2024 : mini-journal de guerre – 24 août – 24 octobre

Avec Olga, Pacha, irina, Tola, Valera…

Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Mini journal de guerre, février 2022 – février 2024 : Tchernobserv
Mini journal de guerre, février 2024 – mai 2024 : 24/2-24/5 2024
Mini journal de guerre, mai 2024 – août 2024 : 24/5-24/8 2024
Le texte d’introduction au nouveau format du journal est en bas de page.


Jeudi 24/10, 13h15

Corée(s), suite.

La Corée du Sud va étudier la possibilité de fournir des armes à l’Ukraine à la suite des informations faisant état du déploiement de troupes nord-coréennes en Russie, a annoncé, jeudi, le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol. « Bien que nous ayons suivi le principe consistant à ne pas fournir directement d’armes létales, nous pourrions revoir cette question avec plus de souplesse en fonction des actions des forces nord-coréennes », a déclaré M. Yoon lors d’une conférence de presse avec le président polonais, Andrzej Duda, à Séoul.

Le Monde, Live

L’OTAN et les Etats-Unis ont confirmé pour la première fois, mercredi 23 octobre, que des troupes nord-coréennes étaient bien déployées en Russie, faisant craindre une escalade inédite dans la guerre en Ukraine avec l’implication directe d’un pays tiers. […]

Le Monde, les Occidentaux confirment le déploiement de soldats nord-coréens en Russie

Mercredi 23/10, 23h30

Vu.

Le 19 octobre, un groupe d’enfants de maternelle de la région russe de Rostov a visité une base militaire locale, où ils ont été intégrés à l’organisation de jeunesse patriotique Yunarmiya. Selon le bureau régional de Yunarmiya, lors de la visite, un sergent d’état-major nommé Roman K. a offert aux enfants un diorama qu’il avait réalisé, intitulé « La libération de la ville de Bakhmut ». La maquette représente les ruines d’immeubles d’habitation détruits pendant l’offensive russe sur la ville ukrainienne, ainsi que des hommes armés et des véhicules militaires marqués du symbole « Z » pro-guerre. Les autorités russes impliquent fréquemment des enfants dans leurs efforts de propagande en faveur d’une invasion à grande échelle de l’Ukraine.

Meduza, Un officier de l’armée russe donne aux enfants d’écoles maternelles un diorama représentant les ruines de Bakhmut en Ukraine, traduction automatique

Mercredi 23/10, 23h20

Avant la guerre, la soldate ukrainienne Yana Zalevska avait prévu de recourir à la chirurgie plastique pour améliorer son apparence.
Mais lorsqu’un drone russe a frappé son abri dans l’est de l’Ukraine en août, lui déchirant le visage et les mains, elle a eu besoin d’une intervention chirurgicale pour des raisons très différentes.
« Je n’ai pas peur des cicatrices », a déclaré cette pilote de drone âgée de 23 ans. « Je comprends que cela peut être réparé et que je recevrai de l’aide pour m’en remettre.
Zalevska fait partie des plus de 200 soldats et civils blessés qui ont été traités par un réseau de spécialistes en médecine esthétique dans toute l’Ukraine, soignant gratuitement les cicatrices et les brûlures graves.

[…] Les médecins de l’organisation bénévole ukrainienne Unburned ont réussi à retirer les éclats d’obus qui ont parsemé le visage et les mains de Zalevska et soignent actuellement ses cicatrices. Elle a dit qu’elle pourra à nouveau piloter des drones car la sensation est revenue dans ses doigts.

[…] Maksym Turkevych, directeur général d’Unburned, a déclaré que son programme, financé par des fonds privés, offrait plus qu’un simple traitement esthétique en améliorant la qualité de vie globale des patients souffrant de blessures plus graves.
Environ la moitié des amputés ont des cicatrices sur leurs moignons, par exemple, ce qui rend le port de prothèses de jambes inconfortable, voire insupportable.
« Nous ne parlons pas seulement de l’apparence de la personne », a déclaré M. Turkevych. « Très souvent, nous parlons de la façon dont la personne se déplace », a-t-il ajouté.
Oleksandr Chaika, un instructeur d’acrobatie de Kiev qui s’est porté volontaire pour combattre, reçoit un traitement à l’endroit où il a été amputé de la jambe, perdue lorsqu’un obus de char a frappé sa tranchée.
Il explique qu’il doit faire face à une douleur « infernale » tous les jours.
Il pense que des soins de haute qualité seraient un soutien physique et psychologique important pour nombre de ses anciens compagnons d’armes, y compris ceux qui ont des blessures au visage.
« Ils commencent à manquer de confiance en eux, ils ont peur de regarder les gens dans les yeux à cause de leurs blessures », explique Chaika, 35 ans. « Je ne voudrais pas qu’ils se renferment sur eux-mêmes. […]

Reuters, Les Ukrainiens meurtris par la guerre reçoivent gratuitement des soins esthétiques, traduction Deepl

Mercredi 23/10, 8h45

Histoire.

Le projet « Histoire de l’Ukraine : une initiative globale », conçu par les historiens Timothy Snyder, Serhiy Plokhii et Yaroslav Hrytsak, ainsi que l’homme d’affaires et mécène Viktor Pintchouk, vient de démarrer. Y participent 90 historiens, archéologues, anthropologues, psychologues, en majorité ukrainiens. Pendant trois ans, ils vont travailler sur 70 thèmes liés à l’histoire de l’Ukraine, depuis les temps anciens jusqu’à nos jours. […]

Desk Russie, Timothy Snyder : repenser et écrire une nouvelle histoire de l’Ukraine en trois millions de mots

L’Initiative mondiale sur l’histoire de l’Ukraine est un nouveau projet majeur dans les sciences humaines, sociales et scientifiques, dont le but est d’établir une présentation scientifique et accessible de l’histoire profonde des terres de l’Ukraine contemporaine et des peuples qui les ont habitées. Il vise à générer un nouveau modèle d’histoire publique synthétique.

Étant donné que les tendances de l’histoire ukrainienne correspondent aux tendances de l’histoire mondiale, le projet engage ses participants à poursuivre des recherches thématiques plutôt que sur l’histoire nationale au sens traditionnel du terme. […]

Ukrainian History, Objectifs et description de la méthodologie, traduction automatique

Mardi 22/10, 22h25

Moldavie (suite).

La Commission électorale centrale moldave (CEC) a terminé le décompte des voix le 21 octobre et a indiqué que 50,46 pour cent (751 235) ont voté en faveur du référendum européen et que 49,54 pour cent (737 639) ont voté contre, soit une différence de seulement 13 596 voix.

[…] [La présidente] Sandu a déclaré que les autorités moldaves disposaient de preuves selon lesquelles les groupes criminels voulaient acheter 300 000 voix moldaves et que l’ampleur de la fraude était « sans précédent ». La mission internationale d’observation des élections du Réseau européen des organismes de surveillance des élections (ENEMO) a rapporté le 21 octobre qu’elle avait découvert « des tentatives massives d’ingérence étrangère malveillante » avant les élections du 20 octobre, malgré les efforts des autorités moldaves pour contrer la désinformation et les stratagèmes d’achat de voix.

[…] La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé que les autorités moldaves avaient utilisé des méthodes « totalitaires » pendant la campagne électorale et que le nombre de voix en faveur du référendum avait « inexplicablement » commencé à augmenter au cours des dernières étapes du dépouillement. Zakharova a affirmé que l’Occident essayait de transformer la Moldavie en un « appendice russophobe de l’OTAN, privé de souveraineté ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a accusé les autorités moldaves de persécuter les forces d’opposition et a affirmé que les autorités russes surveillaient l’augmentation prétendument discutable du nombre de voix pour Sandu et en faveur du référendum. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 21 octobre, traduction automatique

Corée(s), suite.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que la coopération entre la Russie et la Corée du Nord « ne devrait pas inquiéter » les autres États, et que les informations sur la présence présumée de troupes nord-coréennes en Russie pouvaient être « contradictoires ».

« L ‘apparente volonté du Kremlin d’assurer à la Corée du Sud que sa coopération avec la Corée du Nord ne constitue pas une menace pour Séoul suggère que le Kremlin reste très préoccupé par la perspective d’un pivot potentiel de Séoul vers la fourniture à l’Ukraine du soutien militaire nécessaire, et par les implications d’une détérioration des relations avec Séoul pour les intérêts de sécurité russes dans la région Asie-Pacifique. La Russie a déjà tenté de courtiser Séoul afin d’atténuer les effets de sa dépendance croissante à l’égard de la Corée du Nord, comme l’a noté ISW. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 21 octobre, traduction automatique

Mardi 22/10, 22h20

Allemagne.

La Russie a convoqué mardi l’ambassadeur allemand à Moscou pour protester contre l’ouverture d’une nouvelle base de l’OTAN en mer Baltique, dont l’objectif déclaré est de coordonner les forces des Etats membres de la zone face à la Russie. « Washington, Bruxelles et Berlin doivent savoir que l’expansion de l’infrastructure militaire de l’OTAN sur le territoire de l’ancienne RDA aura les conséquences les plus négatives et ne restera pas sans réponse », a mis en garde la diplomatie russe dans un communiqué.

Selon Moscou, cette démarche des autorités allemandes « s’inscrit dans la continuité de la révision rampante des résultats de la seconde guerre mondiale et de la militarisation du pays ». Elle viole aussi, selon la Russie, les dispositions du traité de Moscou de 1990 qui fixe le statut international de l’Allemagne après sa réunification et qui interdit le stationnement et le déploiement de troupes étrangères sur le territoire de l’ancienne RDA. « Nous avons exigé de Berlin des explications immédiates et exhaustives » sur l’ouverture de ce QG de l’OTAN, a encore annoncé le ministère russe.

La diplomatie russe a dressé un parallèle avec la « remilitarisation de la Rhénanie par l’Allemagne en 1936 », un épisode-clé de la marche de l’Allemagne nazie vers la seconde guerre mondiale, accusant les Occidentaux de ne pas avoir tiré les leçons de l’histoire. […]

Le Monde, Live

Le centre de commandement naval en mer Baltique de Rostock, inauguré par l’Allemagne pour coordonner les forces de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, ne viole aucune disposition du traité régissant le statut international du pays depuis la réunification, a affirmé mardi Berlin en réponse aux accusations de la Russie. […]

Le Monde, Live

Comptant désormais la Suède et la Finlande parmi ses États membres, l’Otan a théoriquement toutes les cartes en main pour contrarier les opérations navales de la Russie en mer Baltique, notamment en cas de conflit. Cela étant, pour le moment, elle ne peut qu’y constater les transits de pétrolier « fantômes » ayant chargé leur cargaison dans des ports russes ou encore les perturbations des signaux de géolocalisation par satellite, dont les unités russes de guerre électronique seraient à l’origine.

Par ailleurs, craignant un possible blocus de ses approches maritimes et d’être coupée de l’enclave de Kaliningrad, la Russie multiplie les exercices navals dans cette région. Enfin, toujours en cas de guerre, elle pourrait être tentée de prendre le contrôle de certaines îles stratégiques, comme celle de Gotland [Suède].

Jusqu’à présent, les opérations maritimes de l’Otan sont conduites par le Commandement maritime allié [MARCOM], dont le quartier général est installé au Royaume-Uni. Or, au regard de la situation en mer Baltique, il est apparu nécessaire d’y améliorer la coordination des forces navales déployées par les alliées.

D’où l’inauguration à Rostock [Allemagne], ce 21 octobre, d’un centre de commandement dédié à la mer Baltique et « à participation multinationale ». Appelé « Commander Task Force Baltic » [CTF Baltic] et commandé par un amiral de la Deutsche Marine, sa mission consistera notamment à coordonner les opérations navales et à établir la situation maritime dans la région.

Treize membres de l’Otan contribueront au CTF Baltic, dont la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni. Cependant, cette nouvelle structure ne relève par de l’Alliance. Elle est le « fruit d’une initiative allemande », explique en effet la radio publique Deutsche Welle. La raison de cette précaution sémantique tient au traité 2 + 4, signé en vue de la réunification allemande, en 1990. Traité qui, en effet, n’autorise pas la présence permanente de forces de l’Otan [autres qu’allemandes] sur le territoire de l’ex-RDA. […]

Zone militaire, L’Allemagne a inauguré un centre de commandement multinational dédié aux opérations en mer Baltique

Mardi 22/10, 13h40

Pendant ce temps.

Cartoon Movement, Tjeerd Royaards, Wildlife decline
La taille moyenne des populations d'animaux sauvages a diminué de 73 % en seulement 50 ans, selon le WWF.

Mardi 22/10, 13h25

OTAN.

Après des décennies de combat contre les insurgés plutôt que contre les armées, des forces européennes sous-financées encore en train de se remettre des « années de dividendes de la paix » de l’après-guerre froide et l’ombre du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la préparation de l’OTAN à un tel affrontement reste mise en doute.

« L’OTAN ne pourrait pas vaincre la Russie compte tenu de ses capacités actuelles sans encourir des coûts importants en termes de victimes, de dégâts et de perte temporaire de souveraineté territoriale », a déclaré Gordon B. Davis, chercheur principal au groupe de réflexion CEPA et ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN. a déclaré au Kiev Independent.

Collectivement, les 32 membres de l’OTAN peuvent déployer une force de combat puissante et moderne, mais – du moins son contingent européen – sont confrontés à des pénuries de munitions, à une industrie de défense fragmentée et à une couverture de défense aérienne insuffisante .

Se pose ensuite la question de l’unité et de la volonté des sociétés occidentales de faire des sacrifices dans une guerre coûteuse et prolongée.

[…] À bien des égards, même la partie européenne de l’alliance peut surpasser les forces russes, grâce à un plus grand nombre de personnel en service actif , des capacités avancées à longue portée comme les missiles Taurus ou Storm Shadow/SCALP, et une puissance aérienne plus grande et plus moderne.

Alors que l’OTAN, sans compter les États-Unis, compte environ 1,9 million de soldats actifs, 2 400 avions prêts au combat et 6 650 chars en 2024, la Russie a estimé 1,1 million de soldats actifs, 1 370 avions et 2 000 chars, selon le Centre de recherche stratégique et stratégique. Études internationales (CSIS).

L’OTAN s’est également renforcée avec l’adhésion de deux nouveaux membres – la Suède et la Finlande – ajoutant à l’alliance deux armées bien entraînées et interopérables et une frontière de plus de 1 300 kilomètres de long que la Russie doit défendre .

« L’OTAN dispose toujours d’une capacité écrasante de mort et de destruction en termes de tirs à longue portée, par exemple tout ce qui est lancé depuis la flotte de F-35 (chasseurs à réaction avancés), » a déclaré Ed Arnold, chercheur principal au Royal Air Force. United Services Institute (RUSI), a déclaré dans des commentaires pour le Kyiv Independent.

« S’ils (la Russie) combattaient comme ils se battent actuellement, en Ukraine, contre une force de l’OTAN, ils seraient détruits assez rapidement », a-t-il ajouté, faisant référence à la  » tactique du hachoir à viande Storm-Z » de la Russie, à forte mortalité.

Davis convient que l’OTAN aurait le dessus mais n’éviterait pas les pertes.

[…] De nombreux planificateurs de l’OTAN ont désigné les États baltes comme les plus vulnérables aux attaques, car ils se trouvent à côté de la Russie, de son fidèle allié, la Biélorussie, et de l’enclave russe fortement militarisée de Kaliningrad.

[…] Plutôt que de marcher vers Berlin ou Paris, la Russie pourrait tenter de s’emparer d’une partie des pays baltes et de conjurer toute contre-attaque avec la menace d’une escalade massive, voire nucléaire.

[…] « La bonne nouvelle est que depuis 2014, à commencer par la conférence du Pays de Galles et chaque sommet qui a suivi, nous avons véritablement accru l’état de préparation de l’OTAN », a déclaré en 2013 le général américain à la retraite Philip M. Breedlove, commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), dans une interview avec le Kiev Independent.

Lorsqu’on lui a demandé si l’OTAN était prête à affronter la Russie aujourd’hui, Breedlove a répondu : « Non, mais nous sommes bien plus prêts qu’en 2014 ».

[…] En fin de compte, la mise en œuvre de ces plans ambitieux repose sur l’unité et la volonté politique de chaque membre, ce qui pourrait bien être le talon d’Achille de l’OTAN.

Le possible retour de Donald Trump à la Maison Blanche accroît les inquiétudes dans les capitales européennes. L’ancien président a déclaré qu’il encouragerait la Russie à faire « tout ce qu’elle veut » envers les membres qui ne respectent pas le critère des dépenses de défense.

De l’autre côté de l’Atlantique, la Hongrie a rompu à plusieurs reprises le consensus allié, et un responsable a même récemment laissé entendre que Budapest ne résisterait pas à une invasion russe . Les forces politiques populistes et radicales se développent en Slovaquie, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et ailleurs.

[…] Une autre grande incertitude concerne l’issue de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les forces russes sont actuellement pleinement engagées et ont subi de lourdes pertes. Leur capacité à se reconstituer dépend du moment et de la manière dont la guerre se terminera. […]

The Kyiv Independent, L’OTAN est-elle prête à entrer en guerre contre la Russie ?, traduction automatique

Mardi 22/10, 13h20

Corée(s), suite.

La Corée du Nord a affirmé que les informations selon lesquelles elle aurait envoyé des soldats combattre aux côtés de la Russie contre l’Ukraine étaient des « rumeurs sans fondement », a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap le 22 octobre, citant un représentant nord-coréen auprès des Nations Unies.

[…] S’exprimant lors de la réunion de l’ONU, le représentant nord-coréen a qualifié les relations entre Pyongyang et Moscou de « légitimes, amicales et coopératives ».

« En ce qui concerne la soi-disant coopération militaire avec la Russie, ma délégation ne ressent aucun besoin de commenter ces rumeurs stéréotypées sans fondement visant à salir l’image de la RPDC », a-t-il déclaré. […]

The Kyiv Independent, La Corée du Nord nie avoir envoyé des troupes pour rejoindre la guerre russe en Ukraine et rejette les « rumeurs infondées », traduction automatique

La Corée du Sud envisage d’envoyer une équipe en Ukraine pour surveiller les troupes nord-coréennes que la Russie pourrait impliquer dans sa guerre à grande échelle, a rapporté l’agence Yonhap le 22 octobre, citant une source gouvernementale anonyme.

« Il est possible que du personnel soit envoyé en Ukraine pour surveiller les tactiques et les capacités de combat des forces spéciales nord-coréennes envoyées en soutien à la Russie », a indiqué la source. […]

The Kyiv Independent, La Corée du Sud envisage d’envoyer du personnel militaire en Ukraine pour surveiller les troupes nord-coréennes, rapporte Yonhap, traduction automatique

Mardi 22/10, 13h15

America, America.

Cartoon Movement, Allan McDonald, Quick geopolitics, « Attend une minute, je vais te servir »

Mardi 22/10, 8h45

Nuc ukrainien (suite).

Outre l’adhésion à l’OTAN, la seule option pour l’Ukraine serait l’arme nucléaire, a déclaré Volodymyr Zelensky au Conseil européen cette semaine, alors qu’il discutait des mesures à prendre pour protéger le pays d’Europe de l’Est qui résiste encore à l’invasion de Moscou.

« Qui a renoncé aux armes nucléaires ? Toutes ? … L’Ukraine. Qui se bat aujourd’hui ? L’Ukraine », a déclaré M. Zelensky.

Comme on peut l’imaginer, cette déclaration a eu un impact balistique.

Plus tard dans la journée, lors d’une réunion avec Mark Rutte, haut responsable de l’OTAN, M. Zelensky a dû expliquer que l’Ukraine n’avait jamais envisagé de se préparer à produire des armes nucléaires ou à fabriquer une bombe nucléaire.

« Nous ne fabriquons pas d’armes nucléaires. Ce que je voulais dire, c’est qu’aujourd’hui, il n’y a pas d’autre garantie de sécurité plus forte pour nous que l’adhésion à l’OTAN », a-t-il précisé.

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères s’est même fendu d’une déclaration affirmant que Kyiv ne prévoyait pas de développer des armes de destruction massive et qu’elle restait attachée à la non-prolifération nucléaire.

« L’Ukraine est convaincue que le TNP (traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) reste la pierre angulaire de l’architecture mondiale de la sécurité internationale », indique le communiqué du ministère.

« Malgré l’agression russe en cours, l’Ukraine continue de se conformer aux dispositions du TNP et demeure un participant responsable au régime international de non-prolifération nucléaire », lit-on dans ce texte.

M. Zelensky a ensuite dû expliquer qu’il illustrait la situation désastreuse dans laquelle se trouvait Kyiv en faisant référence au mémorandum de Budapest de 1994, en vertu duquel l’Ukraine (ainsi que le Bélarus et le Kazakhstan, dans des mémorandums séparés) avait renoncé à son arsenal nucléaire hérité de l’Union Soviétique en échange de garanties de sécurité de la part des principales puissances nucléaires, dont le Royaume-Uni, les États-Unis et la Russie.

[…] Le chef du cabinet du président ukrainien, Andriy Yermak, a déclaré vendredi que l’Ukraine avait décidé elle-même de se débarrasser de ses armes nucléaires en 1994 et a insisté sur le fait que la déclaration de M. Zelensky avait été mal interprétée.

M. Yermak a déclaré que l’Ukraine souhaitait des garanties de sécurité et non des armes nucléaires.

« Nous voulons recevoir ce à quoi nous avons droit », a-t-il déclaré en faisant référence au mémorandum de Budapest. […]

EuroNews, L’Ukraine veut-elle vraiment devenir une puissance nucléaire ?

Mardi 22/10, 8h35

La farandole du nuc.

(Département d’État/D. Thompson/Shutterstock)

Le terme « énergie propre » évoque souvent l’image de panneaux solaires ou d’éoliennes. Mais saviez-vous que l’énergie nucléaire civile réduit elle aussi les émissions de gaz à effet de serre et la pollution aérienne ?

Aujourd’hui, l’énergie nucléaire répond à environ 20 % des besoins en électricité des États-Unis et fournit près de la moitié de l’énergie décarbonée.

Elle assure déjà 10 % de la production mondiale d’électricité, pointe John Podesta, conseiller principal du président Biden pour la politique climatique internationale. « Il est clair que le monde commence à reconnaître cette importante source d’énergie propre », souligne-t-il.

[…] Les entreprises américaines, qui développent les technologies d’énergie nucléaire les plus avancées et les plus sûres présentes sur le marché, apportent leur concours en aidant les partenaires internationaux à construire de petits réacteurs modulaires (SMR, small modular reactors). […]

Share America, Le nucléaire à l’ère des petits réacteurs modulaires

Pendant des années, Michele Governatori, spécialiste de l’énergie reconnu en Italie, a été régulièrement invité au lycée de sa fille. Il a tenté, et échoué, à capter l’attention des adolescents distraits.

Ensuite, il a débattu avec Avvocato atomico, l’avocat de l’atome, et ça l’a transformé en quelqu’un d’important.

Avvocato atomico, ou Luca Romano dans la vraie vie, est un influenceur qui éveille numériquement une nouvelle génération d’Italiens aux opinions pro-nucléaires, un virage à 180 degrés par rapport à leurs parents et grands-parents, qui ont banni la source d’énergie non pas une fois, mais deux fois.

“Tout le monde dans la classe de ma fille connaissait Avvocato atomico”, raconte Michele Governatori, qui travaille pour le think tank Ecco. “Ma fille a commencé à me demander pourquoi l’Italie n’investissait pas dans l’énergie nucléaire pour résoudre la crise climatique.”

Avec une armée de 186 000 followers sur Instagram et 132 000 sur TikTok, Luca Romano est rapidement devenu l’une des personnes les plus en vue pour réhabiliter le nucléaire en Italie. Son message, distillé dans des milliers de posts et de vidéos, est que s’opposer au nucléaire est un non-sens idéologique et risque d’entraver la transition écologique.

L’argumentaire trouve un écho auprès d’une jeune génération éco-anxieuses, branchée sur les réseaux sociaux et ouverte à une technologie qu’elle n’associe plus aux effondrements et aux guerres apocalyptiques.

[…] “Les jeunes n’ont pas vécu les traumatismes de la guerre froide et de Tchernobyl, mais ils ont très peur du changement climatique”, explique l’influenceur. “C’est pourquoi ils considèrent le nucléaire, qui fait partie du panel de solutions, d’une manière plus favorable.” […]

Politico, Rencontre avec l’influenceur qui tente de réhabiliter l’énergie atomique dans une Italie anti-nucléaire

Lundi 21/10, 18h15

Moldavie.

La présidente moldave sortante, Maia Sandu, s’est félicitée lundi de la victoire du « oui » au référendum sur l’adhésion à l’Union européenne, obtenue de justesse malgré « un combat injuste » et des « ingérences sordides ».

[…] Après une longue course en tête du « non », le « oui » a finalement pris le dessus (50,45 %), à quelques milliers de voix près, grâce au vote de la diaspora, selon les résultats quasi définitifs. D’après la Commission européenne, le scrutin s’est déroulé dans « un contexte d’interférence et d’intimidation sans précédent de la part de la Russie ». […]

Le Monde, Live

Lundi 21/10, 18h10

Zapo.

D’après le ministère de l’énergie ukrainien, une ligne d’alimentation électrique de la centrale nucléaire de Zaporijia a de nouveau été endommagée, lundi. « Actuellement, la centrale est alimentée par une seule ligne électrique. L’alimentation extérieure de la centrale, nécessaire à son fonctionnement sûr, est de nouveau menacée. En cas de déconnexion de la centrale de l’alimentation extérieure, une nouvelle coupure totale de courant se produira à la centrale nucléaire de Zaporijia, ce qui constitue une menace pour la sécurité radiologique », a précisé le ministère dans un communiqué.

Le Monde, Live

Lundi 21/10, 15h00

On reçoit l’alerte sur Telegram : « Balistique, KR » ou « Drone, direction Kyiv ».
Si le missile est tiré depuis la Crimée, on a une minute, une minute trente pour réagir. Je m’abrite dans le couloir (règle des deux murs), Fidèle aussi, maman nous rejoint. Papa n’a pas entendu.
Je suis abonnée à plusieurs fils d’alerte, mais si l’on doit réagir à tous les messages, on ne fait plus rien d’autre.

J’ai parlé avec Pacha. Ca va. Les deux nouveaux tontons [les deux bleux qui ont rejoint Pacha] sont un peu pénibles, surtout celui qui écoute le Tik-Tok russe (sans écouteurs…). Il écoute et ensuite il fait un résumé ! Sur Tik-Tok, les Russes racontent que le sud de l’Ukraine est occupé — pardon, « libéré »… De la propagnade. […]

Olga, Viber (vocal)

Lundi 21/10, 0h05

Hey. Encore une attaque cette nuit. Encore un hôtel à Kryvyi Rih. Cette fois à 2-3 km de chez moi.
Fin, l’hôtel a été le cible, mais les russes ont trop bu, ou bien les coréens louchent trop, ils ont détruit le trottoir devant l’hôtel et ont brisé beaucoup de fenêtres.
Les mains ne tremblent plus, ça va.

Olga, Viber (texte)

Lundi 21/10, 0h00

Les troupes nord-coréennes sont équipées en Russie avant un probable déploiement en Ukraine. (traduction automatique)

Dimanche 20/10, 18h55

La nuit était difficile, il y avait deux arrivées dans la ville. Un des hôtels a été détruit, ma copine travaillait là-bas. Tout va bien, elle était à la maison pendant l’arrivée, le destin a bien joué : si c’était vendredi, elle aurait été morte.
Pacha est sorti hier, on a parlé. Je pense qu’il est ivre aujourd’hui. Ils ont passé six jours sans sortir de l’abri. Six jours sans soleil. Il y a des nouveaux dans l’équipe, deux tontons sans expérience et avec beaucoup de peur. Il est difficile de travailler sachant qu’il faut gérer le stress ou la panique des confrères. Tout s’est bien passé cette fois. Pacha retourne à la position demain.
Les parents vont bien physiquement, ils se sont gravement engueulés hier. A cause de la bouffe, rien de sérieux comme prétexte.
Je vais ni bien ni mal, ça va. Morgan [avec qui j’ai longuement discuté au téléphone] m’a offert un peu de bonheur.

Olga, Viber (texte)

[…] A Kryvy Rih, où l’armée russe a lancé des roquettes dans la nuit « des immeubles de grande hauteur, un hôtel, des magasins, un bâtiment administratif, un établissement d’enseignement, une église, une agence bancaire et des voitures ont été endommagés », a précisé dimanche matin le bureau du procureur général ukrainien dans un message posté sur Telegram. […]

Le Monde, Live

Dimanche 20/10, 7h50

Perspectives américaines.

Ainsi, Donald Trump et Vladimir Poutine seraient de vieilles connaissances qui se parlent régulièrement au téléphone, jusqu’à sept fois depuis que le premier a quitté la Maison Blanche en 2021, y compris après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022. […] L’information n’a pas été formellement démentie par l’équipe Trump.

[…] Le candidat républicain s’est vanté de pouvoir résoudre la crise ukrainienne en l’espace de vingt-quatre heures, s’il était élu. Personne ne croit sérieusement que cela soit possible, mais on sait suffisamment de choses sur sa vision de la Russie pour imaginer les contours de la solution envisagée. Colistier de Trump et candidat à la vice-présidence, J. D. Vance a d’ailleurs avancé un scénario qui impliquerait la neutralité de l’Ukraine – donc l’impossibilité pour Kiev de rejoindre l’alliance occidentale. C’est, rappelons-le, une des exigences de la Russie.

[…] Logiquement, [Trump] demandera l’abandon de l’aide militaire américaine à Kiev. Elle ne s’arrêtera pas du jour au lendemain, mais une telle annonce bouleversera brutalement le paysage stratégique : les Européens ne sont pas en mesurede compenser la perte de l’aide américaine. […] Trump pourra alors proposer à Vladimir Poutine d’ouvrir des négociations, dans les termes que l’on devine sans peine, puisque les Ukrainiens se trouveraient en position de faiblesse. Ce serait, en réalité, pour l’Ukraine, les pourparlers de la défaite.

[…] Dans ce scénario, une première question s’impose à propos des négociations : les Européens y participeraient-ils ? Leur présence est sans doute le cadet des soucis de l’équipe Trump, qui n’a que mépris pour l’Union européenne et se voit sans scrupule régler le sort de l’Ukraine directement avec Moscou. « Ce sera déjà bien si les Ukrainiens sont invités à la table des négociations », ironise un expert démocrate américain.

[…] Plus grave encore, une défaite de l’Ukraine signifierait la victoire de la force sur le droit et celle du révisionnisme sur l’ordre européen. […] Ce basculement dans l’imprévisible fragiliserait immédiatement deux pays qui aspirent à rejoindre l’Europe mais que la Russie considère comme faisant partie de sa sphère : la Moldavie et la Géorgie. Comment l’Europe pourrait-elle voler à leur secours, alors qu’elle aura renoncé à défendre l’Ukraine ? Et que dire aux pays candidatsdes Balkans occidentaux ?

[…] Si l’Ukraine doit céder la partie de son territoire occupée et accepter un régime de neutralité, comment assurer que le nouveau pays amputé ne sera pas à nouveau menacé par Vladimir Poutine, dont l’objectif initial était de prendre Kiev ? Comment organiser la reconstruction, faire rentrer les réfugiés et relancer l’économie si la menace subsiste ?

[…] Malheureusement, les Européens, eux, n’ont pas de plan. Faute d’avoir défini leurs intérêts stratégiques dans l’éventualité d’un tel scénario, ils ne sont pas prêts. Promettre de soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il faudra » est méritoire, mais laisse à d’autres le soin de décider à quel moment ce soutien ne sera plus nécessaire.

[…] Il reste trois semaines pour se préparer à ce scénario du pire. Ou pour espérer que le 5 novembre, il s’effondrera devant la victoire de Kamala Harris.

Le Monde, Sylvie Kauffmann, « Ne nous leurrons pas. La défaite de l’Ukraine, en cas d’élection de Donald Trump, serait aussi la défaite de l’Europe »

Dimanche 20/10, 7h30

Moldavie.

Maia Sandu, présidente moldave sortante, candidate à sa réelection, en meeting à Magdacesti, en Moldavie, le 17 octobre 2024. VADIM GHIRDA/AP

Convoqués dans les urnes dimanche 20 octobre, 2 millions de Moldaves vont choisir entre une présidente sortante dont le projet politique est d’arrimer le pays à l’Union européenne (UE) et dix candidats, pour la plupart tournés à des degrés divers vers l’ancien suzerain russe. Afin d’attirer les électeurs vers les bureaux de vote, en particulier les 200 000 voix de la diaspora, Maia Sandu, 52 ans, largement favorite, a couplé au scrutin présidentiel un référendum posant la question de l’adhésion ou non du pays à l’UE.

[…] Alexandr Stoianoglo, 57 ans, candidat du Parti des socialistes de la République de Moldavie, s’empare du micro après s’être fait un peu attendre. […] Il commence par se présenter en roumain [la langue officielle en Moldavie] mais, au bout de quelques minutes, cet ancien procureur explique en russe qu’il va s’exprimer dans les deux langues. Puis il cesse complètement de parler en roumain, qui n’est pas sa langue maternelle.

[…] « Nous allons développer le statut de la neutralité [inscrite dans la Constitution moldave de 1994]. Ainsi, nous ne serons jamais entraînés dans une guerre. Pas de bases, pas d’exercices militaires chez nous ! » Murmures d’approbation dans la salle. « Nous ne devons jamais employer de rhétorique militaire. Maia Sandu soutient l’Ukraine, elle va nous entraîner dans la guerre », ajoute M.Stoianoglo. Applaudissements nourris. Quelqu’un dans les premiers rangs hurle : « Nous voulons vivre avec la Russie ! »

[…] En 2022, après l’invasion de l’Ukraine, la Russie a brutalement réduit de deux tiers ses livraisons de gaz à la Moldavie, qui a été contrainte de trouver en urgence des volumes manquants, mais à des tarifs beaucoup plus élevés, provoquant une inflation de 30 %. Le pouvoir d’achat des Moldaves ne s’en est toujours pas remis, ce qui a coûté des points de popularité à Maia Sandu.

[…] Encouragées par cet aveu favorable à Moscou de la part du candidat d’opposition, des questions fusent, accusatrices envers l’Europe. Une dame crie que « les LGBT vont saisir les églises pour faire leurs orgies dedans », et demande : « Qui va protéger nos familles ? » Un homme dénonce « le satanisme en Europe, où l’on change le sexe des enfants sans le consentement des parents ». M. Stoianoglo répond : « Ce ne sont pas nos valeurs, nous ne soutiendrons pas cela. »

[…] Le travail de sape coordonné à Moscou vise à faire échouer l’intégration européenne de Chisinau. Avec l’Arménie et la Géorgie, la Moldavie fait partie d’un groupe de petits pays aux marges de l’Europe, arpentant une ligne de crête entre un retour dans la sphère d’influence russe et un modèle de développement démocratique tourné vers l’UE. […]

Le Monde, Emmanuel Grynszpan, La Moldavie vote pour confirmer ou non sa trajectoire européenne

Samedi 19/10, 20h15

Drones.

La société chinoise DJI a intenté un procès au ministère américain de la Défense pour avoir ajouté le fabricant de drones à une liste d’entreprises qui collaboreraient avec l’armée de Pékin, affirmant que cette désignation est erronée et a causé un préjudice financier important à l’entreprise.

DJI, le plus grand fabricant de drones au monde, qui vend plus de la moitié des drones commerciaux américains, a demandé à un juge du district de Washington d’ordonner son retrait de la liste du Pentagone le désignant comme une « entreprise militaire chinoise », affirmant qu’il « n’est ni détenu ni contrôlé par l’armée chinoise ».

[…] Le procès de DJI indique qu’en raison de la « décision illégale et malavisée » du ministère de la Défense, l’entreprise a « perdu des accords commerciaux, a été stigmatisée comme une menace à la sécurité nationale et s’est vu interdire de conclure des contrats avec plusieurs agences gouvernementales fédérales ».

[…] Les législateurs américains ont exprimé à plusieurs reprises leurs inquiétudes quant au fait que les drones DJI présentent des risques en matière de transmission de données, de surveillance et de sécurité nationale, ce que l’entreprise rejette. […]

Reuters, Le fabricant de drones DJI poursuit le Pentagone pour inscription sur la liste militaire chinoise, traduction automatique & Deepl

Samedi 19/10, 20h05

AI (aïe).

Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, fondateur de ChatGPT et créateur d'OpenAI, s'exprime à l'University College de Londres, dans le cadre de sa tournée mondiale de conférences à Londres, le mercredi 24 mai 2023. (AP Photo/Alastair Grant)

Imaginez : plus de changement climatique, des colonies dans l’espace ; plus de mystère, plus d’inconnu, plus d’empêchement. Une vie hors de toutes limites — planétaires, climatiques, cognitives. Pour Sam Altman, fondateur d’Open AI, ce n’est pas un rêve mais une prophétie : l’avènement d’une « Ère de l’intelligence » où ce que les sociétés humaines pourront faire relèvent de ce qui est aujourd’hui magique.

La recette est connue. C’est une fonction d’une simplicité confondante : plus l’algorithme est nourri, plus il est précis. Ce qu’explique en substance Sam Altman, c’est que l’Ère de l’intelligence, malgré quelques petits détails à régler, est à portée de main si nous nous donnons les moyens de massifier l’IA.

[…] Le pitch pourrait se résumer comme suit : la technologie pour changer le monde existe ; elle ne pourra améliorer la société que si elle est considérablement améliorée ; mais pour améliorer l’algorithme, il faut un effet d’échelle et des infrastructures ; pour cela, il faut du financement. […]

Le Grand Continent,

Samedi 19/10, 9h45

Libération de prisonniers.

Des soldats ukrainiens saluent alors qu'ils retrouvent leurs familles après un échange de 190 prisonniers le 18 octobre 2024. (Président Volodymyr Zelensky/Telegram)

L’Ukraine et la Russie ont procédé le 18 octobre à leur 58e échange de prisonniers, impliquant 190 prisonniers de guerre, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.

Le militant ukrainien des droits de l’homme et militaire Maksym Butkevych faisait partie des 95 prisonniers de guerre ukrainiens renvoyés en Ukraine le 18 octobre, a confirmé la famille de Butkevych.

Zelensky a également confirmé que les soldats du régiment Azov – qui ont défendu Marioupol et Azovstal au début de l’invasion russe à grande échelle et ont passé plus de deux ans et demi en captivité – faisaient partie de ceux qui ont été renvoyés le 18 octobre. Denys Prokopenko, commandant du régiment Azov, a confirmé plus tard que 34 soldats d’Azov étaient revenus de captivité. […]

The Kyiv Independent, Les soldats d’Azov et le militant des droits de l’homme Butkevych parmi les rapatriés lors d’un échange de 190 prisonniers, traduction automatique

Samedi 19/10, 9h40

America, America (comment ça se passe).

[…] La scène étrange s’est déroulée lors d’un «town hall», séance publique de questions-réponses avec des électeurs, organisé par le candidat à Oaks, en Pennsylvanie. L’événement, dans une salle apparemment mal climatisée, a été interrompu quand deux spectateurs ont successivement fait un malaise, nécessitant l’intervention de secouristes. «Est-ce que quelqu’un d’autre souhaite tomber dans les pommes? Levez la main s’il vous plaît», a alors ironisé Donald Trump. Puis, alors que la réunion de campagne n’avait commencé qu’une demi-heure auparavant, le septuagénaire a suggéré: «Et si on se faisait un festival de musique? (…) Arrêtons les questions, écoutons de la musique».

Le républicain a demandé que soit diffusée sa «playlist» préférée, avec en premier lieu le ténor Luciano Pavarotti entonnant l’«Ave Maria». Donald Trump est souvent décrit comme très attaché à ses listes de chansons favorites, qu’il aime faire passer dans son avion privé ou à sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Mais, ici, l’étonnement est venu du fait que le candidat n’a pas repris sa séance de questions-réponses. «Qui donc a envie d’entendre des questions?», a-t-il tranché. La soirée électorale a donc pris un tour insolite durant plus de trente minutes en musique, l’ancien président se balançant debout, son micro en main, une scène tournée en dérision par les démocrates. «C’était différent de d’habitude, mais cela a fini par être une EXCELLENTE SOIRÉE !», a défendu Donald Trump sur son réseau Truth Social mardi. Avant d’assurer, lors d’une interview à Chicago, que Kamala Harris serait «incapable de réussir un test cognitif».

[…] Lors de l’événement de campagne du milliardaire lundi, le public a notamment pu écouter «Con Te Partiro» d’Andrea Bocelli et Sarah Brightman, «Hallelujah» interprété par Rufus Wainwright, «Nothing Compares 2 U» de Sinéad O’Connor, «An American Trilogy» d’Elvis Presley, «Rich Men North of Richmond» d’Oliver Anthony, «November Rain» de Guns N’ Roses et, bien sûr, le tube disco incontournable des meetings de Donald Trump: «YMCA» des Village People. D’autres célébrités musicales comme ABBA, Bruce Springsteen, Neil Young, Céline Dion et les Rolling Stones ont demandé au candidat républicain de cesser de diffuser leurs morceaux pendant la campagne. […]

Le Figaro, «J’espère qu’il va bien» : Kamala Harris questionne la santé mentale de Donald Trump après un étrange épisode musical

Samedi 19/10, 9h30

Georgie.

Des panneaux électoraux à Tbilissi, la capitale. Irakli Gedenidze / REUTERS

Les Géorgiens sont appelés samedi aux urnes pour des élections législatives cruciales pour l’avenir de leur pays, un scrutin à valeur de «référendum» entre les formations d’opposition pro-européennes et le parti conservateur au pouvoir, accusé de dérive autoritaire prorusse.

[…] De récents sondages indiquent qu’une alliance d’opposition pourrait rassembler assez de voix pour vaincre le Rêve géorgien, le parti du discret milliardaire Bidzina Ivanichvili, qui tire en sous-main les ficelles du pouvoir depuis une dizaine d’années. La présidente pro-européenne, Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a planté le décor début octobre dans un entretien avec l’AFP: «Nous avons un quasi-référendum sur le choix entre l’Europe ou le retour à un passé incertain russe.» […]

Le Figaro, Géorgie : des législatives à valeur de «référendum» entre l’Europe et la Russie, ce samedi

Samedi 19/10, 9h15

Offre d’emploi.

Sniper
De 20 100 à 120 000 UAH [de 500 à 3 000 euros environ]

Le 135e bataillon distinct de défense territoriale de la 114e brigade distincte de défense territoriale est une formation militaire des forces de défense territoriale des forces armées de l’Ukraine dans le district d’Obukhiv de la région de Kiev.

Nous nous distinguons par notre style de gestion démocratique et axé sur la personnalité. Nous avons mis en œuvre les normes de base de l’OTAN. Nous disposons de notre propre centre de formation, nous organisons régulièrement des formations et nous encourageons le développement de notre personnel. Le programme de formation a été élaboré par un instructeur des forces spéciales de l’armée américaine.

Le bataillon a participé et participe directement aux opérations de combat dans l’est et le sud de l’Ukraine. Nous avons défendu Sievierodonetsk, Lysychansk, Bakhmut et la région de Kharkiv.

Principales responsabilités : Effectuer des tâches de tir à longue distance avec une grande précision et une grande efficacité

  • assurer la précision et l’efficacité du tir
  • soutenir les unités dans le cadre des opérations de combat et de défense
  • effectuer la reconnaissance, le ciblage et l’ajustement du tir
  • maintenir les armes en bon état de fonctionnement
  • étudier les armes analogues utilisées à l’étranger
  • se former et améliorer ses propres compétences

Exigences obligatoires :

  • capacité à tirer avec précision, bonne vue
  • capacités physiques et psychologiques bien développées
  • connaissance de la topographie et capacité à se déplacer sur le terrain
  • caractère calme et équilibré
  • une expérience de la chasse sera un avantage
  • désir et volonté de maîtriser la spécialité de tireur d’élite
  • volonté de travailler dans une zone d’opérations de combat actives

Conditions de travail :

  • mobilisation officielle jusqu’à la fin de la loi martiale ou service sous contrat
  • formation dans une spécialité militaire dans notre propre centre de formation, y compris à l’étranger
  • formation et perfectionnement continus
  • soutien social aux militaires et à leurs familles
  • possibilité de transférer les militaires actifs avec l’accord de leur commandant immédiat au sein des forces de l’ORT
  • possibilité de service pour les militaires en mauvaise condition physique
  • soutien financier de 20 100 à 120 000 hryvnias, en fonction de l’accomplissement des missions de combat et des ordres.
Army Inform, Postes vacants, traduction Deepl

Samedi 19/10, 8h55

Cartoon Movement, William Brown, Sword of Damocles
Le sort de l'Ukraine dépend du résultat des prochaines élections américaines, qui, selon les sondages, sont à égalité. (traduction Deepl)

Samedi 19/10, 8h45

Corée(s), suite.

[…] L’implication possible de troupes nord-coréennes dans le conflit est perçue comme une escalade de la part du Kremlin. Alors même que, de leur côté, les Occidentaux se gardent de franchir certaines « lignes rouges » pour ne pas irriter Moscou. Le débat sur un éventuel déploiement de troupes au sol, comme l’a proposé avec fracas Emmanuel Macron, en février, a ainsi tourné court. Certains pays se sont frontalement opposés à une telle hypothèse, en particulier l’Allemagne, soucieuse d’éviter toute surenchère avec une puissance dotée de l’arme nucléaire.

En Ukraine, ces précautions des Occidentaux – comme l’interdiction faite à Kiev de frapper en profondeur en Russie – suscitent l’incompréhension, voire la colère. « L’escalade a été si bien gérée que des soldats nord-coréens font désormais la guerre sur le sol européen », a ironisé, vendredi, Olena Halouchka, membre du Centre d’action anticorruption et cofondatrice de l’ONG Centre international pour la victoire ukrainienne.

L’implication de soldats nord-coréens dans la guerre en Ukraine confirmerait l’intensification de la coopération entre Moscou et Pyongyang. La Corée du Nord a déjà fourni à la Russie un soutien matériel direct, dont au moins 3 millions d’obus d’artillerie et des dizaines de missiles balistiques, selon un rapport du renseignement américain, paru en mai. Pour l’Ukraine, ce soutien est redoutable. « La Corée du Nord est notre plus gros problème, parce que l’équipement qu’elle livre à la Russie fait vraiment une différence sur le front, a reconnu le général Boudanov, lors d’une conférence à Kiev, le 14 septembre. Les volumes qui proviennent de Corée de Nord ne sont pas comparables à ceux des autres pays. »

[…] Malgré leur manque d’expérience à l’étranger, les soldats nord-coréens sont un atout précieux pour le chef du Kremlin : il renforce ses troupes, qui subissent de lourdes pertes, sans recourir à une nouvelle mobilisation, impopulaire. A Washington, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, y voit « un signe de désespoir de Poutine ». « Si [ce déploiement] est vrai, cela arrive à un moment où la Russie continue de subir des pertes extraordinaires – je dirais même historiques – dans un conflit moderne : plus d’un millier de victimes par jour, ces derniers mois. » […]

Le Monde, Guerre en Ukraine : le déploiement annoncé de soldats nord-coréens, une escalade inédite

Samedi 19/10, 0h50

Zapo (and co).

Les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en poste à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) font état d’une activité militaire quotidienne dans les environs, avec quelques explosions se produisant à proximité de l’installation. Cette situation actuelle souligne la menace persistante à laquelle est confrontée la centrale nucléaire, qui reste au cœur d’une zone de guerre active, a déclaré aujourd’hui le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.

[…] Cette semaine également, des kits de tests rapides antigéniques combinés ont été livrés aux centrales nucléaires de Khmelnytsky, Rivne et sud de l’Ukraine et au site de Tchernobyl, ainsi qu’à Energoatom et SNRIU, dans le cadre de la 6e livraison dans le cadre du programme d’assistance médicale de l’AIEA et de la 70e dans le cadre du programme global de l’Agence. programme d’assistance visant à aider l’Ukraine à maintenir la sûreté et la sécurité nucléaires. La livraison a été soutenue par une contribution du Japon.

AIEA, mise à jour 255, traduction automatique

Samedi 19/10, 0h45

Corée(s), suite.

[…] Cette alliance russo-nord-coréenne profite largement à Kim Jong-un. Le pays recevrait une certaine somme d’argent pour l’envoi de troupes sur le front ukrainien: «Des finances dont Pyongyang a besoin pour forger sa force nucléaire», déclare Andreï Lankov, historien russe et directeur de NK News, un site d’information indépendant qui propose des articles et des analyses sur la Corée du Nord. Il explique: «La Corée du Nord serait bien payée et aurait peut-être accès à la technologie militaire russe, que Moscou aurait été réticent à partager.»

Concernant l’envoi des troupes, Andreï Lankov indique que «cela donnerait aux soldats une véritable expérience du combat, mais avec un risque d’exposer les Nord-Coréens au mode de vie à l’Ouest, un endroit considérablement plus prospère». […]

Slate, «C’est le premier pas vers une guerre mondiale», déclare Zelensky sur l’envoi de troupes nord-coréennes en Russie

Vendredi 18/10, 18h30

Hiro-Naga.

[…] L’attribution du prix Nobel de la paix à l’organisation de survivants Nihon Hidankyo, la semaine dernière, a été considérée comme un rappel opportun pour un monde dont beaucoup pensent qu’il n’a jamais été aussi proche d’un conflit nucléaire.

Mais les victimes et les experts sont divisés sur la question de savoir si la reconnaissance internationale de ceux qui ont survécu aux seules attaques à la bombe atomique au monde peut aider à guérir la douleur privée de la discrimination et des préjugés qui, selon eux et leurs familles, perdure.

Près d’un cinquième des hibakusha japonais, comme on appelle les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, ont déclaré avoir été victimes de discrimination, principalement dans la recherche d’un partenaire de mariage, mais aussi dans la recherche d’un emploi, selon une enquête menée en 2005 par le journal Asahi auprès de 13 000 survivants.

[…] On parle [peu] du fait que de nombreux survivants ont été mis à l’écart par leurs pairs et leurs employeurs potentiels en raison de leurs blessures et rejetés par leurs amants potentiels par crainte qu’ils ne leur transmettent des malformations génétiques.

Les survivants exposés à des niveaux élevés de radiation ont développé des cancers et d’autres maladies à des taux plus élevés, mais il n’y a pas de preuve statistiquement significative de malformations congénitales majeures chez les enfants des survivants, selon la Radiation Effects Research Foundation, une organisation de recherche nippo-américaine.

Les quelque 100 000 hibakusha encore en vie ayant aujourd’hui une moyenne d’âge de 86 ans, une grande partie de la discrimination manifeste a disparu, selon les experts. Mais certaines victimes ont encore honte de parler de leur passé.

[…] De nombreux survivants, notamment ceux vivant dans des zones affectées par les explosions, ont eu le droit de demander des livrets d’identité spéciaux qui leur accordaient des avantages, notamment des soins de santé gratuits. Certains parents ont choisi de ne pas présenter de demande pour leurs enfants, craignant que les documents ne deviennent un symbole physique de leur différence.

D’autres encore n’avaient pas droit aux prestations, et nombre de ces survivants vieillissants estiment qu’il s’agit d’une autre forme de discrimination.

Le mois dernier, le Premier ministre Fumio Kishida, originaire d’Hiroshima et représentant de la région au Parlement, a promis une assistance médicale à certaines victimes négligées.

[…] Le survivant Yahata, s’adressant à Reuters au Musée Mémorial de la Paix, dans le centre d’Hiroshima, a déclaré que l’attribution du prix Nobel pourrait contribuer à mettre fin à la discrimination persistante.

« Cela peut amener les gens à comprendre la véritable nature de la bombe atomique, sa cruauté et le chagrin qu’elle a causé », a-t-elle déclaré. « Grâce à cela, les gens pourraient comprendre que les survivants ne sont pas quelque chose à l’égard duquel on peut faire de la discrimination. » […]

Reuters, La discrimination hante toujours les survivants japonais de la bombe atomique, lauréats du prix Nobel, traduction automatique & Deepl

Vendredi 18/10, 18h20

My best plan.

Cartoon Movement, Amorim, Five points of the ukrainian plan

Vendredi 18/10, 18h15

Corée(s).

Dans un communiqué publié vendredi, le service de renseignement sud-coréen a annoncé que Pyongyang avait déployé un premier contingent de 1 500 membres de ses forces spéciales à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe, et en enverrait d’autres prochainement.

Le Monde, Live

[…] Dans un communiqué publié sur son site Internet, le Service national de renseignement (NIS) a déclaré que des navires de la marine russe avaient transféré 1 500 membres des forces d’opérations spéciales nord-coréennes vers la ville portuaire de Vladivostok entre le 8 et le 13 octobre et qu’ils suivaient actuellement une formation.

« Les soldats nord-coréens (…) devraient être déployés sur les lignes de front dès qu’ils auront terminé leur formation d’adaptation », a indiqué l’agence, ajoutant que davantage de troupes nord-coréennes devraient être prochainement envoyées en Russie.

Le NIS a déclaré que les soldats nord-coréens avaient reçu des uniformes militaires russes et des armes de fabrication russe, ainsi que de fausses cartes d’identité d’habitants de Yakoutie et de Bouriatie, deux régions de Sibérie.

« Il semble qu’ils se soient déguisés en soldats russes pour cacher le fait qu’ils étaient déployés sur le champ de bataille », a indiqué l’agence.

Le NIS a également publié des photos satellite et d’autres photos montrant ce qu’il appelle les mouvements de navires de la marine russe près d’un port nord-coréen et des rassemblements de masse présumés nord-coréens la semaine dernière dans les villes russes d’Ussuriysk et de Khabarovsk, à l’extrême-est de la Russie. […]

The Guardian, Les troupes nord-coréennes sont arrivées en Russie pour combattre l’Ukraine, selon Séoul, traduction automatique

Vendredi 18/10, 18h05

Extrémité de la logique.

[…] Volodymyr Zelensky a déclaré jeudi à Bruxelles que son pays pourrait chercher à obtenir l’arme nucléaire pour parvenir à une forme de dissuasion, faute d’une adhésion à l’OTAN.

« Soit l’Ukraine dispose d’armes nucléaires qui lui serviront de protection, soit elle doit faire partie d’une sorte d’alliance », a déclaré le président ukrainien. « Nous ne connaissons pas d’alliance aussi efficace » que l’OTAN, a-t-il ajouté.

Le Monde, Live

« Il s’agit d’une dangereuse provocation. Toute mesure dans cette direction entraînera une réaction correspondante », a averti M. Poutine lors d’une rencontre avec des journalistes étrangers. La Russie « ne permettra en aucun cas » à l’Ukraine d’acquérir des armes nucléaires, a-t-il affirmé, selon l’agence de presse TASS. […]

Le Monde, Live

Jeudi 17/10, 23h25

America, America.

Elon Musk engage 70 millions de dollars pour soutenir Donald Trump. (traduction automatique)

Jeudi 17/10, 5h50

Discord.

En l’absence de systèmes de communication nationaux fiables et de qualité, l’armée russe en Ukraine s’appuie depuis deux ans et demi sur des services civils tels que Telegram et Discord. Grâce à eux, ils donnent des ordres, ajustent les tirs d’artillerie et diffusent depuis les caméras des drones de reconnaissance. En bloquant Discord, Roskomnadzor a essentiellement privé une partie importante des unités militaires d’un moyen éprouvé de coordination des actions. Rien n’a encore été proposé en retour.

[…] Lorsque Discord a été bloqué la semaine dernière, la communauté Z a immédiatement réagi à l’événement. « Aux points de contrôle de dizaines de connexions sont tombées des émissions de drones travaillant dans des salles Discord fermées. Tout le monde est ainsi revenu au niveau de mars 2022. C’est quelque chose que même [les Ukrainiens] et l’Amérique n’ont pas pu faire », a écrit le canal bénévole Troika. […]

Holod, Roskomnadzor, un coup de poignard dans le dos, traduction automatique

Jeudi 17/10, 5h15

Tendance.

Le « plan de victoire » dévoilé mercredi par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sera à l’ordre du jour de la réunion ministérielle de l’OTAN, qui débute jeudi à Bruxelles, a annoncé le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte.

[…] « Le plan contient de nombreux volets, plusieurs questions politiques et militaires dont nous devons discuter avec les Ukrainiens pour voir ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire », a ajouté le secrétaire général, tout en insistant sur l’importance de continuer à fournir une « aide militaire massive » à Kiev.

Le Monde, Live

Le 16 octobre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté à la Verkhovna Rada le plan de victoire en cinq parties de l’Ukraine visant à remporter la guerre d’ici la fin de 2025, qui comprend la promesse de fournir des troupes ukrainiennes expérimentées à la défense du flanc oriental de l’OTAN après la résolution de la guerre en Ukraine.

Zelensky a déclaré que le plan de victoire de l’Ukraine vise à mettre fin à la guerre « au plus tard » en 2025 et se compose de cinq points, dont : une invitation immédiate à rejoindre l’OTAN ; le soutien et l’aide continus de l’Occident, notamment en équipant les brigades ukrainiennes, en soutenant la capacité de l’Ukraine à utiliser les armes fournies par l’Occident pour frapper des cibles militaires en Russie et en augmentant le partage de renseignements avec l’Ukraine ; Dissuasion stratégique non nucléaire occidentale et ukrainienne contre la Russie ; Investissement occidental dans la croissance économique stratégique de l’Ukraine ; et une promesse selon laquelle les forces ukrainiennes « remplaceront » certains contingents militaires occidentaux actuellement stationnés en Europe après la fin de la guerre.

Zelensky a déclaré que les forces ukrainiennes utiliseraient leur expérience de la guerre pour renforcer la défense de l’OTAN et assurer la sécurité en Europe et a noté que des unités ukrainiennes pourraient à l’avenir remplacer des contingents non spécifiés des forces américaines en Europe. Zelensky a souligné qu’il avait partagé plusieurs aspects secrets du plan avec les alliés occidentaux de l’Ukraine. Zelensky a déclaré que le sort de l’Ukraine est lié au sort de ses voisins des pays Baltes, des Balkans, du Caucase et de l’Asie centrale et a averti que l’Ukraine et l’Occident doivent soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine sous peine de risquer une future agression russe. Les responsables ukrainiens et occidentaux ont exprimé leur soutien au plan de Zelensky le 16 octobre, et Zelensky a indiqué qu’il présenterait le plan au Conseil européen le 17 octobre. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 16 octobre, traduction automatique

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, « pousse les pays de l’OTAN à entrer en conflit direct avec [la Russie] », a dénoncé, mercredi, la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova. « Ce n’est certainement pas un plan, c’est un ensemble de slogans incohérents, c’est de la bave sanglante aux lèvres d’un meurtrier néonazi », a-t-elle asséné lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

Le Monde, Live

Mercredi 16/10, 23h50

Estonie.

L’Estonie est devenue un ardent défenseur de l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie, poussant ses alliés de l’OTAN à intensifier leur aide militaire et à s’engager à long terme dans la défense de Kiev.

Le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, a été à l’avant-garde de cet effort, exhortant les partenaires de Kiev non seulement à aider l’Ukraine à poursuivre son combat, mais également à remporter la victoire.

Partageant une frontière avec la Russie, ce pays balte de 1,3 million d’habitants craint qu’en cas de chute de l’Ukraine, Tallinn ne devienne la prochaine cible des ambitions expansionnistes de Moscou.

[…] The Kyiv Independent : L’Estonie a été à l’avant-garde de l’idée selon laquelle les alliés devraient consacrer chaque année 0,25 % de leur PIB à l’aide militaire à l’Ukraine. Cette proposition a-t-elle trouvé un plus large soutien parmi les alliés ?

Hanno Pevkur : C’est effectivement le cas. Tous les alliés ne le font pas, mais beaucoup le font. Les États baltes, la Pologne et la Norvège le font depuis longtemps, et le Danemark en fait beaucoup.

Il y a donc de très nombreux alliés qui font cela, mais c’est un élément déclencheur pour aider davantage l’Ukraine. Nous comprenons tous que peu importe que ce soit 0,25 % ou 1 % ; l’objectif clair est toujours le même : aider l’Ukraine à gagner la guerre.

[…] The Kyiv Independent : Votre pays a consacré plus de 1 % de son PIB à l’aide à l’Ukraine. Craignez-vous que cela puisse nuire à vos propres capacités de défense ?

Hanno Pevkur : Bien sûr, cela nous a affectés. Mais nous comprenons que c’est ce que nous faisons actuellement pour l’Ukraine. C’est le minimum absolu car aider l’Ukraine aujourd’hui l’aide à mener cette guerre… mais pas seulement à se battre.

J’ai toujours dit que notre objectif ne devrait pas être d’aider l’Ukraine à mener cette guerre, mais que notre objectif devrait être que l’Ukraine gagne cette guerre. Nous avons eu la chance que les contribuables estoniens aient été très compréhensifs, que nous ayons collecté de nouveaux impôts et que nous ayons eu des donateurs internationaux.

[…] The Kyiv Independent : Comment l’OTAN peut-elle éviter un affrontement ouvert avec la Russie ?

Hanno Pevkur : Aider l’Ukraine à gagner la guerre et tout faire pour augmenter les dépenses de défense afin d’augmenter les capacités de défense.

Et, bien sûr, nous devons envoyer ce message de dissuasion selon lequel nous sommes unis, que nous ne sommes pas divisés et que nous sommes parfaitement clairs dans nos actions si nécessaire. […]

The Kyiv Independent, La victoire de l’Ukraine peut éviter un affrontement entre l’OTAN et la Russie, déclare le ministre estonien de la Défense dans un entretien exclusif, traduction automatique

Mardi 15/10, 21h30

Une histoire de Belle au bois dormant.

La centrale nucléaire de Three Mile Island, fermée, à Middletown (Pennsylvanie, Etats-Unis), le 10 octobre 2024. CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES VIA AFP

L’hiver nucléaire touche-t-il à sa fin ? Depuis vingt ans, le nombre de nouvelles centrales inaugurées en Europe ou aux Etats-Unis se compte sur les doigts d’une seule main. L’accident de Fukushima en 2011, qui avait ravivé celui de Tchernobyl en 1986, semblait avoir scellé le sort de cette énergie réputée coûteuse et effrayante. Mais le printemps arrive. Et les princes qui vont réveiller la belle endormiesont à la fois inattendus et pleins de potentiel : les géants de la technologie.

Ce lundi 14 octobre, Google a annoncé avoir conclu un accord avec la jeune entreprise Kairos pour l’aider à développer un parc de petits réacteurs nucléaires modulaires (appelés « SMR ») auprès desquels elle se fournira en électricité. L’accord porte sur le développement de six à sept machines d’une capacité de production totale de 500 mégawatts.

De son côté, Microsoft a signé un contrat le 20 septembre avec l’électricien Constellation Energy pour lui acheter pour vingt ans d’électricité dans le cadre de la restauration de la centrale de Three Mile Island. Son concurrent Oracle a annoncé, le 17 septembre, son intention de financer le développement d’un parc de petits réacteurs nucléaires, et Amazon y songe également.

Cet emballement est la conséquence du développement exponentiel de la consommation électrique des grands centres de données informatiques avec le basculement vers l’intelligence artificielle. Désormais, comme au XIXe siècle avec les producteurs d’aluminium qui s’installaient près des barrages, les centres de données se construisent à proximité d’une source d’énergie. Pour compléter le solaire et l’éolien, ils se tournent vers le nucléaire, peu émetteur de carbone et capable de produire de jour comme de nuit.

Mais la route est longue et devra passer par une rupture technologique pour s’affranchir de la malédiction du nucléaire : la sûreté, le coût et les délais de construction des installations. Pour les technos de la Silicon Valley, elle passera par les petits réacteurs modulaires, conçus en usine et rapidement montés sur place. Tout cela reste à démontrer. Si les réacteurs en France et ailleurs sont si gros, si chers et si longs à construire, c’est que la sécurité et leur petit nombre sont une condition de leur acceptabilité par la population. […]

Le Monde, Nucléaire : « Les princes qui vont réveiller la belle endormie sont inattendus et pleins de potentiel : les géants de la technologie »

Mardi 15/10, 21h25

Cartoon Movement, Marian Kamensky, NATO Helps Ukraine

Mardi 15/10, 7h05

La farandole du nuc.

Le gouvernement kenyan a pour projet la construction d’une centrale nucléaire sur la côte, dans le comté de Kilifi. Mais en plus des risques de radiation, les résidents et les écologistes craignent un impact négatif sur les zones touristiques.

TV5 Monde, Kenya : inquiétudes face au projet de construction d’une centrale nucléaire

Les rares parlementaires qui s’intéressent à l’énergie ont découvert la mesure dans la nuit de jeudi à vendredi, et en sont tombés de leur chaise. À la page 37 de l’épais projet de loi de finances (PLF) pour 2025, apparaît un article que personne ne s’attendait à trouver, instaurant la « mise en place d’un partage avec les consommateurs des revenus du nucléaire historique ».

Suivent treize pages d’un jargon technique quasiment illisible pour les non-initiés, résumées succinctement dans un maigre « exposé des motifs » : en clair, le gouvernement a choisi d’inclure dans le PLF le mécanisme visant à remplacer l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), ce dispositif mis en place en 2011 et qui contraint EDF à vendre 100 TWh du parc nucléaire historique (soit environ un tiers de sa production) au prix cassé de 42 euros/MWh, en dehors des prix du marché.

Particulièrement décrié, ce dispositif a été institué à la suite de la libéralisation du marché de l’électricité, et a permis pendant des années aux concurrents d’EDF, les fameux « opérateurs alternatifs », de revendre à leurs clients une électricité qu’ils ne produisaient pas, achetée à prix cassé. Il a aussi plombé les comptes d’EDF, mais s’est révélé insuffisant quand les prix de l’électricité, indexés en partie sur ceux du gaz, ont explosé au déclenchement de la guerre en Ukraine.

L’Arenh arrivant à son terme fin 2025, il fallait remplacer le mécanisme, en tentant de corriger ses effets pervers. […]

[La suite de l’article détaille le nouveau mécanisme et ce que l’on peut — déjà — lui reprocher]

Le Point, Budget : un mécanisme crucial pour l’avenir d’EDF et du nucléaire imposé en catimini

Google va acheter de l’énergie nucléaire à la start-up américaine Kairos Power, qui sera produite par de petits réacteurs de nouvelle génération, appelés SMR (small modular reactor), a annoncé lundi le géant technologique américain.

Le contrat prévoit une mise en service du premier SMR de Kairos d’ici à 2030, avec une montée en régime jusqu’en 2035, pour apporter une réponse supplémentaire aux énormes besoins en électricité de la filiale d’Alphabet. Google s’est refusé à communiquer un montant pour cette transaction.

[…] Fin 2023, Kairos a reçu le feu vert de la Commission américaine de régulation du nucléaire (NRC) pour mettre en chantier son premier réacteur expérimental, dont il a démarré la construction en juillet, à Oak Ridge (Tennessee). Il vise une mise en service de ce premier SMR en 2027.

Le Figaro, Google va acheter de l’énergie nucléaire à la start-up Kairos
Commentaire : "Les SMR n’ont aucun avenir, pour des raisons de sécurité et de sûreté nucléaire et de rentabilité économique par rapport à l’électricité en réseaux."
Commentaire : "Comment la France évolue et progresse dans la fabrication des SMR ? C’est l’avenir."

Mercredi 25 septembre, lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe, Vladimir Poutine a annoncé qu’en raison de « l’évolution de la situation militaire et politique actuelle », la décision avait été prise « d’adapter en conséquence les dispositions du document de planification stratégique aux réalités actuelles » — en d’autres termes, faire évoluer la doctrine nucléaire russe.

Poutine souhaite faire évoluer celle-ci afin d’inclure les attaques directes (drones et armes hypersoniques, avions, missiles de croisière…) sur le sol russe par un « État non nucléaire, mais avec la participation ou le soutien d’un État nucléaire ».

[…] L’annonce de Poutine a été accueillie avec une certaine distance dans les capitales occidentales. Des services français considèrent que parler de « changement » relève d’une « grave erreur d’interprétation ». Le 25 septembre « il n’y a eu aucun élargissement de l’usage de l’arme nucléaire par la Russie ». Si « toute déclaration de Poutine qui concerne la dissuasion [nucléaire] » est analysée et prise au sérieux, l’intégralité des sources conviennent sur un fait : « l’oukase 355 reste le seul document qui permet de faire état de la doctrine russe nucléaire ». […]

Le Grand Continent, Poutine et la bombe : que se passe-t-il vraiment avec la doctrine nucléaire russe ?

Selon une information du Washington Post, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a dit à son allié américain envisager de frapper l’armée iranienne, et non des infrastructures pétrolières ou nucléaires, en représailles à l’attaque de Téhéran sur Israël. Cette promesse demeure toutefois fragile, note la presse américaine.

[…] “La réponse d’Israël, qui devrait intervenir avant l’élection présidentielle du 5 novembre, pourrait ressembler à une précédente attaque [israélienne] menée en avril qui avait frappé une base militaire iranienne”, note le Wall Street Journal.

“Certains analystes estiment toutefois que Biden devrait se méfier des promesses de Nétanyahou”, remarque le quotidien conservateur. “Ce ne serait pas la première fois qu’il dit à Biden ce que celui-ci veut entendre, puis qu’il fait volte-face lorsque la droite [israélienne] s’insurge”, a affirmé Frank Lowenstein, un ancien responsable de l’administration Obama, au Wall Street Journal. Selon lui, les partisans de la ligne dure du gouvernement israélien “continue de faire pression pour qu’une attaque soit menée contre les sites nucléaires, ou au moins contre les installations pétrolières”. […]

Courrier international, Israël a assuré à Washington qu’il ne frappera pas le nucléaire iranien

La ministre de la transition écologique française, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé, lundi 14 octobre, avoir signé un accord de « coopération bilatérale » dans le nucléaire avec son homologue néerlandaise, Sophie Hermans, traduisant un « engagement politique » à travailler de concert sur la relance de l’atome dans les deux pays.

[…] « Cette déclaration d’intention couvre absolument tous les domaines de l’énergie nucléaire », a fait valoir son cabinet en citant la coopération entre les agences de sûreté, la recherche et développement, les déchets, la fin de vie des vieilles centrales, l’approvisionnement en combustible nucléaire, ainsi que « le problème de la formation et des ressources humaines ». « Il va falloir former énormément d’experts, de techniciens et d’ingénieurs pour construire ces nouveaux réacteurs non seulement en France, aux Pays-Bas, mais en Europe de façon générale », a insisté le cabinet.

« Ce n’est pas un accord juridiquement contraignant (…) mais c’est un engagement politique de la France et des Pays-Bas à travailler sur tous les domaines de l’énergie nucléaire, parce que la France comme les Pays-Bas sont en train de relancer leur énergie nucléaire », a-t-on encore expliqué. […]

Le Monde, La France et les Pays-Bas signent un accord de coopération sur le nucléaire

Lundi 14/10, 23h45

Orbanovitch.

[…] mercredi 9 octobre, […] la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est livrée à une attaque d’une virulence sans précédent contre Viktor Orban devant le Parlement européen à Strasbourg, où le premier ministre était venu présenter les priorités de la présidence hongroise. Népotisme, détournement de fonds européens, complaisance de Budapest à l’égard des régimes russe et chinois qui trouvent ainsi une porte d’entrée en Hongrie : en énumérant ces accusations sans fard, Mme von der Leyen a visiblement fait mouche, si l’on en juge par la riposte de M. Orban qui a accusé vendredi l’UE de chercher à « renverser son gouvernement plutôt que de s’attacher à résoudre les problèmes européens ».

