2024 : mini-journal de guerre – 24 août

Avec Olga, Pacha, irina, Tola, Valera…

Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Mini journal de guerre, février 2022 – février 2024 : Tchernobserv
Mini journal de guerre, février 2024 – mai 2024 : 24/2-24/5 2024
Mini journal de guerre, mai 2024 – août 2024 : 24/5-24/8 2024
Le texte d’introduction au nouveau format du journal est en bas de page.


Lundi 16/9, 18h05

America, America.

Donald Trump se trouvait en Floride, sur un parcours de golf, quand des coups de feu ont été tirés, dimanche. Le suspect était équipé d’un fusil d’assaut de type AK-47, selon les médias américains.

La police fédérale américaine, le FBI, a annoncé, dimanche 15 septembre, qu’elle enquêtait « sur ce qui semble être une tentative d’assassinat contre l’ancien président Trump ». […]

Le Monde, Live Trump

Les services secrets ont tiré dimanche sur un homme armé qui s’est approché à moins de 500 mètres de l’ancien président au cours d’une de ses parties de golf.

[…] « Leur rhétorique fait que l’on me tire dessus, alors que c’est moi qui vais sauver le pays, et que ce sont eux qui le détruisent – de l’intérieur comme de l’extérieur », a ainsi dénoncé Donald Trump lundi dans un entretien accordé au site Fox News, évoquant la manière dont il est qualifié de « menace pour la démocratie » par ses opposants. Il avait déjà pointé la responsabilité des démocrates après la première tentative d’assassinat contre lui, notamment lors de son débat contre Kamala Harris. […]

Les Echos

Lundi 16/9, 18h00

Zapo.

Les forces russes continuent d’utiliser le territoire de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia occupée pour déployer du personnel militaire et stocker des munitions et des explosifs, a rapporté le Centre national de la résistance ukrainienne le 15 septembre.

Dans une déclaration faite moins de deux semaines après une visite à la centrale du directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, le centre a critiqué l’AIEA pour avoir soi-disant ignoré la présence du contingent militaire et des armes.

[…] La centrale abrite des unités de la Garde nationale russe, totalisant 1 300 personnes, a indiqué le Centre, citant des données recueillies auprès de citoyens ukrainiens sur le terrain.

Parmi le personnel stationné dans l’installation, l’unité mobile spéciale Akhmat-Grozny et l’unité spéciale d’intervention rapide Agat ont été identifiées, selon le centre dirigé par les forces spéciales ukrainiennes. Pour se dissimuler, certains soldats russes porteraient l’uniforme de la garde paramilitaire de l’usine plutôt que celui de la Garde nationale russe.

Les forces russes stockent des armes légères et des munitions d’artillerie dans les zones techniques et au sous-sol de la station pour approvisionner à la fois les troupes stationnées dans l’usine et les forces postées dans les positions adjacentes.

La Russie a également installé plus de 20 champs de mines autour de la ville d’Enerhodar et de l’usine, sur une longueur totale d’environ 6,5 km (près de 4 miles) pour empêcher les forces ukrainiennes de traverser le fleuve Dnipro, a affirmé le Centre. […]

The Kyiv Independent,

Lundi 16/9, 10h10

Budanov a dit.

La Russie aurait pour objectif de remporter une victoire décisive en Ukraine d’ici 2026 avant que les contraintes économiques et de génération de forces à moyen et long termes ne commencent à dégrader considérablement la capacité de la Russie à soutenir son effort de guerre en Ukraine.

Le général Kyrylo Budanov, chef de la Direction principale du renseignement militaire (GUR), a annoncé le 15 septembre lors de la 20e réunion de Yalta sur la stratégie européenne à Kiev que le Kremlin considérait 2025 comme une année charnière, car l’incapacité à obtenir une victoire en Ukraine d’ici début 2026 saperait l’ambition de la Russie à rester une superpuissance mondiale pour les 30 prochaines années. Boudanov a noté que la Russie s’attend à une détérioration de la situation économique et sociopolitique d’ici la mi-2025, ainsi qu’à des difficultés croissantes en matière de recrutement militaire.

[…] Budanov a également déclaré que l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk, associée aux frappes ukrainiennes constantes sur les territoires russes, avait démoralisé les citoyens russes et érodé la perception du public russe quant à l’invincibilité de la Russie. Budanov a estimé que les problèmes croissants obligeraient le président russe Vladimir Poutine à prendre une décision cruciale : soit lancer une autre mobilisation risquée et controversée, soit réduire l’intensité des opérations de combat en Ukraine. L’évaluation de Boudanov suppose implicitement que les États occidentaux maintiendront leur soutien à l’Ukraine aux niveaux actuels au cours des deux prochaines années.

[…] Boudanov a attiré l’attention sur le rôle de la Corée du Nord en tant qu’allié militaire le plus efficace de la Russie. Budanov a noté que les livraisons de munitions d’artillerie nord-coréennes à la Russie ont un effet direct et rapide sur la dynamique de la guerre, les forces ukrainiennes connaissant une accélération du rythme opérationnel russe quelques jours seulement après l’arrivée des munitions d’artillerie fournies par la Corée du Nord.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15 septembre, traduction automatique

Dimanche 15/9, 22h55

Tcherno.

FIRMS (Fire Information for Resource Management System) signale des points chauds autour de Krasyatychi.

Dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Dimanche 15/9, 12h45

Zapo and co.

Cette semaine, à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP), l’équipe de l’AIEA a demandé et obtenu l’accès à un atelier de transport situé à quatre kilomètres de la centrale, à la suite d’une attaque de drone signalée le 7 septembre. Ils ont observé un trou dans un toit et deux camions légèrement impactés. L’équipe n’a constaté aucun dommage lié à la sûreté et à la sécurité nucléaires.

[…] Les équipes de l’AIEA présentes dans les centrales nucléaires de Khmelnytsky, Rivne et du sud de l’Ukraine ainsi que sur le site de Tchernobyl ont indiqué que la sûreté et la sécurité nucléaires étaient maintenues malgré les effets du conflit en cours, notamment les alarmes de raid aérien déclenchées plusieurs jours au cours de la semaine dernière. .

Lundi, l’une des lignes électriques hors site de 330 kV du site de Tchernobyl a été déconnectée pendant environ 40 minutes en raison d’un problème technique qui a été rapidement résolu. Le lendemain, à la centrale nucléaire de Rivne, une ligne 750 kV coupée depuis les attentats de fin août a été reconnectée.

À la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine, à deux reprises au cours de la semaine dernière, les 5 et 12 septembre, l’équipe de l’AIEA a entendu des drones et des tirs et on lui a dit de se mettre à l’abri, soulignant les risques persistants pour les centrales nucléaires ukrainiennes. À la suite de l’incident de la semaine dernière, la centrale et l’Inspection nationale de réglementation nucléaire d’Ukraine (SNRIU) ont déclaré que des drones avaient survolé près de la centrale. L’équipe de l’AIEA n’a observé aucun problème en matière de sûreté ou de sécurité nucléaire sur le site suite à cet événement.

[…] Par ailleurs, l’AIEA a effectué sa première visite dans une sous-station électrique en Ukraine, dans le cadre de ses travaux visant à évaluer l’état de l’infrastructure du réseau électrique essentielle à la sûreté nucléaire. Lors de la visite sur le site de Kyivska, l’équipe de l’AIEA a constaté des dommages subis précédemment, mais a également noté qu’après les réparations, la sous-station est désormais revenue à sa pleine capacité.

Un accès fiable à l’électricité hors site est l’un des sept piliers indispensables pour garantir la sûreté et la sécurité nucléaires pendant un conflit armé, décrits par le directeur général Grossi il y a deux ans et demi. […]

AIEA, Mise à jour 249 – Déclaration du Directeur général de l’AIEA sur la situation en Ukraine, traduction automatique

Dimanche 15/9, 9h30

La farandole du nuc.

100 % vapeur d’eau

Ce vendredi 13 septembre 2024 à 22 h 30, un message a illuminé la tour aéroréfrigérante de la tranche n°2 de la centrale de Chooz. Il restera visible chaque soir jusqu’à dimanche. [pour rappel, les tours emblématiques des centrales nucs n’évacuent que de la vapeur d’eau]

L’Ardennais

L’industrie nucléaire tente de se donner un second souffle en se posant comme une solution incontournable pour atteindre l’objectif de carboneutralité en 2050. Cette industrie qui connaît un déclin depuis 40 ans doit-elle être à nouveau soutenue par les gouvernements ?

Après la Deuxième Guerre mondiale, l’industrie nucléaire promettait de produire l’énergie de l’avenir. Entre 1950 et 1986, le nombre de centrales à travers le monde a connu une croissance exponentielle. Mais c’était avant que ne survienne la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine. À partir de ce moment, l’énergie nucléaire entre dans une phase de stagnation, voire de déclin.

Source : MAKARIN et al., The Political Economic Determinants of Nuclear Power : Evidence from Chernobyl (préliminaire), National Bureau of Economic Research, 3 juillet 2024.

Entre 2003 et 2022, selon le World Nuclear Industry Statuts Report, 99 réacteurs nucléaires ont été mis en chantier alors que 103 ont été fermés. Si on exclut le cas de la Chine, où ont eu lieu la moitié des amorces de construction (49 sur 99) durant cette période, le nombre de réacteurs dans le monde a connu une diminution nette de 55.

L’industrie nucléaire a donc connu un déclin rapide dans les dernières décennies. En 2022, elle ne fournissait plus que 9,8 % de l’électricité dans le monde, soit sa proportion la plus faible en 40 ans.

[L’article détaille cinq raisons] de ne pas se faire d’illusion sur le potentiel de l’énergie nucléaire.

D’abord, l’industrie nucléaire ne tient pas ses promesses. En effet, elle n’a jamais été en mesure de produire l’électricité qu’elle avait prévu générer. On est même très loin du compte. Le graphique 2 montre que les projections des années 1970 misaient sur une production globale allant jusqu’à 5 300 gigawatts en 2000. En réalité, comme le montre le graphique 2, au tournant du millénaire, on atteignait à peine 350 gigawatts.

[…] Après les promesses non tenues, la deuxième raison de ne pas se laisser berner par l’industrie nucléaire concerne ses coûts prohibitifs. Non seulement la construction des centrales nucléaires est très longue (elle peut durer une, voire plusieurs décennies), mais de plus, l’énergie qu’elle produit ensuite est plus coûteuse que les autres sources d’énergie renouvelable telles que l’énergie solaire ou éolienne.

[…] Un troisième motif qui pousse à être sceptique face aux prétentions de l’industrie nucléaire réside dans le risque d’une nouvelle escalade de l’armement nucléaire.

[…] Comme quatrième motif, il faut évidemment mentionner les inévitables accidents. Ils sont bien trop nombreux dans l’histoire de l’énergie nucléaire pour que l’on puisse s’imaginer qu’ils n’appartiennent désormais qu’au passé.

[…] Enfin, une autre raison de ne pas miser sur l’industrie nucléaire pour nous faire échapper aux crises environnementales est qu’elle devient, comme les autres solutions technologiques réelles ou fantasmées, une sorte de pensée magique qui entretient l’illusion qu’une transformation écologique de nos sociétés est possible sans remise en question de notre mode de vie.

[…] L’industrie nucléaire est en déclin depuis plusieurs décennies. Elle voudrait désormais s’arrimer à la transition écologique ici et ailleurs pour se redonner des perspectives de croissance. Mais ses campagnes promotionnelles et son lobbying auprès des gouvernements ne devraient pas nous tromper : l’énergie nucléaire n’aidera pas la transition énergétique. Au mieux, elle agit comme une distraction. Au pire, elle est carrément dangereuse.

IRIS, Nucléaire et climat : salvation ou arnaque ?

Un rapport de septembre 2024 de l’association d’experts Global chance, pointe du doigt des déchets nucléaires dits « oubliés » qui n’ont d’autre choix que d’être mieux stockés. Un impératif avant de démanteler la première usine de retraitement de La Hague (Manche). L’exploitant, Orano, rétorque qu’il a bien pris en compte les avertissements. Mais des experts en doutent et appellent à un rôle plus coercitif de l’autorité de sûreté nucléaire.

« Pour faire simple, les exploitants successifs du site de La Hague, du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) à Orano, ont négligé, malgré des alertes répétées de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la gestion des déchets nucléaires. Et aujourd’hui, à l’heure du démantèlement de la première usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague (Manche), ils sont au pied du mur. » Coauteur d’un rapport d’une cinquantaine de pages sorti en septembre 2024 pour Global chance, association qui contribue à la prise de conscience des menaces croissantes qui pèsent sur l’environnement, Jean-Claude Zerbib, ancien ingénieur en radioprotection, se montre très inquiet et appelle à un rôle plus coercitif de l’ASN. « Je ne suis absolument pas antinucléaire. Je suis juste critique sur le nucléaire qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère. Ce n’est pas la même chose. » […]

Ouest France, Nucléaire. « À La Hague, Orano doit traiter certains déchets stockés depuis plus de 50 ans »
À l’usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague Orano (Manche), le démantèlement de l’UP2 400 (Unité de Production) qui a fonctionné entre 1966 et 1998 a démarré en 2009. Cette usine abrite la toute première piscine de la Hague. À l’origine, elle n’était pas couverte. Elle contient toujours des déchets qui doivent être repris dans le cadre du chantier. | THOMAS BREGARDIS/ARCHIVES OUEST FRANCE

Le parlement bulgare a prolongé de six mois le délai qu’il avait accordé au gouvernement pour négocier la vente à l’Ukraine de deux réacteurs nucléaires russes et des équipements connexes.

Les autorités de Sofia avaient reçu les réacteurs de la société russe Atomstroyexport il y a plus de six ans, mais ils étaient déjà inutilisables puisque le pays avait renoncé à construire la centrale nucléaire de Béléné. Les réacteurs sont actuellement stockés sur un site près de Béléné, en attendant d’être vendus.

La Bulgarie négocie la vente de l’équipement avec l’Ukraine depuis près de deux ans, le parlement obligeant le gouvernement à conclure l’accord à un prix d’au moins 600 millions d’euros, soit le montant payé par la compagnie nationale d’électricité bulgare à l’entreprise russe Atomstroyexport.

Des experts de l’opérateur ukrainien de centrales nucléaires Energoatom sont venus en Bulgarie pour inspecter personnellement les équipements de la centrale de Béléné.

Toutefois, la guerre en Ukraine a joué un rôle dans la décision de vendre les réacteurs.

Au début de l’année, la Commission européenne a admis qu’un accord potentiel pour les réacteurs pourrait être financé par l’aide de l’Union européenne (UE) à l’Ukraine.

L’accord entre la Bulgarie et l’Ukraine est unique, car seule la Bulgarie possède ces deux réacteurs russes dont elle n’a pas besoin, et l’Ukraine est le seul pays à pouvoir en bénéficier.

L’Ukraine prévoit de commencer la construction de quatre nouvelles unités nucléaires à la centrale de Khmelnytskyï cette année. Deux d’entre elles seront construites avec des équipements russes, que l’Ukraine prévoit d’importer de Bulgarie. Les deux autres utiliseront la technologie américaine de Westinghouse. […]

Euractiv, La Bulgarie accorde un délai supplémentaire à l’Ukraine pour l’achat de ses réacteurs nucléaires russes

Dimanche 15/9, 9h00

Remaniement.

[…] la stabilité du régime ukrainien pendant la guerre a un impact majeur sur la conduite des opérations militaires et sur le moral de la population. De ce point de vue, le remaniement politique majeur de septembre, qui a concerné une dizaine de ministres et plusieurs hauts fonctionnaires, soulève des questions fondamentales.

Quelles sont les implications de ce remaniement pour la stratégie de Kiev, alors que le « narratif de la victoire » est indispensable pour maintenir le soutien populaire et international ?

Pour y répondre, trois scénarios prospectifs peuvent être explorés, chacun offrant une perspective différente sur l’évolution possible du régime ukrainien face à l’enlisement de la guerre. […] Trois scénarios, dont chacun correspond, toutes choses égales par ailleurs, à des séquences clés de l’histoire de France au XXe siècle durant la Première Guerre mondiale et les guerres d’Indochine et d’Algérie.

[…] « La négociation de Pierre Mendès France », du retrait stratégique au désengagement

Ce premier scénario se fonde sur l’exemple de Pierre Mendès France qui, en 1954, avait mis fin à la guerre d’Indochine après des années d’un conflit coûteux pour la France. À l’image de l’arrivée de PMF, une nouvelle impulsion politique pourrait être donnée à l’Ukraine avec pour mission de négocier une fin au conflit. Toutefois, alors qu’un décret d’octobre 2022 interdit toute négociation avec Vladimir Poutine, il apparaît que l’effet d’entraînement du remaniement est d’une ampleur trop modeste pour esquisser un pas dans cette direction. Il aurait fallu pour cela introduire une personnalité forte, ayant une légitimité issue d’un désir populaire de mettre fin à une guerre prolongée et épuisante. […]

[…] « L’appel de Clemenceau », entre militarisation et unité nationale

Ce deuxième scénario repose sur l’exemple de Georges Clemenceau, nommé président du Conseil en 1917, alors que la France était épuisée par la Première Guerre mondiale. Clemenceau avait pris des mesures drastiques pour accroître l’effort de guerre et galvaniser l’unité nationale, permettant à la France de tenir jusqu’à la victoire.

Dans le contexte ukrainien, un tel remaniement verrait le renforcement du pouvoir exécutif autour du président Zelensky, avec l’intégration de ministres « loyalistes » (profils techniques dépendant du président) et éventuellement des profils issus des rangs militaires.

On peut interpréter en ce sens la volonté présidentielle de donner une « nouvelle énergie » au pays, alors qu’il doit présenter à Joe Biden son « plan pour la victoire » fin septembre. L’objectif premier serait alors de centraliser davantage le pouvoir, de renforcer le contrôle de l’État sur la société civile, et de pousser l’effort de guerre à son maximum, quitte à sacrifier provisoirement certaines libertés civiles ou à prendre des initiatives surprises sur le champ de bataille pour maintenir le « narratif de la victoire ». […]

[…] « Le syndrome de Guy Mollet », ou l’inertie dans la conduite de la guerre

Enfin, le troisième scénario renvoie à la situation de Guy Mollet, premier ministre français dans les années 1950, lors de la guerre d’Algérie. Mollet, arrivé au pouvoir avec la promesse de résoudre le conflit, s’est en réalité enlisé dans une guerre prolongée, intensifiant la répression sans offrir de perspectives de paix. Cette stratégie a conduit à un épuisement progressif de la population et à une perte de légitimité politique.

Dans ce scénario, le remaniement politique en Ukraine n’apporterait aucun changement de cap significatif à la conduite de la guerre. Au contraire, le président Zelensky choisirait de maintenir le statu quo, prolonger la guerre tout en tentant de masquer les coûts réels du conflit par des politiques de censure accrue ou de propagande. L’objectif serait de maintenir de manière crédible le « narratif de la victoire » mais, dans les faits, le pays risquerait de continuer à s’épuiser, tant sur le plan économique que moral.

[…] À court terme, et faute de percée, c’est ce dernier scénario qui semble le plus probable.

The Conversation, Florent Parmentier, Ukraine : trois scénarios politiques après le remaniement ministériel

Samedi 14/9, 21h40

Russians at War.

Anastasia Trofimova, la réalisatrice du documentaire "Les Russes en guerre", a vécu sept mois avec des soldats russes combattant en Ukraine. (TIFF/YouTube)

Le documentaire « Les Russes en guerre » a suscité la controverse depuis ses débuts sur le circuit des festivals, beaucoup l’accusant de blanchir les soldats russes et leurs crimes en Ukraine. La réalisatrice canado-russe Anastasia Trofimova a défendu le film, le qualifiant d’« anti-guerre ».

[…] Le Kyiv Independent a demandé une copie de presse du film pour examen, mais nous n’en avons pas reçu, nous avons donc demandé l’avis de sept personnes de l’industrie cinématographique qui ont assisté aux projections de « Russes en guerre ».

[…] Tetiana Mala, Ukrainian, communications manager

« Pensez-vous que l’armée russe commet des crimes de guerre ? Anastasia Trofimova demande à l’un de ses protagonistes. Il répond avec assurance : « Non ». Tout au long du film, j’ai continué à espérer que quelque part avant le générique, nous verrions une diapositive montrant les statistiques de la criminalité et expliquant la vérité sur cette guerre. Mais la réalisatrice choisit une approche dans laquelle elle ne remet pas en question un seul fait ou mot de son film. Même si elle utilise activement la voix off, elle aurait pu l’utiliser pour expliquer au public que tout ce qu’il voit et entend est de la désinformation et une répétition de la propagande du Kremlin . Au lieu de cela, elle le répète elle-même. En revêtant l’uniforme militaire russe, qui, selon elle, lui a été donné « pour lui sauver la vie », Anastasia a enfreint toutes les règles d’objectivité journalistique et a pris parti. […]

[…] Hugo Emmerzael, Dutch, film critic

À mon sens le plus généreux, je décrirais « Les Russes en guerre » comme un documentaire médiocre, qui a du mal à cacher son approche amateur du sujet urgent. Vous pourriez être encore plus généreux et dire que le projet d’Anastasia Trofimova vient d’une curiosité sincère, ce qui n’est souvent pas une mauvaise chose lorsqu’il s’agit de réalisation de films de non-fiction. Ses voix off qui structurent le matériau ont le genre de naïveté aux yeux écarquillés qui a le potentiel d’ouvrir un espace intéressant pour des relations personnelles, comme une sorte d’exercice de réalisation cinématographique empathique. Cela est déjà illustré dans les séquences d’ouverture du film, dans lesquelles la voix off de Trofimova explique que sans accréditation de presse ou autorisation du ministère russe de la Défense, elle n’est absolument pas préparée à entreprendre ce voyage – ce qui préfigure mes principaux reproches à l’égard de ce film.

En fin de compte, il est difficile d’être généreux envers un film qui ne ressent aucune empathie pour les sujets abordés. Parce que dans sa conception, « Les Russes en guerre » est incroyablement peu judicieux. En étant si consciemment obscur dans son intention réelle et en occultant l’aspect le plus critique du récit – la perspective ukrainienne sur la guerre – toutes les façons possibles de pardonner ce film s’évaporent. En conséquence, la façon dont Trofimova s’insère dans le film semble au mieux manipulatrice et au pire maléfique. En brouillant les frontières entre la capture de la réalité sur le front et la construction d’un récit sur ce même lieu de conflit, le film devient une extension de l’appareil de guerre qu’il prétend examiner. En tant que tel, il s’agit d’un film extrêmement bouleversant et dangereux, surtout lorsqu’il est présenté dans le contexte de festivals de cinéma comme un moyen d’aborder « l’autre côté » de l’histoire de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine. […]

[…] Anna Malgina, Russian, film critic

Selon Trofimova, son film est contre la guerre, mais on ne sait pas exactement ce que l’auteur a en tête : la guerre est présentée dans le film comme une sorte de catastrophe naturelle. Le film ne permet pas de savoir clairement qui a déclenché cette guerre et où les soldats tirent. Considérant que la réalisatrice n’a vu aucun crime de guerre (selon sa déclaration lors de la conférence de presse), les soldats tirent apparemment dans la stratosphère, et la principale occupation de ces « pauvres choses » dans les territoires occupés est d’apporter une aide humanitaire aux retraités. et prendre soin des animaux sans abri. […]

The Kyiv Independent,

Samedi 14/9, 18h50

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Putin threatens war
Poutine menace de guerre alors que les alliés occidentaux sont sur le point de parvenir à un accord sur les frappes de missiles en Russie.

Le débat sur les frappes en profondeur contre la Russie avec des armes occidentales a failli déboucher, un peu comme un accord de cessez-le-feu en Israël a failli être signé… et il faudra probablement s’en passer, au moins jusqu’à l’élection présidentielle américaine début novembre.

Les alliés de l’Ukraine ont livré des armes capables de frapper en profondeur le territoire russe : on parle « d’armes de longue portée » qui sont dans le jargon militaire plutôt de la moyenne portée, c’est-à-dire capables de détruire des cibles à plusieurs centaines de km (quand les premières ont des rayons d’action en milliers de km).

Mais l’essentiel de l’arsenal livré aux Ukrainiens peut difficilement dépasser les 70 km de portée, soit en réalité 50 km au-delà de la ligne de front puisque les lanceurs – pour des raisons de sécurité – s’en tiennent au moins à 20 km de distance, réduisant d’autant leur allonge dans la profondeur du territoire contrôlé par les Russes.

[…] Les alliés ont aussi livré à l’Ukraine des armements qui peuvent atteindre des cibles à plusieurs centaines de km, autour de 300 km pour les différentes versions de missiles de croisière SCALP et STORM SHADOW (ce sont les mêmes, mais fabriqués en France ou en Grande-Bretagne) et des missiles balistiques ATACMS livrés par les Américains, qui sont eux tirés du sol à partir de lance-roquettes multiples (LRM ou HIMARS).

Ces armes peuvent atteindre des installations militaires ou des dépôts de carburant voire d’autres objectifs en Russie à condition d’échapper aux nombreux systèmes de défense sol-air russes et aux dispositifs de guerre électronique (qui perturbent les systèmes de guidage de ces missiles). A ce stade, au-dessus du territoire russe, seuls les Américains disposent de suffisamment d’informations pour tracer des routes efficaces pour ces missiles en leur permettant de contourner ces obstacles.

Au grand dam des Français et Britanniques qui aiment à vivre dans l’illusion de leur « souveraineté nationale », leurs armements sont difficilement utilisables en Russie sans l’apport clef des Américains. Il faut donc effectivement l’aval (et les informations cruciales) de ces derniers pour frapper efficacement des cibles au-delà de 50 km de la frontière.

[…] Les Russes ont déjà retiré de [la] zone [vulnérable] certains systèmes considérés comme sensibles (radars et bombardiers stratégiques) mais s’ils devaient tenir à cette distance tous les dépôts et bases militaires importantes, ils perdraient – dans le temps – approximativement la moitié de leur potentiel actuel de combat en Ukraine en multipliant par trois au minimum (100 km -> 300 km) les flux logistiques (transport de troupes, de carburant et de munitions).

[…] En soi, les frappes dans la profondeur (relative) de la Russie ne seraient pas un game changer qui ferait basculer le sort de cette guerre [les armes ne seraient pas assez nombreuses], mais elles diminueraient de manière importante la capacité de combat de l’armée de Poutine qui ne domine déjà pas le front.

[…] La première raison de la réticence américaine – et pas seulement pour ces frappes en profondeur – est de ne pas se retrouver embarqués dans une guerre frontale contre la Russie, remake dangereux de la situation de la guerre froide entre deux nations équipées d’arsenaux nucléaires qui mettraient fin à la guerre ainsi qu’à leur propre existence en s’engageant dans un affrontement fatidique.

Le président américain Joe Biden est issu de cette culture de la guerre froide caractéristique du XXe siècle et il défend âprement cette volonté de ne pas voir les États-Unis embarqués dans une guerre que les Américains auraient du mal à accepter et plus encore à supporter. Il préfère une « stratégie indirecte » impliquant les Ukrainiens en premières ligne, comme c’est le cas actuellement, sauf que personne n’a jamais gagné une guerre par procuration…

Pour les Ukrainiens, la capacité de frapper en profondeur la Russie serait aussi un moyen de contrer les frappes du même type menées par les Russes depuis maintenant plus de 30 mois et qui menacent l’intégralité de leur territoire jusqu’aux frontières polonaises et roumaines. L’objectif des frappes ukrainiennes ne peut pas être de détruire toutes les capacités russes d’attaque, qui sont largement dispersées sur un territoire gigantesque, mais de faire peser sur la Russie une menace équivalente à celle qu’ils subissent au quotidien.

[…] Néanmoins, dans le contexte des présidentielles, le président Biden ne risquera pas de prendre une décision que Trump pourrait utiliser pour mettre en difficulté la candidate démocrate Kamala Harris qui est bien partie pour remporter ces élections.

De fait, il ne risquera pas qu’un missile américain intercepté par les Russes s’écrase et provoque des morts en Russie, ce que Poutine comme Trump utiliseraient aussitôt pour dénoncer une « agression américaine » et une volonté irresponsable d’escalade.

Au même moment, la presse britannique révèle que l’Iran livre une cargaison de missiles à la Russie pour frapper l’Ukraine, un argument fort à propos pour essayer de changer la position américaine. Il est vrai qu’à aucun moment un allié de l’Ukraine n’a menacé l’Iran de le considérer comme un cobelligérant dans cette guerre…

[…] Encore une fois, la situation montre que les Etats-Unis ont un rôle clef dans cette affaire : ils ont seuls la puissance militaire pour contrer la Russie de Poutine mais aussi pour imposer des contraintes à l’Ukraine qu’ils soutiennent sans lui permettre d’aller plus loin que résister. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Frappes en profondeur contre la Russie : les Américains hésitent et les Ukrainiens subissent

Samedi 14/9, 18h45

Asie.

La Russie poursuit ses efforts pour renforcer ses liens militaires stratégiques avec la République populaire de Chine (RPC), la Corée du Nord et l’Iran afin de soutenir son effort de guerre en Ukraine.

Le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, s’est rendu à Pékin le 13 septembre pour participer au Forum de Xiangshan, où il a souligné l’approfondissement du partenariat stratégique entre la Russie et la RPC […]

[…] TASS a également rapporté le 13 septembre que le chef du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgu, s’était rendu à Pyongyang, en Corée du Nord, et avait rencontré le président nord-coréen Kim Jong Un pour des discussions bilatérales non précisées.

La visite de Choïgou fait également suite à la récente livraison par l’Iran de plus de 200 missiles balistiques à courte portée Fateh-360 à la Russie et à la rencontre de Poutine avec le secrétaire iranien du Conseil national de sécurité, Ali Akbar Ahmadian, le 12 septembre […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13 septembre, traduction automatique

Samedi 14/9, 18h40

Koursk (suite).

Zelensky a noté que l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk a également eu un impact sur les opérations offensives russes dans l’oblast de Donetsk. Zelensky a déclaré que l’incursion ukrainienne « a ralenti » les avancées russes dans l’oblast de Donetsk et a réduit l’avantage en munitions d’artillerie que les forces russes dans la direction de Pokrovsk avaient sur les forces ukrainiennes de 12 contre 1 à 2,5 contre 1. L’ISW n’est pas en mesure de vérifier la déclaration de Zelensky, bien que le rythme de l’avancée russe dans la région de Pokrovsk ait considérablement ralenti depuis début septembre 2024. […]

[…] Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré le 13 septembre que les forces russes avaient lancé des opérations de contre-offensive dans l’oblast de Koursk, et le porte-parole du Pentagone, le général de division Patrick Ryder, a déclaré le 12 septembre que les États-Unis avaient observé des unités russes commencer à tenter de mener « une sorte d’opération de contre-offensive » que Ryder a décrit comme « marginale ». L’ISW continue de suivre les contre-attaques russes observables dans l’oblast de Koursk, mais n’a pas encore observé d’opérations de combat à grande échelle indiquant que les forces russes ont lancé une opération de contre-offensive concertée à grande échelle visant à expulser complètement les forces ukrainiennes de Oblast de Koursk.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13 septembre, traduction automatique

Samedi 14/9, 18h30

Prisonniers (suite).

Le président Volodymyr Zelensky a annoncé que 103 prisonniers de guerre ukrainiens avaient été libérés de captivité russe le 14 septembre.

« Nos gens sont chez eux », a-t-il déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Dans un autre article, le fonds caritatif Azov Angels a déclaré que 23 des personnes libérées étaient des combattants d’Azov, revenus « après plus de deux ans de captivité ».

[…] Il s’agit du 57e échange de prisonniers depuis le début de la guerre à grande échelle et du deuxième échange effectué au cours des deux derniers jours.

Plus tôt le 13 septembre, 49 soldats et civils ukrainiens avaient été libérés de captivité russe. […]

The Kyiv Independent

Samedi 14/9, 10h00

Prisonniers.

L’Ukraine a ramené 49 soldats et civils ukrainiens de captivité russe le 13 septembre, a déclaré le président Volodymyr Zelensky. Il s’agit notamment du personnel des forces armées, de la Garde nationale, de la police nationale et des gardes-frontières.

Au total, 23 femmes ont été rapatriées, dont des civils détenus et illégalement emprisonnés par la Russie avant l’invasion à grande échelle, a rapporté le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre.

Leniye Umerova, une Tatar de Crimée, fait partie des personnes libérées. Elle a été arrêtée par la Russie à la frontière géorgienne-russe en 2022 alors qu’elle se rendait en Crimée occupée pour s’occuper de son père atteint d’un cancer.

Le médecin militaire et héros de l’Ukraine Viktor Ivchuk faisait également partie des personnes libérées. Ivchuk, colonel des forces armées et chef d’un hôpital militaire à Marioupol, est retenu captif par la Russie depuis avril 2022.

[…] Il s’agit du 56ème échange de prisonniers depuis le début de la guerre à grande échelle. Au total, 3 569 Ukrainiens ont été ramenés de captivité russe, a déclaré le médiateur ukrainien Dmytro Lubinets. […]

The Kyiv Independent, 49 Ukrainiens libérés de la captivité russe, traduction automatique

[…] Cet échange effectué dans un endroit tenu secret, près de la frontière avec la Biélorussie, incluait, pour la première fois en plus d’un an, des prisonniers de la brigade Azov. Cette unité née d’un groupe ultranationaliste a gagné une réputation héroïque en Ukraine pour avoir défendu avec acharnement Marioupol – ville du sud du pays encerclée et pilonnée par les troupes de Moscou, qui l’ont finalement prise en mai 2022 –, faisant oublier, au moins partiellement, l’image sulfureuse de ses débuts. Moscou les présente comme des « nazis », des accusations que la brigade Azov rejette.

Vendredi, certains des Ukrainiens fraîchement libérés, entre rire et larmes, chantent leur hymne national. « Je peux pas le croire ! J’ai attendu tous les jours et j’ai prié, et finalement ce jour est arrivé », s’exclame Tamara Mirochnikova, 28 ans. Vingt-trois femmes figurent parmi les prisonniers ukrainiens libérés. […]

Le Monde, Live

Samedi 14/9, 9h50

Longue portée (la question du moment, suite).

Helsinki et Stockholm ont déclaré le 13 septembre qu’ils n’interdiraient pas à l’Ukraine d’attaquer la Russie avec leurs armes, au milieu des récentes menaces du président russe Vladimir Poutine contre l’OTAN.

[…] La ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue suédoise Maria Malmer Stenergard que la seule restriction imposée à l’Ukraine est que les armes occidentales fournies par la Finlande doivent être utilisées conformément au droit international, a rapporté le média YLE .

Malmer Stenergard a fait écho à la position de Valtonen, ajoutant que l’utilisation d’armes fournies par la Suède ne se limite pas au territoire ukrainien et peut être utilisée pour frapper la Russie.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a tenu une conférence de presse le même jour, a déclaré que le Canada « soutient pleinement l’Ukraine dans l’utilisation d’armes à longue portée pour empêcher et interdire la capacité continue de la Russie à dégrader les infrastructures civiles ukrainiennes » et à tuer des civils, a rapporté la chaîne publique canadienne CBC News. […]

The Kyiv Independent, La Suède et la Finlande n’interdiront pas à l’Ukraine de frapper la Russie avec leurs armes malgré les menaces de Poutine contre l’OTAN, traduction automatique

Les États-Unis n’envisagent pas de modifier leur politique concernant l’utilisation par l’Ukraine d’armes occidentales pour mener des frappes à longue portée contre la Russie, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, aux journalistes le 13 septembre.

[…] « Je ne m’attendrais à aucune annonce majeure à cet égard », a-t-il déclaré, faisant référence aux spéculations selon lesquelles une telle décision serait annoncée à la suite de réunions entre le président Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer à Washington. […]

The Kyiv Independent, Aucun changement n’est attendu dans la politique américaine concernant les frappes à longue portée contre la Russie, selon la Maison Blanche, traduction automatique

Samedi 14/9, 0h05

Koursk.

[…] L’incursion ukrainienne ne provoque pas de colère particulière dans la population russe. C’est comme si le peuple entier avait été zombifié et regardait ce qui lui arrive comme s’il n’était pas concerné. Des drones ukrainiens font exploser des avions militaires, des raffineries, des dépôts de carburant, des navires et des sous-marins. Les habitants des localités de proximité observent de gigantesques incendies avec des jumelles, en s’exclamant : « P… mais quel feu d’artifice ! », comme si c’était un spectacle. Des missiles et des drones ukrainiens pleuvent sur la Crimée, mais les touristes continuent à affluer, en quantités moindres toutefois, mais nullement gênés par la présence d’abris anti-aériens à côté de chaque plage.

C’est le même fatalisme qui permet aux mères d’envoyer leurs fils à l’abattoir, parce que tout le monde fait comme ça, parce que ça rapporte, et finalement, parce que la vie humaine ne vaut rien en Russie. Un jeune homme qui s’est enfui à l’étranger racontait que sa propre mère voulait à tout prix qu’il aille à la guerre. « Je vais y mourir, mère ! », c’est ainsi qu’il essayait de la dissuader. Et la mère de lui répondre : « Mais peut-être que tu reviendras ? » […]

Desk Russie, Galia Ackerman, Les enseignements de Koursk

Trégor Solidarité Ukraine organise une conférence-débat de Galia ACKERMAN sur « Les enjeux de la guerre en Ukraine », le vendredi 27 septembre 2024, à 20h, à l’Espace Sainte-Anne à Lannion. 

Trégor Solidarité Ukraine, mailing

Vendredi 13/9, 23h25

America, America.

Donald Trump posant dans Air Force One (l’avion présidentiel), entouré de chats et de canards. Un félin vêtu d’une tenue militaire, arme d’assaut en main, casquette MAGA (« Make America Great Again ») sur la tête. Le 45e président, une portée de chatons dans les bras, qu’il protège derrière une épée de feu. Le candidat à la présidentielle, vêtu d’un costume de Superman, vole en portant un canari, ou qui chevauche fièrement un chat tigré géant devant le drapeau américain… Depuis le 8 septembre, et la diffusion dans les sphères pro-Trump de la rumeur d’Haïtiens mangeurs d’animaux domestiques, d’innombrables vidéos et images générées par intelligence artificielle (IA) sur ce thème ont déferlé sur les réseaux sociaux, parfois partagés par Elon Musk et Donald Trump en personne. Avec un point commun : au lieu de chercher à prouver les allégations, par exemple par des pseudophotos de migrants pris sur le fait, toutes mettent en scène Donald Trump dans des situations à l’évidence absurdes. Pour le plus grand régal des supporteurs du candidat républicain, exaltés par le ton irrévérencieux et décalé de la séquence.

[…] Cet usage essentiellement comique et transgressif de l’IA est pour Donald Trump l’occasion inespérée de reconquérir un électorat jeune bien plus attiré par Kamala Harris. Mais c’est aussi un véhicule beaucoup plus sournois pour la désinformation. L’œil attiré par les positions loufoques de Donald Trump sur ces pseudophotos, ou les bizarreries anatomiques de ces animaux en apparence si mignons, combien d’internautes resteront vigilants concernant la violence et la fausseté du message véhiculé ? A l’image des caricatures antisémites d’antan, sous couvert d’humour, ils font commerce de stéréotypes xénophobes déshumanisants, en montrant en arrière-plan des Haïtiens, toujours des hommes, menaçants, pieds nus, caricatures aux accents colonialistes. En 2016 comme en 2024, l’humour trumpiste demeure le faux nez d’un racisme décomplexé.

Le Monde, Présidentielle américaine 2024 : l’IA au service de l’humour et l’absurde, le redoutable contre-pied de l’équipe de campagne de Donald Trump

Vendredi 13/9, 16h45

La victoire de Marioupol.

