2023 : mini-journal de guerre – déc
Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola…
Nous préparions un nouveau voyage en Ukraine, trois semaines en avril 22, quelques français de retour dans la Zone. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.
Vous êtes sur Radio-Tchernobyl, l’endroit où l’on parle du nuc comme d’un sujet normal. Le nuc en France, le nuc dans le monde et, bien sûr, en Ukraine, avec la catastrophe de 86 et aujourd’hui la guerre.
2014 – Secteur de Poliské – Rudnia 2.0
Les infos permanentes :
- La situation militaire au jour le jour : LiveUaMap, MilitaryLand, ISW, GPSJam
- Le mini-journal de 2022 : février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre
- Le mini-journal de 2023 : janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre
- Les informations dosimétriques : GMC, SaveEcoBot, JRC, SafeCast
- Le suivi des feux en zone de Tchernobyl : FIRMS
- Le suivi des installations nucléaires ukrainiennes : AIEA, Energoatom, DAZV
La situation radiologique semble normale
Dimanche 31/12, 18h55
Loutres.
Les loutres de mer avaient disparu de Washington, de l'Oregon et d'autres régions des États-Unis jusqu'à ce que des scientifiques les déplacent pour les sauver d'un essai d'arme nucléaire. Kevin Schafer/Getty Images
Lorsqu’un grand tremblement de terre a secoué les îles Aléoutiennes de l’Alaska en 2014, des scientifiques du gouvernement américain se sont empressés d’évaluer les dégâts sur l’île d’Amchitka . Ils recherchaient des fuites de radiations provenant d’essais nucléaires souterrains effectués des décennies auparavant.
Durant la première moitié du XXe siècle, l’île isolée était une réserve faunique, jusqu’à ce que le gouvernement américain la convertisse en site d’essais nucléaires. Trois armes atomiques ont explosé à Amchitka à la fin des années 1960 et au début des années 1970, dont la plus grande détonation souterraine jamais déclenchée par les États-Unis.
Aucun humain ne vivait sur l’île, mais la plus grande explosion, en 1971, a tué au moins 900 loutres de mer. La Commission de l’énergie atomique , l’agence gouvernementale chargée de la recherche nucléaire, avait prédit qu’au maximum 240 loutres mourraient. Si les écologistes et d’autres n’avaient pas insisté pour déplacer certaines loutres avant la détonation, la situation aurait probablement été bien pire.
« Il y avait des pressions de la part de l’État de l’Alaska ainsi que de groupes environnementaux », a déclaré à Business Insider Joe Roman, biologiste et auteur de la conservation. « Ils ont fini par déplacer des centaines de loutres. »
[…] Une confluence d’événements a rendu de nombreux Américains plus conscients de l’environnement dans les années 1960, de l’incendie continu de la rivière Cuyahoga dans l’Ohio à l’exploration par Rachel Carson des dangers des pesticides dans son livre « Silent Spring » en passant par la plus grande marée noire dans les eaux américaines à l’époque, près de Santa Barbara, Californie.
Les manifestants ne voulaient pas d’un troisième essai nucléaire du tout à Amchitka. En fait, le groupe de conservation Greenpeace a été créé à partir d’une organisation qui tentait d’arrêter le test.
[…] Aucun humain ne vivait sur l’île, mais la plus grande explosion, en 1971, a tué au moins 900 loutres de mer. La Commission de l’énergie atomique , l’agence gouvernementale chargée de la recherche nucléaire, avait prédit qu’au maximum 240 loutres mourraient. Si les écologistes et d’autres n’avaient pas insisté pour déplacer certaines loutres avant la détonation, la situation aurait probablement été bien pire.
[…] « En l’absence de loutresde mer , vous avez beaucoup d’oursins », a déclaré Roman. « Lorsque vous avez beaucoup d’oursins, ils créent ce qu’on appelle des landes à oursins. » Les oursins mangent les tenons de varech, qui ancrent les algues. Roman compare cela au sciage d’une forêt. Le varech finit par disparaître.
L’oursin est l’un des aliments préférés des loutres. Et ils peuvent en manger beaucoup. « Ils ont un métabolisme très élevé », a déclaré Roman. « Ce sont des machines à manger. » Lorsque le nombre d’oursins diminue, les varech reviennent. Dans la baie de Sitka, les loutres de mer ont réduit la population d’oursins de 99 %. Les forêts de varech ont explosé en retour.
« Les forêts [de varech] fournissent nourriture et abri à plus de 800 espèces, dont des lions de mer, des phoques communs, des morues-lingues, des gobies, des murènes, des poulpes, des crabes, des anémones de mer et des ophiures », a écrit Roman. Les forêts de varech sont également extraordinaires dans leur capacité à capter le carbone, une préoccupation pour le réchauffement de la planète.
[…] Roman a qualifié la réinstallation des loutres de mer de « cas les plus réussis » du genre. Cependant, a-t-il déclaré, « on ne relâche plus vraiment les animaux de cette manière de nos jours ». […] Les États-Unis n’ont pas consulté les peuples autochtones et des Premières nations avant de lâcher les loutres. Les mammifères ont ramené les forêts de varech, mais ils ont détruit une source fiable de nourriture pour de nombreuses personnes.
« Les loutres de mer ne mangent pas seulement des oursins », a déclaré Roman. « Ils mangent également des panopes et d’autres invertébrés benthiques précieux dans la région. » Cela inclut les crabes et les palourdes. « Et bien sûr, cela les met en conflit avec les pêcheurs de cette zone », a-t-il déclaré.
Soudain, des loutres sont apparues là où elles n’étaient pas allées depuis des générations. « Personne ne se souvient d’avoir eu des loutres de mer dans cette zone », a déclaré Roman. « Ils sont habitués à récolter ces invertébrés et ils sont assez abondants en l’absence de prédateur. » Leur appétit vorace est l’une des raisons pour lesquelles certaines personnes appellent les loutres les « rats de mer ». Pour certains Alaskiens et Canadiens, ils sont perçus comme une nuisance.
[…] Même si le nombre de loutres de mer est bien plus élevé qu’il y a 100 ans, ces animaux sont toujours en voie de disparition . Ils sont également confrontés à des défis dus à la crise climatique. Et toutes les populations déplacées n’ont pas survécu. Ils ont disparu de l’Oregon après environ une décennie. […]
Business Insider, traduction automatique
Dimanche 31/12, 18h30
Bonnes résolutions.
Corée du Nord.
La Corée du Nord ne cherchera plus à se réconcilier et à se réunifier avec la Corée du Sud, a déclaré Kim Jong Un, alors que son pays s’est engagé à mettre en orbite trois nouveaux satellites espions militaires en 2024.
Kim a déclaré que les relations intercoréennes étaient devenues « une relation entre deux pays hostiles et deux belligérants en guerre », a rapporté l’agence de presse officielle KCNA.
« Il est temps pour nous de reconnaître la réalité et de clarifier nos relations avec le Sud », a déclaré Kim, ajoutant que si Washington et Séoul tentaient une confrontation militaire avec Pyongyang, sa « force de dissuasion nucléaire n’hésiterait pas à prendre des mesures sérieuses ». […]
CNN, traduction automatique
Russie.
Le président russe Vladimir Poutine a assuré dimanche que son pays ne «reculer(ait) jamais», dans son discours du Nouvel An.
«Nous avons prouvé à maintes reprises que nous pouvons résoudre les tâches les plus difficiles et que nous ne reculerons jamais car aucune force ne peut nous diviser», a-t-il déclaré, sans toutefois faire directement référence au conflit en Ukraine.
Le Figaro
Chine.
La Chine sera « sûrement réunifiée », a déclaré, dimanche 31 décembre, le président Xi Jinping lors de son discours du Nouvel An, ont rapporté des médias d’Etat. « Tous les Chinois des deux côtés du détroit de Taïwan devraient être liés par un but commun et partager la gloire du renouveau de la nation chinoise », a déclaré le président, lors de ce discours retransmis sur la chaîne officielle CCTV.
Lors de sa rencontre mi-novembre avec le président des Etats-Unis, Xi Jinping avait déjà jugé « inévitable » la réunification de Taïwan. La Chine considère Taïwan comme une province qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile en 1949. […]
Le Monde
America.
Large favori pour représenter les républicains lors de la présidentielle de novembre, l’ex-chef d’Etat promet, en cas de second mandat, un régime à la tonalité fascisante et despotique. Déchu en 2020, il compte prendre sa revanche, notamment en restreignant le rôle du Congrès et en poursuivant Joe Biden en justice.
«Vengeance», «pouvoir», «dictature»… Ces mots, privilégiés par un millier d’électeurs américains lorsqu’ils sont invités, dix mois et quelques jours avant le scrutin présidentiel 2024, à résumer les promesses d’un deuxième mandat de Donald Trump, plongeraient certainement tout autre candidat dans l’embarras. Pas l’ancien président : dans une publication sur son réseau Truth Social, il a repris aussitôt le nuage de mots résultant de ce sondage réalisé pour le Daily Mail, fièrement arboré comme la revendication de ce projet de despotisme revanchard qui est bien le sien, assumé comme tel, et dont le message passe donc manifestement bien. […]
Libération
Dimanche 31/12, 11h30
C’est dimanche, je suis pensif.
Au fond, c’est con que le nuc soit radioactif.
Plus exactement, con que les organismes complexes soit si sensibles à la radioactivité.
Dimanche 31/12, 11h25
C’est marrant comme la densité médiatique du renouveau nuc s’est dissoute après la COP 28.
Dimanche 31/12, 1h50
C’est dimanche et ça pique.
L’Europe recense 446,8 millions d’habitants dont 67,84 millions vivent en France, ce qui en fait le deuxième pays le plus peuplé du continent derrière l’Allemagne et ses 83,24 millions. Toutefois, ces chiffres peuvent paraître dérisoire à côté […] de la Chine et de l’Inde dont la population s’élève respectivement à 1,45 milliard et 1,40 milliard d’habitants.
De plus, la répartition de la population est un facteur important à prendre en compte car si des pays ont une répartition plutôt homogène, pour d’autres comme la France, elle est très éparse et se concentre surtout dans trois grandes villes.
Afin que ces représentations soient les plus claires et visuelles possibles, le Dr Tyler Morgan-Wall a développé un logiciel open source appelé Rayshader qui permet de concevoir des cartographies 3D très précises. Malgré la complexité du logiciel, plusieurs internautes se sont laissés tenter par l’expérience dont un certain Terence Fosstodon. […]
Creapills
Dimanche 31/12, 1h00
Libé joue 6 notes optimistes pour clore une année délètère.
Soyons honnêtes, l’actualité environnementale offre peu de raisons de se réjouir. En 2023, année la plus chaude de l’histoire, les informations sur les températures records, les sécheresses extrêmes, la fonte des glaces ou encore les pluies diluviennes ont inondé notre quotidien. Les bonnes nouvelles sont rares mais elles existent. Libération vous propose une liste (non exhaustive) de six avancées remarquables dans la lutte contre le dérèglement climatique et la crise du vivant.
Un tournant majeur pour les énergies renouvelables
«Le début de la fin de l’âge fossile» : jamais autant d’énergies renouvelables n’ont été produites dans le monde, alors qu’il devient de plus en plus urgent d’abandonner les combustibles fossiles qui réchauffent la planète. Eolien et solaire ont assuré 12 % de la production électrique mondiale en 2022, se hissant à un niveau «record», selon un rapport du groupe de réflexion sur l’énergie Ember, publié le 12 avril. Elles représentaient environ 5 % de la production mondiale en 2015, et moins de 2 % en 2010. […]
Des espèces, considérées comme disparues, renaissent
Alors qu’un million d’espèces animales et végétales sont déjà ou seront prochainement menacées de disparition, certaines bénéficient d’un répit grâce à des programmes de préservation et de réintroduction. Depuis 2017, les bisons des plaines ont par exemple retrouvé leurs terres ancestrales dans le parc de Banff, le plus ancien parc canadien. […] Autre nouvelle inscription dans le carnet rose : à la mi-novembre, un rhinocéros de Sumatra, espèce menacée d’extinction, a vu le jour dans une réserve de l’ouest de l’Indonésie. […] En Nouvelle-Zélande, ce sont les kiwis bruns, emblèmes nationaux du pays, qui réapparaissent. […]
La déforestation de l’Amazonie en chute libre
[…] Le gouvernement [brésilien] dirigé par Lula a annoncé à l’automne une baisse de 22,3 % en un an de la déforestation en Amazonie, le meilleur résultat en quatre ans. Selon les autorités, la réduction du déboisement entre août 2022 et juillet 2023 a permis d’éviter l’émission de 133 millions de tonnes de CO2, soit 7,5 % du total émis par le pays. […] Pour Lula, qui s’est engagé à mettre un terme à la déforestation d’ici à 2030, c’est une première victoire, qui marque une rupture nette avec le mandat de son prédécesseur Jair Bolsonaro. En quatre années à la tête du plus grand pays d’Amérique du Sud, le dirigeant d’extrême droite a démantelé les politiques publiques de protection de l’Amazonie, au bénéfice du commerce des produits agricoles et de l’exploitation minière. […]
Un traité pour protéger la haute mer
Un pas historique dans l’histoire de la mer, et de l’humanité. Après quinze ans de discussions, les Etats membres de l’ONU se sont enfin mis d’accord au cours du mois de mars sur le premier traité international de protection de la haute mer, destiné à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité. Il pourrait entrer en vigueur dès 2025, au moment de la prochaine Conférence des Nations unies sur l’océan en France. […] Environ 1 % seulement de la haute mer fait l’objet de mesures de conservations, et cet outil emblématique est jugé indispensable pour espérer protéger, d’ici à 2030, 30 % des terres et des océans de la planète, comme s’y sont engagés l’ensemble des gouvernements de la planète.
La couche d’ozone en voie de guérison
La couche d’ozone, qui protège la Terre de radiations solaires dangereuses, est «en bonne voie» pour se reconstituer pendant les quatre prochaines décennies, indiquait un rapport scientifique publié début janvier sous l’égide de l’Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). «L’élimination progressive de près de 99 % des substances interdites qui détruisent l’ozone a permis de préserver la couche d’ozone et contribué de façon notable à sa reconstitution dans la haute stratosphère et à une diminution de l’exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil», notent ces experts. […]
[Là, ils ont mis une photo d'avion, je ne veux pas jouer les les troubles-fêtes, mais je ne vois pas trop le rapport et Guruméditation signalait récemment une étude néo-zélandaise qui s'inquiètait d'une évolution peut-être inverse]Les nappes phréatiques retrouvent leur niveau d’antan en France
[Là, ça fleure bon la nostalgie]
Les pluies abondantes des mois d’octobre et de novembre ont eu un double impact. Si elles ont entraîné des inondations catastrophiques dans le nord de la France, elles ont en revanche permis de remplir les nappes phréatiques, indispensables par exemple pour l’agriculture, la distribution de l’eau potable ou encore la biodiversité. Résultat : le niveau des nappes phréatiques n’a jamais été aussi haut depuis trois ans. Seules 41 % d’entre elles restent sous les normales au 1er décembre 2023, contre 65 % un mois plus tôt. Et près de la moitié (48 %) est même repassée au-dessus des normales de saison, alors qu’elles n’étaient que 14 % début novembre.
Libération, Retour sur les (quelques) bonnes nouvelles environnementales de 2023
Au moins, ils n’ont pas rangé le renouveau du nuc dans les bonnes nouvelles.
Dimanche 31/12, 0h35
Dimanche 31/12, 0h30
Belgorod.
Des missiles russes ont touché vendredi plusieurs bâtiments publics, militaires et industriels provoquant la mort de 39 personnes. Ce samedi, Kiev a répondu par des frappes sur la ville russe de Belgorod, causant la mort de 21 personnes. […]
Le Figaro
Commentaire : "Que les habitants de ce patelin russe se rassurent, c'est seulement une opération spéciale..."
Le ministère russe des situations d’urgence établit le bilan de la frappe à Belgorod, qu’elle impute à l’Ukraine, à 18 morts et 111 blessés, après un précédent bilan de 14 morts et 108 blessés. Cette frappe est survenue au lendemain de bombardements intenses en Ukraine, qui ont tué 39 personnes selon les autorités. Kiev n’a pas encore réagi à ces accusations, mais le ministère russe de la défense a déjà assuré que l’attaque ne resterait pas « impunie ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce samedi à 22 heures (heure à Paris), à la demande de la Russie, pour discuter de la frappe […]
Le Monde
Samedi 30/12, 20h15
L’Archipel du goulag.
Il y a exactement cinquante ans, fin décembre 1973, un livre paraissait en russe à Paris : L’Archipel du Goulag, d’Alexandre Soljénitsyne.
Publié en traduction dans de nombreux pays occidentaux dès mai 1974, vendu en France à 600 000 exemplaires en moins de trois mois, ce premier tome a été suivi de deux autres. Peu de livres au XXe siècle auront eu un tel impact politique.
[…] L’Archipel du Goulag, ce long « essai d’investigation littéraire » – c’est son sous-titre –, dresse un tableau sociologique et historique détaillé des camps et des répressions soviétiques, et décrit les parcours et le quotidien des prisonniers au sein de cet « archipel » qui regroupait des myriades de camps, comme autant d’îles au sein du pays.
[…] Le Goulag, souligne-t-il, s’inscrit dans la logique du système soviétique : conçu et initié par Lénine, il ne peut être vu comme une déviation stalinienne. L’écrivain réfléchit aussi à l’impact de ces camps sur les individus et sur la société : le Goulag provoquerait et accentuerait la peur, la méfiance, le mensonge et une « psychologie d’esclaves ». Comment ne pas y repenser aujourd’hui, alors que la Russie poutinienne a renoué avec certaines pratiques répressives impitoyables ?
[…] L’écrivain est mort le 3 août 2008. Peu après, L’Archipel a été inscrit au programme des lycées et une version raccourcie a été diffusée. Déjà, pourtant, des attaques visaient son auteur. En octobre 2016, Soljénitsyne a été pendu en effigie aux portes du musée du Goulag, à Moscou, une pancarte le traitant de « traître » et d’« ennemi de la Patrie » ; des statues, des portraits de lui ont été vandalisés en Russie. Une guerre violente opposait, et oppose toujours, ceux qui lui rendent hommage et ceux qui ne lui pardonnent pas d’avoir dénoncé les répressions soviétiques. Le passé « ne passe pas », et la situation actuelle en Russie en témoigne.
The Conversation, Cécile Vaissié [un article pour se rafraîchir la mémoire]
L’article propose un lien vers le film documentaire de Jean Crépu et Nicolas Milétitch, le courage de la vérité, et, si l’on veut insister sur le sujet, on peut visionner l’opus récent du jeune réalisateur russe Iouri Doud [aujourd’hui inscrit sur la liste des agents étrangers en Russie], Kolyma, le lieu de naissance de notre peur.
Le ton de ce docu, mis en ligne il y a 4 ans, pour répondre au défi de l’oubli (« une part non négligeable des jeunes Russes déclarant n’avoir jamais entendu parler des « répressions staliniennes »), montre qu’il n’y a pas si longtemps que la modernité pouvait interroger l’histoire atroce de ce pays.
Les nazis ont massacré les Juifs, les Américains blancs ont ratiboisé les Indiens, les Espagnols les Précolombiens, les Turcs les Arméniens, etc. Les Russes ont massacré les leurs. C’est peut-être une spécificité, je ne suis pas sûr. Mais auquel cas, je repense à Zaloujny, général en chef de l’armée ukrainienne, qui déclarait en octobre dernier (de mémoire) : nous avons tué tellement de Russes [on parle de plus de 300 000 soldats] que ça aurait dû suffire ; avec n’importe quel pays, ça aurait suffit. Pas avec la Russie.
Et le documentaire de Iouri Doud de conclure :
Nous avons parcouru l’autoroute de la Kolyma [dans l’oblast de Magadan, Extrême-Orient russe], car il ne s’agit pas de notre passé. Il s’agit de notre présent. […] Craindre un bruissement, un regard, ou pire, votre propre opinion, signifie ne jamais risquer, ni explorer de nouvelles choses, ni vous développer vous-même, votre communauté et votre pays.
Kolyma, lieu de naissance de notre peur, Youtube, traduction automatique
Nous avons parcouru l’autoroute de la Kolyma pour rappeler à chacun deux valeurs humaines simples. Elles sont en fait courantes, mais nos gens les oublient souvent. N’ayez pas peur. Respectez-vous. Peut-être qu’alors notre pays ne connaîtra plus de moments où les gens sont moins bien traités que les animaux.
Paix à tous.
Samedi 30/12, 20h10
Hollande.
Le commandant en chef de l’armée du Royaume des Pays-Bas, le général Martin Wijnen, a déclaré que les Néerlandais devaient se préparer au fait qu’ils devront probablement un jour se battre avec la Russie.
« Nous devons nous préparer sérieusement à un éventuel conflit armé avec la Russie. La société tout entière doit être préparée au cas où quelque chose tournerait mal », a-t-il déclaré, cité par De Telegraaf. Selon lui, les habitants des pays européens plus proches du pays agresseur sont mieux préparés mentalement à une éventuelle guerre avec lui, et les Pays-Bas doivent suivre leur exemple.
Le général a souligné que les citoyens devraient déjà disposer de nourriture et d’eau potable pour survivre dans les situations d’urgence. En outre, a ajouté Wijnen, les Pays-Bas devraient renforcer considérablement leur armée, car « la Russie ne comprend qu’une seule langue : des forces armées fortes ».
Unian, traduction automatique
J’ai parcouru l’article de De Telegraaf : il y est question de renforcer l’armée, en effet, mais je n’ai pas lu qu’il était conseillé de stocker du matos.
Samedi 30/12, 12h05
Bilan.
Les dirigeants occidentaux ont largement considéré la frappe massive russe comme la preuve que les objectifs maximalistes de Poutine en Ukraine restent inchangés, conformément à l’évaluation de longue date de l’ISW selon laquelle Poutine n’est pas véritablement intéressé par un cessez-le-feu ou une quelconque sorte de règlement négocié en Ukraine.
Le président américain Joe Biden a déclaré que les frappes russes à grande échelle contre l’Ukraine rappellent que l’objectif de Poutine – « anéantir l’Ukraine » et « soumettre son peuple » – reste inchangé. Biden a également déclaré que les enjeux de la guerre en Ukraine affectent l’ensemble de la sécurité de l’OTAN et de l’Europe, comme l’ISW l’a précédemment suggéré.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le Premier ministre estonien Kaja Kallas ont déclaré que les frappes russes démontrent que Poutine a l’intention d’atteindre ses objectifs de guerre maximalistes consistant à « éradiquer la liberté et la démocratie » et à détruire l’Ukraine.
ISW a toujours estimé que, malgré les informations faisant état de signaux détournés de Poutine sur son intérêt pour les négociations de cessez-le-feu, les objectifs de la Russie en Ukraine – qui équivalent à une capitulation totale de l’Ukraine et de l’Occident et qui ont été clairement énoncés dans la rhétorique publique du Kremlin – restent les mêmes. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 29/12, traduction automatique
Samedi 30/12, 11h40
Comme quoi.
CNN a rouvert un live suite à l’attaque générale russe d’hier et fait sa une sur le survol du bord de la Pologne par un missile.
CNN - Une vue montre une maternité endommagée lors d'une frappe de missile russe, dans le cadre de l'attaque russe contre l'Ukraine, à Dnipro, en Ukraine, le 29 décembre 2023. REUTERS/Vitaliy Hnidyi
Samedi 30/12, 11h35
Le Figaro épingle les boulettes de l’année du président Macron.
«Qui aurait pu prédire (…) la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ?», lance le chef de l’État lors de ses vœux télévisés pour 2023, provoquant la colère de militants écologistes et de scientifiques. Des experts rappellent alors que le premier rapport du GIEC date de 1990, sans compter les travaux antérieurs de nombreux chercheurs comme le vulcanologue Haroun Tazieff. «Allô Jupiter, ici la Terre : il fait 22°C à 22 heures, un 1er janvier», commente, laconique, le climatologue Christophe Cassou. […]
Le Figaro
Samedi 30/12, 11h15
Perspectives.
Figure de la scène graphique underground, l’auteur de BD et de dessin de presse Pierre La Police tourne en dérision une actualité morose dans un comic strip à l’ambiance de fin du monde et à l’ironie mordante.
Samedi 30/12, 11h10
Bilan.
Depuis 675 jours, les forces armées criminelles de la Fédération de Russie tuent, blessent, handicapent, kidnappent et violent des enfants, des femmes et des personnes âgées en Ukraine. Plus que jamais, alors que certains détournent le regard et que d’autres zappent, les besoins d’aides en Ukraine restent vitaux.
[…] Depuis la fin du printemps 2022 et la libération des localités occupées par les forces armées russes, nous tentons d’offrir de manière régulière (tous les deux mois) de l’aide alimentaire à environ 250 familles ukrainiennes qui survivent dans une vingtaine de villages situés à proximité de la Zone d’exclusion de Tchernobyl et de la frontière bélarusse. Une 6ème opération en 2023 s’est déroulée à la mi-décembre dans le nord de l’Ukraine avec un don total de 18 000 euros d’achats en gros d’alimentation et de produits d’hygiène (hors frais de livraison et indemnités).
[…] Lors des 9 derniers mois, l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL a acheté puis fait don aux hôpitaux régionaux de Narodychi et d’Ivankiv, situés au nord de l’Ukraine à proximité de la zone d’exclusion de Tchernobyl et de la frontière avec le Bélarus, de médicaments et de matériel médical neuf choisis par les personnels soignants de ces établissements de santé, pour un coût total de plus de 60 000 euros. A noter que dans le cadre de notre partenariat (débuté il y a une vingtaine d’années), la fondation allemande ACTION MEDEOR vient de financer l’intégralité des frais liés à l’exportation, aux transports et aux livraisons de nos dons de médicaments et de matériel médical de décembre 2023 dans le nord de l’Ukraine. Cela représente près de 4000 euros et un magnifique exemple de réussite d’une initiative citoyenne franco-allemande en faveur de nos amis d’Ukraine !
[…] Magnifique cadeau pour nos 30 ans, grâce à la générosité de nos donateurs financiers, aux cotisations des 444 membres fidèles et au bénéfice de l’opération annuelle de vente d’œufs en bois, l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL a distribué plus de 150 000 euros d’aides en nature aux familles, hôpitaux et établissements scolaires ukrainiens proches de la Zone d’exclusion de Tchernobyl et de la frontière avec le menaçant Bélarus. Il s’agit d’un record depuis la fondation de l’association en octobre 2023.
[…] Gardons l’espoir que les horreurs de la guerre disparaissent et que la paix revienne enfin en Ukraine, mais également dans les autres pays victimes de conflits armés. Restons mobilisés auprès des victimes de cette guerre absurde de la Russie et continuons d’aider pour une 31ème année ces enfants ukrainiens qui survivent à proximité de la Zone d’exclusion de Tchernobyl. Merci de poursuivre votre chemin à nos côtés en 2024. […]
Les Enfants de Tchernobyl, Thierry Meyer, 30/12, mailing
Samedi 30/12, 1h00
La Russie a lancé un barrage de 158 drones et missiles d’attaque sur l’Ukraine, l’une de ses plus grandes attaques aériennes depuis le début de l’invasion à grande échelle. L’armée de l’air a ensuite publié un rapport selon lequel l’Ukraine avait abattu 114 des 158 drones et missiles tirés par la Russie.
L’attaque massive a tué au moins 30 personnes dans toute l’Ukraine et en a blessé plus de 160 autres, selon un bilan du ministère de l’Intérieur publié à 19h30, heure locale.[…] « J’étais près de la fenêtre, le missile a volé juste devant mes yeux », a déclaré Olena, qui a refusé de donner son nom de famille […] « Honnêtement, je ne trouve pas les mots pour décrire mon opinion sur les Russes », a déclaré Olena. « Nous devons frapper le Kremlin et Moscou, alors peut-être que la situation changera d’une manière ou d’une autre. »
[…] Lina Vasylivna, une concierge de 66 ans vivant à quelques pas de l’attaque qui a insisté pour être référencée par son nom et son patronyme, n’a pas été perturbée par l’attaque de Lukanivska. Elle vient de se couper les mains en essayant de retirer les débris de verre des rues. « J’habite au 14ème étage. Je ne vais plus au refuge », a-t-elle déclaré.
[…] « Au moment de l’attaque au missile contre la maternité de Dnipro, 12 femmes étaient en travail. En outre, il y avait quatre nouveau-nés », a écrit le gouverneur Serhii Lysak sur Telegram. Les infirmières et les patients se sont mis à l’abri dès que les sirènes du raid aérien ont retenti, a rapporté Suspilne, et aucune victime n’a été signalée parmi eux. […]
The Kyiv Independent, traduction automatique
Lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies ce vendredi à New York, le représentant russe, Vassili Nebenzia, a attribué le bilan des attaques russes sur l’Ukraine à une mauvaise utilisation des systèmes de défense antiaérienne ukrainiens, qui « a entraîné la mort de civils », a-t-il déclaré. […]
Le Monde
Samedi 30/12, 0h40
Pologne.
[Un] missile a survolé l’espace aérien polonais pendant trois minutes, sur une quarantaine de kilomètres, a précisé pour sa part Maciej Klisz, commandant opérationnel de l’armée polonaise. « Nous y avons dépêché nos forces, des avions pour l’intercepter et l’abattre si nécessaire, mais le temps [de survol] et la façon dont il a manœuvré (…) a permis au missile de quitter le territoire polonais », a encore déclaré le général Klisz. […]
Le Monde
Le ministère polonais des Affaires étrangères a annoncé le 29 décembre qu’il avait convoqué le chargé d’affaires russe Andrei Ordasz après qu’un missile russe soit entré dans l’espace aérien polonais lors de l’attaque massive du matin contre l’Ukraine. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Wladyslaw Teofil Bartoszewski, a remis à Ordasz une note exigeant une explication de l’incident et « une cessation immédiate de telles activités », a écrit le ministère. […]
The Kyiv Independent, traduction automatique
Vendredi 29/12, 23h50
Putains de Russes. Je jure en regardant les nouvelles. Ça choque mon père. « Tania, qu’est-ce que tu as fait à notre fille ? » Ça ne gêne pas maman.
Papa est en vacances forcées, la mine est fermée deux semaines. Ils vont se retrouver à trois ou quatre chez le chef pour boire un coup. Donc il n’est pas à la maison, donc on s’inquiète. Une fois, il n’a pas pris son tour dans l’ascenceur, il est resté 1 300 mètres en dessous — le plus profond, c’est 1 425 m — à attendre deux heures l’ascenceur suivant. Quand il est rentré, nous l’avons incendié d’inquiètude.
Papa vit dans son petit monde, nostalgique de l’URSS. Il dit « la crême glacée avait meilleure goût ». Il regarde des trucs sur le Youtube russe, des vieilles bagnoles, des motos… « Mais tu finances la guerre Papa ! — même si la monétisation a dégringolé. »Maman fait les biscuits de Noël en forme d’animaux du calendrier chinois, et des chevaux (comme dans son enfance). Mais les chevaux ressemblents à des chats, non ? Ou à des teckels… Papa voulait faire des castors, mais sans peindre les détails, on ne comprend pas vraiment. Moi, je croyais qu’ils avaient fait des F16 !
Ils font les biscuits ensemble, pour faire quelque chose ensemble. Selon un cocktail de traditions je dirais, à notre sauce. Les Ukrainiens ont décidé que le calendrier chinois commence le 1er janvier et voilà. Il y a toute une littérature de conseils sur la façon de décorer le sapin ou les pièces, pour attirer la chance selon son signe, son animal.
Mais je n’avais pas envie de décorer l’appartement. Je ne l’ai pas fait. J’étais là pour le repas, et la prière.
Les radiateurs étaient froids pour Noël. Mais la température n’était pas très basse et il y a les pulls, les chaussons, les couettes. On a un radiateur électrique, mais on ne l’a pas allumé. On ne va pas surcharger le réseau électrique avec ça.Maman aussi regarde Youtube, comment vivre avec la guerre, je suppose… Des anciens militaires, des voyants… Quand est-ce que ça finira ? Qu’est-ce qu’il faut planter ? Je lui change de chaîne, pour changer . Elle rigole.
Il y a assez à manger. On trouve à peu près tout. Sauf la friandise de Fidèle, à cause des blocages à la frontière polonaise, il n’y a plus de pénis de taureau. A l’épicerie, on dit plutôt racine bovine. Moi, je dis pénis, et ça heurte… les hommes.
Les parents ont acheté de la viande dans une ferme, pour le congélateur. Maman a préparé des fruits, les pommes, les poires, avec le séchoir qu’elle a reçu pour son anniversaire. Ca marche bien. D’ailleurs, je veux essayer de faire du bortch sec. J’ai trouvé une vidéo d’une femme de Rivne (dont le mari et le père sont à l’armée) : elles prépare des soupes sèches. Mais elle n’explique pas tout, elle le fait en lien avec l’armée, c’est techno secrète ukrainienne…J’ai regardé pour rejoindre Pacha le 31 décembre, il y a un hôtel où il est, mais c’était 17 heures de voyage et il n’y avait plus de chambres : les autres épouses ont été plus optimistes que moi.
J’ai dormi. Les parents dormaient aussi. Il y a eu des explosions pas très loin. J’étais contente d’avoir survécu.
Olga, Viber (vocal)
Quand quelque chose tombe, tu ne sais pas si c’est l’arrivée ou la défense, et les annonces restent floues, mais il y a toujours quelqu’un dans les commentaires pour demander « où ça se passe » et tu sais que c’est un putain de Russe qui veut savoir pour corriger le tir. […]
Vendredi 29/12, 23h25
Suède.
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et le ministre de l'Énergie et de l'Industrie Ebba Busch misent sur l'énergie nucléaire pour garantir suffisamment de puissance et atteindre l'objectif ambitieux du pays de devenir neutre pour le climat dès 2045. Photo : Henrik Montgomery / TT / NTB
[…] Jeudi, le gouvernement suédois a présenté un plan d’action sur le climat comprenant environ 70 mesures. Entre autres, l’essence et le diesel seront progressivement supprimés […] Le plan présente également le développement de grandes quantités de nouvelles sources d’énergie comme une condition préalable essentielle à la réalisation des objectifs climatiques. Selon le gouvernement, l’énergie nucléaire occupera une place centrale.
[…] « Tous les types d’énergie non fossile sont importants, mais en Suède, le développement de l’énergie nucléaire est la mesure la plus importante si nous voulons doubler la production d’électricité et la rendre totalement exempte de fossile », a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson lors d’une conférence de presse jeudi.
[…] Le gouvernement envisage de doubler la production d’électricité pour la porter à 300 térawattheures (TWh) par an. Aujourd’hui, l’énergie nucléaire représente environ 30 pour cent de la production électrique suédoise, soit environ 50 térawattheures (TWh) par an. L’énergie éolienne représente 19 %, soit environ 33 TWh par an, mais ce chiffre devrait augmenter jusqu’à 52 TWh par an d’ici 2026.
[…] La Suède a un objectif plus ambitieux en matière de politique climatique que les autres pays européens. « La Suède atteindra donc zéro émission nette en 2045, cinq ans avant tout le monde » […] a déclaré la ministre de l’Énergie et de l’Industrie, Ebba Busch, lors de la conférence de presse de jeudi. Elle souligne également que le virage vert nécessitera de grandes quantités d’électricité.
[…] Toutefois, la nouvelle énergie nucléaire nécessitera des garanties importantes de la part de l’État. Le gouvernement affirme qu’il conclura un accord dans lequel il partagera le risque du développement d’une nouvelle énergie nucléaire.
[…] La ministre du Climat et de l’Environnement, Romina Pourmokhtari, estime que la Suède a fait fausse route en matière d’énergie nucléaire. « Alors que les besoins sont énormes, la Suède est passée de 12 à 6 réacteurs nucléaires. Ce n’est absolument pas une bonne idée si l’on veut atteindre les objectifs climatiques. L’énergie nucléaire est également une condition préalable pour pouvoir connecter davantage de formes d’énergie renouvelables, telles que l’éolien et le solaire, dit-elle.
[…] La Suède doit réduire ses émissions tout en garantissant la compétitivité de l’économie suédoise et une prospérité croissante, déclare [le Premier ministre] Kristersson. « La transition en Suède doit s’effectuer d’une manière socialement durable, tant pour l’emploi que pour l’économie. La politique climatique doit à la fois être ancrée dans la science, mais aussi susciter un large changement populaire afin d’être mise en œuvre de manière efficace », dit-il. […]
e24, traduction automatique & Deepl
Vendredi 29/12, 19h30
Et ça, c’est le repas de Noël de Pacha.
Olga, Viber (texte)
Les patates cuites (parce que kartoplia tsé jyttia, c’est la vie), le hareng et deux salades (parce que c’est bien pour la santé). La salade rouge s’appelle « vinaigrette », mais ça n’a rien à voir avec la vinaigrette française.
Et 50 grammes [de vodka], bien sûr.
Vendredi 29/12, 19h10
Prix du jus.
Depuis plus de 18 ans, Enercoop veut montrer qu’il est possible d’avoir un modèle économique équitable pour toutes nos parties prenantes et le plus indépendant possible des prix de marché, fondé sur la sobriété et la solidarité. En cette fin d’année, nous sommes heureux de vous annoncer que les tarifs de votre électricité vont baisser
Pour vous, client⋅es particuliers, ces nouveaux tarifs représentent une baisse moyenne de 6 % du prix du kWh TTC par rapport aux tarifs 2023 [soit à un peu moins de 0,20 €/kWh TTC pour 2024].
[…] Votre électricité reste naturellement 100 % renouvelable, directement achetée auprès de nos plus de 450 producteurs, et est reconnue comme un « choix très engagé » par le label VertVolt de l’ADEME.
[…] Cette évolution de nos tarifs ne concerne que la part du prix Enercoop et la part acheminement. La part des taxes qui compose le prix final de votre électricité peut quant à elle être amenée à évoluer. […]
Enercoop, mailing
Parmi les offres d’électricité « verte » (70 % des offres d’électricité en France actuellement), toutes ne garantissent pas en réalité que l’électricité achetée provienne d’énergies renouvelables comme le terme « vert » pourrait le laisser penser.
[…] Sous la surveillance d’une autorité organisatrice, chaque producteur d’électricité renouvelable en Europe est autorisé à émettre des certificats en fonction de la quantité d’électricité produite. Il vend ensuite ses certificats (≈ 0,5 €/MWh) à des fournisseurs d’électricité dans son pays ou dans d’autres pays européens. Cette vente de certificats lui apporte un revenu supplémentaire à la vente de l’électricité (≈ 40 €/MWh) qu’il produit.
Toutefois, ce marché des certificats présente deux limites :
- les fournisseurs peuvent acheter des certificats à des producteurs d’énergie renouvelable sans jamais leur acheter d’électricité. L’électricité qu’il vendront à leurs clients peut être achetée à des producteurs qui n’utilisent aucune énergie renouvelable. Un fournisseur peut donc vous proposer une électricité verte mais cela ne veut donc pas dire nécessairement que l’électricité que vous consommez à la maison est issue d’énergies renouvelables ! Elle peut provenir en partie d’une production nucléaire. Il lui suffit d’acheter des « certificats » à des producteurs européens d’électricité d’origine renouvelable (en proportion de l’électricité qu’il vous vend en France) pour qu’il considère son offre comme étant verte ;
- le prix actuellement très bas des certificats ne permet pas vraiment de financer le développement de nouvelles installations d’énergies renouvelables.
Le label VertVolt est attribué aux fournisseurs, avec deux niveaux possibles d’engagement :
- le niveau 1 (engagé) : si le fournisseur achète une quantité d’électricité équivalente à celle qu’il vous vend, à des producteurs d’énergies renouvelables en France ;
- le niveau 2 (très engagé) : si le fournisseur achète une quantité d’électricité équivalente à celle qu’il vous vend, à des producteurs d’énergies renouvelables en France et qu’au moins 25 % de cette électricité provient d’installations mises en place par des collectivités territoriales avec une gouvernance partagée (dans le cadre des projets citoyens, par exemple) ou par d’autres acteurs mais sans soutien public.
Si le fournisseur n’achète pas d’électricité produite par les centrales nucléaires, il peut aussi ajouter la mention « sans nucléaire » sur son offre. […]
Ademe, Agence de la Transition Ecologique
Je ne vois pas la mention « sans nuc » sur le site d’Enercoop… Peut-être parce qu’il en ont acheté cette année dans le cadre de l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (Arenh) pour le revendre sur le marché.
Vendredi 29/12, 15h35
Girkin n’est plus candidat à l’élection russe.
L’ultranationaliste russe emprisonné et ancien officier russe Igor Girkin a reconnu la fin de sa campagne présidentielle après avoir refusé de s’inscrire auprès de la Commission électorale centrale russe (CEC) le 27 décembre.
Le Mouvement russe Strelkov (Igor Girkin) (RDS), qui avait organisé le scrutin de Girkin campagne en sa faveur en raison de son emprisonnement, a annoncé le 27 décembre que les autorités russes n’avaient pas autorisé Girkin à rencontrer un notaire pour vérifier les signatures soutenant sa nomination présidentielle. RDS a publié une déclaration de Girkin le 28 décembre dans laquelle il a déclaré qu’il « n’avait aucune illusion » quant à la réussite d’un « système à plusieurs niveaux d’obstacles créé par le système lui-même ».
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28/12, traduction automatique
Vendredi 29/12, 15h30
Pourquoi s’étonner de quoi que ce soit ? Il suffit de cocher la liste des trucs prohibés, les uns après les autres. J’imagine que Peskov viendra braire qu’ils étaient volontaires pour dénazifier leur pays ou pour protéger leurs « frères » russes. Yep.
[…] La Russie a officiellement déployé un bataillon composé de prisonniers de guerre ukrainiens sur la ligne de front en Ukraine, confirmant ainsi une myriade de violations apparentes par la Russie de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre.
Les médias russes contrôlés par l’État, RIA Novosti et Rossiya-1, ont rapporté le 28 décembre que des soldats du bataillon « Bogdan Khmelnitsky », formé de prisonniers de guerre ukrainiens et subordonné à la formation « Kaskad » du ministère de l’Intérieur de la République populaire de Donetsk (DNR), ont participé à leur premier engagement contre les forces ukrainiennes près d’Urozhaine, dans l’ouest de l’oblast de Donetsk.
Les médias russes avaient précédemment rapporté le 27 octobre que le bataillon avait recruté environ 70 prisonniers de guerre ukrainiens dans les colonies pénitentiaires de Russie et les avait envoyés s’entraîner avant de se déployer dans la région occidentale de l’oblast de Donetsk début novembre.
ISW continue d’évaluer que l’utilisation de prisonniers de guerre ukrainiens dans le bataillon « Bogdan Khmelnitsky » est probablement une violation de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre, qui interdit l’utilisation de prisonniers de guerre dans des activités militaires du côté de la puissance qui les a capturés et déclare que « Aucun prisonnier de guerre ne peut à aucun moment être envoyé ou détenu dans des zones où il peut être exposé au feu de la zone de combat » et ne doit pas « être employé à un travail de nature insalubre ou dangereuse. »
[…] De récents incidents de violations apparentes par la Russie de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre impliquent probablement des éléments de la désormais notoire 76e Division d’assaut aérien de la Garde (VDV) dans les abus contre les prisonniers de guerre.
Des images de drones du 27 décembre ont montré les forces russes exécutant trois prisonniers de guerre ukrainiens près de Robotyne. , dans l’ouest de l’oblast de Zaporizhia, et des images du 13 décembre montraient également les forces russes dans cette zone utilisant des prisonniers de guerre ukrainiens comme boucliers humains.
Le procureur général ukrainien a vérifié le 28 décembre l’authenticité de la vidéo du 27 décembre et a suggéré que des éléments de la 76e division russe du VDV sont probablement responsables des exécutions, considérant que la 76e est la principale formation russe opérant près de Robotyne. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28/12, traduction automatique
Vendredi 29/12, 15h20
Concert des Nations (suite…).
« Toutes les cibles désignées ont été atteintes » par les frappes qui ont visé l’Ukraine cette semaine, a affirmé le ministère de la défense russe. Dans son communiqué, il est précisé que la Russie a effectué plus de 50 frappes, dont une « d’envergure », en Ukraine entre le 23 et le 29 décembre, contre des sites d’infrastructures militaires, des dépôts de munitions et des lieux de déploiement de soldats ukrainiens et de mercenaires étrangers.
Le Monde
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est déclaré vendredi « choqué par la nouvelle série de frappes coordonnées et à grande échelle de missiles et de drones » menée par la Russie. Dans un communiqué, il appelle la Russie à « mettre fin immédiatement à ces attaques en Ukraine et à respecter les lois internationales régissant les conflits ».
Le Monde
Vendredi 29/12, 11h40
America, America.
[L’État du] Maine a exclu, jeudi 28 décembre, Donald Trump de la primaire républicaine dans cet Etat du nord-est des Etats-Unis, une semaine après une décision similaire dans le Colorado, en lien avec l’assaut du Capitole en janvier 2021.
« Il n’est pas apte à la fonction de président », au titre du 14e amendement de la Constitution, qui exclut de toute responsabilité publique les personnes s’étant livrées à des actes d’« insurrection », a déclaré dans un document officiel Shenna Bellows, la secrétaire démocrate de l’Etat du Maine, chargée de l’organisation des élections. […]
Le Monde
Le Maine a plongé jeudi les élections de 2024 dans un chaos plus profond et une confusion constitutionnelle en devenant le deuxième État à exclure Donald Trump du scrutin à la suite de l’émeute du 6 janvier 2021 au Capitole américain.
[…] L’incertitude croissante doit être résolue de toute urgence, alors que l’Iowa est sur le point de lancer le vote pour la course à l’investiture républicaine le 15 janvier et que d’autres échéances clés se profilent.
[…] La décision est intervenue le jour même où la rivale ascendante de Trump dans le New Hampshire, Nikki Haley, tentait d’empêcher sa gaffe sur l’esclavage [Haley a déclaré à une assemblée publique du New Hampshire que la guerre civile concernait l’ingérence du gouvernement dans les libertés du peuple] de se transformer en un tueur d’élan. L’idée qu’une candidate à la présidentielle ne puisse pas affirmer clairement en 2023 que l’esclavage des humains est ce qui a déchiré le pays il y a plus de 160 ans est en soi stupéfiante.
Mais le drame qui entoure l’ancien gouverneur de Caroline du Sud [N. Haley], moins de trois semaines avant le début du scrutin, a également pour effet de relâcher l’attention portée à M. Trump, qui a provoqué bien d’autres scandales et outrages au cours de sa carrière politique, dont beaucoup sont liés au négationnisme de l’élection de 2020, qui est à l’origine de ses démêlés avec la justice.
[…] La décision du Maine n’a fait qu’aggraver l’enchevêtrement juridique et politique sans précédent entourant la campagne de 2024 […] Cependant, la controverse soulève également de nouvelles questions quant à savoir si les efforts visant à faire payer Trump pour le 6 janvier sont justifiés au motif de protéger la démocratie américaine d’un défi particulièrement pernicieux ou s’ils pourraient se retourner politiquement contre le président Joe Biden et les démocrates l’automne prochain. Les multiples accusations criminelles auxquelles Trump fait face ont eu tendance à accroître sa popularité parmi les électeurs de base, même si sa conduite antidémocratique sauvage en 2020 pourrait constituer un handicap majeur pour les élections générales.
[…] « Nous assistons en temps réel à une tentative de vol d’une élection et à la privation du droit de vote de l’électeur américain », a déclaré la campagne de Trump dans un communiqué. «Les démocrates des États bleus suspendent de manière imprudente et anticonstitutionnelle les droits civiques des électeurs américains en tentant de retirer sommairement le nom du président Trump du scrutin.»
Cette affirmation est profondément ironique, puisque Trump continue de nier le résultat des élections de 2020, qui ont été suivies par sa tentative de priver les électeurs de leurs droits de vote, y compris dans les États clés qui ont voté pour Biden. Les fausses allégations de fraude électorale de Trump ont été rejetées par plusieurs tribunaux et dénigrées par son administration. Mais cela ne l’a pas empêché de les placer au centre de sa campagne de 2024, qui est devenue un moyen d’accuser Biden de la transgression même perpétrée par Trump : l’ingérence électorale. […]
CNN, traduction automatique & Deepl
Vendredi 29/12, 10h45
C’est comme tout.
Pour faire avaler la pilule, c’est comme tout, suffit d’insister. Ça vaut pour les pilules comme pour la caillasse russe. A force, le curseur glisse. L’inadmissible du début (bombarder des cibles civiles) devient banal à force. Qui plus est quand d’autres malheureux se font émiétter à Gaza par quelque chose d’apparenté au camp que la caillasse russe scandalise. Et qui est-on pour déméler les tenants et les aboutissants de ces sacs de noeuds ? Le curseur glisse.
Le Monde - Une maternité touchée suite à plusieurs attaques de missiles russes sur la ville de Dnipro, en Ukraine, le 29 décembre 2023. Une alerte aérienne généralisée à l’ensemble de l’Ukraine a été déclarée. Photo : Rafael Yaghobzadeh
Quoi qu’il en soit, les Russes viennent de mener une nouvelle attaque massive contre des villes ukrainiennes avec des missiles et des drones.
La défense est organisée, ce n’est plus la boucherie du début, mais si l’attaque remet l’Ukraine à la une des journaux, on sent bien que ça s’inscrit dans l’épaisseur, que ça s’englue.
En réalité, bien sûr, c’est seulement dans nos têtes, — dans l’épaisseur temporelle qui sédimente le même genre de nouvelles, d’images et de drames répétés, dans ce mille-feuilles de fragments de peaux mortes, enlevées aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens, depuis bientôt deux ans — qu’opère la glue. Parce que, en vrai, la caillasse est toujours la caillasse, le mal toujours le mal, intense, et Putler une saloperie.
J’appelle Olga sur Viber, ça sonne (ça fonctionne), elle décroche, il y a du bruit autour d’elle…
On a survécu !!! Yeah !!! Putains de Russes !
Olga, Viber (vocal)
Je parle français au milieu du marché, j’ai l’air d’une vedette… On se rappelle ?
Vendredi 29/12, 11h00
[…] Physiquement je suis vivante (et que ça reste comme ça, vu les nouvelles). Pacha va à xxx ou xxx, les deux à côté de xxx (pas pour le blog) le 3 ou le 7 janvier. On ne se verra pas avant son départ. Putain de russes.
Olga, Viber (texte)
Je suis paralysée de peur, aujourd’hui encore plus qu’avant. Maman est allée faire le marché.
J’espère que vous allez bien.
Jeudi 28/12, 23h30
Comment ça se passe (suite à poil).
De nombreuses célébrités russes qui se sont présentées légèrement vêtues à une soirée sur le thème « presque nue » à Moscou sont confrontées à de violentes réactions négatives à un moment où le pays est en guerre en Ukraine et où les autorités prônent un programme de plus en plus conservateur.
La fête, organisée par la blogueuse Anastasia Ivleeva les 20 et 21 décembre au club Mutabor de la capitale, a suscité les critiques de responsables de l’Église orthodoxe et de militants pro-guerre, ainsi que de députés pro-Kremlin.
L’un des participants, le rappeur Vacio (Nikolay Vasilyev), qui s’est présenté avec une chaussette pour couvrir ses parties génitales, a été condamné à 15 jours de prison et à une amende de 200 000 roubles (environ 2 200 dollars) après qu’un tribunal de Moscou a jugé que l’événement visait » propager des relations sexuelles non traditionnelles.
[…] Une plainte visant à obtenir une indemnisation d’un milliard de roubles (11 millions de dollars) pour préjudice moral a été déposée mardi contre Ivleeva pour avoir organisé la fête, a rapporté l’agence de presse officielle RIA Novosti.
[…] Ekaterina Mizulina, militante pro-guerre et présidente de la Safe Internet League, a remercié mercredi la police russe pour sa réponse et a partagé sur Telegram des captures d’écran de messages prétendument émanant de citoyens inquiets et indignés.
[…] « Comment expliquer à mon neveu, qui, en participant à une opération spéciale, a perdu ses deux jambes et est devenu handicapé, pourquoi il s’est battu et pourquoi il s’est retrouvé handicapé, pour les sous-vêtements d’Ivleeva ? » disait l’un des messages, faisant référence à l’euphémisme officiel russe pour son invasion de l’Ukraine.
« Organiser de tels événements à une époque où nos jeunes périssent dans les opérations militaires et où de nombreux enfants perdent leur père est cynique », a déclaré Mizulina dans son propre message. « Nos combattants en première ligne ne se battent certainement pas pour cela. » […]
CNN, traduction automatique
[…] Face à la menace planant sur leur carrière, certains comme Philipp Kirkorov, le «roi de la pop russe», se sont résignés à présenter leurs excuses publiquement: «Parfois, on fait les mauvais choix. En ces temps difficiles pour notre nation, un artiste aussi influent que moi ne peut et ne doit pas se montrer aussi irresponsable et prendre part à ce genre d’événements.»
[…] Ce scandale est d’autant plus marquant qu’il constitue une rupture notable avec le discours tenu par le Kremlin au début de l’invasion de l’Ukraine, qui affirmait à l’époque que «la guerre n’altérerait pas le quotidien des Russes». Deux ans plus tard, faire la fête n’a plus droit de cité.
Slate
Commentaire : "Ah mais finalement, ils sont en guerre les Russes ?! Pour une opé spéciale, on peut pas se balader en chaussettes ?"
Jeudi 28/12, 23h25
Livraison médicale.
Ils sont arrivés à destination en dépit des difficultés pour les poids lourds à traverser la frontière routière entre la Pologne et l’Ukraine à cause de mouvements sociaux.
Pour la seconde fois en 2023, l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL a acheté, offert et livré des médicaments et du matériel médical aux hôpitaux ukrainiens d’Ivankiv et de Narodychi, voisins de la Zone d’exclusion de Tchernobyl.
Le montant total de ce dernier projet de l’année 2023 s’élève à 33 847,66 euros. Nos partenaires allemands de la fondation ACTION MEDEOR financent la totalité des transports de nos dons : 2 591 kg, 10,82 m3.
Comme lors des opérations précédentes, ce sont les personnels soignants de ces établissements de santé ukrainiens qui choisissent (dans les catalogues que nous leur transmettons) les médicaments souhaités et le matériel médical espéré.
Nous achetons les médicaments en gros et à prix coûtant directement auprès des entreprises pharmaceutiques internationales productrices.
Ces dons, comme tous ceux effectués en 2023 par LES ENFANTS DE TCHERNOBYL, sont financés par les dons financiers, les cotisations des membres et les bénéfices des ventes en France d’œufs en bois peints d’Ukraine.
Les Enfants de Tchernobyl, Facebook
Jeudi 28/12, 22h25
Un couple.
Ils sont si différents. Si contrastés. Serhii est réservé, calculateur, rationnel. Marta est légère, cordiale, sociable. Ils se disputent, s’interrompent, expliquent leurs opinions. Et tout cela est calme et paisible. […] Les conjoints sont dans les forces armées depuis le premier jour de l’invasion. Leur bataillon est actuellement en cours de reconstruction et nous discutons à Kiev. Nous parlons de l’armée et des relations amoureuses.
[…] Marta savait qu’elle allait se battre. Pendant toute une année, cette employée d’une société internationale de recherche clinique s’est préparée à l’invasion : tous les samedis, elle s’est rendue aux séances d’entraînement du 130e bataillon de la défense territoriale de Kiev. Elle y a appris comment se comporter sur le champ de bataille.
« Je savais que si la Russie attaquait, je ne vivrais pas sous occupation. Je savais que tout le monde – pas seulement les activistes, mais même quelques habitants pro-ukrainiens – serait tué. C’est pourquoi l’armée était mon choix le plus évident ».
Serhii a rejoint la formation plus tard et s’est rapidement mis au diapason : « J’ai bien compris qu’en cas d’invasion, je ne m’enfuirais pas. Ce n’est pas que je sois un patriote convaincu et que je n’aime pas le romantisme militaire. Il y a une compréhension claire de la menace et du fait que l’on ne peut rien faire seul contre elle. Soit vous fuyez, soit vous restez. Dans ce dernier cas, vous devez vous battre ou vous deviendrez un fardeau pour l’armée. Vous rejoignez donc une société qui est prête à se battre. Je suis ici parce que c’est mon choix. »
[…] Le 24 février 2022, la plupart des réservistes ont reçu « équipement et nourriture » et ont commencé à effectuer des missions de combat. Marta et Serhii sont arrivés au point de rassemblement à 10 heures. Ils voulaient y aller plus tôt, mais ils vivent dans un village près de Kiev et ont été retardés par une longue file de voitures quittant la capitale. Ils se sont dépêchés d’arriver. Une fois sur l’autoroute, ils ont décollé. Il n’y avait personne d’autre dans cette direction.
[…] Après l’invasion, leurs parents ont laissé leurs fils jumeaux Ostap et Andrii seuls à la maison. Ils pensaient qu’ils seraient à proximité de la défense antiterroriste et qu’ils leur rendraient souvent visite. Mais le couple est immédiatement parti en mission de combat.
Les garçons de 13 ans ont réussi à s’en sortir : ils avaient de l’eau et de la nourriture. Mais dans le village situé près de l’autoroute de Zhytomyr, ils entendaient tout ce qui se passait à Irpin. Ils étaient inquiets : que se passerait-il si les occupants atteignaient leur maison ?
Le couple discute longtemps. Marta voulait cacher les enfants dans la cave d’un prêtre local. Son mari s’y oppose fermement. De plus, il y avait une autre solution : leur amie emmenait sa mère et ses animaux vers l’ouest et proposait d’emmener les garçons avec elle. Ils se sont mis d’accord.
Aujourd’hui, les fils sont avec la sœur de Serhii aux États-Unis. Leurs parents ne les ont pas vus depuis le 24 février 2022. « C’est une bonne chose qu’ils soient avec ma sœur, elle est proche de moi en termes de vision du monde, explique Serhii, mais ils veulent voir leurs parents. Chaque fois que nous parlons aux enfants, ils demandent : « Maman, quand est-ce que tu viens ? « Maman, quand est-ce que tu viens ? ».
« Et je leur explique que c’est un moment grave pour l’Ukraine, que je ne peux pas quitter l’armée », ajoute la femme.
Le mari se tourne vers sa femme : « Pourquoi ne peux-tu pas ? Nous avons vécu d’une certaine manière avant, lors de la guerre de 2014. Beaucoup de gens sont loin de ce contexte. Je suis favorable à ce qu’un parent soit avec ses enfants. Nous discutons souvent de ce sujet, c’est douloureux. Nous « poussons » constamment Marta à quitter les forces armées, mais elle résiste. Nous espérons que lorsque la situation au front entrera dans une phase moins aiguë, elle reviendra auprès de ses fils ».
Martha répond sérieusement, ses boucles enjouées se figent : « Oui, c’est notre douleur, ils ont évidemment du chagrin. Et je sais que les enfants ont besoin de l’attention de leurs parents jusqu’à 16-18 ans, c’est sûr. Mais je me justifie en disant qu’à 13 ans, nous avons réussi à les former. Le fait que nous soyons en guerre est aussi un élément d’éducation. On ne peut pas déclarer des principes et agir différemment. Et c’est ce que j’essaie de leur expliquer maintenant : vous saviez à quoi vous attendre, n’est-ce pas ?
Sergueï docilement : « Vous pouvez dire : j’avais tort. »
« Vous ne pouvez pas vous tromper sur les choses de la vision du monde », répond calmement la femme.
« Nous avons abandonné nos enfants le 24 février », répond l’homme sans se dérober.
« Pas abandonnés, mais protégés. Si tout le monde avait décidé de rester avec sa famille, tous les enfants auraient été sous occupation », défend Marta.
Elle prévoit d’aller voir ses fils lors de ses prochaines vacances.
« Oui, vous passerez un bon moment, mais les enfants parleront de moi : « C’est qui cet oncle qui n’arrête pas d’appeler et qui veut parler ? » », le ton du militaire est faussement déprimant.
Tout le monde rit.
[…] Serhiy Chornyi et Marta Yuzkiv combattent dans la même compagnie, dans le même bataillon. Par conséquent, là où l’homme va, la femme va.
Elle est infirmière de combat senior, il est homme de reconnaissance aérienne. Il a commencé comme simple tireur, puis est devenu mitrailleur d’un véhicule de combat.
Pour moi, les pires moments sont ceux où il se bat », admet Martha, « je peux entendre ce qui se passe à la radio ». En fait, pourquoi ai-je tant de mal à quitter l’armée ? C’est dans ce cas qu’il vaut mieux être proche et savoir ce qui se passe avec lui que d’être loin et de ne rien savoir. Je ne pars pas pour deux raisons : j’ai ma position patriotique et je veux être avec mon mari.
[…] Il tente de parler de Marta de façon distanciée : c’est une adulte qui a choisi de faire la guerre. Et ici, ils tuent. Tout le monde devrait être préparé à ce que cela arrive.
Je l’agace en lui demandant s’il est inquiet de la voir en danger permanent. Ne voulant pas dévoiler ses sentiments les plus profonds, l’homme répond avec force : « Bien sûr que je suis inquiet ».
Le couple se voit en moyenne une fois par semaine, mais il arrive qu’ils ne se voient pas pendant un mois. Ils essaient de correspondre tous les jours : il y a des « starlinks » partout dans les postes. Et s’il n’y a pas de communication pendant 12 heures – c’est le maximum – personne ne s’inquiète. Cela signifie qu’il y a des raisons objectives.
« Nous avons une unité très bien gérée, il n’est jamais arrivé qu’une personne disparaisse et que le commandant ne le sache pas. Comme je suis en relation avec l’officier opérationnel de la compagnie, je sais exactement ce qui se passe sur le champ de bataille. En tant qu’infirmière, je suis immédiatement informée des blessés et des morts », explique Marta.
Son son préféré est celui d’un klaxon de voiture : Serhiy est revenu du combat. Ils ont rarement le temps d’être seuls, sauf lorsqu’ils vont se promener ou prendre un café ensemble. Mais même là, il y a du monde autour d’eux. Le simple fait de se voir est un cadeau.
[…] Serhii répond en regardant devant lui : « Ma relation n’a pas changé, je traite ma femme de la même manière. Il n’y a pas eu d’évolution. Je comprends quel genre de personne elle est, ce qu’elle est prête à faire. Je sais qu’elle a ses propres valeurs, qu’elle n’est pas prête à négliger. J’admets qu’elle me désobéit parfois ». Marta rit au mot « désobéit ».
Pendant ce temps, son mari poursuit : « Je respecte son choix, mais je continuerai à lui rappeler qu’elle peut se démobiliser et aller voir ses enfants. Si vous continuez à le dire, cela peut marcher. Parfois, je me mets en colère contre elle. Lorsqu’elle circule en mode « sauvez tout le monde », Marta a tendance à se sacrifier. Elle dit : « Je veux faire quelque chose de bien », et c’est bien, mais je vois que c’est limite.
Marta se fend d’un sourire : « Même avant la guerre, nous avions l’habitude de plaisanter en disant que j’étais une idiote, que tout le monde autour de moi était intelligent, et que Serhii était intelligent, et que tout le monde autour de lui était un idiot. »
Nous rions.
« Je t’aime », dit le mari en caressant la main de sa femme.
Martha reste silencieuse, l’absorbe, puis lui dit que ses sentiments sont devenus plus intenses pendant la guerre : « La vie de famille est assez routinière. Et ici, il y a un risque de mort, et tout le temps, alors l’essentiel se cristallise.
Elle poursuit : « Mes sentiments se sont intensifiés parce que, pendant la guerre, j’ai réalisé ce que je pouvais perdre. J’ai compris que la relation entre un homme et une femme est beaucoup plus profonde et forte que celle entre parents et enfants. Même si j’avais l’habitude de penser le contraire. Une famille digne de ce nom est une famille où le père et la mère ont une relation étroite, où le partenaire est la personne la plus importante dans la vie. C’est ainsi que les enfants construiront leur famille. L’amour y régnera.
[…] Sergey et Marta parlent tous deux du fossé grandissant entre ceux qui se battent et ceux qui ne le font pas. Au cours de la conversation de deux heures, l’homme revient sans cesse sur cette thèse : la mobilisation devrait être obligatoire — premièrement. Nous devons attirer plus de personnes dans l’armée, sinon nous perdrons l’État — deuxièment.
« Je suis d’accord. Il devrait y avoir un système de rotation clair, de sorte que vous restiez au front pendant un an et demi ou deux ans, avant d’être remplacé par des personnes formées. Nous changeons beaucoup. Lorsque nous avons quitté Irpin au début, il nous a semblé que c’était sur le point de se terminer. Lorsque nous sommes allés dans la région de Kharkiv, nous avons commencé à réaliser que cela prendrait beaucoup de temps. Et quand nous sommes arrivés dans la région de Donetsk, j’ai réalisé que les chances de revenir de cette guerre en vie et en bonne santé étaient de plus en plus faibles », poursuit Marta.
Elle est agacée par les panneaux d’affichage et les affiches : « Je crois aux forces armées », « La victoire est à nous », qui envoient un message déformé, comme si les militaires étaient des dieux et pouvaient tout gérer. Les signes sont les mêmes qu’il y a un an et qu’ils le sont aujourd’hui. Mais les militaires ne sont pas des dieux, ils sont fatigués. Et on ne peut pas gagner la guerre avec des affiches. […]
Hromadske, traduction automatique & Deepl
Jeudi 28/12, 22h10
Mobilisation en Ukraine (suite).
Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaluzhnyi a tenu une conférence de presse consacrée au thème de la mobilisation.
[…] Sur la rotation et la démobilisation.
Nos soldats font leur travail au front dans des conditions extrêmement difficiles. Je voudrais que ceux qui s’engagent dans l’armée, et surtout ceux qui y servent déjà, comprennent bien combien de temps ils devront se battre.
Avec le ministère de la défense, nous avons convenu d’une durée de 36 mois, en espérant deux choses. Premièrement, qu’il n’y ait pas d’escalade sur le front. La seconde, et la plus importante, est que ces personnes seront remplacées dans les 36 mois. Je pense que le gouvernement, qui s’est engagé à mettre en œuvre cette loi [sur la mobilisation], comprend clairement les capacités de notre pays. J’espère que nous parviendrons à remplacer ces personnes.
36 mois, c’est 2025. Nous aurons suffisamment de temps pour préparer les ressources humaines nécessaires à leur remplacement. Le gouvernement doit comprendre que si nous parlons de 36 mois de démobilisation, il est probable que ce processus devra commencer par la conscription et la formation l’année prochaine.
La règle des 6 mois [de rotation] est très intéressante. Bien sûr, j’aimerais qu’elle soit appliquée. Mais notre peuple ne participe pas à une compétition ou à un tournoi. Ce n’est pas un spectacle que le monde entier regarde. La situation au front dépend des actions de l’ennemi. Nous ne pouvons pas prédire s’il s’agira de 6-5-3 mois. […]
Les gens ont besoin de se reposer. J’exige des commandants locaux qu’ils fassent tout leur possible pour assurer la rotation des unités au sein de l’unité militaire. Mais légiférer que nous nous déplacerons de cette manière est une tromperie, irréaliste dans les circonstances actuelles. […]
Hromadske, traduction Deepl
Jeudi 28/12, 21h10
Qui a laissé entrer Joseph dans le 21e siècle ?
Les Communistes de Russie, petite formation politique, a annoncé, jeudi, avoir choisi son dirigeant [Sergueï Malinkovitch] comme candidat à l’élection présidentielle de mars, que l’actuel dirigeant, Vladimir Poutine, a toutes les chances de remporter, aucune forme d’opposition n’étant tolérée.
[…] Les Communistes de Russie comptent proposer un programme intitulé « Dix coups staliniens portés au capitalisme et à l’impérialisme américain », prévoyant notamment l’« achèvement victorieux » de l’offensive en Ukraine, selon un communiqué cité par l’agence de presse TASS.
Le Monde
Jeudi 28/12, 18h55
Espagne.
À moins de deux heures de route de Madrid, la future usine de La Moncloa à Villar de Cañas (province de Cuenca) devait servir à stocker les déchets nucléaires les plus dangereux. Elle ne verra finalement pas le jour, a tranché le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez (El País, 27 décembre 2023).
Après huit ans de retard, le septième « Plan général des déchets radioactifs » a finalement été validé en conseil des ministres. Or, ce texte constitue « une étape indispensable pour que l’Espagne puisse procéder à la fermeture ordonnée des cinq centrales nucléaires encore en activité, qui débutera en 2027 et s’achèvera en 2035 », écrivent nos confrères.
[…] Le plan de gestion actuel prévoyait une « usine de stockage temporaire » (almacén temporal centralizado, ou ATC) pour garder pendant « des décennies » ces déchets de haute activité, en attendant un lieu de stockage définitif. L’emplacement de cette infrastructure avait été fixé à Villar de Cañas par le gouvernement du libéral-conservateur Mariano Rajoy, non sans protestations.
Un projet définitivement enterré par le nouveau plan, selon lequel chaque centrale nucléaire devra construire, en son sein, son propre centre de stockage temporaire. Il y en aura donc sept, dont cinq pour les centrales en activité et deux pour celles déjà en cours de démantèlement, recense El País.
[…] Les cinq centrales nucléaires espagnoles en activité, qui comptent sept réacteurs au total, fournissent aujourd’hui 20 % de l’électricité du pays. Un chiffre qui devra passer à zéro d’ici 2035, principalement grâce aux énergies renouvelables. En 2023, ces dernières auront déjà généré plus de la moitié de l’électricité – un record atteint à l’issue d’une « année exceptionnelle pour l’éolien et le solaire photovoltaïque » (Red Eléctrica, 19 décembre 2023).
Geo
Jeudi 28/12, 12h45
Histoire d’enfoncer le clou, Planet montre le nouveau sous-marin russe de Feodosia.
The War Zone - Image satellite du port de Feodosia, en Crimée, prise le 27 décembre, montrant les conséquences d'un tir de missile ukrainien qui a détruit le navire de débarquement Novocherkassk de la marine russe, de classe Ropucha, et causé d'autres dommages. Photo © 2023 PLANET LABS INC. (traduction Deepl)
Jeudi 28/12, 12h40
Corée du Nord : ce n’était déjà pas le cas ?
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a appelé à « accélérer les préparatifs de guerre » de son pays, y compris son programme d’armement nucléaire, en raison de la « grave situation politique et militaire » causée selon lui par les « manoeuvres de confrontation » des Etats-Unis et de leurs alliés, ont rapporté jeudi les médias d’Etat.
Au cours de la réunion plénière du comité central du Parti des travailleurs de Corée, grand-messe annuelle du parti unique au pouvoir en Corée du Nord, Kim Jong Un a ordonné « à l’Armée populaire, à l’industrie des munitions, aux secteurs des armes nucléaires et de la défense civile d’accélérer les préparatifs de guerre », a rapporté l’agence officielle KCNA.
Le dirigeant a lancé cet appel en raison de « la grave situation politique et militaire dans la péninsule de Corée qui a atteint un point extrême », a ajouté KCNA, évoquant des « manoeuvres de confrontation des Etats-Unis et de leurs forces vassales sans précédent dans l’histoire ». […]
La Libre
Jeudi 28/12, 12h30
Interférences GPS dans le sud de la Baltique.
[…] Les utilisateurs qui suivent les données open-source sur les médias sociaux considèrent que le piratage de GPS qu’ils viennent d’observer est exceptionnellement étendu. Selon John Wiseman, qui fait part de ses découvertes sur le service de messagerie X (anciennement Twitter), le brouillage qu’il vient d’observer est le plus important dans la région de la mer Baltique depuis près de deux ans qu’il recueille des données.
« Je ne sais pas ce qui cause toutes ces interférences. Je ne pense pas qu’il s’agisse de météo spatiale, et le schéma au-dessus de la Pologne me laisse penser que ce n’est pas la Russie [pour une fois] », a spéculé M. Wiseman sur les causes de ce brouillage. […]
Helsingin Sanomat, traduction Deepl
Jeudi 28/12, 12h30
Finlande.
Si les tensions entre l’alliance militaire OTAN et la Russie s’intensifient, la Finlande sera la première à en souffrir, a déclaré le diplomate russe Mihail Oulianov dans une interview à l’agence de presse russe Ria.
« [Les Finlandais] ont vécu calmement et paisiblement et se sont soudainement retrouvés membres d’une alliance militaire entre l’OTAN et la Russie. Mais comme ils sont nos voisins, si nos relations se détériorent, Dieu nous en préserve, ils seront les premiers à en souffrir », a déclaré Oulianov.
Oulianov est le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne. […]
Helsingin Sanomat, traduction automatique
Jeudi 28/12, 12h25
Quand l’Union européenne donne du pouvoir à un baronnet : on parle d’Orban (suite, suite, suite), à propos de l’OTAN cette fois.
Selon le Premier ministre Viktor Orbán, les députés hongrois ne souhaitent pas promouvoir la ratification de l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Orbán en accuse la Finlande.
L’accusation d’Orbán contre la Finlande est liée à la décision du Parlement hongrois de ratifier l’adhésion de la Finlande à l’OTAN en mars dernier. Peu de temps après, la Finlande a soutenu le procès intenté par la Commission européenne contre la Hongrie.
Orbán a de nouveau soulevé la question lors de sa conférence de presse annuelle la semaine dernière, lorsqu’il a été interrogé sur l’acceptation par la Suède de l’adhésion à l’OTAN.
Selon lui, les députés sont réticents à soutenir la ratification de la Suède car le lendemain de la ratification par la Hongrie de l’adhésion de la Finlande, la Finlande a poursuivi la Hongrie devant les tribunaux de l’UE. Il s’agit d’un procès intenté par la Commission européenne, que la Finlande soutient avec de nombreux autres États membres. La raison du procès est la loi hongroise, qui interdit de parler de l’homosexualité et du transgenre dans les écoles et dans les médias.
[Mais] Les progrès de l’adhésion de la Suède, [du côté de] la Turquie exercent une pression sur la Hongrie. La Hongrie a déjà indiqué qu’elle ne serait pas le dernier pays à ratifier l’adhésion de la Suède. […]
Helsingin Sanomat, traduction automatique
Jeudi 28/12, 11h55
Pétrole et gaz russes : même pas mal.
La Russie a presque totalement redirigé ses exportations de pétrole vers la Chine et l’Inde, engrangeant des recettes à un niveau comparable à celui de 2021, a annoncé mercredi son vice-Premier ministre de l’Energie Alexandre Novak.
Selon lui, la Russie, visée par une multitude de sanctions occidentales en raison de son offensive en Ukraine, notamment sur ses hydrocarbures, vend aujourd’hui 45-50% de son pétrole à la Chine et 40% à l’Inde.
« Si, auparavant, nous fournissions à l’Europe 40 à 45% du volume total des exportations de pétrole et de produits pétroliers, nous nous attendons à ce que ce chiffre ne dépasse pas 4 à 5% d’ici la fin de l’année », a expliqué M. Novak dans une interview à la chaîne de télévision russe Rossia 24.
Il s’est félicité que, malgré les restrictions imposées par les Occidentaux, qui veulent un plafonnement du prix de vente du pétrole russe, « le complexe énergétique et pétrolier russe se soit développé avec succès en 2023 ».
« Beaucoup de gens veulent acheter du pétrole et des produits pétroliers russes. Il s’agit de pays d’Amérique latine, de pays africains et d’autres pays de la région Asie-Pacifique », a affirmé M. Novak.
[…] Pour ce qui est du gaz, M. Novak a affirmé que le gigantesque projet Arctic LNG 2 avait démarré malgré les sanctions américaines qui mettaient en péril son lancement.
« L’usine Arctic LNG 2 est actuellement en cours de construction, et la première étape a déjà commencé à fonctionner. Nous nous attendons à ce que les premières livraisons de ce projet aient lieu dès le premier trimestre de l’année prochaine », a rapporté le vice-Premier ministre russe. […]
Connaissance des énergies
Jeudi 28/12, 11h50
Céréales (c’est étrange comme on oublie vite les phases de la guerre).
Selon les Forces de défense du sud de l’Ukraine, une mine marine ennemie a explosé contre un navire civil battant pavillon du Panama.
« Le vraquier se dirigeait vers l’un des ports du Danube pour charger des céréales », ont précisé les forces armées ukrainiennes. En raison de l’explosion, le navire a perdu de la vitesse et du contrôle et un incendie s’est déclaré sur le pont supérieur. Pour éviter l’inondation, le capitaine a échoué le navire.
[…] Une victime a été soignée sur place, le deuxième blessé a été transporté vers un hôpital voisin pour un examen plus approfondi, accompagné de médecins. L’armée assure que son état est satisfaisant.
Des remorqueurs ont été envoyés vers le navire accidenté pour le renflouer et le livrer au port.
« Les forces de défense continuent d’assurer la sécurité des navires civils dans des conditions où la mer est fortement minée par l’ennemi. Les tempêtes aggravent souvent le danger des mines. C’est pourquoi la question du déminage en mer avec le soutien du partenariat international reste d’actualité », » dit le message.
Unian, traduction automatique
Jeudi 28/12, 11h50
Comment ça se passe (suite).
Un tribunal de Moscou a condamné jeudi à des peines allant de cinq ans et demi à sept ans de prison deux poètes russes qui ont participé à une lecture publique contre la guerre en Ukraine, nouvel exemple de la répression sévissant dans le pays.
Les soutiens d’Artiom Kamardine et d’Iegor Chtovba ont hurlé « Honte ! » après l’annonce de ce verdict, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse présente à l’audience.
Le Monde
Jeudi 28/12, 11h40
Aide européennne à l’Ukraine.
Les dirigeants de l’UE élaborent actuellement un plan d’urgence pour financer l’Ukraine, qui ne nécessitera pas le consentement de tous les pays membres, rapporte le Financial Times.
Selon le FT, les dirigeants européens envisagent deux options possibles pour financer l’Ukraine. La première implique que les pays européens émettent des garanties financières pour l’UE, ce qui permettrait à la Commission européenne d’emprunter jusqu’à 20 milliards d’euros (environ 22 milliards de dollars) sur les marchés des capitaux pour aider Kiev. Cette option de financement ne nécessite pas de garanties de la part de tous les pays de l’UE, mais nécessite la participation des États ayant la notation de crédit la plus élevée.
L’autre option consiste à accorder à l’Ukraine des prêts à court terme bon marché. En 2023, l’Ukraine a ainsi reçu 18 milliards d’euros (environ 20 milliards de dollars), écrit le FT.
Les responsables affirment que l’option privilégiée reste le plan d’aide à long terme de 50 milliards d’euros (environ 55 milliards de dollars), que la Hongrie a bloqué. Toutefois, les dirigeants de l’UE auront recours à une autre option si la Hongrie use à nouveau de son veto, car ils ont promis de fournir une aide à l’Ukraine sous une forme ou une autre au plus tard en mars 2024, rapporte le FT.
Meduza, traduction automatique
Jeudi 28/12, 11h20
Energie de la lune.
C’est une force très peu exploitée, mais elle n’a rien de mystique. Dans le monde, seules deux usines utilisent l’énergie des marées, provoquées notamment par la Lune, à grande échelle afin de produire de l’électricité : La Rance en Bretagne et Sihwa en Corée-du-Sud. La centrale de La Rance fut la toute première à entrer en service, en 1966.
Usine marémotrice de La Rance : Puissance installée : 240 MW (24 × 10 MW) Nombre de groupes : 24 turbines bulbes Kaplan Production annuelle : 550 à 600 GWh Débit maximal : 6 600 m³/s Début du chantier et mise en service : janvier 1961 > novembre 1966 Longueur x hauteur de l’ouvrage : 750 × 10 m Coût du chantier : 617 millions de francs, soit 886 millions d’euros (valeur 2022).Révolution énergétique
Centrale marémotrice de Sihwa [d'après Wikipedia] : Puissance installée : 254 MW (10× 25,4 MW) Nombre de groupes : 10 turbines à bulbes Production annuelle : 540 GWh Débit maximal : - Début du chantier et mise en service : 1994 > août 2011 Longueur x hauteur de l’ouvrage : 12 700 × - m Coût du chantier : 313,5 milliards de wons, environ 220 millions d'euros.
Wikipedia liste une quinzaine d’installations marémotrices dans le monde.
Jeudi 28/12, 11h15
Suisse.
Selon les estimations de l’association suisse des professionnels de l’énergie solaire Swissolar, environ 1 500 MW de puissance photovoltaïque ont été nouvellement installés en 2023. Cela correspond à une croissance du marché de près de 40 % par rapport à l’année précédente. La forte croissance du marché de ces dernières années s’est donc poursuivie en 2023, en dépit des difficultés de recrutement de spécialistes que connaît le secteur.
La puissance installée à la fin de l’année 2023 s’élève donc à plus de 6,2 GW, ce qui permet une production annuelle d’électricité d’environ 6 TWh en 2024. Le seuil de 10% d’électricité solaire dans la consommation annuelle de la Suisse, que Swissolar a fixé en 2011 comme objectif pour 2025, sera donc atteint dès l’année prochaine.
[…] Comme l’année précédente, le prix élevé de l’électricité a été un […] moteur important de l’augmentation des installations. Les grands utilisateurs qui achètent leur électricité sur le marché libre sont particulièrement touchés. Mais même pour les clients liés, le prix médian de l’électricité a augmenté de 28,5 % entre 2022 et 2023. De plus, l’utilisation croissante de l’électromobilité et des pompes à chaleur favorise le recours au photovoltaïque : beaucoup souhaitent produire eux-mêmes l’électricité supplémentaire dont ils ont besoin. […]
PV magazine
Jeudi 28/12, 11h10
Kakhovka.
La destruction du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka (KHPP), le 6 juin 2023, aurait retardé une traversée ukrainienne du fleuve Dnipro, probablement destinée à soutenir les opérations de contre-offensive ukrainiennes.
L’ Associated Press a publié le 26 décembre une interview avec le personnel des forces d’opérations spéciales ukrainiennes dans laquelle le personnel ukrainien a déclaré qu’il était prêt à effectuer une traversée du fleuve Dnipro vers la rive est (gauche) de l’oblast de Kherson fin mai 2023, mais que la destruction de le barrage KHPP et les inondations qui ont suivi ont retardé ces plans. Le personnel ukrainien aurait mené des tentatives limitées de passage en juillet, août et septembre 2023, mais les forces ukrainiennes n’ont lancé un passage plus important visant à établir une tête de pont sur la rive est qu’à la mi-octobre 2023 […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27/12, traduction automatique
Mercredi 27/12, 22h45
America, America.
Le Département d’État américain a annoncé mercredi un programme d’aide militaire à l’Ukraine de 250 millions de dollars, le dernier programme de ce type que les États-Unis fourniront à l’Ukraine jusqu’à ce que le Congrès approuve les demandes de financement de l’administration Biden.
CNN, traduction automatique
De façon stratégique, Donald Trump déroule les mots avant les actes. D’estrade en estrade, il lance l’assaut contre les institutions fédérales, comme ses partisans avaient mis en œuvre celui contre le Capitole, le 6 janvier 2021 ; il prétend qu’il sera « un dictateur le premier jour » de son mandat, avec deux objectifs, « fermer la frontière [avec le Mexique] et forer, forer, forer[à la recherche de pétrole et de gaz]» ;il érige en modèle d’autorité le président chinois Xi Jinping et vante sa relation personnelle avec le nord-coréen Kim Jong-un ; enfin, il parle d’empoisonnement du sang américain par l’immigration, emprunt direct au suprémacisme blanc. Esprit de vengeance, promesse autoritaire, ennemis de l’intérieur, obsession de la pureté.
Trump est la seule personnalité politique capable d’enchaîner les meetings devant des centaines de partisans enthousiastes. Chaque propos xénophobe ou violent suscite un frisson de satisfaction, comme une transgression collective. Chaque inculpation devant la justice confirme à leurs yeux l’idée d’un complot pour le faire tomber. Plus que jamais, Trump est l’ambassadeur pyromane de frustrations et d’angoisses, de pensées parfois honteuses légitimées par sa voix, d’une nostalgie identitaire pour un temps idéalisé où les chrétiens blancs dominaient le pays. […]
Le Monde, Le trumpisme : une menace réelle, un succès incertain
Mercredi 27/12, 22h40
Photo de famille : les chevaliers du nuc. Cinquante ans plus tard, même problème (le gras), même réponse (le sale).
A partir de décembre 1973, la France subit de plein fouet son premier choc pétrolier à la suite de la guerre du Kippour en Israël. Pour y faire face, Pierre Messmer annonce une série de mesures de restrictions énergétiques et choisit de prendre le tournant du nucléaire.
L’heure est grave, le ton solennel. Nous sommes le 20 décembre 1973 et depuis plusieurs mois, la crise guette. Les Français n’ont jamais autant entendu parler de pétrole. Dans une interview télévisée, Georges Pompidou concède publiquement ce dont ses concitoyens se doutent depuis plusieurs semaines : « Le pétrole est un problème sérieux. »
La fin des Trente Glorieuses est brutale. L’heure est désormais aux restrictions d’énergie. « La vie française était une vie de facilité et de bonheur même si les Français ne s’en rendaient pas toujours compte », lâche même Georges Pompidou, avant de demander à tous les foyers des efforts encore inédits pour toute une génération d’après guerre. […]
Le second gouvernement du premier ministre Pierre Messmer, le 13 Avril 1973, en présence du président de la République Georges Pompidou au Palais de l'Élysée à Paris. Photo AFPChallenges
Mercredi 27/12, 21h30
Industrie expérimentale.