[…] Ami de Moscou, Viktor Orban mise sur la victoire de Donald Trump, le 5 novembre, aux Etats-Unis. Il s’est gagné les grâces de l’ex-président américain, qui le reçoit et dont l’entourage considère l’orbanisme comme une inspiration. C’est un avertissement sérieux, que les Européens auraient tort d’ignorer.

Le Monde, Viktor Orban, l’Européen qui mise sur Donald Trump

Lundi 14/10, 23h40

Madame Irma.

La Russie sera « probablement » en mesure d’attaquer l’Alliance nord-atlantique (OTAN) à partir de la fin de l’actuelle décennie, ont averti lundi les services secrets allemands en mettant en garde contre le « niveau inédit » des actes d’ingérence actuels de Moscou.

« D’un point de vue humain et matériel, les forces armées russes seront probablement en mesure de mener une attaque contre l’OTAN dès la fin de cette décennie », a estimé le patron des services d’espionnage et contre-espionnage allemands (BND), Bruno Kahl, lors d’une audition publique à la chambre des députés. Selon lui, « un conflit militaire direct avec l’OTAN devient une option pour la Russie ».

[…] « L’espionnage et le sabotage russes augmentent en Allemagne, tant quantitativement que qualitativement », a abondé le chef du Renseignement intérieur, Thomas Haldenwang. De « tempête », la menace russe est « devenue un véritable ouragan » qui se déplace « d’est en ouest », a-t-il ajouté dans une métaphore avec les Etats baltiques et la Pologne, où les actions russes « sont beaucoup plus brutales qu’elles ne le sont actuellement ici ». […]

Le Monde, Live

Lundi 14/10, 7h50

Belarus.

Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, dans un commentaire à un journaliste russe, a déclaré que les récents changements dans la politique nucléaire russe étaient attendus depuis longtemps et qu’ils « refroidiraient probablement les ardeurs » des pays occidentaux.

[…] Le 25 septembre, Poutine a élargi les scénarios susceptibles de déclencher une réponse nucléaire russe, y compris des renseignements fiables sur une attaque transfrontalière à grande échelle impliquant des avions, des missiles ou des drones. Il a également souligné que toute attaque contre la Russie soutenue par une puissance nucléaire serait traitée comme une attaque conjointe.

[…] « Cette doctrine aurait dû être renouvelée depuis longtemps », a fait remarquer Loukachenko. […]

The Kyiv Independent, Loukachenko affirme que le réalignement nucléaire russe était attendu depuis longtemps, traduction automatique

Lundi 14/10, 7h40

America, America (c’était dimanche).

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Trump continues to deny climate crisis

[…]Katie Nickolaou, météorologue basée dans le Michigan, a déclaré qu’elle et ses collègues ont fait les frais de la plupart de ces conspirations, ayant reçu des messages affirmant qu’il existe des ouragans de catégorie 6 (ce qui n’est pas le cas), que les météorologues ou le gouvernement créent et dirigent les ouragans (ce qui n’est pas le cas) et même que les scientifiques devraient être tués et les équipements de radar démolis.
[…]« Des gens m’ont dit que j’avais créé et dirigé l’ouragan, d’autres que nous contrôlions la météo. J’ai dû rappeler qu’un ouragan a l’énergie de 10 000 bombes nucléaires et que nous ne pouvons pas espérer le contrôler. Mais la rhétorique est devenue plus violente, notamment avec des gens qui disent que ceux qui ont créé Milton devraient être tués ».

[…] Plus étrange encore, plusieurs des alliés les plus proches de Trump ont affirmé sans fondement que le gouvernement fédéral contrôlait d’une manière ou d’une autre les ouragans. « L’ouragan Hélène était une ATTAQUE provoquée par une manipulation météorologique », affirme une vidéo partagée par Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump.
« Oui, ils peuvent contrôler la météo », a écrit Marjorie Taylor Greene, députée d’extrême droite, sur X la semaine dernière. « C’est ridicule de mentir et de dire que c’est impossible. »

[…] Mais pour les météorologues, les expériences autour d’Hélène et de Milton ne sont qu’une continuation extrême d’une tendance selon laquelle le public obtient de plus en plus ses informations auprès de personnalités extrémistes en ligne plutôt que d’experts, selon Chris Gloninger, ancien météorologue de télévision et climatologue qui a fait face à des menaces pour parler de la crise climatique lors de ses prévisions.

« Le parti républicain moderne dispose d’une armée de personnes présentes sur les réseaux sociaux et très suivies qui ne font que diffuser cette désinformation », a déclaré Gloninger. « Je vois mes anciens collègues recevoir des menaces, je reçois des messages indiquant que nous dirigeons les ouragans vers des États rouges. C’est époustouflant, je n’ai jamais rien vu de pareil lors d’une catastrophe.

Gloninger a déclaré que les météorologues « vont atteindre un point d’épuisement professionnel ». Dans quelle autre profession les gens sont-ils ciblés simplement pour faire leur travail ? Tout ce que nous essayons de faire, c’est de protéger la vie et les biens lors de conditions météorologiques extrêmes.

The Guardian, « C’est époustouflant » : les météorologues américains font face à des menaces de mort alors que les complots autour des ouragans se multiplient, traduction Deepl

Dimanche 13/10, 8h50

Nataliya Gumenyuk / X

La journaliste ukrainienne Viktoriia Roshchyna, 27 ans, était sur le point d’être libérée de captivité russe et de rentrer chez elle, lorsque la nouvelle de sa mort a éclaté le 10 octobre, choquant l’Ukraine et le monde.

Roshchyna a disparu en août 2023 alors qu’elle effectuait un reportage sur le territoire occupé par la Russie. Plus de six mois plus tard, le ministère russe de la Défense a finalement confirmé qu’elle était en captivité.

[…] Au moins 91 professionnels des médias ont été tués par l’invasion à grande échelle de la Russie, y compris ceux en mission et ceux qui avaient rejoint les forces armées ukrainiennes. Trente autres professionnels des médias sont toujours en captivité en Russie. […]

The Kyiv Independent, Ce que l’on sait de la journaliste ukrainienne Viktoriia Roshchyna, décédée en captivité russe, traduction automatique

Dimanche 13/10, 8h30

Viser l’énergie.

L’Ukraine est sur le point de faire face à son hiver le plus rigoureux depuis le début de l’invasion à grande échelle alors que la Russie envisage de couper son énergie nucléaire après avoir déjà bombardé la moitié de sa capacité de production d’électricité lors de frappes aériennes à grande échelle.

Pour l’instant, la Russie ne frappe pas directement les usines avec des missiles et des drones kamikaze . Mais Moscou cible de plus en plus les infrastructures à proximité, telles que les sous-stations contenant des équipements essentiels comme les transformateurs et les lignes électriques reliant les centrales nucléaires au réseau.

« Nous sommes dans un monde où (l’Ukraine) souffre d’un déficit d’infrastructures fonctionnelles . Cela va être l’hiver le plus dur à ce jour », a déclaré Tim Gould, économiste en chef de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), au Kyiv Independent.

Si les attaques russes réussissent à déconnecter toutes les centrales électriques du réseau, alors la seule source d’énergie stable de l’Ukraine disparaîtra, a déclaré Wojciech Jakobik, analyste énergétique basé à Varsovie.

Des employés travaillent dans la salle de contrôle de la centrale nucléaire du sud de l'Ukraine, près de la ville de Pivdennoukrainsk, dans l'oblast de Mykolaïv, en Ukraine, le 7 août 2023, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Roman Pilipey / AFP via Getty Images)

[…] Après l’occupation de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia en 2022, l’Ukraine dépend fortement de trois centrales nucléaires restant sous le contrôle du gouvernement. Ils constituent la bouée de sauvetage du pays, fournissant 60 % de son électricité. La dernière attaque massive du 26 août a contraint l’Ukraine à débrancher trois unités des centrales de Rivne et du sud de l’Ukraine, provoquant des semaines de pannes de courant.

[…] Dans le même temps, les attaques contre les infrastructures nucléaires augmentent considérablement les risques d’accidents, a déclaré le service de presse du ministère de l’Energie. Même si Jakobik estime qu’un scénario semblable à celui de Tchernobyl est peu probable dans la mesure où les réacteurs sont bien protégés, les dommages causés aux sous-stations pourraient empêcher l’approvisionnement en électricité de secours qui assure la sécurité des réacteurs, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

[…] L’UE et l’ambassade américaine à Kiev ont toutes deux déclaré au Kyiv Independent qu’elles s’engageaient à renforcer le secteur énergétique à temps pour l’hiver avec un soutien financier, du matériel de secours et une aide humanitaire. Mais alors que la Russie produit et tire sans relâche ses missiles et ses drones, le seul outil tangible pour la sécurité énergétique est une défense aérienne renforcée , a déclaré le service de presse du ministère de l’Energie.

[…] DTEK, la plus grande société énergétique privée d’Ukraine, détenue par son homme le plus riche Rinat Akhmetov, a perdu 90 % de la capacité de ses centrales thermiques à cause des attaques russes. D’ici l’hiver, l’entreprise espère restaurer 60 à 65 % de sa puissance thermique endommagée au printemps. Mais même cela ne suffirait pas à remplacer l’énergie nucléaire si toutes les centrales étaient déconnectées, a déclaré Oleksiy Povolotskiy, chef du bureau de redressement du DTEK.

Un autre problème, a déclaré Povolotskiy, est que la guerre a amputé une grande partie de la main-d’œuvre ukrainienne alors que l’ampleur des dégâts est énorme. DTEK fait appel à des travailleurs d’autres entreprises, comme des mineurs, pour aider à nettoyer les débris. L’entreprise a demandé aux États européens d’envoyer des ingénieurs et des machines pour effectuer des réparations plus complexes.

[…] « Les partenaires doivent comprendre qu’il est beaucoup moins coûteux et beaucoup plus efficace de protéger (les installations énergétiques) que de les réparer », a-t-il déclaré. […]

The Kyiv Independent, L’Ukraine se prépare au gel hivernal face à d’éventuelles frappes russes ciblant l’énergie nucléaire, traduction automatique
Une infographie montrant les emplacements de la capacité nucléaire de l’Ukraine. (Lisa Kukharska/The Kiev Independent)

Dimanche 13/10, 8h30

Koursk.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé samedi que Kiev « tient bon » face à la tentative de Moscou de repousser les positions ukrainiennes dans la région russe de Koursk, où l’Ukraine tient depuis le mois d’août des pans entiers de territoires.

« En ce qui concerne l’opération de Koursk, la Russie a tenté de faire reculer nos positions, mais nous tenons bon », a déclaré M. Zelensky lors de son allocution du soir. En début de semaine, Moscou avait affirmé avoir repris deux villages dans ce secteur et s’était engagé à poursuivre ses « actions » pour repousser les forces ukrainiennes hors de son territoire. […]

Le Monde, Live

Dimanche 13/10, 8h25

America, America.

Chappatte, Trump attise la tempête

À l’approche de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, le débat s’intensifie sur la question de savoir si l’un des deux vainqueurs potentiels, Donald Trump, agira dans l’intérêt du président russe Vladimir Poutine.

Bien que les discussions sur le sujet aient fait rage depuis la première présidence de Trump, elles se sont accélérées cette semaine après que de nouvelles révélations contenues dans le nouveau livre du journaliste américain Bob Woodward, « War », aient été citées par les médias américains. Le livre sortira dans les rayons la semaine prochaine.

Trump s’est entretenu avec Poutine à sept reprises depuis qu’il a quitté ses fonctions en 2021, selon un assistant anonyme cité par Woodward.

Le livre affirme également que Trump a secrètement envoyé des machines de test Abbott Covid à Poutine au cours de son premier mandat de président, alors que les appareils étaient rares.

Si elles sont vraies, ces nouvelles informations révèlent un aspect plus profond de la relation controversée entre Trump et Poutine, incitant les critiques de l’ex-président cherchant à être réélu cet automne à l’accuser d’avoir vendu les intérêts américains et ukrainiens au Kremlin.

[…] Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les tests Covid avaient été envoyés, mais a démenti l’affirmation du livre selon laquelle Trump et Poutine se seraient parlé au téléphone à plusieurs reprises depuis que l’homme politique américain a quitté ses fonctions.

[…] « Cela se situe entre fraterniser avec l’ennemi et être un agent du Kremlin. Pensez-vous que le sujet de la capitulation de l’Ukraine a été abordé lors des appels téléphoniques ? » [a déclaré Reno Domenico, chef des démocrates à l’étranger] […]

The Kyiv Independent, Les révélations de Woodward approfondissent le débat sur la question de savoir si Trump vendra l’Ukraine au Kremlin, traduction automatique

Dimanche 13/10, 8h15

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] Aurions-nous accepté de continuer à soutenir l’Ukraine du président Zelensky si celui-ci s’était permis le dixième de ce qu’a fait Netanyahou au Proche-Orient, sans compter les otages israéliens qu’il a sacrifiés à son engouement pour une guerre sans limites ?

Les Etats-Unis essayent (bien mollement jusqu’ici) d’empêcher une escalade qu’une riposte israélienne du même acabit contre l’Iran pourrait provoquer. Netanyahou semble même un peu freiné par le fait que, plus que jamais, il est dépendant du soutien américain pour conduire des guerres que ceux-ci réprouvent sans prendre les moyens de les stopper. Ce sont en effet les Etats-Unis qui financent, fournissent les armements, la protection réelle d’Israël et les renseignements indispensables dans une telle situation.

Mais nous – Européens – sommes-nous à ce point dépendants des Etats-Unis pour ne même pas tenter d’arrêter le gouvernement d’extrême-droite d’un pays dont nous sommes le premier partenaire commercial ?

[…] Ce qui se passe aujourd’hui au Proche-Orient est un gouffre dans lequel Netanyahou nous précipite et dont seul Vladimir Poutine et Donald Trump peuvent se réjouir.

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Netanyahou menace le Liban de destructions « comme à Gaza »

Dimanche 13/10, 1h35

Kola et Irina sont revenus des Carpates, ils ont ramené des champignons. Maman les conserve déjà.

Pacha dit qu’ils resteront sur place jusqu’au mois d’avril [il y est depuis janvier, il devait rester jusqu’en juillet, puis jusqu’en septembre, puis jusqu’en décembre].
Le couvre-feu dans la ville est entre 15h00 et 11h00 [le lendemain], ça laisse seulement 4 heures aux civils pour se déplacer dans la ville, il y a des foules partout. Pacha et Roma ont mis 1h15 pour récupérer un colis.
Pacha m’a dit de préparer une valise et de commencer à réfléchir au déménagement en France. Au moins d’accueillir cette idée.
Mes longues oreilles [Olga dit qu’elle développe une capacité de grandes oreilles] ont capté la nouvelle que Dnipro (la ville clé de ma région) construisait des tranchées autour de la ville. Pacha a vérifié, c’est vrai. C’est-à-dire, il faut se préparer à perdre la région de Donetsk et qu’on sera obligé de défendre Dnipro. C’est-à-dire, KR sera dans la même situation que la ville de Pacha, sous les attaques quotidiennes des bombes guidées. Ça ne sera pas demain, bien sûr, mais…

C’était très calme à la position de Pacha, ils n’ont lancé aucune mine [mortier]. C’était si calme que les gars ont commencé à s’inquiéter, Pacha gardait sa Kalachnikov près de lui. Personne ne sait ce que ça signifie, ce silence. Nous avons parlé ce soir. Demain il repart à la position.

Je suis perturbée et perdue. Maman est en train de parler avec sa sœur, ça n’aide pas à me calmer, à vrai dire. Plus grand chose à raconter.

Olga, Viber (texte)

Samedi 12/10, 13h00

Vu (en France) : le mouvement conservateur.

[…] Né sous ces fâcheux auspices, le parti Identité-Libertés n’est en fait que le nouveau nom du Mouvement conservateur, microparti néde l’opposition au mariage pour tous et s’adressant à un électorat catholique conservateur et hostile à l’immigration. Marion Maréchal y ajoutera une dimension de libéralisme économique, pour former un tout qui ressemble à Reconquête !, sans Eric Zemmour ni ses soutiens de la première heure. « Je veux porter la voix d’une droite civilisationnelle qui soit à la fois antiwoke, antiassistanat et antiracket fiscal en rompant avec le “socialisme mental” »,dit-elle au Figaro. Et le Mouvement conservateur change donc de présidente : la députée européenne Laurence Trochu cède sa place à la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. […]

Le Monde, Marion Maréchal lance son parti, mais ne récolte que l’indifférence du Rassemblement national

Samedi 12/10, 8h35

Nobel de la Paix (suite).

Shigeaki Mori, qui avait huit ans lorsque la bombe a rasé Hiroshima, a été embrassé par Obama lors de sa visite au site commémoratif de la bombe atomique en 2016, un moment qui est devenu une image déterminante de cette visite.

Contacté par Reuters et lui demandant s’il pensait que le prix Nobel sensibiliserait davantage à la question de la dénucléarisation, l’octogénaire Mori a simplement répondu : « Oui ».

Il a déclaré qu’il était inondé d’appels pour des demandes d’entretien et n’a pas fait de commentaires supplémentaires.

Dans une interview l’année dernière, Mori a déclaré à Reuters qu’il avait perdu connaissance à cause de l’explosion. Lorsqu’il revint à lui, il aperçut une femme se tenant les entrailles et demandant l’hôpital le plus proche.

En tant qu’adulte, il a entamé une quête de plusieurs décennies pour savoir combien de victimes avaient été incinérées dans la cour de récréation de son école.

[…] Obama a évoqué la « responsabilité partagée de regarder directement l’histoire dans les yeux » lors de sa visite à Hiroshima [en 2016], et a salué le travail de Mori dans son discours. Obama a évité toute expression directe d’excuses pour les attentats à la bombe, ce que de nombreux Japonais considèrent comme étant attendu depuis longtemps. […]

Reuters, Pour un survivant d’Hiroshima embrassé par Obama, Nobel met l’accent sur la dénucléarisation, traduction automatique

Samedi 12/10, 8h25

Zapo : la stabilité yoyo.

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) a rétabli sa connexion à une ligne électrique de 150 kilovolts (kV) qui pourrait être utilisée comme option de secours pour la centrale, même si l’approvisionnement en électricité nécessaire au refroidissement du réacteur et à d’autres fonctions essentielles reste fragile, a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

La ligne 150 kV aurait été endommagée lors d’un bombardement à la fin du mois dernier, limitant encore davantage la disponibilité potentielle de l’alimentation électrique de la ZNPP, car cette ligne relie le site au poste de commutation de la centrale thermique de Zaporizhzhya, située à proximité. Cependant, l’équipe de l’AIEA stationnée au ZNPP a été informée cette semaine que les réparations étaient terminées et que la ligne était à nouveau disponible, en cas de besoin.

[…] Au cours de la semaine dernière, l’équipe de l’AIEA a continué d’entendre des explosions, notamment à proximité de la ZNPP, même si aucun dommage à la centrale n’a été signalé. […]

AIEA, mise à jour 254, traduction automatique

Autres sites nucs ukrainiens.

Les équipes de l’AIEA présentes sur les centrales nucléaires de Khmelnytsky, Rivne et du sud de l’Ukraine ainsi que sur le site de Tchernobyl ont indiqué que la sûreté et la sécurité nucléaires étaient maintenues malgré les effets du conflit en cours, notamment les alarmes de raid aérien pendant plusieurs jours au cours de la semaine dernière.

À la centrale nucléaire de Rivne, la tranche 2 a été reconnectée au réseau suite à un arrêt programmé. Suite à une alerte de raid aérien, l’équipe de l’AIEA déployée à la centrale nucléaire de Khmelnytsky s’est [mise à l’abri] dans la matinée du 7 octobre.

AIEA, mise à jour 254, traduction automatique

Samedi 12/10, 8h15

Cartoon Movement, Burkhard Mohr, Delivery calamity
Selenskyj se rend en Allemagne et demande de nouvelles livraisons d'armes.

Samedi 12/10, 8h 10

Démenti.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky poursuit ses efforts diplomatiques pour établir et clarifier la vision stratégique de l’Ukraine pour la paix.

Zelensky a démenti le 10 octobre les affirmations selon lesquelles il aurait discuté avec ses alliés occidentaux de la volonté de l’Ukraine d’un cessez-le-feu le long de la ligne de front actuelle et de concessions territoriales à la Russie en échange de garanties de sécurité américaines et d’une adhésion accélérée à l’UE. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères (MAE) a annoncé le 10 octobre qu’il réfute les allégations exprimées dans les médias étrangers selon lesquelles l’Ukraine serait prête à faire des concessions à la Russie au détriment de sa propre souveraineté et de son intégrité territoriale, soulignant l’inadmissibilité de telles concessions ukrainiennes. Le ministère des Affaires étrangères a noté que la seule approche réaliste vers une paix juste et durable en Ukraine est la formule de paix proposée par l’Ukraine, basée sur les principes de la Charte des Nations Unies et la restauration complète de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11 octobre, traduction automatique

Samedi 12/10, 8h10

Corée(s).

Les responsables sud-coréens et ukrainiens continueraient d’identifier le personnel militaire nord-coréen combattant déjà en Ukraine et s’entraînant en Russie en vue d’éventuels futurs déploiements aux côtés de l’armée russe.

Le Washington Post a rapporté le 11 octobre que des responsables sud-coréens et ukrainiens avaient déclaré que des soldats nord-coréens opéraient aux côtés des forces russes en Ukraine. Un responsable du renseignement militaire ukrainien aurait déclaré que des officiers nord-coréens observaient les forces russes et étudiaient le champ de bataille dans les zones d’Ukraine occupées par la Russie, mais que l’Ukraine n’avait pas encore observé d’unités nord-coréennes opérant en Ukraine. Le responsable ukrainien aurait ajouté que « plusieurs milliers » de fantassins nord-coréens s’entraînent en Russie et que le commandement militaire russe pourrait les déployer sur la ligne de front en Ukraine d’ici la fin 2024 ou dans les zones frontalières russes pour libérer des « réserves » russes pour combattre en Ukraine. Des responsables sud-coréens et ukrainiens ont récemment signalé que des militaires nord-coréens opéraient probablement dans l’oblast de Donetsk occupé, et qu’une récente frappe de missile ukrainien près de la ville occupée de Donetsk aurait tué plusieurs responsables militaires nord-coréens. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11 octobre, traduction automatique

La Corée du Nord a accusé la Corée du Sud d’utiliser des drones pour diffuser des tracts de propagande au-dessus de sa capitale, Pyongyang. L’incident d’aujourd’hui survient après des vagues de ballons remplis d’excréments et de déchets lancés par la Corée du Nord vers le Sud, qui ont commencé cet été, et au cours d’une période d’aggravation générale des tensions dans l’ensemble de la péninsule.

[…] Une photo séparée montre un gros plan de ce qui serait l’un des tracts livrés par drone. Les tracts en noir, jaune et blanc comparent la situation économique du Sud à celle du Nord et critiquent également le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

[…] La Corée du Nord a déclaré que les drones sud-coréens étaient responsables de la dispersion d’un « grand nombre » de tracts de propagande anti-nord au-dessus de sa capitale. Les responsables de Pyongyang ont qualifié cette action de « provocation politique et militaire susceptible de conduire à un conflit armé ». […]

The War Zone, Des drones pénètrent les défenses aériennes nord-coréennes pour larguer des tracts de propagande sur Pyongyang, traduction automatique

Vendredi 11/10, 23h50

Nobel de la Paix (suite).

Photoillustration : Thomas Gaulkin ; Portrait du logo Nihon Hidankyo par Niklas Elmehed / Sensibilisation au prix Nobel

[…] Dans une interview avec l’organisation du prix Nobel, Masako Wada, représentant de Nihon Hidankyo et survivant de l’attentat de Nagasaki, a déclaré : « Le monde recule actuellement en matière de désarmement nucléaire. L’invasion russe de l’Ukraine a provoqué d’indicibles souffrances humaines et accru le risque d’une guerre nucléaire. J’ai consacré ma vie à l’abolition du nucléaire. Je ressens à quel point les humains sont pécheurs. Plutôt que de la colère, je ressens du chagrin et j’ai peur de voir les humains sombrer dans les ténèbres. Nous devons continuer à avancer pour exprimer notre souhait, notre espoir de rejeter les armes nucléaires. C’est notre mission en tant qu’Hibakusha.

[…] Nihon Hidankyo (Confédération japonaise des organisations de victimes des bombes A et H) a été fondée en 1956 par des survivants des bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki en 1945, ainsi que par des personnes ayant souffert de l’exposition aux retombées radioactives des essais ultérieurs de la bombe à hydrogène. Au Japon, le refus des États-Unis d’assumer la responsabilité des souffrances de la population japonaise a suscité un profond sentiment d’injustice. « Pendant près de dix ans après le bombardement, les Hibakusha n’ont reçu aucune aide des forces d’occupation américaines, qui ont strictement interdit aux gens d’écrire ou de parler du bombardement et des dommages, y compris la mort misérable de 200 000 personnes, de la part du gouvernement japonais, même après que le pays a retrouvé sa souveraineté en 1952 », explique l’organisation sur son site web.

Depuis plus d’un demi-siècle, Nihon Hidankyo a envoyé des délégations Hibakusha dans de nombreuses régions du monde, témoignant des dommages et des souffrances causés par l’utilisation des armes nucléaires. En 1974, une délégation Hibakusha s’est rendue pour la première fois aux États-Unis et a adressé une pétition aux Nations Unies pour qu’elle soutienne un traité international interdisant totalement les armes nucléaires. « Nous sommes très honorés de travailler aux côtés de Nihon Hidankyo et des Hibakusha pour faire pression en faveur de l’interdiction et de l’élimination totale des armes nucléaires », a déclaré Daniel Högsta, directeur adjoint de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), dans un communiqué partagé avec le Bulletin.

[…] Le prix décerné cette année à Nihon Hidankyo est la quatrième fois que le Comité Nobel reconnaît le travail d’organisations populaires opposées aux armes nucléaires. […] L’attribution du prix Nobel de la paix cette année n’est pas tant une surprise qu’un soulagement pour de nombreux acteurs de la communauté du désarmement nucléaire.

[…] « Je pense que le prix Nobel de la paix est bien mérité, mais il arrive très, très tard », a déclaré Ray Matsumiya, directeur exécutif de l’Initiative Oleander , un groupe qui organise des voyages éducatifs à Hiroshima pour « les bâtisseurs de la paix du monde entier ». » « La majorité des survivants d’Hidankyo ont entre 80 et 90 ans. La reconnaissance et la récompense monétaire auraient été mieux exploitées pour notre cause, il y a 20 ou même 10 ans », a-t-il ajouté.

[…] « Ce prix est attendu depuis longtemps », a déclaré au Bulletin Gregory Kulacki, chef de projet pour l’Asie de l’Est au sein du programme de sécurité mondiale de l’Union of Concerned Scientists . « Alors que nous approchons du 80e anniversaire de l’attentat à la bombe, je suppose que le comité Nobel a estimé qu’il devait faire quelque chose pour reconnaître les efforts de certaines des personnes les plus courageuses que j’aie jamais rencontrées. »

[…] John Wester, archevêque de Santa Fe, a partagé son espoir dans le Bulletin « que ce Prix de la paix décerné à Nihon Hidankyo retienne l’attention des États nucléaires qui n’ont pas encore signé le Traité d’interdiction des armes nucléaires ».

« Ce serait un véritable prix pour les Hibakusha et pour nous tous ! »

Bulletin of the Atomic Scientists, Le groupe Hibakusha reçoit le prix Nobel de la paix pour avoir « démontré par des témoignages que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées », traduction automatique & Deepl

Vendredi 11/10, 13h25

Nobel de la Paix.

Un mouvement populaire de survivants de la bombe atomique d’Hiroshima et de Nagasaki, également connue sous le nom d’Hibakusha, a remporté ce vendredi le prestigieux prix Nobel de la paix.

[…] La saison Nobel a pour l’instant, comme souvent, fait la part belle aux hommes anglo-saxons avec sept Nord-Américains ou Britanniques récompensés, mais aussi à l’intelligence artificielle (IA). […]

Le Figaro, Le prix Nobel de la paix attribué à l’organisation japonaise anti-armes atomiques Nihon Hidankyo

L’organisation japonaise Nihon Hidankyo a été désignée, vendredi 11 octobre, récipiendaire du prix Nobel de la paix 2024 décerné à l’Institut Nobel d’Oslo. Le mouvement, qui rassemble les survivants des bombes nucléaires larguées par les Etats-Unis à Hiroshima et Nagasaki, en 1945, a été récompensé pour ses actions visant à témoigner « du fait que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisée ». « Il est très inquiétant qu’aujourd’hui le tabou de l’utilisation des armes nucléaires soit sous pression », écrit aussi le comité dans le communiqué de presse relayant l’annonce.

« On a dit que, grâce aux armements nucléaires, la paix serait maintenue à travers le monde. Mais les armes nucléaires peuvent être utilisées par des terroristes. Et, par exemple, si la Russie les utilise contre l’Ukraine, et Israël contre Gaza, cela ne s’arrêtera pas là. Les dirigeants politiques doivent en avoir conscience », a déclaré à la presse Toshiyuki Mimaki, coresponsable de Nihon Hidankyo. Le groupe a par ailleurs dressé un parallèle avec la guerre au Proche-Orient en estimant que la situation à Gaza est « comme le Japon il y a quatre-vingts ans ». […]

Le Monde, Le prix Nobel de la paix 2024 est attribué à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo pour son combat contre l’arme atomique

Vendredi 11/10, 8h30

La farandole du nuc.

Cette enquête met en images les problèmes soulevés à chaque étape de l’industrie nucléaire : le choix de son implantation, sa dangerosité mésestimée sur l’homme et son écosystème, ainsi que les pollutions à très long terme qu’elle crée. La structure de cet ouvrage est composée de 8 chapitres thématiques : les anciennes mines d’uranium, la transformation de l’uranium, les centrales nucléaires, les travailleurs du nucléaire, les centres de traitement et de stockage de matière nucléaire usée, le démantèlement, une lutte contre son implantation à Plogoff, ou contre le projet d’enfouissement des déchets à Bure.
Chaque chapitre est illustré de photographies d’installations nucléaires, de sites pollués, des différentes modifications du territoire et de portraits de riverains directement concernés par cette industrie.

Territoires dénaturés, Enquête sur la France Nucléaire, Photographies de Nicolas Gallon

Reporterre — Pourquoi avoir entrepris ce grand travail photographique de plus de dix ans sur le nucléaire ?

Nicolas Gallon — J’ai commencé ce travail presque par hasard en 2012, à l’occasion d’un anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Je me suis tout simplement demandé ce qu’était exactement cette énergie. J’étais alors basiquement antinucléaire, sans avoir tellement réfléchi à la question.

J’ai d’abord photographié la centrale nucléaire de Nogent, la plus proche de chez moi. C’est ce qui a déclenché tout le reste. […]

Vous avez poursuivi ce travail en vous intéressant aux autres installations nucléaires en France, notamment l’usine de retraitement de La Hague. Qu’est-ce qui vous a frappé ?

La Hague, c’est le choc de la pollution et du silence. J’ai appris qu’un long tuyau sert à déverser les effluents de traitement dans la mer et qu’on retrouve des traces de cette pollution jusqu’en Norvège. Il est très difficile de parler aux habitants. Personne n’accepte d’être photographié. « Je ne peux pas, mon cousin, mon frère, ma sœur travaillent à l’usine », m’a-t-on répondu. Tout le territoire est imprégné de l’argent du nucléaire, avec des bâtiments municipaux et des centres culturels immenses. Je suis photojournaliste, je me suis dit qu’il y avait matière à creuser.

Petit à petit, le sujet a pris forme. J’ai décidé de suivre tout le cycle du nucléaire en France, des anciennes mines d’uranium au projet de centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure.

À Saint-Priest-la-Prugne dans la Loire, dans une scierie dont le remblai a été construit avec des stériles miniers d’uranium, le compteur Geiger s’est mis à sonner. Je suis sorti immédiatement. Près de Narbonne, j’ai découvert l’histoire de la pollution de l’étang de Bages par l’usine Orano Malvési, qui a provoqué la mort des poissons.

J’ai appris qu’un grave accident s’était produit dans la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux et je me suis aperçu que peu de gens étaient au courant. D’où cet objectif : transmettre aux lecteurs et aux lectrices toutes les informations que j’ai récoltées et qui sont généralement peu accessibles, et ouvrir la discussion sur le nucléaire.

[…] Quel bilan tirez-vous de ce travail ?

L’emprise du nucléaire sur le territoire est immense. Quand on regarde une carte de France, il y a des installations partout : des centrales, d’anciennes mines, des usines de fabrication du combustible, des centres de stockage…

Pourtant, c’est une énergie très méconnue, y compris chez les riverains des installations. La sociologue Françoise Zonabend a réalisé un travail magnifique sur la presqu’île de La Hague. Elle a montré que les travailleurs de l’usine et les habitants sont obligés de cultiver une forme de déni. Car il est tout simplement intolérable de vivre là et d’y élever ses enfants en se disant que c’est dangereux.

Reporterre, Ce photographe a passé 10 ans à photographier le nucléaire en France

Les nouveaux acteurs du nucléaire développant des réacteurs de faible puissance se retrouvent confrontés à une fiscalité écrasante, car pensée pour les grandes centrales exploitées par EDF. Selon nos informations, le gouvernement entend y apporter des adaptations dans le cadre du projet de loi de finances 2025.

« Le régime fiscal des installations nucléaires a été dimensionné pour des réacteurs de grandes puissances, comme les centrales actuelles d’EDF et les futurs EPR, et n’est pas adapté aux SMR [pour Small modular reactors en anglais, ndlr]. En l’état, il peut plomber notre modèle économique », nous confie le dirigeant d’une entreprise développant un de ces petits réacteurs nucléaires modulaires.

[…] Ces futurs objets nucléaires de faible puissance (oscillant entre 10 et 540 mégawatts (MW) thermiques), seront considérés, quand ils verront le jour dans deux ans au plus tôt, comme des Installations nucléaires de base (INB), au même titre que les grands réacteurs d’EDF. Or, ces INB sont soumises à différentes taxes annuelles liées à leur exploitation et à leur fin de vie. Certaines sont reversées au profit de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) pour la recherche ou au profit de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA).

[…] Les parlementaires s’étaient déjà saisis du sujet l’année dernière et un amendement d’appel avait été déposé en novembre 2023. Comme les autres amendements d’appel, celui-ci n’avait pas vocation à être adopté, mais surtout à attirer l’attention de l’exécutif sur un sujet précis.

« L’exploitant d’un Small modular reactor (SMR) de 10 MW thermiques serait redevable d’environ 6,5 millions d’euros par an (5,2 millions sans la taxe Andra, qui prend fin en principe en 2025) pendant la phase d’exploitation. (…) Cet état de la fiscalité revient de fait à un impôt confiscatoire et une interdiction implicite du développement des SMR », peut-on y lire.

Le texte recommande ainsi l’ajout aux articles régissant la fiscalité des INB « d’un principe de proportionnalité entre le montant des taxes et la puissance des SMR ». Cette disposition permettrait alors à l’exploitant d’un SMR d’une puissance de 500 MW thermiques, par exemple, de payer « 1,9 million d’euros de taxes annuelles d’exploitation, contre les 6,5 millions en l’état du droit actuel ». Ce qui reviendra à 0,56 euros de taxe par mégawattheure thermique, soit « environ 2 fois plus que le niveau de taxation des réacteurs d’EDF », est-il précisé. […]

La Tribune, Le gouvernement prêt à revoir la fiscalité nucléaire pour ne pas asphyxier la filière des petits réacteurs

Recycler les déchets très faiblement radioactifs (TFA) pour en faire des casseroles ou des fourchettes ? Ce n’est pas un scénario de science-fiction, mais le très sérieux projet du « technocentre » de Fessenheim (Haut-Rhin) : une usine destinée à valoriser les métaux faiblement radioactifs issus du démantèlement des installations nucléaires, pour les réutiliser ensuite dans l’industrie conventionnelle. Une première en France.

Jusqu’en 2022, la loi française interdisait la valorisation des déchets TFA, s’appuyant sur le principe de zonage qui considère que tout déchet issu d’une installation nucléaire est radioactif. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) elle-même y était initialement défavorable, craignant que des matières radioactives se retrouvent malencontreusement en contact avec le public, comme l’expliquait Reporterre en 2023.

Ce « principe de précaution » à la française faisait donc figure d’exception en Europe, jusqu’à ce qu’un décret ministériel publié en février 2022 rende possible le recyclage de déchets TFA par dérogation, et sous certaines conditions. La loi française ainsi amendée (et sans aucun débat parlementaire), il est enfin devenu possible d’établir ce fameux technocentre, imaginé par EDF depuis 2018. Et l’emplacement prévu n’est pas anodin : il s’agit de le construire à côté de l’ancienne centrale nucléaire de Fessenheim, à l’arrêt depuis 2020.

Concrètement, ce centre de recyclage consiste en une immense fonderie avec un four à arc électrique pouvant atteindre 1 650 °C. Les métaux issus d’installations nucléaires y seront alors fondus, et les éléments radioactifs migreront vers la surface, formant une couche moins dense appelée « le laitier » qui pourra être facilement retirée, puis renvoyée vers les centres de stockage de déchets radioactifs. Le reste du métal sera ensuite transformé en lingots d’une vingtaine de kilos, destinés à l’industrie métallurgique conventionnelle.

« Cela permettrait de traiter 500 000 tonnes de métaux faiblement radioactifs sur une période de quarante ans », a annoncé Laurent Jarry, ancien directeur du site EDF de Fessenheim, lors d’une présentation du projet en conférence de presse le 8 octobre. […]

Reporterre, Nucléaire : les déchets peu radioactifs pourraient être recyclés en fourchettes ou casseroles

Le samedi 14 octobre à 22 h 45, le site du centre de sismographie de l’université de Téhéran a annoncé qu’un tremblement de terre d’une magnitude de 4,4 sur l’échelle de Richter a frappé Aradan dans la province de Semnan. La secousse souterraine a également été ressentie dans certaines parties de l’est de la province de Téhéran.

Les coordonnées de ce tremblement de terre, qui s’est produit à une profondeur de 12 km de la Terre, ont été enregistrées à 35,42° de latitude nord et 52,78° de longitude est.

Quelques heures après l’annonce de la nouvelle, une vague de spéculations s’est répandue sur les réseaux sociaux selon laquelle la République islamique aurait tenté de réaliser son premier essai atomique sous terre, dans le but de dissuader Israël d’attaquer son territoire en représailles aux récentes frappes.

[…] un groupe d’experts (bien que confirmant que les essais nucléaires souterrains, notamment à une échelle pouvant être enregistrée par des sismographes, sont techniquement possibles) souligne que la profondeur et l’ampleur du mouvement sismique indiquent qu’il n’a pas pu être déclenché par des essais nucléaires en raison de la complexité à contenir les explosions à une telle profondeur sans affecter la surface.

[…] Bien entendu, l’Iran est un pays sujet aux tremblements de terre, et de tels tremblements de terre ne sont ni rares ni étranges, mais les conditions politiques et militaires au Moyen-Orient et la montée sans précédent des tensions entre l’Iran et Israël ont donné lieu à de telles spéculations […]

Euronews, Iran : un tremblement de terre – ou un essai nucléaire ?

Vendredi 11/10, 8h10

Mer Noire.

Les forces russes auraient frappé trois navires civils amarrés dans des ports ukrainiens depuis le 5 octobre, probablement dans le cadre de l’intensification des pressions militaires, politiques et économiques exercées par la Russie pour saper la confiance dans le corridor céréalier de l’Ukraine, le soutien de l’Occident à l’Ukraine et pousser l’Ukraine à des négociations prématurées.

Le chef de l’administration militaire de la région d’Odessa, Oleh Kiper, a déclaré le 9 octobre que des missiles balistiques russes avaient frappé des infrastructures portuaires dans la région d’Odessa et que des missiles russes avaient touché un porte-conteneurs civil battant pavillon panaméen. Kiper a noté qu’il s’agissait de la troisième frappe russe sur un navire civil au cours des quatre derniers jours et a déclaré que ces frappes visaient à perturber le corridor céréalier de l’Ukraine, à tuer des civils et à détruire les infrastructures ukrainiennes. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11 octobre, traduction Deepl

Vendredi 11/10, 8h00

Belarus.

Sviatlana Tsikhanouskaya est coincée entre le marteau et l’enclume.

Malgré le soutien populaire lors des élections de 2020, la chef de l’opposition biélorusse a été expulsée de son pays, ses partisans ont été emprisonnés en masse, tandis que le pays qu’elle voulait diriger est désormais empêtré dans la guerre de la Russie contre l’Ukraine aux côtés de Moscou.

[…] Et malgré les efforts considérables déployés par Tsikhanouskaya pour diriger l’opposition de son pays et obtenir le soutien de la communauté internationale, son équipe n’a que peu ou pas d’influence sur la politique de son pays, où le dictateur Loukachenko continue de prendre les devants.

Les hauts responsables ukrainiens ont également largement ignoré Tsikhanouskaya, équilibrant leur action entre l’opposition et le régime actuel.

Pourtant, Tikhanovskaïa n’abandonne pas. Tsikhanouskaya affirme que les destins de la Biélorussie et de l’Ukraine sont liés, car les deux pays souffrent sous la botte russe.

[…] Le Kyiv Independent a rencontré le chef de l’opposition biélorusse lors du Forum sur la sécurité de Varsovie le 2 octobre [..]

[…] The Kyiv Independent : Plus tôt cette année, la Biélorussie a déplacé des forces importantes vers la frontière ukrainienne. Plus récemment, Alexandre Loukachenko a déclaré qu’une attaque contre la Biélorussie signifierait une Troisième Guerre mondiale . Considérez-vous cela comme un simple bruit de sabre, ou y a-t-il des menaces plus tangibles derrière cela ?

Sviatlana Tikhanovskaïa : Je suis absolument sûre que les soldats biélorusses ne rejoindront jamais l’armée russe et n’attaqueront jamais l’Ukraine. Et Loukachenko le sait.

Ce qu’il fait, c’est mener des exercices ou concentrer des troupes qui lui sont très fidèles pour faire passer des messages. Lui et le peuple biélorusse savent que personne ne va nous envahir ni nous provoquer. Mais il utilise cette rhétorique pour faire chanter, pour détourner l’attention.

Lorsque l’armée ukrainienne a réussi dans la direction de Koursk , Loukachenko a été accusé par la Russie d’avoir éloigné ses troupes de la frontière. Et il a immédiatement commencé ces exercices, pour montrer à nouveau sa loyauté envers (le président russe Vladimir) Poutine. C’est donc une provocation, rien d’autre.

Bien sûr, nous devons surveiller de près ce que fait Loukachenko, car lorsque cela sera nécessaire pour Poutine, il fournira à nouveau nos territoires et nos installations (biélorusses) (à la Russie).

La chef de l'opposition biélorusse en exil Sviatlana Tsikhanouskaya s'exprime lors du Forum sur la sécurité de Varsovie 2024 à Varsovie, en Pologne, le 2 octobre 2024. (Anton Filanovich / The Kyiv Independent)

[…] The Kyiv Independent : De nombreuses discussions ont eu lieu ici, au Forum sur la sécurité de Varsovie, sur la manière d’aider l’Ukraine à remporter la victoire et de parvenir à une paix juste et durable. L’opposition biélorusse peut-elle jouer un rôle dans ces efforts ?

Sviatlana Tsikhanouskaya : Je pense que la Biélorussie fait partie du problème, mais elle pourrait aussi faire partie de la solution. Nous essayons de sortir la Biélorussie de cette guerre en démantelant le régime de Loukachenko, car une Biélorussie indépendante et libre et démocratique pourrait aider les Ukrainiens à gagner cette guerre.

Bien sûr, il se pourrait aussi, à l’inverse, que la victoire ukrainienne puisse aider la Biélorussie à profiter de cette fenêtre d’opportunité et à démanteler le régime.

Nous ne pouvons apporter aucune aide aux Ukrainiens. Nous ne pouvons pas donner d’équipement militaire ni des millions de dollars. Mais nous pouvons défendre la cause de l’Ukraine sur la scène internationale et expliquer pourquoi il est absolument vital et nécessaire de donner aux Ukrainiens tout ce dont ils ont besoin pour gagner cette guerre.

Nous expliquerons également à quel point les destins de la Biélorussie et de l’Ukraine sont liés et que nous ne pouvons pas résoudre un problème sans un autre, car la Russie ne considère pas la Biélorussie ou l’Ukraine comme des États indépendants. Ils nous considèrent comme leurs colonies.

The Kyiv Independent : Face aux répressions croissantes, face à la présence des troupes russes et même des armes nucléaires en Biélorussie, quelle est selon vous la voie la plus réaliste vers la démocratie, vers l’indépendance de la Russie ?

Sviatlana Tikhanovskaïa : Durant les 30 années de règne de Loukachenko, il a rendu notre pays extrêmement dépendant de la Russie. Et il entraîne notre pays dans une dépendance toujours plus grande. Nous voyons comment la Russie s’immisce dans notre économie, notre éducation et nos médias.

C’est comme une occupation rampante de notre pays. À l’avenir, nous devrons réduire cette dépendance et nous travaillons déjà sur des réformes et une diversification de l’approvisionnement en pétrole et en gaz. Mais il nous faut désormais affaiblir le régime de Loukachenko autant que possible et renforcer le peuple biélorusse.

C’est notre stratégie pour le moment. Et lors des négociations entre la Russie et l’Ukraine, la question biélorusse devrait également être incluse. Nous devons exiger le retrait des troupes russes, non seulement d’Ukraine mais aussi de Biélorussie. […]

The Kyiv Independent, Nous ne pouvons pas résoudre la guerre en Ukraine sans résoudre la Biélorussie, déclare Tsikhanouskaya dans une interview exclusive, traduction automatique

Jeudi 10/10,23h45

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Joueur de flûte de l’UE
Les partis d’extrême droite européens amoureux de Viktor Orbán. (traduction automatique)

Jeudi 10/10, 23h15

Une (très) petite histoire de lacet.

J’ai vu cette image à midi et — je ne sais pas pourquoi — j’ai tout de suite remarqué l’extrémité du lacet de la chaussure droite de Zelenski : il dépasse.
Ce lacet m’a projeté dans l’image en gros plan de Zelenski le nouant, vraisemblablement lui-même, le matin, après un somme (de quelle durée ?).
A quoi donc peut penser un ancien comédien comique, après un somme (la réalité est inchangée), au moment de nouer les lacets de ses chaussures quasi-militaires ? Aux armes qu’il va falloir encore quémander ? A quelque détail trivial de l’exercice ordinaire de la vie dans un corps ? Au temps qui passe sur la vie de ses gosses, comme sur celle de tous les gosses du pays ? Au semblant de maîtrise que procure le laçage de deux chaussures, quand tant de choses vous échappent, quand tant de choses partent en pillou, quand tant de choses ne dépendent absolument pas de votre seule dextérité, pourtant remarquable ?

Le premier ministre britannique, Keir Starmer (au centre), le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte (à droite), et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au 10 Downing Street, à Londres, le 10 octobre 2024. KIN CHEUNG / AP

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rencontré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, jeudi à Londres, lors d’une réunion trilatérale avec le premier ministre britannique, Keir Starmer. Le dirigeant britannique a expliqué que les discussions portaient sur le « plan de victoire » proposé par l’Ukraine face à la Russie. […]

Le Monde, Live

Mercredi 9/10, 23h30

Désertion.

Les autorités ukrainiennes ont annoncé mercredi le placement en détention d’un soldat qui avait annoncé publiquement quitter son unité sans permission pour appeler à la démobilisation des militaires épuisés par bientôt trois ans de guerre contre l’invasion russe. Le Bureau d’enquête de l’Etat (DBR) ukrainien a déclaré avoir placé en détention Serhi Gnezdilov, un militaire de la 56ᵉ brigade de l’armée ukrainienne, qui a confirmé cette information sur Facebook sans autre commentaire.

L’homme est visé par une enquête pour désertion et risque jusqu’à douze ans de prison, a précisé le DBR. « L’abandon démonstratif et public d’une unité militaire en temps de guerre est non seulement immoral » par rapport à ses camarades, mais, en outre, cela « démoralise la société et suscite un faux débat qui fait clairement le jeu de notre ennemi », a accusé le DBR.

Le Monde, Live

Mercredi 9/10, 23h30

A l’Elysée & Anne de Kyiv.

Le président français Emmanuel Macron et le ministre de la Défense Sébastien Lecornu s'entretiennent avec des soldats ukrainiens dans un camp militaire dans l'est de la France, le mercredi 9 octobre 2024. Macron rencontre pour la première fois certains des près de 15 000 soldats ukrainiens que la France a formés pour lutter contre l'invasion russe. Thibault Camus/Piscine via REUTERS

Le président ukrainien sera reçu jeudi à 15 heures à l’Elysée par son homologue français pour un « entretien bilatéral », a annoncé la présidence française. « Cet entretien sera l’occasion pour le président de la République de réaffirmer la détermination de la France à continuer d’apporter, dans la durée et avec l’ensemble de ses partenaires, un soutien sans faille à l’Ukraine et au peuple ukrainien », a précisé l’Elysée dans un communiqué.

Le Monde, Live

Le président français, Emmanuel Macron, a échangé mercredi avec des militaires ukrainiens qui suivent une formation dans des conditions proches du front ukrainien dans l’est de la France, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. Le chef de l’Etat avait annoncé en juin la formation et l’équipement complet d’une brigade ukrainienne lors de la visite en France du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’occasion du 80ᵉ anniversaire du débarquement allié en Normandie.

« La brigade Anne-de-Kiev sera formée et équipée grâce à la solidarité de la France », a-t-il écrit sur X à son arrivée dans un « camp militaire du Grand-Est » dont la localisation reste confidentielle pour des raisons de sécurité.

[…] L’armée de terre française a commencé à former et entraîner 2 300 soldats de la brigade 155 interarmes ukrainienne. La formation doit s’étaler sur deux mois, jusqu’à la fin de novembre. Les entraînements reposent sur des « retours d’expérience » du champ de bataille ukrainien, avec une « mise sous conditions réelles, stress, bruit, drones », comme en Ukraine. […]

Le Monde, Live

Mercredi 9/10, 7h10

Anniversaire.

8 octobre 1993 – 8 octobre 2024. L’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL a 31 ans. A ce jour, elle est la plus ancienne association française d’aide aux Ukrainiens.

Au printemps 1992, plusieurs Alsaciens répondent à l’appel de l’UNESCO en participant à l’organisation et à l’accueil en France d’un groupe de 300 enfants d’Ukraine présentés comme victimes de Tchernobyl.

A l’automne 1992, fort de cette première expérience, ces mêmes personnes s’engagent dans la construction d’un projet ambitieux en partenariat avec la Fondation  » Green-Help  » de Kyiv (une organisation non gouvernementale ukrainienne d’aide aux victimes de la catastrophe de Tchernobyl) : accueillir à l’été 1993 de jeunes victimes ukrainiennes de Tchernobyl pour des vacances estivales en France.

Le 19 décembre 1992, Thierry Meyer, coordonnateur de l’initiative alsacienne publie dans  » L’Alsace  » et  » Sundgau week-end  » le premier appel dans la presse pour trouver des familles d’accueil.
Vendredi 9 juillet 1993 à l’aéroport de Bâle-Mulhouse : après une longue attente, plus de six heures d’angoisse et d’inquiétude, 196 jeunes Ukrainiens et 10 interprètes débarquent d’un improbable Tupolev piloté par des hommes en treillis… Le début d’une aventure.

Le 8 octobre 1993, les 7 membres fondateurs adoptent les statuts de l’association  » LES ENFANTS DE TCHERNOBYL  » et, Thierry Meyer, Président élu, dépose ceux-ci au Tribunal d’Instance de Mulhouse.

Depuis sa fondation, il y a 31 ans, grâce à ses membres et sympathisants, l’association a organisé, participé ou financé plus de 300 projets en faveur des victimes de Tchernobyl dans les 3 pays les plus touchés par les retombées de Tchernobyl : Ukraine, Bélarus et Fédération de Russie mais également en France.

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Mercredi 9/10, 7h10

Belrad.

L’association « Les Enfants de Tchernobyl » poursuit son aide à l’Institut de radioprotection indépendant BELRAD à Minsk (capitale du Bélarus) en lui attribuant une nouvelle aide de 5000 euros pour ses projets en faveur des enfants qui survivent en 2024 sur les territoires contaminés par la radioactivité de Tchernobyl.

Depuis 2009, notre association a versé plus de 150 000 euros à BELRAD.

L’institut de radioprotection BELRAD reste la seule organisation non-gouvernementale du pays à œuvrer pour la prévention et la protection d’une dizaine de milliers de personnes, pour une population d’environ 1,1 million d’habitants établie dans les territoires contaminés, principalement autour de Gomel, Moguilev et Brest.

Cet institut, fondé en 1990 par le physicien Vassili Nesterenko, est le dernier rempart avant l’oubli.

Soutenu financièrement par quelques associations étrangères comme la nôtre, il vient en aide à une dizaine de milliers d’enfants en contrôlant leurs taux de radioactivité dans l’organisme.

La radioactivité est invisible à l’œil, mais reste toujours bien présente dans les sols du Bélarus.

Le césium-137 est l’un des éléments le plus préoccupant, puisqu’ il se retrouve dans des produits alimentaires issus de la cueillette et du fermage, par exemple dans les baies, les champignons ou encore dans le lait. En 2024, une partie de la population, habitant dans ces zones rurales, continue de s’alimenter avec des produits fermiers et forestiers pouvant en conséquence fortement nuire à sa santé.

Aujourd’hui, l’institut compte 26 membres et est dirigé par Alexeï Nesterenko qui poursuit le travail entrepris par son père. L’institut, basé à Minsk, a établi et contrôle onze laboratoires dans les territoires contaminés qui assurent les mesures des taux de nucléides emmagasinés dans les denrées alimentaires. Un autre laboratoire d’anthropogammamétrie permet de mesurer le taux de radioactivité des enfants. De ce fait, BELRAD préconise des programmes de protection pour améliorer la santé et le bien-être d’enfants contaminés.

La préoccupation est celle d’une contamination interne observée depuis une trentaine d’années. En se nourrissant quotidiennement de produits dit « sales », les enfants sont sujet à développer des maladies cardio-vasculaires, des leucémies et autres formes de cancer.

Encore actuellement, le taux de becquerels (Bq) par kilos mesuré dans l’organisme de plusieurs enfants dépasse les doses admissibles. Selon Alexeï Nesterenko, il faudrait moins de 20Bq/kg pour ne pas être inquiet.

Il est observé que dès 50Bq/kg, des lésions peuvent apparaître au niveau des organes.

Cependant, la possibilité d’une contamination interne et de ses effets néfastes sur la santé sont ignorés par l’État du Bélarus qui a stoppé tout support financier depuis 2001, ainsi que par l’OMS qui minimise le danger pour les populations concernées.

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Mercredi 9/10, 6h35

Plan de la victoire.

Joe Biden a annulé cette semaine un voyage de quatre jours en Allemagne qui devait aboutir à un sommet pour discuter du « plan de victoire » de Volodymyr Zelensky pour l’Ukraine.

La Maison Blanche a déclaré mardi soir que le président resterait chez lui « pour superviser les préparatifs et la réponse » à l’ouragan Milton , qui devrait toucher terre en Floride mercredi.

Il n’était pas clair comment l’absence de Biden affecterait le sommet prévu, la première fois que les dirigeants du monde devaient se réunir sur la base aérienne américaine de Ramstein, lieu normalement d’une réunion régulière des ministres de la Défense pour discuter de l’aide militaire à Kiev.

Olaf Scholz, le chancelier allemand, a promis que le voyage de Biden serait reporté et a déclaré qu’il comprenait les raisons du président pour l’annuler. « Cela aurait été une réunion très importante et nous l’avons préparée de toutes parts », a-t-il déclaré.

[…] Ils devaient entendre Zelensky dévoiler la dernière version de son « plan de victoire » pour mettre fin à la guerre, qui devrait se concentrer fortement sur l’exigence de permettre à l’Ukraine de tirer des Storm Shadow et d’autres missiles occidentaux à longue portée en profondeur vers la Russie.

The Guardian, Le sommet du « plan de victoire » de Zelensky mis en doute après le retrait de Joe Biden, traduction automatique

Mercredi 9/10, 6h30

Pandore.

Il est l’un des pionniers de l’intelligence artificielle, mais cela ne l’empêche pas d’observer avec une certaine anxiété son développement. John Hopfield, scientifique américain tout juste lauréat du Nobel de physique pour ses travaux sur l’IA, a jugé, mardi 8 octobre, les récentes avancées technologiques en la matière « très inquiétantes ».

[…] S’adressant à une assemblée de l’Université du New Jersey par vidéo depuis le Royaume-Uni, le chercheur de 91 ans a déclaré qu’au cours de sa vie, il avait assisté à l’essor de deux technologies puissantes, mais potentiellement dangereuses : le génie biologique et la physique nucléaire. « Nous sommes habitués à des technologies qui ne sont pas uniquement bonnes ou mauvaises, mais qui peuvent aller dans les deux sens », a-t-il déclaré.

« En tant que physicien, je suis très troublé par quelque chose qui n’est pas contrôlé, quelque chose que je ne comprends pas assez bien pour savoir quelles sont les limites que l’on peut imposer à cette technologie », a ajouté le prix Nobel. « C’est la question que pose l’IA », a-t-il poursuivi. Même si les systèmes d’IA modernes semblent être des « merveilles absolues », leur fonctionnement est encore mal compris, ce qui est « très, très inquiétant » selon lui.

[…] Avec l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle et la course féroce déclenchée entre les entreprises, les critiques pointent que cette technologie évolue plus vite que les scientifiques ne peuvent le comprendre.

[…] « Vous ne savez pas si quelque chose de spontané mais non désiré se cache dans les travaux », a relevé John Hopfield. Il a évoqué l’exemple de la « glace-neuf », un matériau imaginaire inventé par l’auteur de science-fiction Kurt Vonnegut dans son livre de 1963 Le Berceau du chat. Développée pour aider les soldats forcés d’évoluer dans la boue, elle provoque accidentellement la solidification des océans, causant la perte de la civilisation humaine.

« Je m’inquiète de tout ce qui dit “Je suis plus rapide que toi, je suis plus grand que toi” », a déclaré John Hopfield.

Le Monde, John Hopfield, prix Nobel de physique pour ses recherches sur l’intelligence artificielle, met en garde contre les récentes avancées « très inquiétantes » de l’IA

Mardi 8/10, 17h00

Si seulement.

Cartoon Movement, Serhiy Kolyada, Putin’s Anger
The reaction of Putin on Ukrainian counter-offensive on Kursk.

Mardi 8/10, 16h55

Kertch.

« Ce pont n’a plus d’importance tactique et stratégique », affirmait Dmytro Pletentchouk, porte-parole de la marine ukrainienne, dans un entretien publié le 17 juin. Bien que les autorités russes en aient minimisé l’étendue, les dégâts que lui ont infligés en juillet 2023 les drones navals ukrainiens, ajoutés aux mesures de sécurité adoptées depuis, en ont, selon lui, considérablement réduit l’usage à des fins logistiques.

Le pont avait déjà été endommagé en octobre 2022. « Nous avons non seulement coupé le couloir logistique de l’ennemi pour l’approvisionnement en armes du front, mais nous avons également détruit le mythe de l’extraordinaire sécurité de cette installation », s’est encore félicité mardi Artem Dekhtiarenko, porte-parole du Service de sécurité d’Ukraine (SBU), à la télévision, selon des propos rapportés par l’agence de presse Ukrinform. Il a, en outre, révélé que 21 tonnes d’équivalent TNT avaient été utilisées lors de l’attentat au camion piégé d’octobre 2022.

Les logisticiens russes privilégient désormais les ferries qui assurent la liaison entre les deux rives du détroit de Kertch, d’après l’armée ukrainienne. Plusieurs d’entre eux ont été endommagés par des tirs de missiles ukrainiens.

Le Monde, Live

Mardi 8/10, 8h45

C’est dit.

La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a assuré lundi qu’elle ne rencontrerait pas Vladimir Poutine pour parler de la guerre en Ukraine sans que Kiev soit représenté.

Si elle était élue présidente, une entrevue avec le président russe n’aurait « pas lieu bilatéralement, sans l’Ukraine », a expliqué la candidate démocrate dans un entretien à la chaîne CBS. « L’Ukraine doit avoir son mot à dire dans l’avenir de l’Ukraine. »

Le Monde, Live

Mardi 8/10, 8h35

Payer légèrement de sa personne.

Le président Vladimir Poutine aurait cessé de se rendre dans sa résidence à Sotchi en raison d’inquiétudes concernant d’éventuelles attaques de drones, selon le média russe indépendant Proekt.

Bien qu’il passe au moins 30 jours par an à la résidence Bocharov Ruchey depuis sa rénovation pour les Jeux olympiques de Sotchi 2014, Poutine n’y est plus retourné depuis mars.

L’enquête de Proekt suggère que le dirigeant russe « s’est senti menacé pour sa sécurité physique » après de multiples attaques de drones visant Sotchi à l’automne 2023. Une source proche de Poutine a confirmé cette théorie, selon Proekt.

Cette inquiétude a également poussé Poutine à renoncer à sa tradition consistant à célébrer l’anniversaire d’Alina Kabayeva, sa compagne de longue date et la mère présumée de ses deux fils, dans la résidence de la mer Noire.

En outre, le média a révélé que le bâtiment principal de la résidence Bocharov Ruchey avait été démoli plus tôt cette année et que de nouvelles constructions étaient en cours.

Autrefois lieu de villégiature populaire des dirigeants soviétiques, la résidence a été utilisée par Poutine pour des réunions de haut niveau tout au long de sa présidence, notamment un sommet notable avec le président américain George W. Bush en 2008.

The Kyiv Independent, La résidence de Poutine sur la mer Noire démolie pour des raisons de sécurité, rapportent les médias russes, traduction automatique
Sotchi, sur la Mer Noire, Google Earth, capture d’écran

Mardi 8/10, 8h30

Téloche.

[…] Les autorités russes ont annoncé le 7 octobre une cyberattaque « sans précédent » contre l’infrastructure des médias d’État russes.

La Société de radiodiffusion et de télévision d’État de Russie (VGTRK) a rapporté que des acteurs non précisés ont piraté les services en ligne de VGTRK pendant la nuit dans le cadre d’une attaque « sans précédent », et le journal russe pro-Kremlin Gazeta a rapporté que l’attaque avait interrompu les émissions des chaînes de télévision d’État russes Rossiya-1, Rossiya-24, Rossiya Kultura, Karusel et d’environ 80 sociétés de télévision et de radio régionales.

Gazeta a cité une source dans le domaine de la sécurité de l’information russe affirmant que le groupe de hackers « sudo rm -RF », prétendument lié à l’Ukraine, aurait mené la cyberattaque. (Le nom du groupe fait référence à une commande Linux permettant de supprimer des fichiers.) Le média ukrainien Suspilne, citant ses propres sources, a déclaré que « sudo rm -RF » en avait revendiqué la responsabilité et que les employés de VGTRK se sont plaints que l’attaque avait supprimé toutes les informations de sauvegarde. L’expert en sécurité de l’information a affirmé Gazeta que les pirates ont très probablement utilisé un type de virus de cryptage qui supprime les fichiers plutôt que de simplement les crypter et a averti que VGTRK devra désormais fermer la vulnérabilité en plus de récupérer les sauvegardes de ses systèmes.

VGTRK a affirmé que ses systèmes n’avaient pas subi de dommages importants malgré l’attaque et que leurs systèmes fonctionnaient normalement. [13] Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a exprimé son soutien au VGTRK et a qualifié la cyberattaque d’attaque contre les infrastructures critiques russes.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 octobre, traduction automatique

Lundi 7/10, 22h40

Micronina #7 : opération « Évacuation ».

Donc, mon père et le père d’Irina ont fait un voyage dans la région de Kherson pour récupérer la tata de la mère d’Irina.
C’était dangereux, les russes sont à 18 km du village en question. En plus, les parents d’Irina ne pouvaient pas demander ce service aux copains de moins de 60 ans : il y a toujours le risque d’être convoqué au check-point.
Papa était d’accord d’aller. J’ai demandé qu’il autorise la dame, la future réfugiée, à prendre son chien ou chat. Et qu’il ne sorte pas de la route (les mines et autres surprises). On s’est dit que le père d’Irina appelerait sa femme au fur au mesure, et qu’elle nous tiendrait au courant. [Le papa d’Olga n’est pas très à l’aise avec le téléphone]

[Avant de partir] papa a regardé la route sur Google maps, il y avait deux variantes : la route de Nikopol, le long du Dnipro, c’est-à-dire le long de la frontière instable, imaginaire avec les troupes russes. L’autre route avait l’air plus safe, au moins géographiquement.
Papa a vérifié les pneus, a pris deux roues de secours, quelques instruments. Pas beaucoup, car la voiture est petite. C’est la vieille Lada de l’année 1976 [Jigouli !]
Ils étaient trois dans la voiture : mon père au volant, le père d’Irina et la fille de la dame sans maison [à rapatrier]. Il y avait beaucoup de checkpoints et les papiers ont été vérifiés deux fois.
La route était plutôt nominale, c’était des trous cousus ensemble. Il n’y avait pas de panneaux ou de signes routiers. Pas d’Internet, du coup la navigation habituelle avec le portable était impossible. Et personne n’a pensé aux bonnes vieilles cartes imprimées, parce que, bon, c’est le 21e siècle.
Il n’y avait pas de voitures , pas de gens sur la route. La fille de la dame à évacuer a appelé son fils qui a pu les guider par téléphone [depuis Kyiv]. Leçon #1 : ne pas négliger les porteurs d’informations qui ont prouvé leur efficacité au cours des siècles (mais soyez sûr que les cartes sont assez modernes. Les russes dans la forêt rouge près de Tchernobyl auraient aimé ce conseil).

Les pères ont finalement trouvé le village ; la mère d’Irina a appelé ma mère pour lui dire. Elles ont passé quelques minutes au téléphone, je partage cette conversation.
Maman d’Irina : Les nôtres sont arrivés, ils ont mis 3 heures pour la route.
Maman d’Olga : Dieu merci ! Ecoute, il fallait leur redire qu’ils prennent les animaux de compagnie si la tata en a.
MI : Elle avait des canards.
MO : Ah non, ils ne prendront pas les canards dans la voiture. Pas vivants, en tout cas. Il y a un moyen de les tuer, pour la viande ?
MI : Non, il n’y a pas de gaz, d’eau ou d’électricité. On ne pourra pas enlever les plumes tout de suite, et les corps seront trop durs, on ne les enlèvera pas ici non plus.
MO : Mince, il fallait leur donner une gazinière portative !
MI : Beh oui, Ivan (le père d’Irina) a une petite bouteille de gaz ! Elle n’aurait pas pris beaucoup de place dans le coffre…

Je suis à côté, j’entends tout et cette conversation m’irrite. Les femmes qui sont restées à la maison, qui n’ont pas pris le temps pour discuter ces détails la veille, qui n’ont même pas contacté la fille de la propriétaire des canards – réfléchissent maintenant à comment avoir de la viande et comment mieux organiser l’opération « Evacuation ». Comme s’il n’y avait pas de danger constant dans la région.
Alors, je me suis exprimée, c’est ma mère qui a accueilli mon mécontentement – on essaie tous de ne pas inquiéter la mère d’Irina [Elle sort de chimio, s’inquiète pour Irina, s’inquiète pour Kola, s’inquiète pour son mari].

Mais revenons à nos moutons. Les pères ont trouvé la dame devant sa cour, elle avait récupéré les documents prouvant son droit de propriété et son paletot neuf. Ce dernier avait des trous laissés par les obus, il ne pourrait pas servir, mais elle voulait le garder. Elle était habillée en robe de chambre, toute poussiéreuse et sale, mais elle n’avait pas de vêtements pour se changer. Elle ne voulait rien prendre.
Les hommes étaient plus pratiques : le père d’Irina a trouvé un bout de toile qui avait été distribué par les autorités auparavant, pour fermer les fenêtres cassées ou les bouts de toits manquants. Ils l’ont récupéré. Il a aussi récolté quelques conserves enterrées dans la cave détruite. Mon père a ramassé quelques pommes et poires dans le jardin, il les a mises dans un petit panier. La dame ne voulait rien prendre.
Donc les hommes ont pris de la toile, quelques boîtes de conserve – l’aide humanitaire – et un panier de fruits. La dame est partie avec un paletot inmettable et les papiers d’une maison qui n’existe plus. Le nouveau frigo, un chauffe-eau, une caisse de vaisselle avec la vierge dessus (Madonna !) — qui était hyperpopulaire dans les années 80 — sont restés dans le village. Leçon #2 : utiliser les choses quand on y trouve du sens, vivre ici et maintenant, se servir des choses qu’on aime et ne pas les garder « pour plus tard ».

Papa dit qu’il n’y a plus de couleurs dans le coin. J’ai beaucoup aimé cette expression poétique, mais c’est pénible d’imaginer la vie sans couleurs. Tout est couvert de poussière et de cendre après les bombardements. Il n’y a pas de gens, il n’y a pas de bruits ruraux habituels. Les canards de la dame sont libérés. Je pense qu’ils seront mangés par ceux qui restent.

Les voyageurs sont bien rentrés, la mère d’Irina a fait du borchtch pour tout le monde, mais les femmes ont voulu rentrer chez elles [l’appartement vide qui appartient à une parente russe]. La mère d’Irina a été sage et n’a pas insisté.
Presque tout de suite après le retour, ma mère a reçu un appel de la fille-réfugiée, Vita. Elle voulait payer l’essence et le service de papa. Maman a refusé. Vita a commencé à parler plus fort, maman aussi. C’était un tango de menaces, refus, suppliques.
Après ça j’ai dit à maman d’accepter le coût de l’essence. Leçon #3 : laisser les réfugiés payer s’ils insistent, c’est important de se sentir capable de payer, gérer, être autonome, garder une certaine dignité.

C’est mon père qui a gardé le petit panier de fruits, les femmes ne l’ont pas voulu. Personne n’y a touché chez nous non plus.

Olga, Viber (texte)

Lundi 7/10, 7h45

Idéologue.

« Dieu sauve le tsar ! » » était l’un des premiers vœux d’anniversaire publics pour le président Vladimir Poutine, qui aura 72 ans lundi et qui est le leader suprême de la Russie depuis près d’un quart de siècle.

Le salut est venu de l’idéologue ultra-nationaliste russe Alexandre Douguine sur sa chaîne de messagerie Telegram quelques minutes après minuit.

Douguine, 62 ans, prône depuis longtemps l’unification des territoires russophones et autres dans un vaste nouvel empire russe, auquel il souhaite inclure l’Ukraine, où la Russie mène une guerre. La fille de Dugin a été tuée dans une voiture piégée présumée en 2022. […]

Reuters, « Dieu sauve le tsar ! » : Poutine reçoit ses premiers vœux pour son 72e anniversaire, traduction automatique

Lundi 7/10, 7h40

Opposant.