Jeux paralympiques de Paris 2024 - natation - 100 m Freestyle masculin - finale S5 - Paris la Defense Arena, Nanterre, France - 30 août 2024 le médaillé d'or Oleksandr Komarov, d'Ukraine, célèbre la victoire de la finale. REUTERS/Andrew Couldridge

La silhouette d’Oleksandr Komarov, en veste jaune fluo, était facile à repérer dans la panoplie de couleurs d’un Stade de France vibrant d’émotions le 8 septembre, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). […] Le moment était chargé de symboles pour ce natif de Marioupol, ville martyre du sud-est ukrainien anéantie et occupée par l’armée russe. Rescapé du siège meurtrier, le nageur de 36 ans, atteint de dystrophie musculaire, s’apprêtait à quitter Paris après avoir rapporté à l’Ukraine trois médailles, dont une d’or (en nage libre), la première pour le pays.

[…] Entre sa ville natale, cité portuaire d’un demi-million d’habitants, et lui, c’est l’histoire d’une grande affection. Doublement médaillé aux Jeux de Rio, en 2016, il a popularisé le sport dans les écoles et auprès des enfants handicapés tout au long de sa carrière sportive de vingt et un ans : « J’ai toujours essayé d’être utile pour ma ville et de la rendre plus inclusive », explique Oleksandr Komarov, joint au téléphone le 10 septembre, à son retour de Paris.

« Je considère que les gens qui ont survécu au siège de Marioupolont gagné le gros lot », lâche-t-il, avec une ironie amère. Il est bien placé pour en parler. Il a vécu l’invasion russe en février 2022, avant de s’engager, deux mois plus tard, dans un périple de 2 000 kilomètres pour s’installer à Kapfenberg, dans l’est de l’Autriche, où il vit aujourd’hui dans un logement social de 20 mètres carrés, avec sa femme, Kateryna.

C’est elle qui, le 24 février 2022, l’a réveillé pour lui annoncer que l’armée russe était aux portes de la ville. La veille, élu municipal depuis 2020, il était rentré tard après avoir passé six heures à discuter de l’installation de pistes cyclables – le projet avait été accepté. La suite ? Réfugiés chez ses parents, ils ont vécu « sous les bombardements russes, vingt-quatre heures sur vingt-quatre », privés d’eau, d’électricité et de connexion Internet. Jusqu’au 16 mars, quand une partie de leur maison s’effondre à la suite d’un tir d’obus.

« On dormait dans la pièce à côté, cela nous a sauvé la vie »,relate Oleksandr Komarov, ajoutant que, si la famille, meurtrie, avait décidé de se réfugier dans le théâtre d’art dramatique du quartier, un voisin avait toqué à la porte pour les inciter à quitter immédiatement la ville. « Alors que ma sœur faisait démarrer la voiture, un avion russe volait au-dessus de nos têtes en larguant des bombes », se rappelle Oleksandr Komarov. Quelques heures plus tard, le théâtre, avec des centaines des civils réfugiés au sous-sol, s’écroulera sous une bombe russe. Il deviendra le symbole des crimes de guerre commis à Marioupol, où au moins 22 000 civils ont été tués.

La maison de ses parents, avec toutes ses médailles dedans, s’effondrera dans les flammes une semaine plus tard. « En Ukraine, nous avons plusieurs nouvelles dates de naissance qui marquent les jours où on a échappé à la mort », insiste Oleksandr Komarov, dont l’appartement à Marioupol a été pillé et occupé par les Russes après que la ville, en ruines, est tombée aux mains de ces derniers, en mai 2022.

« La Russie devrait répondre de ses crimes, avance Oleksandr Komarov d’un ton calme. Mais je n’imagine même pas de juste réparation pour tout ce qu’ils font. » […]

Le Monde, Paris 2024 : le nageur Oleksandr Komarov, fierté de l’Ukraine et voix de Marioupol

Vendredi 13/9, 13h25

Tcherno.

Selon les résultats de l’étude du matériel pathologique (biologique) du Laboratoire central d’essai du Service national ukrainien pour la sécurité alimentaire et la protection des consommateurs dans la région et la ville de Kiev en date du 07.09.2024 No. 001889 p.m./24, la rage a été diagnostiquée chez un loup dans la zone d’exclusion et la zone de réinstallation inconditionnelle (obligatoire) près de l’ancienne colonie de Buda-Varovychi.

Le SAUEZM a déclaré le territoire de l’ancienne colonie de Buda-Varovychi ainsi que les champs et les forêts adjacents dans un rayon de 10 km comme favorables à la rage et a introduit des restrictions de quarantaine.
Le territoire de la réserve de radiations et de biosphère écologique de Chornobyl a été classé comme zone menacée.

Attention ! La rage est une maladie virale particulièrement dangereuse qui touche tous les animaux à sang chaud et l’homme. Elle se caractérise par une évolution aiguë, des lésions du système nerveux et est mortelle. […]

DAZV – Agence d’État d’Ukraine pour la gestion des zones d’exclusion, Facebook

Vendredi 13/9, 9h00

Tcherno.

FIRMS ne signale plus d’incendie dans le secteur de Tcherno ce matin.


Vendredi 13/9, 8h45

Corée du Nord.

Jusqu’ici, seuls des inspecteurs américains avaient pu apercevoir, en 2010, le site secret d’enrichissement de l’uranium opéré par la Corée du Nord pour produire le combustible de ses armes atomiques. Ce vendredi, la propagande du régime a dévoilé plusieurs images de ces installations militaires et expliqué que Kim Jong-un, le leader nord-coréen, avait appelé, lors d’une visite du site, à accroître de « manière exponentielle » la capacité de production d’armes nucléaires du pays.

Sur les photos diffusées par l’agence d’Etat KCNA, Kim Jong-un est présenté échangeant avec des ingénieurs, au milieu de très longues lignes de centaines de centrifugeuses. Le média ne précise pas la date de la visite et ne donne aucune information sur la localisation de ce site, auquel s’intéressent, depuis des décennies, tous les services de renseignement étrangers. […]

Les Echos, La Corée du Nord dévoile son usine de production d’uranium militaire
Kim Jong-un en visite dans un site d’enrichissement d’uranium (photo non datée diffusée ce vendredi 13 septembre 2024). (Ap/SIPA)

[…] Selon les experts, la diffusion d’images des installations présumées d’enrichissement d’uranium pourrait avoir pour objectif d’influer sur l’élection présidentielle américaine de novembre. Ces images sont « un message à la prochaine administration » signifiant « qu’il sera impossible de dénucléariser la Corée du Nord », a déclaré, à l’Agence France-Presse, Hong Min, principal analyste à l’Institut coréen pour l’unification nationale. « Il s’agit également d’un message demandant aux autres pays de reconnaître la Corée du Nord comme un Etat nucléaire », a-t-il ajouté. […]

Le Monde, La Corée du Nord publie des images de ses installations présumées d’uranium enrichi pour la première fois

Vendredi 13/9, 8h35

Belgique.

La Belgique fait partie de la « coalition F-16 », un petit groupe d’États qui ont accepté de fournir aux forces armées ces chasseurs essentiels. Et ce pays a hébergé des milliers de nos réfugiés. Malgré le fait qu’il y ait plus de deux mille kilomètres entre l’Ukraine et la Belgique, nos peuples ont beaucoup en commun. […] Hromadske a parlé de tout cela avec Luc Jacobs, l’ambassadeur de Belgique en Ukraine.

[…] La distance entre nos pays est de 2 000 kilomètres. Cependant, cela semble énorme. J’ai voyagé plusieurs fois en voiture depuis la Belgique jusqu’en Ukraine – en fait, ce n’est pas si loin, nous sommes relativement proches géographiquement.

Aujourd’hui, vous pouvez conduire de la Belgique à l’Ukraine en deux jours. Dans le même temps, l’ensemble de l’itinéraire peut être emprunté par une seule autoroute européenne, la E-40, qui traverse l’Europe d’ouest en est. […] La distance psychologique joue un rôle bien plus important. Cela a été fortement influencé par la période soviétique, car pendant la guerre froide, nous ne pouvions pas nous déplacer librement.

La guerre a apporté avec elle une solidarité encore plus forte. Les Belges sont heureux d’aider les Ukrainiens. Aujourd’hui, notre pays compte environ 70 000 réfugiés : un grand nombre de femmes et d’enfants sont venus ici à cause de la guerre. Cela rend l’Ukraine et les Ukrainiens visibles dans la société belge, ce qui contribue à notre rapprochement.

[…] Et la Belgique elle-même n’aurait pas survécu en tant qu’État indépendant si la communauté européenne n’avait pas défendu les principes, les valeurs et les fondements sur lesquels repose l’ordre international. Nous comprenons donc parfaitement les conséquences de l’agression russe contre l’Ukraine.

Il est facile pour nous d’être du côté de l’Ukraine, car notre peuple s’est trouvé plus d’une fois dans une situation similaire. La Belgique a longtemps été un pays neutre. Mais cela ne nous a pas épargné des guerres. La Belgique est un pays relativement jeune : elle existe depuis 1830. Les grandes puissances ont transformé nos terres en une arène de bataille jusqu’à ce qu’elles décident que la Belgique devrait devenir un État tampon pour maintenir l’Allemagne et la France aussi éloignées que possible l’une de l’autre.

La Belgique valorise l’ordre mondial multilatéral, fondé sur des règles équitables de coopération et de solidarité entre les États. Les fausses idées de la Russie sur l’ordre mondial détruisent l’équilibre et ne menacent pas seulement l’Ukraine. C’est notamment pourquoi nous vous soutenons encore plus dans la lutte contre l’agresseur.

[…] Vous avez évoqué Tchernobyl. J’étais adolescent lorsque cet accident s’est produit. Je dois dire que les Belges percevaient Tchernobyl comme un produit de l’Union soviétique au bord de l’effondrement. En fait, personne n’a associé cette tragédie à l’Ukraine.

[…] Je suis intéressé à observer ce qui se passe dans le domaine énergétique en Ukraine. On ne sait pas encore si l’Ukraine continuera à utiliser des centrales nucléaires de l’ancienne génération ou si elle commencera à passer à des réacteurs nucléaires plus petits, modulaires. Autrement dit, la question est de savoir si l’Ukraine adoptera de nouvelles technologies pour réorganiser son système énergétique endommagé.

En outre, je pense qu’il existe un potentiel important pour le développement de l’énergie éolienne et solaire en Ukraine. Votre pays a beaucoup plus de soleil que la Belgique et plus de terres pour construire des parcs éoliens terrestres. […]

Hromadske, « La Belgique était également neutre jusqu’à ce qu’elle soit attaquée. » Entretien avec l’ambassadeur de Belgique en Ukraine, traduction automatique
Luke Jacobs

Vendredi 13/9, 8h15

Tête de noeud.

Le président russe Vladimir Poutine poursuit ses efforts rhétoriques visant à influencer le débat politique occidental en cours sur l’autorisation à l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par l’Occident contre des installations militaires en Russie, bien que la Russie n’ait pas encore intensifié ses actions militaires contre les violations occidentales des « lignes rouges » russes.

Poutine a réitéré ses affirmations le 11 septembre selon lesquelles les frappes ukrainiennes contre la Russie en utilisant des armes fournies par l’Occident représenteraient une escalade de la guerre en Ukraine et impliqueraient directement les pays occidentaux dans la guerre. Poutine et d’autres responsables du Kremlin accusent régulièrement l’Occident d’intensifier la guerre et d’être directement impliqué dans la guerre dans le cadre de la campagne de contrôle réflexive en cours du Kremlin visant à contraindre l’Occident à prendre des décisions politiques qui profitent au Kremlin, comme ne pas permettre à l’Ukraine d’utiliser l’Occident. fourni des armes pour frapper des cibles militaires en Russie ou retarder l’assistance militaire occidentale à l’Ukraine.

Le Kremlin a déjà menacé d’une escalade militaire si l’Occident franchissait ses soi-disant « lignes rouges », mais n’a jamais répondu de manière significative à une quelconque assistance militaire américaine ou occidentale à l’Ukraine. Le Kremlin a également démontré qu’il n’était pas disposé à intensifier sa réponse à l’incursion en cours de l’Ukraine dans l’oblast de Koursk, qui dure depuis plus d’un mois et qui comprend du matériel fourni par l’Occident et mène des frappes avec des HIMARS fournis par l’Occident en Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 septembre, traduction automatique

Vendredi 13/9, 8h15

Vulnérabilité (fondamentale).

Le ministre [ukrainien] de l’Energie Herman Halushchenko a averti que dix sous-stations électriques critiques connectées à ces centrales sont en danger et que leur destruction pourrait entraîner une panne de courant et une potentielle urgence radiologique.

Il a souligné que la Russie cible délibérément ces sous-stations, cruciales pour garantir le fonctionnement sûr des installations nucléaires.

Sans électricité, les cœurs des réacteurs pourraient surchauffer, entraînant un dégagement de radiations dangereuses.

En réponse à ces risques, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a étendu sa surveillance aux sous-stations ukrainiennes. […]

The Kyiv Independent, De nouvelles attaques russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes pourraient entraîner de dangereux risques nucléaires, rapporte Bloomberg, traduction automatique

Vendredi 13/9, 8h10

Céréales (y avait longtemps).

Un missile russe a frappé un cargo transportant du blé ukrainien vers l’Égypte via la mer Noire le 12 septembre, a rapporté le président Volodymyr Zelensky.

Les garde-côtes roumains ont confirmé plus tard que le navire traversait la zone économique exclusive de Roumanie, à environ 55 km du port roumain de Sfantu Gheorghe, au moment de l’attaque.

Kiev a été contrainte d’ouvrir une nouvelle route d’exportation vers la mer Noire l’année dernière après que la Russie a mis fin unilatéralement à l’accord sur les céréales de la mer Noire. Initialement envisagé comme un couloir humanitaire pour permettre le départ des navires bloqués là depuis le début de la guerre à grande échelle, il est depuis devenu une véritable route commerciale. […]

The Kyiv Independent, La Russie heurte un cargo transportant du blé ukrainien destiné à l’Égypte en mer Noire, traduction automatique

Jeudi 12/9, 22h15

Tcherno.

Nous vous informons de l’avancement de la lutte contre les incendies qui se sont déclarés dans la zone d’exclusion le 3 septembre.
À l’heure actuelle, il n’y a qu’un seul incendie (forêt de Vilchiv) qui nécessite une extinction et la présence permanente d’unités ; ainsi que 6 sites où des résidus sont surveillés et de l’eau déversée, principalement dans la forêt de Benivske, qui fument et sont potentiellement dangereux.

Il est important de noter que la saison actuelle est extrêmement sèche en raison des températures élevées de l’été et de l’automne, ainsi que d’une longue absence de pluie. Les incendies qui se sont déclarés se sont principalement produits dans des zones présentant un risque de mines explosives. Dans les zones frontalières difficiles, les processus d’organisation de la lutte contre les incendies ont en fait changé de manière significative.
Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure d’éteindre les incendies depuis les airs, et la surveillance par des drones est très limitée.

[…] Un fait intéressant. Au départ, la dynamique des incendies semblait très dangereuse, mais les événements de 2020, lorsque 67 000 hectares ont été brûlés, sont revenus à l’esprit. Cette semaine (du 3 au 10 septembre), nous avons la superficie totale maximale couverte par les incendies – environ 3 500 hectares, soit 5,5 % de l’échelle des incendies de 2020. À l’heure actuelle, environ un tiers de ces zones restent sous contrôle. La réaction rapide et efficace au déclenchement des incendies et la mise en œuvre de mesures appropriées ont permis d’éviter que les incendies n’atteignent l’ampleur de 2020.

Actuellement, tous les camions de pompiers de la zone d’exclusion, les tracteurs, les réservoirs (environ 20 unités d’équipement), les extincteurs à dos, les tronçonneuses ont été attribués et fournis ; des dosimètres individuels ont été fournis aux participants à l’extinction ; une surveillance renforcée de l’état de radiation de l’air pour les radionucléides est en cours, une surveillance de la radiation et de la dosimétrie à la sortie de la zone d’exclusion est en cours. Des conditions d’hébergement et de restauration temporaires sont prévues.

Nous remercions sincèrement l’entreprise centrale de gestion des déchets radioactifs, Severna Pushcha, la réserve de radiations et de biosphère écologique de Chornobyl, Ecocentre, l’entreprise centrale de gestion des déchets radioactifs, l’entreprise nationale spécialisée de la centrale nucléaire de Chornobyl et les experts spécialisés du SAUEZM !
Nous remercions tout particulièrement la direction principale du service d’urgence de l’État ukrainien à Kiev et les unités de la direction principale du service d’urgence de l’État ukrainien dans l’oblast de Rivne, la direction principale du service d’urgence de l’État ukrainien dans l’oblast de Zhytomyr et la direction principale du service d’urgence de l’État ukrainien dans l’oblast de Tchernihiv pour ce travail de grande envergure.
Nous tenons également à remercier le ministère ukrainien de la protection de l’environnement et des ressources naturelles pour son implication et ses conseils professionnels !

Le travail n’est pas terminé et continue, nous vous informerons de tout changement.
La radioactivité de fond ne dépasse pas les niveaux de contrôle, il n’y a pas de menace pour le public.

Réserve de rayonnement et de biosphère écologique de Tchernobyl, Facebook

Jeudi 12/9, 19h05

Pacha a trente-neuf ans aujourd’hui. Oui, c’est son troisième anniversaire sur le front.

Disons que je suis triste. Et un peu désespérée. Ca passera. C’est comme une vague, tu vois.

Olga, Viber (vocal)
Photo de la table d’anniversaire

Jeudi 12/9, 19h00

Lignes, lignes, lignes…

Le président russe a affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l’Ukraine à frapper le territoire russe avec les missiles à longue portée qui lui ont été fournis, cela signifierait que « les pays de l’OTAN sont en guerre contre la Russie ».

« Si cette décision est prise, cela ne signifierait rien de moins qu’une implication directe des pays de l’OTAN dans la guerre en Ukraine. Cela changerait la nature même du conflit », a déclaré Vladimir Poutine, selon une vidéo diffusée sur Telegram par un journaliste du pool présidentiel russe.

Le Monde, Live

Jeudi 12/9, 13h30

Hiro.

Au Japon, où la photographie est un domaine traditionnellement dominé par les hommes, Ishiuchi Miyako, 77 ans,est l’une des rares femmes à cumuler, depuis quarante-cinq ans, succès et récompenses internationales, ouvrant la voie à nombre de consœurs plus jeunes. De l’occupation américaine aux vestiges de Hiroshima, en passant par les effets personnels de sa mère défunte ou de Frida Kahlo, elle explore le passage du temps et de l’histoire.

[…] Au fond, vous travaillez essentiellement sur la mémoire et sur la relation avec les disparus…

J’étais hésitante quand un éditeur m’a suggéré de travailler sur Hiroshima. Que pouvais-je apporter ? Tout n’avait-il pas déjà été documenté ? Et puis, j’ai vu les vêtements laissés par les victimes. Des vêtements en couleurs, lumineux, au design élégant. Je n’en revenais pas. Je n’avais jamais vu Hiroshima qu’en noir et blanc. Ses victimes m’apparaissaient lointaines, abstraites, comme vivant dans une autre dimension. Ce n’était pas juste. J’ai ressenti comme une urgence à montrer la vie que je ressentais à travers ces vêtements. Car, avant la bombe atomique, il y avait une vie à Hiroshima. Une vie ordinaire, une vie en couleurs. Je ne peux pas capturer ce passé, mais les vêtements laissés par les victimes en sont une extension et l’évoquent puissamment.

Trouve-t-on encore des vestiges de Hiroshima ?

Oui. Le Mémorial de la paix continue de recevoir chaque année des objets et des vêtements de Japonais anéantis par la bombe, le 6 août 1945. Mais le flux va se tarir. Pendant la pandémie [de Covid-19], les familles ont eu le temps de trier les affaires restées dans les greniers et s’en sont débarrassées. Moi, je continuerai à photographier jusqu’au bout. Une montre, une robe, un gant, un costume d’enfant… […]

Le Monde, Ishiuchi Miyako : « Je n’avais aucune intention de me marier… si ce n’est avec la photo »

Jeudi 12/9, 13h25

Lignes rouges.

Le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski (au centre) s'exprime lors de la réunion bilatérale avec le secrétaire philippin aux Affaires étrangères Enrique Manalo dans un hôtel de Manille le 4 septembre 2024. (Photo de Ted ALJIBE / AFP)

Le ministre des affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski (centre droit), recevait, jeudi 12 septembre à Varsovie, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, de retour de Kiev, avant de se rendre lui-même dans la capitale ukrainienne. Il justifie la nécessité de permettre à l’Ukraine de frapper des cibles militaires sur le territoire russe à l’aide de missiles à longue portée.

Vos collègues américain et britannique ont rencontré, mercredi, à Kiev, le président Volodymyr Zelensky, qui a réitéré sa demande pressante de pouvoir procéder à des frappes en profondeur en Russie. Faut-il accepter ?

Tout dépend de l’objectif recherché. Est-il que l’Ukraine gagne – j’entends par là qu’elle recouvre le contrôle de ses frontières internationales –, ou bien qu’elle tienne ? Le problème de cette seconde stratégie est que la capacité de Kiev à tenir n’est pas infinie.

[…] Je comprends l’argument de ceux qui ont besoin de contrôler la température de ce conflit. Mais ce qui m’inquiète, c’est qu’on est constamment interrogés sur les « lignes rouges » de Vladimir Poutine, jamais sur les nôtres.

[…] Le président Zelensky veut présenter un « plan de paix » à l’ONU pour hâter la fin de la guerre. Que faut-il pour que ce projet soit crédible ?

Le plan de paix que je préfère est celui-ci : Vladimir Poutine prend son téléphone, appelle Valeri Guerassimov [le chef d’état-major de l’armée russe] et lui dit : « Valeri Vassilievitch, je suis arrivé à contrecœur à la conclusion que l’invasion de l’Ukraine était une erreur. Tirons-nous de là. » La guerre serait finie en cinq minutes.

Et qu’est-ce qui amène Vladimir Poutine à prendre son téléphone ?

La même chose que ce qui a mis fin à la plupart des guerres coloniales : imposer un tel coût humain et matériel à l’envahisseur que la puissance coloniale décide que l’objectif ultime ne le vaut pas. Vous, les Français, vous en savez quelque chose avec le Vietnam et l’Algérie. Les Britanniques en Malaisie, les Portugais au Mozambique aussi. […]

Le Monde, Guerre en Ukraine : pour Radoslaw Sikorski, chef de la diplomatie polonaise, « la capacité de l’Ukraine à tenir n’est pas infinie »

Jeudi 12/9, 7h15

La farandole du nuc.

Alors que l’EPR est toujours en phase de démarrage, les deux autres réacteurs de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) sont actuellement à l’arrêt. ©EDF

À l’heure actuelle, la centrale de Flamanville (Manche) ne produit plus d’électricité ! En clair, elle n’est plus connectée au réseau national. Alors que l’EPR poursuit sa phase de divergence après son accroc initial, les unités en production, les tranches n° 1 et 2, sont en effet à l’arrêt simultanément.

Une situation qui n’est évidemment pas idéale pour EDF qui évite, si possible, des arrêts parallèles.

Seulement, l’exploitant se heurte à un calendrier chamboulé. Arrêté depuis le 23 février 2024, le réacteur n° 2 peine à redémarrer. Un retour à la normale avait été programmé le 18 juin. Raté. Une nouvelle date butoir avait été alors fixée au 1er août. Raté également. Finalement, tout devait rentrer dans l’ordre le 9 septembre à 23 heures. Rebelote. Tout n’est pas encore prêt. […]

Actus, La centrale de Flamanville ne produit plus d’électricité, ses réacteurs nucléaires sont à l’arrêt

Depuis l’escalade des tensions géopolitiques, notamment le conflit en Ukraine, la question de l’approvisionnement énergétique est devenue un enjeu crucial pour de nombreux pays. Les États-Unis, comme d’autres nations, se trouvent confrontés à un défi de taille : assurer leur autonomie énergétique tout en réduisant leur dépendance aux importations, particulièrement celles en provenance de pays avec lesquels les relations diplomatiques se sont détériorées.

[…] Face à la rupture des importations d’uranium enrichi russe, les États-Unis ont dû faire preuve d’inventivité. La solution envisagée est aussi audacieuse qu’inattendue : transformer le stock d’armes nucléaires de la guerre froide en combustible pour les centrales civiles. Cette démarche, qui pourrait sembler sortie d’un roman de science-fiction, illustre la capacité d’adaptation du secteur énergétique américain.

Le processus est complexe mais prometteur. L’uranium hautement enrichi des ogives militaires, conçu initialement pour la dissuasion nucléaire, subit une transformation radicale. Dilué avec de l’uranium appauvri, il devient un combustible baptisé Haleu (uranium faiblement enrichi à haute teneur), capable d’alimenter une nouvelle génération de réacteurs nucléaires. Cette reconversion ne se contente pas de résoudre un problème d’approvisionnement ; elle ouvre la voie à une utilisation pacifique de matériaux autrefois destinés à la destruction. […]

La Nouvelle Tribune, Nucléaire: les USA prennent une décision pour prévenir un manque

Tous les pays intensifient leurs efforts pour décarboner leurs systèmes électriques et sécuriser leur approvisionnement en électricité, en s’appuyant notamment sur l’énergie nucléaire. La Russie ne fait pas exception. Le pays a publié un plan directeur de développement des installations électriques jusqu’en 2042. Celui-ci prévoit 34 nouveaux réacteurs, principalement sur des nouveaux sites.  

L’agence gouvernementale russe « Opérateur du système énergétique unifié » ou « SO UES » a déposé, en septembre 2024, auprès du gouvernement russe, un plan très ambitieux de développement de nouvelles centrales nucléaires en Russie d’ici 2042. Ce nouveau programme prévoit l’installation de 34 nouveaux réacteurs et pourrait ainsi doubler la capacité nucléaire installée actuelle du pays, avec environ 23,7 GW supplémentaires.

La Russie souhaite accroître la part de nucléaire dans son mix énergétique en faisant passer la part d’électricité d’origine nucléaire à 23,5 %, contre environ 19% aujourd’hui. Le plan du système énergétique unifié de Russie comprend la prolongation de réacteurs existants, de nouveaux projets, ainsi que des réacteurs déjà en construction. Il est actuellement à l’étude auprès du gouvernement pour approbation. […]

SFEN (Société française d’énergie nucléaire), Russie : 34 nouveaux réacteurs pour doubler sa capacité nucléaire d’ici 2042

Les arsenaux nucléaires et les transformations environnementales consécutives au franchissement des limites planétaires sont deux menaces existentielles pour l’humanité qui ne sont pas près de disparaître. Les neuf États dotés d’armes nucléaires s’emploient à étendre la durée de vie de leurs arsenaux jusqu’en 2090 au moins, alors que la limitation des désordres climatiques et de la perte de biodiversité accumule les retards par décades. Issus tous deux de l’activité humaine et potentiellement mortels, ces dangers sont-ils indépendants ?

Nous avons entrepris l’étude de ces menaces et l’examen de leurs interactions possibles, largement ignorées jusqu’ici. Les effets des stratégies nucléaires ont été sous-estimés pendant des décennies, faute d’avoir pris en compte, par exemple, les super-feux qui auraient suivi les explosions, ou les effets climatiques de grande ampleur d’une guerre nucléaire frappant, notamment, des villes – ce qu’on appelle « hiver nucléaire ».

Nous étudions la manière dont l’avenir des relations entre ces menaces existentielles a été envisagé dans la littérature scientifique anglophone et dans les documents stratégiques des principaux États dotés d’armes nucléaires. L’accent est mis sur la dimension sécuritaire de ces visions d’avenir, puisque ces futurs imaginés déterminent les actions concevables dès à présent, et les priorités entre ces actions possibles. Nous constatons que les liens entre les arsenaux nucléaires et les transformations environnementales en cours sont largement ignorés… […]

Cairn, Armes nucléaires et environnement

Dans son dernier rapport, l’Autorité de sûreté nucléaire a épinglé la centrale girondine du Blayais, estimant que celle-ci était «en retrait» en matière de sûreté nucléaire par rapport aux autres centrales du sud-ouest de la France.

Cette annonce ne pouvait pas plus mal tomber. Vendredi 6 septembre, le président de la région Nouvelle-Aquitaine, le socialiste Alain Rousset, a réuni plusieurs acteurs régionaux autour de lui pour mettre en avant la «mobilisation exceptionnelle» autour de la candidature de la centrale du Blayais pour accueillir des EPR de nouvelle génération. Mais seulement quatre jours plus tard, la parution du dernier rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient doucher cet enthousiasme, en épinglant la centrale.

«L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire du Blayais en matière de sûreté nucléaire sont en retrait par rapport à l’appréciation générale que l’ASN porte sur les centrales nucléaires d’EDF», explique le gendarme du nucléaire sur la situation en 2023, estimant que «les actions engagées pour rehausser ces performances doivent être poursuivies et amplifiées». Il est également souligné que «la centrale du Blayais n’est pas parvenue à enrayer la dégradation des performances déjà constatée en 2022», et que «malgré la mise en place d’un plan de rigueur et du renforcement des effectifs, les performances de l’exploitant n’ont pas été à l’attendu».

[…] Enfin, les résultats obtenus par l’exploitant (EDF) en matière de protection de l’environnement ne sont pas non plus jugés satisfaisants, l’ASN constatant «la poursuite de pratiques d’exploitation inadéquates» […]

Le Figaro, Gironde : des problèmes de sûreté nucléaire à la centrale du Blayais grèvent les espoirs de nouveaux EPR

Jeudi 12/9, 7h10

Koursk.

Les forces russes ont commencé à contre-attaquer le long de la bordure ouest du saillant ukrainien dans l’oblast de Koursk et se seraient emparées de plusieurs localités au nord-est et au sud de Korenevo les 10 et 11 septembre.

La taille, l’échelle et les perspectives potentielles des contre-attaques russes du 11 septembre dans l’oblast de Koursk ne sont pas claires et la situation reste fluide à l’heure où nous rédigeons ce rapport. Il est prématuré de tirer des conclusions sur les nouvelles contre-attaques russes et ISW continuera à suivre la situation. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10 septembre, traduction Deepl

Jeudi 12/9, 7h00

America, America (suite).

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Trump dressed as Immigrant fishing for cats
"Ils mangent les chats": Trump parle faussement des immigrés dans le débat.

[…] Des personnalités de la télévision d’État russe se sont plaintes du fait que Trump ait été « désavantagé » dans le débat [avec Kamala Harris], certains critiquant les modérateurs pour avoir vérifié les affirmations de Trump en temps réel.

Le propagandiste du Kremlin, Vladimir Soloviev, a exprimé son indignation lorsque le modérateur David Muir a vérifié les allégations sans fondement de Trump selon lesquelles les immigrants mangeaient les chats et les chiens des gens. « Pourquoi ferait-il ça ? Je pensais qu’il était censé être impartial ! » » dit Soloviev.

Alexey Naumov, membre du Conseil russe des affaires internationales, a également déploré la mauvaise performance de Trump face à Harris. « (Harris) a réussi à attirer Trump dans tous les pièges qu’elle lui a tendus », a-t-il déclaré.

[…] Dimitri Simes, un ancien conseiller de Trump qui a récemment été inculpé par les États-Unis pour violation des sanctions contre la Russie, s’est plaint que l’effet visuel de l’écran partagé réduisait l’avantage de Trump sur Harris en faisant apparaître les candidats au même niveau.

Simes a également donné son point de vue sur le refus de Trump de soutenir une victoire ukrainienne et sur son prétendu plan visant à mettre fin à la guerre en 24 heures s’il était réélu président.

Selon Simes, Trump mettra fin à la guerre en ordonnant au président Volodymyr Zelensky d’accepter toutes les exigences du président russe Vladimir Poutine. Il coupera alors immédiatement toute aide américaine à l’Ukraine si Zelensky refuse de s’y conformer, a prédit Simes. […]

The Kyiv Independent, Les propagandistes russes déplorent la performance de Trump dans le débat, traduction automatique

Jeudi 12/9, 7h00

Télécom.

La société d’investissement du milliardaire français Xavier Niel, NJJ Capital, a conclu le 9 septembre un accord visant à fusionner deux sociétés de télécommunications en Ukraine, marquant l’une des plus grandes opérations de fusions et acquisitions de l’histoire de l’Ukraine indépendante.

Qui a-t-il acheté ? Niel a acquis Lifecell, le troisième opérateur mobile du pays, et Datagroup-Volia, l’un des plus grands fournisseurs de télécommunications fixes et de télévision payante du pays. Le milliardaire envisage de fusionner les deux sociétés maintenant que l’accord est finalisé.

La seule autre fusion et acquisition notable en Ukraine a eu lieu en 2005, lorsque l’indien Mittal Steel a acheté le complexe de Kryvorizhstal pour 4,8 milliards de dollars, avant de fusionner avec Arcelor un an plus tard et de devenir ArcelorMittal.

Une nouvelle passionnante, certes, mais qui témoigne également du manque d’accords commerciaux de grande envergure et d’investissements étrangers en Ukraine au cours des trente-trois dernières années. […]

The Kyiv Independent, Un milliardaire français conclut un accord historique en Ukraine, traduction automatique

Jeudi 12/9, 6h50

Jeu des lignes rouges (suite interminable).

[…] Des sources gouvernementales britanniques ont indiqué qu’une décision avait déjà été prise autorisant l’Ukraine à utiliser des missiles de croisière Storm Shadow sur des cibles en Russie, même si elle ne devrait pas être annoncée publiquement vendredi lorsque Starmer rencontrera Biden à Washington DC. […]

The Guardian, Blinken laisse entendre que les États-Unis lèveront les restrictions sur l’Ukraine concernant l’utilisation d’armes à longue portée en Russie, traduction automatique

Le Royaume-Uni a déjà décidé en privé d’autoriser l’Ukraine à utiliser ses missiles Storm Shadow fournis par le Royaume-Uni pour des frappes à longue portée en profondeur en Russie, a rapporté le Guardian le 11 septembre, citant des responsables britanniques anonymes.

Kiev soutient depuis longtemps que les restrictions sur l’utilisation des armes à longue portée étouffent son effort de guerre, tandis que Washington prétend que permettre à l’Ukraine de frapper profondément le territoire russe avec ses armes pourrait aggraver la situation.

Lors d’une conférence de presse conjointe à Kiev le 11 septembre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy ont déclaré que la Russie était responsable de l’escalade de la guerre. […]

The Kyiv Independent, Guardian : le Royaume-Uni a décidé d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles Storm Shadow lors de frappes à longue portée contre la Russie, traduction automatique

Jeudi 12/9, 6h35

Tcherno.

Des incendies signalés par FIRMS ne subsiste aujourd’hui que celui de la frontière biélorusse, par vent de sud-sud-est.

FIRMS, capture d’écran
Dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Mercredi 11/9, 21h15

Fuku.

L’approche du Japon en matière de recyclage et d’élimination des sols et des déchets radioactifs issus des activités de décontamination après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (FDNPS) en 2011, telle qu’elle est actuellement prévue, est conforme aux normes de sûreté de l’AIEA, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publié aujourd’hui.

[…] « Nous apprécions l’énormité du défi auquel est confronté le Japon face aux conséquences de l’accident du FDNPS en 2011 et nous félicitons le pays d’avoir demandé notre examen impartial et technique de ses plans », a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.

[…] Environ 13 millions de mètres cubes de sol et environ 300 000 mètres cubes de cendres provenant de l’incinération de matières organiques ont été retirés dans le cadre des activités de décontamination dans la préfecture de Fukushima et stockés dans une installation de stockage provisoire (ISF) couvrant une superficie de 16 kilomètres carrés, s’étendant sur tout le territoire. Ville d’Okuma et ville de Futaba.

La gestion de la terre enlevée – suffisamment pour remplir 11 dômes de Tokyo – est régie par une loi japonaise qui autorise le gouvernement à réutiliser la terre à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la préfecture de Fukushima et à ce que l’élimination finale de la terre restante ait lieu en dehors de la préfecture de Fukushima. d’ici 2045.

Le Japon prévoit de recycler environ 75 % de la terre enlevée – la terre qui présente de faibles niveaux de radioactivité – en l’utilisant, si cela s’avère sûr, pour des structures de génie civil, notamment des remblais de routes, de voies ferrées, de digues, de sites de traitement des déchets, de protection côtière, de travaux agricoles. la terre et la remise en état des terres. Les terres restantes qui ne peuvent pas être recyclées seront éliminées de manière permanente et le Japon a l’intention de confirmer le processus de sélection et d’élimination du site en 2025. […]

AIEA, Le plan japonais de recyclage et d’élimination des sols de Fukushima répond aux normes de sécurité, selon l’AIEA, traduction automatique

Pour rappel, les radioéléments ne peuvent être éliminés, à proprement parler, que dans des processus de désintégration nucléaire, durant lesquels ils se transforment. A part ça, le caractère radioactif d’un élément ne disparaît qu’avec le temps.


Mercredi 11/9, 19h20

America, America.

Quelques heures après le premier débat télévisé entre Kamala Harris et Donald Trump, les médias américains ont compté les points dans la nuit de mardi à mercredi et ont donné un léger avantage à la démocrate, à quelques semaines de l’élection américaine prévue le 7 novembre. Si l’ancien président a jugé, sur sa plateforme Truth Social, qu’il avait livré «son meilleur débat», CNN estime plutôt qu’il a «souvent perdu le contrôle» au cours de ce duel de 90 minutes à Philadelphie (est), en multipliant «haut et fort une multitude de faussetés», dont une partie sur le thème d’une «fraude» lors des élections de 2020. […]

Le Figaro, «Rivale beaucoup plus coriace que Joe Biden» : la presse américaine juge le débat entre Donald Trump et Kamala Harris

«C’était une affaire truquée, comme je l’avais présumé, quand vous regardez le fait qu’ils corrigeaient tout (ce que je disais) et qu’ils ne la corrigeaient pas elle», a déclaré Donald Trump à propos des journalistes d’ABC qui modéraient le débat et sont revenus au cours de l’émission sur les déclarations trompeuses de l’ex-président américain. […]

Le Figaro, Présidentielle américaine : Donald Trump affirme que son débat avec Kamala Harris a été «truqué» par ABC

Soudain, Donald Trump fit plus que son âge. Il grimaçait. Il rapetissait. Il gesticulait, à court de sarcasmes et d’oxygène. Mardi 10 septembre, lors de leur première confrontation télévisée, l’ancien président s’est accroché à ses invectives comme à une bouée percée, face à la « marxiste » Kamala Harris. Il revenait sans cesse à son obsession, qui lui tient lieu de programme : l’immigration illégale. Mais sa rivale démocrate a déstabilisé le milliardaire comme rarement il l’a été depuis son entrée en politique, en 2015. Au point qu’après l’émission celui-ci se sentit obligé d’aller à la rencontre de la presse, pour défendre lui-même sa prestation. Kamala Harris, elle, tout en confiance, se disait prête à un autre débat.

[…] Dans une opinion publique déjà largement partagée entre les deux prétendants, l’impact de ce moment de télévision demeure incertain. Il pourrait être moindre que le soutien apporté dans la foulée par la chanteuse Taylor Swift à la démocrate. Kamala Harris a néanmoins passé un test essentiel : celui de la crédibilité. Elle est parvenue à imposer l’idée qu’il faudrait « tourner la page » sur les excès de l’ère Trump, comme si la présidence Biden avait été une parenthèse. […]

Le Monde, Une Kamala Harris offensive s’impose lors du débat face à Donald Trump

Plus personne au sein du parti ne peut désormais douter que c’était une bonne idée de remplacer Biden sur le ticket. Lors du débat d’hier, Kamala Harris, immédiatement soutenue par Taylor Swift, a imposé sa dynamique.

[…] Un massacre. C’est ce que fut le débat télévisé d’hier soir — quel que soit le critère retenu. Dans l’ensemble, Kamala Harris, sous une pression énorme, s’en est brillamment sortie. Elle s’est exprimée avec lucidité, fluidité, conviction et éloquence et ne s’est pas laissée déstabiliser par Donald Trump. Alors qu’il déversait son flot habituel d’insultes, de mensonges et de fanfaronnades incohérentes, elle a répliqué — et avec force. « Vous êtes une honte », lui a-t-elle asséné à plusieurs reprises. Elle a cité des membres de sa propre administration, notamment son Secrétaire à la Défense et son conseiller à la sécurité nationale, qui l’ont qualifié de danger pour la démocratie et la sécurité américaines. Elle l’a dénoncé pour ses affirmations ridicules, notamment l’idée absurde selon laquelle elle serait favorable à « l’exécution » des nouveau-nés et que les migrants haïtiens de l’Ohio tuent des chiens et des chats pour se nourrir — un mème viral sur les réseaux sociaux avait fait enfler cette rumeur ces derniers jours, rapidement démenti. Harris s’est moquée de Trump et a réussi à le piéger sur son terrain : « Allez à ses rassemblements », a-t-elle lancé, en choisissant délibérément le sujet sur lequel il est le plus sensible. « Vous verrez les gens commencer à partir… par épuisement et par ennui ». 