Selon un récent rapport de Reuters, Japan Nuclear Fuel Ltd (JNFL) espère toujours achever la construction de l’usine japonaise de retraitement de Rokkasho, longtemps retardée, au cours du premier semestre de l’exercice 2024 (c’est-à-dire entre avril et septembre 2024).
Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique
La centrale, qui retraiterait le combustible nucléaire usé des centrales électriques existantes, séparant le plutonium pour l’utiliser comme combustible de réacteur, a déjà plus de 25 ans de retard sur le calendrier prévu, et il y a des raisons de croire que cette nouvelle annonce n’est qu’un autre vœu pieux qui se terminera par encore un report. […]
L’article détaille à la fois la spécificité de cet équipement (en quoi il est ingérable) et la situation générale au Japon en matière de gestion des déchets nucs. Faut aimer les sacs de noeuds, mais c’est intéressant.
Mercredi 27/12, 17h15
Je n’y connais pas grand chose, mais je dirais qu’il s’agit d’une simple attaque de rouille, quoique fulgurante.
Le Monde - Cette image satellite fournie par Maxar Technologies montre la zone où le navire de débarquement russe de la classe Ropucha était amarré, dans le port de Feodosia, dans l'est de la Crimée, le mardi 5 décembre 2023, trois semaines avant son attaque. "Des avions de guerre ukrainiens ont endommagé un navire russe amarré dans la mer Noire au large de la Crimée", ont déclaré les deux pays mardi 26 décembre 2023, renforçant ainsi le moral des Ukrainiens après les déceptions sur le champ de bataille et les doutes quant à l'avenir de l'aide occidentale. (Image satellite ©2023 Maxar Technologies via AP)
Cette image satellite fournie par Maxar Technologies montre les conséquences de l'attaque signalée contre le navire de débarquement russe de classe Ropucha, dans le port de Feodosia, dans l'est de la Crimée, le mardi 26 décembre 2023. (Image satellite ©2023 Maxar Technologies via AP)
Mercredi 27/12, 16h40
Comment ça se passe.
Hier, 25 décembre, le tribunal du district Kalininsky de Saint-Pétersbourg a condamné Victoria Petrova en vertu de l’article pour « faux » sur l’armée russe ( article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie ). La jeune fille s’est vu prescrire un traitement obligatoire dans un hôpital psychiatrique.
La raison pour laquelle Petrova a ouvert une procédure pénale était ses publications sur les réseaux sociaux : elle y condamnait l’invasion russe de l’Ukraine et citait un médecin ukrainien qui affirmait que Poutine souffrait de schizophrénie. Petrova a refusé d’admettre sa culpabilité.
[…] « Chers participants au tribunal ! La guerre est un crime contre l’humanité. La guerre, c’est la mort d’êtres chers, la destruction de tout ce qui représentait autrefois une vie paisible, tout ce qui est cher et inestimable. C’est l’effondrement de tous les espoirs et de tous les projets », c’est ainsi que Victoria Petrova, résidente de Saint-Pétersbourg, a commencé son discours devant le tribunal le 22 décembre 2023.
Elle a prononcé ces propos dans le foyer de l’hôpital psychiatrique Skvortsova-Stepanov n°3, qui a été transformée en salle d’audience spécialement pour son procès. Les audiences de l’affaire ont été déplacées ici en novembre – le tribunal l’a motivé par la présence dans l’affaire d’informations constituant un secret médical, faisant probablement référence aux résultats d’un examen psychologique et psychiatrique, qui est devenu la raison du placement de l’accusé dans un hôpital.
Le 25 décembre, la décision du tribunal était prête : elle déclarait que Petrova, qui avait écrit sur les réseaux sociaux sur la destruction de Marioupol et d’autres villes ukrainiennes, diffusait ainsi des « informations délibérément fausses » sur l’armée russe. Cependant, le tribunal n’a pas envoyé la jeune fille dans une colonie, comme Ilya Yashin ou Alexandra Skochilenko , mais pour un traitement obligatoire. Selon la loi, cette détention durera six mois, mais à la fin de cette période, la détention de Petrova dans un établissement médical pourra être prolongée de six mois supplémentaires. Il n’y a pas de limite au nombre de ces prolongations, ce qui rend l’isolement de Petrova à l’hôpital potentiellement indéfini.
Un message anti-guerre pourrait entraîner une amende ou une peine d'emprisonnement, mais Victoria Petrova a été hospitalisée. Photo SOTA[…] «Je n’arrive tout simplement pas à croire qu’à la veille du Nouvel An, l’équipe de Poutine envisage sérieusement le scénario d’une guerre à grande échelle avec l’Ukraine frère. », tel est le message laissé sur son mur VKontakte le 22 décembre 2021 par Victoria Petrova, alors presque inconnue. […] Depuis le début de l’année 2022, les réseaux sociaux de Petrova ont vu de plus en plus de messages sur le danger d’un déclenchement imminent des hostilités sur le territoire ukrainien. « Tous les Russes sont catégoriquement contre cette guerre ! » – a-t-elle écrit le 13 février. Et déjà le 24, elle s’est rendue à un rassemblement, où elle a été arrêtée et condamnée à une amende. Elle a été arrêtée pour la deuxième fois le 2 mars et [emprisonnée cette fois pour] 10 jours.
[…] Malgré les restrictions administratives, Petrova a continué d’écrire sur les réseaux sociaux ce qu’elle pensait de l’action militaire. Ses messages n’ont pas reçu des milliers de vues et des centaines de likes […] « Nous surveillons Internet afin d’identifier les informations de nature illégale », a déclaré [le procureur du département de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme du parquet de Saint-Pétersbourg] Lebedev lors des audiences du tribunal. « Mon attention s’est concentrée sur l’enregistrement publié le 23 mars… J’ai identifié des signes de diffusion d’informations délibérément fausses sur une opération militaire spéciale menée par les forces armées russes. »
[…] Aujourd’hui […] aux côtés de l’artiste Alexandra Skochilenko et de la journaliste Maria Ponomarenko, [Victoria Petrova] est devenue le visage féminin de la protestation contre la guerre dans le pays. Son nom a été entendu au Parlement canadien.
[…] Mais en mai 2022, elle était encore quasiment inconnue de tous. L’avocate de la jeune fille, Anastasia Pilipenko, écrivait alors : « Vika est une fille ordinaire. Elle a simplement partagé ses réflexions sur les réseaux sociaux, c’est tout. 250 amis et 50 abonnés sur VK. Une vie ordinaire, une salle de sport ordinaire et un chat. Un travail ordinaire dans un bureau banal. Le groupe de soutien de Vicky est sa mère et quelques proches (comme toutes les personnes ordinaires qui se retrouvent dans un centre de détention provisoire)… Peut-être que jusqu’à présent, la seule chose inhabituelle dans le cas de Vicky est précisément sa banalité. Elle est comme nous. Ni un activiste, ni un journaliste, ni la voix d’une génération. Est-ce que cela l’a épargnée d’accusations criminelles ? Comme vous pouvez le constater, non. » […]
iStories, traduction automatique & Deepl
Mercredi 27/12, 14h40
Le Monde - Andreï 15 ans, originaire de Makariv (ville occupée par l’armée russe au début de la guerre), a quitté sa ville natale le lendemain de l’invasion russe pour être cadet militaire à Kiev. Il participe pour la première fois à une Koliadky (choral de Noël), à Pyrohiv, en banlieue de Kiev, le 25 décembre 2023. Photo Rafael Yaghobzadeh
La période n’est pas à la fête, et pourtant les rites et coutumes ancestrales qui accompagnent les célébrations de fin d’année en Ukraine n’ont jamais été aussi présents depuis l’invasion russe. Un signe de défi vis-à-vis de Moscou, avec pour porte-drapeau la nouvelle génération. […]
De jeunes Ukrainiennes participent aux célébrations de Noël, à Pyrohiv, dans la banlieue de Kiev, le 25 décembre 2023. Pour la première fois dans l’histoire moderne de l’Ukraine, les croyants orthodoxes ont fêté Noël de manière synchrone avec les catholiques, mais aussi les orthodoxes grecs, roumains et bulgares, le 25 décembre et non le 7 janvier du calendrier civil, comme il était de tradition jusque-là, en signe de défi à Moscou. En Ukraine, les coutumes vestimentaires et les chants varient selon les régions. Aujourd’hui, plus de 400 groupes amateurs de chants traditionnels sont répertoriés. Photo Rafael Yaghobzadeh
Mercredi 27/12, 14h35
Rien de nouveau en Iran d’après… l’Iran.
L’Iran a indiqué ce mercredi qu’il n’y avait « rien de nouveau » dans un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publié la veille, faisant état d’une accélération de la production d’uranium hautement enrichi par la République islamique.
[…] « Le nouveau rapport ne contient rien de nouveau […] et nous n’avons fait rien de nouveau, ce sont les activités habituelles qui sont réalisées dans le cadre des réglementations », a indiqué le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, cité par l’agence officielle Irna.
« Nous produisions le même (taux) d’enrichissement à 60 %. Nous n’avons rien changé et nous n’avons pas développé de nouvelles capacités », a-t-il ajouté. L’Iran enrichit désormais à des niveaux loin du plafond fixé à 3,67 % par l’accord international de 2015 encadrant les activités atomiques de Téhéran, et se rapproche des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Il dément cependant vouloir se doter de la bombe atomique. […]
20 minutes
Mercredi 27/12, 14h30
Japon.
L’autorité japonaise de régulation de l’énergie nucléaire a levé mercredi l’interdiction d’exploitation qu’elle avait imposée il y a deux ans à l’énorme centrale de Kashiwazaki-Kariwa de Tokyo Electric Power, ouvrant ainsi la voie à la reprise du processus de redémarrage.
Tepco souhaite ardemment remettre en service la plus grande centrale atomique du monde afin de réduire les coûts d’exploitation, mais la reprise doit encore être approuvée par la préfecture de Niigata, sur la côte de la mer du Japon.
D’une capacité de 8 212 mégawatts (MW), la centrale est à l’arrêt depuis 2011 environ, lorsque la catastrophe de Fukushima a entraîné la fermeture de toutes les centrales nucléaires du Japon à l’époque.
En 2021, l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) a interdit à Tepco d’exploiter Kashiwazaki-Kariwa, sa seule centrale nucléaire opérationnelle, en raison de manquements à la sécurité, notamment l’absence de protection des matières nucléaires et des erreurs qui ont permis à un membre du personnel non autorisé d’accéder à des zones sensibles de la centrale.
Citant les améliorations apportées au système de gestion de la sécurité, la NRA a levé mercredi un ordre d’action corrective qui empêchait Tepco de transporter du nouveau combustible d’uranium vers la centrale ou de charger des barres de combustible dans ses réacteurs, bloquant de fait une reprise de l’activité.
Les actions de Tepco avaient fortement augmenté après que la NRA eut indiqué, au début du mois, qu’elle envisagerait de lever l’interdiction d’exploitation après avoir effectué une inspection sur place et rencontré le président de l’entreprise.
Zone Bourse, citant Reuters
Mardi 26/12, 23h40
Tcherno (loup).
Mardi 26/12, 23h30
Zapo.
Le patron du nuc ukrainien, qui n’accède plus à sa plus grosse centrale depuis 22 mois, adresse ses encouragements et ses voeux à l’équipe de Zapo.
Chers collègues, amis !
Courageux travailleurs de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya !Je vous félicite pour les vacances du Nouvel An !
Malheureusement, pour la deuxième année consécutive, le personnel de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, toujours occupée par l’armée russe, ne célèbre pas les vacances de Noël et du Nouvel An chez lui, ni dans la ZNPP d’origine…
Les envahisseurs russes ont fait irruption dans nos vies et ont détruit tout ce que nous aimions tant : notre ville natale, notre travail préféré, une équipe amicale. Je vous remercie tous pour votre endurance et votre force, car ce n’est qu’ensemble que nous pourrons tenir ! Et les forces armées ukrainiennes contribueront au retour dans leurs foyers d’origine le plus rapidement possible.
Un merci spécial aux travailleurs héroïques du nucléaire qui continuent de travailler dans la centrale sous la pression intense des occupants, essayant de la protéger de dommages irréparables et assurant la radioprotection au détriment de leur propre sécurité.
Je suis fier de tous ceux qui sont fidèles à l’Ukraine et à leur profession !
Puisse la nouvelle année apporter à l’Ukraine et à nous tous la victoire tant désirée !
Je vous souhaite une bonne santé, un confort familial, la libération du ZNPP et d’Energodar des envahisseurs.Président de SE « NAEK « Energoatom », Petro Kotin
Energoatom, site internet, traduction automatique
Mardi 26/12, 23h25
Fuku (coquilles Saint-Jacques).
Le gouvernement [sud-coréen] a réaffirmé ce mardi son plan de maintenir ses restrictions sur les importations de produits de la mer japonais après qu’un média a rapporté que le Japon cherchait à accroître ses exportations de coquilles Saint-Jacques vers la Corée du Sud.
«Le gouvernement interdit les importations de produits de la mer en provenance de huit préfectures entourant Fukushima», a déclaré le premier directeur adjoint du Bureau de coordination des politiques du gouvernement (OPC), Park Ku-yeon, lors d’un point de presse. […]
[…] L’agence de presse Kyodo a rapporté la veille que le gouvernement japonais a révisé sa stratégie en vue d’ouvrir de nouveaux débouchés pour ses coquilles Saint-Jacques dont les exportations à destination de la Chine ont été bloquées à cause du déversement en mer des eaux «traitées» de la centrale nucléaire de Fukushima.
[…] Les produits de la mer en provenance de huit préfectures japonaises de la région de Fukushima sont interdits à l’importation en Corée depuis septembre 2013 et ceux en provenance des autres régions nipponnes sont soumis à des tests de radioactivité par crainte que ces produits contiennent des niveaux dangereusement élevés d’éléments radioactifs.
Yonhap, traduction automatique
Mardi 26/12, 22h55
Gros drone terrestre.
[…] dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux [publiée sur X par Special Kherson Cat], on peut voir un châssis blindé MT-LB sur lequel a été fixé un drone en vue à la première personne (FPV). […] En ajoutant des télécommandes couplées au véhicule, un opérateur bien à l’abri dans une tranchée peut guider le char jusqu’à sa cible uniquement en suivant le retour vidéo du drone fixé dessus, en temps réel. En somme, on assiste là au développement des plus gros drones terrestres jamais utilisés sur un champ de bataille.
[…] le potentiel destructeur d’une telle arme est énorme : il permet d’envoyer une très grosse charge explosive contre l’ennemi (contrairement aux drones aériens souvent limités en terme de poids). Avec 4 ou 5 tonnes d’explosifs à son bord, un seul véhicule peut tuer et blesser des troupes sur un rayon de quasiment 900 mètres. Encore faut-il pouvoir se permettre de sacrifier des véhicules.
[…] beaucoup d’engins explosent avant d’avoir atteint leur cible, comme ce fut le cas pour ce MT-LB piégé dans la vidéo ci-dessous. […]
Korii
Mardi 26/12, 22h45
Afrique.
[…] Diversifier ses partenariats. C’est ainsi que les autorités centrafricaines, qui faisaient jusqu’à présent appel à Moscou et aux mercenaires russes de Wagner pour le volet militaire, ont justifié, le 24 décembre, la conclusion d’un nouvel accord de sécurité signé avec les Américains. «La République centrafricaine est en train de faire un travail de diversification de ses relations», a déclaré samedi le porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloke Mokpeme. Les États-Unis d’Amérique ont ainsi proposé à la présidence de «former ses soldats», «aussi bien sur le sol centrafricain que sur le sol américain», une offre que le chef d’État Faustin Archange Touadéra a dit avoir acceptée.
[…] En février dernier, Le Monde révélait que le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, avait reçu une proposition de l’administration américaine en marge du sommet Etats-Unis-Afrique mi-décembre 2022. Selon les informations du quotidien, les États-Unis avaient alors donné à Bangui un délai de douze mois pour se séparer des mercenaires russes, en échange de nouvelles modalités de partenariat dans le domaine sécuritaire.
Cette officialisation n’en est pas moins un retournement dans cette ancienne colonie française, qui, après le départ de l’opération française Sangaris en 2016, s’était tournée résolument vers la Russie pour le volet militaire. […] Or, après la mort du fondateur et patron de Wagner Evguéni Prigojine, plusieurs médias évoquaient un mouvement de départ dans les effectifs de Wagner – environ 400 mercenaires auraient quitté le pays en juillet, selon plusieurs sources. «Il y a du départ dans l’air. Ils réduisent la voilure», confiait une source à l’AFP en juillet.
[…] «Il ne faut pas y voir une volonté de supplanter les Européens, qui sont peu en Centrafrique, mais plutôt une manifestation de la lutte d’influence russo-américaine», abonde Frédéric Lejeal, auteur d’un essai sur Le déclin franco-africain. Le partenariat avec les Américains montre selon lui davantage «les limites de la présence de Wagner dans le pays, qui coûte plusieurs millions de dollars aux autorités de Bangui tous les mois», et l’affaiblissement de sa stratégie en Afrique «après la mort de Prigogine».
[…] Au Niger, à l’inverse, les Américains présents de longue date dans le pays où ils comptent une importante base de drones et près de 1000 soldats, se voient supplanter par les Russes. Après le départ des derniers soldats de Barkhane suite au coup d’État de juillet 2023, les autorités de Niamey se tournent vers Moscou. Au Niger comme en Centrafrique, la situation s’annonce ainsi «doublement inédite» avec la cohabitation de soldats russes et américains dans un même pays. […]
Le Figaro
Mardi 26/12, 22h30
Trouve-le et nique-le.
Yana Zalevskaïa, 22 ans, pilote des drones kamikaze au sein de la 59e brigade, dans son garage transformé en atelier, à Pokrovsk, dans le Donbass, en Ukraine, le 9 décembre 2023.
« Trouve-le et nique-le », lit-on sur l’écusson de son unité. Yana Zalevskaïa, 22 ans, pilote de drones-kamikazes au sein de la 59e brigade d’infanterie motorisée, dans les environs d’Avdiïvka, une cité industrielle dans le Donbass, actuel épicentre des combats, se tient bien droite sur sa chaise.
[…] « Je viens de Kherson [ville du sud de l’Ukraine], où j’ai passé deux mois sous occupation russe, commence-t-elle. Avant l’invasion, je n’aurais jamais imaginé avoir un quelconque rapport avec l’armée. Je ne suis pas de nature disciplinée. Mais j’ai vu le “monde russe” [dont Vladimir Poutine se présente comme le défenseur] et j’ai compris que je ne peux pas y vivre. Trois de mes copines ont été arrêtées par des soldats russes et ont disparu depuis. […] »
[…] Mère d’une petite fille et mariée – elle refuse vivement de donner le moindre élément personnel supplémentaire –, Yana Zalevskaïa cherche alors par tous les moyens à quitter la zone occupée. Elle y parvient au bout de deux mois de tentatives infructueuses, à la fin du mois d’avril 2022. […] « Je me suis présentée sans succès à trois bureaux de recrutement, d’abord à Mykolaïv, puis à Kherson [après la libération de la ville en novembre 2022]. Personne ne voulait de moi. J’ai tout entendu : trop faible, trop jeune, pas d’expérience, “où étais-tu en 2014 ?” [date du début de l’agression russe dans le Donbass]. Mais j’avais 13 ans à l’époque !
[…] Finalement, son père, officier de presse, parvient à lui décrocher un livret militaire temporaire. Comme la très grande majorité des femmes enrôlées dans l’armée ukrainienne, elle reçoit une formation de médecine tactique pour devenir infirmière. Mais tenir une arme la démange […] En mars, elle finit par recevoir une formation de trois semaines pour piloter des drones FPV, une arme nouvelle dont tout le monde parle sur le champ de bataille.
[…] Bien que les charges explosives embarquées soient limitées à une poignée de kilos, leur haute précision en temps réel permet d’endommager, voire de détruire des véhicules blindés en mouvement. Les drones FPV sont aussi lancés sur des tranchées et sur l’infanterie adverse. La caméra embarquée sur le drone permet au pilote de visualiser l’attaque tel un faucon fondant sur sa proie. Il travaille habituellement en binôme avec le pilote d’un drone de surveillance volant en surplomb de la cible, ce dernier orientant oralement le premier sur la situation opérationnelle.
« J’ai tout de suite accroché, se souvient Yana, tout en notant qu’aucune autre fille ne partage son intérêt. Elles ne veulent pas faire du FPV parce que c’est très complexe à programmer et que la manipulation des explosifs est très dangereuse. » […] Yana précise viser en priorité les véhicules blindés adverses et pense avoir à son actif un char russe, bien qu’elle ne soit pas certaine que sa frappe ait rendu sa cible inutilisable. […] « Les Russes ont déjà beaucoup plus de drones que nous. Quel que soit l’équipement, ils ont un avantage numérique. D’ailleurs, depuis deux mois on a un problème d’approvisionnement en drones, déplore Yana. Chez certains de nos commandants, il y a cette illusion que nous autres dronistes pouvons arrêter les assauts russes. Or le drone FPV reste une arme très imparfaite, qui évolue sans cesse. La charge explosive est bien moindre que celle d’un obus. Ils sont fragiles. On en perd beaucoup à cause du brouillage électronique, d’une rafale de kalachnikov, ou même de la météo : les batteries n’aiment pas le froid. »
La grande vulnérabilité des dronistes constitue également un important défaut de cette technologie. L’antenne et le signal électronique permettent à l’ennemi de repérer la position d’où le drone FPV est piloté. Ce dernier est immédiatement bombardé et celui ou celle qui le dirige doit donc se terrer sous un « blindage », c’est-à-dire une tranchée couverte.
[…] Dix de ses camarades ont été tués depuis qu’elle a rejoint son unité. Elle fait défiler leurs photographies sur son smartphone. Sa voix s’étrangle : « Je ne peux plus aller aux enterrements, je ne le supporte plus. Ces camarades restent vivants pour moi. A la place, je vais voir leurs épouses quand j’ai une permission. […] Lorsqu’une photo de sa petite fille, qui vit à l’autre bout du pays, apparaît sur l’écran, Yana fond subitement en larmes. Un long moment passe avant que le masque de combattante ne reprenne possession de ses traits. Aucune souffrance ne doit la détourner de sa tâche : repérer et détruire.
Le Monde, Emmanuel Grynszpan
Mardi 26/12, 19h50
Slovaquie de Fico.
Moins de trois mois après avoir pris la tête du gouvernement slovaque, Robert Fico inquiète déjà l’Union européenne, l’opposition et les défenseurs des droits. Le Premier ministre, officiellement social-démocrate, mais qui a fait campagne sur l’opposition aux migrants et sur la fin de l’aide à l’Ukraine, n’a pas perdu de temps pour s’en prendre aux institutions qui luttent contre la corruption de haut niveau.
Son gouvernement a proposé une série de réformes pour supprimer le procureur spécial, dont la mission est d’enquêter sur le crime organisé, pour réduire les peines de prison dans les cas de corruption et pour restreindre le statut des lanceurs d’alerte. Après l’échec d’une adoption par une procédure accélérée, ces mesures devraient être discutées en janvier par le Parlement slovaque. […]
Libération
Mardi 26/12, 19h45
Abondance de jus.
A la faveur de vents importants, d’une production nucléaire revigorée et d’une demande en berne pendant les fêtes de Noël, la France a exporté un record de plus de 18.000 MW d’électricité ce vendredi.
C’est un nouveau signal qui atteste de la meilleure santé du système de production d’électricité français. Ce vendredi 22 décembre, la France a battu son record historique d’exportation, avec 18.680 mégawatts (MW) fournis vers 16 heures en Espagne, en Italie, mais aussi au Benelux, en Allemagne, au Royaume-Uni ou encore en Suisse. […]
Les Echos
Mardi 26/12, 19h30
Iran.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a indiqué ce mardi que l’Iran a augmenté sa production d’uranium enrichi à 60% et a maintenant la capacité théorique de fabriquer une bombe nucléaire. Des activités inquiétantes sur fonds de hausse des tensions avec les Etats-Unis depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
[…] Si le pays nie vouloir se doter de l’arme nucléaire avec sa production d’uranium, reste qu’il a fait grimper sa production d’uranium enrichi à 60% à environ 9 kg par mois depuis la fin du mois de novembre, ce qui « représente une augmentation par rapport aux quelque 3 kg produits par mois depuis juin et un retour au taux mensuel de 9 kg au cours du premier semestre 2023 », a précisé l’AIEA. Téhéran enrichit son uranium à des niveaux bien loin du plafond fixé par la communauté internationale à 3,67%, équivalant à ce qui est utilisé dans les centrales nucléaires pour la production d’électricité.
[…] « Nous devons déployer tous nos efforts (…) pour empêcher un pays qui a la capacité de développer des armes nucléaires de passer à l’acte », avait déclaré [Rafael Grossi, le directeur de l’AIEA] en octobre, dans un message vidéo adressé au James Timbie Forum, conférence sur la non-prolifération organisée cette semaine par le Département d’Etat américain. « Nous avons constaté un échec de ce type en Corée du Nord, (pays) qui a franchi la ligne rouge en 2006 » en procédant à son premier essai nucléaire, avait-il alors rappelé dans cette allocution.
La Tribune
Mardi 26/12, 18h55
OTAN.
Pressé par les alliés, le président turc avait donné son accord en juillet à l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Un engagement désormais ratifié. La commission des affaires étrangères du Parlement turc a approuvé mardi 26 décembre le protocole d’adhésion de la Suède à l’OTAN, après dix-neuf mois de suspense, a fait savoir à l’Agence France-Presse le député d’opposition Utku Cakirozer (Parti républicain du peuple, CHP).
Le texte de l’accord doit désormais être transmis à l’Assemblée nationale plénière pour l’adoption définitive du pays scandinave dans l’Alliance atlantique, à une date qui n’a pas été immédiatement précisée. […] Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a également « salué » ce vote mardi. « Je compte sur [la Turquie et la Hongrie] pour achever aussi rapidement que possible leurs procédures de ratification » sur l’adhésion de la Suède, « qui rendra l’OTAN plus forte », a déclaré M. Stoltenberg dans un communiqué.
[…] Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, objectait depuis le début du processus de la mansuétude supposée de Stockholm envers certains groupes kurdes qu’il considère comme terroristes.
Il semble surtout qu’après un long silence de Washington, un entretien téléphonique mi-décembre avec le président américain, Joe Biden, ait fini de vaincre les réticences de M. Erdogan.
Annoncé comme une simple formalité en novembre, y compris par le ministre des affaires étrangères turc, Hakan Fidan, qui parlait de « quelques semaines », l’examen du protocole d’adhésion avait capoté après une seule réunion. Début décembre, M. Erdogan ajoutait alors comme condition à la ratification d’Ankara celle, « simultanée », par le Congrès américain de la vente d’avions de chasse F-16 à la Turquie. « Tout ceci est lié », prévenait-il.
Le Monde
L’article ne dit ni si la Turquie a obtenu les avions ni si le passage à l’Assemblée nationale turque est une autre marche à la hauteur variable. Les Echos parlent d’une formalité et d’un possible accord sur els avions.
[…] La Commission des Affaires étrangères du parlement à Ankara a approuvé le texte après 19 mois de suspense et l’a transmis à l’Assemblée plénière pour adoption définitive, une formalité qui devrait suivre dans les heures ou les jours qui viennent mais à un moment, ou une date, qui n’a pas encore été précisé. […]
Les Echos
Mardi 26/12, 18h50
L’opposant politique russe Navalny a été transféré dans une prison de l’Arctique à l’approche de l’élection présidentielle.
Près de 2000 kilomètres au nord-est de Moscou, juste au-dessus du cercle polaire arctique, la nouvelle prison d’Alexeï Navalny se perd au milieu de centaines de kilomètres de toundra d’un côté et des montagnes glaciales de l’Oural de l’autre. La «colonie pénitentiaire numéro 3» située dans la petite localité de Kharp, dans la Sibérie occidentale, est aussi surnommée «Loup polaire».
«Je vais bien. Je suis soulagé d’être enfin arrivé», a affirmé Alexeï Navalny, dont les propos ont été rapportés par son entourage sur les réseaux sociaux. Après avoir été condamné pour «extrémisme», l’opposant et ennemi numéro 1 de Vladimir Poutine Alexeï Navalny avait disparu début décembre de sa prison près de Moscou pour un transfèrement «discret» de 20 jours vers ce nouvel établissement. […]
Le Figaro
L’article évoque les conditions de détention dans ces camps. Une majorité de commentaires ne respire pas l’empathie.
Commentaire : "Il va pouvoir écrire une thèse sur les Nenets, un peuple passionnant. Moi, mon coeur penche pour Snowden et Assange en attendant. Pas pour un type condamné pour une escroquerie contre une entreprise française." Commentaire : "Navalny n'est rien, c'est un pro-wokisme, donc un gauchiste américain US". Commentaire :"Je lui souhaite une fin à la Mandela, mais c'est peu probable..." Commentaire : "S’il doit vraiment subir ça pendant encore 19 ans et plus, autant mourir tout de suite. Le pire dans l’histoire c’est que les Russes n’ont que faire de lui, contrairement à ce qu’il espère il n’y aura pas de soulèvement du peuple ; ils ne le font pas malgré les centaines de milliers de fils et de frères qui sont massacrés [...], ils ne le feront certainement pas pour un politique.",
Mardi 26/12, 13h50
Rangé et en bon état.
[…] Le chef de l’Etat a commenté la question de savoir si toutes les armes nucléaires russes prévues avaient été livrées à la Biélorussie.
« Depuis longtemps. J’ai déjà dit quand la livraison était terminée. En septembre, à mon avis, ou en octobre. Début octobre, le dernier. Tout est à sa place et en bon état », a déclaré le dirigeant biélorusse. […]
Présidence de la République de Biélorussie, communiqué de presse
Mardi 26/12, 13h40
Contributions alcooliques : buveurs de tous les pays etc.
À la mi-décembre, la Lettonie avait envoyé en Ukraine 271 voitures confisquées à des conducteurs ivres et se prépare à en envoyer 34 autres, a rapporté Delfi le 24 décembre.
The Kyiv Independent, traduction automatique
Le parlement letton a approuvé plus tôt cette année une loi autorisant le transfert de véhicules confisqués par l’État dans des circonstances particulières vers l’Ukraine. Les voitures sont livrées en Ukraine par un convoi de volontaires qui a déjà transporté plus de 1 000 voitures depuis le début de l’invasion à grande échelle. […]
Mardi 26/12, 13h35
Lumières portuaires.
Parmi les multiples explosions, une énorme boule de feu s’est élevée au-dessus de la jetée de la ville côtière de Crimée, Feodosia, tôt mardi matin, heure locale. Selon Mykola Oleshchuk, commandant de l’armée de l’air ukrainienne, une frappe de ses forces a détruit le Ropucha navire de débarquement de classe Novocherkassk . Bien que nous ne puissions pas confirmer l’affirmation du général, basée sur des images open source, un navire très similaire à un navire de la classe Ropucha a été photographié en feu ou à côté d’une jetée en feu.
[…] Des affirmations circulent selon lesquelles le navire transportait des munitions fournies par l’Iran, même si nous n’avons vu aucune preuve réelle pour étayer cette hypothèse. De toute évidence, le navire et/ou la jetée étaient chargés d’une cargaison très explosive.
[…] La flotte Ropucha a souffert tout au long du conflit, plusieurs exemplaires ayant été gravement endommagés par les frappes ukrainiennes. On pense même que le même navire qui aurait été touché aujourd’hui aurait été endommagé lors d’une autre explosion près du quai plus tôt dans la guerre. […]
The War Zone, traduction automatique
Le ministère russe de la Défense a confirmé que le navire de débarquement russe Novotcherkassk, amarré à Feodosia en Crimée occupée, avait été « endommagé » par une frappe de missile ukrainien aux premières heures du 26 décembre, dans un communiqué rapporté par le média d’État russe TASS. […]
The Kyiv Independent, traduction automatique
Mardi 26/12, 13h25
IA.
Noam Chomsky, vénérable pionnier de l’intelligence artificielle (IA) et plus précisément de la linguistique computationnelle, s’efforce, à longueur de vidéos YouTube récentes, de dénoncer une forme de démission scientifique devant les performances extraordinaires qu’il reconnaît du logiciel ChatGPT.
Si Geoffrey Hinton, Prix Turing 2019, a signé le moratoire plaidant une décélération, sinon un arrêt brutal des développements en IA, c’est que, lui aussi, de tout temps évangéliste des réseaux de neurones à l’origine de ChatGPT, se trouve abasourdi devant la capacité de ce même logiciel à réaliser des tâches d’une très grande exigence intellectuelle, nonobstant un apprentissage qui, a priori, ne le prédestine en rien à cela.Pour M. Hinton, il ne fait aucun doute que ChatGPT comprend beaucoup plus que nous ne le prétendons dans les médias. Pourtant, pendant sa phase d’entraînement, ce logiciel était censé apprendre simplement à prédire le prochain mot d’une phrase, et pour l’essentiel à partir d’une quantité gigantesque de textes qu’on lui présente.
[…] Comment fait ChatGPT, par exemple, pour induire les règles générales de l’arithmétique, au départ de la simple présentation des multiples opérations arithmétiques contenues dans les textes dont on l’a abreuvé ?
[…] Comment procède ChatGPT pour, dans ses milliards de connexions synaptiques, maîtriser toutes ces abstractions cognitives, passer de l’une à l’autre sans difficulté aucune, et cela dans toutes les langues ? Interrogeons-le.
Il semble nous mener en bateau : « En tant qu’intelligence artificielle, je n’ai pas d’algorithmes dédiés spécifiquement pour le raisonnement mathématique ou les opérations arithmétiques. Ma capacité à résoudre des problèmes mathématiques provient de ma formation sur une grande variété de données textuelles, y compris des textes qui contiennent des problèmes mathématiques et leurs solutions. »
[…] c’est bien ce fossé épistémologique béant qui s’est creusé, entre la manière dont cette technologie est mise en œuvre et les performances et les usages dont elle est capable, qui s’avère le plus déroutant. Jamais, dans l’histoire des sciences et des technologies, ce type de fossé ne fut d’une telle ampleur.
Les scientifiques comprenaient la nature et le fonctionnement de l’électricité, ainsi que la nature, la structure et le pouvoir de certaines des molécules, au départ de leur exploitation et de la multitude des usages qu’on en fit par la suite. Même la mystérieuse mécanique quantique ne surprend pas le scientifique quand elle est à l’œuvre dans les semi-conducteurs ou les lasers.
Dans le cas de ChatGPT, la situation est tout autre. Tout utilisateur conviendra que ce logiciel fait montre d’une capacité impressionnante à résoudre des problèmes de logique ou de mathématique : arithmétique, géométrie, trigonométrie… les internautes s’écharpent quant au nombre de décimales correctes obtenu par ChatGPT dans certains calculs décimaux d’une grande précision.
[…] Il devient inapproprié, même inconvenant, de s’obstiner à dire, comme on le lit trop souvent, que ChatGPT est incapable de raisonnement. Reconnaissons-le, il comprend et raisonne mais, malheureusement, d’où la naissance du malaise, d’une manière qui nous est, à nous, devenue parfaitement incompréhensible. Comment un prédicteur statistique du mot qui suit dans une phrase peut-il se retrouver à résoudre des problèmes logiques, mathématiques et informatiques d’une telle complexité ? De surcroît, vexation ultime, il suffit de lui soumettre les problèmes dans un langage familier, sans nul besoin de les présenter et de les formater de façon qu’ils soient compris et traités par un logiciel adapté.
Quelque chose de magique se produit dans ces milliards de paramètres, ces centaines de couches neuronales, qui s’adaptent d’eux-mêmes pour composer ces gigantesques modèles de langage. La démarche scientifique exige de comprendre cette incroyable prouesse. Mais qui sera le magicien apte à nous révéler les tours quand, en outre, des entreprises à l’appellation trompeuse comme OpenAI ont décidé de se murer et de s’opacifier chaque jour davantage ?
Le Monde, Hugues Bersini, directeur du laboratoire d’intelligence artificielle de l’Université libre de Bruxelles et membre de l’Académie royale de Belgique.
Lundi 25/12, 18h15
Une guerre longue aux portes de l’Europe.
Le haut représentant des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, a déclaré que le président russe Vladimir Poutine n’est pas intéressé par une victoire territoriale limitée en Ukraine et qu’il poursuivra la guerre « jusqu’à la victoire finale ».
Borrell a rapporté le 24 décembre que Poutine ne se contenterait pas de capturer un « morceau » d’Ukraine et de permettre au reste de l’Ukraine de rejoindre l’UE.[2] Borrell a ajouté que Poutine « n’abandonnera pas la guerre » et a appelé l’Occident à se préparer à un « conflit de haute intensité pendant une longue période ».
Les déclarations de Borrell sont cohérentes avec l’évaluation de l’ISW selon laquelle la Russie n’est pas intéressée par un cessez-le-feu. ou des négociations de bonne foi avec l’Ukraine, mais conserve ses objectifs maximalistes d’une victoire totale de la Russie en Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 24/12, traduction automatique
Lundi 25/12, 16h50
L’Ukraine a adopté la date du 25 décembre pour célébrer Noël (à la place du 7 janvier orthodoxe).
Le Monde - Un militaire ukrainien tient sa fille dans ses bras alors qu'ils participent aux célébrations de Noël dans le village de Pyrogove, près de Kyiv, le 25 décembre 2023, au milieu de l'invasion russe en Ukraine. L'Ukraine célèbre Noël le 25 décembre 2023 pour la première fois, après que le gouvernement a modifié la date du 7 janvier, date à laquelle la plupart des croyants orthodoxes le célèbrent, en guise de pied de nez à la Russie. (Photo de Sergueï SUPINSKY / AFP)
Lundi 25/12, 16h40
Guerre hybride : le rôle (involontaire) des rennes norvégiens.
Il y a un an, une quarantaine de ses cervidés au museau velu ont profité d’une brèche dans une clôture, puis du gel de la rivière Pasvik, pour aller paître tranquillement dans le pays de Vladimir Poutine. Il n’en fallait pas plus pour provoquer un incident diplomatique entre Oslo et Moscou, à couteaux tirés depuis le début de l’invasion de la Russie en Ukraine, il y a près de deux ans.
La quasi-totalité des rennes a rebroussé chemin deux mois plus tard, regagnant le Royaume de Norvège. Mais le mal était fait, selon les autorités russes.
En août dernier, elles ont réclamé une somme de 340 millions de roubles — l’équivalent de quelque 6 millions $CA à l’époque [un peu plus de 4 millions d’euros] — aux autorités norvégiennes pour les « importants dommages » que les mammifères aux bois aplatis avaient apparemment causés lors de leur séjour non autorisé dans l’oblast de Mourmansk.
« La couverture végétale du sol, qui prend la forme de lichens et d’arbustes, a été rongée. Il y a également eu du piétinement [des rennes] avec leurs sabots, ce qui a entraîné une dégradation de la couverture végétale dans la réserve. Cela contribue à l’augmentation de l’érosion des sols. En d’autres termes, nous perdons un élément de l’écosystème qu’il faudra des années pour restaurer », s’est désolée la directrice de la Réserve naturelle d’État de Pasvik, en Russie, Natalia Polikarpova […]
De son côté, Egil Kalliainen a reçu de l’Agence d’inspection des aliments de Norvège la consigne d’abattre les 40 rennes de retour de Russie. La machine à propagande de Moscou s’est alors emballée.
Sur la plateforme de messagerie Telegram, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a crié au « sacrilège », avant de souligner à gros traits que « l’élevage de rennes est au coeur de la culture samie ».
[…] « Offenser un renne, c’est attirer le malheur sur toute la communauté nomade. Une telle chose ne doit en aucun cas être faite », a ajouté Maria Zakharova sur son compte Telegram, qui est suivi par plus de 475 000 personnes. « Ces esprits ne pardonnent pas… » a-t-elle averti. Aux yeux de la fonctionnaire russe, les « néolibéraux » scandinaves se moquent non seulement des « sentiments » et de la « mythologie » des Samis, mais aussi de « l’humanisme apparemment européen ».
[…] Pour l’heure, les Norvégiens s’affairent à maintenir les rennes norvégiens en Norvège… et à faire face au dérèglement climatique avec eux. D’ailleurs, Egil Kalliainen a renforcé ici et là la clôture longeant la frontière séparant la Norvège et la Russie de crainte que d’autres de ses 2500 bêtes ne prennent la clé des champs et aillent brouter l’herbe russe.
Le Devoir
Lundi 25/12, 16h15
La minute d’histoire : Megaton to Megawatts
Un missile nucléaire tactique soviétique à courte portée SS-21 est présenté pour la première fois sur la Place Rouge, lors du défilé du Jour de la Victoire à Moscou, en Russie, le 9 mai 1985.
Voici un fait remarquable : au cours des deux dernières décennies [l’article date de 2013], 10 % de toute l’électricité consommée aux États-Unis provenait de têtes nucléaires russes. Tout cela faisait partie d’un accord conclu à la fin de la guerre froide. Cet accord se termine aujourd’hui, lorsque la dernière expédition de carburant arrive dans une installation américaine.
Les origines de ce projet remontent au début des années 1990. À l’époque, Philip Sewell travaillait pour le ministère américain de l’Énergie. L’Union soviétique venait de se désintégrer et la tâche de Sewell consistait à trouver des moyens de collaborer avec les anciens adversaires.
En pratique, cela impliquait de se rendre dans la campagne russe, vers des installations militaires qui ne figuraient même pas sur la carte. Quand Sewell est arrivé, ce qu’il a vu n’était pas joli. « Les fenêtres étaient cassées, les portes n’étaient pas verrouillées et il y avait très peu de monde », explique Sewell.
Mais à l’intérieur de ces bâtiments en ruine, le gouvernement russe a stocké l’uranium provenant de milliers d’armes nucléaires déclassées. Il semblait que pratiquement n’importe qui pouvait repartir avec des trucs pour une bombe. Sewell et ses collègues voulaient se débarrasser de cet uranium. Ils ont donc décidé d’essayer de persuader les Russes de vendre leurs excédents aux États-Unis. Après tout, ces choses traînaient.
Dans un premier temps, les Russes ont refusé. « C’était une question de fierté, de principe et de patriotisme », déclare Sewell. « Même s’ils n’avaient pas besoin de cet excédent de matériel, [et] qu’ils n’avaient pas l’argent pour le protéger, ils ne voulaient pas s’en débarrasser. » Mais ils ont fini par lâcher prise. Pour une raison : l’argent.
« L’industrie nucléaire russe avait cruellement besoin de financement », déclare Anton Khlopkov , directeur du Centre d’études sur l’énergie et la sécurité près de Moscou. Il affirme que le complexe nucléaire russe comptait près d’un million de travailleurs qui ne recevaient pas un salaire décent.
[…] La dernière livraison arrive aujourd’hui dans un entrepôt américain. Il sera vendu aux services publics dans les années à venir. Alors, lorsque vous allumez les lumières, sentez-vous bien. Votre ampoule est peut-être alimentée par ce qui était autrefois une bombe.
NPR, 11 décembre 2013, traduction automatique
[…] Dans l’accord de 20 ans signé en 1993, les Russes ont accepté de convertir 500 tonnes d’uranium enrichi à 90 pour cent en uranium enrichi à moins de 5 pour cent pouvant être utilisé dans les réacteurs [américains].
[…] bien que […] Mikhaïl Gorbatchev, ait promis de commencer à désarmer les plus de 24 000 armes nucléaires du pays, les Soviétiques de l’époque n’avaient pas les ressources nécessaires pour le faire correctement. Cela était particulièrement problématique car il existait un risque que les agents soviétiques commencent à inonder le marché d’uranium issu du programme nucléaire à l’insu du gouvernement central ou vendent simplement l’uranium enrichi au plus offrant. À cette époque, l’Union soviétique vendait depuis longtemps ses excédents d’uranium sur les marchés occidentaux, ce qui entraînait une baisse significative des prix et constituait une menace pour le programme américain d’enrichissement de l’uranium.
[…] tous ces problèmes pourraient être résolus si les Américains commençaient à acheter l’uranium excédentaire :
- les soviets seraient encouragés avec beaucoup d’argent pour le désarmement nucléaire, ce qui pourrait également créer un précédent pour l’avenir,
- et les États-Unis obtiendraient beaucoup d’uranium faiblement enrichi qui pourrait être utilisé dans [leurs] réacteurs nucléaires.
[…] Selon le contrat signé, l’activité devait être menée strictement sur une base de marché, sans implication de fonds publics, c’est pourquoi le DOE [Department of Energy] a confié la tâche à la United States Enrichment Corporation, nouvellement privatisée, et du côté russe, à Techsnabexport, une filiale du ministère chargé de l’énergie nucléaire, [la responsabilité] de la transaction. L’uranium enrichi a dû être dilué par les Russes, et la société américaine s’est chargée de l’acheter et de le transporter, la première expédition ayant débuté en mai 1995.
Le programme, connu sous le nom de Megatons to Megawatts, s’est finalement terminé comme prévu en décembre 2013.
Au cours de ces vingt années, 500 tonnes d’uranium enrichi de qualité militaire ont été transformées en un total de 14 000 tonnes d’uranium faiblement enrichi, et il fut un temps où 10 % de l’électricité produite en Amérique provenait de bombes nucléaires soviétiques déclassées.Les États-Unis ont finalement dépensé plus de 8 milliards de dollars pour l’uranium russe, et la valeur totale du programme a dépassé les 12 milliards de dollars. En 2013, après l’arrivée de la dernière cargaison, Matthew Bunn, professeur à l’Université de Harvard, l’a décrit comme l’un des plus grands succès diplomatiques de l’histoire, grâce auquel 20 000 uranium nucléaires ont été définitivement retirés de la circulation.
Telex, traduction automatique
[…] Bien que le programme ait été cité comme l’un des programmes de désarmement les plus réussis, il a été critiqué pour le faible prix de vente du carburant. Le prix fixé rendait non rentable pour les entreprises américaines et européennes la concurrence avec le combustible nucléaire russe, de sorte qu’en 2022, la Russie était le fournisseur de près de la moitié de l’uranium enrichi mondial et d’environ un quart du combustible nucléaire utilisé aux États-Unis. Cela a conduit les entreprises américaines à payer environ 1 milliard de dollars à Rosatom, la société nucléaire appartenant au gouvernement russe, et le combustible nucléaire russe a été exempté de l’embargo sur d’autres produits énergétiques russes résultant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. […]
Wikipedia, Megatons to Megawatts Program, traduction automatique
Lundi 25/12, 15h45
Où l’on reparle de la Hongrie d’Orban.
Dorka Takácsy est une chercheuse qui poursuit son doctorat. étudie à l’Université Corvinus de Budapest, sur le sujet plus large de la désinformation russe sur l’Occident. […] Le service géorgien de Radio Free Europe/RL s’est entretenu avec elle pour en savoir plus sur le président voyou de Hongrie et sur ce que ses dernières actions pourraient signifier pour l’Ukraine, la Géorgie et l’UE dans son ensemble.
Quel est aujourd’hui le modus operandi du président Orban vis-à-vis de l’Union européenne ? Quel est le jeu auquel il joue ?
À l’heure actuelle, nous constatons qu’il est dans son intérêt de créer un groupe d’États antilibéraux et d’augmenter le nombre d’États antilibéraux au sein de l’UE. La Hongrie est déjà membre de l’UE et elle est désormais très fière de promouvoir le processus d’adhésion de nombreux pays, dont la Géorgie, par exemple, mais, chose intéressante, pas celui de l’Ukraine. […][…] Est-il, comme beaucoup le prétendent, l’homme du Kremlin au sein de l’UE ? Ou joue-t-il son propre jeu ?
Malheureusement, les deux ne s’excluent pas mutuellement. Bloquer l’aide financière de 50 millions d’euros à l’Ukraine est, à ce jour, la plus grande faveur qu’il ait rendue au Kremlin. Il aime parler de choses, il aime faire des gestes symboliques envers la Russie, mais plaire ainsi à Moscou était jusqu’à présent absolument inouï. […]D’accord, il profite donc au Kremlin, mais qu’obtient-il en retour ?
C’est la question à un million de dollars. La rhétorique gouvernementale prétend généralement que cette relation est bénéfique pour la Hongrie en termes d’obtention de gaz bon marché, mais c’est un mythe. La Hongrie ne reçoit pas de gaz à meilleur prix que les autres pays de la région qui n’entretiennent pas de relations amicales avec le Kremlin. Pourtant, la rhétorique y fait toujours référence. Il ne s’agit probablement pas de l’intérêt national, mais des intérêts financiers du gouvernement et de ses proches […][…] Passons de l’Ukraine à la Géorgie qui, comme vous l’avez dit, est l’un des projets phares d’Orban. Dans quelle mesure la Géorgie devrait-elle être reconnaissante envers Orban pour avoir obtenu le statut de candidat à l’UE ? A-t-il joué un rôle ?
C’est une très bonne question, mais si nous observons le gouvernement hongrois, nous constatons qu’il est de plus en plus isolé et que très peu de pays sont prêts à se ranger dans son camp. C’est ainsi que l’on voit cette belle relation avec un autre régime illibéral, de grandes étapes symboliques, par exemple l’invitation du Premier ministre Garibashvili en tant qu’orateur principal à la conférence conservatrice de Budapest […]. Il y a beaucoup d’autres intérêts qui se rejoignent, une rhétorique très, très similaire, avec ce que le Rêve géorgien fait en Géorgie et Orban en Hongrie – ils encouragent l’illibéralisme, ils démontrent, finalement, un mépris envers l’Occident « en décomposition » et un amour de la vénération de la souveraineté, qu’elle soit réelle ou perçue. Ils ont également une position anti-Kiev très prononcée : aucun des deux gouvernements ne croit que l’Ukraine peut gagner dans ce conflit. Il est intéressant de noter qu’à chaque fois qu’Orban affirme que l’Ukraine n’est pas prête pour l’adhésion à l’UE, qu’elle n’est pas assez démocratique et qu’il évoque sa corruption et ses oligarques, il ignore commodément toutes les critiques similaires adressées à la Géorgie.J’ai vu des théories selon lesquelles la Géorgie devrait être considérée comme un instrument permettant à Orban de freiner les progrès de l’Ukraine dans l’UE – chaque fois que Kiev fera un pas, Orban apparaîtra et y opposera son veto « à moins que la Géorgie n’obtienne également ce qu’elle veut ». Cela crée un casse-tête supplémentaire à Bruxelles, où ils ne sont peut-être pas aussi désireux d’embrasser la Géorgie que l’Ukraine. Est-ce une lecture correcte de la situation ?
Cela pourrait très bien être le cas. Cela crée un effet de levier pour lui, c’est sûr. Je ne sais pas vraiment quelle est la probabilité de ce scénario, mais c’est certainement l’un des scénarios possibles.Quelle est sa fin de partie ? Quel est l’avenir vers lequel Orban aspire ?
Georgia Today, traduction automatique & Deepl
Eh bien, c’est difficile à prédire. Même s’il utilise une rhétorique anti-européenne, je ne pense pas qu’il voudrait voir la Hongrie hors de l’UE, du moins pas dans un avenir proche, car il sait que la Hongrie n’a de poids et d’influence que tant qu’elle est dans l’UE. . C’est sa position de force, c’est de là qu’il peut négocier et faire dérailler l’UE. Si la Hongrie part, cela devient beaucoup moins important et beaucoup moins intéressant, par exemple pour les investisseurs et les investissements chinois, que la politique étrangère hongroise considère actuellement comme la vache dorée. Ainsi, même s’il critique constamment l’UE, il ne veut pas en sortir. Et pourtant, il aspire à une Union européenne plus faible, où il disposerait de plus de marge de manœuvre. Et c’est pourquoi il espère constamment d’autres partenaires plus eurosceptiques, comme l’actuel gouvernement slovaque, afin que le groupe eurosceptique se développe au sein de l’UE. […]
Lundi 25/12, 15h35
Lundi 25/12, 13h45
Pétrole. L’intégrité territoriale des uns etc.
Le Royaume-Uni a annoncé, dimanche 24 décembre, l’envoi d’un navire de patrouille militaire en soutien au Guyana. L’ancienne colonie britannique traverse une crise au sujet de l’Essequibo, un territoire riche en pétrole réclamé par le Venezuela. Caracas a réagi en dénonçant une « provocation ».
« Le HMS Trent va se rendre au Guyana, notre allié régional et partenaire dans le cadre du Commonwealth ce mois-ci pour une série d’engagements dans la région », a fait savoir le ministère de la défense britannique dans un communiqué, sans donner plus de précisions.
[…] Quelque 125 000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l’Essequibo, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays. Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol. Le Guyana argue que la frontière, datant de l’époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris. […] La tension était montée à la suite du lancement en septembre d’appels d’offres pétroliers par le Guyana […]
Le Monde
Lundi 25/12, 1h25
C’est plus ou moins dimanche. En cherchant sur Google Earth les trois îles revendiquées par l’Iran dans le Golfe Persique, je tombe sur cette collection de confetis au nord des Palm trucs de Dubaï, délire immobilier dont j’avais déjà vu passer l’empreinte originale.
Les confetis sont un archipel artificiel dénommé « The World ».
The World est visible depuis la station spatiale internationale (à 386 kilomètres en orbite autour de la terre). L’archipel, de neuf kilomètres de long et sept de large, se situe à quatre kilomètres des côtes, entre Palm Jumeirah et Palm Deira. Il rassemblera entre 250 à 300 îles privées qui seront allouées au tourisme, à l’habitat et certaines, les plus isolées, réservées aux célébrités. Les prix pour chaque île s’échelonneront entre 10 millions et 45 millions de dollars.
[…] Les îles ont un climat désertique, et ne disposent d’aucune source d’eau potable. Une usine de dessalinisation serait envisagée, mais aucune décision n’est encore prise à ce jour. […] Pour continuer à exister, les îles doivent sans cesse être entretenues, et faute d’entretiens, elles disparaîtraient en moins d’une décennie avec le ressac, les marées, les vagues, et les forts courants, d’autant plus, qu’elles sont constituées en grande partie de sable.
[…] Les travaux de construction de The World ont commencé en 2003, mais avec la crise financière de 2007, le financement n’est plus assuré. En 2014 le projet est repris par un groupe privé suédois, Kleindienst, [qui] a annoncé le lancement du projet « Le cœur de l’Europe ». […]
Le projet comprend un ensemble de sept îles (Allemagne, Pays-Bas, Suède, Ukraine, grande Europe, Suisse et Monaco) situées dans la partie européenne de l’archipel pour en faire une station balnéaire de luxe destinée à créer une expérience entièrement immersive avec de la neige extérieure et des magasins acceptant uniquement l’euro comme monnaie. Son ouverture est prévue pour 2020.
En juin 2020, une rue appelée Raining Street a été construite dans le cadre du projet avec des plans pour créer des précipitations artificielles lorsque la température extérieure dépassera les 27°. […]
Wikipedia, The World
Wikipedia ne dit pas la suite de l’histoire et j’ai la flemme de chercher.
Lundi 25/12, 1h05
Corée du Nord.
L’administration Biden a passé une grande partie des deux dernières années à préparer les principaux réseaux et infrastructures américains contre les cyberattaques paralysantes de la Russie, de l’Iran et de la Chine.
[…] Convaincue que la Corée du Nord considère avant tout le piratage informatique comme un moyen de rediriger de l’argent vers le régime de Kim Jong Un, à court d’argent, la Maison Blanche s’est concentrée sur le blocage de la capacité du pays à blanchir la cryptomonnaie qu’il vole par le biais de ses cyberattaques.
L’année dernière, l’administration a dévoilé une série de sanctions contre des groupes de hackers nord-coréens, des sociétés écran et des informaticiens, et a mis sur liste noire plusieurs services de cryptomonnaie qu’ils utilisent pour blanchir les fonds volés. Plus tôt ce mois-ci, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a annoncé un nouveau partenariat avec le Japon et la Corée du Sud visant à réprimer la manne cryptographique de Pyongyang, réduisant ainsi l’argent destiné à ses programmes d’armes nucléaires et conventionnelles.
[…] Une mauvaise réglementation et une sécurité de mauvaise qualité dans le secteur en croissance rapide des cryptomonnaies, dominé par les start-ups, en font une cible facile pour les pirates informatiques de Pyongyang. En raison des fonctionnalités de confidentialité intégrées de la cryptographie et du fait qu’elle peut être envoyée au-delà des frontières d’un simple clic sur un tapis de souris, elle offre également un outil puissant pour contourner les sanctions.
[…] Les pirates informatiques de Pyongyang ont pris à plusieurs reprises les entreprises occidentales par surprise grâce à leur ingéniosité technique, leur capacité à mélanger des astuces d’espionnage à l’ancienne avec des cyberopérations et leur audace, selon des chercheurs du secteur privé. […] Ils ont fait irruption dans la conscience publique en 2014, lorsque des agents de Pyongyang ont piraté Sony Pictures Entertainment et menacé le studio de cinéma de ne pas publier « The Interview » , une comédie torride qui dépeint l’assassinat de Kim Jong Un. Des années plus tard, en 2017, ils ont déclenché un virus informatique auto-propagé qui aurait causé des milliards de dollars de dégâts en quelques heures.
[…] « Dans la lutte contre les cyber-opérations nord-coréennes, notre première priorité a été de nous concentrer sur leurs vols de crypto-monnaie », a déclaré Anne Neuberger, la plus haute responsable de la cybersécurité du Conseil national de sécurité, dans une interview. […] Interrogée sur son inquiétude quant au fait que les pirates informatiques nord-coréens soient devenus plus capables et pourraient se tourner vers des activités destructrices, Neuberger a reconnu que les pirates informatiques de Pyongyang sont « capables, créatifs et agressifs ». […]
Politico, traduction automatique
Lundi 25/12, 1h00
Ficovitch a dit.
Le conflit entre la Fédération de Russie et l’Ukraine ne peut être résolu militairement et le pari des pays occidentaux de fournir à Kiev des armes et des finances a échoué.
C’est ce qu’a déclaré le nouveau Premier ministre slovaque, Robert Fico, dans une interview accordée à la Pravda. « Nous devons faire face à la vérité et dire que l’Ukraine n’a pas assez de forces pour renverser la situation militairement et qu’elle n’est pas capable de contre-offensive. Nous pouvons y injecter toutes les armes du monde, tout l’argent, la Fédération de Russie ne sera jamais vaincue militairement. Le tournant de 2023 et 2024 viendra et vous verrez que la Fédération de Russie commencera à dicter les termes du règlement de ce conflit », a déclaré Fico.
Concernant les sanctions anti-russes, le Premier ministre slovaque a souligné que ce pays est confronté à des sanctions qui « sont évidemment désagréables pour son peuple », mais il ne faut pas penser qu’un Russe se cogne la tête contre le mur s’il ne peut pas acheter un téléphone américain. « Après tout, il achètera un [téléphone] chinois et le problème sera résolu », a déclaré l’homme politique. […]
Unian, traduction automatique
Lundi 25/12, 0h55
Islande.
L’Islande rejoindra deux coalitions apportant un soutien à l’Ukraine, la coalition informatique et la coalition déminage.
L’Islande a également annoncé un financement supplémentaire de 340 000 euros dans le cadre du programme d’assistance globale de l’OTAN pour acheter des fournitures médicales pour l’Ukraine.
Depuis l’invasion illégale à grande échelle de l’Ukraine par la Russie il y a près de deux ans, l’Islande a fourni un soutien humanitaire, économique et sécuritaire à l’Ukraine, en travaillant principalement par l’intermédiaire d’organisations internationales, notamment les Nations Unies, la Banque mondiale, l’OTAN et d’autres forums multilatéraux. […]
Gouvernement d’Islande, traduction automatique
La République Islandaise ne possédant pas d’armée, si ce n’est une unique unité d’infanterie et une cinquantaine de marins, la Défense islandaise est dans la pratique assurée par les États-Unis ; le pays a également des accords avec l’armée norvégienne, l’armée danoise et d’autres membres de l’OTAN pour sa sécurité intérieure.
L’Islande fait partie de l’OTAN et participe également à son état-major. La défense de l’île était auparavant assurée par une présence des forces armées des États-Unis qui, depuis 1951, était sur la base de Keflavik. En 2006 toutefois, le gouvernement des États-Unis a fait part au gouvernement islandais de son intention de réduire de façon très importante sa présence militaire en Islande : en effet, depuis la fin de la Guerre froide, l’île n’a plus la même valeur stratégique.
Le 30 septembre 2006, le dernier soldat américain quitte la base de Keflavik. La base est temporairement fermée jusqu’à ce que l’OTAN confirme l’envoi à partir du 1er avril 2008 de chasseurs pour assurer la police du ciel [qui a débuté] par l’envoi de 4 Mirage 2000 de l’armée de l’air française pour 6 semaines. […]
Wikipedia, Défense islandaise
Lundi 25/12, 0h30
Arctique (suite). L’intégrité territoriale des uns etc.
Les États-Unis ont étendu leurs revendications sur les fonds marins d’une superficie deux fois plus grande que la Californie, garantissant ainsi des droits sur des fonds marins potentiellement riches en ressources à un moment où Washington intensifie ses efforts pour sauvegarder les approvisionnements en minéraux essentiels aux technologies futures.
Le soi-disant plateau continental étendu couvre environ 1 million de kilomètres carrés (386 100 milles carrés), principalement dans l’Arctique et la mer de Béring, une zone d’importance stratégique croissante sur laquelle le Canada et la Russie ont également des revendications. Les États-Unis ont également déclaré les limites du plateau continental dans l’Atlantique, le Pacifique et le golfe du Mexique. […]
Bloomberg, traduction automatique
Aujourd’hui, le ministère a publié les coordonnées géographiques définissant les limites extérieures du plateau continental américain dans les zones situées au-delà de 200 milles marins de la côte, connues sous le nom de plateau continental étendu (ECS). Le plateau continental est l’extension du territoire terrestre d’un pays sous la mer. Comme d’autres pays, les États-Unis ont le droit, en vertu du droit international, de conserver et de gérer les ressources et les habitats vitaux sur et sous leur ECS.
[…] Les États-Unis ont déterminé leurs limites ECS conformément au droit international coutumier, comme le reflètent les dispositions pertinentes de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 et les directives scientifiques et techniques de la Commission des limites du plateau continental. […]
US Department of State, traduction automatique
Moscou défendra ses intérêts en matière de propriété territoriale, a déclaré Vladimir Djabarov, premier vice-président de la Commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération, dans une interview à la radio «Moscou parle».
« La Russie devrait réagir très fermement. Car tous les pays qui ont à voir avec la région arctique devraient avoir les mêmes droits. Mais il y a une bande côtière de l’Arctique qui est indiscutablement la nôtre. Je veux dire, sur toute la longueur de notre pays, d’ouest en est. […] Nous leur avons déjà cédé une grande marge [aux Américains], grâce à la décision irréfléchie de Chevardnadze [sur le détroit de Béring]. L’appétit vient en mangeant. Je pense que nous défendrons nos intérêts. On ne sait jamais ce qu’ils prétendent. Nous devons encore développer ces régions. Et sans la présence de brise-glaces, dont l’Amérique ne dispose pratiquement pas, il n’y a pas grand-chose à faire dans les régions arctiques. La Russie a exactement les mêmes droits que les Américains, sinon plus. » […]
Govorit Moskva, traduction automatique
La frontière maritime entre la Russie et les États-Unis du 1er juin 1990 a été établie par l’accord de frontière maritime entre les États-Unis et l’URSS. Le Sénat des États-Unis a donné son avis et son consentement à la ratification dès le 16 septembre 1991, mais l’accord n’a pas encore été approuvé par la Douma d’État russe. Cette ligne de délimitation est également connue sous le nom de ligne Baker-Chevardnadze ou accord Baker-Shevardnadze, du nom des responsables qui ont signé l’accord, le ministre des Affaires étrangères de l’Union soviétique Edouard Chevardnadze et le secrétaire d’État américain James Baker. […]
Wikipedia, USSR–USA Maritime Boundary Agreement, traduction automatique
Lundi 25/12, 0h15
Iran : mini bisbille avec les Russes. L’intégrité territoriale des uns etc.
Il y a une semaine, la diplomatie russe a soutenu une déclaration du Conseil de coopération du Golfe sur les îles Grande Tomb, Petite Tomb et Abou Moussa, disputées par l’Iran et les Émirats arabes unis. Mettant ainsi à l’épreuve les relations russo-iraniennes, au beau fixe sur fond de guerre en Ukraine.
Le mardi 18 juillet, le ministre des Affaires étrangères russe et son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, se sont entretenus au téléphone. L’agence de presse officielle russe Tass précise que cet entretien a eu lieu “à l’initiative de la partie iranienne”.
Ensuite, les comptes rendus de cet échange diffèrent radicalement entre Moscou et Téhéran, au point que l’on peut se poser la question de savoir si les deux capitales parlent bien du même entretien. “Un échange de vues confidentiel a eu lieu sur un certain nombre de sujets régionaux et internationaux d’intérêt mutuel”, affirme sobrement le ministère des Affaires étrangères russe, cité par Tass. La diplomatie russe affirme également, en des termes tout aussi vagues, que les “deux ministres ont réaffirmé leur attachement aux principes fondamentaux du droit international inscrits dans la Charte des Nations unies, notamment le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États”, poursuit Tass. […]
Courrier international
[…] L’agence de presse officielle iranienne IRNA a déclaré que l’envoyé russe avait été convoqué samedi et avait remis à Moscou une note dans laquelle Téhéran protestait contre la déclaration du 6e Forum de coopération arabo-russe publiée au Maroc, appelant à une solution pacifique pour résoudre le conflit entre l’Iran et l’Iran. les Émirats arabes unis sur les îles.
[…] Cette querelle diplomatique est un phénomène rare entre les deux pays qui ont approfondi leurs liens depuis que Moscou a envahi l’Ukraine, l’Iran fournissant à la Russie des drones tueurs […].
[…] L’Iran a pris le contrôle des trois îles d’Abu Musa, de la Grande Tounb et de la Petite Tounb après le retrait des forces britanniques en 1971. Il les considère comme une partie « inséparable » de son territoire. Les Émirats arabes unis revendiquent également les trois îles et réclament depuis longtemps une solution négociée. Les trois îles dominent l’approche du détroit stratégique d’Ormuz, une voie navigable clé par laquelle passe environ un cinquième de l’approvisionnement mondial en pétrole.
L’Iran affirme que les îles font partie des États perses depuis l’Antiquité jusqu’à leur occupation par les Britanniques au début du XXe siècle. […]
Observatoire de l’Europe
[…] Lors du forum russo-arabe susmentionné, les participants ont déclaré leur soutien à « tous les efforts pacifiques, y compris les initiatives et les efforts visant à parvenir à une solution pacifique » à ce différend territorial. […]
Unian, traduction automatique
Dimanche 24/12, 21h30
Elections russes (suite).
Le Monde - Igor Girkin, également connu sous le nom d'Igor Strelkov, l'ancien chef militaire des séparatistes soutenus par la Russie dans l'est de l'Ukraine, est assis dans une cage de verre dans une salle d'audience du tribunal du district de Mechansky à Moscou, en Russie, le vendredi 21 juillet 2023. (Photo AP/Alexander Zemlianichenko, Piscine)
Plus de 300 partisans d’Igor Guirkine, ardent nationaliste devenu critique du Kremlin et de sa stratégie militaire en Ukraine, se sont rassemblés dimanche à Moscou, à trois mois de la présidentielle à laquelle il souhaite participer, malgré son placement en détention depuis juillet.
[Condamné à perpétuité par un tribunal hollandais pour la destruction du vol civil MH17 en 2014,] cet ancien commandant des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, plus connu sous le pseudonyme de « Strelkov » et reconverti en blogueur nationaliste, soutenait l’assaut contre Kiev mais dénonçait sur Telegram l’incompétence des autorités et de l’état-major russes. Il a été arrêté en juillet et est visé par une enquête pour « extrêmisme ».
A la fin d’août, malgré sa détention, il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de mars 2024, pour remplacer Vladimir Poutine, qu’il juge « trop gentil ».
Le Monde
Dimanche 24/12, 21h15
Elections russes.
Pourquoi je me présente à la présidence ?
Depuis au moins dix ans, le pays va dans la mauvaise direction : le cap n’est pas mis sur le développement, mais sur l’autodestruction. Chaque jour, la vie des Russes ordinaires devient de plus en plus difficile. Les citoyens ne peuvent pas exprimer librement leurs opinions si elles ne coïncident pas avec la position des autorités ; Le nombre de prisonniers politiques augmente, des centaines de milliers de personnes ont été chassées du pays. L’autonomie locale a été pratiquement détruite et, dans un État immense, tout est décidé par une seule personne. Les « opérations militaires » sur le territoire des États voisins conduisent à un isolement et à une dégradation inévitables. Les derniers alliés restent l’Iran, la Corée du Nord et l’Érythrée, mais eux aussi pourraient bientôt se détourner.
Duntsova 2024, traduction automatique
«Vous êtes une jeune femme, vous avez la vie devant vous.» Samedi 23 décembre, la présidente de la Commission électorale russe a annoncé que la candidature à la présidentielle de mars 2024 d’Ekaterina Duntsova avait été écartée «à l’unanimité». Ella Pamfilova a invoqué des «erreurs dans des documents» nécessaires à l’enregistrement de la candidate.
[…] Ekaterina Duntsova, 40 ans, est originaire de la région de Tver au nord-ouest de Moscou. L’ancienne journaliste, nommée en 2003 correspondante pour la chaîne de télévision TK Rzhev, passe ensuite par la chaîne indépendante RiT. Convaincue de pouvoir «rendre le processus décisionnel au peuple», elle se présente aux élections de sa ville natale en 2014 dans laquelle elle connaît un échec. Sa seconde participation est en revanche une réussite qui lui permet de porter sa voix en tant que députée à la Douma en 2019. En 2016, cette mère de trois enfants s’engage en tant que bénévole dans l’association «sova», organisme qui soutient la recherche d’enfants et d’adultes disparus en Russie.
[…] Ses expériences à la fois humanitaires et en politique lui ont permis selon elle de constituer une candidature soutenant des valeurs «humanistes» et «de paix» face à Vladimir Poutine. […] Le cessez-le-feu en Ukraine, coûteux en vies humaines autant qu’en pertes matérielles, est une priorité du programme d’Ekaterina Duntsova. Elle souhaite également favoriser des avancées sur le plan des libertés individuelles. «Les citoyens ne peuvent pas exprimer librement leur opinion si celle-ci ne coïncide pas avec la position des autorités», regrette-t-elle sur son site internet. Dans la même lignée, elle souhaite modifier la gestion budgétaire du pays : «dépenser de l’argent pour améliorer la vie des citoyens, pas pour de nouveaux chars» prévoit-elle. Mais dans le contexte actuel, le budget militaire russe ne fait qu’augmenter d’années en années pour l’effort de guerre.
[…] Un autre vaste chantier ne semble pas faire peur à la candidate russe : celui de la répartition des pouvoirs. L’ancienne députée de la Douma souhaite que les gouverneurs d’États soient plus à même de prendre des directives sans la pression du Kremlin. Une main de fer dont la population russe pourrait s’affranchir, selon elle. «Les Russes pensent avoir besoin d’une main de fer. Nous y sommes tellement habitués. Mais ce que je pense, c’est qu’ils peuvent très bien prendre leurs propres décisions» déclarait-elle mercredi lors de la déposition officielle de sa candidature.
[…] Opposante revendiquée au régime poutinien, Ekaterina Duntsova ne bénéficie pas de la visibilité des médias russes qui n’évoquent même pas sa candidature pour la grande majorité. Pour construire sa popularité, l’ancienne journaliste communique majoritairement sur le réseau social Telegram où elle compte aujourd’hui près de 300.000 abonnés. […] Ce jeudi 21 décembre, elle avait annoncé que l’administrateur ayant officiellement enregistré sa candidature avait subi des pressions par le Kremlin. «Bien sûr que j’ai peur» déclarait-elle à la suite de la déposition de sa candidature, bien qu’elle semble déterminée à aller au bout de son projet.
[…] Cette candidature n’est pas sans rappeler celle d’Alexei Navalny à la dernière élection présidentielle russe en 2018. Connu lui aussi pour sa lutte acharnée contre la corruption en Russie, ainsi que pour sa critique de la verticale du pouvoir poutinienne, le candidat avait rapidement été évincé de la scène politique. […] Il est aujourd’hui porté disparu, écroué dans un endroit tenu secret par les autorités russes. Le pouvoir russe a écarté depuis des années toute opposition sérieuse des mandats électifs et de la vie politique, avec une répression qui s’est accélérée depuis que le Kremlin a envoyé son armée en Ukraine en février 2022. […]
Le Figaro
Yekaterina Duntsova (à droite) avec ses partisans dans le bâtiment de la Commission électorale centrale à Moscou. 23 décembre 2023. Arden Arkman/AFP/Scanpix/LETA
La commission électorale centrale de Russie a refusé d’enregistrer le comité électoral de la journaliste Yekaterina Duntsova. La commission a déclaré que 20 % des déclarations faites par les membres du comité électoral de Mme Duntsova contenaient des erreurs et que la signature de l’un des membres du comité ressemblait à un chat.
[…] Yekaterina Duntsova a demandé au parti Yabloko de la désigner comme candidate à l’élection présidentielle, étant donné que le comité des électeurs qui a soutenu sa candidature ne peut pas organiser une deuxième réunion d’investiture. Mme Duntsova a lancé un appel au président de Yabloko, Nikolai Rybakov, au fondateur du parti, Grigory Yavlinsky, et à d’autres membres du parti.
« Alliés ! Les « élections » présidentielles russes sont prévues pour le 17 mars. Je suis sûr qu’aucun d’entre nous ne se fait d’illusions à ce sujet. Mais nous ne pouvons pas non plus ne rien faire ! C’est la dernière occasion légale pour les citoyens de manifester leur désaccord avec les politiques des autorités actuelles », a déclaré Mme Duntsova dans sa déclaration au parti Iabloko. Elle a appelé le parti à organiser un congrès au cours duquel elle serait désignée comme candidate à la présidence.
[…] Grigory Yavlinsky a déclaré que le parti ne désignerait pas Mme Duntsova comme candidate à la présidence, répondant aux questions d’Alexei Venediktov et de Sergey Buntman lors d’une diffusion sur la chaîne YouTube Zhivoy Gvozd. « Ne dites pas n’importe quoi… Yabloko ne peut pas nommer Duntsova. Il n’en est pas question. Parce que nous ne la connaissons pas », a déclaré M. Yavlinsky au début de la diffusion. Il a indiqué que le parti pourrait convoquer un congrès, puisque « ce n’est pas fermé », mais qu’il ne désignerait probablement personne, y compris lui-même. « Nous n’en avons pas besoin. Nous n’en voyons pas l’utilité. Nous ne jouons pas ce jeu », explique Yavlinsky. […]
Meduza, traduction Deepl
Dimanche 24/12, 20h55
Mobilisation (suite).
[…] Les médias d’État russes et les blogueurs militaires ont amplifié l’information selon laquelle un journaliste de la télévision ukrainienne avait décidé de rester à Bruxelles après avoir couvert le sommet de l’UE des 14 et 15 décembre. Les blogueurs russes ont affirmé que le journaliste ukrainien était resté à Bruxelles pour éviter la mobilisation. Les médias russes n’ont naturellement pas mentionné qu’au moins 700 000 Russes ont immédiatement quitté la Russie lorsque le président russe Vladimir Poutine a annoncé la « mobilisation partielle » de 300 000 réservistes le 21 septembre 2022. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 23/12, traduction automatique
L’Estonie est prête à extrader vers l’Ukraine les réfugiés astreints au service militaire.
Le ministre des Affaires Etrangères, Läänemets, a déclaré qu’environ 7 500 citoyens ukrainiens en âge de servir dans l’armée vivent dans le pays, mais il est important de comprendre que beaucoup d’entre eux sont exemptés de mobilisation. Par exemple, cela ne s’applique pas aux citoyens ukrainiens qui résident de manière permanente à l’étranger. […] Cela concerne ceux qui sont arrivés en Estonie après la guerre à grande échelle et qui vivent actuellement ici avec un permis de séjour temporaire.
« Selon la législation ukrainienne, les parents célibataires, les parents d’au moins trois enfants, les parents d’enfants handicapés et les personnes s’occupant d’un proche sont également exemptés de mobilisation. Autrement dit, il existe de nombreux critères selon lesquels une personne n’est pas [mobilisable] », a expliqué Läänemets.
[…] Plus tôt, le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, avait déclaré que tous les hommes vivant en Allemagne et aptes au service militaire devraient rejoindre les rangs de l’armée ukrainienne. Ceux qui désobéiront s’exposeront à des sanctions. Selon lui, les citoyens ukrainiens astreints au service militaire et résidant en Allemagne ou dans d’autres pays seront invités à se présenter aux postes de recrutement. […]
Unian, traduction automatique
Dimanche 24/12, 20h45
Gaz.
[…] La 810e brigade d’infanterie navale de la flotte russe de la mer Noire a confirmé qu’elle utilisait délibérément des armes chimiques contre les forces ukrainiennes, ce qui constitue une violation apparente de la Convention sur les armes chimiques, à laquelle la Russie est partie.
La 810e Brigade d’infanterie navale a publié un long article sur sa chaîne Telegram le 22 décembre détaillant un « changement radical de tactique » que la brigade utilise contre les forces ukrainiennes à Krynky (sur la rive orientale de l’oblast de Kherson). Le message affirmait que des éléments de la 810e brigade d’infanterie navale avaient effectué une rotation dans la région de Krynky et appliquaient la nouvelle tactique consistant à « larguer des grenades K-51 depuis des drones » sur les positions ukrainiennes pour faire sortir les forces ukrainiennes de leurs positions et les exposer à des attaques de diverses armes.
Les grenades aérosol K-51 sont remplies de gaz CS irritant (2-chlorobenzalmalononitrile), un type de gaz lacrymogène utilisé pour lutter contre les émeutes […] La Convention sur les armes chimiques [en] interdit l’utilisation comme méthode de guerre, et la Russie est un État [signataire de la convention] depuis 1997. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 23/12, traduction automatique
Dimanche 24/12, 20h35
Mobilisation.
Le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov [...] le 19 septembre 2023. (AFP via Getty Images)
Un projet de loi sur la mobilisation des conscrits sera enregistré à la Verkhovna Rada, le parlement ukrainien, dans les « prochains jours », a déclaré le ministre de la Défense Rustem Umerov au média ukrainien Suspilne dans une interview le 24 décembre.
Oumerov a déclaré que le projet de loi modifierait les approches de mobilisation en Ukraine pour garantir que la société ne considère pas la conscription comme une « punition ».
« Nous préparons un plan de mobilisation qui doit être compréhensible pour le public. Nous en discutons avec l’armée, le Cabinet des ministres et la Verkhovna Rada », a déclaré Oumerov à Suspilne.
Le nouveau plan de mobilisation consiste à rejoindre l’armée pour servir le pays, à former des conscrits, à effectuer une rotation et à terminer leur service militaire, a-t-il déclaré. […]
The Kyiv Independent, traduction automatique
Dimanche 24/12, 0h10
Petit boulet.
[…] Le HTR-PM chinois mis en service [à la la centrale de Shidao Bay ce 6 décembre] se différencie de certains projets de petits réacteurs nucléaires (SMR) phares français en développement, à savoir Nuward côté EDF, ou encore la startup tricolore Jimmy.
Le réacteur modulaire avancé chinois (AMR en anglais), a pour caractéristique d’utiliser des particules de combustible sous forme de boulets en guise de source d’énergie nucléaire. Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) explique le déroulement de la production : les boulets combustibles sont chargés en vrac dans la cavité du réacteur par le haut, déchargés par le bas, et ce, en boucle jusqu’au remplacement lors de leur épuisement. Ces boulets sont assemblés à partir des produits fissiles (UO2 enrichi à seulement 20 %) retenus dans 3 couches protectrices.Les produits de fission ne peuvent pas s’échapper en dessous de 1 800 °C, car la température de fonctionnement se situe sous la limite de stabilité d’une des couches (SiC) qui enrobent les produits fissiles. Ils sont mélangés à de la poudre de graphite (modérateur) car c’est justement l’élément dont la protection des boulets a besoin : il a des caractéristiques remarquables parmi lesquelles une bonne propriété neutronique (absorbe peu les neutrons, responsable de la fission des noyaux, donc de la réaction nucléaire), un faible prix ainsi que de bonnes propriétés thermiques et mécaniques sous irradiation.
Ces petits boulets sont conditionnés sous forme de petites sphères de 6 cm de diamètre. Cette forme leur permet de maximiser l’échange thermique avec l’hélium, fluide caloporteur. […] l’hélium est un gaz dont les propriétés satisfaisantes de conduction et transfert de chaleur représentent un avantage : il n’interfère que peu avec les neutrons. C’est une qualité, car le fluide circule directement dans le cœur là où la réaction se produit. Grâce à sa propriété non métallique, il pourra monter plus haut en température : jusqu’à 700 °C lui sont imposés dans le cœur. À ce palier haut, il reste liquide sans changer de phase.
[…] Les sphères de graphite augmentent la surface de contact avec l’hélium pour favoriser les échanges thermiques et leur répartition en milliers de petites boules disperse la contrainte thermique.
Le design ne comprend donc pas « les systèmes sophistiqués de vapeur et de refroidissement utilisés dans les centrales fossiles et nucléaires mais génère plus d’énergie que les centrales nucléaires existantes à consommation de carburant et déchet identique », explique l’office d’information scientifique et technique, bureau des sciences du département américain de l’énergie. Ce même organe scientifique explique que « le haut niveau de sûreté en comparaison aux centrales nucléaires existantes leur permet d’être localisés près des villes, usines chimiques, raffineries pétrolières pour réduire la consommation d’énergies fossiles. » […]
Révolution énergétique
Dimanche 24/12, 0h05
Allemagne.
Pour la première fois dans l’histoire du pays, la production d’électricité renouvelable sur une année entière a dépassé la barre des 50 % du mix électrique en Allemagne. Mais la route vers un réseau zéro carbone est encore longue.
[…] pour la première fois en 2023, plus de la moitié de l’électricité consommée en Allemagne provenait de sources d’énergie renouvelables — notamment de l’éolien. Très exactement 52 %. C’est cinq points de plus que l’année dernière.
[…] En valeur absolue aussi, l’Allemagne établit un record. Une production renouvelable de 267 TWh — dont plus de 110 TWh pour l’éolien terrestre et quelque 20 TWh pour l’éolien en mer. Soit une augmentation de 6 % par rapport à 2022. Rappelons que l’objectif du pays est d’atteindre les 80 % d’électricité renouvelable d’ici 2030.
[…] Or, si les chiffres de la production renouvelables sont encourageants pour le pays, il n’en reste pas moins qu’une grande part de son électricité demeure aujourd’hui produite à partir de combustibles fossiles. Le gaz et le charbon. Résultat, sur l’année, selon les chiffres donnés par Electricity Map, la production d’électricité allemande a émis autour de 400 gCO2eq/kWh. À comparer avec la France, par exemple : moins de 60 gCO2eq/kWh. […]
Révolution énergétique
Samedi 23/12, 23h35
C’est week-end.
Fin du pinard (vive la vodka).
[…] Une hausse de la température mondiale de 2°C pourrait rendre 56% des vignobles actuels inutilisables. Pour alerter sur la situation et agir tant qu’il est encore temps, le producteur de vin australien Ampersand Estates a dévoilé une cuvée un peu spéciale. Intitulée Tomorrow’s Vintage, elle s’articule autour d’un vin en avance sur son temps dont chaque bouteille n’est pas entièrement remplie. La raison ? Refléter les pertes engendrées par le domaine viticole à cause du réchauffement climatique. […]
Creapils
Avenir automobile
En Russie, le constructeur automobile Avtotor a eu l’ambition de concurrencer Tesla en créant sa propre voiture électrique. Un projet ambitieux qui n’a finalement pas eu le succès escompté puisque seulement quelques heures après avoir dévoilé des images du véhicule, ce dernier est devenu la risée d’Internet. La voiture baptisée “Amber” et présentée en partenariat avec l’institut polytechnique de Moscou, arbore en effet, un design plutôt insolite. […]
Creapils
Commentaire : "L'enfant cauchemardesque d'un kangoo et d'un babybel."
Ecrire dans le temps
Le champ magnétique terrestre s’affaiblit et se renforce au fil du temps. Ce phénomène laisse une signature distincte sur les minéraux chauds, qui sont sensibles au champ magnétique. [Avec un magnétomètre,] l’équipe a analysé la signature magnétique de grains de minéraux d’oxyde de fer inclus dans 32 briques d’argile provenant de sites archéologiques de Mésopotamie. Au moment où les briques ont été fabriquées (par cuisson), le champ magnétique s’est imprimé sur elles [il y a 3 000 ans].
Gurumeditation
[A partir de la connaissance] des anciennes caractéristiques du champ magnétique, [il est possible] d’estimer les dates des artefacts qui ont été chauffés dans l’Antiquité. […]
Samedi 23/12, 21h00
Bravo.
Cette photographie prise le 9 décembre 2023 à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, montre un forage pétrolier actif appartenant à la société canadienne Vermilion dans la forêt de Cazaux. [...] (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
La préfecture doit dire au premier semestre 2024 si elle autorise jusqu’à huit nouveaux forages sur la concession de Cazaux, située dans la forêt de La Teste-de-Buch, incendiée en 2022.