Une photo prise en mars 2017 montre l'opposant russe Ildar Dadin après sa libération. Dadin aurait été tué en combattant aux côtés de l'Ukraine contre l'invasion russe. Photographie : Vasily Maximov/AFP/Getty Images

Le militant anti-Kremlin Ildar Dadin , autrefois emprisonné en Russie pour avoir manifesté contre Vladimir Poutine, a été tué sur la ligne de front alors qu’il combattait du côté ukrainien , ont annoncé dimanche ses proches et les médias russes. « C’est avec un profond regret que je dois vous informer qu’Ildar Dadin – indicatif d’appel Gandhi – est mort hier au combat dans la région de Kharkiv », au nord-est de l’Ukraine, a déclaré son ami et ancien député russe Ilya Ponomarev, en exil. Dadin a été le premier citoyen russe à être condamné en vertu d’une loi de 2014 réprimant les manifestations dans le pays. […]

The Guardian, Briefing de guerre en Ukraine : Ildar Dadin, figure anti-Kremlin, décède en combattant aux côtés de l’Ukraine, traduction automatique

Lundi 7/10, 7h25

Prisonniers.

Les responsables ukrainiens continuent de documenter et de poursuivre en justice les crimes de guerre russes commis contre les forces ukrainiennes.

Le chef du bureau du procureur de la région de Kharkiv, Oleksandr Filchakov, a annoncé le 5 octobre que son bureau avait ouvert une enquête préliminaire sur l’exécution de quatre prisonniers de guerre ukrainiens ordonnée par les commandants russes à l’usine de granulats de Vovchansk à l’été 2024. Filchakov a noté que des prisonniers de guerre russes avaient témoigné sur les exécutions lors d’interrogatoires dans les prisons ukrainiennes. Filchakov a suggéré que les forces ukrainiennes pourraient déjà avoir l’auteur en détention, ce qui permettrait un procès équitable et une condamnation pour le crime. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 octobre, traduction automatique

Dimanche 6/10, 23h35

C’est l’automne, Pacha.

Ces dernières heures, des images montrant la chute d’un aéronef en forme d’aile volante près de Konstantynivka [Donetsk], à une quinzaine de kilomètres des lignes ukrainiennes, ont été diffusées via les réseaux sociaux. Puis, l’examen des photographies de l’épave a permis de déterminer qu’il s’agissait d’un drone de combat [UCAV] russe S-70 « Okhotnik-B ».

Or, cet appareil n’est pas encore entré officiellement en service au sein des forces aérospatiales russes [VKS]. Dévoilé en 2018, à l’occasion de ses premiers essais au sol, le S-70 « Okhotnik-B » a effectué son vol inaugural l’année suivante. Peu après, le ministère russe de la Défense diffusa des images le montrant voler au côté d’un Su-57 « Felon », un chasseur-bombardier de 5e génération développé par Sukhoï.

[…] Pour rappel, selon les données dont on dispose, le S-70 un UCAV imposant, avec une envergure de 20 mètres, une longueur de 14 mètres et une masse au décollage d’une vingtaine de tonnes. Pouvant voler à la vitesse de 1000 km/h, il serait en mesure d’emporter 2,8 tonnes de munitions, réparties dans deux soutes. Son autonomie serait de 6000 km.

[…] Même si sa production en série n’a pas encore débuté [alors qu’elle avait été annoncée pour 2024], le S-70 aurait déjà effectué au moins une mission en Ukraine, les forces russes n’hésitant pas à tester leurs futurs équipements sur les théâtres d’opérations où elles sont déployées.

Aussi, la présence d’un S-70 dans le secteur de Donetsk n’aurait donc rien de surprenant. En revanche, les raisons qui ont provoqué sa chute le sont sans doute davantage. A priori, même si elles ont revendiqué sa perte, les forces ukrainiennes n’y seraient pour rien. Et pour cause : tout laisse à penser [comme la vidéo ci-dessous] qu’il a été abattu par un avion de combat russe.

[…] À ce stade, au moins deux hypothèses peuvent être avancées : soit il s’agit d’un « tir ami », soit d’une perte de contrôle du S-70 qui aurait motivé la décision de l’abattre. Dans ce cas, il n’est pas certain qu’il ait été effectivement engagé dans une mission de combat en Ukraine : il est en effet possible qu’il soit devenu incontrôlable lors d’un vol d’essai. Quoi qu’il en soit, il se trouve que cet UCAV est tombé du côté des forces ukrainiennes… Aussi, son épave constituera, à n’en pas douter, une source précieuse de renseignements.

Zone militaire, Les forces russes ont perdu un drone de combat furtif S-70 Okhotnik-B en Ukraine

Dimanche 6/10, 23h15

Fuku.
[Radio-Tchernobyl, le blog qui donne des petits noms aux sites nucs]

Le processus de déclassement du site de Fukushima Daiichi et de ses environs devrait être achevé d’ici 2051. Il nécessitera de nombreuses innovations et une planification minutieuse. Voici quelques-uns des détails présentés lors d’un événement lors de la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne.

[C’est l’occasion d’entendre la version du moment]

Le 11 mars 2011, un tremblement de terre majeur a frappé le Japon. Il a été suivi par un tsunami de 15 mètres qui a désactivé l’alimentation électrique et le refroidissement de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et les trois cœurs ont en grande partie fondu au cours des trois premiers jours. Plus de 100 000 personnes ont été évacuées de la zone par mesure de précaution en raison des rejets radioactifs consécutifs à l’accident. Au bout de deux semaines, les trois réacteurs étaient stables et une « condition d’arrêt à froid » officielle a été annoncée à la mi-décembre. Selon l’Association nucléaire mondiale, il n’y a eu aucun décès ni aucun cas de maladie des radiations suite à l’accident nucléaire, mais il y a eu 2 313 décès liés à la catastrophe parmi les évacués de la préfecture de Fukushima, qui s’ajoutent aux 19 500 personnes tuées par le tremblement de terre et le tsunami. Depuis l’accident, des travaux ont été menés pour démanteler en toute sécurité les réacteurs et les zones environnantes, et de vastes zones des zones évacuées sont désormais à nouveau ouvertes aux personnes pouvant y vivre. Le débit de dose dans l’air est désormais similaire, voire inférieur, à celui des grandes villes.

Image Tepco

[…] Le démantèlement de toute centrale nucléaire est un long processus, il n’est donc pas surprenant que les délais de démantèlement de la centrale de Fukushima Daiichi soient longs, l’achèvement étant actuellement prévu jusqu’à 40 ans après l’arrêt à froid, donc d’ici 2051.

[…] La situation dans chaque réacteur est différente. L’évacuation du combustible des piscines de combustibles usés a été achevée pour l’unité 4 en décembre 2014 et pour l’unité 3 en 2021. L’objectif est de démarrer l’évacuation du combustible de l’unité 2 cette année et pour l’unité 1 à partir de 2027/28.

Il y a aussi la tâche extrêmement compliquée d’évacuer les débris de combustible des réacteurs, avec pas mal d’incertitudes sur leur répartition dans chacun des réacteurs […]

[L’article détaille ensuite avec des diapos de la présentation les étapes envisagées en fonction des réacteurs]

[…] Alors qu’en est-il du futur ? De vastes zones de la zone précédemment évacuée étant désormais décontaminées et ouvertes aux personnes et aux entreprises qui peuvent s’y installer ou y revenir, des initiatives ont commencé à les encourager à le faire, avec un plan de « reconstruction créative : pas simplement une reconstruction ». L’objectif est de développer et de capitaliser sur des expertises et des filières spécialisées dans des domaines tels que les robots, les drones et le démantèlement, mais aussi l’agriculture et l’environnement et la recherche et développement.

World Nuclear News, Fukushima Daiichi : Comment va se dérouler le processus de démantèlement ?, traduction automatique

Dimanche 6/10, 23h05

Kazakhstan (suite).

Les Kazakhs ont voté dimanche lors d’un référendum en faveur de la construction de la première centrale nucléaire de ce pays d’Asie centrale, premier producteur mondial d’uranium mais manquant d’électricité.

D’après deux sondages diffusés sur la télévision étatique après la fermeture des bureaux, le « oui » l’a emporté avec environ 70% des voix.

La Commission électorale, qui a annoncé une participation de 63,87%, doit communiquer lundi les résultats définitifs.-

[…] La question de l’atome est sensible au Kazakhstan après les quelque 450 essais nucléaires soviétiques menés entre 1949 à 1989, exposant 1,5 million de personnes aux radiations.

La centrale doit être construire près du village à moitié abandonné d’Ulken (sud), sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d’Asie centrale.

Connaissance des énergies
Lac Balkhach, Kazakhstan, Google Earth, capture d’écran
Ville d’Ulken, Google Earth, capture d’écran

Dimanche 6/10, 10h05

La farandole du nuc.

Les Kazakhs sont appelés aux urnes dimanche lors d’un rare référendum sur la construction de la première centrale nucléaire de ce pays d’Asie centrale, premier producteur mondial d’uranium mais déficitaire en électricité. Les bureaux de vote ont ouvert à 6h locales (3h en France) et fermeront à 20h, a annoncé la Commission électorale, tandis que les résultats sont attendus lundi dans la matinée après des sondages à minuit heure locale.

La France, via EDF, est en lice pour construire cette centrale, tout comme la Russie et la Chine, les deux principales puissances de la région, ainsi que la Corée du Sud. Selon le président Kassym-Jomart Tokaïev, il s’agira du «plus grand projet de l’histoire du Kazakhstan indépendant» en cas d’adoption, qui ne fait aucun doute. Car la campagne en faveur du «oui» a été à sens unique dans ce pays qui, malgré une volonté affichée de relâcher la pression sur la société civile depuis l’élection de Kassym-Jomart Tokaïev en 2019, maintient ses réflexes autoritaires.

Et pour s’assurer d’une participation élevée, les autorités ont notamment autorisé les Kazakhs à voter même s’ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales, tandis que les bus des grandes villes sont gratuits dimanche. «Le référendum en lui-même est une autre preuve des énormes changements survenus au Kazakhstan au cours des cinq dernières années, une nouvelle manifestation claire du concept d’État à l’écoute», s’est félicité Kassym-Jomart Tokaïev avant le scrutin. Toutefois les opposants à la construction, qui craignent une catastrophe écologique comme conséquence d’un possible accident, ont du mal à se faire entendre : des dizaines d’entre eux ont été arrêtés dans les semaines précédents le référendum, selon des médias privés locaux. […]

Le Figaro, Nucléaire : le Kazakhstan vote sur un projet de première centrale, EDF en lice pour la construire

En plein conflit au Proche-Orient, la Corée du Nord est venue se rappeler à son bon souvenir. Le régime nord-coréen a menacé d’utiliser « sans hésiter » l’arme atomique en cas d’attaque par la Corée du Sud et les Etats-Unis, a annoncé son dirigeant Kim Jong Un dans des propos rapportés vendredi par l’agence officielle KCNA.

Pyongyang « utilisera sans hésiter tous les moyens offensifs à sa disposition, y compris l’arme nucléaire » si « l’ennemi » attaque le pays au moyen de « forces armées », avait-il déjà souligné mercredi, dans un contexte de grandes tensions avec Séoul, en référence avec l’alliance militaire entre la Corée du Sud et les Etats-Unis.

Kim Jong Un a menacé d’une « réponse résolue et écrasante » de son armée et de l’alliance Séoul-Washington, sachant que des dizaines de milliers de militaires américains sont stationnés en Corée du Sud. Les propos du dirigeant nord-coréen interviennent alors que la Corée du Sud a célébré mardi sa Journée des forces armées. A cette occasion, le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, avait affirmé que Kim Jong Un s’exposerait à la « fin de son régime » en cas d’utilisation de l’arme nucléaire. […]

20 minutes, Corée du Nord : Pyongyang menace « d’utiliser l’arme nucléaire » en cas d’attaque des Etats-Unis et de la Corée du Sud

La start-up du nucléaire innovant Naaera a annoncé jeudi 3 octobre avoir signé un partenariat stratégique avec EO Concept, la filiale d’Energy Observer en charge du développement d’un premier cargo propulsé à l’hydrogène liquide.

Qu’on ne s’y trompe pas. Energy Observer n’a pas l’intention de propulser au nucléaire son nouveau démonstrateur pour une navigation commerciale décarbonée. Si le 3 octobre, EO Concept et la start-up Naarea ont annoncé un partenariat stratégique, c’est pour travailler ensemble sur la chaine logistique de production de l’hydrogène liquide vert qui va servir à propulser son premier cargo zéro émission, Energy Observer 2 ou EO2.

Le premier Energy Observer, un catamaran propulsé à l’hydrogène gazeux produit à bord à partir d’eau de mer couplé à de l’énergie solaire et des voiles intelligentes, a démontré lors d’un tour du monde de sept ans la viabilité de ces technologies pour une navigation zéro émission en autonomie. Mais aussi leur inadaptation à une marine commerciale, expliquait le capitaine d’Energy Observer, Victorien Erussard à son retour à Saint-Malo le 14 juin.

[…] «L’accord avec Naarea est venu d’une contrainte : pour alimenter EO2, l’hydrogène liquide devra être vert et liquéfié dans les ports», explique Didier Bouix, le directeur général d’EO Concept. Il devra surtout être produit à un cout abordable et en grande quantité. Or aujourd’hui, il n’existe aucune chaine logistique pour produire, transporter et liquéfier cet hydrogène liquide, qui devra de plus être disponible dans les principaux ports européens, où a vocation à naviguer ce cargo.

Or «avec l’électricité et la chaleur fournies par notre mini-réacteur nucléaire, on peut produire de l’hydrogène décarboné au prix de l’hydrogène gris [produit à partir de gaz naturel, ndlr.]», assure Jean-Luc Alexandre, le président-fondateur de Naarea. […]

L’usine nouvelle, Energy Observer mise sur le mini-nucléaire de Naarea pour alimenter en hydrogène son cargo zéro émission
Les Émirats arabes unis, riches en pétrole, ont annoncé le 5 septembre l'achèvement de la première centrale nucléaire du monde arabe, la qualifiant d'étape importante - PHOTO/ Centrale nucléaire de Barakah

Les ambitieux plans Vision 2030 de l’Arabie saoudite visent à réduire la dépendance économique du royaume à l’égard du pétrole et des combustibles fossiles en se tournant vers les énergies renouvelables.

Sur le papier, le projet est irréprochable : un engagement en faveur des énergies renouvelables dans un pays qui compte un grand nombre d’heures d’ensoleillement par an. Pourtant, les chiffres ne sont pas au rendez-vous. La consommation de combustibles fossiles par habitant reste élevée en Arabie saoudite. Bien qu’elle soit la plus faible par rapport aux autres pays du Golfe (86 793 kWh, contre plus de 225 000 kWh au Qatar), elle est beaucoup plus élevée qu’en Allemagne, par exemple (28 554 kWh).

L’expérience de pays voisins comme les Émirats arabes unis a montré à l’Arabie saoudite que, bien que la région du Golfe soit l’une des plus ensoleillées au monde, l’énergie solaire ne suffit pas à remplacer complètement les combustibles fossiles. Selon une étude de l’Agence internationale de l’énergie et de l’OCDE, le nucléaire est la technologie à faible teneur en carbone disponible dont les coûts projetés sont les plus bas d’ici à 2025.

[…] Le royaume s’est déjà engagé dans cette voie : en 2022, l’Arabie saoudite a invité des entreprises de pays tels que la Russie, la Chine et la Corée du Sud à soumettre des offres techniques pour la construction de deux réacteurs nucléaires de 1,4 GW à Khor Al-Duwayhin, une zone située sur la côte est du pays, à proximité des frontières de l’Arabie avec le Qatar et les Émirats arabes unis.

En juillet dernier, les autorités saoudiennes ont indiqué que la Société nationale d’énergie nucléaire de Chine, Électricité de France, la Société coréenne d’énergie électrique (KEPCO) et la société russe Rosatom avaient été retenues comme soumissionnaires.

Cependant, les États-Unis ont intérêt à devenir le partenaire nucléaire de l’Arabie saoudite pour des raisons stratégiques : la sécurité du royaume saoudien pourrait être menacée par des groupes terroristes soutenus par l’Iran, qui pourraient attaquer les installations nucléaires du pays.

L’Arabie saoudite est également favorable à un partenariat avec les États-Unis. En effet, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré en juin 2023 que le royaume « préférait de loin que les États-Unis soient l’un des soumissionnaires » pour son programme.

La pierre d’achoppement qui a empêché la conclusion d’un accord nucléaire entre l’Arabie saoudite et les États-Unis est liée à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’Arabie saoudite est signataire du traité de non-prolifération nucléaire, qui l’oblige à accepter les garanties de l’AIEA sur toutes ses installations nucléaires. […]

Atalayar, L’Arabie saoudite a besoin des Etats-Unis pour développer l’énergie nucléaire comme alternative aux combustibles fossiles

Dimanche 6/10, 9h55

Géorgie.

Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie lors du Forum sur la sécurité de Varsovie 2024, à Varsovie, en Pologne, le 1er octobre 2024. (Foto Olimpik/NurPhoto via Getty Images)

La Géorgie et l’Ukraine sont proches depuis longtemps. Témoins de révolutions qui ont amené des gouvernements démocratiques pro-occidentaux, les deux pays ont ensuite été témoins d’une attaque militaire russe, dans le but du Kremlin de ramener les deux États dans l’orbite de Moscou.

Il semble aujourd’hui qu’en Géorgie, 16 ans après une brève guerre qui a occupé 20 % du pays, Moscou a réussi. Le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, impose méthodiquement des lois répressives, imitant celles adoptées précédemment par Moscou.

[…] La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, personnalité indépendante, est un ardent défenseur des efforts européens et euro-atlantiques de la Géorgie et a cherché à opposer son veto à la législation controversée, sans succès.

[…] The Kyiv Independent : Diriez-vous que Moscou mène désormais la barque à Tbilissi ?

Présidente Salomé Zourabichvili : Il est très difficile de dire si c’est (la Russie) qui mène la barque ou si le parti au pouvoir essaie de plaire aux Russes de sa propre initiative, mais cela n’a pas vraiment d’importance.

C’est quelque chose qu’on ne peut pas savoir de l’extérieur. Ce qui est important, c’est ce parallélisme, cette similitude qui en dit long sur la direction dans laquelle va le parti au pouvoir et qui, j’en suis convaincu, sera dépassée lors des prochaines élections car ce n’est pas ce que le peuple géorgien, ayant deux territoires occupés, peut vouloir pour son propre avenir.

The Kyiv Independent : Pensez-vous que les prochaines élections parlementaires décideront de l’avenir de la Géorgie ?

Présidente Salomé Zourabichvili : Bien sûr. Tout d’abord, il s’agira d’un quasi-référendum, car c’est ainsi que la population le perçoit : nous choisissons maintenant si nous retournons à notre passé européen ou si nous acceptons et nous soumettons à la pression indirecte russe. Et c’est ainsi que la population géorgienne se prépare à ces élections.

C’est ainsi que se préparent les forces politiques, et il existe désormais un terrain d’entente et une plate-forme commune pour les quatre partis d’opposition pro-européens. Et je pense que nous nous dirigeons en bonne condition vers ces élections.

The Kyiv Independent : Que pensez-vous de la déclaration de M. Bidzina Ivanishvili, président honoraire de Georgian Dream [le partie au pouvoir], selon laquelle la Géorgie porte la responsabilité de la guerre de 2008 et qu’elle devrait s’excuser ?

Présidente Salomé Zourabichvili : Il ne s’agit pas d’une seule déclaration, mais d’un ensemble de toutes les déclarations et rhétoriques récentes qui vont dans une seule direction. Il est (conçu) pour plaire à la Russie et pour attaquer nos amis et partenaires.

C’est donc l’image en général qui est très préoccupante en Géorgie. Et c’est ce que la population géorgienne voit, mais ne comprend pas et, j’en suis sûr, ne partage pas. […]

The Kyiv Independent, « Ce n’est pas ce que veut le peuple géorgien » – La présidente Zourabichvili fustige la position pro-russe du parti au pouvoir, traduction automatique

Samedi 5/10, 23h55

Des nouvelles de Tola.

J’ai capté Tola au milieu de l’entraînement avec les enfants de l’école. Il s’est chargé de quelques [cours] facultatifs pour les jeunes, comme on sait. Il avait vraiment une bonne voix, c’était chouette de l’entendre.
Il n’y a pas beaucoup de nouvelles, la vie est monotone.

La dernière nouvelle, c’est la lettre de la grande commission des médecins qui traitaient les résultats des analyses de Nazar. Après un an de tests, la commission a décidé que la maladie de son fils était provoquée par la catastrophe de Tchernobyl, il est né avec le système nerveux endommagé. Les médecins ont décrit beaucoup le syndrome sur le papier, mais [n’ont pas donné] beaucoup d’explications. Le chef de la commission a quand-même dit que l’état physique de Nazar ne pourrait pas s’améliorer, il se dégraderait de plus en plus. Mais Tola et Alona n’ont pas d’intention de baisser les bras (je l’ai entendu, il était sérieux).
Nazar est dans la maternité à Krassiatychi, Alona y travaille aussi comme assistante du prof, comme ça elle peut prendre soin de son fils. Elle travaillait à l’administration du district avant, elle s’occupait des passeports, des listes des électeurs. L’administration n’a trouvé personne pour le faire, du coup Alona y est revenue à temps partiel. Son travail est important, il y a quand-même des réfugiés dans le coin qui s’installent, achètent des maisons, ils doivent être comptés en cas élections.

Tola m’a demandé si on avait des coupures d’électricité [à KR] (dernièrement, non). Lui non plus, il est presque tout le temps avec l’électricité, mais il y a des coupures dans le village, parfois ça dure 5 heures. Qu’est-ce que l’hiver nous apportera ? J’ai dit que ça faisait peur d’imaginer (c’est un cliché ukrainien qui a perdu son sens initial, personne n’a plus peur), Tola m’a coupé pour dire que les humains s’habituent à tout. Même aux bruits d’explosion, des arrivées et des départs [d’explosifs]. Les enfants ne quittent plus le jeu sur le stade s’il y a du bruit d’origine militaire.

La mère de Tola habite avec lui. La maison à Ivankiv est vide. Par contre Tola a fait quelques travaux dedans. Il va souvent à Ivankiv avec ses fils, Aliocha va à l’école de musique, Nazar va chez les spécialistes (psy, rééducation, massage). Tola ne veut pas déménager à Ivankiv car la maternité locale n’a pas de place pour Nazar, il est trop malade pour être admis à l’école. Et la maternité à Krassiatychi n’est pas contre. Alors tous sont contents. « Nous sommes bien ici », dit Tola. Ils ont aussi un jardin, cette année ils ont pris quelques dindes à élever. Ils auront de la patate et de la viande. Autrement, sans Nazar, ils déménageraient à Ivankiv, Tola pourrait trouver du travail à tout moment. Il y a seulement un bayaniste (accordéoniste) dans le district d’Ivankiv, et il y a beaucoup de chœurs.

Tola a vu Vera récemment. Elle va bien, elle est triste, mais optimiste. Deux de ses fils sont à la guerre, Tola et Génia (le plus petit). Rouslan travaille toujours avec le métal, les militaires locaux viennent chercher des pièces pour les tanks chez lui. Tola pense que Vera se sent seule, elles a des yeux tristes. Pas de nouvelles d’Igor ou d’autres gens qu’on connaît.

Notre conversation est systématiquement interrompue par les enfants : une fille a reçu un coup de ballon, un garçon voulait aller pisser, les grands ne voulaient pas jouer avec les petits…
Tola a aussi pris les nouvelles de Pacha, il a utilisé les mêmes mots : que le dieu le protège, que les anges le gardent. […]

Olga, Viber (texte)

Samedi 5/10, 23h50

Des nouvelles de Valera.

La santé de Valera laisse à désirer, il a mal au dos, c’est chronique. Il ne va pas chez le médecin car les recruteurs chassent les hommes dans les villages du coin. On ne trouve presque pas d’hommes, il y a tout le temps des enterrements. Ça fait chier, putain de poutine.
Son ami, un autre Valera, est à l’armée. […] Il est opérateur des drones, il a été à Bakhmut, maintenant il est près de Pokrovsk. Il est déjà épuisé, il pense de plus en plus souvent à déserter. Notre Valera est plutôt pour la prison et la vie sauvegardée. Tout le monde est fatigué de la guerre.
Le cheval de Valera est mort pendant l’occupation, Valera utilise sa vieille moto pour ramener du bois, elle est tout le temps en panne. Valera travaille toujours à la scierie (s’il y a des clients), il a un jardin, un peu de patates, de tomates.
Il a pris des nouvelles de Pacha. On a insulté poutine et les russes à deux voix, c’était thérapeutique. Les occidentaux ont reçu leur dose aussi, Valera n’est pas content de la vitesse avec laquelle les armes sont fournies, les décisions nécessaires sont finalement prises (comme pour F-16), mais les Ukrainiens meurent en attendant. Par contre il y a quelques occidentaux de la Bretagne que Valera adore, on a un peu rêvé de notre réunion à Gorodeschyna après la guerre.
Valera croit que la guerre finira à la fin de 2025, il pense que l’Ukraine existera toujours mais qu’elle perdra des territoires. Je lui ai raconté mon cauchemar : j’étais dans les tranchées avec Pacha, et un officier que je croyais le nôtre a dit « Gloire à la russie ». Je me suis réveillée en larmes, en panique, terrorisée comme au début de l’invasion. Je n’ai pas compris si, dans le rêve, on s’était trompés de camp ou bien si on était pour les russes. Les deux variantes sont horribles.
Il a souhaité que le dieu protège Pacha, que les anges le gardent. Il m’a dit de descendre à l’abri en cas du danger, il suit les nouvelles de KR, il sait que la ville est souvent attaquée. Et il a transmis les bonjours et les mercis aux amis.

Olga, Viber (texte)

Samedi 5/10, 18h15

Cartoon Movement, JERC, What if we buried nuclear waste under the Elysée?

Samedi 5/10, 16h10

J’ai eu Tola au téléphone aussi. En gros, tout va bien, vous manquez à tout le monde. Nazar [son fils de 6-7 ans] est reconnu victime des conséquences de Tchernobyl. C’est officiel, Tola vient de recevoir la lettre de la commission des médecins. Ça ne change presque rien pour eux, mais ils auront une petite pension de l’État. Tola avait une bonne voix.

OLga, Viber (texte)

Samedi 5/10, 15h30

J’ai parlé à Valera, et tu imagines, le soleil est revenu. Je me prépare pour un voyage à Irpin, je vais appeler Tola tout de suite. Je te ferai un brief ce soir quand je serai dans le train.

Olga, Viber (texte)

Samedi 5/10, 13h30

Perroquets Vs électricité.

Les perroquets se tiennent sur un boîtier de commutation et des câbles dans la ville de Hilario Ascasubi, qu'ils ont envahie en raison de la déforestation dans les collines environnantes, selon les biologistes, en Argentine, le 23 septembre 2024. REUTERS/Agustin Marcaire

Des milliers de ces oiseaux vert-jaune-rouge ont envahi la ville, poussés par la déforestation des collines environnantes, selon les biologistes. Ils mordent les câbles électriques de la ville, provoquant des pannes [les câbles prennent l’eau], et font tourner les habitants en bourrique avec leurs cris incessants et leurs dépôts de caca de perroquet un peu partout.
« Les collines disparaissent, ce qui les pousse à se rapprocher des villes pour trouver de la nourriture, un abri et de l’eau », a déclaré la biologiste Daiana Lera, expliquant qu’une grande partie des forêts argentines a été progressivement perdue au fil des ans. […]

Reuters, Une ville argentine lutte contre une invasion de perroquets

Samedi 5/10, 13h25

Tcherno.

[…] cette semaine, le directeur général Grossi s’est rendu en Biélorussie, où il a rencontré le président Alexandre Loukachenko dans la capitale Minsk et visité la centrale nucléaire du pays à Ostrovets. A cette occasion, le Président a confirmé au directeur général Grossi qu’aucune action émanant de la Biélorussie ne compromettrait la sûreté ou la sécurité nucléaire de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

AIEA, mise à jour 252, traduction automatique

Samedi 5/10, 13h25

Zapo (rien de nouveau).

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP) a perdu la connexion à sa seule ligne électrique de secours restante pendant 36 heures cette semaine, soulignant la fragilité de l’approvisionnement en électricité dont elle a besoin pour refroidir ses six réacteurs et pour d’autres fonctions essentielles de sûreté et de sécurité nucléaires. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

La déconnexion mardi matin de la ligne électrique de 330 kilovolts (kV) a rendu la ZNPP entièrement dépendante de sa seule ligne de 750 kV. Avant le conflit militaire, elle disposait de quatre lignes à 750 kV et de six lignes à 330 kV, ce qui montre à quel point la sûreté et la sécurité nucléaires ont été gravement dégradées depuis février 2022. La cause du dernier incident n’était pas immédiatement claire, mais la ligne a été rétablie mercredi soir. […]

AIEA, mise à jour 252, traduction automatique

Samedi 5/10, 9h15

Tête de nuc (suite).

La proposition du président russe Vladimir Poutine de modifier le cadre légal dans lequel la Russie s’autorise à utiliser l’arme nucléaire vient confirmer qu’un nouveau seuil de tensions a été franchi dans le conflit entre la Russie et l’Occident. La décision russe doit cependant être interprétée non comme une préparation immédiate de passage à l’acte mais comme une mise à jour des mécanismes de dissuasion. Cette évolution a une nature avant tout déclarative et normative, dans un contexte où les autorités russes s’inquiètent des incursions grandissantes des armes occidentales possédées par l’armée ukrainienne en territoire russe.

[…] Sixième défi : se lançant dans une contre-attaque désespérée, d’abord contre la Russie, mais aussi contre la Chine, l’Occident a lancé une campagne de propagande presque sans précédent, d’une ampleur digne d’une guerre, diabolisant ses concurrents, en particulier la Russie, et coupant systématiquement les liens humains, culturels et économiques. Un rideau de fer encore plus tranchant que le précédent est en train de se mettre en place. L’image d’un ennemi total est entretenue. De notre côté et du côté chinois, la guerre idéologique n’a pas le même caractère total et vicieux. Mais la vague de réactions s’amplifie. L’Occident déshumanise les Russes et, dans une moindre mesure, les Chinois (rompre les liens avec eux est plus coûteux), et nous regardons l’Occident avec un mépris toujours plus grand. La déshumanisation ouvre la voie à la guerre. Elle semble faire partie des préparatifs de guerre en Occident.

[…] Enfin, le onzième défi est le plus évident. Ou plutôt : un groupe de défis. Une nouvelle course aux armements est en cours, tant qualitative que quantitative. La stabilité stratégique — indicateur de la probabilité d’une guerre nucléaire — est mise à mal de toutes parts. De nouveaux types d’armes de destruction massive apparaissent ou sont déjà apparus, échappant au système de restrictions et d’interdictions. Cela inclut divers types d’armes biologiques visant non seulement les individus, mais aussi des groupes ethniques spécifiques, des animaux et des plantes. Ces armes peuvent provoquer des famines ou propager des maladies chez les humains, les animaux et les plantes. Les États-Unis ont mis en place un réseau de laboratoires biologiques à travers le monde, et ils ne sont probablement pas les seuls. Certaines armes biologiques sont relativement accessibles.

[…] L’hypersonique, dans lequel nos amis chinois et nous-mêmes sommes en tête jusqu’à présent, grâce à Dieu et à nos concepteurs, se répandra tôt ou tard. Le temps de vol vers les cibles sera réduit au minimum, augmentant fortement la crainte d’une frappe de « décapitation » sur les centres de décision. La stabilité stratégique subira un nouveau coup dur. Les vétérans se souviennent que l’OTAN et nous-mêmes avons paniqué à propos des missiles SS-20 et des missiles Pershing. Aujourd’hui, la situation est bien pire. En cas de crise, de plus en plus de missiles à longue portée, très précis et irrésistibles menaceront les communications maritimes les plus importantes — les canaux de Suez et de Panama, les détroits de Bab-el-Mandeb, d’Ormuz et de Malacca.

[…] Enfin, la solution la plus à la mode est aussi la plus dangereuse : l’intelligence artificielle dans le domaine militaire. Non seulement elle multiplie le danger des armements, mais elle crée aussi de nouveaux risques d’escalade de tout conflit local, ainsi que de perte de contrôle des armes par des individus, des sociétés et des États. Nous voyons déjà des armes autonomes sur le champ de bataille. Ce sujet doit faire l’objet d’une analyse séparée. Jusqu’à présent, dans le domaine militaro-stratégique, l’intelligence artificielle présente davantage de dangers. Mais elle pourrait aussi offrir de nouvelles possibilités pour prévenir ces dangers. Il est insensé et imprudent, de s’en remettre à elle — de même qu’il est imprudent de s’en remettre aux moyens et méthodes traditionnels pour répondre à des défis croissants.

[…] Tout est entre nos mains, mais nous devons comprendre la profondeur, l’acuité et le caractère sans précédent des défis auxquels nous faisons face, et les relever. Il ne s’agit pas seulement de réagir, mais aussi d’agir de manière proactive. Je le répète : nous avons besoin d’une nouvelle politique étrangère, de nouvelles priorités pour le développement interne du pays, de nouvelles priorités pour la société, pour chaque citoyen responsable de la patrie et du monde. Comment y parvenir ? Nous en parlerons dans le prochain article.

Le grand Continent, « La guerre, même nucléaire, n’est plus redoutée » : les 11 prophéties de Karaganov
28.10.202 Des membres de l'organisation de jeunesse militaire et patriotique Yunarmiya (Jeune Armée) participent à un cours sur la protection contre les armes de destruction massive dans le cadre du programme éducatif de l'École des futurs commandants, dispensé par des militaires de la flotte russe de la mer Noire et des cadets. de l'École navale supérieure de la mer Noire de Nakhimov au parc Patriot à Sébastopol, en Crimée, en Russie. Maks Vetrov / Spoutnik

Samedi 5/10, 9h10

OTAN.

Dans un entretien avec le Financial Times, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, revient sur son mandat : « Je pense que nous devons tous admettre que nous aurions dû leur [il parle des Ukrainiens] fournir davantage d’armes avant l’invasion. Et nous aurions dû leur fournir des armes plus perfectionnées, plus rapidement, après l’invasion. J’assume ma part de responsabilité. »

[…] Pour lui, il existe des moyens de résoudre le problème de l’application de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord sur la sécurité collective dans le cas de l’Ukraine, si elle devient membre de l’Alliance avec des territoires occupés. « Il est toujours très dangereux de faire des comparaisons, car aucun parallèle n’est correct à 100 %, mais les Etats-Unis ont des garanties de sécurité envers le Japon. Cependant, elles ne couvrent pas les îles Kouriles, que le Japon considère comme territoire japonais, contrôlé par la Russie », déclare-t-il. […]

Le Monde, Live

Samedi 5/10, 9h05

Koursk.

[…] Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs assauts terrestres dans le raion Glushkovsky, à l’ouest du principal saillant ukrainien de l’oblast de Koursk, le 4 octobre, mais n’ont pas fait d’avancées confirmées. Des sources russes ont signalé la poursuite des combats près de Veseloye (au sud de Glushkovo), et le ministère russe de la Défense (MoD) a affirmé que les forces russes avaient repoussé les attaques ukrainiennes vers Novy Put (au sud de Veseloye).

Un blogueur russe a affirmé que les forces russes avaient récemment repris leurs positions près de Veseloye mais n’avaient pas entièrement repris Medvezhye (au sud-est de Glushkovo). Des éléments de la 83e brigade aéroportée russe (VDV) auraient continué à combattre dans le raion de Glushkovsky. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 octobre, traduction automatique

Vendredi 4/10, 19h25

Papa est revenu. Il est énervé, très touché, malheureux, détruit moralement. La vieille est sous le choc, mais papa dit qu’il était plus choqué qu’elle.

Elle est à Kryvyi Rih, avec sa fille et son petit-fils qui sont aussi réfugiés de la région de Kherson. Ils habitent dans l’appartement qui appartenait à la tante de ma mère et qui était vide parce que les héritiers sont en russie.

Karma is a bitch (le karma est une pute), comme on dit chez nous.

Papa est saoul. Trop d’émotions.

Olga, Viber (texte)

Vendredi 4/10, 14h30

Kherson : run as a snake.
J’avais repéré cet article avavnt de recevoir les nouvelles d’Olga.

Par une chaude soirée de septembre, la journée d’Olha Chernyshova a pris une tournure sombre alors qu’elle rentrait du travail dans le centre de Kherson. En sortant de sa voiture, elle a entendu un fort bourdonnement et a immédiatement su que ce n’était pas un bourdon.

Elle s’est précipitée vers la porte d’entrée de sa maison. Une explosion assourdissante a secoué la cour. Un drone avait largué un explosif sur sa voiture. Le temps s’est figé.

De retour dans la cour, Chernyshova a vu du verre brisé, du plastique et un petit cylindre métallique. Le cœur battant, elle a appelé la police. Une équipe de sapeurs a rapidement récupéré une partie non explosée d’une grenade à fragmentation. Le même jour, d’autres drones ont visé des voitures à proximité, blessant trois voisins de Chernyshova.

Une semaine après l’incident terrifiant, elle a parlé au Kiev Independent près de chez elle, se cachant d’un autre drone sous un grand châtaignier. « Où allons-nous nous cacher une fois que les feuilles auront disparu ? elle a demandé. « Ce sera une chasse ouverte aux gens.

[…] dans la ville ravagée de Kherson, où le territoire sous contrôle ukrainien et les forces russes sont séparés par le fleuve Dnipro au lieu d’un no man’s land entre les tranchées de la région orientale du Donbass, les civils sont régulièrement pris pour cibles. Les habitants terrifiés qualifient la nouvelle stratégie de « safari humain ».

« Les drones volent désormais en groupe et attaquent tout ce qui bouge », a déclaré Serhii, un bénévole devenu chauffeur de taxi. « Notre centre caritatif a dû fermer parce que les camions ne peuvent plus acheminer l’aide humanitaire. Cela a non seulement interrompu les approvisionnements essentiels, mais a également paralysé les entreprises locales qui dépendent des transports. Il est effrayant d’imaginer ce qui se passera en hiver, lorsque les pénuries de nourriture et de carburant pourraient dégénérer en une véritable crise.»

[…] « Les drones sont vraiment pénibles pour Kherson. Tout le monde est une cible », a déclaré Oleksandr Prokudin, chef de l’administration militaire de la région de Kherson. « Les personnes attaquées sont des personnes qui marchent, conduisent, font du vélo, se rendent au travail ou se trouvent à proximité des épiceries. »

Les frappes de drones ont été en moyenne de 100 par jour en juillet et août 2024, a-t-il déclaré. Mais à mesure que l’automne s’installe, les chiffres ont considérablement augmenté. Le programme d’information ukrainien TSN a rapporté qu’un nombre record de 330 frappes de drones et 224 largages d’explosifs ont frappé la région rien que le 9 septembre.

Pour attaquer les femmes qui achètent des pastèques dans les coins des villes et les enfants qui jouent dans les parcs, les forces russes utilisent des drones commerciaux modifiés.

[…] « D’abord, vous voyez un drone de reconnaissance comme un Mavic [un petit drone de la marque chinoise Dji] », a déclaré Svitlana, un médecin vivant au bord de la rivière.

« Vous pouvez à peine l’entendre, et il regarde simplement autour de lui, envoyant une vidéo au pilote russe de l’autre côté du fleuve », a-t-elle déclaré, faisant référence à la rive est du fleuve Dnipro, au sud, où les forces russes contrôlent toujours des pans de l’oblast de Kherson .

«Vient ensuite un drone FPV (vue à la première personne) qui vous lance une grenade. Ou une canette de Coca-Cola avec des explosifs. Parfois, le drone s’écrase et explose. Une femme de 90 ans a été grièvement blessée à côté, dans sa cour », a-t-elle ajouté.

[…] « Je leur tire dessus avec un fusil AK, mais c’est difficile car les drones sont petits et volent à une altitude de 120 mètres. Toute distance inférieure à 30 mètres signifie que le drone est en mode attaque, donc je me cache et j’attends. Une fois parti, je peux neutraliser un drone FPV ou des explosifs s’il n’a pas explosé. Si c’est le cas, j’examine les débris et, souvent, les parties du corps humain pour déterminer le type de drone et d’explosifs utilisés.

Le sapeur a partagé une chaîne Telegram sur laquelle des opérateurs de drones russes publient des vidéos de ces attaques.

« Ils savent que le droit international interdit les attaques délibérées contre des civils, des infrastructures civiles et des missions humanitaires, mais ils pensent que l’anonymat les protège de toute poursuite », a-t-il déclaré. «Ils doivent aussi montrer les résultats de leur travail. Les volontaires russes collectent des fonds pour les drones Mavic et FPV parce que ces modèles commerciaux n’ont pas de certification militaire et ne sont pas fournis par l’armée.

[…] De sa fenêtre, Volodymyr peut voir le fleuve Dnipro qui sépare le territoire sous contrôle ukrainien de la rive gauche occupée par la Russie.

« Ici, la rivière n’a que 800 mètres de large et un tireur d’élite me tirait dessus depuis les buissons. Lorsque nos hommes ont repoussé les Russes l’automne dernier, ils ont essayé de nous anéantir avec des bombes aériennes guidées, mais celles-ci étaient trop coûteuses. Alors maintenant, ce ne sont que des drones », a déclaré Volodymyr au Kyiv Independent.

The Kyiv Independent, « Safari humain » – Des civils de Kherson traqués par des drones russes, traduction automatique
Une affiche d'information destinée aux civils sur la manière de se protéger contre les frappes de drones russes ciblant les civils.

Vendredi 4/10, 14h00

Un petit rapport des nouvelles du jour.
Pacha est sorti de la position hier soir, aujourd’hui il déménage dans un autre appartement qui se trouve au rez-de-chaussée [il vivait dans les étages jusque là]. Je ne sais pas si c’est le même quartier, mais je sais qu’il pourra utiliser un garage qui est à côté. C’est bien. Demain soir ils reviennent à la position.
Le père d’Irina est allé chez un oncologue ce matin pour une consultation. Heureusement, les soupçons de son généraliste ne se sont pas confirmés. Mais on a passé une soirée difficile hier, avec des lamentations et malédictions du destin. Irina n’était pas au courant, les parents n’ont pas voulu gâcher les vacances des enfants.
Mon père et le père d’Irina sont allés dans la région de Kherson en voiture, au village à 18 km des russes. Ils sont partis à 10h00 et doivent rentrer ce soir. Il faut récupérer une tata de la maman d’Irina, une bombe a détruit sa maison et sa cave. La soirée d’hier était vraiment très difficile. Je suis inquiète, on est tous inquiets. Les enfants (Irina et Kola) sont au courant, on leur a dit ce matin.

Olga, Viber (texte)

Vendredi 4/10, 11h35

Kertch.

La représentante ukrainienne Oksana Zolotariova a demandé jeudi, à l’occasion d’une audience à La Haye, que l’autorité compétente en matière d’arbitrages contraigne la Fédération de Russie à démonter le pont de Kertch, rapporte l’office russe de la BBC, lequel relaie une information du média ukrainien Ukrinform.

Selon Mme Zolotariova, la Russie a construit illégalement le pont et doit maintenant le démonter pour garantir le passage par le détroit de Kertch, et ce conformément au droit international. « [Faire disparaître ce] pont est le seul moyen de rétablir le passage pour les navires de tous les pays qui ont emprunté le détroit dans le passé et pour ceux qui l’emprunteront à l’avenir », a déclaré la représentante de l’Ukraine.

Le Monde, Live

Vendredi 4/10, 11h35

Zapo.

Un responsable de la centrale nucléaire de Zaporijia, située dans le sud de l’Ukraine et occupée par les forces russes depuis 2022, a été tué vendredi matin dans un attentat à la voiture piégée, ont annoncé vendredi les deux pays.

Selon la direction générale du renseignement du ministère de la défense de l’Ukraine (HUR) l’explosion d’une voiture piégée a tué vendredi matin Andri Korotky, identifié comme le « responsable de la sécurité » de la centrale nucléaire la plus grande d’Europe. Le service de renseignement militaire ukrainien a mis en ligne une vidéo de mauvaise qualité montrant un SUV blanc qui roule lentement avant d’exploser, répandant des débris alentour. […]

Le Monde, Live

Vendredi 4/10, 10h15

Anecdote (c’est vaste, un ciel) : un dictateur peut-il partager son ciel ?

Un drone kamikaze Shahed 131/136 de fabrication iranienne, un modèle souvent utilisé par les forces russes lors de frappes aériennes contre l'Ukraine sur une photo non datée. À des fins d’illustration. (Commandement opérationnel sud de l'Ukraine/Telegram)

Trois drones Shahed ont survolé l’espace aérien biélorusse le 3 octobre alors que le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko survolait le pays en hélicoptère, selon le groupe de surveillance Belaruski Hajun.

Les drones, qui ont volé depuis l’oblast de Tchernihiv en Ukraine, ont été repérés en train de voler vers l’oblast de Gomel en Biélorussie.

Deux drones ont survolé Novaya Guta, en direction de Gomel, tandis qu’un autre a survolé Loyew, également dans la région de Gomel.

L’hélicoptère de Loukachenko aurait volé vers le sud depuis sa résidence d’Ozerny au même moment. […]

The Kyiv Independent, Trois drones Shahed traversent la Biélorussie alors que Loukachenko est en vol en hélicoptère, traduction automatique

Vendredi 4/10, 9h55

Israël.

Les craintes d’une guerre plus large au Moyen-Orient se sont accrues depuis que l’Iran a lancé sa plus grande attaque aérienne contre Israël le 1er octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’étant engagé à riposter tout en menant une incursion terrestre au Liban.

Les Ukrainiens suivent avec inquiétude les derniers développements du conflit qui dure depuis des années et qui s’est intensifié après l’attaque du Hamas du 7 octobre de l’année dernière, alors qu’ils évaluent comment la situation pourrait avoir un impact sur l’attention et le soutien du monde à la défense de Kiev contre la Russie. Les États-Unis sont le plus grand fournisseur d’aide militaire à Israël et à l’Ukraine, tandis que l’Iran reste l’un des alliés les plus proches de Moscou.

[…] La porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, a déclaré le 2 octobre que Téhéran agissait en état de légitime défense et n’avait aucun intérêt dans une guerre plus large au Moyen-Orient, comme cité par CNN. Cependant, les dirigeants militaires iraniens ont mis en garde contre des frappes plus larges si Israël décidait de riposter. […] Pendant ce temps, Israël poursuit ses attaques contre le Liban, Gaza et le Yémen.

Nous avons demandé à des experts ukrainiens et étrangers ce qu’une éventuelle guerre à grande échelle au Moyen-Orient pourrait signifier pour l’Ukraine, si elle pourrait détourner les ressources et l’attention occidentales et aggraver les relations entre Israël et la Russie.

Volodymyr Ohryzko, un diplomate ukrainien, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine (2007-2009)

[…] « La Russie ne peut guère aider l’Iran (dans le conflit) car elle n’a rien à offrir. Elle dépend de l’approvisionnement en armes de la Corée du Nord et de l’Iran lui-même… La Russie a clairement choisi un camp, et ce n’est pas le camp israélien. J’espère qu’Israël en tirera enfin les bonnes conclusions, car Netanyahou a toujours voulu être gentil avec Moscou et, en même temps, n’a pas refusé d’aider Kiev, au moins d’une manière ou d’une autre. Maintenant, je pense qu’il devra choisir son camp. et ne plus prétendre qu’il est possible de « s’asseoir sur deux chaises ».

« Le rôle principal que les Etats-Unis joueront ici dépendra de leur volonté de mettre un terme définitif à la question iranienne. Nous entendons constamment des conversations selon lesquelles l’Iran est sur le point de se rapprocher de la bombe nucléaire… Si la logique américaine prévalait selon laquelle il faut traiter sérieusement les pays de « l’Axe du Mal », et pas seulement en exprimant leur inquiétude… Je pense que la situation dans son ensemble serait bien plus positive, y compris pour l’Ukraine, si l’Iran était exclu de la chaîne d’armes fournie à la Russie, ce serait beaucoup plus facile pour nous. » […]

Iliya Kusa, expert en politique internationale et au Moyen-Orient à l’Institut ukrainien pour l’avenir

[…] « Premièrement, une guerre (à plus grande échelle), surtout si elle se prolonge, pourrait conduire à une augmentation temporaire des prix du pétrole, ce qui jouerait en faveur de la Russie. Deuxièmement, une guerre majeure détournerait les ressources, l’énergie et l’attention des pays de l’UE et de l’OTAN, car ils seront obligés d’utiliser une partie de leurs ressources pour minimiser les risques qui pourraient survenir, y compris ceux liés à une potentielle nouvelle vague de réfugiés en provenance du Moyen-Orient.
Troisièmement, du point de vue international. En matière de sécurité et de politique internationale, je ne vois pas de risques critiques pour la Russie car, malgré la vulnérabilité de ses positions en Syrie, une guerre (plus vaste) (au Moyen-Orient) lui serait bénéfique. Elle bénéficierait du chaos et de la déstabilisation qui en résulteraient.

[…] « Du point de vue des intérêts stratégiques de l’Ukraine, il vaudrait mieux qu’il n’y ait pas de guerre au Moyen-Orient et que l’escalade israélo-iranienne se termine par un échange de frappes aériennes, comme ce fut le cas en avril, puis par le gel des le conflit. »

Vitaly Portnikov, un journaliste et commentateur politique ukrainien

« Je ne ferai pas ici de parallèle direct. Le soutien des alliés à l’Ukraine ne dépend certainement pas de ce qui se passe au Moyen-Orient. Une telle guerre peut détourner l’attention des médias, mais il ne faut pas oublier que la guerre russo-ukrainienne (à grande échelle) dure depuis plus de 2,5 ans et les gens se sont habitués aux informations à ce sujet, même si de nouveaux conflits éclatent ou non (une guerre plus large au Moyen-Orient) n’affecterait pas non plus l’aide militaire (occidentale) à Ukraine) car il est financé sur un budget différent. […]

The Kyiv Independent, Nous avons demandé aux experts ce que l’escalade au Moyen-Orient pourrait signifier pour l’Ukraine., traduction automatique

Vendredi 4/10, 9h50

Gains tactiques [sic].

L’offensive russe dans l’est de l’Ukraine, qui a débuté à l’automne 2023, continue de produire des gains tactiques russes progressifs dans des secteurs spécifiques du front, mais des gains opérationnels significatifs continueront probablement d’échapper aux forces russes.

Les forces ukrainiennes mènent une défense efficace en profondeur le long de la ligne de front, infligeant des pertes importantes aux forces russes tout en cédant lentement du terrain, mais empêchant l’armée russe de réaliser des gains plus rapides sur le champ de bataille.

Les forces ukrainiennes sont confrontées à de sérieux défis et contraintes opérationnelles, qui offrent aux forces russes la possibilité de réaliser des gains tactiquement significatifs. Cependant, les forces russes ne disposent pas des effectifs et du matériel nécessaires pour poursuivre indéfiniment leurs efforts offensifs intensifiés, et les opérations offensives russes actuelles dans l’est de l’Ukraine culmineront probablement dans les mois, voire les semaines à venir, comme les responsables ukrainiens et l’ISW l’ont déjà évalué. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 3 octobre, traduction automatique

Vendredi 4/10, 9h45

Cartoon Movement, Gabriele Corvi, Russian roulette
Le monde se dirige vers de plus en plus de guerres, la paix est de plus en plus lointaine et cela se joue un peu comme à la roulette russe.

Jeudi 3/10, 9h00

Drones (suite du matin).

La Russie affirme avoir abattu 113 drones ukrainiens.

La Russie a affirmé jeudi matin avoir intercepté et abattu dans la nuit de mercredi à jeudi 113 drones ukrainiens dans plusieurs territoires frontaliers de l’Ukraine. […]

Le Monde, Live

L’Ukraine affirme avoir abattu 78 drones d’attaque russes.

L’Ukraine a affirmé jeudi matin avoir détecté 105 drones d’attaque russes dans la nuit de mercredi à jeudi. Parmi eux, 78 drones « de type Shahed » ont été abattus par la défense aérienne ukrainienne dans les oblasts de Kiev, Tcherkassy, Vinnytsia, Khmelnytsky, Kirovohrad, Jytomyr, Poltava, Tchernihiv, Kherson, Odessa, Kharkiv, Soumy, Dnipropetrocsk, Rivne et Ivano-Frankivsk, fait savoir l’état-major général des forces armées ukrainiennes dans un communiqué publié sur Telegram. […]

Le Monde, Live

Jeudi 3/10, 8h45

La farandole du nuc.

Dans ces écoles, les stagiaires sont placés en conditions réelles d'exploitation d'une centrale nucléaire. (Crédits : DR)

Depuis quelques années, les promesses de l’atome drainent vers le Cotentin un nombre croissant d’intervenants sur toute la chaîne de valeur. Nouvelle illustration avec le groupe Socotec. Le spécialiste du contrôle technique et de la gestion des risques (12.500 collaborateurs dans 27 pays) vient d’ouvrir à Cherbourg son septième chantier pour une école du nucléaire français, après ceux de Dunkerque, Dieppe, Rungis, Chinon, Pierrelatte et Lagnieu.

[…] Son chantier-école est dimensionné pour accueillir une centaine d’apprenants par jour et jusqu’à 1.800 par an. Il abrite, sur environ 1000 m2, la reproduction à l’identique d’une partie de l’intérieur d’une centrale et d’un sous-marin nucléaire. Le tout à l’échelle 1. Soumises à obligation, les formations, qui peuvent être données « en neuf langues », sont centrées sur des exercices pratiques.

Dosimètres, appareils isolants, tenues étanches et ventilées, simulateur de radioactivité, zones chaudes ou froides… Les stagiaires sont placés en conditions réelles d’exploitation. « Notre rôle est de leur apprendre à réagir en mode réflexe dans les domaines dits comportementaux autour de la radioprotection, de la sûreté nucléaire et des règles d’assurance qualité », précise Damien Gousy. […]

La Tribune, Socotec s’implante à Cherbourg pour former les salariés du nucléaire
Centrales nucs, USA, Google Earth, capture d’écran

Holtec, l’entreprise qui souhaite rouvrir le réacteur nucléaire de Palisades dans le Michigan, a constaté que la corrosion des générateurs de vapeur dépassait largement les estimations, a déclaré l’autorité américaine de régulation de l’énergie nucléaire dans un document publié mercredi.

L’administration du président Joe Biden a finalisé cette semaine une garantie de prêt conditionnelle de 1,52 milliard de dollars pour la centrale de Palisades. Cela fait partie des efforts déployés par l’administration pour soutenir l’énergie nucléaire, qui génère de l’électricité pratiquement sans émissions, afin de freiner le changement climatique et d’aider à satisfaire la demande croissante d’électricité liée à l’intelligence artificielle, aux véhicules électriques et à la monnaie numérique.

Un porte-parole de la Nuclear Regulatory Commission a déclaré : « Holtec doit s’assurer que les générateurs répondront aux exigences de la NRC si l’agence autorise la remise en service de la centrale de Palisades. »

[…] Un résumé d’un appel téléphonique début septembre entre la NRC et Holtec, publié mercredi, indique que les indications de fissuration par corrosion sous contrainte dans les tubes des deux générateurs de vapeur de la centrale « dépassent de loin les estimations basées sur les antécédents d’exploitation ». L’étude a révélé que 1 163 tubes de générateurs de vapeur présentaient des signes de fissuration sous contrainte. Il y a plus de 16 000 tubes dans les unités.

Palisades, qui a fermé sous un autre propriétaire en 2022, cherche à devenir la première centrale nucléaire américaine moderne à rouvrir après avoir été complètement fermée. […]

Zone Bourse, Un rapport américain indique que la corrosion dans une centrale nucléaire du Michigan est supérieure aux estimations
Une image satellite prise le 15 juin 2024, montrant un groupe de quatre barges-grues et d'autres activités inhabituelles au chantier naval de Wuchang. PHOTOS © 2024 PLANET LABS INC.

Le mystérieux sous-marin chinois qui a apparemment coulé dans un chantier naval plus tôt cette année était le premier d’une nouvelle classe dotée d’un système de propulsion hybride nucléaire/conventionnel, selon un nouveau rapport. Le dernier développement dans la saga du Type 041 Zhou sous-marin de classe semble dissiper une partie des incertitudes précédentes concernant le bateau et indiquer que la Chine travaille sur de nouvelles solutions pour sa flotte sous-marine en croissance rapide .

Dans un récent rapport citant des responsables anonymes de la défense, le Washington Times note que le Type 041 « utilise à la fois une propulsion conventionnelle et nucléaire », plus précisément « un petit réacteur nucléaire » en plus d’une centrale électrique conventionnelle. […]

The War Zone, Le sous-marin chinois coulé possédait une centrale nucléaire hybride exotique : rapport, traduction automatique
Centrales nucs sur la Manche, Google Earth, capture d ‘écran

L’ONG environnementale Greenpeace accuse dans un rapport rendu public jeudi la filière nucléaire française de ne pas prendre la mesure du risque de submersion marine dans le projet de construction de réacteurs EPR2 à Gravelines, sur la côte de la mer du Nord. La centrale de Gravelines, déjà la plus puissante centrale nucléaire d’Europe de l’Ouest avec ses six réacteurs de 900 MW, est installée près de Dunkerque (Nord), dans le delta de l’Aa, un territoire de polder.

[…] Dans son rapport, Greenpeace fustige «une prise en compte relative et obsolète du dérèglement climatique» par EDF dans ce projet, que l’ONG qualifie de «non-sens total au regard de l’aggravation du changement climatique». «En 2100, l’ensemble du site de la centrale peut se retrouver temporairement – au moment des marées hautes (plus hautes marées astronomiques) et dans les conditions d’une surcote centennale – sous le niveau de la mer», pointe le rapport, qui se fonde pour cette projection sur le scénario le plus pessimiste du Giec, les experts climatiques mandatés par l’ONU. Ce scénario envisage l’hypothèse où l’humanité ne prendrait pas de mesures pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le Giec juge «faible» la probabilité qu’il se réalise.

[…] Sollicitée par l’AFP, l’ASN souligne qu’«à ce stade, EDF n’a pas déposé de demande d’autorisation pour ces réacteurs EPR2» et qu’elle n’a donc «pas encore connaissance des hypothèses prises en compte pour dimensionner les ouvrages de protection vis-à-vis du risque de submersion marine». […]

Le Figaro, Nucléaire : Greenpeace dénonce une prise en compte insuffisante du risque de submersion marine à Gravelines
Commentaire : "Article AFP donc à éviter."

Jeudi 3/10, 8h35

Drones.

L’Ukraine poursuit ses efforts pour accroître sa production nationale d’équipements militaires importants et maintenir son avantage en matière de drones sur la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré le 1er octobre que les entreprises ukrainiennes peuvent actuellement produire quatre millions de drones par an et que l’Ukraine a déjà souscrit à la production nationale de 1,5 million de drones (vraisemblablement en 2024). Le président russe Vladimir Poutine a récemment affirmé que la Russie prévoyait de multiplier par dix la production de drones pour atteindre 1,4 million de drones en 2024, ce qui serait inférieur aux deux millions de drones que l’Ukraine vise à produire en 2024. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 2 octobre, traduction automatique

Les forces lettones ont renforcé leur défense aérienne près de la frontière russe à la suite du récent crash d’un drone russe dans le pays.

Le ministre letton de la Défense, Andris Spruds, a annoncé le 2 octobre que l’armée de l’air lettone avait déployé des groupes de combat mobiles équipés de missiles de défense aérienne à Latgale, près de la frontière russo-lettonne, et installé des radars spécialisés le long de la frontière pour détecter les drones. […] Cette décision fait suite au crash d’un drone russe de type Shahed, le 7 septembre, dans la municipalité lettone de Rezekne, proche de la frontière russe.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 2 octobre, traduction automatique

Jeudi 3/10, 8h25

Pologne.

La Pologne et l’Ukraine ont fait un pas vers le règlement d’un différend historique qui a suscité une nouvelle montée de tensions entre les deux voisins et risque de ralentir l’intégration de Kiev dans l’Union européenne.

Les autorités ukrainiennes ont annoncé mardi ouvrir la porte à certaines exhumations de victimes des « massacres de Volhynie », drame qui date des années 1940 quand des dizaines de milliers de civils polonais avaient été assassinés par des nationalistes ukrainiens. Varsovie, qui qualifie cette tragédie de « génocide », a salué cette décision mercredi, au lendemain de la première visite dans ce pays du nouveau chef de la diplomatie ukrainienne, qui devait notamment aborder ce sujet épineux.

« Il s’agit d’une bonne information et d’un pas dans la bonne direction », a déclaré à l’agence de presse PAP le porte-parole du ministère des affaires étrangères polonais, Pawel Wronski, commentant la décision ukrainienne. […]

Le Monde, Live

Mercredi 2/10, 20h40

Voulhedar.

Les forces russes se sont probablement emparées de Vuhledar le 1er octobre à la suite d’un retrait ukrainien de la colonie, même s’il n’est pas clair si les forces russes réaliseront des progrès rapides au-delà de Vuhledar dans un avenir immédiat.

Des images géolocalisées publiées le 30 septembre et le 1er octobre montrent les forces russes plantant des drapeaux russes et opérant librement dans diverses parties de Vuhledar, et des militants russes ont affirmé le 1er octobre que les forces russes avaient pris la colonie

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 1er octobre, traduction automatique

Vouhledar est redevenu Ougledar, se félicitent déjà les nationalistes russes sur les réseaux sociaux, reprenant le patronyme russe de la commune ukrainienne du Donbass dans l’est du pays. Alors que plusieurs sites de cartographie du conflit, fondés sur des vidéos géolocalisées, annoncent la chute de Vouhledar depuis mardi – y compris la carte DeepState Map, proche de l’armée ukrainienne -, cette dernière a reconnu ce mercredi qu’elle se retirait de cette ville lourdement fortifiée, tenue jusqu’à présent par la 72e brigade mécanisée. 

«Le haut commandement a donné son autorisation à la manœuvre de retraite de Vouhledar pour permettre de sauver les hommes et l’équipement militaire, et de prendre de nouvelles positions pour la suite des opérations», a indiqué sur Telegram le groupement de forces Khortytsia, en charge des opérations dans la zone.

[…] La ville minière servait de véritable verrou défensif au Sud-Donbass, après avoir résisté depuis le début de la guerre à tous les assauts mécanisés. En janvier et en septembre 2023 notamment, les Russes avaient perdu des dizaines, voire des centaines de blindés et de chars, détruits par l’artillerie ukrainienne et les champs de mine installés depuis des mois.

En deux ans de guerre, la ville dont la silhouette est dessinée par de hauts immeubles dominant la plaine environnante a été ravagée par les bombes planantes larguées par les chasseurs-bombardiers Soukhoï et les munitions thermobariques tirés par les TOS-1A chenillés russes. En ruines, Vouhledar est devenu un amas de béton encore fumant, mais l’issue de cette bataille offre malgré tout aux Russes un avantage opératif important à l’échelle du Sud-Donbass. […]

Le Figaro, Face à la tenaille russe, l’armée ukrainienne annonce se retirer de la ville de Vouhledar, forteresse du sud du Donbass

Mercredi 2/10, 20h30

America, America.

Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il ne soutenait pas une attaque israélienne contre des sites nucléaires iraniens.

« La réponse est non », a déclaré Biden lorsqu’on l’a interrogé sur la possibilité qu’Israël lance une frappe de représailles sur des sites liés au programme nucléaire iranien.

Il a déclaré que les États-Unis discuteraient avec les Israéliens de la manière dont ils pourraient répondre à l’attaque de missiles iranienne. […]

CNN, Live, Israël promet de répondre à l’attaque de missiles iraniens, traduction automatique

Mercredi 2/10, 8h00

La farandole du nuc.

Le secrétaire d’État allemand à l’Économie Sven Giegold (Les Verts) a présenté, lundi 30 septembre, la position de l’Allemagne sur le futur Pacte de l’Union européenne (UE) pour une industrie propre (Clean Industrial Deal), déclarant qu’il souhaitait que la Commission européenne donne la priorité aux énergies renouvelables. Il a également adopté une rhétorique dure vis-à-vis du nucléaire et des objectifs de la France en matière de renouvelables. […]

Euractiv, Pacte de l’UE pour une industrie propre : Berlin veut exclure les financements au nucléaire

Lors de son discours de politique générale du 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier a détaillé son programme énergétique et climatique, réaffirmant l’ambition du gouvernement de poursuivre le développement du nucléaire. 

Alors que la « dette écologique » est une « épée de Damoclès » pour les futures générations, Michel Barnier a assuré que la transition énergétique serait « au coeur » de l’action du gouvernement et le « moteur » des politiques industrielles française et européenne.

[…] À l’échelle française, Michel Barnier a réaffirmé la stratégie nucléaire du gouvernement, appelant à « poursuivre résolument le développement des nouveaux réacteurs ». L’Hexagone vise en effet la construction de six réacteurs nucléaires de grande taille d’ici à 2035-2040.

[…] Le Premier ministre souhaite aussi poursuivre le développement des énergies renouvelables, mais « en mesurant mieux, dans certains cas, leurs impacts », notamment dans le cas de l’énergie éolienne sur laquelle Michel Barnier a tenu à insister dans son prononcé, bien qu’elle n’était pas explicitement inscrite dans le texte.

« Cette partie du discours n’est pas positive », juge ainsi pour Euractiv le président du Syndicat des énergies renouvelables, Jules Nyssen. « On peut s’interroger sur le fait de savoir pourquoi on ne mesurerait les impacts que des renouvelables, et pas du nucléaire, qui n’en est pas dénué ».

[…] Qu’ils soient opposés aux propositions du Premier ministre ou non, la grande majorité des acteurs intéressés aux questions énergétiques appellent cependant à une planification des objectifs français en la matière.

« Les travaux de planification vont reprendre immédiatement », a ainsi confirmé Michel Barnier, qui a souligné qu’il était l’heure de relancer les textes en attente depuis des mois, comme la stratégie française énergie et climat, la programmation pluriannuelle de l’énergie et le plan national d’adaptation au changement climatique. […]

Euractiv, Énergie : Michel Barnier confirme le développement du nucléaire et met l’éolien sous surveillance

Kim Jong-un risquerait la fin de son régime s’il en venait à utiliser l’arme nucléaire contre la Corée du Sud, a déclaré le président sud-coréen Yoon Suk Yeol. Il s’adressait aux militaires lors d’un événement marquant l’anniversaire de la fondation des forces armées du pays. «Si la Corée du Nord tente d’utiliser des armes nucléaires, elle sera confrontée à une réponse résolue et écrasante de notre armée», a déclaré M. Yoon en s’adressant aux 5300 militaires rassemblés à la base aérienne de Séoul pour la célébration. Une parade militaire aura lieu dans le centre de la capitale plus tard mardi.

«Ce jour marquera la fin du régime nord-coréen», a-t-il ajouté, soulignant la force de l’alliance de sécurité du pays avec les États-Unis, qui y stationnent des dizaines de milliers de soldats. La Corée du Sud a présenté pour la première fois son plus gros missile balistique, le Hyunmoo-5, capable de détruire des bunkers souterrains, a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.

[…] Pour la deuxième année consécutive, le gouvernement sud-coréen organise un défilé militaire sur la place centrale de Séoul, Gwanghwamun, auquel participent 3000 personnes. Avant cela, les derniers défilés militaires pour la Journée des forces armées remontent à 1984, sous le régime dictatorial de Chun Doo-hwan.

Le Figaro, Corée du Sud : le président prévient que Kim Jong-un risque la fin en cas d’utilisation de l’arme nucléaire

Nécessaire outil de dissuasion, conséquences des essais en Polynésie, aide apportée au programme iranien, risques d’accidents radioactifs, idée d’un “consensus français” : quelles sont les réalités de l’histoire du nucléaire en France ? 

À l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif Nuclear France (Routledge) cette année, revenons avec le fondateur du programme Nuclear Knowledges, Benoît Pélopidas, chercheur au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, sur les principaux résultats de cette recherche présentés dans l’ouvrage.

[…] Comme je l’expose en détail dans la préface, l’ouvrage entend faire deux interventions principales, dans un contexte où il n’existe pas encore d’histoire non-officielle des rapports entre la France et la technologie nucléaire en anglais, qui dépasse le clivage habituel entre civil et militaire. Dans ce contexte, l’ouvrage propose de nouvelles réponses à de nouvelles questions sur l’histoire globale de la France nucléaire à partir d’archives, d’entretiens et de sondages inédits dans plusieurs pays et, ensuite, il se veut une défense et une illustration de l’ethos, de la méthode et des résultats possibles de la recherche indépendante.

Il propose des réponses aux questions suivantes : quels sont les déterminants de la première génération de l’arsenal nucléaire français ? Est-ce que les preuves disponibles dans les archives des pays alliés et ennemis corroborent le grand récit gaulliste ? Quelles sont les conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires en Polynésie ? Comment peut-on évaluer l’exactitude des mesures officielles de ces essais ? Comment la localisation de ces essais a-t-elle été décidée ? Quelle a été la politique de prolifération et de non-prolifération de la France au-delà de la coopération déjà documentée avec Israël et l’Irak ? Quels sont les déterminants de la politique française vis-à-vis du programme nucléaire iranien ? Comment les modes de régulation des accidents nucléaires ont-ils évolué après la guerre froide ? Est-il correct de parler d’un « consensus » français sur la politique de dissuasion nucléaire ?

[…] Cet effort interdisciplinaire a abouti aux résultats surprenants rassemblés dans cet ouvrage, qui reprend toutes les contributions de l’équipe sur la France et y ajoute une préface qui comprend des archives inédites pour une critique renouvelée de l’idée de consensus nucléaire en France.

Ils montrent que :

  • La première génération de l’arsenal nucléaire français n’était pas techniquement crédible, malgré une aide étrangère. De nombreux officiels français le savaient, ainsi que leurs alliés et leurs ennemis.
  • La quête française d’uranium dans les années 1960 a eu lieu à une échelle géographique très large.
  • Les collaborations stratégiques françaises avec des programmes nucléaires étrangers s’étendent au-delà des cas bien connus d’Israël et de l’Irak. Nous mobilisons des sources primaires françaises, indiennes et sud-africaines pour documenter les contributions françaises aux programmes nucléaires des deux pays.
  • La saisie du dossier nucléaire iranien par les « stratégistes » au détriment des « régionalistes » au sein de la diplomatie française a conduit à une réécriture des relations franco-iraniennes qui peint un portrait incorrect du rôle de la France dans la genèse de l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA – Joint Comprehensive Plan of Action).
  • Le gouvernement français avait des plans visant à tester des armes nucléaires en Corse en 1960 qui se sont heurtés à une opposition qui a eu gain de cause. Ce chapitre précise aussi les limites des arguments mis en avant par ce collectif et note l’absence de solidarité avec les populations exposées aux essais en Algérie et en Polynésie.
  • Suite à un essai nucléaire qui ne s’est pas déroulé comme prévu, en juillet 1974, environ 110 000 personnes, soit 90 % de la population de Polynésie française de l’époque, ont été exposés à des doses de radioactivité qui leur donnent droit à compensation dans le droit français.
  • La règlementation de la sûreté du secteur électro-nucléaire a changé fondamentalement après la guerre froide et a normalisé l’idée qu’un accident nucléaire est gérable.
  • Plutôt qu’un soutien, les politiques menées ont surtout généré une mise à distance de la population vis-à-vis des politiques liées aux armes nucléaires. Des données d’archives mettent à mal l’idée d’un consensus qui se serait érodé avec le temps. Un consensus suppose que des citoyens soient en mesure de donner leur consentement à un choix politique sur la base de connaissances à tout le moins disponibles et d’alternatives clairement présentées. Aucun de ces critères n’est réuni.