Opération réussie : la voix de Trump s’est élevée, s’est amplifiée, et il est passé d’un sujet à l’autre de manière erratique. Encore et encore, il est revenu sur les immigrés qui « détruisent notre pays » et sur le fait que sous Harris et Biden « nous sommes une nation qui échoue ». Hier soir, Trump ressemblait plus que jamais à l’oncle fou de la fête de famille, fulminant de manière incohérente. […]

Le Grand Continent, Débat Trump-Harris : chronique d’une bascule

Mercredi 11/9, 19h15

Iran.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a confirmé le 10 septembre que l’Iran avait envoyé des missiles balistiques à courte portée (SRBM) à la Russie, dans un contexte de condamnation internationale croissante du soutien de Téhéran à la guerre russe en Ukraine.

Blinken a confirmé que la Russie avait reçu un nombre indéterminé de livraisons de SRBM en provenance d’Iran et a averti que les forces russes les utiliseraient probablement sur le champ de bataille « d’ici quelques semaines ». Les responsables iraniens continuent cependant de nier que Téhéran ait envoyé des armes à Moscou. […]

[…] e président américain Joe Biden a déclaré le 10 septembre que l’administration présidentielle travaillait à la levée des restrictions sur la capacité de l’Ukraine à utiliser des armes fournies par les États-Unis pour frapper des installations militaires en Russie.

Biden a déclaré que son administration « y travaille maintenant », en réponse à une question de savoir si les États-Unis lèveraient les restrictions interdisant à l’Ukraine d’utiliser des armes à longue portée fournies par les États-Unis pour frapper la Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10 septembre, traduction automatique

Mardi 10/9, 21h00

Belarus.

À la suite d’une incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk en Russie , le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko a commencé à rapprocher les forces armées de son pays des frontières de l’Ukraine.

[…] Après une série d’escalades, il a ordonné le retrait des renforts militaires biélorusses de la frontière, suscitant l’indignation des blogueurs russes pro-guerre. Cependant, cette désescalade a rapidement été éclipsée par de multiples incursions de drones russes dans l’espace aérien biélorusse, auxquelles les autorités biélorusses n’ont pas réagi.

[…] L’incursion de l’Ukraine sur le territoire russe ouvre la voie à la Biélorussie pour qu’elle s’implique plus profondément dans les efforts de guerre de la Russie par le biais des mécanismes de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie et de l’État d’union entre la Russie et la Biélorussie.

[…] Pour maintenir son emprise sur le pouvoir lors des prochaines élections présidentielles de 2025 et restaurer sa légitimité, les analystes affirment que Loukachenko équilibre le soutien à la Russie avec les efforts visant à rouvrir certaines voies diplomatiques perdues avec l’Occident.

[…] « La Russie a montré à plusieurs reprises qu’elle considérait les ressources biélorusses comme étant les siennes et qu’elle était prête à les exploiter », a déclaré [l’analyste politique] Friedman. «Mais les risques de déstabilisation de la situation en Biélorussie, le seul véritable allié de la Russie, sont importants. C’est pourquoi ils se sont jusqu’à présent abstenus d’utiliser ces ressources.»

[…] « L’OTSC, telle qu’elle existe aujourd’hui, est une structure défunte », a déclaré Friedman. « L’Arménie n’y participe plus. Et les autres pays, hormis la Biélorussie, restent résolument neutres. C’est pourquoi la Russie comprend, je pense, qu’une demande [d’aide à cette entité] conduirait simplement à l’effondrement de l’OTSC et aggraverait considérablement les relations avec ces autres pays.»

Cependant, outre l’OTSC, la Biélorussie a des obligations en vertu de son appartenance à l’État de l’Union, l’entité supranationale russo-biélorusse qui, dans sa version la plus audacieuse, envisageait une fusion potentielle des deux États.

La doctrine militaire des États de l’Union, signée par Loukachenko en 2021, suggère que les deux États considèrent une attaque contre l’un d’eux comme une attaque contre les deux.

«La doctrine militaire dite de l’État de l’Union suggère qu’en cas de conflit militaire, qui n’existe pas encore formellement, puisque la Russie mène une « opération militaire spéciale », et non une guerre, l’armée biélorusse tout entière devient subordonnée à l’armée russe. État-major général», a noté Kobets. « Dans cette situation, l’armée biélorusse cesse effectivement d’exister. Cela devient un groupe (militaire) subordonné à Moscou.»

[…] « Il est bien plus important pour Moscou de ne pas impliquer l’armée biélorusse non préparée et non motivée, (…) mais d’utiliser le complexe militaro-industriel biélorusse, qui était un atelier d’assemblage de l’Union soviétique », a déclaré Kobets au Kiev Independent. […]

The Kyiv Independent, Avec les troupes ukrainiennes profondément ancrées en Russie, le dictateur biélorusse Loukachenko voit une menace directe pour son régime, traduction automatique

Mardi 10/9, 20h55

Hardi !

Addis-Abeba a interdit l’importation de véhicules thermiques, obligeant les conducteurs à se convertir à l’électrique dans un pays qui ne compte qu’une borne de recharge publique sur son territoire. […]

Le Monde, L’Ethiopie, premier pays au monde à interdire l’importation de véhicules essence et diesel

Mardi 10/9, 13h15

Drones sur Moscou.

Un homme passe devant un immeuble endommagé après une attaque de drone ukrainien à Moscou. Photographie : Yuri Kochetkov/EPA

MOSCOU, 10 septembre (Reuters) – L’Ukraine a frappé mardi la région de Moscou lors de sa plus grande attaque de drones contre la capitale russe, tuant au moins une femme, détruisant des dizaines de maisons et forçant une cinquantaine de vols à être détournés des aéroports autour de Moscou.

La Russie, la plus grande puissance nucléaire du monde, a déclaré avoir détruit au moins 20 drones d’attaque ukrainiens alors qu’ils survolaient la région de Moscou, qui compte plus de 21 millions d’habitants, et 124 de plus dans huit autres régions.

Au moins une personne a été tuée près de Moscou, ont indiqué les autorités russes. Trois des quatre aéroports de Moscou ont été fermés pendant plus de six heures et près de 50 vols ont été détournés.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que l’attaque de drone était un autre rappel de la véritable nature de la direction politique ukrainienne, qui, selon lui, était composée d’ennemis de la Russie. « Les frappes nocturnes contre des quartiers résidentiels ne peuvent en aucun cas être associées à une action militaire », a déclaré Peskov […]

Reuters, L’Ukraine frappe Moscou lors de la plus grande attaque de drone à ce jour, traduction automatique

[…] Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine , a confirmé qu’un incendie s’était déclaré sur la piste de l’aérodrome de Joukovski, provoqué par la chute de débris d’un drone. Des vidéos circulant en ligne montraient un incendie brûlant à côté d’un avion et d’un bus de passagers.

Trois aéroports de Moscou sur quatre ont été fermés, dont l’aéroport international de Domodedovo, qui aurait été visé pour la première fois. Plus de 30 vols intérieurs et internationaux ont été suspendus, ont rapporté les agences russes.

Une route principale menant à Moscou, l’autoroute Kashirskoye, a été bloquée en raison de la chute d’épaves de drones. […]

The Guardian, Les attaques de drones ukrainiens font un mort et forcent la fermeture de l’aéroport de Moscou, traduction automatique

Mardi 10/9, 10h15

Tcherno.

Toujour par vent de sud-est, le sud du feu de Bober est dans la tache de césium de Bober.
FIRMS signale de nouveaux points chauds au nord de la centrale cette fois, dans la tache qui borde la frontière biélorusse.

Pour rappel, les feux de forêts contaminées remettent en suspension dans l’atmosphère (la chaleur crée des courants ascendants) les radioéléments présents en surface et dans la matière végétale.

Dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran
Dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Mardi 10/9, 10h10

Armes chimiques.

[…] Les responsables ukrainiens continuent d’avertir que les forces russes utilisent de plus en plus d’armes chimiques en Ukraine.

Le commandement des forces de soutien ukrainiennes a rapporté le 9 septembre que les forces russes avaient utilisé des munitions équipées de produits chimiques et d’agents chimiques dangereux 447 fois en août 2024 et 4 035 fois entre le 15 février 2023 et le 24 août 2024. Le commandement des forces de soutien ukrainiennes a déclaré que les forces russes utilisaient des grenades à gaz K-51 et RG-VO pour larguer des munitions contenant des agents chimiques interdits et utilisaient également des composés chimiques non identifiés. Des responsables ukrainiens et une unité militaire russe ont déjà signalé des cas de plus en plus fréquents où les forces russes utilisent au combat des agents chimiques interdits par la Convention sur les armes chimiques (CAC), dont la Russie est signataire.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9 septembre, traduction automatique

Mardi 10/9, 10h05

Pacha et 2 soldats vont à une nouvelle position aujourd’hui pour 10 jours. Il faut l’emménager, elle est prête seulement à moitié. Et il faut rester là quoi qu’il arrive. Pacha connait un des soldats, c’est un ancien confrère de Dnipro, l’autre, il ne le connait pas.
La rotation en septembre est annulée. Maintenant on parle de décembre.
Il pleut chez Pacha aussi.

Olga, Viber (texte)

Mardi 10/9, 10h00

Elections législativo-truc françaises.

[Pressé par les sauriens Le Pen et Mélenchon, le président Macron s’aprête à sauter l’obstacle sur le bidon de son nouveau premier ministre]


Mardi 10/9, 8h45

La farandole du nuc.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a dit vouloir développer de façon continue l’arsenal nucléaire du pays, tout en assurant que Pyongyang était une puissance nucléaire «responsable», selon les médias officiels nord-coréens ce mardi 10 septembre.

[…] Pyongyang «redoublera» d’efforts pour que ses forces armées, forces nucléaires inclues, soient «entièrement prêtes à combattre», a-t-il martelé lors du 76e anniversaire de la création de la République populaire démocratique de Corée. Pour autant, le pays est une «puissance nucléaire responsable» a assuré Kim Jong-un. «Nos armes nucléaires, qui servent à nous défendre, ne sont une menace pour personne». […]

Le Figaro, Corée du Nord : Kim Jong-un veut développer son arsenal d’armes nucléaires

Une tentative de retrait d’un échantillon de débris hautement radioactifs, prisonniers des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, a débuté mardi, a annoncé l’opérateur japonais Tepco. «À 07h20 (22h20 GMT lundi), l’opération pilote d’extraction a commencé», a déclaré la Tokyo Electric Power Company (Tepco) dans un communiqué. 

À l’aide d’une sonde équipée d’un bras robotique, Tepco cherche à récupérer une infime quantité (trois grammes) des 880 tonnes de débris radioactifs qui se trouveraient à l’intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire touchée par le tsunami dévastateur de 2011, afin de l’analyser et de décider de la suite. La manœuvre, qui doit durer environ deux semaines selon Tepco, devait initialement débuter le 22 août mais avait été suspendue après un problème technique. […]

Le Figaro, Fukushima: [re]début d’une tentative de retrait de débris radioactifs provenant des réacteurs

Souhaitée par Emmanuel Macron en 2022, la construction de nouveaux réacteurs nucléaires n’a pourtant été entérinée par aucune décision formelle. Une situation que regrette Michel Badré, d’autant plus que le coût de l’énergie nucléaire augmente et mériterait un vrai débat public et une analyse critique sérieuse.

[…] peut-on parler de « maintenir le cap du développement de nouveaux réacteurs », alors que ce cap n’a été évoqué jusqu’ici, sous la forme d’un souhait, que par un discours du président de la République à Belfort en février 2022, sans qu’aucune décision formelle ait été prise ensuite dans le cadre prévu par la loi ?

Seule la première étape du processus de préparation de la décision a été engagée : un débat public a en effet eu lieu de novembre 2022 à février 2023 sur les premiers réacteurs prévus par ce programme de nouveau nucléaire.

Rendu difficile par l’impression qu’il donnait (à tort, en droit) de porter sur des décisions déjà prises, ce débat s’est conclu par une liste de questions posées par le public et reprises dans son compte-rendu. Dans quel cadre global de politique énergétique s’inscrit le programme ? Quel est son coût prévisible, est-il fiable, comment sera-t-il financé et quel sera le coût de production futur du kWh qu’on peut en attendre, comparé à d’autres options possibles pratiquées dans d’autres pays ?

Comment sera assurée la gestion des combustibles et des déchets, alors que tout l’uranium naturel est importé, que le retraitement du combustible usé repose sur des installations en fin de vie ou des sous-traitances étrangères, et que la gestion des déchets ultimes à haute activité fait l’objet d’un projet très coûteux et controversé ? Comment sont anticipés les risques climatiques et géopolitiques ? Ces questions posées à EDF et à l’Etat, sont toujours pour l’essentiel à ce jour sans réponse.

[…] On a parfois reproché, non sans raison, aux opposants à la politique nucléaire des prises de position idéologiques, par exemple lors des décisions prises par la loi en 2015 et confirmées en 2019 sur la limitation future de la place de l’énergie nucléaire dans la politique énergétique. Faire les choix inverses sans plus de données sur leurs conséquences économiques, écologiques et sociales relèverait de la même approche idéologique. […]

La Croix, Nucléaire : « Depuis le discours d’Emmanuel Macron en 2022, aucune décision n’a été prise »

Si les centrales nucléaires sont sûres et que tout est mis en œuvre pour prévenir un accident, les pouvoirs publics se doivent néanmoins d’anticiper une telle éventualité. En cas d’accident dans un réacteur nucléaire, le rejet d’iode radioactif dans l’atmosphère pourrait constituer un risque sanitaire pour la population. Respiré ou avalé, l’iode radioactif se fixe sur la glande thyroïde et peut accroître le risque de cancer de cet organe, surtout chez les enfants. L’iode stable, pris avant l’exposition à l’iode radioactif, permet de saturer la glande qui, ainsi, ne peut plus capter ou fixer l’iode radioactif. Il est particulièrement recommandé pour les personnes dont la thyroïde est la plus sensible vis-à-vis du risque de contamination  : les femmes enceintes (fœtus), les bébés et les jeunes de moins de 18 ans.

Les comprimés d’iode ne protègent que de l’iode radioactif, c’est pourquoi il est important de connaître les gestes de protection : assurer sa mise à l’abri dans un bâtiment fermé, s’informer, préparer son évacuation, etc. L’iode stable est un médicament. Il ne doit être pris que sur décision du préfet.

Pour cette campagne de renouvellement des comprimés d’iode du périmètre 0-10 km, les habitants des communes concernées, qui n’ont pas de boîtes de comprimés ou ceux dont la date de péremption indiquée est dépassée, peuvent se rendre en pharmacie pour disposer gratuitement d’une nouvelle dotation. Aucun justificatif n’est nécessaire. Seules les pharmacies situées dans le périmètre 0-10 km disposent de stocks.

[…] Six comportements réflexes à adopter :

1. Rester à l’abri dans un bâtiment fermé
2. Se tenir informé, notamment par la radio (France Bleu)
3. Ne pas aller chercher ses enfants à l’école. Ils seront mis en sécurité là où ils se trouvent.
4. Limiter ses communications téléphoniques. Des informations par téléphone ou sms peuvent vous être envoyées par les pouvoirs publics.
5. Si la décision est prise par le préfet : prendre de l’iode stable
6. Se préparer à une éventuelle évacuation en préparant quelques affaires (vêtements, hygiène, papiers)

EDF, Une campagne de renouvellement et de mise à disposition d’iode pour le périmètre 0-10 km autour des centrales nucléaires

[Et l’on continue de s’extasier sur l’injonction à ne pas aller chercher ses drôles à l’école, dans un admirable « comportement réflexe »]


Lundi 9/9, 20h50

Petites négos.

Les ambassadeurs de l’UE envisagent de retirer l’ancien pilote russe de Formule 1 Nikita Mazepin et Violetta Prigozhina, la mère du patron mercenaire russe décédé, de la liste des sanctions plus tard cette semaine, a rapporté Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) en septembre. 9, citant des sources diplomatiques non divulguées.

L’UE devrait étendre ses sanctions contre quelque 2 300 entités et individus associés à la guerre russe contre l’Ukraine d’ici le 15 septembre.

La Hongrie, qui s’est opposée à plusieurs reprises aux sanctions contre la Russie et a sapé les efforts d’aide occidentaux à l’Ukraine, aurait une nouvelle fois exigé que plusieurs personnes soient retirées de la liste des sanctions en échange de leur soutien.

Les États baltes et la Pologne ont proposé que l’UE passe d’une prolongation des sanctions de six mois à une décision annuelle, ce à quoi Budapest s’est opposé, a rapporté RFE/RL.

Finalement, les États membres de l’UE sont parvenus à un compromis qui retirerait Mazepin et Prigozhina de la liste, ont déclaré à RFE/RL des diplomates européens anonymes. Les deux sont considérés comme des « cas faibles » par le service juridique de l’UE qui surveille les aspects judiciaires de la politique de sanctions de Bruxelles, a rapporté le média.

Nikita Mazepin, fils de l’oligarque russe Dmitri Mazepin, a gagné un procès devant le tribunal général de l’UE pour obtenir la levée des sanctions contre lui. Il est néanmoins resté sur la liste générale, car la décision ne s’applique qu’à la période précédente et Bruxelles a depuis lors actualisé les listes selon de nouveaux critères, selon le tribunal.

Violetta Prigozhina, la mère d’ Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe Wagner décédé dans un mystérieux accident d’avion en août 2023, est restée sur la liste des sanctions pour la même raison. […]

The Kyiv Independent, L’UE va retirer l’ancien pilote de Formule 1 et la mère de Prigojine de la liste des sanctions contre la Russie, rapporte RFE/RL, traduction automatique

Lundi 19h35

Tcherno.

Vadym, un soldat du 78e Régiment d'assaut aérien portant l'indicatif d'appel Pers, près de la station radar de Duga dans la zone de Tchernobyl, dans l'oblast de Kiev, en Ukraine, le 1er septembre 2024. (Karina Piliuhina/ The Kyiv Independent)

Depuis juin 2024, le 78e régiment d’assaut aérien des forces armées ukrainiennes, avec d’autres unités, est stationné dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, au nord de Kiev.

Le régiment fait partie du dernier groupe de forces que l’Ukraine a transféré plus près de la frontière avec la Biélorussie, à la suite des menaces constantes du dictateur Alexandre Loukachenko, l’un des principaux alliés du Kremlin.

Avant cela, le régiment a participé à des batailles épuisantes dans l’oblast de Donetsk.

Le 24 août, le régiment a reçu des informations selon lesquelles les troupes biélorusses prévoyaient une attaque sur la frontière nord en direction de Kiev, selon Pavlo, le commandant du régiment.

Par la suite, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a publié une déclaration selon laquelle, selon les renseignements, les forces armées biélorusses avaient concentré du personnel, de l’artillerie, du matériel, des chars et de la défense aérienne dans la région frontalière de Homel sous couvert d’exercices.

L’offensive n’a pas eu lieu, mais depuis lors, les forces ukrainiennes à la frontière sont en état d’alerte.

[…] La défense de cette zone est extrêmement difficile car elle présente un relief spécifique – marécages, forêts, zones contaminées par les radiations. […]

The Kyiv Independent, Aux portes de Tchernobyl, les soldats ukrainiens se préparent à une menace potentielle provenant de la Biélorussie, traduction automatique
Vue depuis le poste d'observation situé dans la forêt de Tchernobyl, dans la zone de Tchernobyl, dans l'oblast de Kiev, en Ukraine, le 1er septembre 2024. (Karina Piliuhina/ The Kyiv Independent)

Lundi 9/9, 19h30

Perdre.

« Il est très important qu’on ne laisse pas Vladimir Poutine gagner la guerre contre l’Ukraine », a déclaré dans une interview à l’AFP M. Kara-Mourza, qui devait rencontrer le président français Emmanuel Macron lundi.

Et « il est très important qu’on ne permettre pas à Vladimir Poutine de sauver la face au sortir de cette guerre », a-t-il insisté.

Vladimir Kara-Mourza, qui purgeait une peine de 25 ans dans une colonie pénitentiaire de Sibérie, fait partie d’un groupe de dissidents russes et de ressortissants étrangers libérés le mois dernier dans le cadre d’un échange de prisonniers.

Il dit être confiant sur ses chances de retourner un jour dans son pays d’origine car le « régime » de M. Poutine ne durera pas, à condition que cesse la « realpolitik » occidentale vis-à-vis du président russe, qui a fait de lui « le monstre qu’il est aujourd’hui ».

« Assez de realpolitik » a-t-il lancé […]

La Libre, Poutine doit perdre la guerre et « la face » en Ukraine, affirme l’opposant russe Kara-Mourza à l’AFP

Lundi 9/9, 17h20

Tcherno.

Selon FIRMS, le feu du bord de Bober s’est étendu vers Marianivka, par vent de sud-est.


Lundi 9/9, 17h15

Drones iraniens (suite).

Le drone russe qui s’est écrasé samedi sur le territoire letton était un Shahed de conception iranienne chargé d’explosifs, ont annoncé lundi les forces armées de ce pays balte, membre de l’Union européenne et de l’OTAN.

« L’ogive explosive s’est enfoncée d’un demi-mètre dans le sol et a été neutralisée sur place », a déclaré à la presse le général Leonids Kalnins, commandant en chef des forces armées lettones.

Cela « a permis à nos officiers du renseignement militaire de rassembler tous les débris et les restes du drone en vue d’une enquête plus approfondie dont les détails seront communiqués à tous nos partenaires de l’OTAN », a-t-il ajouté. […]

Le Monde, Live

Lundi 9/9, 11h50

Missiles iraniens (suite).

L’Union européenne (UE) estime que les alliés disposent d’« informations crédibles » sur la livraison de missiles balistiques par l’Iran à la Russie, a expliqué lundi un porte-parole.

« Nous examinons la question avec les Etats membres, et si elle est confirmée, cette livraison représenterait une escalade matérielle importante dans le soutien de l’Iran à la guerre d’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine », a déclaré Peter Stano, porte-parole du service diplomatique de l’UE.

Le Monde, Live

Les Occidentaux se cherchent-il une bonne raison d’autoriser l’usage de leurs munitions sur le territoire russe ?


Lundi 9/9, 11h40

Tcherno.

FIRMS montre que l’incendie semble se calmer au dessus de Poliské ; un nouveau foyer est apparu au-dessus de la tache de Bober.

Points chauds à l’ouest de Tcherno, FIRMS
Un des nouveaux points chauds au nord-est de la tache de Bober sur la P02, Google Earth, capture d’écran

Lundi 9/9, 11h30

Zapo.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, a inspecté la tour de refroidissement touchée par un incendie le mois dernier à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia et a déclaré qu’elle n’était « pas utilisable à l’avenir et qu’elle serait donc probablement démolie ».

Grossi, lors de sa cinquième visite [mercredi dernier] à la centrale nucléaire de six tranches qui est sous contrôle militaire russe depuis début mars 2022, a déclaré que la situation sécuritaire reste « très fragile.

[…] L’Ukraine et la Russie reprochent chacune à l’autre de mettre en danger la sûreté et la sécurité nucléaires. Après l’incendie de la tour de refroidissement, la Russie a accusé l’Ukraine d’en être l’auteur avec des attaques de drones, tandis que l’Ukraine a accusé la Russie de l’avoir provoqué délibérément ou par négligence.

Répondant ensuite aux questions des journalistes, Grossi a été interrogé sur le fait que l’AIEA n’imputait la faute à aucune des parties – c’était une question que le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhachev, a déclaré avoir soulevée – et Grossi a expliqué qu’il était important que l’agence s’en tienne aux faits et « ne se laisser entraîner dans des discussions politiques ». […]

World Nuclear News, Grossi de l’AIEA estime que la tour de refroidissement de Zaporizhzhia sera probablement démolie, traduction automatique
Situation des deux tours de refroidissement de Zapo, à environ 1 500 mètres du réacteur le plus proche, Google Earth, capture d’écran

Lundi 9/9, 8h30

Réparation complémentaire.

La mise en place d’un régime mondial de responsabilité en matière de dommages nucléaires progresse, comme l’ont appris les participants à la quatrième réunion des Parties contractantes et des signataires de la Convention sur la réparation complémentaire des dommages nucléaires (CRC), qui s’est tenue le mois dernier au Siège de l’AIEA, à Vienne (Autriche).

[…] La réunion portait essentiellement sur les efforts visant à élargir l’adhésion à la CRC et à fournir des orientations sur son application. […] Plusieurs raisons ont été invoquées pour justifier l’adhésion à la CRC, notamment une plus large acceptation par le public moyennant une réparation assurée plus élevée, la résolution des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, le renforcement de la confiance des investisseurs et des prêteurs, et l’établissement de relations conventionnelles avec les pays voisins et ceux où se trouvent les fournisseurs, investisseurs et prêteurs.

[…] « La CRC garantit une réparation rapide, équitable et raisonnable des dommages aux personnes, aux biens ou à l’environnement, et apporte la certitude juridique nécessaire pour que les exploitants, fournisseurs, investisseurs, prêteurs et assureurs participent aux projets nucléaires. »

[…] La CRC a été adoptée en 1997 sous les auspices de l’AIEA et est à ce jour la seule convention internationale de responsabilité nucléaire applicable au plus grand nombre de réacteurs nucléaires dans le monde (environ 180, soit 43 % des réacteurs en exploitation).
Elle compte 11 Parties contractantes (Argentine, Bénin, Canada, Émirats arabes unis, États-Unis d’Amérique, Ghana, Inde, Japon, Monténégro, Maroc et Roumanie) et 11 signataires (Australie, Indonésie, Italie, Liban, Lituanie, Maurice, Pérou, Philippines, République tchèque, Sénégal et Ukraine).

AIEA, La Convention sur la réparation complémentaire des dommages nucléaires enregistre des progrès, des pays étant désireux d’y adhérer

Il manque à ces contractants la Russie, la Chine et la France, dirait-on. On imagine que les systèmes d’assurance de ces trois pays nucs sont suffisants.


Dimanche 8/9, 21h15

Iran.

Un député iranien a confirmé les informations des médias selon lesquelles Téhéran aurait livré des missiles balistiques à la Russie. Ahmad Bakhshayesh Ardestani, membre de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien, a admis dans des propos rapportés par Didban Iran que des missiles balistiques iraniens ont été envoyés à la Russie. Et d’ajouter : « Nous vendons des armes et recevons des dollars. […] Les Européens vendent des armes à l’Ukraine. L’OTAN est entrée en Ukraine, alors pourquoi ne soutiendrions-nous pas notre allié en envoyant des missiles et des drones à la Russie ? »

[…] Interrogé sur la possibilité que l’envoi de missiles balistiques à la Russie puisse entraîner de nouvelles sanctions, le député a répondu : « Cela ne peut pas être pire que ce qui est déjà le cas. Nous fournissons des missiles au Hezbollah, au Hamas et au Hachd Al-Chaabi [une faction pro-iranienne d’Irak], alors pourquoi pas à la Russie ? » Et d’ajouter : « Nous vendons des armes et recevons des dollars. Nous contournons les sanctions grâce à notre partenariat avec la Russie. Nous importons du soja, du maïs et d’autres produits de Russie. Les Européens vendent des armes à l’Ukraine. L’OTAN est entrée en Ukraine, alors pourquoi ne soutiendrions-nous pas notre allié en envoyant des missiles et des drones à la Russie ? »

Nasser Kanaani, porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, a répondu aux informations faisant état de livraisons de missiles balistiques à la Russie, déclarant : « La République islamique n’a jamais participé au conflit russo-ukrainien. »

Le Monde, Live

Dimanche 8/9, 9h10

Le chef de la CIA a dit (suite).

Le directeur de la CIA, Bill Burns, […] le 11 mars 2024.
(Bill Clark/CQ-Roll Call, Inc via Getty Images)

L’incursion de l’Ukraine dans l’oblast russe de Koursk a ébranlé l’élite russe, mais le président russe Vladimir Poutine exerce toujours une emprise étroite sur le pays, a déclaré le directeur de la CIA, William Burns, lors du festival Weekend du Financial Times à Londres le 7 septembre.

S’exprimant aux côtés du chef du MI6, Richard Moore, Burns a déclaré que l’incursion, lancée le 6 août, était « une réussite tactique importante », remontant le moral en Ukraine et révélant la faiblesse de la Russie. Cela a notamment soulevé des questions difficiles pour les riches et les puissants de Russie quant à « vers où tout cela nous mène », a-t-il déclaré.

Cependant, Burns et Moore conviennent que l’incursion n’a peut-être pas relâché l’emprise de Poutine . Mais Moore a dit à l’auditoire de ne pas « confondre une emprise ferme sur le pouvoir avec une emprise stable », soulignant que Koursk a amené la guerre aux « Russes ordinaires ». […]

The Kyiv Independent, Chef de la CIA : l’élite russe remet en question la guerre après l’incursion de Koursk, traduction automatique

Dimanche 8/9, 9h10

Drones et anti-drones.

[…] L’Ukraine continue d’adapter et de développer avec succès ses capacités anti-drones, permettant aux forces ukrainiennes de tirer parti de systèmes bas de gamme pour contrebalancer les pressions russes sur le système de défense aérienne limité de l’Ukraine.

L’analyste militaire ukrainien Petro Chernyk a déclaré le 7 septembre que les systèmes de guerre électronique (GE) ukrainiens perturbaient les drones Shahed-136/131 guidés par radar, les obligeant à changer de cap et à s’écraser après une panne de carburant. Les responsables ukrainiens ont récemment signalé que certains drones russes Shahed n’avaient pas atteint leurs cibles pour des raisons non précisées, mais l’armée de l’air ukrainienne a reconnu le 31 août et le 6 septembre que la guerre électronique ukrainienne avait affecté les drones.

La société ukrainienne de production de drones Besomar a déclaré le 7 septembre qu’elle avait développé un drone intercepteur capable d’abattre des drones russes non spécifiés et que les forces ukrainiennes utilisent déjà ces drones intercepteurs dans la zone de combat.

ISW a également récemment observé des rapports selon lesquels les forces ukrainiennes utilisaient des drones à vue à la première personne (FPV) pour abattre des hélicoptères russes et des drones de reconnaissance et d’attaque.

Ces contre-mesures ukrainiennes font partie d’efforts plus larges visant à compenser la pression que les séries de frappes russes répétées et à grande échelle exercent sur la défense aérienne limitée de l’Ukraine face aux livraisons retardées et incohérentes de l’aide de sécurité occidentale. L’utilisation par l’Ukraine de la guerre électronique pour contrer les drones Shahed permettra notamment aux forces ukrainiennes de conserver les systèmes de défense aérienne et les missiles limités dont l’Ukraine a besoin pour se protéger contre les frappes de missiles russes ciblant les zones de première ligne ukrainiennes, les infrastructures critiques et les principaux centres de population.

L’ISW continue d’évaluer que les forces russes et ukrainiennes sont engagées dans une course technologique offensive-défense et que la capacité de l’Ukraine à mettre en œuvre des innovations technologiques à grande échelle avant les adaptations russes est cruciale pour la capacité de l’Ukraine à compenser les avantages matériels actuels de la Russie.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 septembre, traduction automatique

Dimanche 8/9, 9h05

Pokrovsk.

Avance russe estimée dans le secteur de Pokrovsk, oblast de Donetsk, Ukraine, au 6 septembre 2024. (DeepState/OpenStreetMaps)

Les forces russes ont capturé beaucoup moins de territoire dans la direction de Pokrovsk au cours de la semaine dernière que lors des périodes précédentes, a rapporté le média russe indépendant Agentstvo le 7 septembre.

Citant des données d’analystes de la défense, Agentstvo a soutenu les récentes affirmations du commandant en chef ukrainien Oleksandr Syrskyi selon lesquelles la poussée de Moscou près de la ville clé s’essouffle.

Les responsables ukrainiens ont décrit Pokrovsk comme le secteur le plus difficile du front. La Russie a déployé des troupes expérimentées pour tenter de s’emparer de ce centre logistique crucial.

Le site de surveillance ukrainien DeepState a rapporté qu’au cours de la semaine dernière, les forces russes n’avaient capturé que 10 kilomètres carrés (4 miles carrés) près de Pokrovsk.

Il s’agit d’une forte baisse par rapport aux 73 kilomètres carrés (28 milles carrés) qui auraient été saisis entre le 26 août et le 1er septembre et aux 59 kilomètres (23 milles carrés) au cours de chacune des deux semaines précédentes. […]

The Kyiv Independent, L’offensive russe près de Pokrovsk ralentit, rapportent les médias, traduction automatique

Dimanche 8/9, 9h00

Contre les risques de ricochets.

Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, est favorable à l’abattage de missiles russes en Pologne, mettant en garde contre une potentielle catastrophe nucléaire, a-t-il déclaré sur BBC Radio 4 le 6 septembre.

S’exprimant de son propre point de vue, Sikorski a déclaré que la Pologne avait le droit légal d’abattre les missiles et drones russes égarés qui pénètrent dans l’espace aérien polonais. Il reconnaît cependant que la Pologne n’a encore rien abattu et que Varsovie n’a pas encore pris de décision.

« La Russie ne peut plus nous dicter la manière dont nous défendrons notre propre pays. Nous avons à la fois une constitution et une reconnaissance en droit international pour défendre notre espace aérien », a déclaré Sikorski.

Il a averti qu’un missile russe pourrait toucher une centrale nucléaire ukrainienne, faisant référence à la catastrophe de Tchernobyl en 1986, qui avait provoqué des fuites de radiations à travers l’Ukraine et la Biélorussie. Une catastrophe nucléaire similaire pourrait également toucher la Pologne.

« Je pense que nous devrions aider l’Ukraine à protéger ses centrales nucléaires contre de tels missiles russes errants », a-t-il déclaré. « C’est mon point de vue personnel selon lequel nous exercerions légalement notre droit de légitime défense. » […]

The Kyiv Independent, Ministre des Affaires étrangères polonais : la Pologne devrait protéger les centrales nucléaires ukrainiennes des missiles russes, traduction automatique

Dimanche 8/9, 8h55

Tcherno.

Au 7 septembre, plus de 2 600 hectares de terres dans la zone de Tchernobyl étaient touchés par des incendies de forêt, selon le ministère ukrainien de la Protection de l’environnement.

Un système automatisé de surveillance des rayonnements continue de suivre les niveaux de rayonnement, qui sont actuellement stables.

Les zones spécifiques touchées comprennent les forêts de Korohod, Denysovychi, Paryshiv et Lubianka.

Si certains incendies ont été maîtrisés, d’autres se poursuivent, notamment dans la forêt de Denysovychi, où règne une fumée épaisse et importante. Les efforts pour le contenir sont compliqués en raison de la présence d’engins explosifs.

La forêt de Paryshiv est également partiellement exploitée. Des équipes de déminage des forces armées ukrainiennes ont été déployées pour éliminer ces menaces.

La situation est actuellement sous contrôle et les infrastructures critiques ne sont pas affectées. […]

The Kyiv Independent, Les incendies ravagent les forêts de Tchernobyl et les efforts de confinement se poursuivent, traduction automatique
Forêt « rouge » radioactive dans la zone de Tchernobyl, oblast de Kiev, Ukraine, le 1er septembre 2024. (Karina Piliuhina/ The Kyiv Independent)

Dimanche 8/9, 8h50

[…] Grand merci pour ce live hélas terriblement long sur la guerre en Ukraine.

Le Monde, Live, commentaire d’un lecteur, d’une lectrice

Dimanche 8/9, 0h10

Le point de vue de Michel Goya.

Toute armée en guerre doit se transformer de bureaucratie en méritocratie. C’est une bataille interne qui doit être menée à chaque fois contre des pratiques accumulées en temps de paix et qui, avec le temps, n’ont plus grand-chose à voir avec les besoins de la guerre. La bataille menée par les Ukrainiens contre leur propre bureaucratie militaire, sorte d’oligarchie administrative complexe, rigide et opaque, a commencé dès 2014 lorsqu’ils se sont aperçus que leur armée n’avait plus vraiment de capacité militaire.

Depuis, les choses ont évolué, d’abord sous la pression des événements, puis grâce au partenariat avec l’OTAN et à l’action de réformateurs civils et militaires. Depuis 2022, les exigences de la guerre et l’arrivée de nombreux civils dans les forces armées ont encore accéléré la transformation. Pour autant, il reste encore beaucoup de problèmes qui plombent l’efficacité opérationnelle. En mars 2023, le lieutenant-colonel britannique Glen Grant, ancien conseiller du ministère de la Défense ukrainien et excellent connaisseur de l’armée ukrainienne, en faisait une analyse détaillée (voir ici). Un an et demi plus tard, les échos sur la persistance d’officiers manifestement incompétents à la tête de brigades, les relèves d’unités mal effectuées qui ont provoqué des avancées russes, ou encore le tir fratricide récent contre un avion F-16 montrent que le combat interne n’est pas terminé. Cet ennemi intérieur est toujours puissant par son inertie. Ce n’est pas la seule condition, mais il doit pourtant être vaincu si l’Ukraine veut l’emporter dans cette guerre. […]

[L’article détaille l’organisation complexe de l’armée ukrainienne]

[…] Un des problèmes majeurs de cette complexité organisationnelle est qu’il est difficile de remplacer les mauvais chefs par des bons. Les armées fonctionnent en courant alternatif, passant d’une situation de paix où les règles d’avancement sont bureaucratiques à un temps de guerre où l’on s’aperçoit, par exemple, qu’il ne suffit pas d’avoir réussi un concours civil à 20 ans pour être forcément un bon colonel ou général au combat 20 ou 30 ans plus tard. La formation a pu être très longue, mais elle n’aura jamais pu appréhender complètement toutes les difficultés d’un commandement réel sous le feu, avec toute sa complexité et ses enjeux mortels. Les premiers combats constituent donc souvent un révélateur cruel de l’état réel des compétences, et il est logique que de nombreux chefs nommés dans le calme de l’avancement automatique ou des jeux d’influence ne soient pas à la hauteur le jour J.

Une des tâches d’un haut commandement, en plus de la gestion des opérations, doit donc être de remplacer des officiers manifestement incompétents – ce qui, au passage, est différent de commettre une erreur – par d’autres qui ont montré leurs qualités. C’est ce qu’a fait le général Joffre en quelques mois de 1914, en « limogeant » 40 % de ses généraux commandants de grandes unités et en les remplaçant par des officiers ayant réussi le test initial, comme Pétain ou Fayolle. Les choses se sont ainsi beaucoup améliorées pour l’armée française après le désastre initial de la bataille des frontières. En 1942, l’amiral Lockwood, commandant les sous-marins américains, prend la décision de relever tout commandant de sous-marin n’ayant rien coulé en deux patrouilles. En un an, un tiers des commandants sont ainsi remplacés, mais le nombre de victoires augmente très nettement.

[…] Une fois que l’on sait à peu près ce qui se passe, le chef doit avoir le pouvoir de déclencher la foudre contre les incompétents notoires, sans être obligé de lutter contre les chapelles qui les ont nommés et ne veulent pas se désavouer. Un taux élevé de limogeages n’est pas l’indice d’une armée qui va mal, mais au contraire qui va de mieux en mieux, à condition que l’on constate ensuite la diminution régulière de ce taux avec le temps.

[…] Le bordel interne devient très rapidement le deuxième ennemi à combattre, et c’est un ennemi coriace, surtout comme en Ukraine, après des dizaines d’années de mise en place d’une bureaucratie inefficiente. Ce qui sauve l’armée ukrainienne est que l’armée russe, qui n’a pas fait appel à sa société pour se vivifier, connaît des problèmes encore pires.