[…] « Que l’on puisse accepter de nouveaux puits en 2023 après tout ce qui s’est passé ici me semble aberrant, juge [Claire Méricq, porte-parole de Greenpeace Bordeaux]. Les liens entre l’exploitation pétrolière, le réchauffement et l’altération des conditions de vie à court terme sont avérés. La première ministre, Elisabeth Borne, a dit que nous serions la première grande nation à sortir du pétrole : forer davantage serait d’une hypocrisie hallucinante. »
[…] Le 13 novembre, la commission d’enquête publique a rendu un avis favorable à la demande portée par le groupe canadien Vermilion, premier producteur de pétrole en France, de construire de nouveaux forages. Le champ de Cazaux, exploité depuis les années 1960, est l’une des vingt-sept concessions de l’entreprise : il fournit environ 1 500 barils de pétrole par jour, sur 12 000 produits dans le pays. Si la loi Hulot de 2017 a interdit la recherche de nouveaux gisements d’hydrocarbures et prévoit la fin de toute exploitation à l’horizon 2040, elle n’interdit pas de nouveaux forages sur les concessions déjà existantes. […]
Le Monde
Port de pêche de Keroman, à Lorient, en 2017. LOIC VENANCE / AFP
Le projet du port de Lorient d’importer du poisson par avion depuis le sultanat d’Oman fait polémique.
[…] Participer à la création d’un port de pêche industriel au sultanat d’Oman, en importer des tonnes de produits de la mer par avion-cargo ou par bateau, et ainsi alimenter la criée de Lorient, dans le Morbihan… L’initiative de la société d’économie mixte (SEM) Keroman, détenue à près de 60 % par Lorient Agglomération et à 4 % par la ville de Lorient, commence à faire des vagues.
[…] les installations de Lorient ont besoin de sécuriser leurs approvisionnements en produits de la mer. Le chiffre d’affaires de la criée est en baisse. En 2022, 18 109 tonnes ont été débarquées, contre 19 335 en 2021, tandis qu’environ 80 000 tonnes étaient transformées sur place. Le projet Ker-Oman devrait permettre de soutenir son activité par apport de poissons frais par avion-cargo. […]
Le Monde
Samedi 23/12, 18h55
Brèves.
[…] L’Ukraine recevra très probablement le premier lot de F-16 avant la fin de l’année 2023 […]
[…] [A propos de Prigo] Le WSJ a rapporté que Patrushev et d’autres responsables du Kremlin ont mis en garde Poutine contre l’utilisation d’armées parallèles, mais que Poutine a engagé les forces de Wagner peu de temps après que les forces régulières russes n’ont pas réussi à mettre en œuvre le plan d’invasion du Kremlin en février 2022. Patrushev aurait commencé à avertir Poutine des intentions de Prigozhin à l’été 2022. , mais Poutine aurait ignoré ces préoccupations alors que les forces de Wagner remportaient des succès sur le champ de bataille. […]
[…] [A propos des SU-34 abattus par les UKR] Les blogueurs russes ont réagi à cet incident isolé avec une grande inquiétude quant aux capacités de défense aérienne de l’Ukraine dans le sud de l’Ukraine.[9] Le VKS avait déjà perdu deux hélicoptères Mi-8, un bombardier Su-34 et un chasseur Su-35 lors d’un incident dans l’oblast de Briansk le 13 mai 2023, dont les forces russes se sont également saisies pour exprimer leur inquiétude quant aux capacités de défense aérienne ukrainiennes. […]
[…] Les responsables russes continuent de minimiser la détérioration des relations russo-arméniennes, peut-être dans le cadre d’une campagne concertée visant à améliorer les relations bilatérales, sur fond d’inquiétudes concernant le déclin de l’influence de la Russie dans le Caucase du Sud. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22/12, traduction automatique
Samedi 23/12, 14h30
Afrique.
[…] [En Afrique du Sud,] d’incessantes coupures de courant, jusqu’à douze heures par jour, plombent le quotidien des habitants. L’atome pourra-t-il satisfaire les besoins de l’Afrique du Sud, voire même de tout le continent, en matière d’électricité ? Ils sont immenses. En 2021, 43 % des Africains, soit environ 600 millions de personnes, n’avaient pas accès au courant.
[Quantité d’annonces]
Pour l’heure, seule l’Afrique du Sud dispose de réacteurs en fonctionnement. L’Égypte a lancé en juillet 2022 le chantier de construction de la centrale nucléaire d’El Dabaa [avec Rosatom].
[…] Les projets, ou du moins les promesses, se multiplient sur le continent ces derniers mois. Mi-octobre, le Mali et le Burkina Faso signaient des accords de coopération avec Rosatom pour le développement du nucléaire civil. Avec un taux d’électrification d’à peine 25 %, le Burkina Faso espère que des petits réacteurs modulaires (SMR) lui permettront de doubler sa production électrique d’ici 2030. Le Mali, lui, envisage la construction de quatre centrales de 55 MW chacune.
En septembre, le Rwanda annonçait la conclusion d’un accord avec une société canadienne-allemande pour la construction d’un réacteur nucléaire expérimental utilisant du combustible liquide et un liquide de refroidissement au plomb. Pour former les professionnels nécessaires à l’entretien et au fonctionnement de ce générateur, le Rwanda a conclu des partenariats avec la Russie et la Hongrie, avec près de 150 ingénieurs formés ou en cours de formation.
En août, le Ghana, pays en bordure du golfe de Guinée, annonçait un objectif de production d’électricité nucléaire dès 2030. Le 2 décembre, le Ghana apposait sa signature à côté de celle d’une vingtaine d’autres pays au bas d’un appel au triplement de la capacité nucléaire installée dans le monde d’ici 2050.
Fin juillet, l’Ouganda annonçait la signature d’un accord avec la Russie et la Corée du Sud pour la construction de deux centrales nucléaires de 7 000 et 8 400 MW. Un terrain aurait même été acquis pour la construction de la première, sans que l’État dévoile son emplacement. Dès le mois de mars, l’Ouganda affichait son intention d’installer au moins 1 000 MW de capacité nucléaire d’ici 2031 — soit un quasi-doublement de la capacité de production électrique du pays, établie à environ 1 402 MW.
Fin juillet encore, l’Éthiopie, pays aride de la corne de l’Afrique, signait une feuille de route pour la coopération en matière nucléaire avec la Russie. Objectif pour 2023-2025, « explorer les possibilités de construire une centrale nucléaire de grande ou petite capacité, ainsi qu’un centre de science et de technologie nucléaires », a indiqué Rosatom dans un communiqué. Au même moment, le Maroc signait un protocole d’accord avec l’entreprise publique nucléaire russe pour la construction de stations de dessalement de l’eau de mer fonctionnant grâce à des petits réacteurs nucléaires modulaires.
[Quantité d’obstacles]
[…] Premier obstacle à la réalisation de ces projets, la taille des réseaux électriques. « Une centrale d’1 GW ne peut s’insérer que dans un réseau d’au moins 10 GW, de préférence 20 GW pour équilibrer le réseau. Sinon, une panne serait rédhibitoire », explique Edgar Blaustein, économiste et membre de l’association Global Chance, spécialiste de l’Afrique.
Or, la plupart des réseaux africains ne sont pas dimensionnés pour accueillir une installation nucléaire de forte puissance. « La consommation électrique de l’intégralité du continent africain, Algérie, Maroc, Égypte et Afrique du Sud compris, est égale à deux fois celle de la France », rappelle Mycle Schneider, analyste indépendant et coordinateur du World Nuclear Industry Status Report.
Quand bien même les pays auraient la capacité d’absorber une centrale, il faut la financer. Le coût primaire [1] d’une centrale nucléaire, incluant la construction d’infrastructures indispensables à son fonctionnement type routes, a été estimé à 30 milliards d’euros […]
La facture grimpe encore si l’on prend en compte l’adaptation du réseau électrique. À titre de comparaison, le PIB du Rwanda s’élevait à 11,07 milliards de dollars (10,1 milliards d’euros) en 2021 ; ceux du Burkina Faso et du Mali, à respectivement 19,74 et 19,14 milliards de dollars (18,01 et 17,46 milliards d’euros).
Autre difficulté, trouver des bras pour bâtir et piloter les installations. « Il faut 1 400 ouvriers qualifiés pour construire une centrale. Sauf qu’il n’y en a pas un seul au Burkina Faso et qu’il faut compter vingt ans pour en former », [selon] Emmanuelle Galichet, maîtresse de conférences en sciences et technologies nucléaires au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam).
[Prédominance russe]
Pourquoi, en dépit de ces obstacles, plusieurs pays africains se laissent-ils tenter par l’aventure atomique ? Pour certains, le nucléaire civil peut être un pied dans la porte du nucléaire militaire.
« Certains de ces pays africains — comme ailleurs la Pologne, l’Iran ou l’Arabie saoudite — ont déjà […] des ennemis dotés de l’arme nucléaire, explique Edgar Blaustein. L’Égypte est dans cette situation, avec un voisin équipé de l’arme atomique, Israël, contre qui elle a déjà été en guerre deux fois. » Pour l’heure, l’Égypte est signataire du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Mais elle pourrait essayer de s’équiper si l’Iran acquérait la bombe, ce qu’il semble sur le point d’arriver.
[…] La demande est aussi créée par… l’offre. L’idée pour les fournisseurs d’équipements nucléaires est de capter des parts de marché. Pour cela, ils redoublent d’inventivité pour faciliter l’accès au nucléaire à leurs clients africains. La jeune société canadienne-allemande Dual Fluid Energy a ainsi offert au Rwanda de financer les 70 millions d’euros que devrait coûter son réacteur expérimental.
[…] Mais l’acteur qui a la politique commerciale la plus agressive en Afrique est sans conteste la Russie, qui veut restaurer son influence politique sur le continent. « Avec le nucléaire, la Russie veut faire passer le message qu’elle ne vend pas seulement des armes, mais qu’elle peut aussi apporter des solutions en termes de développement », explique David Teurtrie, maître de conférences en sciences politiques à l’Institut catholique de Vendée.
[…] Le groupe public intégré, Rosatom, […] propose un « package » nucléaire complet allant de la fourniture du combustible à la construction de la centrale et la formation des ingénieurs, et récupère même les déchets radioactifs — ce que ne font pas les autres pays constructeurs de centrales et qui est très intéressant pour des pays à faible niveau de développement. Et un financement des projets à quasiment 100 % par l’État russe, comme c’est le cas pour la centrale d’El Dabaa en Égypte.
« Depuis vingt ans, la Russie a pour priorité absolue de rester leader dans le domaine nucléaire. Elle a des réserves financières suffisantes pour mettre 20 à 30 milliards de dollars sur la table pour ces projets, ce qui est une prise de risque rare et importante. Le retour sur investissement peut être sujet à discussion, mais ces projets ont pour mérite de maintenir le savoir-faire russe à un très haut niveau et de lier des partenariats sur plusieurs décennies », explique David Teurtrie. Des relations étroites qui pourraient lui donner un accès privilégié à certaines matières premières africaines et notamment à l’uranium, l’Afrique concentrant 20 % des réserves mondiales.
Pour autant, rien n’est encore fait. « La plupart des accords qui ont été signés sont des accords de coopération. La plupart n’ont aucune suite », rappelle Mycle Schneider. De fait, ce n’est pas la première fois que des pays africains s’abîment dans le mirage nucléaire. Le premier projet de dessalement nucléaire au Maroc remonte aux années… 1980.
Reporterre
Samedi 23/12, 12h45
Chers monstres.
Comme bon nombre de ses camarades ultrariches, Sam Altman, le patron d’OpenAI, a bien l’intention de laisser son nom dans l’histoire en révolutionnant durablement l’existence de l’humanité. C’est ainsi qu’il a investi 180 millions de dollars (près de 163,7 millions d’euros) dans Retro Biosciences, une start-up qui ambitionne d’accroître notre espérance de vie.
[…] L’une des solutions sur lesquelles planche la start-up […] consiste à reprogrammer des cellules endommagées ou atrophiées, afin de leur redonner leur éclat et leur jeunesse d’origine (ou presque). Problème: les souris dont les gènes ont été ainsi modifiés ont développé d’importantes tumeurs, et pas n’importe lesquelles.
Les tumeurs en question sont des tératomes, ensembles complexes et perturbants qui peuvent inclure des poils, mais aussi des dents ou des os, y compris lorsqu’ils se développent dans des endroits du corps qui ne devraient pas en être pourvus. […]
Oui, c’est étrange, oui, c’est repoussant, mais ça ne s’arrête pas là. Car selon Joe Betts-LaCroix lui-même, le développement de telles tumeurs n’est pas le fruit d’une simple anomalie, mais la première étape d’un processus potentiellement plus long (et plus flippant encore). Selon lui, si son développement n’est pas arrêté à temps, le tératome «va commencer à faire pousser une personne entière à l’intérieur». Miam.
[…] Selon Bloomberg, d’autres méthodes de reprogrammation cellulaire seraient plus avancées et moins inquiétantes, dont l’une permettant au système immunitaire de prendre un coup de jeune –donc d’être moins vulnérable aux maladies. […]
Korii
Samedi 23/12, 12h40
America, America.
La Cour suprême a rejeté une demande du procureur spécial Jack Smith visant à accélérer les débats sur la question de savoir si Donald Trump bénéficie d’une immunité contre les poursuites fédérales pour les crimes présumés qu’il aurait commis pendant son mandat – une décision qui retardera probablement son procès.
Le tribunal n’a pas expliqué son raisonnement et aucune dissidence n’a été notée. […] « Le fait que cette affaire surgisse dans le tourbillon d’un conflit politique justifie la prudence, et non la précipitation », ont écrit les avocats de Trump dans des documents judiciaires.
[…] Trump a rapidement commencé à collecter des fonds […] soulignant ses combats juridiques en cours et visant le ministère de la Justice.
« La Cour suprême vient de REFUSER la demande d’urgence du procureur de Biden visant à me priver de mon droit à l’immunité présidentielle », peut-on lire dans le message de collecte de fonds. « Je devrai encore me battre pour mes droits devant la Cour d’appel – car le conseiller spécial de Biden fera tout ce qui est en son pouvoir pour précipiter mon faux procès et me CONDAMNER à tort avant les élections de 2024. »
CNN, traduction automatique
Samedi 23/12, 12h25
Dans l’adversité, faut choisir.
La protection de l’ensemble du corps contre les rayonnements pénétrants est incroyablement lourde. La technologie de protection sélective contre les rayonnements de StemRad concentre la protection uniquement sur les systèmes organiques critiques, offrant ainsi une protection vitale tout en permettant une mobilité totale.
Stemrad, site commercial, traduction Deepl
En cas d'exposition à de fortes doses de rayonnement, la cause de décès la plus fréquente est une lésion de la moelle osseuse, la source de sang du corps. Avec une exposition continue à de faibles doses de rayonnement, le cancer peut se manifester dans les organes les plus sensibles aux rayonnements. "L'insuffisance médullaire sous-jacente due à l'irradiation externe du corps entier a été la principale cause de tous les décès à Tchernobyl au cours des deux premiers mois". Comité scientifique des Nations Unies sur les effets des rayonnements atomiques 2008 Notre solution de radioprotection consiste à exploiter la capacité de régénération des cellules souches pour permettre à l’organisme de récupérer après une exposition. Nous y parvenons en protégeant de manière sélective et efficace la moelle osseuse et d’autres organes riches en cellules souches dans les régions abdominales et pelviennes, comme les ovaires, le côlon et la vessie. C’est le seul moyen d’offrir une protection significative tout en restant mobile. Les solutions concurrentes pour le corps entier offrent peu ou pas de protection contre les rayonnements pénétrants tels que les rayons gamma, car il faudrait pour cela peser un quart de tonne. Sauver ceux qui nous sauvent
Développeur de combinaisons de protection contre les radiations, fabriquées en Israël pour les explorateurs de l’espace, les urgentistes, les militaires, les travailleurs de l’industrie nucléaire et le personnel médical, StemRad a conclu un contrat de 4,5 millions de dollars avec le ministère américain de la Défense pour l’acquisition de boucliers de protection contre les radiations destinés à la Garde nationale américaine.
Dans le cadre de ce contrat, la société israélo-américaine va fournir 630 de ses ceintures de protection 360 Gamma aux soldats et pilotes chargés d’intervenir en cas d’incidents radiologiques domestiques, tels que des bombes sales, des attaques terroristes ou militaires, ou des accidents allant jusqu’à la fusion d’un réacteur nucléaire.
[…] « Au 21e siècle, la menace d’incidents nucléaires et radiologiques n’a fait qu’augmenter », explique Oren Milstein, PDG de StemRad. « La plus grande centrale nucléaire d’Europe, la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud-est de l’Ukraine, est actuellement occupée par l’armée russe. Et plusieurs acteurs étatiques tels que l’Iran ou la Corée du Nord tentent d’obtenir l’arme nucléaire ou la possèdent déjà. »
[…] La société israélo-américaine a été fondée par Milstein et Daniel Levitt après la catastrophe nucléaire de Fukushima, en 2011, pour développer des protections destinées aux premiers intervenants, particulièrement exposés aux rayonnements gamma très pénétrants émis lors de tels incidents.
[…] Cette année, StemRad a fait don de 60 de ses 360 boucliers anti-rayonnement gamma aux premiers intervenants et services de secours d’urgence ukrainiens stationnés à proximité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Milstein a livré en personne les gilets à Kiev en raison de l’évolution de la guerre en Ukraine, comme par exemple le bombardement d’une centrale nucléaire du sud de l’Ukraine ou la menace du président russe Vladimir Poutine d’utiliser des armes nucléaires. […]
The Times of Israel
Samedi 23/12, 12h00
La maman de Jimmy (le papa, c’est Antoine).
Cofondatrice de Jimmy Energy, une start-up française qui défriche le marché des microréacteurs nucléaires, Mathilde Grivet affiche une double singularité dans l’industrie de l’atome. C’est une femme et elle n’a pas fait des études d’ingénieur. C’est son compère, le Polytechnicien Antoine Guyot âgé, comme elle, de 29 ans, qui a entraîné cette HEC dans l’aventure.
[…] Jimmy entend convertir les gros industriels à une chaleur décarbonée produite par des petits réacteurs installés sur leur site et exploités par la start-up. […] Cette jeune pousse, qui vient d’être dotée de 32 millions par le fonds France 2030, propose des contrats d’une durée de vingt ans à des prix qui se veulent plus compétitifs que le gaz. […]
Le plus : étrangère au sérail nucléaire, elle échappe à ses pesanteurs.
Les Echos
Le moins : face à la concurrence sur ce créneau il faut aller au galop.
Samedi 23/12, 11h00
Belarus : sur le podium.
La Biélorussie envisage de construire une deuxième centrale nucléaire, ou une troisième unité sur celle existante, et pourrait devenir l’un des principaux pays en termes de proportion d’énergie nucléaire, a déclaré le ministre de l’Energie Viktor Karankevich.
[…] Selon l’agence de presse officielle Belta, M. Karankevich a indiqué qu’avec la mise en service de la deuxième unité de la première centrale du pays, plus d’un quart de l’électricité du Belarus est désormais produite par le nucléaire, et que seuls cinq pays tirent plus de 40 % de leur production totale du nucléaire.
[…] La centrale nucléaire du Belarus est située à Ostrovets, dans la région de Grodno. Un contrat général pour la construction a été signé en 2011, et la première pierre a été posée en novembre 2013. Rosatom a commencé la construction de l’unité 2 en mai 2014. Il y a maintenant six réacteurs VVER-1200 en service au total, dont quatre en Russie.
World Nuclear News, [nucléophiles de tous les pays, etc.], traduction Deepl
Samedi 23/12, 2h10
Je ne sais pas où tu en es, Pacha, mais je te souhaite une bonne nuit.
Samedi 23/12, 2h05
Prigo (suite post-mortem).
L’accident d’avion dans lequel le fondateur de la SMP « Wagner » Evgeniy Prigozhin a trouvé la mort était un meurtre planifié, organisé pour le compte du secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Nikolai Patrushev. C’est ce qu’a rapporté le Wall Street Journal en se référant à des représentants des services de renseignement occidentaux et à un ancien officier des services de renseignement russes.
Selon les sources de la publication, le 23 août, une bombe placée sous l’aile d’un avion Embraer Legacy 600 a explosé. L’engin explosif a été placé sur la coque lors d’un contrôle avant vol à l’aéroport de Moscou.
[…] Le Kremlin n’a pas commenté la publication du Wall Street Journal. Le porte-parole de la présidence, Dmitry Peskov, a déclaré que la publication « aime produire des romans de gare ». […]
iStories, traduction automatique & Deepl
Samedi 23/12, 1h55
Sorte de bonne nouvelle du moment.
Trois chasseurs bombardiers russes Soukhoï Su-34 ont été abattus par l’armée ukrainienne, a annoncé ce vendredi, sur Telegram, le général Mykola Olechtchouk, commandant des forces aériennes de l’Ukraine.
« Il s’agit de l’un des avions les plus récents en service dans l’armée russe », et ils sont utilisés pour mener des frappes aériennes à la bombe et au missile, a déclaré sur Radio Svoboda le porte-parole de l’armée de l’air, Iouri Ihnat. […]
Le Monde
Samedi 23/12, 1h40
A propos des mauvaises nouvelles.
Nous avons de mauvaises nouvelles.
En fait, nous avons beaucoup de mauvaises nouvelles. Ainsi que quelques bonnes nouvelles, et une poignée d’actualités régulières.
Comme pour toute publication médiatique, nous couvrons de nombreux sujets et développements, à la fois bouleversants et inspirants. Mais dernièrement, nous avons constaté une tendance inquiétante à laquelle il faut remédier : […] les gens attaquent les journalistes pour leurs articles « négatifs » sur l’Ukraine et la guerre.
[…] Nous voulons profiter de cette occasion pour expliquer pourquoi nous, une publication ukrainienne, choisissons de publier des articles qui peuvent être considérés comme présentant l’Ukraine sous un « mauvais jour ».
Au Kyiv Independent, notre mission est de rendre compte de l’Ukraine. Nous aspirons à être le lieu idéal pour ceux qui cherchent à comprendre l’Ukraine et ses évolutions. En tant que journalistes, nous tenons le public informé et demandons des comptes aux personnes au pouvoir. Cela inclut le leadership de l’Ukraine en temps de guerre.
Nous ne ferions de bien à personne si nous dirigions le Kyiv Independent comme un média de propagande ou une publication de bien-être, remplie uniquement d’histoires sur les succès de l’Ukraine, dont nous couvrons beaucoup.
Il est dangereux de perdre contact avec la réalité, surtout en temps de guerre. Nous avons vu comment ce décalage avec la réalité a été à l’origine de certains échecs russes. Grâce à leurs mauvais renseignements et à leurs dirigeants corrompus, ils sont entrés en Ukraine en pensant qu’ils prendraient Kiev en trois jours et qu’ils seraient accueillis avec des fleurs.
[…] Comme partout ailleurs, notre réalité en Ukraine est un mélange d’évolutions inspirantes et bouleversantes. La guerre rend tout plus vivant. La corruption et les querelles politiques sont plus choquantes qu’auparavant, car elles surviennent alors que les défenseurs de l’Ukraine perdent la vie pour faire gagner du temps au pays. Et nous comprenons que les gens sont choqués et blessés que ces choses se produisent encore. Nous aussi.
Nous rendrions un mauvais service à nos lecteurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Ukraine, si nous éliminions les « mauvaises » histoires. En fait, nous causerions activement du tort si nous le faisions.
[…] Les seuls faits que nous ne publierons pas sont ceux qui peuvent nuire aux troupes sur le champ de bataille, comme l’emplacement d’unités spécifiques ou les détails des opérations planifiées. Mais nous ne pensons pas que la guerre doive servir de prétexte pour dissimuler des problèmes tels que la corruption ou les mauvaises conduites.
[…] Enfin et surtout, l’Ukraine est synonyme de liberté. Cette guerre a pour but de rester libre – pas seulement de la Russie, mais de ce qu’elle représente : l’autoritarisme, l’oppression et l’anarchie. On ne peut pas gagner une guerre en adoptant les valeurs de l’ennemi.
The Kyiv Independent, éditorial, traduction automatique
Commentaire : " Aucun problème n’a jamais été résolu en prétendant qu’il n’existait pas. Je suis heureux d'apprendre que le KI comprend l'importance d'un engagement envers la vérité objective. [...] James Bennet a récemment écrit un article fascinant (bien qu'extrêmement long) sur la façon dont l'engagement en faveur de la vérité objective s'est effondré au New York Times, en raison de la pression d'un lectorat qui ne voulait plus tolérer des histoires désagréables et d'une main-d'œuvre plus jeune peu disposée à séparer l'activisme politique de journalisme. Ce n’est qu’un exemple d’un problème qui existe désormais partout. "
Commentaire :" Je n’ai aucun problème avec les histoires véridiques qui révèlent des nouvelles désagréables. En fait, j’ai commencé à suivre le Kyiv Independent spécifiquement pour les types d’articles qui donnaient la priorité à la transparence et à l’intégrité journalistique. Cependant, ce n’est pas ce que Kyiv Independent a fait récemment avec certains de ses reportages. [...] Par exemple, le titre récent "Food, booze, and the army : comment les Ukrainiens dépenseront leur argent pendant les vacances" utilise le mot "alcool". Tout anglophone, en particulier un Américain, comprendrait que ce mot est négatif, typiquement associé à l'excès d'alcool et/ou à la fête. [...] Cela donne l’impression que le peuple ukrainien dans son ensemble ne donne pas la priorité aux besoins de sa famille et de ses amis qui combattent sur la ligne de front, ce qui est totalement faux. Si un lecteur a déjà l’idée préconçue que l’Ukraine prend de l’argent aux États-Unis et le détourne ou le gaspille, ce genre de titre paresseux confirmera cette idée. Ce n’est pas de l’honnêteté ou du bon journalisme. C'est de l'appât à clics. "
Samedi 23/12, 1h35
F16 (suite lointaine).
Des avions de combat F-16 de l'armée de l'air néerlandaise participent à un exercice de l'OTAN dans le cadre de la mission de police de l'air de l'OTAN, le 4 juillet 2023. (John Thys/AFP via Getty Images)
Les Pays-Bas vont commencer à préparer les 18 premiers avions F-16 pour leur livraison à l’Ukraine, a annoncé le président Volodymyr Zelensky le 22 décembre, à la suite d’un appel avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
Les Pays-Bas et le Danemark ont ouvert la voie à l’été 2023 en formant une coalition internationale chargée de former des pilotes ukrainiens au pilotage d’avions F-16. En novembre, le ministère néerlandais de la Défense a annoncé qu’il enverrait jusqu’à 18 F-16 en Roumanie à des fins de formation uniquement.
Rutte a confirmé la décision concernant la préparation dans un message sur X, ajoutant qu’un certain nombre de critères doivent être remplis avant la livraison, notamment l’obtention d’un permis d’exportation et la satisfaction des exigences en matière de personnel et d’infrastructure.
The Kyiv Independent, traduction automatique
Samedi 23/12, 1h20
Belarus : Louka parle à voix basse, suffit de s’y habituer.
Loukachenko lors d'une réunion sur l'amélioration du système de régulation des prix, Minsk, le 21 décembre 2023. Photo : service de presse de Loukachenko
Jeudi, lors d’une réunion sur les prix, Alexandre Loukachenko s’est exprimé presque en chuchotant. Cela lui est déjà arrivé. Mais, probablement pour la première fois dans l’histoire, c’est la propagande elle-même qui a été la première à attirer l’attention sur ce point. […] Qu’est-ce qui a changé et pourquoi ? Zerkalo a interrogé le politologue Alexander Fridman à ce sujet.
» Il s’agit d’une personne âgée qui aura 70 ans l’année prochaine et qui occupe depuis longtemps un poste impliquant des vols, des voyages et un stress énorme », explique l’analyste. Le fait que la condition physique de cette personne se détériore est un processus objectif, et bien sûr, sa position et son mode de vie ont un impact sur ce processus. Apparemment, ses problèmes de santé sont bien présents et on essaie maintenant de trouver une sorte de juste milieu.
Le premier objectif est de faire accepter ces problèmes à chaque fois qu’ils se manifestent. En effet, ils ne peuvent pas tous être cachés, comme lorsqu’il se rend dans d’autres pays et que les images de la télévision locale montrent qu’il a mauvaise mine.
Le second objectif est de tester pour l’avenir le schéma de gestion de ces défis. Si Loukachenko tombe malade et ne peut pas parler, les gens doivent s’y habituer progressivement afin de ne pas réagir comme à une sorte de catastrophe.
[…] Le système de Loukachenko est personnaliste : comme le système soviétique, il est adapté à une seule personne. Bien sûr, il le comprend et les informations sur sa santé sont traitées de manière extrêmement scrupuleuse » […]
Zerkalo, traduction automatique & Deepl
Samedi 23/12, 1h10
Pologne : le nouveau gouvernement fait le ménage à la téloche.
Ceux qui voulaient regarder les informations mercredi soir sur la télévision publique polonaise TVP ont dû être déçus : ni la première ni la deuxième chaîne ne diffusaient d’informations, la chaîne d’information en continu a été arrêtée. Ce n’est que lors du grand journal télévisé de 20h30 que quelqu’un est apparu à l’écran : « Bonne journée, chers téléspectateurs. Comme vous avez dû le constater, certains changements ont eu lieu, pour lesquels vous pouvez légitimement vous attendre à une explication. Laissez-moi vous donner ceci », a commencé sa déclaration par ces mots Marek Czyż, le nouveau journaliste de TVP.
[…] Kaczyński, qui a dirigé le pays en coulisses pendant huit ans, s’est montré nerveux, tout comme plusieurs politiciens du PiS et rédacteurs en chef favorables au PiS qui se connectaient sur les réseaux sociaux. Vraisemblablement, ils ne s’attendaient pas à ce que le gouvernement Tusk destitue de cette manière les dirigeants des médias d’État polonais et en nomme de nouveaux à leur place – qui ont pris leur place mercredi et ont immédiatement arrêté la propagande du PiS.
Telex, traduction automatique
Cette décision a été précédée par le fait que la chambre basse du parlement polonais, la nouvelle majorité progouvernementale du Sejm, a adopté une résolution mardi, rapporte Politico. Dans ce document, ils appellent le ministère de la Culture à prendre des mesures pour que les citoyens puissent à nouveau « accéder à une information fiable, rétablir le fonctionnement des médias publics et garantir leur indépendance, leur objectivité et leur pluralisme ». […]
Samedi 23/12, 0h15
Egypte.
Pourquoi la nouvelle centrale nucléaire égyptienne est une victoire à long terme pour la Russie
[Les] 22 pays [qui] se sont engagés à tripler la production mondiale d’énergie nucléaire d’ici 2050 lors de la COP28 à Dubaï […] représentent en grande partie ceux qui ont des liens minimes avec les exportations nucléaires russes ou qui cherchent à se désolidariser d’une dépendance actuelle.
De nombreux autres pays envisagent l’option de l’énergie nucléaire, et plusieurs se tourneront vers la société nationale russe d’énergie nucléaire, Rosatom, pour construire leurs nouveaux réacteurs. Depuis son arrivée au pouvoir, le président russe Vladimir Poutine a développé les exportations de l’industrie nucléaire russe comme un élément clé de son portefeuille énergétique et géopolitique. Actuellement Rosatom détient environ 70 pour cent du marché d’exportation mondial pour la construction de nouvelles centrales nucléaires. Selon les révélations du conglomérat, ses exportations ont dépassé les 10 milliards de dollars en 2022, avec un calendrier de commandes internationales à venir s’élevant à environ 200 milliards de dollars sur les 10 prochaines années.
En 2015, la Russie et l’Égypte ont conclu un accord intergouvernemental qui a conduit Rosatom à construire une centrale nucléaire de 30 milliards de dollars près de la ville côtière méditerranéenne d’El Dabaa, à environ 170 kilomètres à l’ouest d’Alexandrie. Avec quatre unités de réacteur VVER de 1,2 gigawatt de conception russe, la centrale nucléaire d’El Dabaa devrait générer plus de 10 pour cent de la production totale d’électricité en Égypte […]
En quête de diversification politique, le Caire a élargi son exposition au risque de dette alors que la Russie construit l’une des infrastructures les plus critiques du pays. […] En plus de produire de l’électricité, El Dabaa aura également la capacité de dessaler l’eau de mer côtière [pour les besoins de la centrale]. Selon Rosatom, El Dabaa pourrait étendre sa capacité de dessalement à 100 000 mètres cubes par jour […] Une telle perspective s’alignerait sur les efforts à long terme du Caire pour construire davantage d’installations de dessalement, fournir des sources d’eau fiables à la population générale et atténuer les impacts du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne sur les débits du Nil vers l’Égypte.
À El Dabaa, Moscou a accepté de financer 85 pour cent du coût (25 milliards de dollars), le Caire s’étant engagé à réunir les 15 pour cent restants (5 milliards de dollars) pour les coûts de construction, l’importation d’équipements spécialisés et l’expertise technique et de gestion. On ne sait pas exactement comment Le Caire générera prochainement 5 milliards de dollars pour ce projet. L’Égypte est l’un des pays les plus vulnérables au monde en matière de risque de dette souveraine (juste derrière l’Ukraine déchirée par la guerre).
[…] Chaque réacteur est conçu pour avoir une durée de fonctionnement d’environ 60 ans. Ceci est typique de la durée de vie d’un réacteur et est cohérent avec l’une des autres centrales nucléaires notables de Rosatom, construite à Akkuyu, en Turquie. Avec une prolongation opérationnelle, cela pourrait durer jusqu’à 80 ans au total. À El Dabaa, depuis l’entrée en vigueur des contrats en 2017 jusqu’à la fin de vie du quatrième réacteur prévue pour 2110, l’État égyptien aura entretenu une relation contractuelle avec la Russie pendant près d’un siècle. En retour, la Russie maintiendra son influence sur un actif infrastructurel essentiel à la sécurité énergétique égyptienne […]
[…] À El Dabaa, Rosatom a proposé un nouveau modèle de construction-propriété-exploitation (BOO), dans lequel la Russie finance la quasi-totalité des coûts de construction en échange, en partie, d’un plan de remboursement basé sur les futurs revenus de l’électricité. […] Au début des années 2000, […] le Caire a eu du mal à attirer les fournisseurs de l’industrie nucléaire de Chine, de France, de Corée du Sud et des États-Unis pour importer des réacteurs ou des centrales nucléaires entières, probablement en raison d’un manque de garanties financières suffisantes et d’une valeur commerciale incertaine. Cela est resté le cas jusqu’à ce que Moscou soit disposé à offrir un financement initial important, une caractéristique du modèle BOO. […] Les 25 milliards de dollars [du coût de la construction] sont remboursables sur une période de 22 ans en 43 versements semestriels égaux (le premier versement est dû le 15 octobre 2029). L’Égypte peut rembourser les Russes en dollars américains ou en livres égyptiennes, selon ce qui favorise le plus la partie russe.
[…] Les contrats stipulent que Rosatom non seulement construira la centrale, mais fournira également du combustible nucléaire aux réacteurs pendant toute leur durée de fonctionnement. […] Cela soulage […] l’Égypte du fardeau financier et industriel nécessaire à la production d’un cycle du combustible entièrement national […] compatible avec les réacteurs russes.
[…] La Russie devrait également être impliquée dans la gestion du combustible nucléaire usé, un sous-produit de l’exploitation du réacteur. L’Égypte a opté pour un cycle de combustible ouvert , ce qui signifie probablement qu’El Dabaa stockera les déchets sur place pendant quelques années jusqu’à ce que Rosatom renvoie le combustible nucléaire usé à la Russie, que ce soit pour le retraitement ou le stockage à long terme. Cela évite à l’Égypte de devoir développer une solution coûteuse de stockage à long terme, comme le stockage souterrain en profondeur en Finlande.
[…] Cependant, l’accord sur le combustible pourrait également enfermer le Caire dans une situation dans laquelle le gouvernement dépendrait de la livraison de carburant russe et Moscou pourrait mettre l’usine hors service afin d’assurer les paiements, comme cela s’est produit avec l’usine iranienne de Bushehr au cours de l’été 2021. […] Sous la direction actuelle [du pays], les chances pour l’Égypte de restructurer sa dette, de mettre en œuvre les réformes convenues et d’atteindre une meilleure situation économique au cours de la prochaine décennie sont faibles – et Moscou est bien placé pour tirer parti de cette vulnérabilité.
[…] En acceptant le programme russe, Al-Sissi a également lié son pays, à de nombreux égards, à un régime isolé et à un pays peu prospère. Même si la construction d’El Dabaa s’est jusqu’à présent largement déroulée comme prévu […] les sanctions [internationales] et l’effort de guerre se poursuivent en Ukraine [et] Moscou pourrait diminuer la priorité de ces projets à l’étranger et donner la préférence à son propre budget militaire, à ses fonctionnaires et à ses infrastructures. Ce n’est pas nouveau. […] Dans de tels cas, les pays en développement permettent aux grandes puissances de construire des projets d’infrastructures coûteux et hautement techniques qui tournent au vinaigre économiquement et deviennent des pièges de la dette.
[…] Pour maintenir un certain niveau d’indépendance, le Caire devrait s’engager sérieusement avec le Fonds monétaire international et continuer à constituer une main-d’œuvre locale compétente , capable d’exploiter et d’entretenir pleinement une centrale nucléaire. En outre, les efforts récents du Canada, de la France, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis renforceront la chaîne mondiale d’approvisionnement en combustible nucléaire et pourraient constituer ultérieurement une option permettant à El Dabaa de conserver des options d’alternatives et une diversité d’approvisionnement sur place.
Bulletin of the Atomic Scientists, Marina Lorenzini, traduction automatique
Vendredi 22/12, 23h55
Pôle chaud.
Les Marines américains participent à un exercice militaire appelé « Cold Response 2022 », rassemblant des dizaines de milliers de soldats des pays membres de l'OTAN, ainsi que de la Finlande et de la Suède, au milieu de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, près de Bjerkvik, dans le cercle polaire arctique, en Norvège, le 24 mars 2022.
Il y a quelque chose d’extraordinaire dans l’Arctique. Pendant la Nuit polaire, qui peut durer des mois, le soleil ne se lève pas au-dessus de l’horizon, laissant la région dans une obscurité continue entrecoupée de périodes de crépuscule presque mystique.
[…] Dans le port de Tromsø, à l’extrême nord de la Norvège, le paysage naturel est brisé par le gris militaire métallique d’une frégate de la marine norvégienne. Cela rappelle que l’Arctique n’est pas à l’abri des tensions qui assaillent le reste du globe.
En fait, les températures ici augmentent près de quatre fois plus vite que dans le reste de la planète – et ce n’est que la lecture du thermomètre. En matière géopolitique, la région la plus froide du monde risque de devenir la plus chaude.
Dans un récent discours devant le Conseil de l’Arctique – l’organisme intergouvernemental qui agit en tant qu’intendant de la région – l’amiral Rob Bauer, chef du Comité militaire de l’OTAN, a averti : « Nous ne pouvons pas être naïfs et ignorer les intentions potentiellement néfastes de certains acteurs de la région. » […] La militarisation rapide de la région, alimentée par des tensions internationales accrues, aggrave la volonté de tirer profit du potentiel stratégique et économique de l’Arctique.
[…] À quelques centaines de kilomètres du port de Tromsø, la péninsule de Kola, en Russie, abrite la flotte du Nord du pays, où de multiples sous-marins lance-missiles , croiseurs, destroyers, frégates, concentrations de troupes, aérodromes et autres moyens militaires sont massés près de la frontière de l’OTAN.
Le week-end dernier, le président russe Vladimir Poutine a lancé une menace à peine voilée à l’encontre de la Finlande, l’un des huit pays de l’Arctique et le plus récent membre de l’OTAN, avertissant qu’« il y aurait des problèmes » entre les deux pays maintenant qu’Helsinki a rejoint l’alliance. La Russie, a-t-il ajouté, concentrera bientôt ses unités militaires près de la partie nord de la frontière commune entre les deux pays. […] Dans une interview accordée aux médias d’État, Poutine a affirmé que les deux pays n’avaient aucun problème avant que la Finlande n’adhère à l’OTAN, après avoir résolu leurs différends territoriaux au XXe siècle. Mais la Finlande se souvient de la façon dont ces problèmes ont été « résolus » – avec une invasion russe et une féroce guerre d’hiver de 1939-1940 qui a laissé la Russie en possession de certaines parties de la Finlande.
[…] Pendant des décennies, la région située au sommet du globe a semblé être un endroit privilégié, où les puissances mondiales pouvaient se réunir pour le bien commun. Le Conseil de l’Arctique ressemblait à un modèle de coexistence : un forum créé en 1996, pendant ce bref intermède d’optimisme dans les relations entre la Russie post-soviétique et l’Occident.
Le groupe, composé de huit pays ayant un territoire à l’intérieur de l’Arctique et de peuples autochtones – le Canada, le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Russie, la Suède et les États-Unis – cherchait à promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable, en préservant la région. Cependant, au tournant du siècle, les relations avec la Russie – et plus tard avec la Chine, dont le rôle dans la région commence à émerger – ont pris une tournure négative.
Rétrospectivement, certains observateurs affirment que la Russie a exploité cette perception de « l’exceptionnalisme » arctique, le mantra du « Grand Nord, basse tension », en proclamant publiquement son engagement en faveur d’une coopération pacifique, tout en lançant simultanément un renforcement militaire gargantuesque.
En octobre 2021, la Russie a assumé la présidence tournante du Conseil. S’adressant à l’Assemblée annuelle du Cercle Arctique à Reykjavik, en Islande, Nicolay Korchunov, un haut responsable russe de l’Arctique, a exposé les plans de Moscou. Durant la présidence russe, a-t-il expliqué , « nous continuerons à favoriser une coopération constructive, à maintenir la paix et la stabilité… ». Quelques mois plus tard, la Russie envahissait l’Ukraine. Les travaux du Conseil de l’Arctique ont été gelés. Son avenir même était mis en doute.
[…] Lors d’un sommet entre Poutine et le dirigeant chinois Xi Jinping en mars, les deux pays ont convenu de se concentrer sur l’Arctique , semblant ouvrir un nouveau front contre l’Occident. Selon certaines estimations, la Chine aurait investi 90 milliards de dollars dans la région.
Moscou et Pékin travaillent ensemble pour construire une « Route polaire de la soie », avec des objectifs économiques, géopolitiques et militaires. La Chine élabore, sans subtilité, un argument pour devenir un acteur dans la région, en se déclarant « État proche de l’Arctique ».
L’OTAN trouve tout cela préoccupant, selon l’amiral Bauer, « car si les intentions de la Russie dans l’Arctique sont devenues claires ces dernières années, celles de la Chine « restent opaques ». […] En septembre, les habitants de Tromsø ont vu un sous-marin de la marine française sortir de ses eaux. Quelques jours plus tard, un sous-marin américain a également été accueilli ici. […] la Scandinavie accueillera bientôt l’énorme exercice militaire « Nordic Response », avec la participation de quelque 20 000 soldats de 14 pays.
[…] Les turbulences qui secouent la planète progressent jusqu’au sommet du globe, et les tensions dans le Grand Nord risquent de s’accentuer même après le retrait de certains des conflits qui font la une des journaux aujourd’hui.
CNN, Frida Ghitis, traduction automatique
Vendredi 22/12, 21h35
Ça se mange en ragout ce genre de type ?
Un haut responsable du ministère de la défense ukrainien a été arrêté pour le détournement de quelque 36 millions d’euros destinés à l’achat d’obus d’artillerie, ont annoncé les autorités de Kiev vendredi, alors que le pays en guerre fait face à un manque de munitions. Selon le parquet, ce haut fonctionnaire, dont l’identité n’a pas été révélée, est accusé d’avoir « organisé un système de détournement de fonds budgétaires lors de la passation de marchés publics ». […]
Le Monde
Vendredi 22/12, 18h40
Changer de braquet.
Après une visite à Kiev et Varsovie, une délégation de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français appelle à « changer de braquet maintenant » en ce qui concerne l’aide militaire à l’Ukraine.
Le Monde
La délégation était conduite par le président Cédric Perrin (LR-Territoire de Belfort) et composée des sénateurs Olivier Cigolotti (UC-Haute-Loire), Ronan Le Gleut (LR-Français établis hors de France), et Jean-Marc Vayssouze-Faure (SER-Lot).
[…] Pour Cédric Perrin, « ce pays se bat avec un courage et une énergie incroyables. N’oublions jamais qu’en se battant pour leur terre, les Ukrainiens se battent aussi pour la sécurité de l’Europe toute entière, qui serait gravement et durablement compromise par une victoire russe. Nous devons faire mieux, en particulier sur la livraison de munitions et sur les coopérations industrielles entre nos deux pays. C’est maintenant qu’il faut agir ».
Sénat
Vendredi 22/12, 13h40
Bagnole.
Face à la rupture technologique née du passage contraint aux véhicules électriques à batteries, les constructions automobiles européens sont dans une situation difficile. Ils avaient une avance technologique et de réputation qu’ils ont perdu du jour au lendemain. D’ores et déjà, les constructeurs chinois et l’américain Tesla dominent le marché mondial du véhicule électrique et ont même une avance technologique et de compétitivité sur leurs concurrents européens. Pour se sauver les constructeurs européens ont besoin d’un appui constant des pouvoirs publics fait d’un mélange de protectionnisme et d’aide à la réduction des coûts pour les acheteurs. […]
Transitions & énergies
Vendredi 22/12, 13h20
La Seconde guerre mondiale colle aux pattes.
Vue de North Field, Tinian, Îles Mariannes du Nord, le 31 mars 1945, alors qu'il était l'aéroport le plus fréquenté du monde.
L’US Air Force envisage de remettre en service l’aérodrome des îles du Pacifique qui a lancé les bombardements atomiques du Japon, dans le but d’élargir ses options de base en cas d’hostilités avec la Chine, a déclaré le plus haut officier du service dans le Pacifique.
[…] Tinian fait partie du Commonwealth des îles Mariannes du Nord, un territoire américain situé dans le Pacifique, à environ 6 000 kilomètres (3 700 miles) à l’ouest d’Hawaï dans le Pacifique. Seulement environ 3 000 personnes vivent sur cette île de 39 milles carrés.
[…] Tinian, ainsi que les îles voisines de Saipan et Guam, ont une riche histoire d’opérations aériennes américaines. […] Le bombardement le plus meurtrier de l’histoire, celui du 10 mars 1945, sur Tokyo, qui tua jusqu’à 100 000 personnes et en blessa un million, fut mené par des B-29 lancés depuis les trois îles. Lors des bombardements incessants du Japon en 1945, North Field sur Tinian, avec ses quatre pistes de 8 000 pieds et ses 40 000 personnels, est devenu l’aéroport le plus grand et le plus fréquenté du monde.
North Field est entré dans l’histoire le 6 août 1945, lorsque, dans l’obscurité du petit matin, le bombardier B-29 Enola Gay a dévalé la piste Able avec à son bord la bombe atomique qui allait être larguée sur Hiroshima plus tard dans la matinée, tuant 70 000 personnes dans son explosion initiale et faisant entrer le monde dans l’ère nucléaire. Trois jours plus tard, un autre B-29, nommé Bockscar, décollait de Tinian pour larguer une bombe atomique sur Nagasaki, tuant 46 000 personnes lors de son explosion initiale.
Une enceinte recouvre la fosse de North Field, à Tinian, à partir de laquelle une bombe atomique a été chargée sur un bombardier B-29 pour le bombardement d'Hiroshima en août 1945.La demande de budget de l’Armée de l’Air pour l’exercice 2024 montre que 78 millions de dollars ont été recherchés pour des projets de construction sur l’île de Tinian.
Le projet de remise en état fait partie de la stratégie Agile Combat Employment (ACE) de l’armée américaine, qui, selon un document de doctrine de l’Air Force, « déplace les opérations d’infrastructures physiques centralisées vers un réseau d’emplacements plus petits et dispersés qui peuvent compliquer la planification de l’adversaire et offrir plus d’options pour les opérations conjointes ».
Une grande partie de la puissance aérienne américaine dans le Pacifique est concentrée sur quelques grandes bases aériennes, comme la base aérienne d’Andersen à Guam ou la base aérienne de Kadena sur l’île japonaise d’Okinawa.
Une frappe sur ces bases pourrait paralyser la capacité de l’armée américaine à riposter contre un adversaire si trop de puissance aérienne américaine y était concentrée.
Et tandis que la Chine, le pays que le Pentagone identifie comme sa « menace de pointe », accroît ses forces de missiles, l’armée de l’air cherche des endroits où disperser sa flotte afin de rendre son ciblage plus difficile. […]
CNN, traduction automatique & Deepl
Vendredi 22/12, 13h15
Dans nombre de processus magiques, il faut faire trois fois certaines choses critiques.
Il y a un an, un matin de décembre, les scientifiques de la National Ignition Facility du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL) en Californie ont réussi à produire une réaction de fusion nucléaire qui a libéré plus d’énergie qu’elle n’en a consommé, dans le cadre d’un processus appelé « allumage ». Une première mondiale.
Selon un rapport récemment publié par le LLNL, les chercheurs affirment aujourd’hui avoir réussi à reproduire l’allumage au moins trois fois cette année.
[…] Contrairement à la fission nucléaire – le processus utilisé aujourd’hui dans les centrales nucléaires du monde entier, qui résulte de la division des atomes – la fusion nucléaire ne laisse pas de déchets radioactifs « à vie longue » [ce qui, parfois, se simplifie malcontreusement en « pas de déchets »].
[…] Il existe différentes manières de créer de l’énergie à partir de la fusion, mais au National Ignition Facility, les scientifiques ont tiré un ensemble de près de 200 lasers sur une pastille d’hydrogène à l’intérieur d’une capsule de combustible de la taille d’un grain de poivre, elle-même à l’intérieur d’un cylindre en or. […]
Geo
Vendredi 22/12, 11h25
Corée du Nord : l’AIEA traque l’eau chaude.
Dans ma déclaration liminaire au conseil d’administration le 22 novembre, j’ai indiqué que nous avions observé des niveaux d’activité accrus au niveau et à proximité du réacteur à eau légère (LWR) à Yongbyon, ainsi que – depuis la mi-octobre – un fort débit d’eau provenant de son système de refroidissement. Ces observations correspondaient à la mise en service du réacteur à eau légère.
Des observations plus récentes indiquent que l’eau rejetée est chaude, ce qui correspond également à la mise en service du LWR, un processus qui prend un certain temps pour tout nouveau réacteur. Cependant, le rejet d’eau chaude indique que le réacteur a atteint la criticité. Il n’en reste pas moins que, sans accès à l’installation, l’Agence ne peut pas confirmer son état de fonctionnement.
Comme tout réacteur nucléaire, le LWR peut produire du plutonium dans son combustible irradié, qui peut être séparé lors du retraitement, ce qui est une source d’inquiétude.
En ce qui concerne la sécurité du réacteur à eau légère, nous ne disposons pas d’informations suffisantes pour procéder à une évaluation. Bien entendu, la sécurité devrait toujours être la question primordiale lors du démarrage d’un nouveau réacteur. La sûreté nucléaire est une responsabilité souveraine de l’État et l’AIEA soutient les États dans ce domaine.
Je répète que la poursuite du développement du programme nucléaire de la RPDC, y compris la construction et l’exploitation du réacteur à eau légère, constitue une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et est profondément regrettable. […]
AIEA, Déclaration du Directeur général de l’AIEA sur les développements récents du programme nucléaire de la RPDC, traduction Deepl
[…] Depuis que ses inspecteurs ont été expulsés de Corée du Nord en 2009, l’AIEA doit se contenter de surveiller les développements nucléaires dans le pays avec des images satellitaires. La Corée du Nord a effectué son premier essai nucléaire en 2006. Son sixième et dernier à ce jour, en 2017, était aussi le plus puissant. Les observateurs nourrissent des inquiétudes croissantes depuis des mois sur la possible préparation d’un nouvel essai nucléaire nord-coréen. […]
Le Figaro
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un salue les participants au 5e Rassemblement national de la mère, sur cette photo publiée par l'Agence centrale de presse coréenne le 9 décembre 2023. KCNA / REUTERS
Vendredi 22/12, 11h25
Ouzbékistan.
Le ministère ouzbek des Affaires étrangères (MAE) a convoqué l’ambassadeur de Russie en Ouzbékistan Oleg Malginov après que l’ultranationaliste russe et ancien député de la Douma d’État russe Zakhar Prilepin a suggéré que la Russie devrait annexer une partie de l’Ouzbékistan, démontrant probablement les inquiétudes des pays post-soviétiques quant à l’intensification des desseins impériaux russes contre le contexte de la guerre en Ukraine.
Prilepine a déclaré que la Russie devrait annexer les territoires d’où sont originaires les travailleurs migrants en Russie, « par exemple [le territoire] d’Ouzbékistan », lors d’une conférence de presse le 20 décembre.
Prilepine est une voix ultranationaliste russe de premier plan qui a des affiliations avec Rosgvardia et a dirigé un bataillon russe pour combattre dans le Donbass avant l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie. Prilepine a également survécu à une prétendue tentative d’assassinat ukrainienne en mai 2023.
Le ministère ouzbek des Affaires étrangères a rapporté qu’il avait convoqué Malginov à une réunion concernant les déclarations de Prilepine et a noté que « de telles déclarations irréfléchies » ne correspondent pas au partenariat stratégique entre l’Ouzbékistan et la Russie. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que les déclarations de Prilepine ne reflètent « même pas de loin » la position officielle du gouvernement russe sur ses relations avec l’Ouzbékistan et a affirmé que le recours par la Russie aux travailleurs migrants étrangers profite à la fois à la Russie et aux pays d’origine des migrants. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 21/12, traduction automatique
Vendredi 22/12, 11h05
Sorte de défaite russe, sorte de victoire ukrainienne.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré le 20 décembre que Poutine n’avait pas encore atteint son principal objectif, à savoir « effacer [l’Ukraine] de la carte et l’incorporer à la Russie ».
L’armée russe n’a pas réussi à forcer l’Ukraine à capituler devant les objectifs maximalistes de Poutine, à savoir remplacer le gouvernement ukrainien par un gouvernement acceptable pour le Kremlin, en vertu d’appels voilés à la « dénazification », détruire la capacité de l’Ukraine à résister à toute demande future du Kremlin, en vertu d’appels à la « démilitarisation », et interdire le droit de l’Ukraine à choisir ses propres partenariats diplomatiques et militaires, en vertu d’appels à la « neutralité » de l’Ukraine.
« Le Kremlin a également poursuivi d’autres objectifs non définis de conquête territoriale en Ukraine, qui ont abouti à l’annexion illégale de certaines parties des régions de Louhansk, Donetsk, Zaporizhia et Kherson et à l’occupation de petites parties des régions de Kharkiv et Mykolaiv, ce qui ne représente ni une rupture ni une réalisation complète des objectifs « principaux » initiaux de Poutine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 21/12, traduction Deepl
Vendredi 22/12, 11h00
Du gasoil pour Zapo — et des explosions, comme d’hab.
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) installe quatre nouvelles chaudières diesel mobiles pour générer la vapeur supplémentaire nécessaire à diverses fonctions de sûreté nucléaire sur le site, notamment pour le traitement des déchets, a déclaré aujourd’hui le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi.
[…] Le site dispose actuellement de neuf chaudières mobiles, dont huit fonctionnent pour assurer le chauffage pendant l’hiver.
« Les centrales nucléaires ont besoin d’importantes quantités de vapeur pour mener d’importantes activités opérationnelles sur les sites. Cela reste également le cas pour la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, même si elle ne produit plus d’électricité depuis plus d’un an.
[…] Par ailleurs, les experts de l’AIEA ont été informés par le ZNPP [sous occupation russe] qu’ils ne pouvaient pas accéder aux toits des réacteurs comme prévu le 19 décembre pour des raisons de sécurité. Aucune date alternative n’a été proposée jusqu’à présent. Cette année, l’AIEA a eu accès à trois des toits des réacteurs – des unités 2, 3 et 4 – mais pas aux autres.
[…] Comme d’habitude ces derniers mois, l’équipe de l’AIEA a continué d’entendre des explosions venant de l’extérieur du site de la ZNPP, dont six puissantes explosions mercredi soir. […]
AIEA, mise à jour 203, traduction automatique
Jeudi 21/12, 23h30
Rapt transfrontalier.
L’affaire, sans précédent, est un signal alarmant pour les dizaines de milliers de Russes partis à l’étranger afin de fuir la mobilisation militaire après l’invasion de l’Ukraine. Un déserteur russe, Dmitri Setrakov, a été capturé illégalement par des forces russes le 7 décembre sur le territoire de l’Arménie.
Le Monde
Jeudi 21/12, 23h25
Rendez-vous normand.
Pas de nouveau retard pour Flamanville (Manche). Après 17 ans de déboires depuis le début de sa construction en 2007, le nouvel EPR de la centrale nucléaire de Flamanville 3 voit le bout du tunnel. Le raccordement au réseau électrique aura bien lieu mi-2024 a annoncé officiellement EDF, après le chargement du combustible prévu en mars 2024… Des dates conformes au planning annoncé fin 2022 mais que EDF fait figurer pour la première fois, noir sur blanc, sur la page réglementaire destinée aux acteurs du marché de l’électricité. Ce qui leur donne de facto une valeur officielle.
La Tribune
Jeudi 21/12, 23h15
Tcherno, poubelle 2.0
Energoatom et Holtec ont annoncé que la nouvelle installation centralisée de stockage du combustible usé (CSFSF) d’Ukraine est opérationnelle et reçoit le combustible nucléaire irradié des centrales nucléaires du pays.
[…] Energoatom a déclaré que la nouvelle installation permettra d’économiser 200 millions de dollars par an, ce qu’elle devait auparavant payer pour le transport et le stockage du combustible usé en Russie. Cela évitera également le risque de devoir interrompre l’exploitation des centrales en raison d’un manque de capacité pour stocker en toute sécurité le combustible irradié.
[…] Le CSSFF, situé dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, est un site de stockage à sec des assemblages de combustible nucléaire usé provenant des réacteurs VVER-1000 et VVER-440 du pays. Il est conçu pour avoir une capacité totale de stockage de 16 530 assemblages de combustible usé, dont 12 010 assemblages VVER-1000 et 4 520 assemblages VVER-440. Des contrats ont été signés pour sa construction avec la société américaine Holtec International en 2005, bien que la construction n’ait commencé qu’en 2017.
[…] Kris Singh, président et chef de la direction de Holtec […] a déclaré que « les conteneurs polyvalents à double paroi de grande capacité et le fût de transport HI-STAR 190 le plus efficace thermiquement au monde deviendront le cheval de bataille de l’Ukraine pour transporter le combustible usé du pays depuis ses neuf réacteurs jusqu’à l’installation de stockage provisoire consolidée du pays ». Bien que la durée de vie prévue de la nouvelle installation soit de 100 ans, il a déclaré qu’il s’attendait à ce qu’elle soit « plusieurs fois plus longue ». […]
World Nuclear News, traduction automatique
Sur le site internet d’Energoatom, l’article qui relate ce démarrage ne cite pas une fois Tchernobyl (et ne situe pas l’installation). Le site internet d’Holtec ne le cite pas non plus.
Jeudi 21/12, 0h25
Grève.
Un mouvement de grève est annoncé à la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), jeudi 21 décembre 2023. Celui-ci porte sur les salaires. La circulation sera ralentie. […]
Les Informations Dieppoises
Jeudi 21/12, 0h20
Lucky Nuc.
Sur le continent européen, la question énergétique est loin de faire l’unanimité. A tel point que deux associations antagonistes se sont créées et se font face comme les familles des O’Timmins et celle des O’Hara dans « Les rivaux de Painful Gulch », le célèbre épisode de Lucky Luke. D’un côté, les pays qui veulent promouvoir l’atome et se sont regroupés dans l’Alliance pour le nucléaire, dont la tête de pont est la France (avec la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Suède). De l’autre, ceux qui veulent accélérer le déploiement de l’énergie verte, « Les Amis des renouvelables », réunis autour de l’Allemagne (avec la Belgique, le Danemark, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas et le Portugal). Tous sons pourtant censés atteindre l’objectif européen de neutralité carbone en 2050.
[…] Ces dissensions ne font pas l’affaire de la Commission européenne : elle a déploré le 18 décembre que les Etats membres ne soient pas en mesure de tenir leur objectif de -55% d’émission en 2030.
L’Opinion
Et qui joue Lucky Luke ? Trump, Putler, Xi ? Les types sympas ne manquent pas.
Jeudi 21/12, 0H15
Solstice d’hiver. Point de bascule vers la lumière.
Mercredi 20/12, 23h35
[…] Les conclusions du WNISR sont sans appel. Alors qu’en France, le gouvernement souhaite développer le nucléaire, cette forme d’énergie est malgré tout en recul au niveau planétaire. Ce constat et le travail réalisé par l’équipe d’experts ne souffrent d’ailleurs d’aucun manque de crédibilité. Preuve en est : le fait que leurs données aient amené l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à réviser à la baisse ses propres chiffres sur l’activité réelle des centrales nucléaires dans le monde.
Un seul chiffre permet de mesurer leur réelle importance au niveau international. En effet, en 2022, l’atome a représenté seulement 9,2 % du mix électrique mondial… C’est son niveau le plus bas « depuis 40 ans ». Avec 2 546 térawattheures (TWh) produits l’an dernier, la production mondiale d’électricité nucléaire a baissé de 4 % en un an ! C’est une baisse « absolument spectaculaire », fait remarquer Mycle Schneider. […]
Choisir
Pour le Bulletin of the Atomic Scientists, Mycle Schneider, l’empêcheur de fanstasmer en rond, revient sur le World Nuclear Industry Status Report 2023 qu’il a chapeauté.
En plus de 500 pages, le rapport fournit une évaluation détaillée de la situation et des tendances de l’industrie nucléaire internationale, couvrant plus de 40 pays.
Maintenant dans son 18 ème édition, le rapport est connu pour son approche factuelle fournissant des détails sur l’exploitation, la construction et le déclassement des réacteurs nucléaires dans le monde. Bien qu’elle souligne régulièrement les échecs de l’industrie nucléaire, cette étude est devenue une étude phare, largement lue au sein de l’industrie. […]Diaz-Maurin : C’est sans aucun doute un rapport qui fera date. Avec plus de 500 pages, c’est aussi énorme. En résumé, que doivent savoir nos lecteurs sur les principales évolutions de l’industrie nucléaire mondiale au cours de l’année écoulée ?
Schneider : […] Je pense que, dans l’ensemble, le fait ahurissant est que le résultat statistique de cette analyse est radicalement différent de la perception que l’on peut avoir lorsque l’on ouvre les journaux ou tout autre type de média traitant de l’énergie nucléaire. Tout le monde a l’impression qu’il s’agit d’une industrie en plein essor et les gens ont l’impression qu’il y a des centrales nucléaires qui surgissent partout dans le monde. Mais ce que nous avons constaté, c’est que certains des indicateurs clés affichent une baisse spectaculaire. En fait, la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique commercial mondial a diminué de près de moitié depuis le milieu des années 1990. Et la baisse en 2022 était de 0,6 point de pourcentage, ce qui constitue la baisse la plus importante en une décennie, depuis l’année post-Fukushima 2012.
Nous avons constaté une baisse de 4 % de la production d’électricité nucléaire en 2022, ce qui, si l’on tient compte du fait que la Chine a augmenté de 3 % et si l’on regarde le monde, signifie que la baisse a été de 5 % en dehors de la Chine. C’est donc très différent de la perception que vous pouvez avoir, et nous pouvons approfondir certains des indicateurs supplémentaires. Par exemple, les constructions [de nouveaux réacteurs] vous donnent une idée des tendances et de la dynamique de l’industrie. Ainsi, quand on regarde les constructions, on se rend compte que depuis le début de la construction de Hinkley Point C au Royaume-Uni fin 2019 jusqu’au milieu de 2023, il y a eu 28 mises en chantier de réacteurs nucléaires dans le monde. Parmi eux, 17 ont eu lieu en Chine et les 11 autres ont été réalisés par l’industrie nucléaire russe dans différents pays. Il n’y a eu aucun autre chantier de construction dans le monde.
[Les questions suivantes détaillent la comptabilité des réacteurs et de leur capacité ; l’entretien aborde ensuite les Petits Réacteurs Modulaires, la nouvelle marotte]
[…] Diaz-Maurin : À Palisades, [une centrale nucléaire de Palisades, dans le Michigan, qui a été fermée] le projet de Holtec est de construire deux petits réacteurs modulaires.
Schneider : Holtec n’est pas une entreprise qui a une quelconque expérience dans l’exploitation, et encore moins dans la construction d’une centrale nucléaire. Donc, ne pas avoir d’expérience n’est pas bon signe pour commencer. Or, lorsqu’il s’agit de SMR – je les appelle « petits réacteurs miraculeux » – ils n’existent pas dans le monde occidental. Il faut être très clair là-dessus. Il existe dans le monde quatre unités [SMR] en activité : deux en Chine et deux en Russie. Et l’historique réel de la construction [de ces réacteurs] est exactement le contraire de ce qui avait été promis. L’idée des petits réacteurs modulaires consistait essentiellement à dire : » Nous pouvons les construire rapidement. Ils sont faciles à construire. Ils ne coûtent pas cher. C’est une production modulaire. Ils seront essentiellement construits en usine puis assemblés sur place comme des briques Lego « . C’était la promesse.
Pour le projet russe, la construction de l’usine était prévue pour 3,7 ans. La réalité était de 12,7 ans. En Chine, cela a pris 10 ans au lieu de cinq. Et il ne s’agit pas seulement de retards. Si vous regardez les facteurs de charge publiés par l’industrie russe sur le système d’information sur les réacteurs de puissance (PRIS) de l’AIEA, ces SMR ont des facteurs de charge ridiculement bas, et nous ne comprenons pas les raisons pour lesquelles ils ne produisent pas beaucoup. Nous ne savons rien du bilan opérationnel chinois.
[…] Diaz-Maurin : Vous parliez des subventions aux États-Unis, dont certaines vont à l’industrie des petits réacteurs modulaires. Certains disent que la disparition de NuScale [qui a récemment à un projet dont le coût avait explosé] était due au fait que le ministère de l’Énergie avait opté pour de petits réacteurs modulaires malgré les signaux négatifs du marché. Mais le but même des financements publics n’est-il pas de financer des projets innovants, malgré leur risque financier ?
Schneider : Bien entendu, de nombreuses technologies ont été soutenues dans le cadre de la loi sur la réduction de l’inflation et bien d’autres continueront de bénéficier d’un soutien important. Mais le problème ici est différent. Toute la logique qui a été construite pour les petits réacteurs modulaires s’inscrit dans le contexte de l’urgence climatique. C’est notre gros problème.
Diaz-Maurin : Pouvez-vous expliquer cela ?
Schneider : L’urgence liée au changement climatique contient la notion d’ urgence. Nous parlons donc d’un sujet dans lequel le facteur temps doit intervenir. Si l’on regarde comment d’autres technologies de réacteurs ont été introduites, beaucoup d’entre elles ont été soutenues par des financements gouvernementaux, comme l’EPR en Europe ou l’AP-1000 de Westinghouse aux États-Unis. Comparativement, l’état actuel du développement des SMR, qu’il s’agisse de NuScale, qui est le plus avancé, ou d’autres, correspond à celui du milieu des années 1990 [des grands réacteurs à eau légère]. Le premier EPR a démarré la production d’électricité en 2022 et son exploitation commerciale seulement en 2023. Et c’est pareil avec l’AP-1000. Soit dit en passant, les deux types de réacteurs ne fonctionnent pas correctement ; ils ont encore quelques problèmes. Ainsi, compte tenu de l’état de développement, nous ne verrons pas de production d’énergie SMR avant les années 2030. C’est très clair : aucun. Et si nous parlons de SMR qui capteront des quantités substantielles de capacité de production sur le marché actuel, si jamais cela se produit, nous parlons des années 2040 au plus tôt.
[…] Diaz-Maurin : Et c’est exactement là où je veux orienter le débat maintenant : le nucléaire et le climat. Lors de la COP28 la semaine dernière à Dubaï, 22 pays se sont engagés à tripler la capacité nucléaire mondiale de 2020 d’ici 2050. Qu’ont ces pays en commun en matière d’énergie nucléaire ? Autrement dit, pourquoi ces 22 pays et pas d’autres ?
Schneider : La plupart d’entre eux sont des pays qui exploitent déjà des centrales nucléaires et qui ont leur propre intérêt à tenter d’obtenir des aides financières, dont la plupart seraient d’ailleurs destinées à leur parc actuel. Prenons par exemple EDF [l’entreprise publique de services publics française]. A travers le gouvernement français, EDF fait un lobbying effréné pour obtenir le soutien de l’Union européenne – l’argent des contribuables européens – pour son parc actuel. Ce n’est même pas pour les nouvelles constructions, car les Français savent que de toute façon, ils ne feront pas grand-chose avant 2040. Il y a aussi un autre aspect qui est lié et qui illustre à quel point cet engagement est complètement irréaliste.
L’engagement de tripler la capacité nucléaire ne doit pas être discuté d’abord en termes d’avantages ou d’inconvénients, mais plutôt du point de vue de la faisabilité. Et de ce point de vue, rien qu’en regardant les chiffres, c’est impossible. Nous parlons d’une date cible de 2050, soit dans 27 ans. En termes de développement nucléaire, c’est demain matin. Si l’on regarde ce qui s’est passé dans l’industrie au cours des 20 dernières années, depuis 2003, 103 nouveaux réacteurs nucléaires ont été mis en service. Mais il y en a également 110 qui ont fermé leurs portes jusqu’à la mi-2023. Dans l’ensemble, le solde est légèrement négatif. Ce n’est même pas positif. Maintenant, si l’on considère le fait que 50 de ces nouveaux réacteurs connectés au réseau se trouvaient rien qu’en Chine et que la Chine n’en a fermé aucun, le monde en dehors de la Chine a connu un bilan négatif de 57 réacteurs au cours des 20 dernières années.
Diaz-Maurin : Mais certains pourraient affirmer que cela est dû au fait que le monde ne reconnaissait toujours pas l’urgence de lutter contre le changement climatique.
Schneider : Non. Excusez-moi, mais si vous regardez le réacteur AP-1000, il aurait dû être mis en service d’ici 2010. En 2002, le gouvernement américain s’est engagé dans le cadre du programme « Nuclear Power 2010 » (c’est ainsi qu’il s’appelait) à avoir « au moins » deux nouveaux réacteurs opérationnels d’ici 2010. Mais ils ne fonctionnent même pas encore. Un seul de ces réacteurs est actuellement en service, 23 ans plus tard. C’est la réalité. Et ce, malgré l’investissement massif d’argent public dans ces projets. Cela n’a donc rien à voir avec le changement climatique ou la différence dans la perception de l’urgence. L’industrie nucléaire n’a tout simplement pas tenu ses promesses.
[…] Diaz-Maurin : Si ce n’est pas réalisable, l’engagement nucléaire entrave-t-il d’autres actions climatiques qui sont alors nécessaires de toute urgence ?
Schneider : C’est une bonne question. Je pense que c’est effectivement un signal terrible. C’est comme si le Trumpisme s’infiltrait dans la politique énergétique : c’est un engagement qui n’a rien à voir avec la réalité, et cela n’a pas d’importance. Cela vous donne l’impression que c’est faisable, que c’est possible. Et tout cela dilue complètement l’attention et les capitaux qui sont nécessaires de toute urgence pour mettre en place des projets qui fonctionnent. Et cela ne commence pas par les énergies renouvelables, il est très important de le souligner. Cela commence par la suffisance, l’efficacité, le stockage et la réponse à la demande. Ce n’est que plus tard que les énergies renouvelables arriveront.
Mais ces options sont toutes sur la table. Elles se sont tous révélés économiques et compétitifs. Ce n’est pas le cas de l’énergie nucléaire. Il s’agit d’un engagement qui n’a aucun fondement réaliste et qui prive d’un financement et d’une concentration importants. Auparavant, il s’agissait d’un financement négligeable. Il y a quelques années encore, nous parlions tout au plus de dizaines de millions de dollars. Aujourd’hui, nous parlons de dizaines de milliards qui vont subventionner l’énergie nucléaire, surtout si je parle des centrales nucléaires existantes.
[…] Diaz-Maurin : Les grands absents de cet engagement nucléaire sont la Chine et la Russie. Pourquoi donc?
Schneider : Je pense que c’est pour des raisons géopolitiques. L’engagement [annoncé à la COP 28] concerne la construction d’alliances. Peut-être que cet engagement concerne davantage la géopolitique que la politique énergétique. La Chine et la Russie sont en fait les deux seuls pays à diriger la construction nucléaire. Il n’est donc pas difficile de constater que ces initiatives, désormais fortement encouragées par les gouvernements américain et français, cherchent à isoler la Chine et la Russie pour des raisons géopolitiques. Il existe une dynamique géopolitique en jeu dans laquelle les pays occidentaux estiment qu’ils ne doivent pas laisser cet espace à la Chine et à la Russie.
Il est clair que la Russie utilise l’énergie nucléaire comme levier géopolitique. La France le fait également depuis des décennies. La Russie est désormais très présente sur le continent africain. La Chine est également très présente en Afrique, bien que davantage à travers des projets d’infrastructures traditionnels tels que des ports, des aéroports et des ponts, grâce à la stratégie qu’elle a construite avec l’initiative « la Ceinture et la Route » d’investissement dans des projets d’infrastructures mondiaux. Aujourd’hui, la Russie utilise la même logique pour mettre de plus en plus le pied dans la porte [de l’Afrique] grâce à l’énergie nucléaire. En gros, la Russie vient et dit : « Écoutez, nous apportons l’argent, nous apportons la technologie, nous construisons la centrale, puis nous vous vendons l’électricité. » C’est exactement ainsi que la France a vendu deux de ses réacteurs [EPR] au Royaume-Uni.
Mais la différence est que la Russie, en plus, déclare qu’elle reprend le combustible nucléaire usé. C’est donc comme un package complet. La France ne peut pas proposer cela car la loi interdit à l’industrie nucléaire française d’importer des déchets étrangers. La Russie a donc un avantage lorsqu’elle déclare : « Nous vous soulageons du problème de la gestion des déchets nucléaires de haute activité ». C’est ce qui s’est passé en Turquie, en Égypte, au Bangladesh et en Biélorussie, où la Russie a réussi à exporter de l’énergie nucléaire ces dernières années.
Diaz-Maurin : Le premier rapport de situation que vous avez publié date de 1992, il y a plus de 30 ans. Qu’est-ce qui vous motive à continuer à faire ce travail années après années ?
Schneider : Eh bien, c’est une bonne question. Je me le demande parfois.
Diaz-Maurin : Est-ce parce que l’industrie elle-même ne le fait pas ?
Schneider : Non. Ce qui a vraiment motivé la plupart de mon travail au cours des dernières décennies, c’est que je ne supporte pas ce que vous appelleriez aujourd’hui les « fausses nouvelles ». Tout mon travail depuis les années 1980 a été motivé par la tentative d’augmenter le niveau d’information dans le processus décisionnel et d’avoir un certain impact sur celui-ci. Offrir un service à la société civile afin qu’elle puisse prendre des décisions fondées sur des faits et non sur des convictions.
Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique
Quand je vois ce qui se passe en termes de désinformation autour du nucléaire, ça fait peur. Je pense qu’aujourd’hui, le rapport de situation est probablement plus important que jamais. Parce qu’il y a tellement de battage médiatique incroyable. Cela devient presque un problème pour les psychologues. Cela relève de moins en moins de la rationalité car les chiffres sont clairs. Ils sont tout à fait clairs : les chiffres des coûts sont clairs ; l’évolution est claire ; l’analyse des tendances est claire. C’est donc clair, mais ce n’est pas grave. C’est comme l’affirmation d’élections volées par les partisans de Trump. Toutes les affaires judiciaires ont montré que ce n’était pas le cas. Mais pour la moitié de la population américaine, cela n’a pas d’importance. Et je trouve cela absolument effrayant. Lorsqu’il s’agit de questions telles que l’énergie nucléaire, il est fondamental que les décisions soient prises sur la base de faits. […]
Mercredi 20/12, 23h25
Pour la collecte d’Irpin, devine…
Olga, Viber (vocal)
93 000 grivnias en 24h ! De quoi acheter quatre drones FPV !
Mercredi 20/12, 23h30
La sureté nuc française en hausse de 10 à 15 % ?
Ce mercredi matin, en Conseil des ministres, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a présenté un projet de loi relatif à l’organisation et à la gouvernance de la sûreté nucléaire. Le dossier est épineux. Il porte sur la fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avec l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Ce projet avait il y a quelques mois suscité une levée de boucliers de la part d’associations, d’élus et de l’IRSN lui-même, ouvertement hostiles à ce rapprochement.
[…] Cette fois, la fusion ASN/IRSN qui donnerait naissance à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) fait donc l’objet d’un texte ad hoc et de beaucoup de pédagogie de la part du gouvernement. «Ce texte est relatif à l’organisation de la sûreté nucléaire, il ne touche en rien au cadre», affirme l’entourage d’Agnès Pannier-Runacher. Le texte devrait être examiné en séance plénière au Sénat le 7 février prochain avant un premier vote six jours plus tard.
[…] L’évolution du paysage nucléaire français est donc mise en avant pour justifier de la nécessité de cette réforme. Quatre thèmes principaux sont évoqués. D’une part, la poursuite de l’exploitation des 56 réacteurs en fonctionnement et la construction de nouveaux réacteurs à eau pressurisée (EPR 2). Mais aussi le développement de technologies de rupture, avec des petits réacteurs modulaires (SMR) à sels fondus, au sodium. Également, le soutien de la France à différents programmes de recherches (Iter et Jules Horowitch), ainsi que la nécessité de renforcer toutes les étapes liées à la gestion du combustible, l’uranium.
«La filière nucléaire française était en sommeil au cours de la décennie précédente. Elle fait face à un changement d’échelle durable, avec de nouveaux enjeux de sûreté et d’acceptabilité, et la nécessité de maintenir l’excellence du contrôle nucléaire et de radioprotection», martèle le cabinet de la ministre. Signe que certains arguments ont été entendus, une hausse des salaires est proposée dans le texte de loi, portant sur des augmentations de 10 à 15% pour les personnels de l’ASN et de l’IRSN. Soit une enveloppe de près de 15 millions d’euros, dont l’attribution est conditionnée au vote de la loi.
Pas de quoi faire taire les inquiétudes. Mercredi matin, environ 250 salariés de l’IRSN, selon l’AFP, ont défilé à Paris, de la place Blanche vers la place Saint-Augustin, non loin de l’Élysée.
Le Figaro
Le Monde - Des membres de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) participent à une manifestation contre le projet de loi de réforme de la sûreté nucléaire à Paris, le 20 décembre 2023. (Photo de Dimitar DILKOFF / AFP)
Mercredi 20/12, 23h25
Arménie : Sputnik off.
L’Arménie a annoncé mercredi suspendre temporairement la licence de diffusion de la branche locale de la radio russe Sputnik à cause de propos « ironiques et désobligeants » à l’égard du pays et ses habitants, tenus récemment par un présentateur à l’antenne.
.[..] Sputnik, qui dépend du groupe Rossia Segodnia, est un média d’Etat russe présent dans plusieurs pays via des radios ou des sites Internet. Accusé d’être un instrument de « désinformation » du Kremlin, il a été interdit de diffusion dans l’Union européenne, au Canada et au Royaume-Uni, peu après le début de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.
Le Monde
Mercredi 20/12, 12h05
Le réseau téléphonique reste problématique avec Kyivstar. Les offres des autres opérateurs, qui étaient accessibles pour 3 euros, par exemple, avant le piratage de Kyivstar, sont maintenant vendues 30 euros par les petits malins. La distribution de l’eau est perturbée ici, le chauffage aussi a quelques problèmes. Mais ça va.
Aujourd’hui Pacha n’a pas encore rejoint le front. Demain, on verra.
Les prix de la nourriture continuent d’augmenter. Hier, le prix des oeufs avait encore grimpé. Le poulet est maintenant vendu aussi cher que le porc ou le boeuf. C’est presque le même prix qu’en France pour un poulet !
Le responsable de notre immeuble à Irpin en a marre des mauvaises nouvelles. Il a publié sur les réseaux sociaux « Bon, tout le monde est au courant de l’état du front, mais souvenez-vous de votre état d’esprit le 24 février 2022. Donc, on va acheter des drones pour l’armée ». Il a lancé une nouvelle collecte de 50 000 grivnias (environ 1250 euros) et au bout de 30 minutes, la moitié de la somme était déjà réunie, tu imagines ?
Olga, Viber (vocal)
Mercredi 20/12, 9h20
Mathématiquement.
[…] Notre planète étant limitée en matière de ressources et de place, établir des habitats extraterrestres artificiels lui semble être une solution. « Les surfaces planétaires sont tout simplement trop petites, à moins que vous ne les transformiez en stations spatiales géantes », a déclaré [Jeff Bezos].
L’idée de rendre l’humanité une espèce interstellaire est aussi l’un des rêves d’Elon Musk. Cependant, lui et Jeff Bezos, fondateur d’Amazon et de Blue Origin, ne partagent pas les mêmes visions. Musk imagine une humanité « multiplanétaire », avec pour objectif d’établir une colonie humaine sur Mars en y construisant des villes durables. Il prévoit notamment de bâtir les premiers établissements martiens d’ici 2050. Bezos, quant à lui, imagine un avenir où une grande partie de l’humanité serait confinée dans de grandes stations spatiales, loin de la Terre. Celles-ci seraient conçues pour accueillir des populations humaines et imiteraient les conditions de vie sur Terre.
Bezos imagine un futur où mille milliards d’êtres humains vivraient dans l’espace, soit bien plus que ce que la Terre peut accueillir. Avec une population aussi vaste, il y aurait selon lui bien plus de personnes exceptionnellement talentueuses comme Mozart ou Einstein. Entre autres, ces individus conduiraient potentiellement à d’énormes avancées culturelles, scientifiques et technologiques. « Si nous avions un quintillion d’êtres humains, nous aurions, à tout moment, 1000 Mozart et 1000 Einstein », a-t-il déclaré lors de l’interview [avec le podcasteur Lex Fridman].
Par ailleurs, le milliardaire voit la Terre devenir une sorte de destination de vacances dans ce futur lointain. Il ne s’agirait ainsi plus du lieu d’habitation de la majorité des humains. Au lieu de cela, elle deviendrait un endroit que l’humain 2.o pourrait visiter, un peu comme un parc national […]
Trust my science [ou pas]
Mercredi 20/12, 9h10
Pollutions.
Le projet ambitieux de nouvelle norme Euro 7 porté par la Commission de Bruxelles a laissé place à un texte peu exigeant, validé par les Vingt-Sept et le Parlement européen. L’intense lobbying de l’industrie automobile et de plusieurs Etats membres a porté leurs fruits.
Les poumons des citoyens attendront. Le Parlement européen et les Vingt-Sept écartent tout durcissement des normes de pollution sur les gaz d’échappement des voitures particulières dans l’Union afin d’épargner des coûts supplémentaires à l’industrie automobile.
La nouvelle norme antipollution Euro 7, approuvée lundi 18 décembre au soir par les colégislateurs, abaissera cependant les seuils d’émission pour les poids lourds et introduira pour la première fois en Europe des limites aux émissions de particules engendrées par l’usure des freins et des pneus. Elle prévoit également des exigences minimales de performance pour la durabilité des batteries des voitures électriques et hybrides. Celles-ci devront ainsi conserver au moins 72 % de leurs capacités après huit ans ou 160 000 km.
[…] La France et l’Italie ont été en pointe pour défendre les intérêts de la filière automobile et ses 14 millions d’emplois dans l’Union. […]
Libération
Un énième revers judiciaire pour Monsanto, assorti d’une nouvelle amende record. Le géant américain de l’agrochimie, filiale du géant allemand Bayer, a été condamné lundi 18 décembre au soir à verser 857 millions de dollars (783 millions d’euros) de dommages et intérêts à des bénévoles d’une école de l’Etat de Washington, dans le nord-ouest américain, exposés à des produits chimiques dangereux. Ces cinq anciens étudiants et deux ex-parents d’élèves avaient saisi la justice, affirmant que leur exposition à des PCB (polychlorobiphényles) contenus dans les éclairages leur avait causé des problèmes de santé. Ce produit chimique d’industrie, à la fois très toxique, polluant et persistant, est interdit en France depuis 1987.
[…] Le groupe [Monsanto] «n’a jamais averti qui que ce soit que [les PCB] dureraient plus longtemps que les installations dans lesquelles ils étaient installés», a déploré Felix Luna, avocat des sept demandeurs, lors de sa plaidoirie au procès. «Ils n’ont jamais prévenu que lorsqu’ils pénètrent dans l’organisme, ils y restent pour la vie, qu’ils sont neurotoxiques, […] un danger», a-t-il poursuivi, selon la retranscription des débats.
A rebours de cette accusation, l’entreprise a, à plusieurs reprises, rappelé avoir cessé la production de ces polluants organiques persistants, utilisés dans les transformateurs électriques et destinés à prévenir le risque d’incendie, depuis 1977. Soit avant leur interdiction par le gouvernement américain en 1979. Lors du procès, la compagnie agrochimique américaine a aussi insisté sur le fait que les autorités de l’école avaient été régulièrement alertées, dès les années 90, sur la nécessité de remplacer l’éclairage.
Le groupe d’agrochimie fait face à d’autres actions en justice liées aux effets du polychlorobiphényle (PCB), mais a rappelé avoir déjà été mis hors de cause dans plusieurs dossiers. Elle a notamment déboursé 820 millions de dollars pour des contentieux juridiques liés à ce polluant éternel.