[…] merci aux contributeurs de l’ouvrage : Matthew Adamson, Nabil Ahmed, Valerie Arnhold, Austin Cooper, Anna Konieczna, Sébastien Philippe, Jayita Sarkar, Sonya Schoenberger et Clément Therme. [bravo Valérie]

Science Po, La vraie histoire du nucléaire en France

Mardi 1/10, 21h55

Journal des deux soeurs.

Olga —  […] 10 septembre. Je découvre le témoignage d’un rachiste [contraction de « russe » et de « fasciste »] capturé par l’armée ukrainienne. La vidéo a été postée par la chaîne [du gouvernement ukrainien] United 24. Cet homme avoue sans aucun scrupule avoir violé trois filles, deux garçons et six femmes à Avdiivka, avant de les tuer à bout portant contre un mur. Sur ordre de son commandant, dit-il. J’ai reposté cette horreur sur mes réseaux, pour montrer au monde entier de quelle peste les Ukrainiens sont en train de protéger l’Europe.

Je regrette un peu maintenant, mais, sous le coup de l’émotion, de la douleur, de la rage, quand j’ai partagé la vidéo, j’ai ajouté « qu’un tel homme n’avait pas le droit de vivre ». On m’a répondu en commentaires que, en écrivant ça, je ne respectais pas la Déclaration universelle des droits de l’homme. Les droits de l’homme et les droits des Ukrainiens à survivre sont donc deux choses différentes, pour les Occidentaux ? Et quand je dis les droits des Ukrainiens, je pense aussi à tous les autres peuples pris dans les guerres. Le fossé est si profond entre nous et les autres.

Côté ukrainien, voilà ce que j’entends : des viols, des morts, des villes et des villages rasés de la surface de la terre. Et ce que j’entends du côté européen, c’est seulement la « profonde inquiétude » quant à la situation. Des armes sont fournies, certes. Mais les russes [Olga et Sasha ont choisi de ne pas mettre de majuscule à « poutine », « russe » et « russie »] avancent et les Ukrainiens ne peuvent pas correctement défendre notre pays, car ils manquent de tout.

Vous savez, je contacte régulièrement O., mon ami d’école qui est au « point zéro », sur la ligne de front. Quand je lui demande comment il va, il ne répond plus que par un seul mot qui veut dire « on fait la guerre ». C’est tout. Je le sens si épuisé. Il y a plusieurs mois, il m’avait annoncé qu’il allait partir en vacances quelques semaines. Il n’est jamais parti. Il n’y a pas assez d’hommes qui se battent, pas assez pour pouvoir assurer des rotations. Y aura-t-il encore des hommes en Ukraine après cette guerre ? Connaîtrons-nous une crise démographique ? Combien de temps faut-il pour qu’une société se remette démographiquement d’un conflit ? […]

Sasha — […] « Serik a été tué. » Voilà le message qui m’a appris son décès. Serik, c’était son diminutif. J’ai accueilli cette nouvelle sans réagir. J’ai pensé que, après ces années de guerre à ma porte, j’étais devenue dure et détachée. J’aimerais pouvoir vous dire que j’étais triste, que j’avais mal mais, en réalité, je ne ressentais rien. J’ai senti que je ne pensais qu’à moi, à ma vie, à ma famille, à mon conjoint et à mon futur bébé. Serhiy a été le mari d’une très bonne amie, Maria. Pendant des années, on était voisins et je les voyais presque tous les jours. A l’époque, j’étais avec mon ex-mari et je venais de prendre mon chien Rom’. Sept ans plus tard, je vis dans le même quartier, je suis en couple avec Dima et on attend notre enfant qui va naître très bientôt.

[…] Trois jours après la nouvelle de son décès, j’ai commencé à être très irritable et nerveuse. Pendant des jours, il y a eu des bombardements incessants sur Kyiv et toute cette tension m’a fait comprendre que je n’étais devenue ni dure ni détachée : j’étais juste profondément choquée par la mort d’un ami tué par les russes. Réaliser cela m’a fait sortir de ma léthargie. J’ai enfin pu pleurer et j’ai finalement ressenti la perte, la douleur et le deuil. Depuis, je pense à Serhiy presque chaque jour, en essayant de me souvenir du temps passé ensemble. […]

Le Monde, Les lettres d’Olga et de Sasha : « On ne peut pas faire comprendre la guerre, il faut la vivre pour comprendre »

Mardi 1/10, 13h55

OTAN.

Jens Stoltenberg serre la main du nouveau secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, lors d'une réunion du Conseil de l'Atlantique Nord, au siège de l'Alliance à Bruxelles, Belgique, le 1er octobre 2024. REUTERS/Yves Herman

Mark Rutte, qui a officiellement pris mardi la tête de l’OTAN, a assuré l’Ukraine du soutien de l’Alliance atlantique. M. Rutte a d’ores et déjà détaillé les trois priorités de son mandat de quatre ans : le soutien à l’Ukraine, « la priorité la plus haute », le renforcement « de notre défense collective » et enfin le développement des partenariats internationaux déjà engagés par l’OTAN avec des pays tiers.

Il succède au Norvégien Jens Stoltenberg, resté dix ans à la tête de l’Alliance atlantique. […]

Le Monde, Live

Le président russe Vladimir Poutine « doit réaliser » que l’OTAN ne « cédera pas » dans son soutien à l’Ukraine, a souligné le nouveau patron de l’Alliance atlantique Mark Rutte mardi. « Nous devons nous concentrer sur l’effort de guerre »« Plus nous aidons l’Ukraine, plus tôt » la guerre « se terminera », a-t-il affirmé.

Le Monde, Live

Lundi 30/9, 23h40

Micronina #6 : en mode muette.

Il n’y a presque rien à dire. Enfin, rien de nouveau : le stress est permanent comme le tic-tac d’une montre méchanique, parfois on l’entend mieux, parfois on ne le remarque pas. Mais le temps passe, l’automne est là, les feuilles et les cheveux tombent, les oiseaux et le sommeil s’envolent.
Pacha est presque tout le temps au front, il creuse, il travaille. On se parle moins – il en a moins la possibilité. Et moi, j’ai tous les moyens d’imaginer le pire s’il ne m’écrit pas.
Je sais que l’automne le déprime, il fait très chaud dans la journée (plus le travail physique), et 3 degrés la nuit. Je sais qu’il picole quand il est en ville et ça me fait peur, les bombes tombent près de chez lui tous les jours, sans exagérer.
Il y a du bruit chez nous aussi, les drones bourdonnent dans la nuit, les missiles explosent tout près du travail de maman.

J’ai commandé trois livres de Zabuzhko pour meubler le temps. Maman a acheté une veste en léopard, un blouson, deux paires de pantalon, un sac à main.
Irina a dit : notre maman ne met pas la vie en pause, elle vit ici et maintenant.

Irina et Kola sont allés « vivre ici et maintenant » dans les Carpates, ils ont pris 10 jours de congé. Kola n’a pas les papiers nécessaires du bureau de recrutement, mais il a un papier justifiant que ces documents sont en règle et qu’il attend la réponse définitive concernant son report. On croise les doigts qu’il n’aie pas de problèmes pendant les vacances.

J’ai eu deux cadeaux de l’univers aujourd’hui, deux conversations entendues.
J’ai fini mes cours avec les enfants, j’étais épuisée après une nuit blanche pleine d’alertes et deux heures d’anglais pleines de questions et remarques qui n’avaient rien à voir avec la langue anglaise (par ex, la colonisation de l’ouest de l’Amérique de Nord, la différence entre les cowboys et les pirates, pourquoi je ne parle pas japonais, comment dire « palet » en français).
J’ai pris un café sur la mini terrasse et je suis devenue témoin de la première conversation.
Une femme de mon âge était au téléphone, elle parlait de ses jumeaux de 3 ans et de sa mère qui est, probablement, formidable en tant qu’une grand-mère, mais qui est horrible dans l’éducation des petits (son « non » n’est jamain un Non, c’est toujours « oui si tu arretes de pleurer et ne dis rien à ta mère »). J’ai compris qu’elle parlait à son mari. On a découvert ensemble qu’il n’avait rien fait de la liste : il n’a pas vérifié les pneus de la poussette qui se dégonflent systématiquement, il n’a pas sécurisé la cuisine (les garçons courent partout !), il n’a pas fais le système d’irrigation dans le jardin (comment dois-je replanter mes fraises ?). La femme a fini par dire : J’ai l’impression que ma vie serait plus facile sans toi. Dans ma tête, je lui ai répondu que ce n’était qu’une impression. Elle continuait : Mais quel genre de mari es-tu ? Je le savais exactement : un mari vivant, pas mobilisé, pas blessé, qui ne souffre pas de l’ESPT et qui est bien fonctionnel. La femme a posé encore une question : Tu avais dix jours sans nous, et tu n’as rien fait ! Pouquoi ? Et ben, il peut être fatigué, lui aussi, dit ma voix intérieure.
J’ai fini mon café et je suis partie avec un rappel que les femmes sont fortes et parfois méchantes, les hommes ont le droit d’être faibles et fatigués. Je n’ai pas trop compris quel message le monde m’avait envoyé à propos des enfants.
La deuxième conversation entendue a eu lieu 10 minutes plus tard, dans le bus. Une maman et une fille de 11 ans se parlaient, maman s’intéressait vivement à la journée de la fille, à ses émotions, ses sentiments. La fille avait un cour de dessin, elle devait dessiner une machine à voyager dans le temps. La fille voudrait voir le futur, par exemple, l’année 2084 ou 3024. La mère préférerait revenir dans le passé, en 2011, 2017, 2019 ou même 2021, les années sans guerre.
La fille a demandé si la mère choisirait le même mari, elle a dit oui, parce qu’il était quand même pas mal comme papa et une bonne personne, il n’était pas toujours parfait comme mari, mais tout le monde fait des bétises.
J’ai aimé le ton et la sincérité de cette conversation, c’était clair que les deux étaient contentes de partager les idées, de se parler. Ce n’est pas vraiment commun à Kryvyi Rih, avant, je ne voyais que les parents plongés dans leurs problèmes d’adultes et les enfants qui ont peur de leurs parents. C’était cool de voir (ou plutot entendre) autre chose.

Je vais à Irpin le 5 octobre pour une journée seulement, je ne vais pas y passer la nuit. Il faut chercher les bottes de Pacha, je ne les trouve pas ici, chez les parents. L’automne arrive, le temps coule trop vite.

Olga, Viber (texte)

Lundi 30/9, 23h30

Deux visages extraordinaires.

Meduza — L'opératrice de drone du 411e bataillon de drones ukrainien portant l'indicatif « Ada » au Superhumans Center, une clinique de réadaptation et de prothèses dans la région de Lviv. 28 septembre 2024.
Le 6 septembre, « Ada » a écrasé une mine antichar alors qu'elle conduisait un véhicule militaire et a été grièvement blessée aux jambes. Kostiantyn Liberov / Libkos / Getty Images (traduction automatique)
Meduza — Viktoria est infirmière à l'hôpital pour enfants Okhmatdyt de Kiev. Elle a été grièvement blessée le 8 juillet 2024, lorsque les troupes russes ont lancé une frappe de missile sur le centre pédiatrique. Elle suit actuellement un traitement au Superhumans Center. 28 septembre 2024. Kostiantyn Liberov / Libkos / Getty Images (traduction automatique)

Lundi 30/9, 11h20

Autriche.

L’extrême droite a remporté dimanche le plus grand nombre de voix aux élections autrichiennes pour la première fois depuis l’ère nazie, alors que le Parti de la liberté (FPÖ) a surfé sur la colère de l’opinion publique face à l’immigration et au coût de la vie pour battre le Parti populaire de centre-droit. (ÖVP). […]

The Guardian, Wilders et Orbán félicitent le parti d’extrême droite autrichien pour la liberté pour le succès des élections, traduction automatique
Le président et principal candidat du parti autrichien de la Liberté, Herbert Kickl (au centre), célèbre hier soir l'annonce des résultats attendus des élections. Photo : Filip Singer/EPA

Lundi 30/9, 11h15

Tête de nuc (suite).

[…] Le président Volodymyr Zelensky a exprimé son scepticisme dans une interview avec Fox News quant aux menaces nucléaires persistantes du président russe Vladimir Poutine tout au long de la guerre à grande échelle, affirmant que Poutine « aime sa vie » et a donc probablement peur d’utiliser des armes nucléaires. […]

The Kyiv Independent, Zelensky dit que Poutine « a peur » d’utiliser des armes nucléaires parce qu’il « aime sa vie », traduction automatique

le président russe Vladimir Poutine a publié un message vidéo pour marquer le deuxième anniversaire de ce que la Russie appelle « Jour de la réunification » – deux ans depuis que Moscou a officiellement revendiqué les régions de Donetsk , Luhansk , Zaporizhzhia et Kherson comme le sien.

Après avoir organisé des référendums – largement condamnés comme une imposture – dans les quatre régions le 30 septembre 2022, Poutine a signé un document avec les dirigeants des régions occupées installés par la Russie pour les intégrer unilatéralement dans la Fédération de Russie, même si la Russie ne contrôle pas totalement les territoires.

[…] « La vérité est de notre côté. Tous les objectifs fixés seront atteints », a déclaré Poutine dans son message vidéo lundi.

Il a ensuite critiqué les « élites occidentales » qui, selon lui, « ont fait de l’Ukraine leur colonie, une base militaire dirigée contre la Russie » et qui ont attisé « la haine, le nationalisme radical… l’hostilité envers tout ce qui est russe ». […]

The Guardian, Poutine affirme que la Russie atteindra « tous les objectifs fixés » en Ukraine alors que Kiev est touchée par une attaque de drone, traduction automatique

Dimanche 29/9, 18h10

C’est dimanche !!!

[…] Pour réduire le déficit public, Michel Barnier a prévu de « faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire », aux plus aisés. […]

Le Monde, Live en cours (de quelque chose, ah oui, du gouvernement français Barnier)

Dimanche 29/9, 10h15

Vu.

Le Grand Continent, Après le rapport Draghi, pour un nouveau régime militaro-industriel européen : 4 propositions — Des munitions de chars, d'infanterie et de mortier sont exposées le jour de l'événement de diplomatie publique de soutien français à l'Ukraine au siège de Nexter Systems à Versailles, près de Paris, France, le mardi 2 avril 2024. (Benoit Tessier/Pool Photo via AP)

Dimanche 29/9, 10h00

Autriche.

homme nerveux, à lunettes et en doudoune, ressemblant à un aimable moniteur de ski, rayonne sur scène tandis que la foule scande « Herbert ! Herbert ! Herbert!”, brandissant des centaines de drapeaux autrichiens. Juste après le coucher du soleil derrière la flèche de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, le leader d’extrême droite autrichien Herbert Kickl a déclaré aux électeurs qu’ils avaient la chance, avec les élections nationales potentiellement décisives de dimanche , de « reprendre notre pays ».

«Cinq bonnes années», a promis Kickl à l’auditoire, avec des sondages montrant que son parti de la liberté (FPÖ), pro-Kremlin et anti-immigration, pourrait pour la première fois remporter le plus de voix. « Volkskanzler ! » » crient les partisans, utilisant le surnom de « chancelier du peuple » autrefois utilisé pour décrire Adolf Hitler, d’origine autrichienne, que Kickl a également fini par adopter.

Surfant sur une poussée d’extrême droite dans de nombreuses régions d’Europe et prenant comme modèle le Hongrois Viktor Orbán, le FPÖ et Kickl capitalisent sur les craintes liées à l’immigration, à l’asile et à la criminalité, exacerbées par l’annulation en août de trois concerts de Taylor Swift à Vienne à cause d’un complot terroriste islamiste présumé. L’inflation croissante, la croissance économique timide et le ressentiment persistant à l’égard des mesures gouvernementales strictes pendant la Covid se sont concourus à une hausse de 11 points dans les sondages pour le FPÖ depuis les dernières élections de 2019.

[…] Les enfants ont agrippé les ballons turquoise du FPÖ tandis que la foule rugissait lorsque Kickl a dénoncé les sanctions anti-russes, « les snobs, les directeurs et les je-sais-tout », les militants pour le climat et les « drag queens dans les écoles et la sexualisation précoce de nos enfants ». Il a salué un projet d’amendement constitutionnel déclarant l’existence de seulement deux genres. Mais la plus grande ligne d’applaudissements est restée son appel à la « remigration », ou à l’expulsion forcée des personnes « qui pensent ne pas être obligées de respecter les règles » de la société autrichienne.

« C’était un discours fantastique », a déclaré Elisabeth Brünner, 67 ans, travailleuse forestière à la retraite. «Herr Kickl est un esprit libre. Les gens essaient de le présenter comme un extrémiste, mais c’est faux. C’est un patriote.

[…] Les groupes de migrants ont exprimé leur crainte pour l’avenir de l’Autriche, qui, selon les critiques, n’a pas pleinement reconnu son passé nazi. Le rabbin Jacob Frenkel, du Conseil juif de Vienne, a qualifié l’élection de « moment de vérité ».

[…] De nombreuses personnes présentes au rassemblement de Kickl à Vienne ont déclaré qu’elles n’étaient pas venues par soutien mais pour avoir un aperçu direct de la force politique susceptible de façonner l’avenir de l’Autriche, d’une manière ou d’une autre, dans les années à venir.

« C’était incroyablement déprimant de voir ce pour quoi les gens applaudissaient – ​​la seule réponse à la ‘remigration’ était effrayante », a déclaré Alice, 32 ans, une employée des services financiers qui n’a voulu donner que son prénom. « Pour être honnête, ce soir, c’était effrayant. »

The Guardian, « Moment de vérité » pour l’Autriche alors que l’extrême droite sent son triomphe électoral, traduction automatique

Dimanche 29/9, 9h45

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Vladimir Putin draws red line
Vladimir Poutine a tenté de tracer une autre de ses célèbres lignes rouges, avertissant les dirigeants occidentaux que toute décision de permettre à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée sur le territoire russe mettrait l’OTAN « en guerre » avec la Russie. (traduction automatique)

Samedi 28/9, 19h00

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] A quelques semaines de l’élection présidentielle, le président américain Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris se retrouvent en grande difficulté : alors qu’ils espéraient un retour, même fragile, de la paix au Proche-Orient et conforter ainsi leur politique internationale, Netanyahou leur fait un bras d’honneur en enclenchant une nouvelle guerre… et en offrant à Donald Trump un argument de défiance et d’inefficacité du gouvernement démocrate.

Les États-Unis sont d’autant plus dans l’ennui qu’ils fournissent la quasi-intégralité des munitions utilisées dans les guerres de Netanyahou, armes avec lesquelles il a ravagé la bande de Gaza et qui lui permettent de s’attaquer désormais au Hezbollah en même temps qu’au Liban. Dans le même temps, le président Biden « déplore » la politique de Netanyahou et les guerres qu’il nourrit de ses propres armes. Pire encore, chaque fois que l’administration américaine a tenté d’imposer un cessez-le-feu (depuis décembre 2023), elle s’est vue ridiculisée par la duplicité de Netanyahou, simulant de négocier mais brisant consciencieusement tout espoir de paix.

Des contradictions d’autant plus marquantes que cette même présidence américaine impose dans l’autre guerre qu’elle soutient, celle de l’Ukraine agressée par la Russie, des contraintes sévères au président Zelensky comme l’interdiction de frapper en profondeur le territoire russe et la limitation des livraisons d’armes (les États-Unis disposent par exemple de centaines de F16 en réserve). Des contraintes sans commune mesure avec la totale liberté dont jouit Netanyahou pour bafouer toutes les règles de la guerre et mettre en cause la capacité des Américains à jouer un rôle de « gendarme du Monde »… […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Netanyahou ivre de guerres ?

[…] L’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe de l’armée israélienne près de Beyrouth est «une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains, israéliens et libanais», a déclaré samedi Joe Biden. «Les États-Unis soutiennent pleinement le droit d’Israël à se défendre», a ajouté le président américain dans un communiqué. […]

Le Figaro, EN DIRECT – Pour Biden, l’assassinat de Nasrallah par Israël est une «mesure de justice»

Samedi 28/9, 10h35

Plan de la victoire.

M. Zelensky, qui n’a pas dévoilé publiquement le contenu de son « plan de la victoire », a deux priorités : que M. Biden donne son feu vert à l’utilisation d’armes occidentales à longue portée, pour frapper en profondeur en territoire russe, ce qui, dans le calcul ukrainien, serait susceptible d’infléchir le cours de la guerre ; et obtenir du président américain, avant qu’il quitte la Maison Blanche en janvier, une invitation formelle à rejoindre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Ce deuxième point est capital. Les dirigeants ukrainiens sont conscients de la lassitude de plusieurs gouvernements occidentaux, convaincus du bien-fondé de l’aide à l’Ukraine face à l’agression russe mais hésitants sur les moyens à employer et le coût de leur soutien. Les déclarations du président Poutine, mercredi, sur la révision de la doctrine nucléaire russe visent à entretenir leur indécision.

Mais, pour autant qu’ils veuillent en finir avec cette guerre, les Ukrainiens ne peuvent envisager de concessions sans avoir l’assurance que leur sécurité sera garantie au-delà d’un éventuel accord de paix. Les Européens et les Américains le savent tous : la seule réelle garantie de sécurité est celle qu’offre l’article 5 de la charte de l’OTAN, qui assure la défense collective en cas d’agression d’un de ses membres.

[…] Le processus sera compliqué, mais il est le seul moyen de dissuader Vladimir Poutine de poursuivre son offensive européenne.

Le Monde, L’Ukraine a besoin d’une garantie de l’OTAN

Samedi 28/9, 10h10

La farandole du nuc.

L’Iran semble disposé à reprendre les négociations sur le nucléaire, mais refuse pour l’heure le retour sur ses sites des inspecteurs dont l’accréditation a été retirée, a déclaré jeudi 26 septembre le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi. Les Iraniens « montrent des signes de volonté de se réengager, non seulement avec l’AIEA, mais aussi (…) avec nos anciens partenaires dans l’accord nucléaire de 2015 », a-t-il dit tout en indiquant que Téhéran ne voulait pas « remettre sur la liste » les inspecteurs dont l’accréditation avait été retirée.

[…] Le but de ces négociations, plusieurs fois stoppées puis relancées, reste de sauver l’accord international conclu en 2015 avec le régime de Téhéran par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) plus l’Allemagne. Sous la présidence de Donald Trump, Washington s’en était retiré avec fracas en 2018, provoquant un train de sanctions contre le régime islamique. […]

France TV Info, l’Iran disposé à reprendre les négociations, selon le chef de l’AIEA

C’est l’un des joyaux industriels du Japon. La centrale nucléaire de Kashiwazaki Kariwa est la centrale nucléaire la plus puissante au monde. Elle peut générer une énergie de 8,2 GWh, ce qui permet de couvrir les besoins de 13 millions de foyers. Un temps au cœur d’un plan national pour porter le nucléaire à 50 % du mix énergétique du pays, la centrale est aujourd’hui inutilisée.

Depuis 13 ans, aucun watt n’est sorti des sept réacteurs du site, raconte Bloomberg. Cet arrêt brutal a été décidé par le gouvernement japonais dans la foulée de la catastrophe de Fukushima. […] Face au désastre, le Japon a choisi de faire table rase de ses plans et de faire du nucléaire une source d’énergie bien moins importante qu’initialement prévu. Ce retournement s’est transformé en un arrêt de la production dans la quasi-intégralité des centrales nucléaires du pays. Sur les 33 réacteurs japonais opérables, seuls 12 ont repris un fonctionnement normal depuis l’accident de Fukushima.

[…] C’est désormais aux autorités locales de décider si la plus grande centrale nucléaire au monde doit reprendre du service. En 2017, deux des sept réacteurs de Kashiwazaki Kariwa ont été autorisés à redémarrer par le régulateur national du nucléaire. Mais depuis rien n’est décidé.

Et si ce choix est si difficile, c’est que les signaux ne sont pas tout à fait au vert. Plusieurs épisodes ont fait ressurgir des craintes. Et ce, même avant la catastrophe de Fukushima. En 2007, un tremblement de terre avait conduit à une fuite de produit radioactif. Les inquiétudes provoquées à l’époque n’ont pu être qu’amplifiées par le tsunami de 2011.

[…] Mais en 2021, Tepco s’est vu interdit d’exploiter la centrale de Kashiwazaki Kariwa. La raison ? Une intrusion d’un employé au sein de la salle des contrôles centrale avec le badge d’un autre membre du personnel. L’entreprise a depuis retrouvé son droit d’exploitation en décembre 2023, à grands coups d’annonces sécuritaires.

[…] Désormais, il ne s’agit pas seulement de la plus grande centrale nucléaire au monde, mais également de la plus sûre, prétend son site web. Il est notamment prévu d’ériger des digues de 15 m de haut tout autour du site, de placer des barrières anti-inondation, de construire un réservoir pour accueillir 20 000 tonnes d’eau.

En juin, l’assemblée régionale de la préfecture de Niigata se réunira. Elle pourra alors décider de relancer ou non la centrale. Mais cette fois, le pays semble décidé à redonner sa chance au nucléaire. D’ici 2030, cette source d’énergie devrait compter pour 20 à 22 % du mix du pays, selon les objectifs fixés par le gouvernement. […]

Geo, La centrale nucléaire de Kashiwazaki Kariwa, la plus grande au monde, à l’arrêt depuis plus de dix ans

« Ils nous mettent un danois socialiste à l’énergie… » « La France a vraiment tout perdu ». Les laudateurs européens du nucléaire, dont ces échos proviennent, avaient toutes les raisons de s’inquiéter après la proposition mardi dernier (17 septembre) d’Ursula von der Leyen de nominer Teresa Ribera et Dan Jorgensen respectivement aux commissariats européens à la Transition et à la Concurrence, et à l’Énergie et au Logement.

Tous deux sont en effet plus que réservés sur le développement de l’atome. Le risque de ces nominations, selon l’eurodéputé français Pascal Canfin (Renew), est de « refaire la guerre avec les renouvelables ».

Pour l’un de ses collègues, interrogé par Euractiv et agnostique sur le nucléaire, « il serait plutôt utile que [les partisans du nucléaire] arrêtent de s’inventer des ennemis imaginaires ».

[…] Pour le nouveau nucléaire, Paris pourrait s’appuyer sur le mécanisme tchèque « validé [en mai 2024] sous l’autorité de l’ancienne commissaire à la Concurrence et opposante historique au nucléaire, Margrethe Vestager », rappelle Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire.

Comme Margrethe Vestager, les conséquences de la guerre en Ukraine sur le système énergétique européen ont poussé d’autres dirigeants européens à s’intéresser au nucléaire, à l’instar de la présidente de la Commission européenne. Le 30 août, Ursula von der Leyen a déclaré que l’UE devait produire « plus de nucléaire », après avoir souligné en mars qu’il fallait « garantir de nouveaux investissements » dans l’atome. […]

Euractiv, Nucléaire : ses défenseurs cherchent des signaux positifs chez les commissaires désignés

Vendredi 27/9, 21h05

Pensée vers les amis dont la vie file à travers la guerre.


Jeudi 26/9, 23h20

Zapo & cie.

Le Directeur général Rafael Mariano Grossi s’est adressé aux dirigeants du monde réunis cette semaine aux Nations Unies et pourtant, alors même qu’il les informait du travail incessant de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour aider l’Ukraine à éviter un accident nucléaire pendant le conflit militaire, l’Agence les équipes stationnées dans les centrales nucléaires du pays ont continué à signaler la présence de drones et d’autres activités militaires à proximité.

[…] Les rapports des équipes de l’AIEA en Ukraine ont clairement montré que la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires est restée précaire au cours de la semaine dernière, une équipe cherchant un abri en raison de la présence de drones dans la zone, une autre équipe entendant des tirs anti-aériens et une forte explosion pendant une alarme de raid aérien et une troisième équipe visitant le site d’une prétendue attaque de drone.

[…] Au ZNPP, l’équipe de l’AIEA a entendu des explosions tout au long de la semaine, dont plusieurs à proximité du site, mais aucun dommage à la centrale n’a été signalé.

Samedi dernier, le ZNPP a informé l’équipe d’une prétendue frappe de drone survenue vendredi après-midi sur une sous-station de 35/6 kilovolts (kV) à environ 300 mètres de la centrale. Cette sous-station fournit de l’électricité aux installations non liées à la sécurité de la ZNPP, notamment une station de pompage d’eau du réseau, une usine de gestion de l’eau et des entrepôts externes.

[…] Au cours du week-end dernier, la tranche 2 de la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine (SUNPP) a été mise à l’arrêt à froid pour réparer le moteur électrique de l’une de ses principales pompes de refroidissement, qui a été endommagée à la suite d’attaques militaires contre le réseau électrique à l’extérieur de l’usine le 26 août. Une fois les réparations terminées, l’unité a repris ses activités mercredi et augmente sa puissance. La connexion de la centrale à deux lignes électriques hors site qui avaient été coupées suite aux attaques du mois dernier a été rétablie.

Dans la nuit du 18 septembre, l’équipe de l’AIEA du SUNPP a dû se mettre à l’abri en raison de la présence signalée de drones à proximité. L’AIEA a ensuite été informée par la centrale que 22 drones avaient survolé la zone, dont un au-dessus de la centrale, tandis que d’autres avaient été observés à environ 1,5 kilomètre de la centrale. Quinze autres drones ont été enregistrés par le SUNPP dans la zone proche du site la nuit suivante. Dans les nuits du 20 et du 21 septembre, l’Inspection nationale de la réglementation nucléaire d’Ukraine (SNRIU) a informé l’AIEA que deux et huit drones, respectivement, avaient survolé la zone.

[…] L’équipe de l’AIEA à la centrale nucléaire de Khmelnytsky (KhNPP) a signalé une alarme de raid aérien tôt dans la matinée du 22 septembre, au cours de laquelle l’équipe a entendu des tirs antiaériens et une importante explosion. L’équipe a été informée qu’un drone avait été détecté à environ 3,4 kilomètres de la centrale nucléaire de Kheni. Aux premières heures de la matinée, l’équipe de l’AIEA a dû s’abriter à plusieurs reprises sur le site en raison de plusieurs alarmes de raid aérien. […]

AIEA, mise à jour 251, traduction automatique

Jeudi 26/9, 22h45

Pacha va bien. Il creuse. Je ne peux pas te dire s’il y a un mortier avec eux, parce que je n’en sais rien, mais il creuse.
Il a croisé un supérieur en ville l’autre jour. C’est l’officier à qui l’équipe de Pacha pensait pouvoir reprocher de leur avoir fait sauter une rotation en août. En fait, cet officier leur a évité d’être envoyés à Koursk. C’est une bonne chose, parce que c’est l’étranger, les télécoms on ne sait pas, la nourriture, est-ce que ça suit…

Moi ça va. Enfin, je fais semblant. C’est une sorte de deuil permanent. Mais je tâche de regarder les bonnes choses. Ce matin, j’ai vu quelqu’un dans un costume incroyable avec un pantalon vert éclatant et j’avais envie de lui dire, ben, votre costume est magnifique. Je ne l’ai pas fait, parce que c’est Krivyi Rih et, comment dire, ça aurait été, disons, une sorte de violation des barrières personnelles.

Je descends là [elle va en bus donner un cours d’anglais à des gamins]. […]

Olga, Viber (vocal)

Jeudi 26/9, 21h05

Tête de nuc (suite).

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Biden helps Zelensky

Avec l’ajustement de Putler sur la doctrine nucléaire russe, si l’Ukraine disposait d’armes nucs, elle pourrait les utiliser en réponse contre les inombrables bombardements russes de tous types. Conclusion : mieux vaut avoir de la caillasse nuc sous le pied quand on cotoie des prédateurs.

L’Union européenne (UE) a rejeté jeudi « avec force » les nouvelles menaces nucléaires russes. « Ce n’est pas la première fois que [Vladimir] Poutine joue avec son arsenal nucléaire. Il ne s’agit donc que de la poursuite du comportement irresponsable et inacceptable » du président russe, a déclaré Peter Stano, porte-parole du service diplomatique de l’UE. […]

Le Monde, Live

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a qualifié jeudi de « totalement irresponsables » les menaces du président russe, Vladimir Poutine, de recourir à l’arme nucléaire en cas, notamment, de « lancement massif » d’attaques aériennes contre la Russie. […]

Le Monde, Live

« Jamais, depuis les pires heures de la guerre froide, le spectre des armes nucléaires n’a jeté une telle ombre », a déclaré Antonio Guterres lors d’une conférence dans le cadre de l’Assemblée générale. « Les rodomontades nucléaires ont atteint leur paroxysme. On entend même des menaces d’emploi d’armes nucléaires », a ajouté le chef de l’ONU, en référence aux dernières déclarations du président russe. […]

Le Monde, Live

[…] Outre les récents commentaires de Peskov, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a déclaré le 1er septembre que la Russie modifierait sa doctrine nucléaire sur la base d’une analyse des conflits récents et de la « trajectoire d’escalade » de l’Occident.

Les travaux sur les changements de doctrine sont « à un stade avancé », selon Ryabkov, mais le responsable russe n’a révélé aucun délai pour la rédaction du document ni pour les changements à introduire.

Les experts suggèrent que toute annonce d’un changement de doctrine vise davantage à avoir un effet politique et psychologique qu’à constituer une étape vers son utilisation réelle. « De cette façon, peu importe ce qui sera changé, car tout changement aura un sens politique et psychologique, mais pas un sens militaire en soi », a déclaré Pavel Luzin [chercheur principal au Centre d’analyse des politiques européennes (CEPA)].

[…] « C’est une vieille astuce du renseignement », a déclaré Jacob Kaarsbo [analyste principal au Think Tank Europa ], ajoutant que la position nucléaire de la Russie n’a pas changé récemment et que ses dernières déclarations sont purement politiques.

La dernière annonce du Kremlin concernant des changements dans sa doctrine nucléaire n’est pas non plus passée inaperçue auprès de ses alliés.

La Chine, qui est l’un des principaux partenaires de la Russie pour l’aider à rester à flot malgré les sanctions occidentales, a déclaré au lendemain de l’annonce de Ryabkov qu’« une guerre nucléaire ne peut être gagnée ».

[…] Pourtant, Luzin a déclaré que la seule façon correcte de traiter avec la Russie est de présumer que si la Russie est politiquement, techniquement et organisationnellement capable d’utiliser des armes nucléaires, elle les utilisera tôt ou tard. Le monde doit se préparer au pire des cas et se préparer militairement à cela, a-t-il ajouté.

« Si les dirigeants russes se rendent compte qu’en cas d’utilisation à quelque échelle que ce soit [des armes nucléaires], ils seront inévitablement éliminés avec toutes leurs familles, y compris leurs petits-enfants, et que la Russie sera totalement détruite et désarmée, cela constituera un moyen de dissuasion efficace. « .

« Les dirigeants russes doivent être conscients que cette réponse leur sera d’une souffrance inacceptable. Et c’est là le problème, car il semble que les hommes du Kremlin croient qu’ils peuvent survivre », a déclaré Luzin.

The Kyiv Independent, La nouvelle doctrine nucléaire russe est-elle une menace ou une menace réelle ?, traduction automatique
Commentaire : "C’est une chose de blablater ici avec une certitude absolue sur la non-utilisation par la Russie des armes nucléaires, comme vous le faites dans le confort de votre foyer. C’est une question différente pour les dirigeants des nations qui doivent prendre des décisions difficiles où la vie de leurs compatriotes dépend de la justesse de leur appel. Pousser Poutine au bord du gouffre comporte le risque d’une catastrophe mondiale. Ne pas tenir tête à Poutine est également un grand risque, car se laisser faire chanter et intimider signifie une forte probabilité d’esclavage par défaut. L’histoire nous enseigne que se soumettre au chantage n’évite pas une guerre (accord de Munich, 2014 en Ukraine) et qu’en revanche, tenir tête à un tyran (crise des missiles cubains, crise de Berlin) peut éviter une plus grande expansion des tyrans. Je suis favorable au plein soutien de l’Ouest de l’Ukraine dans le but clair d’aider l’Ukraine à gagner la guerre. Cela signifie des armes et permettre à l’Ukraine d’atteindre des cibles militaires, logistiques et industrielles. Je comprends que cela comporte un risque, mais je pense que nous devons y faire face."

Jeudi 26/9, 21h00

Hongrie.

[…] Dans une vidéo publiée mercredi par le journal progouvernemental Mandiner, le directeur politique Balazs Orban a estimé que « sur la base de 1956 », date du soulèvement hongrois réprimé dans le sang par l’armée soviétique, la Hongrie n’aurait « probablement pas fait comme le président [ukrainien] Volodymyr Zelensky il y a deux ans et demi, parce que c’est irresponsable ».

« Il a entraîné son pays dans une guerre défensive, beaucoup de gens sont morts, des territoires ont été perdus », a estimé le responsable – qui n’a aucun lien de parenté avec Viktor Orban. « Or si on nous l’avait demandé, nous ne l’aurions pas conseillé, parce qu’en 1956, nous avons appris qu’il fallait être prudent et faire attention aux précieuses vies hongroises », a-t-il ajouté.

Balazs Orban « a humilié la mémoire des milliers de combattants hongrois pour la liberté et l’indépendance de leur pays », a réagi jeudi Peter Magyar, le principal opposant au pouvoir en place, sur Facebook, appelant à sa démission avant le 23 octobre, marquant la commémoration du soulèvement de 1956. Cette déclaration a également provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, le commentateur conservateur Andras Stumpf accusant le directeur politique de traiter « d’idiots » les héros de 1956, « de manière désinvolte ». […]

Le Monde, Live

Jeudi 26/9, 8h20


Jeudi 26/9, 8h15

Tête de nuc (suite).

Le président russe Vladimir Poutine continue de menacer la possibilité d’une confrontation nucléaire entre la Russie et l’Occident afin d’exercer un contrôle accru sur le processus décisionnel occidental et de décourager l’Occident de permettre à l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par l’Occident pour frapper des installations militaires en Russie.

Poutine a affirmé lors de la première réunion publique de la conférence permanente du Conseil de sécurité russe sur la dissuasion nucléaire le 25 septembre que la Russie ajustait sa doctrine nucléaire pour introduire des « clarifications » concernant les conditions préalables nécessaires à l’utilisation de l’arme nucléaire par la Russie.

Poutine a partagé deux « clarifications » à la doctrine nucléaire : que le Kremlin envisagerait d’utiliser des armes nucléaires en cas « d’agression contre la Russie par un État non nucléaire avec le soutien ou la participation d’un État nucléaire » ou en cas de « la réception d’informations fiables sur le lancement massif d’armes aériennes et spatiales » contre la Russie et sur ces armes franchissant les frontières russes. Poutine a précisé que ces « armes aériennes et spatiales » qui pourraient justifier l’utilisation d’armes nucléaires russes comprennent l’aviation stratégique et tactique, les missiles de croisière, les drones et/ou les missiles hypersoniques.

Poutine a probablement l’intention d’utiliser l’hyper-spécificité de ses menaces nucléaires pour insuffler une nouvelle vie à l’opération d’information fatiguée du Kremlin et générer une nouvelle vague de panique parmi les décideurs politiques occidentaux à un moment particulièrement critique des discussions politiques occidentales sur la capacité de l’Ukraine à utiliser Armes fournies par l’Occident. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 25 septembre, traduction automatique

[…] Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que la Russie se préparait à d’éventuelles frappes contre les trois centrales nucléaires ukrainiennes encore opérationnelles avant l’hiver prochain, soulignant la réticence du Kremlin à s’engager dans des négociations de bonne foi et son engagement continu en faveur de la destruction de l’État ukrainien et de son peuple.

Zelensky a prononcé un discours devant le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) et l’Assemblée générale (AGNU) le 25 septembre, déclarant que les services de renseignement ukrainiens avaient découvert que la Russie visait à cibler les trois centrales nucléaires opérationnelles de l’Ukraine afin de dégrader l’infrastructure énergétique et la capacité de production d’électricité du pays avant l’hiver 2024-2025 et provoquer une « catastrophe nucléaire ».

Zelensky a récemment noté que la Russie utilisait des satellites chinois non spécifiés pour photographier les centrales nucléaires ukrainiennes en préparation de frappes et a souligné dans son discours à l’AGNU que les précédentes campagnes de frappe hivernales de la Russie contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes ont déjà détruit la capacité de production d’énergie thermique de l’Ukraine et gravement dégradée sa capacité de production d’énergie hydroélectrique. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 25 septembre, traduction automatique

Mercredi 25/9, 19h40

Tête de nuc.

Vladimir Poutine a déclaré mercredi que la Russie se réservait désormais le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’agression contre son territoire ou la Biélorussie, y compris avec des armes conventionnelles. Une menace agitée à plusieurs reprises depuis le début de l’offensive russe en Ukraine.

Cette nouvelle doctrine s’appliquera également à toute attaque conventionnelle d’un Etat ne possédant pas l’arme nucléaire mais soutenu par un Etat doté de l’arme nucléaire, a précisé le président russe. « Il est proposé de considérer l’agression de la Russie par un pays non nucléaire mais avec la participation ou le soutien d’un pays nucléaire comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie », a-t-il détaillé lors d’une réunion télévisée avec ses conseillers. Une référence claire à l’Ukraine.

Le Monde, Live

Commentaire : « Plus il menace, moins il est crédible. Poutine, c’est le commandant du Koursk… il prend l’eau. »

Le Figaro, Vladimir Poutine dit que la Russie envisagera le recours à l’arme nucléaire en cas d’attaque aérienne «massive»

Mercredi 25/9, 12h00

TMI revival (suite).

[…] Microsoft et Constellation Energy ont annoncé vendredi un accord pour redémarrer une unité de l’usine [accidentée de Three Mile Island] en Pennsylvanie, […] mais il sera difficile de répondre rapidement à la demande croissante d’énergie des centres de données basés sur l’intelligence artificielle avec des réacteurs nucléaires nouveaux ou ressuscités, car les entreprises seront confrontées à des obstacles réglementaires élevés, à des obstacles potentiels à l’approvisionnement en combustible et, parfois, à une forte opposition locale et environnementale.

[…] les permis clés pour la nouvelle vie de l’usine n’ont pas encore été déposés, affirment les régulateurs. Les obtenir pourrait être difficile, surtout contre des opposants locaux qui se souviennent de l’effondrement partiel de 1979.

[…] Three Mile Island nécessitera également des permis modifiés pour les eaux de surface et souterraines, a déclaré Stacey Hanrahan, porte-parole de la Commission du bassin de la rivière Susquehanna. « Toute demande de modification sera soigneusement examinée et les demandes en eau attendues du projet seront évaluées en termes de durabilité et d’impacts négatifs potentiels sur l’environnement et les autres utilisateurs », a déclaré Hanrahan. […]

Reuters, Les centrales nucléaires américaines ne stimuleront pas immédiatement les ambitions des géants de la technologie en matière d’IA, traduction automatique

Mercredi 25/9, 11h40

America, America.

Lors d’un rassemblement à Atlanta le 24 septembre, le candidat républicain à la présidence des États-Unis, Donald Trump, a critiqué l’implication américaine dans la guerre en Ukraine, affirmant que le pays est « coincé » et ne pourra « s’en sortir » que s’il remporte les élections.

Trump a affirmé que « (le président Joe) Biden et Kamala (Harris) nous ont entraînés dans cette guerre en Ukraine, et maintenant ils ne peuvent pas nous en sortir », tout en promettant de « régler la guerre en Ukraine » s’ils étaient élus.

« Mais nous sommes coincés dans cette guerre à moins que je ne sois président. Je vais y arriver. Je vais la négocier. Je vais m’en sortir. Nous devons sortir », a déclaré Trump.

Il a également décrit le président Volodymyr Zelensky comme « le plus grand vendeur de la planète », affirmant que chacune de ses visites aux États-Unis lui rapportait « une centaine de milliards ». […]

The Kyiv Independent, Trump promet de « sortir l’Amérique » de la guerre en Ukraine et accuse Biden d’être responsable du conflit, traduction automatique
Commentaire d'Adrian, Michigan : "Le plan de paix Trump 2.0 pour l’Ukraine consiste simplement à les faire chanter pour qu’ils cèdent des territoires en mettant fin au financement de l’Ukraine et de l’OTAN par un simple décret exécutif. Quelque chose qu'il veut faire depuis 2016. Et cela ne prendra pas 24 heures, mais cela ne prendra que 5 minutes en utilisant ce qu'il aime et utilise avec un effet mortel, le simple tweet. [...] Je ne sais pas pourquoi il blâme Biden parce qu'il était président en 2016 et avait 4 ans pour résoudre le conflit, mais il ne l'a pas fait."

Mercredi 25/9, 9h55

Pour marquer le centenaire des droits de l’enfant, Save the Children s’est associée à des enfants d’Indonésie, de Syrie et d’Ukraine pour produire une série de photos uniques et créatives reflétant leurs identités, leurs droits et leurs espoirs pour l’avenir.
* Certains noms ont été modifiés

Varvara*, Roumanie

Au cours de l’atelier, Varvara, 12 ans, originaire d’Ukraine, a eu l’occasion d’exprimer son point de vue sur les droits de l’enfant, de dire pourquoi ils sont importants et de partager ses espoirs pour le monde dans 100 ans. Elle a créé ce poème pour accompagner son montage photo. J’ai le droit d’avoir mon propre espace, mes documents, mon passeport et ma correspondance personnelle. Parce que nous sommes aussi des personnes et que cela ne signifie pas que nous sommes petits et que nous pouvons être insultés. Dans 100 ans, j’espère qu’il y aura déjà un autre monde, des machines volantes, de nouvelles intelligences et que des animaux seront créés.

Photograph: Oksana Parafeniuk/Varvara*/Save the Children

Viktor*, 10 ans, d’Ukraine, en Roumanie

« Ce que j’aime le plus au monde, ce sont mes proches. Vous devriez écouter parce que je suis aussi humain. Personnellement, je vis bien à Bucarest, mais il y a quelques problèmes : 1. Tu vis sans ton père. 2. Tout le monde parle une langue différente.

Photographie : Oksana Parafeniuk/Viktor*/Save the Children

The Guardian, Children from Indonesia, Syria and Ukraine share hopes for the future – in pictures, traduction Deepl

Mercredi 25/9, 9h40

Chine.

La Chine a reconnu publiquement pour la première fois avoir réussi à lancer un missile balistique intercontinental dans l’océan Pacifique […] L’ICBM, transportant une ogive factice, a été lancé mercredi à 8 h 44, heure de Pékin, par la Force de fusée de l’Armée populaire de libération et « est tombé dans les zones maritimes attendues », a déclaré le ministère chinois de la Défense dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agissait d’un « arrangement de routine » dans notre plan de formation annuel » et ne s’adresse à aucun pays ou cible.

La Chine « a informé les pays concernés à l’avance », selon un autre rapport de Xinhua, qui ne précise pas la trajectoire du missile ni l’endroit exact dans « la haute mer de l’océan Pacifique » où il est tombé.

[…] « C’est extrêmement inhabituel et c’est probablement la première fois depuis des décennies que nous assistons à un test comme celui-ci », a déclaré Ankit Panda, chercheur principal Stanton au Carnegie Endowment for International Peace.

« (Cet essai) témoigne probablement de la modernisation nucléaire en cours de la Chine, qui se manifeste par de nouvelles exigences en matière d’essais », a-t-il ajouté.

The Guardian, La Chine effectue le premier lancement d’essai public d’un missile balistique intercontinental, traduction automatique

Mercredi 25/9, 9h35

Vu.

Commentaire : « Zelensky s est homme qui est directement responsable de cette guerre continu quand est que l on va lui dire non ? »

Le Figaro, Guerre en Ukraine : ce que contient le «plan de la victoire» de Zelensky

Mardi 24/9, 19h55

Tests.

La NASA a analysé les résultats d’un test effectué sur deux mannequins qui ont été envoyés à bord de la capsule Orion pendant un mois autour de la Lune en 2021. Ces résultats font l’objet d’une publication le 18 septembre dans la revue Nature et doivent permettre de s’assurer de la sécurité des vols habités, notamment face aux radiations, dans le cadre de la mission Artemis qui vise à pérenniser la présence humaine sur la Lune.

Baptisés Helga et Zohar, ces «crash test dummies» sont constitués de matériaux imitant au plus près la texture et la capacité de transmission des radiations des tissus et des os humains. Ces deux mannequins de la taille d’une femme adulte sont bardés de capteurs, 6.000 chacun, pour mesurer l’impact de l’exposition aux rayonnements cosmiques sur les poumons, l’estomac ou la moelle osseuse au cours du périple d’Orion. […]

Korii, La NASA a envoyé deux mannequins dans l’espace pour voir si les radiations n’étaient pas trop dangereuses
Fig. 1: Artemis I instruments and radiation environments

Résumé — Les radiations spatiales constituent un risque important pour les vols habités de longue durée. Les risques associés comprennent le cancer, la cataracte, les maladies dégénératives et les réactions tissulaires dues à des expositions importantes et aiguës.
Les rayonnements spatiaux proviennent de diverses sources, notamment les rayons cosmiques galactiques, les ceintures de particules piégées (Van Allen) et les événements liés aux particules solaires.
Les données antérieures sur les rayonnements proviennent de la Station spatiale internationale et de la navette spatiale en orbite terrestre basse, protégées par un blindage lourd et le champ magnétique terrestre et de sondes robotiques interplanétaires légèrement blindées, telles que le Mars Science Laboratory et le Lunar Reconnaissance Orbiter. Des données limitées provenant des missions Apollo et des mesures au sol assorties d’importantes mises en garde sont également disponibles.

Nous présentons ici des mesures de rayonnement effectuées par le vaisseau spatial Orion, fortement blindé, lors de la mission lunaire sans équipage Artemis I. Pour différents emplacements du blindage à l’intérieur du vaisseau spatial, les mesures sont effectuées à l’aide d’une caméra. À différents endroits du blindage à l’intérieur du véhicule, une différence de quatre fois dans les débits de dose a été observée lors des passages de la ceinture de protons qui sont similaires à de grands événements de référence de particules solaires. Les débits d’équivalent de dose de rayons cosmiques interplanétaires dans Orion étaient jusqu’à 60 % inférieurs aux observations précédentes9. En outre, un changement d’orientation du vaisseau spatial pendant le passage de la ceinture de protons a entraîné une réduction des débits de dose de rayonnement d’environ 50 %. Ces mesures valident l’utilisation d’Orion pour de futures explorations avec équipage et éclairent la conception des futures missions de vols spatiaux habités. […]

Nature, Mesures du rayonnement spatial lors de la mission lunaire Artemis I, traduction Deepl

Mardi 24/9, 19h05

Oups.

Deux adolescents russes, recrutés sur internet, ont été arrêtés à Omsk, en Sibérie, après avoir mis le feu à un hélicoptère militaire russe, a annoncé mardi un tribunal local. «Deux adolescents, âgés de 16 ans, ont été placés en détention pour deux mois par un tribunal d’Omsk, accusés d'(avoir commis) un acte terroriste», a annoncé son service de presse sur Telegram.

Samedi, les deux écoliers ont pénétré sur une base militaire. Ils ont jeté un cocktail Molotov sur un hélicoptère de type MI-8, selon la chaîne Telegram «Voyenny osvedomitel» («Informateur militaire» en français, ndlr) proche des autorités. «Un inconnu nous a recrutés pour 20.000 dollars (18.000 euros, ndlr) et nous a donné l’ordre de mettre le feu» à un hélicoptère, a reconnu l’un des deux accusés sur une vidéo diffusée par cette chaîne Telegram. Le canal a également publié une photo de l’appareil avec sa cabine sérieusement endommagée.

L’identité du commanditaire n’a pas été dévoilée à ce stade. Deux autres collégiens russes de 13 et 14 ans avaient déjà été interpellés. Ils avaient mis le feu à un hélicoptère civil dans la nuit du 11 septembre à l’aéroport de Noïabrsk, en Sibérie occidentale. Les adolescents avaient alors avoué avoir été recrutés contre une prime de 5 millions de roubles (48.400 euros), qu’ils n’ont jamais reçue. […]

Le Figaro, Russie: deux adolescents arrêtés pour avoir incendié un hélicoptère de l’armée

Mardi 24/9, 19h00

C’est con, mais il a vraiment la bouille de Progojine.

«Nous sommes en train de détruire le monde» par la guerre et il faut arrêter «pendant qu’il est encore temps», a affirmé le pape François mardi. Ce message a été préparé pour la clôture à Paris des rencontres pour la paix de la communauté Sant’Egidio.

[…] Le pape François, qui lance régulièrement des appels à la paix, a déploré que «trop souvent, par le passé, les religions aient été utilisées pour alimenter les conflits et les guerres, un danger qui est aujourd’hui encore imminent». «Nous devons éloigner les religions de la tentation de devenir un outil qui alimente le nationalisme, l’ethnicité, le populisme. Les guerres s’intensifient. Malheur à ceux qui tentent d’entraîner Dieu dans les guerres!», a-t-il lancé. […]

Le Figaro, «Nous sommes en train de détruire le monde» par la guerre, alerte le pape François
Commentaire : "Qu’il étudie le problème de la surpopulation mondiale ! Qu’il dise oui à la pilule. C’est urgent."

Mardi 24/9, 18h50

Famille, Patrie.

Sur fond de crise démographique, amplifiée par la guerre en Ukraine, les députés russes entament mardi l’examen d’un texte interdisant la promotion de la vie sans enfants. La défense des valeurs dites « traditionnelles » est un cheval de bataille de Vladimir Poutine. La Russie réprime déjà à ce titre les droits de la communauté LGBT+. Désormais, la classe politique veut bannir la « propagande » du mouvement « childfree », terme utilisé pour les personnes faisant volontairement le choix de ne pas avoir d’enfant.

« Une famille chaleureuse et nombreuse est la base d’un Etat fort », a martelé mardi sur Telegram Viatcheslav Volodine, le président de la Douma (chambre basse). […]

Le Monde, Live

Mardi 24/9, 17h10

Kazakhstan.

En août dernier, un minibus transportant un groupe d’écologistes, de journalistes et de militants de la société civile est arrivé à Ulken, un village situé sur les rives du lac Balkhash au Kazakhstan. Ils avaient conduit toute la nuit depuis Almaty, la plus grande ville du pays située à environ 330 kilomètres au sud-est, pour dénoncer ce qu’ils considéraient comme une menace existentielle pour le lac et les communautés vivant le long de celui-ci. Le gouvernement avait annoncé son intention de faire d’Ulken le site de la première centrale nucléaire indépendante du Kazakhstan – et lors d’un débat public ce jour-là, les militants ont voulu avertir les habitants des conséquences possibles.

Cependant, à leur arrivée à la réunion, les organisateurs ont empêché le groupe d’entrer dans le bâtiment. […] Anar Akkozy [journaliste et militant antinucléaire présente sur place] estime que l’objectif de la réunion n’était pas de mener une discussion objective sur les avantages et les inconvénients de l’énergie nucléaire, mais de permettre au gouvernement du président Kassym-Jomart Tokaïev d’obtenir des soutiens en faveur de son projet de construction de la centrale nucléaire d’Ulken. La centrale nucléaire comme si c’était propre, comme si c’était une petite friandise dont nous avons tous vraiment besoin », a déclaré Akkozy. « Mais les gens sont contre », a-t-elle ajouté.

Au cours de l’année qui a suivi, de nouvelles « séances d’écoute » à travers le pays ont tenté de dissiper les inquiétudes concernant les risques de l’énergie nucléaire et d’éduquer les habitants sur la sécurité nucléaire, en préparation d’un référendum national sur la construction de la centrale prévu le 6 octobre.

Un cratère sur le territoire du site d'essais nucléaires de l'ère soviétique à Semipalatinsk, au Kazakhstan. OTICE

La proposition de construire une centrale nucléaire divise l’opinion au Kazakhstan, où les craintes d’accidents nucléaires et de leurs conséquences sur la santé et l’environnement sont profondes. […] Même s’il s’agit peut-être de la première centrale nucléaire d’Asie centrale depuis l’époque soviétique, l’énergie atomique n’est pas entièrement nouvelle au Kazakhstan ; le pays possédait une usine de dessalement nucléaire en activité dans la ville occidentale d’Aktau jusqu’en 1999, et il exploite toujours trois réacteurs de recherche dans la ville septentrionale de Kurchatov, où l’Union soviétique a basé son programme d’essais d’armes nucléaires jusqu’à ce que des protestations généralisées l’arrêtent en 1991.

[…] Le Kazakhstan est riche en éléments nécessaires à la production d’énergie nucléaire et détient 12 % des ressources mondiales en uranium. Tokaïev espère exploiter la puissance de cet « atome pacifique » pour développer l’économie du pays et réduire sa dépendance aux importations de carburant en provenance de ses voisins. […] Le projet compte de nombreux partisans. En août, le politologue Daniyar Ashimbaev écrivait sur sa chaîne Telegram « Pour le Kazakhstan, l’énergie nucléaire n’est ni quelque chose de nouveau ni d’inhabituel. Il s’agit d’un secteur fonctionnel qui peut et doit bénéficier à l’économie nationale. »

Les critiques de l’énergie nucléaire soutiennent quant à eux que le pays devrait se concentrer sur la rénovation de son infrastructure électrique – qui perd jusqu’à 15 % de sa puissance à cause des fuites – tout en développant beaucoup plus d’énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne et solaire. Les réacteurs de refroidissement nécessitent également de grandes quantités d’eau, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’impact sur les zones humides fragiles et sur le lac Balkhash, déjà en diminution. De plus, les autorités n’ont pas encore présenté de plans d’élimination des futurs déchets radioactifs.

[…] Pour la plupart des Kazakhs, le souvenir des plus de 450 essais nucléaires effectués sur le site de Semipalatinsk est encore plus marquant. Ces essais ont répandu des retombées radioactives sur 18 500 kilomètres carrés et ont entraîné des taux élevés de cancers, d’infirmités congénitales et d’autres problèmes de santé qui persistent encore aujourd’hui.

[…] « Le nucléaire est un stigmate pour la génération plus âgée, qui a vécu la guerre froide et a une perception négative de l’industrie nucléaire », a déclaré Ermakova [ingénieure et experte en gestion des déchets nucléaires du Kazakhstan qui travaille désormais aux États-Unis]. Les essais nucléaires de Semipalatinsk, a-t-elle ajouté, sont « une blessure profonde qui n’a jamais été véritablement soignée ».

[…] D’autres problèmes peuvent surgir selon l’entreprise choisie pour construire la centrale. Quatre sociétés sont à l’étude : la chinoise CNNC, la sud-coréenne KHNP, la française EDF et la russe Rosatom – toutes des sociétés d’énergie nucléaire détenues majoritairement ou entièrement par l’État. Les députés européens ont appelé à des sanctions contre le concurrent le plus probable, Rosatom, en raison de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, ce qui empêcherait le Kazakhstan d’importer les pièces russes dont il a besoin pour construire l’usine.

Malgré la possibilité de sanctions, Rosatom a déjà signalé son intention de construire des centrales nucléaires de petite capacité au Kirghizistan et en Ouzbékistan voisins. En mai, le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev a annoncé que Rosatom construirait jusqu’à six réacteurs nucléaires d’une capacité de production totale de 330 MW près du lac Tuzkan, dans la région centrale de Jizzakh. Ces petits réacteurs modulaires, plus rapides et moins chers à construire que les grandes centrales nucléaires, fourniront principalement de l’énergie thermique à des fins industrielles comme la métallurgie, plutôt que de l’électricité.

Le président russe Vladimir Poutine et le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev. Photo Viatcheslav Prokofyev / Spoutnik / AP / Scanpix / LETA

L’emplacement du projet – à seulement 55 kilomètres (34 miles) de la frontière avec la région densément peuplée du Turkestan au Kazakhstan – a suscité l’inquiétude de certains des mêmes militants environnementaux et antinucléaires qui protestaient contre la poussée en faveur de l’énergie nucléaire au Kazakhstan […] Invoquant le risque de tremblements de terre, qui frappent fréquemment la région de Jizzakh, ils ont appelé à un mouvement transnational contre l’énergie nucléaire en Asie centrale, même si une telle coalition a mis du temps à émerger dans l’environnement politique plus répressif de l’Ouzbékistan.

[…] « Il s’agit d’une continuation et d’une perpétuation de la dépendance énergétique de ces pays, non pas tant en termes de ressources qu’en termes d’infrastructures », a expliqué Dimitris Symeonidis [analyste de la politique énergétique et des risques géopolitiques basé aux Pays-Bas.]. Bien qu’il soit en mesure de fournir son propre combustible, le Kazakhstan, par exemple, compterait sur la Russie pour la technologie et l’expertise nécessaires au fonctionnement de la centrale. Sans compter les 10 à 12 milliards de dollars que le gouvernement devrait consacrer à sa construction.

Les militants opposés à l’usine, comme Akkozy, affirment que cette dépendance accrue sera d’autant plus problématique que la Russie continue de faire la guerre à l’Ukraine et tente de rapprocher les pays d’Asie centrale de son orbite. « Ce sera pour eux un moyen de nous contrôler », a déclaré Akkozy […] En théorie, toutes ces questions devraient être abordées avant le référendum du 6 octobre, mais Akkozy estime que le grand public n’a pas eu l’occasion d’entendre des opinions critiques sur la centrale nucléaire. Akkozy a également déclaré qu’elle n’avait pas le droit de publier des pétitions contre la construction de l’usine sur la plateforme de pétition en ligne du gouvernement, tandis que d’autres militants qui tentaient de s’exprimer lors des réunions publiques ont été réduits au silence ou empêchés d’y assister.

Meduza, Marqué par les essais nucléaires de l’ère soviétique, le Kazakhstan est sur le point de se lancer dans l’énergie atomique – avec l’aide de la Russie, traduction automatique

Mardi 24/9, 17h05

The Kyiv Independent, bandeau invitant à soutenir le journal

Mardi 24/9, 12h30

La farandole du nuc.

Epargnée par les sanctions contre la Russie, Rosatom continue de prospérer en Suisse. Certaines centrales atomiques du pays fonctionnent grâce à son uranium et l’une de ses filiales est enregistrée à Zoug. 

Rosatom est l’un des leaders mondiaux du marché du nucléaire. Le conglomérat russe détient 36% des parts du marché mondial. En Europe, près d’un quart de l’uranium naturel consommé provient de Rosatom, estime Teva Meyer, maître de conférences en géopolitique à l’Université de Haute-Alsace, lundi dans l’émission de la RTS Tout un monde.

[…] Cette dépendance au nucléaire russe a permis la constitution d’un essaim d’entreprises. Au total, Rosatom regroupe plus de 450 filiales réparties sur la planète. Parmi elles, Internexco Sàrl. Basée à Zoug depuis neuf ans, cette entreprise est spécialisée dans la commercialisation de produits pétroliers, nucléaires et gaziers. Ce printemps, elle a modifié ses statuts pour ajouter l’engrais et les céréales à la liste des biens qu’elle négocie et commercialise.

Internexco a remporté un contrat pour approvisionner en uranium la centrale nucléaire d’Angra, au Brésil, six mois après le début de la guerre, en août 2022. Cette situation indigne Florian Kasser, expert des questions nucléaires chez Greenpeace Suisse: « Rosatom est directement impliquée dans l’invasion de l’Ukraine. Ce sont ses ingénieurs qui occupent notamment la centrale de Zaporijia.Faire des affaires avec Rosatom ou accueillir une succursale de Rosatom, c’est finalement soutenir l’attaque de la Russie en Ukraine. »

[…] Les sanctions contre la Russie se multiplient depuis février 2022. Mais la filière du nucléaire reste particulièrement bien épargnée. En mai dernier, les Etats-Unis ont décrété un embargo sur les importations d’uranium enrichi russe. L’Europe et la Suisse ne suivent pas la même voie et n’imposent aucune sanction. 

« En théorie, la Suisse pourrait adopter des sanctions unilatérales sur le nucléaire russe », confirme Robert Bachmann, expert matières premières chez Public Eye, avant de nuancer: « Il est fort improbable que le Conseil fédéral prenne de telles mesures. » En cause? La dépendance de centrales nucléaires à la Russie. En Suisse, l’uranium utilisé dans les deux réacteurs de Beznau est russe; à Leibstadt, il l’est en partie. […]

RTS, Une filiale du géant nucléaire russe Rosatom est implantée en Suisse

Invité de la rencontre pour la paix de Sant’Egidio à Paris pour un débat autour de l’arme nucléaire, Jean-Marie Collin revient sur les menaces nucléaires successives qui ont marqué ces dernières décennies. Pour l’auteur, la France devrait s’engager en faveur d’une interdiction des armes nucléaires. […]

La Croix, « La problématique de l’arme nucléaire prendra fin, soit par son utilisation, soit par son élimination »

Enfoui à plusieurs mètres sous terre, entre Roquefort-sur-Soulzon et La Bastide-Pradines (Aveyron), un laboratoire de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) s’est agrandi en septembre, rapportent nos confrères d’Actu.fr. Cette nouvelle galerie a pour unique objectif d’étudier le stockage des déchets radioactifs et d’analyser leur évolution dans un environnement souterrain.

À l’origine, le tunnel de Tournemire, long d’environ deux kilomètres, a été creusé à la main entre 1882 et 1888 pour permettre la circulation des trains. Quatre-vingts ans plus tard, l’armée de terre envisage de l’utiliser pour étendre son camp du Larzac, mais le projet est abandonné. Finalement, l’IRSN obtient l’autorisation des militaires pour exploiter le site, avant d’en devenir propriétaire en 1992.

Ce tunnel présente un intérêt particulier pour les scientifiques, car il traverse une couche d’argile datant de l’ère jurassique du Toarcien. Cette implantation permet d’étudier, dans des conditions réelles, le stockage des déchets radioactifs, même si le site n’est pas destiné à cet usage. Néanmoins, les recherches menées ici contribuent à mieux comprendre la gestion de ces déchets dans d’autres sites, comme celui de Bure, où les premiers enfouissements radioactifs sont prévus entre 2035 et 2040.

Cette nouvelle extension de 120 mètres, d’un coût de 4 millions d’euros, a été financée par la Banque Publique d’Investissement [BPI]. […]

20 minutes, Aveyron : Agrandissement d’un mystérieux laboratoire de recherche nucléaire

Depuis le 18 septembre, de nombreux internautes affirment que l’Otan aurait visé un dépôt de munitions en Russie avec une bombe nucléaire tactique. L’accusation est fausse, l’attaque a été perpétrée par des drones ukrainiens et avec de simples missiles.

France24, Info ou Intox, Non, l’Otan n’a pas lancé de bombe nucléaire sur la Russie

l y a quelques jours, l’annonce des nouveaux membres de la Commission européenne, sortes de « ministres de l’UE », a pris de court le secteur de l’énergie : malgré le récent virage « pro-nucléaire » de sa présidente, l’Allemande Ursula von der Leyen, celle-ci a nommé plusieurs opposants notoires à l’atome à des postes clé, dont le danois Dan Jorgensen et l’espagnole Teresa Ribera. De quoi semer le doute sur les intentions réelles de l’exécutif bruxellois, à l’heure où plusieurs pays songent à renouer avec la fission de l’uranium.

Mais pour les partisans de cette solution, la consolation est tombée samedi après-midi : en France, le nouveau gouvernement Barnier a pris la direction inverse : de Bercy à Roquelaure en passant par la direction de la communication, la galaxie pro-nucléaire y est très bien représentée. […]

La Tribune, Nouveau gouvernement Barnier : une galaxie de [4] ministres pro-nucléaire

Quel type d’entreprise peut être à l’initiative de la réouverture d’une centrale nucléaire ? Un géant du numérique et de l’intelligence artificielle (IA). Microsoft a ainsi annoncé, vendredi 20 septembre, la relance de l’unité 1 de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie, fermée depuis 2019. Le symbole est fort car c’est dans ce site, sur une unité voisine, qu’avait eu lieu en 1979 un accident nucléaire ayant mis un coup d’arrêt au développement de cette technologie aux Etats-Unis. Plus largement, le projet incarne l’offensive menée par les patrons des grandes entreprises de la tech en faveur du nucléaire, dont ils se font les champions, pour étancher les besoins énergétiques toujours plus grands de leurs logiciels d’IA.

[…] Début mars, Amazon avait déjà frappé les esprits en annonçant le rachat du campus de data centers attenant à la centrale nucléaire de Susquehanna, en Pennsylvanie, la sixième plus grande des Etats-Unis. Pour alimenter en direct ces centres de données, le leader mondial du cloud achète, pour 650 millions de dollars, jusqu’à 900 MW d’électricité sur les 2,5 gigawatts de puissance électrique de la centrale, selon le contrat passé avec le fournisseur Talen Energy.

[…] Le nucléaire apparaît aux yeux des dirigeants de la tech comme une porte de sortie face à l’impasse énergétique vers laquelle l’intelligence artificielle risque de les conduire. Une requête sur un assistant comme ChatGPT consommerait dix fois plus d’électricité qu’une recherche classique sur Google, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

[…] « Nous ne mesurons pas encore pleinement les besoins en énergie de l’IA. (…) Il n’y a pas moyen d’y arriver sans une avancée scientifique », avait même prophétisé début janvier 2023, en marge du sommet de Davos, en Suisse, M. Altman, pour justifier son investissement dans une technologie du nucléaire encore plus lointaine : la fusion. Le dirigeant d’OpenAI finance ainsi une des start-up espérant un jour la maîtriser, Helion Energy.

[…] L’alternative serait de limiter la consommation électrique de l’IA et de s’interroger sur son déploiement massif.

Le Monde, Les géants du numérique se convertissent au nucléaire pour étancher les besoins énergétiques toujours plus importants de l’IA

Mardi 24/9, 8h55

Iran.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré le 23 septembre que l’administration de Masoud Pezeshkian était prête à reprendre les négociations nucléaires.

Araghchi a fait cette déclaration en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) à New York. Araghchi et le président Pezeshkian se sont rendus à New York respectivement les 20 et 22 septembre pour assister à l’AGNU.[22] Araghchi a déclaré que l’Iran était disposé à reprendre les négociations nucléaires à New York si « les autres parties sont prêtes ». […]

ISW, mise à jour sur l’Iran, 23 septemebre, traduction automatique

Mardi 24/9, 8h50

Le Kremlin continue de manifester publiquement son désintérêt pour tout accord de paix sans capitulation totale du gouvernement ukrainien et destruction de l’État ukrainien.

Zelensky a déclaré dans une interview au New Yorker à propos du « Plan de victoire » de l’Ukraine publiée le 22 septembre que la Russie n’est pas intéressée à mettre fin à la guerre à des conditions raisonnables et feint d’être intéressée par les négociations. Zelensky a souligné que l’Ukraine avait invité la Russie à assister au deuxième sommet de paix de l’Ukraine, mais que le Kremlin n’avait manifesté aucun intérêt à y participer. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a notamment déclaré le 22 septembre qu’il n’y avait « aucune alternative » à la victoire russe en Ukraine, réitérant la réticence de la Russie à négocier à d’autres conditions que la capitulation ukrainienne. Peskov a également identifié l’OTAN et l’Occident comme un « ennemi collectif ». […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 23 septembre, traduction automatique

Mardi 24/9, 8h35

Bim Bam Boum (la suite en images).

Une image satellite Maxar prise le 7 septembre montre des dizaines de bâtiments de stockage de munitions à Toropets, tous intacts. Une image prise dans la même zone le 22 septembre montre que la grande majorité de ces structures ont été détruites ou gravement endommagées.