[…] Le général Syrsky a clairement entrepris un effort de réorganisation de son armée, en simplifiant progressivement les structures, transformant petit à petit des brigades territoriales en brigades de manœuvre, alors que le ministère de l’Intérieur fait de même avec la garde nationale et les gardes-frontières. Des états-majors sont effectivement créés, des chefs de brigades sont virés, et parfois même des brigades sont dissoutes. […] Le courage immense des soldats ukrainiens et leur ingéniosité technique, dopée par l’arrivée des civils dans leurs rangs, méritent d’avoir une structure de commandement à la hauteur.

La voie de l’épée, Michel Goya, La bureaucratie comme ennemi secondaire

Samedi 7/9, 21h50

C’est presque dimanche.

Reflect Orbital, traduction automatique

[…] Même si son lancement est annoncé pour fin 2025, Reflect Orbital reconnait que sa technologie n’est aujourd’hui pas encore mature. Mais la start-up a mené des tests grâce à un miroir embarqué dans un ballon. Des tests présentés comme concluants puisque les panneaux photovoltaïques sur lesquels la lumière du soleil a été déviée — en plein jour, tout de même — ont effectivement produit plus – 0,5 kilowatt par mètre carré (kW/m²). La vidéo est devenue virale. Et les précommandes ont explosé. Reflect Orbital a enregistré plusieurs dizaines de milliers de réservations pour un « spot de soleil ».

Il faut reconnaître que tout est organisé pour faciliter les choses aux potentiels acquéreurs. Ils n’ont qu’à se connecter au site de Reflect Orbital et à entrer les coordonnées de l’endroit où ils veulent que le soleil brille. Le satellite de Reflect Orbital fera le reste en orientant son miroir de manière appropriée.

[…] pour satisfaire plusieurs clients à la fois, Reflect Orbital devrait mettre en orbite non pas un miroir de grand diamètre — ce sera déjà une prouesse —, mais toute une constellation de miroirs — la start-up tablerait sur 57 satellites équipés chacun d’un miroir en mylar de 10 × 10 mètres. De quoi encombrer encore plus un espace déjà saturé. Le tout pour une production photovoltaïque supplémentaire qui serait sans doute infime — de 30 minutes plus longues sur un jour. Sans compter l’impact énergétique et climatique des mises en orbite.

[…] Des querelles de voisinage d’un nouveau genre pourraient éclater entre ceux qui veulent éclairer leur piscine à la nuit tombée et ceux qui préfèrent dormir dans le noir. […]

Révolution énergétique

Samedi 7/9, 19h45

Essais nucs.

Le couvercle de 350 pieds [environ 100 m] de large du Runit Dome, ou « le tombeau », situé sur l'atoll d'Enewetak dans les Îles Marshall. Depuis 1977, la structure a stocké 100 000 mètres cubes de terre provenant des îles voisines, rendue radioactive par les essais de bombes nucléaires. Image du domaine public, gracieuseté du Département américain de la Défense.

[…] En tant qu’ambassadeur des États-Unis auprès de la République des Îles Marshall, j’ai participé à la célébration solennelle du « Remembrance Day », la fête nationale des Îles Marshall qui rend hommage, chaque 1er mars, à ceux qui ont perdu leur patrie, qui ont été victimes d’un cancer ou qui ont été affectés d’une autre manière par l’onde de choc et les retombées de l’opération Bravo [un essai nuc mille fois plus puissant que la bombe d’Hiroshima].

[…] Pour désigner les 67 essais nucléaires réalisés entre 1946 et 1958, dont deux essais sous-marins qui ont anéanti la riche faune marine du Pacifique, on parle d' »héritage nucléaire ». Il serait plus juste de parler de « blessure nucléaire ». Les essais de Bikini, Enewetak et Kwajalein ont blessé la terre et l’océan, la population – tant les Marshallais que les militaires américains – et les relations entre nos deux pays. La cicatrisation s’étend sur des décennies, voire des siècles.

Nous tenons le tigre nucléaire par la queue depuis longtemps. Aucun dirigeant de quelque pays que ce soit ne voudrait laisser en héritage l’utilisation d’armes aussi aveugles et destructrices. Lorsque j’ai rejoint le service diplomatique à Hawaï, Ronald Reagan était président. Une chance de désarmement nucléaire s’est présentée et a disparu lors de son sommet avec le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev à Reykjavik. Aujourd’hui, l’Union soviétique a disparu, mais les armes nucléaires sont toujours là. Nous avons progressé, mais la vision de Reagan d’un monde dénucléarisé reste hors de portée. Tant que nous n’aurons pas atteint cet objectif, il est dans l’intérêt de tous de maintenir l’interdiction des essais. Cela fait partie de l’héritage que nous laisserons à nos enfants.

[…] À la page 431, le Projet 2025 [le programme sur lequel s’appuie Trump] appelle les États-Unis à « rejeter la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et à indiquer leur volonté de procéder à des essais nucléaires en réponse aux développements nucléaires adverses si nécessaire. » Cela nécessitera que l’Administration nationale de la sécurité nucléaire soit invitée à se préparer immédiatement aux tests… »

[…] La proposition du Projet 2025 constitue un énorme pas en arrière. Nous devrions négocier de nouvelles réductions des arsenaux nucléaires mondiaux, une interdiction des armes dans l’espace et le nettoyage des sites d’essais « historiques » à travers le monde. Il serait utile que la Russie soit un partenaire responsable dans la dénucléarisation, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Nous pourrions travailler ensemble pour trouver des moyens de réparer la planète, plutôt que d’infliger de nouveaux dégâts qui dureront des milliers d’années.

La planète est résiliente. Même les requins sont revenus à Bikini, mais pas les fils et les filles des personnes déplacées par les tests. […]

Bulletin of the Atomic Scientists, La position du Projet 2025 sur les essais nucléaires : Un dangereux retour en arrière, traduction Deepl

Samedi 7/9, 19h35

Ligne rouge (suite de suite).

Les dirigeants occidentaux ne devraient pas se laisser intimider par les menaces d’escalade nucléaire du Kremlin, a déclaré samedi le chef de la CIA, au milieu d’un débat sur la question de savoir si les missiles anglo-français Storm Shadow devraient être utilisés en Russie.

Bill Burns, en visite à Londres aux côtés du chef du MI6 , a déclaré que les États-Unis avaient ignoré une précédente alerte nucléaire russe à l’automne 2022, démontrant que les menaces de Moscou ne devaient pas toujours être prises au pied de la lettre.

« Poutine est un tyran. Il va continuer à sabrer de temps en temps », a déclaré Burns. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’être intimidés par ce bruit de sabre… nous devons en être conscients. Les États-Unis ont apporté un énorme soutien à l’Ukraine et je suis sûr que le président envisagera d’autres moyens de les soutenir.»

[…] on a demandé au chef des services de renseignement chevronnés s’il y avait trop de nervosité à Washington et dans d’autres capitales occidentales quant au risque d’une escalade de la guerre en autorisant l’utilisation du Storm Shadow, un missile d’une portée d’au moins 190 milles, à l’intérieur de l’Ukraine. Russie.

« Aucun d’entre nous ne devrait prendre à la légère les risques d’escalade », a déclaré Burns lors d’un événement du Financial Times à Londres – et a déclaré qu’il y avait en fait une croyance au sein de la CIA selon laquelle la Russie pourrait utiliser des armes nucléaires tactiques sur le champ de bataille en Ukraine dans le première année de la guerre.

« Il y a eu un moment à l’automne 2022 où je pense qu’il y avait un risque réel d’utilisation potentielle d’armes nucléaires tactiques » par la Russie en Ukraine, a déclaré Burns, mais il estime que ces préoccupations ne devraient pas être prises trop au sérieux. « Je n’ai jamais pensé… que nous devrions être inutilement intimidés par cela », a-t-il ajouté. […]

The Guardian, Le patron de la CIA affirme que l’Occident ne devrait pas se laisser intimider par les menaces nucléaires russes, traduction automatique

Samedi 7/9, 19h00

Douguine a dit.

Le deuxième congrès du Mouvement international des russophiles dans le pôle d'innovation "Lomonossov", séance plénière. Le philosophe et leader du mouvement eurasien Alexander Dugin lors de la réunion. 27.02.2024 Russie, Moscou crédit photo: Alexander Miridonov/Kommersant/Sipa

Si Alexandre Douguine est l’idéologue russe le plus connu en Occident […] [il a en effet été souvent présenté comme le « gourou » ou le « cerveau » de Poutine —] en réalité, [il] occupe une place bien plus marginale dans les écosystèmes idéologiques du Kremlin et a toujours été critiqué par une partie des élites russes.

Trois caractéristiques font de lui une figure unique dans le paysage de la production d’idées en Russie. Premièrement par sa capacité à traduire, aussi bien littéralement que symboliquement, les grands corpus textuels de l’extrême droite européenne et à les « nationaliser » en les adaptant au contexte russe. Deuxièmement, son caractère prolifique et de caméléon, qui lui permet de produire plusieurs ouvrages par an adaptés aux thèmes du moment — qui peuvent aller du discours mainstream que l’on retrouve à la télévision russe à des textes cryptiques réservés aux milieux contre-culturels radicaux. Troisièmement parce qu’il a réussi à entrer en dialogue avec la plupart des extrêmes droites occidentales : tout d’abord française, belge, italienne et espagnole, puis dans un second temps germanique et américaine. Il fait figure de tête de pont dans son approche des extrêmes droites européennes et américaine et a bénéficié d’un long entretien par Tucker Carlson quelques semaines seulement après que le journaliste trumpiste eut interviewé Vladimir Poutine. 

En Russie même, le statut de Douguine a toujours été complexe. […] Les milieux académiques l’ont eux aussi toujours regardé avec défiance, comme un illuminé ésotérique au savoir encyclopédique mais non comme un enseignant-chercheur répondant aux normes de la profession. Douguine a donc navigué entre des périodes de marginalité et de reconnaissance, sous la protection de figures plus puissantes comme Alexandre Prokhanov et ses réseaux dans le monde militaro-industriel, ou Konstantin Malofeev, l’oligarque monarchiste orthodoxe, qui l’a financé pendant des années en le faisant travailler pour ses plateformes, Tsargrad et Katekhon.

Avec la guerre de 2022, le statut de Douguine a changé. Non tant parce qu’il avait appelé à la guerre dans sa dimension métaphysique la plus absolue depuis longtemps que parce que sa fille, Darya Douguina, a été assassinée en août 2022, probablement dans une attaque ukrainienne qui le visait lui. Depuis, Douguine est apparu comme une figure martyre et a su cultiver cette image.

[…] En mars 2024, dans un long entretien qui a recueilli plus de trois millions de vues, Douguine revient sur sa vision du monde, ses inspirations intellectuelles, son parcours, et la mort de sa fille. Nous avons sélectionné ici quelques extraits qui synthétisent sa pensée sur la guerre comme affrontement civilisationnel et philosophique entre deux visions diamétralement opposées de l’humanité.

Quelles sont les raisons fondamentales de l’opération militaire spéciale et de nos désaccords avec l’Occident ?

Alexandre Douguine — La géopolitique part du principe qu’il existe deux types d’organisation de la société : maritime et terrestre. Le land power est la puissance terrestre et le sea power la puissance maritime. Et il y a une confrontation entre ces deux types de complexes politiques, sociaux, culturels, économiques et technologiques, parce qu’ils proviennent de points de vue diamétralement opposés. La civilisation terrestre, à laquelle nous appartenons sans aucun doute, et à laquelle ont appartenu Rome, Sparte et la Russie tout au long de leur histoire, est orientée vers ce que l’on appelle les « valeurs héroïques ». Ces valeurs incluent la constance, la tradition, la loyauté immuable et la hiérarchie du pouvoir. Face à cela, la civilisation maritime repose sur la ruse, la perfidie, la corruption, le développement technologique — non pas sur la stabilité mais sur le développement permanent, non pas sur l’éternité mais sur le temps, sur le commerce et l’expansion maritime, sur la colonisation des territoires côtiers qui créent un type complètement différent de société.

Douguine est nourri des grands auteurs de la géopolitique germanique et a emprunté l’idée de tellurocraties et thallassocraties à Halford Mackinder, qui parlait alors de l’opposition heartland et rimland. Cette terminologie permet de donner une lecture géopolitique de l’opposition — classique dans la pensée russe — entre Occident et Russie, et de la reformuler comme une opposition entre monde anglo-saxon et monde russe. Très admiratif de l’Allemagne de la Révolution conservatrice et ayant eu des propos favorables au nazisme historique dans les années 1990, Douguine utilise cette métaphore géopolitique pour affirmer que l’Allemagne de la Révolution conservatrice est en théorie l’alliée de la Russie — non son ennemie.

[…] Voilà donc où nous en étions au commencement de la géopolitique, lorsque ses principes ont été formulés, et voilà où nous en sommes aujourd’hui. Les mêmes principes, la même Ukraine, le même atlantisme et la communauté atlantique — maintenant l’OTAN — qui incarne cette civilisation maritime.

L’Union soviétique était-elle une civilisation terrestre ?

Bien sûr, elle ressemblait plutôt à Sparte. Encore une fois, les valeurs héroïques, l’absence de libre-échange, l’absence de marché, l’absence du système bourgeois mercantile occidental classique — c’était très différent. […] Ainsi, lorsque nous avons hérité de la Fédération de Russie dans les années 1990, il s’agissait en fait d’une branche de la Maison Blanche — d’où l’idée d’Obkom de Washington. Notre élite, qui est arrivée au pouvoir et a fait s’effondrer l’Union soviétique, était un agent d’influence de cette civilisation maritime, partageant des valeurs avec l’Occident et affirmant que nous faisions partie de la civilisation occidentale. En fait, c’est à ce moment-là qu’un monde unipolaire a pris forme, le Déluge a eu lieu — il ne restait plus que la civilisation de la mer. […]

Douguine est l’un des grands propagateurs du fantasme conspirationniste selon lequel les acteurs soviétiques de la perestroïka étaient en fait des agents de l’Occident orchestrant la chute de l’Union soviétique de l’intérieur. Cela lui permet d’appeler à une purge massive des élites russes, en particulier culturelles et intellectuelles, qu’il définit depuis plus d’une décennie déjà comme une « cinquième colonne » à l’intérieur du régime poutinien. [...]

[…] Il y existe donc deux approches à l’être humain. L’une mène à la société traditionnelle qui préserve les différentes civilisations, religions et cultures ; l’autre mène à la situation où le point qui n’existe pas se libère de plus en plus de tout lien social, jusqu’à qu’il n’existe plus. C’est alors qu’arrive la fin de l’humanité et le triomphe complet du nihilisme.

À quoi cela ressemblera-t-il dans la pratique ?

L’intelligence artificielle, les réseaux neuronaux, les cyborgs, la transformation du génome. Nous avons déjà fait un demi-pas vers ce futur que beaucoup décrivent encore comme de la science-fiction. Or nous le voyons tous, et personne ne nous propose un autre futur. Tout le futur ancré dans la culture moderne, c’est exactement cela.

[...] Le transhumanisme promu par les géants de la Silicon Valley, par exemple, est régulièrement mentionné en Russie comme un exemple de la décadence ontologique de l’Occident, prêt à transformer l’humanité en semi-robots. À cette conception, Douguine, Prokhanov et d’autres opposent le cosmisme, une pensée philosophique russe qui voit dans la conquête de l’espace un acte religieux de rapprochement avec le divin.

L’espèce humaine va-t-elle disparaître ? 

Cela dépend de qui gagnera. L’opération militaire spéciale est comme une bataille entre Dieu et le diable, ou entre l’ange et le diable. Son but est de résoudre ce problème philosophique, l’ontologie de la personne ou l’ontologie de l’individu. Il se résout sur le champ de bataille. Si nous prenons Avdiivka, l’humanité persistera. Si nous empêchons un conflit nucléaire, l’humanité persistera. Nous cherchons un équilibre ici. […]

Pourquoi la question de la civilisation et des civilisations est-elle devenue plus aiguë en Ukraine ? 

Parce que c’est l’un des fronts les plus marquants entre ces deux concepts. […] Mackinder, le fondateur de la géopolitique, a commencé à développer sa discipline à partir de l’Ukraine. Il a compris qu’il fallait créer un cordon sanitaire de la mer Baltique à la mer Noire, entre les deux mers, pour couper la Russie de l’Europe continentale et empêcher la défaite des forces anglo-saxonnes.

Pourquoi pas le Kazakhstan et le Bélarus ? 

Le Bélarus n’est pas aussi important d’un point de vue stratégique que l’Ukraine. L’Ukraine, c’est un accès aux mers. De plus, Loukachenko a une emprise beaucoup plus forte au Bélarus. C’est un véritable leader continental eurasien, qui n’a pas suivi les éléments destructeurs et les a traités très durement au moment critique, évitant ainsi le sort de l’Ukraine — car il y a eu une tentative d’ukrainisation du Bélarus.

Quant au Kazakhstan, c’est un territoire peu peuplé qui ne nous sépare pas de l’Europe, ce qui est fondamental ici. Et l’Ukraine est le territoire le plus sensible. Il y a là-bas une tradition de nationalisme russophobe extrême et artificiel que les puissances occidentales ont commencé à nourrir depuis le XVIIIe siècle, précisément pour contrer la croissance de l’Empire russe. C’est un territoire traditionnel.

Il existe une opinion populaire parmi les libéraux selon laquelle les Russes seraient des gens sombres et que c’est pour cela que nous sommes si conservateurs. Êtes-vous d’accord avec cela ?

La lumière, pour les libéraux, c’est Lucifer. Effectivement, nous ne sommes pas comme Lucifer. Qu’est-ce que le libéralisme ? C’est du satanisme pur, c’est du nihilisme et de l’individualisme. Et si les libéraux croient que la lumière est dans le progrès et le développement, sur le chemin de la communauté LGBT et du transhumanisme qu’ils proposent de suivre, alors les ténèbres russes me sont beaucoup plus proches par rapport à cette lumière.

Mais bien sûr, je pense que nous portons la vraie lumière, et que notre peuple est la lanterne principale. Son cœur est vivant. Malgré les épreuves que nous traversons à travers les siècles, il reste toujours tendre, il reste aimant, il reste russe. Je suis désolé pour ceux qui ne le voient pas. […]

La volonté de mourir pour une idée implique-t-elle la volonté de tuer pour une idée ?

Dans certains cas, oui. Précisément parce que c’est pour l’idée. Dans certaines situations, s’il n’y a pas de choix, une personne doit se sacrifier ou sacrifier la vie d’une autre personne, qu’il s’agisse d’un ennemi ou même d’un ami. […] Notre religion repose sur les martyrs, notre histoire sur les grandes guerres gagnées et perdues par les nations. Notre culture est basée sur la confrontation héroïque entre le héros et le destin, où le seul prix pour tout ce qui est sérieux, sublime et profond, c’est la mort.

Douguine développe dans ce passage l’une des composantes de ce qu’il appelle la pensée héroïque, c’est-à-dire la revalorisation de la mort et du sacrifice comme des éléments clefs du socle philosophique de l’humanité.

[…] À cet égard, la mort n’est pas le contraire de la vie. La mort est une autre face de la vie, peut-être plus solide, plus solennelle, plus réelle. […] Il est intéressant de noter que nous n’appelons pas le fait de tuer à la guerre un meurtre. Le mot « meurtre » appartient à une catégorie différente.

Le Grand Continent, Marlène Laruelle, Tuer pour des idées : la doctrine Douguine sur la guerre en Ukraine

Samedi 7/9, 18h55

Tcherno.

FIRMS signale quelques points chauds à Tchernobyl ville, au sud du site nuc.

FIRMS, dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Samedi 7/9, 15h10

Le point de vue de Guillaume Ancel (qui consacre son billet du samedi à la guerre de Netanyahou).

[…] L’actualité politique en France, avec la nomination tardive d’un Premier ministre inattendu nous ferait (presque) oublier que les conflits militaires qui nous concernent directement ne connaissent ni trêve, ni ralentissements. Nous verrons si Michel Barnier, en s’intéressant de près à l’Europe, se préoccupera de l’Ukraine ainsi que du carnage que commet actuellement Benyamin Netanyahou en Israël. Ou bien s’il laissera au président de la République la politique internationale de la France et le rôle qu’elle devrait jouer au sein de l’Union européenne.

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Sanctionner Netanyahou, comme Poutine pour sa guerre contre l’Ukraine ?

Samedi 7/9, 15h00

Zapo / Koursk.

Les responsables russes ont tenté de profiter d’une réunion avec le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, pour poursuivre leurs efforts de longue date visant à légitimer l’occupation par la Russie de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) et de l’oblast de Zaporizhia, tout en promouvant de faux récits sur une menace ukrainienne à la centrale nucléaire de Koursk (KNPP) pour affaiblir le soutien occidental à l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk.

Grossi a rencontré Alexei Likhachev, PDG de la Société nationale russe de l’énergie atomique Rosatom ; le chef russe des forces de protection radiologique, chimique et biologique (CBRN), le lieutenant-général Igor Kirillov ; et des représentants du ministère russe des Affaires étrangères (MAE), du ministère de la Défense (MoD) et du Service fédéral russe de surveillance environnementale, technologique et nucléaire (Rostekhnadzor) dans l’oblast de Kaliningrad le 6 septembre.

Likhachkev a accusé à plusieurs reprises les forces ukrainiennes de menacer la sécurité du ZNPP [Zapo] et du KNPP [Koursk] et a affirmé que les forces ukrainiennes ciblent les employés du ZNPP et les responsables de l’occupation opérant à proximité du ZNPP. Le Kremlin accuse régulièrement l’Ukraine de mettre en danger le ZNPP occupé par la Russie et a étendu cette opération d’information au KNPP peu après l’incursion de l’Ukraine dans l’oblast de Koursk.

Le Kremlin vise à convaincre l’AIEA et l’Occident que les forces ukrainiennes constituent une menace et pourraient provoquer un incident radiologique au KNPP afin d’encourager les craintes occidentales quant à la poursuite des opérations ukrainiennes dans l’oblast de Koursk et d’affaiblir le soutien occidental à l’incursion. Le Kremlin cherche depuis longtemps à utiliser le contrôle physique de la Russie sur la ZNPP pour forcer l’AIEA à rencontrer des responsables russes afin de légitimer l’occupation russe de la ZNPP et, par extension, l’occupation russe du territoire ukrainien. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 septembre, traduction automatique

Samedi 7/9, 14h55

Limite américaine.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré le 6 septembre qu’aucune arme spécifique ne « changerait la donne » pour l’Ukraine et que permettre aux forces ukrainiennes d’utiliser des armes fournies par les États-Unis pour des frappes à longue portée contre des cibles militaires russes en Russie ne changerait pas le statut de la guerre en Ukraine.

Austin a raison de dire qu’aucun système d’armes ne changera à lui seul le cours de la guerre, mais ses commentaires ignorent comment les systèmes d’armes et les règles d’engagement qui les accompagnent affectent les capacités ukrainiennes, et que les changements dans les capacités peuvent changer le cours des guerres. L’assistance militaire occidentale reste cruciale pour la capacité de l’Ukraine à se défendre, et la déclaration d’Austin ignore les besoins ukrainiens en matière de capacité de frappe à longue portée, nécessaire pour perturber les zones d’appui arrière russes. […]

[…] Les partenaires occidentaux de l’Ukraine ont promis une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine lors du Groupe de contact de défense ukrainien à la base aérienne de Ramstein en Allemagne le 6 septembre, dont une partie importante ne serait pas livrée dans un avenir immédiat. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 septembre, traduction automatique
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le président ukrainien Volodymyr Zelensky assistent à une réunion du Groupe de contact sur la défense ukrainienne le 6 septembre 2024 à la base aérienne américaine de Ramstein, dans le sud-ouest de l'Allemagne. (Photo de Daniel ROLAND / AFP)

Vendredi, à Ramstein, Volodymyr Zelensky a réitéré sa demande de pouvoir utiliser les armes à longue portée fournies par ses partenaires « non seulement sur le territoire occupé de l’Ukraine, mais aussi sur le territoire russe » pour détruire les bases à partir desquelles Moscou lance ses missiles. En Italie, il a assuré qu’en aucun cas ces armes ne seraient utilisées pour frapper les civils ou les cibles non militaires.

Mais les Etats-Unis comme l’Allemagne continuent néanmoins de donner leur accord, par crainte d’une escalade avec Moscou, qui agite régulièrement la menace nucléaire. « Je ne pense pas qu’une seule capacité spécifique sera décisive », a déclaré le secrétaire d’Etat à la défense américain, Lloyd Austin, à l’issue de la réunion en Allemagne, disant que l’Ukraine devait miser sur la combinaison des différents armements. Son homologue allemand, Boris Pistorius, a affirmé, pour sa part, que la position de Berlin à cet égard restait inchangée.

Le Monde, Live

Samedi 7/9, 14h45

Point.

Ancien chef du service de renseignement extérieur ukrainien (SZRU), Oleksandr Lytvynenko, 52 ans, a pris la tête, en mars, du Conseil de défense et de sécurité nationale d’Ukraine (RNBO). Placé sous l’autorité directe du président ukrainien, cet organe a pour rôle de coordonner le travail des différents services de sécurité et la politique étrangère.

[…] L’offensive de Koursk en territoire russe, lancée le 6 août, a-t-elle atteint ses objectifs ?

L’opération avait pour but d’empêcher l’invasion de la région de Soumy, d’irriter [Vladimir] Poutine et de remonter le moral des Ukrainiens. Elle continue et dépend maintenant de l’habileté de nos militaires. J’ai confiance en eux. Malheureusement, les Russes ont assez de réserves pour avancer sur Pokrovsk [dans la région de Donetsk]. Cela ne change pas la donne, mais c’est un succès significatif.

Des négociations de paix sont-elles envisageables dans le contexte actuel ?

La Russie n’est pas prête à des négociations substantielles. Le problème est de faire venir Poutine à la table des négociations. Les Russes ont une culture stratégique différente de celle des Occidentaux. Il n’est possible de discuter avec eux qu’en position de force. C’est pourquoi il faut nous aider à vaincre la Russie en nous armant.

[…] Comment évaluez-vous le travail de la propagande russe en Occident ?

La Russie a une grande expérience en matière de propagande depuis l’époque soviétique. Elle disposait d’un arsenal important d’instruments contre l’Occident : du mouvement pacifiste aux partis communistes. Aujourd’hui, la méthode ne consiste pas à dire que l’Occident est mauvais et que la Russie est bonne, mais de brouiller les esprits. Faire croire que tous ces pays mentent et sont mauvais afin de déstabiliser et de ruiner l’image de l’Occident. Lorsque tout est flou, ils peuvent faire passer leur récit.

[…] A quel stade en est l’Ukraine dans la purge des agents russes au sein de ses institutions ?

La purge a eu lieu. C’est la responsabilité du SBU [service de sécurité ukrainien]. Cela a requis un énorme travail car la Russie travaille contre nous depuis l’indépendance, soit trente-trois ans. L’opération de Koursk a d’ailleurs démontré que l’Ukraine peut organiser des opérations de grande envergure contre les Russes. Si un de leur agent en avait eu vent, tout aurait été différent. Bien sûr qu’il reste des agents russes, mais ils sont beaucoup moins nombreux. […]

Le Monde, Guerre en Ukraine : « Il n’est possible de discuter avec les Russes qu’en position de force »

Samedi 7/9, 14h35

Tcherno.

FIRMS ; en rouge foncé, les points les plus récents : la progression est relativement périphérique et plus faible à l’est (dans la tache de césium)

Vendredi 6/9, 21h55

Tcherno.

Zoom sur l’incendie de l’est de Poliské, qui s’étend sur environ 10 kilomètres ; le vent a tourné et vient du sud-est (les aérosols remontent vers le Belarus). Le bord de l’incendie touche à l’est une forte tache de césium.
Les projections géographiques de FIRMS et de Google Earth diffèrent. Sur la capture Google, la zone de feu est grossièrement définie par cinq points FIRMS.


Vendredi 6/9, 13h25

Bateaux civils nucs.

Concept artistique du méga porte-conteneurs chinois. Crédit : Chantier naval de Jiangnan

À la fin de l’année dernière, le chantier naval Jiangnan, qui fait partie de la China State Shipbuilding Corporation (CSSC), propriété du gouvernement chinois, a annoncé qu’il créerait l’un des plus grands porte-conteneurs jamais construits et alimenterait le navire avec un réacteur au thorium . [1] Cette annonce intervient au milieu d’une vague de publicité autour des transports commerciaux à propulsion nucléaire, qui rappelle l’époque où l’énergie nucléaire devait fournir une énergie électrique trop bon marché pour être mesurée.

La récente explosion d’enthousiasme pour les navires à propulsion nucléaire est largement motivée par les préoccupations concernant le changement climatique et la croyance en de nouveaux modèles de réacteurs nucléaires, soi-disant plus sûrs, qui réduiraient considérablement les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime international.

Mais cet enthousiasme ignore les préoccupations en matière de sûreté et de sécurité nucléaires qui font du développement de navires commerciaux à propulsion nucléaire une idée particulièrement mauvaise à l’ère du terrorisme international et de la piraterie. Et c’est sans parler du coût de leur assurance.

[Entre 1959 et 1986, une demi-douzaine de bateaux à propulsion nuc ont été construits] L’un des principaux échecs de ces navires commerciaux à propulsion nucléaire de première génération était qu’ils n’étaient pas rentables à exploiter. Par exemple, Savannah n’avait qu’une petite capacité de transport de marchandises et ne transportait que quelques passagers. En outre, les navires ont été construits à une époque où le transport maritime conteneurisé n’avait pas atteint sa domination actuelle sur l’industrie du fret. Ils ont été conçus comme des transporteurs de marchandises ou des vraquiers de relativement petite capacité et ne pouvaient pas générer suffisamment de revenus pour justifier le coût d’exploitation des centrales nucléaires.

[…] Un autre échec majeur de ces navires de première génération a été la réaction négative considérable du public à leur égard. Les ports qui leur permettaient d’accéder le faisaient sur la base d’un permis spécial, souvent sous la forme d’une visite autorisée unique.

[…] Il n’est pas nécessaire d’imaginer les pirates somaliens capturant un navire à propulsion nucléaire pour savoir que ces navires pourraient constituer une cible terroriste importante, tant au port qu’en mer. Contrairement aux navires militaires à propulsion nucléaire, qui bénéficient de protections de sécurité sans doute importantes, les navires commerciaux et les installations de transport bénéficient d’une protection de sécurité relativement faible.

[…] Deuxièmement, le risque d’accident du réacteur, bien que faible, doit être pris en compte. Les partisans soutiennent que l’utilisation de nouveaux combustibles tels que les pastilles TRi-structurelles ISOtropiques (ou TRISO), que le ministère de l’Énergie prétend être le combustible nucléaire le plus robuste jamais créé, et des concepts tels que les réacteurs à sels fondus à basse pression facilitent la propagation de la contamination depuis un accident bien moins probable que ce n’était le cas avec les réacteurs à haute pression refroidis par eau utilisés dans les navires militaires. De tels arguments tendent à ignorer un fait : les navires commerciaux sont entourés d’eau. En cas de fuite, il s’agirait d’une contamination d’origine hydrique qui pourrait être extrêmement difficile à contenir, menaçant potentiellement des zones élargies et soulevant des inquiétudes concernant, par exemple, la pêche commerciale.

La propulsion nucléaire des navires commerciaux crée également des risques uniques. Contrairement aux navires militaires conçus pour résister aux dommages, les navires commerciaux ont une coque relativement fine et ne sont pas aussi tolérants aux dommages que les coques militaires. Outre le risque d’attaques terroristes ou de guerre, les navires commerciaux à propulsion nucléaire sont confrontés à des risques de collision, d’échouement et de dommages liés aux conditions météorologiques.

[…] Si de tels navires sont construits et exploités en dehors du territoire de l’État dans lequel ils ont été construits, il est essentiel que les informations soient partagées avec d’autres États pour garantir qu’ils puissent évaluer efficacement les risques et préparer des plans d’intervention d’urgence adéquats.

Enfin, le système d’assurance international devra se pencher sur la manière d’évaluer les risques associés aux transports maritimes commerciaux à propulsion nucléaire, et les accords d’assurance et de traités devront être structurés pour garantir que le public soit correctement indemnisé en cas d’accident. Les coûts potentiels ne sont pas négligeables.

Bulletin of the Atomic Scientists, Pourquoi les navires commerciaux à propulsion nucléaire sont une mauvaise idée, traduction automatique

Vendredi 6/9, 13h15

La farandole du nuc.

Après dix-sept ans d’attente, le réacteur EPR de Flamanville avait enfin démarré mardi 3 septembre à 15 h 54. Mais le soulagement aura été de courte durée pour les équipes d’EDF. Moins de 24 heures après, le réacteur s’est mis à l’arrêt de façon automatique.

C’est une « erreur humaine » qui serait à l’origine de cette déconvenue, a indiqué le groupe public ce mercredi. Dans le cadre des essais à réaliser pour le démarrage de l’EPR, l’opérateur doit modifier un certain nombre de paramètres du contrôle commande. Or « lors d’une de ces opérations, une mauvaise mise en configuration des systèmes électroniques a eu lieu, qui a conduit à l’apparition d’un certain nombre d’alarmes et à l’arrêt automatique du réacteur », a indiqué l’agence de sûreté nucléaire (ASN). Cet arrêt « pourrait être lié à une mise en configuration inappropriée de l’installation », autrement dit à « un réglage », a confirmé une porte-parole d’EDF à l’AFP. […]

Les Echos, Nucléaire : une « erreur humaine » à l’origine du faux départ de l’EPR de Flamanville

La centrale nucléaire de Barakah aux Émirats arabes unis, la première dans le monde arabe, est devenue pleinement opérationnelle avec la mise en service de son quatrième réacteur, ont annoncé jeudi les autorités de l’État du Golfe.

Elle « produit désormais 40 terra-wattheures d’électricité par an (…) et couvre jusqu’à 25% des besoins en électricité » de ce riche pays pétrolier, a affirmé l’opérateur public Emirates Nuclear Energy Corporation (ENEC).

Construite à l’ouest de la capitale Abou Dhabi, pour un coût estimé à 24,4 milliards de dollars, la centrale a débuté ses opérations en 2020 et commercialisé son premier mégawatt un an plus tard. […]

BFM TV, Émirats arabes unis: la première centrale nucléaire du monde arabe pleinement opérationnelle

Le tournant en faveur de la fission de l’atome se confirme du côté de Bruxelles. Le 30 août dernier, lors d’un discours à l’occasion d’un forum sur la sécurité, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé que l’Union européenne avait besoin de plus de nucléaire. « Nous devons faire plus pour produire notre propre énergie, plus de renouvelables, plus de nucléaire, et plus d’efficacité », a-t-elle déclaré depuis la capitale tchèque. « Dans ses guidelines publiées au début de l’été, le mot nucléaire n’apparaissait pas en tant que tel, mais avec ce discours prononcé à Prague, la dernière réserve est tombée », se réjouit Christophe Grudler, eurodéputé Renew et président de l’intergroupe parlementaire sur le nucléaire, qu’il a lui-même mis en place en 2020. […]

La Tribune, Union européenne : à Bruxelles, le nucléaire n’est plus tabou

Après plusieurs semaines d’attente, Michel Barnier a été nommé Premier ministre [en France] ce jeudi 5 septembre. Âgé de 73 ans, cet europhile convaincu s’est fait connaître sur la scène internationale en dirigeant les négociations du Brexit au nom de l’Union européenne. Sa nomination marque l’arrivée d’une figure politique d’envergure, riche d’une longue carrière au sein des institutions françaises et européennes.

[…] Bien que Michel Barnier ne soit pas particulièrement vocal sur l’énergie nucléaire, il s’est cependant affirmé comme un défenseur de cette énergie. Lors de la primaire des Républicains pour la présidentielle de 2022, le nouveau Premier ministre avait exprimé sa volonté de relancer la construction de six réacteurs nucléaires. « Il faut être clair et dire la vérité aux Français, nous ne relèverons pas le défi climatique sans le nucléaire. C’est une chance que nous ayons cette souveraineté nationale. Il est fondamental de la préserver », avait-il déclaré. […]

SFEN, Nucléaire : qu’en pense le nouveau Premier ministre Michel Barnier ?

Vendredi 6/9, 9h00

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Zelensky shakes up Ukrainian cabinet
Zelensky bouleverse le cabinet ukrainien : « De nouvelles impulsions sont nécessaires ».

Vendredi 6/9, 8h45

Belarus.

[…] Dans la nuit de mercredi 4 à jeudi 5 septembre, la Russie a lancé une nouvelle attaque massive de drones kamikazes Shahed contre l’Ukraine. Huit d’entre eux ont survolé l’espace aérien biélorusse, dont deux ont été abattus par les forces biélorusses près de Gomel, à 30 km de la frontière avec l’Ukraine, a rapporté, jeudi, le groupe de surveillance militaire Belarusian Hajun Project.

Les deux engins ont été interceptés par des avions de chasse vers 1 h 30, heure locale. L’affaire semble embarrasser le régime d’Alexandre Loukachenko, dont le pays sert de base arrière aux troupes russes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022.

Dans un communiqué publié jeudi sur Telegram, le chef d’état-major et premier commandant adjoint de l’armée de l’air et de la défense aérienne, le colonel Sergueï Frolov, a dénoncé une violation de l’espace aérien par des drones « intrus ». Il a toutefois soigneusement évité de préciser qu’ils étaient russes.« La décision a été prise de les détruire (…). Cela fait l’objet d’une enquête », a-t-il ajouté. La Russie n’avait pas réagi officiellement jeudi soir.

[…] Ces deux derniers mois, « plus de vingt drones » ont déjà pénétré son espace aérien, précise au Monde le Belarusian Hajun Project. Jusqu’ici, aucun de ces incidents n’avait fait l’objet de réaction officielle, hormis des « tentatives de la propagande pour tout nier ». Mais ceux survenus entre le 4 et le 5 septembre au-dessus de Gomel, une ville d’un demi-million d’habitants, pouvaient difficilement être passés sous silence. « Le bruit était trop fort, explique le Belarusian Hajun Project. Nul doute que si les drones avaient été abattus au-dessus d’un territoire moins urbanisé, il n’y aurait pas eu de réaction officielle. »

[…] Il s’agirait d’une mesure de sécurité : « Ces drones survolant la Biélorussie représentent évidemment un danger important. L’armée de l’air biélorusse semble les abattre pour éviter qu’un Shahed ne tombe sur une maison, par exemple. » […]

Le Monde, Guerre en Ukraine : des drones russes abattus au-dessus de la Biélorussie

Vendredi 6/9, 8h40

Tcherno.

FIRMS décompte 199 points chauds dans les mêmes secteurs d’hier, sauf Ivankiv, par vent d’est.

SaveEcoBot, capture d’écran

Vendredi 6/9, 0h50

Koursk & Pokrovsk.

Dans sa première interview télévisée depuis qu’il est devenu chef militaire en février, le général [Oleksandr Syrskyi] a déclaré à Christiane Amanpour de CNN qu’il pensait que l’opération de Koursk avait été un succès.

[…] Dans ce qui constitue l’explication la plus détaillée des raisons de l’incursion, Syrskyi a exposé les principaux objectifs de l’opération : empêcher la Russie d’utiliser Koursk comme rampe de lancement pour une nouvelle offensive, détourner les forces de Moscou d’autres zones, créer une zone de sécurité. et empêcher les bombardements transfrontaliers de biens civils, faire des prisonniers de guerre et remonter le moral des troupes ukrainiennes et de la nation dans son ensemble.

[…] Et tout en admettant que l’Ukraine subissait une immense pression dans la région autour de Pokrovsk, la ville stratégique qui est depuis des semaines l’épicentre de la guerre dans l’est de l’Ukraine, Syrskyi a déclaré que ses troupes avaient désormais réussi à bloquer l’avancée russe dans cette région.

« Au cours des six derniers jours, l’ennemi n’a pas avancé d’un seul mètre en direction de Pokrovsk. En d’autres termes, notre stratégie fonctionne. dit-il.