Racheté en 2018 par Bayer, moyennant 63 milliards de dollars, Monsanto a aussi été condamné plusieurs fois à indemniser des personnes qui ont été en contact avec le désherbant controversé Roundup, à base de glyphosate. Mi-novembre, le jury d’un tribunal du Missouri avait infligé à la firme 1,5 milliard de dollars de dommages et intérêts au bénéfice de trois Américains qui avaient imputé leur lymphome non hodgkinien, un cancer du système immunitaire, à des années d’utilisation du désherbant. Le groupe a également fait appel de cette condamnation et conteste la nocivité du glyphosate, malgré son classement en 2015 en tant que «cancérogène probable» par le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé. A la mi-novembre, l’Union européenne a elle aussi annoncé laisser le champ libre au glyphosate pour encore une décennie. […]
Libération
Mercredi 20/12, 9h00
America, America.
Avant même d’avoir officiellement commencé, la campagne électorale américaine pour la présidentielle 2024 a été bouleversée mardi 19 décembre au soir par la disqualification de Donald Trump par la Cour Suprême du Colorado. Dans une décision sans précédent, la plus haute juridiction de cet État a déclaré le milliardaire républicain inéligible à la primaire de cet État en vertu du 14e amendement de la Constitution américaine.
Cet amendement, voté après la guerre de Sécession, interdit à un individu ayant violé son serment de défendre la Constitution en s’engageant dans une insurrection contre les États-Unis d’occuper une fonction officielle, civile ou militaire. Par quatre voix contre trois, la cour a estimé que Donald Trump entre dans cette catégorie, pour avoir incité la foule de ses partisans à une émeute contre le Capitole le 6 janvier 2021.
[…] C’est une décision historique, puisque cet amendement a rarement été appliqué, et jamais à un candidat à la présidence ou à un ancien président. C’est aussi un coup de théâtre dans une campagne présidentielle déjà largement inédite où le calendrier judiciaire se mêle au calendrier politique. Alors que les primaires doivent commencer dans moins d’un mois, elle plonge dans l’incertitude le déroulement de ce scrutin, et, potentiellement, celui de l’élection. […]
Le Figaro
Pas de nouveaux fonds américains pour l’Ukraine en 2023 : les chefs du Sénat des États-Unis ont acté mardi le fait que le Congrès terminerait l’année sans valider l’enveloppe de 61 milliards de dollars réclamée avec insistance par Kiev et la Maison-Blanche. Les négociateurs républicains et démocrates ne sont pas parvenus à un accord, malgré les pressions répétées du président américain Joe Biden et les appels de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les leaders du Sénat, le démocrate Chuck Schumer et le républicain Mitch McConnell, ont dit espérer pouvoir voter sur cette aide «en début d’année prochaine». […]
Le Figaro
Mercredi 20/12, 8h50
Narratif russe : ça baigne.
Le président russe Vladimir Poutine invoque de plus en plus la rhétorique pseudo-historique du Kremlin avant l’invasion pour se présenter comme un tsar russe moderne et présente l’invasion de l’Ukraine comme une reconquête impériale historiquement justifiée.
Poutine s’est adressé au Collège du ministère russe de la Défense le 19 décembre et a largement réitéré la rhétorique passe-partout du Kremlin sur la guerre en Ukraine en accusant l’OTAN et l’Occident collectif d’empiéter sur les frontières de la Russie et en se disculpant des problèmes rencontrés par les forces armées russes en Ukraine. en détournant la responsabilité vers la bureaucratie du ministère de la Défense russe. […]
Les affirmations de Poutine sur le MoD Collegium regorgent de contradictions rhétoriques et dépendent d’allégories historiques ténues qui s’effondrent lorsqu’elles sont considérées dans différents contextes historiques.
Lors d’un discours prononcé le 28 novembre devant le Conseil populaire mondial de la Russie, Poutine a défini le concept de « monde russe » ( Russkiy Mir ) comme « tous les autres peuples qui ont vécu et vivent en [Russie] », définis géographiquement comme ce qui appartenait à l’ancienne Russie. Rus (Kyivan Rus), le Royaume de Moscovie, l’Empire russe, l’Union soviétique et la Fédération de Russie contemporaine, ce qui suggère que Poutine incluait largement certaines parties des États d’Europe de l’Est, comme la Pologne et la Roumanie, dans cette conception du monde russe. Cependant, lors du discours du Collegium du 19 décembre, Poutine a semblé s’écarter de cette interprétation maximaliste du monde russe en différenciant la Pologne, la Roumanie et la Hongrie comme ayant leurs propres revendications historiques sur l’ouest de l’Ukraine. […]
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgu, a déclaré lors du Collège du ministère de la Défense russe le 19 décembre que le ministère russe de la Défense donnerait la priorité à la poursuite de la guerre en Ukraine et à la formation des unités et formations nouvellement formées en 2024, tout en réitérant les menaces contre la Finlande et l’alliance plus large de l’OTAN.
Choïgou a déclaré que l’armée russe travaillait actuellement à étendre sa puissance de combat de 1,15 million à 1,32 million d’hommes, conformément au décret de Poutine du 1er décembre […] Choïgou a réitéré que l’armée russe est en train de former le district militaire de Léningrad (LMD) et le district militaire de Moscou (MMD) dans le cadre de l’adhésion de la Finlande à l’OTAN et de l’adhésion prochaine de la Suède. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 19/12, traduction automatique
Mercredi 20/12, 8h45
Suède : halte à la discrimination du nuc.
De gauche à droite : Ebba Busch (ministre de l'énergie, des affaires et de l'industrie, Suède), Agnès Pannier-Runacher (ministre de la transition énergétique, France), le 19 décembre 2023, à Bruxelles, en Belgique. [Union européenne, 2023]
[…] Le nouveau paysage politique suédois, marqué à droite, a […] permis d’acter à une très courte majorité au Parlement la construction de deux nouveaux réacteurs d’ici à 2035, puis dix d’ici à 2045.
Pour ce faire, la Suède compte notamment sur les « avantages découlant du partage de savoir-faire entre acteurs français et suédois dans le domaine de l’énergie nucléaire », peut-on lire dans la lettre d’intention signée mardi matin par Agnès Pannier-Runacher et Ebba Busch, les ministres française et suédoise de l’énergie.
La lettre prend ainsi note de « l’intérêt du secteur industriel français pour la présentation d’une offre concernant des réacteurs nucléaires français en Suède ».
«EDF est activement engagée dans des discussions avec son homologue Vattenfall concernant les futures phases du programme nucléaire suédois et le processus de sélection associé», nous fait savoir un porte-parole du nucléariste français.
[…] La lettre vise également à favoriser les échanges d’informations et de bonnes pratiques en matière de sûreté, mais aussi d’expérience relative au financement de nouveaux réacteurs « dans le cadre règlementaire, économique et financier européen ».
Le partenariat devrait également porter sur le cycle du combustible, l’amélioration de la sécurité d’approvisionnement et la gestion du combustible usé et des déchets radioactifs ; la recherche et le développement avec, notamment, le développement de centres de recherches ; les moyens humains consacrés au nucléaire en facilitant les échanges d’expérience.
[…] la France et la Suède rappellent […] l’importance du principe de « neutralité technologique» pour « renforcer la souveraineté et la sécurité énergétiques de l’Europe ». Pour porter ce message, les deux exécutifs peuvent compter sur « l’alliance du nucléaire » initiée à Stockholm en février 2023. L’alliance réunit désormais une bonne dizaine d’États membres, dont la Suède.
[…] Dans leur déclaration commune suivant la réunion, les 11 États partis demandent notamment de «lancer un vaste examen des options de financement, incluant la Banque européenne d’investissement, pour les projets et technologies contribuant à notre objectif de neutralité carbone, sans aucune forme de discrimination entre les alternatives non fossile». […]
Euractiv
Mercredi 20/12, 8h35
Petite compta entre amis : 25 ans sans CO2, 100 000 ans de déchets radioactifs ?
Le nucléaire français aurait permis d’éviter 25 années d’émissions totales de CO2.
INFO LE POINT. Alors que l’énergie nucléaire fait un retour en force dans le monde, l’institut Molinari a calculé ses avantages cumulés dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Le Point
Commentaires :
MCDG 20-12-2023 • 08h19 Cessons de suivre les allemands qui nous font payer leur parti-pris idéologique anti-nucléaire. Misons sur le nucléaire et cessons de dépenser des fortunes dans des renouvelables qui ne le sont pas et occupent beaucoup trop d’espace. Pas besoin de ‘Transition énergétique ‘, concept que les Verts ont imposé ! LECHTI2011B 20-12-2023 • 08h06 Enfin des changement en vu. il reste maintenant à la France de gagner son combat contre la bêtise idéologique de l'Europe de l'anti nucleaire ! Courage Biglotron 20-12-2023 • 07h34 On mesure ainsi de manière chiffrée la hauteur à laquelle l'aveuglement idéologique des Écolos leur font trahir la cause de l'écologie dont ils osent se réclamer. Sur l'échelle du mensonge, de la manipulation et de la forfaiture, leur score me rappelle celui des cocos -95 millions de morts- osant encore revendiquer, par la voix de Georges Marchais, un "bilan globalement positif"
Mercredi 20/12, 8h30
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a donné une conférence de presse de fin d’année le 19 décembre au cours de laquelle il a commenté la réticence persistante de la Russie à négocier, sa confiance dans les futures aides occidentales, la production nationale d’armes ukrainienne et une éventuelle mobilisation future en Ukraine.
Zelensky a déclaré que le Kremlin n’avait pas atteint ses objectifs militaires en Ukraine en 2023, faisant probablement référence à l’incapacité de la Russie à occuper l’intégralité de son territoire illégalement annexé, notamment en ne parvenant pas à atteindre les frontières administratives des oblasts de Louhansk et de Donetsk.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 19/12, traduction automatique
Zelensky a déclaré que l’Ukraine travaillait sur une formule de paix lors de sommets internationaux qu’elle pourrait éventuellement présenter à la Russie à l’avenir, mais que la question des négociations avec la Russie était actuellement « hors de propos », car les récentes déclarations de Poutine sur les objectifs inchangés de la Russie en Ukraine indiquent que Poutine ne veut pas paix. (ISW estime depuis longtemps que la Russie n’est pas disposée à négocier de bonne foi avec l’Ukraine.)
Zelensky s’est dit convaincu que les États-Unis et l’UE fourniraient une aide à l’Ukraine dans un avenir proche. […]
Mercredi 20/12, 0h05
Du gaz dans les tranchées.
[…] Les Ukrainiens font face à des vagues incessantes de recrues russes , correctement entraînées et équipées, soutenues par des blindés et souvent – croient-ils – recevant un mélange de drogues pour renforcer leur attaque. Des soldats ukrainiens ont montré à CNN des images d’un Russe blessé, les jambes coupées, mais un sourire macabre sur le visage, apparemment inconscient de la douleur.
Ceux qui combattent dans les tranchées ukrainiennes assiégées affirment qu’ils sont désormais confrontés à une autre menace : l’utilisation du gaz comme arme. Neuf incidents ont été enregistrés ces dernières semaines dans cette zone, a déclaré à CNN un médecin de combat ukrainien, au cours desquels un gaz caustique et inflammable avait été largué par des drones sur les lignes ukrainiennes, faisant un mort. Le gaz est utilisé pour semer la panique et est suivi de bombardements conventionnels ou d’attaques de drones, ont indiqué les soldats concernés.
Un responsable des renseignements ukrainiens a déclaré à CNN que la substance déployée par les Russes était une forme de gaz CS. Le gaz CS, un agent anti-émeute également connu sous le nom de gaz lacrymogène, est un composé chimique qui peut rendre les personnes temporairement incapables de fonctionner en irritant les yeux, le nez, la bouche, les poumons et la peau, selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis . L’utilisation d’agents anti-émeutes en temps de guerre est interdite par la Convention des Nations Unies sur les armes chimiques.
Des rapports périodiques ont fait état de soldats russes utilisant du gaz sur le champ de bataille ces derniers mois, mais son utilisation autour d’Orikhiv semble être anormalement persistante.
Deux soldats qui ont survécu à une attaque au gaz ont montré à CNN des rapports médicaux indiquant qu’ils avaient été empoisonnés. « Au début, j’ai vu de la fumée », a déclaré l’un d’eux à CNN. « Nous sommes sortis en courant de la tranchée et le gaz a soudainement pris feu. La tranchée était en flammes. Ce gaz brûle, vous aveugle, vous ne pouvez plus respirer, vous descend immédiatement dans la gorge. Nous n’avons même pas eu une seconde. Le deuxième soldat a ajouté : « Vous l’inspirez deux fois, puis vous ne pouvez plus respirer. »
[…] L’utilisation présumée d’agents chimiques sur le champ de bataille est un autre signe de la brutalité et du mensonge de la nouvelle lutte de la Russie pour le terrain qu’elle a perdu. L’Ukraine avait espéré de plus grandes avancées au cours de l’été vers la mer d’Azov, mais elle doit désormais défendre ses acquis mineurs.
[…] Dans un petit bunker plus proche de la ligne de front, CNN a observé une unité de drones ukrainienne, faisant partie du commandement d’Ihor, tentant de traquer les Russes à un carrefour voisin. Deux soldats russes sont sortis d’une tranchée portant une civière, probablement chargée de nourriture. L’opérateur a retenu le drone pour qu’il ne soit pas repéré et a lancé une frappe de mortier, qui a semblé échouer. Le drone est ensuite tombé en panne, probablement touché par un brouillage russe. Le froid intense et le brouillage peuvent épuiser la durée de vie de la batterie des drones, ont déclaré des soldats à CNN.
Les défis d’Ihor sont légion, et même l’évacuation des blessés expose ses véhicules limités aux attaques de drones russes. La crise du financement américain et européen pour l’Ukraine est ici au premier plan de leurs préoccupations, alors qu’une série d’images granuleuses de drones montrent des lignes d’arbres dénudées, des soldats russes blessés affalés dans un cratère et un paysage si cruel qu’il semble remarquable que toute vie humaine émerge. à partir de cela.
CNN, traduction automatique
Mardi 19/12, 19h40
Ressource humaine (qui ne viendra pas de l’étranger, du moins pas maintenant).
L’armée ukrainienne, qui peine à trouver des volontaires, a proposé de mobiliser de « 450 000 à 500 000 personnes » pour continuer à combattre l’invasion russe, a déclaré mardi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, tout en précisant qu’il n’avait pas encore pris de décision. Le commandement militaire « a proposé de mobiliser de 450 000 à 500 000 personnes », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Kiev, ajoutant avoir besoin de « davantage d’arguments soutenant cette idée », car il s’agit d’un « chiffre très important ».
Le Monde
Mardi 19/12, 19h35
Est-ce que la valeur du Bitcoin est dans sa dépense énergétique ?
Une entreprise vient d’acheter quatre centrales électriques canadiennes au gaz naturel pour extraire du Bitcoin.
Hut 8, l’une des plus grandes sociétés minières d’actifs numériques en Amérique du Nord, a fait son « stalking horse bid », une offre ferme de rachat d’une société insolvable, le mois dernier, mais n’a déclaré l’offre réussie que dans un communiqué de presse cette semaine.
Bien que la prise de contrôle soit toujours conditionnelle à l’approbation de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, la nouvelle met en évidence l’appétit persistant des mineurs de récupérer des centrales électriques déclassées pour extraire de la cryptographie, un processus extrêmement gourmand en énergie et dommageable pour l’environnement.
[…] Les quatre centrales électriques au gaz naturel, réparties dans la province canadienne de l’Ontario, génèrent un total de 310 mégawatts, donnant à Hut 8 suffisamment d’électricité pour exploiter la cryptographie. L’entreprise possède déjà des installations minières au Canada, à New York, au Nebraska et au Texas.
[…] Plus tôt cette année, Hut 8 a dû fermer un site minier de Bitcoin à North Bay, en Ontario, en raison d’un différend avec le fournisseur d’énergie Validus Power. Ironiquement, l’entreprise cherche maintenant à acheter des centrales électriques du même fournisseur, dont une à North Bay. Validus Power a été mise en faillite en septembre.
L’utilisation de centrales électriques au gaz naturel et au charbon pour extraire des crypto-monnaies a rencontré de nombreuses oppositions au fil des ans, depuis les plaintes contre le bruit jusqu’aux défenseurs de l’environnement soulignant les risques de contamination et de pollution des eaux souterraines. […]
Futurism, traduction automatique
Mardi 19/12, 13h55
Distribution.
Mardi 19/12, 13h55
Confiance.
Le président Volodymyr Zelensky reste la personnalité politique ukrainienne la plus fiable, selon un sondage publié le 19 décembre par l’Institut international de sociologie de Kiev (KIIS).
Zelensky est arrivé en tête, avec 77 % se disant digne de confiance, suivi du comédien, personnalité publique et célèbre collecteur de fonds Serhii Prytula avec 69 %, et le maire de Kiev Vitali Klitschko en troisième place avec 52 %.
Toutes les personnalités citées dans l’enquête ont connu une diminution de leur fiabilité par rapport à l’année précédente, y compris Zelensky, à qui 90 % ont déclaré avoir confiance en mai 2022.
L’ancien président Petro Porochenko fait exception, à qui 16 % des personnes interrogées avaient confiance en mai 2022 et 27 % lors de l’enquête de décembre 2023.
Le changement de confiance le plus spectaculaire concerne l’ancien conseiller controversé du bureau présidentiel Oleksii Arestovych, dont la perception de fiabilité est passée de 62 % en mai 2022 à 11 % en décembre 2023.
[…] Zaluzhnyi et d’autres responsables militaires n’étaient pas inclus. […] Zelensky bénéficie toujours d’un niveau de confiance et de soutien rarement vu dans les démocraties occidentales. […]
The Kyiv Independent, traduction automatique
Mardi 19/12, 11h15
Sanctions (suite).
L’Union européenne (UE) a adopté son 12e paquet de sanctions en lien avec l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.
Le Conseil européen (CE) a adopté le 18 décembre un ensemble de sanctions visant à affaiblir les sources de financement de l’effort de guerre russe et à dégrader la base industrielle de défense (DIB) russe. Les sanctions comprennent des mesures interdisant l’importation de diamants russes, interdisant la réexportation de biens et de technologies à double usage, instituant des restrictions strictes à l’exportation pour 29 entités juridiques qui soutiennent directement le DIB russe, imposant une interdiction de transit pour tous les biens que les forces russes utilisent sur leur territoire. le champ de bataille en Ukraine et le renforcement des règles de conformité pour le plafonnement des prix du pétrole et des produits pétroliers russes du G7.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 18/12, traduction automatique
Mardi 19/12, 11h15
Belarus (suite).
[…] Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret le 18 décembre autorisant les citoyens biélorusses à soumettre une demande de citoyenneté sans preuve d’une résidence permanente de longue durée en Russie ni de maîtrise de la langue, de l’histoire et de l’éducation civique russes. Les citoyens kazakhs et moldaves doivent toujours fournir une preuve de maîtrise de la langue russe.
Cette distinction dans les exigences est conforme aux affirmations fallacieuses du Kremlin selon lesquelles les Biélorusses et les Ukrainiens sont en réalité des Russes et que ni la Biélorussie ni l’Ukraine n’ont de langue ou de culture distincte. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 18/12, traduction automatique
Mardi 19/12, 11h00
Namibie.
Avec l’Australie
Le ministère namibien des Mines et de l’Énergie a délivré un permis d’exploitation minière à Deep Yellow Ltd pour le projet d’uranium Tumas. La société indique qu’elle vise à prendre une décision finale d’investissement sur le projet au troisième trimestre 2024.
La licence ML 237 a été délivrée à Reptile Uranium Namibia (Pty) Ltd, filiale détenue à 100 % par Deep Yellow, basée à Perth, en Australie occidentale, et est valable 20 ans à compter de la date d’émission. Deep Yellow prévoit de développer Tumas pour produire 3,6 millions de livres d’U3O8 (1 285 t d’U) par an, avec une durée de vie prévue de plus de 30 ans.
[…] Il s’agit du deuxième permis d’exploitation d’uranium namibien délivré ces derniers jours : Bannerman Energy [une autre compagnie australienne] a annoncé le 15 décembre avoir reçu un permis d’exploitation minière pour son projet d’uranium Etango, pour lequel il a désormais attribué des premiers contrats de travaux d’une valeur combinée d’environ 36 NAD. millions (2 millions USD) à une entreprise de construction namibienne.
World Nuclear News, traduction automatique
Avec la Russie
La Namibie est le plus grand producteur africain de combustible nucléaire, le deuxième au monde, et a accordé en 2019 à la filiale russe Rosatom, One Uranium, des droits d’exploration. Mais ce mois-ci, le ministère namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire a refusé de lui accorder le permis d’utilisation de l’eau requis pour l’exploitation minière, affirmant que l’entreprise n’avait pas réussi à prouver que sa méthode d’extraction de l’uranium ne causerait pas de pollution.
[…] « Les permis que nous avions accordés étaient assortis de conditions nous permettant de surveiller les activités et de garantir en permanence qu’aucun risque ne pèse sur l’aquifère », a déclaré Schlettwein [le ministre namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire]. « Maintenant, malheureusement, l’entreprise ne s’est pas conformée aux les conditions et nous soupçonnons maintenant que l’exploitation minière, appelée lixiviation in situ… l’exploitation minière, en fait, je vois qu’il y a un risque pour l’aquifère en le polluant.
L’exploitation minière in situ consiste à récupérer des minéraux en les dissolvant dans un acide [injecté] dans le sol, puis en pompant la solution vers la surface. […] « Les solutions minières s’échappent en raison d’opérations inappropriées, de fuites, de pannes d’équipement, de problèmes de forage et de problèmes géologiques. La propagation des solutions minières devient une menace majeure pour la sécurité de l’eau potable bien au-delà des limites de la zone minière », a déclaré Miller [un géologue des eaux souterraines à la retraite et membre du comité de gestion de la Stampriet Aquifer Uranium Mining Association (SAUMA).]
[…] En novembre, l’entreprise russe a emmené une délégation de dirigeants nationaux et communautaires et de médias de Namibie au Kazakhstan pour leur montrer comment fonctionne la lixiviation in situ. Petra Witbooi est conseillère de circonscription à Leonardville, où le projet a été proposé. Elle était en voyage au Kazakhstan et soutient le projet visant à contribuer à augmenter le produit intérieur brut (PIB). « Les avantages l’emportent nettement sur les inconvénients et cela inclura (…) des emplois indispensables et une contribution au PIB de notre république… », a déclaré Witbooi.
[…] Le Fonds monétaire international affirme qu’environ 70 % des Namibiens dépendent de l’agriculture, même si celle-ci ne contribue qu’à 7 % du PIB. L’Institut de l’Uranium de Namibie affirme qu’en 2018, le secteur minier a contribué à environ 17 % du PIB, l’uranium représentant environ 1,5 %. […]
Voice of America, traduction automatique
Mardi 19/12, 10h45
Uranium.
Le regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire, après plus d’une décennie de disgrâce, électrise le marché de l’uranium. La livre d’uranium 308, un concentré de métal fissile appelé « yellowcake » dans l’industrie, se négocie désormais 66,25 dollars. Il faut remonter douze ans en arrière, juste avant l’accident de Fukushima en 2011, pour retrouver des niveaux aussi élevés. Depuis le début de l’année, la hausse dépasse les 30 %. […]
Les Echos
Mardi 19/12, 1h20
Belarus.
La Russie a simplifié l’obtention de la citoyenneté russe pour les citoyens de Biélorussie, du Kazakhstan et de Moldavie. Le décret correspondant a été signé aujourd’hui par le président russe Vladimir Poutine. Il entre en vigueur à compter de la date de signature.
[…] Dans le même temps, les Biélorusses ne sont pas soumis aux exigences de maîtrise de la langue russe et de connaissance de l’histoire et des principes fondamentaux de la législation de la Fédération de Russie. Les citoyens moldaves et kazakhs doivent fournir un document confirmant leur connaissance de la langue russe. […]
Reform, traduction automatique
Mardi 19/12, 0h55
Retour en Russie : la télégonie.
La revue scientifique russe « Legal Science : History and Modernity » a publié un article sur « la famille en tant que base de l’État national ».
[…] Le texte contient de nombreux faits erronés et des théories pseudo-scientifiques. Il y est notamment question de télégonie et d' »accumulation de spermatozoïdes » dans le cerveau féminin, ainsi que de l' »Occident collectif » et du danger du féminisme. Voyons ce qui cloche dans ces « faits ».La liste des auteurs de l’article comprend cinq personnes, dont le député à la Douma d’État Igor Ananskikh et le lieutenant général de réserve du FSB, l’ataman Ivan Mironov . Désormais, le numéro du magazine dans lequel le texte a été publié a déjà été supprimé du site Internet de la publication, mais sa version archivée enregistrée peut toujours être lue.
Le « travail scientifique » dit que le but principal d’un homme et d’une femme est « la progéniture, les enfants, la famille », et aussi que « la nation russe à l’époque de l’Empire russe a toujours été célèbre pour avoir de nombreux enfants ». […] [Ce baratin] s’explique par le souci de l’avenir démographique de la Russie. « Selon les chiffres de décembre 2022, « environ 1,2 million de personnes ont quitté la Russie au troisième trimestre de l’année dernière », écrivent les auteurs. Ils se plaignent de ce que « la population russe de Russie a cessé d’être féconde et de se multiplier ».
Pour les succès démographiques, il est proposé de se concentrer sur « les peuples du Caucase du Nord, qui ont conservé leurs traditions familiales nationales, le culte de la famille et des familles nombreuses ». Dans le même temps, le texte regorge d’expressions xénophobes telles que « les femmes russes ont été données aux noirs » ou « une épidémie de viols de vierges russes par des migrants d’Asie centrale ».
L’article mentionne également « l’Occident collectif », qui persuaderait les femmes russes de « prendre le parti des ennemis de la patrie », c’est-à-dire d’arrêter tout simplement d’accoucher. D’ailleurs, nous avons déjà examiné en détail si un « Occident collectif » existe du point de vue de l’histoire. En bref, même l’utilisation de ce terme soulève des doutes sur l’adéquation de l’étude, car il n’existe pas un seul cas connu où tous les pays occidentaux se sont unis contre la Russie, ni, en principe, sur l’unité de tous les États occidentaux sur diverses questions.
[…] Bien sûr, de nombreux pays tentent désormais de résoudre les problèmes de fécondité : de la Chine à la Biélorussie. Cependant, il s’agit d’une situation naturelle, née de l’accès des femmes à l’éducation, ainsi que de la transition vers une société postindustrielle, dans laquelle ce n’est pas la force physique qui est valorisée, mais la connaissance et l’information qui permettent d’automatiser le travail. Mais les auteurs de la publication « scientifique » sensationnelle ne proposent pas de rechercher des solutions modernes et adéquates, mais encore une fois d’opérer avec des faits faux, réfutés depuis longtemps par la science. Par exemple, regardons certains d’entre eux.
" Tout homme qui injecte du sperme dans le corps d’une femme y reste pour toujours. Selon des scientifiques américains, « le sperme est constitué de cellules vivantes. Quand il frappe à l'intérieur de vous, les spermatozoïdes nagent et nagent jusqu'à ce qu'ils heurtent une paroi, après quoi ils s'accrochent et s'enfouissent dans la chair. Les Américains ont exploré toutes les voies par lesquelles les spermatozoïdes pénètrent dans le corps féminin. « S’ils sont dans la bouche, ils nagent et se frayent un chemin dans les voies nasales, dans l’oreille interne et derrière les yeux. Là, ils pénètrent plus profondément. Ils pénètrent dans la circulation sanguine et s’accumulent dans le cerveau et la moelle épinière. » Ainsi, au moment de la fécondation de l'ovule, tous les spermatozoïdes « en embuscade » s'y précipitent. En conséquence, un enfant naît non de l’homme qui a contribué à la fécondation, mais de tous ses prédécesseurs. Cela rend les enfants malades."Premièrement, «l’opinion des scientifiques américains» dans la liste des sources contient un lien vers le site vkartinki.ru (qui, entre autres, ne fonctionne pas). Deuxièmement, le phénomène décrit est appelé télégonie – l’influence supposée possible de l’ancien partenaire sexuel d’une femme sur ses enfants d’un père différent. Cette théorie a été réfutée par les scientifiques utilisant les animaux comme exemple à la fin du XIXe siècle. En 2015, sa pseudoscience a été évoquée dans le bulletin « En défense de la science », publié par l’Académie des sciences de Russie.
Par ailleurs, il convient de noter que la médecine ne dit rien selon laquelle la pénétration de spermatozoïdes dans la bouche peut nuire à la santé ou à la progéniture future. Cela ne peut avoir des conséquences que si une personne est allergique à un liquide biologique (c’est rare, mais cela arrive) ou si une infection sexuellement transmissible pénètre dans l’organisme par son intermédiaire.
De plus, le système digestif n’est pas directement connecté au système reproducteur (et encore moins au système nerveux) [Dieu merci], donc après avoir avalé du sperme, il est impossible de tomber enceinte, encore moins de « l’accumuler dans le cerveau et la moelle épinière ».
La destruction de la famille est grandement facilitée par la « vie sexuelle libre », notamment la vie sexuelle avant le mariage. Ce qui conduit à la dégradation morale et physiologique de la Femme.Les observations des chercheurs, au contraire, montrent que plus les gens se marient tard, moins ils divorcent : tout cela parce qu’ils ont déjà acquis l’expérience nécessaire avant de commencer la vie de famille. La seule chose que le nombre de partenaires d’une femme influence réellement est la façon dont les hommes évaluent si elle est apte à une relation sérieuse. Cependant, des études ont montré que les femmes ont également tendance à choisir des hommes [ayant eu] moins de partenaires pour fonder une famille.
L'Europe occidentale a formulé la tâche de détruire la famille en établissant l'égalité des sexes. Cela s’appelait le féminisme. Cela a permis d'arracher une femme à sa famille.Ce n’est pas vrai. En termes simples, le féminisme est une vision du monde qui envisage l’égalité des droits et des chances pour chacun, quel que soit son sexe. Par exemple, la première vague de féministes revendiquait le droit de vote aux élections, tandis que la deuxième vague se concentrait davantage sur leurs droits reproductifs. Autrement dit, le féminisme ne cherche pas à interdire aux femmes d’accoucher – il donne simplement le droit de choisir de le faire ou non.
[…] De plus, la réticence à avoir un enfant – surtout en Russie – n’est généralement pas associée au féminisme, mais à une situation financière difficile, au manque de partenaire et à de mauvaises conditions de vie. […]
Zerkalo, traduction automatique & Deepl [dans l’article complet, Zerkalo cite ses sources]
Voilà, voilà. Radio-Tchernobyl est ravi d’avoir pu contribuer à rappeler deux trois trucs de base.
Lundi 18/12, 23h20
Quebec. Si la France est la fille aînée du nuc, qu’en est-il chez nos cousins ?
Le Devoir — média d’information indépendant, fondé en 1910 — revient sur l’histoire du nuc au Quebec, une innovation, en 1970, qui doit enterrer l’hydroélectrique. Cinquante ans plus tard, pour le Premier ministre Legault, l’hydroélectrique reste le meilleur choix.
Wikipedia, Jacques Parizeau (économiste, haut fonctionnaire, professeur et homme politique québécois) - En 1962, le Parti libéral de Jean Lesage veut nationaliser l'hydroélectricité au Québec.
Dès son arrivée en poste, au printemps 2023, le grand patron d’Hydro-Québec, Michael Sabia, a lancé une étude de faisabilité sur la relance de la centrale nucléaire Gentilly-2, inactive depuis 11 ans. Mais ses ambitions nucléaires ont été refroidies par le manque « d’acceptabilité sociale » évoqué par le premier ministre, François Legault. En commission parlementaire le 30 novembre, M. Sabia a dit s’intéresser, désormais, aux « petits réacteurs modulaires ».
Le Devoir
Le premier ministre François Legault a insisté jeudi sur l’importance des barrages hydroélectriques pour répondre aux besoins d’énergie alors qu’il inaugurait le complexe de la Romaine lancé par son prédécesseur Jean Charest, dont il a salué le courage.
M. Legault s’est déplacé sur la Côte-Nord pour marquer le parachèvement de l’installation d’Hydro-Québec, dont les quatre centrales installées sur la rivière Romaine, près de Havre-Saint-Pierre, produisent près de 1550 MW.
Le premier ministre François Legault saluant les travailleurs du complexe de la Romaine, à Havre-Saint-Pierre, lors de l’inauguration jeudi, photo Jacques Boissinot La Presse canadienne[…] Jeudi, M. Legault a affirmé que l’amélioration de l’efficacité énergétique et le déploiement d’éoliennes ne suffiront pas à combler les besoins en électricité des entreprises — et ceux de l’atteinte des cibles de réduction de gaz à effet de serre d’ici 2050, comme prévu par les accords internationaux. « L’éolien, c’est intermittent, donc ce n’est pas suffisant. Donc, le coeur de nos choix, et le meilleur choix, ça reste l’hydroélectricité. »
[…] Le premier ministre Legault a affirmé qu’Hydro-Québec soumettra au début novembre un plan stratégique révisé qui servira de base à un « débat de société » sur les choix à faire en matière d’énergie. Le document fera notamment l’objet de discussions en commission parlementaire.
M. Sabia a noté qu’il s’agira de la première étape d’un plan plus élaboré. « La présentation de ce plan est le début d’un dialogue, avec nous et le gouvernement. On va arriver ensuite à cette conversation sur les détails. »
À cet égard, l’énergie nucléaire fait toujours partie des aspects étudiés, même si le premier ministre Legault a bien pris soin d’en souligner le caractère hypothétique. « Il n’y a pas actuellement d’acceptabilité sociale au Québec pour le nucléaire. [Mais] c’est important qu’Hydro-Québec mette sur la table toutes les possibilités », a-t-il résumé.
Le Devoir (12 octobre 2023)
La centrale nucléaire de Gentilly est une centrale nucléaire située à Bécancour au Québec. Située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Trois-Rivières,[la centrale] a été exploitée commercialement de 1983 à 2012. Gentilly-2 avait une puissance brute de 675 MW (net 635 MW). Elle était la seule centrale nucléaire exploitée commercialement au Québec. Un réacteur expérimental, Gentilly-1, a été exploité pendant quelques mois durant les années 1970.
Le propriétaire-exploitant de la centrale, la société d’État Hydro-Québec, a fermé définitivement Gentilly-2 le 28 décembre 2012, en vue de son déclassement. L’installation sera éventuellement démantelée au terme d’un processus qui devrait se conclure en 2062. […]
Wikipedia, Centrale nucléaire de Gentilly
[…] Mercredi 26 janvier 1972. Jacques Parizeau prend la parole devant les étudiants de Polytechnique. Le Québec pourrait devenir la victime d’un nouvel impérialisme s’il ne développe pas son autonomie en matière d’énergie nucléaire, prévient-il.
[…] Le 14 novembre 1962, le premier ministre Jean Lesage est réélu à la tête du Québec avec son slogan « Maîtres chez nous ». Cette élection référendaire entraîne la « nationalisation » des compagnies de production et de distribution d’électricité québécoises. La demande énergétique continue toutefois d’augmenter, et Hydro-Québec veut diversifier ses sources d’énergie. L’équipe du tonnerre s’engage donc dans ce qu’elle considère être « la voie du progrès » : la filière nucléaire.
[…] Jacques Parizeau, lui, va considérer que le nucléaire, « c’est porteur, qu’il y aura des ingénieurs, des techniciens [québécois] reliés à toute cette filière-là », rappelle son biographe. Il « fait partie des révolutionnaires tranquilles qui disent : “il ne faut pas manquer le prochain siècle, et le nucléaire fait partie probablement des énergies nouvelles qu’il faut développer” ». […] Parizeau louange la « technologie révolutionnaire » du nucléaire dans Le Devoir du 13 mai 1971. Les « problèmes de pollution » ? Ils ne sont « pas sérieux », écrit-il. Les coûts ? « Remarquablement faibles. »
Parizeau insiste le lendemain, toujours dans Le Devoir : La voie du nucléaire « nous évite de réaffirmer notre réputation de champion de l’hydroélectricité au moment où la technique va tomber en désuétude à cause du manque de bons sites et de ses exigences en termes de coût d’installation ». Parizeau oppose l’hydroélectricité au nucléaire : « il est inutile de se targuer d’être des champions du monde dans la fabrication des chandelles, au moment où on invente les ampoules électriques », écrit-il. [Qu’est-ce que je disais à propos de la bougie ?]
[…] « On est rendus au bassin le plus malaisé et coûteux de tous à [aménager]. Vu la faiblesse extrême des points de chute sur ces paresseuses rivières subarctiques, on est tenus, dans l’état actuel des techniques, à une véritable orgie de travaux d’exhaussement, de dérivation et peut-être même à des “mariages” de cours d’eau extraordinairement complexes », écrit [René Lévesque, chroniqueur au Journal de Montréal, le 6 mai 1971]. […] Les hauts dirigeants d’Hydro-Québec sont divisés. « Il y avait les castors — si on peut les appeler ainsi — et ceux qui étaient plus favorables au nucléaire, ça c’est sûr et certain », souligne Stéphane Savard, professeur au Département d’histoire de l’UQAM. À l’époque, « Hydro-Québec pense qu’on va manquer de rivières à aménager autour des années 2000 », rappelle-t-il.
Le président de la société d’État, Roland Giroux, appuie alors sur l’accélérateur. En mai 1975, il publie un plan qui prévoit la construction d’une trentaine de réacteurs nucléaires sur une période de quinze ans, entre 1985 et 2000. […]
[L’article n’explique pas pourquoi, mais] L’idée d’un Québec nucléaire n’est ni morte ni enterrée quand René Lévesque prend le pouvoir en 1976. « [Parizeau] va continuer à plaider pour le développement de cette filière-là jusqu’au dépôt du livre blanc du ministre délégué à l’Énergie, Guy Joron. Ce plan impose un moratoire sur le développement de futures centrales nucléaires.
Avant que n’arrive ce moratoire, le nucléaire a bonne réputation. « On n’est pas encore dans les catastrophes nucléaires », rappelle Stéphane Savard. L’accident nucléaire de Three Mile Island en 1979 et la catastrophe de Tchernobyl, en 1986, amèneront la notion de danger dans le débat.
La première politique énergétique québécoise, dévoilée en 1978 par le ministre Joron, consacre la fin du développement de futures centrales nucléaires. Cette décision est confortée au début de la décennie suivante par la crise économique, qui provoque une baisse de la demande en électricité. Le projet de construction de la centrale nucléaire de Gentilly-3 est abandonné en 1983. […]
Le Devoir, Récit d’une aventure nucléaire avortée
Au Québec, comme dans le reste du Canada d’ailleurs, l’énergie nucléaire s’est avérée une énorme déception.
Jadis vantée comme une source d’énergie sécuritaire, propre et bon marché, l’énergie nucléaire est perçue aujourd’hui par bien des Québécois comme dangereuse, sale et coûteuse.
Le réacteur nucléaire expérimental Gentilly-1, situé près de Bécancour, fut tout un fiasco à la fois technique et économique. Avant sa fermeture définitive, cette installation n’a fonctionné que 180 jours et ce, de façon irrégulière. Les déchets hautement radioactifs produits à Gentilly-1 sont actuellement stockés dans l’édifice abritant le réacteur. Ces matières, comprenant des dizaines de substances radioactives toxiques différentes, dont certaines existant sous forme de gaz, resteront dangereuses pendant des centaines de milliers d’années. Les matériaux de construction du coeur du réacteur ont été irradiés et resteront dangereux pendant des dizaines de milliers d’années. Il faudra un jour démanteler, empaqueter et enterrer ces matériaux. Bien que ces déchets radioactifs soient entièrement la propriété du gouvernement fédéral, il n’en reste pas moins que la résolution de ce problème pourra éventuellement être du ressort du gouvernement du Québec.
Quant au réacteur Gentilly-2, Ottawa avait promis d’assumer la moitié des coûts de construction, estimés à l’origine à moins de 400 millions de dollars. En réalité, la facture finale a été près de quatre fois plus élevée que prévu. Toutefois, Ottawa s’en est tenu à payer seulement la moitié des coûts prévus initialement. Durant ses onze ans d’exploitation, le fonctionnement du réacteur Gentilly-2 a été sans histoire — sauf que, année après année, il produit de l’électricité à des coûts supérieurs au prix de vente. Il en résulte des pertes accumulées d’au moins un milliard de dollars. D’ailleurs, si on faisait une comptabilité de revient véritable, ces pertes seraient probablement beaucoup plus importantes.
[…] Après l’avènement au pouvoir du Parti Québécois, le gouvernement de René Lévesque décréta un moratoire sur la construction de nouvelles centrales nucléaires au Québec. Toutefois, du même coup le gouvernement indiqua que la construction de Gentilly-3 irait de l’avant (la dite centrale ayant reçu son autorisation avant l’entrée en vigueur du moratoire). Néanmoins, le moratoire signala tout de même que la ruée insensée vers le nucléaire avait vécu. Rappelons-nous qu’à l’époque Hydro-Québec projetait construire jusqu’à trente centrales nucléaires sur les rives du fleuve St-Laurent et avait même commencé à en choisir les sites (Ste-Croix de Lotbinière était du nombre). Toutefois, Gentilly-3 ne vit jamais le jour.
Ce moratoire sur le nucléaire, maintenant échu (le gouvernement actuel ne l’ayant pas prolongé), a sans doute évité à Hydro-Québec un gâchis semblable à celui accablant Hydro-Ontario. Ce dernier est aux prises avec un parc de centrales nucléaires de moins en moins sécuritaires tout en étant de plus en plus coûteuses en frais d’entretien. En outre, Hydro-Ontario n’a pas les moyens de financer les réparations dispendieuses préalables au renouvellement de ses autorisations. Ces centrales sont en passe de devenir si dangereuses que même la Commission de contrôle de l’énergie atomique du Canada — pourtant habituellement peu exigeante — n’acceptera plus une telle situation.
Regroupement pour la surveillance du nucléaire, L’énergie nucléaire au Quebec, automne 1995
Voilà, c’était un petit tour au Quebec.
Lundi 18/12, 19h50
Avant-après.
Alors que la COP28 (Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques) se déroulait du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, des designers de l’agence Publicis Norway ont eu l’idée de redéfinir le logo de l’ONU, inchangé depuis 78 ans.
[…] Concrètement, les côtes des continents ont été réduites et remodelées tandis que certains pays ont définitivement été supprimés de la carte à l’image des Maldives et d’une grande partie des Bahamas.
De plus, plusieurs villes ont également été ensevelies par les eaux au point d’être rayées du globe comme Calcutta en Inde, Bangkok en Thaïlande, Alexandrie en Égypte mais aussi Amsterdam et Rotterdam aux Pays-Bas. […]
Creapils
Lundi 18/12, 19h25
Serbie. Vucic a bien écouté Orban : « Pour être à l’aise entre deux chaises, suffit que le derche soit fort large ».
Le Kremlin « s’est félicité », lundi, de la victoire revendiquée la veille par le parti du président, Aleksandar Vucic, aux élections législatives en Serbie, pays « amical » et « fraternel », selon Moscou. « Nous espérons que la trajectoire d’un renforcement de l’amitié et de notre coopération (…) se poursuivra », a-t-il ajouté.
Dimanche soir, le président serbe, Aleksandar Vucic, en poste depuis 2017, avait revendiqué la victoire de sa formation, le Parti progressiste serbe (SNS, droite nationaliste) aux élections législatives, un scrutin qui faisait office de référendum sur sa personne. Moscou et Belgrade entretiennent des relations historiques et la Serbie, qui aspire à rejoindre l’Union européenne, avait condamné aux Nations Unies l’assaut russe de l’Ukraine, tout en refusant de prendre part aux sanctions contre Moscou. En même temps, Belgrade compte sur le soutien de la Russie – et de la Chine – au Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher le Kosovo, son ancienne province qui a proclamé en 2008 son indépendance, d’obtenir une place au sein de l’organisation internationale.
Le Monde
Le déroulement des élections est contesté par l’opposition, mais le résultat est sans appel. Les législatives anticipées de dimanche en Serbie sont une victoire pour le parti nationaliste pro-russe du président de la République, Aleksandar Vucic. Le SNS a remporté 127 des 150 sièges du parlement, selon des résultats presque définitifs publiés lundi. Le parti s’arroge désormais la majorité absolue, ce qui n’était pas le cas dans la chambre sortante.
[…] Ce scrutin, marqué par une abstention supérieure à 40 %, est observé de près à Bruxelles et dans les capitales européennes, car la Serbie est officiellement candidate à l’Union européenne depuis 2012. Mais les négociations avancent très lentement, et le renforcement du pouvoir d’Aleksandar Vucic à Belgrade ne laisse pas présager une accélération.
[…] Le régime de Vucic n’a rien fait pour faciliter le processus. La Commission européenne, dans un rapport publié le mois dernier, estime que les progrès restent « modestes » en ce qui concerne le système judiciaire, et « limités » pour la lutte contre la corruption, la criminalité organisée ou encore la liberté d’expression. « Les cas de menaces, d’intimidations, de discours haineux et de violence à l’égard des journalistes restent préoccupants », note l’exécutif européen.
[…] Tout aussi préoccupant pour les Vingt-Sept, la politique étrangère d’Aleksandar Vucic est montrée du doigt. Le conflit avec le Kosovo voisin inquiète toujours la Commission, qui pointe notamment « la violente attaque perpétrée dans le nord du Kosovo contre la police kosovare le 24 septembre 2023 ». Même si elle note que Belgrade « continue de participer au dialogue » en vue d’une normalisation des relations avec Pristina.
[…] Les Vingt-Sept ne veulent toutefois pas couper les ponts avec Belgrade, de peur de creuser le fossé, déjà large, entre la Serbie et l’Union. « Il s’agit de laisser une chance à la Serbie et de trouver un compromis, sans faire de compromis avec la démocratie », estime Strahinja Subotic, qui évoque le scénario d’une « adhésion graduelle » de la république balkanique à l’UE. […]
Aleksandar Vucic, président de la République depuis 2017, voit son parti conforté par le résultat des élections législatives. (REUTERS/Zorana Jevtic)Les Echos
Lundi 18/12, 19h20
Plouf. C’est ballot qu’ils aient lancé ce projet avant la conclusion de la COP 28. Rhalala.
Le premier navire de forage en haute mer développé par la Chine effectuera son premier voyage d’essai cette semaine, ont annoncé lundi les médias d’État, y voyant une étape clé dans le développement des capacités d’exploration océanique de la Chine.
Le « Mengxiang », qui signifie « rêve », est le navire le plus avancé au monde dans son genre, a indiqué la chaîne de télévision publique CCTV, avec une capacité de forage de 11.000 mètres (36.000 pieds).
Ces dernières années, la Chine s’est employée à afficher sa puissance maritime, en particulier en mer de Chine méridionale, riche en ressources, où elle est aux prises avec des conflits territoriaux avec plusieurs pays.
Les fonds marins dans cette région pourraient recéler d’énormes gisements de pétrole et de gaz inexploités, dont les estimations varient considérablement selon les sources.
Pékin revendique le contrôle de la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale et son déploiement accru de navires et autres moyens pour imposer sa domination sur des zones contestées, agace autant les pays voisins que les États-Unis. […]
Connaissance des énergies
Lundi 18/12, 19h15
Trois ans.
(On va pouvoir éteindre les bougies en Bretagne, enfin une sur dix et les jours de vent*).
Les 62 éoliennes du parc marin de Saint-Brieuc ont été installées, a annoncé lundi la société chargée de son développement Ailes Marines, détenue par l’espagnol Iberdrola.
« Moins de trois ans après le début des travaux de construction et d’installation, la dernière éolienne de 8 MW a été installée sur sa fondation jacket (structure métallique pour les éoliennes en mer, NDLR), le 17 décembre 2023 », s’est félicité le groupe dans un communiqué de presse.
La mise en service du parc, dont l’installation a été contestée par des pêcheurs durant plusieurs années, « est progressive et se poursuit jusqu’au 1er trimestre 2024″.
À cette date, le parc de 496 MW doit produire 9% de la consommation électrique totale de la Bretagne, (environ 1.820 GWh/an, ce qui correspond à la consommation annuelle de 835 000 habitants, chauffage compris), d’après la même source.
Connaissance des énergies
[* Espèce de blague nulle à propos du narratif sans nuc, c’est la bougie, un truc qui ne date pas d’hier]
Lundi 18/12, 19h15
Smurf.
Des équipes de robots autonomes connus sous le nom de SMuRF (pour Symbiotic Multi-Robot Fleet) pourraient contribuer au futur démantèlement des centrales nucléaires, selon des chercheurs de quatre universités britanniques.
Des ingénieurs de l’Université de Glasgow, de l’Université de Manchester, du Bristol Robotics Laboratory et de l’Université Heriot-Watt ont développé un système permettant aux robots à roues, à quatre pattes et aéroportés de collaborer et d’accomplir des tâches qu’il pourrait être difficile ou nuisible pour les humains d’entreprendre seuls. .
Grâce au système, un seul superviseur humain peut observer à distance les actions des robots alors qu’ils partagent les données des capteurs entre eux, combinant ainsi leurs capacités pour obtenir des résultats bien au-delà de la portée d’une seule machine. […
World Nuclear News, traduction automatique
Lundi 18/12, 19h05
— Vous en reprendrez bien une tranche ?
— Si c’est américain…
Le ministre ukrainien de l’Energie Herman Halushchenko, le président d’Energoatom Petro Kotin et le PDG de Westinghouse Patrick Fragman ont signé un accord sur l’achat d’équipements pour ce qui deviendra la tranche 5 de la centrale nucléaire de Khmelnitsky.
Ils ont également discuté de la poursuite de la collaboration dans les années à venir, Energoatom prévoyant un total de neuf réacteurs AP1000 à l’avenir, ainsi que du combustible fourni par Westinghouse pour ses réacteurs VVER. Le pays étudie également le déploiement potentiel de petits réacteurs modulaires.
[…] L’Ukraine dispose de 15 centrales nucléaires produisant environ la moitié de son électricité, dont les six de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, qui est sous contrôle militaire russe depuis début mars 2022. Le premier réacteur de Khmelnitski a été connecté au réseau en 1987, mais les travaux sur trois autres réacteurs ont été interrompus en 1990. Les travaux sur le deuxième réacteur ont repris et il a été connecté au réseau en 2004, mais les tranches 3 et 4 restent inachevées.
World Nuclear News, traduction automatique
Khmelnitski comprend deux tranches en service équipées de réacteurs de conception russe, du type VVER. Les travaux du premier réacteur Khmelnitski 1 – un VVER de 950 MWe – débutent en 1981 pour une mise en service en 1988.
Les travaux d’un second réacteur Khmelnitski 2, identique au premier, démarrent en 1985. La mise en service est initialement prévue en 1991. Mais en 1990, les travaux sont arrêtés en raison d’un moratoire sur les nouvelles centrales adopté par le parlement ukrainien Verkhovna Rada à la suite de la catastrophe de Tchernobyl. L’achèvement du second réacteur a fait l’objet en 1995 d’un mémorandum entre l’Union européenne, le G7 et l’Ukraine, avec l’octroi d’un crédit de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Après la levée du moratoire, la construction a repris et la mise en service de Khmelnitski 2 s’est produite en août 2004.
Deux autres réacteurs identiques ont été mis en construction : Khmelnitski 3 depuis le 1er mars 1986, et Khmelnitski 4 depuis le 1er février 1987. Ces deux réacteurs n’ont pas été achevés en raison de la catastrophe de Tchernobyl. […]
Wikipedia, Centrale nucléaire de Khmelnitski
Lundi 18/12, 19h00
Lundi 18/12, 18h55
De l’usage de la langue.
Depuis l’invasion de l’Ukraine, les affirmations nationales d’ex-républiques soviétiques s’intensifient et des rapprochements avec l’Europe s’accélèrent. La Russie conserve cependant un fort pouvoir de nuisance dans ces pays, considérés comme son « étranger proche ».
La réunion se tient à Astana, le 9 novembre. On est entre soi, sous les ors et les volumes du palais présidentiel kazakh – le type d’architecture qu’affectionnent les dirigeants postsoviétiques. Kassym-Jomart Tokaïev vient de souhaiter, de vive voix, un bon anniversaire à Vladimir Poutine, qu’il reçoit dans sa capitale lors d’une visite diplomatique.
Les deux présidents sont assis derrière les pupitres où ils doivent prononcer leurs discours. M. Tokaïev introduit la séance : « Permettez-moi de débuter en remerciant le très respecté Vladimir Vladimirovitch… » Les mots sont simples, attendus, mais prononcés en langue kazakhe. Celle-ci a beau être – avec le russe – la langue officielle du pays, c’est une première. Il suffit de voir les visages de la délégation russe, sourcils levés, gestes un peu perdus au moment de chercher les boîtiers de traduction, pour comprendre ce que ces vingt-cinq secondes – le temps mis par M. Tokaïev pour repasser au russe – ont de spécial.
« Tokaïev ne se serait jamais permis une telle initiative avant la guerre en Ukraine,souligne Temur Umarov, chercheur au centre Carnegie et spécialiste de la politique étrangère des Etats d’Asie centrale. C’est à la fois une continuation de la politique d’affirmation nationale du Kazakhstan et un message envoyé vers l’extérieur qui rappelle que le pays n’est pas prêt à suivre la Russie où qu’elle aille. » […]
Le Monde, L’espace postsoviétique sous l’œil de Moscou
Lundi 18/12, 11h30
Long et pénible ?
[Les faits]
Malgré un soutien croissant [au nuc], les aspects économiques sont intimidants. Les réacteurs plus petits sont considérés comme un antidote aux dépassements de coûts qui ont affecté les projets nucléaires à grande échelle, mais leur promesse de simplicité et de standardisation n’a pas encore été testée.
De plus, les coûts du petit réacteur modulaire (SMR) premier du genre (FOAK) pourraient atteindre 8 000 $ par kilowatt (kW) et [au mieux] 6 000 $ par kW, selon les estimations de l’industrie citées par Wood Mackenzie.
[Le problème]
« Il y a beaucoup de risques financiers pour les entreprises qui mettent ces produits sur le marché, quant à la durée du processus de licence et à son coût », a déclaré Eric Ingersoll, directeur fondateur et co-PDG de Terra Praxis.
Terra Praxis – à travers son initiative REPOWER et son partenariat avec les gouvernements, les régulateurs et d’autres parties prenantes de l’industrie – est une organisation à but non lucratif qui vise à accélérer le processus réglementaire des projets nucléaires, depuis l’évaluation et la conception de faisabilité jusqu’à la construction et l’exploitation. L’idée est de réduire les délais, les coûts et les risques afin de stimuler davantage d’investissements et de réaliser le potentiel de l’industrie.
Comme l’a souligné Ingersoll, les licences de projet traditionnelles impliquent une documentation approfondie, ce qui entraîne souvent des délais pluriannuels et des coûts importants. Il a déclaré que les coûts sont déterminés par « l’embauche de nombreuses personnes coûteuses pour rédiger d’énormes documents longs, puis l’embauche de personnes encore plus coûteuses pour les relire et s’assurer qu’ils sont corrects ».
[La solution]
Mais exploiter l’intelligence artificielle (IA) pourrait jouer un rôle crucial dans la rationalisation de ces activités. Terra Praxis et Microsoft explorent ensemble l’utilisation de l’IA générative pour accélérer la rédaction de documents, tels que les déclarations d’impact environnemental, en fournissant des détails spécifiques sur le site dans un grand modèle de langage.
Outre la préparation des documents, Ingersoll voit une opportunité importante pour l’IA dans l’examen et la vérification des demandes de licence, créant potentiellement un processus plus interactif et collaboratif entre les développeurs et les régulateurs. « Nous pensons qu’il est possible d’accélérer le processus d’octroi de licences de plus de 90 % », a déclaré Ingersoll. […]
Power Eng, traduction automatique
Lundi 18/12, 11h20
Finlande.
Le président russe Vladimir Poutine a menacé la Finlande et l’ensemble de l’alliance de l’OTAN dans une déclaration censée écarter les inquiétudes concernant la menace que la Russie représente pour l’OTAN.
Poutine a accordé une longue interview à la chaîne de télévision d’État russe Rossiya 1 le 17 décembre, dans laquelle il a tenté de nier l’avertissement du président américain Joe Biden du 6 décembre selon lequel la Russie attaquerait à l’avenir un pays de l’OTAN si elle gagnait la guerre en Ukraine.[1] Poutine a fait valoir que la Russie n’a aucune raison géopolitique, économique, militaire ou territoriale de combattre l’OTAN et que la Russie souhaite développer ses relations avec les États membres de l’OTAN. Poutine a suivi cette prétendue assurance en accusant les États membres de l’OTAN d’avoir artificiellement créé un conflit entre la Russie et la Finlande et d’avoir « entraîné » la Finlande dans l’alliance de l’OTAN.[3] Poutine a déclaré qu’« il y aura des problèmes » avec la Finlande et que l’adhésion de la Finlande à l’OTAN a incité les responsables russes à commencer à former le district militaire de Leningrad (LMD) et à concentrer des unités militaires dans le nord-ouest de la Russie. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17/12, traduction automatique
La Finlande a signé lundi un accord pour renforcer sa coopération militaire avec les Etats-Unis, au lendemain d’un avertissement de Vladimir Poutine annonçant un renforcement militaire russe en réponse à l’entrée du pays scandinave dans l’OTAN. L’accord, qui formalise des liens plus étroits entre Washington et Helsinki, a été salué par le ministre de la défense finlandais, Antti Hakkanen, comme « un signe fort de l’engagement des Etats-Unis pour la défense de la Finlande et de toute l’Europe du Nord ».
Le Monde [edit]
Lundi 18/12, 10h40
OTAN : le narratif actuel ?
Le secrétaire général délégué à l'Otan, Mircea Geoana. (Daniel MIHAILESCU/AFP)
Le secrétaire général délégué de l’Otan, Mircea Geoana, explique combien la guerre en Ukraine a conduit à un renouvellement profond de l’Organisation.
Lors de sa conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine a dit qu’il était déterminé à remplir ses objectifs. Il espère profiter de l’enlisement actuel des combats et d’une baisse de l’aide à l’Ukraine. Est-ce une stratégie gagnante ?
Vladimir Poutine a déjà fait plusieurs erreurs stratégiques importantes. Il a cru qu’il pourrait occuper Kiev en quelques jours ; il a voulu moins d’Otan, et la Finlande et la Suède vont nous rejoindre ; il a cru que l’Occident serait divisé et que les Américains et l’Union européenne auraient d’autres priorités. Il se trompe à nouveau. Le ton triomphaliste de sa conférence de presse n’est que de la propagande. Il veut transmettre un message plus optimiste à son opinion publique avant les élections en Russie.
A l’Otan, nous avons toujours dit que ce serait une guerre longue, que les guerres sont imprévisibles par nature, et que dans une guerre longue, il y a des phases plus stratégiques ou plus tactiques. Enfin, Vladimir Poutine a oublié de mentionner qu’il a perdu 300.000 soldats en quelque six cents jours de conflit. […]
Nous traversons une période fragile. La situation est gelée et les équipements militaires nécessaires vont prendre du temps pour arriver en Ukraine…
Nous voyons les prochains mois comme étant dynamiques, malgré l’hiver, mais sans développement massif des deux côtés. Les Ukrainiens ont réussi, sans avoir de flotte, à ce que la flotte russe quitte la Crimée pour aller à Novorossisk, de l’autre côté de la mer noire. C’est un succès ! Idem pour leur présence de l’autre côté du fleuve Dniepr, ou le fait d’avoir, avec l’aide des assureurs, créé un corridor pour exporter des céréales.
En Europe et aux Etats-Unis, nous avons sous-investi dans notre défense et dans la production industrielle. C’est un problème pour les Ukrainiens, mais aussi pour la défense de l’Europe. C’est pour cela que l’Otan a organisé un plan d’adaptation de la production militaire, tout comme l’UE tente de pallier la fragmentation excessive du marché industriel militaire en Europe. Les nations alliées vont investir davantage dans la défense. On veut être très prévisibles dans nos commandes auprès des industriels. Avec une certaine lenteur, nous aurons un retour à une situation plus normale. C’est un réveil stratégique pour l’Europe. […]
L’Otan se transforme-t-elle également ?
Nous avons commencé à exécuter les nouveaux plans de défense. Il s’agit de la plus ambitieuse transformation de la manière dont nous faisons la défense de l’Europe depuis quarante ans. Nos plans militaires, la structure de commandement, la dimension d’interopérabilité, tout y passe.
[…] Nous travaillons par ailleurs sur la protection des infrastructures sous-marines avec l’industrie privée et les services de renseignements. Il y a aussi un travail important sur le climat et la sécurité.
Y a-t-il une meilleure coordination avec Kiev ?
Nous avons désormais une coordination très systématique avec les Ukrainiens. Il y a une visibilité des besoins, des stocks, des transferts. Une agence d’acquisition, basée au Luxembourg, réalise des achats conjoints pour faire baisser les prix et trouver des ressources supplémentaires. Cela marche très bien. Nous allons établir en Pologne un centre sur les « leçons apprises » de ce conflit. Cela va être intéressant de voir comment cette guerre, à la fois très classique et très moderne, doit changer la manière dont chacun au sein de l’Alliance doit s’équiper.
[…] Qu’attend-on du prochain sommet qui marquera les 75 ans de l’Alliance ?
Déjà, je suis convaincu que la Suède va nous rejoindre avant ce sommet, malgré quelques difficultés en fin de processus. Evidemment, l’Ukraine sera toujours en haut de l’agenda. […]
Êtes-vous optimiste sur l’issue des débats à Washington sur l’aide à l’Ukraine ?
Bien sûr. Par tactique, le gouvernement américain a mis sur la table une enveloppe de financements énorme pour l’aide militaire à l’Ukraine mais aussi à Israël, pour le Pacifique, la protection de la frontière, et ce, afin de passer le cap des élections de 2024. Il faut comprendre que l’enveloppe est lourde car elle couvre deux ans de dépenses. Je ne peux préjuger des discussions, mais je suis convaincu qu’il y a une volonté bipartisane, des démocrates et républicains, de maintenir une aide.
Les Echos
Lundi 18/12, 10h30
Corée du Nord.
SEOUL, 17 déc. (Yonhap) — Le sous-marin nucléaire d’attaque américain USS Missouri (SSN-780) de la classe Virginia se trouve actuellement en Corée du Sud, a annoncé ce dimanche le ministère de la Défense, alors que la Corée du Nord pourrait lancer un missile balistique intercontinental (ICBM) ce mois-ci.
Le navire submersible est arrivé à la base navale de Busan, à 320 km au sud-est de Séoul, plus tôt dans la journée, a précisé la marine sud-coréenne. «Avec le déploiement de l’USS Missouri, nous prévoyons de renforcer les échanges navals, la coopération avec les Etats-Unis et notre position de défense combinée», a-t-il été ajouté.
Yonhap, traduction automatique
SEOUL, 18 déc. (Yonhap) — Le Comité des chefs d’état-major interarmées (JCS) de Séoul a déclaré ce lundi matin que le régime nord-coréen a tiré le même jour un missile balistique intercontinental (ICBM) vers la mer de l’Est. Il s’agit d’une nouvelle provocation après celle de la nuit dernière alors que le lancement d’ICBM serait une réplique à la réunion du Groupe consultatif nucléaire (NCG) entre les Etats-Unis et la Corée du Sud tenue la semaine dernière à Washington, qui a décidé de mener un exercice nucléaire dans le cadre des exercices conjoints qui auront lieu en août 2024 afin de contrer les menaces nucléaires et balistiques nord-coréennes.
Un téléviseur installé à la gare de Séoul montre des informations sur un tir de missile balistique intercontinental (ICBM) de la Corée du Nord, le lundi 18 décembre 2023.Yonhap, traduction automatique
Insensible aux condamnations de la communauté internationale, la Corée du Nord poursuit ses exercices militaires. Entre dimanche soir et ce lundi matin, le régime de Pyongyang a procédé à deux tirs consécutifs de missiles. Deux lancements en moins de 24 heures qui s’apparentent à une réponse aux dernières mises en garde de Séoul et Washington qui, vendredi, ont averti la Corée du Nord que « toute attaque nucléaire » contre les Etats-Unis ou leurs alliés entraînerait la fin du régime de Kim Jong-un.
Le premier missile, lancé tard dimanche […] était un missile balistique de courte portée, selon l’armée sud-coréenne. […] Plus inquiétant pour les Américains, le deuxième tir, effectué ce lundi, concernait un missile balistique de longue portée potentiellement capable de frapper les Etats-Unis. […] D’après Tokyo, il s’agissait probablement d’un missile de classe ICBM. Ce type de projectile « pourrait avoir la capacité de voler plus de 15.000 km, et dans ce cas tout le territoire des Etats-Unis serait à sa portée », selon le vice-ministre parlementaire de la Défense, Shingo Miyake.
[…] « Ces lancements, comme les autres tirs de missiles balistiques effectués par Pyongyang cette année, constituent une violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies », a rappelé le porte-parole du département d’Etat américain, cité dans un communiqué.
[…] Revendiquant une nouvelle fois son droit à l’autodéfense, le régime nord-coréen a, de son côté, critiqué les « gangsters militaires » des Etats-Unis et de la Corée du Sud qui attisent les tensions par des exercices, des démonstrations de force et la planification d’une guerre nucléaire. « Toute tentative d’utilisation des forces armées contre la RPDC fera l’objet d’une riposte préventive et mortelle », avait prévenu dimanche un porte-parole du ministère nord-coréen de la Défense.
Les Echos
Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a souligné lundi 18 décembre le «ferme soutien» de son pays à la Corée du Nord, après un nouveau tir de missile balistique par Pyongyang qui attise les tensions dans la péninsule coréenne.
La Chine qui partage une frontière commune avec la Corée du Nord est le principal soutien politique et économique de ce pays reclus visé par une multitude de sanctions internationales.
«Face aux turbulences au niveau international, la Chine et la (Corée du Nord) se sont toujours fermement soutenues et fait confiance l’une et l’autre», a affirmé Wang Yi lors d’une rencontre à Pékin avec le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères Pak Myong Ho, selon un compte rendu de la diplomatie chinoise. […]
Le Figaro
Lundi 18/12, 1h20
Oppenheimer (suite).
J’ai vu le film de Nolan. Ca me semble un gros coup de lorgnette saccadée sur le rapport d’un immigré à la phobie communiste américaine de l’époque. La bombe est un tendeur secondaire. C’est un film sur un type dénommé Oppenheimer, brillant et injustement déclassé, à la fin, à cause d’un autre ambitieux. Le général Groves est presque sympa. Au moins le titre est clair.
Dimanche 17/12, 18h30
Zapo. Ca se passe dans une centrale nuc, prise en otage.
La Russie, qui contrôle la centrale nucléaire de Zaporijia, accroît la pression sur les citoyens ukrainiens employés à la centrale pour les forcer à obtenir des passeports russes et à signer des contrats avec le groupe russe Rosatom, a déclaré dimanche la direction générale du renseignement ukrainien sur Telegram.
« Conformément aux exigences des occupants russes, plusieurs centaines d’employés ukrainiens de la ZNPP [Zaporizhzhya Nuclear Power Plant] doivent obtenir des documents [russes] et signer des contrats d’ici au 31 décembre 2023, rapporte-t-elle. Afin de contraindre les spécialistes ukrainiens, on exerce des pressions psychologiques sur eux, et on leur refuse sélectivement l’accès à leur lieu de travail sans avertissement, en annulant leurs laissez-passer. »
Le Monde
Dimanche 17/12, 13h00
Tcherno : bravo !
18 000 euros. C’est le montant de l’aide alimentaire achetée en gros à Kyiv par LES ENFANTS DE TCHERNOBYL, livrée et offerte ce week-end par Nataliia, Slava et Mariana à nos responsables locales chargées de la distribution aux 256 familles bénéficiaires.
Les Enfants de Tchernobyl, Facebook
Nouveaux achats et dons de médicaments et de matériel médical de l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL en partenariat avec la fondation allemande ACTION MEDEOR qui se charge des transports jusqu’au nord de l’Ukraine (actuellement dans la neige et le verglas…).
En dépit des difficultés rencontrées aux postes frontières entre la Pologne et l’Ukraine, les très volumineux cadeaux des Français devraient arriver pour Noël aux deux hôpitaux bénéficiaires de la région voisine de la Zone d’exclusion de Tchernobyl.
Les Enfants de Tchernobyl, Facebook
Samedi 16/12, 21h10
Héhé.
Samedi 16/12, 15h30
Prendre l’argent où il est.
Les pays du G7 [Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni] ont intensifié les négociations sur le transfert vers l’Ukraine d’actifs russes confisqués, d’une valeur de 300 milliards de dollars. à ce sujet Le Financial Times écrit en référence à un document du gouvernement américain.
iStories, traduction automatique
Samedi 16/12, 14h55
Collabo.
Les États membres de l’UE ont estimé que si la Hongrie avait empêché le début des négociations avec l’Ukraine, elle aurait été privée de son droit de veto, a déclaré Olha Stefanishyna, vice-Première ministre chargée de l’intégration européenne et euro-atlantique de l’Ukraine, rapporte Ukrainska Pravda. .
Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont voté jeudi l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie. Bien que le Premier ministre Viktor Orbán ait précédemment annoncé qu’il opposerait son veto, il ne l’a finalement pas fait. Au lieu de cela, il a quitté la salle, ce qui a permis de prendre la décision exigeant l’unanimité. […]
Telex, traduction automatique
[…] Pourquoi n’a-t-on pas utilisé la même méthode pour augmenter le budget pluriannuel, auquel Viktor Orbán a opposé son veto ? Selon [le Chancelier allemand] Scholz, ce genre de problème ne peut pas toujours être résolu par la personne qui sort. Ils s’attendent à pouvoir se mettre d’accord, et la bonne nouvelle est qu’il existe un projet auquel 26 ont dit oui, ce qui constitue un progrès impressionnant. Il y a un problème dans un cas, mais s’il ne peut être résolu cette année, alors l’année prochaine. Il est relativement confiant dans la possibilité de parvenir à un accord en janvier. […]
Telex, traduction automatique
Samedi 16/12, 11h55
Finlande.
Les autorités finlandaises ont de nouveau fermé les points de contrôle à la frontière finlandaise avec la Russie le 15 décembre, dans un contexte de guerre hybride russe visant à orchestrer une crise artificielle des migrants.
Le ministère finlandais de l’Intérieur a annoncé le 12 décembre que la Finlande rouvrirait deux postes de contrôle frontaliers avec la Russie le 14 décembre et a averti que la Finlande fermerait à nouveau la frontière si la Russie poursuivait son « opération hybride ».[19] Le ministère finlandais de l’Intérieur a annoncé Le 14 décembre, la Finlande fermerait les deux points de contrôle le 15 décembre après l’arrivée de 36 demandeurs d’asile à la frontière finno-russe plusieurs heures après la réouverture des points de contrôle.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15/12, traduction automatique
La Finlande et les Etats-Unis négocient un accord militaire.
- L’Accord de coopération en matière de défense (DCA) définit légalement la manière dont les États-Unis peuvent offrir des garanties de sécurité à la Finlande. Les négociations ont débuté en août 2022.
- Plusieurs autres pays de l’OTAN ont conclu un accord de coopération en matière de défense similaire avec les États-Unis. La Norvège, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont conclu un accord pour les régions voisines de la Finlande. La Suède et le Danemark élaborent actuellement un accord similaire.
- Grâce à cet accord, les troupes américaines peuvent entrer dans le pays en douceur, sans bureaucratie importante.
- L’accord définit les zones militaires dans lesquelles les soldats américains peuvent opérer. Les États-Unis peuvent également stocker des armes en Finlande et construire des bâtiments.
- Désigner nos propres territoires à l’usage des États-Unis constitue un changement visible dans la politique étrangère et de sécurité de la Finlande et une extension de l’alliance militaire finlandaise.
- L’accord contient également des lignes directrices visant à confier la compétence pénale de la Finlande aux États-Unis lorsque leurs troupes opèrent en Finlande.
- L’accord se justifie par le fait qu’il renforce la sécurité de la Finlande et favorise la mise en œuvre des obligations liées à l’adhésion à l’OTAN. […]
[…] Lors de la conférence de presse de vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a commenté l’accord dont le contenu a été annoncé jeudi. Le contrat doit être signé lundi. […] Peskov a déclaré que la Russie considère la présence d’infrastructures de l’OTAN à proximité de ses frontières comme une menace. « Cela va certainement entraîner des tensions. Nous ne pouvons que le regretter », a déclaré Peskov.
« Nous avions d’excellentes relations avec la Finlande. Personne n’a menacé personne. Il n’y a eu aucun problème ni plainte entre nous. Personne n’a violé les intérêts de qui que ce soit. Il y avait un respect mutuel », a-t-il déclaré. « Mais maintenant que la Finlande est membre de l’OTAN et que l’infrastructure militaire de l’OTAN se trouve déjà sur le territoire finlandais, cela constitue une menace évidente pour nous », a-t-il déclaré. […]
Helsingin Sanomat, traduction automatique
Samedi 16/12, 11h40
Une semaine épouvantable.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est vu lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Joe Biden après leur rencontre à la Maison Blanche à Washington, DC, le mardi 12 décembre 2023. Photo de Yuri Gripas/UPI/Shutterstock
[…] Zelensky a vécu une semaine vraiment épouvantable. Son équipe a claironné la victoire symbolique des négociations d’adhésion à l’UE, et il a qualifié cela de signe que « l’histoire est écrite par ceux qui ne se lassent pas de se battre pour la liberté ». Mais pour une véritable adhésion à l’UE, la guerre doit prendre fin, et elle doit prendre fin si l’Ukraine reste une nation viable. Aucune de ces choses n’est actuellement garantie.
Au lieu de cela, Zelensky doit faire preuve de courage face à deux désastres financiers urgents en quatre jours. La décision de la Hongrie d’opposer son veto au financement européen de 55 milliards de dollars pour les efforts de guerre de l’Ukraine a été accueillie par des responsables européens qui ont assuré que début janvier, il y aurait probablement un vote unanime et positif. Mais Viktor Orban – un populiste de droite avec un penchant inexplicable pour le criminel de guerre inculpé Vladimir Poutine – a ouvert la porte à la désunion européenne. Jusqu’à présent, la cohésion de l’Occident était une exception. Les élections à travers l’Europe et les hésitations à venir susciteront probablement de plus grandes exigences en matière de diplomatie et de réponses sur la façon dont la guerre se terminera.
Le voyage de Zelensky à Washington et les appels sincères qu’il a lancés ont échoué. Même si Washington parvient à reprendre le financement au début de l’année prochaine, cela aura déjà porté préjudice à l’Ukraine. Le blocage et le théâtre politique ont apporté une aide vitale – pour empêcher les alliés européens des États-Unis au sein de l’OTAN de se laisser entraîner plus profondément dans la pire guerre terrestre en Europe depuis les années 1940 – un jeu équitable pour les marchandages partisans.
Le débat au Congrès n’a pas porté sur la politique de guerre en Ukraine, ni sur l’efficacité de Kiev, ni sur les raisons de l’échec de la contre-offensive. C’était bien moins profond : un échange de représailles sur la politique frontalière américaine, associé à des exigences déraisonnables pour l’Ukraine de prédire le cours futur de la guerre. Il s’agit d’un échec époustouflant de la politique étrangère américaine dont les conséquences se répercuteront au cours des prochaines décennies. Jamais depuis que Neville Chamberlain avait un morceau de papier à la main suggérant qu’il était possible de négocier avec les nazis, l’enjeu n’avait jamais été aussi important.
Le sombre tableau militaire de l’Ukraine était le cas avant que le Congrès ne bloque l’aide américaine. Aujourd’hui, le défi qui nous attend – la possibilité que l’Ukraine affronte la Russie sans le soutien de l’OTAN – pèse sur l’esprit de ceux qui devraient se concentrer sur les batailles hivernales à venir.
« Sans aide, nous sommes finis », m’a dit jeudi un médecin ukrainien morose, après des mois passés à reconstituer les troupes et à perdre un collègue cet été. D’autres troupes parviennent à être plus stoïques et insistent sur le fait qu’elles continueront à se battre car elles n’ont pas le choix. Mais n’ayez aucun doute : l’absence d’argent des États-Unis ou de l’Union européenne – ou simplement un échec de l’un d’entre eux – signifie très probablement que la majeure partie de l’Ukraine tombera sous l’occupation russe dans les deux prochaines années.
Cela placerait une armée russe belliqueuse, survoltée et avide de vengeance aux frontières de l’OTAN, ce qui deviendrait immédiatement un problème pour Washington. Pourquoi? Parce qu’en dehors du traité de défense mutuelle de l’OTAN, sur un plan purement pratique, les démocraties sûres et libres en Europe sont des partenaires commerciaux clés des États-Unis et le fondement du poids mondial des États-Unis.
Pourtant, Zelensky fait face à un allié aux États-Unis si divisé et si ignorant d’une partie de son corps politique qu’il doit prétendre que les choses ne vont pas si mal. Admettre que l’Ukraine est en difficulté renforce l’argument selon lequel il ne sert à rien de financer un perdant. S’il affirme que l’Ukraine est en train de gagner, pourquoi a-t-il besoin d’une aide supplémentaire ? Si nous sommes dans une impasse, ce n’est sûrement pas si grave après deux ans ?
Certains Républicains marginaux insistent sur le fait que la Russie allait toujours gagner, alors pourquoi retarder l’inévitable en fournissant une aide qui entraîne la mort d’Ukrainiens ? Ceux qui veulent dire non à l’Ukraine n’ont besoin que de peu d’excuses. Mais cela retarde la prochaine question, plus sombre : quand direz-vous enfin « non » à Moscou ? Dans quelle mesure l’Ukraine, ou peut-être plus tard ses voisins européens, est-il acceptable que Poutine subjugue ou aplatisse ? Cette question vous semble-t-elle familière ?
CNN, Nick Paton Walsh, traduction automatique
Samedi 16/12, 11h30
Zapo.
Du 11 au 15 décembre 2023, la puissance de la dose d'exposition aux rayonnements gamma dans la zone où se trouve la centrale nucléaire de Zaporizhia, dans les territoires temporairement occupés de l'Ukraine, répondait aux normes en vigueur. (traduction automatique)
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) a été reconnectée à sa seule ligne électrique de secours restante après sa perte soudaine il y a deux semaines, mais l’approvisionnement global en électricité hors site du site reste fragile et vulnérable à de nouvelles perturbations, a déclaré le directeur. » a déclaré aujourd’hui le général Rafael Mariano Grossi, de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
[…] Plus tôt ce mois-ci, la ZNPP a subi sa huitième perte totale d’électricité externe en moins de 18 mois, causée par des événements sur le réseau en dehors de la centrale elle-même. Depuis le 2 décembre, elle dépend d’une seule ligne de 750 kilovolts (kV), jusqu’à ce que la ligne de secours de 330 kV puisse être réparée et restaurée cette semaine. Avant le conflit, la ZNPP disposait de quatre lignes 750 kV ainsi que de plusieurs options de secours.
« Depuis hier, la centrale nucléaire de Zaporizhzhya dispose à nouveau de deux sources alternatives d’électricité externe. Mais nous ne savons que trop bien à quel point la situation énergétique reste risquée. Malheureusement, nous ne pouvons pas exclure de nouvelles coupures d’électricité tant que cette guerre continue », a déclaré le directeur général Grossi. […]
AIEA, mise à jour 202, traduction automatique
Vendredi 15/12, 22h15
Corée(s).
« Si la Corée du Nord fait quoi que ce soit d’imprudent qui détruit la paix, tout ce qui l’attend ce sont des destructions effroyables », a déclaré Shin Won-sik au cours d’une réunion avec les principaux responsables militaires de son pays.
La semaine dernière, le ministre avait déjà menacé de frappes de missiles meurtrières sur « le coeur et la tête » de Pyongyang en cas de guerre.
M. Shin a en outre critiqué l’approche pacifiste du précédent gouvernement sud-coréen à l’égard de la Corée du Nord, la qualifiant d' »escroquerie bien orchestrée ».
Séoul, Tokyo et Washington ont annoncé la semaine dernière de « nouvelles initiatives trilatérales » pour contrer Pyongyang, notamment une opération de partage de données en temps réel sur les tirs de missiles nord-coréens. Elles comprennent aussi des mesures visant à lutter contre la cybercriminalité et les activités de blanchiment d’argent soupçonnées de permettre à la Corée du Nord de financer ses programmes nucléaires et de mise au point de missiles. […]
La Libre
Vendredi 15/12, 21h45
Hongrie (encore) : européen ou bien russe, il faut choisir.
[…] En ouvrant la porte à des négociations d’adhésion qui vont concerner aussi la Moldavie et, sous conditions, la Bosnie-Herzégovine, alors que la Géorgie, également sous la pression de la Russie, s’est vu accorder le statut de candidat, l’Union européenne a répondu géopolitiquement à Vladimir Poutine. Ce dernier avait rabâché le matin même, lors de son interminable exercice annuel d’autocélébration, les mêmes certitudes à propos d’une histoire qu’il ne conçoit que figée pour l’éternité, alors qu’elle ne cesse au contraire d’être en mouvement. Certes, le chemin de l’adhésion s’annonce long et tortueux pour Kiev. L’Union devra tenir dans l’adversité et faire preuve de créativité à propos d’une perspective d’élargissement inédite. Mais, par son vote du 14 décembre, elle se montre à la hauteur des attentes.
Tout n’a pas été exemplaire pour parvenir à Bruxelles à cette bonne nouvelle pour l’Ukraine. Une nouvelle fois, les Européens ont été pris en otage par un pays entré dans l’Union en 2004 et dont le modeste poids démographique est inversement proportionnel à sa capacité de nuisance, la Hongrie. Pour faire fléchir le premier ministre Viktor Orban, qui devrait choisir une fois pour toutes dans quel camp, entre l’UE et la Russie, il se situe, la Commission européenne s’est résignée à débloquer 10 des 30 milliards d’euros alloués à Budapest mais retenus du fait de manquements à l’Etat de droit. Ce qu’un député européen allemand a qualifié de « plus gros pot-de-vin » de l’histoire de l’UE.
Le Hongrois, qui s’est absenté de la pièce au moment du vote sur l’adhésion, a réussi en revanche à bloquer une aide de 50 milliards d’euros à Kiev. Elle fera l’objet d’une nouvelle discussion en janvier. Son obstructionnisme contraindra certainement les Européens à faire preuve d’inventivité pour le contourner. Il témoigne de la nécessité de réformer une règle de l’unanimité prévue pour temps calme mais qui menace à chaque crise d’ampleur, et elles ne manquent guère désormais, de mettre en panne le projet européen.
Le Monde
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban (à gauche) s'entretient avec le président français Emmanuel Macron (à droite) avant le début de la deuxième journée d'un sommet de l'UE dans le bâtiment Europa, siège du Conseil de l'UE, le 21 octobre 2022, à Bruxelles, en Belgique. (Thierry Monassé/Getty Images)
L’UE devrait être en mesure de soutenir financièrement l’Ukraine même si la Hongrie continue de faire obstacle à son aide, a déclaré le président français Emmanuel Macron le 15 décembre, a rapporté The Guardian.
[…] Alors que les dirigeants européens préfèrent un accord unanime sur le financement de 50 milliards d’euros (55 milliards de dollars) pour Kiev, ils pensent qu’ils peuvent collecter la somme sous forme de prêts et d’argent sans le soutien d’Orban, écrit The Guardian.
« Je pense que nous pouvons financer l’Ukraine si nous sommes totalement bloqués l’année prochaine », a déclaré Macron aux journalistes après le sommet européen de Bruxelles.
Orban, considéré comme proche de Moscou, s’est longtemps opposé au soutien à l’Ukraine, soulignant ce qu’il appelle une corruption endémique et critiquant le manque apparent de stratégie à long terme de la part de Bruxelles. Macron estime qu’Orban est malhonnête quant aux raisons du blocage de l’aide. […] Macron a déclaré qu’il s’attendait à ce que la Hongrie « aille au-delà des postures » et « se comporte comme des Européens et ne prenne pas en otage le progrès politique ». […]
The Kyiv Independant, traduction automatique
Vendredi 15.12, 21h35
Pologne.
Le Premier ministre polonais nouvellement élu, Donald Tusk, s'adresse aux législateurs lors de son discours au parlement à Varsovie, en Pologne, le mardi 12 décembre 2023. (AP Photo/Czarek Sokolowski)
[…] Tour à tour léger et grave, Donald Tusk sait qu’il prononce un discours important dans l’histoire de son pays. Au cours des derniers moments, on le sent déterminé à rappeler l’enthousiasme et la détermination des opposants au PiS pendant la campagne. Devant le Sejm, il rappelle que, selon une étude, pour la première fois dans l’histoire de la Pologne post-communiste, une majorité de Polonais croit que les citoyens ordinaires peuvent peser sur les orientations politique de leur pays. Le propos est clair : la victoire des oppositions au PiS a marqué un moment de refondation démocratique pour la Pologne, après huit ans d’abus et de corruption.