De nouvelles images satellite partagées avec The War Zone montrent à quel point trois sites de stockage de munitions en Russie ont été endommagés lors des récentes attaques de drones ukrainiens. Les frappes contre les installations de Toropets et d’Oktyabrsk à l’ouest de Moscou et à Tikhoretsk dans le sud de la Russie ont entraîné la destruction de dizaines de milliers de tonnes de munitions, dont des missiles nord-coréens, ont indiqué les autorités ukrainiennes et estoniennes.

L'installation de stockage de munitions de Tikhoretsk en Russie, vue le 14 septembre (en haut) et la même installation après l'attaque de drones ukrainiens. (Image satellite ©2024 Maxar Technologies)
Des wagons et une grue ont été vus en train de décharger du matériel le 7 septembre. Après l'attaque, la grue et de nombreux wagons ont été détruits. (Image satellite ©2024 Maxar Technologies)

[Il y a d’autres images]

The War Zone, Des images satellite montrent des dégâts massifs sur les sites de stockage de munitions russes frappés par des drones ukrainiens, traduction automatique

Mardi 24/98h15

Allemagne (suite).

Depuis son émergence comme force politique jusqu’à ses récents succès qui en font désormais un acteur clef de l’échiquier électoral allemand, l’AfD se distingue par un choix de mots et d’images délibérément choquant. Jouant constamment sur les limites pour repousser les frontières du dicible dans un pays marqué par son passé nazi, le parti de Björn Höcke assume désormais son style provocateur. Alors qu’on vote demain en Brandebourg, nous proposons la généalogie d’une iconographie extrême.

Nazi toit-même

Commençons par l’affiche la plus caractéristique du « style AfD ». En apparence, elle montre une famille. Deux parents au sourire figé et à l’allure un peu inquiétante. Leurs mains se rejoignent pour former un toit. Problème : les bras tendus vers le haut rappellent un peu trop explicitement le salut nazi. Mais en est-ce un ? C’est dans cet interstice que se glisse le message—en jouant avec un tabou absolu, que l’AfD n’a désormais plus peur d’approcher.

Un homme avec un gilet jaune et une affiche de l'AfD avec l'inscription Protégez l'industrie automobile ! Le diesel, c'est génial ! 100 à 150 opposants aux interdictions de circuler se sont rassemblés à Munich. La manifestation était organisée par le club automobile Mobil. Certains extrémistes de droite et responsables de l’AfD ont également participé au rassemblement et pris la parole. (Photo d'Alexander Pohl/Sipa USA)/34216048//2107211126

[…] « Un seul mot, imprimé en grosses lettres sur les affiches de l’AfD, le parti d’extrême droite allemand qui a fait du climatoscepticisme l’un des principaux thèmes de sa campagne pour les élections européennes de juin. Pas besoin de slogans pour les partis qui jouent sur la peur du changement. Ils pourraient se contenter d’inscrire certains mots clefs sur leurs panneaux : Noël, steaks, costumes d’Indiens et de cow-boys, sel, sucre, pain blanc, bonnes blagues… Tout ce que les « élites » donnent l’impression de vouloir enlever aux gens ordinaires — et dont les mouvements nationaux-populistes ont fait leur étendard. »

[…] Sourire Colgate, Macbook Pro ouvert sur la table, chemise à carreaux, jean foncé, santiags parfaitement vernies : Vincent Harris est un ingénieur du chaos. […] Depuis ses premiers succès pour Ted Cruz — qu’il a presque totalement contribué à propulser — et Rand Paul au Sénat américain, celui que Bloomberg a baptisé « l’homme qui a inventé l’Internet du Parti républicain » a une recette simple : identifier les limites du politiquement correct — pour les briser méticuleusement.

[…] En 2017, trois consultants seniors d’Harris Media posent leurs valises à Berlin, Schilstrasse, au QG de campagne de l’AfD. […] Leur mission est assez claire : construire des slogans et des messages chocs qui fonctionnent à la fois sur des affiches et pour les réseaux sociaux du parti d’extrême droite. Avec de petites phrases et des images faciles à décoder, l’identité de l’AfD, déployée autour de la couleur bleue ciel qui caractérise ses visuels, pourra peu à peu hégémoniser Internet.

[…] C’est Vincent Harris qui est à l’origine des campagnes montrant un petit cochon avec la légende « L’Islam ? Ce n’est pas compatible avec notre cuisine » ou encore des femmes en maillot de bain avec le slogan « Burkini ? On préfère le bikini ». Très tôt, il a su capter et infuser dans les affiches de l’AfD ce qu’Olivier Roy a bien décrit pour expliquer la montée du RN comme « la défense du mode de vie ».

«  ’L’Islam  ?’ Ce n’est pas compatible avec notre cuisine.  »

[…] Aujourd’hui, c’est bien cette thématique de la conservation d’un soi-disant bien-être fantasmé qui est au cœur des campagnes publicitaires de l’AFD — y compris pour les élections régionales de ce dimanche en Brandebourg. Avec une forte inflexion par rapport à 2017 : aujourd’hui, le signifiant nazi ne semble plus un problème insurmontable. […]

Le Grand Continent, AfD : les affiches de la haine

Mardi 24/9, 0h05

Koursk (suite).

La 95e brigade d’assaut aérienne distincte de Polissia d’Ukraine a déclaré le 23 septembre avoir franchi une autre section de la frontière russe.

La brigade a publié une vidéo censée montrer la percée des barrières techniques, le passage des unités d’assaut aéroportées vers la Russie et les premiers combats près de la frontière.

Le lieu et l’heure exacts de l’attaque n’ont pas été divulgués, mais la brigade a déclaré qu’il s’agissait de « la deuxième opération réussie visant à franchir la frontière russe depuis le début de l’opération dans l’oblast de Koursk en Russie ». […]

The Kyiv Independent, Les forces ukrainiennes franchissent une autre section de la frontière russe, affirme la 95e brigade, traduction automatique

Lundi 23/9, 23h55

Ligne rouge (toujours).

Dans un entretien à Bloomberg, Mette Frederiksen, la première ministre danoise, déclare que les alliés de l’Ukraine doivent autoriser Kiev à utiliser les armes livrées par les Occidentaux contre la Russie. Elle conteste l’idée selon laquelle l’utilisation de ces armes représenterait une escalade et juge vain le débat sur les « lignes rouges » qui a lieu à Washington ou Londres. « La ligne rouge la plus importante a déjà été franchie : c’est lorsque les Russes sont entrés en Ukraine. » Le Danemark a déjà fait savoir que l’Ukraine pouvait utiliser toutes les armes qu’il a livrées, sans restriction, tant que l’Ukraine respecte le droit international. […]

Le Monde, Live

Lundi 23/9, 223h55

Iran.

Le président iranien Masoud Pezeshkian a affirmé le 23 septembre en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York que son pays n’avait jamais soutenu l’invasion de l’Ukraine par la Russie et a nié avoir fourni des missiles balistiques à la Russie, a rapporté le Guardian.

Washington a confirmé le 10 septembre des informations parues dans les médias selon lesquelles la Russie avait reçu des livraisons de missiles balistiques iraniens à courte portée Fath-360. La veille, l’Iran avait nié avoir livré des missiles balistiques à la Russie, affirmant que les informations en cours constituaient une « guerre psychologique ».

« Nous sommes prêts à nous asseoir avec les Européens et les Américains pour dialoguer et négocier. Nous n’avons jamais approuvé l’agression russe contre le territoire ukrainien », a affirmé Pezeshkian à New York. […]

The Kyiv Independent, Le président iranien déclare que son pays ne soutient pas Moscou […], traduction automatique

Lundi 23/9, 7h00

Plan.

Le président ukrainien est en visite aux Etats-Unis ce lundi. Il va expliquer à son homologue américain, Joe Biden, et au Congrès, les détails de son « plan de la victoire » pour mettre fin à l’invasion russe de son pays.

L’hiver s’annonce très rude pour l’Ukraine, aussi bien sur le front qu’à l’arrière. Volodymyr Zelensky espère convaincre les Etats-Unis que l’automne qui vient sera décisif dans la guerre avec la Russie et s’assurer leur soutien. Le président ukrainien est ainsi arrivé dimanche soir en Amérique pour y présenter les détails de son « plan de la victoire » visant à mettre fin à l’invasion russe de son pays. […]

Les Echos, Volodymyr Zelensky présente son « plan de victoire » aux Etats-Unis

Lundi 23/9, 6h55

[Mauvaise herbe dans le blé] Les troupes russes attaquent quotidiennement l’Ukraine avec des missiles, des bombes, des obus et des drones. (traduction automatique)


Lundi 23/9, 6h40

Caillasse.

La frappe ukrainienne du 18 septembre contre une installation de stockage de missiles et de munitions russes près de Toropets, dans l’oblast de Tver, aurait détruit suffisamment de munitions russes pour affecter les opérations russes dans les mois à venir.

Le colonel Ants Kiviselg, chef du Centre de renseignement des forces de défense estoniennes, a déclaré le 20 septembre que l’attaque avait provoqué l’explosion de 30 000 tonnes de munitions, soulignant que la taille de l’explosion équivalait à 750 000 obus d’artillerie et que les forces russes tiraient en moyenne 10 000 obus par [jour]. Ses calculs suggèrent que la frappe ukrainienne a détruit deux à trois mois de réserves de munitions russes. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22 septemebre, traduction automatique

Le président Volodymyr Zelensky, dans un discours vidéo du 21 septembre, a souligné que l’Ukraine frappe les dépôts d’armes russes « grâce à nos capacités, à nos armes ». Cette annonce intervient après que l’état-major ukrainien a confirmé dans l’après-midi du 21 septembre que l’armée et les services de sécurité du pays avaient frappé deux dépôts d’armes russes dans la nuit. […]

The Kyiv Independent, Zelensky confirme que l’Ukraine a utilisé des armes de production nationale pour frapper des dépôts d’armes russes, traduction automatique

Le Kremlin serait en train de reconsidérer l’efficacité des frappes nucléaires dans le cadre de ses efforts visant à influencer le débat politique occidental en cours sur le soutien à l’Ukraine et spécifiquement sur l’autorisation à l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par l’Occident contre des objectifs militaires en Russie.

Le Washington Post, citant des responsables proches de hauts diplomates russes, a déclaré que le président russe Vladimir Poutine se rend peut-être compte que les menaces nucléaires russes commencent à perdre de leur pouvoir sur les responsables occidentaux et que Poutine pourrait développer une réponse informationnelle plus nuancée et limitée, sans précision, aux futures menaces nucléaires. Approbation occidentale de frappes à longue portée contre la Russie. Un responsable russe anonyme a affirmé que les responsables russes avaient réalisé que les menaces nucléaires « n’effraient personne », et un universitaire russe ayant des liens étroits avec de hauts diplomates russes a affirmé que les partenaires de la Russie dans le « Sud » étaient mécontents des menaces nucléaires de la Russie.

[…] L’ISW continue d’évaluer que les menaces à peine voilées de confrontation nucléaire du Kremlin visent à perturber et à retarder les points de décision clés dans les discussions politiques occidentales sur une assistance militaire supplémentaire à l’Ukraine. ISW continue d’évaluer qu’il est très peu probable que la Russie utilise des armes nucléaires en Ukraine ou ailleurs. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22 septemebre, traduction automatique

Le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, a déclaré le 21 septembre que l’Ukraine augmenterait sa production de drones « plusieurs fois » en 2025 afin de maintenir la supériorité quantitative de l’Ukraine sur la production russe de drones.

Umerov a déclaré que l’Ukraine peut produire « plusieurs millions » de drones et que le budget de l’État ukrainien et le financement des partenaires de l’Ukraine financent cette production. Le président russe Vladimir Poutine a récemment discuté des efforts en cours pour augmenter la production russe de drones et a affirmé que les entreprises russes avaient livré environ 140 000 drones aux forces russes en 2023 et que la Russie prévoyait de multiplier par dix sa production de drones (à 1,4 million de drones) en 2024. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22 septemebre, traduction automatique

Lundi 23/9, 6h35

Sarmat.

Le projet de renseignement open source MeNMyRC a rapporté le 19 septembre qu’un test de lancement du missile balistique intercontinental super-lourd (ICBM) russe RS-28 Sarmat avait entraîné un échec sur le site de lancement de Plesetsk, en Russie, sur la base de l’analyse d’images satellite.

[…] MeNMyRC a signalé le test comme un « échec complet », déterminant que le missile « a explosé dans le silo, laissant un énorme cratère et détruisant le site de test ».

Le Sarmat, qui a été mis en service de combat en 2023, souvent appelé Satan II, est l’un des éléments clés de l’arsenal nucléaire russe. Le président russe Vladimir Poutine a annoncé en 2018 que ce missile à ogives multiples, basé sur un silo, était en cours de développement pour succéder aux ICMB R-36 de l’époque de la guerre froide, connus sous le nom de code Satan de l’OTAN.

La maintenance de l’arsenal russe de missiles balistiques intercontinentaux a été confiée à l’Ukraine en 2008, mais cette coopération a pris fin en 2014 avec l’annexion de la Crimée par la Russie.

Le développement du Sarmat a commencé en 2013 et a été marqué par des erreurs et des retards. Il s’agit du quatrième échec de Sarmat depuis sa mise en service au combat, le seul lancement réussi de Sarmat ayant eu lieu en avril 2022.

The Kyiv Independent, Le projet OSINT rapporte un autre essai raté de missile nucléaire russe, traduction automatique & Deepl
MeNMyRC, X

Les images satellite des dégâts au cosmodrome de Plesetsk dans l’oblast d’Arkhangelsk capturées le 21 septembre suggèrent que l’armée russe a récemment mené un essai infructueux de missile balistique intercontinental (ICBM) à capacité nucléaire RS-28 « Sarmat ».

Les images montrent un grand cratère au silo de lancement de Yubileynaya, où les forces russes ont déjà effectué des tests de lancement du missile Sarmat, et quatre camions de pompiers répondant à de petits incendies actifs près du silo détruit. Les analystes du renseignement open source ont rapporté que les images indiquent qu’un test Sarmat infructueux a causé les dégâts, mais ont proposé des analyses différentes quant à savoir si une explosion s’est produite à proximité ou au lancement ou avant le lancement pendant le ravitaillement. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22 septemebre, traduction automatique

Dimanche 22/9, 20h15

Allemagne.

Les socio-démocrates d’Olaf Scholz, qui contrôlent la région du Brandebourg, sont parvenus à sauver leur fauteuil, dimanche, lors des élections régionales dans ce Land de l’ex-RDA. Selon un sondage de la chaîne ARD, le SPD a obtenu 31 % des suffrages, battant d’une courte tête l’AfD qui lui contestait son hégémonie (30 %). L’écart mesuré par l’autre chaîne publique, ZDF, est un peu plus important. Ce scrutin représentait un test d’envergure pour la formation du chancelier, dont la coalition est en butte aux critiques permanentes, ce dernier souffrant par ailleurs d’une impopularité record. Un échec de sa formation aurait assombri son avenir politique.

[…]  l’Alternative für Deutschland [AfD] rate son pari et ne parvient pas à répéter son succès de Thuringe, l’autre Land d’ex-RDA où il était arrivé en tête le 1er septembre. Selon l’ARD, son score progresse néanmoins de 6,5 % par rapport à 2019, contre + 4,8 % pour le SPD.

Le Figaro, Allemagne : dans le Brandebourg, le SPD d’Olaf Scholz sauve de peu son fauteuil face à l’AfD
Commentaire : "Le SPD n'a sauvé sa première place que parce que son chef a restauré les contrôles aux frontières. Il faut faire la même chose en France. Et très vite !"

Coutumier des clins d’œil plus ou moins explicites à la terminologie nazie, qui ont récemment valu une condamnation à son leader thuringien Björn Höcke1, l’AfD s’est de nouveau distinguée en la matière à la faveur des récentes élections régionales en Saxe. Sur des affiches de campagne repérées par le correspondant du Monde Thomas Wieder2, on pouvait en effet lire en gros caractères sur fond bleu : « Lebensraum erhalten windkraft stoppen ! », que l’on pourrait traduire par « Stopper les éoliennes pour préserver l’habitat ! ».

Le choix du mot « Lebensraum » pour désigner le cadre de vie germanique censément mis en péril par la prolifération des éoliennes ne pouvait manquer d’interpeller — même les non-germanophones.

Ce terme est en effet pour le moins négativement connoté du fait de l’usage qui en a été fait par le régime nazi entre 1933 et 1945 pour justifier l’annexion de territoires et l’extermination de populations au nom du supposé « manque d’espace » dont aurait souffert le peuple allemand, à l’étroit dans les frontières que lui avait assignées le traité de Versailles de 1919.

Florian Louis, Les grands théoriciens de la géopolitique, 5e édition, Paris, Puf, 2024

[…] Cet écologisme d’extrême droite — qui s’oppose au développement d’une énergie renouvelable et non polluante (les éoliennes) tout en promouvant l’usage des énergies fossiles au motif de préserver un cadre et un mode de vie traditionnels — n’est au demeurant pas si éloigné de celui dont se réclamaient les nazis. Ces derniers, tout en faisant l’éloge du retour de l’homme germanique à une nature idéalisée sous les traits d’un antidote à la modernité, entretenaient un rapport mercantile et prédateur à l’environnement mis en coupe réglé par leur productivisme. Un rapport pour le moins ambigu à la nature dont témoigne précisément bien le concept de Lebensraum qui pense l’espace non en soi mais au prisme des besoins présumés de certains des hommes qui le peuplent. […] — ce qui compte, c’est moins préserver l’espace que le préempter.

Le Grand Continent, Lebensraum : un détail nazi dans la campagne de l’AfD

Le Grand Continent propose également un entretien avec l’historien Johann Chapoutot, intitulé En Allemagne, de quoi l’AfD est-elle le nom ?


Dimanche 22/9, 16h40

Dissuasion.

[…] La dissuasion peut-elle être éthique ?

[…] Est-il moral d’envisager des destructions apocalyptiques pour éviter une guerre ? Doit-on menacer des populations civiles à cette fin ?

A ces questions, les pays qui se sont dotés de la bombe ne donnent pas tous la même réponse. Les Etats-Unis et la France estiment, pour des raisons morales, juridiques et stratégiques, que l’on ne doit pas menacer les populations civiles en tant que telles. Les Etats-Unis ont pris cette position dès les années 1970, alors que la France ne l’a fait qu’en 2014, en précisant ne menacer que des centres de pouvoir. Longtemps, dans le discours français, on a parlé d’« armes de non-emploi », mais cette expression était ambiguë, car, pour que la dissuasion fonctionne, il faut que l’adversaire soit convaincu qu’elle pourrait être utilisée.

La dissuasion est un pari rationnel, mais que se passe-t-il si l’autre partie ne l’est pas ?

Dans son dernier discours à la Chambre des communes en 1955, Winston Churchill [le premier ministre britannique d’alors] s’inquiétait déjà des limites de la dissuasion en disant qu’« elle ne fonctionne pas avec Hitler dans son bunker ». L’interrogation est légitime. Mais tout dirigeant, fût-il un dictateur sanguinaire, a une part de rationalité, même éloignée de celle qui nous anime. Vladimir Poutine [le président russe] est « déraisonnable » au regard de notre vision du monde, mais pas « irrationnel » au regard de la sienne. Pour dissuader, il faut comprendre la rationalité adverse. J’estime, en outre, que la dissuasion fonctionne autant sur la peur que sur l’intérêt. Etre menacé de subir des dommages inacceptables incite à la prudence…

Et si ça ne marche pas ?

L’hypothèse de l’échec doit nécessairement être prise en compte. C’est l’équivalent de ce que les astrophysiciens appellent un trou noir : on ne peut pas voir ce qu’il s’y passe. Personne ne peut prétendre savoir ce qu’il y aurait après une troisième utilisation de l’arme nucléaire. Un rejet massif et l’entrée dans une nouvelle ère de coopération internationale ? Ou une escalade dangereuse et peut-être mortelle pour l’humanité ? Autre question, très actuelle : faut-il punir celui qui brisera le tabou nucléaire, même si nos intérêts vitaux ne sont pas atteints ? Je reste optimiste. Nous en sommes aujourd’hui à quatre-vingts ans de non-emploi. Les théoriciens de la guerre froide eux-mêmes seraient surpris… […]

Le Monde, entretien avec Bruno Tertrais, politiste : « L’hypothèse de l’échec de la dissuasion nucléaire doit nécessairement être prise en compte »

Dimanche 22/9, 12h40

Battarie nuc (suite).

En haut, aperçu de la batterie nucléaire conçue par les chercheurs de l’Université de Shoochow. En bas, la même batterie lorsqu’elle convertit l’énergie en lumière verte (dans un environnement sombre). © Kai li et al.

[…] Depuis les années 1930, les scientifiques se penchent sérieusement sur les batteries nucléaires miniaturisées, mais leur application à grande échelle demeure un défi. Selon les chercheurs, la puissance de ces systèmes est généralement de l’ordre du nanowatt ou du microwatt. Malgré cela, les batteries nucléaires miniatures trouvent des applications dans divers domaines. Elles sont précieuses dans les technologies spatiales, notamment pour les missions lointaines où les sources d’énergie conventionnelles sont inadéquates. Elles sont également utilisées dans le domaine médical, pour certains types d’implants.

L’un des principaux atouts de ces dispositifs réside dans leur longévité, souvent de plusieurs décennies. Cette durée dépend de la nature du radio-isotope utilisé, certains ayant une demi-vie de plusieurs milliers d’années. De plus, leur fonctionnement n’est pas influencé par les conditions environnementales extérieures, telles que la pression ou la température. Ces raisons incitent de nombreux scientifiques à intensifier leurs efforts pour mieux exploiter cette forme de stockage d’énergie. La dernière étude majeure en date, publiée dans la revue Nature, provient de Chine. Des chercheurs de l’Université de Shoochow ont conçu un nouveau type de batterie nucléaire, bien plus efficace que ses prédécesseurs.

Au cœur de cette nouvelle batterie se trouve de l’américium 243 (Am-243), un métal hautement radioactif issu des réactions nucléaires dans les réacteurs, généralement considéré comme un déchet nucléaire. L’Am-243 émet des particules alpha, qui, grâce à leur masse relativement élevée, transportent une grande quantité d’énergie. Toutefois, cette énergie, que les chercheurs tentent d’exploiter, se dissipe très rapidement dans la nature.

L’équipe a donc intégré l’américium dans un cristal polymère. Ce matériau absorbe l’énergie émise par les particules et la convertit en lumière, sous forme d’une lueur verte. Cette lumière est ensuite dirigée vers une fine cellule photovoltaïque pour être transformée en électricité. L’ensemble est encapsulé dans une cellule de quartz d’un millimètre sur un millimètre.

[…] son efficacité de conversion s’est révélée supérieure à celle des versions antérieures. En matière de puissance, la batterie affiche 139 microwatts par curie (μW Ci-1).

En ce qui concerne la durabilité, cette batterie devrait pouvoir fonctionner pendant plusieurs décennies. Étant donné la demi-vie de l’Am-243 (7 380 ans), la durée de vie pourrait être encore plus longue, mais les composants du dispositif ne résisteraient pas aussi longtemps, car ils se détérioreraient progressivement sous l’effet des radiations.

Trust my Science,

Dimanche 22/9, 10h50

Bim Bam Boum.

Les forces ukrainiennes ont mené avec succès une autre frappe de drone contre des installations de stockage de missiles et de munitions russes ainsi qu’un système de radar mobile en Russie dans la nuit du 20 au 21 septembre.

L’état-major général ukrainien a rapporté le 21 septembre que les opérateurs de drones de l’armée ukrainienne, du service de sécurité ukrainien ( SBU), les forces d’opérations spéciales (SSO) et les forces de systèmes sans pilote ont frappé l’arsenal de Tikhoretsk juste au nord de Kamenny, dans le kraï de Krasnodar, et la direction principale de l’artillerie russe du 23e arsenal du ministère de la Défense (MoD) près d’Oktyabrsky, dans l’oblast de Tver (14 km au sud de Toropets). Des images publiées les 20 et 21 septembre montrent des explosions et des détonations secondaires dans les deux arsenaux, et les incendies se sont poursuivis aux deux endroits au cours de la journée du 21 septembre. L’état-major ukrainien a rapporté que l’arsenal de Tikhoretsk contenait au moins 2 000 tonnes de munitions. munitions, y compris des munitions en provenance de Corée du Nord, au moment de la frappe. […]

[…] L’état-major général ukrainien a rapporté que les forces ukrainiennes ont également frappé un système radar mobile à longue portée russe Podlet K1 qui protégeait l’arsenal de Tikhoretsk, et ce système est au moins le cinquième système Podlet K1 que les forces ukrainiennes auraient endommagé ou détruit depuis février 2022. Le système Podlet K1 peut détecter jusqu’à 200 cibles aériennes simultanément à une distance allant jusqu’à 300 kilomètres et l’armée russe a mis le système en service en 2015. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 21 septembre, traduction automatique

Faiblesse.

Les analyses des blogueurs russes sur la guerre menée par la Russie en Ukraine continuent de suggérer que le Kremlin perçoit l’engagement occidental envers l’Ukraine comme faible.

L’éminent blogueur militaire affilié au Kremlin, Mikhaïl Zvinchuk, a accordé une interview à l’agence de presse biélorusse Belta le 20 septembre, décrivant la guerre en Ukraine comme une « étrange sous-guerre » qui opère principalement sur le plan politique. Zvinchuk a affirmé que l’objectif principal de l’Occident était de La guerre en Ukraine n’a pas pour but de vaincre la Russie sur le plan militaire stratégique, mais plutôt d’assurer des profits et des avantages politiques au niveau national. Il a souligné que si l’Occident avait véritablement eu pour objectif de vaincre la Russie, il aurait fourni à l’Ukraine davantage d’armes et de moyens de combat. avec une plus grande implication de l’OTAN, Zvinchuk a fait valoir que les actions de l’Occident n’ont pas mis la Russie au défi de manière significative et a suggéré que le soutien lent et limité de l’Occident a donné à la Russie suffisamment de temps pour renforcer ses défenses et développer ses forces. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 21 septembre, traduction automatique
Où les correspondants militaires obtiennent-ils des informations plus rapidement que le ministère de la défense ? Pourquoi les analyses militaires des blogueurs sont-elles devenues si demandées au début de la guerre froide ? Que se passe-t-il sur le front ? Quels sont les défis de la Pologne ? Deux atouts contre l'Occident : les armes nucléaires ne seront pas utilisées ? Autorisation d'une frappe de missiles : pourquoi les États-Unis et l'Europe hésitent-ils ? Mikhail Zvinchuk, directeur du centre analytique Rybar, répond aux questions du projet "In Theme". (traduction Deepl)

Dimanche 22/9, 10h30

C’est dimanche aussi chez les Zidiots Zutiles.

En Hongrie, Gergő Bese était de ces curés catholiques qui servent matin, midi et soir la propagande du pouvoir nationaliste de Viktor Orbán, à commencer par ses messages aux relents homophobes contre « l’idéologie LGBT ». Fin juillet, ce religieux de 41 ans, parfois surnommé le « prêtre du Fidesz » en raison de sa proximité affichée avec le parti du premier ministre – il avait même béni les bureaux de ce dernier en 2022 –, fustigeait encore dans le magazine gouvernemental Mandiner la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, qu’il qualifiait de « Pride 2.0 » avec ses « tenues scandaleuses » et ses « comportements provocateurs ».

[…] A peine un mois plus tard, le vendredi 6 septembre, le même curé aux cheveux blonds d’une petite ville de quatre mille habitants située à 60 kilomètres au sud de Budapest et aux discours homophobes a été suspendu par son archevêché « avec effet immédiat de son service sacerdotal ». La décision soudaine a suivi les révélations gênantes du site d’information indépendant Válasz Online, selon lesquelles circulaient depuis des mois dans les cercles du pouvoir des informations compromettantes à son encontre. Et notamment des « vidéos et des enregistrements sonores » disponibles sur des « sites porno gay » qui montreraient Gergő Bese « s’adonner à des fêtes homosexuelles ».

[…] Connue pour sa proximité avec Viktor Orbán, l’Église catholique hongroise a réagi très promptement à la publication de l’article. Au lendemain de cette spectaculaire suspension, le prêtre a reconnu dans un bref communiqué « avoir commis une erreur » et « présenté ses excuses à tous ceux qu’[il] a offensés et déçus ». « J’ai été trompé, on a abusé de ma naïveté et j’ai perdu mon bon sens », a-t-il ajouté sans plus entrer dans les détails quant aux circonstances de ces vidéos.

[…] Une nouvelle fois placé face aux insondables incohérences de ses messages politiques, Viktor Orbán a réagi comme à son habitude : les nombreux médias à sa botte ont été priés de taire le scandale et d’effacer les contenus mentionnant le curé. La fameuse photo où le père Gergő Bese bénissait ses bureaux en compagnie du vice-premier ministre hongrois a aussi été discrètement retirée de Facebook. […]

Le Monde, En Hongrie, les tartufferies d’un curé homophobe éclatent au grand jour

Dimanche 22/9, 10h00

Gouvernation française.

L’équipe formée par le premier ministre mêle une jeune garde appartenant au camp présidentiel à une dizaine d’élus représentant une droite des plus conservatrices. Loin de la social-démocratie dont étaient issus les premiers fidèles d’Emmanuel Macron. […]

Le Monde, Avec le gouvernement Barnier, le macronisme entérine son glissement vers la droite

Par rapport au gouvernement Attal, le gouvernement Barnier sera beaucoup moins parisien, plus féminin, avec des profils avec une formation diverse (moins de Sciences Po). Un tiers des ministres ont déjà été membres d’un gouvernement Attal ou Borne. […]

Le Grand Continent, Gouvernement Barnier : beaucoup moins parisien, plus large, plus féminin… cartes, graphiques et données clefs
Olga Givernet, députée française nouvellement élue du parti Renaissance, arrive pour une journée de bienvenue à l'Assemblée nationale après le deuxième tour des élections législatives françaises à Paris le 9 juillet 2024. (Photo d'Alain JOCARD / AFP)

Macroniste de la première heure, députée (Renaissance) de l’Ain, Olga Givernet, fait son entrée au gouvernement, samedi 21 septembre, en tant que ministre déléguée à l’énergie. Elle officiera en étant rattachée au ministère d’Agnès Pannier-Runacher (transition écologique, énergie, climat et prévention des risques). A 42 ans, cette ingénieure de formation (en électronique et en informatique) succède à Roland Lescure, qui était à la fois ministre délégué à l’industrie et à l’énergie. Différence notable : ce dernier dépendait de Bruno Le Maire, alors ministre de l’économie et des finances.

[…] L’élue de la troisième circonscription de l’Ain n’a jamais manqué d’afficher son soutien à la relance du nucléaire. Avec celle de Penly (Seine-Maritime) et de Gravelines (Nord), la centrale du Bugey, dans son département, non loin de la Suisse, fait partie des trois sites retenus pour construire six nouveaux réacteurs de grande puissance. « Une excellente nouvelle », réagissait-elle sur X, en juillet 2023, lorsque l’Elysée a annoncé le choix de la centrale aindinoise.

Relancer le nucléaire et accélérer le déploiement des énergies renouvelables, à commencer par le solaire et l’éolien : la nouvelle ministre déléguée à l’énergie connaît déjà les grands axes du discours présidentiel d’Emmanuel Macron à Belfort, prononcé en février 2022, pour lutter contre le réchauffement climatique et se défaire des combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) d’ici à 2050. Il lui faudra désormais fixer au plus vite une nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (la troisième du nom), pour planifier l’augmentation de ces moyens de production électrique bas carbone – ce qui aurait dû être fait, selon la loi, dès le précédent gouvernement.

Dans une vie antérieure, Olga Givernet travaillait pourtant dans un secteur très émetteur en gaz à effet de serre, l’aéronautique. Passée par la compagnie néo-zélandaise Air New Zealand, la native de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) a ensuite occupé un poste à l’aéroport de Genève, pour se spécialiser dans l’aménagement des intérieurs de jets privés. […]

Le Monde, Avec Olga Givernet pour ministre déléguée à l’énergie, un soutien affiché à la relance du nucléaire
Le vice-ministre français de l'Europe, Jean-Noël Barrot, part après la réunion hebdomadaire du cabinet à l'Elysée, à Paris, le 31 mai 2024. Jean-Noël Barrot a été nommé ministre des Affaires étrangères et européennes par le Premier ministre français le 21 septembre 2024. (Photo de STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Peu connu du grand public et des diplomates voici encore huit mois, Jean-Noël Barrot a à peine fait sa place comme ministre délégué à l’Europe qu’il est propulsé à la tête du ministère des affaires étrangères dans le gouvernement de Michel Barnier.

A 41 ans, ce vice-président du MoDem remplace Stéphane Séjourné, pressenti depuis lundi 16 septembre pour rejoindre la Commission européenne, à la suite de la démission retentissante de Thierry Breton […] M. Barrot est le quatrième chef de la diplomatie française depuis la première élection d’Emmanuel Macron, en 2017 ; le troisième depuis le début de son second mandat, en 2022, alors que la crise politique suscitée par la dissolution de l’Assemblée nationale inquiète les partenaires de la France, et brouille son message.

Si sa carrière est fulgurante, M. Barrot fait figure de néophyte sur le plan diplomatique. L’ancien élève de HEC, où il a enseigné l’économie après un passage au MIT de Boston, est titulaire d’un doctorat en sciences de gestion. Ses travaux de recherche ont entre autres porté sur le financement des entreprises.

[…] Jean-Noël Barrot se présente comme un « Européen convaincu » et se dit très attaché à la force d’impulsion du tandem franco-allemand, en dépit des fortes tensions qui opposent Paris et Berlin, en particulier depuis la guerre en Ukraine.

[…] Le chef de l’Etat entend, en dépit de ses turpitudes politiques en France, continuer à exister sur la scène internationale. Il veut défendre « le domaine réservé », constitué, martèle l’Elysée, des affaires étrangères et de la défense – dans ce dernier poste, un fidèle du président de la République, Sébastien Lecornu est maintenu.

[…] Sur les questions européennes, Jean-Noël Barrot sera ainsi secondé par le député macroniste de Paris Benjamin Haddad, ex-HEC lui aussi, mais spécialiste des questions internationales et passé par différents laboratoires d’idées. […]

Le Monde, Jean-Noël Barrot, un néophyte aux affaires étrangères

Samedi 21/9, 21h00

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] c’est probablement la […] raison qui explique les provocations belliqueuses de Netanyahou : rester au pouvoir et aider son ami Donald Trump à revenir à la tête des Etats-Unis. Car il n’est de secret pour personne que Netanyahou a tout à craindre de l’arrivée de Kamala Harris qui l’a déjà assuré qu’outre la sécurité d’Israel, « elle se souciait aussi du sort du peuple palestinien ».

[…] une nouvelle guerre contre le Hezbollah – et donc contre le Liban – contraindra les Etats-Unis à apporter un soutien militaire renforcé à Israël qui ne dispose pas de stocks de munitions. Ces munitions américaines supplémentaires sont depuis plusieurs jours réservées à Israël compte tenu de la dangerosité de la situation, alors qu’elles auraient dû bénéficier à la résistance ukrainienne, car les stocks américains ne sont pas extensibles.

Dans ce contexte d’escalade provoquée par Netanyahou, et après le carnage conduit sur la bande de Gaza, le quasi-silence des Européens est consternant. Il rappelle étonnamment comment ils contraignent l’Ukraine à respecter strictement des règles qui handicapent pourtant sa défense contre l’agression russe, tandis que Netanyahou se sent plus que jamais une totale liberté de semer la guerre et le chaos.

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Après avoir ravagé la bande de Gaza, Netanyahou est-il sur le point de déclencher une nouvelle guerre ?

Samedi 21/9, 18h15

Dissuasion 2.0

Olivier Bonhomme

Envahir l’envahisseur, il faut oser. Surtout quand ce dernier dispose d’un important arsenal nucléaire et que l’on n’a pas soi-même la bombe. Pour limitée qu’elle soit, avec l’occupation de quelque 1 500 kilomètres carrés du territoire russe, l’incursion commencée, le 6 août, sur Koursk par les forces ukrainiennes constitue un tournant dans la guerre en Ukraine, mais aussi dans l’histoire du nucléaire.

Dans la grammaire de la dissuasion telle qu’elle s’est forgée depuis 1949, après que les Soviétiques se sont à leur tour dotés de l’arme atomique, celle-ci est censée protéger le territoire du pays qui la détient. L’escalade aurait pu être vertigineuse.

[…] Le mot français « dissuasion » vient du latin dissuadere, c’est-à-dire convaincre l’autre partie par une parole ferme, voire menaçante, de renoncer à l’action qu’elle projetait. Son équivalent anglais, deterrence, est issu du latin terrere, « effrayer ». Le message doit à la fois montrer la détermination de celui qui le lance, tout en restant suffisamment flou pour que l’attaquant ne puisse pas calculer les conséquences exactes de tel ou tel acte.

[…] « Aucun Etat doté d’armes atomiques n’a jamais prétendu que la moindre incursion armée sur son territoire déclencherait la foudre nucléaire », tempère Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, en rappelant que « la géographie, ça compte » et que « pénétrer de 100 kilomètres en territoire russe, ce n’est pas comme pénétrer de 100 kilomètres en territoire israélien ». De fait, la doctrine nucléaire russe affirme que l’arme suprême ne sera utilisée qu’en cas de menace existentielle sur l’Etat. Celle de la France évoque les intérêts vitaux de la nation. Pour toutes les puissances qui en sont dotées, la bombe est l’arme ultime.

[…] Les experts ont longtemps estimé que les armes nucléaires servaient avant tout à une sanctuarisation défensive du territoire et des intérêts vitaux des pays qui en sont dotés.L’« opération spéciale » menée par la Russie depuis le 24 février 2022 marque le basculement dans une sanctuarisation agressive. « C’est une rupture stratégique d’autant plus inquiétante qu’elle est le fait de l’une des deux principales puissances nucléaires, qui se comporte à la manière des Etats voyous, les “proliférants” qui veulent se doter illégalement de cette arme. C’était le scénario que l’on redoutait par exemple avec l’Irak, ou actuellement avecl’Iran, s’ils se dotaient de l’arme atomique », explique Camille Grand.

[…] La sanctuarisation agressive russe montrerait-elle finalement que « le nucléaire ne dissuade que le nucléaire », selon l’expression de Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors ? « L’échec de la dissuasion se manifeste par le fait que la Russie a osé, en deçà du nucléaire, attaquer un pays européen sans crainte de représailles militaires », note la spécialiste des questions stratégiques. La Russie s’est lancée dans cette guerre en sachant qu’elle ne serait pas bombardée par l’OTAN, comme la Serbie en 1999. Mais c’est aussi parce qu’elle dispose d’un arsenal nucléaire que l’Alliance atlantique s’est engagée à fond dans le soutien militaire à Kiev.

[…] « Le retour du nucléaire se déroule dans un monde qui n’est plus bipolaire et qui est celui de la prolifération », relève Mélanie Rosselet, évoquant, à l’instar de nombre d’experts, « un troisième âge nucléaire ». Le premier a commencé avec Hiroshima, le 6 août 1945, et s’est achevé avec la fin de la guerre froide. Le deuxième, après la chute du mur de Berlin, en novembre 1989, fut celui des politiques de désarmement, de la réduction des arsenaux et des grandes illusions sur les dividendes de la paix. Le troisième se caractérise par les risques toujours plus grands d’une prolifération incontrôlée et d’une multiplicité d’acteurs.

Aux cinq puissances dotées de la bombe et reconnues comme telles par le traité de non-prolifération (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine) se sont ajoutés Israël, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et peut-être bientôt l’Iran.

Au regard du droit international, l’arme nucléaire n’est pas illégale, contrairement aux armes chimiques ou biologiques. Un traité d’interdiction des armes nucléaires signé par une centaine d’Etats est certes entré en vigueur en janvier 2021, […] Mais aucun pays détenteur de l’arme atomique n’est partie à ce texte. […]

Le Monde, La nouvelle jeunesse de la dissuasion nucléaire

Samedi 21/9, 16h25

FIRMS signale un point chaud au nord de Volodarka (Levkovychi).


Samedi 21/9, 16h15

Journée de la Paix.

Cartoon Movement, Allan McDonald, The children’s war

Samedi 21/9, 13h30

Drones.
Ce qui est prikolno (cool) avec les drones, c’est que même abattus (« chutes de débris »), ils font de foutus dégats (c’est ballot).

Quelque « 1 200 personnes ont été évacuées » de Tikhoretsk (📍), dans la région de Krasnodar, où la chute de débris de drones a déclenché samedi matin « un incendie qui a touché des explosifs », et a entraîné des « détonations », selon le gouverneur du kraï de Krasnodar, Veniamin Kondratiev.

Selon la chaîne Telegram russe Rybar, proche de l’armée, ces drones visaient un dépôt de munitions, à quelques centaines de kilomètres de la ligne de front. […]

Le Monde, Live

Samedi 21/9, 12h45

TMI : résurrection ?

Constellation Energy et Microsoft ont signé un accord d’électricité pour aider à ressusciter une unité de la centrale nucléaire de Three Mile Island en Pennsylvanie dans ce qui serait le tout premier redémarrage de ce type, ont annoncé vendredi les sociétés.

Toutefois, les principaux permis réglementaires pour la nouvelle vie de l’usine n’ont pas été déposés, selon les régulateurs.

Les grandes technologies ont entraîné une augmentation soudaine de la demande d’électricité aux États-Unis pour les centres de données nécessaires au développement de technologies telles que l’intelligence artificielle et le cloud computing. L’énergie nucléaire, qui est presque sans carbone et largement considérée comme plus fiable que les sources d’énergie comme le solaire et l’éolien, est devenue une option populaire pour les entreprises technologiques ayant des besoins énergétiques ininterrompus et des engagements en matière de climat.

« Les centrales nucléaires sont les seules sources d’énergie qui peuvent tenir cette promesse de manière constante », a déclaré Joe Dominguez, PDG de Constellation, dans un communiqué.

[…] L’accord contribuerait à permettre la relance de l’unité 1 de l’installation vieille de cinq décennies en Pennsylvanie, qui a été mise hors service en 2019 pour des raisons économiques. L’unité 2, qui a subi la fusion, ne redémarrera pas.

Constellation prévoit de dépenser environ 1,6 milliard de dollars pour relancer l’usine, qui devrait être mise en service d’ici 2028. […]

Reuters, L’accord avec Microsoft propulse le redémarrage de Three Mile Island, avec des permis clés toujours nécessaires, traduction automatique

Samedi 21/9, 12h30

Ça va, il y a eu une arrivée cette nuit, mais je n’ai rien entendu. J’ai lu ce matin que les russes ont tué un garçon de 12 ans et sa grand-mère. Sa mère est à l’armée, son frère aîné défendait Mariupol, il est en captivité chez les russes. C’est très triste. Mais je vais bien physiquement.

Olga, Viber (texte)

Samedi 21/9, 12h15

Langue ukrainienne.

Yedyni, traduction automatique

« Récemment, j’étais dans un club de conversation : quelques personnes âgées sont venues là-bas et m’ont dit qu’elles voulaient passer à l’ukrainien. Ils ont honte devant leurs petits-enfants qui ont déménagé « , déclare Natalka Fedechko.

Elle est la co-fondatrice du mouvement Yedyni qui, depuis le début de l’invasion à grande échelle de la Russie, enseigne gratuitement l’ukrainien à tous ceux qui, en raison de diverses craintes, n’osent pas encore passer à la langue officielle. De tels cours ont déjà aidé des centaines de milliers de citoyens à parler ukrainien et maintenant à porter un regard nouveau sur notre histoire et notre littérature.

[…] [Telle] femme est originaire de Kherson, a vécu quelque temps à Poltava et y vivait dans un environnement ukrainien. S’installer dans la capitale alors qu’elle était enfant a tout changé : elle est passée au russe, qu’elle a finalement parlé pendant des décennies et a communiqué avec ses enfants. Tatiana Solodun a 54 ans. Elle vient de Kramatorsk, où elle a vécu jusqu’en 2022. Enfant, elle a étudié dans une école de langue russe : elle dit qu’il n’y avait que de telles personnes là-bas. Même lorsqu’elle est devenue elle-même enseignante, la femme communiquait avec son entourage pendant les heures « extrascolaires » en russe, ce qui leur convenait.

Pour les deux femmes, l’invasion à grande échelle de la Russie a constitué un tournant. Et bien qu’il existe un mythe selon lequel il est difficile de maîtriser quelque chose de nouveau à un âge plus avancé, Antonina et Tatiana prouvent le contraire. Aujourd’hui, les femmes parlent couramment l’ukrainien et remercient en particulier l’initiative Yedyna.

[…] Le projet est en partie financé par des donateurs étrangers et comporte également une composante commerciale : des cours payants de préparation à l’examen d’État, d’étude professionnelle de l’ukrainien pour le travail et de rédaction de textes structurés.

Le programme gratuit pour tous dure 28 jours. Les participants sont aidés à formuler leur motivation et à surmonter la barrière de la langue, ainsi qu’à travailler sur les erreurs courantes qu’ils commettent lorsqu’ils passent à l’ukrainien. Ils ouvrent également le monde de YouTube en langue ukrainienne, de nos films, de notre littérature, de nos jeux et de notre histoire.

[…] Antonina et Tatiana célèbrent leurs progrès et se souviennent de leurs premières leçons avec un sourire agréable. De plus, elles aiment désormais corriger les russismes qu’elles entendent des autres. Et elles sont déterminés à protéger l’Ukrainien. […]

Hromadske, Ils sont passés à l’ukrainien parce qu’ils ont honte devant leurs petits-enfants, traduction automatique

Samedi 21/9, 9h40

Telegram (suite).

L’Ukraine a interdit l’utilisation de l’application de messagerie Telegram sur les appareils officiels utilisés par les responsables gouvernementaux, le personnel militaire et les travailleurs critiques, car elle estime que la Russie peut espionner à la fois les messages et les utilisateurs, a déclaré un organisme de sécurité de premier plan.

Le Conseil de sécurité nationale et de défense a annoncé ces restrictions vendredi après que Kyrylo Budanov, chef de l’agence de renseignement militaire ukrainienne GUR, ait présenté au conseil des preuves de la capacité des services spéciaux russes à fouiner sur la plateforme, a-t-il indiqué dans un communiqué. Mais Andriy Kovalenko, chef du centre du Conseil de sécurité chargé de lutter contre la désinformation, a déclaré sur Telegram que les restrictions s’appliquaient uniquement aux appareils officiels, pas aux téléphones personnels.

Telegram est largement utilisé en Ukraine et en Russie et est devenu une source d’information essentielle pendant la guerre, mais les responsables de la sécurité ukrainiens ont exprimé à plusieurs reprises leurs inquiétudes quant à son utilisation.
Après l’annonce de la décision, Telegram a publié une déclaration affirmant qu’il n’avait jamais divulgué les données de qui que ce soit ni le contenu d’un quelconque message.

The Guardian, Briefing de guerre en Ukraine, traduction automatique

L’interpellation, la garde à vue suivie de la mise en examen et du contrôle judiciaire de Pavel Durov, le patron très médiatique de la messagerie cryptée Telegram, portent leurs fruits. Alors que le 24 août dernier, son arrestation au Bourget par la justice française avait provoqué la stupeur de toute la planète libertaire numérique, à commencer par Elon Musk criant au viol de la liberté d’expression, les résultats n’ont pas tardé à se faire sentir.

Selon nos informations, dès sa garde à vue, l’homme d’affaires et fondateur de la populaire messagerie a promis de coopérer – autant que les moyens humains de la plateforme le permettent – avec la justice française et de faire en sorte que ses réquisitions soient honorées. Strictement régulier dans son contrôle judiciaire, Pavel Durov aurait non seulement accepté de supprimer la fonction la plus contestée – Nearby – mais aussi de durcir la modération des échanges sur sa plateforme, ainsi que de lever l’anonymat d’un certain nombre d’adresses… […]

Le Figaro, Telegram coopère avec la Justice depuis l’arrestation de Pavel Durov

Samedi 21/9, 8h50

Escalator.

Fin 2022, les dirigeants américains craignaient sérieusement que la Russie n’utilise des armes nucléaires tactiques en Ukraine et préparaient des mesures de représailles. Selon une source de CNN au sein de l’administration Joe Biden, les Américains ne sont pas partis de considérations « hypothétiques », mais des informations reçues, notamment des services de renseignement. Récemment, le chef de la CIA, William Burns, l’a confirmé : à l’automne 2022, il existait un risque réel que la Russie utilise des armes nucléaires tactiques. Le président américain Joe Biden avait alors déclaré que le monde n’avait pas été aussi proche d’Armageddon depuis la crise des missiles de Cuba en 1962.

[…] l’Occident fournit depuis deux ans à l’Ukraine des armes de plus en plus puissantes : les forces armées ukrainiennes ont reçu des chars, des systèmes de défense aérienne Patriot, des missiles longue portée Storm Shadow et ATACMS, ainsi que des avions F-16. Les Ukrainiens utilisent avec succès à la fois les armes occidentales et leurs propres armes. Ils ont détruit environ un tiers des navires de la flotte de la mer Noire et frappent régulièrement des aérodromes, des entrepôts, des dépôts pétroliers et des villes dans les territoires occupés et en Russie. Enfin, en août, les forces armées ukrainiennes ont envahi la région de Koursk, capturant une centaine de colonies, dont le centre régional de Sudzhu.

Il n’y a toujours pas eu de réponse nucléaire de la part de la Russie, même si Poutine affirme régulièrement et à plusieurs reprises que si nécessaire, la Russie l’utilisera certainement.

[…] La longue hésitation parmi les alliés indique probablement la crainte que chacune de leurs décisions ne soit un échelon supplémentaire sur « l’échelle de l’escalade nucléaire ». Et personne ne sait lequel d’entre eux pourrait provoquer une frappe nucléaire russe.

L’« échelle d’escalade nucléaire » est une chaîne d’événements qui décrit l’effondrement possible du système de sécurité mondial. On parle le plus souvent de l’escalier du chercheur américain Herman Kahn, qui a créé en 1965 un escalier de 44 marches , divisées en sept « volées ». Il existe d’autres théories : de 7 marches à 17 marches , même Kahn lui-même avait un autre escalier de 16 marches. […] De tels concepts peuvent inclure des étapes facultatives, telles que la démonstration de l’utilisation d’armes nucléaires dans une zone déserte.

« Les théories de la dissuasion nucléaire partent de l’idée que l’escalade est bien contrôlée à de faibles niveaux. À des niveaux élevés, lorsqu’il y a un combat direct entre puissances nucléaires, les participants agissent de manière plus émotionnelle et irrationnelle. […] Alexeï Arbatov [de l’académie russe des sciences] […] estime qu’après la première frappe nucléaire, il n’y aura pas « une ascension mesurée sur « l’échelle d’escalade » », mais « un effondrement dans l’abîme d’un échange spontané de frappes nucléaires », qui détruira le monde en quelques jours.

[…] En général, la difficulté de tout concept réside dans le fait que, hormis les frappes américaines contre le Japon en 1945, l’humanité n’a aucune expérience de l’utilisation des armes nucléaires à des fins militaires. « Si une sorte d’escalade commence, personne ne sait comment les événements pourraient évoluer, si cela s’arrêtera ou non. Il existe un consensus général selon lequel si l’une des parties utilise des armes nucléaires, il devrait y avoir une réponse d’une ampleur à peu près similaire, elle devrait démontrer sa volonté de poursuivre l’escalade. On pense qu’à un moment donné, l’une des parties doit comprendre que lors de la prochaine étape de l’échange de coups plus importants, elle se retrouvera dans une position perdante et que tout s’arrêtera alors. Mais encore une fois, le mécanisme de cet arrêt est désormais totalement flou », explique [Pavel] Podvig [responsable du projet russe sur les armes nucléaires].

La Russie a constamment proposé d’inclure les armes nucléaires dans le conflit en Ukraine, mais jusqu’à présent, rien n’a fonctionné, déclare Maxim Starchak : « Augmenter la préparation au combat des forces de dissuasion avant une invasion, les exercices de forces nucléaires, la rhétorique accrue, le retrait des armes. accords de contrôle, déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie. Mais rien n’a été dit en réponse ; les représentants américains ont déclaré qu’ils ne constataient pas d’augmentation de l’activité nucléaire de la Russie, ce qui signifie que les forces nucléaires américaines n’avaient aucune réponse à apporter. L’escalade d’un conflit est toujours un jeu à deux faces. S’ils ne jouent pas avec vous, alors il est impossible de dégénérer.

Une autre façon de faire croire à l’Occident à la possibilité d’utiliser des armes nucléaires serait de modifier la doctrine nucléaire russe. Il existe actuellement quatre conditions pour l’utilisation des armes nucléaires :

  • obtenir des informations sur le lancement de missiles nucléaires balistiques sur le territoire de la Russie ou de ses alliés ;
  • l’utilisation par l’ennemi d’armes nucléaires ou d’autres types d’armes de destruction massive sur le territoire de la Russie ou de ses alliés ;
  • « impact » sur des installations gouvernementales ou militaires critiques, dont la défaillance perturberait la réponse des forces nucléaires ;
  • agression contre la Russie en utilisant des armes conventionnelles lorsque son existence est menacée.

Parmi les partisans de la guerre, le principal critique de la doctrine est le politologue Z Sergueï Karaganov. Il estime que la doctrine ne remplit pas la fonction de dissuasion et que les dirigeants occidentaux sont convaincus que la Russie n’utilisera pas d’armes nucléaires, quelles que soient les circonstances. « Si le drone survole à nouveau le Kremlin, pourquoi ne pas lancer d’abord une frappe de missile conventionnel sur le Reichstag ? Laissons-le brûler », dit-il. Ensuite, selon le plan de Karaganov, des frappes non nucléaires sur des installations des pays de l’OTAN aidant l’Ukraine devraient suivre, et si l’Occident réagit, on pourrait en venir à une frappe nucléaire groupée sur des installations en Europe. L’idée est que si l’Occident sait que la Russie est prête à utiliser des armes nucléaires, il n’y aura pas de guerre nucléaire.

Sergueï Karaganov et Vladimir Poutine au Forum économique international de Saint-Pétersbourg 2024 kremlin.ru

Il est logique de s’attendre à ce que la doctrine mise à jour élargisse les conditions d’utilisation des armes nucléaires, explique Maxim Starchak de l’Université Queens […] [Mais] Il n’est plus possible de revenir en arrière et de supprimer l’assistance militaire occidentale. Indiquer dans la doctrine que le transfert des armes occidentales signifie la participation occidentale à la guerre ne changera rien, puisque cela est resté longtemps en arrière-plan. Cela signifie que changer la doctrine nucléaire disparaîtra tout simplement dans le sable», estime l’expert.

[…] Le risque d’une frappe nucléaire russe doit être évalué séparément dans deux cas : celui d’une attaque contre un pays de l’OTAN et celui de l’Ukraine, note Pavel Podvig. Dans le premier cas, le mécanisme de dissuasion classique est déclenché : il existe un risque de réponse et d’escalade supplémentaire. « A Moscou, comme en Occident, ils comprennent qu’il est probablement impossible de contrôler ce processus, c’est pourquoi ils s’abstiennent d’aller dans cette direction », explique l’expert.

Dans le cas d’une frappe nucléaire contre l’Ukraine, un mécanisme différent fonctionne. Il n’existe désormais aucun problème militaire pouvant être résolu à l’aide d’armes nucléaires tactiques. Il est possible, par exemple, de détruire une base aérienne avec une seule frappe nucléaire tactique au lieu de plusieurs frappes avec des armes conventionnelles, mais cela ne changera pas radicalement la situation au front.

« Le seul but de l’utilisation des armes nucléaires est peut-être de pousser l’ennemi à se rendre et à mettre fin à la résistance, comme à Hiroshima et à Nagasaki. Autrement dit, changer stratégiquement le cours du conflit. Mais ici un autre problème se pose : pour que l’impact sur l’ennemi soit significatif, il faudra tuer des dizaines et des centaines de milliers de personnes. Le seuil pour prendre une telle décision est très élevé, même les gens assoiffés de sang ne peuvent pas lever la main », affirme Pavel Podvig. Mais même un tel coup ne garantit pas que l’ennemi se rendra.

[…] Un autre facteur limitant pourrait être la réaction éventuelle des alliés. Podvig est sûr que les pays qui soutiennent la Russie auront une réaction strictement négative. En effet, la Chine a mis en garde à plusieurs reprises la Russie contre l’utilisation d’armes nucléaires. La dernière fois que cela s’est produit, c’était début septembre, après l’annonce de changements imminents dans la doctrine nucléaire russe.

[…] Le directeur de la CIA, William Burns, a déclaré qu’en novembre 2022, alors que les États-Unis craignaient sérieusement une frappe nucléaire tactique russe contre l’Ukraine, Joe Biden lui avait demandé de transmettre un « avertissement direct » au chef du service russe de renseignement extérieur, Sergueï Narychkine. Dans ce document, les Américains « expliquaient très clairement » quelles seraient les conséquences d’une frappe nucléaire. Selon le New York Times, l’administration Biden de l’époque estimait que la réponse des alliés devait être puissante mais non nucléaire. Ils ont notamment parlé de frappes à l’arme conventionnelle contre des unités russes ayant mené une frappe nucléaire.

[…] en 2016, Avril Haines, conseillère adjointe à la sécurité nationale dans l’administration de Barack Obama, a organisé un exercice d’état-major. Selon le scénario, la Russie aurait attaqué l’un des pays baltes, l’OTAN aurait repoussé l’agression et la Russie aurait répondu par une frappe nucléaire de faible puissance contre les forces de l’alliance. Les généraux participant à l’exercice ont déclaré qu’une frappe nucléaire de représailles était nécessaire et ont proposé une liste de cibles. Cependant, Colin Kahl, conseiller du vice-président de l’époque Joe Biden, a noté que la situation donne aux États-Unis et à leurs alliés une chance d’unir le monde entier contre la Russie, de parvenir à son isolement et à son affaiblissement.

[Lors de l’exercice suivant] le secrétaire à la Défense Ashton Carter […] a déclaré que si les États-Unis ne répondaient pas par une frappe nucléaire, ce serait un désastre pour l’OTAN et saperait la crédibilité des États-Unis dans le monde. Lors du choix d’une cible pour une frappe nucléaire de représailles, les participants aux exercices ont abandonné Kaliningrad par crainte d’une frappe de représailles sur le territoire des États-Unis et sur le territoire de l’État balte, car cela pourrait entraîner un grand nombre de victimes civiles. La cible était la Biélorussie, qui n’a pas participé à l’hypothétique guerre.

[…] «En cas de provocation sérieuse de la part de la Russie, une position plus avantageuse pour l’Occident serait de ne pas répondre par une frappe nucléaire, mais de mobiliser tout le monde possible contre la menace d’utiliser des armes nucléaires. Ce facteur ne peut pas être sous-estimé », déclare Pavel Podvig.

« D’une part, quel que soit le concept, l’utilisation d’armes nucléaires implique une frappe nucléaire de représailles. En théorie, c’est vrai, mais cela signifie aussi le début d’une guerre nucléaire mondiale. Les décideurs sont-ils prêts à bombarder la planète avec des armes nucléaires sans chercher à comprendre ce qui s’est passé ? Ce n’est probablement pas le cas, étant donné la prudence avec laquelle les puissances nucléaires agissent les unes contre les autres. Et pas seulement les États-Unis et la Russie/URSS, mais aussi l’Inde et le Pakistan, qui ont connu l’affrontement armé mais n’ont pas utilisé d’armes nucléaires », explique Maxim Starchak.

iStories, L’escalade nucléaire est un jeu à deux faces, traduction automatique

Samedi 21/9, 8h40

Job de merde.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique

Samedi 21/9, 8h30

Petit sondage.

Près de 50 % des Russes soutiennent le retrait des troupes d’Ukraine et la négociation de la paix, même sans atteindre les objectifs militaires du Kremlin, selon une enquête conjointe menée par les sondeurs indépendants ExtremeScan et Chronicles.

Ces chiffres représentent un changement frappant par rapport au soutien massif à la guerre indiqué par les sondages précédents. Une enquête réalisée en février par le Centre Levada, un organisme de sondage russe indépendant, a révélé que 77 % des Russes soutenaient la guerre à grande échelle en Ukraine.

Selon des sondages réalisés par ExtremeScan et Chronicles en septembre 2024, 49 % des Russes soutiennent le retrait immédiat des troupes d’Ukraine et les pourparlers de paix avec Kiev, soit une augmentation de près de 10 % par rapport aux trois sondages précédents organisés depuis février 2023.

Interrogés sur l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk , les personnes interrogées ont déclaré qu’il était plus important de chasser les troupes ukrainiennes du territoire russe que de conquérir davantage de terrain dans l’est de l’Ukraine.

[…] Les résultats sont basés sur les réponses de 800 personnes interrogées âgées de plus de 18 ans. Le sondage a été programmé pour coïncider avec le deuxième anniversaire du début de la campagne de mobilisation en Russie. […]

The Kyiv Independent, 49% des Russes soutiennent le retrait des troupes d’Ukraine, selon un sondage, traduction automatique

Vendredi 20/9, 19h15

Vu.

Libération — Un militaire de la 25e Brigade aéroportée distincte des Forces armées ukrainiennes lance un drone de combat sur sa position de première ligne, dans le cadre de l'attaque russe contre l'Ukraine, près de Pokrovsk, région de Donetsk, Ukraine le 31 août 2024. Radio Free Europe/radio Liberty/Serhii Nuzhnenko via REUTERS

Vendredi 20/9, 19h10

Koursk.

Le commandement militaire russe avait anticipé l’incursion de l’Ukraine dans sa région de Koursk et prévoyait depuis plusieurs mois de l’empêcher, selon une cache de documents que l’armée ukrainienne a déclaré avoir saisi dans des positions russes abandonnées dans la région.

Cette révélation rend d’autant plus embarrassant le désarroi parmi les forces russes après l’attaque de l’Ukraine début août. […]

[…] À la mi-juin, il y a eu un avertissement plus spécifique concernant les projets ukrainiens « dans la direction Yunakivka-Sudja, dans le but de prendre le contrôle de Sudja », ce qui s’est effectivement produit en août. On a également prédit que l’Ukraine tenterait de détruire un pont sur la rivière Seym afin de perturber les lignes d’approvisionnement russes dans la région, ce qui s’est également produit plus tard. Le document de juin déplorait que les unités russes stationnées au front « ne soient remplies qu’à 60-70 % en moyenne et soient principalement constituées de réserves avec un faible entraînement ».

Lorsque l’attaque ukrainienne a eu lieu le 6 août, de nombreux soldats russes ont abandonné leurs positions et, en une semaine, l’Ukraine avait pris le contrôle total de Soudja. « Ils ont pris la fuite, sans même évacuer ni détruire leurs documents », a déclaré un membre de l’équipe des opérations spéciales qui a saisi les dossiers. […]

The Guardian, la Russie avait anticipé l’incursion de Koursk des mois à l’avance, selon des journaux saisis, traduction automatique

Vendredi 20/9, 19h00

Euroroubles.

L’Union européenne envisage d’accorder un prêt de 35 milliards d’euros à l’Ukraine, financé par les profits exceptionnels dégagés par les avoirs russes gelés en Europe, a annoncé vendredi à Kiev la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. « Je suis heureuse d’annoncer que la Commission a adopté les propositions qui vont permettre à l’Union européenne de prêter 35 milliards d’euros » à l’Ukraine, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse au côté du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « C’est un énorme pas en avant », a-t-elle ajouté.

Le Monde, Live

Le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, a remercié, vendredi, Ursula von der Leyen et la Commission européenne « pour leur mesure décisive visant à renforcer la stabilité financière de l’Ukraine ». Il a ajouté sur X que « la proposition d’utiliser les avoirs gelés de la Banque centrale russe pour une aide non remboursable souligne l’engagement indéfectible de l’UE [Union européenne] en faveur de la souveraineté et de la résilience de l’Ukraine face à l’agression russe ». […]

Le Monde, Live

Prêt ou aide non-remboursable ?

Cartoon Movement, Marian Kamensky, Frozen Russian Money for Zelensky

Vendredi 20/9, 9h00

Mobilisation russe.

Le président russe Vladimir Poutine aurait refusé une demande du ministère russe de la Défense (MoD) visant à compenser les pertes russes en déclarant une nouvelle vague de mobilisation au printemps 2024, susceptible d’éviter les coûts politiques associés aux appels involontaires de réserves. Poutine est depuis resté engagé dans sa campagne de mobilisation cryptographique, limitant le potentiel de mobilisation de la Russie.

Le Wall Street Journal ( WSJ ), citant une source « informée » d’un échange entre Poutine et des responsables du ministère de la Défense russe plusieurs mois avant l’investiture présidentielle en mai 2024, a rapporté que Poutine avait rejeté les appels du ministère de la Défense russe à une autre vague de mobilisation.

La source a affirmé que Poutine avait plutôt déclaré son intention de recruter uniquement des personnes signant volontairement des contrats de service militaire, mais que davantage de responsables russes étaient convaincus que la mobilisation était inévitable. La source a ajouté que les effectifs militaires actuels de l’armée russe sont insuffisants pour atteindre l’objectif à long terme de la Russie d’occuper toute l’Ukraine, de dégrader la capacité de combat globale de l’Ukraine et de protéger la frontière de l’État russe. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 29 septembre, traduction automatique

Vendredi 20/9, 8h50

Géorgie.

L’Union européenne est prête à suspendre le régime d’exemption de visa avec la Géorgie si le « rêve géorgien » poursuit sa trajectoire autoritaire – rapporte Politico en s’appuyant sur le porte-parole de la Commission européenne.

« Dans le cadre du dialogue sur la libéralisation des visas entre l’UE et la Géorgie et du plan d’action correspondant, la Géorgie était tenue de respecter des critères spécifiques, notamment garantir la protection des droits fondamentaux et prévenir la discrimination. […]

Georgia Today, L’UE pourrait priver les Géorgiens de l’exemption de visa en raison d’un recul de la démocratie, traduction automatique

Bidzina Ivanishvili, chef du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a suggéré le week-end dernier que la Géorgie devrait présenter des excuses aux Ossètes pour la guerre de 2008 avec la Russie. S’exprimant lors d’un événement de campagne à Gori, il a affirmé que le Mouvement national, dirigé par l’ancien président Mikheil Saakashvili, était responsable du déclenchement du conflit et que les Géorgiens devraient exprimer leurs regrets pour les souffrances causées.

La guerre d’août 2008 a conduit la Russie à reconnaître les régions séparatistes d’« Ossétie du Sud » et d’Abkhazie comme États indépendants après un engagement militaire de cinq jours. Même si la Russie a affirmé son contrôle sur ces régions, la majeure partie de la communauté internationale les considère toujours comme un territoire géorgien.

[…] Ivanishvili a décrit l’administration Saakachvili comme un « régime criminel » agissant sous influence étrangère. Il a promis qu’après les prochaines élections du 26 octobre, les responsables de la guerre seraient tenus responsables, ce qui entraînerait des excuses officielles de la part du peuple géorgien. […]

Georgia Today, Ivanishvili propose des excuses à « l’Ossétie du Sud » pour la guerre de 2008, traduction automatique

Jeudi 19/9, 22h30

Le World Nuclear Industry Status Report 2024 est sorti.

[…] Réalisé par des experts indépendants et coordonné par Mycle Schneider, analyste indépendant en énergie et politique nucléaire, le rapport sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde (WNISR) est rendu public le 19 septembre à Vienne en Autriche.

Depuis plusieurs années, il révèle minutieusement l’écart entre la communication débridée d’une industrie en pleine relance et sa réalité factuelle : ses chantiers retardés ou annulés, ses projets suspendus, ses coûts stratosphériques. « Faire un rapport annuel nous permet de vérifier si les tendances identifiées les années précédentes se confirment ou s’il existe des ruptures entre 2023 et 2024 », assure Mycle Schneider, son coordinateur. « Le fossé entre la perception du public sur le nucléaire et la réalité industrielle du secteur est remarquable. Ce rapport est beaucoup plus qu’un ramassis de statistiques, bourré d’informations. Il s’agit d’un travail analytique sur plus de 500 pages. C’est inégalé. »

[…] Les capacités mondiales de l’électricité d’origine nucléaire continuent de décliner. En 2023, cinq nouveaux réacteurs (d’une capacité combinée de 5 gigawatts (GW)) ont été mis en service en Biélorussie, en Chine, en Slovaquie, en Corée du Sud et aux États-Unis.
Cinq autres — pour une capacité totale de 6 GW — ont été mis à l’arrêt. Ainsi, les capacités nucléaires ont baissé d’1 GW.

[…] Au total, 59 projets de construction sont répartis dans treize pays, dont 23 ont pris du retard. Avec 27 réacteurs actuellement en construction à domicile, la Chine est la véritable locomotive du secteur. La Russie, elle, domine plutôt le marché à l’international : elle construit actuellement 26 réacteurs dont une vingtaine dans sept pays différents. À eux deux, Chine et Russie ont démarré la mise en œuvre de 35 réacteurs depuis décembre 2019.

[…] Alors que le battage médiatique se poursuit concernant les petits réacteurs modulaires (small modular reactor), très prisés des industriels souhaitant décarboner leur mix énergétique au plus près de leur site, le fossé s’agrandit avec le réel. « Vous voulez dire les small miraculous reactor ? » — les « réacteurs petitement miraculeux » — ironise Schneider.

L’industrie et les gouvernements poursuivent leurs investissements mais sur le terrain, rien ne se traduit concrètement. Les projets sont soit abandonnés comme Nuscale aux États-Unis, soit remis à plus tard comme le projet porté par EDF, Nuward, dont le report a été annoncé durant l’été. À ce jour, aucun SMR n’est actuellement en construction en Occident, aucun design n’a été certifié par les autorités de sûreté et beaucoup d’inconnues demeurent en matière de combustibles ou d’acceptabilité sociale. Par ailleurs, la rentabilité — qui est le nœud gordien du principe d’un réacteur dont on pourrait industrialiser la production — n’est pas au rendez-vous.

[…] Pendant que le nucléaire patine, les énergies renouvelables poursuivent leur conquête sur l’ensemble du globe. Le rapport dévoile le découplement total entre l’envolée des renouvelables et la relance poussive et coûteuse du nucléaire. « L’accélération du déploiement des renouvelables — surtout du solaire — est frappante », assure Mycle Schneider.

En 2023, plus de 623 milliards de dollars (559 milliards d’euros) ont été investis à travers le monde dans les capacités renouvelables — hors hydroélectricité. Cela représente 27 fois la mise globale destinée aux centrales nucléaires. Les capacités installées en solaire et éolien ont respectivement progressé de 73 % et 51 % accumulant un total de 460 GW installés. Les centrales photovoltaïques ou les fermes éoliennes ont généré 50 % d’électricité en plus que les usines atomiques.

À elle seule, la Chine a déployé plus de 200 GW de solaire contre 1 seul GW de nucléaire. Ainsi, les rayons du soleil ont permis de produire plus de 578 TWh d’électricité — 40 % de plus que le parc atomique. L’ensemble des renouvelables — éolien, solaire, biomasse — a produit quatre fois plus d’électricité que les centrales. […]

Reporterre, Laure Noualhat, Dans le monde, le nucléaire ne fait plus rêver

Jeudi 19/9, 21h05

C’est presque dimanche : Kadyrov/Tesla (suite).

Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a accusé jeudi Elon Musk, le patron milliardaire du constructeur automobile Tesla, d’avoir désactivé à distance un véhicule tout terrain électrique Tesla Cybertruck qu’il affirme avoir reçu de lui en cadeau en août.