« Nous leur avons retiré la capacité de manœuvrer et de déployer leurs forces de renfort depuis d’autres directions… et cet affaiblissement s’est définitivement fait sentir dans d’autres domaines. Nous constatons que la quantité de bombardements d’artillerie ainsi que l’intensité de l’offensive ont diminué », a-t-il déclaré. […]

CNN, Exclusif : le chef de l’armée ukrainienne révèle la stratégie derrière l’incursion de Koursk, traduction automatique

Jeudi 5/9, 22h20

Paralympique.

L’athlète paralympique américaine Oksana Masters, espoir olympique, pose pour une photo, le mardi 16 avril 2024, à New York. (Photo AP/Andrés Kudacki)

Elle rit aux éclats en savourant son succès : « Je n’y crois pas, je n’y crois pas ! » Sur la ligne d’arrivée, Oksana Masters exulte en reprenant son souffle. Autour de son handbike, un tricycle entraîné par la force des bras, on se bouscule pour la féliciter.

[…] Oksana Alexandrovna Bondarchuk est née à Khmelnytskyï, une ville ukrainienne située à environ 400 kilomètres de Tchernobyl. En 1989, trois ans après la catastrophe nucléaire, elle vient au monde avec plusieurs malformations congénitales, certainement liées aux radiations. Ses jambes, dépourvues de tibia, n’ont pas la même longueur, et ses pieds ont six orteils. Quant à ses mains palmées, elles n’ont pas de pouce.

Abandonnée devant un orphelinat, la future cycliste est ballottée entre différents établissements. Dans le dernier, qu’elle fréquente de 1994 à 1996, elle est violée à l’âge de 5 ans.

Aux Etats-Unis, une professeure rêve à la même époque d’adopter un enfant. « J’étais une mère célibataire et, à 30 ans, j’ai compris que je voulais un bébé, relate Gay Masters dans le documentaire A corps perdus, réalisé par Thierry Demaizière et Alban Teurlai. J’ai eu la chance de rencontrer une personne qui m’a transmis une photo en noir et blanc d’Oksana… Je l’ai regardée dans les yeux et je me suis dit : “C’est ma fille !” Je n’avais pas peur de ses doigts collés. »

Oksana a 8 ans lorsqu’elle débarque à Buffalo dans l’Etat de New York. Un mois et demi plus tard, un médecin explique à Gay Masters qu’il faut amputer sa fille car ses jambes sont de plus en plus douloureuses et de moins en moins capables de supporter son poids. A 9 ans, sa jambe gauche est coupée au niveau de la cuisse. La droite suit quatre ans plus tard. L’athlète se souvient : « J’étais traversée par tellement de rage et de colère. »

Le sport sera son salut, et notamment l’aviron. « Sur l’eau, j’ai éprouvé le sentiment de liberté dont j’avais été privée pendant mon enfance, raconte-t-elle.

[…] « Je suis fière d’être ukrainienne. Tout ce que j’ai appris en tant qu’athlète, la résilience, la lutte et le travail acharné me viennent de l’Ukraine. » Le pays, dont elle est devenue l’une des porte-voix, la soutient également : les athlètes ukrainiens l’encouragent et le comité paralympique lui envoie « constamment des messages de félicitations ». Affirmant suivre « de près » l’évolution de la guerre, la double championne paralympique parisienne a dédié ses nouveaux titres aux soldats ukrainiens et va reverser une partie de ses primes à une association qui s’occupe des orphelins victimes du conflit.

Le Monde, Paris 2024 : de Tchernobyl à la quête paralympique, la vie de combat d’Oksana Masters

Jeudi 5/9, 22h15

Putler a dit des trucs aujourd’hui, mais on s’en fout.


Jeudi 5/9, 22h10

Pacha m’a montré la photo, mais je ne comprennais pas trop : à cet endroit il y avait un banc où il s’essayait souvent et il n’y a plus rien : une « arrivée » est passée par là.
Ils sont rentrés de la garde, ils ont un peu picolé, mais ça s’est terminé sans drame, ils sont allés au lit par eux-mêmes. Il compte les tours qu’il reste avant la relève prévue à la fin du mois.

Olga, Viber (vocal)

Jeudi 5/9, 19h50

Tcherno.

Plusieurs foyers toujours actifs selon FIRMS dans le secteur de Tcherno, avec un vent de nord-est.

Reports sur dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Bilan de la situation des incendies dans la zone d’exclusion au matin du 5 septembre.

En raison de la détérioration des conditions météorologiques, la superficie de l’incendie est passée à 550 hectares. Dès le matin du 5 septembre, l’incendie dans la forêt de Loubiansk [?] a été maîtrisé.

Pour lutter contre l’incendie, les forces et les moyens du Service d’urgence de l’État d’Ukraine (2-DPRZ), les forces supplémentaires du Service d’urgence de l’État de la région de Kiev, l’équipement et le personnel des Forces armées ukrainiennes, ainsi que les employés des entreprises qui sont dans le domaine de la gestion des urgences : DSP « TsPPPRV », SPV « Sivnia Pushcha », CHREBZ, SP « ChAES » et SP « Ekocentr ». Au total, 204 personnes et 50 équipements ont été mobilisés pour éteindre l’incendie.

Compte tenu de l’importance radiologique de l’incendie dans la zone d’exclusion, le contrôle de la situation radiologique a été renforcé. Les données sur la puissance équivalente de la dose ambiante de rayonnement gamma dans la zone de l’incendie ont été analysées en mode opérationnel.
Le fond de rayonnement dans la zone d’exclusion est surveillé à l’aide du système automatisé de contrôle de l’état des rayonnements (ASCRS) en mode continu en 39 points. Les données sont envoyées au centre de répartition toutes les heures, 24 heures sur 24, et en cas d’urgence, une fois toutes les minutes.

Le groupe opérationnel de renseignement radiologique de la DSP « Ekocentr » s’est rendu sur la zone de l’incendie pour effectuer des travaux de surveillance radiologique (REM) et de contrôle radiodosimétrique (RDK) en bordure de la ligne d’incendie.
Le personnel et le personnel impliqué dans l’extinction d’un incendie doivent utiliser des EPI respiratoires. Les EPI respiratoires usagés sont envoyés pour des tests en laboratoire.

Depuis le 4/09, la cantine « Energetik » de l’entreprise de panneaux de particules « TsSP » fournit aux travailleurs de l’eau et de la nourriture livrées sur les sites de lutte contre l’incendie trois fois par jour.
La situation est sous contrôle. Nous surveillons en permanence la situation sur place et, si nécessaire, nous sommes prêts à réagir rapidement.
Les menaces contre des objets tels que le CSVYAP, le KV « Vektor » et le système de défense antiaérienne « Buryakovka » n’ont pas été enregistrées.

DAZV – Agence d’État d’Ukraine pour la gestion des zones d’exclusion, Facebook, traduction automatique

Jeudi 5/9, 19h35

Andrii Sybiha est un diplomate de carrière qui travaille depuis plusieurs années dans le bureau de Zelenskiy. Photographie : Vitalii Nosach/EPA

Le parlement ukrainien a approuvé la nomination d’Andrii Sybiha au poste de nouveau ministre des Affaires étrangères, en remplacement de Dmytro Kuleba, dans le cadre du plus grand remaniement gouvernemental depuis l’invasion russe à grande échelle.

Le président Volodymyr Zelenskiy a déclaré à propos du remaniement, qui a lieu à un moment critique de la guerre avec la Russie, que le pays avait besoin d’une « nouvelle énergie ».

Sybiha, diplomate de carrière, a travaillé plusieurs années dans le bureau de Zelenskiy. Il est l’un des huit nouveaux ministres qui devraient être nommés jeudi.

Les critiques ont déclaré que le remaniement représente une consolidation du pouvoir par un petit groupe de loyalistes de Zelenski alliés à Andriy Yermak, le chef du bureau du président. Ancien ambassadeur en Turquie, Sybiha avait également été l’adjoint de Yermak. […]

The Guardian, L’Ukraine nomme un nouveau ministre des Affaires étrangères, le plus grand remaniement depuis le début de la guerre, traduction automatique

Jeudi 5/9, 7h55

Les deux soeurs.

Olga — En Ukraine, toutes les femmes allaitent ou presque, c’est très populaire. En ce qui me concerne, j’ai eu envie de faire appel à une conseillère en allaitement de nationalité ukrainienne. J’ai découvert Khrystyna, qui vit à Kyïv [Kiev, en ukrainien], sur Instagram et je suis entrée en contact avec elle. Elle m’a conseillée et j’ai aussi découvert que son métier avait vraiment évolué depuis la grande invasion.

J’ai appris des choses que je ne soupçonnais pas sur le quotidien des mères en guerre. Avec l’arrivée des russes [Olga et Sasha ont choisi de ne pas mettre de majuscule à « russe » et « russie »], les bombardements et l’occupation, Khrystyna accompagne des femmes pour qui l’allaitement maternel est littéralement une question de survie pour leurs enfants. Sans eau potable ni nourriture, le lait maternel sauve des vies. Le soutien d’une professionnelle est crucial pour que la mère garde un équilibre mental et poursuive l’allaitement. Comme à Marioupol, où, à distance, elle a suivi des mères dans des situations terribles.

[…] Il y a une expression ukrainienne qui dit qu’on apprend une langue avec le lait de sa mère. Moi, même si ça n’était pas avec le lait maternel mais à l’école puis à la fac que je l’ai appris, l’ukrainien est désormais ma langue maternelle. Il m’est devenu si cher et précieux, il nous coûte tellement de vies, que pour rien au monde je ne changerais.

Vous le savez, le sujet de la langue me questionne beaucoup et comme j’avais eu des discussions à ce propos avec ma mère en juillet, j’ai décidé de faire de même avec mon père, qui est, comme ma sœur et moi, professeur de français. Ses parents parlaient en ukrainien, mais uniquement à la maison. Papa me rappelle qu’à cette époque parler ukrainien c’était passer pour un villageois bas de gamme, c’était appartenir à un genre de sous-peuple campagnard. « Si tu ne parlais qu’ukrainien, tu ne pouvais pas faire carrière ni faire d’études. Toute la littérature scolaire était en russe. C’était la russification totale », m’a-t-il dit. […]

Sasha — […] vec les premiers signes de l’automne sont arrivés les bruits des générateurs. On les avait un peu oubliés ces derniers temps, car les systèmes électriques bombardés par des missiles russes avaient été remis en état. Mais, depuis deux jours, les black-out ont repris avec intensité. Le matin du 26 août, la russie a lancé l’une de ses plus grandes attaques de missiles et de drones depuis le 24 février 2022. Ils ont ciblé quinze régions, Kyïv compris. Quelque cent vingt-sept missiles ont été lancés et cent neuf drones.

Sur Wikipédia, j’ai lu que cette attaque avait coûté 1,26 milliard de dollars à la russie – si même cette somme ne touche pas le cœur des contribuables là-bas, alors la situation économique en russie est bien meilleure qu’on ne l’imagine ! Le pays ne fera jamais banqueroute, tant de business occidentaux financent cette dépense militaire en étant toujours présents sur son sol. Hier, les russes ont donc continué leurs affaires : je me suis réveillée une dizaine de fois dans la nuit à cause des sirènes et des explosions.

[…] En toute franchise, je n’ai encore rencontré personne qui ne soutient pas cette opération [de Koursk]. Dans le même temps, entre copines, on se dit qu’on a très peur, car, logiquement, tout ça va déclencher des attaques russes plus agressives encore et une mobilisation dans l’armée plus sévère. Ça nous fait mal au cœur, mais comment s’opposer à une nécessité ? A l’approche de la naissance de mon bébé, je me sens fragile face à toutes ces informations qui circulent, j’essaye de me protéger un peu. […]

Le Monde, Le journal de deux sœurs ukrainiennes, « Sans eau potable ni nourriture, le lait maternel sauve des vies ; mais beaucoup d’Ukrainiennes ont des difficultés à allaiter à cause du stress de la guerre »

Mercredi 4/9, 21h50

Lviv.

[…] Des cinq membres de sa famille, seul Yaroslav, le père de Daryna, est aujourd’hui en vie, seul survivant d’une frappe russe contre leur maison à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, mercredi.

Selon des témoins oculaires, Daryna, 18 ans, ses sœurs Yaryna, 21 ans, et Emilia, 7 ans, ainsi que leur mère Yevhenia, 43 ans, ont été tuées alors qu’elles s’abritaient dans l’escalier de leur immeuble résidentiel, ont indiqué les services d’urgence ukrainiens.

Il est probable que Yaroslav ait survécu uniquement parce qu’il se trouvait dans l’appartement familial lorsque le missile a touché le bâtiment. Il est venu chercher de l’eau pour la famille – c’est lui qui y est allé parce que l’escalier était censé être un endroit sûr.

La mort des trois sœurs et de leur mère a provoqué une immense vague de chagrin parmi les habitants de Lviv et de toute l’Ukraine. […]

CNN, Dans la ville supposée refuge d’Ukraine, une famille entière est anéantie par une frappe de missile russe, traduction automatique

Mercredi 4/9, 21h45

Lavrov a dit.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, répondant à une question sur la livraison potentielle de missiles américains à longue portée à l’Ukraine, a averti mercredi les Etats-Unis de ne pas plaisanter sur les « lignes rouges » russes.

Lavrov a déclaré que les États-Unis perdaient de vue le sentiment de dissuasion mutuelle qui sous-tendait l’équilibre de sécurité entre Moscou et Washington depuis la guerre froide, et que cela était dangereux.

Il commentait un rapport de Reuters selon lequel les États-Unis sont sur le point de conclure un accord pour fournir à l’Ukraine des missiles de croisière JASSM à longue portée qui pourraient atteindre les profondeurs de la Russie – pour lequel le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a fait pression. […]

Reuters, Lavrov avertit les Etats-Unis de ne pas se moquer des « lignes rouges » russes, traduction automatique

Mercredi 4/9, 21h35

Faire la guerre, pas la gagner

[…] Dans un essai publié le 28 août à Berlin par la revue Internationale Politik Quarterly, deux chercheuses allemandes réputées, Claudia Major et Jana Puglierin, dressent le constat désolé d’un rapport de force favorable à la Russie au bout de deux ans et demi de guerre à grande échelle ; cette situation, relèvent-elles, est en bonne partie due à l’incapacité des pays alliés à fournir l’aide militaire à Kiev dans les délais et la quantité nécessaires. « Il faut maintenant craindre, disent-elles, que ce soutien ne stagne pas seulement mais qu’il diminue. »

Elles soulignent que, si les Etats-Unis et l’Allemagne sont d’accord pour affaiblir la Russie, ils ne veulent pas provoquer sa défaite, obsédés par la crainte d’une escalade du conflit. Résultat prévisible de ce constat : « L’Ukraine sera probablement forcée de mettre fin à la guerre dans les conditions voulues par la Russie, par une paix imposée ou une capitulation » et par l’abandon « d’au moins 20 % du territoire ukrainien », actuellement sous occupation russe. Ce « scénario du pire » contraindrait alors les Occidentaux à décider de mesures de protection pour les 80 % restants de l’Ukraine, en attendant que son adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN se concrétise.

Samedi, à Prague, le président finlandais, Alexander Stubb, a rappelé devant la conférence Globsec sur la sécurité en Europe centrale dans quelles conditions son pays, envahi par Staline en 1939, avait fini par repousser l’agresseur soviétique : en sacrifiant 10 % de son territoire en 1944, « y compris la Carélie, où sont nés mon père et mes grands-parents ». La Finlande choisit ensuite la neutralité, garantie par une imposante défense nationale, jusqu’à ce que l’invasion russe de l’Ukraine la pousse à rejoindre l’OTAN en 2023. Imaginer une telle solution pour l’Ukraine, pourtant, serait illusoire. Si la Finlande et la Suède ont fini par se résoudre à adhérer à l’OTAN, c’est bien parce qu’elles ont compris que la folie expansionniste de Poutine ne se limiterait pas au Donbass.

[…] Washington et à Berlin […], tout en soutenant Kiev, restent les plus récalcitrantes à autoriser l’Ukraine à frapper des cibles russes en profondeur avec leurs armes et à l’intégrer dans l’OTAN. Une telle politique permet à l’Ukraine de faire la guerre, pas de la gagner ni de survivre en sécurité ensuite. « Pour contraindre la Russie à la paix, il nous faut des outils efficaces », insiste Zelensky. […]

Le Monde, Sylvie Kauffmann, « La politique occidentale permet à l’Ukraine de faire la guerre, pas de la gagner ni de survivre ensuite »

Mercredi 4/9, 19h35

Zapo.

Le directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, et son personnel ont traversé la ligne de front du conflit en Ukraine pour atteindre la centrale nucléaire de Zaporizhzhya. (AIEA)

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) étendra encore son aide à l’Ukraine en adoptant une position plus proactive pour protéger l’état des infrastructures énergétiques vitales afin de garantir qu’elles n’aient pas d’impact sur la sécurité nucléaire. Cela fait suite à un certain nombre d’attaques de missiles qui ont soit directement provoqué la déconnexion de plusieurs réacteurs nucléaires, soit conduit à une dangereuse instabilité du réseau national, a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi après avoir rencontré le président Volodymyr Zelensky à Kiev.

Une équipe d’experts de l’AIEA se rendra bientôt dans certaines des sous-stations ukrainiennes endommagées – des postes électriques constituant l’épine dorsale du réseau – qui ont été identifiées comme essentielles à la sûreté nucléaire. Ils évalueront la situation sur ces sites et feront rapport au siège pour d’éventuelles actions de suivi.

[…] La centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP), située en première ligne du conflit, a subi huit pannes totales d’électricité au cours du conflit, la forçant à recourir temporairement à des générateurs diesel. Cette semaine encore, la centrale a perdu lundi soir sa connexion à sa seule ligne électrique de secours restante de 330 kilovolts (kV), la laissant dépendante d’une seule ligne de 750 kV. […]

AIEA, L’AIEA intensifie son assistance en matière de sûreté nucléaire à l’Ukraine, annonce le directeur général Grossi à Kiev, traduction automatique

L’Agence internationale de l’énergie atomique a publié aujourd’hui un nouveau rapport sur ses efforts pour assurer la sûreté et la sécurité nucléaires pendant le conflit en Ukraine, deux ans après que le directeur général Rafael Mariano Grossi a franchi la ligne de front pour établir la présence de l’AIEA à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP). site et contribuer à prévenir un accident nucléaire.

Le rapport de 28 pages met en lumière les défis et les réalisations des activités de l’AIEA pour protéger la plus grande centrale nucléaire d’Europe depuis que le directeur général Grossi a lancé la mission historique le 1er septembre 2022. Pendant cette période, les équipes de l’AIEA sur le site ont rendu compte d’incidents, notamment de bombardements. et des frappes de drones sur l’installation, qui a également subi des pertes répétées d’électricité hors site.

[…] Au total, l’AIEA a mené 139 missions de soutien et d’assistance sur les sites nucléaires en Ukraine. En outre, l’assistance globale de l’AIEA à l’Ukraine a facilité 61 livraisons d’équipements à l’Ukraine, pour une valeur totale de plus de 10 millions d’euros. L’AIEA a également poursuivi ses activités vitales de vérification des garanties dans toute l’Ukraine, garantissant qu’il n’y a pas de détournement de matières nucléaires à des fins militaires. […]

AIEA, Un rapport de l’AIEA met en lumière deux années d’efforts pour prévenir un accident à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya en Ukraine, traduction automatique

Mercredi 4/9, 19h30


Mercredi 4/9, 19h30

Pokrovsk.

Le grignotage de la région de Donetsk par les troupes russes s’accélère, révélant des problèmes flagrants dans l’organisation de la défense ukrainienne. Onze agglomérations du Donbass sont directement menacées par les forces russes progressant vers la ville de Pokrovsk, un nœud ferroviaire et routier crucial pour la logistique des Forces armées ukrainiennes (FAU). En avançant désormais à un rythme quotidien de 500 mètres à 1 kilomètre sur plusieurs axes, les Forces armées de la fédération de Russie (FAFR) modifient la nature du front. S’opère ainsi une transition progressive de la guerre de position vers une guerre de mouvement où s’amorcent des percées et des effets de tenaille aux dépens des défenseurs ukrainiens.

[…] Les troupes russes ne sont plus qu’à 3,5 kilomètres de Myrnohrad (« ville paisible », en ukrainien) et à 8 kilomètres de Pokrovsk. Ces deux villes forment une agglomération de plus de 100 000 habitants, comptant plusieurs dizaines d’immeubles, lesquels sont supposés former une barrière importante contre l’avancée russe. « L’ennemi [russe] atteindra [Pokrovsk] d’ici à la mi-septembre, mais ne sera pas capable de la prendre. Le terrain lisse est défavorable aux attaquants, et des contre-attaques partant de Selydove [au sud] et de Kostiantynivka [à l’est] vont ralentir leur avancée », prédit le Center for Defence Strategies, un cercle de réflexion basé à Kiev.

Toutefois, les récents développements dans cette zone incitent au pessimisme. La ville de Novohrodivka (14 000 habitants), située à 13 kilomètres au sud-est de Pokrovsk et qui compte près de cinquante immeubles, a été perdue en moins d’une semaine : les Russes sont entrés dans la ville le 22 août et l’ont entièrement conquise le 27. Ses hauts murs auraient pourtant logiquement dû freiner l’offensive russe. Au cours des deux dernières années, les FAFR ne sont arrivées à surmonter de tels obstacles (à Soledar, Bakhmout ou Avdiïvka) qu’au prix de mois de bombardements intensifs rasant littéralement les constructions. Et en sacrifiant des dizaines de milliers de soldats russes. Or, Novohrodivka a changé de mains sans souffrir de lourdes destructions, une anomalie remarquée par de nombreuses sources ukrainiennes comme russes.

[…] Ces tout derniers jours, un souci supplémentaire est apparu 50 kilomètres plus au sud, au niveau de Vouhledar (15 000 habitants). Cette ville minière, qui a constitué un verrou inexpugnable en bloquant depuis deux ans la poussée russe venant à la fois de l’est et du sud, est désormais très menacée par une attaque venant de son flanc ouest. Les positions ukrainiennes dans cette ville déjà ravagée font l’objet de bombardements d’une intensité décuplée. Dans le même temps, la 72e brigade mécanisée séparée, qui a tenu cette partie du front pendant très longtemps et a repoussé quantité d’assauts mécanisés de grande ampleur, a été retirée du front, selon plusieurs sources.

Or, les Russes ont pris l’habitude de profiter des rotations d’unités ukrainiennes, qu’ils observent attentivement depuis le ciel avec des drones de reconnaissance, pour mener des assauts décisifs. Des rotations mal planifiées, bâclées, d’unités expérimentées mais décimées, par des unités fraîches mais connaissant mal le terrain et sans expérience du feu, ont déjà à plusieurs reprises conduit à des retraites chaotiques. […]

Le Monde, En Ukraine, forte poussée de l’offensive russe dans le Donbass

Mercredi 4/9, 19h10

Tcherno.

FIRMS signale une zone de feu dans le secteur sud-ouest de Tcherno, une au nord d’Ivankiv, une au nord de Narodytchi et une quatrième au sud-est de la centrale.

FIRMS, sur dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Mercredi 4/9, 13h50

Démissions.

La démission du ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et un remaniement majeur du gouvernement étaient « attendus depuis longtemps » à l’approche de quelques mois difficiles pour l’Ukraine, a déclaré un haut législateur au Kyiv Independent le 4 septembre.

« Il s’agit d’un grand remaniement. Il était attendu depuis longtemps », a déclaré Oleksandr Merezhko , député ukrainien et président de la commission des affaires étrangères du Parlement. « Des temps difficiles nous attendent, un automne et un hiver difficiles. Peut-être que ce remaniement est en quelque sorte lié à la nouvelle période de défis pour l’Ukraine. »

[…] Cette déclaration fait suite à la présentation par un certain nombre d’autres ministres de premier plan de leur lettre de démission la veille : le ministre des Industries stratégiques Alexander Kamyshin, le ministre de la Justice Denys Maliuska, le ministre de l’Écologie Ruslan Strilets, le vice-Premier ministre chargé de l’intégration européenne et euro-atlantique Olha Stefanishyna et Iryna Vereshchuk, vice-Première ministre et ministre de la Réintégration.

Vitalii Koval, directeur du Fonds immobilier de l’État d’Ukraine (SPFU), a également présenté sa démission neuf mois après son entrée en fonction. Les raisons de ces démissions n’ont pas été précisées. […]

The Kyiv Independent, Démission de Kuleba et remaniement « attendus depuis longtemps en prévision des temps difficiles » pour l’Ukraine, selon le législateur, traduction automatique

Mardi 3/9, 21h00

Koursk.

[…] « Nous avons procédé à une évaluation générale de ce que j’ai vu [à la centrale nucléaire de Koursk]. Il était crucial (…) de réitérer l’importance d’éviter une situation qui conduirait à une urgence radiologique », a déclaré M. Grossi à la presse à l’issue de sa rencontre avec M. Zelensky. « Il a très bien compris et je ne pense pas qu’il soit en désaccord avec le fait que les centrales nucléaires ne devraient jamais être attaquées », a-t-il ajouté. Moscou a mis en garde à plusieurs reprises au sujet d’une éventuelle attaque contre la centrale depuis le début de l’offensive ukrainienne dans le secteur. […]

Le Monde, Live, Le chef de l’AIEA a évoqué la sécurité de la centrale nucléaire de Koursk avec Volodymyr Zelensky

Mardi 3/9, 20h55

America, America.

[…] « Si je gagne, en tant que président élu, je ferai en sorte qu’un accord soit conclu, c’est garanti », a-t-il affirmé lors d’une interview avec le podcasteur américain Lex Fridman, ajoutant : « J’ai un plan très précis pour arrêter l’Ukraine et la Russie. Et j’ai une certaine idée – peut-être pas un plan, mais une idée – pour la Chine ».

Le candidat républicain a toutefois refusé de s’épancher sur les détails de ces plans hypothétiques. « Si je vous les donne, je ne pourrai pas les utiliser », a-t-il lancé, insistant sur la nécessité de garder un effet « de surprise ». Donald Trump a maintes fois prétendu qu’il réglerait la guerre entre la Russie et l’Ukraine « en vingt-quatre heures », sans jamais expliquer comment. […]

Le Monde, Live, Donald Trump dit avoir un « plan précis » pour l’Ukraine, mais veut garder « la surprise »

Mardi 3/9, 20h50

Mongolie (suite).

[Je préfère celle-là]

La dépendance énergétique de la Mongolie complique l’arrestation du président russe Vladimir Poutine en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré un porte-parole du gouvernement mongol à Politico dans un communiqué du 3 septembre.

[…] « La Mongolie importe 95% de ses produits pétroliers et plus de 20% de son électricité de notre voisinage immédiat (la Russie), qui a déjà subi des interruptions pour des raisons techniques. Cet approvisionnement est essentiel pour assurer notre existence et celle de notre peuple », a déclaré le porte-parole mongol […]

The Kyiv Independent, La Mongolie ne parvient pas à arrêter Poutine en raison de sa « dépendance énergétique et de sa neutralité », rapporte Politico, traduction automatique

Mardi 3/9, 20h40

Drone incendiaire.

La vidéo montre le travail d’un opérateur de drone de l’unité de drone d’assaut No Chance, qui appartient à la 108e brigade indépendante des forces de défense territoriale.

Un drone équipé d’un mélange incendiaire a atteint la lisière de la forêt et a commencé à la brûler mètre par mètre pour « enfumer » les envahisseurs russes.

[…] Selon la vidéo, une ogive de thermite a été utilisée pour frapper les positions des troupes russes. Ce mélange de thermite peut atteindre des températures de plusieurs milliers de degrés Celsius lors de la combustion.

Ce n’est pas la première fois que les forces de défense ukrainiennes utilisent des munitions de thermite contre les forces d’occupation russes, mais c’est la première fois qu’elles le font de cette manière, en les larguant progressivement. Les images montrent que le drone contenait suffisamment de mélange incendiaire pour enflammer toute la zone […].

Defense Express,

Mardi 3/9, 19h50

Poltava.

Les conséquences de la frappe de missile russe sur Poltava (Croix-Rouge Ukraine)

Les forces russes ont lancé deux missiles balistiques contre la ville de Poltava [au nord de Dnipro, dans le centre-est du pays] le 3 septembre, tuant au moins 51 personnes et en blessant 219, a rapporté le bureau du procureur général.

L’Institut militaire des communications et un établissement médical voisin ont été touchés lors de l’attaque. Le bâtiment de l’établissement d’enseignement a été partiellement détruit, selon le président Volodymyr Zelensky.

« L’intervalle de temps entre l’alarme et l’arrivée des missiles mortels était si court qu’ils ont attrapé des personnes lorsde leur évacuation vers l’abri anti-aérien », a indiqué le ministère de la Défense. […]

The Kyiv Independent, La Russie frappe Poltava avec des missiles balistiques, tuant au moins 51 personnes et en blessant plus de 200, traduction automatique
Commentaire : "Je pense que l’Occident devrait reconsidérer l’utilisation d’armes à longue portée sur le territoire russe. Un système de « scores » ou de « points » doit être utilisé. Par exemple, tous les 5 civils tués par les Iskanders, etc., l'Ukraine obtient le droit d'utiliser ATACMS ou Storm Shadow en profondeur sur le territoire russe. Vous pourriez l'utiliser immédiatement ou accumuler des « scores » afin de lancer plus tard une attaque massive sur des points clés militaires. [...]"

Mardi 3/9, 12h30

Pologne.

[…] après une nouvelle violation ayant impliqué, cette fois, un missile de croisière russe, la Pologne estime qu’elle devrait avoir la possibilité d’abattre tout « appareil volant » avant qu’il ne pénètre dans son espace aérien. Cette idée avait été émise par Andrzej Szejna, le numéro deux de la diplomatie polonaise, en mars dernier.

De son côté, Kiev ne demanderait sans doute pas mieux. Ainsi, en mai, Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, avait estimé qu’il n’y avait « aucun argument légal, sécuritaire ou moral qui empêcherait nos partenaires d’abattre les missiles russes au-dessus de l’Ukraine depuis leur territoire ». Mais cette proposition est depuis restée lettre morte.

En attendant, la Pologne est revenue à la charge, ce 2 septembre, par la voix de Radoslaw Sikorski, son ministre des Affaires étrangères.

« Être membre de l’Otan ne supplante pas la responsabilité de chaque pays en matière de protection de son propre espace aérien. C’est notre devoir constitutionnel. Je suis personnellement d’avis que, lorsque des missiles hostiles sont sur le point de pénétrer dans notre espace aérien, il serait légitime de se défendre parce qu’une fois qu’ils ont pénétré dans notre espace aérien, le risque que des débris blessent quelqu’un devient important », a en effet déclaré M. Sikorski, dans les pages du Financial Times. […]

Zone militaire, La Pologne voudrait abattre des missiles hostiles en Ukraine pour prévenir toute violation de son espace aérien
Commentaire : "Un objet volant inconnu se dirige vers l’espace aérien polonais en provenance de l’espace aérien ukrainien. Les polonais l’abattent avec l’accord des ukrainiens. Ou est le problème ? Les russes vont venir se plaindre ?"

Mardi 3/9, 9h15

Zapo.

Le 2 septembre 2024, des bombardements russes ont endommagé l’une des deux lignes aériennes externes par lesquelles la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, temporairement occupée, reçoit l’électricité du système électrique ukrainien pour répondre à ses propres besoins.

En cas d’endommagement de la deuxième ligne, une situation d’urgence surviendra en raison de la perte d’alimentation externe des pompes qui refroidissent les zones actives des réacteurs et des piscines de stockage de combustible de la ZNPP.

Les experts ukrainiens ne peuvent pas encore inspecter le site endommagé et commencer à réparer la ligne, car il existe une menace réelle de bombardements répétés du site par les troupes russes. La ligne sera réparée dès que les spécialistes auront garanti la sécurité.

Energoatom, La ZNPP se trouve à nouveau dans la zone de risque accru de danger, traduction automatique

Mardi 3/9, 9h10

Mongolie.

Le président russe a participé à une fastueuse cérémonie d’accueil à Oulan-Bator, mardi. La Mongolie, pays membre de la CPI, a « permis au criminel inculpé d’échapper à la justice », a déploré le ministère des affaires étrangères ukrainien. SOFYA SANDURSKAYA / AP

[…] Officiellement, le chef de la Fédération de Russie vient participer aux célébrations du 85e anniversaire de la victoire soviétique lors de la bataille de Khalkhin-Gol, de mai à septembre 1939, lors de laquelle Russes et Mongols repoussèrent une offensive japonaise dans l’extrême est de la Mongolie. Dans les faits, avec ce déplacement à Oulan-Bator, Vladimir Poutine semble autant vouloir faire la démonstration des faiblesses du droit international face à la puissance russe qu’entraver les efforts de rapprochement du « pays des steppes » avec les Occidentaux.

[…] La Mongolie a « l’obligation de coopérer », a rappelé un porte-parole de la CPI, Fadi El-Abdallah, tandis que le ministère des affaires étrangères ukrainien a exhorté Oulan-Bator à « transférer Poutine » à La Haye. Le malaise est d’autant plus vif que la Mongolie a ratifié les statuts de la CPI, en 2002, gardant en mémoire les purges staliniennes qui, entre 1937 et 1939, firent des dizaines de milliers de morts sur son territoire.

[…] Mais, coincé entre les deux géants autoritaires russe et chinois, le pays constate qu’il ne dispose pas des mêmes marges de manœuvre que l’Afrique du Sud. La Mongolie ne produit que 80 % de son électricité, avec un très polluant charbon, et doit importer les 20 % restants de centrales russes.

[…] Après un déplacement d’Emmanuel Macron en Mongolie, en mai 2023, le président mongol, Ukhnaagiin Khürelsükh, a, à son tour, été reçu à l’Elysée en octobre. Cette visite a été l’occasion pour le groupe Orano de signer un protocole d’accord pour un projet d’envergure, l’exploitation d’une mine d’uranium à Zuuvch Ovoo, dans le sud-ouest du pays. Cette manne doit offrir à la Mongolie une source de revenu alternative et l’aider à préparer l’après-charbon, dont les besoins pourraient baisser à l’avenir, à mesure que Pékin réduit sa dépendance à cette énergie fossile polluante au profit de sources renouvelables qu’il installe massivement.Mais la Russie voit d’un très mauvais œil ces velléités d’émancipation mongoles et la progression des intérêts occidentaux chez ce voisin. « Poutine va probablement dire au gouvernement mongol que les livraisons de carburant seront assurées, à condition que la Mongolie ne s’aligne pas trop sur l’Occident ou ne devienne pas antirusse sur le sujet de la guerre en Ukraine », commente Amar Adiya, fondateur du site d’information Mongolia Weekly. Dès le début de l’invasion russe, en février 2022, Oulan-Bator a pris soin de s’abstenir lors du vote des résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant l’agression.

[…] A peine dix jours après l’annonce de l’accord franco-mongol sur l’uranium, à l’automne, Oulan-Bator avait reçu, le 23 octobre 2023, la visite de la vice-première ministre russe, Victoria Abramchenko, qui faisait miroiter à la Mongolie la construction d’une petite centrale nucléaire qui résoudrait les faiblesses de son réseau électrique. Implicitement, les Mongols comprennent qu’ils devraient en contrepartie renoncer au projet minier français. L’accord précis d’investissement avec Orano, qui était attendu pour la fin de l’année 2023, n’a d’ailleurs toujours pas été annoncé.

[…] « Nous sommes, en fait, toujours sous la dictature russe », a commenté, Zolbayar Enkhbaatar, le rédacteur en chef du site d’information Lemon Press.

Le Monde, La visite de Vladimir Poutine en Mongolie embarrasse le pays

Mardi 3/9, 9h00

Deux salles, deux ambiances.

C’est un nouveau retard pour l’EPR de Flamanville (Manche). Alors que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné, lundi 2 septembre, son accord à EDF pour la production des premiers électrons du site, l’entreprise a annoncé un report de la mise en service commercial du réacteur. La connexion au réseau électrique est désormais prévue d’ici à « la fin de l’automne », alors que l’énergéticien tablait sur la fin de l’été, le 21 septembre au plus tard. […]

Le Monde, EPR de Flamanville : le raccordement de la centrale au réseau retardé de trois mois, annonce EDF

Le moment est historique ! «À l’heure où l’on se parle, les équipes de Flamanville sont sur le point de lancer la divergence (première fission nucléaire, NDLR). EDF a reçu le feu vert de l’ASN à 17 heures ce lundi. Les équipes de nuit, qui commencent à 21 heures, vont engager la réaction nucléaire», a déclaré Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire, peu avant 21 heures ce lundi soir.

[…] Depuis ce lundi 21 heures et pendant plusieurs dizaines d’heures, des opérations vont être lancées pour lancer la fission nucléaire, représentant 1 à 2% de puissance du réacteur. Il faudra plusieurs semaines avant que les conditions de connexion du réacteur au réseau soient atteintes.

Le Figaro, Nucléaire : l’EPR de Flamanville est entré en production ce lundi soir

Lundi 2/9, 16h40

Rentrée scolaire.

Rentrée scolaire à l’école n° 88 de Kharkiv dans le quartier Industrialnyi. Construite avant l’été, elle est la première école entièrement souterraine d’Ukraine. En arrière-plan, la porte d’entrée menant de l’école. Le Monde, Live, photo Guillaume Herbaut

Lundi 2/9, 16h35

Profondeur réciproque.

Dans un message publié lundi, Dmytro Kuleba, le ministre des affaires étrangères ukrainien, demande aux alliés occidentaux l’autorisation de frapper en Russie avec les armes fournies à l’Ukraine. Il évoque l’attaque menée dans la nuit et relève que certains missiles étaient de fabrication nord-coréenne :

« Certains des missiles balistiques tirés sur les civils ukrainiens ce matin étaient des KN-23 de Corée du Nord. Les régimes de Pyongyang et de Moscou n’ont aucune restriction sur les frappes à longue portée contre n’importe quel endroit en Ukraine. Cependant, pour se défendre contre ces deux machines de guerre barbares, l’Ukraine est forcée de combattre les mains liées derrière le dos. N’est-ce pas absurde ? Il est grand temps que les partenaires de l’Ukraine abandonnent les craintes infondées et lèvent les restrictions sur le droit légitime du pays à l’autodéfense en vertu de la Charte des Nations unies, ce qui inclut le droit de frapper toutes les cibles militaires légitimes sur le territoire russe ». […]

Le Monde, Live

Lundi 2/9, 9h05

Allemange (suite).

Cartoon Movement, Stellina Chen, Afd wins election in Thuringia

[…] Sans surprise, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) est le grand vainqueur des élections régionales qui se sont tenues, dimanche 1er septembre, en Thuringe et en Saxe, dans l’est du pays. […] Les grands perdants de ces élections – marquées par une participation de près de 75 %, en hausse de 8 points par rapport à celles de 2019 – sont les partis de la coalition « feu tricolore » au pouvoir à Berlin depuis 2021.

[…] Bien que prévisibles, ces résultats n’en constituent pas moins un coup de tonnerre pour le pays tout entier. Au début de l’année, plus de quatre millions d’Allemands, notamment à l’Est, étaient descendus dans la rue pour manifester après que le site d’investigation Correctiv avait révélé que plusieurs dirigeants de l’AfD avaient participé à une réunion secrète, en présence de néonazis, où fut discuté un projet de « remigration » de millions d’immigrés et d’Allemands d’origine étrangère en Afrique du Nord.

En mai puis en juillet, Björn Höcke, chef de l’AfD en Thuringe et leader de l’aile radicale du parti, fut condamné à deux reprises par la justice pour avoir proféré en public les mots « Alles für Deutschland » (« Tout pour l’Allemagne »), le slogan des SA hitlériennes. Beaucoup espéraient que de telles outrances ralentiraient la progression du parti d’extrême droite, par ailleurs « mis sous surveillance » par l’Office fédéral de protection de la Constitution, le service chargé du renseignement intérieur. Il n’en a rien été : moins de trois mois après être arrivé deuxième aux européennes du 9 juin (15,9 %), derrière les conservateurs de la CDU-CSU (30 %), l’AfD a raflé près d’un tiers des suffrages en Saxe et en Thuringe.