[…] Dans un discours comme celui d’aujourd’hui, nous devons parler fort, clairement, et d’une seule voix à propos de l’Ukraine. Écoutez bien, c’est une autre question qui doit nous unir, car nous voyons aujourd’hui le président Zelensky qui essaie de convaincre de nouveau le monde que la guerre et l’attaque de la Russie contre l’Ukraine constituent une attaque contre nous tous. Je compte ici sur la coopération de toutes les forces politiques. Il faut fermement et bruyamment exiger une mobilisation complète du monde libre et de l’Occident, pour aider l’Ukraine dans cette guerre. Il n’y a pas d’alternative. Je ne peux plus entendre certains politiciens européens, d’autres pays occidentaux, qui parlent de fatigue face à la situation en Ukraine. Ils sont fatigués. Ils disent en face au président Zelensky qu’ils n’ont plus de force, qu’ils sont épuisés. Je veux dire que la tâche de la Pologne, la tâche du nouveau gouvernement, mais la tâche de nous tous, est d’exiger fermement et bruyamment de toute la communauté occidentale une détermination complète à aider l’Ukraine dans cette guerre. Je le ferai dès le premier jour. Et je veux aussi dire que l’engagement total de la Pologne en faveur de l’Ukraine dans ce conflit cruel avec l’agresseur russe ne signifie pas l’absence d’assertivité cordiale et bienveillante lorsque il s’agit des intérêts polonais — des intérêts des entrepreneurs, des chauffeurs, des agriculteurs, de l’État polonais. Car la tâche n’est pas si difficile. Je parle là d’aider notre alliée, notre sœur, l’Ukraine amie qui se bat aujourd’hui une lutte à mort. Nous pouvons mener ce combat de front en maintenant un engagement total en faveur de l’Ukraine combattante. Nul n’a besoin d’enseigner aux Polonais ce que signifie la solidarité élémentaire. Plus que de simples témoins, nous avons contribué à cet élan extraordinaire de solidarité lorsque nous avons aidé les familles ukrainiennes qui devaient fuir la guerre. Et en même temps, là encore, je compte sur la coopération de tous sans exception. Nous porterons une grande attention, et si nécessaire de manière ferme, à ce que les intérêts polonais soient respectés dans les relations avec chacun de nos voisins, s’ils souhaitent poursuivre la construction et le renforcement à nos côtés d’un monde libre fondé sur les valeurs pour lesquelles l’Ukraine se bat aujourd’hui.
Que cela serve aussi de rappel, car il me semble que certains n’ont toujours pas compris ce qui se joue réellement dans cette guerre. Certains d’entre vous semblent avoir oublié que les Ukrainiens ont fourni des efforts considérables pour intégrer leur pays au reste de l’Europe. Que ce combat a réellement commencé à Maidan, et que son objectif était l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Vous savez bien, vous vous souvenez avec quel enthousiasme nos amis en Ukraine nous disaient — « Oh, la Pologne, vous avez réussi. C’est une magnifique leçon pour nous. » Ils voulaient nous imiter en tout point, voyant ce que signifie une démarche habile, solidaire, unifiant tout un peuple pour l’intégration dans le monde libre, dans tout l’Occident. Aujourd’hui, l’Ukraine saigne aussi parce que les Ukrainiens et Ukrainiennes rêvaient que leur pays soit comme les autres pays occidentaux — un État de droit et démocratique. Un État où les droits de l’homme, les droits des minorités sont respectés — c’était et cela continue d’être leur rêve. Ils versent leur sang aujourd’hui pour cet idéal, et c’est aussi une raison de notre engagement.
[…] Presque tous les leaders politiques en Europe et ailleurs qui renoncent aux valeurs européennes républicaines traditionnelles, telles que la démocratie, l’État de droit, l’indépendance des médias et la liberté d’expression, sont, par une étrange coïncidence, les mêmes politiciens qui sont également anti-ukrainiens. D’ailleurs, les réactions très positives dans presque toutes les capitales occidentales au changement politique en Pologne résultent aussi de la conviction que seul un Occident uni, et une Europe unie, autour des valeurs dont je viens de parler, peut aider l’Ukraine à gagner cette guerre. Car elle est menée au nom de ces valeurs.
C’est pourquoi la future politique polonaise sera ferme envers ces États et ces politiciens, qui se sont non seulement détournés de ces valeurs, mais font également peser sur l’Ukraine un risque de défaite. Je ne citerai pas de noms ni de pays, car je suis sur le point de me rendre à Bruxelles, nourrissant l’espoir d’imaginer d’autres moyens que ceux auxquels nous avons eu recours par le passé pour convaincre nos alliés traditionnels d’adopter une position ferme en faveur de la liberté, des valeurs républicaines et de la défense de l’Ukraine contre l’agression russe. […]
Le Grand Continent [l’article traduit le discours du premier ministre polonais, j’en citela partie « ukrainienne »]
Vendredi 15/12, 21h30
Hinkley Point (suite).
[…] Le cauchemar vient cette fois d’Angleterre, sur les côtes du Somerset (sud-ouest). Le chantier de la centrale EPR d’Hinkley Point n’en finit pas de délivrer ses mauvaises nouvelles. Comme pour Flamanville, les déboires techniques, économiques, financiers et politiques s’accumulent. Le contrat signé en 2016 pour un coût de 18 milliards de livres (près de 21 milliards d’euros), montant record à l’époque, qui avait provoqué la démission du directeur financier d’EDF, devrait s’achever autour de 40 milliards de livres pour les deux réacteurs. Un montant inédit, même dans ce secteur. A titre de comparaison, EDF promet de construire six EPR en France pour la même somme (45 milliards d’euros). Bien sûr, la crise sanitaire, l’inflation et les batailles juridiques sont passées par là, mais comment croire encore à des estimations si fantaisistes ?
Comme un malheur n’arrive jamais seul, le partenaire financier d’EDF dans cette affaire, son homologue chinois CGN, en froid avec Londres, a décidé de ne plus payer les surcoûts du chantier. Au lieu de prendre en charge 66,5 % des frais, EDF doit désormais s’acquitter de 100 % de la facture. Intenable pour l’une des entreprises les plus endettées de France. Alors la société appelle à l’aide le gouvernement britannique, responsable de la brouille avec Pékin. Mais celui-ci ne veut rien entendre. Il s’agit d’un contrat privé, à EDF de trouver de nouveaux investisseurs. Manifestement, ils ne se bousculent pas au portillon. De plus, le surcoût actuel obère l’avenir de la rentabilité du site, qui repose sur un prix déjà négocié de vente de l’électricité.
[…] Passé cet obstacle gigantesque, un autre se profile déjà, avec l’autre grand projet britannique dans le nucléaire : la centrale de Sizewell (Suffolk, sud-est), encore au stade des études. Le même CGN chinois en a été sorti par Londres, au nom de la sécurité nationale. Cette fois, l’Etat est le principal actionnaire et donc bailleur du projet au côté d’EDF, qui tente de minimiser sa participation.
Mais le gouvernement repousse le projet, car il peine à trouver des partenaires financiers. La banque Barclays sonne à toutes les portes des plus riches de la planète : les fonds du Golfe, de Californie et d’ailleurs. Mais ils se font tirer l’oreille face à de tels dérapages, alors que ni Flamanville ni Hinkley Point ne démontrent pour l’instant la capacité d’EDF à tenir ses promesses économiques et technologiques.
[…] EDF, qui ne renonce pas à se porter candidat pour tous les projets qui émergent dans le monde, doit résoudre cette équation anglaise. […]
Le Monde
Vendredi 15/12, 21h20
Hinkley Point.
La construction de la première tranche EPR de la centrale nucléaire de Hinkley Point C, dans le Somerset, au Royaume-Uni, a franchi une étape majeure avec l’installation du dôme du bâtiment réacteur.
À l’aide de l’une des plus grandes grues du monde, connue sous le nom de Big Carl, le dôme – d’un diamètre de près de 47 mètres, d’une hauteur de 14 mètres et pesant 245 tonnes – a été soulevé puis lentement abaissé sur le bâtiment réacteur de 44 mètres de haut. La pose du dôme du bâtiment réacteur marque la fin des grands travaux de génie civil des bâtiments réacteurs.
[…] La construction d’Hinkley Point C – composée de deux réacteurs EPR de 1 630 MWe chacun – a débuté en décembre 2018, la tranche 1 de la centrale devant initialement démarrer d’ici fin 2025.
En janvier 2021, EDF a annoncé que le démarrage de la production d’électricité de l’unité 1 avait été reporté à juin 2026. Les retards dus à la pandémie de COVID-19 augmenteraient également le coût du projet de 500 millions de livres sterling (639 millions de dollars) pour le porter entre 22 et 23 milliards de livres sterling.
En mai de l’année dernière, à la suite d’un examen, EDF a annoncé que le démarrage de la production d’électricité pour l’unité HPC 1 était désormais prévu pour juin 2027 et que les coûts d’achèvement du projet étaient désormais estimés entre 25 et 26 milliards de livres sterling [28-29 milliards d’euros]. […]
World Nuclear News, traduction automatique
Vendredi 15/12, 12h20
Affairisme.
[…] l’eurodéputé Raphaël Glusksmann (Place publique) s’inquiète pour l’Ukraine. « Ce n’est pas du tout impossible que, dans les semaines qui viennent, l’Ukraine se fasse enfoncer », a anticipé l’eurodéputé sur Sud Radio, rappelant qu’aujourd’hui déjà « sur le front les Russes tirent sept fois plus d’obus que les Ukrainiens ».
[…] Malgré l’engagement européen à fournir 1 million d’obus aux Ukrainiens, « aujourd’hui, on n’en livre que 300 000 », a-t-il déploré. « Pourquoi ? Pas parce qu’on ne les produit pas, mais parce que les Etats membres ont refusé que l’Ukraine soit la priorité ». « On produit des obus qu’on vend aux Emirats arabes unis, à l’Arabie saoudite et pas à la résistance ukrainienne », a-t-il relevé.
[…] « Vous avez aujourd’hui des industriels qui continuent leurs contrats avec des pays qui ne représentent aucun intérêt stratégique pour la sécurité des Européens et qui, du coup, donnent la priorité aux Emirats ou à l’Arabie saoudite alors même qu’ils sont aidés par des subventions européennes pour pouvoir produire », a regretté l’eurodéputé, dénonçant « la lâcheté et l’affairisme ». […]
Le Monde
Vendredi 15/12, 10h25
Fuku.
Un ouvrier sur le chantier de démantèlement de la centrale nucléaire dévastée de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) a été victime d’une contamination radioactive au visage, selon l’opérateur de la centrale, où un incident similaire était déjà survenu en octobre. Le dernier incident en date a dû se produire lundi quand cet ouvrier a retiré après son travail le masque intégral qui le protégeait et sur lequel des matières radioactives s’étaient déposées, a expliqué Tepco jeudi dans un communiqué […]
Le Figaro
Commentaire : "C’est un accident du travail. Est-ce que ça vaut la première page ?"
Vendredi 15/12, 10h25
Hongrie : les enchères montent.
Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a réclamé vendredi « la totalité des fonds » européens dont des milliards d’euros restent bloqués, avant d’envisager éventuellement de lever son veto à une nouvelle aide en faveur de l’Ukraine. « J’ai toujours dit que si on procédait à un amendement du budget de l’UE (…), la Hongrie saisirait l’occasion pour revendiquer clairement ce qu’elle mérite. Pas la moitié, pas un quart, mais la totalité », a-t-il déclaré dans une interview à la radio d’Etat.
[…] La Commission européenne a annoncé mercredi le déblocage de quelque 10 milliards d’euros pour la Hongrie, à la veille d’un sommet des Vingt-Sept. Le feu vert, qui était attendu, a déjà suscité de vives réactions au Parlement européen, où des élus fustigent la faiblesse de Bruxelles face au « chantage » du premier ministre hongrois. La Commission européenne a quant à elle expliqué que ce déblocage était dû aux réformes entreprises par Budapest pour respecter une série de conditions visant à améliorer l’indépendance du système judiciaire hongrois. Au total, quelque 21,7 milliards d’euros de fonds de cohésion prévus en faveur de la Hongrie pour la période 2021-2027 avaient été suspendus en décembre 2022 par l’UE, dans l’attente de la réalisation par Budapest d’un certain nombre de réformes.
Le Monde
[…] « La Hongrie est un pays souverain, elle a ses intérêts. Et contrairement à de nombreux pays européens, elle défend fermement ses intérêts, ce que nous apprécions », s’est réjoui Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin. […]
Le Monde
Vendredi 15/12, 3h30
Orbanovitch n’a pas bloqué l’ouverture des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’Europe — qui prendra du temps et n’engage guère dans l’instant —, mais donne un coup de main immédiat à Putler.
Le premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé vendredi avoir mis son veto, lors d’un sommet des Vingt-Sept, à l’adoption d’un nouveau soutien budgétaire de l’UE à l’Ukraine à hauteur de 50 milliards d’euros. […]
Le Monde
Jeudi 14/12, 23h25
Solaire.
L’Union européenne a adopté une directive visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments et à soutenir la décarbonation du secteur dans toute l’Europe. Le 7 décembre dernier, la Commission européenne a annoncé avoir trouvé un accord politique avec le Parlement européen et le Conseil pour fixer des objectifs d’efficacité énergétique et encourager la production solaire photovoltaïque, notamment via la préparation des bâtiments à accueillir des panneaux solaires sur leurs toits.
Les États membres devront veiller à ce que les nouveaux bâtiments soient prêts pour l’énergie solaire, ce qui signifie qu’ils doivent être équipés pour accueillir des installations photovoltaïques ou solaires thermiques sur les toits.
Concrètement, tous les pays de l’Union devront faire en sorte de déployer des systèmes solaires sur les nouveaux bâtiments publics et commerciaux d’ici 2026, sur tous les nouveaux bâtiments résidentiels d’ici 2029 et sur les bâtiments non résidentiels faisant l’objet d’une rénovation appropriée d’ici 2027.
[…] Pour rappel, les bâtiments représentent environ 40 % de la consommation énergétique de l’UE, et plus de la moitié de la consommation de gaz de l’UE, principalement via le chauffage, le refroidissement et l’eau chaude sanitaire. Avec 35 % des bâtiments de l’UE âgés de plus de 50 ans et près de 75 % du parc immobilier étant inefficace sur le plan énergétique, le besoin en rénovation énergétique est très fort, alors même que le taux annuel moyen n’est que d’environ 1 % aujourd’hui…
PV Magazine
Jeudi 14/12, 23h00
Tcherno.
Les liquidateurs extrêmement courageux de l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl ont réussi à protéger des millions d’Ukrainiens des conséquences de cette terrible catastrophe, au prix de leur propre vie.
Le 14 décembre 1986, la construction d’une structure de protection sur la quatrième centrale détruite a été achevée.
Peu importe le temps qui s’est écoulé, chacun de nous comprend à quel point l’exploit de ces braves gens a été important. Pour les générations futures, pour l’avenir de tout le pays, de tout le continent. […]
Energoatom, Telegram, traductiona utomatique
Jeudi 14/12, 21h10
Roumanie.
Les restes d’un drone russe abattu, probablement lancé la nuit précédente, ont été retrouvés sur le territoire roumain, a annoncé le 14 décembre le ministère roumain de la Défense.
Les forces russes ciblent régulièrement les infrastructures portuaires ukrainiennes sur le Danube, qui ne se trouvent souvent qu’à des centaines de mètres du territoire roumain (un État membre de l’OTAN) de l’autre côté du fleuve.
Des fragments et débris de drones russes ont été découverts à plusieurs reprises sur le territoire roumain, ce qui a incité la Roumanie à installer des systèmes anti-drones, des bunkers et d’autres mesures de sécurité dans la zone. […]
The Kyiv Independent, traduction automatique
Des drones russes ciblant l’Ukraine sont entrés dans l’espace aérien de l’OTAN au-dessus de la Roumanie pendant la nuit, provoquant une ruée des chasseurs de l’OTAN déployés dans ce pays. Le ministère roumain de la Défense a confirmé qu’au moins un de ces drones a explosé sur son territoire, bien qu’il n’ait pas été abattu. Pendant ce temps, la Roumanie a convoqué l’envoyé de la Russie au sujet de la dernière d’une série de violations de son espace aérien par des drones.
Selon un rapport de l’agence de presse allemande (dpa), des Eurofighters de la Luftwaffe ont quitté leur base roumaine dans la nuit pour réagir à la violation de l’espace aérien. Les drones russes « ont été identifiés par les équipages allemands, y compris par contact visuel, sans ordre de l’OTAN de les abattre », rapporte dpa. […]
The War Zone, traduction automatique
La Russie menace directement la Roumanie : si les avions F-16 utilisés par l’Ukraine décollaient de Roumanie, Moscou prendrait des mesures.
L’Ambassade de la Fédération de Russie en Roumanie a transmis mercredi, à travers les réseaux sociaux, « la position de la Fédération de Russie concernant l’avion F-16 transféré à l’Ukraine par l’OTAN », dans laquelle elle corrobore une déclaration de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. , Maria Zakharova, avec un commentaire présenté par la délégation russe lors d’une réunion de l’OSCE, d’où il ressort que Moscou menace ouvertement la Roumanie, dans le cas où l’Ukraine utiliserait des avions F-16 qui décolleraient du territoire roumain.
[…] La Roumanie a inauguré le mois dernier, à la base aérienne 86 de Feteşti, un centre européen de formation au pilotage des avions F-16. Il formera des pilotes roumains pour exploiter l’avion F-16 qui entrera dans l’armée de l’air roumaine, mais également des pilotes des forces aériennes alliées et partenaires, notamment ukrainiennes.
[…] « J’ai déjà entendu des commentaires selon lesquels, dans les conditions d’une destruction importante de la structure des aérodromes ukrainiens, les avions de combat tactiques F-16 transférés aux forces armées ukrainiennes pourraient effectuer des sorties des bases aériennes de Pologne, de Roumanie et de Slovaquie. . Nous prévenons fortement que l’utilisation de ces avions de combat sur le territoire de ces États membres de l’OTAN sera considérée par Moscou comme une participation au conflit en Ukraine et obligera la Russie à riposter », a poursuivi le diplomate russe.
« Nous en arrivons au point où les Etats-Unis ont déjà commencé à manipuler ouvertement la question d’une confrontation entre les armées de deux puissances nucléaires. Est-ce ainsi que, selon vous, la sécurité internationale devrait être assurée ? » – a demandé rhétoriquement l’envoyé russe, abordant ainsi le sujet de la menace nucléaire à laquelle Moscou recourt périodiquement. […]
Timpul, traduction automatique
Jeudi 14/12, 20h50
On se calme.
À l’annonce d’une sortie, très progressive, des énergies fossiles, s’ajoute une autre avancée majeure, dans l’accord final conclu à la COP28 à Dubaï, mercredi 13 décembre. Le nucléaire est officiellement reconnu comme une des solutions pour limiter l’émission des gaz à effet de serre et la hausse des températures. Au grand dam d’ailleurs d’associations pour l’environnement dont l’opposition à l’atome civil constitue traditionnellement l’un des fonds de commerce.
« Pendant des années, personne n’osait parler franchement du nucléaire dans les COP. Cette fois on ne joue plus sur les mots », souligne Ludovic Dupin, le porte-parole de la Société française d’énergie nucléaire (Sfen). Même satisfaction dans le camp tricolore. « Pour la première fois, le texte mentionne à plusieurs reprises la contribution de l’énergie nucléaire à la lutte contre le changement climatique », a affirmé Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition énergétique, en parlant de « reconnaissances historique » et d’« une victoire diplomatique pour la France ». […]
La Croix
L’énergie nucléaire a fait sensation lors de la COP28 à Dubaï avec une déclaration de 22 pays appelant à tripler l’énergie nucléaire d’ici 2050. Cela ressemble à un appel aux armes impressionnant et urgent. Mais à y regarder de plus près, les chiffres ne sont pas concordants. Même dans le meilleur des cas, une décision d’investir davantage dans l’énergie nucléaire au cours des deux prochaines décennies pourrait en fait aggraver la crise climatique, dans la mesure où des alternatives moins coûteuses et plus rapides sont ignorées au profit d’options nucléaires plus coûteuses et plus lentes à déployer.
22 : Que 22 pays aient signé la déclaration peut sembler un grand soutien, mais 31 pays (plus Taïwan) produisent actuellement de l’énergie nucléaire. La Russie et la République populaire de Chine sont notamment absentes de la déclaration. La Russie est le premier exportateur mondial de centrales nucléaires et possède la quatrième plus grande capacité d’énergie nucléaire au monde ; La Chine a construit le plus grand nombre de centrales nucléaires au cours des deux dernières décennies et se classe au troisième rang mondial en termes de capacité. Treize autres pays dotés de programmes nucléaires clés sont également absents de la déclaration : cinq en Europe (Arménie, Biélorussie, Belgique, Suisse et Espagne), deux en Asie du Sud (Inde et Pakistan) trois dans les Amériques (Argentine, Brésil et Mexique). , l’Afrique du Sud (le seul producteur d’énergie nucléaire en Afrique) et l’Iran.
5 : Cinq des pays signataires de la déclaration ne possèdent pas d’énergie nucléaire : la Mongolie, le Maroc, le Ghana, la Moldavie et la Pologne. Seul le réseau électrique polonais peut supporter trois ou quatre grands réacteurs nucléaires ; les autres devraient d’abord investir des milliards de dollars pour étendre leur réseau ou s’appuyer sur des réacteurs plus petits qui ne dépasseraient pas la capacité du réseau. La Pologne souhaite remplacer ses petites centrales à charbon par près de 80 petits réacteurs modulaires (SMR), mais ces « réacteurs en papier » ne sont en grande partie que des projets et une technologie non encore éprouvée. Un fournisseur américain, NuScale, a récemment abandonné un projet de six unités lorsque les estimations de coûts ont augmenté de façon exponentielle. Quoi qu’il en soit, aucun de ces cinq pays n’est susceptible d’apporter une contribution significative au triplement de l’énergie nucléaire au cours des 20 prochaines années.
[…]
42 GWe : Nouvelle capacité nucléaire ajoutée de 2000 à 2020.
605 GWe : Nouvelle capacité éolienne ajoutée de 2000 à 2020.
578 GWe : nouvelle capacité solaire ajoutée entre 2000 et 2020. La croissance des énergies renouvelables a largement dépassé celle de l’énergie nucléaire ces dernières années.
[…]
La crise climatique est réelle, mais l’énergie nucléaire restera l’option la plus coûteuse et la plus lente pour atteindre zéro émission nette, quelle que soit la façon dont vous falsifiez les chiffres.
Bulletin of the Atomic Scientists, Sharon Squassoni, professeure-chercheuse à l’Institut de politique internationale scientifique et technologique de l’Elliott School of International Affairs de l’Université George Washington […], traduction automatique
D’où il découle que le nouveau nuc est donc simplement la tentative, pour la filière électronuc, d’atteindre le gâteau de la transition énergétique.
Jeudi 14/12, 20h40
Grand-messe.
La grand-messe aura duré un peu plus de quatre heures. «Le bilan de l’année avec Vladimir Poutine», religieusement retransmis en direct sur toutes les chaînes publiques russes, fut un savant et ennuyeux mélange de deux bains de foule traditionnels : la grande conférence de presse ouverte aux médias du monde entier et la «ligne directe» avec la population. Les deux rendez-vous avaient été annulés l’année dernière pour cause d’«opération spéciale» en Ukraine. […]
Libération
Le président russe Vladimir Poutine assiste à sa conférence de presse annuelle à Moscou, en Russie, le 14 décembre 2023. Alexander Zemlianichenko/Pool via REUTERS (traduction automatique)
Jeudi 14/12, 20h05
Eau de France.
Avec tout ce qu’il a plu par ici, le contraire m’aurait laissé sec.
« Cela fait presque trois ans qu’on n’avait pas connu une situation aussi favorable ». Les récentes pluies records sur la France n’ont pas eu que des inconvénients, souligne Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Elles ont permis d’améliorer « considérablement » l’alimentation des nappes phréatiques.
Selon l’organisme public chargé de la surveillance des nappes métropolitaines , il y a une « inversion brutale des tendances » en un mois. Au 1er décembre, près de la moitié des nappes phréatiques (48 %) sont désormais repassées au-dessus des normales, dont 20 % sont même à des niveaux « très hauts ». Restent 41 % à des niveaux insuffisants.
C’est nettement mieux qu’il y a un mois, où 65 % des principales réserves souterraines d’eau potable étaient sous les niveaux, et à peine 14 % connaissaient une situation favorable. Et c’est sans commune mesure avec la situation de novembre 2022, où 70 % des nappes étaient sous les normales et où à peine 9 % dépassaient les normales. […]
Les Echos
Jeudi 14/12, 20h00
Ambiance à Kyiv et en Ukraine.
Des militants brandissent des pancartes « De l'argent pour les forces armées ukrainiennes » lors d'une manifestation devant le conseil municipal de Kiev, en Ukraine, le jeudi 14 décembre 2023. 500 représentants de la communauté territoriale de Kiev et de « L'argent pour les forces armées ukrainiennes » Un groupe d'initiative est venu à la manifestation pour soutenir les Forces de sécurité et de défense de l'Ukraine sur le budget de Kiev, qui est financé par les contribuables, les subventions et autres revenus. (Photo AP/Evgeniy Maloletka) (traduction automatique)
Des centaines de manifestants, indignés contre ce qu’ils considèrent comme des dépenses inutiles de la municipalité, se sont rassemblés devant l’hôtel de ville de Kiev jeudi et ont exigé que l’argent de la municipalité soit consacré à la guerre contre la Russie plutôt qu’à des projets locaux.
Les manifestants ont scandé : « Mieux vaut acheter des drones que construire un nouveau parc » ou encore « plus nous dépensons d’argent pour l’armée, plus l’Ukraine remportera rapidement cette guerre ».
[…] Il s’agit principalement de personnes se situant entre une vingtaine et trentaine d’années qui se sont dispersées dans l’après-midi lorsque les systèmes de défense aérienne ont été déclenchés pour repousser une attaque de missile.
Le Monde
Les trois quarts des Ukrainiens sont opposés à toute concession territoriale en échange de la paix avec la Russie, selon un sondage publié par l’Institut international de sociologie de Kiev (KIIS) le 14 décembre.
Le KIIS interroge les Ukrainiens sur les concessions territoriales depuis mai 2022, les personnes interrogées pouvant choisir entre trois réponses : qu’ils soutiendraient l’Ukraine à abandonner son territoire pour parvenir à la paix, qu’ils ne soutiendraient en aucun cas les concessions territoriales, ou « difficile à dire ».
L’institut a noté que depuis le début de l’année, il y a eu une légère diminution du nombre de ceux qui se disent totalement opposés aux concessions territoriales. En mai 2023, 84 % étaient totalement opposés aux concessions territoriales.
Il y a eu une augmentation correspondante du nombre de ceux qui se disent prêts à des concessions territoriales, passant de 10 % en mai à 14 % en octobre, puis à 19 % en décembre 2023. Avant mai 2023, le pourcentage de personnes interrogées se déclarant prêtes à des concessions territoriales restait « relativement stable », autour de 8 à 10 %. Le nombre de ceux qui ont répondu « c’est difficile à dire » est resté stable depuis le début de l’enquête, à 5-8 %.
Le sondage a également révélé des différences régionales, les régions du sud et de l’est de l’Ukraine, les régions les plus proches de la ligne de front, faisant état de taux d’opposition aux concessions territoriales légèrement inférieurs, à 67 %. […]
The Kyiv Independent, traduction automatique
Jeudi 14/12, 19h50
Europe : la Hongrie, qui vient de recevoir 10 milliards d’euros, s’abstient (n’use pas de son droit de veto).
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé dans un message publié sur X que le « Conseil européen a décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie ». […]
Le Monde
« L’adhésion à l’UE de l’Ukraine est une mauvaise décision. La Hongrie ne veut pas participer à cette mauvaise décision ! », a réagi le premier ministre, Viktor Orban, dans un message publié sur Facebook. Dans une vidéo accompagnant son message, il explique pourquoi la Hongrie s’est abstenue. « La Hongrie ne veut pas partager la responsabilité » de ce choix « insensé » des vingt-six autres pays et « s’est donc abstenue », a-t-il déclaré. « L’Ukraine n’est pas prête », a répété le responsable nationaliste.
Le Monde
La décision de l’Union européenne (UE) d’ouvrir des négociations d’adhésion avec la Moldavie ouvre « une nouvelle page de notre histoire », a salué jeudi sur Facebook la présidente Maia Sandu. « C’est une victoire pour nous tous (…), une nouvelle page de notre histoire. Il y a deux ans, personne n’aurait imaginé » un tel scénario, a-t-elle réagi sur Facebook, alors que cette ex-République soviétique s’est résolument tournée vers l’UE depuis son élection fin 2020.
Le Monde
« Victoire de l’Ukraine. La victoire de toute l’Europe. Une victoire qui motive, inspire et renforce », a réagi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la suite de l’annonce de l’ouverture des négociations de l’adhésion du pays à l’Union européenne.
Le Monde
Libération - De gauche à droite, le Premier ministre bulgare Nikolai Denkov, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, le chancelier autrichien Karl Nehammer et le Premier ministre slovène Robert Golob lors d'une table ronde lors d'un sommet de l'UE au bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, jeudi. 14 décembre 2023. Lors d'un sommet de deux jours, les dirigeants de l'Union européenne discuteront des derniers développements de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine et du soutien continu de l'UE à l'Ukraine et à son peuple. (Photo AP/Omar La Havane)
[…] Orbán cédera-t-il à la pression de ses partenaires européens, comme il l’a déjà fait par le passé ? Contre quelles garanties ? Mercredi, son pays avait obtenu par la Commission européenne le déblocage de 10,2 milliards d’euros – 21 milliards restent encore bloqués en raison de ses multiples manquements à l’Etat de droit –, une décision ayant provoqué la colère d’eurodéputés, dénonçant un «chantage». «Nous ne sommes pas ici pour offrir quelque chose à Orbán», a tonné de son côté le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. «Nous allons travailler dur» pour trouver une solution, a-t-il ajouté, sans autres précisions sur les contours d’un possible compromis. «L’unité [de l’UE] est la clé», a insisté en écho la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. […]
Libération, 13h43
Par quel mystère le flamboyant Viktor Orban, qui exigeait en 1989 «le retrait sans délai des troupes russes» au nom de la souveraineté hongroise, a-t-il pu devenir l’homme qui trahit la cause de l’Ukraine attaquée par Poutine? Les observateurs hongrois peinent à résoudre l’énigme vu le brouillard qui entoure la relation russo-hongroise.
«Nous pouvons dater la volte-face de décembre 2009, date à laquelle Orban, chef du principal parti d’opposition Fidesz, va à Moscou pour voir Poutine. Mais nous ne savons pas ce qui y fut discuté, car rien n’a jamais filtré» explique Stefano Bottoni, chercheur à l’université européenne de Florence, qui note qu’en 2014, un gigantesque remaniement expulse du ministère des Affaires étrangères hongrois toutes les équipes qui avaient mené l’intégration dans l’Otan et l’UE. […]
Le Figaro
Jeudi 14/12, 9h15
Belarus : le nez dans le grillage.
La Biélorussie est prête à tourner la page et à discuter des questions urgentes avec la Pologne et les pays baltes. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le chef du Comité de sécurité de l’État [KGB], Ivan Tertel , rapporte BelTA .
Tertel a déploré que la Pologne n’ait pas répondu à la proposition des autorités biélorusses d’établir des relations intra-voisines.
«Le chef de l’Etat s’est exprimé à plusieurs reprises sur la question des relations avec la Pologne et nos autres voisins. La Biélorussie est un État épris de paix qui adhère aux principes de non-ingérence dans les affaires intérieures, de bon voisinage et de développement des liens culturels, économiques et politiques. Il y a eu différentes époques, mais aujourd’hui les relations avec la Pologne sont à un niveau sans précédent. Il n’y en a pratiquement pas. Mais je dois dire que ce n’est pas notre faute. Nous n’avons pas imposé de sanctions contre la Pologne ni fermé de postes de contrôle. Au contraire, le chef de l’Etat a donné des instructions au gouvernement pour établir de bonnes relations de bon voisinage et discuter des questions problématiques sans conditions préalables. Malheureusement, il n’y a pas eu de réponse », a déclaré Tertel.
Le chef du KGB a eu du mal à dire comment les relations avec le nouveau gouvernement polonais allaient évoluer […]
Reform, traduction automatique
Jeudi 14/12, 9h00
Angleterre : financement du nuc.
L’équation financière des futurs réacteurs anglais est l’objet d’un groupe de travail franco-britannique, à la demande de Bruno Le Maire. Le retrait du chinois CGN impose désormais à EDF de porter seul les surcoûts liés au retard d’Hinkley Point. Ce sujet pourrait percuter le financement de l’autre chantier nucléaire phare promis au Royaume-Uni sur le site de Sizewell.
Dans quelle mesure le Royaume-Uni pourra-t-il tenir sa promesse de relance du nucléaire ? Londres mise sur deux projets phares pour prendre le relais de ses réacteurs nucléaires vieillissants : la construction par le français EDF de deux EPR à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l’Angleterre, ainsi que de deux réacteurs équivalents sur le site de Sizewell, à l’est du pays. Or ces deux chantiers font actuellement l’objet de vives discussions en haut lieu entre Paris et Londres.
Au coeur des débats figurent les modalités de financement du projet de Sizewell, un chantier titanesque au coût estimé jusqu’ici entre 20 et 30 milliards de livres [23 milliards d’euros] […]
Les Echos
Jeudi 14/12, 8h50
La COP28 de Dubaï a finalement accouché d’un accord ce mercredi 13 décembre, avec un jour de retard. Le président émirati du sommet, Sultan al-Jaber, s’est tout de suite enorgueilli d’une décision finale «historique», puisque le texte mentionne clairement les «énergies fossiles», sans toutefois les détailler explicitement. Une première dans l’histoire de ces grands raouts onusiens, se félicite notamment le commissaire européen au Climat, Wopke Hoekstra, qui rappelle qu’il aura fallu près de trente ans de COP pour «arriver au début de la fin des énergies fossiles». […]
Libération
Saluons d’abord la victoire diplomatique. Faire approuver à l’unanimité des pays réunis pour la COP 28, au cœur de cette région pétrolière et gazière qu’est le Golfe persique, un texte comprenant les mots marqués au fer rouge d’«énergies fossiles» est une sacrée prouesse. Et elle est à mettre au crédit de Sultan al-Jaber, le président de ce grand raout mondial, que beaucoup considéraient comme perdu pour la cause environnementale. De fait, l’homme cochait a priori toutes les mauvaises cases pour présider une COP puisqu’il est non seulement ministre de l’Industrie des Emirats arabes unis mais aussi président de la compagnie pétrolière nationale d’Abou Dhabi. Alors, se serait-il tiré une balle dans le pied en acceptant d’inscrire noir sur blanc dans le texte final «une transition hors des énergies fossiles» ? Bien sûr que non, et ce n’est pas pour rien qu’il est qualifié de diplomate hors pair. Son but était d’obtenir l’approbation des deux plus gros producteurs d’hydrocarbures que sont les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, et des pays européens – qui entendent programmer une sortie des énergies fossiles. Il y est parvenu en omettant soigneusement de donner des modalités de sortie précises et contraignantes du pétrole et du gaz. C’est ainsi que la COP 28 se termine sur un compromis à la fois historique et suffisamment ambigu pour que chacun s’y retrouve.
Elle restera comme la première à avoir pointé la cause du dérèglement climatique et non ses seules conséquences. Mais tout reste à faire, ce n’est donc pas totalement une victoire environnementale, juste un bon début. D’autant que le texte prévoit un triplement des capacités en énergies renouvelables, une très bonne nouvelle si et seulement si celles-ci se substituent peu à peu au pétrole et au gaz. Si les deux types d’énergie s’additionnent, cela ne fera qu’encourager la surconsommation. Allez… encore un effort, on y est presque !
Libération, Alexandra Schwartzbrod
Jeudi 14/12, 8h45
Coup de fouet.
Un coup de fouet pour enrichir la formation et grossir les rangs du nucléaire. Voilà l’essence du partenariat signé entre l’Université des métiers du nucléaire (UMN), et l’Association des pôles formation de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) mi-octobre. Objectif : convaincre 100 000 personnes, sur les dix prochaines années, à envisager une carrière au contact de l’atome. Fer de lance de cette convention, le « passeport nucléaire. » Dans les faits, il s’agit ni plus ni moins que de venir compléter les formations déjà existantes (soudeur, chaudronnier, etc.) à l’aide de modules d’enseignement nucléaire […]
Quotidien de la formation
Jeudi 14/12, 8h35
Comme on aimerait un sursaut.
[…] Prise en étau entre Trump et Poutine, l’Europe court à la catastrophe, comme les somnambules de 1914, brillamment décrits par l’historien Christopher Clarke […]. Car, si les dirigeants des Vingt-Sept, vendredi, ne parviennent pas à contourner l’obstacle Orban pour débloquer les 50 milliards d’euros d’aide promis à l’Ukraine, s’ils ne parviennent pas à surmonter le veto hongrois pour ouvrir des négociations d’adhésion avec Kiev et Chisinau, et si, parallèlement, le Congrès américain refuse aussi son aide, le signal sera reçu cinq sur cinq au Kremlin.
C’est le même signal que celui qui était envoyé par le sommet de l’OTAN à Bucarest en 2008, lorsque Berlin et Paris avaient bloqué l’ouverture du processus d’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie. Le même signal que l’absence de réactions fortes après l’invasion de la Géorgie cette même année, puis l’annexion de la Crimée en 2014, puis l’occupation du Donbass dans la foulée. Ce signal, c’est celui de la division et de la faiblesse.
A six mois des élections européennes, il sera interprété de la même manière par les mouvements d’extrême droite, qui, comme les républicains trumpistes, se sentent pousser des ailes. Ce n’est pas par hasard que les trois dirigeants qui ont, lundi et mardi, lancé des appels à l’unité sur l’Ukraine soient le chancelier Olaf Scholz, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, et leur homologue polonais, Donald Tusk : le premier, politiquement fragilisé chez lui, observe avec inquiétude la montée du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) ; le second vient de se faire battre par un parti d’extrême droite ; et le troisième, revenu au pouvoir cette semaine après huit ans de régime national-conservateur, s’est fait traiter d’« agent allemand » par le chef de l’opposition le jour de son investiture. Tous trois parlent d’expérience.
Parmi les scénarios alternatifs fiévreusement échafaudés pour éviter d’envoyer un message de renoncement du projet européen figurent celui d’une initiative des trois leaders des pays du triangle de Weimar (France, Allemagne, Pologne), plus fort grâce au retour de Donald Tusk, et celui de mécanismes adoptés à vingt-six pour isoler la Hongrie. Aucun n’est orthodoxe. Mais l’heure n’est plus à l’orthodoxie.
Le Monde, Sylvie Kauffmann
Mercredi 13/12, 21h50
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel, qui réapparaît au sujet de l’Ukraine et conseille d’y aller…
La situation militaire du front en Ukraine est compliquée : en l’état, la Russie de Poutine n’a pas les moyens d’envahir l’Ukraine (l’objectif qu’elle avait pourtant affiché) et l’Ukraine n’a plus les moyens (avec ce dont elle dispose) de percer les lignes russes… L’enlisement est évident, même si les forces ukrainiennes continuent courageusement d’attaquer cette digue russe qui n’a pas cédé. […]
[L’auteur détaille ce qui explique selon lui l’échec de la contre-offensive ukrainienne, trop peu massive, et propose de s’activer]
[…] Pour en finir (temporairement) avec cette guerre et sortir de cet enlisement du front, il serait tentant de négocier un accord avec la Russie de Poutine. En lui reconnaissant une partie de ses conquêtes – totalement illégales et surtout illégitimes –, la ligne de front pourrait ainsi se figer, voire même se geler. C’est le scénario « à la Corée » avec un armistice qui dure depuis plus de 70 ans de part et d’autre d’une ligne de démarcation… Sans avoir jamais rien réglé et qui a même laissé prospérer une dynastie de dictateurs aussi effrayants que menaçants.
[…] Non seulement la guerre reprendrait dans un horizon court, exactement comme les troupes nazies avaient préparé la suite de leur guerre après « la paix de Munich », qui signait d’abord l’échec de la volonté de résister des démocraties. Mais pire encore, une fois l’Ukraine tombée – car c’est bien l’objectif que poursuivra la Russie – cette guerre continuera sur la même logique. L’Est de la Pologne comme les pays baltes seront attaqués et nous nous retrouverons face à la situation que nous ne voulons pas envisager, par peur autant que par lâcheté : la quasi-obligation d’aller se battre aux côtés de nos alliés, membres de l’OTAN.
L’OTAN attaquée déclencherait immédiatement une réponse coordonnée de ses membres, mais avec quels moyens car le traité de l’Atlantique Nord ne définit pas pour autant l’engagement de ses signataires ? Face à une armée russe reconstituée et fortement blindée, les armées des membres de l’OTAN auraient bien peu à leur opposer, et croire que les États-Unis utiliseraient l’arme nucléaire pour stopper une agression de ce type n’est guère crédible.
[…] Même en concédant une « paix honteuse », les quelques années qui resteraient pour nous préparer à une agression par la Russie de Poutine ne verraient probablement aucune mobilisation de l’Union européenne. Bien au contraire, chaque pays membre voudra croire qu’il n’est pas si concerné, à l’instar de la France, et nous continuerons à nous demander qui construira le char du futur au lieu de construire celui du présent.
Vos cheveux se dresseront sur la tête en lisant ces lignes : aller se battre alors que nous n’avons plus fait la guerre depuis celle d’Algérie qu’il ne fallait même pas nommer ainsi ? En réalité, la France a participé à 32 guerres depuis – sans jamais le reconnaître – et nous n’avons pas encore perdu notre capacité à mener un engagement militaire qui puisse réellement défendre, avec courage et ténacité, les valeurs auxquelles nous sommes attachés. Les Allemands ont parfaitement compris le danger qui les menace et les Polonais se préparent à cet affrontement par un investissement massif en forces blindées.
Si nous voulons en finir avec cette guerre, nous – Européens et Européennes – nous devons aller nous battre aux côtés des Ukrainiens, combattre avec les Ukrainiens dans une coalition internationale, non pas pour déclencher une guerre mondiale contre une puissance nucléaire, mais en s’engageant dans une guerre tout aussi « classique » pour faire respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine, qui représente de fait l’intégrité du vaste monde auquel nous sommes attachés.
Il ne s’agirait nullement d’attaquer la Russie, mais de monter une coalition internationale pour reprendre le territoire de l’Ukraine sans jamais dépasser la frontière de celle-ci, comme cela avait d’ailleurs été habilement fait pour chasser l’Irak du Koweït lors de la première guerre du Golfe. La Pologne pourrait prendre la tête de cette coalition et déclencher un engagement que rejoindraient d’autres pays, à commencer par ceux qui sont immédiatement menacés comme les pays baltes et la Finlande.
Une menace de riposte nucléaire de la Russie serait tout aussi peu crédible face à quelques pays par ailleurs membres de l’OTAN qui ne mettraient pas en cause les « intérêts vitaux » de la Russie, la question de la Crimée pouvant être mise de côté dans un premier temps. Cette coalition n’a pas besoin d’être gigantesque pour permettre aux forces ukrainiennes de percer enfin cette digue russe et de déstabiliser un dispositif sur lequel repose l’autorité de Poutine. Faire reculer celui-ci, c’est se donner enfin la possibilité de le voir renversé par son propre régime, car aucune paix durable n’est envisageable tant que Vladimir Poutine sera au pouvoir.
S’engager dans cette guerre nous fait peur ? Mais comment protéger autrement notre liberté, car c’est aussi de courage et de fierté dont nous avons besoin, plus que jamais.
Ne pas subir, Guillaume Ancel
Commentaire : "Croyez-vous possible une telle prise de décision (un engagement européen pour éjecter les troupes russes du territoire ukrainien) par les gouvernements en place ? Est-ce que certains état-majors partagent votre analyse ? [...]" Réponse : "[...] les patrons de l’armée française y sont opposés. Mais beaucoup de militaires, d’analystes et historiens ont bien compris qu’on ne pouvait pas gagner une guerre par procuration… Certains pays européens en sont persuadés et personnellement je pense qu’ils ont raison : les pays baltes, la Pologne, mais le nouveau 1er ministre ne s’est pas encore prononcé, la Tchéquie."
Mercredi 13/12, 21h30
Allemagne.
La semaine dernière, les services de renseignement intérieurs allemands ont pris la mesure dramatique de classer la branche de Saxe du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) comme une menace pour la démocratie – un premier pas potentiel vers son interdiction pure et simple, car inconstitutionnelle. « L’orientation d’extrême droite de ce parti ne fait aucun doute », a déclaré Dirk-Martin Christian, président de l’Office d’État de Saxe pour la protection de la Constitution. […]
Foreign Policy, traduction automatique
Mercredi 13/12, 21h25
Cyber.
Les responsables ukrainiens ont déclaré que les services spéciaux russes pourraient avoir mené la cyberattaque majeure contre l’opérateur mobile ukrainien Kyivstar le 12 décembre
Le PDG de Kyivstar, Oleksandr Komarov, a déclaré qu’une puissante cyberattaque a ciblé Kyivstar dans la matinée du 12 décembre et a provoqué des pannes techniques, mais n’a pas compromis la sécurité personnelle des abonnés. Komarov a déclaré que la cyberattaque a partiellement détruit l’infrastructure informatique de Kyivstar et qu’il n’est pas clair combien de temps prendra la restauration.
Les responsables ukrainiens ont déclaré que le bureau du procureur général ukrainien avait ouvert une procédure pénale et que le service de sécurité ukrainien (SBU) enquêtait sur l’implication possible des services de sécurité russes dans l’attaque. Le porte-parole des forces terrestres ukrainiennes, le lieutenant-colonel Volodymyr Fityo, a déclaré que la cyberattaque n’avait pas posé de problèmes majeurs aux forces ukrainiennes sur le front. […]La Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR) a rapporté que les cyber-unités du GUR ont récemment mené avec succès une cyber-opération contre le Service fédéral des impôts (FNS) russe.
Le GUR a déclaré le 12 décembre que les cyber-unités du GUR avaient pénétré par effraction dans les serveurs centraux du FNS et dans 2 300 services régionaux dans toute la Russie et la Crimée occupée et avaient mené deux cyberattaques à des dates non précisées, éliminant les fichiers de configuration permettant le fonctionnement des bases de données du système fiscal russe. Le GUR a rapporté que les autorités russes tentaient sans succès de rétablir le FNS depuis quatre jours. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12/12, traduction automatique
[…] Le FNS nie que les serveurs de l’agence aient été piratés par les services de renseignement ukrainiens. S’adressant à l’agence de presse nationale RIA Novosti, le bureau des impôts a déclaré que tous les services fonctionnent normalement et que les données des citoyens russes sont en sécurité. Cependant, le centre de contact de la FNS a également indiqué à la chaîne Port Telegram que les utilisateurs pourraient rencontrer des problèmes d’accès aux services en ligne. L’agence a refusé de préciser la cause des problèmes.
Meduza, traduction automatique
Mercredi 13/12, 21h20
Renseignements américains.
Les services de renseignement américains auraient estimé que les opérations offensives russes dans l’est de l’Ukraine à l’automne 2023 et au cours de l’hiver prochain visaient à affaiblir le soutien occidental à l’Ukraine au lieu d’atteindre des objectifs opérationnels immédiats.
La communauté du renseignement américain aurait partagé avec le Congrès, le 12 décembre, une évaluation déclassifiée dans laquelle les services de renseignement américains estiment que les opérations offensives russes dans l’est de l’Ukraine visent à affaiblir le soutien occidental à l’Ukraine, mais n’ont abouti qu’à de lourdes pertes russes et à aucun gain opérationnel significatif sur le champ de bataille russe. […]
Les services de renseignement américains ont également estimé que la guerre en Ukraine avait dévasté l’armée russe d’avant-guerre, même si la Russie avait partiellement compensé ces pertes et continuait de se préparer à une longue guerre en Ukraine.
L’évaluation déclassifiée du renseignement aurait déclaré que les forces russes ont perdu 87 % du nombre total de leurs troupes terrestres en service actif d’avant-guerre et les deux tiers des chars de leur inventaire avant le 24 février 2022. L’évaluation déclassifiée du renseignement aurait aurait déclaré que les forces russes avaient perdu 315 000 hommes sur les 360 000, 2 200 sur 3 500 chars et 4 400 sur 13 600 véhicules de combat d’infanterie et véhicules blindés de transport de troupes qui ont participé à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12/12, traduction automatique
Mercredi 13/12, 21h15
Doux Jésus.
Le 25 décembre, c’est pour ces décadents dépravés d’Occidentaux. Les Russes, les vrais, comme le camarade Vladimir Vladimirovitch Poutine, sont fidèles au calendrier julien en vigueur dans l’ancien Empire russe et célèbrent la Nativité du Christ le 7 janvier. Cela n’empêche pas le leader russe d’être déjà à la fête.
Lundi, il a reçu deux nouveaux sous-marins nucléaires, ses jouets préférés. Mardi, il a annoncé l’imminence d’un « nouvel accord interétatique majeur » avec l’Iran, un de ses alliés préférés. Mercredi, ses missiles ont atteint Kiev (Ukraine) , sa cible préférée. Ce jeudi, il tiendra sa conférence de presse annuelle, exercice entendu d’autoglorification et d’exaltation du sentiment national, ses hobbys préférés. Et dimanche, son parti Russie unie clôturera la semaine en congrès et en beauté en chantant ses louanges, sa musique préférée.
Surtout, ces décadents dépravés d’Occidentaux lui offrent son spectacle préféré, celui de leurs divisions. Alors que l’Europe et encore plus les Etats-Unis se déchirent sur la poursuite de leur soutien à l’Ukraine, l’arrêt de l’aide américaine, actuellement bloquée par les Républicains, serait « un cadeau de Noël » à Vladimir Poutine, a alerté mardi Joe Biden.
Puisque c’est décidément Noël avant l’heure, il a décidé d’offrir le plus beau des cadeaux à son peuple : lui-même. La semaine dernière, il a annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat lors de la présidentielle de mars prochain. « Je ne vais pas le cacher, à une autre époque, j’ai eu d’autres pensées concernant cette question », a-t-il expliqué, « mais je comprends qu’aujourd’hui, il n’y a pas d’autre choix possible ».
A fortiori quand l’opposition est muselée, en exil ou empoisonnée. Depuis une semaine, le plus célèbre opposant à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, est porté disparu de la prison où il croupissait sans que personne ne puisse à présent le localiser. La magie de Noël, sans doute.
Les Echos, Derek Perrotte
Mercredi 13/12, 19h45
Le nucléaire est à la fête, ces temps-ci. Sa participation au grand œuvre de la décarbonation est enfin reconnue sur la scène nationale, internationale et européenne. […]
Le Figaro
Commentaire : "La politique énergétique de la France est toujours régie par la PPE2019-2028 (votée en 2020), laquelle prévoit toujours : 1/ La réduction à 50% de la part du nucléaire dans le mix électrique. 2/ La fermeture de 12 autres réacteurs en sus de ceux de Fessenheim, d'ici 2035 (en vue d'atteindre les 50% de nucléaire). Par ailleurs : 1/ La PPE en vigueur ne prévoit pas les moyens pour prolonger à 60 ans la durée de vie parc historique, lequel devra, faute de grand carénage, être démantelé entre 2028 et 2042. 2/ La nouvelle PPE annoncée pour 2023 et prévoyant la prolongation du parc historique ainsi que la construction de 3 paires d’EPR n’ a toujours pas été initiée, et encore moins votée. 3/ Les 6 EPR annoncés, et loin d’être lancés, sont de toute manière totalement insuffisants pour compenser la fermeture du parc historique, laquelle interviendra à 80% entre 2038 et 2050, sous réserve d’une prolongation à 60 ans de leur durée de vie. 4/ Le projet de nouvelle PPE s’inscrit dans une trajectoire d’augmentation de la production électrique de seulement 30 à 40% à l’horizon 2050 (sans compter la fermeture du parc historique) alors que les besoins estimés à cet horizon sont au moins 80% supérieurs à la production actuelle."
Mercredi 13/12, 19h35
COP28 : transitionner hors des énergies fossiles.
La ministre de la Transition énergétique s’est réjouie, tout comme Emmanuel Macron, que l’accord final de la COP comporte la mention du nucléaire pour « transitionner hors des énergies fossiles ».
[…] Pour atteindre la « neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques », l’accord cite effectivement, parmi les leviers à activer, le développement du nucléaire. Une « victoire diplomatique pour la France », a applaudi tôt ce matin la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, présente à Dubaï.
[…] Emmanuel Macron n’a pas non plus caché son contentement, en écrivant sur X, anciennement Twitter : « L’accord de Dubaï (…) engage le monde dans une transition sans énergies fossiles, en triplant les renouvelables et en reconnaissant le rôle clé du nucléaire ». […]
The Huffington Post
Pour la première fois, les pays du monde entier ont approuvé mercredi lors de la 28e conférence sur climat de l’ONU à Dubaï un compromis historique ouvrant la voie à l’abandon progressif des énergies fossiles causant le réchauffement, malgré de nombreuses concessions aux pays riches en pétrole et en gaz.
« Nous avons une formulation sur les énergies fossiles dans l’accord final, pour la première fois », s’est félicité Sultan Al Jaber, président émirati de la COP28, qui avait été contesté ces derniers mois en raison de son poste à la direction de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, Adnoc.
Il aura fallu près de trente ans de COP pour « arriver au début de la fin des énergies fossiles », a souligné le commissaire européen au Climat, Wopke Hoekstra.
Le texte adopté par consensus, sans qu’aucun des 194 pays ni l’Union européenne n’objecte, est un compromis imparfait, pour de nombreux délégués et ONG. Il n’appelle pas directement à la sortie des énergies fossiles, décevant la centaine de pays qui l’exigeaient, et comporte des failles pour les pays souhaitant poursuivre l’exploitation de leurs réserves d’hydrocarbures.
Le soulagement général contraste avec la déception des pays insulaires rongés par la montée des océans, qui voulaient une décision plus forte. […]
Connaissance des énergies
Après près de trois décennies de tergiversations autour de la cause principale du réchauffement climatique, les négociations de l’ONU sur le climat, à la COP28 de Dubaï, ont appelé le monde à « effectuer une transition hors » (transitioning away en anglais) des énergies fossiles.
Le texte, dont chaque mot a été âprement négocié, mentionne tous les combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) mais ne parle pas de « phase out » (suppression progressive), un terme réclamé de longue date par une centaine de pays et des milliers d’ONG mais véritable signal d’alarme pour certains États pétroliers, notamment.
Malgré tout, cela « marque le début de la fin de l’ère des combustibles fossiles », a salué Dave Jones du groupe de réflexion spécialisé dans l’énergie Ember. […]
Connaissance des énergies
Mercredi 13/12, 19h30
Le téléphone ne marche pas. J’avais presque oublié que les Russes feront tout ce qu’ils peuvent pour nous emmerder. Pacha a réussi à me joindre en visio via Viber deux minutes aujourd’hui. Il était souriant. Les règles ont changé : ce n’est pas sûr qu’il puisse prendre sa voiture pour aller sur le front, c’est réservé aux pickup et aux Jeep maintenant pour les voitures personnelles. On verra.
Olga, Viber (vocal)
Mercredi 13/12, 19h25
Hongrie.
Après une rencontre avec le président du Conseil européen, Charles Michel, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a répété dans un message publié sur Facebook. « Notre position est claire : nous ne soutenons pas l’adhésion rapide de l’Ukraine à l’UE ! » […]
Le Monde
La Commission européenne a annoncé mercredi le déblocage de quelque 10 milliards d’euros pour la Hongrie, à la veille d’un sommet des vingt-sept pays membres, que Viktor Orban, le premier ministre hongrois, menace de faire dérailler. La décision, qui était attendue, a déjà suscité de vives réactions au Parlement européen. Des élus dénoncent la faiblesse de Bruxelles face au « chantage » du premier ministre hongrois. […]
Le Monde
Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, n’a « aucune raison » de bloquer une adhésion de l’Ukraine à l’UE, a affirmé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la veille d’une réunion du Conseil européen où la question doit être abordée. « Je lui ai demandé de me donner une raison, pas trois, cinq ou dix, mais une raison. J’attends toujours la réponse », a fait valoir M. Zelensky lors d’une conférence de presse dans la capitale norvégienne après une rencontre avec les dirigeants des pays nordiques. […]
Le Monde
Mercredi 13/12, 0h05
Je me suis habitué à digérer le détail de l’actualité, sous l’angle de notre consommation d’énergie raffinée. Mais dès que j’imagine Pacha retournant dans une tranchée, au mois de décembre, sous les pluies de caillasse, et d’une, ça ne compte pas — je peux m’en extraire en une seconde —, et de deux, j’aimerais qu’il puisse en faire autant.
Mardi 12/12, 21h20
America, America.
Le Monde - Le président Joe Biden serre la main du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy lors de leur rencontre dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le mardi 12 décembre 2023, à Washington. (Photo AP/Evan Vucci) (traduction automatique)
Mardi 12/12, 20h55
Zapo : la suite du récit des employés d’Energoatom. Pour rappel, ces faits se déroulent dans la plus grande centrale nuc d’Europe.
Avant la guerre à grande échelle, notre Gardien de la Lumière d’aujourd’hui [dans un contexte de série journalistique], appelons-le Atom, vivait une vie brillante et bien remplie dans son Energodar natal. Il avait une femme, un fils adolescent, un bon poste à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, des perspectives de carrière et une confiance en l’avenir. Et puis la Russie est arrivée sur le territoire ukrainien…
Occuper
Jusqu’en juillet 2022, la gare et la ville étaient plus ou moins calmes. Les employés du ZNPP sont allés travailler en « nombre limité » et ont pu continuer à mener une vie relativement normale. Dans le même temps, les occupants adaptaient leur vie à la centrale et en ville. Ils ont installé leur sécurité sur le site nucléaire et ont créé leur soi-disant quartier général anti-crise. Ils ne sont pas encore intervenus dans le processus de gestion de la centrale.
Et déjà le 12 juillet, les bombardements ont commencé depuis Energodar et les villages voisins en direction de Nikopol et Marganets [sur la rive opposée du réservoir de Kakhovka, tenue par les Ukrainiens]. […] Mais l’intervalle de temps entre le son du tir et le son de l’atterrissage était de deux à cinq secondes, il ne pouvait donc tout simplement pas s’agir de défenseurs ukrainiens [comme l’ont prétendu les Russes].
[…] Alors qu’un véritable enfer faisait rage dans la ville, des employés du FSB de la Fédération de Russie opéraient à la centrale et un nouveau « héros » est apparu – Renat Karchaa, rapporte Vartovyi : « Il avait la langue pendante, donc il était leur « tête parlante ».
Sa tâche consistait à rassembler une équipe et à dire pendant des heures que Rosatom était indépendant, que l’entreprise était autonome. Il a même donné un exemple concernant les chaises : « Il y a une chaise russe, il y a une chaise ukrainienne, et vous et moi sommes sur la chaise atomique ! Nous sommes pour la sécurité ! Tu vois, je suis avec toi, je suis pour toi, je suis aussi ici sous le feu, tout comme toi. Et laissons la Russie et l’Ukraine se débrouiller. »
Les Russes n’avaient qu’une seule tâche : attirer le plus grand nombre de personnes possible pour coopérer avec la Fédération de Russie. C’est pourquoi ils ont utilisé toutes les méthodes.Un peu plus tard, Oleg Romanenko est apparu, qui a été nommé « directeur du ZNPP ». Plus tard, nous avons entendu parler d’Edik Atakishchev, en « directeur technique » du ZNPP, j’ai même assisté à sa réunion avec l’équipe. La rhétorique d’Edika : « la Russie est là pour toujours, vous devriez donc aller du bon côté et signer le contrat ». Il voulait vraiment faire bonne impression, alors il a assuré qu’Energoatom ne connaîtrait pas les contrats. Et cela signifiait qu’il serait possible de toucher deux salaires en même temps…
[Notre directeur] a secrètement collecté des informations sur les projets des occupants, les changements techniques survenus à la centrale, a recherché des collaborateurs et a transféré ces données à Energoatom.
Puis [le directeur] a été exposé. Tout en collectant des informations, il s’est ouvert à une personne qui s’est avérée être une collaboratrice. Et après cela, les hommes du FSB sont venus chez Atom.Ses proches ont parfaitement joué leur rôle, se souvient Atom : « Comprenant que cela pouvait arriver, nous avions élaboré à l’avance des « scénarios » possibles, peaufiné toutes les versions.
[…] Il y a ensuite eu une conversation de deux heures avec des policiers masqués. L’un a joué le rôle du bon, l’autre a joué le rôle du mauvais, le troisième est soudainement apparu et a « joué » avec un pistolet paralysant. Ils m’ont demandé pourquoi je ne voulais pas signer de contrat avec Rosatom, ils m’ont quand même persuadé de le faire. J’ai promis : je me calmerais après leurs spectacles de masques et je contacterais la direction pour signer un contrat. Après cela, ils ont installé une sorte d‘appli sur mon téléphone […] et m’ont laissé partir. En fait, j’ai eu de la chance, car de nombreux travailleurs du nucléaire ont été battus, emmenés dans la forêt, obligés de creuser leur propre tombe…Quand je les ai quittés, j’ai immédiatement cassé mon téléphone portable et j’ai décidé de faire profil bas. Comme avant, je n’allais pas signer de contrat avec eux. Ma femme et moi avons élaboré un plan que nous avons écrit sur des morceaux de papier, car il semblait que l’appartement était plein d’insectes. Grâce à des amis, j’ai transféré toutes les informations à Kiev, ils m’ont conseillé de partir. Il ne restait plus qu’à trouver comment procéder, car personne n’était autorisé à sortir de la ville. »
Puis les événements se sont déroulés comme dans une série télévisée. Notre héros a inventé une légende selon laquelle il a quitté sa famille pour sa maîtresse, et c’est pourquoi il ne vit plus dans l’appartement. La femme, dévastée par sa trahison, ne sait rien de lui et ne veut pas savoir. Elle rêve de vivre une vie paisible et calme sans que personne ne la touche. […] Dans le même temps, notre héros a acheté un téléphone d’occasion et des cartes Internet mobiles auprès de connaissances et est entré dans la clandestinité.
Un jour, ils se sont occupés sérieusement de ceux qui, parce qu’ils n’avaient pas signé les contrats avec les Russes, avaient été empêchés par Rosatom d’accéder à la centrale : ils ont été arrêtés dans la rue et forcés de signer les contrats. […]
Telegraph, traduction automatique
Mardi 12/12, 19h40
Dieu merci pour le wifi, sinon on est sans connexion téléphonique. Il paraît que le problème est grave, les pirates informatiques ciblaient l’infrastructure numérique de l’opérateur Kyivstar. Je n’ai pas parlé avec Pacha aujourd’hui.
Maman a fait une nouvelle coiffure, elle est belle comme le printemps. Papa dit qu’elle ne doit pas se déplacer toute seule, il a peur qu’elle soit volée, tellement elle est belle.
Olga, Viber (texte)
Irina va bien.
Le système d’alerte aux raids aériens ne fonctionne pas dans certaines parties de l’Ukraine, dans les oblasts de Kiev, Soumy et Dnipropetrovsk, en raison du piratage de l’opérateur Kyïvstar plus tôt dans la journée, ont indiqué les autorités régionales mardi. L’attaque a provoqué une défaillance technique à grande échelle qui a entraîné la perte de la connexion mobile et de l’accès à l’Internet pour une partie des abonnés de Kyïvstar. […]
Le Monde
Mardi 12/12, 18h15
Caca nuc.
La campagne que nous menons porte notre message aux générations futures, comme une lettre adressée vers l’avenir. Déployée sur internet et dans le Grand-Est - où nous sommes implantés - elle vise à montrer au grand public l’engagement des femmes et des hommes de l’Andra pour œuvrer à des solutions sûres et durables afin de gérer les déchets radioactifs. [...] Nous avons la chance de vivre dans un pays qui a fait le choix de gérer ses déchets [...] [Pub Youtube, extrait de la voix-off]
Prévoir les besoins d’entreposage, de stockage et améliorer la gestion des déchets radioactifs… Voilà l’ambition de la publication quinquennale de l’Inventaire national des matières et déchets radioactifs publié par l’Andra, ce mardi 12 décembre. Et cette gestion s’avère toujours plus conséquente : la France compte environ 220 000 m3 de plus qu’au 31 décembre 2016, selon ce bilan à fin 2021.
La France compte quelque 1,76 million de m3 de déchets radioactifs à gérer, soit 14 % de plus que lors du précédent inventaire, souligne l’agence. Plus de 90 % du total est de très faible activité ou de faible et moyenne activité à vie courte. Ces matériaux sont en partie stockés en surface dans des centres de l’Andra dans l’Aube.
Le reste du stock est composé de déchets de faible activité à vie longue (103 000 m3), de moyenne activité à vie longue (39 500 m3) et enfin et surtout de 4 320 m3 de déchets à haute activité.
Ces derniers forment en effet la quasi-totalité (97,2 %) de la radioactivité recensée dans les déchets avec des niveaux à plusieurs milliards de becquerels par gramme. Ils proviennent de la production électrique nucléaire (à plus de 90 %), des activités de recherche associées et de la Défense.
Radioactifs jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’années, ils doivent être enfouis dans un site souterrain profond en cours de préparation dans la Meuse (projet Cigeo). Ces volumes n’incluent cependant pas ce que la France considère comme des « matières » et non comme des « déchets » : en l’occurrence les éléments de combustibles usés qui pourraient être un jour réutilisés dans de potentiels réacteurs de « 4e génération » si ceux-ci devaient être mis au point.
Selon l’Andra, les combustibles usés en attente de retraitement représentent quelque 14 500 tonnes de métal lourd, l’uranium issu du retraitement des combustibles usés 34 200 tonnes… La France recense aussi plus de 300 000 tonnes d’uranium appauvri.
Ce bilan ne prend en outre pas en compte les déchets faisant l’objet de modes de gestion « spécifiques » : résidus de minerais d’uranium (stockés sur d’anciens sites miniers), ou encore déchets « en situation historique » comme ceux immergés en mer à une époque où cela était admis. Au total, l’Hexagone compte près de 1 000 sites sur lesquels se trouvent des matières et déchets radioactifs à fin 2021, précise l’inventaire.
L’Express
Mardi 12/12, 16h30
Il n’y a pas que Plogoff, en Bretagne.
En 1973, dans le cadre du VIe plan, le gouvernement français décide de lancer un ambitieux programme nucléaire avec la construction de centrales électronucléaires de 8 000 à 13 000 mégawatts.
Dès 1974, plusieurs sites en Bretagne sont dans les cartons d’EDF : Beg-an-Fry, Corsept, Erdeven et Plogoff. Comme pour Plogoff, Le Pellerin entre dans l’actualité au moment de l’enquête d’utilité publique.En janvier 1977, pour retarder l’achat des terrains du site convoité par EDF, est créé un groupement foncier agricole. Le 8 mai, 10 000 personnes participent à la première fête antinucléaire sur le site. Le préfet de Loire-Atlantique donne des consignes aux douze maires des communes situées autour du site pour la procédure d’enquête d’utilité publique. Sept maires refusent d’entrer dans le jeu. L’affichage qui est fait par les autorités à la place des maires réfractaires pour annoncer le début de l’enquête est brûlé.
Au Pellerin, l’accès de la mairie est barré par des engins agricoles et le sous-préfet se fait copieusement arroser de lisier. Face aux manifestations, le préfet est obligé de trouver une parade au blocage des mairies où peuvent être consultés les registres d’enquête. L’administration inaugure la pratique des camionnettes gardées par les forces de l’ordre et baptisées « mairies annexes ».Le 2 juin, à Couëron, la mairie est envahie par des manifestants qui neutralisent deux gendarmes pour s’emparer des registres qui finissent en feu de joie. Les autorités réagissent en arrêtant à leur domicile quatre agriculteurs et une agricultrice. Un conseil municipal extraordinaire apporte son soutien aux inculpés.
[…] Craignant une contagion, le procureur maintient le mandat de dépôt jusqu’au procès en arguant qu’on est devant un « acte de guérilla ». Le 9 juin, veille du procès, 1 500 personnes se réunissent à Nantes. Devant le tribunal, le leader paysan Bernard Lambert approuve le mode d’action non violent en marge de la légalité. Dans cet esprit, un autre grand nom de la Bretagne militante est aussi présent, le général Jacques Pâris de Bollardière qui s’est déjà opposé aux essais nucléaires en Polynésie.
Le jugement jette le trouble avec 8 mois de prison dont 6 avec sursis. […] Le 18 octobre 1978, les conseils municipaux du Pellerin et de Cheix-en-Retz démissionnent en raison de l’avis favorable du Conseil d’État à EDF.La dernière délibération des deux conseils est un jumelage avec Plogoff qui va être effectif l’année suivante au moment où les événements se précipitent dans le Cap Sizun. Plus rien ne sera comme avant dans les luttes antinucléaires bretonnes.
[…] Le 28 mars 1979, la fusion partielle du cœur du réacteur nucléaire de la centrale de Three Mile Island en Pennsylvanie provoque une vague de défiance envers cette énergie à travers le monde occidental. Le 20 avril, les autorités demandent des études complémentaires concernant le site du Pellerin en raison de la proximité de Nantes. Manière d’enterrer le projet sans montrer que le pouvoir recule devant ces « irréductibles Bretons ».
La leçon est retenue par les habitants de Plogoff, qui prennent le relais en reproduisant le mode de lutte inauguré au Pellerin. Les gens du Cap l’adaptent à leur terrain en apportant leur touche personnelle. En 1981, dans la foulée de l’abandon du projet de centrale nucléaire à Plogoff, le site du Pellerin est gelé.L’année suivante, le projet d’EDF réapparaît un peu plus loin au Carnet. Débutent alors quinze années de luttes jalonnées d’actions de terrain parfois très violentes, de procès, de manifestations de masse et de rassemblements festifs. En 1982-83, la brutalité des forces de l’ordre, lors des premiers mouvements de contestation sur le site, est particulièrement significative de la volonté du pouvoir central de faire plier les Bretons.
[…] La « centrale baladeuse » de l’estuaire sera définitivement abandonnée en 1997 après le rassemblement de plus de 30 000 personnes le 1er juin 1997, avec en point d’orgue une chaîne humaine de 30 km entre Paimboeuf et Le Pellerin. En 2011, dans Ouest-France, Annick Bruneau, ancienne présidente du comité Basse-Loire Sans Nucléaire rappelle que « pendant quinze ans, ces agriculteurs ont refusé de vendre des terrains, ont résisté aux menaces, aux pressions, à l’hostilité quotidienne des pro-nucléaires ». […]
Bécédia, Hubert Chémereau, « Aux sources du combat nucléaire breton en Basse-Loire »
Mardi 12/12, 16h25
Morgane a longuement parlé avec Olga, dimanche. Le départ de Pacha pour le front est difficile à vivre, mais le pic émotionnel est passé, les cachets [prescrits par Karine en France] aident.
Mardi 12/12, 16h25
Piratage.
Les services du premier opérateur mobile ukrainien, Kyïvstar, ont été paralysés mardi, a annoncé le groupe dans un communiqué. « Ce matin, nous avons été la cible d’une puissante attaque de pirates informatiques. Elle a provoqué une défaillance technique qui a rendu nos services de la communication mobile et de l’accès à l’Internet temporairement indisponibles », a déclaré Kyïvstar sur les réseaux sociaux.
« Il s’agit d’une guerre, qui ne se déroule pas seulement sur le champ de bataille, mais aussi dans l’espace virtuel, et malheureusement, nous avons été touchés par cette guerre », a déclaré le PDG du groupe Oleksandr Komarov à la télévision nationale. Il a déclaré que l’infrastructure informatique a été « partiellement détruite ». « Nous n’avons pas pu la contrer au niveau virtuel, nous avons donc fermé Kyïvstar physiquement pour limiter l’accès de l’ennemi », a-t-il dit. La société, qui appartient à l’opérateur de télécommunications mobiles Veon, coté à la Bourse d’Amsterdam, a également déclaré qu’elle s’efforçait de réparer la panne et qu’elle coopérait avec les forces de l’ordre. « Le plus important est que les données personnelles des utilisateurs n’ont pas été compromises », a déclaré Kyïvstar dans un communiqué […].
Le Monde
Mardi 12/12, 16h05
On parle bien trop rarement de sport sur Radio-Tchernobyl.
Le Comité international olympique a autorisé les athlètes de Russie et de Biélorussie à participer en tant qu'athlètes neutres aux Jeux olympiques de Paris l'année prochaine. (traduction automatique)
Mardi 12/12, 16h00
Si quelqu’un a placé une bombe à retardement dans votre maison, vous êtes en droit de la débrancher.
La lutte contre le changement climatique est entrée dans une phase nouvelle. On cherche des tactiques nouvelles, des modes d’action qu’on ne puisse plus ignorer, qui perturbent le « business-as-usual » pour de bon, des façons de tirer le frein d’urgence. Cette recherche ne fait que commencer, mais les signes sont là.
[…] En marge du camp d’été d’Ende Gelände contre les gaz d’origine fossile, un groupe nommé Fridays for Sabotage a revendiqué le bris d’une partie d’une infrastructure gazière et a exhorté le mouvement climat à adopter cette tactique : « les lieux de destruction sont nombreux, mais ce sont autant de lieux de résistance possible ». Un véritable archipel d’occupations forestières s’est développé en Allemagne, dont certaines ont endommagé des infrastructures d’extraction du charbon.
Pour rester dans l’hémisphère Nord, les luttes acharnées des peuples indigènes contre les immenses projets d’oléoducs au Canada et aux États-Unis ont donné naissance à un militantisme prêt à tout : des trains transportant du pétrole brut ont déraillé sous l’action de militants imitant le signal des freins d’urgence.
The Guardian - Un train transportant du pétrole brut brûle après avoir déraillé le 22 décembre 2020 à Custer, Washington. Photographie : David Ryder/Getty Images (traduction automatique) Dans la nuit du 28 novembre, Samantha Brooks, 24 ans, s'est penchée sur la voie ferrée près de Bellingham, dans l'État de Washington, à environ 32 km (20 miles) au sud de la frontière canado-américaine et a installé un « shunt », selon les documents du procès obtenus par le Guardian. Un shunt est un fil tendu entre les voies qui imite le signal électrique d'un train, obligeant les trains venant en sens inverse à actionner leurs freins d'urgence. Les shunts peuvent provoquer des déraillements, ce qui est particulièrement dangereux pour les trains transportant des matières explosives. [...] Le FBI enquête sur au moins 41 incidents de sabotage ferroviaire dans l'État de Washington depuis le 19 janvier 2020. Lors de l'incident le plus grave, le 22 décembre, un train a déraillé et pris feu à Custer, Washington, déversant 29 000 gallons de pétrole brut et provoquant l' évacuation de 120 personnes à proximité. (traduction automatique)Le capital fossile devrait s’en apercevoir. De nouvelles formes de résistance sont en train de naître.
[…] Il n’est pas nécessaire de se tourner vers des climato-négationnistes véreux comme Bolsonaro ou Trump, ou vers le gouvernement d’extrême droite de Modi, qui engage son pays vers toujours plus de combustibles fossiles. Les États censés être respectables agissent de même.
Prenez la France, dont le président se targue d’être le diplomate du climat le plus éclairé. La plus grande entreprise privée ayant son siège dans ce pays, Total, commencera cette année la construction de l’oléoduc d’Afrique de l’Est, qui sera le plus long du monde, traversera 230 rivières, coupera 12 réserves forestières et chassera 100 000 personnes de leurs terres : tout cela pour transporter encore plus de pétrole brut vers l’économie mondiale afin qu’il soit brûlé. Macron soutient l’oléoduc comme une formidable opportunité d’accroître la « présence économique française » dans la région.
Aux États-Unis, Biden soutient les énergies fossiles encore plus que son prédécesseur, en accordant à ces entreprises des licences de forage à un rythme jamais vu depuis George W. Bush. Deux douzaines de projets de combustibles fossiles – nouveaux pipelines, nouveaux terminaux gaziers – en cours dans ce pays entraîneraient à eux seuls des émissions équivalentes à celles de 404 centrales électriques au charbon.
Quant au gouvernement britannique, il reste déterminé à « maximiser la rentabilité » de l’extraction du pétrole et du gaz en mer du Nord, c’est-à-dire à en pomper le plus possible. L’Allemagne développe ses autoroutes et ses mines de charbon. ExxonMobil poursuit un projet de forage off-shore à haut risque dans un écosystème marin très fragile au Guyana. Entre 2020 et 2022, Shell aura mis en route 21 nouveaux grands projets pétroliers et gaziers.
[…] Chaque jour qui passe confirme un peu plus cette conclusion : les classes dirigeantes de ce monde sont constitutivement incapables de répondre à la catastrophe autrement qu’en l’accélérant. La COP26 n’a fourni aucune raison convaincante de douter de cette conclusion. Moins d’une semaine après la fin du sommet, l’administration Biden a organisé la plus grande vente aux enchères fédérale de forage en mer de l’histoire des États-Unis.
Alors que faire ?
Nous pouvons détruire les machines qui détruisent cette planète. Si quelqu’un a placé une bombe à retardement chez vous, vous avez le droit de la démonter. Et si quelqu’un a placé un engin incendiaire à l’intérieur de l’immeuble où vous vivez, si les fondations sont déjà en feu et que des gens meurent dans les caves, nous serions nombreux à estimer que vous avez l’obligation de mettre l’engin hors d’état de nuire.
C’est là l’argument moral qui, à mon sens, justifie la destruction des propriétés et des infrastructures du capital fossile. Cela n’a rien à voir avec le fait d’attenter à des corps humains, action pour laquelle il n’existe aucune justification morale. En revanche cet argument pour l’action directe est, je crois, extrêmement fort, si la réalité de la catastrophe climatique est reconnue. Si on l’admet en principe, comment pourrait-on ensuite donner la priorité à l’intégrité physique des propriétés de combustibles fossiles ? C’est pourtant ce que Boris Johnson a récemment tenté de faire, lorsqu’il a défendu le champ pétrolifère écossais de Cambo – l’un de ces innombrables nouveaux projets d’infrastructures fossiles dont nous ne voulons plus – en disant : « on ne peut pas déchirer un contrat ».
Dans cette façon de voir les choses, un contrat passé avec une entreprise dans le but d’accroître le dispositif qui fait brûler les flammes toujours plus haut dans le ciel doit être honoré. Il a la priorité sur toute autre préoccupation. La raison de cette sacralité me semble toutefois extrêmement difficile à fournir.
En attendant, il est clair que ralentir la catastrophe climatique signifie, par définition, la destruction du capital fossile : les énergies fossiles ne doivent plus être une source de profits. Si les gouvernements, parce qu’ils reçoivent justement leurs ordres des étages supérieurs, sont incapables d’initier cette rupture, alors d’autres doivent le faire. Non pas que militants et activistes auraient la capacité de mettre fin à l’usage des énergies fossiles – seuls les États ont ce pouvoir – mais leur rôle est de faire monter sans cesse la pression en ce sens.
[…] Nous voici déjà profondément entrés dans la catastrophe ; l’aiguille tourne, et l’aggravation ne fait pourtant que commencer. Nous ne savons pas exactement quelle stratégie fonctionnera. La seule chose dont nous pouvons être sûrs est la suivante : nous sommes dans une spirale de mort, nous devons en sortir, et pour cela il faut essayer quelque chose de plus. Le temps de la protestation polie est peut-être définitivement révolu.
Terrestres, Andreas Malm, chercheur en écologie humaine à l’université de Lund [l’article complet est librement accessible, avec les liens vers les sources de l’auteur]
Mardi 12/12, 12h10
Slovaquie.
Le nouveau Premier ministre slovaque critique le soutien à l’Ukraine et prépare des réformes judiciaires controversées. Sans inquiéter les Vingt-Sept autant que la Hongrie de Viktor Orban, toutefois.
a Slovaquie risque-t-elle de devenir une nouvelle Hongrie ? Depuis le retour au pouvoir de Robert Fico à Bratislava en octobre, les capitales européennes surveillent d’un oeil inquiet ce qui se passe dans la petite république d’Europe centrale. Le leader populiste, politiquement inclassable, s’est démarqué en prônant la fin de l’aide militaire à l’Ukraine.
Dès son arrivée à la tête du gouvernement, il a aussi présenté des réformes judiciaires qui pourraient remettre en question des principes de l’Etat de droit, critique l’opposition en Slovaquie. Bratislava a transmis à Bruxelles ses projets de réforme de la justice pour examen, notamment la suppression du parquet spécial chargé d’enquêter sur les affaires de corruption et de crime organisé les plus graves. Or certaines de ces enquêtes concernent des responsables de SMER, le parti de Robert Fico.
« Des soupçons énormes pèsent sur les motivations de cette réforme, car des proches de Robert Fico sont dans la ligne de mire de la justice », explique Lukas Macek, spécialiste de l’Europe centrale à l’Institut Jacques-Delors. […] « Les Vingt-Sept observent de près les réformes présentées par le nouveau gouvernement slovaque, en particulier celles qui concernent la justice, souligne-t-on à Paris. Il faudra vérifier qu’elles ne remettent pas en question l’Etat de droit ». Avant d’ajouter que Robert Fico est loin d’inquiéter autant que Viktor Orban pour l’instant : « A ce stade, la Slovaquie ne préoccupe pas encore les Européens dans la même mesure que la Hongrie. »
L’un des points qui rassure l’Union européenne, c’est la position relativement faible dans laquelle se trouve Fico dans son pays. Son parti n’a recueilli que 23 % des voix aux législatives, et il est à la tête d’une coalition fragile regroupant à la fois un parti d’extrême droite et une formation beaucoup plus modérée. « C’est très différent de Viktor Orban qui a été porté au pouvoir par un triomphe électoral et jouit d’une majorité très large au Parlement hongrois », pointe Lukas Macek.
En Slovaquie, la société civile « est assez robuste », poursuit l’expert de l’Institut Jacques-Delors, comme l’ont montré les manifestations de l’opposition la semaine dernière dans le pays. Par ailleurs, Robert Fico a besoin des fonds européens et la Slovaquie, contrairement à la Hongrie, fait partie de la zone euro. […] « La Commission européenne a beaucoup appris dans la gestion de tels conflits avec la Hongrie, elle n’a pas l’intention de surréagir. Et de l’autre côté, Robert Fico n’a pas intérêt à jouer la carte de la rupture s’il veut rester au pouvoir », juge Lukas Macek.
Les Echos, Vincent Collen
Mardi 12/12, 11h00
Belgique : dissonance cognitive.
La Belgique veut-elle sortir des énergies fossiles ? La Belgique veut-elle sortir du nucléaire ? En pleine COP28, Ecolo et le MR affichent leurs divergences. Résultat, comprendre la politique belge de transition vers une énergie décarbonée relève de la dissonance cognitive.
Concernant Ecolo, le cadavre s’appelle nucléaire. Cette COP28 a été marquée par une photo, celle du Premier ministre Alexander De Croo avec une vingtaine d’autres dirigeants appelant à tripler le nucléaire d’ici 2050. La Belgique n’est pas signataire de l’appel, mais notre pays va accueillir en mars, trois mois avant les élections, un sommet mondial avec ces pays et l’Agence internationale de l’énergie nucléaire. Le but du sommet, selon l’AIEA, est de relancer le nucléaire pour réduire l’utilisation des combustibles fossiles, renforcer la sécurité énergétique et stimuler le développement économique.
Or, il ne vous aura pas échappé qu’officiellement la Belgique a décidé de dire adieu à l’atome. Nous avons toujours une loi de sortie, soutenue mordicus par les verts. Dissonance cognitive donc, car la Belgique va accueillir cette conférence mondiale pour relancer le nucléaire, mais la Belgique s’apprête aussi à prolonger deux réacteurs et investit des centaines de millions d’euros dans la recherche nucléaire, tout en ayant une loi de sortie du nucléaire. Difficile de cacher un tel cadavre dans le placard pour Ecolo qui va devoir développer des trésors d’argumentation durant la campagne…
Dans le placard du MR, le cadavre est un fossile. Hier, de manière surprenante, le vice-Premier ministre David Clarinval s’est piqué d’une attaque en règle contre Zakia Khattabi, ministre Écolo du Climat présente à la COP28. Il lui reproche d’avoir soutenu une position appelant à la sortie des énergies fossiles et à la suppression progressive des subventions aux énergies fossiles.
Le ministre, Clarinval, se présente lui en défenseur des subventions aux fossiles qu’il a lui-même énumérées pour être bien certain de toucher son public : voitures de sociétés, accises réduites sur le carburant professionnel, tarif social pour l’énergie. 12 milliards par an, quand même.
Cette saillie pro fossile tient aussi de la dissonance cognitive. Car, le MR est bien au gouvernement d’un État, la Belgique. Et c’est la Belgique en tant qu’État, et pas Zakia Khattabi, qui avec plusieurs autres pays (l’Espagne, la France, les Pays-Bas) a décidé de soutenir le principe d’une sortie progressive des subventions fossiles. L’Union européenne défend aussi à la COP28 une position similaire.
Un soutien officiel au fossile du MR est donc en contradiction avec la stratégie de la Belgique et de l’Union. Et tout aussi bizarrement, ce soutien au fossile est en contradiction avec la position du parti sur le développement du nucléaire. Le meilleur moyen de développer le nucléaire étant d’arrêter les subventions qui donnent un avantage compétitif aux fossiles, l’AIE, l’Agence internationale de l’énergie atomique, ne cesse de le dire. […]
RTBF, Nucléaire et fossiles, les cadavres sortent des placards
Mardi 12/12, 12h05
Pologne.