[…] «Ce n’est pas gentil de la part d’Elon Musk d’agir ainsi. Il offre des cadeaux coûteux du fond du cœur puis il les désactive à distance», ajoute l’homme fort de la petite république russe du Caucase. La production du Cybertruck, présenté par Tesla en 2019, a débuté en 2023. Ramzan Kadyrov a affirmé que le véhicule qu’il avait reçu avait été utilisé sur le théâtre des opérations militaires et envoyé en Ukraine, où il «s’est admirablement bien comporté». […]

Le Figaro, Le Tchétchène Ramzan Kadyrov accuse Elon Musk d’avoir «désactivé» son véhicule Cybertruck de Tesla

Jeudi 19/9, 21h00

Europe (suite).

Après le vote par le Parlement européen en faveur de la levée des restrictions à l’utilisation par Kiev des armes occidentales pour frapper le territoire russe, le président de la Douma, la Chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine, a de nouveau menacé les pays occidentaux.

« Ce que réclame le Parlement européen conduit à une guerre mondiale avec des armes nucléaires », a affirmé M. Volodine sur Telegram. « Si quelque chose comme cela se passe [l’application de la résolution, non contraignante, votée jeudi], la Russie ripostera avec fermeté en utilisant des armes plus puissantes ; la Douma insiste là-dessus », a-t-il ajouté.

Et d’ajouter : « Pour information, le temps de vol du missile Sarmat jusqu’à Strasbourg [où se trouve le siège du Parlement européen] est de 3 minutes et 20 secondes. »

Le Monde, Live

Jeudi 19/9, 19h00

Europe.

Le Parlement européen « appelle les Etats membres à lever immédiatement les restrictions sur l’utilisation des systèmes d’armes occidentaux fournis à l’Ukraine contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe », selon une résolution adoptée jeudi en séance plénière à Strasbourg. […]

Le Monde, Live

[…] Le procès-verbal de jeudi indique que 425 députés européens ont voté pour l’adoption de la résolution, 131, contre, et 63 se sont abstenus. […] Les groupes politiques européens ayant le plus largement voté contre la résolution sont les Patriotes pour l’Europe (Patriots for Europe, PfE), du Rassemblement national, et le groupe des non-inscrits.

Le Monde, Live

Jeudi 19/9, 18h55

Tcherno.

FIRMS signale quelques points chauds au sud d’Ivankiv.


Jeudi 19/9, 8h10

ONU.

Le président finlandais Alexander Stubb s’exprime lors d’une interview à Helsinki, en Finlande, le 17 septembre 2024

Le président finlandais Alexander Stubb a appelé à l’élargissement du Conseil de sécurité de l’ONU, à l’abolition de son droit de veto unique et à la suspension de tout membre engagé dans une « guerre illégale » telle que l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Stubb, qui dirige la politique étrangère de la nation nordique, a déclaré qu’il joindrait sa voix aux appels à la réforme lors de l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine à New York, qui doit discuter de la composition du Conseil de sécurité de l’organisme mondial.

Composé de cinq États membres permanents et de dix États membres rotatifs, le mandat du Conseil est de maintenir la paix mondiale, mais les rivalités géopolitiques l’ont bloqué sur des questions allant de l’Ukraine à Gaza.

Stubb a déclaré mardi dans une interview qu’il proposerait que le nombre de membres permanents soit augmenté de cinq à dix, avec un de plus pour l’Amérique latine, deux pour l’Afrique et deux pour l’Asie.

« Aucun État ne devrait disposer d’un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il déclaré à Reuters.

Les États-Unis, l’un des cinq pays disposant d’un droit de veto avec la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne, ont également soutenu l’attribution de deux sièges permanents à l’Afrique. […]

Reuters, Le président finlandais veut mettre fin au veto d’un État unique au Conseil de sécurité de l’ONU, traduction automatique

Jeudi 19/9, 7h20

Commerce international.

Des obus d’artillerie vendus par des fabricants d’armes indiens ont été détournés par des clients européens vers l’Ukraine et New Delhi n’est pas intervenue pour mettre un terme à ce commerce malgré les protestations de Moscou, selon onze responsables gouvernementaux et industriels de défense indiens et européens. , ainsi qu’une analyse Reuters des données douanières disponibles dans le commerce.

Le transfert de munitions pour soutenir la défense de l’Ukraine contre la Russie dure depuis plus d’un an, selon les sources et les données douanières. La réglementation indienne sur les exportations d’armes limite l’utilisation des armes à l’acheteur déclaré, qui risque de mettre fin à ses ventes futures en cas de transferts non autorisés.

Le Kremlin a soulevé la question à au moins deux reprises, notamment lors d’une réunion en juillet entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue indien, ont indiqué trois responsables indiens.

[…] Parmi les pays européens qui envoient des munitions indiennes à l’Ukraine figurent l’Italie et la République tchèque, qui mène une initiative visant à fournir à Kiev des obus d’artillerie provenant de pays extérieurs à l’Union européenne, selon un fonctionnaire espagnol et un haut fonctionnaire indien, ainsi qu’un ancien cadre supérieur de Yantra India, une entreprise publique dont les munitions sont utilisées par l’Ukraine.

[…] Walter Ladwig, expert en sécurité en Asie du Sud au King’s College de Londres, a déclaré que le détournement d’une quantité relativement faible de munitions était géopolitiquement utile pour Delhi.

« Cela permet à l’Inde de montrer à ses partenaires occidentaux qu’elle n’est pas ‘du côté de la Russie’ dans le conflit russo-ukrainien », a-t-il déclaré, ajoutant que Moscou avait peu d’influence sur les décisions de Delhi. […]

Reuters, Des munitions en provenance d’Inde entrent en Ukraine, suscitant la colère de la Russie, traduction automatique & Deepl

Jeudi 19/9, 7h10

Toropets (suite).

Le territoire du dépôt de munitions de Toropets, dans la région de Tver, où un grand incendie s’est déclaré après une attaque de drone, était équipé d’un complexe de sécurité Murena 1 SV d’une valeur de 211,6 millions de roubles avec une fonction de protection contre les drones, selon les données des marchés publics.

Il ressort de la documentation que le système a été acheté à l’automne 2020 sur ordre du ministère russe de la Défense. Le prix comprenait la livraison, l’installation et la mise en service. L’artiste est inconnu – la vente aux enchères s’est déroulée à huis clos.

Le site Internet du fabricant « Yumirs » précise que « Murena 1 SV » est destiné à la protection 24 heures sur 24 des territoires, bâtiments et locaux sensibles. Parmi les fonctions du complexe figurent « la détection et le suivi de trajectoire des drones de petite taille volant à basse altitude ». La portée maximale de détection et de neutralisation du drone est de 2 km. […]

iStories, Un dépôt de munitions à Toropets, attaqué de nuit, a été « protégé » par un système anti-UAV pour 212 millions de roubles, traduction automatique

[…] Dans plusieurs vidéos de l’attaque, on entend distinctement le sifflement caractéristique de moteurs à réaction, ce qui suggère que l’attaque a été menée au moins partiellement par des missiles de croisière. Jusqu’ici, les attaques en profondeur dans le territoire russe avaient été menées à l’aide de drones à hélice, beaucoup plus lents et donc plus faciles à abattre par la défense antiaérienne (DAA).

[…] La chaîne Telegram pro-Kremlin Observateur Militaire avance que le projectile ukrainien est peut-être le nouveau « drone-missile » Palianitsya, dont Volodymyr Zelensky avait annoncé un premier test réussi à la fin août. Le site spécialisé ukrainien Defense Express penche plutôt pour un missile Neptune de fabrication ukrainienne (avec une charge explosive trois fois supérieure), dans une version modernisée.

Le ministère de la défense russe répète inlassablement son mantra quotidien, selon lequel « tous les drones ukrainiens ont été abattus », tandis que l’incident est dû « à la chute de débris de drones ». Curieusement, en égrenant la liste des régions où sa DAA a abattu des drones ukrainiens, le ministère de la défense russe omet de mentionner celle de Tver. Les médias russes ont largement ignoré la catastrophe. […]

Le Monde, L’Ukraine détruit un gigantesque dépôt de munitions russe à l’aide de projectiles inédits

Mercredi 18/9, 21h35

Pacha est rentré de sa rotation et puis il est reparti. Il m’a envoyé un message hier soir : « on est parti ». Ce n’était pas prévu. Je n’ai pas de nouvelle.

Il est avec ses deux nouveaux collègues. L’un est plus âgé que lui, il a des enfants, il est sérieux, fiable. L’autre, je ne sais pas, Pacha n’a rien dit.

Quand Pacha est rentré à l’appartement après la rotation, il n’y avait pas d’eau, pas d’électricité : pas de quoi se laver ou laver le linge.
Il a appelé le nouveau collègue qui a dit :  » bien sûr, viens ». Chez lui, il y avait un autre gars qui jouait de la guitare — que j’ai entendu dans le téléphone quand Pacha a appelé. Et en fait, il a appris à jouer en un mois, parce qu’il était bloqué à un poste et qu’il ne devait pas quitté la position. Franchement, il jouait bien, ce n’était pas monotone, tu sais, comme quand tu as appris trois accords et que tu les répètes. C’était une chanson que je ne connaissais pas, sur les Cosaques. Pas mal…
Ils avaient peut-être un peu bu, mais je ne crois pas. Ca ressemblait plutôt à une soirée chaleureuse, pour discuter entre potes.

Nous n’avons pas d’électricité. Mais la batterie fonctionne. Le frigo est branché dessus, l’ordinateur, les téléphones. Je ne sais pas quelle est l’autonomie, on n’a pas eu à l’épuiser.
Pour l’eau, la situation ne s’est pas réglée. Les travaux de raccordement sont en retard. [Après la destruction du barrage de Khakovka, la construction d’un aqueduc a démarré pour alimenter la ville]. Certains disent que la moitié du travail est fait, d’autres seulement un tiers. La pression est faible (et nous sommes au rez-de-chaussée), l’eau qui coule est un peu jaune, dans certains quartiers, elle est jaune ou même brune. On ne la boit pas bien sûr. La pression ne suffit pas à démarrer le chauffe-eau, donc il n’y a pas d’eau chaude.
En fait la ville a installé des citernes dans les magasins. On peut remplir des bouteilles pour un ou deux grivnias le litre [entre 3 et 5 centimes d’euro]. C’est l’eau que l’on utilise pour la cuisine, pour boire et se laver les dents. Celle du robinet, c’est pour les toilettes.

La ville est cernée par des incendies, il y a pas mal de fumées. Tout est très sec et les feux démarrent vite. On a eu plusieurs semaines à 37 ou 38 degrés, et plus. Certains disent que les Russes payent des adolescents pour allumer des feux — ou promettent de payer. Je ne sais pas.
La qualité de l’air est meilleure au nord de la ville, et je vis au nord [la ville s’étire sur une centaine de kilomètres]. Au sud, il y a plus d’usines polluantes, plus de feux et plus de drones.

J’ai commencé à regarder pour un appartement. Plutôt dans ce quartier parce qu’il y a moins de coupures d’électricité. Chez Irina et Kola, par exemple, il y a plus de périodes sans électricité qu’avec. Mais je n’ai pas trouvé grand chose : c’est souvent sale et en mauvais état — comme pour des sans abris. Et il y une nouvelle vague de réfugiés, celle de Pokrovsk. […]

Olga, Viber (vocal)

Mercredi 18/9, 21h30

Vu. « L’IA peut sauver notre agriculture ».


Mercredi 18/9, 19h25

Liban.

Cartoon Movement, Emad Hajjaj, Our Booby-trapped World

Des sources de sécurité libanaises indiquent que les radios portatives qui ont explosé cet après-midi ont été achetées par le groupe terroriste Hezbollah près de cinq mois plus tôt, en même temps que les milliers de bipeurs qui ont explosé hier. […]

The Times of Israel, live blog

Mercredi 18/9, 19h15

Bim Bam Boum.

Les flammes s'élèvent lors d'une explosion, au milieu du conflit russo-ukrainien, à Toropets, dans la région de Tver, en Russie, dans cette capture d'écran obtenue à partir d'une vidéo sur les réseaux sociaux publiée le 18 septembre 2024. Médias sociaux/via REUTERS

Selon le site ukrainien Defense Express, l’attaque de drones menée par l’Ukraine dans la nuit de mardi à mercredi a touché le 107e arsenal de la direction des missiles et de l’artillerie des forces terrestres (GRAU) du ministère de la défense russe, au sein duquel jusqu’à 30 000 tonnes de munitions étaient stockées, et pourrait « limiter les capacités de l’armée russe ».

Plus de cent drones kamikazes de fabrication nationale ont été déployés lors de cette l’attaque, a fait savoir un responsable du bureau de renseignement ukrainien à l’Associated Press.

D’après Volcanodiscovery, l’explosion a été si puissante qu’elle a provoqué un tremblement de terre local d’une magnitude de 2,8 au nord de Toropets, dont les secousses ont commencé à 4 h 29 (3 h 29, heure de Paris). Les satellites de la NASA ont également enregistré d’importantes anomalies thermiques sur presque tout le territoire du 107e arsenal.

Le Monde, Live

[…] En 2018, le ministère russe de la Défense s’est vanté que cette installation serait prête à résister même à une explosion nucléaire. Six ans plus tard, cette affirmation s’est avérée fausse.

Selon le SBU, l’arsenal stockait des missiles balistiques, notamment des Iskander , des missiles anti-aériens, des munitions d’artillerie et des bombes guidées KAB.

L’attaque « a littéralement effacé de la surface de la terre un grand entrepôt du principal département de missiles et d’artillerie du ministère russe de la Défense », a déclaré la source du SBU. […]

The Kyiv Independent, Un dépôt d’armes dans l’oblast russe de Tver construit pour résister à une explosion nucléaire lourdement endommagée par des drones ukrainiens, traduction automatique
Site militaire de Toropets (l’espèce de camp romain sur la droite), Google Earth

Mercredi 18/9, 8h20

Chiffres.

Une vue aérienne des tombes des soldats ukrainiens morts lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au 18e cimetière de Kharkiv, en Ukraine, le 21 mai 2024. (Kostiantyn Liberov/Libkos/Getty Images)

Environ un million d’Ukrainiens et de Russes ont été tués ou blessés dans la guerre totale menée par Moscou contre l’Ukraine, a rapporté le Wall Street Journal (WSJ) le 17 septembre, citant des sources non divulguées et des estimations des services de renseignement occidentaux.

Kiev et Moscou ont pour la plupart évité de commenter les pertes subies par leurs forces au cours de la guerre à grande échelle, qui dure depuis deux ans et demi.

Une « estimation ukrainienne confidentielle datant du début de cette année » évalue les pertes de Kiev à 80 000 soldats tués et 400 000 blessés, a écrit le WSJ , citant des sources non divulguées.

Le président Volodymyr Zelensky a annoncé un nombre bien inférieur de morts militaires en février – 31 000 . Il n’a pas révélé le nombre de soldats blessés.

Les estimations des services de renseignement occidentaux citées par le WSJ évaluent les pertes russes à 200 000 morts et 400 000 blessés. Ce chiffre est proche des estimations de Kiev concernant le nombre de victimes à Moscou, qui s’élève à plus de 635 000 morts et blessés au 17 septembre.

Des documents du Pentagone divulgués et rapportés par The Economist en juillet suggèrent que les pertes russes pourraient être encore plus graves, l’estimation la plus élevée étant de 728 000 soldats tués, blessés ou capturés.

Moscou n’a pas révélé le nombre de victimes de la guerre. Le dernier chiffre fourni par les autorités russes était de 5 937 soldats tués en septembre 2022. […]

The Kyiv Independent, 1 million de morts et de blessés dans la guerre à grande échelle menée par la Russie en Ukraine, rapporte le WSJ, traduction automatique

Mardi 17/9, 20h30

Prêt.

Blason de la Nouvelle Zemble, Wikipedia

La Russie s’est dite prête ce mardi 17 septembre à « faire exploser une bombe nucléaire » dans l’Arctique « à tout moment » alors que Vladimir Poutine poursuit des exercices militaires « inédits » depuis quelques semaines. Le but de cette manœuvre ? Menacer l’Occident d’une guerre nucléaire, a-t-on appris du Daily Mail.

C’est le directeur d’un ancien site d’essai soviétique dans l’archipel de Nouvelle Zemble (Russie) qui a déclaré que les installations d’essai étaient prêtes et pouvaient être immédiatement utilisées « si l’ordre est donné » par le président russe Vladimir Poutine.

Le contre-amiral Andrey Sinitsyne a insisté, ajoutant que le site d’essai était prêt à « reprendre les activités de test à grande échelle », confirmant que le lieu faisait l’objet d’une étroite surveillance par « les services de renseignements étrangers », le « signe probable d’une inquiétude concernant les essais nucléaires« , a-t-il précisé au journal d’État, Rossiyskaya Gazeta. « Nous sommes constamment prêts à repousser tous types de menaces, y compris la pénétration de groupes de sabotage et de reconnaissance sur l’île », a-t-il déclaré.

[…] Cet avertissement intervient quelques jours après la demande du député russe Andrey Kolesnik adressée au chef du Kremlin d’autoriser un essai de bombe nucléaire « en guise d’avertissement » à l’Occident. « Nous devons effectuer une explosion nucléaire quelque part, sur un terrain d’essai », a-t-il revendiqué. En cas d’essai nucléaire, le territoire d’essai devrait être l’Arctique, selon diverses sources militaires.

L’indépendant, Moscou se dit « prêt » à faire exploser une bombe dans l’Arctique « à tout moment »

Mardi 17/9, 20h15

La farandole du nuc.

L’EPR de Flamanville, à nouveau à l’arrêt, devra changer de couvercle dans un an. Un énorme gâchis des deniers publics.

[…] Le prototype devra réglementairement s’arrêter fin 2025 (classique premier arrêt de tranche). L’occasion, exigée par l’ASN en 2017, de changer le couvercle du réacteur. Trois ans plus tôt, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) prévenait en effet que son acier présente sur une zone « une concentration de carbone excessive ». Jusqu’à 0,32 %, pour une teneur maximale attendue de 0,22 %, fragilité inacceptable sur la durée.

Le couvercle, pièce ultra high-tech de 56 tonnes par laquelle passe toute l’instrumentation du réacteur (contrairement aux centrales de 900, 1 300 et 1 450 MW) devenue déchet nucléaire, finira en centre de stockage. […]

Ouest-France, Nucléaire : la gabegie du couvercle du réacteur de l’EPR de Flamanville

Le comité social et économique (CSE) de l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN) a émis « un avis défavorable » au projet de fusion l’entité avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au sein d’une autorité unique. Il a recommandé son « report au 1er janvier 2026 » au lieu du 1er janvier 2025, selon son avis publié à l’issue d’une réunion tenue le 12 septembre et consulté mardi par l’AFP.

[…] Le CSE considère que le projet d’organisation transitoire proposée pour le 1er janvier prochain « a été élaboré à la hâte au regard de la date de mise en œuvre » et « alerte » le Collège de l’ASN « sur des constats inquiétants d’une absence de maîtrise et d’une certaine improvisation dans la conduite du projet ». Il met ainsi en garde contre des « risques majeurs de dysfonctionnement et de blocage de l’ASNR » qui auraient comme conséquence « de ne plus lui permettre d’assurer ses missions d’expertise et de contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection ».

[…] La réforme, décidée à l’Elysée, a été votée en avril au Parlement. Elle a fait l’objet d’une bataille parlementaire et d’une vive opposition tant des syndicats que d’associations, inquiets de voir reculer l’information du public et la séparation entre expertise et décision.

La députée écologiste de Loire-Atlantique Julie Laernoes a annoncé lundi le dépôt d’une proposition de loi pour abroger cette réforme, jugeant qu’elle « va dégrader la qualité et l’indépendance de l’expertise, menacer la transparence du système de régulation et de contrôle, et procéder à une désorganisation au plus mauvais moment pour la filière nucléaire ».

La Tribune, Sûreté nucléaire : la fusion IRSN-ASN ne passe toujours pas

Au Japon, l’exploitant de la centrale de Fukushima, frappée en 2011 par un tsunami qui a provoqué la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl, a dû suspendre, après un nouveau problème technique, sa tentative d’extraire un échantillon de matériaux hautement radioactifs. Retirer les quelque 880 tonnes de combustible et de débris hautement radioactifs encore prisonniers de la centrale nucléaire sinistrée représente le volet le plus complexe des opérations de démantèlement de l’installation.

[…] l’exploitant de la centrale, Tepco, a dû interrompre l’opération mardi après avoir remarqué que les caméras équipant l’appareil n’envoyaient pas d’images au centre de contrôle. […]

Le Figaro, Japon : suspension de l’essai d’enlèvement d’un échantillon de débris nucléaires à Fukushima

Mardi 17/9, 20h10

Tcherno.

Pour la rentrée , l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL a offert un pack de fournitures scolaires à 1 000 élèves de 6 écoles ukrainiennes proches de la Zone d’exclusion de Tchernobyl.

Le montant total de ce nouveau don s’élève à 20 000 euros.

Les établissements bénéficiaires sont ceux de Marianivka, de Narodytchi, de Radinka, de Gornostaypil, de Maksymovytchi et de Vovchkiv.

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook

Mardi 17/9, 20h00

Tcherno.

Photo Serhiy Domashevskyi

Les gens confondent souvent ce reptile avec les serpents venimeux et, bien sûr, en ont très peur. En effet, la couleuvre d’eau n’a pas d' »oreilles » jaunes derrière la tête, comme un serpent commun. Mais les taches sur son corps, disposées en damier, peuvent ressembler de loin à la couleur d’une vipère. Cependant, les serpents d’eau sont totalement sûrs et non venimeux.

Elles passent la plupart de leur temps dans l’eau. Lorsqu’elles chassent, elles peuvent nager à plusieurs kilomètres du rivage. Elles se nourrissent de poissons, de grenouilles, de têtards et parfois de petits oiseaux et de mammifères.

Réserve de rayonnement de Tchernobyl et de biosphère écologique, Facebook, traduction automatique & Deepl

Mardi 17/9, 19h55

Délocalisation.

Les forces spéciales du groupe Khimik de la Direction principale du renseignement ukrainien (HUR) ont attaqué une base militaire russe en Syrie dans la matinée du dimanche 15 septembre, selon une source du renseignement militaire du Kyiv Post.

L’opération s’est déroulée dans la banlieue sud-est d’Alep. Kyiv Post a obtenu des images exclusives. La base ciblée par les forces spéciales de la HUR a été utilisée par les forces russes pour fabriquer et tester des drones de frappe, ainsi que pour produire des « engins explosifs improvisés camouflés », dont les ogives étaient stockées sur le site, a indiqué la HUR.

[…] Selon des sources du Kyiv Post au sein des services spéciaux, le groupe Khimik a mené une autre frappe complexe contre les forces d’occupation russes en Syrie fin juillet 2024. Cette fois, la cible de l’attaque était du matériel militaire russe sur l’aérodrome de Kuweires, situé à l’est d’Alep.

[…] En mai 2023, le lieutenant-général Kyrylo Budanov, chef du HUR, a promis de « détruire les criminels de guerre russes partout dans le monde où ils se trouvent ». Outre la Syrie, les forces spéciales ukrainiennes du HUR continuent de traquer les mercenaires pro-Kremlin Wagner au Soudan et dans d’autres régions du continent africain. […]

The Kyiv Post, les forces spéciales ukrainiennes de la HUR ciblent une base de drones russes en Syrie, traduction automatique

Mardi 17/9, 9h30

Donnez-moi du risque.

Les petits réacteurs modulaires innovants, les centrales nucléaires flottantes et les microréacteurs offrent des voies potentielles vers la décarbonation que de nombreux pays adoptent. Cependant, ces technologies émergentes suscitent des inquiétudes quant au fait que les attaques en temps de guerre pourraient exposer les combattants et les civils aux retombées nucléaires. Le risque d’une telle exposition pourrait permettre aux États ou aux acteurs non étatiques de menacer de conséquences nucléaires sans violer le tabou concernant l’utilisation d’armes nucléaires, ce qui affaiblirait la détermination internationale à intervenir dans les conflits.

L’occupation par la Russie de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia a déjà créé un dangereux précédent qui pourrait influencer le cours des guerres futures. Plus récemment, la centrale nucléaire russe de Koursk a également été menacée lorsque les forces ukrainiennes ont franchi la frontière.

[…] L’armée russe continue d’occuper la centrale de Zaporizhzhia, malgré les demandes de la communauté internationale demandant que la Russie se retire de la centrale. Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, s’est rendu à cinq reprises à Zaporizhzhia, la dernière fois le 5 septembre , dans le but d’évaluer la sûreté et la sécurité de la centrale et d’éviter une catastrophe. Le 9 septembre, Grossi a déclaré que Zaporizhzhia souffrait toujours d’explosions régulières, d’attaques de drones et de tirs d’armes à feu, augmentant ainsi le risque d’accident. Les six réacteurs de Zaporizhzhia restent actuellement à l’arrêt et l’AIEA a indiqué qu’aucun réacteur ne devrait être redémarré tant que le conflit se poursuivrait.

Le directeur général Rafael Mariano Grossi a visité la centrale nucléaire russe de Koursk avec des membres du personnel de l'Agence internationale de l'énergie atomique et des responsables russes le 27 août 2024. Crédit : AIEA via Flickr

[…] Grossi a visité la centrale de Koursk le 27 août et a mis en garde contre le risque d’un grave accident nucléaire. Peu avant la visite de Grossi, Poutine a accusé l’Ukraine d’avoir tenté d’attaquer l’installation, mais n’a fourni aucun détail ni preuve. Au milieu de l’avancée sur Koursk, un incendie s’est déclaré dans l’une des tours de refroidissement de Zaporizhzhia, la Russie et l’Ukraine se pointant du doigt.

[…] Les centrales nucléaires sont conçues pour résister aux attaques terroristes, mais elles devront également, à l’avenir, être préparées à l’éventualité d’une attaque d’un autre État.

[…] Les petits réacteurs modulaires (SMR) sont souvent présentés comme la solution à la crise climatique. Les partisans soutiennent que les SMR seront plus abordables, plus sûrs et mieux équipés pour empêcher la prolifération des armes nucléaires grâce à leur conception scellée ; cependant, cette affirmation n’a pas encore été étayée. L’AIEA souligne qu’il existe actuellement plus de 80 modèles de SMR en cours de développement dans 18 pays différents.

[…] Certaines voix insistent sur le fait que les Protocoles additionnels aux Conventions de Genève adoptés dans les années 1970 sont suffisants pour protéger les centrales nucléaires civiles. Cependant, malgré ces protocoles, la Russie a créé un dangereux précédent : une armée d’occupation peut utiliser une centrale nucléaire pour se protéger des attaques d’un adversaire. La centrale nucléaire devient alors un atout stratégique précieux, car le risque d’accident nucléaire dissuade le défenseur de tenter de libérer la centrale.

[…] Les combats autour des centrales nucléaires de Zaporizhzhia et de Koursk représentent un dangereux changement de paradigme. Les préoccupations en matière de sûreté et de sécurité des centrales nucléaires se sont intensifiées, passant des menaces terroristes aux grandes puissances occupant et attaquant les centrales nucléaires. Si l’appétit pour l’énergie nucléaire augmente, la communauté internationale doit conclure un accord pour protéger les centrales nucléaires en cas de conflit.

Bulletin of the Atomic Scientists, L’énergie nucléaire : future solution énergétique ou cible de guerre potentielle ?, traduction automatique

Mardi 17/9, 9h20

Iran : supputations.

L’Iran pose simultanément les conditions nécessaires à la construction d’une arme nucléaire tout en continuant d’afficher sa volonté de reprendre les négociations nucléaires avec l’Occident.

La Russie a accru sa coopération nucléaire avec l’Iran ces derniers mois, conformément aux « ambitions [iraniennes] d’obtenir des armes atomiques », selon des responsables occidentaux non précisés s’adressant à Bloomberg le 14 septembre. Il n’est pas clair si les responsables occidentaux voulaient dire que l’Iran a décidé de produire une arme nucléaire ou que l’Iran cherche à développer la capacité de développer une arme nucléaire mais n’a pas réellement décidé d’en produire une. Les responsables occidentaux ont déclaré que le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer avaient discuté le 13 septembre de la manière dont la Russie pourrait partager une technologie nucléaire et des secrets non précisés avec l’Iran en échange de la fourniture par l’Iran de missiles balistiques à la Russie. L’Iran a récemment livré plus de 200 missiles balistiques à courte portée Fateh-360 à la Russie le 4 septembre. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 16 septemebre, traduction automatique

Lundi 16/9, 18h05

America, America.

Donald Trump se trouvait en Floride, sur un parcours de golf, quand des coups de feu ont été tirés, dimanche. Le suspect était équipé d’un fusil d’assaut de type AK-47, selon les médias américains.

La police fédérale américaine, le FBI, a annoncé, dimanche 15 septembre, qu’elle enquêtait « sur ce qui semble être une tentative d’assassinat contre l’ancien président Trump ». […]

Le Monde, Live Trump

Les services secrets ont tiré dimanche sur un homme armé qui s’est approché à moins de 500 mètres de l’ancien président au cours d’une de ses parties de golf.

[…] « Leur rhétorique fait que l’on me tire dessus, alors que c’est moi qui vais sauver le pays, et que ce sont eux qui le détruisent – de l’intérieur comme de l’extérieur », a ainsi dénoncé Donald Trump lundi dans un entretien accordé au site Fox News, évoquant la manière dont il est qualifié de « menace pour la démocratie » par ses opposants. Il avait déjà pointé la responsabilité des démocrates après la première tentative d’assassinat contre lui, notamment lors de son débat contre Kamala Harris. […]

Les Echos

Lundi 16/9, 18h00

Zapo.

Les forces russes continuent d’utiliser le territoire de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia occupée pour déployer du personnel militaire et stocker des munitions et des explosifs, a rapporté le Centre national de la résistance ukrainienne le 15 septembre.

Dans une déclaration faite moins de deux semaines après une visite à la centrale du directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, le centre a critiqué l’AIEA pour avoir soi-disant ignoré la présence du contingent militaire et des armes.

[…] La centrale abrite des unités de la Garde nationale russe, totalisant 1 300 personnes, a indiqué le Centre, citant des données recueillies auprès de citoyens ukrainiens sur le terrain.

Parmi le personnel stationné dans l’installation, l’unité mobile spéciale Akhmat-Grozny et l’unité spéciale d’intervention rapide Agat ont été identifiées, selon le centre dirigé par les forces spéciales ukrainiennes. Pour se dissimuler, certains soldats russes porteraient l’uniforme de la garde paramilitaire de l’usine plutôt que celui de la Garde nationale russe.

Les forces russes stockent des armes légères et des munitions d’artillerie dans les zones techniques et au sous-sol de la station pour approvisionner à la fois les troupes stationnées dans l’usine et les forces postées dans les positions adjacentes.

La Russie a également installé plus de 20 champs de mines autour de la ville d’Enerhodar et de l’usine, sur une longueur totale d’environ 6,5 km (près de 4 miles) pour empêcher les forces ukrainiennes de traverser le fleuve Dnipro, a affirmé le Centre. […]

The Kyiv Independent,

Lundi 16/9, 10h10

Budanov a dit.

La Russie aurait pour objectif de remporter une victoire décisive en Ukraine d’ici 2026 avant que les contraintes économiques et de génération de forces à moyen et long termes ne commencent à dégrader considérablement la capacité de la Russie à soutenir son effort de guerre en Ukraine.

Le général Kyrylo Budanov, chef de la Direction principale du renseignement militaire (GUR), a annoncé le 15 septembre lors de la 20e réunion de Yalta sur la stratégie européenne à Kiev que le Kremlin considérait 2025 comme une année charnière, car l’incapacité à obtenir une victoire en Ukraine d’ici début 2026 saperait l’ambition de la Russie à rester une superpuissance mondiale pour les 30 prochaines années. Boudanov a noté que la Russie s’attend à une détérioration de la situation économique et sociopolitique d’ici la mi-2025, ainsi qu’à des difficultés croissantes en matière de recrutement militaire.

[…] Budanov a également déclaré que l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk, associée aux frappes ukrainiennes constantes sur les territoires russes, avait démoralisé les citoyens russes et érodé la perception du public russe quant à l’invincibilité de la Russie. Budanov a estimé que les problèmes croissants obligeraient le président russe Vladimir Poutine à prendre une décision cruciale : soit lancer une autre mobilisation risquée et controversée, soit réduire l’intensité des opérations de combat en Ukraine. L’évaluation de Boudanov suppose implicitement que les États occidentaux maintiendront leur soutien à l’Ukraine aux niveaux actuels au cours des deux prochaines années.

[…] Boudanov a attiré l’attention sur le rôle de la Corée du Nord en tant qu’allié militaire le plus efficace de la Russie. Budanov a noté que les livraisons de munitions d’artillerie nord-coréennes à la Russie ont un effet direct et rapide sur la dynamique de la guerre, les forces ukrainiennes connaissant une accélération du rythme opérationnel russe quelques jours seulement après l’arrivée des munitions d’artillerie fournies par la Corée du Nord.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15 septembre, traduction automatique

Dimanche 15/9, 22h55

Tcherno.

FIRMS (Fire Information for Resource Management System) signale des points chauds autour de Krasyatychi.

Dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Dimanche 15/9, 12h45

Zapo and co.

Cette semaine, à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP), l’équipe de l’AIEA a demandé et obtenu l’accès à un atelier de transport situé à quatre kilomètres de la centrale, à la suite d’une attaque de drone signalée le 7 septembre. Ils ont observé un trou dans un toit et deux camions légèrement impactés. L’équipe n’a constaté aucun dommage lié à la sûreté et à la sécurité nucléaires.

[…] Les équipes de l’AIEA présentes dans les centrales nucléaires de Khmelnytsky, Rivne et du sud de l’Ukraine ainsi que sur le site de Tchernobyl ont indiqué que la sûreté et la sécurité nucléaires étaient maintenues malgré les effets du conflit en cours, notamment les alarmes de raid aérien déclenchées plusieurs jours au cours de la semaine dernière. .

Lundi, l’une des lignes électriques hors site de 330 kV du site de Tchernobyl a été déconnectée pendant environ 40 minutes en raison d’un problème technique qui a été rapidement résolu. Le lendemain, à la centrale nucléaire de Rivne, une ligne 750 kV coupée depuis les attentats de fin août a été reconnectée.

À la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine, à deux reprises au cours de la semaine dernière, les 5 et 12 septembre, l’équipe de l’AIEA a entendu des drones et des tirs et on lui a dit de se mettre à l’abri, soulignant les risques persistants pour les centrales nucléaires ukrainiennes. À la suite de l’incident de la semaine dernière, la centrale et l’Inspection nationale de réglementation nucléaire d’Ukraine (SNRIU) ont déclaré que des drones avaient survolé près de la centrale. L’équipe de l’AIEA n’a observé aucun problème en matière de sûreté ou de sécurité nucléaire sur le site suite à cet événement.

[…] Par ailleurs, l’AIEA a effectué sa première visite dans une sous-station électrique en Ukraine, dans le cadre de ses travaux visant à évaluer l’état de l’infrastructure du réseau électrique essentielle à la sûreté nucléaire. Lors de la visite sur le site de Kyivska, l’équipe de l’AIEA a constaté des dommages subis précédemment, mais a également noté qu’après les réparations, la sous-station est désormais revenue à sa pleine capacité.

Un accès fiable à l’électricité hors site est l’un des sept piliers indispensables pour garantir la sûreté et la sécurité nucléaires pendant un conflit armé, décrits par le directeur général Grossi il y a deux ans et demi. […]

AIEA, Mise à jour 249 – Déclaration du Directeur général de l’AIEA sur la situation en Ukraine, traduction automatique

Dimanche 15/9, 9h30

La farandole du nuc.

100 % vapeur d’eau

Ce vendredi 13 septembre 2024 à 22 h 30, un message a illuminé la tour aéroréfrigérante de la tranche n°2 de la centrale de Chooz. Il restera visible chaque soir jusqu’à dimanche. [pour rappel, les tours emblématiques des centrales nucs n’évacuent que de la vapeur d’eau]

L’Ardennais

L’industrie nucléaire tente de se donner un second souffle en se posant comme une solution incontournable pour atteindre l’objectif de carboneutralité en 2050. Cette industrie qui connaît un déclin depuis 40 ans doit-elle être à nouveau soutenue par les gouvernements ?

Après la Deuxième Guerre mondiale, l’industrie nucléaire promettait de produire l’énergie de l’avenir. Entre 1950 et 1986, le nombre de centrales à travers le monde a connu une croissance exponentielle. Mais c’était avant que ne survienne la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine. À partir de ce moment, l’énergie nucléaire entre dans une phase de stagnation, voire de déclin.

Source : MAKARIN et al., The Political Economic Determinants of Nuclear Power : Evidence from Chernobyl (préliminaire), National Bureau of Economic Research, 3 juillet 2024.

Entre 2003 et 2022, selon le World Nuclear Industry Statuts Report, 99 réacteurs nucléaires ont été mis en chantier alors que 103 ont été fermés. Si on exclut le cas de la Chine, où ont eu lieu la moitié des amorces de construction (49 sur 99) durant cette période, le nombre de réacteurs dans le monde a connu une diminution nette de 55.

L’industrie nucléaire a donc connu un déclin rapide dans les dernières décennies. En 2022, elle ne fournissait plus que 9,8 % de l’électricité dans le monde, soit sa proportion la plus faible en 40 ans.

[L’article détaille cinq raisons] de ne pas se faire d’illusion sur le potentiel de l’énergie nucléaire.

D’abord, l’industrie nucléaire ne tient pas ses promesses. En effet, elle n’a jamais été en mesure de produire l’électricité qu’elle avait prévu générer. On est même très loin du compte. Le graphique 2 montre que les projections des années 1970 misaient sur une production globale allant jusqu’à 5 300 gigawatts en 2000. En réalité, comme le montre le graphique 2, au tournant du millénaire, on atteignait à peine 350 gigawatts.

[…] Après les promesses non tenues, la deuxième raison de ne pas se laisser berner par l’industrie nucléaire concerne ses coûts prohibitifs. Non seulement la construction des centrales nucléaires est très longue (elle peut durer une, voire plusieurs décennies), mais de plus, l’énergie qu’elle produit ensuite est plus coûteuse que les autres sources d’énergie renouvelable telles que l’énergie solaire ou éolienne.

[…] Un troisième motif qui pousse à être sceptique face aux prétentions de l’industrie nucléaire réside dans le risque d’une nouvelle escalade de l’armement nucléaire.

[…] Comme quatrième motif, il faut évidemment mentionner les inévitables accidents. Ils sont bien trop nombreux dans l’histoire de l’énergie nucléaire pour que l’on puisse s’imaginer qu’ils n’appartiennent désormais qu’au passé.

[…] Enfin, une autre raison de ne pas miser sur l’industrie nucléaire pour nous faire échapper aux crises environnementales est qu’elle devient, comme les autres solutions technologiques réelles ou fantasmées, une sorte de pensée magique qui entretient l’illusion qu’une transformation écologique de nos sociétés est possible sans remise en question de notre mode de vie.

[…] L’industrie nucléaire est en déclin depuis plusieurs décennies. Elle voudrait désormais s’arrimer à la transition écologique ici et ailleurs pour se redonner des perspectives de croissance. Mais ses campagnes promotionnelles et son lobbying auprès des gouvernements ne devraient pas nous tromper : l’énergie nucléaire n’aidera pas la transition énergétique. Au mieux, elle agit comme une distraction. Au pire, elle est carrément dangereuse.

IRIS, Nucléaire et climat : salvation ou arnaque ?

Un rapport de septembre 2024 de l’association d’experts Global chance, pointe du doigt des déchets nucléaires dits « oubliés » qui n’ont d’autre choix que d’être mieux stockés. Un impératif avant de démanteler la première usine de retraitement de La Hague (Manche). L’exploitant, Orano, rétorque qu’il a bien pris en compte les avertissements. Mais des experts en doutent et appellent à un rôle plus coercitif de l’autorité de sûreté nucléaire.

« Pour faire simple, les exploitants successifs du site de La Hague, du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) à Orano, ont négligé, malgré des alertes répétées de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la gestion des déchets nucléaires. Et aujourd’hui, à l’heure du démantèlement de la première usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague (Manche), ils sont au pied du mur. » Coauteur d’un rapport d’une cinquantaine de pages sorti en septembre 2024 pour Global chance, association qui contribue à la prise de conscience des menaces croissantes qui pèsent sur l’environnement, Jean-Claude Zerbib, ancien ingénieur en radioprotection, se montre très inquiet et appelle à un rôle plus coercitif de l’ASN. « Je ne suis absolument pas antinucléaire. Je suis juste critique sur le nucléaire qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère. Ce n’est pas la même chose. » […]

Ouest France, Nucléaire. « À La Hague, Orano doit traiter certains déchets stockés depuis plus de 50 ans »
À l’usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague Orano (Manche), le démantèlement de l’UP2 400 (Unité de Production) qui a fonctionné entre 1966 et 1998 a démarré en 2009. Cette usine abrite la toute première piscine de la Hague. À l’origine, elle n’était pas couverte. Elle contient toujours des déchets qui doivent être repris dans le cadre du chantier. | THOMAS BREGARDIS/ARCHIVES OUEST FRANCE

Le parlement bulgare a prolongé de six mois le délai qu’il avait accordé au gouvernement pour négocier la vente à l’Ukraine de deux réacteurs nucléaires russes et des équipements connexes.

Les autorités de Sofia avaient reçu les réacteurs de la société russe Atomstroyexport il y a plus de six ans, mais ils étaient déjà inutilisables puisque le pays avait renoncé à construire la centrale nucléaire de Béléné. Les réacteurs sont actuellement stockés sur un site près de Béléné, en attendant d’être vendus.

La Bulgarie négocie la vente de l’équipement avec l’Ukraine depuis près de deux ans, le parlement obligeant le gouvernement à conclure l’accord à un prix d’au moins 600 millions d’euros, soit le montant payé par la compagnie nationale d’électricité bulgare à l’entreprise russe Atomstroyexport.

Des experts de l’opérateur ukrainien de centrales nucléaires Energoatom sont venus en Bulgarie pour inspecter personnellement les équipements de la centrale de Béléné.

Toutefois, la guerre en Ukraine a joué un rôle dans la décision de vendre les réacteurs.

Au début de l’année, la Commission européenne a admis qu’un accord potentiel pour les réacteurs pourrait être financé par l’aide de l’Union européenne (UE) à l’Ukraine.

L’accord entre la Bulgarie et l’Ukraine est unique, car seule la Bulgarie possède ces deux réacteurs russes dont elle n’a pas besoin, et l’Ukraine est le seul pays à pouvoir en bénéficier.

L’Ukraine prévoit de commencer la construction de quatre nouvelles unités nucléaires à la centrale de Khmelnytskyï cette année. Deux d’entre elles seront construites avec des équipements russes, que l’Ukraine prévoit d’importer de Bulgarie. Les deux autres utiliseront la technologie américaine de Westinghouse. […]

Euractiv, La Bulgarie accorde un délai supplémentaire à l’Ukraine pour l’achat de ses réacteurs nucléaires russes

Dimanche 15/9, 9h00

Remaniement.

[…] la stabilité du régime ukrainien pendant la guerre a un impact majeur sur la conduite des opérations militaires et sur le moral de la population. De ce point de vue, le remaniement politique majeur de septembre, qui a concerné une dizaine de ministres et plusieurs hauts fonctionnaires, soulève des questions fondamentales.

Quelles sont les implications de ce remaniement pour la stratégie de Kiev, alors que le « narratif de la victoire » est indispensable pour maintenir le soutien populaire et international ?

Pour y répondre, trois scénarios prospectifs peuvent être explorés, chacun offrant une perspective différente sur l’évolution possible du régime ukrainien face à l’enlisement de la guerre. […] Trois scénarios, dont chacun correspond, toutes choses égales par ailleurs, à des séquences clés de l’histoire de France au XXe siècle durant la Première Guerre mondiale et les guerres d’Indochine et d’Algérie.

[…] « La négociation de Pierre Mendès France », du retrait stratégique au désengagement

Ce premier scénario se fonde sur l’exemple de Pierre Mendès France qui, en 1954, avait mis fin à la guerre d’Indochine après des années d’un conflit coûteux pour la France. À l’image de l’arrivée de PMF, une nouvelle impulsion politique pourrait être donnée à l’Ukraine avec pour mission de négocier une fin au conflit. Toutefois, alors qu’un décret d’octobre 2022 interdit toute négociation avec Vladimir Poutine, il apparaît que l’effet d’entraînement du remaniement est d’une ampleur trop modeste pour esquisser un pas dans cette direction. Il aurait fallu pour cela introduire une personnalité forte, ayant une légitimité issue d’un désir populaire de mettre fin à une guerre prolongée et épuisante. […]

[…] « L’appel de Clemenceau », entre militarisation et unité nationale

Ce deuxième scénario repose sur l’exemple de Georges Clemenceau, nommé président du Conseil en 1917, alors que la France était épuisée par la Première Guerre mondiale. Clemenceau avait pris des mesures drastiques pour accroître l’effort de guerre et galvaniser l’unité nationale, permettant à la France de tenir jusqu’à la victoire.

Dans le contexte ukrainien, un tel remaniement verrait le renforcement du pouvoir exécutif autour du président Zelensky, avec l’intégration de ministres « loyalistes » (profils techniques dépendant du président) et éventuellement des profils issus des rangs militaires.

On peut interpréter en ce sens la volonté présidentielle de donner une « nouvelle énergie » au pays, alors qu’il doit présenter à Joe Biden son « plan pour la victoire » fin septembre. L’objectif premier serait alors de centraliser davantage le pouvoir, de renforcer le contrôle de l’État sur la société civile, et de pousser l’effort de guerre à son maximum, quitte à sacrifier provisoirement certaines libertés civiles ou à prendre des initiatives surprises sur le champ de bataille pour maintenir le « narratif de la victoire ». […]

[…] « Le syndrome de Guy Mollet », ou l’inertie dans la conduite de la guerre

Enfin, le troisième scénario renvoie à la situation de Guy Mollet, premier ministre français dans les années 1950, lors de la guerre d’Algérie. Mollet, arrivé au pouvoir avec la promesse de résoudre le conflit, s’est en réalité enlisé dans une guerre prolongée, intensifiant la répression sans offrir de perspectives de paix. Cette stratégie a conduit à un épuisement progressif de la population et à une perte de légitimité politique.

Dans ce scénario, le remaniement politique en Ukraine n’apporterait aucun changement de cap significatif à la conduite de la guerre. Au contraire, le président Zelensky choisirait de maintenir le statu quo, prolonger la guerre tout en tentant de masquer les coûts réels du conflit par des politiques de censure accrue ou de propagande. L’objectif serait de maintenir de manière crédible le « narratif de la victoire » mais, dans les faits, le pays risquerait de continuer à s’épuiser, tant sur le plan économique que moral.

[…] À court terme, et faute de percée, c’est ce dernier scénario qui semble le plus probable.

The Conversation, Florent Parmentier, Ukraine : trois scénarios politiques après le remaniement ministériel

Samedi 14/9, 21h40

Russians at War.

Anastasia Trofimova, la réalisatrice du documentaire "Les Russes en guerre", a vécu sept mois avec des soldats russes combattant en Ukraine. (TIFF/YouTube)

Le documentaire « Les Russes en guerre » a suscité la controverse depuis ses débuts sur le circuit des festivals, beaucoup l’accusant de blanchir les soldats russes et leurs crimes en Ukraine. La réalisatrice canado-russe Anastasia Trofimova a défendu le film, le qualifiant d’« anti-guerre ».

[…] Le Kyiv Independent a demandé une copie de presse du film pour examen, mais nous n’en avons pas reçu, nous avons donc demandé l’avis de sept personnes de l’industrie cinématographique qui ont assisté aux projections de « Russes en guerre ».

[…] Tetiana Mala, Ukrainian, communications manager

« Pensez-vous que l’armée russe commet des crimes de guerre ? Anastasia Trofimova demande à l’un de ses protagonistes. Il répond avec assurance : « Non ». Tout au long du film, j’ai continué à espérer que quelque part avant le générique, nous verrions une diapositive montrant les statistiques de la criminalité et expliquant la vérité sur cette guerre. Mais la réalisatrice choisit une approche dans laquelle elle ne remet pas en question un seul fait ou mot de son film. Même si elle utilise activement la voix off, elle aurait pu l’utiliser pour expliquer au public que tout ce qu’il voit et entend est de la désinformation et une répétition de la propagande du Kremlin . Au lieu de cela, elle le répète elle-même. En revêtant l’uniforme militaire russe, qui, selon elle, lui a été donné « pour lui sauver la vie », Anastasia a enfreint toutes les règles d’objectivité journalistique et a pris parti. […]

[…] Hugo Emmerzael, Dutch, film critic

À mon sens le plus généreux, je décrirais « Les Russes en guerre » comme un documentaire médiocre, qui a du mal à cacher son approche amateur du sujet urgent. Vous pourriez être encore plus généreux et dire que le projet d’Anastasia Trofimova vient d’une curiosité sincère, ce qui n’est souvent pas une mauvaise chose lorsqu’il s’agit de réalisation de films de non-fiction. Ses voix off qui structurent le matériau ont le genre de naïveté aux yeux écarquillés qui a le potentiel d’ouvrir un espace intéressant pour des relations personnelles, comme une sorte d’exercice de réalisation cinématographique empathique. Cela est déjà illustré dans les séquences d’ouverture du film, dans lesquelles la voix off de Trofimova explique que sans accréditation de presse ou autorisation du ministère russe de la Défense, elle n’est absolument pas préparée à entreprendre ce voyage – ce qui préfigure mes principaux reproches à l’égard de ce film.

En fin de compte, il est difficile d’être généreux envers un film qui ne ressent aucune empathie pour les sujets abordés. Parce que dans sa conception, « Les Russes en guerre » est incroyablement peu judicieux. En étant si consciemment obscur dans son intention réelle et en occultant l’aspect le plus critique du récit – la perspective ukrainienne sur la guerre – toutes les façons possibles de pardonner ce film s’évaporent. En conséquence, la façon dont Trofimova s’insère dans le film semble au mieux manipulatrice et au pire maléfique. En brouillant les frontières entre la capture de la réalité sur le front et la construction d’un récit sur ce même lieu de conflit, le film devient une extension de l’appareil de guerre qu’il prétend examiner. En tant que tel, il s’agit d’un film extrêmement bouleversant et dangereux, surtout lorsqu’il est présenté dans le contexte de festivals de cinéma comme un moyen d’aborder « l’autre côté » de l’histoire de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine. […]

[…] Anna Malgina, Russian, film critic

Selon Trofimova, son film est contre la guerre, mais on ne sait pas exactement ce que l’auteur a en tête : la guerre est présentée dans le film comme une sorte de catastrophe naturelle. Le film ne permet pas de savoir clairement qui a déclenché cette guerre et où les soldats tirent. Considérant que la réalisatrice n’a vu aucun crime de guerre (selon sa déclaration lors de la conférence de presse), les soldats tirent apparemment dans la stratosphère, et la principale occupation de ces « pauvres choses » dans les territoires occupés est d’apporter une aide humanitaire aux retraités. et prendre soin des animaux sans abri. […]

The Kyiv Independent,

Samedi 14/9, 18h50

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Putin threatens war
Poutine menace de guerre alors que les alliés occidentaux sont sur le point de parvenir à un accord sur les frappes de missiles en Russie.

Le débat sur les frappes en profondeur contre la Russie avec des armes occidentales a failli déboucher, un peu comme un accord de cessez-le-feu en Israël a failli être signé… et il faudra probablement s’en passer, au moins jusqu’à l’élection présidentielle américaine début novembre.

Les alliés de l’Ukraine ont livré des armes capables de frapper en profondeur le territoire russe : on parle « d’armes de longue portée » qui sont dans le jargon militaire plutôt de la moyenne portée, c’est-à-dire capables de détruire des cibles à plusieurs centaines de km (quand les premières ont des rayons d’action en milliers de km).

Mais l’essentiel de l’arsenal livré aux Ukrainiens peut difficilement dépasser les 70 km de portée, soit en réalité 50 km au-delà de la ligne de front puisque les lanceurs – pour des raisons de sécurité – s’en tiennent au moins à 20 km de distance, réduisant d’autant leur allonge dans la profondeur du territoire contrôlé par les Russes.

[…] Les alliés ont aussi livré à l’Ukraine des armements qui peuvent atteindre des cibles à plusieurs centaines de km, autour de 300 km pour les différentes versions de missiles de croisière SCALP et STORM SHADOW (ce sont les mêmes, mais fabriqués en France ou en Grande-Bretagne) et des missiles balistiques ATACMS livrés par les Américains, qui sont eux tirés du sol à partir de lance-roquettes multiples (LRM ou HIMARS).

Ces armes peuvent atteindre des installations militaires ou des dépôts de carburant voire d’autres objectifs en Russie à condition d’échapper aux nombreux systèmes de défense sol-air russes et aux dispositifs de guerre électronique (qui perturbent les systèmes de guidage de ces missiles). A ce stade, au-dessus du territoire russe, seuls les Américains disposent de suffisamment d’informations pour tracer des routes efficaces pour ces missiles en leur permettant de contourner ces obstacles.

Au grand dam des Français et Britanniques qui aiment à vivre dans l’illusion de leur « souveraineté nationale », leurs armements sont difficilement utilisables en Russie sans l’apport clef des Américains. Il faut donc effectivement l’aval (et les informations cruciales) de ces derniers pour frapper efficacement des cibles au-delà de 50 km de la frontière.

[…] Les Russes ont déjà retiré de [la] zone [vulnérable] certains systèmes considérés comme sensibles (radars et bombardiers stratégiques) mais s’ils devaient tenir à cette distance tous les dépôts et bases militaires importantes, ils perdraient – dans le temps – approximativement la moitié de leur potentiel actuel de combat en Ukraine en multipliant par trois au minimum (100 km -> 300 km) les flux logistiques (transport de troupes, de carburant et de munitions).

[…] En soi, les frappes dans la profondeur (relative) de la Russie ne seraient pas un game changer qui ferait basculer le sort de cette guerre [les armes ne seraient pas assez nombreuses], mais elles diminueraient de manière importante la capacité de combat de l’armée de Poutine qui ne domine déjà pas le front.

[…] La première raison de la réticence américaine – et pas seulement pour ces frappes en profondeur – est de ne pas se retrouver embarqués dans une guerre frontale contre la Russie, remake dangereux de la situation de la guerre froide entre deux nations équipées d’arsenaux nucléaires qui mettraient fin à la guerre ainsi qu’à leur propre existence en s’engageant dans un affrontement fatidique.

Le président américain Joe Biden est issu de cette culture de la guerre froide caractéristique du XXe siècle et il défend âprement cette volonté de ne pas voir les États-Unis embarqués dans une guerre que les Américains auraient du mal à accepter et plus encore à supporter. Il préfère une « stratégie indirecte » impliquant les Ukrainiens en premières ligne, comme c’est le cas actuellement, sauf que personne n’a jamais gagné une guerre par procuration…

Pour les Ukrainiens, la capacité de frapper en profondeur la Russie serait aussi un moyen de contrer les frappes du même type menées par les Russes depuis maintenant plus de 30 mois et qui menacent l’intégralité de leur territoire jusqu’aux frontières polonaises et roumaines. L’objectif des frappes ukrainiennes ne peut pas être de détruire toutes les capacités russes d’attaque, qui sont largement dispersées sur un territoire gigantesque, mais de faire peser sur la Russie une menace équivalente à celle qu’ils subissent au quotidien.

[…] Néanmoins, dans le contexte des présidentielles, le président Biden ne risquera pas de prendre une décision que Trump pourrait utiliser pour mettre en difficulté la candidate démocrate Kamala Harris qui est bien partie pour remporter ces élections.

De fait, il ne risquera pas qu’un missile américain intercepté par les Russes s’écrase et provoque des morts en Russie, ce que Poutine comme Trump utiliseraient aussitôt pour dénoncer une « agression américaine » et une volonté irresponsable d’escalade.

Au même moment, la presse britannique révèle que l’Iran livre une cargaison de missiles à la Russie pour frapper l’Ukraine, un argument fort à propos pour essayer de changer la position américaine. Il est vrai qu’à aucun moment un allié de l’Ukraine n’a menacé l’Iran de le considérer comme un cobelligérant dans cette guerre…

[…] Encore une fois, la situation montre que les Etats-Unis ont un rôle clef dans cette affaire : ils ont seuls la puissance militaire pour contrer la Russie de Poutine mais aussi pour imposer des contraintes à l’Ukraine qu’ils soutiennent sans lui permettre d’aller plus loin que résister. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Frappes en profondeur contre la Russie : les Américains hésitent et les Ukrainiens subissent

Samedi 14/9, 18h45

Asie.

La Russie poursuit ses efforts pour renforcer ses liens militaires stratégiques avec la République populaire de Chine (RPC), la Corée du Nord et l’Iran afin de soutenir son effort de guerre en Ukraine.

Le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, s’est rendu à Pékin le 13 septembre pour participer au Forum de Xiangshan, où il a souligné l’approfondissement du partenariat stratégique entre la Russie et la RPC […]

[…] TASS a également rapporté le 13 septembre que le chef du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgu, s’était rendu à Pyongyang, en Corée du Nord, et avait rencontré le président nord-coréen Kim Jong Un pour des discussions bilatérales non précisées.

La visite de Choïgou fait également suite à la récente livraison par l’Iran de plus de 200 missiles balistiques à courte portée Fateh-360 à la Russie et à la rencontre de Poutine avec le secrétaire iranien du Conseil national de sécurité, Ali Akbar Ahmadian, le 12 septembre […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13 septembre, traduction automatique

Samedi 14/9, 18h40

Koursk (suite).

Zelensky a noté que l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk a également eu un impact sur les opérations offensives russes dans l’oblast de Donetsk. Zelensky a déclaré que l’incursion ukrainienne « a ralenti » les avancées russes dans l’oblast de Donetsk et a réduit l’avantage en munitions d’artillerie que les forces russes dans la direction de Pokrovsk avaient sur les forces ukrainiennes de 12 contre 1 à 2,5 contre 1. L’ISW n’est pas en mesure de vérifier la déclaration de Zelensky, bien que le rythme de l’avancée russe dans la région de Pokrovsk ait considérablement ralenti depuis début septembre 2024. […]

[…] Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré le 13 septembre que les forces russes avaient lancé des opérations de contre-offensive dans l’oblast de Koursk, et le porte-parole du Pentagone, le général de division Patrick Ryder, a déclaré le 12 septembre que les États-Unis avaient observé des unités russes commencer à tenter de mener « une sorte d’opération de contre-offensive » que Ryder a décrit comme « marginale ». L’ISW continue de suivre les contre-attaques russes observables dans l’oblast de Koursk, mais n’a pas encore observé d’opérations de combat à grande échelle indiquant que les forces russes ont lancé une opération de contre-offensive concertée à grande échelle visant à expulser complètement les forces ukrainiennes de Oblast de Koursk.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 13 septembre, traduction automatique

Samedi 14/9, 18h30

Prisonniers (suite).

Le président Volodymyr Zelensky a annoncé que 103 prisonniers de guerre ukrainiens avaient été libérés de captivité russe le 14 septembre.

« Nos gens sont chez eux », a-t-il déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Dans un autre article, le fonds caritatif Azov Angels a déclaré que 23 des personnes libérées étaient des combattants d’Azov, revenus « après plus de deux ans de captivité ».

[…] Il s’agit du 57e échange de prisonniers depuis le début de la guerre à grande échelle et du deuxième échange effectué au cours des deux derniers jours.

Plus tôt le 13 septembre, 49 soldats et civils ukrainiens avaient été libérés de captivité russe. […]

The Kyiv Independent

Samedi 14/9, 10h00

Prisonniers.

L’Ukraine a ramené 49 soldats et civils ukrainiens de captivité russe le 13 septembre, a déclaré le président Volodymyr Zelensky. Il s’agit notamment du personnel des forces armées, de la Garde nationale, de la police nationale et des gardes-frontières.

Au total, 23 femmes ont été rapatriées, dont des civils détenus et illégalement emprisonnés par la Russie avant l’invasion à grande échelle, a rapporté le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre.

Leniye Umerova, une Tatar de Crimée, fait partie des personnes libérées. Elle a été arrêtée par la Russie à la frontière géorgienne-russe en 2022 alors qu’elle se rendait en Crimée occupée pour s’occuper de son père atteint d’un cancer.

Le médecin militaire et héros de l’Ukraine Viktor Ivchuk faisait également partie des personnes libérées. Ivchuk, colonel des forces armées et chef d’un hôpital militaire à Marioupol, est retenu captif par la Russie depuis avril 2022.

[…] Il s’agit du 56ème échange de prisonniers depuis le début de la guerre à grande échelle. Au total, 3 569 Ukrainiens ont été ramenés de captivité russe, a déclaré le médiateur ukrainien Dmytro Lubinets. […]

The Kyiv Independent, 49 Ukrainiens libérés de la captivité russe, traduction automatique

[…] Cet échange effectué dans un endroit tenu secret, près de la frontière avec la Biélorussie, incluait, pour la première fois en plus d’un an, des prisonniers de la brigade Azov. Cette unité née d’un groupe ultranationaliste a gagné une réputation héroïque en Ukraine pour avoir défendu avec acharnement Marioupol – ville du sud du pays encerclée et pilonnée par les troupes de Moscou, qui l’ont finalement prise en mai 2022 –, faisant oublier, au moins partiellement, l’image sulfureuse de ses débuts. Moscou les présente comme des « nazis », des accusations que la brigade Azov rejette.

Vendredi, certains des Ukrainiens fraîchement libérés, entre rire et larmes, chantent leur hymne national. « Je peux pas le croire ! J’ai attendu tous les jours et j’ai prié, et finalement ce jour est arrivé », s’exclame Tamara Mirochnikova, 28 ans. Vingt-trois femmes figurent parmi les prisonniers ukrainiens libérés. […]

Le Monde, Live

Samedi 14/9, 9h50

Longue portée (la question du moment, suite).

Helsinki et Stockholm ont déclaré le 13 septembre qu’ils n’interdiraient pas à l’Ukraine d’attaquer la Russie avec leurs armes, au milieu des récentes menaces du président russe Vladimir Poutine contre l’OTAN.

[…] La ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue suédoise Maria Malmer Stenergard que la seule restriction imposée à l’Ukraine est que les armes occidentales fournies par la Finlande doivent être utilisées conformément au droit international, a rapporté le média YLE .

Malmer Stenergard a fait écho à la position de Valtonen, ajoutant que l’utilisation d’armes fournies par la Suède ne se limite pas au territoire ukrainien et peut être utilisée pour frapper la Russie.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a tenu une conférence de presse le même jour, a déclaré que le Canada « soutient pleinement l’Ukraine dans l’utilisation d’armes à longue portée pour empêcher et interdire la capacité continue de la Russie à dégrader les infrastructures civiles ukrainiennes » et à tuer des civils, a rapporté la chaîne publique canadienne CBC News. […]

The Kyiv Independent, La Suède et la Finlande n’interdiront pas à l’Ukraine de frapper la Russie avec leurs armes malgré les menaces de Poutine contre l’OTAN, traduction automatique

Les États-Unis n’envisagent pas de modifier leur politique concernant l’utilisation par l’Ukraine d’armes occidentales pour mener des frappes à longue portée contre la Russie, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, aux journalistes le 13 septembre.

[…] « Je ne m’attendrais à aucune annonce majeure à cet égard », a-t-il déclaré, faisant référence aux spéculations selon lesquelles une telle décision serait annoncée à la suite de réunions entre le président Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer à Washington. […]

The Kyiv Independent, Aucun changement n’est attendu dans la politique américaine concernant les frappes à longue portée contre la Russie, selon la Maison Blanche, traduction automatique

Samedi 14/9, 0h05

Koursk.

[…] L’incursion ukrainienne ne provoque pas de colère particulière dans la population russe. C’est comme si le peuple entier avait été zombifié et regardait ce qui lui arrive comme s’il n’était pas concerné. Des drones ukrainiens font exploser des avions militaires, des raffineries, des dépôts de carburant, des navires et des sous-marins. Les habitants des localités de proximité observent de gigantesques incendies avec des jumelles, en s’exclamant : « P… mais quel feu d’artifice ! », comme si c’était un spectacle. Des missiles et des drones ukrainiens pleuvent sur la Crimée, mais les touristes continuent à affluer, en quantités moindres toutefois, mais nullement gênés par la présence d’abris anti-aériens à côté de chaque plage.

C’est le même fatalisme qui permet aux mères d’envoyer leurs fils à l’abattoir, parce que tout le monde fait comme ça, parce que ça rapporte, et finalement, parce que la vie humaine ne vaut rien en Russie. Un jeune homme qui s’est enfui à l’étranger racontait que sa propre mère voulait à tout prix qu’il aille à la guerre. « Je vais y mourir, mère ! », c’est ainsi qu’il essayait de la dissuader. Et la mère de lui répondre : « Mais peut-être que tu reviendras ? » […]

Desk Russie, Galia Ackerman, Les enseignements de Koursk

Trégor Solidarité Ukraine organise une conférence-débat de Galia ACKERMAN sur « Les enjeux de la guerre en Ukraine », le vendredi 27 septembre 2024, à 20h, à l’Espace Sainte-Anne à Lannion. 

Trégor Solidarité Ukraine, mailing

Vendredi 13/9, 23h25

America, America.

Donald Trump posant dans Air Force One (l’avion présidentiel), entouré de chats et de canards. Un félin vêtu d’une tenue militaire, arme d’assaut en main, casquette MAGA (« Make America Great Again ») sur la tête. Le 45e président, une portée de chatons dans les bras, qu’il protège derrière une épée de feu. Le candidat à la présidentielle, vêtu d’un costume de Superman, vole en portant un canari, ou qui chevauche fièrement un chat tigré géant devant le drapeau américain… Depuis le 8 septembre, et la diffusion dans les sphères pro-Trump de la rumeur d’Haïtiens mangeurs d’animaux domestiques, d’innombrables vidéos et images générées par intelligence artificielle (IA) sur ce thème ont déferlé sur les réseaux sociaux, parfois partagés par Elon Musk et Donald Trump en personne. Avec un point commun : au lieu de chercher à prouver les allégations, par exemple par des pseudophotos de migrants pris sur le fait, toutes mettent en scène Donald Trump dans des situations à l’évidence absurdes. Pour le plus grand régal des supporteurs du candidat républicain, exaltés par le ton irrévérencieux et décalé de la séquence.

[…] Cet usage essentiellement comique et transgressif de l’IA est pour Donald Trump l’occasion inespérée de reconquérir un électorat jeune bien plus attiré par Kamala Harris. Mais c’est aussi un véhicule beaucoup plus sournois pour la désinformation. L’œil attiré par les positions loufoques de Donald Trump sur ces pseudophotos, ou les bizarreries anatomiques de ces animaux en apparence si mignons, combien d’internautes resteront vigilants concernant la violence et la fausseté du message véhiculé ? A l’image des caricatures antisémites d’antan, sous couvert d’humour, ils font commerce de stéréotypes xénophobes déshumanisants, en montrant en arrière-plan des Haïtiens, toujours des hommes, menaçants, pieds nus, caricatures aux accents colonialistes. En 2016 comme en 2024, l’humour trumpiste demeure le faux nez d’un racisme décomplexé.

Le Monde, Présidentielle américaine 2024 : l’IA au service de l’humour et l’absurde, le redoutable contre-pied de l’équipe de campagne de Donald Trump

Vendredi 13/9, 16h45

La victoire de Marioupol.

Jeux paralympiques de Paris 2024 - natation - 100 m Freestyle masculin - finale S5 - Paris la Defense Arena, Nanterre, France - 30 août 2024 le médaillé d'or Oleksandr Komarov, d'Ukraine, célèbre la victoire de la finale. REUTERS/Andrew Couldridge

La silhouette d’Oleksandr Komarov, en veste jaune fluo, était facile à repérer dans la panoplie de couleurs d’un Stade de France vibrant d’émotions le 8 septembre, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). […] Le moment était chargé de symboles pour ce natif de Marioupol, ville martyre du sud-est ukrainien anéantie et occupée par l’armée russe. Rescapé du siège meurtrier, le nageur de 36 ans, atteint de dystrophie musculaire, s’apprêtait à quitter Paris après avoir rapporté à l’Ukraine trois médailles, dont une d’or (en nage libre), la première pour le pays.

[…] Entre sa ville natale, cité portuaire d’un demi-million d’habitants, et lui, c’est l’histoire d’une grande affection. Doublement médaillé aux Jeux de Rio, en 2016, il a popularisé le sport dans les écoles et auprès des enfants handicapés tout au long de sa carrière sportive de vingt et un ans : « J’ai toujours essayé d’être utile pour ma ville et de la rendre plus inclusive », explique Oleksandr Komarov, joint au téléphone le 10 septembre, à son retour de Paris.

« Je considère que les gens qui ont survécu au siège de Marioupolont gagné le gros lot », lâche-t-il, avec une ironie amère. Il est bien placé pour en parler. Il a vécu l’invasion russe en février 2022, avant de s’engager, deux mois plus tard, dans un périple de 2 000 kilomètres pour s’installer à Kapfenberg, dans l’est de l’Autriche, où il vit aujourd’hui dans un logement social de 20 mètres carrés, avec sa femme, Kateryna.

C’est elle qui, le 24 février 2022, l’a réveillé pour lui annoncer que l’armée russe était aux portes de la ville. La veille, élu municipal depuis 2020, il était rentré tard après avoir passé six heures à discuter de l’installation de pistes cyclables – le projet avait été accepté. La suite ? Réfugiés chez ses parents, ils ont vécu « sous les bombardements russes, vingt-quatre heures sur vingt-quatre », privés d’eau, d’électricité et de connexion Internet. Jusqu’au 16 mars, quand une partie de leur maison s’effondre à la suite d’un tir d’obus.

« On dormait dans la pièce à côté, cela nous a sauvé la vie »,relate Oleksandr Komarov, ajoutant que, si la famille, meurtrie, avait décidé de se réfugier dans le théâtre d’art dramatique du quartier, un voisin avait toqué à la porte pour les inciter à quitter immédiatement la ville. « Alors que ma sœur faisait démarrer la voiture, un avion russe volait au-dessus de nos têtes en larguant des bombes », se rappelle Oleksandr Komarov. Quelques heures plus tard, le théâtre, avec des centaines des civils réfugiés au sous-sol, s’écroulera sous une bombe russe. Il deviendra le symbole des crimes de guerre commis à Marioupol, où au moins 22 000 civils ont été tués.

La maison de ses parents, avec toutes ses médailles dedans, s’effondrera dans les flammes une semaine plus tard. « En Ukraine, nous avons plusieurs nouvelles dates de naissance qui marquent les jours où on a échappé à la mort », insiste Oleksandr Komarov, dont l’appartement à Marioupol a été pillé et occupé par les Russes après que la ville, en ruines, est tombée aux mains de ces derniers, en mai 2022.

« La Russie devrait répondre de ses crimes, avance Oleksandr Komarov d’un ton calme. Mais je n’imagine même pas de juste réparation pour tout ce qu’ils font. » […]

Le Monde, Paris 2024 : le nageur Oleksandr Komarov, fierté de l’Ukraine et voix de Marioupol

Vendredi 13/9, 13h25

Tcherno.