En dépit de leurs différences, l’AfD et le nouveau parti de Mme Wagenknecht, qui à eux deux ont séduit près de la moitié des électeurs, dimanche, ont en commun de réclamer un arrêt du soutien à Kiev, un rapprochement avec Moscou, mais aussi une politique migratoire et sécuritaire beaucoup plus ferme. […]

Le Monde, Elections régionales en Allemagne : les performances de l’extrême droite en Thuringe et en Saxe fragilisent un peu plus la coalition d’Olaf Scholz

Lundi 2/9, 9h00

Gaz russe.

Après les déclarations sur l’amitié éternelle entre la Russie et la Chine, les négociations concrètes, notamment sur l’énergie, reviennent à la dure réalité. Profitant d’un rapport de force qui lui est aujourd’hui très favorable, la Chine exige des prix et des quantités de livraisons de gaz naturel via le gazoduc Power of Siberia-2 qui doit être construit dans les prochaines années que Moscou juge déraisonnable. Le projet pourrait être gelé. D’autant plus que Pékin dispose de solutions alternatives.

C’est une décision qui pourrait avoir un impact considérable sur la géopolitique de l’énergie dans les années et les décennies à venir et est pourtant passée relativement inaperçue. Elle insinue le doute sur la capacité de la Russie à faire de l’Asie et surtout de la Chine le principal débouché de sa production de gaz naturel.

Le nouveau gouvernement de coalition de la Mongolie a adopté le 16 août son programme d’investissement pour son mandat de quatre ans. Il n’y a pas inclus le gazoduc Power of Siberia-2 de 2.594 kilomètres qui devrait relier la Russie à la Chine en passant par son territoire. Si l’essentiel du projet repose évidemment sur un accord entre Pékin et Moscou, la Mongolie est impliquée dans la construction et les négociations sur les coûts et les redevances de transport. […]

Transitions & énergies, La construction du gazoduc Siberia-2 reliant la Russie à la Chine s’éloigne

Lundi 2/9, 1h50

Arménie.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré le 31 août lors d’une conférence de presse que l’Arménie avait suspendu sa participation à l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) « à tous les niveaux », mais que la décision pourrait changer.

[…] Début 2024, l’Arménie a menacé de quitter l’organisation et a refusé, en mai, de la financer malgré l’approbation du budget en novembre dernier.

[…] Pashinyan n’a pas pu nommer le « jour exact » où l’Arménie quitterait l’organisation. Il a ajouté que le gouvernement pourrait reconsidérer sa décision de suspendre son adhésion à l’avenir, mais qu’il ne voyait pas la nécessité de le faire pour l’instant. […]

The Kyiv Independent, L’Arménie suspend sa participation à l’OTSC dirigée par la Russie « à tous les niveaux », a déclaré le Premier ministre arménien, traduction automatique

Dimanche 1/9, 16h30

Librairie.

Un militaire ukrainien choisit des livres sur l'un des stands lors du 12e Festival international de l'Arsenal du livre, le 30 mai 2024, à Kiev, en Ukraine. « La vie à la limite » est le thème central et la métaphore principale du 12e livre Arsenal. Le festival a lieu depuis 2011 et est devenu l'un des événements littéraires et artistiques les plus influents d'Europe de l'Est. En 2019, il a remporté le prix du festival littéraire des International Excellence Awards. (Yurii Stefanyak/Global Images Ukraine via Getty Images)

Dans le centre-ville de Kiev, les cafés-librairies branchés regorgent de gens qui prennent un café, lisent, travaillent sur un ordinateur portable ou socialisent. Il est remarquable que bon nombre de ces établissements, comme la librairie Sens de 1 500 mètres carrés située dans la rue principale de Kiev, Khreshchatyk, n’aient vu le jour que récemment – ​​malgré l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.

Oleksii Erinchak, le propriétaire de Sens, explique qu’après avoir rouvert sa première librairie suite au choc initial de l’invasion, il a décidé d’en lancer une plus grande. Son objectif était d’offrir une sélection plus large de livres et de démontrer que « la culture et les livres sont d’actualité et importants ».

De nombreux Ukrainiens sont du même avis et se tournent vers les livres pour tenter de comprendre les raisons de la guerre en Russie ou pour se distraire de ses horreurs quotidiennes. Selon une enquête réalisée en août 2023 par la société de sondage Info Sapiens, 16 % des Ukrainiens vivant dans les zones contrôlées par l’Ukraine lisent ou écoutent des livres quotidiennement, soit le double du chiffre de 2020.

[…] L’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine le 24 février 2022 a initialement paralysé l’industrie ukrainienne du livre, alors que les gens donnaient la priorité à leur survie.

Mais au bout d’un mois, les ventes de livres ont repris. Et pas n’importe quels livres : à mesure que les Ukrainiens réalisaient que leur pays continuerait à se battre et que la guerre continuerait, les livres sur l’histoire ukrainienne et mondiale, ainsi que les classiques ukrainiens, sont devenus extrêmement populaires, ont déclaré plusieurs maisons d’édition et librairies au Kyiv Independent.

Natalka Kuzmenko, fondatrice d’une librairie de non-fiction à Kiev , pense que l’augmentation des ventes de livres est motivée par une recherche de compréhension : « Je pense que les gens cherchent des réponses », dit-elle. « Pourquoi la guerre a-t-elle commencé ? Qu’est-ce que l’Ukraine ? Quelle est son histoire, son art et sa culture ? Pourquoi sommes-nous tous arrivés là où nous sommes aujourd’hui, et que devons-nous faire ensuite ? » […]

Valeriia (40 ans) lit un livre à son fils Pacha (11 ans) dans une station de métro utilisée comme abri anti-bombes dans le quartier de Saltivka à Kharkiv, en Ukraine, le 25 avril 2022. (Narciso Contreras/Agence Anadolu via Getty Images)

« Malgré la hausse du prix des livres et les contraintes financières, les gens se sont tournés vers les livres pour prendre soin de eux-mêmes », explique Bohdana Neborak, journaliste ukrainienne et ancienne directrice du département de littérature traduite de l’Institut ukrainien du livre.

Elle a déclaré au Kyiv Independent que les livres et la lecture sont également importants pour conserver un sentiment de dignité. « Ils vous permettent de consacrer du temps à vous-même et à votre imagination, de passer du temps avec vous-même, puis de discuter de ce que vous lisez avec vos proches », explique Neborak.

Pendant ce temps, les Ukrainiens qui ont fui à l’étranger continuent de commander des livres ukrainiens pour maintenir des liens avec leur pays, même si ces commandes ont diminué l’année dernière à mesure que les réfugiés ukrainiens, y compris les enfants, ont commencé à s’assimiler et à lire dans des langues étrangères, explique Oleksandr Krasovytskyi, directeur de la maison d’édition Folio.

[…] Les longues coupures d’électricité dans les villes ukrainiennes de l’automne et de l’hiver 2022-2023 en raison des attaques russes contre le réseau énergétique ont encore encouragé la lecture en raison de l’accès limité à la télévision et à Internet.

L’un des principaux catalyseurs de la hausse des ventes de livres ukrainiens a été la disparition des livres russes, qui dominaient autrefois le marché.

Ce changement a stimulé la demande de publications locales, ont déclaré des experts au Kyiv Independent. Cela a été facilité par les restrictions imposées aux livres russes en 2016, qui ont été suivies d’une interdiction totale après l’invasion russe à grande échelle.

« Pour chaque livre ukrainien, neuf livres russes, voire plus, étaient vendus en Ukraine, et l’argent qui en était tiré allait à la Russie », explique Illia Stronhovskyi, co-fondateur de la maison d’édition ukrainienne de niche Vydavnytstvo, décrivant la précédente « occupation russe ». du marché du livre ukrainien.

Des pages imprimées de livres sont brûlées dans le bâtiment de l'imprimerie Faktor-Druk touché par un missile russe S-300 à Kharkiv, en Ukraine, le 23 mai 2024. (Ivan Samoilov/Gwara Media/Global Images Ukraine via Getty Images)

[…] Dans les petites villes proches des lignes de front, les habitants comptent sur les bibliothèques locales pour obtenir des livres. Mais les collections de ces bibliothèques ne sont pas reconstituées en raison de la réorientation du budget de l’État vers les dépenses militaires, explique Sofia Cheliak, directrice du programme du Lviv BookForum. De plus, des centaines de bibliothèques ukrainiennes ont été détruites ou endommagées par les attaques russes.

Néanmoins, « les gens lisent toujours », affirme M. Cheliak, qui s’est rendu dans un village de la ligne de front dans l’oblast de Zaporizhzhia l’été 2023 avec PEN Ukraine pour livrer des livres à la bibliothèque locale. Le bibliothécaire m’a dit : « Les gens ont peur de sortir, alors j’enfourche mon vélo, ils m’écrivent les livres qu’ils veulent et je leur apporte les livres ».

Au milieu de l’intention de la Russie d’effacer l’identité et la culture ukrainiennes, la lecture est devenue une forme de résistance à l’agresseur. […] « Tôt ou tard, les Russes reviendront et tenteront d’influencer notre sphère culturelle », estime Erinchak. « Plus nous renforçons la culture ukrainienne, les livres ukrainiens et l’identité ukrainienne, mieux nous serons préparés aux (futures) confrontations. » […]

The Kyiv Independent, Les Ukrainiens trouvent réconfort et identité dans les livres au milieu de la guerre en Russie, traduction automatique

Dimanche 1/9, 13h15

Air Strike.

Il y a un peu plus d’une semaine maintenant, le général Oleksandr Syrsky, chef d’état-major des armées, présentait un très intéressant bilan de la campagne de frappes en profondeur qu’a subi l’Ukraine depuis le 24 février 2022 […] avec deux chiffres chocs : presque 10 000 missiles et 14 000 drones Shahed ont été lancés par les Russes sur le sol ukrainien depuis le début de la guerre.

Rappelons d’abord quelques principes. En premier lieu, toute la puissance de feu indirecte, celle qui passe par le ciel, sert à réaliser deux missions : modeler le champ de bataille ou modeler la société de l’ennemi. […] Dans le second cas, […] on s’efforcera de frapper l’économie du pays ennemi – son industrie de guerre en premier lieu – le réseau énergétique, les centres politiques, etc. On peut même frapper directement la population comme à la gare de Kramatorsk en avril 2022.

[…] Il y a aussi une question de portée. Dans la guerre en Ukraine, plus de 99 % des projectiles indirects de tout type – obus, roquettes, drones, missiles à courte portée, bombes planantes ou non -tombent dans une bande de 60 km au-delà de la ligne de contact. Logiquement, cette bordure reçoit donc aussi l’immense majorité du tonnage lancé et pour plus de 90 % du fait de l’artillerie et des 15 à 20 millions d’obus et roquettes à plusieurs kilos ou dizaines de kilos d’explosif. Les bombes planantes utilisées depuis bientôt un an représentent cependant aussi entre 3 000 et 4 000 tonnes d’explosifs, concentrés sur des points beaucoup plus précis que les salves d’artillerie. À titre de comparaison, le modèle de bombe aérienne atomique américaine B-61 le moins puissant représentait l’équivalent de 300 tonnes d’explosif. Les défenseurs d’Avdiivka, où ces bombes planantes ont été utilisées massivement pour la première fois, ont donc reçu l’équivalent d’une très petite bombe A.

Pas besoin d’utiliser des armes nucléaires de petite puissance, la force de frappe conventionnelle russe a déjà l’équivalent, et c’est bien cette puissance de feu supérieure à celle des Ukrainiens qui permet à leurs forces de manœuvre d’avancer dans les défenses du Donbass et pas l’inverse.

[…] le réseau de défense aérienne ukrainienne, que les Russes n’ont pas réussi à détruire d’emblée, est trop dense et donc trop dangereux pour […] l’aviation russe […] Comme la campagne allemande des V1 et V2 en 1944-1945, la campagne de frappes russe en Ukraine (et inversement d’ailleurs) est une campagne par défaut. On utilise des machines parce qu’on ne veut ou ne peut pas y engager des engins avec des hommes à bord.

[…] Au début du mois d’octobre 2022, […] missiles de tout type et drones sont réunis en salves quasi hebdomadaires de 100 à 200 projectiles destinés à saturer le système de défense aérien ukrainien et produire un effet de masse tant matériel que psychologique. Les attaques sont également concentrées sur le réseau énergétique, électrique en particulier, et secondairement sur les grandes villes, Kiev en premier lieu. Cette campagne dure six mois avant de se réduire en régularité et en volume de munitions disponibles. Si son objectif était de paralyser la société ukrainienne et de faire chuter le moral de la population, l’échec est patent, comme de fait toutes les campagnes visant cet objectif dans l’histoire.

[…] La campagne de frappes en profondeur s’est poursuivie de la même façon à moindre rythme jusqu’à la fin de l’année 2023, maintenant le réseau électrique ukrainien sous pression, avant d’être relancée par le renfort nord-coréen. On savait que la Corée du Nord avait alors fourni des missiles balistiques KN23 à la Russie à partir de la fin 2023 mais pas en aussi grand nombre (1300) […] Avec en plus, et surtout, la fourniture de millions d’obus d’artillerie, la Russie doit beaucoup à la Corée du Nord, dont personne ne dit au passage qu’elle serait « cobelligérante ».

En résumé, l’exposé honnête, semble-t-il, du général Syrsky souligne à la fois le volume de cette campagne de frappes par les machines, mais aussi ses limites. Il souligne aussi la difficulté que l’on éprouve encore à intercepter des missiles très rapides, qu’ils soient balistiques ou de croisière, et la nécessité d’une défense adaptée que pour l’instant nous n’avons pas encore à un niveau suffisant. Confrontée à 10 000 missiles conventionnels et 13 000 drones, la France serait de toute façon en grande difficulté. Dernier point : le chiffre final de 25 % seulement d’interception de missiles interceptés n’a pas manqué d’attirer les commentateurs sur le thème : « les Ukrainiens, qui annoncent régulièrement plus de 80 % d’interceptions mentent donc ». On l’a vu les choses sont plus compliquées que cela, puisqu’il s’agit d’une moyenne sur deux ans et demi avec des évolutions majeures de la défense aérienne ukrainienne en capacités et en compétences. […]

La voie de l’épée, Michel Goya, Des missiles et des hommes

Dimanche 1/9, 12h30

Allemagne.

A la veille d’élections en Saxe et en Thuringe, les partis extrémistes font campagne sur le thème de la paix. Consciente des attentes des électeurs, la droite locale affiche une position différente de celle de la CDU à l’échelon national.

« La paix, c’est tout », annonce l’affiche de l’extrême droite en Thuringe. « Nous redonnons un foyer à la paix », réplique l’Alliance Sarah Wagenknecht, un parti populiste de gauche pro-russe. « La paix nécessite du courage », martèle Die Linke, le parti d’extrême gauche au pouvoir en Thuringe.

Alors que les habitants de Saxe et de Thuringe élisent leurs représentants aux parlements locaux ce dimanche, la paix s’est installée comme l’un des principaux thèmes de la campagne dans les deux Länder d’Allemagne de l’Est. Le thème revient souvent lors des échanges des candidats avec la population.

Si 45 % des Allemands soutiennent l’idée de participer à une intervention militaire si un membre de l’Otan est attaqué, le chiffre tombe à 30 % en Allemagne de l’Est. Dans cette partie du pays, 49 % des personnes interrogées préfèrent que le pays se tienne à l’écart d’un conflit, indique le dernier rapport de l’Institut Allensbach sur les peurs des Allemands. Les 21 % restant se déclarent indécis.

Comment expliquer cette attitude ? « Ici, dès le départ, le soutien à l’Ukraine a été jugé de façon très critique, car on y voyait le risque d’être entraîné dans la guerre », explique Maik Fielitz, de l’Institut pour la démocratie et la société civile d’Iéna. « Comme Berlin a exprimé très vite et très clairement son soutien à l’Ukraine, c’est aussi vu comme un moyen d’exprimer des critiques à l’égard du gouvernement. »

Quand on a connu la dictature, on remet aussi beaucoup plus facilement en question l’Etat. Les Allemands de l’Est ne croyaient pas les médias du temps de la RDA. Ils ne les croient pas beaucoup plus aujourd’hui. Dans les Länder de l’Est, on entend souvent dire que les médias parlaient beaucoup de la corruption en Ukraine auparavant, mais plus trop aujourd’hui…

« Il y a aussi l’idée que l’Otan a provoqué la Russie et qu’avant ce conflit, l’économie allait bien et le pays disposait d’une énergie bon marché », analyse Hans Vorländer, professeur à l’Institut des sciences politiques de Dresde. Et puis un antiaméricanisme latent, qui perdure. Seuls 26 % des Allemands de l’Est estiment que les Etats-Unis sont un partenaire fiable, contre 50 % à l’Ouest, indique l’étude Allensbach.

« En RDA, on a répété pendant des années que les Américains sont, pour ainsi dire, l’ennemi par nature. Dans les familles, on continue à véhiculer l’idée qu’on ne veut rien avoir à faire avec eux, ce qui conduit à ce paradoxe étonnant d’une certaine sympathie pour la Russie », explique Tilman Mayer, politologue à l’université de Bonn. […]

Les Echos, En Allemagne de l’Est, la paix en Ukraine s’impose dans la campagne électorale

Dimanche 1/9, 12h25

Lu.

[…] Je ne prétends pas qu’il faille, en faisant l’histoire, accuser, juger et condamner Christophe Colomb par contumace [pour le génocide amérindien]. Il est trop tard pour cette leçon de morale, aussi scolaire qu’inutile. Ce qu’il faut en revanche condamner, c’est la facilité avec laquelle on assume ces atrocités comme étant le prix, certes
regrettable mais nécessaire, à payer pour assurer le progrès de l’humanité : Hiroshima et le Vietnam pour sauver la civilisation occidentale, Kronstadt et la Hongrie pour sauver le socialisme, la prolifération nucléaire pour sauver tout le monde. Nous avons appris à fondre ces atrocités dans la masse des faits
comme nous enfouissons dans le sol nos containers de déchets radioactifs. Bref, nous avons appris à leur accorder exactement autant de place que celle qu’ils occupent dans les cours et les manuels d’histoire prescrits et écrits par les professeurs. Appliqué avec une apparente objectivité par les universitaires, ce relativisme moral nous paraît plus acceptable que s’il l’était par des politiciens au cours de conférences de presse. C’est pourquoi il est d’autant plus dangereux. […]

Howard Zinn, Une histoire popoulaire des Etats-unis, page 23

Dimanche 1/9, 9h35

Bim Bam Boum.

Une raffinerie et une zone résidentielle visée dans l’agglomération moscovite, des centrales électriques endommagées… De nombreuses images circulant sur les réseaux sociaux font état de destruction à la suite de l’attaque de drones ukrainiens lancée sur le sol russe dans la nuit de samedi à dimanche.

Plusieurs centrales électriques ont pris feu, notamment dans la région de Tver, au nord-est de Moscou, selon Vladimir Rogov, sur Telegram. Les informations signalées par le gouverneur, installé par Moscou de l’oblast de Zaporijia, territoire annexé par la Russie en septembre 2022, sont également relayées par le média Mash.

Par ailleurs, selon Mash, un drone a visé la centrale hydroélectrique de Konakovo, située au nord-ouest de Moscou., citant le gouverneur de la région, Igor Rudenya. Toujours selon ce média, un drone s’est écrasé dans une zone résidentielle de la périphérie de Moscou.

Enfin, un incendie s’est déclaré dans une raffinerie du district de Kapotnya, situé dans l’agglomération moscovite, selon média d’investigation indépendant Agentsvo, citant l’agence russe officielle TASS. […]

Le Monde, Live

Dimanche 1/9, 9h10

Vu.

Une femme passe devant des pigeons dans le centre-ville d’Odessa.

[…] Le voyage de Smith a commencé dans le sud-est de la Pologne, quelques jours seulement après l’invasion à grande échelle de la Russie, où il a commencé à documenter l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine vers l’ouest. Le photographe a rapidement traversé la frontière et s’est rendu à Kiev, via Lviv.

[…] Dans le nouveau livre de photographies de Byron Smith, les Ukrainiens sont représentés fuyant par tous les moyens possibles : entassés dans des voitures avec des chiens de compagnie, attendant de monter à bord d’un train pour la Pologne ou simplement descendant dans les rues de banlieue avec des bébés et des sacs à dos à la main. En tant que photojournaliste dont le travail se concentre souvent sur le sort des migrants (une mission qui l’a conduit des camps de réfugiés grecs à la bataille pour Mossoul, contrôlée par l’Etat islamique, en Irak, en 2016 et 2017), son instinct était tout à fait opposé : courir vers le danger. […]

CNN, Un photographe a parcouru 16 000 kilomètres à travers l’Ukraine. C’est ce qu’il a vu, traduction automatique

Dimanche 1/9, 8h55

C’est donc dimanche.

Imaginez recevoir une contravention par la poste parce que vous rouliez à grande vitesse sur une route russe à Koursk avec un drone d’attaque ukrainien à vos trousses. C’est la réalité à laquelle sont confrontés certains Russes vivant près des lignes de front après la prise surprise par l’Ukraine du territoire russe dans l’oblast de Koursk. Et ils s’en plaignent sur Telegram.

Rob Lee, un analyste bien connu de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, commente sur X que « des caméras de circulation fonctionnent toujours à Koursk et que les gens reçoivent des amendes pour excès de vitesse lorsqu’ils tentent de distancer les FPV [drones d’attaque à vue à la première personne]. ont décidé de couvrir leurs plaques d’immatriculation, mais la police de la circulation les oblige à les retirer. »

[…] [Le média russe] Mash affirme que la police de la circulation est sympathique et que compte tenu de la situation des drones, « les excès de vitesse peuvent être considérés comme commis en état d’extrême nécessité ». Mais ceux qui reçoivent une contravention pour excès de vitesse devront la contester devant les tribunaux pour ce motif. […]

Ars Technica,

Samedi 31/8, 20h55

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Après 30 mois de guerre, la situation en Ukraine a atteint une forme de maturité en termes de prise de conscience : en l’état, l’Ukraine n’a pas les moyens de chasser l’intégralité des armées russes de Poutine qui ont envahi 18 % de son territoire… et « l’opération militaire spéciale » de Poutine n’a plus les moyens d’aller au-delà du Donbass !

[…] Le sujet le plus important aujourd’hui n’est sans doute pas l’opération audacieuse de l’Ukraine contre la région russe de Koursk, ni la conquête lente et inexorable d’une partie du Donbass par la Russie, mais la capacité des deux adversaires à bombarder des installations critiques sur le territoire de l’autre.

Depuis deux ans et demi, la Russie de Poutine n’a pas hésité à bombarder massivement l’ensemble du territoire ukrainien pour attaquer en particulier ses installations énergétiques, en plus des cibles militaires… tout en faisant volontiers de nombreuses victimes civiles.

[…] Mais Poutine avait sous-estimé la capacité des Ukrainiens à lui rendre « coup pour coup » et à attaquer des installations sensibles en Russie même, à des centaines de kilomètres de la frontière ukrainienne. Il semble qu’une des cibles qui a le plus d’effet sur la population russe soit aujourd’hui les dépôts pétroliers : outre le fait que ces frappes ukrainiennes perturbent la logistique militaire russe, elles ont surtout pour effet d’augmenter le prix du carburant à la pompe, ce qui agace la population russe bien plus que les pires exactions de leurs soldats en Ukraine…

Les Ukrainiens se sont en effet fabriqués, avec des drones et quelques missiles de leur propre production, la possibilité de frapper à plus de 1000 km des cibles que l’immensité du territoire russe rend globalement indéfendables. Mais pour passer à un stade supérieur et être capable de frapper des cibles militaires ou d’infrastructure « durcies », il faudrait que les Ukrainiens puissent utiliser les armements adaptés qui ont été livrés par leurs alliés… avec l’interdiction de les utiliser en profondeur sur le territoire russe.

Ce sont pourtant ces frappes en profondeur qui mettent aujourd’hui le plus en difficulté un régime russe dont la crainte est d’être remis en cause par sa propre société et de perdre ainsi son emprise mafieuse sur l’ensemble du pays… Jusqu’ici, Poutine n’a appliqué aucune restriction à des frappes tout azimut sur l’Ukraine, jusqu’au frontières même des pays de l’OTAN, la Pologne et la Roumanie en particulier.

[…] La discussion est d’autant plus cruciale que les Etats-Unis disposent d’un veto de fait : même les missiles livrés par la France et la Grande-Bretagne (Storm Shadow et Scalp) ne sont pas utilisables en réalité sans l’aide des États-Unis pour le ciblage (détermination de la cible) et le calcul des trajectoires les plus adaptées pour déjouer les systèmes de guerre électronique russes. Autrement dit, sans l’aval et l’appui des Américains, l’utilisation de ces armes performantes est inopérante.

Historiquement, les États-Unis craignent d’être impliqués dans un conflit qui les opposerait frontalement à la Russie. […] Probablement que cette réticence est augmentée encore par le contexte d’élections présidentielles aux États-Unis où tout argument nouveau peut peser sur la candidature de l’un ou de l’autre.

[…] Koursk contre Donbass, destructions de dépôts pétroliers contre destructions d’installations électriques, frappes dans la profondeur contre frappes dans la profondeur, l’Ukraine a besoin de contreparties pour négocier efficacement avec la Russie de Poutine.

Le président Zelensky annonce déjà qu’une telle négociation devrait se tenir dans un pays du « sud global » tandis que le Premier ministre indien est (enfin) venu montrer aux Ukrainiens que son pays ne pouvait se contenter d’une trop facile neutralité quand la Russie se vante de son rapprochement avec la Chine. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Bras de fer en enfer, comment l’Ukraine se prépare à négocier une issue à la guerre

Samedi 31/8, 20h50

Zapo. Energoatom communique les doses gamma à la centrale — strictement normales.

Le niveau de rayonnement à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est dans les limites des normes en vigueur.

Du 26 au 30 août 2024, la puissance de la dose d’exposition aux rayonnements gamma dans la zone où se trouve la centrale nucléaire de Zaporizhzhya dans les territoires temporairement occupés de l’Ukraine répondait aux normes en vigueur.

Les données sur les conditions de rayonnement sur les sites industriels et dans les zones d’observation d’autres centrales nucléaires de JSC NAEK Energoatom sont disponibles sur le lien ici.

Energoatom, Telegram

Samedi 31/8, 8h35

Ciel.

Pendant qu’elles continuent leur incursion dans la région de Koursk, voire dans celle de Belgorod, les forces ukrainiennes sont en grande difficulté dans l’oblast de Donetsk, où l’armée russe semble progresser inexorablement vers la ville de Prokrovsk. Constituant un noeud ferroviaire et routier, sa conquête permettrait à la Russie de perturber les approvisionnements logistiques ukrainiens sur une grande partie de la ligne de front. En outre, Kiev perdrait sa seule mine de charbon à « coke » de haute qualité, nécessaire pour produire de l’acier.

Le 28 août, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reconnu que la situation de ses troupes dans le secteur de Prokrovsk était « extrêmement difficile ». Qui plus est, les forces russes ont accentué, ces derniers jours, leurs attaques contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, en lançant des centaines de drones « kamikazes » Shahed-136 [ou Geran-2] et de missiles.

Dans ces conditions, la stratégie de Kiev interroge, notamment depuis qu’elle s’est écartée de l’objectif de défendre son territoire, voire de reconquérir ses régions passées sous contrôle russe, en lançant une offensive dans les secteurs de Koursk et de Belgorod. Aussi audacieuse soit-elle, cette opération mobilise des moyens qui, sans doute, auraient été plus utiles pour défendre Prokrovsk. D’autant plus que l’objectif de contraindre Moscou à retirer des troupes du Donbass n’a pas été atteint.

[…] Quoi qu’il en soit, les forces ukrainiennes se battent avec les mains liées dans le dos, faute de pouvoir utiliser comme elles l’entendent les armes et munitions cédées par leurs partenaires occidentaux. Ainsi, elles ne sont pas autorisées à recourir aux missiles de longue portée Storm Shadow ou ATACMS pour frapper le territoire russe dans la profondeur. En réalité, elles ne l’ont été qu’en mai dernier, uniquement pour assurer la défense de la région de Karkhiv, alors objet d’une offensive russe.

[…] Ce 30 août, à Bruxelles, lors d’une réunion informationnelle avec ses homologues de l’Union européenne [UE], le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a mis les pieds dans le plat en critiquant vertement la pusillanimité de certains soutiens de Kiev au sujet des frappes sur le territoire russe.

« Même si cela sonne comme une plaisanterie, nous protégeons le ciel russe. Les avions russes sont mieux protégés par les garanties occidentales que les Ukrainiens », a ainsi lâché M. Landsbergis, dont le grand-père a été l’une des figures de l’indépendance de la Lituanie.

[…] « Pendant nos discussions avec nos amis ukrainiens, nous avons découvert que certains équipements promis l’an dernier ne seront livrés qu’en 2027. Malgré les annonces et les gros titres des journaux », s’est offusqué le ministre lituanien, avant de souligner que, dans le même temps, « [le président russe] Poutine a des amis sur qui il peut compter », comme la Corée du Nord et l’Iran.

« Nous créons une belle histoire pour dire à nos compatriotes que nous sommes des combattants pour le bien. Mais quand nous arrivons au moment où il faut livrer les armes, l’histoire parfois est totalement différente », a déploré M. Landsbergis. Et de conclure : « Il y a un autre message que nous envoyons : l’Europe est prête à perdre. Et j’espère vraiment que ceux qui prennent des décisions de ne pas fournir à l’Ukraine ce qui a été promis sont prêts pour la prochaine étape de la guerre. Parce qu’elle viendra ».

Zone militaire, Pour la Lituanie, en ne donnant pas l’aide militaire dont l’Ukraine a besoin, l’Europe montre qu’elle est « prête à perdre »

Samedi 31/8, 8h30

Suisse.

Chappatte, Retour de flamme pour le nucléaire

Vendredi 30/8, 20h50

F16 (suite).

Le président Volodymyr Zelensky a limogé le commandant de l’armée de l’air ukrainienne Mykola Oleshchuk ce 30 août.

[…] La destitution d’Olechtchouk est intervenue un jour après que l’armée ukrainienne a confirmé qu’un avion de combat F-16, récemment livré au pays et piloté par le meilleur pilote ukrainien, Oleksii Mes, indicatif d’appel « Moonfish », s’était écrasé alors qu’il se défendait contre un drone et un missile russes lors de l’attaque le 26 août. Mes a été tué dans l’accident.

Le ministère ukrainien de la Défense a créé une commission spéciale chargée d’enquêter sur les causes de l’accident. Oleshchuk a indiqué que l’Ukraine avait reçu un rapport préliminaire des États-Unis, qui fait désormais partie de l’enquête.

Un responsable américain anonyme de la défense a déclaré à Reuters que l’accident  » ne semblait pas être le résultat de tirs russes  » et a déclaré que d’autres causes, notamment « une erreur de pilotage » et une « panne mécanique », faisaient l’objet d’une enquête.

The Kyiv Independent, Zelensky limoge le commandant de l’armée de l’air Mykola Oleshchuk, traduction automatique

Vendredi 30/8, 20h30

La farandole du nuc.

La société finlandaise de gestion des déchets Posiva a annoncé avoir lancé un essai visant à placer des conteneurs de stockage dans le dépôt de combustible nucléaire irradié d’Onkalo. Aucun combustible nucléaire réel n’est utilisé lors de l’essai.

Au dépôt, le combustible irradié sera placé dans le substrat rocheux, à une profondeur d’environ 430 mètres. Le système de stockage se compose d’un conteneur en fer et cuivre hermétiquement fermé, d’un tampon de bentonite entourant le conteneur, d’un matériau de remblayage du tunnel en argile gonflable, des structures d’étanchéité des tunnels et des locaux et de la roche enveloppante.

Lors de l’essai, qui devrait durer plusieurs mois, le fonctionnement de l’installation de stockage définitif sera testé de manière exhaustive, mais toujours sans combustible usé. Quatre conteneurs seront déposés dans des trous de huit mètres de profondeur situés dans un tunnel de stockage final de 70 mètres de long. Le tunnel de stockage final sera ensuite rempli d’argile bentonite et obturé par un bouchon en béton. L’essai couvre également la récupération d’une cartouche endommagée à la surface. […]

World Nuclear News, Début de l’essai au dépôt finlandais, traduction automatique

En Suisse, le nucléaire fait un retour en grâce. Échaudé par les catastrophes de Tchernobyl (Russie) et de Fukushima (Japon), le peuple avait voté la fin du nucléaire en 2017. Plus question de construire de nouvelles centrales. À Berne (Suisse), le Conseil fédéral vient de faire un revirement complet. « Il y a vraiment eu un changement. Nous sommes dans une tout autre situation qu’à l’époque », a déclaré Albert Rösti, conseiller fédéral suisse. Les incertitudes géopolitiques, le bilan carbone et des besoins en hausse ont changé la donne au grand dam des écologistes. Ils pensaient pouvoir en finir avec cette énergie. Les quatre centrales du pays produisent toujours un tiers de l’électricité consommée en Suisse.

France Info, Eurozapping : la Suisse envisage un retour vers le nucléaire

L’Iran a accru ces derniers mois ses stocks d’uranium hautement enrichi, poursuivant l’expansion de son programme nucléaire même s’il nie vouloir se doter de la bombe, selon un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) consulté ce jeudi 29 août par l’AFP.

Les réserves de matière enrichie à 60%, proche des 90% nécessaires pour élaborer une arme atomique, se situaient au 17 août à 164,7 kg (contre 142,1 kilos en mai), soit suffisamment pour produire plus de trois bombes d’après la définition de l’instance onusienne.

Le Figaro, Nucléaire : l’Iran accroît à nouveau ses stocks d’uranium hautement enrichi

Après moult tergiversations et pépins estivaux inattendus pour la mise en route de son EPR, EDF a transmis à l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN) sa demande de divergence. La première réaction nucléaire pourrait intervenir la semaine prochaine dans le réacteur.

C’est fait. Alors que l’EPR de Flamanville (Manche) était programmé par EDF pour démarrer en juillet 2024, et qu’une cascade d’incidents inattendus a retardé la mise en route, EDF a transmis ce vendredi 30 août 2024 sa demande d’autorisation de divergence à l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire). […]

Ouest France, EPR de Flamanville : EDF demande l’autorisation de procéder à la première réaction nucléaire à l’ASN

La start-up nucléaire californienne Deep Fission, qui propose de placer des microréacteurs en profondeur sous terre, a annoncé sa sortie du mode furtif et un cycle d’investissement de pré-amorçage de 4 millions de dollars.

Deep Fission : Our Solution

Deep Fission vise à localiser des réacteurs à eau sous pression (REP) de 15 MWe à environ 1,6 km sous terre dans un forage de 30 pouces. Le réacteur fonctionne à la même pression (160 atmosphères) qu’un REP standard, et aux mêmes températures de cœur (environ 315°C). Comme avec un REP standard, la chaleur est transférée à un générateur de vapeur en profondeur pour faire bouillir l’eau, et la vapeur non radioactive remonte rapidement à la surface où une turbine à vapeur standard convertit l’énergie en électricité.

L’entreprise affirme que son concept élimine le besoin de grands récipients sous pression et de structures de confinement, réduisant ainsi considérablement les coûts tout en améliorant la sécurité, la durabilité et l’efficacité opérationnelle. Il affirme que cela peut être réalisé en utilisant du combustible conventionnel à base d’uranium faiblement enrichi et une chaîne d’approvisionnement existante, « évitant ainsi une source importante de retards et d’inquiétudes pour d’autres conceptions de réacteurs avancés ». […]

World Nuclear News, Deep Fission dévoile son concept de réacteur souterrain, traduction automatique

Vendredi 30/8, 16h35

Chère Hongrie.

[…] « Sans le gaz russe, la sécurité énergétique de la Hongrie ne peut être garantie. Ce n’est pas une question d’idéologie, mais de physique et de mathématiques », a déclaré le chef de la diplomatie hongroise sur Facebook. « Il faut du courage en Europe aujourd’hui pour le dire, mais la Hongrie est satisfaite de la coopération énergétique russe », a-t-il ajouté dans un message accompagné d’une photo le montrant à Saint-Pétersbourg avec le patron du géant russe, Alexeï Miller. […]

Le Monde, Live

Vendredi 30/8, 8h45

Mongolie.

Le président russe Vladimir Poutine prévoit de se rendre en Mongolie le 3 septembre, a annoncé le Kremlin le 29 août.

La Mongolie est membre de la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre Poutine en mars 2023 pour le transfert forcé d’enfants depuis les régions d’Ukraine occupées par la Russie.

Cette visite marquera le premier voyage de Poutine dans un pays membre de la CPI qui a ratifié le Statut de Rome. L’accord appelle les pays membres à arrêter Poutine s’il entre sur leur territoire.

La Mongolie s’est abstenue de soutenir activement la guerre à grande échelle menée par la Russie contre l’Ukraine, mais n’a pas voté pour la condamner à l’ONU. Le pays reste presque entièrement dépendant du carburant russe. […]

The Kyiv Independent, Poutine se rendra la semaine prochaine en Mongolie, membre de la CPI

[…] Membre de la CPI depuis avril 2002, la Mongolie a l’obligation de coopérer avec elle, notamment dans l’arrestation des personnes inculpées. En théorie, elle devrait donc livrer le président russe à l’instance sise à La Haye. Néanmoins, plusieurs Etats ont, dans le passé, contesté cette obligation, invoquant d’autres obligations. Le président russe, comme tous les chefs d’Etat, est couvert par l’immunité diplomatique. Si la CPI ne reconnaît pas ces immunités diplomatiques, et peut donc à ce titre émettre des mandats d’arrêt, certains Etats estiment qu’ils ne peuvent procéder à l’arrestation des personnes inculpées sans violer les règles diplomatiques, notamment lorsque le déplacement est effectué dans le cadre des fonctions de chef d’Etat. Or, Vladimir Poutine ne voyage pas à titre privé en Mongolie, mais se rendra sur place à l’invitation du président mongol, Ukhnaagiin Khürelsükh, annonce le Kremlin dans son communiqué, pour des cérémonies de commémorations liées à la seconde guerre mondiale. […]

Le Monde, Live

Vendredi 30/8, 8h30

Serbie : arrimage techno.

La Serbie a fait les choses en grand et dans sa plus pure tradition diplomatique. C’est dans une capitale couverte de drapeaux français et au son des coups de canon qu’Emmanuel Macron a été reçu, jeudi 29 août, pour signer ce qu’il a appelé « un accord historique » avec ce pays des Balkans resté proche de Moscou pour lui vendre douze avions de combat Rafale.

[…] M. Macron a ainsi estimé que l’achat de Rafale marque un « changement stratégique » et une « vraie démonstration d’esprit européen » d’un pays qui était jusqu’ici uniquement équipé d’avions de combat Mig-29 de technologie russe.

« Pour la première fois, nous allons avoir des avions fabriqués par l’Occident et je pense que c’est une bonne voie à suivre », a également célébré son homologue serbe, Aleksandar Vucic, assurant que « le Rafale est le meilleur avion au monde ». La Serbie s’est engagée à débourser 2,7 milliards d’euros pour neuf monosièges et trois biplaces qui devraient être livrés entre 2028 et 2029, quand ses vieux Mig-29 arriveront en fin de vie.

[…] La Serbie est le huitième pays du monde à opter pour le Rafale après l’Egypte, l’Inde ou les Emirats arabes unis, mais c’est probablement le client le plus sensible en raison de sa proximité historique avec Moscou, associée à sa position géographique en plein cœur de l’Europe et à la persistance de conflits gelés avec plusieurs de ses voisins, à commencer par le Kosovo.

[…] [Emmanuel Macron] a toutefois refusé de préciser s’il s’agit du F3R ou du F4.1, alors que la Croatie voisine a récemment acquis des F3R d’occasion et regarde avec inquiétude ce contrat conclu avec son ennemi historique. Si la Serbie va pouvoir équiper ses Rafale avec des missiles MICA, la France a toutefois pour l’instant refusé de lui donner accès au Meteor, un missile plus récent et qui a une plus grande portée.