Lors de son discours de politique générale à quelques heures d’un vote de confiance parlementaire, Donald Tusk le premier ministre polonais élu a appelé à ne pas laisser tomber l’Ukraine face à l’offensive russe. « Nous devons parler d’une seule voix au sujet de l’Ukraine. Cela doit aussi nous unir. L’attaque contre l’Ukraine est une attaque contre nous tous. Nous exigerons une mobilisation totale de l’Occident pour aider l’Ukraine. Je n’en peux plus d’écouter les hommes politiques dire qu’ils sont fatigués par la situation en Ukraine. Ils disent au président Zelensky qu’ils sont fatigués de la situation. Je demanderai de l’aide pour l’Ukraine dès le premier jour. » Il a également souligné que les Ukrainiens voulaient « être démocratiques et respectueux des lois comme les pays occidentaux. Et ils se battent actuellement pour cela ». […]
Le Monde
Mardi 12/12, 10h40
Marine.
Le Royaume-Uni (Royaume-Uni) et la Norvège dirigeront une coalition visant à fournir une assistance à court et à long terme à la marine ukrainienne alors que le Royaume-Uni a annoncé des dispositions supplémentaires en matière d’aide maritime à l’Ukraine.
Le Royaume-Uni a annoncé le 11 décembre que le Royaume-Uni et la Norvège dirigeraient la Coalition sur les capacités maritimes pour fournir une assistance à court terme à l’Ukraine et contribuer aux efforts à long terme visant à rendre la marine ukrainienne plus interopérable avec l’OTAN. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11/12, traduction automatique
Le président russe Vladimir Poutine a exprimé son intention d’étendre les capacités navales russes dans des zones bien au-delà de l’Ukraine et de l’Europe de l’Est, probablement dans le but de renforcer et d’étendre la capacité de la Russie à menacer l’Occident.
Poutine a assisté à la cérémonie de lever du drapeau de deux porte-sous-marins nucléaires lance-missiles stratégiques, le porte-missiles de croisière Krasnoyarsk (sous-marin de classe Yasen-M) et le porte-missiles balistiques intercontinentaux Empereur Alexandre III (sous-marin de classe Borei-A) , au chantier naval Sevmash. usine à Severodvinsk, dans la région d’Arkhangelsk, le 11 décembre.
Poutine a déclaré que les deux nouveaux sous-marins rejoindraient la flotte russe du Pacifique (district militaire de l’Est) pour défendre les frontières extrême-orientales de la Russie.[18] Poutine a déclaré que la Russie envisageait de renforcer quantitativement la marine russe et de renforcer la puissance navale russe dans l’Arctique et l’Extrême-Orient ainsi que dans les mers Noire, Baltique et Caspienne. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11/12, traduction automatique
Mardi 12/12, 10h40
Culture de la sureté.
[…] Dans le cadre du partenariat existant avec le lycée Blaise-Pascal, et sa filière environnement nucléaire, la Bamas [Base de maintenance EDF de Saint-Dizier] remet régulièrement des combinaisons aux étudiants. « Ils s’entrainent ainsi et simulent des entrées en zone sur leur plateau de formation de radioprotection », indique Didier Brillon [directeur de la Bamas]. Ce 15 novembre, plusieurs cartons de combinaisons et de gants sont chargés sur une palette métallique, pour être livrés le lendemain au lycée. Sauf que, au moment de sortir du magasin, les radars de détection s’activent, indiquant un point de contamination. Il s’avèrera légèrement supérieur au seuil de 0.4 Bq (becquerel) que fixe EDF, mais in fine, sans risque, comme indiquait samedi 9 décembre dans nos colonnes le procureur de la République Denis Devallois.
La trace infime de contamination sur la palette a été la première alerte pour EDF. « Il y a eu un dysfonctionnement dans le contrôle, ça n’aurait jamais dû sortir en l’état », admet Didier Brillon. « Le portail de sécurité a joué son rôle et décelé la faille. » Le directeur du site a aussitôt prévenu les autorités compétentes, la Dreal et la sous-préfecture en tête. Ce n’est que le lendemain de la sortie des cartons, le 17 novembre, qu’il a constaté le vol et retrouvé ses auteurs présumés, prévenant dans la foulée la police. Plainte a été déposée au commissariat bragard le 21 novembre.
Si le préjudice sanitaire est nul et le préjudice financier, maigre (environ 160 blouses, équivalent à un millier d’euros), le préjudice humain est lourd pour le directeur. « Quand il y a un licenciement, c’est forcément un échec. Ce qui est dommageable, c’est que dès que le portique de sécurité a sonné, ils (les deux individus, ndlr) auraient dû s’arrêter. Ils sont formés, tout le temps, au contrôle, ils savent ce que cela signifie. Pendant une journée et demie, ils savaient qu’il y avait des points de contamination potentielle chez eux, et au lycée. »
[…] Si, heureusement, aucune contamination n’a été décelée à l’extérieur, Didier Brillon a un sentiment de gâchis. A propos des auteurs présumés des faits, « ce sont deux jeunes qui ont été formés au lycée, ils sont venus en stage chez nous, ont été intérimaires, puis ont signé un contrat. Ils répétaient leurs gammes de contrôle tout le temps ici, je ne comprends pas… Ils avaient leur avenir devant eux ici », déplore encore le directeur de la Bamas.
Le journal de Haute-Marne
L’article ne dit pas quelle est l’origine de cette petite contamination, ou bien je n’ai pas compris.
Mardi 12/12, 10h20
Elections américaines.
Le procureur fédéral Jack Smith, qui instruit le dossier contre Donald Trump pour ses tentatives d’inverser le résultat de l’élection américaine de 2020, a demandé lundi 11 décembre à la Cour suprême de statuer en urgence sur la requête en immunité de l’ex-président.
La juge Tanya Chutkan, qui présidera les débats au procès fédéral de Donald Trump prévu à partir du 4 mars 2024, a rejeté le 1er décembre sa requête en immunité, considérant qu’aucun texte ne protégeait l’ex-président contre des poursuites pénales.
Mais l’appel des avocats du favori des primaires républicaines pour la présidentielle de 2024, déposé le 7 décembre, «suspend la procédure» à son encontre, indique Jack Smith dans sa demande de saisie de la Cour suprême.
Or, «si la procédure d’appel se déroulait selon le rythme ordinaire de la Cour d’appel, une décision finale pourrait ne pas intervenir avant de nombreux mois», souligne-t-il. «Il est fondamental pour l’intérêt public que la requête en immunité du prévenu soit résolue aussi promptement que possible – et s’il n’a pas d’immunité, qu’il soit jugé lors d’un procès juste et rapide», plaide le procureur spécial. […]
Le Figaro
Mardi 12/12, 10h10
Elections russes.
L’élection présidentielle russe du 17 mars 2024 manque d’intrigues et peut difficilement être qualifiée de véritable élection. Les analystes estiment qu’il s’agit d’un rituel simulé utilisé pour légitimer le régime dictatorial de Poutine. L’élimination presque complète de l’opposition, le monopole du Kremlin sur les médias et le trucage des votes à grande échelle seront utilisés pour assurer la victoire de Poutine, son pourcentage officiel des voix étant très probablement à un niveau record.
Et pourtant, pour garantir le bon déroulement du rituel, Poutine semble éviter les décisions susceptibles d’irriter l’électorat, comme une deuxième vague de mobilisation de conscrits pour la guerre que mène la Russie contre l’Ukraine. L’analyste politique russe Georgy Satarov a déclaré que Poutine était prudent à l’égard de l’élection, même si elle ne recèle aucune intrigue. « Poutine a toujours été prudent », a-t-il déclaré au Kyiv Independent. « Il n’aime pas prendre de risques. »
[…] Il semblerait que l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie ait renforcé la popularité de Poutine. Sa cote de popularité est passée de 69 % en janvier 2022 à 85 % en novembre 2023, selon l’institut d’enquête russe Levada Center, considéré comme indépendant. […]
[…] Les prochaines élections semblent avoir un impact sur les décisions clés de Poutine concernant la guerre contre l’Ukraine. Plus précisément, c’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles il reporte la deuxième vague de mobilisation des conscrits pour la guerre.
En raison de son impopularité, Poutine n’a pas annoncé de mobilisation au début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 et a retardé cette décision jusqu’en septembre 2022. […] La mobilisation a déclenché des protestations et entre 600 000 et 1 million d’hommes ont quitté la Russie dans les deux semaines qui ont suivi le début de la mobilisation, selon Forbes. À la suite de la mobilisation, la cote de popularité de Poutine est passée de 83 % en août 2022 à 77 % en septembre 2022, selon le Centre Levada. […] Poutine a annoncé l’achèvement de la mobilisation en octobre 2022, mais son décret sur la mobilisation reste toujours en vigueur, ce qui signifie qu’elle peut être reprise à tout moment. […]
The Kyiv Independent, traduction automatique [tout l’article est intéressant]
Mardi 12/12, 9h35
SMR arabe.
La société responsable de la mise en œuvre du programme nucléaire civil des Émirats arabes unis a signé des accords distincts avec plusieurs développeurs de petits réacteurs modulaires (SMR) en marge de la conférence sur le climat COP28 à Dubaï.
[…] « L’énergie nucléaire a eu un impact transformationnel sur le paysage énergétique des Émirats arabes unis », a déclaré Mohamed Al Hammadi, directeur général et PDG d’ENEC [Emirates Nuclear Energy Corporation] : « L’électricité propre produite à Barakah alimente les industries de haute technologie tout en évitant des millions de tonnes d’émissions de carbone chaque année. À la COP 28, nous démontrons la valeur essentielle du nucléaire et construisons notre réseau en signant une série d’accords mondiaux dans le cadre du programme ENEC Advance.
World Nuclear News, traduction automatique
La centrale nucléaire de Barakah (ou Braka) est située sur la côte du golfe Persique des Émirats arabes unis (EAU). […] Le 31 juillet 2020, le réacteur Barakah 1 diverge pour la première fois, son premier couplage au réseau est effectué le 19 août 2020 ; c’est le 1er réacteur du monde arabe à entrer en service.
[…] En janvier 2008, le président français Nicolas Sarkozy annonce que sa visite aux Émirats arabes unis sera « l’occasion de signer un accord de coopération pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire ». Total, GDF Suez et Areva ont conclu un accord pour proposer deux réacteurs pressurisés européen aux Émirats arabes unis.
En novembre 2009, selon le journal La Tribune, le consortium français […] a déjà été contraint « de baisser de 10 % son prix jugé trop élevé » par rapport à celui de ses deux concurrents : le japonais Hitachi (allié à General Electric) et le coréen Kepco (associé à Hyundai).
En décembre 2009, l’Emirates Nuclear Energy Corporation (ENEC) annonce que les réacteurs nucléaires seront fournis par un consortium sud-coréen dirigé par Korea Electric Power Company (KEPCO), à la suite d’un contrat de quatre réacteurs signé à hauteur de 20 milliards de dollars. […]
Wikipedia, Centrale nucléaire de Barakah
Mardi 12/12, 9h20
Belarus : des effets de la candidature de Putler.
Aujourd’hui, le président russe Vladimir Poutine a annoncé son intention de participer aux élections présidentielles de 2024 . Suite aux « nombreuses demandes » des habitants de différentes régions de la Fédération de Russie de tous âges, il a décidé de « rester avec le peuple » et de briguer un autre mandat. Cela n’a rien de surprenant : depuis peu, il ne fait aucun doute que tout autre scénario est impossible dans la Russie moderne.
[…] Les événements de 2020 et la volonté de conserver le pouvoir à tout prix ont amené Loukachenko dans les bras de la Russie. Toutes les tentatives de prise de distance de la Russie faites par les autorités biélorusses depuis 2014 – depuis l’occupation de la Crimée et la création par Moscou des séparatistes LPR et DPR dans les régions orientales de l’Ukraine – ont été sacrifiées au nom du maintien du pouvoir. Ce qui a rendu le régime biélorusse dépendant du Kremlin. L’évolution ultérieure des événements – depuis la complicité dans l’agression russe contre l’Ukraine jusqu’à l’intégration approfondie avec la Fédération de Russie – s’est avérée n’être qu’une conséquence de ce désir.
[…] On ne peut que débattre du degré de dépendance actuelle du régime biélorusse à l’égard du Kremlin. Mais son existence est un fait incontestable. Ainsi que le fait que Moscou continue d’utiliser divers outils pour renforcer son influence.
Dans le cas de la Biélorussie, la Russie s’est passée des « petits hommes verts ». Au lieu de cela, le scénario choisi est celui de l’absorption et de la privation progressive de l’indépendance de notre pays dans les affaires intérieures et internationales. Avec l’aide de ce qu’on appelle les « programmes syndicaux », Moscou transfère radicalement la Biélorussie aux normes juridiques et institutionnelles russes dans presque tous les domaines.
[…] Il y a une transition à grande échelle de la Biélorussie vers les normes juridiques russes dans presque tous les domaines, avec un lien institutionnel puissant avec la Russie. En substance, cela s’appelle la perte de souveraineté, pas encore de jure, mais déjà de facto.
[…] Et le fait que Vladimir Poutine restera le maître du Kremlin indique que Loukachenko ne pourra pas éviter la mise en œuvre de tous ces programmes. Cela signifie que la dépendance à l’égard de la Russie ne fera qu’augmenter. L’espace disponible pour prendre des décisions indépendantes ne fera que se réduire. […]
Reform, traduction automatique
Mardi 12/12, 9h05
Exercices.
Les 24 et 25 janvier 2024, un exercice de sécurité civile simulant un accident nucléaire se déroulera à la centrale de Civaux. Pour comprendre l’ensemble de l’organisation de cet exercice, une réunion publique aura lieu le 16 janvier 2024, à 18h15, à l’espace EDF Odyssélec de la centrale nucléaire de Civaux, en présence du Préfet de la Vienne et de la direction de la centrale.
Les objectifs de cet exercice sont d’une part de tester les moyens dont EDF et les services de l’État disposent pour faire face au risque nucléaire, et d’autre part de rappeler à la population la conduite à tenir en cas d’accident.
EDF, L’énergie est notre avenir, économisons-la !
Un exercice national de sûreté nucléaire et de sécurité civile aura lieu les 23 et 24 novembre 2023 au centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Nogent-sur-Seine (Aube).
Cet exercice a pour objectif de tester les dispositifs d’alerte et l’organisation de crise qui seraient déployés par les services de l’État, le CNPE et les services nationaux de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) afin d’assurer la protection de la population en cas d’accident nucléaire.
A partir d’un scénario fictif non connu des participants, un accident nucléaire sera simulé à la centrale de Nogent-Sur-Seine, qui nécessitera le déclenchement fictif de son Plan Particulier d’Intervention (PPI).
Le scénario de l’exercice n’aura aucun impact sur la population.
Dans le cadre de cet exercice, le dispositif d’alerte FR-Alert sera déclenché par le préfet de Seine-et-Marne le 24 novembre 2023, dans les 32 communes du département situées dans le périmètre du Plan Particulier d’Intervention de la centrale de Nogent-sur-Seine.
FR-ALERT est un système d’alerte des populations qui permet d’envoyer des notifications sur les téléphones portables des personnes présentes dans une zone confrontée à un danger. Une fois activé, il informe les citoyens concernés sur la nature et la localisation du danger et indique les comportements à adopter.Cet outil d’alerte s’appuie sur des technologies permettant l’envoi massif et rapide de notifications. Ce nouveau vecteur d’alerte constitue une réponse adaptée à l’ensemble des crises face aux risques naturels et technologiques ainsi qu’aux effets des menaces.
[Dans le cadre de l’exercice d’alerte du 24 novembre prochain] aucune action particulière de la part des destinataires n’est par conséquent attendue.
Les Services de l’Etat en Seine-et-Marne
Mardi 12/12, 9h00
La centaine de pays en faveur d’une sortie des énergies fossiles, dont ceux de l’Union européenne et de nombreux pays insulaires, négocient à Dubaï, au dernier jour de la COP28, pour arracher un accord face à l’opposition de l’Opep et de l’Arabie saoudite, mais rien n’indique que les Emirats trouveront un compromis mardi.
[…] Le dernier projet d’accord mis sur la table lundi par Sultan Al Jaber est jugé trop faible par l’Union européenne, les Etats-Unis, les petits Etats insulaires et de nombreux pays sud-américains pour répondre à la crise climatique. […] Il ne fixe plus aucun objectif commun de « sortie » du pétrole, du gaz et du charbon, pourtant envisagé dans les versions antérieures.
Le texte est « inacceptable » et « bien en deçà de l’ambition nécessaire pour maintenir nos îles au-dessus de la surface des eaux », a dénoncé mardi Joseph Sikulu, responsable pour le Pacifique de l’ONG 350.org. […]
Connaissance des énergies
Lundi 11/12, 21h10
Cachemire : l’Inde bouge son pion.
L’étau se resserre un peu plus sur le Cachemire. Ce lundi 11 décembre, la Cour suprême indienne a avalisé la décision du gouvernement de Narendra Modi de mettre fin au statut semi-autonome du Jammu-et-Cachemire, seule région à majorité musulmane du pays.
[…] De son côté, le Pakistan, qui revendique également la souveraineté sur le Cachemire, n’a pas tardé à réagir. C’est une «parodie de justice», a fustigé le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Jalil Abbas Jilani. «L’Inde n’a pas le droit de prendre de décisions unilatérales sur le statut de ce territoire contesté contre la volonté des Cachemiris et du Pakistan», a-t-il ajouté depuis Islamabad.
Depuis plus de 70 ans maintenant – soit depuis leur indépendance en 1947 –, les deux pays voisins [dotés d’armes nucs] se disputent la région du Cachemire. Le territoire montagneux a d’ailleurs été la cause de deux des trois guerres qui ont opposé l’Inde et le Pakistan depuis, tandis que Delhi accuse régulièrement Islamabad de soutenir les séparatistes. […]
Libération
Lundi 11/12, 20h30
Europe.
Donald Tusk, chef d’une coalition des forces pro-européennes en Pologne, a été élu premier ministre lundi 11 décembre par un vote du Parlement. L’élection de l’ancien président du Conseil européen était quasiment assurée après l’échec du premier ministre sortant.
[…] Même si la coalition de forces pro-européennes a remporté les législatives du 15 octobre, c’est au pouvoir nationaliste sortant que le président Andrzej Duda, son allié, avait d’abord confié la tâche de constituer un gouvernement, retardant de près de deux mois la fin des huit ans du camp nationaliste populiste au pouvoir. […]
Le Monde
Le ministre des affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto, a affirmé sur Facebook avoir « expliqué » à Dmytro Kouleba [le MAE ukrainien] que pour Budapest, la proposition d’entamer les pourparlers avec l’Ukraine, pays en guerre avec la Russie depuis près de deux ans, « n’avait pas été bien préparée ». « Une telle décision revêt une importance historique pour l’avenir de l’ensemble de l’Union européenne » mais « la Commission européenne n’a pas la moindre idée de l’impact que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE aurait sur l’ensemble de la communauté », a-t-il fait valoir. […]
Le Monde
Le chef de la diplomatie européenne a appelé lundi les Vingt-Sept à rester unis dans leur soutien à l’Ukraine au moment où la Hongrie menace de bloquer toute nouvelle aide à Kiev. « J’espère que l’unité de l’Union européenne [UE] ne sera pas brisée, car ce n’est pas le moment d’affaiblir notre soutien à l’Ukraine », a déclaré Josep Borrell à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE.
Le Monde
Lundi 11/12, 12h35
Mathématique de l’assurance.
La COP 28 est cernée entre le proclamé abandon des fossiles et une prétendue impossibilité de s’en remettre aux renouvelables. Le président Macron estime que ces derniers souffrent de leur caractère aléatoire et que, dès lors, il faudra bien revenir au nucléaire. Ce qui en passant conforte la situation dominante de la France, championne à 70% de cette technique.
Que représente l’invocation rituelle du nucléaire dans cette conjoncture sinon une illusion technique ? Pour l’instant il ne fournit que 10% de l’électricité au niveau mondial. L’Allemagne et la Suisse y ont renoncé en principe, mais vacillent dans leur détermination. Cette hésitation est l’indice d’une décision bien moins technique que politique, bien moins rationnelle que chimérique.
On peut plaider la cause de la diversification des sources. […] On en aurait encore pour un siècle d’uranium. Et après? Après avoir inévitablement épuisé le capital planétaire, il faudra bien subsister sur le revenu solaire.
Et en attendant ? D’une part, les déchets radioactifs sont inévitables. Où qu’on les enfouisse, ils constituent une pollution qui perdurera sur des millénaires, pratiquement perpétuelle à l’échelle de notre espèce. D’autre part, on ne peut pas exclure des accidents majeurs, sauf à développer par magie une technologie totalement sûre, qui n’existe pas pour l’instant. Les trois accidents majeurs connus ont été provoqués soit par des erreurs humaines, soit par un phénomène naturel. Rien ne permet d’exclure ces deux facteurs à coups de millions.
[…] Dans l’argumentation des partisans du nucléaire, survient toujours l’étape où une opération mathématique douteuse masque le véritable enjeu. D’une part, la probabilité de l’accident est tellement faible, qu’elle vaudrait presque zéro. D’autre part, le risque couru est très grand au point qu’on puisse le considérer comme infini. En multipliant cet infini par ce presque zéro, on laisse entendre que le résultat serait zéro.
[Mais] il y a une vraie valeur au risque couru. Dans la réalité, cette valeur est tellement élevée qu’aucune compagnie d’assurances ne peut la prendre en charge, car l’ordre de grandeur des dégâts peut compter davantage que le budget d’un pays. Si les centrales nucléaires étaient assurées de façon réaliste, la charge supplémentaire renchérirait le courant au-delà du supportable.Et donc quel que soit l’investissement dans des mesures de sécurité, nous courons un danger insupportable avec un risque non nul de le voir se matérialiser.
AGEFI (l’information suisse politique), Jacques Neirynck
Lundi 11/12, 12h25
Mise à jour des intentions russes en Ukraine : rien de neuf.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a souligné que les objectifs maximalistes de la Russie en Ukraine n’ont pas changé, réitérant l’exigence du Kremlin d’une capitulation politique totale de l’Ukraine et l’acceptation par Kiev des exigences militaires et territoriales de la Russie, plutôt que de suggérer une quelconque volonté de négocier sérieusement.
Dans un entretien écrit avec l’AFP le 9 décembre, Zakharova a affirmé qu’une « résolution globale, durable et juste » en Ukraine ne peut avoir lieu que si l’Occident cesse de « doter les forces armées ukrainiennes d’armes » et que l’Ukraine abandonne le territoire ukrainien revendiqué par la Russie. territoire ukrainien et « retire ses troupes », vraisemblablement du territoire ukrainien que la Russie prétend avoir annexé.
Zakharova a souligné l’affirmation de longue date du Kremlin selon laquelle la Russie a envahi l’Ukraine à des fins de « démilitarisation », de « dénazification » et de « garantie des droits des citoyens russophones » en Ukraine.
Le Kremlin a toujours utilisé le terme « dénazification » comme code pour le renversement du gouvernement élu d’Ukraine et son remplacement par un gouvernement qu’il considère comme acceptable – c’est-à-dire un changement de régime. La « démilitarisation » laisserait évidemment l’Ukraine pour toujours à la merci de la Russie.Les commentaires de Zakharova mettent clairement en évidence le fait que les objectifs initiaux de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine, tels qu’énoncés par le président russe Vladimir Poutine le 24 février 2022, n’ont pas changé, et que Poutine n’a pas l’intention de mettre fin à la guerre à moins que son approche maximaliste les objectifs ont été atteints.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10/12, traduction automatique
L’ISW continue d’évaluer que la Russie n’a pas l’intention de s’engager de bonne foi dans des négociations sérieuses avec l’Ukraine et que des négociations aux conditions russes équivaut à une capitulation totale de l’Ukraine et de l’Occident. […]
Amérique du Sud (Zelenski était en Argentine pour l’investiture de Milei).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu en Amérique latine le 10 décembre, probablement pour obtenir le soutien de l’Amérique latine à l’Ukraine.
Zelensky a rencontré le président paraguayen Santiago Peña Palacios, le président uruguayen Luis Lacalle Pou et le président équatorien Daniel Noboa pour discuter de l’implication de l’Amérique latine dans la formule de paix ukrainienne et d’un futur sommet Ukraine-Amérique latine.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10/12, traduction automatique
Zelensky a remercié tous les présidents pour leur soutien vocal à l’Ukraine et leur condamnation de l’invasion à grande échelle de la Russie. […] Zelensky a déclaré qu’il était important que l’Ukraine bénéficie du soutien de l’Amérique latine dans sa lutte pour la liberté et la démocratie. […]
[…] Le média brésilien O Globo le Le président Volodymr Zelensky a demandé une rencontre avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva alors qu’il se rendait en Argentine pour l’investiture de Javier Milei, mais le dirigeant brésilien a refusé de le rencontrer, a rapporté 11 décembre.
Le Brésil reste neutre dans la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine. Da Silva n’a pas envoyé d’aide militaire à l’Ukraine ni participé aux sanctions contre la Russie, mais a déclaré que l’Ukraine avait le droit de se défendre.
The Kyiv Independent, traduction automatique [edit du 12/12]
Lundi 11/12, 12h20
Bourse nuc.
Ce mercredi 6 décembre, au lycée Blaise-Pascal [Saint-Dizier], des élèves de Bac pro se sont vu confirmer l’obtention d’une bourse annuelle attribuée par l’Université des métiers du Nucléaire. […] Concrètement, pendant un an, les douze bénéficiaires seront suivis par un parrain, professionnel du secteur, qui aura la charge de les accompagner, notamment dans la recherche de stage et d’emploi. En parallèle, ils recevront également la somme de 5 400 euros. […]
Le journal de la Haute-Marne
Le lycée technique Blaise-Pascal se spécialise petit à petit dans le nucléaire. Des formations reconnues et qui attirent en raison des débouchés professionnels.
C’est l’un des axes d’accompagnement du futur Cigéo. La mise en place d’une filière de formation dans le domaine nucléaire bénéficie directement depuis 2015 au lycée général, technologique et professionnel Blaise-Pascal. Pas moins de 70 élèves dont 24 en BTS suivent ainsi des apprentissages pour travailler dans ce domaine. Aux deux bacs pro et deux BTS, il faut ajouter un CAP réalisation industrielle chaudronnerie soudage et un chantier école qui délivre des habilitations pour travailler dans le nucléaire. « Nous formons aussi des salariés qui travaillent pour des entreprises qui doivent se positionner pour obtenir des marchés dans le nucléaire », explique Catherine Kos, proviseure du lycée. […]
La voix de la Haute-Marne
Lundi 11/12, 12h00
La Russie n’a jamais faibli sur le nuc.
Les dirigeants des États-Unis, du Canada, de la France, du Japon et du Royaume-Uni ont annoncé aujourd’hui leur intention de mobiliser 4,2 milliards de dollars d’investissements gouvernementaux pour développer une chaîne d’approvisionnement mondiale en énergie nucléaire sûre et fiable. Ces investissements renforceront la capacité d’enrichissement et de conversion de l’uranium au cours des trois prochaines années et établiront un marché mondial d’approvisionnement en uranium résilient, libre de l’influence russe. […]
US Department of Energy, traduction automatique
Lundi 11/12, 11h55
Zapo : stabilité du discours.
Même si les occupants russes ont fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, la situation reste stable et sous contrôle.
(traduction automatique)
Actuellement, le niveau d’eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est de 15,67 m. Le niveau d’eau dans le canal « chaud » de la TPP de Zaporizhzhya, d’où l’étang de la ZNPP est alimenté si nécessaire, est de 16,70 m. Dans le canal « froid » de Zat TPP, le niveau d’eau atteint la barre des 10, 67 m.
Lundi 11/12, 11h50
Argentine, en deux mots.
Sous les vivats de la foule, le nouveau président de l’Argentine a annoncé des mois de sacrifice et de souffrance. […]
Le Monde
Lundi 11/12, 11h40
De l’art des prévisions.
Il faut être très prudent avec les modèles de prévisions des évolutions énergétiques. La grande majorité des modèles et scénarios que nous assènent jour après jour les institutions et organismes nationaux et internationaux et les ONG et universités en mal de notoriété ont souvent assez peu de valeur. Ces simulations reposent trop souvent sur des hypothèses contestables visant avant tout à conforter la thèse développée par les auteurs des études. C’est ce que met en avant une étude publiée dans la revue scientifique Risk Analysis et réalisée par des chercheurs de l’Université de Reading au Royaume-Uni. Elle remonte jusqu’aux études qui dans les années 1980 annonçaient l’ascension irrésistible de l’énergie nucléaire. Il n’en a rien été… sauf en France. Pour que les études en question soient à la fois plus honnêtes et plus fiables, il faut qu’elles soient beaucoup plus transparentes sur la façon dont sont déterminées les hypothèses et qu’elles admettent d’emblée leurs limites.
A en croire de multiples prévisions d’experts faites dans les années 1980, l’industrie nucléaire devait conquérir le monde, dominer la production électrique et supplanter en quelques décennies les centrales à charbon. Il n’en a rien été. Une étude publiée dans la revue scientifique Risk Analysis et réalisée par des chercheurs de l’Université de Reading au Royaume-Uni analyse les causes de cette gigantesque erreur de prévision et en tire des conclusions applicables aux modèles théoriques actuels qui annoncent le développement presque exponentiel de certaines sources d’énergie et technologies. […]
Transitions & Energies
Dimanche 10/12, 21h35
Couverture (à trous) du GPS.
Dimanche 10/12, 21h05
Autonomie du soldat.
Je n’ai sans doute pas suffisamment noté que les soldats ukrainiens (et russes, à une échelle peut-être différente) complètent leur équipement de campagne sur leurs propres deniers ou via d’innombrables collectes.
Pour ce que j’en vois, il ne s’agit pas tellement d’améliorer l’armement, mais les aspects vitaux de sa présence au front : se garder au chaud, à l’abri de l’eau, manger en quantité et qualité suffisante, disposer de médicaments et d’accessoires de soins, assurer le fonctionnement des équipements qui nécessitent de l’énergie (éclairage, communication).
Pacha utilise sa voiture lors de ses affectations au front.
Dimanche 10/12, 19h50
Guerre Froide 2.0
Il y a une grande différence entre la bipolarité de la Guerre froide et la confrontation à double sens avec la Chine et la Russie dans laquelle les États-Unis et leurs alliés sont actuellement engagés. Les formes de cette confrontation sont cependant similaires : espionnage, représailles diplomatiques, propagande, arrestations de journalistes et d’hommes d’affaires, concurrence pour les ressources dans les pays tiers, censure des dissidents, critiques de Washington, Pékin et Moscou pour délégitimer les systèmes politiques et les choix diplomatiques de leurs adversaires.
La première différence cruciale tient au fait que la confrontation n’oppose pas le capitalisme et le communisme, comme c’était le cas pendant la Guerre froide. Les soi-disant « grandes puissances » et les puissances intermédiaires opèrent au sein du même système capitaliste. Sur le plan politique, l’administration de Joe Biden indique qu’il existe une lutte existentielle entre la démocratie et l’autoritarisme, dans le cadre d’un ordre international fondé sur des règles. Mais il existe de nombreuses zones d’ombre.
La démocratie affronte de graves problèmes : les dirigeants autoritaires accèdent au pouvoir par la voie électorale (Italie, Suède, Hongrie, États-Unis, entre autres) et les gouvernements semi-démocratiques (Inde et Turquie) ou répressifs (Chine et Russie) bénéficient d’un large soutien au sein de leurs propres sociétés. Quant à l’ordre libéral international, il est en partie délégitimé pour avoir servi les intérêts des pays du Nord pendant des décennies, tandis que les pays du Sud, ainsi que la Chine et la Russie, multipliaient les critiques et les propositions de réformes et d’alternatives.
a deuxième différence est que, pendant la Guerre froide, les États-Unis étaient à l’apogée de leur puissance mondiale. Aujourd’hui, ils traversent une grave crise interne, leur influence a diminué et la Chine leur conteste en partie leur hégémonie. Parmi les exemples récents : malgré le soutien diplomatique et militaire massif de Joe Biden à l’offensive israélienne sur Gaza en réponse à l’attaque du Hamas du 7 octobre, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a rejeté les demandes de la Maison Blanche d’autoriser un plus grand accès humanitaire et de cesser les attaques contre des cibles civiles.
La troisième différence est que la bipolarité a été remplacée par un monde composé de multiples acteurs étatiques, dotés de pouvoirs et de capacités différents, mais dans lequel aucun n’est en mesure d’imposer pleinement sa volonté aux autres. Les alignements, les loyautés et les pactes ne sont pas idéologiques mais pragmatiques, fluides et flexibles. D’autres acteurs non étatiques exercent aussi une plus grande influence qu’à l’époque de la Guerre froide.
[…] S’affronter mais éviter la guerre : tel était en substance le comportement des grandes puissances au cours de la Guerre froide. Son expression ultime a été la diplomatie de maîtrise des armements concernant les arsenaux nucléaires, chimiques-bactériologiques et conventionnels. Contrairement au désarmement, la maîtrise des armements englobe « toutes les formes de coopération militaire entre des adversaires militaires potentiels dans le but de réduire la possibilité d’une guerre, son ampleur et sa violence si elle se produisait, ainsi que les coûts politiques et économiques de la préparation à cette guerre ». Les périodes de baisse de tension pendant la Guerre froide, qui survenaient grâce à des négociations, étaient appelées détente ou dégel, des concepts qui reviennent en force.
Aujourd’hui, les traités sur la réduction des arsenaux nucléaires stratégiques et sur les missiles antibalistiques (ABM) ont été gelés par Washington et Moscou. La Chine n’est partie prenante à aucune négociation sur les armements, ce qui s’explique par le fait que tous les traités ont été conclus pendant la Guerre froide. Quant au traité de non-prolifération nucléaire (TNP), il est au point mort.
Cette absence de négociations, associée à l’innovation technologique en matière d’armes conventionnelles et nucléaires et à la guerre en Ukraine, a ravivé les craintes d’une guerre nucléaire. « La Guerre froide est de retour, mais avec une différence », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres : « Les mécanismes et les garanties qui existaient dans le passé pour gérer les risques d’escalade n’existent plus ».
L’adjectif « froide » décrit donc un état de tensions diffus dans de multiples domaines dans lesquels il faut maintenir un équilibre délicat, malgré les incertitudes. […] Dans le cas de l’Ukraine, Washington et les alliés de l’OTAN tentent de trouver un équilibre entre l’armement de Kiev, qui demande des armes de plus en plus sophistiquées, la prévention de leur utilisation contre la Russie (comme c’est déjà le cas depuis le début de la guerre) et l’assurance que Moscou ne considère pas que l’OTAN l’attaque. Il n’est guère surprenant que le débat se développe aux États-Unis et au sein de l’OTAN sur la nécessité de négociations et que l’on spécule sur la manière dont cette guerre pourrait être « gelée ».
[…] Le système international est en proie à de graves tensions, qui se déploient à toutes les échelles : qu’elles soient mondiales, régionales ou locales, les puissances ne cessent de se préparer à l’affrontement. Si l’époque actuelle présente des différences substantielles par rapport à l’organisation de la Guerre froide, nombre de ses formes présentent des similitudes d’autant plus dangereuses que les instruments qui permettaient de limiter l’escalade sont aujourd’hui enrayés.
Le Grand Continent, Mariano Aguirre [l’article complet est librement accessible]
Dimanche 10/12, 19h40
Humaniser la Lune (suite) : les enfants, envoyez mes cendres là-haut.
Le 24 décembre 2023, un évènement historique aura lieu dans le ciel nocturne de Cape Canaveral : le lancement de l’atterrisseur lunaire Peregrine. Cette mission est le fruit d’une collaboration entre Astrobotic et la NASA. Elle incarne une fusion de technologies avancées et d’efforts internationaux, visant à enrichir nos connaissances de la Lune.
[L’article détaille les systèmes innovants mis en oeuvre sur l’atterisseur et son instrumentation scientifique]
[…] Les données recueillies par Peregrine auront des implications pour les recherches futures. Elles permettront de mieux comprendre les ressources lunaires, essentielles pour les missions habitées, et de répondre à des questions fondamentales sur la formation de notre satellite naturel.
La mission de Peregrine transcende les frontières nationales, incarnant un modèle de coopération internationale dans le domaine spatial. […] Cette diversité d’apports enrichit la mission, non seulement sur le plan scientifique, mais aussi culturel.
Un exemple notable de cette collaboration est le Lunar Dream Capsule du Japon. Ce projet, porté par Astroscale, est une capsule temporelle contenant des messages de plus de 80 000 enfants du monde entier. Ces messages, symbolisant les espoirs et les rêves de la jeune génération, seront transportés sur la Lune à bord de Peregrine.
En outre, un projet de mémorial lunaire de l’Elysium Space Center des États-Unis ajoute une dimension humaine à la mission. Il vise à envoyer symboliquement sur la Lune les cendres de personnes décédées, offrant une nouvelle forme de commémoration qui relie les souvenirs des êtres chers à l’immensité de l’espace. […]
Trust my science
Dimanche 10/12, 19h20
Documenter la colonisation de la Lune.
Une sélection d’objets et d’impacts laissés par les humains sur la Lune. (Holcomb et col./ Nature Geosciences/ Université du Kansas)
L‘impact humain sur la Lune devrait être officiellement déclaré, selon un groupe de géologues et d’anthropologues américains, alors que les activités se multiplient en vue de créer des bases permanentes sur la surface lunaire.
[…] Qu’il s’agisse d’atterrissages sûrs et d’explorations avec des astromobiles (rovers), de collisions, d’échantillonnage du sol à distance ou de ramener des personnes sur le régolithe de la Lune, l’impact de l’humanité sur la plus proche voisine de notre planète est indéniable […] au lieu que la Lune soit façonnée par des processus cosmiques tels que les impacts de météorites ou ses propres changements géologiques […]
[…] Selon le Dr Justin Holcomb, chercheur postdoctoral au Kansas Geological Survey (Université du Kansas) : « Les processus culturels commencent à dépasser le contexte naturel des processus géologiques sur la lune. L’impact des rovers, des atterrisseurs et des mouvements humains perturbe considérablement le régolithe. Dans le contexte de la nouvelle course à l’espace, le paysage lunaire sera totalement différent dans 50 ans. De nombreux pays seront présents, ce qui entraînera de nombreux défis. En tant qu’archéologues, nous percevons les empreintes de pas sur la Lune comme un prolongement du voyage de l’humanité hors d’Afrique, une étape charnière dans l’existence de notre espèce. Ces empreintes sont intimement liées au récit global de l’évolution. C’est dans ce cadre que nous cherchons à capter l’intérêt non seulement des planétologues, mais aussi des archéologues et des anthropologues qui n’ont pas l’habitude de s’engager dans des discussions sur les sciences planétaires. »
Gurumeditation, citant une étude publiée par Nature
Dimanche 10/12, 19h10
Gaz.
Le Conseil et le Parlement européens se sont mis d’accord sur un texte qui permettra aux Etats membres d’interdire l’entrée du gaz russe sur leurs marchés. Le texte vise en particulier le gaz liquéfié, qui représente encore 12 % des importations européennes, et près de 16 % de celles de la France.
Bientôt deux ans après le début de la guerre en Ukraine , les Européens n’ont pas encore réussi à se passer totalement du gaz russe. Contrairement au pétrole et aux produits raffinés, qui font l’objet d’un embargo, le gaz naturel russe peut toujours entrer sur le territoire de l’Union européenne. Même si les volumes ont drastiquement chuté du fait des décisions prises par Vladimir Poutine, pour punir les Vingt-Sept de leur soutien à Kiev, en faisant monter les prix. […]
Les Echos
Dimanche 10/12, 15h00
Narratif nuc : lunatisme, maltraitrance, jeunesse
Il y a un an, la moitié du parc nucléaire français était à l’arrêt, faisant peser la menace d’une panne d’électricité pendant l’hiver. […] Les conséquences de la maltraitance de nos centrales avaient conduit à la mobilisation de 600 travailleurs étrangers, essentiellement américains et canadiens, pour venir à leur secours.
Le lunatisme avec lequel le nucléaire a été traité par les différents gouvernements mène au pire des résultats. Il y a urgence à former une nouvelle génération de travailleurs dans cette industrie, que la France est un des pays à maîtriser le mieux, afin d’être à la hauteur des enjeux climatiques et sociaux qu’il faudra, quoi qu’il arrive, surmonter demain.
[…] Les carences de nos centrales s’expriment avec le plus d’intensité dans le manque de main-d’œuvre. Cette donnée est à prendre très au sérieux si l’on veut garantir la sûreté des installations et éviter d’avoir à faire appel à des travailleurs étrangers.
[…] L’annonce d’Emmanuel Macron de la construction de six nouveaux EPR affronte une réalité peu rassurante. […] La construction de six EPR, en parallèle des chantiers de rénovations des centrales plus anciennes, exige la création de 100 000 emplois. Le meilleur choix que pourrait faire le gouvernement serait de miser sur la jeunesse. Elle est la solution pour garantir au nucléaire français une plus grande longévité et des travailleurs qualifiés sur le long-terme.
Métallurgistes, forgerons, mais surtout soudeurs : les débouchés sont nombreux et les formations professionnelles à destination des jeunes se multiplient. Avec les perspectives d’embauche qu’ouvrent les annonces de construction d’EPR, il est devenu indispensable de valoriser ces métiers industriels de pointe qui ont pratiquement disparu.
Ces emplois sont utiles pour la transition énergétique, à la fois en assurant une production continue d’électricité décarbonée et en permettant de maintenir les faibles coûts de notre énergie atomique. […] Si cette ambition se réalisait, il se pourrait que les conditions soient finalement réunies pour qu’enfin le sujet de la production d’électricité ne soit plus un sujet de discorde… du moins si l’on omet de s’infliger les opinions anti-science.
[…] Il est impossible de mener la bataille de la transition écologique en négligeant l’emploi dans le nucléaire. Nos voisins d’outre-Rhin en sont l’exemple le plus scandaleux, l’abandon de l’atome les ayant conduits à se reposer sur le charbon. À l’inverse, la Chine innove en ouvrant cette semaine la toute première centrale nucléaire de quatrième génération dans le monde.
Le futur du nucléaire repose sur la jeunesse. Ces emplois utiles représentent le moyen le plus sûr d’assurer la pérennité des exploitations et de ne pas réitérer les erreurs commises dans le passé : ils seront à l’avant-poste des combats sociaux et environnementaux de demain.
L’Avant-garde, journal des jeunes communistes
Dimanche 10/12, 14h30
Haut-Karabakh
Après des mois d’impasse et d’extrêmes tensions, les discussions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, en conflit pendant plus de trente ans pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh, ont fait une percée remarquée. Dans une déclaration commune, jeudi 7 décembre, les deux pays ont promis « des mesures concrètes » pour normaliser leurs relations, et réaffirmé leur intention de « signer un accord de paix ». Ils se sont également entendus sur la libération de trente-deux prisonniers de guerre arméniens, en échange de celle de deux soldats azerbaïdjanais.
[…] Selon Richard Giragosian, directeur du centre de recherche Regional Studies Center, à Erevan, la déclaration commune de Bakou et Erevan, inhabituelle, représente une « réelle percée » car elle est le résultat de « négociations secrètes réussies, sans l’assistance de Washington ou Bruxelles ». […]
Le Monde
Dimanche 10/12, 12h50
Documenter les crimes de guerre.
Oleksandra Matviichuk au Forum de Paris pour la Paix, 11 novembre 2023. Joel Saget / AFP / Scanpix / LETA
L’avocate ukrainienne spécialiste des droits de l’homme Oleksandra Matviichuk et ses collègues du Centre pour les libertés civiles, lauréat du prix Nobel de la paix, documentent les atrocités commises par la Russie en Ukraine depuis 2014, ce qui est devenu l’axe principal de leur travail après que la Russie a commencé son invasion à grande échelle. Avec d’autres groupes de défense des droits ukrainiens, ils ont fondé l’initiative « Tribunal pour Poutine », qui héberge aujourd’hui une importante base de données sur les crimes de guerre présumés. À l’heure actuelle, elle comprend plus de 58 900 cas. […] En novembre, le procureur général ukrainien Andriy Kostin a déclaré que les autorités ukrainiennes avaient rassemblé des preuves d’environ 109 000 crimes de guerre russes présumés.
Eilish Hart : Vous surveillez les violations des droits humains par la Russie et les crimes de guerre en Ukraine depuis près de 10 ans maintenant , et je sais que vous avez personnellement recueilli des témoignages de victimes de ces crimes. Quelle est l’importance de ces témoignages pour poursuivre les crimes de guerre devant un tribunal ?
[…] Oleksandra Matviichuk : La documentation a plusieurs objectifs. Premièrement, pour nous, en tant qu’avocats des droits de l’homme, il est important de documenter les histoires des personnes touchées par cette guerre, à des fins de justice […] Mais la documentation a d’autres objectifs, dont celui de rendre la vérité. Car cette guerre a aussi une dimension informationnelle et la propagande russe est extrêmement puissante. […] Le troisième objectif est de préserver la mémoire historique. Selon les scientifiques, [l’histoire orale] n’existe qu’entre trois générations et disparaît ensuite. Seuls les sens et les histoires préservés de manière particulière peuvent être transmis aux autres générations. […] Ce sentiment de ce que signifie être un être humain en temps de guerre, lorsque l’on risque sa vie pour sauver d’autres personnes que l’on n’a jamais rencontrées auparavant, c’est quelque chose que nous devons transmettre aux générations qui nous succéderont.
[…] La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine et la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, pour leur complicité présumée dans les expulsions illégales d’enfants des territoires occupés d’Ukraine. Pourquoi pensez-vous que la CPI a choisi cette affaire comme première affaire liée à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ? Et pensez-vous que Poutine et d’autres responsables russes pourraient un jour être tenus responsables de crimes comme ceux-ci ?
Oleksandra Matviichuk : Je n’ai aucun doute qu’ils [seront tenus responsables] parce que je pense qu’il est de notre responsabilité historique de briser le cycle de l’impunité dont jouit la Russie depuis des décennies. Il faut ruiner ce fondement de la culture russe : encore une fois, c’est une tradition de longue date.
Après la Seconde Guerre mondiale, les criminels de guerre nazis ont été jugés pour les crimes qu’ils avaient commis. Mais [le totalitarisme] soviétique n’a jamais été condamné et [personne n’a été] jugé pour les atrocités commises contre ses propres citoyens. Il n’est donc pas surprenant que, tandis que de nombreux pays qui ont souffert ou ont été impliqués dans la Seconde Guerre mondiale commémorent le jour où elle s’est terminée avec le slogan « Plus jamais ça », la Russie la commémore avec le slogan « Nous pouvons [le refaire] ». Si vous ne brisez pas le cycle de l’impunité, cette histoire se répétera encore et encore. La seule question est : quelle sera la prochaine cible de la Russie ? Quel pays et quelle nation ?
[Pour ce qui est de la raison pour laquelle la CPI a choisi cette affaire comme première, je pense qu’il y a probablement un certain nombre de facteurs. Tout d’abord, il s’agit d’un crime très grave et de très grande ampleur. Les autorités ukrainiennes ont identifié [plus de] 19 000 enfants, mais les autorités russes ont déclaré qu’environ 700 000 enfants [avaient été enlevés en Ukraine]. Il est évident qu’il s’agit d’un crime à grande échelle, commis à l’encontre du groupe le plus vulnérable : les enfants. Mais je pense aussi que c’est parce que, pour ce crime, il était beaucoup plus facile d’établir la chaîne de commandement depuis les exécutants jusqu’aux plus hauts dirigeants politiques de l’État russe, parce que Poutine a publiquement avoué son implication dans ce crime, avec sa commissaire à l’enfance Maria Lvova-Belova, qui a « adopté » un garçon ukrainien, Filipp.
[…] Une affaire comme celle-ci constitue-t-elle une base pour poursuivre le crime de génocide ?
Oleksandra Matviichuk : La Cour pénale internationale a qualifié [l’expulsion illégale d’enfants ukrainiens] de crime de guerre. Mais je suis sûr qu’il ne s’agit pas seulement d’un crime de guerre : c’est un élément de la politique génocidaire de la Russie. Le crime de génocide a un niveau de preuve très élevé et il est très difficile de [poursuivre] parce qu’il faut prouver l’intention génocidaire (que toutes ces actions ont été commises dans l’intention de détruire partiellement ou complètement un groupe national), mais je pense que nous avons des preuves qui peuvent le démontrer.
[…] Mais je pense que ce n’est pas le principal problème pour le moment car, pendant que nous débattons du crime de génocide, nous oublions la leçon historique selon laquelle le génocide ne se produit pas en un jour. Il y a beaucoup de signes qui apparaissent en amont, comme dans le cas du Rwanda . Et je crains que, [si] nous ne parvenons pas à arrêter la Russie et les atrocités qu’elle commet en Ukraine, nous pourrions atteindre un point où même les critiques les plus sévères n’auront aucun doute sur le fait qu’il s’agit d’un génocide – et Je ne veux pas en arriver là.
Vue plongeante des inondations à Kherson suite à la destruction du barrage de Kakhovka . 7 juin 2023. George Ivanchenko / EPA / Scanpix / LETA[…] Vous avez soutenu que les alliés occidentaux de l’Ukraine devaient redéfinir leurs objectifs en termes de soutien à la victoire ukrainienne. Pensez-vous qu’on peut en dire autant de l’implication de la communauté internationale dans les enquêtes et les poursuites contre les crimes de guerre russes et d’autres violations du droit international ?
Oleksandra Matviichuk : Je pense que cela fait partie de mon [argument] selon lequel nous devons redéfinir l’objectif et aider l’Ukraine à gagner. Parce que cette guerre a aussi une dimension de valeur. Poutine a essayé de convaincre [les gens] que la démocratie, l’État de droit et les droits de l’homme sont de fausses valeurs parce qu’ils ne pouvaient protéger personne pendant la guerre. Nous devons donc gagner cette dimension de valeur et prouver que Poutine avait tort. Et pour ce faire, nous ne pouvons pas nous contenter de citer les normes de la Convention de Genève et de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Nous devons montrer quelque chose d’essentiel, c’est la justice.
Meduza, traduction automatique & Deepl
Dimanche 10/12, 12h40
Archiver la glace.
Requiem pour les glaciers : j’aurais pu donner ce titre à mon livre, un titre accrocheur aux yeux de ceux pour qui le drame fait vendre. Mais la fonte des glaciers n’est pas le thème de cet ouvrage, ni son prétexte, ni même son urgence, ou seulement par la bande. Mon livre s’apparente avant tout à ce qu’en littérature on appelle un exercice d’admiration. Ce n’est pas un panégyrique même si c’est déjà une archive, car la plupart des grottes que j’ai photographiées ont disparu ou se sont métamorphosées ; c’est de leur nature d’être éphémères.
[…] Certains amoureux de la nature voudraient qu’on la protège par le secret. « Vous allez amener la foule avec vos publications » disent ces amateurs d’exclusivité. Je leur donnerais presque raison. Moi non plus je n’aime guère la foule – ni les privilèges. Comment trancher ? À vrai dire, le temps a déjà tranché. Si vous vous rendez sur les zones que j’ai photographiées, vous n’y verrez plus que de la caillasse, le glacier s’est retiré. Plus de grotte, plus de moule. Je pourrais indiquer les coordonnées GPS de la plupart des entrées de cavités afin que vous alliez mettre des fleurs sur les tombes des glaces disparues. Si l’on veut me reprocher de stimuler le tourisme, ne vous attendez pas à autre chose qu’à un tourisme funéraire.
[…] je ne suis pas attiré par les sommets et les belvédères. Je ne m’intéresse pas aux panoramas, situations panoptiques où le point-de-vue est le même pour tous ceux qui viennent occuper ce centre, quelques fois standardisé par une table d’orientation, ou marqué du symbole « protecteur » du drapeau ou de la croix. Je m’intéresse à cette aptitude qu’est le regard, lequel requiert tantôt que l’on s’approche, tantôt que l’on prenne du recul, rarement que l’on surplombe. […]
Terrestres, Jean-François Delhom, La chair des glaciers [l’article présente un grand nombre de photos]
Dimanche 10/12, 1h50
Relégation (de la place publique au musée).
Les gens et les journalistes voient et prennent des photos du monument à Mykola Schors, un commandant de terrain soviétique pendant la guerre civile russe, après son démontage, dans le contexte de l'invasion russe en cours, à Kiev, en Ukraine, le 9 décembre 2023. REUTERS/Gleb Garanich
L’Ukraine poursuit sa campagne visant à retirer les monuments de l’ère soviétique avec le démantèlement, samedi, à Kiev, de la statue de Nikolaï Chtchors, un commandant de l’Armée rouge né à Snovsk, en 1895, et mort en 1919 à Biloshytsi.
[…] Un conseiller municipal de Kiev, Leonid Yemets, a déclaré à l’agence Reuters que la statue serait transférée dans un musée. […}
Le Monde
Dimanche 10/12, 0h35
Zapo.
Avant la guerre à grande échelle, notre Gardien de la Lumière d’aujourd’hui [dans un contexte de série journalistique], appelons-le Atom, vivait une vie brillante et bien remplie dans son Energodar natal. Il avait une femme, un fils adolescent, un bon poste à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, des perspectives de carrière et une confiance en l’avenir. Et puis la Russie est arrivée sur le territoire ukrainien…
Capturer
[…] J’étais à la maison et je n’en croyais pas mes oreilles, et en même temps je me préparais pour un changement [prendre son quart]. Il n’y avait aucune idée de rester à la maison et de ne pas aller travailler. Le travail doit être fait malgré tout. La direction de l’usine a tenu des réunions, est restée en contact avec Energoatom [l’exploitant national] et a développé un plan d’actions pour le pire scénario.
Plus près du 28 février, des informations sont apparues selon lesquelles les envahisseurs avaient dépassé Chongar et qu’une partie de la horde se dirigeait de la Crimée vers Energodar. On ne croyait pas qu’ils nous parviendraient : nous étions tous sûrs que les ennemis seraient arrêtés en chemin. »
[…] « Ce jour-là, le 3 mars, raconte Vartovyi, c’était mon quart de travail et je suis resté longtemps coincé au travail. Selon les informations, les forces spéciales ossètes étaient arrivées chez nous. Les combats et les escarmouches se sont poursuivis, nous n’avons pas été autorisés à quitter la centrale en raison des menaces de bombardements. Nous nous sommes cachés dans une pièce de protection spéciale et nous préparions à dormir, car nous avions compris que nous resterions ici jusqu’au matin, et nous espérions vraiment que des bairaktars [drones turcs] arriveraient et détruiraient ce mal.
Des combats actifs ont commencé vers 22 heures. La horde se dirigea vers le passage n°1. Après le premier affrontement, il y a eu une accalmie de 40 minutes, pendant laquelle nous avons contacté des proches et pris connaissance de la situation dans la ville [qui fut prise]. Au même moment, sur le réseau radio de la station, on a entendu les chefs d’équipe crier à l’ennemi de cesser de tirer sur l’installation nucléaire, mais en vain. Les combats ont duré environ quatre heures, puis il y a eu un silence – et nous avons réalisé que quelque chose de grave se passait.
A huit heures du matin, […] la réponse à la question sur ce qui s’était passé était que nous avions été capturés… […] Arrivés à [l’endroit indiqué par notre direction], nous avons réalisé que nous ne pourrions pas partir, alors nous sommes retournés au refuge. A ce moment-là, le char Rashist se dirigeait vers le deuxième passage, et comme la porte était fermée, les orcs l’ont « ouverte » d’un coup de feu du char. On ne parlait plus de sûreté nucléaire et radiologique… ».
[…] « Nous avons été choqués « , admet Atom […] La centrale a été sauvée grâce au fait que les occupants n’ont pas tiré de rafales. Probablement, d’une manière ou d’une autre, ils ont simplement compris où ils se trouvaient. » […]
Telegraph, traduction automatique
Samedi 9/12, 22h45
Regarde, me dis-je, comme dans deux ans, ces personnes et ces déclarations seront les indices, les prémices d’un monde que nous ne pouvons pas, bien sûr, dessiner d’une main sûre aujourd’hui. Comme toujours avec les faits qui ponctuent, dans l’écriture de l’histoire, le petit chemin des crises.
Samedi 9/12, 22h35
Allemagne.
Le chancelier fédéral Olaf Scholz (SPD) est photographié lors du congrès du parti SPD le 9 décembre 2023 à Berlin, en Allemagne. (Florian Gaertner/Photothèque via Getty Images)
L’Allemagne devrait être prête à accroître son soutien à l’Ukraine « lorsque d’autres vacillent », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz le 9 décembre, faisant apparemment référence à l’incertitude des États-Unis quant à une aide supplémentaire à l’Ukraine.
S’exprimant lors d’une conférence de son parti social-démocrate, Scholz a promis que des décisions seraient prises pour garantir la poursuite de l’aide militaire et financière de l’Allemagne à l’Ukraine, selon Deutsche Welle. La guerre de la Russie contre l’Ukraine « ne se terminera probablement pas de sitôt », a-t-il déclaré, ce qui rend important que l’Allemagne continue d’être en mesure de « continuer à soutenir l’Ukraine dans sa lutte pour se défendre ». L’Allemagne est le deuxième contributeur d’aide militaire à l’Ukraine après les États-Unis.
La déclaration de Scholz intervient au milieu d’une crise budgétaire en Allemagne provoquée par un arrêt de la Cour constitutionnelle à la mi-novembre qui a créé un trou dans les dépenses prévues à Berlin pour 2024.
The Kyiv Independent, traduction automatique
[…] Le chancelier a déclaré que la Russie avait abandonné tout consensus antérieur concernant la paix et la sécurité en Europe lorsqu’elle avait envahi l’Ukraine en 2022 et qu’il fallait clairement préciser que « les frontières en Europe ne peuvent plus être déplacées par la force ». C’est pour cette raison, a-t-il dit, que l’Allemagne doit être prête à faire davantage « quand les autres vacillent » – une référence apparente aux incertitudes politiques aux États-Unis à l’approche de l’élection présidentielle du nouvel an dans ce pays.
Scholz a déclaré que le président russe Vladimir Poutine ne devrait pas et ne doit pas s’attendre à une diminution de l’aide allemande. Après des hésitations initiales, l’Allemagne a livré de grandes quantités d’armes à l’Ukraine, notamment des chars et de l’artillerie lourde, et est désormais considérée comme le deuxième contributeur à l’effort de guerre de Kiev, après les États-Unis.
[…] S’exprimant sur les affaires intérieures, Scholz a déclaré que son parti n’autoriserait pas de réductions importantes de l’aide sociale malgré les problèmes budgétaires. […] Le chaos budgétaire de l’Allemagne a été largement causé par un arrêt de la Cour constitutionnelle à la mi-novembre selon lequel la décision de rediriger 60 milliards d’euros (65 milliards de dollars) de dette inutilisée de l’ère de la pandémie vers un fonds climatique était inconstitutionnelle. Cela laisse un vide considérable dans les dépenses prévues par le gouvernement allemand pour lutter contre le changement climatique.
Deutsche Welle, traduction automatique
Samedi 9/12, 22h30
Argentine.
Dans un post sur X, le président ukrainien annonce qu’il est en route vers l’Argentine pour l’investiture du nouveau président argentin, Javier Milei, dimanche. Le Kyiv Independent rappelle que Javier Milei a fait campagne en déclarant qu’il chercherait à réduire les liens avec la Russie et la Chine. Il a également exprimé son soutien à l’Ukraine en déclarant : « Ceux d’entre nous qui défendent les idées de liberté ne peuvent pas tolérer ou accepter une invasion comme la Russie l’a fait en Ukraine. » […]
Le Monde
Le président élu argentin Javier Milei à Buenos Aires, Argentine, le 18 octobre 2023. (Tomas Cuesta/Getty Images)
[…] Milei a attiré l’attention internationale pour ses commentaires incendiaires et ses opinions radicales, telles que la légalisation de la vente d’organes humains et la suppression complète de toutes les lois sur les armes à feu. Il a été comparé à l’ancien président américain Donald Trump.
Milei a également exprimé son soutien à l’Ukraine depuis le début de l’invasion à grande échelle. Il portait une épinglette du drapeau ukrainien au Parlement en mars 2022 et a déclaré : « Ceux d’entre nous qui défendent les idées de liberté ne peuvent pas tolérer ou accepter une invasion comme la Russie l’a fait en Ukraine. »
Milei a également critiqué le gouvernement argentin, qualifiant sa position à l’égard de la guerre de « faible » et affirmant qu’il est « complice des pires dictatures du pays ». […}
The Kyiv Independent, traduction automatique
Samedi 9/12, 18h55
OTAN.
[…] En juin 2022, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait promis qu’il lèverait son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan après avoir trouvé un accord avec les deux pays nordiques dans le domaine de la lutte contre le PKK [Parti des travailleurs kurdes] et le Fetö, deux organisations considérées comme terroristes à Ankara. Depuis, si Helsinki a pu devenir le 31e membre de l’Alliance, Stockholm attend toujours d’être le suivant.
Si des considérations diplomatiques [voire aussi culturelles] peuvent l’expliquer, cette position à l’égard de la Suède passait alors pour être aussi un moyen pour Ankara d’obtenir enfin ces 40 F-16 Viper [sans oublier les 79 kits de modernisation pour les F-16 déjà exploités par ses forces aériennes]. Il faut dire que le président américain, Joe Biden, avait lié ce dossier à celui de l’adhésion de Stockholm à l’Otan.
[…] Seulement, le Congrès est toujours opposé à la vente de F-16 Viper à la Turquie, les élus américains reprochant à cette dernière son attitude « belliqueuse » à l’égard de la Grèce ainsi que ses opérations militaires contre les Kurdes syriens. Ce qui, visiblement, agace M. Erdogan, alors que la Turquie a récemment donné l’assurance qu’elle ratifierait l’adhésion de la Suède à l’Otan « dans quelques semaines »… après déjà plus de dix-sept mois de blocage.
[…] Étant donné que le Congrès campe toujours [du moins pour le moment] sur ses positions, on voit mal comment cette affaire pourrait se dénouer à plus ou moins brève échéance… À moins que les élus américains prennent note de la « nouvelle ère » que viennent d’annoncer Ankara et Athènes [où vient de se rendre Erdogan] dans leurs relations, jusqu’ici marquées par des différends territoriaux exacerbés par les perspectives d’exploitation de gaz naturel en Méditerranée orientale.
Opex360
Samedi 9/12, 16h05
Ausculter l’éolien.
D’une puissance installée de 480 MW, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire a été mis en service en novembre 2022. Il est censé fournir l’équivalent de la consommation électrique de 20 % de la population de la Loire-Atlantique, soit environ 700 000 personnes.
Cependant, lors des contrôles de maintenance réguliers, des anomalies ont été repérées au sein de la sous-station électrique, entraînant une suspension temporaire de l’activité depuis le 1ᵉʳ décembre à 22 h. Cette interruption affecte la totalité des 80 turbines du parc, puisqu’elles ne peuvent plus exporter leur production.[…] La sous-station électrique – appelée S34 – est un élément indispensable. Installée en pleine mer, au centre du parc, elle sert à transformer la tension électrique générée par les éoliennes à un niveau plus bas vers un niveau plus élevé, adapté pour le transport sur de longues distances. Via les deux transformateurs qu’elle abrite, la sous-station permet de porter la tension de 33 à 225 kV. Elle agit entre autres comme un point de connexion entre le parc éolien et le réseau de distribution d’électricité plus large, raison pour laquelle l’ensemble du parc ne peut plus tourner.
Cette infrastructure sert également de hub pour le transfert d’informations et de données relatives au fonctionnement du parc éolien. Ces données sont transférées à un centre de contrôle à terre situé à Turballe. Les équipes techniques prévoient une période d’arrêt d’au moins deux semaines, le temps nécessaire pour effectuer les vérifications et réparations éventuelles. Il sera normalement possible d’observer la remise en service du parc éolien sur la courbe d’Energygraph.
Révolution énergétique
Samedi 9/12, 15h45
Enfants de Tcherno.
Regarde, me dis-je, l’association Les Enfants de Tchernobyl agit depuis 30 ans.
Durant trois décennies, le peu d’intérêt pour la région de Tcherno ne l’a pas empêchée. La guerre de Putler n’a pas interrompu son action, qui s’est transformée, certes, mais reste solide et précieuse.
Le désintérêt occidental actuel l’empêchera-t-il de poursuivre ? Non, je ne vois pas pourquoi. La nouvelle génération, le renouveau nuc l’empêcheront-ils de poursuivre ? Je ne crois pas.
Les familles de l’association qui accueillent un gamin ukrainien pour le mettre au vert quelques semaines en été ne font qu’étendre un peu leur famille. C’est à cette famille étendue que s’adressent les sacs de courses et les colis médicaux.
Samedi 9/12, 13h55
Hongrie (suite).
Le Parlement ukrainien a adopté la loi qui rétablit les droits linguistiques des nationalités ukrainiennes, notamment des Hongrois de Transcarpatie, rapportent Népszava et Ukrinform.
[…] Comme nous l’avons écrit précédemment, la loi élimine les passages qui, selon le gouvernement hongrois, empêchent la communauté hongroise de Transcarpatie d’apprendre dans sa langue maternelle, et même d’utiliser sa langue maternelle en général.
[…] Les raisons invoquées par le Premier ministre Viktor Orbán pour ne pas soutenir l’adhésion de l’Ukraine [à l’Union Européenne] ont jusqu’à présent été principalement la corruption et les droits des minorités, mais il a récemment avancé des arguments économiques. On peut se demander si l’amendement actuel apaisera les tensions entre Kiev et Budapest. […]
Telex, traduction automatique
Samedi 9/12, 13h40
La fin de l’aide américaine à l’Ukraine ?
Volodymyr Zelensky et Joe Biden lors de leur rencontre à Washington, le 21 septembre 2023. | Jim Watson / AFP
[…] Au total, en dix-huit mois, les États-Unis auront déboursé plus de 100 milliards de dollars, soit 92,6 milliards d’euros –les estimations varient. C’est plus de 5% du budget total de l’armée américaine, soit un chiffre historique. Mais, à moins d’un coup de théâtre, la source s’est tarie. Dans un contexte de paralysie du système politique américain, l’Ukraine va devoir changer de stratégie.
Le 3 octobre, deux semaines après la visite en demi-teinte du président ukrainien, Kevin McCarthy est évincé par la frange extrême de son parti; quatre jours plus tard, le Hamas attaque le sud d’Israël; le 13, les Russes lancent leur première offensive majeure contre Avdiïvka ; et enfin, le 25, après trois semaines d’incertitude, Mike Johnson, un Louisianais ultraconservateur, est élu speaker de la Chambre des représentants.
[…] En dépit des rengaines sur le «déclin de l’Amérique», les États-Unis représentent 39% des dépenses militaires mondiales, un chiffre astronomique qui permet à Washington d’intervenir simultanément sur trois fronts: Ukraine, Israël, Taïwan, trois «têtes de pont» censées barrer la route respectivement à la Russie, l’Iran et la Chine.
Après vingt ans de guerres ruineuses en Irak et en Afghanistan, la doctrine américaine est en effet en train d’évoluer. […] L’Ukraine, Israël et Taïwan ont tous trois besoin de missiles Patriot, de Stinger, de Javelin; or, depuis le début du conflit ukrainien, les États-Unis auraient livré jusqu’à un tiers de tous leurs stocks existants. Mais ce n’est pas tout: les stocks d’obus de 155 mm sont également bas, de même que les missiles de croisière antinavires, et la liste continue.
[…] Historiquement soutenu par les Démocrates, Israël trouve maintenant ses appuis les plus puissants au sein du Parti républicain (à l’instar des partis de gauche européens, la frange «progressiste» du Parti démocrate est de plus en plus critique vis-à-vis de l’État hébreu). Le soutien à Israël reste toutefois «bipartisan», c’est-à-dire qu’il fait l’unanimité.
Plus loin, dans le Pacifique, Républicains comme Démocrates sont convaincus que le principal enjeu stratégique des vingt dernières années est la concurrence hégémonique de la Chine. Aider Taïwan à repousser toute tentative d’invasion de Pékin s’inscrit donc dans cette logique. Reste l’Ukraine; si Kiev jouit toujours d’un soutien sans failles des Démocrates, une bonne partie des Républicains y sont hostiles.
Pourquoi? Si on interroge nos sources, les réponses varient entre le fait que «l’Ukraine est un nid de corruption» (également l’argumentation sous-jacente dans l’enquête en destitution de Joe Biden), que «ce n’est pas une démocratie» (car Volodymyr Zelensky veut repousser les élections de mars 2024), et plus prosaïquement que «l’aide militaire doit bien finir par s’arrêter».
Mais derrière ces arguments rationnels se profile une réalité électoraliste: Donald Trump contrôle plus de la moitié de l’électorat républicain, isolationniste, religieux et rétif à toute forme de rationalité; sans ces votes, pas de victoire à la Maison-Blanche, à la Chambre des représentants ou au Sénat. Or, Donald Trump a une longue histoire avec l’Ukraine et Volodymyr Zelensky. Il lui doit son premier procès en destitution et, s’il n’aime pas le président ukrainien, il reste un fan de Vladimir Poutine.
Ainsi, avec une majorité républicaine à la Chambre des représentants, une situation d’impasse budgétaire, et la campagne électorale qui bat déjà son plein, il n’y aura pas de consensus sur l’Ukraine. L’aide est terminée. Kiev va devoir compter davantage sur ses propres ressources. Dans un monde normal, ce serait l’opportunité pour les Européens de prendre en main leur destin en se substituant à Washington… Mais vit-on dans un monde normal?
Slate, Phoenix
Samedi 9/12, 13h20
Le chemin le plus court vers la victoire en Ukraine passe par la Crimée.
Une stratégie américaine réussie dans la guerre en Ukraine devrait commencer par reconnaître que Moscou n’est pas intéressée par une véritable cessation des hostilités. Nous savons déjà que Poutine considère les cessez-le-feu comme des instruments de guerre. De 2014 à 2022, comme l’a souligné le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba, la Russie a accepté 20 cessez-le-feu en Ukraine et a rapidement violé chacun d’entre eux. Poutine pourrait proposer un autre accord de ce type dans les mois à venir, mais il ne servirait qu’un seul objectif : donner un répit à ses forces avant de reprendre les hostilités.
Il est également irréaliste de penser que Poutine se contenterait de contrôler les cinq régions de l’Ukraine qu’il a déjà annexées : la Crimée, Donetsk, Kherson, Luhansk et Zaporizhzhia, dont il contrôle entièrement la première seulement. Bien sûr, l’Occident pourrait tenter de faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle cède de vastes territoires et des millions d’Ukrainiens à la Russie dans l’espoir d’apaiser Poutine, même si Kiev résisterait farouchement et à juste titre à une telle décision. Cela détruirait les relations avec Kiev, affaiblirait le moral de toute l’Ukraine et soulèverait des doutes sur les engagements américains dans le monde. Cela encouragerait Poutine à empocher ses gains et à aller de l’avant.
Un tel pari pourrait avoir du sens si l’Ukraine était au bord de l’effondrement et aveugle à ses propres périls, mais on est loin d’en être là. […] En 2022, l’Ukraine a remporté des victoires majeures, libérant près de la moitié du territoire occupé par la Russie depuis le début de son invasion à grande échelle. Si l’offensive terrestre de cette année s’est avérée moins réussie que prévu, cela est dû en grande partie aux hésitations américaines dans la fourniture d’armes clés […] De plus, l’interdiction par Washington de l’utilisation par l’Ukraine d’armes fournies par l’Occident pour frapper le territoire russe a encore davantage menotté Kiev.
[…] Plutôt que de rechercher des voies de sortie qui n’existent pas, [l’Occident] devrait concentrer ses efforts sur le rapprochement de l’Ukraine de la victoire, en se concentrant de manière soutenue sur la Crimée, que le lieutenant-général à la retraite de l’armée américaine Ben Hodges a décrit à juste titre comme le « terrain décisif » de la guerre. .» […] L’Ukraine a la volonté politique et la créativité nécessaires pour lancer une campagne majeure contre la Crimée, mais il appartient aux États-Unis d’en assurer le succès.
[…] La première phase consisterait à isoler la péninsule. À cette fin, l’Occident devrait donner la priorité à l’armement de l’Ukraine avec les armes dont elle a besoin pour détruire, ou au moins neutraliser, le pont de Kertch.
Rendre inopérante la seule connexion directe entre la Russie et la Crimée exercerait une pression énorme sur l’autre route de la Russie vers la Crimée, qui passe par ce qu’on appelle le pont terrestre, la longue partie de l’Ukraine occupée le long de la côte de la mer Noire. Cela signifie que Washington devrait également aider l’Ukraine à cibler les principaux nœuds de transit le long de cette route […][…] La deuxième phase de la campagne de Crimée consiste à rendre les bases navales et aériennes de la péninsule inutilisables pour les forces russes. Cela nécessite des livraisons urgentes et abondantes d’ATACMS […] [et de Taurus allemands]
[…] Jusqu’à présent, l’Ukraine a réussi à frapper des navires russes, des batteries de défense aérienne, des plates-formes de guerre électronique, des aérodromes et des quartiers généraux en Crimée en utilisant des missiles de défense aérienne S-200 reconvertis de l’ère soviétique, ainsi que des missiles de défense aérienne britanniques Storm Shadow et français SCALP-EG. […] [Mais] la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ne disposent que de petits stocks de ces armes. C’est pourquoi il est si important de fournir des ATACMS, qui existent en grand nombre.[…] La troisième phase d’une campagne en Crimée consiste à frapper des installations clés à l’intérieur de la Fédération de Russie. Les forces russes chassées de Crimée doivent se voir refuser un refuge sûr de l’autre côté de la frontière, où elles se regrouperaient autrement pour lancer leur prochaine attaque.
Les États-Unis ont limité l’utilisation des armes fournies par les États-Unis à des cibles situées en Ukraine occupée ; au lieu de cela, Washington devrait aider Kiev à développer et à fabriquer ses propres capacités pour frapper les bases navales et aériennes russes dans l’oblast de Rostov, dans le kraï de Krasnodar et dans d’autres régions de Russie situées de l’autre côté de la mer par rapport à la Crimée ou à la frontière de l’Ukraine occupée. […][…] Les décideurs américains devraient reconnaître que le chemin le plus court et le plus direct vers la victoire de l’Ukraine passe par la Crimée. L’Ukraine doit être armée, entraînée et équipée en pensant à la campagne pour la péninsule. Tout comme la guerre de la Russie contre l’Ukraine a commencé avec l’invasion de la Crimée en 2014, elle ne prendra fin que lorsque l’Ukraine en reprendra le contrôle. […]
Foreign Policy, traduction automatique
Samedi 9/12, 10h30
Samedi 9/12, 10h30
IA.
Après trois jours de négociations intenses, les États membres et le Parlement européen sont parvenus à un accord sur des règles régissant les systèmes d’intelligence artificielle.
Ce nouveau règlement, nommé Artificial Intelligence Act, pourrait faire référence dans le monde, alors qu’émergent notamment à grande vitesse des services d’intelligence artificielle générative capable d’élaborer, selon les requêtes formulées par les utilisateurs, des textes en langage naturel, mais aussi des images, des vidéos, des chansons… Ceux-là mêmes qui n’existaient pas au début des discussions, preuve de la rapidité des mutations technologiques.
Sur ces IA génératives, le compromis prévoit une approche à deux vitesses. Des règles s’imposeront à tous afin de s’assurer de la qualité des données utilisées pour nourrir les algorithmes et du bon respect des droits d’auteur. Les développeurs devront par ailleurs garantir que les sons, images et textes produits seront bien identifiés comme artificiels.
Des contraintes renforcées s’appliqueront aux systèmes jugés à « haut risque », essentiellement ceux utilisés dans des domaines sensibles comme les infrastructures critiques, l’éducation, les ressources humaines, le maintien de l’ordre. Une série d’obligations leur seront imposées, comme celles de prévoir un contrôle humain sur la machine, l’établissement d’une documentation technique, ou encore la mise en place d’un système de gestion du risque.
Les interdictions seront rares. Elles concerneront les applications contraires aux valeurs européennes comme les systèmes de notation citoyenne, de manipulation du comportement ou de surveillance de masse, ou encore l’identification biométrique à distance des personnes dans les lieux publics, sauf exceptions liées à la sécurité, comme pour la lutte contre le terrorisme.
Ce texte, qui entrera en vigueur au plus tôt en 2025, sera accompagné de la création d’un office européen de l’IA, et permettra de sanctionner financièrement les entreprises qui y contreviendraient, jusqu’à 7 % du chiffre d’affaires, plafonné à 35 millions d’euros. Les citoyens européens auront la capacité eux-mêmes de porter plainte.
Le Monde
Samedi 9/12, 10h25
COP28 : sauvez le gras.
Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a demandé « en urgence » à ses membres de « rejeter proactivement » tout accord ciblant les énergies fossiles dans les négociations climatiques à la Conférences des parties (COP28) de Dubaï, dans un courrier consulté vendredi 8 décembre par l’Agence France-Presse (AFP).
« Il semble que la pression excessive et disproportionnée exercée sur les combustibles fossiles pourrait atteindre un point de basculement aux conséquences irréversibles, car le projet de décision contient encore des dispositions sur l’élimination progressive des combustibles fossiles », affirme le secrétaire général de l’organisation, Haitham Al-Ghais, disant écrire « avec un sentiment d’extrême urgence ».
« Bien que les pays membres » et leurs associés « prennent au sérieux le changement climatique (…), il serait inacceptable que des campagnes aux motivations politiques mettent en danger la prospérité et l’avenir de nos peuples », poursuit le courrier.
[…] La ministre de la transition écologique espagnole, Teresa Ribera, a dénoncé, samedi 9 décembre, la position « répugnante » de l’OPEP. « Je pense que c’est une chose assez répugnante de la part des pays de l’OPEP de s’opposer à ce qu’on mette la barre là où elle doit être » sur le climat, a-t-elle déclaré à Dubaï.
« L’Union européenne va s’aligner avec (…) une grande majorité de parties à cette conférence pour s’assurer que [soit obtenu] un résultat significatif et productif sur la sortie des énergies fossiles, la transition énergétique, tout en assurant l’accès à l’énergie pour tous », a affirmé devant plusieurs journalistes Mme Ribera, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. […]
Le Monde
Samedi 9/12, 10h15
Sauvez quelque chose, c’est tellement fun.
Cette capsule temporelle va vous permettre de marquer votre vie à travers des petits objets à forte valeur émotionnelle. Vous allez pouvoir les regrouper dans ce tube ultra résistant, le verrouiller puis l’enterrer dans un endroit important pour vous ou le conserver à l’abri des regards, pour fixer le temps. Un peu comme une photographie d’un instant, voici un moyen de marquer votre vie et de placer un repère sur l’échelle de votre existence.
[…] Le temps passe puis un jour vous recevez un message sur votre téléphone qui vous rappelle ce beau souvenir… C’est le moment de redécouvrir votre passé. “Ah, oui ! La Capsule temporelle enterrée, il y a 20 ans !” Bien sûr, toutes les personnes présentes au verrouillage de la capsule recevront également un rappel ! Les retrouvailles vont être dingues ! Émotions garanties ! […]
Toodays.me (« vos souvenirs ont de l’avenir »)
Samedi 9/12, 10h05
A la demande des militaires.
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 le 8 décembre, dans un effort manifestement mis en scène pour donner l’impression qu’il se présentait à la demande des militaires russes.
Poutine a annoncé qu’il se présenterait aux élections présidentielles de 2024 lors d’une conversation avec des militaires russes après la remise des médailles de l’Étoile d’or au Grand Palais du Kremlin le 8 décembre. Poutine a discrètement annoncé sa campagne présidentielle après qu’Artem Zhoga, commandant du bataillon « Sparte » de la République populaire de Donetsk (DNR), ait affirmé que la population du Donbass voulait qu’il se présente aux élections. […]
[…] Igor Girkin, ardent nationaliste et ancien officier russe emprisonné, a prédit le 7 décembre qu’il n’y aurait « aucun accord » entre la Russie et l’Ukraine pour mettre fin à la guerre et « pas de gel » des lignes de front en Ukraine, marquant un changement notable par rapport aux affirmations antérieures de Girkin selon lesquelles le L’armée russe avait l’intention de « geler la ligne de front » jusqu’après les élections présidentielles russes.
Girkin a déclaré lors d’une interview avec le média russe Baza publiée le 7 décembre que la situation en Ukraine s’est « radicalement détériorée » et que la Russie est entrée dans une période « d’instabilité aiguë ». Girkin a ajouté que les succès tactiques de la Russie au cours de l’été et de l’automne 2023 n’« éliminent ni n’équilibrent » le fait que la guerre entre dans son 21e mois et qu’il n’y a pas de fin en vue. L’entretien de Girkin avec Baza a presque certainement été approuvé par le Kremlin, et le Kremlin a donc probablement imposé des contraintes sur ce que Girkin pouvait ou ne pouvait pas dire sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie et sur d’autres sujets tels que son affaire pénale […]
Les partenaires de l’Ukraine ont récemment continué d’annoncer des programmes d’aide militaire et financière à l’Ukraine.
L’Allemagne a annoncé le 7 décembre qu’elle avait livré une aide à l’Ukraine, notamment 1 750 obus d’artillerie de 155 mm, 10 drones de reconnaissance, 70 lance-grenades et 100 000 kits de premiers secours.[35] Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a également promis 4,5 milliards de dollars à l’Ukraine, dont 1 milliard de dollars d’aide humanitaire pour soutenir les efforts de redressement de l’Ukraine et 3,5 milliards de dollars pour financer les garanties de crédit des prêts de la Banque mondiale à l’Ukraine.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8/12, traduction automatique
Samedi 9/12, 10h00
Thorium.
Un chantier naval chinois a dévoilé la conception d’un nouveau porte-conteneurs géant innovant propulsé par un réacteur qui, selon un journal industriel, pourrait offrir une véritable alternative « zéro émission ».
S’il est construit, ce sera l’un des plus grands porte-conteneurs océaniques que le monde ait jamais vu – avec une capacité de chargement commençant à 24 000 conteneurs standard – et le premier alimenté par un réacteur nucléaire à sels fondus. Contrairement aux réacteurs nucléaires présents sur les navires de guerre propulsés à l’uranium, ce nouveau réacteur utilisera probablement un métal radioactif appelé thorium, abondant et peu coûteux en Chine.
[…] La conception du nouveau porte-conteneurs – connu sous le nom de KUN-24AP – a été dévoilée par le chantier naval Jiangnan, basé à Shanghai, lors de l’exposition Marintec China de la ville. […]
South China Morning Post, traduction automatique
Samedi 9/12, 9h50
Si j’étais… un acteur de cinéma, on oublierait mes frasques.
Le nucléaire est en déclin, c’est incontestable, cela fait des années que la tendance est amorcée. Si le nucléaire était un acteur de cinéma, il donnerait l’impression d’être applaudi par le public, récompensé pour sa carrière, et poussé vers une retraite imminente.
[…] Mais s’il faut pousser les curseurs de toutes les énergies bas carbone au maximum, nous ne pouvons sans doute pas nous permettre de choisir entre nucléaire et renouvelables – nous aurons besoin des deux. En fait, si le nucléaire était un acteur de cinéma, il pourrait très bien connaître une deuxième carrière, encore plus florissante que la première.
L’écho
Vendredi 8/12, 20h55
Vive la consigne !
Le Monde de l’Énergie —Les emballages en verre ont une image de produits écologiques, car le verre se recycle bien. Quel est l’impact carbone d’une bouteille ou d’un pot en verre, neuf, recyclé ou en moyenne ? Est-il plus important qu’un équivalent en plastique, en métal, en carton ?
Benjamin Keltjens —Notre analyse inclut bien la légère amélioration apportée par le recyclage : le facteur d’émission de 0,83 kgCO2 par kg de verre correspond à l’hypothèse que 88% du verre est recyclé (c’est le taux de recyclage du verre en Europe d’après l’étude de Citeo). Le verre est donc un matériau très énergivore et émetteur en co2, qu’il soit recyclé ou non. L’énergie nécessaire pour le recycler n’est pas éloignée de celle nécessaire pour le fabriquer. Les chiffres de l’association Zero Waste vont bien dans ce sens : une tonne de verre recyclé génère 71% des émissions de CO2 d’une tonne de verre ‘neuf’ (360 kg vs 510 kg)
Eloi Courau —Un autre aspect du verre est à prendre en compte : le poids de son emballage. Si ses émissions de CO2 par kg de matériau sont équivalentes voire inférieures aux alternatives comme le carton ou le plastique, l’énorme poids des emballages en verre en font finalement l’emballage le plus polluant. En prenant à nouveau l’exemple du vin, une bouteille de 75cl vide pèse 370g, alors qu’un emballage d’un cubi de 3L pèse 189g. Cela fait 493g par litre emballé pour la bouteille contre 63g pour le cubi, soit un facteur de 8 ! Ce grand écart de poids fait qu’un matériau peu émetteur par kg de matière d’emballage devient très émetteur par volume de matière emballée.
Le Monde de l’Énergie —Pourquoi le verre conserve-t-il une image d’emballage sobre et circulaire ? Pensez-vous nécessaire de davantage communiquer sur ce manque de sobriété carbone ?
Eloi Courau —L’image du verre a bénéficié des intenses efforts de communication publique et d’investissement dans la filière du recyclage lors de son déploiement en France dès 1974. Ce changement volontariste partait d’une vraie prise de conscience et touchait des questions importantes, notamment autour des risques environnementaux associés au plastique et au modèle de consommation linéaire. Il a cependant promu le recyclage comme solution parfaite de manière parfois excessive. Cette nouvelle solution a d’ailleurs remplacé la consigne des bouteilles, pratique satisfaisante et sensée écologiquement, malheureusement disparue au cours des années 90. On parle beaucoup du besoin de nous diriger vers une économie circulaire, mais on oublie souvent que le meilleur levier de sobriété environnementale est le réemploi, quand le recyclage devrait seulement concerner les résidus non réutilisables en dernier recours.