Selon les résultats de l’étude du matériel pathologique (biologique) du Laboratoire central d’essai du Service national ukrainien pour la sécurité alimentaire et la protection des consommateurs dans la région et la ville de Kiev en date du 07.09.2024 No. 001889 p.m./24, la rage a été diagnostiquée chez un loup dans la zone d’exclusion et la zone de réinstallation inconditionnelle (obligatoire) près de l’ancienne colonie de Buda-Varovychi.

Le SAUEZM a déclaré le territoire de l’ancienne colonie de Buda-Varovychi ainsi que les champs et les forêts adjacents dans un rayon de 10 km comme favorables à la rage et a introduit des restrictions de quarantaine.
Le territoire de la réserve de radiations et de biosphère écologique de Chornobyl a été classé comme zone menacée.

Attention ! La rage est une maladie virale particulièrement dangereuse qui touche tous les animaux à sang chaud et l’homme. Elle se caractérise par une évolution aiguë, des lésions du système nerveux et est mortelle. […]

DAZV – Agence d’État d’Ukraine pour la gestion des zones d’exclusion, Facebook

Vendredi 13/9, 9h00

Tcherno.

FIRMS ne signale plus d’incendie dans le secteur de Tcherno ce matin.


Vendredi 13/9, 8h45

Corée du Nord.

Jusqu’ici, seuls des inspecteurs américains avaient pu apercevoir, en 2010, le site secret d’enrichissement de l’uranium opéré par la Corée du Nord pour produire le combustible de ses armes atomiques. Ce vendredi, la propagande du régime a dévoilé plusieurs images de ces installations militaires et expliqué que Kim Jong-un, le leader nord-coréen, avait appelé, lors d’une visite du site, à accroître de « manière exponentielle » la capacité de production d’armes nucléaires du pays.

Sur les photos diffusées par l’agence d’Etat KCNA, Kim Jong-un est présenté échangeant avec des ingénieurs, au milieu de très longues lignes de centaines de centrifugeuses. Le média ne précise pas la date de la visite et ne donne aucune information sur la localisation de ce site, auquel s’intéressent, depuis des décennies, tous les services de renseignement étrangers. […]

Les Echos, La Corée du Nord dévoile son usine de production d’uranium militaire
Kim Jong-un en visite dans un site d’enrichissement d’uranium (photo non datée diffusée ce vendredi 13 septembre 2024). (Ap/SIPA)

[…] Selon les experts, la diffusion d’images des installations présumées d’enrichissement d’uranium pourrait avoir pour objectif d’influer sur l’élection présidentielle américaine de novembre. Ces images sont « un message à la prochaine administration » signifiant « qu’il sera impossible de dénucléariser la Corée du Nord », a déclaré, à l’Agence France-Presse, Hong Min, principal analyste à l’Institut coréen pour l’unification nationale. « Il s’agit également d’un message demandant aux autres pays de reconnaître la Corée du Nord comme un Etat nucléaire », a-t-il ajouté. […]

Le Monde, La Corée du Nord publie des images de ses installations présumées d’uranium enrichi pour la première fois

Vendredi 13/9, 8h35

Belgique.

La Belgique fait partie de la « coalition F-16 », un petit groupe d’États qui ont accepté de fournir aux forces armées ces chasseurs essentiels. Et ce pays a hébergé des milliers de nos réfugiés. Malgré le fait qu’il y ait plus de deux mille kilomètres entre l’Ukraine et la Belgique, nos peuples ont beaucoup en commun. […] Hromadske a parlé de tout cela avec Luc Jacobs, l’ambassadeur de Belgique en Ukraine.

[…] La distance entre nos pays est de 2 000 kilomètres. Cependant, cela semble énorme. J’ai voyagé plusieurs fois en voiture depuis la Belgique jusqu’en Ukraine – en fait, ce n’est pas si loin, nous sommes relativement proches géographiquement.

Aujourd’hui, vous pouvez conduire de la Belgique à l’Ukraine en deux jours. Dans le même temps, l’ensemble de l’itinéraire peut être emprunté par une seule autoroute européenne, la E-40, qui traverse l’Europe d’ouest en est. […] La distance psychologique joue un rôle bien plus important. Cela a été fortement influencé par la période soviétique, car pendant la guerre froide, nous ne pouvions pas nous déplacer librement.

La guerre a apporté avec elle une solidarité encore plus forte. Les Belges sont heureux d’aider les Ukrainiens. Aujourd’hui, notre pays compte environ 70 000 réfugiés : un grand nombre de femmes et d’enfants sont venus ici à cause de la guerre. Cela rend l’Ukraine et les Ukrainiens visibles dans la société belge, ce qui contribue à notre rapprochement.

[…] Et la Belgique elle-même n’aurait pas survécu en tant qu’État indépendant si la communauté européenne n’avait pas défendu les principes, les valeurs et les fondements sur lesquels repose l’ordre international. Nous comprenons donc parfaitement les conséquences de l’agression russe contre l’Ukraine.

Il est facile pour nous d’être du côté de l’Ukraine, car notre peuple s’est trouvé plus d’une fois dans une situation similaire. La Belgique a longtemps été un pays neutre. Mais cela ne nous a pas épargné des guerres. La Belgique est un pays relativement jeune : elle existe depuis 1830. Les grandes puissances ont transformé nos terres en une arène de bataille jusqu’à ce qu’elles décident que la Belgique devrait devenir un État tampon pour maintenir l’Allemagne et la France aussi éloignées que possible l’une de l’autre.

La Belgique valorise l’ordre mondial multilatéral, fondé sur des règles équitables de coopération et de solidarité entre les États. Les fausses idées de la Russie sur l’ordre mondial détruisent l’équilibre et ne menacent pas seulement l’Ukraine. C’est notamment pourquoi nous vous soutenons encore plus dans la lutte contre l’agresseur.

[…] Vous avez évoqué Tchernobyl. J’étais adolescent lorsque cet accident s’est produit. Je dois dire que les Belges percevaient Tchernobyl comme un produit de l’Union soviétique au bord de l’effondrement. En fait, personne n’a associé cette tragédie à l’Ukraine.

[…] Je suis intéressé à observer ce qui se passe dans le domaine énergétique en Ukraine. On ne sait pas encore si l’Ukraine continuera à utiliser des centrales nucléaires de l’ancienne génération ou si elle commencera à passer à des réacteurs nucléaires plus petits, modulaires. Autrement dit, la question est de savoir si l’Ukraine adoptera de nouvelles technologies pour réorganiser son système énergétique endommagé.

En outre, je pense qu’il existe un potentiel important pour le développement de l’énergie éolienne et solaire en Ukraine. Votre pays a beaucoup plus de soleil que la Belgique et plus de terres pour construire des parcs éoliens terrestres. […]

Hromadske, « La Belgique était également neutre jusqu’à ce qu’elle soit attaquée. » Entretien avec l’ambassadeur de Belgique en Ukraine, traduction automatique
Luke Jacobs

Vendredi 13/9, 8h15

Tête de noeud.

Le président russe Vladimir Poutine poursuit ses efforts rhétoriques visant à influencer le débat politique occidental en cours sur l’autorisation à l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par l’Occident contre des installations militaires en Russie, bien que la Russie n’ait pas encore intensifié ses actions militaires contre les violations occidentales des « lignes rouges » russes.

Poutine a réitéré ses affirmations le 11 septembre selon lesquelles les frappes ukrainiennes contre la Russie en utilisant des armes fournies par l’Occident représenteraient une escalade de la guerre en Ukraine et impliqueraient directement les pays occidentaux dans la guerre. Poutine et d’autres responsables du Kremlin accusent régulièrement l’Occident d’intensifier la guerre et d’être directement impliqué dans la guerre dans le cadre de la campagne de contrôle réflexive en cours du Kremlin visant à contraindre l’Occident à prendre des décisions politiques qui profitent au Kremlin, comme ne pas permettre à l’Ukraine d’utiliser l’Occident. fourni des armes pour frapper des cibles militaires en Russie ou retarder l’assistance militaire occidentale à l’Ukraine.

Le Kremlin a déjà menacé d’une escalade militaire si l’Occident franchissait ses soi-disant « lignes rouges », mais n’a jamais répondu de manière significative à une quelconque assistance militaire américaine ou occidentale à l’Ukraine. Le Kremlin a également démontré qu’il n’était pas disposé à intensifier sa réponse à l’incursion en cours de l’Ukraine dans l’oblast de Koursk, qui dure depuis plus d’un mois et qui comprend du matériel fourni par l’Occident et mène des frappes avec des HIMARS fournis par l’Occident en Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 septembre, traduction automatique

Vendredi 13/9, 8h15

Vulnérabilité (fondamentale).

Le ministre [ukrainien] de l’Energie Herman Halushchenko a averti que dix sous-stations électriques critiques connectées à ces centrales sont en danger et que leur destruction pourrait entraîner une panne de courant et une potentielle urgence radiologique.

Il a souligné que la Russie cible délibérément ces sous-stations, cruciales pour garantir le fonctionnement sûr des installations nucléaires.

Sans électricité, les cœurs des réacteurs pourraient surchauffer, entraînant un dégagement de radiations dangereuses.

En réponse à ces risques, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a étendu sa surveillance aux sous-stations ukrainiennes. […]

The Kyiv Independent, De nouvelles attaques russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes pourraient entraîner de dangereux risques nucléaires, rapporte Bloomberg, traduction automatique

Vendredi 13/9, 8h10

Céréales (y avait longtemps).

Un missile russe a frappé un cargo transportant du blé ukrainien vers l’Égypte via la mer Noire le 12 septembre, a rapporté le président Volodymyr Zelensky.

Les garde-côtes roumains ont confirmé plus tard que le navire traversait la zone économique exclusive de Roumanie, à environ 55 km du port roumain de Sfantu Gheorghe, au moment de l’attaque.

Kiev a été contrainte d’ouvrir une nouvelle route d’exportation vers la mer Noire l’année dernière après que la Russie a mis fin unilatéralement à l’accord sur les céréales de la mer Noire. Initialement envisagé comme un couloir humanitaire pour permettre le départ des navires bloqués là depuis le début de la guerre à grande échelle, il est depuis devenu une véritable route commerciale. […]

The Kyiv Independent, La Russie heurte un cargo transportant du blé ukrainien destiné à l’Égypte en mer Noire, traduction automatique

Jeudi 12/9, 22h15

Tcherno.

Nous vous informons de l’avancement de la lutte contre les incendies qui se sont déclarés dans la zone d’exclusion le 3 septembre.
À l’heure actuelle, il n’y a qu’un seul incendie (forêt de Vilchiv) qui nécessite une extinction et la présence permanente d’unités ; ainsi que 6 sites où des résidus sont surveillés et de l’eau déversée, principalement dans la forêt de Benivske, qui fument et sont potentiellement dangereux.

Il est important de noter que la saison actuelle est extrêmement sèche en raison des températures élevées de l’été et de l’automne, ainsi que d’une longue absence de pluie. Les incendies qui se sont déclarés se sont principalement produits dans des zones présentant un risque de mines explosives. Dans les zones frontalières difficiles, les processus d’organisation de la lutte contre les incendies ont en fait changé de manière significative.
Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure d’éteindre les incendies depuis les airs, et la surveillance par des drones est très limitée.

[…] Un fait intéressant. Au départ, la dynamique des incendies semblait très dangereuse, mais les événements de 2020, lorsque 67 000 hectares ont été brûlés, sont revenus à l’esprit. Cette semaine (du 3 au 10 septembre), nous avons la superficie totale maximale couverte par les incendies – environ 3 500 hectares, soit 5,5 % de l’échelle des incendies de 2020. À l’heure actuelle, environ un tiers de ces zones restent sous contrôle. La réaction rapide et efficace au déclenchement des incendies et la mise en œuvre de mesures appropriées ont permis d’éviter que les incendies n’atteignent l’ampleur de 2020.

Actuellement, tous les camions de pompiers de la zone d’exclusion, les tracteurs, les réservoirs (environ 20 unités d’équipement), les extincteurs à dos, les tronçonneuses ont été attribués et fournis ; des dosimètres individuels ont été fournis aux participants à l’extinction ; une surveillance renforcée de l’état de radiation de l’air pour les radionucléides est en cours, une surveillance de la radiation et de la dosimétrie à la sortie de la zone d’exclusion est en cours. Des conditions d’hébergement et de restauration temporaires sont prévues.

Nous remercions sincèrement l’entreprise centrale de gestion des déchets radioactifs, Severna Pushcha, la réserve de radiations et de biosphère écologique de Chornobyl, Ecocentre, l’entreprise centrale de gestion des déchets radioactifs, l’entreprise nationale spécialisée de la centrale nucléaire de Chornobyl et les experts spécialisés du SAUEZM !
Nous remercions tout particulièrement la direction principale du service d’urgence de l’État ukrainien à Kiev et les unités de la direction principale du service d’urgence de l’État ukrainien dans l’oblast de Rivne, la direction principale du service d’urgence de l’État ukrainien dans l’oblast de Zhytomyr et la direction principale du service d’urgence de l’État ukrainien dans l’oblast de Tchernihiv pour ce travail de grande envergure.
Nous tenons également à remercier le ministère ukrainien de la protection de l’environnement et des ressources naturelles pour son implication et ses conseils professionnels !

Le travail n’est pas terminé et continue, nous vous informerons de tout changement.
La radioactivité de fond ne dépasse pas les niveaux de contrôle, il n’y a pas de menace pour le public.

Réserve de rayonnement et de biosphère écologique de Tchernobyl, Facebook

Jeudi 12/9, 19h05

Pacha a trente-neuf ans aujourd’hui. Oui, c’est son troisième anniversaire sur le front.

Disons que je suis triste. Et un peu désespérée. Ca passera. C’est comme une vague, tu vois.

Olga, Viber (vocal)
Photo de la table d’anniversaire

Jeudi 12/9, 19h00

Lignes, lignes, lignes…

Le président russe a affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l’Ukraine à frapper le territoire russe avec les missiles à longue portée qui lui ont été fournis, cela signifierait que « les pays de l’OTAN sont en guerre contre la Russie ».

« Si cette décision est prise, cela ne signifierait rien de moins qu’une implication directe des pays de l’OTAN dans la guerre en Ukraine. Cela changerait la nature même du conflit », a déclaré Vladimir Poutine, selon une vidéo diffusée sur Telegram par un journaliste du pool présidentiel russe.

Le Monde, Live

Jeudi 12/9, 13h30

Hiro.

Au Japon, où la photographie est un domaine traditionnellement dominé par les hommes, Ishiuchi Miyako, 77 ans,est l’une des rares femmes à cumuler, depuis quarante-cinq ans, succès et récompenses internationales, ouvrant la voie à nombre de consœurs plus jeunes. De l’occupation américaine aux vestiges de Hiroshima, en passant par les effets personnels de sa mère défunte ou de Frida Kahlo, elle explore le passage du temps et de l’histoire.

[…] Au fond, vous travaillez essentiellement sur la mémoire et sur la relation avec les disparus…

J’étais hésitante quand un éditeur m’a suggéré de travailler sur Hiroshima. Que pouvais-je apporter ? Tout n’avait-il pas déjà été documenté ? Et puis, j’ai vu les vêtements laissés par les victimes. Des vêtements en couleurs, lumineux, au design élégant. Je n’en revenais pas. Je n’avais jamais vu Hiroshima qu’en noir et blanc. Ses victimes m’apparaissaient lointaines, abstraites, comme vivant dans une autre dimension. Ce n’était pas juste. J’ai ressenti comme une urgence à montrer la vie que je ressentais à travers ces vêtements. Car, avant la bombe atomique, il y avait une vie à Hiroshima. Une vie ordinaire, une vie en couleurs. Je ne peux pas capturer ce passé, mais les vêtements laissés par les victimes en sont une extension et l’évoquent puissamment.

Trouve-t-on encore des vestiges de Hiroshima ?

Oui. Le Mémorial de la paix continue de recevoir chaque année des objets et des vêtements de Japonais anéantis par la bombe, le 6 août 1945. Mais le flux va se tarir. Pendant la pandémie [de Covid-19], les familles ont eu le temps de trier les affaires restées dans les greniers et s’en sont débarrassées. Moi, je continuerai à photographier jusqu’au bout. Une montre, une robe, un gant, un costume d’enfant… […]

Le Monde, Ishiuchi Miyako : « Je n’avais aucune intention de me marier… si ce n’est avec la photo »

Jeudi 12/9, 13h25

Lignes rouges.

Le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski (au centre) s'exprime lors de la réunion bilatérale avec le secrétaire philippin aux Affaires étrangères Enrique Manalo dans un hôtel de Manille le 4 septembre 2024. (Photo de Ted ALJIBE / AFP)

Le ministre des affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski (centre droit), recevait, jeudi 12 septembre à Varsovie, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, de retour de Kiev, avant de se rendre lui-même dans la capitale ukrainienne. Il justifie la nécessité de permettre à l’Ukraine de frapper des cibles militaires sur le territoire russe à l’aide de missiles à longue portée.

Vos collègues américain et britannique ont rencontré, mercredi, à Kiev, le président Volodymyr Zelensky, qui a réitéré sa demande pressante de pouvoir procéder à des frappes en profondeur en Russie. Faut-il accepter ?

Tout dépend de l’objectif recherché. Est-il que l’Ukraine gagne – j’entends par là qu’elle recouvre le contrôle de ses frontières internationales –, ou bien qu’elle tienne ? Le problème de cette seconde stratégie est que la capacité de Kiev à tenir n’est pas infinie.

[…] Je comprends l’argument de ceux qui ont besoin de contrôler la température de ce conflit. Mais ce qui m’inquiète, c’est qu’on est constamment interrogés sur les « lignes rouges » de Vladimir Poutine, jamais sur les nôtres.

[…] Le président Zelensky veut présenter un « plan de paix » à l’ONU pour hâter la fin de la guerre. Que faut-il pour que ce projet soit crédible ?

Le plan de paix que je préfère est celui-ci : Vladimir Poutine prend son téléphone, appelle Valeri Guerassimov [le chef d’état-major de l’armée russe] et lui dit : « Valeri Vassilievitch, je suis arrivé à contrecœur à la conclusion que l’invasion de l’Ukraine était une erreur. Tirons-nous de là. » La guerre serait finie en cinq minutes.

Et qu’est-ce qui amène Vladimir Poutine à prendre son téléphone ?

La même chose que ce qui a mis fin à la plupart des guerres coloniales : imposer un tel coût humain et matériel à l’envahisseur que la puissance coloniale décide que l’objectif ultime ne le vaut pas. Vous, les Français, vous en savez quelque chose avec le Vietnam et l’Algérie. Les Britanniques en Malaisie, les Portugais au Mozambique aussi. […]

Le Monde, Guerre en Ukraine : pour Radoslaw Sikorski, chef de la diplomatie polonaise, « la capacité de l’Ukraine à tenir n’est pas infinie »

Jeudi 12/9, 7h15

La farandole du nuc.

Alors que l’EPR est toujours en phase de démarrage, les deux autres réacteurs de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) sont actuellement à l’arrêt. ©EDF

À l’heure actuelle, la centrale de Flamanville (Manche) ne produit plus d’électricité ! En clair, elle n’est plus connectée au réseau national. Alors que l’EPR poursuit sa phase de divergence après son accroc initial, les unités en production, les tranches n° 1 et 2, sont en effet à l’arrêt simultanément.

Une situation qui n’est évidemment pas idéale pour EDF qui évite, si possible, des arrêts parallèles.

Seulement, l’exploitant se heurte à un calendrier chamboulé. Arrêté depuis le 23 février 2024, le réacteur n° 2 peine à redémarrer. Un retour à la normale avait été programmé le 18 juin. Raté. Une nouvelle date butoir avait été alors fixée au 1er août. Raté également. Finalement, tout devait rentrer dans l’ordre le 9 septembre à 23 heures. Rebelote. Tout n’est pas encore prêt. […]

Actus, La centrale de Flamanville ne produit plus d’électricité, ses réacteurs nucléaires sont à l’arrêt

Depuis l’escalade des tensions géopolitiques, notamment le conflit en Ukraine, la question de l’approvisionnement énergétique est devenue un enjeu crucial pour de nombreux pays. Les États-Unis, comme d’autres nations, se trouvent confrontés à un défi de taille : assurer leur autonomie énergétique tout en réduisant leur dépendance aux importations, particulièrement celles en provenance de pays avec lesquels les relations diplomatiques se sont détériorées.

[…] Face à la rupture des importations d’uranium enrichi russe, les États-Unis ont dû faire preuve d’inventivité. La solution envisagée est aussi audacieuse qu’inattendue : transformer le stock d’armes nucléaires de la guerre froide en combustible pour les centrales civiles. Cette démarche, qui pourrait sembler sortie d’un roman de science-fiction, illustre la capacité d’adaptation du secteur énergétique américain.

Le processus est complexe mais prometteur. L’uranium hautement enrichi des ogives militaires, conçu initialement pour la dissuasion nucléaire, subit une transformation radicale. Dilué avec de l’uranium appauvri, il devient un combustible baptisé Haleu (uranium faiblement enrichi à haute teneur), capable d’alimenter une nouvelle génération de réacteurs nucléaires. Cette reconversion ne se contente pas de résoudre un problème d’approvisionnement ; elle ouvre la voie à une utilisation pacifique de matériaux autrefois destinés à la destruction. […]

La Nouvelle Tribune, Nucléaire: les USA prennent une décision pour prévenir un manque

Tous les pays intensifient leurs efforts pour décarboner leurs systèmes électriques et sécuriser leur approvisionnement en électricité, en s’appuyant notamment sur l’énergie nucléaire. La Russie ne fait pas exception. Le pays a publié un plan directeur de développement des installations électriques jusqu’en 2042. Celui-ci prévoit 34 nouveaux réacteurs, principalement sur des nouveaux sites.  

L’agence gouvernementale russe « Opérateur du système énergétique unifié » ou « SO UES » a déposé, en septembre 2024, auprès du gouvernement russe, un plan très ambitieux de développement de nouvelles centrales nucléaires en Russie d’ici 2042. Ce nouveau programme prévoit l’installation de 34 nouveaux réacteurs et pourrait ainsi doubler la capacité nucléaire installée actuelle du pays, avec environ 23,7 GW supplémentaires.

La Russie souhaite accroître la part de nucléaire dans son mix énergétique en faisant passer la part d’électricité d’origine nucléaire à 23,5 %, contre environ 19% aujourd’hui. Le plan du système énergétique unifié de Russie comprend la prolongation de réacteurs existants, de nouveaux projets, ainsi que des réacteurs déjà en construction. Il est actuellement à l’étude auprès du gouvernement pour approbation. […]

SFEN (Société française d’énergie nucléaire), Russie : 34 nouveaux réacteurs pour doubler sa capacité nucléaire d’ici 2042

Les arsenaux nucléaires et les transformations environnementales consécutives au franchissement des limites planétaires sont deux menaces existentielles pour l’humanité qui ne sont pas près de disparaître. Les neuf États dotés d’armes nucléaires s’emploient à étendre la durée de vie de leurs arsenaux jusqu’en 2090 au moins, alors que la limitation des désordres climatiques et de la perte de biodiversité accumule les retards par décades. Issus tous deux de l’activité humaine et potentiellement mortels, ces dangers sont-ils indépendants ?

Nous avons entrepris l’étude de ces menaces et l’examen de leurs interactions possibles, largement ignorées jusqu’ici. Les effets des stratégies nucléaires ont été sous-estimés pendant des décennies, faute d’avoir pris en compte, par exemple, les super-feux qui auraient suivi les explosions, ou les effets climatiques de grande ampleur d’une guerre nucléaire frappant, notamment, des villes – ce qu’on appelle « hiver nucléaire ».

Nous étudions la manière dont l’avenir des relations entre ces menaces existentielles a été envisagé dans la littérature scientifique anglophone et dans les documents stratégiques des principaux États dotés d’armes nucléaires. L’accent est mis sur la dimension sécuritaire de ces visions d’avenir, puisque ces futurs imaginés déterminent les actions concevables dès à présent, et les priorités entre ces actions possibles. Nous constatons que les liens entre les arsenaux nucléaires et les transformations environnementales en cours sont largement ignorés… […]

Cairn, Armes nucléaires et environnement

Dans son dernier rapport, l’Autorité de sûreté nucléaire a épinglé la centrale girondine du Blayais, estimant que celle-ci était «en retrait» en matière de sûreté nucléaire par rapport aux autres centrales du sud-ouest de la France.

Cette annonce ne pouvait pas plus mal tomber. Vendredi 6 septembre, le président de la région Nouvelle-Aquitaine, le socialiste Alain Rousset, a réuni plusieurs acteurs régionaux autour de lui pour mettre en avant la «mobilisation exceptionnelle» autour de la candidature de la centrale du Blayais pour accueillir des EPR de nouvelle génération. Mais seulement quatre jours plus tard, la parution du dernier rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient doucher cet enthousiasme, en épinglant la centrale.

«L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire du Blayais en matière de sûreté nucléaire sont en retrait par rapport à l’appréciation générale que l’ASN porte sur les centrales nucléaires d’EDF», explique le gendarme du nucléaire sur la situation en 2023, estimant que «les actions engagées pour rehausser ces performances doivent être poursuivies et amplifiées». Il est également souligné que «la centrale du Blayais n’est pas parvenue à enrayer la dégradation des performances déjà constatée en 2022», et que «malgré la mise en place d’un plan de rigueur et du renforcement des effectifs, les performances de l’exploitant n’ont pas été à l’attendu».

[…] Enfin, les résultats obtenus par l’exploitant (EDF) en matière de protection de l’environnement ne sont pas non plus jugés satisfaisants, l’ASN constatant «la poursuite de pratiques d’exploitation inadéquates» […]

Le Figaro, Gironde : des problèmes de sûreté nucléaire à la centrale du Blayais grèvent les espoirs de nouveaux EPR

Jeudi 12/9, 7h10

Koursk.

Les forces russes ont commencé à contre-attaquer le long de la bordure ouest du saillant ukrainien dans l’oblast de Koursk et se seraient emparées de plusieurs localités au nord-est et au sud de Korenevo les 10 et 11 septembre.

La taille, l’échelle et les perspectives potentielles des contre-attaques russes du 11 septembre dans l’oblast de Koursk ne sont pas claires et la situation reste fluide à l’heure où nous rédigeons ce rapport. Il est prématuré de tirer des conclusions sur les nouvelles contre-attaques russes et ISW continuera à suivre la situation. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10 septembre, traduction Deepl

Jeudi 12/9, 7h00

America, America (suite).

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Trump dressed as Immigrant fishing for cats
"Ils mangent les chats": Trump parle faussement des immigrés dans le débat.

[…] Des personnalités de la télévision d’État russe se sont plaintes du fait que Trump ait été « désavantagé » dans le débat [avec Kamala Harris], certains critiquant les modérateurs pour avoir vérifié les affirmations de Trump en temps réel.

Le propagandiste du Kremlin, Vladimir Soloviev, a exprimé son indignation lorsque le modérateur David Muir a vérifié les allégations sans fondement de Trump selon lesquelles les immigrants mangeaient les chats et les chiens des gens. « Pourquoi ferait-il ça ? Je pensais qu’il était censé être impartial ! » » dit Soloviev.

Alexey Naumov, membre du Conseil russe des affaires internationales, a également déploré la mauvaise performance de Trump face à Harris. « (Harris) a réussi à attirer Trump dans tous les pièges qu’elle lui a tendus », a-t-il déclaré.

[…] Dimitri Simes, un ancien conseiller de Trump qui a récemment été inculpé par les États-Unis pour violation des sanctions contre la Russie, s’est plaint que l’effet visuel de l’écran partagé réduisait l’avantage de Trump sur Harris en faisant apparaître les candidats au même niveau.

Simes a également donné son point de vue sur le refus de Trump de soutenir une victoire ukrainienne et sur son prétendu plan visant à mettre fin à la guerre en 24 heures s’il était réélu président.

Selon Simes, Trump mettra fin à la guerre en ordonnant au président Volodymyr Zelensky d’accepter toutes les exigences du président russe Vladimir Poutine. Il coupera alors immédiatement toute aide américaine à l’Ukraine si Zelensky refuse de s’y conformer, a prédit Simes. […]

The Kyiv Independent, Les propagandistes russes déplorent la performance de Trump dans le débat, traduction automatique

Jeudi 12/9, 7h00

Télécom.

La société d’investissement du milliardaire français Xavier Niel, NJJ Capital, a conclu le 9 septembre un accord visant à fusionner deux sociétés de télécommunications en Ukraine, marquant l’une des plus grandes opérations de fusions et acquisitions de l’histoire de l’Ukraine indépendante.

Qui a-t-il acheté ? Niel a acquis Lifecell, le troisième opérateur mobile du pays, et Datagroup-Volia, l’un des plus grands fournisseurs de télécommunications fixes et de télévision payante du pays. Le milliardaire envisage de fusionner les deux sociétés maintenant que l’accord est finalisé.

La seule autre fusion et acquisition notable en Ukraine a eu lieu en 2005, lorsque l’indien Mittal Steel a acheté le complexe de Kryvorizhstal pour 4,8 milliards de dollars, avant de fusionner avec Arcelor un an plus tard et de devenir ArcelorMittal.

Une nouvelle passionnante, certes, mais qui témoigne également du manque d’accords commerciaux de grande envergure et d’investissements étrangers en Ukraine au cours des trente-trois dernières années. […]

The Kyiv Independent, Un milliardaire français conclut un accord historique en Ukraine, traduction automatique

Jeudi 12/9, 6h50

Jeu des lignes rouges (suite interminable).

[…] Des sources gouvernementales britanniques ont indiqué qu’une décision avait déjà été prise autorisant l’Ukraine à utiliser des missiles de croisière Storm Shadow sur des cibles en Russie, même si elle ne devrait pas être annoncée publiquement vendredi lorsque Starmer rencontrera Biden à Washington DC. […]

The Guardian, Blinken laisse entendre que les États-Unis lèveront les restrictions sur l’Ukraine concernant l’utilisation d’armes à longue portée en Russie, traduction automatique

Le Royaume-Uni a déjà décidé en privé d’autoriser l’Ukraine à utiliser ses missiles Storm Shadow fournis par le Royaume-Uni pour des frappes à longue portée en profondeur en Russie, a rapporté le Guardian le 11 septembre, citant des responsables britanniques anonymes.

Kiev soutient depuis longtemps que les restrictions sur l’utilisation des armes à longue portée étouffent son effort de guerre, tandis que Washington prétend que permettre à l’Ukraine de frapper profondément le territoire russe avec ses armes pourrait aggraver la situation.

Lors d’une conférence de presse conjointe à Kiev le 11 septembre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy ont déclaré que la Russie était responsable de l’escalade de la guerre. […]

The Kyiv Independent, Guardian : le Royaume-Uni a décidé d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles Storm Shadow lors de frappes à longue portée contre la Russie, traduction automatique

Jeudi 12/9, 6h35

Tcherno.

Des incendies signalés par FIRMS ne subsiste aujourd’hui que celui de la frontière biélorusse, par vent de sud-sud-est.

FIRMS, capture d’écran
Dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Mercredi 11/9, 21h15

Fuku.

L’approche du Japon en matière de recyclage et d’élimination des sols et des déchets radioactifs issus des activités de décontamination après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (FDNPS) en 2011, telle qu’elle est actuellement prévue, est conforme aux normes de sûreté de l’AIEA, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publié aujourd’hui.

[…] « Nous apprécions l’énormité du défi auquel est confronté le Japon face aux conséquences de l’accident du FDNPS en 2011 et nous félicitons le pays d’avoir demandé notre examen impartial et technique de ses plans », a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.

[…] Environ 13 millions de mètres cubes de sol et environ 300 000 mètres cubes de cendres provenant de l’incinération de matières organiques ont été retirés dans le cadre des activités de décontamination dans la préfecture de Fukushima et stockés dans une installation de stockage provisoire (ISF) couvrant une superficie de 16 kilomètres carrés, s’étendant sur tout le territoire. Ville d’Okuma et ville de Futaba.

La gestion de la terre enlevée – suffisamment pour remplir 11 dômes de Tokyo – est régie par une loi japonaise qui autorise le gouvernement à réutiliser la terre à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la préfecture de Fukushima et à ce que l’élimination finale de la terre restante ait lieu en dehors de la préfecture de Fukushima. d’ici 2045.

Le Japon prévoit de recycler environ 75 % de la terre enlevée – la terre qui présente de faibles niveaux de radioactivité – en l’utilisant, si cela s’avère sûr, pour des structures de génie civil, notamment des remblais de routes, de voies ferrées, de digues, de sites de traitement des déchets, de protection côtière, de travaux agricoles. la terre et la remise en état des terres. Les terres restantes qui ne peuvent pas être recyclées seront éliminées de manière permanente et le Japon a l’intention de confirmer le processus de sélection et d’élimination du site en 2025. […]

AIEA, Le plan japonais de recyclage et d’élimination des sols de Fukushima répond aux normes de sécurité, selon l’AIEA, traduction automatique

Pour rappel, les radioéléments ne peuvent être éliminés, à proprement parler, que dans des processus de désintégration nucléaire, durant lesquels ils se transforment. A part ça, le caractère radioactif d’un élément ne disparaît qu’avec le temps.


Mercredi 11/9, 19h20

America, America.

Quelques heures après le premier débat télévisé entre Kamala Harris et Donald Trump, les médias américains ont compté les points dans la nuit de mardi à mercredi et ont donné un léger avantage à la démocrate, à quelques semaines de l’élection américaine prévue le 7 novembre. Si l’ancien président a jugé, sur sa plateforme Truth Social, qu’il avait livré «son meilleur débat», CNN estime plutôt qu’il a «souvent perdu le contrôle» au cours de ce duel de 90 minutes à Philadelphie (est), en multipliant «haut et fort une multitude de faussetés», dont une partie sur le thème d’une «fraude» lors des élections de 2020. […]

Le Figaro, «Rivale beaucoup plus coriace que Joe Biden» : la presse américaine juge le débat entre Donald Trump et Kamala Harris

«C’était une affaire truquée, comme je l’avais présumé, quand vous regardez le fait qu’ils corrigeaient tout (ce que je disais) et qu’ils ne la corrigeaient pas elle», a déclaré Donald Trump à propos des journalistes d’ABC qui modéraient le débat et sont revenus au cours de l’émission sur les déclarations trompeuses de l’ex-président américain. […]

Le Figaro, Présidentielle américaine : Donald Trump affirme que son débat avec Kamala Harris a été «truqué» par ABC

Soudain, Donald Trump fit plus que son âge. Il grimaçait. Il rapetissait. Il gesticulait, à court de sarcasmes et d’oxygène. Mardi 10 septembre, lors de leur première confrontation télévisée, l’ancien président s’est accroché à ses invectives comme à une bouée percée, face à la « marxiste » Kamala Harris. Il revenait sans cesse à son obsession, qui lui tient lieu de programme : l’immigration illégale. Mais sa rivale démocrate a déstabilisé le milliardaire comme rarement il l’a été depuis son entrée en politique, en 2015. Au point qu’après l’émission celui-ci se sentit obligé d’aller à la rencontre de la presse, pour défendre lui-même sa prestation. Kamala Harris, elle, tout en confiance, se disait prête à un autre débat.

[…] Dans une opinion publique déjà largement partagée entre les deux prétendants, l’impact de ce moment de télévision demeure incertain. Il pourrait être moindre que le soutien apporté dans la foulée par la chanteuse Taylor Swift à la démocrate. Kamala Harris a néanmoins passé un test essentiel : celui de la crédibilité. Elle est parvenue à imposer l’idée qu’il faudrait « tourner la page » sur les excès de l’ère Trump, comme si la présidence Biden avait été une parenthèse. […]

Le Monde, Une Kamala Harris offensive s’impose lors du débat face à Donald Trump

Plus personne au sein du parti ne peut désormais douter que c’était une bonne idée de remplacer Biden sur le ticket. Lors du débat d’hier, Kamala Harris, immédiatement soutenue par Taylor Swift, a imposé sa dynamique.

[…] Un massacre. C’est ce que fut le débat télévisé d’hier soir — quel que soit le critère retenu. Dans l’ensemble, Kamala Harris, sous une pression énorme, s’en est brillamment sortie. Elle s’est exprimée avec lucidité, fluidité, conviction et éloquence et ne s’est pas laissée déstabiliser par Donald Trump. Alors qu’il déversait son flot habituel d’insultes, de mensonges et de fanfaronnades incohérentes, elle a répliqué — et avec force. « Vous êtes une honte », lui a-t-elle asséné à plusieurs reprises. Elle a cité des membres de sa propre administration, notamment son Secrétaire à la Défense et son conseiller à la sécurité nationale, qui l’ont qualifié de danger pour la démocratie et la sécurité américaines. Elle l’a dénoncé pour ses affirmations ridicules, notamment l’idée absurde selon laquelle elle serait favorable à « l’exécution » des nouveau-nés et que les migrants haïtiens de l’Ohio tuent des chiens et des chats pour se nourrir — un mème viral sur les réseaux sociaux avait fait enfler cette rumeur ces derniers jours, rapidement démenti. Harris s’est moquée de Trump et a réussi à le piéger sur son terrain : « Allez à ses rassemblements », a-t-elle lancé, en choisissant délibérément le sujet sur lequel il est le plus sensible. « Vous verrez les gens commencer à partir… par épuisement et par ennui ». 

Opération réussie : la voix de Trump s’est élevée, s’est amplifiée, et il est passé d’un sujet à l’autre de manière erratique. Encore et encore, il est revenu sur les immigrés qui « détruisent notre pays » et sur le fait que sous Harris et Biden « nous sommes une nation qui échoue ». Hier soir, Trump ressemblait plus que jamais à l’oncle fou de la fête de famille, fulminant de manière incohérente. […]

Le Grand Continent, Débat Trump-Harris : chronique d’une bascule

Mercredi 11/9, 19h15

Iran.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a confirmé le 10 septembre que l’Iran avait envoyé des missiles balistiques à courte portée (SRBM) à la Russie, dans un contexte de condamnation internationale croissante du soutien de Téhéran à la guerre russe en Ukraine.

Blinken a confirmé que la Russie avait reçu un nombre indéterminé de livraisons de SRBM en provenance d’Iran et a averti que les forces russes les utiliseraient probablement sur le champ de bataille « d’ici quelques semaines ». Les responsables iraniens continuent cependant de nier que Téhéran ait envoyé des armes à Moscou. […]

[…] e président américain Joe Biden a déclaré le 10 septembre que l’administration présidentielle travaillait à la levée des restrictions sur la capacité de l’Ukraine à utiliser des armes fournies par les États-Unis pour frapper des installations militaires en Russie.

Biden a déclaré que son administration « y travaille maintenant », en réponse à une question de savoir si les États-Unis lèveraient les restrictions interdisant à l’Ukraine d’utiliser des armes à longue portée fournies par les États-Unis pour frapper la Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10 septembre, traduction automatique

Mardi 10/9, 21h00

Belarus.

À la suite d’une incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk en Russie , le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko a commencé à rapprocher les forces armées de son pays des frontières de l’Ukraine.

[…] Après une série d’escalades, il a ordonné le retrait des renforts militaires biélorusses de la frontière, suscitant l’indignation des blogueurs russes pro-guerre. Cependant, cette désescalade a rapidement été éclipsée par de multiples incursions de drones russes dans l’espace aérien biélorusse, auxquelles les autorités biélorusses n’ont pas réagi.

[…] L’incursion de l’Ukraine sur le territoire russe ouvre la voie à la Biélorussie pour qu’elle s’implique plus profondément dans les efforts de guerre de la Russie par le biais des mécanismes de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie et de l’État d’union entre la Russie et la Biélorussie.

[…] Pour maintenir son emprise sur le pouvoir lors des prochaines élections présidentielles de 2025 et restaurer sa légitimité, les analystes affirment que Loukachenko équilibre le soutien à la Russie avec les efforts visant à rouvrir certaines voies diplomatiques perdues avec l’Occident.

[…] « La Russie a montré à plusieurs reprises qu’elle considérait les ressources biélorusses comme étant les siennes et qu’elle était prête à les exploiter », a déclaré [l’analyste politique] Friedman. «Mais les risques de déstabilisation de la situation en Biélorussie, le seul véritable allié de la Russie, sont importants. C’est pourquoi ils se sont jusqu’à présent abstenus d’utiliser ces ressources.»

[…] « L’OTSC, telle qu’elle existe aujourd’hui, est une structure défunte », a déclaré Friedman. « L’Arménie n’y participe plus. Et les autres pays, hormis la Biélorussie, restent résolument neutres. C’est pourquoi la Russie comprend, je pense, qu’une demande [d’aide à cette entité] conduirait simplement à l’effondrement de l’OTSC et aggraverait considérablement les relations avec ces autres pays.»

Cependant, outre l’OTSC, la Biélorussie a des obligations en vertu de son appartenance à l’État de l’Union, l’entité supranationale russo-biélorusse qui, dans sa version la plus audacieuse, envisageait une fusion potentielle des deux États.

La doctrine militaire des États de l’Union, signée par Loukachenko en 2021, suggère que les deux États considèrent une attaque contre l’un d’eux comme une attaque contre les deux.

«La doctrine militaire dite de l’État de l’Union suggère qu’en cas de conflit militaire, qui n’existe pas encore formellement, puisque la Russie mène une « opération militaire spéciale », et non une guerre, l’armée biélorusse tout entière devient subordonnée à l’armée russe. État-major général», a noté Kobets. « Dans cette situation, l’armée biélorusse cesse effectivement d’exister. Cela devient un groupe (militaire) subordonné à Moscou.»

[…] « Il est bien plus important pour Moscou de ne pas impliquer l’armée biélorusse non préparée et non motivée, (…) mais d’utiliser le complexe militaro-industriel biélorusse, qui était un atelier d’assemblage de l’Union soviétique », a déclaré Kobets au Kiev Independent. […]

The Kyiv Independent, Avec les troupes ukrainiennes profondément ancrées en Russie, le dictateur biélorusse Loukachenko voit une menace directe pour son régime, traduction automatique

Mardi 10/9, 20h55

Hardi !

Addis-Abeba a interdit l’importation de véhicules thermiques, obligeant les conducteurs à se convertir à l’électrique dans un pays qui ne compte qu’une borne de recharge publique sur son territoire. […]

Le Monde, L’Ethiopie, premier pays au monde à interdire l’importation de véhicules essence et diesel

Mardi 10/9, 13h15

Drones sur Moscou.

Un homme passe devant un immeuble endommagé après une attaque de drone ukrainien à Moscou. Photographie : Yuri Kochetkov/EPA

MOSCOU, 10 septembre (Reuters) – L’Ukraine a frappé mardi la région de Moscou lors de sa plus grande attaque de drones contre la capitale russe, tuant au moins une femme, détruisant des dizaines de maisons et forçant une cinquantaine de vols à être détournés des aéroports autour de Moscou.

La Russie, la plus grande puissance nucléaire du monde, a déclaré avoir détruit au moins 20 drones d’attaque ukrainiens alors qu’ils survolaient la région de Moscou, qui compte plus de 21 millions d’habitants, et 124 de plus dans huit autres régions.

Au moins une personne a été tuée près de Moscou, ont indiqué les autorités russes. Trois des quatre aéroports de Moscou ont été fermés pendant plus de six heures et près de 50 vols ont été détournés.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que l’attaque de drone était un autre rappel de la véritable nature de la direction politique ukrainienne, qui, selon lui, était composée d’ennemis de la Russie. « Les frappes nocturnes contre des quartiers résidentiels ne peuvent en aucun cas être associées à une action militaire », a déclaré Peskov […]

Reuters, L’Ukraine frappe Moscou lors de la plus grande attaque de drone à ce jour, traduction automatique

[…] Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine , a confirmé qu’un incendie s’était déclaré sur la piste de l’aérodrome de Joukovski, provoqué par la chute de débris d’un drone. Des vidéos circulant en ligne montraient un incendie brûlant à côté d’un avion et d’un bus de passagers.

Trois aéroports de Moscou sur quatre ont été fermés, dont l’aéroport international de Domodedovo, qui aurait été visé pour la première fois. Plus de 30 vols intérieurs et internationaux ont été suspendus, ont rapporté les agences russes.

Une route principale menant à Moscou, l’autoroute Kashirskoye, a été bloquée en raison de la chute d’épaves de drones. […]

The Guardian, Les attaques de drones ukrainiens font un mort et forcent la fermeture de l’aéroport de Moscou, traduction automatique

Mardi 10/9, 10h15

Tcherno.

Toujour par vent de sud-est, le sud du feu de Bober est dans la tache de césium de Bober.
FIRMS signale de nouveaux points chauds au nord de la centrale cette fois, dans la tache qui borde la frontière biélorusse.

Pour rappel, les feux de forêts contaminées remettent en suspension dans l’atmosphère (la chaleur crée des courants ascendants) les radioéléments présents en surface et dans la matière végétale.

Dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran
Dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Mardi 10/9, 10h10

Armes chimiques.

[…] Les responsables ukrainiens continuent d’avertir que les forces russes utilisent de plus en plus d’armes chimiques en Ukraine.

Le commandement des forces de soutien ukrainiennes a rapporté le 9 septembre que les forces russes avaient utilisé des munitions équipées de produits chimiques et d’agents chimiques dangereux 447 fois en août 2024 et 4 035 fois entre le 15 février 2023 et le 24 août 2024. Le commandement des forces de soutien ukrainiennes a déclaré que les forces russes utilisaient des grenades à gaz K-51 et RG-VO pour larguer des munitions contenant des agents chimiques interdits et utilisaient également des composés chimiques non identifiés. Des responsables ukrainiens et une unité militaire russe ont déjà signalé des cas de plus en plus fréquents où les forces russes utilisent au combat des agents chimiques interdits par la Convention sur les armes chimiques (CAC), dont la Russie est signataire.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9 septembre, traduction automatique

Mardi 10/9, 10h05

Pacha et 2 soldats vont à une nouvelle position aujourd’hui pour 10 jours. Il faut l’emménager, elle est prête seulement à moitié. Et il faut rester là quoi qu’il arrive. Pacha connait un des soldats, c’est un ancien confrère de Dnipro, l’autre, il ne le connait pas.
La rotation en septembre est annulée. Maintenant on parle de décembre.
Il pleut chez Pacha aussi.

Olga, Viber (texte)

Mardi 10/9, 10h00

Elections législativo-truc françaises.

[Pressé par les sauriens Le Pen et Mélenchon, le président Macron s’aprête à sauter l’obstacle sur le bidon de son nouveau premier ministre]


Mardi 10/9, 8h45

La farandole du nuc.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a dit vouloir développer de façon continue l’arsenal nucléaire du pays, tout en assurant que Pyongyang était une puissance nucléaire «responsable», selon les médias officiels nord-coréens ce mardi 10 septembre.

[…] Pyongyang «redoublera» d’efforts pour que ses forces armées, forces nucléaires inclues, soient «entièrement prêtes à combattre», a-t-il martelé lors du 76e anniversaire de la création de la République populaire démocratique de Corée. Pour autant, le pays est une «puissance nucléaire responsable» a assuré Kim Jong-un. «Nos armes nucléaires, qui servent à nous défendre, ne sont une menace pour personne». […]

Le Figaro, Corée du Nord : Kim Jong-un veut développer son arsenal d’armes nucléaires

Une tentative de retrait d’un échantillon de débris hautement radioactifs, prisonniers des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, a débuté mardi, a annoncé l’opérateur japonais Tepco. «À 07h20 (22h20 GMT lundi), l’opération pilote d’extraction a commencé», a déclaré la Tokyo Electric Power Company (Tepco) dans un communiqué. 

À l’aide d’une sonde équipée d’un bras robotique, Tepco cherche à récupérer une infime quantité (trois grammes) des 880 tonnes de débris radioactifs qui se trouveraient à l’intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire touchée par le tsunami dévastateur de 2011, afin de l’analyser et de décider de la suite. La manœuvre, qui doit durer environ deux semaines selon Tepco, devait initialement débuter le 22 août mais avait été suspendue après un problème technique. […]

Le Figaro, Fukushima: [re]début d’une tentative de retrait de débris radioactifs provenant des réacteurs

Souhaitée par Emmanuel Macron en 2022, la construction de nouveaux réacteurs nucléaires n’a pourtant été entérinée par aucune décision formelle. Une situation que regrette Michel Badré, d’autant plus que le coût de l’énergie nucléaire augmente et mériterait un vrai débat public et une analyse critique sérieuse.

[…] peut-on parler de « maintenir le cap du développement de nouveaux réacteurs », alors que ce cap n’a été évoqué jusqu’ici, sous la forme d’un souhait, que par un discours du président de la République à Belfort en février 2022, sans qu’aucune décision formelle ait été prise ensuite dans le cadre prévu par la loi ?

Seule la première étape du processus de préparation de la décision a été engagée : un débat public a en effet eu lieu de novembre 2022 à février 2023 sur les premiers réacteurs prévus par ce programme de nouveau nucléaire.

Rendu difficile par l’impression qu’il donnait (à tort, en droit) de porter sur des décisions déjà prises, ce débat s’est conclu par une liste de questions posées par le public et reprises dans son compte-rendu. Dans quel cadre global de politique énergétique s’inscrit le programme ? Quel est son coût prévisible, est-il fiable, comment sera-t-il financé et quel sera le coût de production futur du kWh qu’on peut en attendre, comparé à d’autres options possibles pratiquées dans d’autres pays ?

Comment sera assurée la gestion des combustibles et des déchets, alors que tout l’uranium naturel est importé, que le retraitement du combustible usé repose sur des installations en fin de vie ou des sous-traitances étrangères, et que la gestion des déchets ultimes à haute activité fait l’objet d’un projet très coûteux et controversé ? Comment sont anticipés les risques climatiques et géopolitiques ? Ces questions posées à EDF et à l’Etat, sont toujours pour l’essentiel à ce jour sans réponse.

[…] On a parfois reproché, non sans raison, aux opposants à la politique nucléaire des prises de position idéologiques, par exemple lors des décisions prises par la loi en 2015 et confirmées en 2019 sur la limitation future de la place de l’énergie nucléaire dans la politique énergétique. Faire les choix inverses sans plus de données sur leurs conséquences économiques, écologiques et sociales relèverait de la même approche idéologique. […]

La Croix, Nucléaire : « Depuis le discours d’Emmanuel Macron en 2022, aucune décision n’a été prise »

Si les centrales nucléaires sont sûres et que tout est mis en œuvre pour prévenir un accident, les pouvoirs publics se doivent néanmoins d’anticiper une telle éventualité. En cas d’accident dans un réacteur nucléaire, le rejet d’iode radioactif dans l’atmosphère pourrait constituer un risque sanitaire pour la population. Respiré ou avalé, l’iode radioactif se fixe sur la glande thyroïde et peut accroître le risque de cancer de cet organe, surtout chez les enfants. L’iode stable, pris avant l’exposition à l’iode radioactif, permet de saturer la glande qui, ainsi, ne peut plus capter ou fixer l’iode radioactif. Il est particulièrement recommandé pour les personnes dont la thyroïde est la plus sensible vis-à-vis du risque de contamination  : les femmes enceintes (fœtus), les bébés et les jeunes de moins de 18 ans.

Les comprimés d’iode ne protègent que de l’iode radioactif, c’est pourquoi il est important de connaître les gestes de protection : assurer sa mise à l’abri dans un bâtiment fermé, s’informer, préparer son évacuation, etc. L’iode stable est un médicament. Il ne doit être pris que sur décision du préfet.

Pour cette campagne de renouvellement des comprimés d’iode du périmètre 0-10 km, les habitants des communes concernées, qui n’ont pas de boîtes de comprimés ou ceux dont la date de péremption indiquée est dépassée, peuvent se rendre en pharmacie pour disposer gratuitement d’une nouvelle dotation. Aucun justificatif n’est nécessaire. Seules les pharmacies situées dans le périmètre 0-10 km disposent de stocks.

[…] Six comportements réflexes à adopter :

1. Rester à l’abri dans un bâtiment fermé
2. Se tenir informé, notamment par la radio (France Bleu)
3. Ne pas aller chercher ses enfants à l’école. Ils seront mis en sécurité là où ils se trouvent.
4. Limiter ses communications téléphoniques. Des informations par téléphone ou sms peuvent vous être envoyées par les pouvoirs publics.
5. Si la décision est prise par le préfet : prendre de l’iode stable
6. Se préparer à une éventuelle évacuation en préparant quelques affaires (vêtements, hygiène, papiers)

EDF, Une campagne de renouvellement et de mise à disposition d’iode pour le périmètre 0-10 km autour des centrales nucléaires

[Et l’on continue de s’extasier sur l’injonction à ne pas aller chercher ses drôles à l’école, dans un admirable « comportement réflexe »]


Lundi 9/9, 20h50

Petites négos.

Les ambassadeurs de l’UE envisagent de retirer l’ancien pilote russe de Formule 1 Nikita Mazepin et Violetta Prigozhina, la mère du patron mercenaire russe décédé, de la liste des sanctions plus tard cette semaine, a rapporté Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) en septembre. 9, citant des sources diplomatiques non divulguées.

L’UE devrait étendre ses sanctions contre quelque 2 300 entités et individus associés à la guerre russe contre l’Ukraine d’ici le 15 septembre.

La Hongrie, qui s’est opposée à plusieurs reprises aux sanctions contre la Russie et a sapé les efforts d’aide occidentaux à l’Ukraine, aurait une nouvelle fois exigé que plusieurs personnes soient retirées de la liste des sanctions en échange de leur soutien.

Les États baltes et la Pologne ont proposé que l’UE passe d’une prolongation des sanctions de six mois à une décision annuelle, ce à quoi Budapest s’est opposé, a rapporté RFE/RL.

Finalement, les États membres de l’UE sont parvenus à un compromis qui retirerait Mazepin et Prigozhina de la liste, ont déclaré à RFE/RL des diplomates européens anonymes. Les deux sont considérés comme des « cas faibles » par le service juridique de l’UE qui surveille les aspects judiciaires de la politique de sanctions de Bruxelles, a rapporté le média.

Nikita Mazepin, fils de l’oligarque russe Dmitri Mazepin, a gagné un procès devant le tribunal général de l’UE pour obtenir la levée des sanctions contre lui. Il est néanmoins resté sur la liste générale, car la décision ne s’applique qu’à la période précédente et Bruxelles a depuis lors actualisé les listes selon de nouveaux critères, selon le tribunal.

Violetta Prigozhina, la mère d’ Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe Wagner décédé dans un mystérieux accident d’avion en août 2023, est restée sur la liste des sanctions pour la même raison. […]

The Kyiv Independent, L’UE va retirer l’ancien pilote de Formule 1 et la mère de Prigojine de la liste des sanctions contre la Russie, rapporte RFE/RL, traduction automatique

Lundi 19h35

Tcherno.

Vadym, un soldat du 78e Régiment d'assaut aérien portant l'indicatif d'appel Pers, près de la station radar de Duga dans la zone de Tchernobyl, dans l'oblast de Kiev, en Ukraine, le 1er septembre 2024. (Karina Piliuhina/ The Kyiv Independent)

Depuis juin 2024, le 78e régiment d’assaut aérien des forces armées ukrainiennes, avec d’autres unités, est stationné dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, au nord de Kiev.

Le régiment fait partie du dernier groupe de forces que l’Ukraine a transféré plus près de la frontière avec la Biélorussie, à la suite des menaces constantes du dictateur Alexandre Loukachenko, l’un des principaux alliés du Kremlin.

Avant cela, le régiment a participé à des batailles épuisantes dans l’oblast de Donetsk.

Le 24 août, le régiment a reçu des informations selon lesquelles les troupes biélorusses prévoyaient une attaque sur la frontière nord en direction de Kiev, selon Pavlo, le commandant du régiment.

Par la suite, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a publié une déclaration selon laquelle, selon les renseignements, les forces armées biélorusses avaient concentré du personnel, de l’artillerie, du matériel, des chars et de la défense aérienne dans la région frontalière de Homel sous couvert d’exercices.

L’offensive n’a pas eu lieu, mais depuis lors, les forces ukrainiennes à la frontière sont en état d’alerte.

[…] La défense de cette zone est extrêmement difficile car elle présente un relief spécifique – marécages, forêts, zones contaminées par les radiations. […]

The Kyiv Independent, Aux portes de Tchernobyl, les soldats ukrainiens se préparent à une menace potentielle provenant de la Biélorussie, traduction automatique
Vue depuis le poste d'observation situé dans la forêt de Tchernobyl, dans la zone de Tchernobyl, dans l'oblast de Kiev, en Ukraine, le 1er septembre 2024. (Karina Piliuhina/ The Kyiv Independent)

Lundi 9/9, 19h30

Perdre.

« Il est très important qu’on ne laisse pas Vladimir Poutine gagner la guerre contre l’Ukraine », a déclaré dans une interview à l’AFP M. Kara-Mourza, qui devait rencontrer le président français Emmanuel Macron lundi.

Et « il est très important qu’on ne permettre pas à Vladimir Poutine de sauver la face au sortir de cette guerre », a-t-il insisté.

Vladimir Kara-Mourza, qui purgeait une peine de 25 ans dans une colonie pénitentiaire de Sibérie, fait partie d’un groupe de dissidents russes et de ressortissants étrangers libérés le mois dernier dans le cadre d’un échange de prisonniers.

Il dit être confiant sur ses chances de retourner un jour dans son pays d’origine car le « régime » de M. Poutine ne durera pas, à condition que cesse la « realpolitik » occidentale vis-à-vis du président russe, qui a fait de lui « le monstre qu’il est aujourd’hui ».

« Assez de realpolitik » a-t-il lancé […]

La Libre, Poutine doit perdre la guerre et « la face » en Ukraine, affirme l’opposant russe Kara-Mourza à l’AFP

Lundi 9/9, 17h20

Tcherno.

Selon FIRMS, le feu du bord de Bober s’est étendu vers Marianivka, par vent de sud-est.


Lundi 9/9, 17h15

Drones iraniens (suite).

Le drone russe qui s’est écrasé samedi sur le territoire letton était un Shahed de conception iranienne chargé d’explosifs, ont annoncé lundi les forces armées de ce pays balte, membre de l’Union européenne et de l’OTAN.

« L’ogive explosive s’est enfoncée d’un demi-mètre dans le sol et a été neutralisée sur place », a déclaré à la presse le général Leonids Kalnins, commandant en chef des forces armées lettones.

Cela « a permis à nos officiers du renseignement militaire de rassembler tous les débris et les restes du drone en vue d’une enquête plus approfondie dont les détails seront communiqués à tous nos partenaires de l’OTAN », a-t-il ajouté. […]

Le Monde, Live

Lundi 9/9, 11h50

Missiles iraniens (suite).

L’Union européenne (UE) estime que les alliés disposent d’« informations crédibles » sur la livraison de missiles balistiques par l’Iran à la Russie, a expliqué lundi un porte-parole.

« Nous examinons la question avec les Etats membres, et si elle est confirmée, cette livraison représenterait une escalade matérielle importante dans le soutien de l’Iran à la guerre d’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine », a déclaré Peter Stano, porte-parole du service diplomatique de l’UE.

Le Monde, Live

Les Occidentaux se cherchent-il une bonne raison d’autoriser l’usage de leurs munitions sur le territoire russe ?


Lundi 9/9, 11h40

Tcherno.

FIRMS montre que l’incendie semble se calmer au dessus de Poliské ; un nouveau foyer est apparu au-dessus de la tache de Bober.

Points chauds à l’ouest de Tcherno, FIRMS
Un des nouveaux points chauds au nord-est de la tache de Bober sur la P02, Google Earth, capture d’écran

Lundi 9/9, 11h30

Zapo.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, a inspecté la tour de refroidissement touchée par un incendie le mois dernier à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia et a déclaré qu’elle n’était « pas utilisable à l’avenir et qu’elle serait donc probablement démolie ».

Grossi, lors de sa cinquième visite [mercredi dernier] à la centrale nucléaire de six tranches qui est sous contrôle militaire russe depuis début mars 2022, a déclaré que la situation sécuritaire reste « très fragile.

[…] L’Ukraine et la Russie reprochent chacune à l’autre de mettre en danger la sûreté et la sécurité nucléaires. Après l’incendie de la tour de refroidissement, la Russie a accusé l’Ukraine d’en être l’auteur avec des attaques de drones, tandis que l’Ukraine a accusé la Russie de l’avoir provoqué délibérément ou par négligence.

Répondant ensuite aux questions des journalistes, Grossi a été interrogé sur le fait que l’AIEA n’imputait la faute à aucune des parties – c’était une question que le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhachev, a déclaré avoir soulevée – et Grossi a expliqué qu’il était important que l’agence s’en tienne aux faits et « ne se laisser entraîner dans des discussions politiques ». […]

World Nuclear News, Grossi de l’AIEA estime que la tour de refroidissement de Zaporizhzhia sera probablement démolie, traduction automatique
Situation des deux tours de refroidissement de Zapo, à environ 1 500 mètres du réacteur le plus proche, Google Earth, capture d’écran

Lundi 9/9, 8h30

Réparation complémentaire.

La mise en place d’un régime mondial de responsabilité en matière de dommages nucléaires progresse, comme l’ont appris les participants à la quatrième réunion des Parties contractantes et des signataires de la Convention sur la réparation complémentaire des dommages nucléaires (CRC), qui s’est tenue le mois dernier au Siège de l’AIEA, à Vienne (Autriche).

[…] La réunion portait essentiellement sur les efforts visant à élargir l’adhésion à la CRC et à fournir des orientations sur son application. […] Plusieurs raisons ont été invoquées pour justifier l’adhésion à la CRC, notamment une plus large acceptation par le public moyennant une réparation assurée plus élevée, la résolution des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, le renforcement de la confiance des investisseurs et des prêteurs, et l’établissement de relations conventionnelles avec les pays voisins et ceux où se trouvent les fournisseurs, investisseurs et prêteurs.

[…] « La CRC garantit une réparation rapide, équitable et raisonnable des dommages aux personnes, aux biens ou à l’environnement, et apporte la certitude juridique nécessaire pour que les exploitants, fournisseurs, investisseurs, prêteurs et assureurs participent aux projets nucléaires. »

[…] La CRC a été adoptée en 1997 sous les auspices de l’AIEA et est à ce jour la seule convention internationale de responsabilité nucléaire applicable au plus grand nombre de réacteurs nucléaires dans le monde (environ 180, soit 43 % des réacteurs en exploitation).
Elle compte 11 Parties contractantes (Argentine, Bénin, Canada, Émirats arabes unis, États-Unis d’Amérique, Ghana, Inde, Japon, Monténégro, Maroc et Roumanie) et 11 signataires (Australie, Indonésie, Italie, Liban, Lituanie, Maurice, Pérou, Philippines, République tchèque, Sénégal et Ukraine).

AIEA, La Convention sur la réparation complémentaire des dommages nucléaires enregistre des progrès, des pays étant désireux d’y adhérer

Il manque à ces contractants la Russie, la Chine et la France, dirait-on. On imagine que les systèmes d’assurance de ces trois pays nucs sont suffisants.


Dimanche 8/9, 21h15

Iran.

Un député iranien a confirmé les informations des médias selon lesquelles Téhéran aurait livré des missiles balistiques à la Russie. Ahmad Bakhshayesh Ardestani, membre de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien, a admis dans des propos rapportés par Didban Iran que des missiles balistiques iraniens ont été envoyés à la Russie. Et d’ajouter : « Nous vendons des armes et recevons des dollars. […] Les Européens vendent des armes à l’Ukraine. L’OTAN est entrée en Ukraine, alors pourquoi ne soutiendrions-nous pas notre allié en envoyant des missiles et des drones à la Russie ? »

[…] Interrogé sur la possibilité que l’envoi de missiles balistiques à la Russie puisse entraîner de nouvelles sanctions, le député a répondu : « Cela ne peut pas être pire que ce qui est déjà le cas. Nous fournissons des missiles au Hezbollah, au Hamas et au Hachd Al-Chaabi [une faction pro-iranienne d’Irak], alors pourquoi pas à la Russie ? » Et d’ajouter : « Nous vendons des armes et recevons des dollars. Nous contournons les sanctions grâce à notre partenariat avec la Russie. Nous importons du soja, du maïs et d’autres produits de Russie. Les Européens vendent des armes à l’Ukraine. L’OTAN est entrée en Ukraine, alors pourquoi ne soutiendrions-nous pas notre allié en envoyant des missiles et des drones à la Russie ? »

Nasser Kanaani, porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, a répondu aux informations faisant état de livraisons de missiles balistiques à la Russie, déclarant : « La République islamique n’a jamais participé au conflit russo-ukrainien. »

Le Monde, Live

Dimanche 8/9, 9h10

Le chef de la CIA a dit (suite).

Le directeur de la CIA, Bill Burns, […] le 11 mars 2024.
(Bill Clark/CQ-Roll Call, Inc via Getty Images)

L’incursion de l’Ukraine dans l’oblast russe de Koursk a ébranlé l’élite russe, mais le président russe Vladimir Poutine exerce toujours une emprise étroite sur le pays, a déclaré le directeur de la CIA, William Burns, lors du festival Weekend du Financial Times à Londres le 7 septembre.

S’exprimant aux côtés du chef du MI6, Richard Moore, Burns a déclaré que l’incursion, lancée le 6 août, était « une réussite tactique importante », remontant le moral en Ukraine et révélant la faiblesse de la Russie. Cela a notamment soulevé des questions difficiles pour les riches et les puissants de Russie quant à « vers où tout cela nous mène », a-t-il déclaré.

Cependant, Burns et Moore conviennent que l’incursion n’a peut-être pas relâché l’emprise de Poutine . Mais Moore a dit à l’auditoire de ne pas « confondre une emprise ferme sur le pouvoir avec une emprise stable », soulignant que Koursk a amené la guerre aux « Russes ordinaires ». […]

The Kyiv Independent, Chef de la CIA : l’élite russe remet en question la guerre après l’incursion de Koursk, traduction automatique

Dimanche 8/9, 9h10

Drones et anti-drones.

[…] L’Ukraine continue d’adapter et de développer avec succès ses capacités anti-drones, permettant aux forces ukrainiennes de tirer parti de systèmes bas de gamme pour contrebalancer les pressions russes sur le système de défense aérienne limité de l’Ukraine.

L’analyste militaire ukrainien Petro Chernyk a déclaré le 7 septembre que les systèmes de guerre électronique (GE) ukrainiens perturbaient les drones Shahed-136/131 guidés par radar, les obligeant à changer de cap et à s’écraser après une panne de carburant. Les responsables ukrainiens ont récemment signalé que certains drones russes Shahed n’avaient pas atteint leurs cibles pour des raisons non précisées, mais l’armée de l’air ukrainienne a reconnu le 31 août et le 6 septembre que la guerre électronique ukrainienne avait affecté les drones.

La société ukrainienne de production de drones Besomar a déclaré le 7 septembre qu’elle avait développé un drone intercepteur capable d’abattre des drones russes non spécifiés et que les forces ukrainiennes utilisent déjà ces drones intercepteurs dans la zone de combat.

ISW a également récemment observé des rapports selon lesquels les forces ukrainiennes utilisaient des drones à vue à la première personne (FPV) pour abattre des hélicoptères russes et des drones de reconnaissance et d’attaque.

Ces contre-mesures ukrainiennes font partie d’efforts plus larges visant à compenser la pression que les séries de frappes russes répétées et à grande échelle exercent sur la défense aérienne limitée de l’Ukraine face aux livraisons retardées et incohérentes de l’aide de sécurité occidentale. L’utilisation par l’Ukraine de la guerre électronique pour contrer les drones Shahed permettra notamment aux forces ukrainiennes de conserver les systèmes de défense aérienne et les missiles limités dont l’Ukraine a besoin pour se protéger contre les frappes de missiles russes ciblant les zones de première ligne ukrainiennes, les infrastructures critiques et les principaux centres de population.

L’ISW continue d’évaluer que les forces russes et ukrainiennes sont engagées dans une course technologique offensive-défense et que la capacité de l’Ukraine à mettre en œuvre des innovations technologiques à grande échelle avant les adaptations russes est cruciale pour la capacité de l’Ukraine à compenser les avantages matériels actuels de la Russie.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 septembre, traduction automatique

Dimanche 8/9, 9h05

Pokrovsk.

Avance russe estimée dans le secteur de Pokrovsk, oblast de Donetsk, Ukraine, au 6 septembre 2024. (DeepState/OpenStreetMaps)

Les forces russes ont capturé beaucoup moins de territoire dans la direction de Pokrovsk au cours de la semaine dernière que lors des périodes précédentes, a rapporté le média russe indépendant Agentstvo le 7 septembre.

Citant des données d’analystes de la défense, Agentstvo a soutenu les récentes affirmations du commandant en chef ukrainien Oleksandr Syrskyi selon lesquelles la poussée de Moscou près de la ville clé s’essouffle.

Les responsables ukrainiens ont décrit Pokrovsk comme le secteur le plus difficile du front. La Russie a déployé des troupes expérimentées pour tenter de s’emparer de ce centre logistique crucial.

Le site de surveillance ukrainien DeepState a rapporté qu’au cours de la semaine dernière, les forces russes n’avaient capturé que 10 kilomètres carrés (4 miles carrés) près de Pokrovsk.

Il s’agit d’une forte baisse par rapport aux 73 kilomètres carrés (28 milles carrés) qui auraient été saisis entre le 26 août et le 1er septembre et aux 59 kilomètres (23 milles carrés) au cours de chacune des deux semaines précédentes. […]

The Kyiv Independent, L’offensive russe près de Pokrovsk ralentit, rapportent les médias, traduction automatique

Dimanche 8/9, 9h00

Contre les risques de ricochets.

Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, est favorable à l’abattage de missiles russes en Pologne, mettant en garde contre une potentielle catastrophe nucléaire, a-t-il déclaré sur BBC Radio 4 le 6 septembre.

S’exprimant de son propre point de vue, Sikorski a déclaré que la Pologne avait le droit légal d’abattre les missiles et drones russes égarés qui pénètrent dans l’espace aérien polonais. Il reconnaît cependant que la Pologne n’a encore rien abattu et que Varsovie n’a pas encore pris de décision.

« La Russie ne peut plus nous dicter la manière dont nous défendrons notre propre pays. Nous avons à la fois une constitution et une reconnaissance en droit international pour défendre notre espace aérien », a déclaré Sikorski.

Il a averti qu’un missile russe pourrait toucher une centrale nucléaire ukrainienne, faisant référence à la catastrophe de Tchernobyl en 1986, qui avait provoqué des fuites de radiations à travers l’Ukraine et la Biélorussie. Une catastrophe nucléaire similaire pourrait également toucher la Pologne.

« Je pense que nous devrions aider l’Ukraine à protéger ses centrales nucléaires contre de tels missiles russes errants », a-t-il déclaré. « C’est mon point de vue personnel selon lequel nous exercerions légalement notre droit de légitime défense. » […]

The Kyiv Independent, Ministre des Affaires étrangères polonais : la Pologne devrait protéger les centrales nucléaires ukrainiennes des missiles russes, traduction automatique

Dimanche 8/9, 8h55

Tcherno.

Au 7 septembre, plus de 2 600 hectares de terres dans la zone de Tchernobyl étaient touchés par des incendies de forêt, selon le ministère ukrainien de la Protection de l’environnement.

Un système automatisé de surveillance des rayonnements continue de suivre les niveaux de rayonnement, qui sont actuellement stables.

Les zones spécifiques touchées comprennent les forêts de Korohod, Denysovychi, Paryshiv et Lubianka.