[…] Le président français a par ailleurs évacué les craintes d’espionnage ou de transfert technologique vers la Russie. « Toutes les garanties sont toujours prises pour préserver notre propriété intellectuelle et notre savoir-faire », a-t-il défendu. Ni M. Trappier, ni l’Elysée n’étaient toutefois en mesure de détailler les dispositifs techniques qui auraient été pris spécifiquement pour éviter que le client serbe fasse fuiter les technologies vers Moscou.

La vente de Rafale à la Serbie correspond en réalité à un pari de la part de la diplomatie française qui assure que cela peut permettre « d’arrimer » ce pays de 6,6 millions d’habitants à l’Union européenne (UE) alors que les négociations d’adhésion patinent depuis des années. Vendre un équipement aussi symbolique et compliqué techniquement que le Rafale est censé forcer Belgrade à prendre ses distances avec Moscou pour longtemps.

[…] « On m’a dit pourquoi n’achetez-vous pas des avions russes ? Mais je réponds : comment les faire venir en Serbie ? », a juste plaidé M. Vucic lors de la conférence de presse en réponse aux critiques venant de la partie la plus prorusse de son opinion publique. Depuis le début de la guerre en Ukraine, il est effet devenu quasiment impossible pour la Serbie de s’approvisionner en Russie, alors qu’elle est entourée de pays membres de l’Alliance atlantique.

« Nous avons acheté beaucoup d’armements russes qui ne peuvent pas être livrés en raison de cette fermeture de l’espace aérien », constate ainsi Vuk Vuksanovic, spécialiste des questions de défense au Centre de Belgrade pour les politiques de sécurité. Dans ce contexte, le Rafale était le choix le plus évident pour un chef d’Etat qui adore jouer avec les intérêts de la Russie, de l’Occident ou de la Chine au gré de ce que ces grandes puissances peuvent lui offrir.

Bien qu’il ait été décoré en 2019 de l’ordre d’Alexandre Nevski de la main de Vladimir Poutine, M. Vucic a été forcé de prendre ses distances avec le Kremlin depuis le début de la guerre en Ukraine, tant Moscou n’est plus en mesure d’assurer son rôle de parrain dans les Balkans. La Serbie a ainsi voté plusieurs résolutions de l’ONU condamnant l’invasion russe et laisse opportunément ses usines d’armement produire des munitions pour Kiev. Les troupes serbes participent aussi de plus en plus à des exercices de l’OTAN.

En revanche, M. Vucic laisse toujours les nombreux médias contrôlés par le pouvoir diffuser la propagande prorusse et n’essaye pas vraiment de convaincre son opinion qu’il faut rompre avec Moscou. […]

Le Monde, En vendant des avions Rafale à la Serbie, Emmanuel Macron espère faire rompre Belgrade avec Moscou

Vendredi 30/8, 0h20

Telegram (suite).

Au cours d’une conférence de presse à Belgrade, le chef de l’Etat a reconnu qu’il avait accordé la nationalité à M. Durov en 2021. Ce dernier a été mis en examen en France pour douze infractions notamment pour des faits de « complicité » de blanchiment ou de diffusion d’images pédopornographiques.

[…] Pour le président français, cette décision de naturalisation − qui a été faite dans le cadre de la procédure dite de « l’étranger émérite » −, « a été prise dans une stratégie totalement assumée, de permettre à des femmes et des hommes, (…) lorsqu’ils font l’effort d’apprendre la langue française et qu’ils développent de la richesse, de l’innovation, qu’ils rayonnent dans le monde, quand ils le demandent, de leur donner la nationalité française », a-t-il expliqué.

[…] Par ailleurs, au cours de cette même conférence de presse, M. Macron a démenti avoir procédé à « quelque invitation que ce soit », de M. Durov en affirmant qu’il ignorait la venue du milliardaire franco-russe en France. […]

Le Monde, Emmanuel Macron « assume totalement » l’octroi de la nationalité française au PDG de Telegram, Pavel Durov

Jeudi 29/8, 22h55

L'ancien militaire ukrainien Yevhenii Korinets et les autres membres de l'équipe paralympique de volley-ball assis s'entraînent dans une salle de sport à Reshetylivka, Ukraine le 7 août 2024. Photo REUTERS / Thomas Peter

Lorsqu’il a été blessé lors de violents combats près de la ville orientale de Bakhmut en mars de l’année dernière, le soldat ukrainien Yevhenii Korinets a cru qu’il allait mourir. « J’avais presque dit adieu à la vie », a-t-il déclaré à Reuters dans la ville de Reshetylivka. « J’avais une pensée en tête : ‘J’ai 25 ans, je ne suis allé nulle part, je n’ai voyagé nulle part, je n’ai pas vu le monde et maintenant je meurs’. »

Dix-sept mois plus tard, la vie de Korinets a changé. L’ancien ambulancier militaire, dont la jambe gauche a été amputée à la hanche, s’est qualifié pour l’équipe nationale de volley-ball assis et s’est entretenu pendant une pause de l’entraînement avec d’autres athlètes avant les Jeux paralympiques de Paris qui se sont ouverts mercredi.

Il est l’un des quelque 140 athlètes ukrainiens participant aux Jeux paralympiques de 2024, une compétition qui a pris une importance accrue après l’invasion à grande échelle de la Russie qui a laissé des milliers de soldats et de civils blessés. Les athlètes russes et biélorusses ne peuvent concourir qu’en tant que neutres, sans drapeau, après que leur participation aux événements sportifs mondiaux ait été sévèrement réduite à la suite de l’invasion.

Pour Korinets, le sport a été d’une grande aide dans sa guérison après avoir perdu un membre, et il a encouragé d’autres vétérans à l’essayer. Leur réinsertion dans la société constitue un énorme défi pour les autorités, après deux ans et demi de conflit caractérisé par d’intenses tirs d’artillerie et des champs de bataille lourdement minés.

[…] Korinets, originaire de la ville centrale de Jytomyr, a déclaré qu’il s’était rendu directement au bureau de conscription le jour où les Russes ont envoyé des troupes en Ukraine, en février 2022. Il a d’abord rejoint un escadron de défense chargé de protéger les infrastructures critiques, avant de rejoindre la 30e brigade mécanisée séparée en tant qu’ambulancier stationné près de Bakhmut. […]

Reuters, Un Ukrainien amputé de guerre se fraye un chemin vers les Jeux de Paris, traduction automatique
Cette histoire a été filmée par le journaliste de Reuters Ivan Lyubysh-Kirdey les 7, 19 et 20 août. C'était l'une des dernières histoires qu'il a filmées avant qu'une frappe de missile n'atteigne un hôtel dans lequel lui et une équipe de Reuters séjournaient à Kramatorsk. Ivan reste dans un état critique à l'hôpital. Le conseiller à la sécurité de Reuters, Ryan Evans, a été tué dans l'attaque.

Jeudi 29/8, 22h10

Koursk.

Plusieurs blogueurs russes ont affirmé le 28 août que le rythme des attaques ukrainiennes dans l’oblast de Koursk avait ralenti et que les forces ukrainiennes tentaient désormais de se retrancher et de tenir certaines zones qu’elles avaient récemment saisies.

Ces blogueurs militaires ont affirmé que l’intensité des attaques ukrainiennes dans l’oblast de Koursk avait diminué et que les forces ukrainiennes tentaient de tenir et de fortifier certaines zones, dans le cadre de la poursuite des opérations offensives ukrainiennes dans le saillant de l’oblast de Koursk […]

[…] Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a démenti les informations du 28 août selon lesquelles des conscrits russes combattraient dans l’oblast de Koursk et a qualifié ces informations de « déformation de la réalité », malgré une pléthore de preuves, y compris des preuves et des aveux russes, démontrant le contraire.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28 août, traduction automatique

Les forces ukrainiennes ciblant une partie de l’ autoroute clé E-38 à Koursk avec des drones à vue à la première personne (FPV) suscitent de nouvelles inquiétudes parmi certains dirigeants russes locaux et blogueurs militaires. L’Ukraine frappe cette zone pour stopper la logistique russe.

Le pont de Rylsk, en particulier, est un point chaud. Une image est apparue sur les réseaux sociaux d’un véhicule en feu sur cette travée, affirmant avoir été touché lors d’une frappe de drone FPV.

L’autoroute traverse le centre de Koursk vers l’est, juste au-delà de la frontière ukrainienne. Il s’agit d’une route d’approvisionnement logistique majeure pour les forces russes, située à environ 24 kilomètres au nord de la pointe de l’avancée ukrainienne dans cette partie de Koursk. […]

The War Zone, L’Ukraine encadre l’autoroute clé de Koursk avec des drones pour ralentir la logistique russe, traduction automatique
Autoroute E38, Google Earth, capture d’écran

Jeudi 29/8, 22h05

Un Russe rentable est un Russe mort.

[…] Un étrange modèle économique est ainsi apparu, selon lequel un Russe mort rapporte davantage à sa famille qu’un Russe vivant. De fait, si un homme décide de partir à la guerre et meurt entre 30 et 35 ans, sa mort sera plus « rentable » économiquement que son avenir.Signer un contrat avec l’armée lui assure de gagner dix fois le salaire minimum et permet surtout à ses proches, s’il meurt au combat, de toucher une prime de décès, grobovye en russe, d’un montant pouvant aller jusqu’à 11 millions de roubles, selon les régions.

« C’est inédit car, depuis toujours, les Russes étaient envoyés à l’armée sous la contrainte ou par patriotisme. Vladimir Poutine a créé une réalité complètement nouvelle », explique l’économiste russe Vladislav Inozemtsev, aujourd’hui installé aux Etats-unis, qui parle d’une « économie de la mort » érigée en système. De fait, pour un citoyen russe payé l’équivalent de 200 à 400 euros dans le civil, la tentation de s’engager est grande, malgré le risque.

La mort est pourtant une issue probable, surtout sur le front du Donbass, où les forces russes perdent jusqu’à 1 000 soldats chaque jour, selon les analystes militaires occidentaux. L’Etat la compense à lacondition que la dépouille ait été récupérée, ce qui est loin d’être toujours le cas. « Environ un tiers des morts ne sont pas identifiés, par conséquent, aucun paiement n’est effectué pour eux », rappelle Vladislav Inozemtsev. […]

Le Monde, « Un Russe mort rapporte davantage à sa famille qu’un Russe vivant » : comment l’« économie de la mort » dope la croissance en Russie

Mercredi 28/8, 20h40

Un quartet s’appelle Boudmo.

Oui, les musiciens sont venus à Kalush pour y donner un concert le 21 août dans le cadre d’une tournée caritative. Cependant, contre toute attente, les projets de représentations futures ont dû être immédiatement annulés, car ce soir-là, les quatre membres du groupe ont été convoqués. Après cela, les artistes ont été envoyés à la commission médicale militaire de l’hôpital clinique régional d’Ivano-Frankivsk, ouvert 24 heures sur 24, écrit le « Correspondant d’Halytskyi ».

En outre, Rostyslav Koval, le leader du groupe Budmo, a annoncé sur sa page Facebook le recrutement définitif des forces armées et le début de l’entraînement, en ajoutant une photo des quatre membres du groupe en uniforme militaire. Actuellement, les garçons rejoindront le 102 OBrTrO et espèrent revenir à la musique plus tard. […]

TSN, Les membres du groupe ukrainien ont reçu leur convocation en plein concert, traduction automatique [transmis par Olga]

Mercredi 28/8, 19h30

L’EPR ! L’EPR !

C’est un événement qui est scruté de toutes parts : la divergence de l’EPR de Flamanville qui marquera le démarrage officiel du 57e réacteur nucléaire français. Très attendu, le moment promet d’être historique, la dernière opération du genre dans l’Hexagone ayant eu lieu il y a vingt-cinq ans, dans la Vienne, avec le démarrage du second réacteur de la centrale de Civaux. Mais il faut s’armer d’encore un peu de patience…

Prévu initialement en juillet, à Flamanville dans la Manche, le passage de cette étape clé au cours de laquelle la première réaction en chaîne se concrétise dans le coeur du réacteur a dû être ajourné, à cause, selon nos informations, d’un certain nombre d’aléas techniques rencontrés par EDF.

« Lorsque Luc Rémont [le PDG d’EDF NDLR] a indiqué que la divergence était imminente, début juillet, elle l’était mais le réacteur a dû être replié à cause d’un certain nombre d’aléas techniques », indique une source au fait des tests réalisés sur place, à Flamanville. « Des problèmes de capteurs ont été identifiés ainsi que des difficultés sur un doigt de gant du circuit primaire », indique une autre source qui pointe également un aléa rencontré sur les bobines de mesure de position des grappes de commande du réacteur.

[…] Une nouvelle fenêtre pour engager la première réaction en chaîne du réacteur pourrait néanmoins s’ouvrir pour EDF qui finalise actuellement ses tests sur son réacteur. Selon nos informations, les équipes de l’énergéticien public achèvent la rédaction de la demande d’autorisation de divergence qui doit être formellement adressée à l’ASN dans les prochains jours. Une fois cette demande reçue, l’Autorité de sûreté aura, a minima, quatre jours pour y répondre et déclencher l’accélération des neutrons dans la cuve de l’EPR pour enfin ouvrira la voie à la production d’électricité.

Les Échos, Pourquoi EDF a repoussé le lancement de l’EPR de Flamanville

[« Replier le réacteur » et « doigt de gant » : c’est presque poétique]


Mercredi 28/8, 19h15

[On attend des nouvelles de Kola, le frère d’Olga, qui devait passer cet après-midi au bureau des affaires militaires pour valider la démarche d’exemption sollicitée pour lui par son employeur]

Ah, ça y est. Il est encore au travail. Tout s’est bien passé au bureau, il doit y repasser dans trois semaines pour récupérer ses papiers avec tampons et tout. De toute façon toute l’info est déjà dans le système. Il est soulagé, moi aussi.

Olga, Viber (texte)

Normalement, il est tranquille pour six mois.


Mercredi 28/8, 19h10

Vu.

Reuters, la Russie organise des frappes aériennes majeures sur l’Ukraine
Les résidents locaux collectent des objets dans leur bâtiment détruit touché par une frappe de missile russe à Zaporizhzhia, en Ukraine, le 27 août. REUTERS/Stringer

Mercredi 28/8, 19h05

Hongrie.

L’Espagne déploie son arsenal défensif pour protéger sa souveraineté économique. C’est en invoquant la sécurité nationale que Madrid s’oppose à ce que son unique constructeur de trains à grande vitesse, Talgo, passe sous bannière hongroise. Le gouvernement espagnol a en effet annoncé mardi mettre son veto, prévu par la loi en cas d’opérations sur des entreprises stratégiques, à l’OPA du groupe Ganz-Mavag Europe. Ce consortium est détenu à 55 % par la Compagnie nationale des chemins de fer hongroise, et à 45 % par le fonds d’investissement public, qui dépend du ministère de l’Économie hongrois. Les motifs concrets de l’inquiétude n’ont pas été rendus publics, car l’information a été classée secret. Mais, selon des informations qui ont circulé mercredi, une enquête des services secrets espagnols a alimenté la décision. Les espions espagnols soupçonnent le groupe hongrois d’être soumis à des influences russes. […]

Le Figaro, Madrid invoque les liens de la Hongrie avec le Kremlin pour bloquer une OPA sur ses trains Talgo

Mercredi 28/8, 13h45

Koursk (suite).

Au lendemain de la visite du chef de l’agence onusienne à la centrale nucléaire de Koursk, proche de la zone de combats avec l’Ukraine, la Russie a demandé mercredi à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’adopter une position « plus objective et plus claire » en matière de sécurité nucléaire, selon l’agence de presse russe RIA.

Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a mis en garde contre le risque d’un grave accident nucléaire à Koursk lors de sa visite, mais il n’a pas accusé Kiev d’être responsable des dégâts provoqués par une frappe de drone dans le périmètre de la centrale, imputée par Moscou à l’Ukraine. La centrale est située à une quarantaine de kilomètres du territoire occupé par les forces ukrainiennes depuis leur incursion dans la région de Koursk au début du mois.

L’Ukraine n’a pas répondu aux accusations de Moscou selon lesquelles elle aurait attaqué la centrale nucléaire de Koursk, dont la Russie a fait retentir les sirènes d’alerte aérienne pendant la visite de M. Grossi. Le directeur de l’AIEA a pour sa part rappelé la vulnérabilité de cette structure datant de l’époque soviétique, qui ne dispose pas d’un dôme de confinement comme les centrales plus modernes. […]

Le Monde, Live

Mercredi 28/8, 6h35

Koursk.

[…] Grossi aurait déclaré que le KNPP [la centrale de Koursk] est particulièrement vulnérable parce que ses réacteurs n’ont pas de cuve de confinement et sont situés dans un « bâtiment ordinaire », ce qui les rend vulnérables aux bombardements ou aux frappes de drones.

Les médias affiliés au gouvernement russe ont affirmé que Grossi avait déclaré avoir vu des preuves d’opérations de combat « à proximité », notamment des drones et des débris de drones. Alexei Likhachev, PDG de la société d’État russe de l’énergie atomique Rosatom, a affirmé que les autorités russes avaient présenté des preuves de frappes ukrainiennes contre le KNPP et a affirmé qu’« il ne peut y avoir aucune ambiguïté sur qui a mené ces frappes ». Le fil de presse du Kremlin TASS a également délibérément déformé la déclaration précédente de Grossi concernant ses projets de visiter le KNPP, affirmant que Grossi avait déclaré que les actions des forces ukrainiennes mettaient en danger le KNPP.

L’AIEA a reconnu que la Russie avait informé l’AIEA qu’elle avait trouvé des débris de drones au KNPP, mais l’AIEA n’a fourni aucune évaluation de l’origine du drone ni aucune vérification de l’affirmation de la Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27 août, traduction automatique

[…] « Une centrale nucléaire de ce type si proche du point de contact ou d’un front militaire est un fait extrêmement grave », a-t-il déclaré, tout en estimant que la responsabilité de Moscou eût été d’en suspendre le fonctionnement. Il a affirmé avoir pu visiter « les parties les plus importantes » de la centrale, qui se trouve à moins de 50 kilomètres des combats. L’AIEA dit avoir été informée par la Russie de la découverte de fragments de drones à une centaine de mètres d’une infrastructure de stockage de combustible usagé de la centrale, sans confirmer ni démentir qu’il s’agissait de débris de drones ukrainiens.

La centrale dispose de quatre réacteurs complets, dont deux à l’arrêt, les deux autres utilisant la même technologie dite RBMK (sigle en russe de Réacteur de grande puissance à tubes de force) que ceux de Tchernobyl impliqués dans la plus grande catastrophe du nucléaire civil de l’Histoire, en 1986. A l’inverse de ceux de la centrale de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, dont les troupes russes se sont emparées en mars 2022, à technologie dite VVER, à eau pressurisée, qui ne peuvent pas exploser et brûler, les réacteurs de Koursk sont assortis d’un risque théorique d’explosion, mais ont fait l’objet selon l’AIEA d’« améliorations significatives en matière de sécurité ».

Rafael Grossi, lors de sa visite mardi, a jugé qu’il était « exagéré » de comparer Koursk à Tchernobyl. « Mais c’est le même type de réacteurs, et il n’y a pas de protection spécifique », a-t-il admis. Pour Robert Kelley, ancien directeur des inspections pour l’agence, « la possibilité d’un incident de type Tchernobyl avec un réacteur qui explose et brûle pendant des jours est de zéro ». Un danger demeure toutefois, selon lui, si un missile touchait les infrastructures de stockage de combustible usagé, ce qui libérerait des gaz et particules radioactifs dans une zone limitée aux alentours.

La centrale nucléaire de Zaporijia était la première au monde à se trouver à proximité d’une guerre. Celle de Koursk est donc la deuxième.

Les Échos, L’AIEA au chevet de la centrale nucléaire russe à l’orée des combats

Le lac de refroidissement de la centrale n’a jamais été aussi calme. Et pour cause, depuis trois jours, pour des raisons de sécurité, toutes les activités de loisir qui y avaient cours sont interdites. Jusqu’ici, ce réservoir servait aussi pour les habitants à la pêche au surf ou au jetski.

[…] Dans cette ville coquette de Kourchatov, bien entretenue, tout particulièrement dans le quartier dédié aux travailleurs de la centrale, on vit visiblement confortablement : immeubles bien entretenus et nombreuses voitures neuves.

Reste que trois semaines après l’entrée surprise de l’armée ukrainienne sur le sol de la région, entre les sirènes d’alerte aux missiles et la guerre soudainement entrée sur un territoire qu’on pensait jusqu’ici protégé, ici, les habitants sont nombreux à dire être encore sous le choc. Leur vie autrefois paisible et confortable est devenue peuplée d’inquiétude et de peur.

Igor Vladimirovich Korpunkov, maire de Kourchatov, ville qui avait été spécialement construite en 1968 pour la centrale, a organisé des cours de gestes d’urgence, « des cours de premiers secours pour tous ceux qui souhaitent participer ». « Pas seulement les employés municipaux, mais tous les salariés du privé, les retraités. Tout le monde est bienvenu et c’est gratuit. ». « Nous allons commencer l’année scolaire à distance, pour éviter tout événement indésirable aux enfants. Parce que nous sommes bien conscients qu’il y a des tirs réguliers et qu’il est assez difficile d’assurer la sécurité des enfants dans un tel environnement. Nous avons interdit tous les rassemblements, tous les événements sportifs et culturels. »

[…] Pour Anastasia, une médecin déchargeant les courses du coffre de sa voiture avec sa fille, « tout ça est terrifiant, terrifiant, surtout pour les enfants. Ça bombarde, ça tire… Les gens se cachent… On voudrait la paix. On a tellement peur que ce soit la guerre jusque chez nous. »

[…] De génération Tchernobyl, la centrale de Koursk est une vieille dame, dotée d’un toit sans protection particulière. Son fonctionnement est décrit par Rafael Grossi comme « quasi normal », mais avec des combats à une distance estimée à 30 kilomètres à vol d’oiseau, l’installation est particulièrement vulnérable à l’artillerie, aux drones et aux missiles. Alors, il répète son message, cette fois en anglais : « Encore une fois, cela semble du bon sens et vraiment basique. N’attaquez pas de centrale nucléaire ! » […]

RFI, Le directeur de l’AIEA en Russie pour inspecter la centrale nucléaire de Koursk

Le centre de presse de l’AIEA n’a pas encore publié de communiqué après la visite de Grossi.


Mercredi 28/8, 6h20

Tcherno.

Ça crame toujours du côté de Poliské (qui n’a plus de nom sur la carte).


Mardi 27/8, 18h50

Tcherno and Co.

Selon Serhii Plokhy, il n’y a pas beaucoup d’histoires amusantes à tirer de la guerre entre la Russie et son Ukraine natale. Mais il ne put s’empêcher d’avoir un rire des plus sombres à la suite d’une nouvelle de la semaine dernière.

Cette décision a été motivée par une déclaration du ministère russe des Affaires étrangères. Face à la perspective d’une avancée des forces ukrainiennes de l’autre côté de la frontière vers une centrale nucléaire russe à Koursk, le ministère a appelé à une intervention urgente de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Compte tenu du comportement de la Russie au cours des deux dernières années – bombardant et s’emparant par la force de la centrale électrique ukrainienne de Zaporizhzhia et occupant pendant un certain temps le site contaminé de Tchernobyl au mépris total des risques encourus, l’ironie était trop brutale, même pour lui.

Plokhy, le célèbre historien de Harvard, est l’auteur du récit définitif non seulement de la genèse de la guerre actuelle , mais aussi de la catastrophe de Tchernobyl de 1986 (pour laquelle il a remporté le prix Baillie Gifford de non-fiction en 2018, et qui a été l’une des sources de le fabuleux drame HBO de la catastrophe l’année suivante). Son nouveau livre, Chernobyl Roulette , publié de toute urgence le mois prochain, est un récit intime de la façon dont les installations nucléaires sont devenues un élément terrifiant du champ de bataille actuel.

Extrait d'une vidéo publiée par le service de presse présidentiel ukrainien le 11 août 2024, montrant un incendie dans une tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, sous contrôle russe, en Ukraine. Photographie : Service de presse présidentiel ukrainien/AFP/Getty Images

[…] Le livre de Plokhy détaille comment jusqu’à présent l’AIEA a été impuissante à atténuer ces menaces – et avance l’argument selon lequel « tant que nous n’aurons pas trouvé comment protéger les centrales nucléaires existantes, nous n’avons aucune raison d’en construire de nouvelles ». Contre-intuitivement, il estime que la menace actuelle à Koursk offre une petite fenêtre d’espoir.

« Maintenant que même la Russie pointe du doigt l’AIEA, il y a peut-être une opportunité », dit-il, « de constater à quel point nous sommes fondamentalement mal préparés à faire face à une crise nucléaire dans le cadre d’une guerre, lorsque des installations qui ont été conçues comme des atomes pour la paix devenir des atomes pour la guerre. […]

The Guardian, La guerre de Poutine augmente le risque d’un nouveau Tchernobyl, selon l’historien qui a inspiré l’émission télévisée à succès, traduction automatique

Mardi 27/8, 18h40

C’est juste pour dire qu’on va bien, on est vivant. Hier un missile a détruit un hôtel au centre de KR, près du travail de maman. On a bien entendu l’explosion, comme si c’était tout près de chez nous, mais en réalité c’est à 30-40 km. Je n’ai plus peur, je suis en colère. Nadia, la belle sœur, dit qu’elle est aussi terrorisée qu’au début de la guerre en 2022. Tous les nôtres sont intacts, il y a des problèmes avec l’électricité et l’eau courante, mais c’est pas grave.
Chez Pacha, les cloches de l’église sonnent toute la journée, il ne sait pas ce que ça veut dire. Il a mangé des pêches et s’est lavé. La rotation aura lieu le 26 septembre, on croise les doigts.

Olga, Viber (texte)

Mardi 27/8, 16h50

Missile national.

L’Ukraine a procédé avec succès à un test du premier missile balistique de fabrication nationale, a déclaré le président Volodymyr Zelensky le 27 août.

« Il est peut-être trop tôt pour en parler mais je souhaite le partager avec vous », a déclaré le président lors du forum sur l’indépendance Ukraine 2024 à Kiev.

Zelensky a félicité l’industrie de défense ukrainienne pour ce projet mais n’a pas fourni plus de détails sur l’armement.

Un jour plus tôt, le ministre de la Défense Rustem Umerov avait déclaré que l’Ukraine préparait une réponse aux frappes aériennes russes avec des armes de sa propre production. […]

The Kyiv Independent, L’Ukraine teste son premier missile balistique, selon Zelensky, traduction automatique

Mardi 27/8, 16h45

Tcherno.

FIRMS signale encore aujourd’hui de nombreux points chauds au nord de Poliské.

FIRMS, zone de Poliské, UA

Mardi 27/8, 16h45

Doctrine nuc.

La doctrine nucléaire russe est en cours de clarification, a annoncé mardi le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, selon l’agence de presse TASS.

« Il est très important de comprendre que nous avons notre propre doctrine, y compris en ce qui concerne l’utilisation des armes nucléaires, qui est d’ailleurs en train d’être clarifiée et dont les responsables américains sont très conscients », a-t-il déclaré sans plus de précisions, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’un entretien avec son homologue yéménite, Shaya Mohsin Zindani. […]

Le Monde, Live

Mardi 27/8, 16h40

Koursk.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, à Kourtchatov, près de la ville de Koursk, le 27 août 2024. TATYANA MAKEYEVA / AFP

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé « extrêmement grave » que des combats entre les armées ukrainienne et russe se déroulent à proximité de la centrale nucléaire de Koursk.

[…] Rafael Grossi a dit avoir pu visiter « les parties les plus importantes » de la centrale, qui se trouve à moins de 50 kilomètres des combats. L’infrastructure fonctionne, selon lui, dans « des conditions très proches de la normale », mais c’est précisément parce qu’elle fonctionne que les conséquences d’un impact pourraient être « sérieuses ». « Cela peut sembler simple et relever du bon sens : n’attaquez pas une centrale nucléaire », a-t-il plaidé. […]

Le Monde, Live

Mardi 27/8, 13h35

L’armée russe a utilisé pour la première fois des armes à sous-munitions pour bombarder des installations électriques, lors de la vaste offensive aérienne de la nuit de dimanche à lundi, a annoncé le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal. […]

Le Monde, Live

[…] Les blogueurs militaires russes ont largement réagi avec joie aux frappes du 26 août, les présentant comme des « représailles » russes à l’offensive ukrainienne dans l’oblast de Koursk.
Un blogueur militaire a toutefois souligné que de telles frappes massives et dévastatrices ne devraient pas être ponctuelles, appelant les commandants militaires russes à mener de telles frappes sur une base régulière afin d’obtenir des impacts stratégiques et systémiques sur l’Ukraine – faisant écho aux appels d’un blogueur militaire similaire en faveur d’une série de frappes soutenues […]

La Russie n’a probablement pas la capacité industrielle de défense pour mener régulièrement des frappes aussi massives, à une échelle similaire, mais les responsables ukrainiens ont souligné que cette série de frappes montre le besoin urgent pour l’Ukraine de recevoir davantage de systèmes de défense aérienne de la part de ses partenaires, et pour les partenaires de l’Ukraine de retirer les limitations de la capacité de l’Ukraine à mener des frappes à longue portée en Russie avec des armes fournies par l’Occident.
ISW a récemment évalué qu’il y avait au moins 250 objets militaires et paramilitaires en Russie à portée des missiles ATACMS fournis par les États-Unis, que la politique américaine empêche l’Ukraine d’utiliser pour frapper à l’intérieur de la Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26 août, traduction automatique

Lundi 26/8, 23h50

Tcherno.

FIRMS a signalé hier et aujourd’hui dix-sept points chauds au-dessus de Poliské.

FIRMS, secteur de Poliské, dépôts de césium 137 (Atlas européen) sur fond Google Earth

Lundi 26/8, 22h30

Pokrovsk.

Une femme de la région de Pokrovsk monte à bord d'un train d'évacuation au milieu de l'avancée russe vers la ville. Ivana Kottasova/CNN

Les cartons vides s’entassent sur le sol tandis qu’Halyna fouille dans sa trousse médicale, en sort les plaquettes de pilules et jette tout emballage inutile. Elle ne peut pas se permettre de perdre de l’espace. Elle s’enfuit et le voyage qui l’attend est long et risqué.

Halyna, 59 ans, et son mari Olexey, 61 ans, sont originaires de Selydove, une ville juste au sud de Pokrovsk , proche de l’épicentre actuel de la guerre dans l’est de l’Ukraine . Ils ont retardé leur départ aussi longtemps qu’ils le pouvaient, restant même après le départ de tous leurs amis, espérant que les choses s’amélioreraient.

Mais depuis quelques jours, tout a changé.

« Les bombardements étaient partout autour de nous, toute la nuit. Notre maison est toujours intacte, mais ce ne sera pas pour longtemps. Tout le reste a été endommagé », a déclaré Halyna à CNN. « Nos soldats sont venus et nous ont emmenés », a-t-elle ajouté.

Infirmier et mineur, le couple fait partie des dizaines de milliers d’Ukrainiens fuyant Pokrovsk et les villes environnantes alors qu’il devient de plus en plus probable que la ville devienne le prochain champ de bataille clé de la guerre en Ukraine.

[…] Pokrovsk est une cible stratégique pour Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a clairement indiqué que son objectif était de s’emparer de toutes les régions de l’est de l’Ukraine, Donetsk et Luhansk. Pokrovsk se trouve sur une route d’approvisionnement clé qui la relie à d’autres centres militaires et constitue l’épine dorsale des défenses ukrainiennes dans la partie de la région de Donetsk qui est toujours sous le contrôle de Kiev.

La ligne de front est désormais si proche que les combats sont audibles dans le centre-ville. Les bruits sourds et profonds des explosions peuvent être entendus en provenance des banlieues. De temps en temps, on entend le sifflement des contre-attaques ukrainiennes, tirées depuis plus à l’intérieur des terres, traversant la ville pour tenter de frapper les positions russes à l’est.

[…] Assis sur un banc entourés de sacs et de valises, Halyna et Olexey ont déclaré qu’ils n’avaient pas le choix. Ne pas partir n’était pas une option.

« Il n’y a ni électricité, ni eau, le gaz a été coupé il y a longtemps. Il y a eu des explosions partout, tout a été détruit », a déclaré Olexeï, attendant qu’une voiture vienne les chercher, lui et Halyna.

Ils sont déterminés à revenir. Ils partent en Italie pour rejoindre leur fille, qui y vit depuis 2022. Ils n’ont pas vu leur petite-fille depuis plus de deux ans et ont peur qu’elle ne les comprenne pas, car elle fréquente désormais une école italienne. Halyna a déclaré qu’elle avait hâte de revoir sa fille et sa petite-fille, bien sûr, mais qu’elle était catégoriquement opposée à l’idée de vivre éternellement en Italie.

« Je ne veux pas vivre en Italie. Je veux vivre dans le pays dans lequel je suis née. Je veux vivre ici, chez moi, en Ukraine », a déclaré Halyna. « Je ne connais pas l’italien, je ne connais pas l’anglais, quand nous y arriverons, je ne pourrai aller nulle part sans ma fille. Je ne veux pas de ça », a ajouté Olexey. […]

CNN, Les forces russes se rapprochent de la ville clé ukrainienne de Pokrovsk. Mais fuir est difficile, même pour ceux qui en ont les moyens., traduction automatique

Lundi 26/8, 22h20

Le 26 août 2024, la Russie a tiré massivement des missiles et des drones sur l’Ukraine.

Les explosions ont retenti un peu partout sur le territoire, de l’est à l’ouest, y compris dans des zones relativement épargnées par la guerre, à Kharkiv, Kropyvnytsky, Dnipro, Lviv, Loutsk, Kiev. L’Ukraine a été la cible, lundi 26 août au matin, de la plus importante attaque de missiles et de drones russes depuis le début de l’invasion, en février 2022.

[…] Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé, sur sa chaîne Telegram, que les forces russes avaient lancé « plus de cent missiles de types divers et une centaine de [drones] Shahed » kamikazes. Cent vingt-sept missiles et 109 drones d’attaque, a précisé en fin de journée l’état-major ukrainien.

[…] De son côté, le ministère russe de la défense a indiqué avoir mené une « frappe massive » contre des sites énergétiques « permettant le fonctionnement du complexe militaro-industriel de l’Ukraine » ainsi que sur des « sous-stations électriques » dans neuf régions du pays. Des « stations de compression » du réseau gazier ont également été touchées dans les régions de Lviv et de Kharkiv, affirme un communiqué.

[…] Les Ukrainiens peinent à arrêter les frappes combinées de missiles et de drones russes lancées sur le territoire en raison d’un manque de moyens au niveau de la défense antiaérienne du pays. Mardi 20 août, le commandant en chef des forces armées, Oleksandr Syrsky, a d’ailleurs donné un aperçu des taux d’interception de missiles et de drones depuis le début de l’invasion. Ainsi, sur les 9 627 missiles et 13 997 drones russes lancés sur le territoire ukrainien, respectivement 2 429 et 9 272 ont été interceptés par les forces armées. […]

Le Monde, L’Ukraine touchée par la plus importante campagne de frappes russes

Lundi 26/8, 22h15

Koursk.

Compte tenu de la gravité de la situation, je dirige personnellement la mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la centrale nucléaire de Koursk (KNPP), en Fédération de Russie.

La sûreté et la sécurité de toutes les centrales nucléaires sont une préoccupation centrale et fondamentale pour l’AIEA.

Depuis les nouveaux développements et l’intensification des activités militaires à proximité du KNPP, j’ai suivi de près les développements sur le terrain, notamment en ce qui concerne l’usine. Il est important que nous soyons présents lorsque l’Agence est appelée à remplir son mandat consistant à garantir que le nucléaire soit utilisé de manière pacifique. […]

AIEA, Déclaration du Directeur général de l’AIEA sur la centrale nucléaire de Koursk, traduction automatique

Lundi 26/8, 8h15

La farandole du nuc.

Pékin a donné mardi le feu vert à 11 nouveaux réacteurs, pour un investissement de moins de 28 milliards d’euros, selon le média chinois Jiemian. En comparaison, le coût prévisionnel du programme de construction des six nouveaux réacteurs (EPR) commandés par l’Etat français est de 67,4 milliards d’euros, selon les Echos.

Ramenés à leur puissance – 1,1 gigawatt (GW) pour la plupart d’entre eux, des Hualong One et des CAP1000 selon WNN, organe de la World Nuclear Association – les 11 réacteurs chinois ont un coût environ trois fois inférieur aux futurs EPR, sans prendre en compte le coût du financement.

Un écart de prix d’abord dû aux économies d’échelle que réalise la Chine, où 27 réacteurs sont actuellement en construction, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique.

[…] Au-delà du coût de construction, la Chine profite également d’un accès privilégié au capital. […] Or pour les investisseurs, financer une centrale est considéré comme « risqué », en raison « du risque régulatoire » et du « risque politique » que comporte ce type de chantier, explique François Lévêque, professeur d’économie à Mines ParisTech. […] « Les prêteurs demandent donc un taux relativement élevé », indique François Lévêque, là où en Chine, les projets nucléaires « ne sont pas plombés par tout cela: le coût du capital est très faible. C’est l’Etat chinois qui paie ».

[…] Mais les garanties d’Etat n’empêchent pas l’atome de coûter extrêmement cher en cas de gros retards de livraison, à l’instar de l’EPR de Flamanville, dont la facture s’élève après 12 ans de retard à plus de 19 milliards d’euros, dont 3 milliards d’euros de « surcoût de financement », selon la Cour des Comptes.

De son côté, la Chine, qui déclare construire ses centrales en 56 mois, ambitionne de les exporter bon marché. L’un de ses réacteurs, le Hualong-1, est déjà commercialisé à l’étranger (Pakistan, Argentine), sans jamais, pour l’instant, avoir trouvé preneur en Europe. Mais « si la Chine commence à proposer du nucléaire à prix très compétitif, certains pays de l’Est, qui n’ont pas une industrie nucléaire propre et veulent se défaire du russe Rosatom, pourraient être tentés », estime Nicolas Goldberg.

Connaissance des énergies, Pourquoi les réacteurs nucléaires chinois coûtent moins cher que les français

Selon le premier secrétaire du cabinet, Musalia Mudavadi, le Kenya prévoit de construire la centrale nucléaire d’ici à 2034, tandis qu’un réacteur de recherche devrait être mis en service au début des années 2030.

La centrale, qui devrait être située sur la côte de l’océan Indien, suscite déjà des objections de la part de militants et d’habitants qui s’inquiètent pour la sécurité et la protection de l’environnement. « Au lieu de poursuivre un programme nucléaire qui met en danger la vie et les moyens de subsistance de notre peuple, nous demandons instamment au gouvernement d’investir dans des sources d’énergie renouvelables plus sûres, plus propres et plus durables », a déclaré l’Alliance antinucléaire kényane.

Les médias kényans estiment le coût de la centrale de 1 000 mégawatts à 500 milliards de shillings kenyans (3,5 milliards d’euros). Le projet vise à accroître la capacité énergétique du Kenya, à réduire les émissions de CO2 et à créer de nouvelles opportunités d’emploi, a expliqué Mudavadi. […]

Jeune Afrique, À son tour, le Kenya entre dans la course au nucléaire

Il y a 7 ans, la population suisse adoubait la nouvelle loi sur l’énergie, confirmant dans les urnes la décision du Conseil fédéral de sortir du nucléaire après la catastrophe de Fukushima. Mais les temps changent vite: alors que le conseiller fédéral UDC Albert Rösti souhaite aujourd’hui lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales, les partisans de l’atome œuvrent en coulisses pour trouver de quoi financer des réacteurs, selon la NZZ am Sonntag.

Et ils ne vont pas chercher trop loin: selon eux, le fonds pour les énergies renouvelables, qui soutient l’énergie éolienne, hydraulique et solaire, devrait également alimenter le nucléaire. «Le Conseil fédéral devrait promouvoir toutes les formes d’énergie de manière égale», assure le président de l’UDC Marcel Dettling, interrogé par l’hebdomadaire alémanique. Selon lui, «si le gouvernement fédéral place l’énergie nucléaire sur le même plan que l’énergie solaire et éolienne, il y aura aussi des investisseurs qui voudront construire une nouvelle centrale.»