[…] Le Monde de l’Énergie —Le développement du vrac ou le retour des consignes pourrait-il limiter cet impact écologique ?
Benjamin Keltjens —Oui, ce sont des solutions vertueuses écologiquement et relativement simples à mettre en place. Une bouteille pourrait être réutilisée jusque 50 fois, et l’impact environnemental total serait 5 fois inférieur à celui d’une bouteille recyclé d’après les défenseurs de la consigne.
Le monde de l’énergie
Le véritable obstacle est psychologique et culturel : il faut sortir de la logique linéaire et se rendre compte de l’importance des emballages et de la nécessité de les réduire. Si nos grands-parents y arrivaient, on devrait pouvoir s’y habituer nous aussi. […]
Vendredi 8/12, 20h30
Tcherno : le confinement du confinement.
L’autorisation de stockage de déchets radioactifs à l’intérieur de l’abri a été prolongée de 2023 à 2029, avec une date limite à 2025 pour l’élaboration d’un nouveau projet de démantèlement des « structures instables présentant une probabilité d’effondrement inacceptablement élevée », et une date limite au 31 octobre. Date limite 2029 pour l’achèvement du démantèlement.
L’objet abri – également connu sous le nom de « sarcophage » – contient toujours le cœur fondu du réacteur et environ 200 tonnes de matières hautement radioactives. La stabilité de la structure est devenue l’un des principaux facteurs de risque sur le site.
[…] Selon l’exploitant du site, « le rythme rapide de sa construction et la charge radioactive extrême exercée sur le personnel du bâtiment ont causé des défauts de construction… en fait, au moment de l’acceptation de la mise en service du Shelter, il était clair que l’installation nouvellement construite n’était qu’un solution de fortune… et la tâche principale était le développement d’une nouvelle conception d’installation (ce qui a été réalisé avec le nouveau confinement sûr) qui isolerait de manière fiable l’épicentre de la catastrophe de Tchernobyl de l’environnement et permettrait le démontage de l’abri précaire. .
La date limite initiale était d’achever les travaux d’ici la fin octobre 2023, mais une série de problèmes ont été cités pour expliquer ce retard, notamment les retards de financement, l’impact du COVID-19 et la guerre russo-ukrainienne qui a vu les forces russes occuper le territoire. chantier pendant deux mois en 2022. […]
World Nuclear News, traduction automatique
Site | Volume et type de déchets |
Centrale de Tchernobyl | Sarcophage du réacteur n°4 : 400 000 m3 (activité totale : 410 pétabecquerels) de déchets dans le sarcophage, dont 200 tonnes de déchets contenant du combustible. 15 000 m3 dans la zone proche du sarcophage (sol, béton, métal, débris). Sur le site de la centrale : Dépôts au fond des bassins de refroidissement (activité totale: 0,2 pétabecquerel). 500 000 m3 de déchets de faible et moyenne activités (sol, béton, métal, équipements). 2 500 m3 de déchets solides et 19 800 m3 d’effluents liquides provenant de la liquidation de l’accident et du fonctionnement des réacteurs avant leur arrêt. |
Site de stockage ouvert de Buryakova | 606 000 m3 de déchets de faible ou moyenne activités (activité totale de 2,45 pétabecquerels) situés dans trente tranchées. Site ouvert et quasi saturé (capacité de 690 000 m3), nécessitant une extension. |
Sites d’entreposage fermés | Entreposage de Podlosny : 11 000 m3 de déchets pratiquement tous à vie longue (activité estimée à 2,6 pétabecquerels) entreposés dans des modules en béton sans conteneurs. Site fermé (opérationnel de décembre 1986 à novembre 1988) posant des problèmes de sûreté (fissures dans les fondations et dans les parois des modules). Entreposage de ChNPP – stage III : 13 400 m3 de déchets en conteneurs et 12 800 m3 sans conteneurs de faible ou moyenne activités, incluant des éléments à vie longue (activité estimée à 0,34 pétabecquerels) entreposés dans des structures prévues à l’origine pour les réacteurs n°5 et n°6 de la centrale. Site fermé (opérationnel entre octobre 1986 et décembre 1988) posant des problèmes de sûreté (défauts d’étanchéité). |
Aire de dépôts provisoires de déchets | 1,3 million de m3 déchets principalement de faible activité, avec la présence d’éléments à vie longue. 9 zones de stockage sur une surface de 10 km2 comprenant environ 1 000 tranchées et tumulus (activité estimée à 1,8 pétabecquerels). Déficiences en termes de sûreté (100 tranchés inondées de façon permanente ou périodique), de caractérisation des déchets (moitié de la surface concernée), et de localisation et de conception des sites. |
Vendredi 8/12, 20h00
Hongrie (suite).
Les ministres des finances de l’Union européenne (UE) ont approuvé vendredi le versement à la Hongrie de 920 millions d’euros dans le cadre d’une révision de son plan de relance, qui est pour le reste toujours gelé dans l’attente de progrès en matière d’État de droit.
Cette décision, annoncée par le Conseil de l’UE, survient dans un contexte toujours tendu entre les dirigeants de l’Union et le premier ministre hongrois nationaliste, Viktor Orban. Ce dernier menace de faire dérailler un sommet prévu à Bruxelles les 14 et 15 décembre en s’opposant à deux décisions importantes pour l’Ukraine : une aide européenne de 50 milliards d’euros et l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE.
Le Monde
Vendredi 8/12, 9h20
Personne de l’année.
Le magazine Time a déclaré la chanteuse Taylor Swift personne de l’année, et le président russe Vladimir Poutine figurait sur [la] liste [des candidats].
Unian, traduction automatique
Outre « Barbie » et Charles III, les suivants [rivalisaient] avec Poutine « pour le titre » : le dirigeant chinois Xi Jinping, le fondateur de la société de développement d’intelligence artificielle OpenAI Samuel Altman, les procureurs qui ont porté plainte contre l’ancien dirigeant américain Donald Trump [et] l’actuel président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell. En 2022, le Time a choisi Zelensky comme « Personne de l’année ».
Unian, traduction automatique
Vendredi 8/12, 9h15
Hongrie.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán , ne peut pas être autorisé à « faire chanter » le reste de l’UE en menaçant de bloquer les négociations d’adhésion de l’Ukraine à moins qu’il ne débloque les fonds retenus pour la Hongrie, ont déclaré des députés de centre-gauche.
« C’est un moment décisif pour l’UE », a déclaré Pedro Marques, vice-président du groupe socialiste et démocrate au Parlement européen.
« C’est un signal d’alarme pour les dirigeants : nous ne pouvons pas continuer à nous laisser faire chanter par un dirigeant autoritaire », a-t-il ajouté.
Au moment où le Congrès américain vient de rejeter une proposition de Joe Biden visant à continuer à soutenir l’Ukraine, nous ne pouvons pas nous mettre dans une situation où les Ukrainiens voient que nous ne sommes pas non plus capables de continuer à les aider.
Il est également inacceptable, de mon point de vue, que quiconque ait l’impression qu’à la fin de la semaine prochaine, Orbán a obtenu ce qu’il voulait et a obtenu ses 30 milliards d’euros en échange de l’autorisation de l’UE de continuer à aider l’Ukraine. […]
The Guardian, traduction automatique
Vendredi 8/12, 9h10
America, America.
L’administration Biden envisage de soutenir de nouvelles restrictions sur les personnes pouvant demander l’asile et un processus d’expulsion élargi pour garantir une nouvelle aide à l’Ukraine et à Israël dans le cadre d’un projet de loi de financement supplémentaire, a déclaré une source proche des discussions.
La Maison Blanche et le Congrès américain s’efforcent de conclure un accord qui fournirait une aide militaire aux deux pays alliés tout en décourageant l’immigration illégale à travers la frontière américano-mexicaine, à seulement une semaine du départ des législateurs pour les vacances de Noël.
Les Républicains ont refusé d’approuver davantage de financement pour l’Ukraine sans mesures supplémentaires visant à réduire le nombre record de migrants tentant de traverser illégalement la frontière américaine, ce qui a conduit à des négociations complexes associant des questions largement indépendantes […]
Reuters, traduction automatique
Vendredi 8/12, 8h00
Belarus : Louka est-il allé en Chine « dormir paisiblement » ?
Alexandre Loukachenko s’est rendu inopinément en Chine. Les négociations à venir avec Xi Jinping sont restées secrètes jusqu’au bout. Quelle est la raison d’un tel mystère et pourquoi le dirigeant biélorusse a-t-il pu se rendre à Pékin en contournant le territoire russe ?
Le 29 novembre, Alexandre Loukachenko s’est rendu aux Émirats arabes unis pour participer au Sommet mondial sur le changement climatique sous les auspices de l’ONU. […] Directement de Dubaï, il s’est rendu inopinément en Chine pour des négociations avec le président chinois Xi Jinping. […] Pourquoi la visite a-t-elle été gardée secrète jusqu’au dernier moment, alors que d’habitude les réunions de ce niveau sont connues bien avant qu’elles aient lieu ? Essayons de chercher une explication.
De nombreuses versions peuvent être avancées.
Tout d’abord, les problèmes accumulés dans les projets [économiques] communs pourraient être discutés. Malgré les déclarations réjouissantes des deux côtés, de nombreuses questions se sont accumulées. [Les sanctions imposées à la Biélorussie de Loukachenko pèsent sur les investissements chinois dans le pays].
[…] On sait que la Chine s’efforce toujours de tirer profit des investissements réalisés. Ainsi, dans les conditions actuelles, de nombreux projets chinois dans notre pays pourraient être suspendus. Et après la visite de Loukachenko en Chine en mars, les progrès attendus par le responsable de Minsk dans la coopération biélorusse-chinoise ne se sont pas produits.[…] Ou bien la nécessité de cette réunion est-elle due à la coopération le long de la ligne Pékin-Moscou-Téhéran-Minsk ? […] Y compris dans le complexe militaro-industriel ? Ou de la fourniture, avec l’aide des autorités biélorusses, de certains produits sanctionnés dont la Russie a un besoin urgent ?
La Chine n’est pas intéressée par la défaite de Moscou dans la guerre en cours avec l’Ukraine, mais ne veut pas non plus l’aider directement, afin de ne pas tomber sous le coup de sanctions secondaires. Organiser des approvisionnements « gris » par l’intermédiaire des alliés les plus proches de la Russie, la Biélorussie et l’Iran, est une approche tout à fait raisonnable.
Mais cette version particulière n’explique ni l’urgence de la visite ni son statut – de tels problèmes peuvent être résolus à des niveaux d’interaction inférieurs, sans attirer de hauts responsables et, surtout, une attention excessive.[…] Un autre problème qui ne peut qu’inquiéter la Chine est le transit de ses marchandises vers les pays de l’UE. Et la position officielle de Minsk et les conflits avec les voisins ont mis en danger l’approvisionnement ininterrompu de ces fournitures. En conséquence, Alexandre Loukachenko n’a pas été invité au récent sommet anniversaire « One Belt, One Road ».
Il est possible que cela ait été considéré comme le dernier avertissement chinois. Minsk a bien compris l’allusion, une réunion était donc nécessaire pour expliquer la situation aux responsables de Pékin.
[…] Mais il est impossible de réconcilier la situation avec les seules promesses, et pour résoudre le problème, Minsk devra inévitablement prendre des mesures pour améliorer les relations avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie.[…] Cependant, il peut y avoir une autre explication au fait que la visite de Loukachenko en Chine soit restée secrète jusqu’au bout. Et il y est allé via les Émirats arabes unis et non depuis Minsk. Des mesures de sécurité auraient pu être prises pour garantir que la Russie ne soit pas informée à l’avance du prochain voyage.
[…] Récemment, la thèse sur la nécessité de négociations russo-ukrainiennes pour mettre fin à la guerre est devenue de plus en plus forte. L’incertitude quant aux prochaines élections aux États-Unis, la lassitude de plus en plus évidente des alliés européens de l’Ukraine face au conflit, les problèmes économiques et énergétiques auxquels l’Europe est confrontée : tous ces éléments peuvent affecter la position de Kiev. Les circonstances peuvent le pousser à la nécessité de négociations. Si les États-Unis ne fournissent pas prochainement à l’Ukraine la tranche d’assistance militaire demandée par l’administration Biden, ils risquent de se retrouver dans une situation assez difficile sur les fronts.
[…] Les négociations avec la Russie ne peuvent donc pas être considérées comme totalement irréalistes. De plus, ils pourraient commencer dans un avenir proche. Mais la paix entre l’Ukraine et la Russie, quelles qu’en soient les conditions, menace de laisser Loukachenko seul avec Moscou. Cela ne lui convient pas, alors il cherche du soutien en Chine. Peut-être que seul Pékin est aujourd’hui capable de lui donner au moins quelques garanties.[…] Ce n’est peut-être pas un hasard si Xi a parlé du sommeil paisible du dirigeant biélorusse . « Ici, vous pouvez toujours dormir paisiblement », a déclaré le dirigeant chinois au début des négociations. « Heureusement, oui », a répondu Loukachenko. Eh bien, Xi est peut-être la seule personne au monde à pouvoir offrir au dirigeant biélorusse un sommeil réparateur. […] Tout ce qui précède peut expliquer l’urgence de la réunion, car le temps presse, et son caractère secret : il n’appartenait clairement pas à Loukachenko d’informer Moscou à l’avance de négociations séparées avec Xi.
Oui, ce n’est qu’une version. Mais cela s’inscrit dans le cadre des dernières tentatives de Minsk de mener à nouveau une sorte de politique étrangère indépendante. […]
Reform, traduction automatique
Lors de sa récente visite à Astravets, Loukachenka a reconnu qu’il était positif quant à la possibilité de rétablir des relations normales avec les pays voisins. Reform.by interroge le PDG d’iSANS, Vlad Kobets, sur les raisons d’une telle confiance.
[…] On peut voir que Loukachenka a eu recours à ses manières caractéristiques ; depuis plusieurs mois, il envoie des signaux selon lesquels il serait bon d’ouvrir à nouveau le vecteur occidental. Selon lui, cela devrait se faire selon ses conditions. Il est clair que la situation dans laquelle la Biélorussie s’est retrouvée enfermée dans le même pot que la Russie – en raison de la politique menée par celle-ci – aura des conséquences désastreuses à long terme, tant pour le pays dans son ensemble que pour la participation de Loukachenka pouvoir.
Il se rend compte que son jeu habituel (mettre en prison les militants de l’opposition, les emprisonner pendant un an ou deux, puis revenir à une politique de bascule et faire le commerce des prisonniers politiques) n’a pas fonctionné. Les multiples crimes commis sont trop graves. Les méthodes utilisées pour réprimer les manifestations biélorusses et les répressions qui ont suivi sont considérées comme des crimes contre l’humanité ; et son consentement à l’utilisation du territoire de la Biélorussie dans l’agression armée de la Russie contre l’Ukraine l’a pratiquement privé de la possibilité de dialoguer avec au moins certains représentants du monde civilisé. Cette guerre a déjà abouti à l’émission d’un mandat d’arrêt contre Poutine.Nous n’avons pas encore vu si un mandat d’arrêt contre Loukachenka a été émis, mais ce n’est probablement qu’une question de temps, car il est considéré comme un co-agresseur. Dans ces contextes, il ne peut certainement pas se sentir à l’aise. Ce qui est peut-être encore plus important est que dans ces conditions, la Biélorussie ne peut plus être un pays de transit à part entière pour diverses marchandises, y compris celles en provenance de Chine. […] Bien entendu, il aimerait revenir au commerce des prisonniers politiques, comme cela s’est produit les années précédentes. Dans le même temps, sa capacité à négocier suscite d’énormes doutes. Il est tout à fait clair qu’il ne proposera pas la libération de tous les prisonniers politiques, ni même de certaines des personnalités emprisonnées qui, à son avis, représentent le plus grand danger. […] Premièrement, ses propres forces de sécurité, qui mettent ces personnes en prison avec diligence et dont il dépend désormais directement, ne lui féliciteront pas une telle décision. Deuxièmement, il recevra immédiatement un appel du Kremlin et on lui demandera ce qu’il fait, car la répression en Biélorussie n’est pas seulement l’affaire de Loukachenka, mais aussi une sorte d’obligation envers le Kremlin […]
[…] Dès que la situation en Ukraine sera d’une manière ou d’une autre résolue et deviendra plus ou moins claire, sa position, au contraire, sera encore plus précaire, car le Kremlin a besoin de la Biélorussie en tant que pays théoriquement indépendant, avec Loukachenko à sa tête pendant la guerre, pour pouvoir contourner les sanctions, produire des biens de défense, déployer et entraîner du personnel militaire, lancer des frappes depuis une tête de pont située dans l’emplacement le plus défavorable du point de vue de l’Ukraine.
iSANS, traduction automatique
Autrement dit, il n’est nécessaire en tant que parti conditionnellement indépendant que pendant un conflit armé, et il souhaite qu’il se poursuive le plus longtemps possible. Ce qui lui arrivera après la fin de la phase chaude du conflit et la prétendue normalisation est une question ouverte.
Vendredi 8/12, 7h55
Retour d’enfants ukrainiens.
Le Monde - Le cheikh Ahmed bin Nasser Al Thani, ambassadeur du Qatar en Russie, offre des cadeaux à des enfants ukrainiens avant leur départ de Russie pour l’Ukraine, dans le cadre d’un accord négocié par le Qatar, au milieu de l’attaque russe contre l’Ukraine, à l’ambassade du Qatar à Moscou, en Russie, le 5 décembre 2023. MAXIM SHEMETOV / REUTERSLe Monde -
Vendredi 8/12, 7h50
COP28 : le sport des déclarations d’intentions.
[…] Sur scène, Emmanuel Macron, président de la République, a fixé son ambition : tripler la capacité de production mondiale d’énergie nucléaire entre 2020 et 2050. Ce qui porterait à environ 1 200 GW la puissance totale du parc au mitan du siècle. Le tout a été décliné dans une déclaration dont la forme singe une décision de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Pratiquement au même moment, la présidente de la Commission européenne participait, elle aussi, à un événement parallèle. Cette fois, il n’était pas question d’énergie nucléaire. Ursula von der Leyen a proposé que le monde triple la capacité de production d’électricité d’origine renouvelable d’ici à 2030, éolien et solaire en tête. Avec pour objectif de porter ladite capacité installée à 11 000 GW.
[…] La démarche française interroge. La déclaration affirme s’appuyer sur l’analyse du Giec pour fixer sa trajectoire. L’argument est biaisé. Son rapport sur la stabilisation du réchauffement à 1,5 °C mentionne de nombreux scénarios énergétiques possibles, dont un seul table sur un triplement de la capacité nucléaire d’ici à 2050. Comme à leur habitude, les auteurs du réseau mondial de scientifiques ne font aucune proposition ni recommandation.
[…] Rédigés par l’Agence internationale de l’énergie, soutenus par la présidence émiratie de la COP28, les objectifs portés par la Commission européenne figureront à coup sûr dans la déclaration finale. Ce qui n’est pas du tout certain pour le programme français. Le 2 décembre, au cours d’une conférence de presse, Emmanuel Macron a souhaité qu’il soit « annexé » au futur accord de Dubaï. L’ambition faiblit déjà.
Reporterre
Vendredi 8/12, 7h45
Au Canada, le nuc sort du panier honteux : ouf…
Le gouvernement du Canada a révisé en novembre 2023 son cadre des obligations vertes afin d’y inclure les projets d’énergie nucléaire, annulant ainsi l’exclusion sans fondement technique ou scientifique de cette technologie. Auparavant l’atome était exclu tout comme le transport, l’exploration et la production de combustibles fossiles, la fabrication d’armes, les jeux d’argent, la fabrication et la production d’alcool et de tabac…
Parcourir cette liste conduit à se demander rétrospectivement dans quel genre d’imaginaire socioculturel évoluait les personnes chargées de concevoir la taxonomie canadienne. On soulignera à la faveur de ce revirement, la pression politique exercée par l’association « Les Canadiens pour l’énergie nucléaire » (C4NE) via une pétition signée par plus de 10 000 personnes. […]
SFEN (Société française d’énergie nucléaire)
Vendredi 8/12, 1h30
Pacha part du côté de Bakhmut.
Olga, Viber (vocal)
Jeudi 7/12, 23h30
Perce-glace.
Les astrobiologistes soupçonnent l’existence d’une vie extraterrestre juste à portée de main dans notre système solaire, dans les océans cachés sous les croûtes glacées des lunes qui tournent autour de Jupiter et de Saturne. Mais contrairement à la surface de Mars, qui peut être explorée par des astromobiles (rovers) et des atterrisseurs, ces mystérieux océans nous sont actuellement inaccessibles. Afin de remédier à cette situation, des chercheurs se sont réunis cette année pour concevoir une nouvelle mission qui pourrait enfin révéler ce que renferment ces lointains mondes aquatiques.
[…] Cette audacieuse entreprise, qui pourrait redéfinir notre conception de la vie dans l’univers, est centrée sur la mise au point d’un cryobot. Ce dernier a pour objectif de pénétrer dans les croûtes glacées d’Europe, une lune de Jupiter, et d’Encelade, une lune de Saturne, afin de s’enfoncer dans les profondeurs de ces océans extraterrestres à la recherche de la vie.
[…] Ce type de mission présente un immense potentiel. Il existe des dizaines de lunes gelées dans les parties extérieures de notre système solaire, et certaines d’entre elles sont prometteuses en matière d’eau liquide. En fait, certaines de ces lunes contiennent plus d’eau que les océans de la Terre. Ajoutez à cela le fait que la glace les protège des radiations, et vous obtenez des conditions prometteuses pour l’existence de la vie.
[…] Le cryobot est une sonde principalement cylindrique. Son principal objectif est de faire fondre la glace à l’aide de chaleur. Celle-ci débarrasse la glace devant la sonde, qui s’écoule ensuite sur ses côtés avant d’être recongelée. Cette méthode a déjà fonctionné sur Terre et elle est devenue un moyen essentiel d’étudier les glaciers.
[…] Pour que cela fonctionne, la NASA indique que quatre systèmes sont essentiels :
- Le système d’alimentation. La fonte de la glace nécessite de l’énergie et, en l’état actuel de la technologie, seul un système d’énergie nucléaire peut permettre d’atteindre cet objectif. Plusieurs systèmes d’énergie nucléaire ont été testés. Cette technologie est déjà à notre portée, comme l’ont démontré les missions précédentes.
- Le système de gestion de la chaleur. Vous générez beaucoup de chaleur, mais vous devez vous assurer qu’elle n’affecte pas la sonde elle-même. Il faut donc un système capable de pomper efficacement la chaleur. […]
- Un système pour contourner les blocs de matière. Des recherches suggèrent que la sonde ne devra pas seulement pénétrer la glace d’eau. Ces enveloppes glacées contiennent des blocs de poussière ou de sel, qui peuvent être plus difficiles à percer avec la chaleur, d’où la nécessité d’un système différent. […]
- Un système de communication. Il ne sera pas facile de communiquer avec la Terre sous une épaisse couche de glace. Pour ce faire, le cryobot doit être attaché à l’atterrisseur de surface
[…] La découverte potentielle de la vie, même sous sa forme la plus simple, sur Europe ou Encelade nous obligerait à revoir notre façon d’appréhender l’univers. Aujourd’hui, cet objectif est peut-être à portée.
Gurumeditation
Concept d’un atterrisseur cryobot pénétrant dans la glace et insérant une sonde dans un océan souterrain. (NASA/ JPL-Caltech)
Au delà de l’imagerie phallique, du virus injectant notre puissance colonisatrice sous le prétexte acceptable du moment (la science), personne n’est donc gêné qu’il soit envisagé d’aller perdre une source nuc dans un milieu potentiellement biologique ? Nous sommes une espèce extraordinaire.
Jeudi 7/12, 23h20
Ours (suite).
Des ours errant dans un état second ont été aperçus dans la région d’Amour, en Sibérie. Cet étrange comportement serait dû à une perturbation de leur cycle d’hibernation provoquée par un hiver anormalement chaud. Alors que l’hibernation aurait dû débuter il y a environ un mois, ils se promènent à moitié endormis hors de leurs tanières, leur métabolisme ayant déjà enclenché la transition en prévision de l’hiver. […]
Trust my science
Jeudi 7/12, 19h55
Narratif nuc : récupérer des noms.
Elle s’appelle Fermi et est née de l’union du Groupe M et du Groupe Ortec. « Cette entité permettra d’unir les forces des deux groupes pour contribuer à la construction des nouvelles centrales nucléaires de type EPR2 et relever les défis du nucléaire civil français », annoncent les deux acteurs de la filiale nucléaire, basés respectivement dans la Drôme et les Bouches-du-Rhône.
[…] « En créant la société Fermi, nous allions l’expertise du soudage à haute technicité du Groupe M au savoir-faire en ingénierie et gestion de grands projets d’Ortec. Nous avons à cœur de réussir ensemble pour accompagner au mieux notre client EDF dans les grands enjeux du programme électronucléaire français des prochaines décennies », a commenté Julien Einaudi, directeur général délégué du Groupe Ortec. […]
Mes infos
Enrico Fermi est un physicien italien naturalisé américain, né le 29 septembre 1901 à Rome et mort le 28 novembre 1954 à Chicago.
Ardant défenseur de l’encore jeune physique quantique, sa première découverte majeure concerne la distribution statistique d’un certain type de particules (qu’on nommera fermions en son honneur) selon leur énergie : la statistique de Fermi-Dirac.
Wikipedia, Enrico Fermi
Il oriente par la suite ses recherches vers la physique nucléaire et, en soutenant l’existence du neutrino (auquel il donne son nom), il propose une théorie pour expliquer la désintégration β, qui sera un précurseur de la théorie de l’interaction faible.
Émigré aux États-Unis pour échapper aux lois antijuives touchant sa femme, il travaille au projet Manhattan et construit la première pile atomique, Chicago Pile-1. Ses recherches servirent de socle à l’exploitation militaire et civile de l’énergie nucléaire.
Jeudi 7/12, 19h45
Anti-nuc, ma parole.
Les supporters de l’atome se sont félicités le 21 novembre de voir le Parlement européen inclure le nucléaire parmi les technologies dites « vertes », ou « propres », permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Passons vite sur le caractère ridicule de ce vote : il ne suffit pas qu’une énergie émette peu de CO2 pour être « verte » ou « écologique ».
Le nucléaire est en effet l’une des énergies les plus dangereuses et polluantes qui soient : mines d’uranium, production de déchets radioactifs, rejets continus radioactifs et chimiques des centrales dans l’air et l’eau, etc.
[…] Mais ce qu’il est important de préciser, c’est que les députés européens ne vont ni financer ni construire des centrales nucléaires. Il en est de même des divers chefs d’État ou de gouvernement qui rivalisent ces derniers temps, à celui qui annoncera plus de futurs réacteurs que son voisin. Tous ces beaux parleurs prétendent « sauver le climat » — quand ce n’est pas carrément « la planète » — avec :
- de puissantes machines comme l’EPR français — ou du moins son successeur l’EPR2, prétendument « moins cher, plus sûr, plus facile à construire » —, ou l’AP1000 américain ;
- une multitude de petits réacteurs modulaires, les fameux SMR, qui doivent pulluler sur Terre aussi sûrement qu’un virus du Covid.
Or, il y a quelques semaines, le 9 novembre, on apprenait par l’agence Reuters que l’entreprise américaine NuScale Power avait renoncé à son projet de petit réacteur modulaire, « portant un coup aux ambitions américaines d’une vague d’énergie nucléaire pour lutter contre le changement climatique ».
Il faut dire que le projet devait être préfinancé par les futurs clients — des entreprises et des collectivités locales — qui ont fini par se retirer en dépit d’une garantie de 1,4 milliard de dollars sur dix ans et d’une subvention de 600 millions de la part du département américain de l’énergie. En effet, le projet promis en 2020 annonçait fièrement une puissance de 720 MW pour un coût de 3,6 milliards… avant de passer à 462 MW pour 9,3 milliards, c’est-à-dire quatre fois plus cher que prévu.
Aux dernières nouvelles, l’électricité ainsi engendrée était projetée aux environs de 120 dollars par mégawattheure, probablement beaucoup plus en réalité, mais dans tous les cas, ce serait un tarif totalement rédhibitoire : les énergies renouvelables produisent aujourd’hui une électricité abondante à un tarif 2 à 3 fois moins cher, et l’écart ne fait que s’agrandir.
[…] Sauf à s’adresser aux Russes ou aux Chinois — ce qui est exclu pour la plupart des clients potentiels, pour la plupart situés en Europe —, il ne reste donc plus à l’industrie nucléaire et ses supporters que la piste des gros réacteurs comme l’EPR français ou l’AP1000 américain.
L’un comme l’autre sont d’ores et déjà des désastres industriels et financiers. Annoncé à des dizaines d’exemplaires aux États-Unis, l’AP1000 a été annulé presque partout, sauf en Caroline du Sud… où le chantier a finalement été stoppé et abandonné, et en Géorgie, où un seul réacteur a pu démarrer, avec sept ans de retard et un coût multiplié par deux.
Quant à l’EPR, le suspens demeure à Flamanville, où le réacteur est supposé démarrer en 2024 avec douze ans de retard et un coût multiplié par cinq (selon les estimations de la Cour des comptes). Les EPR de Finlande et de Chine, mis en service également avec de longues années de retard, sont régulièrement arrêtés pour d’inquiétants dysfonctionnements. Quant au chantier d’Hinkley Point, en Angleterre, il suit la voie de son frère français avec de lourds retards et surcoûts.
Bien sûr, EDF et les autorités françaises annoncent désormais des EPR2, « plus faciles et moins chers à construire », mais qui peut encore croire à ces belles paroles ?
[…] Des macroniens aux communistes en passant par le RN, l’essentiel pour les adeptes de l’atome est de clamer qu’ils vont « sauver le climat », alors qu’ils veulent juste gaspiller dans le nucléaire les milliards qui permettraient justement de prendre les mesures nécessaires (plans d’économies d’énergie et de développement des renouvelables).
Voilà qui nous ramène aux députés européens : après leur vote ubuesque, ils s’affairent déjà à d’autres questions, incapables d’expliquer comment les industriels européens vont bien pouvoir trouver les ressources humaines et financières pour construire les nombreux réacteurs annoncés : en France même, malgré la propagande du VRP de l’atome, Jean-Marc Jancovici, les jeunes ingénieurs et techniciens manquent à l’appel et, d’autre part, EDF et l’État français sont dans des situations financières catastrophiques. Il est impossible de savoir si quelqu’un ou quelque chose va « sauver le climat », mais une chose est sûre, ce ne sera pas le nucléaire…
Reporterre, Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire
Beaucoup moins connu que l’EPR, le RJH (Réacteur Jules Horowitz) n’est pas destiné à produire des électrons mais à fournir des données scientifiques sur le comportement des matériaux et des combustibles nucléaires.
L’Observatoire du nucléaire, Actus de l’automne 2023
« Ce réacteur permettra à la fois d’appuyer la recherche sur la prolongation de la durée de vie du parc existant, sur les EPR2, mais aussi pour les petits réacteurs modulaires (SMR) », a indiqué l’Elysée après le Conseil de politique nucléaire organisé par Macron le 19 juillet.
Petit problème : si les nucléocrates français arrivent un jour à finir ce machin, ce sera bien trop tard pour les objectifs affichés. En effet, alors qu’il devait fonctionner dès 2014, le RJH est désormais annoncé pour 2032/34 : 20 ans de retard… au moins !
Les réacteurs actuels, pourtant déjà largement délabrés, sont priés de tenir jusqu’à 2040 pour bénéficier des retours du RJH… sur la prolongation de la vie des vieux réacteurs ! Défense de rire…
Comme toujours dans le nucléaire, le coût global du projet avait été volontairement et lourdement sous-estimé, à un peu plus de 500 millions d’euros, le temps d’obtenir l’aval des décideurs. A ce jour, on dépasse les 2 milliards, en attendant la facture finale, inévitablement astronomique…
Jeudi 7/12, 19h40
Arctique.
La Russie s’impose encore un peu plus dans la région de l’Arctique. Le géant russe de l’énergie atomique Rosatom a dévoilé mardi un nouveau réacteur destiné à équiper son futur brise-glace à propulsion nucléaire, navire qui peut opérer en continu et permet de traverser des voies maritimes gelées.
Un enjeu crucial pour les ambitions polaires de Moscou, qui veut faire des eaux de l’Arctique une route commerciale vers l’Asie. Les brise-glaces à propulsion nucléaire sont mieux adaptés à la « Route maritime du Nord », à cause de la puissance requise et des possibilités limitées de ravitaillement. Pour rappel, la Russie possède la seule flotte de brise-glace à propulsion nucléaire au monde.
[…] Depuis des années, la Russie construit des infrastructures portuaires, des installations de gaz naturel liquéfié et des brise-glaces. Mais naviguer dans les conditions extrêmes de l’Arctique reste un défi de taille et cette route reste, pour le moment très loin de pouvoir supplanter le canal de Suez.
Mais les choses avancent du côté russe, notamment sur le plan militaire. La Russie partageant la région avec ses ennemis occidentaux : États-Unis, Canada et Européens du nord. Ainsi, même en pleine offensive en Ukraine, la Russie muscle sans cesse son dispositif arctique, rouvrant ou modernisant des bases et aérodromes datant de l’époque soviétique.
[…] « La concurrence et la militarisation accrues dans la région arctique, notamment de la part de la Russie et de la Chine, sont préoccupantes », constatait en novembre l’amiral Rob Bauer, chef du comité militaire de l’Otan. « Nous devons rester vigilants et nous préparer à l’inattendu ». […]
La Tribune
Jeudi 7/12, 19h20
Zapo : rien de nouveau sous l’oeil de l’AIEA.
Actuellement, le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est de 15,68 m. Le niveau d'eau dans le canal « chaud » de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, à partir duquel le bassin de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est alimenté si nécessaire, est de 16,65 m. Dans le canal « froid » de ZaTPP, le niveau d'eau atteint la barre des 10, 70 m. (traduction automatique)
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) dépend depuis plusieurs jours d’une seule ligne électrique pour l’électricité hors site dont elle a besoin pour refroidir ses six réacteurs et pour d’autres fonctions essentielles de sûreté et de sécurité nucléaires, ce qui la rend très vulnérable à toute nouvelle perturbation du réseau pendant le conflit militaire, a déclaré aujourd’hui le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi.
La fragilité de l’alimentation électrique du site continue d’être au centre des préoccupations en matière de sûreté et de sécurité nucléaires dans la plus grande centrale nucléaire d’Europe, comme en témoigne la huitième perte totale d’électricité externe du site samedi dernier après les connexions séparées aux deux centrales électriques restantes. des lignes ont été coupées, apparemment causées par des événements externes au réseau en dehors de la ZNPP. En conséquence, l’usine s’est temporairement appuyée sur des générateurs diesel de secours pour son électricité.
[…] Il y a deux jours, une nouvelle équipe d’experts de l’AIEA a franchi la ligne de front pour remplacer leurs collègues qui surveillaient la sûreté et la sécurité nucléaires au ZNPP depuis plusieurs semaines. Il s’agit de la quatorzième équipe de l’AIEA présente sur le site depuis la création de la Mission de soutien et d’assistance de l’AIEA à la ZNPP par le Directeur général en septembre 2022. […]
AIEA, mise à jour 201, traduction automatique
Jeudi 7/12, 9h05
Le renouveau du nuc ne serait qu’un renouveau du… blabla ?
Dans l’univers très peu transparent de l’industrie nucléaire, le « World Nuclear Industry Status Report » (WNISR) dont la dernière édition vient de sortir, est la seule source d’information indépendante et critique compilant des données précises et actualisées sur l’atome à l’échelle mondiale.
[…] S’il est explicitement opposé au nucléaire, au moins le WNISR apporte-t-il des chiffres actualisés, pays par pays. Même l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), autre source d’information, mais favorable, elle, à l’atome, et dont les données et les responsables proviennent des États ou des entreprises qui leur sont liées, a dû réviser à la baisse sa présentation de l’activité réelle du parc de réacteurs dans le monde, suite aux données publiées par le WNISR.
L’un des premiers constats du rapport est qu’en dépit de l’effervescence de la France – qui possède le plus fort taux mondial de nucléaire dans sa production électrique – cette source d’énergie est marginalisée au niveau mondial par les énergies renouvelables.
Ainsi, en 2022,
les investissements dans les renouvelables (sans compter les barrages hydroélectriques) ont atteint 495milliards de dollars». Un record historique. Et14fois plus que dans le nucléaire»,qui a dû se contenter de 35 petits milliards.La capacité de production électrique supplémentaire installée des renouvelables en 2022 – hydroélectricité incluse cette fois –
a atteint 348 GW, contre seulement 4,3 GW pour les centrales nucléaires.Si les panneaux solaires et les éoliennes se sentent pousser des ailes, il n’en est pas de même des centrales, dont l’essor, après avoir décollé autour de 1965, a cessé vers 1985. Depuis lors, les mises en service de réacteurs se sont effondrées et leur nombre est rarement plus nombreux que celui des arrêts d’activité.
[…] Si les capitaux se concentrent désormais sur les énergies renouvelables, dont les solutions de stockage (généralement par batteries)
compensent de mieux en mieux l’intermittence et ce, à un prix qui baisse»,c’est que la production nucléaire est, elle, chère.[…] Ce surcoût résulte notamment de la durée grandissante et des aléas des chantiers.
Sur les 58 réacteurs en construction dans le monde, 24 subissent un retard, dont 9 ont des retards accrus sur ceux déjà annoncés. En 2022, sur les16 réacteurs qui devaient effectuer leur connexion au réseau,sept seulement l’ont réellement fait.[…] Le WNISR estime, pour sa part, que
la couverture médiatique mondiale des SMR est déconnectée de la réalité. En dehors de Chine et de Russie, il n’y apas de progrès notable:pas de mise en service, ni de lancement de construction, ni même de certification de conception. Au contraire,le projet le plus avancé, NuScale, a été abandonné, puisque son coût par kilowatt se révélait deux fois plus élevé que celui du plus cher des EPR européens.[…] Les entreprises qui développent le nucléaire se réduisent finalement à une poignée d’acteurs publics, dont les constructeurs chinois, avec 23 réacteurs en construction en Chine ; le russe Rosatom, avec 24 projets, dont 19 à l’export ; le français EDF, qu’il a fallu renationaliser, et le sud-coréen Kepco, lui aussi en difficulté financière.
Le WNISR n’omet pas d’aborder certains volets délicats. Sur les 212 réacteurs arrêtés dans le monde,
seulement 22 ont été démantelés, sans progression depuis l’an dernier: 17 aux USA, quatre en Allemagne, un au Japon. Et toujours aucun en France, ni en Russie, au Royaume-Uni, ou au Canada.L’autre point, ce sont les catastrophes. Douze ans après celle de Fukushima, alors qu’on a à peine commencé à évacuer les débris des quatre réacteurs, on compte encore 27 000 des 165 000 habitants évacués en urgence qui vivent
Ouest-Francecomme des réfugiés.
Le World Nuclear Industry Status Report 2023 ( WNISR2023 ) évalue sur 549 pages l’état et les tendances de l’industrie nucléaire internationale. Il fournit un aperçu complet des données des centrales nucléaires, y compris des informations sur l’exploitation, la production, l’âge du parc et la construction. Le WNISR évalue l’état des programmes de nouvelle construction dans les pays nucléaires existants ainsi que dans les pays potentiellement nouveaux venus, et examine l’état du développement des petits réacteurs modulaires ( SMR ).
Le WNISR2023 contient un chapitre spécial sur l’économie et la finance de l’énergie nucléaire qui évalue comment les pressions concurrentielles persistantes obligent le secteur nucléaire à s’appuyer sur un soutien croissant de l’État. […]
WNISR, traduction automatique
Jeudi 7/12, 9h00
America, America.
Le Congrès américain a échoué mercredi à s’accorder sur une grande enveloppe de plus de 106 milliards de dollars réclamée avec insistance par le président Biden, comprenant des fonds pour l’Ukraine et Israël. L’opposition républicaine a refusé de soutenir le texte, exigeant des concessions significatives sur la politique migratoire des États-Unis en échange de leurs voix. […]
Le Monde
Jeudi 7/12, 8h55
Eau (de France) : suite.
Prévu dans le projet de loi de finances 2024, le relèvement de la redevance pour pollutions diffuses, perçue sur les ventes de pesticides, et de celle sur les prélèvements sur la ressource en eau pour l’irrigation devait permettre de lever respectivement 37 millions d’euros et 10 millions d’euros supplémentaires pour abonder le financement des agences de l’eau et assurer celui du plan « eau » dans un contexte de raréfaction et de contamination généralisée de la ressource en eau en France.
Le gouvernement vient d’y renoncer. […] Ce revirement intervient après plusieurs semaines de manifestations organisées un peu partout en France à l’appel des deux syndicats [agricoles] sous le slogan « On marche sur la tête » pour dénoncer « l’ineptie d’une fiscalité environnementale punitive ».
[…] « L’abandon de la taxation des pesticides et sur les prélèvements en eau annoncée par la FNSEA sur le perron de Matignon est un scandale, réagit Dan Lert, le président d’Eau de Paris, la régie publique chargée de l’approvisionnement de la capitale. Ce recul revient à un permis de polluer et de gaspiller l’eau pour le lobby de l’agriculture intensive, déjà complètement épargnée par le plan “eau” du gouvernement, déplore-t-il. Ce sont encore une fois les citoyens qui vont payer le prix de la dépollution et le développement de l’irrigation en France dans un contexte de tension sur la ressource en eau. »
[…] Un peu partout en France, collectivités et distributeurs sont confrontés à une flambée des coûts de traitement de dépollution. Il a triplé en un an pour Eau de Paris, passant de 3 millions à 9 millions d’euros entre 2022 et 2023. En cause, une contamination de l’eau potable par un produit de dégradation (métabolite) du chlorothalonil, un pesticide interdit en 2019 mais seulement recherché depuis 2022.
[…] Selon le projet de loi de finances 2024 défendu par le gouvernement, la hausse de la redevance pour pollutions diffuses devait également « favoriser le développement de pratiques culturales plus favorables d’un point de vue environnemental et sanitaire ». Pour l’association de défense de l’environnement Générations futures, en l’abandonnant, « l’Etat se prive d’un levier fiscal capable de rendre plus attractives les agricultures à faible utilisation de pesticides ».
[…] Dans un rapport remis en juillet, les magistrats estiment que la redevance « ne joue pas son rôle en faveur de la sobriété ». D’abord à cause de son « faible montant » (environ 380 millions d’euros sur les 26,4 milliards d’euros de dépenses annuelles consacrées à la politique de l’eau) du fait de son plafonnement ; ensuite parce que la charge des redevances est « injustement répartie entre les ménages et les autres usages ». Celles-ci sont supportées à hauteur de 75 % par les particuliers, qui ne représentent pourtant que 16,4 % des prélèvements.
La Cour propose de revoir cette répartition et de supprimer leur plafonnement pour en faire un « outil de fiscalité environnementale » capable d’encourager les économies d’eau. Le gouvernement a finalement décidé de ne pas suivre la recommandation des magistrats.
Le Monde
Mercredi 6/12, 23h45
America, America.
Le candidat républicain à la présidentielle et ancien président Donald Trump jette des chapeaux à la foule lors d'un caucus, le samedi 2 décembre 2023, au Kirkwood Community College de Cedar Rapids, Iowa. (Geoff Stellfox/La Gazette via AP)
Les Européens redoutent un scénario dans lequel l’appui des États-Unis à l’Ukraine diminuerait en 2024, à la veille de l’élection présidentielle américaine. Un second mandat de Donald Trump serait d’autant plus préoccupant à l’aune de sa politique isolationniste et dans un contexte où la multiplicité des crises mondiales demande davantage de ressources de la part des États-Unis. De plus, l’aile radicale du Parti républicain affiche très clairement son opposition au soutien à l’Ukraine. Cela implique une tendance qui perdurera donc en 2024, peu importe quel candidat remporte les élections. Dans ce contexte, les Européens doivent se préparer à un scénario dans lequel la coopération avec les États-Unis sur l’Ukraine et l’OTAN serait fragilisée.
[…] Les décisions du leader Make America Great Again (MAGA) se sont souvent avérées être unilatérales, voire imprévisibles malgré le soutien de 72 % de l’opinion publique républicaine à l’implication des États-Unis dans la sécurité et la défense européennes, selon les Transatlantic Trends du German Marshall Fund of the United States1. Durant son mandat, Trump a constamment menacé de retirer les États-Unis de l’OTAN, et ce malgré les conseils de son entourage. Ses autres déclarations impulsives et provocatrices récentes, telles que le bluff de terminer la guerre en moins de 24 heures, indiquent que cette attitude ambivalente et hostile vis-à-vis de l’Ukraine représentera une situation très instable pour les Européens.
[…] Face à cette menace, des sénateurs ont introduit un amendement à la Loi d’autorisation de la Défense nationale (National Defense Authorization Act, NDAA). L’amendement, adopté en juillet 2023, vise à compliquer le retrait de l’OTAN par le président, devenu impossible sans l’approbation de deux tiers des sénateurs. […] Quoi qu’il arrive, il reste en mesure de nuire à la crédibilité et aux garanties de sécurité des États-Unis, en projetant une image très affaiblie de l’OTAN aux yeux du monde et de la Russie.
[…] L’obsession de Trump pour la compétition des États-Unis avec la Chine reflète également ce à quoi peuvent s’attendre les Européens dans le cas où il reprendrait la présidence : un désintérêt pour la sécurité du continent [européen]. […] Même si un républicain ne retournait pas à la Maison-Blanche, ce désintérêt et cette opposition nette au soutien à l’Ukraine est une tendance qui sera menée à perdurer au Congrès. Les divisions du Parti républicain à la Chambre des représentants, notamment le clivage avec les élus trumpistes, le prouvent.
[…] L’équilibre est difficilement trouvé à la Chambre entre l’aide à l’Ukraine, celle à destination d’Israël, et la question de la frontière avec le Mexique. Soutien de l’idéologie MAGA, le nouveau président de la Chambre, Mike Johnson, qui a apporté son soutien officiel à Trump le 15 novembre dernier pour l’élection présidentielle de 2024, maintient un soutien mesuré à l’Ukraine, déclarant même que l’invasion russe de l’Ukraine « constituait une menace de sécurité à l’entièreté de l’Occident6 ». Cependant, ce soutien reste bel et bien mesuré, puisqu’il a récemment voté contre des projets de loi visant à envoyer des fonds à l’Ukraine, soulignant que l’aide, provenant des poches du contribuable, devrait être assortie de conditions.
[…] Le manque de consensus bipartisan, dans un climat de forte polarisation, démontre que même dans un scénario sans diminution de l’aide à l’Ukraine, il y aura, comme on le voit déjà aujourd’hui, un délai dans le passage de législations destinées à soutenir le pays, tandis que les programmes d’aides seront moins conséquents […]
Si la réduction du soutien demeure une hypothèse, il faut s’attendre à un ralentissement de l’aide fournie et à des envois de paquets d’aide réduits de la part des États-Unis. Cela peut compromettre gravement l’architecture de sécurité européenne et serait catastrophique pour les capacités de l’Ukraine à continuer le combat. Ces risques doivent alors être un moteur pour l’autonomie stratégique européenne. […]
Le Grand Continent, Alix Frangeul-Alves
Mercredi 6/12, 23h35
Rongeurs.
Les combats en hiver sont déjà assez pénibles, mais après un début d’automne inhabituellement chaud suivi d’un froid brutal, de vastes étendues de champs non récoltées et des milliers de carcasses humaines, les troupes des deux camps sont confrontées à un fléau supplémentaire : les rongeurs.
Ces soldats russes ont découvert l’ampleur du problème lorsqu’ils ont démarré leur obusier automoteur de 120 mm 2S9 Nona-S. Des dizaines de souris qui cherchaient refuge contre le froid ont vomi du pot d’échappement. On voit un soldat leur donner des coups de pied en vain alors que les souris continuaient de sortir du véhicule. Les souris ont également infesté les tranchées russes, rampant sur la literie et dans les magasins de nourriture.
[…] Les infestations de rongeurs ne sont pas bénignes au-delà du facteur beurk. Outre les inquiétudes concernant les maladies qu’ils véhiculent, il y a aussi les conséquences néfastes qu’ils font sur les équipements militaires. L’Agence France Presse a passé du temps avec une unité ukrainienne de première ligne et a rapporté que des souris avaient endommagé leur équipement de communication.
« Le problème, c’est qu’ils rongent les câbles », a déclaré à la publication Volodymyr, commandant d’une unité âgé de 45 ans, en désignant celui utilisé pour se connecter à Internet via le satellite Starlink. […]
The War Zone, traduction automatique & Deepl
Mercredi 6/12, 23h15
Les optimistes pensent que la techno-science résoudra les problèmes qu’elle a créé. Le cas du nylon-6.
[…] Malgré les importants impacts environnementaux, la production mondiale de plastique ne cesse de croître. La production annuelle mondiale est actuellement estimée à 450 millions de tonnes et devrait doubler d’ici 2045. Parmi les plus utilisés figurent les nylons (ou polyamides), qui représentent une production de plus de 8,9 millions de tonnes par an. Cette catégorie de plastique possède une résistance et ainsi une durée de vie excessive, empêchant sa biodégradabilité. En étant rejetés dans l’environnement, ils peuvent persister pendant des milliers d’années, menaçant la vie marine. Les nylons constituent d’ailleurs les polymères les plus couramment retrouvés dans les estomacs des animaux marins.
Le nylon-6 — composant la plupart des filets de pêche — contribue à 10% de la pollution plastique totale des océans et constitue près de 46% du continent de plastique au large du Pacifique. Cette présence massive s’explique par le fait que les filets de pêche perdent en qualité après quelques années d’utilisation. Lorsqu’ils sont trop gorgés d’eau, il devient si difficile de les remonter que beaucoup de pêcheurs les abandonnent tout simplement — sans compter que les nouveaux filets sont incroyablement bon marché.
[…] Les méthodes actuelles de gestion des déchets de nylon-6 consistent principalement à les enfouir dans les décharges. En effet, la dégradation du nylon-6 par le biais de la combustion induit une émission de polluants toxiques (comme les oxydes d’azote) associés à divers effets néfastes sur la santé humaine (décès prématuré et problèmes respiratoires), ainsi qu’une émission de gaz à effet de serre (dont du dioxyde de carbone). Et bien que différents catalyseurs chimiques aient été abordés pour tenter de le dégrader, les processus nécessitaient souvent des conditions extrêmes (hautes températures pouvant aller jusqu’à 350 °C, vaporisation à haute pression, …) et des solvants toxiques. Cela est à la fois coûteux en matière d’énergie et contribue davantage à la pollution environnementale.
[…] Le catalyseur présenté dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Chem, vise à surmonter ces défis. Il s’agit d’un métallocène composé d’yttrium et d’ions lanthanides, peu coûteux et abondants sur Terre. À une concentration molaire de seulement 0,04 %, le catalyseur permet une dépolymérisation du nylon-6 à une température de 220 °C, sans solvant. Il s’agit des conditions physicochimiques les plus douces à ce jour pour dégrader ce plastique, permettant un rendement impressionnant supérieur à 99%, et ce sans générer sous-produits toxiques. Le caprolactame, résultant du processus, peut être repolymérisé en nylon-6 de meilleure qualité, très demandé pour sa résistance et sa durabilité.
[…] Par ailleurs, le catalyseur est hautement sélectif et dégrade uniquement les polymères de nylon-6 sans détériorer les matériaux environnants. Cela signifie que les industries pourraient l’appliquer à de grands volumes de déchets non triés et économiser des sommes considérables en matière de gestion des déchets. […]
Trust my Science
- Rapide, sélectif, processus sans solvant - Réutilisable, économique, catalyseur abondant - Mécanisme bien compris
Mercredi 6/12, 23h05
Ours.
[…] Le Japon abrite deux espèces d’ours. Les ours bruns vivent sur la grande île du Nord, Hokkaido, et les ours noirs d’Asie sur l’île principale de Honshu et sur celle de Shikoku (Ouest). Après avoir été longtemps chassés, ces mammifères bénéficient depuis 1990 de mesures de protection.
Ils commencent à hiberner en novembre ou en décembre, jusqu’en avril ou en mai. Il y en aurait près de 15 000 dans tout le Japon, selon des données gouvernementales de 2014, les dernières disponibles.
[…] Pour hiberner, ces animaux doivent avoir accumulé suffisamment de gras à travers la consommation de glands de chêne japonais (mizunara) et de faines, le fruit du hêtre. Or, l’été a étéexceptionnellement chaud et sec dans tout l’Archipel avec des « températures considérablement supérieures » aux normales de saison, d’après l’Agence météorologique du Japon. La moyenne de 2023 a dépassé de 1,76 °C les normales habituelles. Jamais l’écart n’avait été si important.
[…] Ne trouvant pas suffisamment de nourriture, les ours descendent des montagnes à la recherche de kakis et de châtaignes dans les zones habitées. […] Les « ours des villes », comme ils sont baptisés, se sont habitués à la présence humaine et n’hésitent plus à entrer chez les gens pour fouiller dans leurs poubelles en quête de leur pitance. Les risques d’agression sont dès lors plus élevés. Le 19 octobre, un de ces « ours des villes » a attaqué cinq personnes, dont des lycéens, à un arrêt de bus du centre de la municipalité de Kita-Akita (Nord-Est).
[…] Deux cent douze personnes ont été agressées entre avril et novembre dans 193 attaques de ces puissants mammifères. Six sont mortes, a fait savoir, vendredi 1er décembre, le ministère de l’environnement nippon.
[…] Le réchauffement perturbe aussi le cycle d’hibernation. […] « Lorsque l’hiver est plus chaud, les ours peuvent éprouver des difficultés à hiberner car leur température corporelle ne baisse pas suffisamment », explique Hiromi Taguchi, spécialiste des questions environnementales à l’université d’art et de design du Tohoku.
« Les ours qui n’ont pas mangé suffisamment et qui n’ont pas pu se préparer à l’hiver peuvent continuer à errer et renoncer à hiberner », ajoute Teruki Oka, directeur de l’Institut de recherche sur la forêt et les produits forestiers, dans la ville de Kochi (île de Shikoku). […]
Le Monde
Mercredi 6/12, 22h45
Pacha est venu deux jours à Kyiv faire une course pour l’armée ; Olga l’a rejoint en train depuis Kryvyi Rih.
Réflexion du jour : l’amour se manifeste différemment, les uns offrent des bijoux, les autres créent des bébés, certains écrivent des poésies. Pacha m’a écrasé par son amour. Il m’a invité à venir chez le notaire faire un papier qui me rende propriétaire de tous ses biens – l’appartement, l’hirondelle [la voiture], les comptes bancaires. Parce qu’il va dans le cul de l’enfer à l’Est, et tout peut arriver.
Olga, Viber (texte)
Finalement on n’a pas fait le papier, c’est cher et inutile [Olga et Pacha sont mariés], et à mon avis c’est un mauvais signe. Et le notaire n’a pas assez de mouchoirs.
On se sépare demain, il revient à Rivne pour encore une semaine, je reviens à KR [Kryvyi Rih] pour je ne sais pas combien de temps.
Mercredi 6/12, 14h10
SMR chinois.
La première centrale nucléaire modulaire à haute température refroidie au gaz au monde est entrée en exploitation commerciale, a annoncé l’Administration nationale chinoise de l’énergie.
[…] Le HTR-PM comprend deux petits réacteurs (chacun de 250 MWt) qui entraînent une seule turbine à vapeur de 210 MWe. Il utilise de l’hélium comme liquide de refroidissement et du graphite comme modérateur. Chaque réacteur est chargé de plus de 400 000 éléments combustibles sphériques (« cailloux ») mesurant chacun 60 mm de diamètre et contenant 7 g de combustible enrichi à 8,5 %. Chaque galet possède une couche externe de graphite et contient quelque 12 000 particules de combustible recouvertes de céramique à quatre couches dispersées dans une matrice de graphite. Le combustible présente des caractéristiques de sécurité inhérentes élevées et il a été démontré qu’il reste intact et continue de contenir de la radioactivité à des températures allant jusqu’à 1 620 °C, soit bien plus élevées que les températures qui seraient rencontrées même dans des situations d’accidents extrêmes, selon l’organisme chinois de l’énergie nucléaire.
[…] Le projet est un effort de collaboration impliquant l’Université Tsinghua en tant que leader technique, responsable de la recherche et du développement et de la conception des principaux composants et systèmes, avec China Huaneng Group en tant que propriétaire et exploitant de la centrale, et China National Nuclear Coorporation en tant qu’ingénierie, approvisionnement, et entrepreneur en construction et fabricant de carburant.
[…] « L’objectif principal du HTR-PM est de cogénérer de la vapeur à haute température jusqu’à 500 ℃ et de l’électricité. Il est actuellement rentable sur le marché chinois de fournir de la vapeur et de l’électricité à l’industrie pétrochimique pour remplacer la combustion du gaz naturel et du charbon. […]
World Nuclear News, traduction automatique
Mercredi 6/12, 14h05
Miss Nuc (suite) : 25 heures d’avion pour défendre le nuc. Ben, elle va pas y aller en ski nautique à voile… et puis le nuc, ça vole pas.
Elle joue du violon, a été élue reine de beauté, est ingénieure et défend l’énergie de l’atome cette semaine à Dubaï à la COP. Grace Stanke fait partie de cette nouvelle génération qui vante l’énergie nucléaire au nom du climat.
[…] L’Américaine de 21 ans, impossible à manquer avec sa longue chevelure blonde, est à Dubaï à partir de ce mercredi. La veille, avant les 25 heures d’avions qui l’emmenait dans le Golfe, elle postait : « Parlons de nucléaire à la COP 28 ! ».
[…] Elle a choisi l’énergie de l’atome en pleine crise d’ado contre son ingénieur de père : « Il ne voyait pas d’avenir dans cette filière, alors comme n’importe quelle fille de 16 ans quand son père lui dit de ne pas aller à un endroit. J’y suis allée », a confié cette pro du storytelling (art de raconter) dans des écoles, des maisons de retraite dans plus de vingt États des USA où elle vantait le nucléaire et même dans un podcast sur le ski nautique.
[…] Dans une vidéo tournée pour ses fans, elle se réjouit par exemple de l’omniprésence de la radioactivité que l’on retrouve à doses infimes dans les bananes, les avions ou les détecteurs de fumée. Dans une autre séquence, elle revient sur l’histoire de son père, qui a surmonté deux cancers grâce au nucléaire, à la radiothérapie. À chaque fois, ses explications déclenchent une avalanche de cœurs et de pouces levés. […]
Le Parisien
Mercredi 6/12, 9h45
Eau.
Le puissant syndicat agricole FNSEA est ressorti mardi «satisfait» d’une rencontre avec la première ministre, assurant avoir obtenu l’abandon de la hausse de taxes destinées à limiter l’usage des pesticides et les prélèvements d’eau et devant notamment servir à financer les agences de l’eau. Cet entretien intervenait après plusieurs semaines de manifestations organisées un peu partout en France à l’appel du syndicat des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), sous le slogan «On marche sur la tête».
[…] Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, s’est félicité d’avoir obtenu gain de cause sur une «revendication majeure» : le renoncement à la hausse de la redevance pour pollution diffuse (RPD), perçue sur les ventes de pesticides, ainsi que celle de la redevance pour prélèvement sur la ressource en eau pour l’irrigation. […] Ces dispositions, prévues dans le projet de loi de finances 2024, devaient permettre de lever respectivement 37 millions et 10 millions d’euros supplémentaires pour abonder notamment les financements des agences de l’eau, qui participent à la gestion de la qualité et de la quantité d’eau sur un territoire. […]
Le Figaro
Commentaire :"Et la fnsea en est fière ? Les pesticides sont du poison que les agriculteurs utilisent bien mal et le gaspillage de l’eau notamment pour la très contestable maïsoculture dans le sud ouest est une catastrophe. Ce syndicat est une honte et fait avant tout du tort aux agriculteurs qu’elle prétend à tort défendre et qui n’ont cessé de régresser et de souffrir depuis que ce syndicat est majoritaire."
Mercredi 6/12, 8h40
Aide occidentale à l’Ukraine et… à la Russie.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, annoncera une aide de 7,75 millions de livres (9,8 millions de dollars) à l’Ukraine avant son prochain voyage aux États-Unis, portant le total du nouveau programme d’intervention humanitaire d’hiver à 36,8 millions de livres (46,3 millions de dollars), selon un communiqué de presse [du] bureau du ministre des Affaires étrangères le 6 décembre.
The Kyiv Independent, traduction automatique
L’ambassadeur slovène en Ukraine, Mateja Prevolšek, a annoncé que son pays fournirait à l’Ukraine 1,5 million d’euros (1,6 million de dollars) pour les efforts de déminage humanitaire, a annoncé le ministère ukrainien de l’Économie dans un communiqué le 4 décembre.
[…] En octobre, les donateurs internationaux se sont engagés à fournir à l’Ukraine 530 millions de dollars d’aide au déminage. Les détails de l’accord comprenaient le transfert d’expertise technique et d’équipements de sécurité spéciaux, ainsi que des programmes éducatifs pour les civils et le développement des capacités.
The Kyiv Independant, traduction automatique
Les douanes finlandaises ont enquêté sur deux entreprises locales soupçonnées de fournir à la Russie des marchandises sanctionnées, notamment des produits électroniques et des drones. Ceci est rapporté sur le site Web du service.
Le communiqué de presse indique que des sociétés finlandaises anonymes ont effectué plus de 30 livraisons en Russie. Ils ont envoyé dans le pays des microcontrôleurs et des semi-conducteurs d’une valeur de plus de 600 000 euros, ainsi qu’environ 3 500 drones d’une valeur de plus de deux millions d’euros.
[…] L’enquête préliminaire a été menée conjointement avec les autorités des Pays-Bas, de Grande-Bretagne et des États-Unis, ainsi qu’Interpol. L’affaire sera prochainement transférée au parquet.
Auparavant, les autorités ukrainiennes avaient découvert des composants produits par des entreprises européennes dans les drones iraniens avec lesquels la Russie attaque l’Ukraine. […]
Holod, traduction automatique
Mercredi 6/12, 8h30
Élections russes.
[…] Le fondateur du parti d’opposition russe Yabloko, Grigory Yavlinsky, a plaidé en faveur d’un cessez-le-feu en Ukraine dans le cadre de sa candidature à la présidentielle du 5 décembre, probablement pour tenter de se distinguer du président russe Vladimir Poutine et de donner la parole aux Russes qui soutiennent un cessez-le-feu.
Yavlinsky a déclaré dans une interview accordée au média d’État russe RBK publiée le 5 décembre qu’il estimait qu’il était dans l’intérêt de la Russie de signer le plus rapidement possible un accord de cessez-le-feu avec l’Ukraine.
Yavlinsky a exprimé des doutes sur la véracité des récentes enquêtes russes prétendant montrer que les Russes soutiennent la guerre en Ukraine, étant donné l’ampleur de la propagande russe, qui, selon lui, a créé un sentiment de peur généralisé en Russie au cours de la dernière année et demie.
Yavlinsky a déclaré qu’il recueillait actuellement les signatures nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle de 2024 et a expliqué que son programme présidentiel séquentiel comprend d’abord la signature d’un cessez-le-feu et l’échange de prisonniers de guerre (prisonniers de guerre) avec l’Ukraine, ensuite la libération des prisonniers politiques en Russie […]
Yavlinsky s’est prononcé contre l’invasion initiale de l’Ukraine par la Russie en 2014 et contre l’invasion à grande échelle en 2022 et a appelé la Russie à se retirer de la guerre en Syrie lors de sa campagne présidentielle de 2018. […]
[…] Le Kremlin pourrait stratégiquement permettre à Yavlinsky de critiquer le gouvernement russe afin de préserver son apparence de légitimité électorale et de délégitimer un éventuel soutien à un cessez-le-feu entre les factions du Kremlin.
Une source interne russe a affirmé le 4 décembre que Yavlinsky avait conclu un accord avec l’administration présidentielle russe selon lequel, s’il était autorisé à participer aux élections présidentielles de 2024, il critiquerait le gouvernement ukrainien, en particulier le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
La source interne a affirmé que l’administration présidentielle n’est pas opposée aux critiques « modérées » de la guerre russe en Ukraine, car cela peut démontrer qu’il existe un « pluralisme d’opinions » dans les élections présidentielles russes. La source interne a affirmé que le Kremlin permettrait à Yavlinsky de recueillir au maximum 1 à 1,5 % des voix lors de l’élection, ce qui est cohérent avec les résultats de Yavlinsky aux élections présidentielles de 2018.
[…] Yavlinsky a déclaré dans l’interview de RBK que les autorités russes ont condamné ou enquêtent sur d’autres membres du parti Yabloko, mais que cela se produit uniquement au niveau régional et qu’il ne sait pas pourquoi le gouvernement fédéral n’a pas fermé Yabloko.
Le Kremlin s’abstient probablement de punir Yavlinsky et Yabloko au niveau fédéral afin de maintenir sa façade soigneusement conçue d’opposition, de démocratie et de légitimité électorale.
Le Kremlin autorisera probablement également Yavlinsky à promouvoir largement l’idée d’un cessez-le-feu dans un média d’État afin d’associer cette idée à « l’opposition », dissuadant ainsi probablement les factions au sein du Kremlin qui pourraient vouloir geler la ligne de front en Ukraine de publier publiquement. ou exprimer en privé leurs opinions. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 5/11, traduction automatique
Mercredi 6/12, 8h15
Bien que conscients des enjeux environnementaux, une large partie des jeunes diplômés des grandes écoles intègrent des multinationales, préférant faire passer leurs ambitions professionnelles avant leur utilité sociale et écologique.
« Et votre éthique, comment elle se porte ? » A l’hiver 2022, au pied du siège de TotalEnergies à la Défense, où elle travaille en tant qu’analyste CO2, Léa (qui, comme nos autres interlocuteurs, a requis l’anonymat) est accueillie par un micro et une caméra de journaliste. « Aussi bien que la vôtre », répond calmement l’ingénieure de 25 ans avant de pénétrer dans la tour. Cette scène, décrite par Léa au Monde, n’a jamais été diffusée, les juristes de l’entreprise ayant poussé les employés à faire valoir leur droit à l’image. Pour Léa, le souvenir de l’intérieur de cette tour, si grande qu’on s’y sent « comme hors du temps », est associé à sa première année de jeune diplômée tout juste recrutée.« Depuis mon bureau au vingt-cinquième étage de l’immeuble, l’agitation en bas me faisait un peu sourire », admet-elle. […] Et si cette dernière a quitté TotalEnergies au bout d’un an pour une grande entreprise autrichienne de traitement de l’eau, c’est pour travailler sur des missions plus stimulantes. « Certainement pas par honte », malgré le regard parfois critique de son entourage sur la grande entreprise du CAC 40.
[…] L’impression selon laquelle le prestige des « big corpos » – les grandes entreprises – serait entamé au point que les jeunes diplômés s’en détourneraient en masse reste donc à relativiser. Comme le résume le sociologue Jean-Baptiste Comby, spécialiste des dynamiques de classes sur le terrain écologique, « il ne s’agit pas de juger, mais de comprendre » : « Quand, chez les classes dominantes, il y a un attachement à un statut social, à des modes de vie, les changements de vie radicaux ne sont pas possibles, ni même envisagés. »
[…] Même constat pour Augustin, diplômé d’une école d’ingénieurs lilloise et en passe de partir en VIE (volontariat international en entreprise) au Mozambique pour TotalEnergies : « Le chemin classique, c’est d’aller dans les grosses boîtes avec lesquelles tu as travaillé pendant les cinq ans de formation. » Un double mouvement s’opère : les multinationales viennent vers les étudiants, incités par leur école à intégrer une grande entreprise.
[…] Pierre, 22 ans et en stage de master dans une grande banque française, le concède : « Il y a beaucoup d’égoïsme aussi. J’ai envie de faire ma vie, de gagner des sous, et je ne vais pas arrêter de faire ce que je fais pour aider la collectivité, il faut être honnête. »
[…] De son côté, Léo, diplômé de Centrale Lille en 2023et engagé chez Bouygues Construction après une alternance dans la même entreprise, avoue ne pas avoir eu le réflexe ou ressenti le besoin de se renseigner sur l’impact environnemental de la boîte qu’il rejoignait : « Nous les ingénieurs, on est un peu surchargés et dans notre monde. Et avec mes camarades de promo, l’environnement faisait rarement partie de nos sujets de discussion. » Comme d’autres, il se contente de la communication interne de son entreprise sur ses engagements RSE [responsabilité sociétale des entreprises]. « Quand je vois qu’on construit des bungalows en bois et qu’on investit dans le béton bas carbone, je me dis que c’est bien », lâche le jeune homme sans grande conviction.
Sans être très engagés, ces jeunes salariés des multinationales n’ont pourtant rien de climatosceptiques. La plupart sont conscients des enjeux environnementaux, ou y ont été formés. Ils sont adeptes des « petits gestes », tendent à faire attention à leurs modes de consommation, de transport, sont adeptes d’une écologie réformatrice. « Une “transition” vers un monde plus écologique qui se veut incrémentale, progressive, sectorisée, et sans toucher aux hiérarchies sociales », définit le sociologue Jean-Baptiste Comby.
[…] Dans les écoles d’où viennent les diplômés en bac + 5, l’écologie est souvent déconflictualisée et dépolitisée. Et tout en étant conscients des enjeux liés au réchauffement climatique, les jeunes cadres s’insèrent dans un système qu’ils n’ont aucun intérêt à véritablement transformer. « On se laisse porter », résume Sarah. On reste optimistes pour l’avenir, on croit au progrès. Et puis sans culpabiliser. Comme le dit Pierre, futur banquier, « c’est aussi marrant d’être dans le gang des méchants ».
Le Monde, Diane Merveilleux
Mercredi 6/12, 8h10
Sellafield (suite).
Niché au bord de la mer d’Irlande, dans la campagne anglo-saxonne, le site nucléaire de Sellafield semble somnoler. En réalité, il est au centre de toutes les attentions puisqu’il pourrait avoir des conséquences dramatiques jusqu’en Europe du Nord. Selon une enquête du Guardian publiée ce mardi, un silo «de déchets radioactifs» aurait une fuite qui «pourrait présenter un risque pour le public» et pour «les nappes phréatiques».
[…] Considéré comme l’un des plus dangereux d’Europe avec le plus grand stock de plutonium au monde [ce site de 6 km2] renferme notamment des silos mais aussi des bassins artificiels, qui contiennent de la boue nucléaire. L’un d’eux aurait des fissures dans sa couche de béton et d’asphalte et pourrait ainsi laisser échapper des déchets radioactifs dans la nature.
[…] Pour les autres pays, ces risques ne sont pas à prendre à la légère. Des responsables américains ont notamment mis en garde contre les craquements de l’infrastructure et le manque de transparence des autorités britanniques. Des tensions persistent également avec les gouvernements irlandais et norvégien. Ces derniers craignent qu’un accident puisse entraîner un panache de particules radioactives transportées par des vents dominants du sud-ouest à travers la mer du Nord. Cela aurait des conséquences sur la production alimentaire ou encore la faune norvégienne.
Le Figaro
Commentaire : "Après l’encensement du nucléaire durant la COP 28 il fallait quand même bien ressortir un peu de « bashing », entretenir la peur. Nous ne sommes pas en URSS de 1986 et je fais confiance à nos experts responsables et autres autorités de contrôles."
Mardi 5/12, 23h55
Avenir.
Votre enfant a moins de 3 ans et son avenir professionnel vous préoccupe (évidemment) : il est temps de lui fournir les bonnes clefs.
Écrit par des experts de l’industrie, Nuclear Physics for Babies est une introduction simple et colorée à ce qui se passe au centre des atomes. Les bébés (et les adultes !) apprendront tout sur le noyau et l’étonnant processus de désintégration nucléaire. Co-écrit par Cara Florance, titulaire d’un doctorat en biochimie et d’un baccalauréat en chimie avec une expérience professionnelle en astrobiologie et en décontamination radiologique.
Avec une approche ironique que les adultes adoreront, cet épisode de physique pour bébés de la série de livres cartonnés Baby University est le moyen idéal pour présenter les concepts de base, même aux plus jeunes scientifiques. Après tout, il n’est jamais trop tôt pour devenir physicien nucléaire !
Baby University : Il suffit d’une petite étincelle pour enflammer l’esprit d’un enfant.(traduction automatique)
Tabou comme les cigarettes.
Dans un passé pas si lointain, le nucléaire était devenu tabou comme les cigarettes. Puis la transition écologique est passée par-là et pour une grande majorité de l’opinion française, le nucléaire est l’une des solutions.
Au moment justement d’introduire la conférence sur « Énergie et nucléaire, parlons-en » au petit théâtre de la Verrerie en présence des étudiants du lycée Léon Blum du Creusot en filière nucléaire, David Marti, maire du Creusot et président de la [Communauté Urbaine Creusot Montceau], a rappelé tout l’enjeu de la réindustrialisation liée à la transition énergétique, « de produire de façon décarbonée » a-t-il dit.
« Le nucléaire est une filière d’avenir. Vous avez du travail pour 30 à 40 ans avec des salaires de bon niveau. C’est une filière attrayante » a mentionné David Marti aux étudiants. Indépendamment du nucléaire, au Creusot ou ailleurs, « nous devons vous sensibiliser aux métiers de l’industrie, des métiers de haute qualification dont a besoin la France car nous avons pris énormément de retard qu’il faut combler. Et l’avenir, c’est vous ».
À cette occasion, la Communauté Urbaine Creusot Montceau a accueilli au Château de la Verrerie, trois conférenciers de la Société Française d’Énergie Nucléaire […] en présence de classes du Lycée Léon Blum et d’industriels de la filière du nucléaire, dans le but d’échanger sur la décarbonisation de la production et les enjeux de la souveraineté énergétique. […]
L’informateur de Bourgogne
Mardi 5/12, 23h45
COP28 (encore).
La COP – une réunion internationale sous la pression des pairs destinée à éviter un réchauffement climatique désastreux – est censée être un moment de clarté retentissante, où les dirigeants du monde se réunissent pour réaffirmer leurs engagements à abandonner les combustibles fossiles et à promouvoir un avenir qui est, vous savez, habitable.
Le message doit être clair : le monde peut et doit abandonner les combustibles fossiles le plus rapidement possible au profit de sources d’énergie plus propres comme l’éolien et le solaire.
Nous disposons de la technologie et des leviers politiques dont nous avons besoin pour réussir.
Au lieu de cela, les négociations de la COP28 ont été embourbées dans la controverse et la confusion.
Les Émirats arabes unis, un État pétrolier, accueillent les négociations. Le président de la COP est Sultan Al Jaber, à la tête d’une société d’énergie renouvelable et également de la Abu Dhabi National Oil Company.
Nommer un responsable pétrolier pour diriger les négociations mondiales sur le climat n’est pas sans rappeler le fait de laisser la NRA faciliter un symposium sur le contrôle des armes à feu. […] [La NRA, National Rifle Association of America, défend le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, lequel garantit le droit des individus à détenir et utiliser des armes à feu].
CNN, John D. Sutter
Mardi 5/12, 17h25
Finlande.
Le ministre de la Défense Antti Häkkänen (kok) a déclaré à Iltalehte que dans les prochaines semaines, la Finlande prendra une décision importante concernant l’augmentation de la production de munitions d’artillerie.
[…] Les plans sont prêts. Un plan est désormais annoncé pour augmenter considérablement la production de munitions. L’objectif est de soutenir l’Ukraine encore plus fortement qu’aujourd’hui. Dans le même temps, nous renforçons encore la préparation de la Finlande et de la région nordique en termes de production de munitions, déclare Häkkänen. […] Cette capacité a été trop abandonnée au cours des 30 dernières années, estime Häkkänen. […]
Italehti, traduction automatique
Mardi 5/12, 17h20
Hongrie : Paris prépare le terrain.
La rencontre est destinée à trouver un compromis avant le sommet européen, la semaine prochaine, que Budapest menace de saboter. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, sera reçu jeudi à Paris par Emmanuel Macron, « pour un dîner de travail au Palais de l’Elysée », selon l’Elysée.
« A cette occasion, les deux dirigeants évoqueront les différents sujets à l’ordre du jour du Conseil européen des 14 et 15 décembre prochains », parmi lesquels les « volets du soutien européen à l’Ukraine ».
[…] Seul dirigeant de l’Union européenne à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin après l’invasion russe lancée en Ukraine, M. Orban a réclamé l’ajournement de deux décisions-clés pour l’Ukraine, concernant un soutien budgétaire de 50 milliards d’euros et l’ouverture de négociations d’adhésion. […]
Le Monde
Mardi 5/12, 17h15
Fuku.
Veolia Nuclear Solutions (VNS), spécialiste de la gestion des déchets radioactifs, s’est associé au fournisseur français de solutions logicielles Siteflow pour améliorer la conception, l’exécution et la fonctionnalité de ses systèmes téléopérés au sein de l’industrie nucléaire et d’autres environnements dangereux.
[…] VNS est activement impliqué sur le site de Fukushima Daiichi depuis octobre 2014. Sa mission comprend la conception et la construction de systèmes de manipulation robotisés à longue portée pour inspecter, réparer les fuites et récupérer les débris de combustible de la cuve de confinement de l’unité 2. Après avoir subi des tests rigoureux, le premier bras robotique téléopéré de VNS – d’une portée de plus de 21 mètres – est arrivé sur le site le mois dernier pour déployer des capteurs de rayonnement dans des endroits inaccessibles aux humains à travers des ouvertures étroites. […]
World Nuclear News, traduction automatique
Mardi 5/12, 17h10
Sellafield : Voldemort.
Le site nucléaire le plus dangereux du Royaume-Uni, Sellafield, a été piraté par des cybergroupes étroitement liés à la Russie et à la Chine, peut révéler le Guardian.
Cette révélation étonnante et ses effets potentiels ont été systématiquement dissimulés par les cadres supérieurs du vaste site de déchets nucléaires et de déclassement, a révélé l’enquête.
Le Guardian a découvert que les autorités ne savent pas exactement quand les systèmes informatiques ont été compromis pour la première fois. Mais des sources affirment que les violations ont été détectées pour la première fois dès 2015, lorsque les experts ont réalisé que des logiciels malveillants dormants – des logiciels qui peuvent se cacher et être utilisés pour espionner ou attaquer des systèmes – avaient été intégrés dans les réseaux informatiques de Sellafield.
On ne sait toujours pas si le malware a été éradiqué. Cela pourrait signifier que certaines des activités les plus sensibles de Sellafield, telles que le déplacement des déchets radioactifs, la surveillance des fuites de matières dangereuses et la détection des incendies, ont été compromises.
[…] L’ampleur des pertes de données et des risques persistants pour les systèmes a été rendue plus difficile à quantifier par l’incapacité de Sellafield à alerter les régulateurs nucléaires pendant plusieurs années, ont indiqué des sources.
[…] Le site possède le plus grand stock de plutonium de la planète et constitue une vaste décharge pour les déchets nucléaires issus de programmes d’armement et de décennies de production d’énergie atomique.
[…] Le Guardian peut également révéler que Sellafield, qui compte plus de 11 000 employés, a été soumise l’année dernière à une forme de « mesures spéciales » pour des manquements constants en matière de cybersécurité, selon des sources de l’Office de réglementation nucléaire (ONR) et des services de sécurité. […] L’ONR a confirmé que Sellafield ne respectait pas ses normes en matière de cybersécurité, mais a refusé de commenter les violations ou les allégations de « dissimulation ».
[…] Le problème des serveurs non sécurisés à Sellafield a été surnommé Voldemort en hommage au méchant de Harry Potter, selon un responsable gouvernemental familier avec l’enquête de l’ONR et les pannes informatiques du site, car il était très sensible et dangereux. Il s’agissait de données hautement sensibles qui pourraient être exploitées par les ennemis de la Grande-Bretagne. Le réseau de serveurs de Sellafield a été qualifié par le responsable de « fondamentalement non sécurisé ».
L’ampleur du problème n’a été révélée que lorsque le personnel d’un site externe a découvert qu’il pouvait accéder aux serveurs de Sellafield et l’a signalé à l’ONR, selon un initié du chien de garde. […]
The Guardian, traduction automatique
Mardi 5/12, 7h20
America, America.
Le sombre pari du président russe Vladimir Poutine selon lequel l’Amérique et l’Occident se lasseront de sa guerre brutale avant lui s’améliore de jour en jour.
Près de sept semaines après que le président Joe Biden a demandé au Congrès 60 milliards de dollars pour compléter la bouée de sauvetage en armes et munitions de Kiev – ainsi que 14 milliards de dollars supplémentaires pour Israël – rien ne s’est produit. […] « Nous manquons d’argent et nous manquons presque de temps », a déclaré aux journalistes le conseiller à la sécurité nationale de Biden, Jake Sullivan.
[…] Le ton alarmiste a soulevé la question de savoir si la frustration de l’administration était une tactique politique destinée à pousser le Congrès à l’action ou si elle reflétait une véritable préoccupation quant au fait que l’acheminement de l’aide militaire américaine qui soutient la résistance ukrainienne soit réellement menacé. Étant donné l’échec du Congrès et, en particulier, de la majorité chaotique du Parti républicain à la Chambre, à remplir même les devoirs les plus élémentaires du gouvernement, une anxiété proche de la panique pourrait être justifiée dans l’aile ouest.
[…] Si la survie de l’Ukraine est en jeu, la réputation des États-Unis en tant que leader mondial l’est également. Il y a à peine deux semaines, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin s’est rendu à Kiev et a déclaré publiquement à Zelensky : « Nous resterons avec vous sur le long terme ». Mais les États-Unis peuvent-ils vraiment honorer cet engagement [?]
L’idée selon laquelle Washington abandonnerait une nation démocratique et souveraine luttant contre une invasion fomentée par le Kremlin aurait été impensable autrefois. Une telle décision ne briserait pas seulement la détermination occidentale en Ukraine ; cela pourrait envoyer le signal à des adversaires comme la Russie et la Chine que les garanties de sécurité américaines envers leurs alliés ne signifient rien ailleurs dans le monde. Mais le changement de vision du monde du Parti Républicain – qui s’éloigne de ses racines internationalistes et se dirige vers une position isolationniste de « l’Amérique d’abord » favorisée par Trump – a modifié les hypothèses sur la puissance américaine. Les forces politiques qui pourraient remodeler le monde lors d’un second mandat de Trump sont déjà à l’œuvre à Washington, notamment à la Chambre, et menacent de transformer la politique étrangère américaine.
[…] Les républicains de droite exigent un ensemble de changements radicaux en matière de politique d’immigration à la frontière sud en échange d’un financement de l’Ukraine qui sont inacceptables pour les démocrates du Sénat. […] Les cotes de popularité en ruine de Biden limitent sa capacité à vendre une aide massive et continue à l’Ukraine à un public qui devient de plus en plus sceptique au milieu des luttes quotidiennes aux États-Unis, notamment à propos des prix élevés des denrées alimentaires.
[…] Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, va intensifier la pression sur les républicains du Sénat qui sont favorables à une aide accrue à l’Ukraine mais qui sont les otages de la base pro-Trump de leur parti. Il prévoit de soumettre cette semaine un plan d’aide à l’Ukraine et à Israël pour un vote sans mesures d’immigration incluses. Et il a annoncé que Zelensky ferait une apparition à distance mardi lors d’un briefing classifié du Sénat.
« La sécurité nationale américaine est en jeu partout dans le monde, en Europe, au Moyen-Orient, dans l’Indo-Pacifique, les autocrates et les dictateurs mènent la guerre contre la démocratie, contre nos valeurs, contre notre mode de vie », a déclaré le démocrate de New York. dit. « Nous sommes à un moment de l’histoire. »
[…] Compte tenu du large soutien accordé à l’Ukraine au Sénat, il semble probable qu’un compromis désordonné émergera. Mais l’imprévisibilité et l’instabilité de la Chambre, contrôlée par le Parti républicain, signifient qu’un programme d’aide est confronté à un sort profondément incertain […] Et avant même que le résultat des élections de 2024 ne soit connu, il est clair qu’il n’y a plus aucune garantie que les milliards américains seront là aussi longtemps que durera la guerre.
Et pendant tout ce temps à Moscou, Poutine regarde et attend.
CNN, traduction automatique
Je suis d'accord avec le fait de perdre notre démocratie tant que je ne perds pas d'élections.
Mardi 5/12, 0h05
Spécialistes militaires.
Guillaume Ancel (Ne pas subir) consacre son billet du 3 décembre à Gaza. Le dernier article de Michel Goya (La voie de l’épée) date du 12 novembre et s’interroge sur le nombre de morts à Gaza (épisode 2). Le dernier post de Cédric Mas sur Mastodon est bien consacré à l’Ukraine, en date du 10 novembre.
Lundi 4/12, 23h55
ASN + IRSN = ASNR. Oui, mais… dit le HCTISN (que je ne connaissais pas).
Les expertises techniques et scientifiques sur la sûreté des centrales nucléaires doivent être rendues publiques « en amont » de toute décision, dans la perspective de la réforme controversée de la gouvernance de la sûreté, demande un organe consultatif dans un avis publié lundi.
Dans son avis, le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sûreté nucléaire (HCTISN) demande que « le nombre et la qualité des évaluations de risques scientifiques et techniques en amont des décisions soient maintenus voire confortés ».
[…] Cet organe réunit une diversité d’acteurs – parlementaires, représentants d’associations, des commissions locales d’information (CLI), de syndicats, des exploitants (EDF, Framatome) – et son avis se veut un compromis.
Après un avis du Conseil national de la transition écologique (CNTE) rendu mercredi, cette autre instance consultative émet donc à son tour des réserves sur le projet de loi visant à fondre l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN), l’expert technique du nucléaire, et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui prend les décisions sur les centrales, comme les autorisations de démarrage ou redémarrage de réacteurs.
Le HCTISN estime que « certains points risquent en effet d’être en retrait par rapport au droit en vigueur » et « d’autres sont laissés en suspens ou ont vocation à être précisés ultérieurement par le règlement intérieur » de la nouvelle entité, l’ASNR.
Six mois après avoir échoué à faire adopter au Parlement ce projet alors glissé dans un amendement législatif, le gouvernement a mis à la consultation un nouveau texte, qui réorganise la gouvernance de la sûreté afin de « fluidifier les décisions » en pleine relance du nucléaire.
Ses détracteurs, élus, experts, UFC-Que Choisir… redoutent une moindre indépendance de l’expertise et une perte de transparence. […]
Connaissance des énergies
Lundi 4/12, 23h50
Quand tu demandes au dealer s’il faut continuer à tirer sur le tarpet, à quoi t’attendre ?
Dimanche, "The Guardian" a diffusé une vidéo dans laquelle le sultan Al-Jaber affirme qu'il n'existe "aucune étude scientifique" démontrant que l'élimination des énergies fossiles limiterait le réchauffement climatique à 1,5°C. Ces déclarations, apparues en pleine COP, ont provoqué l'indignation des scientifiques. (traduction automatique)
Le ministre saoudien de l’Energie s’est dit « absolument » opposé à un accord portant sur la sortie des énergies fossiles à la COP28, donnant le ton des difficiles négociations qui se déroulent à Dubaï.
« Sortie » ou « réduction » du pétrole, gaz et charbon sont au coeur d’âpres discussions à la COP28, et les deux options figurent pour l’instant dans la première ébauche du texte majeur dont doit accoucher la conférence, sous la forme d’un « bilan mondial » de l’Accord de Paris de 2015.
Mais le prince Abdelaziz ben Salmane a affirmé que son pays, premier exportateur de pétrole au monde, n’était « absolument pas d’accord », dans une interview donnée à Ryad à Bloomerg, diffusée lundi.
« Et je vous assure que personne – je parle des gouvernements – n’y croit ».
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a insisté la semaine dernière sur le fait que « la limite de 1,5°C est tenable uniquement si nous finissons par arrêter de brûler tous les combustibles fossiles ».
Mais le prince Abdulaziz a déclaré : « Je voudrais lancer un défi à tous ceux qui… disent publiquement que nous devons (sortir des énergies fossiles), je vous donnerai leur nom et leur numéro, appelez-les et demandez-leur comment ils comptent s’y prendre ».
« S’ils pensent qu’il s’agit d’une question de morale supérieure, c’est fantastique. Qu’ils le fassent eux-mêmes. Et nous verrons ce qu’ils sont capables de faire ».
La Chine et la Russie sont également opposées à toute mention des énergies fossiles dans le texte.
Connaissance des énergies
Lundi 4/12, 23h40
Mesdames…
Lundi 4/12, 23h35
America, America.
Un arrêt du flux d’aide militaire à l’Ukraine par les États-Unis laisserait le président russe, Vladimir Poutine, remporter la guerre, a déclaré Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, lundi 4 décembre, exhortant une nouvelle fois le Congrès américain à voter un financement supplémentaire.
Le Monde
« Je suis convaincu que tout membre du Congrès qui n’appuie pas le financement de l’Ukraine vote en faveur d’un résultat qui facilitera la victoire de [Vladimir] Poutine… Un vote contre le soutien à l’Ukraine est un vote visant à améliorer la position stratégique de Poutine. (…) Le Congrès doit décider s’il va continuer à soutenir la lutte pour la liberté en Ukraine au sein de la coalition de cinquante nations… ou s’il va ignorer les leçons que nous avons tirées de l’histoire et laisser Poutine l’emporter. C’est aussi simple que cela », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Lundi 4/12, 16h15
Lettre suprême.
Une plainte auprès de Poutine est souvent perçue par les Russes comme le dernier espoir d’obtenir justice et de résoudre leur problème. Chaque mois, le Bureau présidentiel chargé des appels des citoyens traite plus de cent mille lettres. Les questions sont réparties entre les ministères responsables, les organisations fédérales, régionales et locales. Avant la guerre, la plupart des plaintes concernaient le travail des huissiers, la gazéification, le paiement des allocations familiales et la hausse des prix.
Dès les premiers mois de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, a fortement augmenté le nombre de questions sur des sujets relevant de la compétence du ministère de la Défense . Dans les années d’avant-guerre, le nombre maximum de plaintes de ce type a eu lieu en 2018, lorsque 2 300 lettres ont été écrites au président, et en 2022, déjà plus de 80 000.
[…] Ce qui préoccupe le plus les Russes, c’est le salaire des travailleurs contractuels. Les premières lettres adressées à Poutine sur ce sujet sont parues en avril 2022. En octobre 2023, le nombre de demandes mensuelles avait été multiplié par 25 et au total, depuis le début de la guerre, l’administration avait reçu plus de 25 000 messages à cet égard.
La mobilisation occupe la deuxième place dans le classement des questions liées au travail du ministère de la Défense. La majeure partie des demandes à ce sujet est arrivée en octobre 2022, lorsque les Russes ont envoyé près de 13 000 lettres au président, soit environ 400 par jour.
[…] En troisième position se trouve le service contractuel. Ce groupe comprend les demandes de prolongation de contrat et de licenciement, y compris le licenciement anticipé. […] Il peut également y avoir des appels de parents de conscrits souhaitant forcer leurs fils à signer un contrat.
[…] Depuis le début de la guerre, le président a commencé à recevoir des demandes de recherche de prisonniers de guerre et de personnes disparues. Une forte augmentation des demandes sur ce sujet a commencé en septembre 2022, et depuis avril 2023, le nombre de demandes augmente chaque mois. En octobre 2023, l’administration a reçu 827 demandes, soit 13 fois plus qu’en avril 2022. Au total, depuis le début de l’invasion à grande échelle, les Russes ont envoyé au président plus de sept mille lettres concernant les prisonniers de guerre et les disparus au combat.
[…] En 2022, plus de 97 % de tous les appels adressés au président sur des questions fédérales ont été « clarifiés » (« envoyer correctement l’appel aux archives »] et seulement 1,3 % ont été « soutenus » (c’est-à-dire que certaines mesures ont été prises).
[…] Le travail avec les appels des citoyens et des organisations a toujours été à la périphérie de l’attention des responsables, explique Gallyamov [stratège politique, ancien rédacteur de discours du Kremlin et ancien chef adjoint du L’administration présidentielle du Bachkortostan] : « C’est un domaine sans argent et sans signification politique. Elle est totalement inintéressante pour le système politique. Les gens qui viennent avec des appels personnels ne sont pas capables de leur créer des problèmes et de descendre dans la rue. Et comme ils n’en sont pas capables, ils ne sont pas intéressants.
iStories, traduction automatique
Lundi 4/12, 10h55
Quand je lis, à droite et à gauche, que l’Occident devrait avoir honte de se sentir fatigué de la guerre de Poutine en Ukraine et qu’il faut être rationnel (car Putler ne s’arrêtera pas là), je constate que notre solidarité était empathique, émotionnelle : un peuple résistant, un président chevalier blanc, un pur méchant. Les aspects rationnels sont à la charge des politiques, n’est-ce pas ? Et puis, l’effort n’est guère compatible avec l’empathie.
Les normes sont conçues pour le temps normal.
Grâce aux modifications apportées à la résolution du Cabinet des ministres n° 345 du 25.02.2015, qui ont été présentées lors de la réunion du Cabinet du 21 novembre de cette année à l’initiative du ministre de la Défense de l’Ukraine, il est devenu possible de raccourcir le processus de fourniture de nouveaux échantillons. d’armes et de matériel militaire à 20 jours.
[…] Les tests d’armes, qui ne sont pas liés à la confirmation de leur capacité de combat, ont été annulés, le nombre de contrôles de toutes sortes aux différentes étapes de la production a été réduit et les mécanismes de fourniture d’armes et d’équipements aux troupes ont été simplifiés.
Army Inform, traduction automatique
Lundi 4/12, 10h15
Titan.
Le projet d’exploration de Titan de la NASA vient de passer à la vitesse supérieure. La NASA vient d’autoriser le passage à la Phase C du projet Dragonfly, qui verra un énorme drone nucléaire partir à la conquête de ce corps céleste fascinant.
[…] À l’exception des géantes gazeuses, c’est le seul et unique corps céleste du système solaire qui dispose d’une atmosphère plus dense que celle de la Terre. Sur le papier, cette enveloppe d’azote est suffisamment dense pour permettre à un humain de s’y déplacer sans combinaison pressurisée — même si en pratique l’intéressé(e) aurait tout de même besoin d’un masque à oxygène et d’une protection contre le froid mordant qui y règne (-179 °C en moyenne).
Mais le plus intéressant avec cette atmosphère, c’est qu’elle ouvre permet à différents éléments d’exister sous forme liquide. À part la Terre, Titan est le seul objet du système solaire qui présente des mers, des lacs et des rivières à sa surface. Ces réservoirs majoritairement constitués d’hydrocarbures comme le méthane sont extrêmement dynamiques.
[…] Tous ces éléments font que Titan est une destination particulièrement prometteuse pour la recherche de vie extraterrestre. Son océan souterrain pourrait héberger une activité biologique basée sur le carbone telle qu’on la connaît sur Terre. Les hydrocarbures de surface, de leur côté, pourraient servir de substrat à d’autres formes de vie basées sur une chimie radicalement différente.
[…] Autant dire que la NASA a hâte de pouvoir se rendre sur place pour réaliser un état des lieux. Et c’est précisément à cela que va servir le Dragonfly. Il s’agit d’un drone volant, un peu comme Ingenuity. En revanche, il sera à peu près aussi gros qu’une petite voiture. […] A cause de sa masse considérable, mais aussi à cause de la distance par rapport au Soleil qui limite considérablement l’efficacité des panneaux photovoltaïques […] il aura droit à son propre réacteur nucléaire. […]
Journal du geek
[…] Incapable d’utiliser l’énergie solaire dans l’atmosphère brumeuse de Titan, Dragonfly utilisera un générateur thermoélectrique à radio-isotopes multi-missions (MMRTG), comme le rover durable Curiosity sur Mars. Le vol, la transmission de données et la plupart des opérations scientifiques seront planifiés pendant la journée de Titan (huit jours terrestres), ce qui donnera au giravion suffisamment de temps pendant la nuit de Titan pour se recharger. […]
NASA, what is Dragonfly ?
Lundi 4/12, 10h10
Suisse.
La «NZZ am Sonntag» relaie un problème auquel la Suisse va devoir rapidement faire face: recruter du personnel formé pour faire fonctionner les centrales nucléaires du pays. La situation est d’autant plus critique que se profile une prolongation de la durée de vie des réacteurs de 50 à 80 ans. Pour les quatre centrales restantes dans les cantons d’Argovie et de Soleure, ce sont 40 postes qualifiés qui sont à repourvoir.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait déjà alerté la Suisse en octobre 2021. Des experts avaient indiqué que la recherche de personnel constituait l’un des plus grands défis pour les centrales nucléaires suisses.
[…] pour faire face à ces pénuries, il faut former des spécialistes. Et seul un cursus d’études suisse est proposé par l’EPFZ et l’institut Paul Scherrer (PSI). L’année dernière, 21 étudiants ont obtenu leur diplôme, cette année ils seront 27. Mais la moyenne annuelle sur le long terme n’est que de 14. Et il n’y aura cependant pas assez de personnel sachant que pour devenir ingénieur de permanence, la formation dure huit ans et que les centrales suisses ont des spécificités particulières, d’autant que ces étudiants sont déjà très courtisés durant leur formation. […]
20 Minutes
Commentaire : "Mettez un numerus clausus dans toutes les sciences sociales, vous aurez vite plus de talents dans le nucléaire."
Lundi 4/12, 9h55
Pologne.
L’Ukraine et la Pologne ouvriront lundi une voie supplémentaire pour les camions vides venant d’Ukraine et allant en Pologne, ont annoncé dimanche les autorités ukrainiennes, qui espèrent que cette décision aidera à débloquer la frontière, paralysée par un mouvement de protestation des routiers polonais.
[…] Le blocage, lancé début novembre, a créé des files d’attente interminables aux principaux postes frontières entre l’Ukraine et la Pologne et représente un problème économique majeur pour Kiev, qui compte beaucoup sur la route pour ses exportations. Les compagnies de transport polonaises dénoncent la concurrence « déloyale » de leurs voisins. L’assouplissement des règles d’accès à l’Union européenne pour les entreprises ukrainiennes a entraîné une chute de leurs bénéfices, selon les entreprises polonaises. […]
Le Monde
Lundi 4/12, 9h35
Corée du Sud.
[…] Comme le rapporte Associated Press (AP), la menace croissante de Pyongyang ainsi que les séries de tests de missiles puissants « conçus pour cibler une ville américaine avec une frappe nucléaire » font progressivement chuter la confiance des habitants du sud de la péninsule envers les États-Unis.
La principale crainte, indique AP, est qu’un président américain hésite à déployer l’arme nucléaire pour protéger le Sud en cas d’attaque nord-coréenne. Depuis plusieurs mois, la question de l’atome s’est progressivement immiscée dans le débat public.
Selon le résultat d’une série de sondages, entre 70 et 80 % des Sud-Coréens sont favorables à ce que leur pays se dote de l’arme atomique « ou exhorte Washington à ramener les armes nucléaires tactiques qu’il a retirées du Sud au début des années 1990 », souligne l’agence de presse.
« Je pense qu’un jour, ils [les États-Unis] pourront nous abandonner et suivre leur propre chemin si cela sert mieux leurs intérêts nationaux ». (…) Si la Corée du Nord nous bombarde, nous devrions la bombarder également en représailles, il serait donc préférable pour nous d’avoir des armes nucléaires », a déclaré Kim Bang-rak, un agent de sécurité de 76 ans à Séoul.
Côté politique, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a, pour la première fois en janvier 2023, évoqué l’idée de construire un arsenal nucléaire national si le voisin du nord venait multiplier ses menaces. Comme l’indiquait le New York Times, de telles déclarations n’avaient jamais été prononcées depuis le retrait des armes nucléaires de la Corée du Sud par les États-Unis en 1991. […]
Géo
« La Corée du Sud doit également disposer d’armes nucléaires. » L’argument selon lequel la Corée devrait se doter de manière indépendante d’armes nucléaires fait l’objet de débats constants dans le domaine des affaires étrangères et de la sécurité.
Segye, traduction automatique [la suite de l’article détaille la nature de l’opinion publique sud-coréenne à ce sujet,selon les sondages]
La position du gouvernement est la suivante : « Nous respectons le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et maintenons une position cohérente sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne ». Cependant, alors que la Corée du Nord a révélé son système d’utilisation d’armes nucléaires et ses ogives nucléaires, augmentant ainsi le niveau des menaces nucléaires et balistiques, la théorie de sa propre possession nucléaire semble être ravivée.
Lundi 4/12, 9h30
Fusion.
FranceTV - Le JT-60SA de Naka (Japon) est le plus grand réacteur expérimental de fusion nucléaire opérationnel dans le monde. (HANDOUT / NATIONAL INSTITUTES FOR QUANTUM / AFP)
Dans une machine haute de cinq étages, sorte de sphère autour d’un tore géant, les chercheurs japonais et européens viennent de réussir à générer, pour la première fois et pendant dix secondes le plasma – un nuage de gaz ionisé – nécessaire à la production, dans le futur, d’une énergie par fusion nucléaire. A une température de plus de 15 millions de degrés Celsius.
[…] Si plusieurs nations ont déjà réussi à créer du plasma , aucune n’avait encore réussi à en produire dans d’aussi grandes quantités. « Nous avons réussi à générer un volume record de 160 mètres cubes, insiste Satoru Higashijima, l’un des cadres du QST. C’est un record et nous allons aller encore plus loin ».
La génération de ce plasma doit permettre d’affiner les technologies utilisées dans Iter, le réacteur de fusion expérimental , deux fois plus grand, en cours de construction à Cadarache, en France, dans le cadre d’un projet de coopération internationale regroupant l’Union européenne et le Japon mais également la Chine, la Corée du Sud ou encore les Etats-Unis.
[…] Le JT-60SA aurait dû, théoriquement, être mis en service en 2016. Mais il a accumulé des problèmes de conception, d’approvisionnement en combustible avant d’être retardé par le grand séisme de 2011 sur la côte nord-est du Japon, dont il est proche. Suite à des essais en 2021, les équipes ont aussi dû revoir la sécurité de l’alimentation des bobines magnétiques supraconductrices.
Tous les autres grands projets de réacteurs à fusion actuellement développés dans le monde, soit par des agences gouvernementales, soit par des entreprises privées, se heurtent à des obstacles techniques similaires. Prévu à l’origine pour 2025, le premier plasma du réacteur Iter ne devrait ainsi pas être généré avant le début des années 2030.
Les Échos
Lundi 4/12, 9h25
Simple.
Il y a plein de combats palpitants dans Baldur’s Gate 3, beaucoup permettant aux joueurs d’abattre de vilains ennemis.
[…] La vidéo en question montre un exploit épique de style bombe nucléaire de barilmancie. Essentiellement, le joueur a réussi à remplir la salle du combat avec Raphaël avec des barils de poudre à canon. Une fois le combat engagé, le joueur a d’abord intelligemment lancé Globe d’Invulnérabilité sur le groupe pour les protéger autant que possible. Ensuite, il a tout simplement tiré sur un des barils. S’est ensuivi une quantité insensée de dommages, de feu et de mort. Les ennemis et la plupart du groupe ont succombé à leurs blessures.
Dexerto
Lundi 4/12, 9h15
Dans les starting-blocks.
Dès l’ouverture, la COP28, la grand-messe mondiale du climat qui se tient pour quinze jours à Dubaï, a fixé une priorité absolue: en finir au plus vite avec le charbon. Mais aux côtés des engagements classiques en faveur des énergies renouvelables, l’énergie nucléaire s’est ouvertement affichée dans le camp des solutions. Un retour en force et en grâce pour l’atome. Emmanuel Macron a salué un «véritable aggiornamento de discussion sur le sujet nucléaire». «Aucune stratégie crédible, ni nationalement ni mondialement, ne permet de sortir du charbon et des fossiles en reposant uniquement sur les énergies renouvelables. (…) Le bon mix, c’est du renouvelable et du nucléaire», a ajouté le président de la République. […]
Le Figaro
Commentaire : "Rude journée pour nos amis écolo-éco-anxieux."
Lundi 4/12, 0h45
Stockage dynamique.
Le stockage inertiel d’énergie consiste à mettre en rotation une masse, au moyen d’un moteur électrique, et de restituer cette énergie stockée sous forme cinétique via ce même moteur, mais cette fois exploité comme un générateur. Le temps de stockage est court, de l’ordre de 24h si l’on veut conserver un rendement suffisant : il est donc utile dans des cycles de production alternants, de type jour/nuit, comme le photovoltaïque.
Le procédé n’est pas nouveau, mais une entreprise française propose d’utiliser une masse en béton, moins couteuse (que l’acier ou le carbone habituellement envisagés). Si le béton semble une évidence, en pratique, la force centrifuge est suffisante pour en exploser la masse. Energiestro comprime le béton avec un épais bandage en fibre de verre appliqué sous tension. Il s’agit, au final, de disposer d’une solution plus économique que les batteries au lithium.
Pour stocker de l’électricité, il y a les fameuses batteries, mais aussi les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) ou encore l’air comprimé. Inconnu du grand public et très peu répandu, le volant d’inertie permet également d’accumuler de l’électricité, via l’énergie cinétique.
[…] Le principe du volant d’inertie est très simple : il consiste à mettre une masse en rotation sur elle-même, en réduisant au maximum les frottements. Un moteur électrique couplé sur l’axe permet de « recharger » le dispositif en accélérant la rotation, ou de le « décharger » en produisant de l’électricité, qui ralentit la rotation.
[…] À Essert près de Belfort, un entrepreneur y croit dur comme fer. Ingénieur polytechnicien, André Genesseaux a fondé Energiestro, avec l’objectif de lancer une gamme de volants d’inertie dédiés au stockage d’électricité solaire. Dans notre reportage, il détaille toutes les étapes de fabrication de son premier modèle ainsi que les avantages, inconvénients et perspectives de la technologie. […]
Révolution énergétique
Dimanche 3/12, 20h00
Seigneur de l’horizon.
Un tireur d’élite des services de sécurité ukrainiens (SBU) a établi un nouveau record après avoir touché un soldat russe à 3,8 kilomètres, ont rapporté les médias locaux le 18 novembre.
Le précédent record du monde était de 3 540 mètres. L’agent spécial du SBU a tiré avec un fusil ukrainien connu sous le nom de Volodar Obriyu, ou « Seigneur de l’horizon ».
The Kyiv Independent, traduction automatique
Dimanche 3/12, 19h55
Belarus.
Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko est arrivé en Chine pour des négociations sur les investissements économiques et commerciaux avec le dirigeant chinois Xi Jinping, a rapporté le bureau de presse de Loukachenko le 3 décembre.
[…] De telles visites témoignent d’une dépendance économique croissante à l’égard de Pékin, qui prétend adopter une position neutre sur la guerre en Ukraine. Cependant, la Chine a noué des liens étroits avec la Russie et n’a pas dénoncé sa guerre contre l’Ukraine ni rejoint les sanctions internationales.
L’Agence nationale ukrainienne pour la prévention de la corruption (NACP) a ajouté début octobre les trois plus grandes sociétés pétrolières et gazières chinoises à sa liste de « sponsors internationaux de guerre ». […]
The Kyiv Independent, traduction automatique
Dimanche 3/12, 19h50
Hé les gars, une sorte de SMR qui fonctionne déjà…
Engie a commencé la construction d’une centrale solaire de 400 MW dans l’État indien du Gujarat. Il a obtenu la capacité par le biais d’un appel d’offres concurrentiel dans le cadre d’une vente aux enchères de 750 MW par Gujarat Urja Vikas Nigam Ltd (GUVNL). Le projet nécessite un investissement estimé à environ 200 millions de dollars (182 M€) et bénéficiera d’un accord d’achat d’électricité (PPA) de 25 ans signé avec GUVNL. Il devrait produire 907 GWh d’électricité et contribuer à compenser 774 112 tonnes d’émissions de carbone par an.
Engie a indiqué que la mise en service du projet est prévue pour le deuxième trimestre 2024 […]
PV magazine
Dimanche 3/12, 19h35
Une batterie dans les nuages (façon de parler).
L’entreprise française Mylight Systems propose (moyennant un abonnement payant) de « stocker » les surplus d’électricité photovoltaïque produite localement dans un compte/batterie. L’épargne de kilowatts/h est consommable quand le système photovoltaïque ne produit pas suffisamment.
Que vous soyez en réflexion sur votre projet d’installation photovoltaïque ou déjà propriétaire de la vôtre, autoconsommer 100% de votre production solaire est un défi. Ainsi, si vous disposez déjà d’une installation pour votre logement, vous faites des économies grâce à l’autoconsommation de votre production solaire, optimisée par le coffret connecté MyLight Systems. Mais vous perdez votre surplus de production solaire, soit en le vendant au réseau (moins cher que le prix d’achat de l’électricité au réseau), soit en l’injectant gratuitement sur le réseau, faute d’avoir pu le consommer. Alors comment consommer toute sa production solaire et faire encore plus d’économies ? Comment consommer 100% d’électricité verte grâce à votre installation photovoltaïque ?
[…] L’électricité que vous produisez et qui ne peut pas être consommée directement, sera stockée dans votre batterie cloud. Le soir, lorsque votre installation solaire ne produit plus mais que vous consommez, MySmartBattery vous permet de récupérer cette énergie verte et de la consommer en temps réel, lorsque vous en avez besoin ! De la même façon, votre surplus d’été pourra être utilisé l’hiver ! Très simplement, l’énergie solaire produite sera comptabilisée par votre coffret connecté à vos panneaux solaires et vous pourrez la réutiliser sans devoir la racheter.
[…] Et que se passe-t-il si vous n’avez pas assez d’énergie dans votre batterie ? MyLight Systems vous apporte le complément réseau en électricité 100% verte.
Mylight Systems
J’imagine qu’il n’y a pas forcément une batterie derrière ce système, mais plutôt un jeu d’écriture et d’achat/vente d’électricité sur le marché, d’autant que l’entreprise se positionne comme fournisseur d’électricité. Le site fournit peut-être des réponses, mais je n’ai pas tout lu.
Dimanche 3/12, 18h10
Mobiliser les forêts (qui souffrent) pour nous sauver les miches.
En France, la température moyenne a augmenté de 1,7 °C depuis 1900, plus que dans le reste du monde (1,2 °C). Cette augmentation s’est fortement accélérée depuis la fin du XXe siècle, rendant l’adaptation des écosystèmes, en particulier forestiers, difficile. Résultat : la forêt française souffre de la chaleur et des conséquences connexes du réchauffement du climat, comme l’actualité s’en fait régulièrement l’écho. Au point de menacer son rôle de première pompe à carbone du pays.
En juin 2022, le Haut Conseil pour le climat s’alarmait déjà de la « dégradation significative de la capacité des forêts à capter du carbone ». Les chiffres dévoilés en juin 2023 par les ministères de la Transition écologique et énergétique confirment la gravité de la situation : en 2021, la forêt française a absorbé deux fois moins de CO₂ qu’en 2011 (31,2 millions de tonnes (Mt) contre 57,7 Mt). Elles captaient alors 15 % des émissions nationales, elles n’en stockent plus que 7,5 %.
Si les forêts captent moins de carbone, c’est d’abord parce que de nombreux arbres, soumis aux effets du réchauffement climatique, dépérissent. Les épisodes de sécheresse estivale, plus réguliers, plus intenses et plus longs, les fragilisent ; ils résistent alors plus difficilement aux agents pathogènes et aux espèces animales ravageuses. Pour ne rien arranger, les automnes trop doux favorisent la prolifération de nombreux insectes parasites. La forêt paye donc un lourd tribut du changement climatique : la croissance des arbres a chuté de 10 %, et leur mortalité a bondi de 80 % en dix ans – passant, selon l’inventaire forestier national publié en octobre 2023 par l’IGN, de 7,4 millions de mètres cube par an (Mm³/an) entre 2005 et 2013 à 13,1 Mm³/an entre 2013 et 2021.
[…] Alors, faut-il réduire les prélèvements de bois et l’utilisation de ce dernier pour lutter contre le changement climatique ?
Pas si sûr. Le rôle du matériau bois dans la lutte contre le changement climatique est en effet unanimement reconnu, y compris par les plus hautes instances internationales. L’ONU a ainsi récemment publié un rapport sur la décarbonation du secteur de la construction. Elle y propose des leviers pour réduire l’usage du béton, de l’acier et de l’aluminium, trois matériaux dont la production est responsable de 23 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales […] En effet, substituer tout matériau dont la production consomme des hydrocarbures (béton, ciment, acier, aluminium, plastique…) par un équivalent en bois permettra de réduire fortement les émissions de CO₂ directes. La coupe, le transport et la transformation du bois émettent certes du carbone, mais dans des proportions infiniment plus faibles que ces matériaux.
De plus, comme le notent Meriem Fournier, présidente du Centre INRAE Grand-Est-Nancy, et Bruno Clair, chercheur au CNRS, dans une tribune au Monde, « le prélèvement d’arbres pour utiliser leur bois permet de stocker du carbone durablement. Si le bois n’est pas récolté et reste en forêt, en fin de vie l’arbre meurt et se décompose en relâchant dans l’air son carbone. Ainsi, une forêt à maturité ne piège que peu de carbone ».
Au contraire, prélever du bois « libère de l’espace pour de jeunes arbres qui stimulent le stockage [de CO₂] en forêt ». Dans le même temps, le bois conserve sous forme solide le carbone capté durant sa croissance, « pendant quelques mois pour une cagette ou quelques dizaines d’années dans le bâtiment ». De plus, rappellent les deux chercheurs, si la forêt est, comme en France, « gérée durablement, c’est-à-dire en réinvestissant à chaque récolte pour renouveler les arbres coupés et pour maintenir et restaurer tous les services perturbés », alors « l’utilisation du bois ne puise pas dans un stock fini mais participe à un cycle infini ».
[…] Ainsi, le taux de prélèvement est passé, en 10 ans, de 55 % à 65 % du bois produit naturellement par les forêts, ce qui n’empêche pas une croissance forte et régulière de la superficie de nos forêts, aujourd’hui plus de 20 % plus vaste qu’en 1985.
[…] Pour restaurer le rôle de pompe à carbone des forêts françaises, d’autres solutions existent : implanter des essences plus résistantes aux effets du changement climatique, bâtir des écosystèmes mieux adaptés à des automnes chauds, renforcer la prévention des invasions de parasites pour les circonscrire au plus vite. La récolte du bois facilite d’ailleurs ces actions, en offrant l’occasion de renouveler une parcelle de forêt pour mieux l’armer face au changement climatique.
Le monde de l’énergie
Dimanche 3/12, 18h05
Sortir du nuc : la bougie. Sortir du gras : les cavernes.
[L’ancienne présidente irlandaise] Mme Robinson, présidente du groupe des Sages (de hauts responsables, militants pour la paix et défenseurs des droits humains), a interpellé Sultan Al Jaber [le président émirati de la COP28] sur son refus d’appeler à une sortie des énergies fossiles.
« Je ne souscrirai en aucun cas à des discussions alarmistes. Aucune étude scientifique, aucun scénario, ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra d’atteindre 1,5°C. 1,5°C est mon étoile du Nord. Et une réduction et une sortie des énergies fossiles sont, selon moi, inévitables. C’est essentiel. Mais il faut être sérieux et pragmatique ».
« Montrez-moi la feuille de route d’une sortie des énergies fossiles qui soit compatible avec le développement socio-économique, sans renvoyer le monde à l’âge des cavernes », a-t-il ajouté ensuite. […]
Connaissance des énergies
Dimanche 3/12, 15h55
Mines.
Le commandement russe est un peu cachottier. Il refuserait même de partager à ses troupes la localisation de leurs propres champs de mines, affirme l’armée ukrainienne dans un post publié mercredi 29 novembre, dont le contenu a été traduit et relayé par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) […]
Des soldats déployés vers Krynky, dans la région de Kherson (sud de l’Ukraine), auraient refusé de mener certaines actions, estimant le danger trop élevé. Citant des responsables ukrainiens, l’ISW précise que des troupes du Kremlin n’ont pas voulu «mener des assauts contre les positions ukrainiennes en raison d’un manque de coordination de l’artillerie, de transmission du renseignement tactique et d’une communication appropriée concernant l’emplacement des champs de mines russes».
«L’état-major ukrainien a signalé que les cartes des champs de mines russes étaient classifiées et que les commandants russes n’ont pas correctement indiqué les emplacements de ces champs de mines aux unités d’assaut, ce qui a causé cinquante victimes au sein de la 810e brigade d’infanterie navale [en octobre dernier]», précise l’ISW.
La région de Kherson, particulièrement disputée de part et d’autre du fleuve Dniepr, a notamment été recouverte d’immenses champs de mines, ce qui empêche les troupes ukrainiennes de progresser efficacement. Mais visiblement, elles entravent aussi les déplacements des soldats russes.
La politique de Moscou concernant le partage d’informations devrait peut-être être repensée: jeudi 30 novembre, le quotidien britannique The Independent relevait qu’un général russe était mort après avoir, lui aussi, marché sur une mine… russe. Un accident confirmé par un journal proche du Kremlin, mais qui n’avait pas été commenté par le ministère russe de la Défense.
Korri
Dimanche 3/12, 15h45
Élections américaines : quand l’on en vient à souhaiter un bon candidat de droite pour oublier Trump.
Le Monde - CHARLESTON, CAROLINE DU SUD - 15 FÉVRIER : la candidate républicaine à la présidentielle Nikki Haley arrive sur scène lors de son premier événement de campagne le 15 février 2023 à Charleston, Caroline du Sud. L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ambassadrice des Nations Unies, Haley, a officiellement annoncé sa candidature hier, faisant d'elle la première opposante républicaine à défier l'ancien président américain Donald Trump. Win McNamee/Getty Images/AFP
Pour remporter l’investiture républicaine de 2024, les grands donateurs semblent dorénavant parier sur l’ex-ambassadrice auprès des Nations unies plutôt que sur le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, dont la campagne a dérivé à l’extrême droite.
[…] A 51 ans, cette conservatrice, fille d’immigrés indiens, a reçu, mardi 28 novembre, le soutien de la famille Koch, qui a fait la pluie et le beau temps dans le camp conservateur pendant des décennies.
Emily Seidel, la présidente de leur association de financement, American for Prosperity (AFP), se dit « fière d’apporter tout son soutien à Nikki Haley, qui offre à l’Amérique l’occasion de tourner la page de l’ère politique actuelle, pour remporter la primaire républicaine et vaincre Joe Biden en novembre 2024 ». Dans une longue note, l’AFP estime qu’« il faut tourner la page du passé. Donald Trump et Joe Biden ne feront que perpétuer davantage la spirale négative de la politique du pays ». L’association déplore que les récentes élections aient été « dominées par le passif négatif de Donald Trump et que de bons candidats ont perdu des élections qui auraient dû être gagnées ». Elle estime enfin que Nikki Haley doperait leur score et, surtout, attirerait « les électeurs indépendants et modérés décisifs que Trump n’a aucune chance de convaincre ».
[…] Les grands donateurs semblent avoir reporté leurs espoirs sur Mme Haley, depuis que la campagne de Ron DeSantis a dérivé à l’extrême droite et montré son inefficacité. […] Pendant des mois, les milliardaires ne sont pas sortis du bois, ne voyant pas l’intérêt de s’attirer les foudres d’un futur président Trump. Désormais, ils veulent croire que Nikki Haley les sauvera. « Certaines personnes qui pourtant n’aimaient pas du tout Trump étaient très sceptiques quant à la possibilité qu’il puisse être stoppé, a déclaré au New York Times, Eric Levine, collecteurs de fonds républicains. Ils croient maintenant qu’il peut l’être. »
Le Monde
«Vermines.» En ayant recours à ce qualificatif pour désigner ses adversaires politiques, Trump a, une fois de plus, emprunté le chemin de prédécesseurs de sinistre mémoire. Au-delà du caractère déshonorant d’une telle sortie, ce nouvel esclandre du 45e président des États-Unis ne fait que confirmer la volonté de l’ex-chef d’État de recourir à l’autoritarisme en cas de retour aux affaires le 20 janvier 2025, date de l’investiture du président qui sera élu en novembre 2024.
Celui qui règne en maître au sein du Parti républicain a en effet reconnu vouloir nettement renforcer le pouvoir de l’exécutif et se tient d’ores et déjà prêt à instrumentaliser le département de la Justice pour poursuivre ses adversaires […] De même, le sentiment d’avoir été trahi par les siens le conduit désormais à recruter une nouvelle armée de juristes prête à le servir sans faillir… Autant de signes qui laissent entrevoir une dérive autoritariste du pouvoir.
[…] Toujours très largement en tête dans les sondages, extrêmement populaire, Donald Trump paraît insensible aux affaires judiciaires auxquelles il est confronté. De même, les nombreux recours visant à le faire déclarer inéligible échouent pour l’instant les uns après les autres.
Dans son propre camp, celui qui était vu comme son plus sérieux challenger, Ron DeSantis, s’est effondré. Seule Nikki Haley, ex-gouverneure de Caroline de Sud, se distingue par une courbe ascendante en raison de ses prestations lors des trois premiers débats de la primaire du «Grand Old Party»… Sans que cela ne puisse inquiéter le moins du monde le maître des lieux.
Slate
Dimanche 3/12, 15h20
Triplette ?
La déclaration indique que les pays reconnaissent la nécessité de tripler la capacité d’énergie nucléaire pour atteindre « une neutralité mondiale nette en matière de gaz à effet de serre et de carbone d’ici ou vers le milieu du siècle et en gardant une limite de 1,5 degrés Celsius sur l’augmentation de la température à portée de main ».
World Nuclear News, traduction automatique
Il reconnaît également que « les nouvelles technologies nucléaires pourraient occuper une faible empreinte terrestre et peuvent être implantées là où cela est nécessaire, s’associer efficacement aux sources d’énergie renouvelables et bénéficier de flexibilités supplémentaires qui soutiennent la décarbonation au-delà du secteur de l’électricité, y compris les secteurs industriels difficiles à réduire ». [Il reconnaît aussi que le nuc est ingérable en cas de conflit armé et que l’on ne sait pas quoi faire des déchets à part les enterrer profond — non, je blague].
À la COP28 sur le climat de Dubaï, un groupe de 22 pays aimerait bien tripler les capacités de production nucléaire mondiales d’ici 2050 par rapport à 2020. Est-ce probable d’y parvenir ? Rien n’est moins sûr.
[…] La Chine et la Russie, les premiers constructeurs de réacteurs nucléaires dans le monde aujourd’hui, n’ont toutefois pas signé la déclaration.
[…] Pour accélérer le marché, ces pays parient notamment sur le développement des petits réacteurs modulaires (SMR, small modular reactors) dans les pays en développement et émergents.
[…] Fin 2020, la capacité nucléaire installée s’élevait à 393 GW, selon l’AIEA. Tripler les capacités nucléaires mondiales reviendrait donc à mettre en service plus de 52 réacteurs de 1.000 MW par an entre 2035 et 2050. C’est beaucoup comparé aux 6 réacteurs qui ont rejoint le réseau en 2021, et aux 6 supplémentaires en 2022.
[…] Pourtant, construire et mettre en service un réacteur nucléaire prend au bas mot entre 10 et 15 ans. Dans cette décennie capitale pour l’urgence climatique, le nucléaire ne peut donc pas être une solution, assurent de nombreux observateurs. Les réacteurs SMR ne seront pas plus une solution à court-terme. Ceux-ci ne sont pas encore sur le marché et ne devraient pas être déployés avant 2030 – 2035, au mieux. Avec une puissance entre 20 et 300 MW par unité, tripler les capacités nucléaires mondiales reviendrait alors à installer entre 175 et 2620 SMR dans le monde.
D’après l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il existe près d’une centaine de projets « candidats » au titre de SMR sur le papier, avec des technologies diverses. Mais « les SMR ne sont pas une réalité aujourd’hui : il n’y a aucun SMR en fonctionnement dans le monde », s’indigne Pauline Boyer, chargée de campagne Transition énergétique à Greenpeace France. De plus, le caractère « modulaire » d’un SMR est obtenu par sa fabrication en série dans une usine dédiée. Il faudrait donc aussi planifier la construction de ces usines en amont pour développer des petits réacteurs en série, souligne la militante.
Pauline Boyer énumère deux autres freins majeurs à un tel déploiement. Premièrement, la multiplication du nombre de réacteurs et la gestion des déchets radioactifs posent un important défi de sûreté nucléaire. Un intérêt particulier devrait être porté au sujet dans une période où l’insécurité géopolitique augmente et où les risques de conflits ne sont pas à exclure. Enfin, le nucléaire n’est pas adapté aux impacts du dérèglement climatique, notamment à cause de ses besoins en eau pour refroidir les réacteurs.
[…] Quoi qu’en pensent les ONG, l’industrie nucléaire travaille dur pour faire entrer la technologie dans les lois de soutien aux énergies dites « vertes ». Car la chose la plus difficile pour construire un réacteur aujourd’hui, c’est de trouver de l’argent nécessaire. […] Pour supporter le déploiement du nucléaire dans les pays en développement et émergents, lancer de nouveaux programmes nucléaires, et construire de nouveaux réacteurs, il y aura besoin de financements. En ce sens, il faudrait faire évoluer les règles de financement de certaines institutions de crédit internationales, qui excluent le nucléaire. Mais là encore, il y a un problème. La Banque mondiale, par exemple, n’a pas financé de tel projet depuis 1959. « Nous avons besoin que la Banque mondiale, les institutions financières mondiales, les banques multilatérales de développement incluent l’énergie nucléaire dans leur politique énergétique de prêts », insiste Emmanuel Macron. Les principaux intéressés n’ont fait aucune annonce en ce sens pour l’instant.
Le même jour à la COP28, 116 pays s’engageaient de leur côté au triplement des capacités d’énergies renouvelables (ENR) d’ici 2030. L’objectif : atteindre 11.000 gigawatts, contre environ 3.400 aujourd’hui. Cela confirme un intérêt mondial bien supérieur pour les énergies renouvelables que pour le nucléaire. […]
Natura Science
D’après cet article, le nuc ne fait donc pas partie du renouvelable dont je parlais hier à 18h00.
Dimanche 3/12, 14h35
Le Monde - Un militaire ukrainien marche à côté d'un bâtiment résidentiel fortement endommagé par des frappes militaires russes permanentes dans la ville de première ligne d'Avdiivka, dans le contexte de l'attaque russe contre l'Ukraine, dans la région de Donetsk, en Ukraine le 8 novembre 2023. Radio Free Europe/radio Liberty/Serhii Nuzhnenko
Dimanche 3/12, 9h05
Narratif nuc : les dangereux écolos.
La transition, c’est simple.
La transition énergétique est une entreprise sans précédent et d’une telle ampleur que pour avoir une chance d’être menée à bien, elle doit être définie de la façon la plus simple, la plus claire et la plus compréhensible par tous. En théorie, c’est facile, même si les moyens pour le faire le sont moins. Il s’agit de réduire et d’éliminer les émissions de gaz à effet de serre qui participent au réchauffement climatique. Donc, tout ce qui permet de réduire les émissions et de les éliminer est bon à prendre.
[…] Rappelons que le nucléaire est le moyen permettant de produire de l’électricité en émettant le moins de CO2 et que la capture et le stockage du CO2 sont considérés par toutes les institutions internationales comme sérieuses et indispensables à la transition.
Les écologistes veulent tuer les gens.
L’objectif premier des écologistes, reconnu d’ailleurs parfois par certains d’entre eux, n’est pas de lutter contre le réchauffement mais de déconstruire le système qui y a conduit et de créer pour cela un homme nouveau. On sait où ont mené les expérimentations qui dans l’histoire voulaient aussi créer un homme nouveau. En général, elles se sont traduites par des dizaines de millions de morts, la fin justifiant alors toujours les moyens.
Le discours écologiste nous a contaminé.
Aujourd’hui, […] nous voyons cette idéologie totalisante et donc totalitaire au sens premier du terme, l’explication de tout par l’écologie, se répandre par de subtils glissements sémantiques répétés et diffusés en permanence, notamment via des médias complaisants, afin de conditionner l’opinion publique. Cela est à l’œuvre depuis des années et a fini par imposer des dogmes quasi religieux allant du catastrophisme et du millénarisme en passant par la collapsologie sans oublier les nécessaires repentances, contritions et châtiments des pécheurs… […]
Citations tirées de Transition & énergies, Léon Thau, Pour bon nombre d’écologistes, les émissions ont toujours été un prétexte
[le terme « écologiste » n’est pas défini par l’auteur, qui par ailleurs n’est pas présenté ; Google pointe quatre articles publiés sur Causeur, dont un « Nuage de Tchernobyl : la fake news devenue mythe »]
Samedi 2/12, 18h30
Ok, ok, on promet de nettoyer le robinet.
Ces entreprises, dont 29 compagnies nationales parmi lesquelles la saoudienne Aramco et l’émiratie Adnoc, ont signé une charte fixant comme objectifs « la neutralité carbone en 2050 ou avant », des émissions de méthane « proche de zéro » et « aucun torchage de routine » d’ici 2030.
Cinquante compagnies de l’industrie du pétrole et du gaz, représentant 40% de la production mondiale, se sont engagées à décarboner leurs opérations de production d’ici à 2050, a annoncé samedi la présidence émiratie de la COP28, un engagement a minima puisqu’il n’englobe pas le pétrole qu’elles vendent.
Cette « Charte de décarbonation du pétrole et du gaz » (Oil and Gas Decarbonization Charter – OGDC), portée conjointement par les Emirats et l’Arabie saoudite, concerne toutefois seulement les émissions de gaz à effet de serre produites par les opérations d’extraction et de production de ces entreprises.
Elle ne prend pas en compte le CO2 émis lors de l’utilisation du pétrole et du gaz qu’elles vendent – par le transport routier, la construction, pour le chauffage, la fabrication de plastique etc…- et qui représente l’écrasante majorité du bilan carbone du secteur.
[…] Il s’agit toutefois d’engagements volontaires non contraignants, qui n’ont pas l’autorité des décisions de la COP28, prises par consensus entre près de 200 pays sous l’égide des Nations unies. […]
Connaissance des énergies
Samedi 2/12, 18h00
Non contraignant.
Un engagement non contraignant à tripler les capacités renouvelables dans le monde d’ici à 2030 a été signé par au moins 118 pays, soit plus de la moitié des États représentés à la COP28, a annoncé samedi son président Sultan Al Jaber.
Un communiqué de la présidence avait auparavant annoncé 116 pays, et la liste s’allongeait encore peu après à 118… Quel que soit le nombre final, cette annonce vise à imposer l’inscription de cet objectif dans tout accord final à la COP28, cette fois dans le cadre onusien.
« J’ai besoin de plus, je demande respectueusement à toutes les parties (à la COP) de nous rejoindre dès que possible », a déclaré Sultan Al Jaber à la tribune de l’événement, qui se tient à Dubaï.. « Cela peut aider et aidera le monde à sortir du charbon » sans captage de carbone.
Montrant l’ampleur du chemin qui reste à accomplir, la liste fournie par la présidence de la COP28 n’inclut pas les plus grands pays producteurs ou consommateurs d’énergies fossiles: Russie, Arabie saoudite, Chine, Iran, Irak, Venezuela, Koweït, Qatar…
Les autres pays se sont engagés à « travailler ensemble » en vue de porter les capacités mondiales d’énergies renouvelables (éoliennes, solaires, hydroélectricité…) à 11.000 gigawatts (GW) à cet horizon, contre environ 3.400 GW aujourd’hui, en prenant en compte « les différents points de départ et circonstances nationales » des différentes nations. […]
Connaissance des énergies
[…] « Avec cet objectif mondial, on envoie un message très fort en direction des investisseurs et des marchés financiers. On montre le sens de la marche. Et c’est pour eux une façon de “dérisquer” leurs investissements, parce qu’ils savent que le monde entier se dirige vers cet objectif », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un entretien à l’Agence France-Presse à Dubaï. […]
Le Monde
Les articles ne disent pas si le nuc fait partie du renouvelable.
Samedi 2/12, 17h30
Culture générale.
Cet État est soumis aux sanctions de tous les pays occidentaux, fait régulièrement preuve de force militaire et punit ceux qui ne sont pas d’accord, les États-Unis et l’OTAN sont ses principaux ennemis et le gouvernement n’a pas changé depuis de nombreuses années. Il ne s’agit pas de la Russie, comme on pourrait le penser, mais de la Corée du Nord.
[…]
Holod, traduction automatique
Samedi 2/12, 17h10
Revenir de Sirius (sur le dos d’une prévalence de l’idéal occidental ?).
Au prétexte que les attentes projetées sur la contre-offensive militaire ukrainienne ne sont pas encore satisfaites, un discours défaitiste gagne le champ médiatique occidental, d’autant plus que la guerre dans la bande de Gaza focalise l’attention des dirigeants et de l’opinion publique. Passons sur le fait que, dans des pays qui ne font pas la guerre, parler de « fatigue » est indécent. Plutôt que de prétendre regarder le monde depuis Sirius, la gravité de la situation sur les frontières orientales de l’Europe et, au plan mondial, la convergence des lignes dramaturgiques devraient conduire à un exercice de lucidité quant à l’épreuve de force générale.
Il importe tout d’abord de ne pas mésinterpréter l’entretien accordé par le général Valery Zaloujny à The Economist (4 novembre 2023). Reconnaître la maigreur de la reconquête territoriale menée par les troupes ukrainiennes et l’« impasse stratégique » dans laquelle se trouvent les belligérants ne signifie en rien prendre acte de la défaite ukrainienne. On s’étonne du tour pris par certains débats qui offrent une chambre de résonance au discours triomphaliste de Vladimir Poutine : « Qu’y-a-t-il là ? Stupidité ou trahison ? ».
En fait, le commandant en chef des troupes ukrainiennes souligne le fait que la guerre sera longue, qu’il faudra tenir dans la durée et œuvrer à des innovations technico-militaires pour débloquer la situation stratégique et opérationnelle. […] Au demeurant, parler d’« impasse stratégique » ne signifie pas que le front serait désormais inactif […] les Ukrainiens semblent consolider leur tête de pont plus au sud, sur la rive gauche du Dniepr. De façon récurrente, ils montrent aussi leur capacité à faire des coups de main ou frapper en Crimée, cette presqu’île de grande importance sur le plan géostratégique, où se jouera une grande part du conflit.
Surtout, les Ukrainiens ont contrecarré l’entreprise de domination russe de la mer Noire qui, menée à bien, aurait transformé leur pays en un État-croupion, géographiquement enclavé et privé d’accès à la Méditerranée, par là-même à l’océan mondial. En l’état des choses, la partie occidentale de la mer Noire est dégagée ; le refus russe l’été dernier de renouveler l’accord céréalier de juillet 2022, au grand dam de Recep Tayyip Erdoğan, n’a pas eu les effets escomptés au Kremlin.
[…] La situation politique interne de l’Europe, au sein de laquelle le « pantouranien » Viktor Orban et le démagogue Robert Fico ne pèsent guère, inquiète moins que celle des États-Unis, avec en vue l’élection présidentielle de novembre 2024. Pourtant, si tout est possible, rien n’est sûr. D’une part, il y a place encore pour la formation d’un consensus bipartisan autour de l’aide militaire à l’Ukraine […]
D’autre part, Donald Trump n’est pas encore élu, ni même désigné comme le candidat du Parti républicain. Entre les affaires judiciaires qui le poursuivent et les aléas de la vie politique, bien des surprises sont possibles. Et s’il était élu malgré tout ? Faudrait-il prendre au pied de la lettre le propos et les avertissements de ses adversaires démocrates ?
Sous Trump, un ensemble de sanctions frappant la Russie, sans équivalent dans l’après-guerre froide, avait été mis en place, notamment à l’encontre du Nord Stream 2. Et durant les quatre années de l’administration Trump, les propos malencontreux du président américain n’avaient pas conduit Poutine à franchir de nouveaux seuils dans sa stratégie du chaos.
C’est sous Barack Obama que le maître du Kremlin avait envahi la Crimée et le Donbass, avant d’intervenir directement auprès du régime de Damas, en alliance avec l’Iran. Et c’est sous Joe Biden que ledit personnage, possiblement encouragé par la levée des sanctions contre le Nord Stream 2 et le désastre du retrait américain d’Afghanistan, lança son « opération spéciale » contre l’Ukraine (une guerre de haute intensité).
Depuis, il est vrai que Biden et son secrétaire d’État, Anthony Blinken, ont mis les bouchées doubles. Pourtant, ils peinent à affirmer une stratégie orientée vers la victoire militaire de l’Ukraine, rempart de l’Europe contre la Russie. Au-delà des contingences logistiques, le soutien mesuré vise à empêcher l’effondrement de ce pays, tout en conservant une marge d’action pour négocier un compromis avec Moscou. Comme si le Kremlin ne conduisait pas une guerre à but absolu, point de départ d’une lutte universelle pour l’hégémonie.
Plutôt que de pousser des cris d’orfraie à l’idée d’une nouvelle présidence Trump, il serait préférable de prendre langue avec son entourage, ceux de ses rivaux républicains aussi. D’explorer leur psyché tout en insistant sur le fait que les alliés européens ne sont plus dans les mêmes dispositions d’esprit qu’au mitan des années 2010, lorsque l’illusion de la sécurité à bon compte, financée aux trois quarts par les États-Unis, régnait encore. Bref, faire de la politique, au sens transactionnel du terme, de l’influence et du lobbying […]
S’il ne faut pas négliger le jeu des forces profondes outre-Atlantique, ce dont Trump est l’expression politique, la montée des dépenses militaires en Europe, l’achat de matériels américains, la part croissante du gaz de schiste nord-américain dans les importations européennes, sont autant d’arguments en faveur d’un engagement continu des États-Unis dans l’Ancien Monde. D’autant qu’un revers en Ukraine aurait des répercussions au Moyen-Orient et dans le détroit de Taïwan, et donc sur l’imperium américain.
[…] Pour donner un ordre de grandeur, il faudrait que les coûts induits par la défense de l’Europe soient pour moitié financés par les pays européens eux-mêmes, contre un quart à ce jour. […] Outre le fait que cette répartition apaiserait les ressentiments de certains Américains, cela faciliterait le redéploiement d’une partie des moyens des États-Unis sur les deux autres théâtres géopolitiques.
[…] Enfin, rappelons qu’une stratégie d’ensemble et de longue haleine ne peut être mise en œuvre sans une « grande idée », un système ordonné de valeurs, une conception du monde (une Weltanschauung). Pour le dire autrement, pas de grande stratégie sans métapolitique. Cette grande idée, c’est celle de l’Occident […] cette « civilisation de la personne » dans laquelle l’homme est conçu comme un agent moral, doté de libre-arbitre et capable de trancher entre le bien et le mal. Par-delà les vicissitudes historiques et les affaissements ponctuels, l’Occident est le phare d’un monde qui menace de basculer dans l’abîme.
Desk Russie, Jean-Sylvestre Mongrenier, professeur agrégé d’histoire-géographie et chercheur à l’Institut Français de Géopolitique (Université Paris VIII)
Samedi 2/12, 16h55
Humeur des jeunes.
Dans un contexte difficile, les jeunes sont plus positifs qu’on ne le pense face aux défis de demain, plus matures aussi et se définissent principalement par les causes qu’ils défendent en privilégiant des modes d’action dans la sphère privée plutôt que dans un espace public qui ne les inspire pas.
Tels sont les principaux enseignements de l’enquête exclusive réalisée en octobre auprès des 18-25 ans pour The Conversation France par le cabinet d’études George(s).
Alors que de nombreux sondages montrent les inquiétudes des parents pour leur progéniture, les jeunes interrogés sont majoritairement optimistes en pensant à l’avenir (71 %) et environ un quart d’entre eux se disent « très optimistes » mais ils envisagent leurs leviers d’action dans un cadre familial ou amical plutôt que collectif.
[…] Les jeunes interrogés déclarent se définir en premier lieu à travers les causes qu’ils soutiennent, principalement d’ordre environnemental et sociétal : gaspillage alimentaire, défense de l’environnement, lutte contre les violences faites aux femmes, combat contre le racisme et les discriminations…
Mais cet engagement, qui est donc au cœur de leur identité, est à la fois un engagement personnel et citoyen. […] L’engagement est à la fois proximal et intime. Il témoigne d’une véritable résilience et prend tout son sens à travers les actions et les gestes du quotidien.
[…] Reste une singularité, même si seulement 16 % d’entre eux estiment que leurs « opinions politiques » contribuent à dire qui ils sont et que l’on connaît les faibles taux de participations des jeunes aux élections, 79 % considèrent toujours le vote comme une preuve d’engagement.
[…] Être autonome financièrement (à 58 %), avoir une situation professionnelle stable (à 46 %), bénéficier d’un logement à soi (à 40 %)… ces trois éléments sont les premiers qui sont pris en considération par les 18-25 ans comme étant constitutifs d’un passage à l’âge adulte.
[…] Parce qu’ils trouvent leurs repères dans cet environnement de proximité, les jeunes interrogés apparaissent très ambigus face au monde renvoyé par les médias. […] Face à l’actualité, ils se disent à la fois inquiets (41 %) et curieux (36 %), fatigués (33 %) et optimistes (24 %). Mais l’angoisse (25 %) et la méfiance (29 %) n’aboutissent pas forcément à de l’indignation (14 %) ou de la mobilisation (10 %).
[…] Un point à souligner : les jeunes femmes se déclarent en moyenne plus inquiètes que les hommes (48 % vs 33 %), plus fatiguées (39,5 % vs 26 %), angoissées (31,8 % vs 18 %) ou dépassées (29,6 % vs 19,5 %).
The Conversation
Samedi 2/12, 14h45
Armée russe.
La guerre en Ukraine continue et le Kremlin manque de monde. Vladimir Poutine a signé ce vendredi 1er décembre un décret ordonnant d’augmenter de 15 % le nombre de soldats que compte l’armée russe. Une hausse que le président russe explique par «l’augmentation des menaces» liées au conflit en Ukraine. L’armée devra compter 2,2 millions de membres, dont 1,32 million de soldats, selon ce décret publié par le gouvernement. Le précédent décret, datant d’août 2022, fixait le nombre de membres prévus à 2 millions, dont 1,15 million de militaires.
Concrètement, sans compter le personnel civil, cela représente une augmentation de 169 372 militaires, soit quasiment 15 % de la force de combat fixée actuellement. «L’augmentation des effectifs des forces armées est due à une augmentation des menaces visant notre pays et liées à la conduite de l’opération militaire spéciale [en Ukraine] et la poursuite de l’élargissement de l’Otan, justifie le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Un renforcement des forces armées combinées de l’Alliance près des frontières de la Russie et le déploiement de moyens supplémentaires de défense aérienne et d’armes de frappe sont en cours.»
Le ministère a toutefois déclaré que cette augmentation de ses effectifs se fera «par étapes», sur la base d’engagements volontaires, et qu’aucune «mobilisation [militaire] n’est prévue». En septembre 2022, face à de graves difficultés sur le front, la Russie avait ordonné une mobilisation militaire, poussant des centaines de milliers de jeunes hommes à fuir le pays pour éviter un enrôlement de force et suscitant des mécontentements. […]
Libération
Les militaires russes font la queue lors d'une répétition du défilé du jour de la victoire, qui marque l'anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie pendant la deuxième Guerre mondiale, sur la place Rouge, dans le centre de Moscou, en Russie, le 7 mai 2021. REUTERS/Maxim Schemetov
Armée ukrainienne.
Dans une allocution vidéo publiée vendredi soir, Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine devait améliorer son système de recrutement militaire. Faisant état d’une réunion avec le commandement militaire, le président ukrainien a fait savoir que plusieurs scénarios quant à la suite du conflit en 2024 ont été étudiés. « Nous analysons tous les scénarios possibles » visant à produire des « résultats concrets » pour 2024, a-t-il déclaré, alors que la contre-offensive ukrainienne est actuellement en échec.
Le président ukrainien a également affirmé qu’il fallait revoir le système de recrutement des soldats : « Tout le monde en Ukraine comprend que des changements sont nécessaires dans ce domaine. Ce n’est pas simplement une question de nombre, de personnes qui peuvent être mobilisées… C’est une question de calendrier pour chaque personne qui est actuellement dans l’armée, pour la démobilisation, et pour ceux qui rejoindront l’armée. » […]
Le Monde
Samedi 2/12, 12h45
Réalité russe.
[…] Chaque fois que j’écoute des « experts » qui me racontent depuis leurs chaleureux studios aux Pays-Bas ou en Israël combien les gens souffrent sous le joug du régime Poutine et comment ces gens ont tout perdu à cause de la guerre et des sanctions, je pense à cette rue. Je pense à elle même lorsque je regarde un autre débat sur YouTube entre un émigré « libéral » et un autre émigré « libéral ». Eh bien, c’est là qu’ils disent qu’en raison de l’oppression insupportable des sanctions, les gens comprendront bientôt que le « régime Poutine » leur a tout pris. Il comprendra – et, comme ils l’espèrent, il se rebellera. Eh bien, ou bien il ne se rebellera pas, mais au moins il sabotera le régime. Ou quelque chose d’autre comme ça.
[…] Parce que si l’on considère les deux tiers de la population russe comme le « peuple russe », alors le « peuple russe » n’a rien perdu de tout cela. Parce qu’il n’avait rien de tout cela. La dernière fois que lui, le peuple, a tenu des dollars entre ses mains, c’était en 1997 – comme une petite chose amusante, rien de plus. Il n’est jamais allé au théâtre et n’a pas du tout remarqué comment les meilleurs metteurs en scène ont quitté la Russie et l’ont laissé, lui et le peuple, sans rien. Ses enfants vont dans la même école que lui – peut-être même chez le même professeur, qui a déjà soixante-dix ans. Lui, le peuple, ne sait même pas qu’on peut instruire les enfants sans crier et qu’ils peuvent marcher sur les pelouses des écoles. Enfin, si les familles ont été « séparées » de lui, ce n’est qu’à cause de la prison, de la mobilisation et du service contractuel. Lui, le peuple, personne n’est parti pour la Géorgie et le Kazakhstan – tous ses proches ne sont jamais allés plus loin que leur ville.
Et que les prix dans les magasins ont augmenté – ces gens n’ont jamais espéré les magasins. Les gens gardent des pommes de terre et des pots de cornichons sous terre pendant tout l’hiver. Nous survivrons d’une manière ou d’une autre.
Donc le peuple, en général, n’a rien perdu. Il n’a rien de spécial à perdre.
[…] Oui, des dizaines de milliers de soldats russes ne sont pas revenus, mais des centaines de milliers l’ont fait ! Et ils sont revenus avec des millions de roubles auxquels ils ne pouvaient même pas penser auparavant. Dans la ville natale de ma femme (pas aussi grande que la nôtre, mais beaucoup plus industrielle), un homme est rentré chez lui avec trois millions de roubles, qu’il a dépensés avec ses amis en dix jours. Trois cent mille par jour par entreprise – y compris l’alcool à volonté et les prostituées. C’est la vie! Ceux qui ont des familles vont à la mer, achètent des appartements et améliorent leur voiture.
[…] Tout comme nos grands-pères ont vaincu le fascisme, nous sommes en train de vaincre le nazisme (ou qu’est-ce que c’est maintenant ?) en Ukraine. Et en même temps, nous vaincrons les homosexuels, les juifs, l’Occident collectif tout entier, les francs-maçons et en général tout le monde, tout le monde. Les plus âgés se réjouissent de la renaissance des pionniers, de la formation militaire de base, des uniformes scolaires et, en général, de tous les attributs de leur jeunesse. Finalement, sinon la jeunesse d’aujourd’hui a complètement perdu sa ceinture ! Et tout cela – sans aucun effort, le plus souvent – sans même se lever du canapé.
[…] Si nous voulons commencer à parler de repentir public après la fin de la guerre, nous devrons attendre que ces enfants grandissent, donnent naissance à de nouveaux enfants, et maintenant on pourra dire à ces enfants (pas encore nés) que leurs grands-pères ont commis des actes indignes. actes. Il est en quelque sorte plus facile d’entendre parler des grands-pères que des pères. Le repentir interne, plutôt qu’externe, a commencé en Allemagne dans les années 1970 – juste au moment où les enfants des enfants des nationaux-socialistes grandissaient.
[…] Ensuite, d’ici la fin des années 2040, il sera possible de parler au peuple des pertes que la société russe a réellement subies à cause de la guerre actuelle. Au moins certaines personnes écouteront réellement cela. À ce moment-là, d’ailleurs, les enseignants dont la carrière a commencé sous Brejnev cesseront définitivement de travailler dans les écoles.
Сибирь.Реалии, Sergueï Tchernychov, traduction automatique
Samedi 2/12, 12h40
Saint Nuc, sauve le monde (auquel nous sommes habitués).
À la COP28 aujourd’hui, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a affirmé dans une déclaration historique que le monde avait besoin de l’électronucléaire pour lutter contre les changements climatiques et a appelé à agir en faveur d’une plus vaste utilisation de cette source d’énergie propre en vue d’un avenir bas carbone. Des dizaines de pays ont souscrit à la déclaration.
Annoncée par le Directeur général Rafael Mariano Grossi lors d’une manifestation de haut niveau organisée durant la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques tenue à Dubaï (COP28), cette déclaration était une première pour l’AIEA. Le large appui qu’elle a recueilli auprès de la communauté internationale montre que de plus en plus de pays envisagent l’électronucléaire comme une solution à l’accélération du réchauffement climatique qui menace la vie sur la planète.
[…] « L’AIEA, ses États Membres producteurs d’énergie d’origine nucléaire et ceux qui s’emploient avec elle à promouvoir les bienfaits de ses applications pacifiques sont d’avis que toutes les technologies bas carbone disponibles devraient être reconnues et activement défendues » a déclaré le Directeur général Grossi dans son allocution.
« La réalisation de l’objectif zéro émission nette passe nécessairement par l’électronucléaire » a-t-il ajouté. « L’énergie d’origine nucléaire n’émet pas de gaz à effet de serre lors de sa production et contribue à la sécurité énergétique et à la stabilité du réseau électrique, tout en facilitant une plus large utilisation de l’énergie solaire et éolienne. »
[…] Le Directeur général a néanmoins fait remarquer que « l’instauration d’un climat d’investissement équitable et favorable aux nouveaux projets nucléaires reste une tâche ardue. Nous ne sommes pas encore sur un pied d’égalité pour ce qui est du financement des projets nucléaires. » […]
AIEA
Samedi 2/12, 12h35
Zapo.
Dans la soirée du 1er décembre, une rupture s’est produite sur la ligne de transport d’électricité Zaporizhzhya TPP — Ferosplavna d’une tension de 330 kV, par laquelle la station recevait de l’électricité du système électrique ukrainien.
À 02h31, la dernière ligne 750 kV « Centrale nucléaire de Zaporizka — Dniprovska » a été mise hors tension lors d’une alerte aérienne.
Dans le cadre de la panne totale, la ZNPP a commencé à alimenter ses propres besoins à partir de générateurs diesel. Les 20 générateurs diesel se sont mis en marche automatiquement, dont 8 ont ensuite été laissés en fonctionnement. […]
Energoatom, traduction automatique
[…] La centrale ne produit plus d’électricité mais elle a besoin de courant pour refroidir l’un de ses quatre réacteurs, qui n’est pas complètement à l’arrêt. « Il s’agit de la huitième panne d’électricité survenue à la centrale de Zaporijjia et qui aurait pu conduire à une catastrophe nucléaire », a alerté le ministère dans son communiqué. La centrale ukrainienne s’est trouvée « au bord de l’accident nucléaire » a affirmé Energoatom, le fournisseur d’énergie nucléaire ukrainien. « Les forces d’occupation (russes) ne se soucient pas de la sécurité à la centrale nucléaire de Zaporijjia », a quant à lui accusé le président de l’opérateur, Petro Kotine. […]
Le Monde
Samedi 2/12, 12h15
COP28.
Samedi 2/12, 1h35
Héhé.
La technologie et la fonctionnalité, garantissant leur fonctionnement fiable et sûr, sont depuis longtemps les priorités lors de la conception des centrales nucléaires. Mais pourquoi ne peuvent-ils pas être beaux aussi ? L’architecte et designer néerlandais Erick van Egeraat affirme qu’une partie de la manière de continuer à renforcer le soutien du public à l’énergie nucléaire consiste à donner une belle apparence aux centrales nucléaires, « pour que les gens se sentent bien » lorsqu’ils les voient.
Le professeur primé et directeur du design Erick van Egeraat a exposé sa réflexion lors du World Nuclear Symposium , expliquant le contexte du travail qu’il effectue à la centrale nucléaire d’Akkuyu, en construction en Turquie. […]
World Nuclear News, traduction automatique
Samedi 2/12, 1h25
Venezuela.
Le Venezuela a confirmé vendredi qu’il oprganisera bien un référendum dimanche sur l’Essequibo, une région riche en pétrole sous administration du Guyana, malgré les injonctions de la plus haute juridiction de l’ONU de s’abstenir de toute modification du statut quo sur cette zone en dispute.
La Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, a enjoint à Caracas de « s’abstenir d’entreprendre toute action qui modifierait la situation prévalant dans le territoire en litige », sans mentionner toutefois dans sa mesure urgente le référendum.
Peu après, Caracas a confirmé sa tenue dimanche: « Rien dans le droit international ne permet à la Cour de s’immiscer dans les affaires intérieures du Venezuela, ni de prétendre interdire ou modifier un acte souverain », a déclaré la vice-présidente Delcy Rodriguez, assurant que le Venezuela « poursuivra tous les préparatifs en vue de la tenue du référendum consultatif ».
[…] Le Venezuela revendique depuis des décennies cette zone de 160.000 km2 représentant plus des deux tiers du territoire du Guyana et où vit environ un cinquième de sa population, soit quelque 125.000 personnes. Le référendum en 5 questions et dont le résultat ne fait pas de doute, demande notamment aux Vénézueliens s’ils sont d’accord pour ne pas reconnaître la compétence de la CIJ justement, de refuser un accord de 1899 qui leur aurait été « imposé de manière frauduleuse » et pour intégrer le territoire au Venezuela.
Lors d’audiences plus tôt ce mois-ci devant la cour, le Guyana a estimé que le scrutin constituait une « menace existentielle ». Le pays a ainsi demandé à la juridiction de contraindre le Venezuela à arrêter « de toute urgence » le référendum « sous sa forme actuelle » et à s’abstenir de toute action visant à prendre le contrôle du territoire. Le président guyanien Irfaan Ali a fait remarquer que pour la CIJ « le Venezuela n’a pas le droit d’annexer ou d’envahir le territoire guyanien ni de prendre d’autres mesures, quelle que soit l’issue du référendum du 3 décembre ».
La revendication du Venezuela est devenue encore plus brûlante depuis la découverte de pétrole dans l’Essequibo par ExxonMobil en 2015. […]
Samedi 2/12, 1h20
Tcherno.
Vendredi 1/12, 13h50
EPR français en Finlande.
Nouveau couac pour le réacteur nucléaire EPR finlandais, de conception française, Olkiluoto 3 (OL3). Un test de maintien d’activité était en cours ce mercredi 29 novembre, nécessitant la création d’un court-circuit momentané près de la centrale. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu.
« La production d’électricité devait se poursuivre normalement pendant le test », a expliqué Johanna Aho, responsable de la communication de TVO, l’entreprise exploitante. Mais elle « s’est interrompue », a-t-elle ajouté.
De quoi susciter de nouvelles inquiétudes quant au fonctionnement d’Olkiluoto 3. Car seulement 10 jours plus tôt, le dimanche 19 novembre, sa production électrique s’était automatiquement interrompue. TVO avait indiqué le lendemain que la cause de cette panne était « un dysfonctionnement de la mesure de la température dans le système de refroidissement du générateur » qui n’avait pas eu d’impact sur la sûreté nucléaire. La production sur ce réacteur avait ensuite redémarré le mercredi suivant. […]
La Tribune
Vendredi 1/12, 13h45
Suède.
Le parlement suédois a approuvé un projet de loi qui ouvrira la voie à une nouvelle énergie nucléaire dans le pays en supprimant la limite actuelle du nombre de réacteurs nucléaires en exploitation, ainsi qu’en autorisant la construction de réacteurs sur de nouveaux sites. L’amendement entrera en vigueur le 1er janvier.
[…] « Les modifications législatives permettront la construction de nouveaux réacteurs ailleurs que à Forsmark, Ringhals et Oskarshamn. En outre, plus de 10 réacteurs pourront fonctionner en même temps », a indiqué le Riksdag.
[…] Le gouvernement suédois a récemment dévoilé une feuille de route envisageant la construction d’une nouvelle capacité de production nucléaire équivalente à au moins deux réacteurs à grande échelle d’ici 2035, avec jusqu’à dix nouveaux réacteurs à grande échelle mis en service d’ici 2045. […]
World Nuclear News, traduction automatique
Vendredi 1/12, 13h35
Slovaquie.
Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a déclaré que les intérêts de son pays étaient axés sur les « initiatives de paix » plutôt que sur le soutien à la guerre en Ukraine, et a souligné sa volonté de normaliser ses relations avec la Russie.
Selon un communiqué publié sur le site Internet du gouvernement slovaque, Fico a reçu aujourd’hui l’ambassadeur américain Gautama Rana et l’ambassadeur russe Igor Bratchikov à Bratislava et « leur a expliqué son point de vue sur le développement des relations slovaques-américaines et slovaques-russes ».
« La République slovaque est un État membre de l’UE et de l’OTAN, ce qui influence naturellement nos priorités en matière de politique étrangère. D’un autre côté, cela ne peut pas nous limiter dans nos positions souveraines, qui ne sont pas toujours en accord avec la politique d’une opinion unique et correcte promue au sein de l’Union européenne. La priorité de la politique étrangère que j’ai l’intention de mettre en œuvre est la défense et la promotion des intérêts de l’État national slovaque, ce qui inclut le soutien aux initiatives pacifiques, et non la guerre en Ukraine », a déclaré M. Fico.
Il a également déclaré que la stratégie de l’UE et des États-Unis dans la guerre en Ukraine était « clairement un échec ». « La Slovaquie est également obligée de se préparer à l’après-guerre en Ukraine et à la normalisation des relations slovaques-russes », a ajouté Fico. […]
Unian, traduction automatique & Deepl
Vendredi 1/12, 10h45
Sondage russe.
Un récent sondage d’opinion russe indique que le nombre de Russes qui soutiennent pleinement la guerre en Ukraine a presque diminué de moitié depuis février 2023 et que davantage de Russes sont favorables au retrait des forces russes d’Ukraine.
L’organisme de sondage indépendant d’opposition russe Chronicles a déclaré que les données de son enquête téléphonique du 17 au 22 octobre 2023 indiquent que les personnes interrogées qui sont des partisans « constants » de la guerre – ceux qui ont exprimé leur soutien à la guerre – [et] ne soutiennent pas le retrait des troupes russes de L’Ukraine sans que la Russie ait atteint ses objectifs de guerre et pense que la Russie devrait donner la priorité aux dépenses militaires – a diminué de 22 % à 12 % entre février 2023 et octobre 2023. […]
[…] Chronicles a déclaré que 40 % des personnes interrogées étaient favorables au retrait des troupes russes d’Ukraine. sans que la Russie ait atteint ses objectifs de guerre, et que ce chiffre est resté stable autour de 39 à 40 pour cent tout au long de 2023. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 30/11, traduction automatique [ISW n’indique pas le nombre de sondés et le lien vers sa source est défectueux]
Le Kremlin s’inquiète probablement de la manière dont l’évolution de la perception russe de la guerre russe en Ukraine affectera le résultat de l’élection présidentielle russe de mars 2024 et met en œuvre des mesures pour garantir que le soutien électoral réel du président russe Vladimir Poutine ne repose pas sur les succès remportés sur le champ de bataille russe.
Le président russe Vladimir Poutine centrerait sa campagne présidentielle sur la prétendue stabilité intérieure de la Russie et sur les critiques croissantes à l’égard de l’Occident, au lieu de se concentrer sur la guerre. Poutine et d’autres responsables du gouvernement russe ont déjà signalé leur intention d’intensifier les efforts de censure en affirmant que certains citoyens russes qui ont quitté la Russie et d’autres encore en Russie ont commencé à s’efforcer de discréditer les prochaines élections présidentielles russes et que la Russie fera « tout ce qui est nécessaire ». » pour empêcher toute ingérence électorale. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 30/11, traduction automatique
Vendredi 1/12, 10h25
EPR français en France.
Un problème de dégradation anormale des assemblages combustibles dans l’EPR d’EDF suscite des interrogations. Il me paraît compatible avec la mise en route d’un processus industriel complexe, mais, comme d’habitude, s’il révèle l’exposition du nuc à ses fragilités technologiques (qui entend jamais parler de problèmes de tuyauterie en pétrochimie, par exemple ?), il signe évidemment le caractère critique d’une anticipation complète en amont du démarrage des réacteurs. Une anticipation peut-elle être complète ?
L’affaire avait été révélée par nos confrères de Ouest France. Dans la nuit du vendredi 20 octobre 2023, un premier semi-remorque avait en effet déjà quitté sous escorte policière le site de Flamanville, en direction de la Drôme, où sont fabriqués les combustibles. Rebelote, une semaine plus tard. En début d’année 2023, EDF avait déjà renvoyé 64 assemblages combustibles.
Le doute s’est rapidement instigué quant à ces intrigants va-et-vient. Parce que, depuis son lancement en 2007, le chantier EPR accumule les difficultés. Parce que, surtout, quelques mois plus tôt à l’EPR de Taishan, des barres de combustible endommagées avaient entraîné une accumulation de gaz rares radioactifs dans le circuit primaire, étanche, de la centrale, conduisant à l’arrêt du réacteur E. […]
Actu
[…] la cuve des réacteur EPR a été mal conçue : les mouvements de l’eau sont plus violents que prévu. Les assemblages combustible sont trop secoués, ils vibrent et frottent contre la cuve. Ce défaut de conception, EDF l’a identifié depuis longtemps, mais il n’en n’a pas tenu compte. Des faits dénoncés par la Criirad, un laboratoire indépendant de surveillance de la radioactivité dès 2021 et confirmés par l’IRSN en 2022.
Les petits ressorts, qui maintiennent les crayons en place dans un assemblage ont aussi des problèmes : ils cassent. Parce qu’ils rouillent et ne résistent pas aux conditions extrêmes auxquelles ils sont soumis. N’étant plus maintenus par leurs ressorts, les crayons cassent à leur tour, à force d’être secoués contre une structure rigide. Les pastilles d’uranium se retrouvent alors hors de leur enveloppe, dans l’eau de la cuve et libèrent des gaz radioactifs qui se répandent dans les circuits.
Ces ruptures des crayons causent plusieurs problèmes :
- des difficultés de maîtrise de la réaction nucléaire (puisque du combustible se disperse un peu partout la puissance de la réaction nucléaire n’est plus homogène dans la cuve) ;
- des surpressions dues à la présence de gaz radioactifs qu’il faudra relâcher dans l’atmosphère à un moment (ce qu’il s’est passé sur l’EPR de Taishan en Chine en 2021) ;
- des risques de dégradations supplémentaires car les morceaux de crayons cassés sont emportés par l’eau circulant à haute pression dans la cuve et dans le principal circuit de refroidissement. Ces débris peuvent abîmer et boucher les tuyaux dans lesquels circule l’eau, et deviennent de véritables projectiles pour le combustible dans la cuve.
Et puis il y a un phénomène déjà observé sur plusieurs réacteurs en France mais qui s’est aggravé sur le combustible des EPR : la corrosion accélérée. La paroi des crayons, cette gaine en métal dans laquelle sont empilées les pastilles d’uranium, rouille. Et se délite : le métal se détache par petits bouts, comme une peau qui pèle après un coup de soleil. La gaine des crayons devient moins résistante, et finit par casser. Cette corrosion accélérée et ces pelades, EDF les avaient déjà repérées en 2021 sur trois réacteurs français (à Chooz et Cattenom en région Grand Est et à Civaux en Nouvelle-Aquitaine). L’industriel avait fait état de « corrosion atypique des gaines de quelques crayons de certains assemblages », de « traces blanchâtres » et de « particules de couleur blanche ». Sans jamais donner d’explication ni esquisser les risques et conséquences de ces phénomènes. Mais grâce au document publié récemment par l’IRSN, on sait que cette corrosion accélérée du combustible s’est aussi produite sur les EPR de Taishan. Et que ces assemblages étaient issus du même lot de fabrication que ceux destinés à l’EPR de Flamanville. Et qu’ils ont un gros problème : ils sont hypersensibles. […]
Sortir du nucléaire
La mise en service puis l’exploitation des premiers réacteurs EPR a été marquée par des anomalies relatives au comportement du combustible. En particulier, les inspections télévisuelles des assemblages de combustible, réalisées lors des opérations de déchargement du cœur, ont révélé, sur le premier EPR mis en service, un phénomène de corrosion accélérée et de desquamation de la couche de zircone formée à la surface externe de la gaine des crayons en alliage M5 au niveau de la partie supérieure des assemblages. Ce phénomène a également été observé depuis 2021 sur certains réacteurs des différents paliers du parc électronucléaire français et a fait l’objet de la déclaration d’un évènement significatif pour la sûreté à caractère générique.
[…] L’analyse menée par EDF du REX [retour d’expérience] d’exploitation des premiers EPR mis en service, ainsi que l’identification d’une nouvelle coulée de matière M5 hypersensible au regard du phénomène de corrosion accélérée du gainage M5, a conduit EDF à se réinterroger sur le risque d’occurrence et, le cas échéant, l’ampleur de ce phénomène pour le premier cœur de l’EPR FA3 comportant des crayons issus de cette coulée.
EDF a pris en compte de manière satisfaisante le REX disponible, ce qui a permis la sélection des assemblages de combustible et des optimisations du plan de chargement du premier cycle d’irradiation de l’EPR FA3. Ces optimisations associées aux conditions de fonctionnement de l’EPR FA3 a priori plus favorables devraient permettre de limiter l’ampleur du phénomène de corrosion accélérée du gainage M5 pendant le premier cycle d’irradiation de l’EPR FA3.
[…] De plus, le programme de surveillance prévu à l’issue du premier cycle d’irradiation de l’EPR FA3 est acceptable sur le principe. Il devrait permettre de statuer sur la possibilité de recharger des assemblages pour les cycles d’irradiation ultérieurs et d’acquérir des données complémentaires dans la mesure où le REX ne permet pas, à date, une compréhension suffisante du phénomène. […] Enfin, le phénomène de corrosion accélérée du gainage M5 ne pouvant être exclu à date, EDF prévoit de le prendre en compte dans les études de la démonstration de sûreté de l’EPR FA3 avant son démarrage, ce que l’IRSN estime nécessaire.
IRSN, Corrosion du gainage en alliage M5 des assemblages de combustible
Vendredi 1/12, 9h45
COP28 : glisser l’argent du charbon dans le nuc.
Emmanuel Macron sera présent dès ce vendredi à Dubaï. Il participera à deux événements importants pour la stratégie française : l’un sur la promotion de l’énergie nucléaire, l’autre sur la fin des financements privés pour les exploitations de charbon dans le monde.
[…] Une COP au pays de l’or noir. Paradoxe insurmontable pour certains, occasion inespérée de parler du pétrole pour d’autres. En France, on a choisi un entre-deux : défendre la sortie des énergies fossiles bien sûr, « faire en sorte que les objectifs de l’accord de Paris soient tenus », souligne-t-on à l’Élysée.
Mais il n’est pas question d’aller à l’affrontement avec les pays producteurs de pétrole, surtout quand l’un d’eux est l’hôte de la COP28 : « Il y aura des tensions certainement avec les pays producteurs, y compris la Russie et les États-Unis, mais nous ne devons pas perdre de vue que nous avons un objectif et des défis communs. Il y a aussi une responsabilité des pays consommateurs de pétrole », fait-on remarquer dans l’entourage du chef de l’État.
Dans l’équipe des négociateurs, on sait que les discussions sur le pétrole seront compliquées : « Les pays du Golfe savent que sur le long terme, il faut sortir de l’exploration pétrolière, ils en ont bien conscience, mais à court terme, ils feront tout pour que les objectifs contraignants soient les plus faibles possible », explique un membre de la délégation française.
[…] Faute de pouvoir aller trop loin sur le pétrole, il faut trouver d’autres sujets sur lesquels avancer et cranter des décisions. La France a choisi deux terrains de jeu : le charbon et le nucléaire. […] D’abord le nucléaire civil, dont la France se veut un champion mondial avec notamment la production de petits réacteurs modulaires. « Le nucléaire est un pilier nécessaire de sortie des énergies fossiles, on ne pourra pas atteindre les 2,5 °C sans s’appuyer dessus », rappelle l’Élysée. […] la France espère former une coalition de banques au niveau mondial, qui s’engagent à ne plus financer de nouveaux projets d’exploitation de mines de charbon. Une façon de réorienter ces fonds privés vers d’autres projets d’énergie décarbonée. […]
Les Échos
Vendredi 1/12, 9h35
Maroc.
Le Maroc devrait, dans les prochaines années, faire partie des pays producteurs d’énergie nucléaire. C’est en tout cas ce qu’a déclaré le 28 novembre à l’agence Reuters le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi. « Une douzaine de pays devraient commencer à produire de l’électricité à partir de sources nucléaires dans les prochaines années », a-t-il encore avancé, citant, outre le Maroc, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, la Namibie, les Philippines, le Kazakhstan ou encore l’Ouzbékistan.
Si les ambitions du royaume concernant le nucléaire ne sont pas nouvelles, le gouvernement actuel entend donner un coup d’accélérateur à certains projets en la matière pour renforcer sa souveraineté énergétique. « Le Maroc accorde une attention particulière aux petits réacteurs modulaires (PRM) du fait de leurs nombreux avantages – notamment leur adaptabilité, qui facilite l’intégration », a déclaré en septembre Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, dans une déclaration adressée au forum scientifique de l’AIEA.
[…] En décembre 2022, l’AIEA a d’ailleurs conclu des « arrangements pratiques » avec l’université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) dans le but « d’encourager la collaboration en matière de formation théorique et pratique et de recherche-développement sur les utilisations pacifiques de la technologie nucléaire », indique le dernier rapport annuel de l’agence.
Parmi les pays susceptibles d’aider le royaume à se doter de l’énergie nucléaire figure la Russie. En octobre 2022, Moscou a en effet approuvé un accord de coopération en matière de nucléaire civil au Maroc. Développement de gisements d’uranium, construction de réacteurs nucléaires, amélioration des infrastructures, développement de station de dessalement, formation du personnel… Le texte signé entre les deux pays porte sur pas moins de quatorze domaines. […]
Jeune Afrique
Mini-journal de novembre.