[…] S’il ne se dit pas surpris par cet appel des partisans du nucléaire à des subventions, étant donné que «l’énergie nucléaire n’est pas compétitive», le président du parti vert’libéral Jürg Grossen réagit fortement dans la NZZ am Sonntag: «Ce que la droite prévoit ici est une attaque très culottée contre les énergies renouvelables.» Après avoir rappelé que le peuple suisse a adopté en juin une nouvelle loi fixant des objectifs contraignants en matière d’énergies renouvelables, Jürg Grossen ajoute: «Voulons-nous vraiment subventionner une technologie du dernier millénaire qui laisse derrière elle des déchets radioactifs pour des milliers de générations ?» […]

Le Temps, Les pro-nucléaires veulent puiser dans le fonds pour les énergies renouvelables
Jozef Síkela, ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce. [Union européenne]

Officiellement candidat de la République tchèque pour un poste de commissaire européen, le ministre de l’Industrie et du Commerce Jozef Síkela se verrait bien reprendre le portefeuille de l’énergie. Ses positions en faveur du nucléaire notamment, trouvent déjà une oreille attentive à Paris.

Après avoir été désigné par la République tchèque pour un poste de commissaire européen, Jozef Síkela a présenté sur X ses priorités mercredi 21 août. Ce dernier veut s’engager pour la sécurité énergétique, l’énergie bas carbone et le renforcement des liaisons électriques à l’intérieur de l’Union européenne (UE).

[…] Mais le point fort de Jozef Síkela est sans doute sa capacité à se faire bien voir à Paris, puisque le Tchèque a ces dernières années travaillé à la promotion de l’énergie nucléaire au sein des cercles européens.

[…] Les États membres ont jusqu’au 30 août pour désigner leurs candidats aux postes de commissaires européens. La présidente de la Commission s’entretiendra ensuite avec les candidats et leur attribuera des portefeuilles, puis le Parlement interrogera publiquement chaque candidat avant de décider d’approuver ou non le Collège des commissaires.

Euractiv, Un ministre tchèque pro-nucléaire vise le poste de commissaire à l’Énergie

Lundi 26/8, 8h05

Telegram (suite).

Les autorités françaises ont arrêté le fondateur de Telegram, Pavel Durov, le 24 août, suscitant l’inquiétude des blogueurs ultranationalistes russes quant à leur capacité à rendre compte librement de la guerre en Ukraine. ISW n’a cependant observé aucune preuve directe indiquant que l’arrestation de Durov affecterait les opérations de Telegram à court terme.

[…] Le Kremlin cherche depuis longtemps à contraindre Durov et Telegram à se conformer aux efforts de censure russe et à renforcer son contrôle sur les blogueurs ultranationalistes russes. Le président russe Vladimir Poutine et Durov étaient tous deux à Bakou, en Azerbaïdjan, le 20 août, et Poutine aurait refusé une invitation à rencontrer Durov pour des raisons non précisées. L’arrestation de Durov ne présage pas nécessairement de changements significatifs dans la modération du contenu de Telegram ou dans l’accès à Telegram en Russie et en Ukraine, et ISW n’a pas encore observé de changement dans la façon dont les sources russes utilisent Telegram pour rendre compte de la guerre en Ukraine après l’arrestation de Durov. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 25 août, traduction automatique

Lundi 26/8, 8h00

Législatives françaises (en passant).

Chappatte, En attendant un gouvernement

Dimanche 25/8, 21h35

Belarus.

Les forces armées biélorusses « concentrent un nombre important de personnel » ainsi que des armes le long de la frontière nord de l’Ukraine avec la Biélorussie « sous couvert d’exercices », a averti le ministère ukrainien des Affaires étrangères le 25 août, citant des informations recueillies par les sources des renseignements du pays.

Minsk concentre des forces d’opérations spéciales, ainsi que des armes, notamment des chars, de l’artillerie, des systèmes de fusées à lancement multiple (MLRS), des systèmes de défense aérienne et des équipements d’ingénierie près de la ville biélorusse de Gomel, indique un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères. La ville se situe à environ 30 kilomètres de la frontière biélorusse-ukrainienne.

[…] « Nous avertissons qu’en cas de violation de la frontière ukrainienne par la Biélorussie, notre État prendra toutes les mesures nécessaires pour exercer le droit de légitime défense garanti par la Charte des Nations Unies », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.

[…] Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a en outre averti que les troupes biélorusses menant des exercices à proximité de la centrale nucléaire de Tchernobyl constitueraient « une menace pour la sécurité nationale de l’Ukraine et la sécurité mondiale ». […]

The Kyiv Independent, La Biélorussie rassemble un nombre important de troupes et d’armes le long de la frontière ukrainienne « sous couvert d’exercices », selon l’Ukraine, traduction automatique
Gomel (BY) à 130 km à vol de drone de Tcherno (UA), Google Earth, capture d’écran

Dimanche 25/8, 21h20

Telegram.

Pavel Durov, le fondateur et PDG de l’application de messagerie Telegram, a été arrêté à son arrivée en France samedi 24 août, dans le cadre d’une procédure accusant Telegram de complicité dans de nombreux dossiers liés aussi bien au trafic de drogues, à l’apologie du terrorisme et au cyberharcèlement.

[…] Au cœur du dossier se trouvent des accusations récurrentes sur l’absence de modération de la plateforme gérée par M. Durov. Avec près d’un milliard d’utilisateurs dans le monde, dont une large partie dans les anciennes républiques socialistes dont la Russie et l’Ukraine, Telegram est devenu, avec WhatsApp, l’une des plus importantes messageries au monde. Un succès lié à ses fonctionnalités de groupes de discussion, mais aussi à sa large absence de modération.

Libertarien revendiqué, M. Durov se dit en effet opposé à toute « censure », et son application ne collabore que très marginalement avec les réquisitions judiciaires et les demandes de fermeture de comptes ou de groupes de discussion. Une situation mise à profit par de nombreux utilisateurs : quelques minutes de recherche dans Telegram suffisent pour y trouver des groupes de vente de drogue ou de faux papiers, faisant l’apologie du terrorisme ou promouvant des escroqueries aux cryptomonnaies.

[…] L’arrestation de M. Durov est d’autant plus surprenante qu’il y a trois ans, il avait discrètement obtenu la nationalité française, vraisemblablement à l’issue d’une procédure rare – et très politique – dite de « l’étranger émérite », qui permet au gouvernement d’accorder un passeport français à un étranger qui contribue au « rayonnement international de la France ». Cette procédure, à l’initiative du ministère des affaires étrangères, est généralement utilisée au bénéfice d’artistes ou de célébrités francophones et francophiles : elle a aussi, ces dernières années, bénéficié à une poignée d’entrepreneurs.

[…] Après son départ [de Russie], il avait installé le siège social de Telegram à Dubaï, où il réside principalement. Il a affirmé à de multiples reprises que sa société n’avait plus aucun lien avec la Russie. Ce qui n’a pas empêché la diplomatie russe de s’emparer de son arrestation : tout en reconnaissant ne pas avoir été saisi d’une quelconque demande par Telegram ou son PDG, le ministère des affaires étrangères a annoncé dimanche qu’il avait « pris toutes les mesures pour tenter de clarifier la situation » de Pavel Durov, décrit par la diplomatie russe comme un « citoyen russe » […]

[…] Dès samedi soir, la machine à propagande du Kremlin s’est mise en branle. Les autorités russes et leurs relais médiatiques dénoncent depuis l’arrestation de Pavel Durov et, selon une stratégie désormais bien rodée, accusent la France d’être un pays liberticide.

[…] Pour l’entreprise, l’arrestation de M. Durov pourrait avoir de lourdes conséquences. Si Pavel Durov a affirmé à plusieurs reprises avoir prévu un plan de secours pour assurer la continuité du service en cas d’arrestation, il est jusqu’à présent très directement impliqué dans sa gestion au quotidien, prenant des décisions concernant des éléments techniques ou des points de détail d’évolution de l’interface. […]

Le Monde, L’arrestation en France de Pavel Durov, le PDG de Telegram, une première mondiale
Pavel Durov, PDG et co-fondateur de Telegram, s'exprime sur scène lors de la première journée de TechCrunch Disrupt SF 2015 au Pier 70 le 21 septembre 2015 à San Francisco, en Californie. (Photo de Steve JENNINGS / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / AFP)

[…] Au-delà des effets de propagande orchestrés sur cette vaste plateforme de « blogs » personnels, il y a une réalité : en deux ans et demi d’ « opération spéciale » du Kremlin en Ukraine, Telegram est devenu un puissant canal utilisé par les réseaux militaires russes, y compris sur le terrain. Incontrôlable a priori par les services de renseignement occidentaux mais aussi russes, Telegram est l’une des bases des communications militaires sur le front et d’échanges d’informations sur l’arrière-front.

L’an passé, Evgueni Prigojine, le chef de la milice Wagner, en avait fait son principal réseau de communication pour critiquer le haut commandement et appeler au soutien dans l’opinion publique. Pour les Russes – y compris parmi les soldats – en quête d’informations au-delà des messages officiels des télévisions du Kremlin, Telegram fait donc partie du quotidien. Or, depuis 24 heures, des consignes ont été passées dans l’état-major russe pour leur demander de cesser d’utiliser l’application. En parallèle, la propagandiste Margarita Simonyan a appelé les utilisateurs à supprimer tous leurs messages sensibles. D’où un début de vent de panique : si l’arrestation de Pavel Durov mène à l’interdiction, pour ses soldats, d’utiliser Telegram, comment faire pour continuer à échanger ?

Pour les blogueurs militaires en tout genre, c’est une évidence : l’arrestation de Pavel Durov s’inscrit dans la guerre menée par l’Occident contre la Russie. « Telegram est actuellement la base de nos communications militaires. Désormais, tout est en péril », prévient Alexeï Soukonkine, l’un de ces « commentateurs » militaires, sur sa chaîne Telegram. D’autres, tel le blogueur Roman Alekhine, commencent à s’inquiéter des effets pratiques de cette arrestation : « Dès que Durov rendra les clés de Telegram, et ce n’est qu’une question de temps, et en l’absence [d’outils de communication efficaces], notre armée deviendra encore plus vulnérable », redoute Roman Alekhine. Rybar, la chaîne Telegram proche du ministère russe de la Défense, résume le problème : « La police française a arrêté le chef du principal moyen d’échange d’informations au sein des forces armées russes. Ils nous enlèvent notre seule communication plus ou moins normale ! ».

[…] Sur ces chaînes militaires, ils sont du coup désormais nombreux à exprimer une vieille demande : la création d’une messagerie proprement russe, pour ne plus dépendre de Telegram. […] « Ce serait triste et drôle tout à la fois si l’arrestation de Pavel Durov servait de catalyseur aux changements », ironise Rybar, rappelant « les problèmes accumulés depuis deux ans et sur lesquels, pour une raison quelconque, les départements concernés ont préféré fermer les yeux ». Une voix critique parmi d’autres, encore aujourd’hui possible sur Telegram.

Le Monde, Après l’arrestation de Pavel Durov, vent de panique dans les chaînes Telegram russes pro guerre

Dimanche 25/8, 13h00

C’est dimanche, le pape a dit.

« On ne touche pas aux Églises » : le pape François a condamné l’interdiction par Kiev de l’Église orthodoxe ukrainienne liée à Moscou. « En pensant aux lois récemment adoptées en Ukraine, je crains pour la liberté de ceux qui prient », a déclaré le pape au lendemain de la promulgation, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, d’une loi interdisant l’Église orthodoxe liée à Moscou, une décision dénoncée par la Russie comme une « persécution ». […]

Le Monde, Live

Dimanche 25/8, 8h50

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] alors que l’offensive surprise lancée le 6 août dernier par l’armée ukrainienne contre la région russe de Koursk appelait « normalement » une réponse rapide, massive et brutale de la Russie, Poutine a choisi une toute autre stratégie : le déni.

Refusant probablement d’aller dans ce qu’il craint être un piège tendu par l’Ukraine, le président russe n’a surtout pas diminué son offensive contre le Donbass au centre du front, où se concentrent les meilleures unités militaires du Kremlin.

Situation générale en Ukraine au 22 août 2024 par War Mapper

Et pourtant, avec déjà trois semaines d’occupation et plus de 1000 km² de territoire russe occupés dans la région de Koursk, l’échec de la riposte russe est patent et la confusion règne sur son propre territoire. La ligne de contact est en continuelle évolution dans un espace où chaque faille est exploitée par des unités ukrainiennes rapides et mobiles, ce qui perturbe toute réponse coordonnée et cohérente de l’armée russe.

Alors que Poutine aurait dû logiquement se rendre dans la région pour montrer l’importance qu’il accorde à une riposte efficace, il a tout au contraire décidé d’aller visiter des républiques « périphériques », comme la Tchétchénie où il n’avait pas mis les pieds depuis 13 ans, comme s’il voulait montrer à sa population le peu d’intérêt qu’il portait au sujet, et à l’Ukraine qu’il partait exactement en sens inverse du piège qui lui était tendu.

[…] Poutine cherche probablement à transformer cette provocation de l’Ukraine – la première incursion d’une puissance étrangère sur le territoire russe depuis la seconde Guerre mondiale – en une forme de normalité dont il ne faut pas s’inquiéter. Une situation à laquelle il convient de s’habituer, simple épiphénomène de son opération de « libération des nazis » en Ukraine.

[…] Pour autant, l’Ukraine multiplie les attaques surprises sur le territoire russe […] L’Ukraine a même envoyé une vague de drones contre la capitale Moscou, que le maire a bien essayé de présenter comme un échec, mais en reconnaissant de fait que des bombes ukrainiennes volent au-dessus de la tête de ses concitoyens…

[…] Il est compliqué de mesurer les effets réels de ces opérations ukrainiennes sur l’opinion publique russe. Même si personne ne doute que la population ne se révoltera pas contre le maître du Kremlin, il est de plus en plus difficile pour Poutine de faire croire à sa puissance quand les faits mettent en lumière sa fragilité et ses faiblesses : Il est dans les faits incapable de défendre la frontière russe, alors qu’il prétendait soumettre un pays voisin en quelques semaines.

[…] Les semaines qui viennent devraient voir logiquement se multiplier des coups d’éclat de l’Ukraine, conformément à cette stratégie de « David contre Goliath », pour ne surtout pas s’opposer frontalement à la puissance de destruction russe, mais pour utiliser au mieux toutes les faiblesses de son régime autocratique aussi puissant en apparence qu’il est fragile en réalité. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, […] Ukraine : face aux défis de Zelensky, Poutine s’inscrit dans le déni

Samedi 24/8, 23h15

Inde.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a réaffirmé le soutien de l’Inde à la paix en Ukraine sur la base de la participation de l’Inde au sommet de paix de juillet 2024 en Ukraine et a signé plusieurs accords de coopération bilatéraux lors d’une visite en Ukraine.

Modi est arrivé à Kiev le 23 août après sa visite en Pologne le 21 août, marquant la première fois qu’un Premier ministre indien se rend en Ukraine depuis l’établissement des relations bilatérales en 1992.[39] Modi et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont publié une déclaration commune soulignant leur engagement à garantir une « paix juste et durable en Ukraine » fondée sur les principes du droit international tels que « le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des États ». Cette déclaration contraste avec Les appels précédents et plus généraux de Modi à la paix et à la diplomatie lors de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou en juillet 2024.

[…] La visite de Modi en Ukraine marque une inflexion politique significative dans la politique étrangère de l’Inde à l’égard de l’Ukraine et pourrait indiquer un effort indien pour adopter une position pro-ukrainienne plus forte que New Delhi ne l’a fait auparavant, malgré les relations historiques étroites et de longue date entre l’Inde et Moscou. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 23 août, traduction automatique

Samedi 24/8, 17h45

Le point de vue militaire de Michel Goya.

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion avec des responsables de la sécurité et des gouverneurs régionaux pour discuter de la situation dans le sud du pays à la suite d'une incursion des troupes ukrainiennes le 12 août 2024. Spoutnik/Gavriil Grigorov /Kremlin via REUTERS

[…] On en sait maintenant un peu plus sur les intentions ukrainiennes dans leur offensive dans la province russe de Koursk. Une telle opération pouvait consister en un grand raid, visant à détruire et ébranler autant que possible les forces et le pouvoir russe avant de revenir en Ukraine, ou en une opération de conquête de territoire. L’ampleur des moyens déployés, le temps passé, le plan de cloisonnement du district de Glushkovo par la destruction des ponts précédant très probablement une nouvelle attaque ukrainienne de ce côté, semblent indiquer le choix de la seconde option.

Pour être plus précis, on s’oriente visiblement vers une opération de conquête limitée visant à prendre une zone suffisamment pour être significative stratégiquement, il faut alors compter en milliers de km 2 , et défendable opérationnellement, c’est-à-dire s’appuyant sur des défenses naturelles, comme la rivière Seym, et des retranchements, tout en étant, comme les Égyptiens en octobre 1973, dans la bulle de protection et d’appui de la défense aérienne et de l’artillerie à longue portée avec par ailleurs des lignes logistiques relativement courtes et protégées. La poche actuellement tenue, plus celle à venir du district de Glushkovo entre la frontière et la Seym, correspond déjà à ces critères. Elle peut encore être étendue, mais sans doute pas beaucoup plus, la phase fluide du combat de manœuvre commençant à faire place à la création d’une ligne de front avec l’engagement des renforts russes.

Il est ainsi très peu probable, et sans doute pas souhaitable, que les Ukrainiens aillent très au-delà de la zone actuelle en direction de Koursk par exemple ou même de la centrale nucléaire de la province. En stratégie comme dans beaucoup d’autres choses, il faut savoir où s’arrête ce qui suffit. […] La plupart [des] gains stratégiques ont déjà été obtenus et contrôler 4 000 ou 6 000 km2 au lieu des 2 000 qui peuvent être espérés à court terme ne les multiplierait pas par deux ou trois.

Ceux-ci sont déjà considérables et d’abord politiques. On les a déjà évoqués dans le dernier billet, ils n’ont pas changé. Comme un gros chat de Schrödinger, considéré comme à la fois vivant et mort avant qu’on découvre son état réel en ouvrant sa boîte, Poutine pouvait être considéré à la fois comme extrémiste et timoré face à la perspective de déclarer la guerre. Après quelques jours de sidération, comme chaque fois qu’il est surpris, Vladimir Poutine a finalement montré qu’il avait finalement plus peur des réactions internes à une mobilisation guerrière que des Ukrainiens.

Il n’y a que deux emplois possibles de la force légitime, la guerre et la police. Poutine a choisi de qualifier l’opération ukrainienne d’« attaque terroriste » et d’en confier la gestion a des siloviki – les hommes des services de renseignement et de police – plutôt qu’à de vrais généraux. Ce sont pourtant les régiments et brigades déployés en urgence à Koursk qui colmatent vraiment la brèche et s’efforcent de cristalliser une nouvelle ligne de front en défendant toutes les localités.

[…] Pas de surprise non plus pour les Ukrainiens du côté des Alliés occidentaux placés devant le fait accompli d’emploi de leurs armes et équipements sur le sol russe. Cet emploi n’a pas, comme c’était prévisible, provoqué la foudre russe sur le territoire des pays fournisseurs, et ceux-ci sont obligés de suivre. On n’imagine pas en effet de se ridiculiser en demandant le retour immédiat des véhicules Marder allemands ou Stryker américain, voire VAB français, sur le sol ukrainien ou d’interdire d’utiliser les lance-roquettes HIMARS ou les bombes AASM après leur démonstration d’efficacité contre les forces ennemies sur le sol russe. C’est une autre évolution considérable qui peut, en liaison avec la décision américaine de fournir également des missiles air-sol à longue portée, peut doper la campagne de frappes ukrainienne.

Au regard de cette impuissance russe de matamore, on ne peut au passage n’avoir que des regrets sur la faiblesse de notre attitude face à la Russie depuis des années et particulièrement juste avant la guerre en 2022. On ne parlait que de « dialogue » comme attitude possible face à la Russie dans nos documents possibles, affublé parfois de « ferme », mais timidement parce qu’on avait supprimé tous les moyens qui permettaient de l’être. Nous avons cru la Russie forte et nous nous savions faibles, nous avons donc été lâches et longtemps encore après que la guerre a commencé. Pour paraphraser Péguy, nous avons expliqué que nous voulions conserver nos mains pures pour cacher que nous n’avions plus de mains.

[…] En attendant, la guerre de corsaires à l’ukrainienne a de beaux jours devant elle, multipliant les coups afin d’user l’adversaire et de remonter le moral de tous à coups de communiqués de victoires. Pour autant, pour gagner vraiment une guerre il faut livrer des batailles et planter des drapeaux sur des villes et on attend les Ukrainiens surtout dans le Donbass. Il y a peut-être à cet égard un espoir même si les dernières nouvelles dans la région de Toretsk et de Pokrovsk ne sont pas bonnes.

Il faut se rappeler du sentiment dominant à l’été 2022 alors que les villes de Severodonetsk et de Lysychansk venaient d’être prises par les Russes après des mois de combats acharnés. Tous les pro-russes de France et de Navarre (re)chantaient victoire ou demandaient la reddition des Ukrainiens « pour abréger leurs souffrances (et nos dépenses) ». Les choses paraissaient en effet inéluctables devant les multiples et inexorables attaques de grignotage russes. Et puis, les Russes se sont arrêtés d’un coup, victimes d’épuisement alors que de l’autre côté les forces ukrainiennes montaient rapidement en puissance grâce à un effort particulier de mobilisation et l’apport occidental, avec à l’époque l’apport d’une artillerie occidentale. On avait alors assisté à un croisement des courbes stratégiques chères au général Svetchine, l’idole du sacro-saint art opératif soviétique, qui a duré jusqu’aux victoires spectaculaires dans les provinces de Kharkiv et de Kherson jusqu’à la fin du mois de novembre, jusqu’à ce que survienne un nouvel équilibre du fait des adaptations russes dans l’urgence.

J’ai le sentiment, mais peut-être s’agit-il simplement d’un biais optimiste, qu’à force d’efforts à l’avant et d’usure à l’arrière les Russes commencent un peu à atteindre leur point culminant face à la réorganisation des forces ukrainiennes aidées à nouveau puissamment par les Occidentaux, les Américains en premier lieu. […]

La voie de l’épée, Michel Goya, Des coups et des douleurs

Samedi 24/8, 17h30

Libération.

Le président Volodymyr Zelensky a confirmé le 24 août que 115 soldats ukrainiens avaient été ramenés de captivité russe.

Des soldats de la Garde nationale, de l’armée, de la marine et du service national des gardes-frontières figuraient parmi les personnes rapatriées. Le médiateur Dmytro Lubinets a déclaré que parmi les prisonniers de guerre figuraient des défenseurs d’Azovstal , les soldats qui ont défendu le dernier bastion de l’Ukraine à Marioupol occupé, et des gardes nationaux stationnés à la centrale nucléaire de Tchernobyl. D’autres militaires qui défendaient les oblasts de Kiev, Donetsk, Louhansk et Kherson ont également été ramenés.

[…] C’est le 55ème échange de prisonniers de ce type , a déclaré Lubinets [le médiateur chargé des droits humains ukrainien]. Au total, 3 520 prisonniers de guerre ukrainiens ont été rapatriés depuis le début de la guerre à grande échelle, a-t-il ajouté. […]

The Kyiv Independent, 115 soldats ukrainiens sont revenus de captivité russe, confirme Zelensky, traduction automatique

Samedi 24/8, 9h05

Indépendance.

Natalia Gumenyuk : Après une année difficile, les Ukrainiens voient de l’espoir et un réel changement dans l’offensive de Koursk — […] Comme l’a dit l’artiste et soldat ukrainien Yuri Stetskyk, aujourd’hui porté disparu : « La guerre n’est pas la fin de la vie , mais un travail long et dur ». Les Ukrainiens considèrent la guerre comme un travail dur et nécessaire, tout comme un pompier ou un chirurgien n’arrêterait pas une opération de sauvetage ou une opération chirurgicale simplement parce qu’ils sont fatigués. Au-delà des gains militaires stratégiques, l’offensive de Koursk est considérée comme une réalisation importante qui aide les Ukrainiens à continuer de respirer, à profiter de l’occasion pour redistribuer les ressources et à faire peser au moins une partie du fardeau de la guerre sur les épaules des troupes russes.

Andrey Kurkov : Toute action décisive semble impossible, mais il n’y a pas de désespoir — Un nouveau retard dans la livraison de l’aide militaire de nos alliés m’amène à me demander si certains de ces retards sont délibérés. La guerre s’éternise. Pour la troisième fois, l’Ukraine doit célébrer sa fête d’indépendance sous le feu des roquettes et des drones, scotché aux rapports des premières lignes de la guerre russo-ukrainienne. Il y a un fort sentiment de ralentissement total. Il semble impossible d’imaginer une quelconque action dynamique – quoi que ce soit qui puisse soudainement mettre un terme à cette guerre ou changer radicalement son cours pour le mieux. L’espace d’un bref instant, l’éclatement de l’opération Koursk a redonné vie à la société ukrainienne, mais déjà nous sommes à nouveau figés dans l’observation tendue de l’avancée de l’armée russe à l’Est.

Le moral reste néanmoins ferme. Il n’y a ni dépression ni désespoir. Les Ukrainiens qui ont choisi de rester dans leur pays espèrent une issue positive à la guerre. Ils se méfient peut-être du concept de « victoire » et de « libération complète des territoires occupés », et pourtant, si on le leur demande, l’autocensure patriotique étouffera tout doute quant à une éventuelle victoire de l’Ukraine. […] Avant la guerre, le jour de l’indépendance semblait être pour beaucoup – moi y compris – un événement beaucoup plus formel organisé par l’État pour les médias plus que pour le peuple. Même si chaque fois qu’il y avait des événements majeurs et politiquement difficiles, comme la révolution orange, l’importance de cette journée devenait de plus en plus grande. C’est désormais définitivement le moment où tous les Ukrainiens doivent réfléchir et s’inquiéter.

Olga Chyzh : Poutine est sous pression et ses options diminuent — L’opération Koursk a révélé à quel point la stratégie de défense russe dépend de la peur d’une escalade de la part de l’Occident. Chaque brèche dans les soi-disant « lignes rouges » russes – qu’il s’agisse de chars, d’avions ou de missiles – révèle que les menaces de Moscou sont creuses. Même Poutine semble reconnaître que ses bruits de sabre nucléaire ont perdu de leur mordant. Sur le plan intérieur, Poutine peut paraître invulnérable. Ses opposants politiques sont morts, exilés ou emprisonnés. Pourtant, alors que les chars donnés par l’Occident arrivent en Russie, Poutine vit son cauchemar. Autrefois vénéré comme le maître stratège qui a reconquis la Crimée avec à peine un coup de feu, il risque désormais de réduire son héritage à un bourbier sanglant. Ses lieutenants du FSB le soutiennent peut-être , leurs destins étant liés, mais en termes de stratégie militaire, il est à court d’options.

De nouvelles mobilisations donnent des résultats décroissants. Il est peu probable que le transfert du commandement à des confidents de confiance et les purges militaires en cours améliorent la position de la Russie sur le champ de bataille. Après tout, les truands font de mauvais généraux. À la manière russe classique, le dernier espoir de Poutine est peut-être la chance, mais le destin favorise ceux qui sont préparés. Et l’Ukraine a pris cette leçon à cœur.

The Guardian, À l’occasion du troisième « jour de l’indépendance » de l’Ukraine, quel avenir pour son peuple ?

Samedi 24/8, 9h00

RIP.

Il y a les «lieux à voir avant de mourir», mais également les «lieux à voir avant qu’ils ne meurent». La beauté ne dure pas et voit parfois sa longévité réduite par l’activité humaine. Certains sites touristiques, nous dit un article publié par l’université du Kansas, doivent désormais composer avec ce qu’on peut appeler l’«éco-nécrotourisme», cette peur de la fin qui motive les visites.

[…] ce phénomène se traduit donc dans les rubriques des guides touristiques: le thème «les lieux à voir avant qu’il ne disparaissent» étant souvent mis en avant. C’est l’illustration du développement d’un genre nouveau d’écotourisme, celui qui va au chevet des sites menacés ou condamnés. Les glaciers, la forêt amazonienne, la Grande Barrière de corail ou la cité de Venise attirent les curieux inquiets de ne plus avoir l’opportunité de voir ces lieux dans quelques décennies. Un «tourisme de la dernière chance», dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde.

[…] Les auteurs de l’étude notent une autre motivation, plus récente, à cette forme de tourisme, une forme de deuil écologique portés par des touristes éco-engagés. Ce phénomène prend parfois des formes aussi concrètes que des funérailles organisées en Islande pour commémorer la disparition d’un glacier en août 2019 ou les émojis «triste» sous une publication Facebook du ministère de l’Environnement équatorien, qui annonçait en mai 2021 l’effondrement de l’arche de Darwin dans l’archipel des Galápagos (à l’ouest de l’Équateur), à cause de l’érosion naturelle.

[…] Les auteurs de l’étude préconisent de prendre en compte cette tristesse et d’accompagner les derniers visiteurs. Ces ultimes touristes doivent être informés, préparés et conscients du caractère éphémère de ce qu’ils voient. «Il y a le défi de la transmission de la mémoire, les nouvelles générations ne verront pas les sites de la même manière que les générations précédentes et ne s’en souviendront pas de la même manière, prédit Robin Kundis Craig. Mais nous devons commencer à nous pencher sur ces questions et à anticiper l’évolution des visites.»

Si vous vous préparez à aller rendre un dernier hommage à un site agonisant — un glacier, une île abritant des espèces animales uniques ou une plage pas encore bétonnée sur la côte bretonne —, demandez-vous si c’est pertinent d’y aller en avion. Est-ce que ce site l’aurait voulu? Peut-être qu’un simple «RIP le glacier» sur Insta sera suffisant.

Korii, L’«éco-nécrotourisme», l’encombrant hommage à des sites voués à disparaître

Samedi 24/8, 8h50

America, America.

Depuis le retrait de Joe Biden de la course à la présidence, le renouveau du Parti démocrate a défié pratiquement toutes les attentes. La vice-présidente Kamala Harris a rapidement et habilement rassemblé les démocrates derrière elle, évitant ainsi une lutte intestine lors de la convention et écartant l’idée d’un « coup d’État » contre le président en exercice. Son choix de Tim Walz comme candidat à la vice-présidence a été populaire, surtout en comparaison de la décision de Donald Trump de se présenter aux côtés du « guerrier culturel » maussade et hypocrite notoire J.D. Vance (qui, il n’y a pas si longtemps, qualifiait son nouveau patron d’« Hitler de l’Amérique »). Les craintes que des manifestations anti-guerre ne viennent entacher la convention démocrate de Chicago, comme cela s’était produit en 1968, se sont révélées infondées. Les manifestations prévues n’ont pas eu lieu.

La convention elle-même a été un succès remarquable, les orateurs ayant fortement insisté sur les thèmes de la « joie » et de la « liberté », soulignant la nécessité d’améliorer le quotidien des Américains ordinaires et de tenir le gouvernement à l’écart du corps des femmes après l’annulation de Roe v. Wade par la Cour suprême conservatrice, qui garantissait le droit à l’avortement. Joe Biden avait entièrement axé sa campagne de réélection sur le thème du « sauvetage de la démocratie », ce qui n’était guère attrayant pour ceux qui n’étaient pas déjà dans son camp. Dans son discours de remerciement, Kamala Harris a clairement et vigoureusement souligné la menace que Trump fait peser sur la démocratie américaine. Même si « Donald Trump n’est pas un homme sérieux », a-t-elle souligné, le péril qu’il incarne doit être pris au sérieux.

Mais cette mise en garde est intervenue entre une description émouvante de sa propre éducation et des ferventes expressions de patriotisme. Oui, le discours était décousu et peu précis, à l’instar de la plupart des discours oratoires américains contemporains. Il n’a pas eu la puissance, que ce soit dans son contenu ou dans sa prononciation, des performances incandescentes réalisées deux soirs plus tôt par Michelle et Barack Obama (Barack, soit dit en passant, ne doit plus être considéré que comme le deuxième meilleur orateur américain portant le nom Obama). Mais, d’un point de vue purement politique, cela n’a guère d’importance. Harris sait très bien que la plupart des électeurs ne voient pas les discours politiques en direct, dans leur intégralité, mais plutôt sous forme de courts extraits à la télévision ou sur les médias sociaux. Le discours a été rédigé en conséquence, avec des extraits sonores qui soulignent efficacement les liens de Kamala Harris avec les Américains ordinaires, sa force personnelle et son amour du pays. Dans l’ensemble, la convention devrait lui donner un nouveau coup de pouce dans les sondages.

[…] Pendant ce temps, la campagne de Trump semble battre de l’aile. Lors des rassemblements et des conférences de presse, le candidat semble être sous sédatif. Ses monologues décousus, répétitifs et souvent incohérents, composés essentiellement d’insultes grossières (il traite Harris de « tricheuse », de « communiste », de « folle », « d’idiote » et de « pro-crime ») laissent son public visiblement ennuyé. Trump continue de se plaindre de manière idiote du « coup d’État » de Harris, comme si les délégués à la convention nationale d’un parti ne pouvaient pas choisir le candidat qu’ils veulent. […]

Le Grand Continent, Élections américaines 2024 : journal d’une résistible ascension

Samedi 24/8, 8h30

C’est la fête du drapeau, c’est la fête de l’indépendance, et à cette occasion Pacha a reçu une médaille et un papier « merci ».

Olga, Viber (texte)

Samedi 24/2/24, deux ans plus tard

Après deux ans d’une observation ininterrompue des effets de l’invasion russe en Ukraine, le mini journal de guerre publié par Radio-Tchernobyl va changer d’angle.
La guerre n’est certes pas terminée, mais ces deux années détaillent assez, maintenant, ce qui me semble une persistance du 20e siècle dans le 21e.

1. Conflit temporel

L’effondrement de l’Union soviétique, la fin de la Guerre Froide, les dividendes de la paix, le commerce global, la traîne de la dissuasion nuc semblaient les marches du nouveau siècle — sur une planète malade de la croissance humaine.
A peine avait-on commencé à penser à relever les manches qu’un vieil espion tirait sur la marche arrière pour déployer sa nostalgie d’un espace-temps périmé dans l’Ukraine d’aujourd’hui. C’est peut-être la seule manière de comprendre l’expression russe officielle « d’opération militaire spéciale » : un conflit temporel.

La résistance ukrainienne a claqué la suffisance russe. Aujourd’hui que l’Ukraine est dans le dur, on oublie que les parieurs la donnaient d’emblée vaincue. Pacha et ses camarades souffrent sur le front et toute la société civile vit dans la crainte des attaques, mais l’Ukraine a résisté et interdit la Mer Noire. L’aspiration ukrainienne à se tenir au-dessus du diktat russe résiste.

2. Retour au nuc

Outre la résurgence d’une guerre d’agression, justifiée par un salmigondis idéologique ultra carnivore, dans un espace européen qui s’en pensait débarrassé, la course à une disponibilité massive de l’énergie (à l’encontre de toute autre alternative) s’accouple à la guerre dans un retour au nuc, comme au bon vieux temps de la crise pétrolière des années 1970.

Ce que l’on reprochait au paradigme de la filière nuc du siècle dernier n’a pas changé (c’est toujours complexe, long, cher, sale pour longtemps, dangereux et pas souverain pour deux sous), mais l’on tartine ces écueils d’un pur beurre startup, petit, modulaire, CO2 free et de milliards sans cesse renouvelables. C’est magique.
Cette course au nuc n’est pas seulement française, la guerre est l’occasion de rebattre les cartes.

Il est intéressant de se souvenir que la Russie, qui fait l’essentiel de son gras en vendant des hydrocarbures, n’a jamais lâché son industrie nuc, lucrative et précieuse à l’international sur le plan politique. La guerre de Putler pousse tout le monde (les acteurs historiques comme les petits nouveaux) dans ce sens-là.

3. Union de l’Europe

Sur un plan politique, la guerre a mis l’Europe au pied du mur.
Si le mélodrame hongrois a pu illustrer la faiblesse du jeu démocratique, là où les autocrates ne s’embarrassent de rien, l’Union s’est montrée unie et solidaire avec l’Ukraine. Jamais assez vite, mais tout de même : rien de commun avec les conflits précédents (lointains, lointains). Ce n’était pas gagné.

Le cinéma du Premier ministre hongrois, sous un prétexte d’alternative au militarisme de l’Union, n’est en réalité que la pointe d’un opportunisme maison (l’accès au gaz russe) et de règlements de compte avec l’esprit communautaire (les pressions de l’UE sur le népotisme du Premier ministre hongrois). Bref : du nationalo-perso qui doit nous tenir aux aguets.
Globalement, si la vitalité des nationalismes et de l’extrême-droite tend à péricliter dans l’exercice du pouvoir (Bolsonaro au Brésil), la tentation de s’enfermer dans ce que l’on a encore reste une réponse « spontanée » à la crise. Le caractère increvable d’un Trump laisse penser que le volume de l’enflure impressionne toujours.

A contrario, nous avons vu le remarquable accueil réservé aux réfugiés ukrainiens, partout en Europe.

4. Ondes de choc

Durant ces deux ans, nous avons vu que les centrales nucs, les barrages, les écoles, les gares, etc. faisaient des cibles potables pour l’obsession crasse de Putler.
Nous avons vu l’envol des drones.
Nous avons vu que les instances internationales produisaient des phrases, des visites et des injonctions.
L’OTAN s’est agrandie, la Corée du Nord aboie plus aigu, les marges de l’ex-URSS tirent sur leurs ancres.
La Chine regarde comment s’y prendre à Taïwan. Les États-Unis, dont l’interventionnisme s’est fatigué en Irak et en Afghanistan, n’ont plus tant la main.

5. Quelle suite ?

Ce résumé lapidaire est la sorte de synthèse que m’inspirent 24 mois de nourriture médiatique (ce n’était pas du tout mon régime) sans indigestion (curieusement). Ce fut ma manière d’être avec les Ukrainiens.

Durant ces deux années, éplucher les flux d’informations est devenu une activité de premier plan. Sans compétence particulière, avec des attentions variables, aussi bien que j’ai pu, j’ai posé sur le fil de ce mini-journal de guerre les exemples, les signaux, les indices, les flagrances du courant rétrograde qu’induit Putler, dans l’attente de son rencard avec la mort. Je l’ai fait pour en garder la trace précise, tant l’actualité s’enterre elle-même.

Je me souviens que Putler voulait prendre Kyiv en trois jours.
Pourquoi ne pas continuer jusqu’à… la fin de la guerre ? J’ai suffisamment relayé la parade des salopards.

J’en ai parlé à Olga, qui ne voit pas pourquoi je devrais m’interdire d’arrêter. Au motif que les Ukrainiens ne le peuvent pas ?

J’ai commencé ce journal le 23 février 2022, pour transmettre des nouvelles d’Olga et c’est devenu une revue de presse. Mais en effet, la composante unique du journal reste la voix d’Olga, de sa famille, de nos amis là-bas et du moins loquace d’entre eux (et pour cause), Pacha, sous la caillasse.
C’est essentiellement sous cet angle désormais que je noterai, dans cette nouvelle version du mini journal, la trace du coup de main de Putler sur notre 21e siècle. Olga devient notre correspondante de guerre officielle.

Un mot de remerciement à « traduction automatique & Deepl », aux journalistes et informateurs divers, aux photographes et illustrateurs, remarquables, dont j’ai collé les phrases et les images sur mon fil durant ces deux ans.

Et un clin d’œil aux quelques lecteurs qui s’en iront parcourir eux-mêmes le Live ininterrompu du Monde, les articles du Kyiv Independent ou de Meduza, les annonces rigolotes de World Nuclear News, les mises en garde du Bulletin of the Atomic Scientists, les avis de l’ISW. Il ne me paraît pas nécessaire de surveiller les mises à jour de l’AIEA : elles se valent toutes.

Slava Ukraïny !

Lituanie, pièce de 2 euros de 2023 [sur une page blanche], « Slava Ukraïny »