Si certains incendies ont été maîtrisés, d’autres se poursuivent, notamment dans la forêt de Denysovychi, où règne une fumée épaisse et importante. Les efforts pour le contenir sont compliqués en raison de la présence d’engins explosifs.

La forêt de Paryshiv est également partiellement exploitée. Des équipes de déminage des forces armées ukrainiennes ont été déployées pour éliminer ces menaces.

La situation est actuellement sous contrôle et les infrastructures critiques ne sont pas affectées. […]

The Kyiv Independent, Les incendies ravagent les forêts de Tchernobyl et les efforts de confinement se poursuivent, traduction automatique
Forêt « rouge » radioactive dans la zone de Tchernobyl, oblast de Kiev, Ukraine, le 1er septembre 2024. (Karina Piliuhina/ The Kyiv Independent)

Dimanche 8/9, 8h50

[…] Grand merci pour ce live hélas terriblement long sur la guerre en Ukraine.

Le Monde, Live, commentaire d’un lecteur, d’une lectrice

Dimanche 8/9, 0h10

Le point de vue de Michel Goya.

Toute armée en guerre doit se transformer de bureaucratie en méritocratie. C’est une bataille interne qui doit être menée à chaque fois contre des pratiques accumulées en temps de paix et qui, avec le temps, n’ont plus grand-chose à voir avec les besoins de la guerre. La bataille menée par les Ukrainiens contre leur propre bureaucratie militaire, sorte d’oligarchie administrative complexe, rigide et opaque, a commencé dès 2014 lorsqu’ils se sont aperçus que leur armée n’avait plus vraiment de capacité militaire.

Depuis, les choses ont évolué, d’abord sous la pression des événements, puis grâce au partenariat avec l’OTAN et à l’action de réformateurs civils et militaires. Depuis 2022, les exigences de la guerre et l’arrivée de nombreux civils dans les forces armées ont encore accéléré la transformation. Pour autant, il reste encore beaucoup de problèmes qui plombent l’efficacité opérationnelle. En mars 2023, le lieutenant-colonel britannique Glen Grant, ancien conseiller du ministère de la Défense ukrainien et excellent connaisseur de l’armée ukrainienne, en faisait une analyse détaillée (voir ici). Un an et demi plus tard, les échos sur la persistance d’officiers manifestement incompétents à la tête de brigades, les relèves d’unités mal effectuées qui ont provoqué des avancées russes, ou encore le tir fratricide récent contre un avion F-16 montrent que le combat interne n’est pas terminé. Cet ennemi intérieur est toujours puissant par son inertie. Ce n’est pas la seule condition, mais il doit pourtant être vaincu si l’Ukraine veut l’emporter dans cette guerre. […]

[L’article détaille l’organisation complexe de l’armée ukrainienne]

[…] Un des problèmes majeurs de cette complexité organisationnelle est qu’il est difficile de remplacer les mauvais chefs par des bons. Les armées fonctionnent en courant alternatif, passant d’une situation de paix où les règles d’avancement sont bureaucratiques à un temps de guerre où l’on s’aperçoit, par exemple, qu’il ne suffit pas d’avoir réussi un concours civil à 20 ans pour être forcément un bon colonel ou général au combat 20 ou 30 ans plus tard. La formation a pu être très longue, mais elle n’aura jamais pu appréhender complètement toutes les difficultés d’un commandement réel sous le feu, avec toute sa complexité et ses enjeux mortels. Les premiers combats constituent donc souvent un révélateur cruel de l’état réel des compétences, et il est logique que de nombreux chefs nommés dans le calme de l’avancement automatique ou des jeux d’influence ne soient pas à la hauteur le jour J.

Une des tâches d’un haut commandement, en plus de la gestion des opérations, doit donc être de remplacer des officiers manifestement incompétents – ce qui, au passage, est différent de commettre une erreur – par d’autres qui ont montré leurs qualités. C’est ce qu’a fait le général Joffre en quelques mois de 1914, en « limogeant » 40 % de ses généraux commandants de grandes unités et en les remplaçant par des officiers ayant réussi le test initial, comme Pétain ou Fayolle. Les choses se sont ainsi beaucoup améliorées pour l’armée française après le désastre initial de la bataille des frontières. En 1942, l’amiral Lockwood, commandant les sous-marins américains, prend la décision de relever tout commandant de sous-marin n’ayant rien coulé en deux patrouilles. En un an, un tiers des commandants sont ainsi remplacés, mais le nombre de victoires augmente très nettement.

[…] Une fois que l’on sait à peu près ce qui se passe, le chef doit avoir le pouvoir de déclencher la foudre contre les incompétents notoires, sans être obligé de lutter contre les chapelles qui les ont nommés et ne veulent pas se désavouer. Un taux élevé de limogeages n’est pas l’indice d’une armée qui va mal, mais au contraire qui va de mieux en mieux, à condition que l’on constate ensuite la diminution régulière de ce taux avec le temps.

[…] Le bordel interne devient très rapidement le deuxième ennemi à combattre, et c’est un ennemi coriace, surtout comme en Ukraine, après des dizaines d’années de mise en place d’une bureaucratie inefficiente. Ce qui sauve l’armée ukrainienne est que l’armée russe, qui n’a pas fait appel à sa société pour se vivifier, connaît des problèmes encore pires.

[…] Le général Syrsky a clairement entrepris un effort de réorganisation de son armée, en simplifiant progressivement les structures, transformant petit à petit des brigades territoriales en brigades de manœuvre, alors que le ministère de l’Intérieur fait de même avec la garde nationale et les gardes-frontières. Des états-majors sont effectivement créés, des chefs de brigades sont virés, et parfois même des brigades sont dissoutes. […] Le courage immense des soldats ukrainiens et leur ingéniosité technique, dopée par l’arrivée des civils dans leurs rangs, méritent d’avoir une structure de commandement à la hauteur.

La voie de l’épée, Michel Goya, La bureaucratie comme ennemi secondaire

Samedi 7/9, 21h50

C’est presque dimanche.

Reflect Orbital, traduction automatique

[…] Même si son lancement est annoncé pour fin 2025, Reflect Orbital reconnait que sa technologie n’est aujourd’hui pas encore mature. Mais la start-up a mené des tests grâce à un miroir embarqué dans un ballon. Des tests présentés comme concluants puisque les panneaux photovoltaïques sur lesquels la lumière du soleil a été déviée — en plein jour, tout de même — ont effectivement produit plus – 0,5 kilowatt par mètre carré (kW/m²). La vidéo est devenue virale. Et les précommandes ont explosé. Reflect Orbital a enregistré plusieurs dizaines de milliers de réservations pour un « spot de soleil ».

Il faut reconnaître que tout est organisé pour faciliter les choses aux potentiels acquéreurs. Ils n’ont qu’à se connecter au site de Reflect Orbital et à entrer les coordonnées de l’endroit où ils veulent que le soleil brille. Le satellite de Reflect Orbital fera le reste en orientant son miroir de manière appropriée.

[…] pour satisfaire plusieurs clients à la fois, Reflect Orbital devrait mettre en orbite non pas un miroir de grand diamètre — ce sera déjà une prouesse —, mais toute une constellation de miroirs — la start-up tablerait sur 57 satellites équipés chacun d’un miroir en mylar de 10 × 10 mètres. De quoi encombrer encore plus un espace déjà saturé. Le tout pour une production photovoltaïque supplémentaire qui serait sans doute infime — de 30 minutes plus longues sur un jour. Sans compter l’impact énergétique et climatique des mises en orbite.

[…] Des querelles de voisinage d’un nouveau genre pourraient éclater entre ceux qui veulent éclairer leur piscine à la nuit tombée et ceux qui préfèrent dormir dans le noir. […]

Révolution énergétique

Samedi 7/9, 19h45

Essais nucs.

Le couvercle de 350 pieds [environ 100 m] de large du Runit Dome, ou « le tombeau », situé sur l'atoll d'Enewetak dans les Îles Marshall. Depuis 1977, la structure a stocké 100 000 mètres cubes de terre provenant des îles voisines, rendue radioactive par les essais de bombes nucléaires. Image du domaine public, gracieuseté du Département américain de la Défense.

[…] En tant qu’ambassadeur des États-Unis auprès de la République des Îles Marshall, j’ai participé à la célébration solennelle du « Remembrance Day », la fête nationale des Îles Marshall qui rend hommage, chaque 1er mars, à ceux qui ont perdu leur patrie, qui ont été victimes d’un cancer ou qui ont été affectés d’une autre manière par l’onde de choc et les retombées de l’opération Bravo [un essai nuc mille fois plus puissant que la bombe d’Hiroshima].

[…] Pour désigner les 67 essais nucléaires réalisés entre 1946 et 1958, dont deux essais sous-marins qui ont anéanti la riche faune marine du Pacifique, on parle d' »héritage nucléaire ». Il serait plus juste de parler de « blessure nucléaire ». Les essais de Bikini, Enewetak et Kwajalein ont blessé la terre et l’océan, la population – tant les Marshallais que les militaires américains – et les relations entre nos deux pays. La cicatrisation s’étend sur des décennies, voire des siècles.

Nous tenons le tigre nucléaire par la queue depuis longtemps. Aucun dirigeant de quelque pays que ce soit ne voudrait laisser en héritage l’utilisation d’armes aussi aveugles et destructrices. Lorsque j’ai rejoint le service diplomatique à Hawaï, Ronald Reagan était président. Une chance de désarmement nucléaire s’est présentée et a disparu lors de son sommet avec le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev à Reykjavik. Aujourd’hui, l’Union soviétique a disparu, mais les armes nucléaires sont toujours là. Nous avons progressé, mais la vision de Reagan d’un monde dénucléarisé reste hors de portée. Tant que nous n’aurons pas atteint cet objectif, il est dans l’intérêt de tous de maintenir l’interdiction des essais. Cela fait partie de l’héritage que nous laisserons à nos enfants.

[…] À la page 431, le Projet 2025 [le programme sur lequel s’appuie Trump] appelle les États-Unis à « rejeter la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et à indiquer leur volonté de procéder à des essais nucléaires en réponse aux développements nucléaires adverses si nécessaire. » Cela nécessitera que l’Administration nationale de la sécurité nucléaire soit invitée à se préparer immédiatement aux tests… »

[…] La proposition du Projet 2025 constitue un énorme pas en arrière. Nous devrions négocier de nouvelles réductions des arsenaux nucléaires mondiaux, une interdiction des armes dans l’espace et le nettoyage des sites d’essais « historiques » à travers le monde. Il serait utile que la Russie soit un partenaire responsable dans la dénucléarisation, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Nous pourrions travailler ensemble pour trouver des moyens de réparer la planète, plutôt que d’infliger de nouveaux dégâts qui dureront des milliers d’années.

La planète est résiliente. Même les requins sont revenus à Bikini, mais pas les fils et les filles des personnes déplacées par les tests. […]

Bulletin of the Atomic Scientists, La position du Projet 2025 sur les essais nucléaires : Un dangereux retour en arrière, traduction Deepl

Samedi 7/9, 19h35

Ligne rouge (suite de suite).

Les dirigeants occidentaux ne devraient pas se laisser intimider par les menaces d’escalade nucléaire du Kremlin, a déclaré samedi le chef de la CIA, au milieu d’un débat sur la question de savoir si les missiles anglo-français Storm Shadow devraient être utilisés en Russie.

Bill Burns, en visite à Londres aux côtés du chef du MI6 , a déclaré que les États-Unis avaient ignoré une précédente alerte nucléaire russe à l’automne 2022, démontrant que les menaces de Moscou ne devaient pas toujours être prises au pied de la lettre.

« Poutine est un tyran. Il va continuer à sabrer de temps en temps », a déclaré Burns. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’être intimidés par ce bruit de sabre… nous devons en être conscients. Les États-Unis ont apporté un énorme soutien à l’Ukraine et je suis sûr que le président envisagera d’autres moyens de les soutenir.»

[…] on a demandé au chef des services de renseignement chevronnés s’il y avait trop de nervosité à Washington et dans d’autres capitales occidentales quant au risque d’une escalade de la guerre en autorisant l’utilisation du Storm Shadow, un missile d’une portée d’au moins 190 milles, à l’intérieur de l’Ukraine. Russie.

« Aucun d’entre nous ne devrait prendre à la légère les risques d’escalade », a déclaré Burns lors d’un événement du Financial Times à Londres – et a déclaré qu’il y avait en fait une croyance au sein de la CIA selon laquelle la Russie pourrait utiliser des armes nucléaires tactiques sur le champ de bataille en Ukraine dans le première année de la guerre.

« Il y a eu un moment à l’automne 2022 où je pense qu’il y avait un risque réel d’utilisation potentielle d’armes nucléaires tactiques » par la Russie en Ukraine, a déclaré Burns, mais il estime que ces préoccupations ne devraient pas être prises trop au sérieux. « Je n’ai jamais pensé… que nous devrions être inutilement intimidés par cela », a-t-il ajouté. […]

The Guardian, Le patron de la CIA affirme que l’Occident ne devrait pas se laisser intimider par les menaces nucléaires russes, traduction automatique

Samedi 7/9, 19h00

Douguine a dit.

Le deuxième congrès du Mouvement international des russophiles dans le pôle d'innovation "Lomonossov", séance plénière. Le philosophe et leader du mouvement eurasien Alexander Dugin lors de la réunion. 27.02.2024 Russie, Moscou crédit photo: Alexander Miridonov/Kommersant/Sipa

Si Alexandre Douguine est l’idéologue russe le plus connu en Occident […] [il a en effet été souvent présenté comme le « gourou » ou le « cerveau » de Poutine —] en réalité, [il] occupe une place bien plus marginale dans les écosystèmes idéologiques du Kremlin et a toujours été critiqué par une partie des élites russes.

Trois caractéristiques font de lui une figure unique dans le paysage de la production d’idées en Russie. Premièrement par sa capacité à traduire, aussi bien littéralement que symboliquement, les grands corpus textuels de l’extrême droite européenne et à les « nationaliser » en les adaptant au contexte russe. Deuxièmement, son caractère prolifique et de caméléon, qui lui permet de produire plusieurs ouvrages par an adaptés aux thèmes du moment — qui peuvent aller du discours mainstream que l’on retrouve à la télévision russe à des textes cryptiques réservés aux milieux contre-culturels radicaux. Troisièmement parce qu’il a réussi à entrer en dialogue avec la plupart des extrêmes droites occidentales : tout d’abord française, belge, italienne et espagnole, puis dans un second temps germanique et américaine. Il fait figure de tête de pont dans son approche des extrêmes droites européennes et américaine et a bénéficié d’un long entretien par Tucker Carlson quelques semaines seulement après que le journaliste trumpiste eut interviewé Vladimir Poutine. 

En Russie même, le statut de Douguine a toujours été complexe. […] Les milieux académiques l’ont eux aussi toujours regardé avec défiance, comme un illuminé ésotérique au savoir encyclopédique mais non comme un enseignant-chercheur répondant aux normes de la profession. Douguine a donc navigué entre des périodes de marginalité et de reconnaissance, sous la protection de figures plus puissantes comme Alexandre Prokhanov et ses réseaux dans le monde militaro-industriel, ou Konstantin Malofeev, l’oligarque monarchiste orthodoxe, qui l’a financé pendant des années en le faisant travailler pour ses plateformes, Tsargrad et Katekhon.

Avec la guerre de 2022, le statut de Douguine a changé. Non tant parce qu’il avait appelé à la guerre dans sa dimension métaphysique la plus absolue depuis longtemps que parce que sa fille, Darya Douguina, a été assassinée en août 2022, probablement dans une attaque ukrainienne qui le visait lui. Depuis, Douguine est apparu comme une figure martyre et a su cultiver cette image.

[…] En mars 2024, dans un long entretien qui a recueilli plus de trois millions de vues, Douguine revient sur sa vision du monde, ses inspirations intellectuelles, son parcours, et la mort de sa fille. Nous avons sélectionné ici quelques extraits qui synthétisent sa pensée sur la guerre comme affrontement civilisationnel et philosophique entre deux visions diamétralement opposées de l’humanité.

Quelles sont les raisons fondamentales de l’opération militaire spéciale et de nos désaccords avec l’Occident ?

Alexandre Douguine — La géopolitique part du principe qu’il existe deux types d’organisation de la société : maritime et terrestre. Le land power est la puissance terrestre et le sea power la puissance maritime. Et il y a une confrontation entre ces deux types de complexes politiques, sociaux, culturels, économiques et technologiques, parce qu’ils proviennent de points de vue diamétralement opposés. La civilisation terrestre, à laquelle nous appartenons sans aucun doute, et à laquelle ont appartenu Rome, Sparte et la Russie tout au long de leur histoire, est orientée vers ce que l’on appelle les « valeurs héroïques ». Ces valeurs incluent la constance, la tradition, la loyauté immuable et la hiérarchie du pouvoir. Face à cela, la civilisation maritime repose sur la ruse, la perfidie, la corruption, le développement technologique — non pas sur la stabilité mais sur le développement permanent, non pas sur l’éternité mais sur le temps, sur le commerce et l’expansion maritime, sur la colonisation des territoires côtiers qui créent un type complètement différent de société.

Douguine est nourri des grands auteurs de la géopolitique germanique et a emprunté l’idée de tellurocraties et thallassocraties à Halford Mackinder, qui parlait alors de l’opposition heartland et rimland. Cette terminologie permet de donner une lecture géopolitique de l’opposition — classique dans la pensée russe — entre Occident et Russie, et de la reformuler comme une opposition entre monde anglo-saxon et monde russe. Très admiratif de l’Allemagne de la Révolution conservatrice et ayant eu des propos favorables au nazisme historique dans les années 1990, Douguine utilise cette métaphore géopolitique pour affirmer que l’Allemagne de la Révolution conservatrice est en théorie l’alliée de la Russie — non son ennemie.

[…] Voilà donc où nous en étions au commencement de la géopolitique, lorsque ses principes ont été formulés, et voilà où nous en sommes aujourd’hui. Les mêmes principes, la même Ukraine, le même atlantisme et la communauté atlantique — maintenant l’OTAN — qui incarne cette civilisation maritime.

L’Union soviétique était-elle une civilisation terrestre ?

Bien sûr, elle ressemblait plutôt à Sparte. Encore une fois, les valeurs héroïques, l’absence de libre-échange, l’absence de marché, l’absence du système bourgeois mercantile occidental classique — c’était très différent. […] Ainsi, lorsque nous avons hérité de la Fédération de Russie dans les années 1990, il s’agissait en fait d’une branche de la Maison Blanche — d’où l’idée d’Obkom de Washington. Notre élite, qui est arrivée au pouvoir et a fait s’effondrer l’Union soviétique, était un agent d’influence de cette civilisation maritime, partageant des valeurs avec l’Occident et affirmant que nous faisions partie de la civilisation occidentale. En fait, c’est à ce moment-là qu’un monde unipolaire a pris forme, le Déluge a eu lieu — il ne restait plus que la civilisation de la mer. […]

Douguine est l’un des grands propagateurs du fantasme conspirationniste selon lequel les acteurs soviétiques de la perestroïka étaient en fait des agents de l’Occident orchestrant la chute de l’Union soviétique de l’intérieur. Cela lui permet d’appeler à une purge massive des élites russes, en particulier culturelles et intellectuelles, qu’il définit depuis plus d’une décennie déjà comme une « cinquième colonne » à l’intérieur du régime poutinien. [...]

[…] Il y existe donc deux approches à l’être humain. L’une mène à la société traditionnelle qui préserve les différentes civilisations, religions et cultures ; l’autre mène à la situation où le point qui n’existe pas se libère de plus en plus de tout lien social, jusqu’à qu’il n’existe plus. C’est alors qu’arrive la fin de l’humanité et le triomphe complet du nihilisme.

À quoi cela ressemblera-t-il dans la pratique ?

L’intelligence artificielle, les réseaux neuronaux, les cyborgs, la transformation du génome. Nous avons déjà fait un demi-pas vers ce futur que beaucoup décrivent encore comme de la science-fiction. Or nous le voyons tous, et personne ne nous propose un autre futur. Tout le futur ancré dans la culture moderne, c’est exactement cela.

[...] Le transhumanisme promu par les géants de la Silicon Valley, par exemple, est régulièrement mentionné en Russie comme un exemple de la décadence ontologique de l’Occident, prêt à transformer l’humanité en semi-robots. À cette conception, Douguine, Prokhanov et d’autres opposent le cosmisme, une pensée philosophique russe qui voit dans la conquête de l’espace un acte religieux de rapprochement avec le divin.

L’espèce humaine va-t-elle disparaître ? 

Cela dépend de qui gagnera. L’opération militaire spéciale est comme une bataille entre Dieu et le diable, ou entre l’ange et le diable. Son but est de résoudre ce problème philosophique, l’ontologie de la personne ou l’ontologie de l’individu. Il se résout sur le champ de bataille. Si nous prenons Avdiivka, l’humanité persistera. Si nous empêchons un conflit nucléaire, l’humanité persistera. Nous cherchons un équilibre ici. […]

Pourquoi la question de la civilisation et des civilisations est-elle devenue plus aiguë en Ukraine ? 

Parce que c’est l’un des fronts les plus marquants entre ces deux concepts. […] Mackinder, le fondateur de la géopolitique, a commencé à développer sa discipline à partir de l’Ukraine. Il a compris qu’il fallait créer un cordon sanitaire de la mer Baltique à la mer Noire, entre les deux mers, pour couper la Russie de l’Europe continentale et empêcher la défaite des forces anglo-saxonnes.

Pourquoi pas le Kazakhstan et le Bélarus ? 

Le Bélarus n’est pas aussi important d’un point de vue stratégique que l’Ukraine. L’Ukraine, c’est un accès aux mers. De plus, Loukachenko a une emprise beaucoup plus forte au Bélarus. C’est un véritable leader continental eurasien, qui n’a pas suivi les éléments destructeurs et les a traités très durement au moment critique, évitant ainsi le sort de l’Ukraine — car il y a eu une tentative d’ukrainisation du Bélarus.

Quant au Kazakhstan, c’est un territoire peu peuplé qui ne nous sépare pas de l’Europe, ce qui est fondamental ici. Et l’Ukraine est le territoire le plus sensible. Il y a là-bas une tradition de nationalisme russophobe extrême et artificiel que les puissances occidentales ont commencé à nourrir depuis le XVIIIe siècle, précisément pour contrer la croissance de l’Empire russe. C’est un territoire traditionnel.

Il existe une opinion populaire parmi les libéraux selon laquelle les Russes seraient des gens sombres et que c’est pour cela que nous sommes si conservateurs. Êtes-vous d’accord avec cela ?

La lumière, pour les libéraux, c’est Lucifer. Effectivement, nous ne sommes pas comme Lucifer. Qu’est-ce que le libéralisme ? C’est du satanisme pur, c’est du nihilisme et de l’individualisme. Et si les libéraux croient que la lumière est dans le progrès et le développement, sur le chemin de la communauté LGBT et du transhumanisme qu’ils proposent de suivre, alors les ténèbres russes me sont beaucoup plus proches par rapport à cette lumière.

Mais bien sûr, je pense que nous portons la vraie lumière, et que notre peuple est la lanterne principale. Son cœur est vivant. Malgré les épreuves que nous traversons à travers les siècles, il reste toujours tendre, il reste aimant, il reste russe. Je suis désolé pour ceux qui ne le voient pas. […]

La volonté de mourir pour une idée implique-t-elle la volonté de tuer pour une idée ?

Dans certains cas, oui. Précisément parce que c’est pour l’idée. Dans certaines situations, s’il n’y a pas de choix, une personne doit se sacrifier ou sacrifier la vie d’une autre personne, qu’il s’agisse d’un ennemi ou même d’un ami. […] Notre religion repose sur les martyrs, notre histoire sur les grandes guerres gagnées et perdues par les nations. Notre culture est basée sur la confrontation héroïque entre le héros et le destin, où le seul prix pour tout ce qui est sérieux, sublime et profond, c’est la mort.

Douguine développe dans ce passage l’une des composantes de ce qu’il appelle la pensée héroïque, c’est-à-dire la revalorisation de la mort et du sacrifice comme des éléments clefs du socle philosophique de l’humanité.

[…] À cet égard, la mort n’est pas le contraire de la vie. La mort est une autre face de la vie, peut-être plus solide, plus solennelle, plus réelle. […] Il est intéressant de noter que nous n’appelons pas le fait de tuer à la guerre un meurtre. Le mot « meurtre » appartient à une catégorie différente.

Le Grand Continent, Marlène Laruelle, Tuer pour des idées : la doctrine Douguine sur la guerre en Ukraine

Samedi 7/9, 18h55

Tcherno.

FIRMS signale quelques points chauds à Tchernobyl ville, au sud du site nuc.

FIRMS, dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Samedi 7/9, 15h10

Le point de vue de Guillaume Ancel (qui consacre son billet du samedi à la guerre de Netanyahou).

[…] L’actualité politique en France, avec la nomination tardive d’un Premier ministre inattendu nous ferait (presque) oublier que les conflits militaires qui nous concernent directement ne connaissent ni trêve, ni ralentissements. Nous verrons si Michel Barnier, en s’intéressant de près à l’Europe, se préoccupera de l’Ukraine ainsi que du carnage que commet actuellement Benyamin Netanyahou en Israël. Ou bien s’il laissera au président de la République la politique internationale de la France et le rôle qu’elle devrait jouer au sein de l’Union européenne.

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Sanctionner Netanyahou, comme Poutine pour sa guerre contre l’Ukraine ?

Samedi 7/9, 15h00

Zapo / Koursk.

Les responsables russes ont tenté de profiter d’une réunion avec le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, pour poursuivre leurs efforts de longue date visant à légitimer l’occupation par la Russie de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) et de l’oblast de Zaporizhia, tout en promouvant de faux récits sur une menace ukrainienne à la centrale nucléaire de Koursk (KNPP) pour affaiblir le soutien occidental à l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk.

Grossi a rencontré Alexei Likhachev, PDG de la Société nationale russe de l’énergie atomique Rosatom ; le chef russe des forces de protection radiologique, chimique et biologique (CBRN), le lieutenant-général Igor Kirillov ; et des représentants du ministère russe des Affaires étrangères (MAE), du ministère de la Défense (MoD) et du Service fédéral russe de surveillance environnementale, technologique et nucléaire (Rostekhnadzor) dans l’oblast de Kaliningrad le 6 septembre.

Likhachkev a accusé à plusieurs reprises les forces ukrainiennes de menacer la sécurité du ZNPP [Zapo] et du KNPP [Koursk] et a affirmé que les forces ukrainiennes ciblent les employés du ZNPP et les responsables de l’occupation opérant à proximité du ZNPP. Le Kremlin accuse régulièrement l’Ukraine de mettre en danger le ZNPP occupé par la Russie et a étendu cette opération d’information au KNPP peu après l’incursion de l’Ukraine dans l’oblast de Koursk.

Le Kremlin vise à convaincre l’AIEA et l’Occident que les forces ukrainiennes constituent une menace et pourraient provoquer un incident radiologique au KNPP afin d’encourager les craintes occidentales quant à la poursuite des opérations ukrainiennes dans l’oblast de Koursk et d’affaiblir le soutien occidental à l’incursion. Le Kremlin cherche depuis longtemps à utiliser le contrôle physique de la Russie sur la ZNPP pour forcer l’AIEA à rencontrer des responsables russes afin de légitimer l’occupation russe de la ZNPP et, par extension, l’occupation russe du territoire ukrainien. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 septembre, traduction automatique

Samedi 7/9, 14h55

Limite américaine.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré le 6 septembre qu’aucune arme spécifique ne « changerait la donne » pour l’Ukraine et que permettre aux forces ukrainiennes d’utiliser des armes fournies par les États-Unis pour des frappes à longue portée contre des cibles militaires russes en Russie ne changerait pas le statut de la guerre en Ukraine.

Austin a raison de dire qu’aucun système d’armes ne changera à lui seul le cours de la guerre, mais ses commentaires ignorent comment les systèmes d’armes et les règles d’engagement qui les accompagnent affectent les capacités ukrainiennes, et que les changements dans les capacités peuvent changer le cours des guerres. L’assistance militaire occidentale reste cruciale pour la capacité de l’Ukraine à se défendre, et la déclaration d’Austin ignore les besoins ukrainiens en matière de capacité de frappe à longue portée, nécessaire pour perturber les zones d’appui arrière russes. […]

[…] Les partenaires occidentaux de l’Ukraine ont promis une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine lors du Groupe de contact de défense ukrainien à la base aérienne de Ramstein en Allemagne le 6 septembre, dont une partie importante ne serait pas livrée dans un avenir immédiat. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 septembre, traduction automatique
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le président ukrainien Volodymyr Zelensky assistent à une réunion du Groupe de contact sur la défense ukrainienne le 6 septembre 2024 à la base aérienne américaine de Ramstein, dans le sud-ouest de l'Allemagne. (Photo de Daniel ROLAND / AFP)

Vendredi, à Ramstein, Volodymyr Zelensky a réitéré sa demande de pouvoir utiliser les armes à longue portée fournies par ses partenaires « non seulement sur le territoire occupé de l’Ukraine, mais aussi sur le territoire russe » pour détruire les bases à partir desquelles Moscou lance ses missiles. En Italie, il a assuré qu’en aucun cas ces armes ne seraient utilisées pour frapper les civils ou les cibles non militaires.

Mais les Etats-Unis comme l’Allemagne continuent néanmoins de donner leur accord, par crainte d’une escalade avec Moscou, qui agite régulièrement la menace nucléaire. « Je ne pense pas qu’une seule capacité spécifique sera décisive », a déclaré le secrétaire d’Etat à la défense américain, Lloyd Austin, à l’issue de la réunion en Allemagne, disant que l’Ukraine devait miser sur la combinaison des différents armements. Son homologue allemand, Boris Pistorius, a affirmé, pour sa part, que la position de Berlin à cet égard restait inchangée.

Le Monde, Live

Samedi 7/9, 14h45

Point.

Ancien chef du service de renseignement extérieur ukrainien (SZRU), Oleksandr Lytvynenko, 52 ans, a pris la tête, en mars, du Conseil de défense et de sécurité nationale d’Ukraine (RNBO). Placé sous l’autorité directe du président ukrainien, cet organe a pour rôle de coordonner le travail des différents services de sécurité et la politique étrangère.

[…] L’offensive de Koursk en territoire russe, lancée le 6 août, a-t-elle atteint ses objectifs ?

L’opération avait pour but d’empêcher l’invasion de la région de Soumy, d’irriter [Vladimir] Poutine et de remonter le moral des Ukrainiens. Elle continue et dépend maintenant de l’habileté de nos militaires. J’ai confiance en eux. Malheureusement, les Russes ont assez de réserves pour avancer sur Pokrovsk [dans la région de Donetsk]. Cela ne change pas la donne, mais c’est un succès significatif.

Des négociations de paix sont-elles envisageables dans le contexte actuel ?

La Russie n’est pas prête à des négociations substantielles. Le problème est de faire venir Poutine à la table des négociations. Les Russes ont une culture stratégique différente de celle des Occidentaux. Il n’est possible de discuter avec eux qu’en position de force. C’est pourquoi il faut nous aider à vaincre la Russie en nous armant.

[…] Comment évaluez-vous le travail de la propagande russe en Occident ?

La Russie a une grande expérience en matière de propagande depuis l’époque soviétique. Elle disposait d’un arsenal important d’instruments contre l’Occident : du mouvement pacifiste aux partis communistes. Aujourd’hui, la méthode ne consiste pas à dire que l’Occident est mauvais et que la Russie est bonne, mais de brouiller les esprits. Faire croire que tous ces pays mentent et sont mauvais afin de déstabiliser et de ruiner l’image de l’Occident. Lorsque tout est flou, ils peuvent faire passer leur récit.

[…] A quel stade en est l’Ukraine dans la purge des agents russes au sein de ses institutions ?

La purge a eu lieu. C’est la responsabilité du SBU [service de sécurité ukrainien]. Cela a requis un énorme travail car la Russie travaille contre nous depuis l’indépendance, soit trente-trois ans. L’opération de Koursk a d’ailleurs démontré que l’Ukraine peut organiser des opérations de grande envergure contre les Russes. Si un de leur agent en avait eu vent, tout aurait été différent. Bien sûr qu’il reste des agents russes, mais ils sont beaucoup moins nombreux. […]

Le Monde, Guerre en Ukraine : « Il n’est possible de discuter avec les Russes qu’en position de force »

Samedi 7/9, 14h35

Tcherno.

FIRMS ; en rouge foncé, les points les plus récents : la progression est relativement périphérique et plus faible à l’est (dans la tache de césium)

Vendredi 6/9, 21h55

Tcherno.

Zoom sur l’incendie de l’est de Poliské, qui s’étend sur environ 10 kilomètres ; le vent a tourné et vient du sud-est (les aérosols remontent vers le Belarus). Le bord de l’incendie touche à l’est une forte tache de césium.
Les projections géographiques de FIRMS et de Google Earth diffèrent. Sur la capture Google, la zone de feu est grossièrement définie par cinq points FIRMS.


Vendredi 6/9, 13h25

Bateaux civils nucs.

Concept artistique du méga porte-conteneurs chinois. Crédit : Chantier naval de Jiangnan

À la fin de l’année dernière, le chantier naval Jiangnan, qui fait partie de la China State Shipbuilding Corporation (CSSC), propriété du gouvernement chinois, a annoncé qu’il créerait l’un des plus grands porte-conteneurs jamais construits et alimenterait le navire avec un réacteur au thorium . [1] Cette annonce intervient au milieu d’une vague de publicité autour des transports commerciaux à propulsion nucléaire, qui rappelle l’époque où l’énergie nucléaire devait fournir une énergie électrique trop bon marché pour être mesurée.

La récente explosion d’enthousiasme pour les navires à propulsion nucléaire est largement motivée par les préoccupations concernant le changement climatique et la croyance en de nouveaux modèles de réacteurs nucléaires, soi-disant plus sûrs, qui réduiraient considérablement les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime international.

Mais cet enthousiasme ignore les préoccupations en matière de sûreté et de sécurité nucléaires qui font du développement de navires commerciaux à propulsion nucléaire une idée particulièrement mauvaise à l’ère du terrorisme international et de la piraterie. Et c’est sans parler du coût de leur assurance.

[Entre 1959 et 1986, une demi-douzaine de bateaux à propulsion nuc ont été construits] L’un des principaux échecs de ces navires commerciaux à propulsion nucléaire de première génération était qu’ils n’étaient pas rentables à exploiter. Par exemple, Savannah n’avait qu’une petite capacité de transport de marchandises et ne transportait que quelques passagers. En outre, les navires ont été construits à une époque où le transport maritime conteneurisé n’avait pas atteint sa domination actuelle sur l’industrie du fret. Ils ont été conçus comme des transporteurs de marchandises ou des vraquiers de relativement petite capacité et ne pouvaient pas générer suffisamment de revenus pour justifier le coût d’exploitation des centrales nucléaires.

[…] Un autre échec majeur de ces navires de première génération a été la réaction négative considérable du public à leur égard. Les ports qui leur permettaient d’accéder le faisaient sur la base d’un permis spécial, souvent sous la forme d’une visite autorisée unique.

[…] Il n’est pas nécessaire d’imaginer les pirates somaliens capturant un navire à propulsion nucléaire pour savoir que ces navires pourraient constituer une cible terroriste importante, tant au port qu’en mer. Contrairement aux navires militaires à propulsion nucléaire, qui bénéficient de protections de sécurité sans doute importantes, les navires commerciaux et les installations de transport bénéficient d’une protection de sécurité relativement faible.

[…] Deuxièmement, le risque d’accident du réacteur, bien que faible, doit être pris en compte. Les partisans soutiennent que l’utilisation de nouveaux combustibles tels que les pastilles TRi-structurelles ISOtropiques (ou TRISO), que le ministère de l’Énergie prétend être le combustible nucléaire le plus robuste jamais créé, et des concepts tels que les réacteurs à sels fondus à basse pression facilitent la propagation de la contamination depuis un accident bien moins probable que ce n’était le cas avec les réacteurs à haute pression refroidis par eau utilisés dans les navires militaires. De tels arguments tendent à ignorer un fait : les navires commerciaux sont entourés d’eau. En cas de fuite, il s’agirait d’une contamination d’origine hydrique qui pourrait être extrêmement difficile à contenir, menaçant potentiellement des zones élargies et soulevant des inquiétudes concernant, par exemple, la pêche commerciale.

La propulsion nucléaire des navires commerciaux crée également des risques uniques. Contrairement aux navires militaires conçus pour résister aux dommages, les navires commerciaux ont une coque relativement fine et ne sont pas aussi tolérants aux dommages que les coques militaires. Outre le risque d’attaques terroristes ou de guerre, les navires commerciaux à propulsion nucléaire sont confrontés à des risques de collision, d’échouement et de dommages liés aux conditions météorologiques.

[…] Si de tels navires sont construits et exploités en dehors du territoire de l’État dans lequel ils ont été construits, il est essentiel que les informations soient partagées avec d’autres États pour garantir qu’ils puissent évaluer efficacement les risques et préparer des plans d’intervention d’urgence adéquats.

Enfin, le système d’assurance international devra se pencher sur la manière d’évaluer les risques associés aux transports maritimes commerciaux à propulsion nucléaire, et les accords d’assurance et de traités devront être structurés pour garantir que le public soit correctement indemnisé en cas d’accident. Les coûts potentiels ne sont pas négligeables.

Bulletin of the Atomic Scientists, Pourquoi les navires commerciaux à propulsion nucléaire sont une mauvaise idée, traduction automatique

Vendredi 6/9, 13h15

La farandole du nuc.

Après dix-sept ans d’attente, le réacteur EPR de Flamanville avait enfin démarré mardi 3 septembre à 15 h 54. Mais le soulagement aura été de courte durée pour les équipes d’EDF. Moins de 24 heures après, le réacteur s’est mis à l’arrêt de façon automatique.

C’est une « erreur humaine » qui serait à l’origine de cette déconvenue, a indiqué le groupe public ce mercredi. Dans le cadre des essais à réaliser pour le démarrage de l’EPR, l’opérateur doit modifier un certain nombre de paramètres du contrôle commande. Or « lors d’une de ces opérations, une mauvaise mise en configuration des systèmes électroniques a eu lieu, qui a conduit à l’apparition d’un certain nombre d’alarmes et à l’arrêt automatique du réacteur », a indiqué l’agence de sûreté nucléaire (ASN). Cet arrêt « pourrait être lié à une mise en configuration inappropriée de l’installation », autrement dit à « un réglage », a confirmé une porte-parole d’EDF à l’AFP. […]

Les Echos, Nucléaire : une « erreur humaine » à l’origine du faux départ de l’EPR de Flamanville

La centrale nucléaire de Barakah aux Émirats arabes unis, la première dans le monde arabe, est devenue pleinement opérationnelle avec la mise en service de son quatrième réacteur, ont annoncé jeudi les autorités de l’État du Golfe.

Elle « produit désormais 40 terra-wattheures d’électricité par an (…) et couvre jusqu’à 25% des besoins en électricité » de ce riche pays pétrolier, a affirmé l’opérateur public Emirates Nuclear Energy Corporation (ENEC).

Construite à l’ouest de la capitale Abou Dhabi, pour un coût estimé à 24,4 milliards de dollars, la centrale a débuté ses opérations en 2020 et commercialisé son premier mégawatt un an plus tard. […]

BFM TV, Émirats arabes unis: la première centrale nucléaire du monde arabe pleinement opérationnelle

Le tournant en faveur de la fission de l’atome se confirme du côté de Bruxelles. Le 30 août dernier, lors d’un discours à l’occasion d’un forum sur la sécurité, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé que l’Union européenne avait besoin de plus de nucléaire. « Nous devons faire plus pour produire notre propre énergie, plus de renouvelables, plus de nucléaire, et plus d’efficacité », a-t-elle déclaré depuis la capitale tchèque. « Dans ses guidelines publiées au début de l’été, le mot nucléaire n’apparaissait pas en tant que tel, mais avec ce discours prononcé à Prague, la dernière réserve est tombée », se réjouit Christophe Grudler, eurodéputé Renew et président de l’intergroupe parlementaire sur le nucléaire, qu’il a lui-même mis en place en 2020. […]

La Tribune, Union européenne : à Bruxelles, le nucléaire n’est plus tabou

Après plusieurs semaines d’attente, Michel Barnier a été nommé Premier ministre [en France] ce jeudi 5 septembre. Âgé de 73 ans, cet europhile convaincu s’est fait connaître sur la scène internationale en dirigeant les négociations du Brexit au nom de l’Union européenne. Sa nomination marque l’arrivée d’une figure politique d’envergure, riche d’une longue carrière au sein des institutions françaises et européennes.

[…] Bien que Michel Barnier ne soit pas particulièrement vocal sur l’énergie nucléaire, il s’est cependant affirmé comme un défenseur de cette énergie. Lors de la primaire des Républicains pour la présidentielle de 2022, le nouveau Premier ministre avait exprimé sa volonté de relancer la construction de six réacteurs nucléaires. « Il faut être clair et dire la vérité aux Français, nous ne relèverons pas le défi climatique sans le nucléaire. C’est une chance que nous ayons cette souveraineté nationale. Il est fondamental de la préserver », avait-il déclaré. […]

SFEN, Nucléaire : qu’en pense le nouveau Premier ministre Michel Barnier ?

Vendredi 6/9, 9h00

Cartoon Movement, Bart van Leeuwen, Zelensky shakes up Ukrainian cabinet
Zelensky bouleverse le cabinet ukrainien : « De nouvelles impulsions sont nécessaires ».

Vendredi 6/9, 8h45

Belarus.

[…] Dans la nuit de mercredi 4 à jeudi 5 septembre, la Russie a lancé une nouvelle attaque massive de drones kamikazes Shahed contre l’Ukraine. Huit d’entre eux ont survolé l’espace aérien biélorusse, dont deux ont été abattus par les forces biélorusses près de Gomel, à 30 km de la frontière avec l’Ukraine, a rapporté, jeudi, le groupe de surveillance militaire Belarusian Hajun Project.

Les deux engins ont été interceptés par des avions de chasse vers 1 h 30, heure locale. L’affaire semble embarrasser le régime d’Alexandre Loukachenko, dont le pays sert de base arrière aux troupes russes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022.

Dans un communiqué publié jeudi sur Telegram, le chef d’état-major et premier commandant adjoint de l’armée de l’air et de la défense aérienne, le colonel Sergueï Frolov, a dénoncé une violation de l’espace aérien par des drones « intrus ». Il a toutefois soigneusement évité de préciser qu’ils étaient russes.« La décision a été prise de les détruire (…). Cela fait l’objet d’une enquête », a-t-il ajouté. La Russie n’avait pas réagi officiellement jeudi soir.

[…] Ces deux derniers mois, « plus de vingt drones » ont déjà pénétré son espace aérien, précise au Monde le Belarusian Hajun Project. Jusqu’ici, aucun de ces incidents n’avait fait l’objet de réaction officielle, hormis des « tentatives de la propagande pour tout nier ». Mais ceux survenus entre le 4 et le 5 septembre au-dessus de Gomel, une ville d’un demi-million d’habitants, pouvaient difficilement être passés sous silence. « Le bruit était trop fort, explique le Belarusian Hajun Project. Nul doute que si les drones avaient été abattus au-dessus d’un territoire moins urbanisé, il n’y aurait pas eu de réaction officielle. »

[…] Il s’agirait d’une mesure de sécurité : « Ces drones survolant la Biélorussie représentent évidemment un danger important. L’armée de l’air biélorusse semble les abattre pour éviter qu’un Shahed ne tombe sur une maison, par exemple. » […]

Le Monde, Guerre en Ukraine : des drones russes abattus au-dessus de la Biélorussie

Vendredi 6/9, 8h40

Tcherno.

FIRMS décompte 199 points chauds dans les mêmes secteurs d’hier, sauf Ivankiv, par vent d’est.

SaveEcoBot, capture d’écran

Vendredi 6/9, 0h50

Koursk & Pokrovsk.

Dans sa première interview télévisée depuis qu’il est devenu chef militaire en février, le général [Oleksandr Syrskyi] a déclaré à Christiane Amanpour de CNN qu’il pensait que l’opération de Koursk avait été un succès.

[…] Dans ce qui constitue l’explication la plus détaillée des raisons de l’incursion, Syrskyi a exposé les principaux objectifs de l’opération : empêcher la Russie d’utiliser Koursk comme rampe de lancement pour une nouvelle offensive, détourner les forces de Moscou d’autres zones, créer une zone de sécurité. et empêcher les bombardements transfrontaliers de biens civils, faire des prisonniers de guerre et remonter le moral des troupes ukrainiennes et de la nation dans son ensemble.

[…] Et tout en admettant que l’Ukraine subissait une immense pression dans la région autour de Pokrovsk, la ville stratégique qui est depuis des semaines l’épicentre de la guerre dans l’est de l’Ukraine, Syrskyi a déclaré que ses troupes avaient désormais réussi à bloquer l’avancée russe dans cette région.

« Au cours des six derniers jours, l’ennemi n’a pas avancé d’un seul mètre en direction de Pokrovsk. En d’autres termes, notre stratégie fonctionne. dit-il.

« Nous leur avons retiré la capacité de manœuvrer et de déployer leurs forces de renfort depuis d’autres directions… et cet affaiblissement s’est définitivement fait sentir dans d’autres domaines. Nous constatons que la quantité de bombardements d’artillerie ainsi que l’intensité de l’offensive ont diminué », a-t-il déclaré. […]

CNN, Exclusif : le chef de l’armée ukrainienne révèle la stratégie derrière l’incursion de Koursk, traduction automatique

Jeudi 5/9, 22h20

Paralympique.

L’athlète paralympique américaine Oksana Masters, espoir olympique, pose pour une photo, le mardi 16 avril 2024, à New York. (Photo AP/Andrés Kudacki)

Elle rit aux éclats en savourant son succès : « Je n’y crois pas, je n’y crois pas ! » Sur la ligne d’arrivée, Oksana Masters exulte en reprenant son souffle. Autour de son handbike, un tricycle entraîné par la force des bras, on se bouscule pour la féliciter.

[…] Oksana Alexandrovna Bondarchuk est née à Khmelnytskyï, une ville ukrainienne située à environ 400 kilomètres de Tchernobyl. En 1989, trois ans après la catastrophe nucléaire, elle vient au monde avec plusieurs malformations congénitales, certainement liées aux radiations. Ses jambes, dépourvues de tibia, n’ont pas la même longueur, et ses pieds ont six orteils. Quant à ses mains palmées, elles n’ont pas de pouce.

Abandonnée devant un orphelinat, la future cycliste est ballottée entre différents établissements. Dans le dernier, qu’elle fréquente de 1994 à 1996, elle est violée à l’âge de 5 ans.

Aux Etats-Unis, une professeure rêve à la même époque d’adopter un enfant. « J’étais une mère célibataire et, à 30 ans, j’ai compris que je voulais un bébé, relate Gay Masters dans le documentaire A corps perdus, réalisé par Thierry Demaizière et Alban Teurlai. J’ai eu la chance de rencontrer une personne qui m’a transmis une photo en noir et blanc d’Oksana… Je l’ai regardée dans les yeux et je me suis dit : “C’est ma fille !” Je n’avais pas peur de ses doigts collés. »

Oksana a 8 ans lorsqu’elle débarque à Buffalo dans l’Etat de New York. Un mois et demi plus tard, un médecin explique à Gay Masters qu’il faut amputer sa fille car ses jambes sont de plus en plus douloureuses et de moins en moins capables de supporter son poids. A 9 ans, sa jambe gauche est coupée au niveau de la cuisse. La droite suit quatre ans plus tard. L’athlète se souvient : « J’étais traversée par tellement de rage et de colère. »

Le sport sera son salut, et notamment l’aviron. « Sur l’eau, j’ai éprouvé le sentiment de liberté dont j’avais été privée pendant mon enfance, raconte-t-elle.

[…] « Je suis fière d’être ukrainienne. Tout ce que j’ai appris en tant qu’athlète, la résilience, la lutte et le travail acharné me viennent de l’Ukraine. » Le pays, dont elle est devenue l’une des porte-voix, la soutient également : les athlètes ukrainiens l’encouragent et le comité paralympique lui envoie « constamment des messages de félicitations ». Affirmant suivre « de près » l’évolution de la guerre, la double championne paralympique parisienne a dédié ses nouveaux titres aux soldats ukrainiens et va reverser une partie de ses primes à une association qui s’occupe des orphelins victimes du conflit.

Le Monde, Paris 2024 : de Tchernobyl à la quête paralympique, la vie de combat d’Oksana Masters

Jeudi 5/9, 22h15

Putler a dit des trucs aujourd’hui, mais on s’en fout.


Jeudi 5/9, 22h10

Pacha m’a montré la photo, mais je ne comprennais pas trop : à cet endroit il y avait un banc où il s’essayait souvent et il n’y a plus rien : une « arrivée » est passée par là.
Ils sont rentrés de la garde, ils ont un peu picolé, mais ça s’est terminé sans drame, ils sont allés au lit par eux-mêmes. Il compte les tours qu’il reste avant la relève prévue à la fin du mois.

Olga, Viber (vocal)

Jeudi 5/9, 19h50

Tcherno.

Plusieurs foyers toujours actifs selon FIRMS dans le secteur de Tcherno, avec un vent de nord-est.

Reports sur dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Bilan de la situation des incendies dans la zone d’exclusion au matin du 5 septembre.

En raison de la détérioration des conditions météorologiques, la superficie de l’incendie est passée à 550 hectares. Dès le matin du 5 septembre, l’incendie dans la forêt de Loubiansk [?] a été maîtrisé.

Pour lutter contre l’incendie, les forces et les moyens du Service d’urgence de l’État d’Ukraine (2-DPRZ), les forces supplémentaires du Service d’urgence de l’État de la région de Kiev, l’équipement et le personnel des Forces armées ukrainiennes, ainsi que les employés des entreprises qui sont dans le domaine de la gestion des urgences : DSP « TsPPPRV », SPV « Sivnia Pushcha », CHREBZ, SP « ChAES » et SP « Ekocentr ». Au total, 204 personnes et 50 équipements ont été mobilisés pour éteindre l’incendie.

Compte tenu de l’importance radiologique de l’incendie dans la zone d’exclusion, le contrôle de la situation radiologique a été renforcé. Les données sur la puissance équivalente de la dose ambiante de rayonnement gamma dans la zone de l’incendie ont été analysées en mode opérationnel.
Le fond de rayonnement dans la zone d’exclusion est surveillé à l’aide du système automatisé de contrôle de l’état des rayonnements (ASCRS) en mode continu en 39 points. Les données sont envoyées au centre de répartition toutes les heures, 24 heures sur 24, et en cas d’urgence, une fois toutes les minutes.

Le groupe opérationnel de renseignement radiologique de la DSP « Ekocentr » s’est rendu sur la zone de l’incendie pour effectuer des travaux de surveillance radiologique (REM) et de contrôle radiodosimétrique (RDK) en bordure de la ligne d’incendie.
Le personnel et le personnel impliqué dans l’extinction d’un incendie doivent utiliser des EPI respiratoires. Les EPI respiratoires usagés sont envoyés pour des tests en laboratoire.

Depuis le 4/09, la cantine « Energetik » de l’entreprise de panneaux de particules « TsSP » fournit aux travailleurs de l’eau et de la nourriture livrées sur les sites de lutte contre l’incendie trois fois par jour.
La situation est sous contrôle. Nous surveillons en permanence la situation sur place et, si nécessaire, nous sommes prêts à réagir rapidement.
Les menaces contre des objets tels que le CSVYAP, le KV « Vektor » et le système de défense antiaérienne « Buryakovka » n’ont pas été enregistrées.

DAZV – Agence d’État d’Ukraine pour la gestion des zones d’exclusion, Facebook, traduction automatique

Jeudi 5/9, 19h35

Andrii Sybiha est un diplomate de carrière qui travaille depuis plusieurs années dans le bureau de Zelenskiy. Photographie : Vitalii Nosach/EPA

Le parlement ukrainien a approuvé la nomination d’Andrii Sybiha au poste de nouveau ministre des Affaires étrangères, en remplacement de Dmytro Kuleba, dans le cadre du plus grand remaniement gouvernemental depuis l’invasion russe à grande échelle.

Le président Volodymyr Zelenskiy a déclaré à propos du remaniement, qui a lieu à un moment critique de la guerre avec la Russie, que le pays avait besoin d’une « nouvelle énergie ».

Sybiha, diplomate de carrière, a travaillé plusieurs années dans le bureau de Zelenskiy. Il est l’un des huit nouveaux ministres qui devraient être nommés jeudi.

Les critiques ont déclaré que le remaniement représente une consolidation du pouvoir par un petit groupe de loyalistes de Zelenski alliés à Andriy Yermak, le chef du bureau du président. Ancien ambassadeur en Turquie, Sybiha avait également été l’adjoint de Yermak. […]

The Guardian, L’Ukraine nomme un nouveau ministre des Affaires étrangères, le plus grand remaniement depuis le début de la guerre, traduction automatique

Jeudi 5/9, 7h55

Les deux soeurs.

Olga — En Ukraine, toutes les femmes allaitent ou presque, c’est très populaire. En ce qui me concerne, j’ai eu envie de faire appel à une conseillère en allaitement de nationalité ukrainienne. J’ai découvert Khrystyna, qui vit à Kyïv [Kiev, en ukrainien], sur Instagram et je suis entrée en contact avec elle. Elle m’a conseillée et j’ai aussi découvert que son métier avait vraiment évolué depuis la grande invasion.

J’ai appris des choses que je ne soupçonnais pas sur le quotidien des mères en guerre. Avec l’arrivée des russes [Olga et Sasha ont choisi de ne pas mettre de majuscule à « russe » et « russie »], les bombardements et l’occupation, Khrystyna accompagne des femmes pour qui l’allaitement maternel est littéralement une question de survie pour leurs enfants. Sans eau potable ni nourriture, le lait maternel sauve des vies. Le soutien d’une professionnelle est crucial pour que la mère garde un équilibre mental et poursuive l’allaitement. Comme à Marioupol, où, à distance, elle a suivi des mères dans des situations terribles.

[…] Il y a une expression ukrainienne qui dit qu’on apprend une langue avec le lait de sa mère. Moi, même si ça n’était pas avec le lait maternel mais à l’école puis à la fac que je l’ai appris, l’ukrainien est désormais ma langue maternelle. Il m’est devenu si cher et précieux, il nous coûte tellement de vies, que pour rien au monde je ne changerais.

Vous le savez, le sujet de la langue me questionne beaucoup et comme j’avais eu des discussions à ce propos avec ma mère en juillet, j’ai décidé de faire de même avec mon père, qui est, comme ma sœur et moi, professeur de français. Ses parents parlaient en ukrainien, mais uniquement à la maison. Papa me rappelle qu’à cette époque parler ukrainien c’était passer pour un villageois bas de gamme, c’était appartenir à un genre de sous-peuple campagnard. « Si tu ne parlais qu’ukrainien, tu ne pouvais pas faire carrière ni faire d’études. Toute la littérature scolaire était en russe. C’était la russification totale », m’a-t-il dit. […]

Sasha — […] vec les premiers signes de l’automne sont arrivés les bruits des générateurs. On les avait un peu oubliés ces derniers temps, car les systèmes électriques bombardés par des missiles russes avaient été remis en état. Mais, depuis deux jours, les black-out ont repris avec intensité. Le matin du 26 août, la russie a lancé l’une de ses plus grandes attaques de missiles et de drones depuis le 24 février 2022. Ils ont ciblé quinze régions, Kyïv compris. Quelque cent vingt-sept missiles ont été lancés et cent neuf drones.

Sur Wikipédia, j’ai lu que cette attaque avait coûté 1,26 milliard de dollars à la russie – si même cette somme ne touche pas le cœur des contribuables là-bas, alors la situation économique en russie est bien meilleure qu’on ne l’imagine ! Le pays ne fera jamais banqueroute, tant de business occidentaux financent cette dépense militaire en étant toujours présents sur son sol. Hier, les russes ont donc continué leurs affaires : je me suis réveillée une dizaine de fois dans la nuit à cause des sirènes et des explosions.

[…] En toute franchise, je n’ai encore rencontré personne qui ne soutient pas cette opération [de Koursk]. Dans le même temps, entre copines, on se dit qu’on a très peur, car, logiquement, tout ça va déclencher des attaques russes plus agressives encore et une mobilisation dans l’armée plus sévère. Ça nous fait mal au cœur, mais comment s’opposer à une nécessité ? A l’approche de la naissance de mon bébé, je me sens fragile face à toutes ces informations qui circulent, j’essaye de me protéger un peu. […]

Le Monde, Le journal de deux sœurs ukrainiennes, « Sans eau potable ni nourriture, le lait maternel sauve des vies ; mais beaucoup d’Ukrainiennes ont des difficultés à allaiter à cause du stress de la guerre »

Mercredi 4/9, 21h50

Lviv.

[…] Des cinq membres de sa famille, seul Yaroslav, le père de Daryna, est aujourd’hui en vie, seul survivant d’une frappe russe contre leur maison à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, mercredi.

Selon des témoins oculaires, Daryna, 18 ans, ses sœurs Yaryna, 21 ans, et Emilia, 7 ans, ainsi que leur mère Yevhenia, 43 ans, ont été tuées alors qu’elles s’abritaient dans l’escalier de leur immeuble résidentiel, ont indiqué les services d’urgence ukrainiens.

Il est probable que Yaroslav ait survécu uniquement parce qu’il se trouvait dans l’appartement familial lorsque le missile a touché le bâtiment. Il est venu chercher de l’eau pour la famille – c’est lui qui y est allé parce que l’escalier était censé être un endroit sûr.

La mort des trois sœurs et de leur mère a provoqué une immense vague de chagrin parmi les habitants de Lviv et de toute l’Ukraine. […]

CNN, Dans la ville supposée refuge d’Ukraine, une famille entière est anéantie par une frappe de missile russe, traduction automatique

Mercredi 4/9, 21h45

Lavrov a dit.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, répondant à une question sur la livraison potentielle de missiles américains à longue portée à l’Ukraine, a averti mercredi les Etats-Unis de ne pas plaisanter sur les « lignes rouges » russes.

Lavrov a déclaré que les États-Unis perdaient de vue le sentiment de dissuasion mutuelle qui sous-tendait l’équilibre de sécurité entre Moscou et Washington depuis la guerre froide, et que cela était dangereux.

Il commentait un rapport de Reuters selon lequel les États-Unis sont sur le point de conclure un accord pour fournir à l’Ukraine des missiles de croisière JASSM à longue portée qui pourraient atteindre les profondeurs de la Russie – pour lequel le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a fait pression. […]

Reuters, Lavrov avertit les Etats-Unis de ne pas se moquer des « lignes rouges » russes, traduction automatique

Mercredi 4/9, 21h35

Faire la guerre, pas la gagner

[…] Dans un essai publié le 28 août à Berlin par la revue Internationale Politik Quarterly, deux chercheuses allemandes réputées, Claudia Major et Jana Puglierin, dressent le constat désolé d’un rapport de force favorable à la Russie au bout de deux ans et demi de guerre à grande échelle ; cette situation, relèvent-elles, est en bonne partie due à l’incapacité des pays alliés à fournir l’aide militaire à Kiev dans les délais et la quantité nécessaires. « Il faut maintenant craindre, disent-elles, que ce soutien ne stagne pas seulement mais qu’il diminue. »

Elles soulignent que, si les Etats-Unis et l’Allemagne sont d’accord pour affaiblir la Russie, ils ne veulent pas provoquer sa défaite, obsédés par la crainte d’une escalade du conflit. Résultat prévisible de ce constat : « L’Ukraine sera probablement forcée de mettre fin à la guerre dans les conditions voulues par la Russie, par une paix imposée ou une capitulation » et par l’abandon « d’au moins 20 % du territoire ukrainien », actuellement sous occupation russe. Ce « scénario du pire » contraindrait alors les Occidentaux à décider de mesures de protection pour les 80 % restants de l’Ukraine, en attendant que son adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN se concrétise.

Samedi, à Prague, le président finlandais, Alexander Stubb, a rappelé devant la conférence Globsec sur la sécurité en Europe centrale dans quelles conditions son pays, envahi par Staline en 1939, avait fini par repousser l’agresseur soviétique : en sacrifiant 10 % de son territoire en 1944, « y compris la Carélie, où sont nés mon père et mes grands-parents ». La Finlande choisit ensuite la neutralité, garantie par une imposante défense nationale, jusqu’à ce que l’invasion russe de l’Ukraine la pousse à rejoindre l’OTAN en 2023. Imaginer une telle solution pour l’Ukraine, pourtant, serait illusoire. Si la Finlande et la Suède ont fini par se résoudre à adhérer à l’OTAN, c’est bien parce qu’elles ont compris que la folie expansionniste de Poutine ne se limiterait pas au Donbass.

[…] Washington et à Berlin […], tout en soutenant Kiev, restent les plus récalcitrantes à autoriser l’Ukraine à frapper des cibles russes en profondeur avec leurs armes et à l’intégrer dans l’OTAN. Une telle politique permet à l’Ukraine de faire la guerre, pas de la gagner ni de survivre en sécurité ensuite. « Pour contraindre la Russie à la paix, il nous faut des outils efficaces », insiste Zelensky. […]

Le Monde, Sylvie Kauffmann, « La politique occidentale permet à l’Ukraine de faire la guerre, pas de la gagner ni de survivre ensuite »

Mercredi 4/9, 19h35

Zapo.

Le directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, et son personnel ont traversé la ligne de front du conflit en Ukraine pour atteindre la centrale nucléaire de Zaporizhzhya. (AIEA)

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) étendra encore son aide à l’Ukraine en adoptant une position plus proactive pour protéger l’état des infrastructures énergétiques vitales afin de garantir qu’elles n’aient pas d’impact sur la sécurité nucléaire. Cela fait suite à un certain nombre d’attaques de missiles qui ont soit directement provoqué la déconnexion de plusieurs réacteurs nucléaires, soit conduit à une dangereuse instabilité du réseau national, a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi après avoir rencontré le président Volodymyr Zelensky à Kiev.

Une équipe d’experts de l’AIEA se rendra bientôt dans certaines des sous-stations ukrainiennes endommagées – des postes électriques constituant l’épine dorsale du réseau – qui ont été identifiées comme essentielles à la sûreté nucléaire. Ils évalueront la situation sur ces sites et feront rapport au siège pour d’éventuelles actions de suivi.

[…] La centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP), située en première ligne du conflit, a subi huit pannes totales d’électricité au cours du conflit, la forçant à recourir temporairement à des générateurs diesel. Cette semaine encore, la centrale a perdu lundi soir sa connexion à sa seule ligne électrique de secours restante de 330 kilovolts (kV), la laissant dépendante d’une seule ligne de 750 kV. […]

AIEA, L’AIEA intensifie son assistance en matière de sûreté nucléaire à l’Ukraine, annonce le directeur général Grossi à Kiev, traduction automatique

L’Agence internationale de l’énergie atomique a publié aujourd’hui un nouveau rapport sur ses efforts pour assurer la sûreté et la sécurité nucléaires pendant le conflit en Ukraine, deux ans après que le directeur général Rafael Mariano Grossi a franchi la ligne de front pour établir la présence de l’AIEA à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP). site et contribuer à prévenir un accident nucléaire.

Le rapport de 28 pages met en lumière les défis et les réalisations des activités de l’AIEA pour protéger la plus grande centrale nucléaire d’Europe depuis que le directeur général Grossi a lancé la mission historique le 1er septembre 2022. Pendant cette période, les équipes de l’AIEA sur le site ont rendu compte d’incidents, notamment de bombardements. et des frappes de drones sur l’installation, qui a également subi des pertes répétées d’électricité hors site.

[…] Au total, l’AIEA a mené 139 missions de soutien et d’assistance sur les sites nucléaires en Ukraine. En outre, l’assistance globale de l’AIEA à l’Ukraine a facilité 61 livraisons d’équipements à l’Ukraine, pour une valeur totale de plus de 10 millions d’euros. L’AIEA a également poursuivi ses activités vitales de vérification des garanties dans toute l’Ukraine, garantissant qu’il n’y a pas de détournement de matières nucléaires à des fins militaires. […]

AIEA, Un rapport de l’AIEA met en lumière deux années d’efforts pour prévenir un accident à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya en Ukraine, traduction automatique

Mercredi 4/9, 19h30


Mercredi 4/9, 19h30

Pokrovsk.

Le grignotage de la région de Donetsk par les troupes russes s’accélère, révélant des problèmes flagrants dans l’organisation de la défense ukrainienne. Onze agglomérations du Donbass sont directement menacées par les forces russes progressant vers la ville de Pokrovsk, un nœud ferroviaire et routier crucial pour la logistique des Forces armées ukrainiennes (FAU). En avançant désormais à un rythme quotidien de 500 mètres à 1 kilomètre sur plusieurs axes, les Forces armées de la fédération de Russie (FAFR) modifient la nature du front. S’opère ainsi une transition progressive de la guerre de position vers une guerre de mouvement où s’amorcent des percées et des effets de tenaille aux dépens des défenseurs ukrainiens.

[…] Les troupes russes ne sont plus qu’à 3,5 kilomètres de Myrnohrad (« ville paisible », en ukrainien) et à 8 kilomètres de Pokrovsk. Ces deux villes forment une agglomération de plus de 100 000 habitants, comptant plusieurs dizaines d’immeubles, lesquels sont supposés former une barrière importante contre l’avancée russe. « L’ennemi [russe] atteindra [Pokrovsk] d’ici à la mi-septembre, mais ne sera pas capable de la prendre. Le terrain lisse est défavorable aux attaquants, et des contre-attaques partant de Selydove [au sud] et de Kostiantynivka [à l’est] vont ralentir leur avancée », prédit le Center for Defence Strategies, un cercle de réflexion basé à Kiev.

Toutefois, les récents développements dans cette zone incitent au pessimisme. La ville de Novohrodivka (14 000 habitants), située à 13 kilomètres au sud-est de Pokrovsk et qui compte près de cinquante immeubles, a été perdue en moins d’une semaine : les Russes sont entrés dans la ville le 22 août et l’ont entièrement conquise le 27. Ses hauts murs auraient pourtant logiquement dû freiner l’offensive russe. Au cours des deux dernières années, les FAFR ne sont arrivées à surmonter de tels obstacles (à Soledar, Bakhmout ou Avdiïvka) qu’au prix de mois de bombardements intensifs rasant littéralement les constructions. Et en sacrifiant des dizaines de milliers de soldats russes. Or, Novohrodivka a changé de mains sans souffrir de lourdes destructions, une anomalie remarquée par de nombreuses sources ukrainiennes comme russes.

[…] Ces tout derniers jours, un souci supplémentaire est apparu 50 kilomètres plus au sud, au niveau de Vouhledar (15 000 habitants). Cette ville minière, qui a constitué un verrou inexpugnable en bloquant depuis deux ans la poussée russe venant à la fois de l’est et du sud, est désormais très menacée par une attaque venant de son flanc ouest. Les positions ukrainiennes dans cette ville déjà ravagée font l’objet de bombardements d’une intensité décuplée. Dans le même temps, la 72e brigade mécanisée séparée, qui a tenu cette partie du front pendant très longtemps et a repoussé quantité d’assauts mécanisés de grande ampleur, a été retirée du front, selon plusieurs sources.

Or, les Russes ont pris l’habitude de profiter des rotations d’unités ukrainiennes, qu’ils observent attentivement depuis le ciel avec des drones de reconnaissance, pour mener des assauts décisifs. Des rotations mal planifiées, bâclées, d’unités expérimentées mais décimées, par des unités fraîches mais connaissant mal le terrain et sans expérience du feu, ont déjà à plusieurs reprises conduit à des retraites chaotiques. […]

Le Monde, En Ukraine, forte poussée de l’offensive russe dans le Donbass

Mercredi 4/9, 19h10

Tcherno.

FIRMS signale une zone de feu dans le secteur sud-ouest de Tcherno, une au nord d’Ivankiv, une au nord de Narodytchi et une quatrième au sud-est de la centrale.

FIRMS, sur dépôts de césium (Atlas européen), Google Earth, capture d’écran

Mercredi 4/9, 13h50

Démissions.

La démission du ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et un remaniement majeur du gouvernement étaient « attendus depuis longtemps » à l’approche de quelques mois difficiles pour l’Ukraine, a déclaré un haut législateur au Kyiv Independent le 4 septembre.

« Il s’agit d’un grand remaniement. Il était attendu depuis longtemps », a déclaré Oleksandr Merezhko , député ukrainien et président de la commission des affaires étrangères du Parlement. « Des temps difficiles nous attendent, un automne et un hiver difficiles. Peut-être que ce remaniement est en quelque sorte lié à la nouvelle période de défis pour l’Ukraine. »

[…] Cette déclaration fait suite à la présentation par un certain nombre d’autres ministres de premier plan de leur lettre de démission la veille : le ministre des Industries stratégiques Alexander Kamyshin, le ministre de la Justice Denys Maliuska, le ministre de l’Écologie Ruslan Strilets, le vice-Premier ministre chargé de l’intégration européenne et euro-atlantique Olha Stefanishyna et Iryna Vereshchuk, vice-Première ministre et ministre de la Réintégration.

Vitalii Koval, directeur du Fonds immobilier de l’État d’Ukraine (SPFU), a également présenté sa démission neuf mois après son entrée en fonction. Les raisons de ces démissions n’ont pas été précisées. […]

The Kyiv Independent, Démission de Kuleba et remaniement « attendus depuis longtemps en prévision des temps difficiles » pour l’Ukraine, selon le législateur, traduction automatique

Mardi 3/9, 21h00

Koursk.

[…] « Nous avons procédé à une évaluation générale de ce que j’ai vu [à la centrale nucléaire de Koursk]. Il était crucial (…) de réitérer l’importance d’éviter une situation qui conduirait à une urgence radiologique », a déclaré M. Grossi à la presse à l’issue de sa rencontre avec M. Zelensky. « Il a très bien compris et je ne pense pas qu’il soit en désaccord avec le fait que les centrales nucléaires ne devraient jamais être attaquées », a-t-il ajouté. Moscou a mis en garde à plusieurs reprises au sujet d’une éventuelle attaque contre la centrale depuis le début de l’offensive ukrainienne dans le secteur. […]

Le Monde, Live, Le chef de l’AIEA a évoqué la sécurité de la centrale nucléaire de Koursk avec Volodymyr Zelensky

Mardi 3/9, 20h55

America, America.

[…] « Si je gagne, en tant que président élu, je ferai en sorte qu’un accord soit conclu, c’est garanti », a-t-il affirmé lors d’une interview avec le podcasteur américain Lex Fridman, ajoutant : « J’ai un plan très précis pour arrêter l’Ukraine et la Russie. Et j’ai une certaine idée – peut-être pas un plan, mais une idée – pour la Chine ».

Le candidat républicain a toutefois refusé de s’épancher sur les détails de ces plans hypothétiques. « Si je vous les donne, je ne pourrai pas les utiliser », a-t-il lancé, insistant sur la nécessité de garder un effet « de surprise ». Donald Trump a maintes fois prétendu qu’il réglerait la guerre entre la Russie et l’Ukraine « en vingt-quatre heures », sans jamais expliquer comment. […]

Le Monde, Live, Donald Trump dit avoir un « plan précis » pour l’Ukraine, mais veut garder « la surprise »

Mardi 3/9, 20h50

Mongolie (suite).

[Je préfère celle-là]

La dépendance énergétique de la Mongolie complique l’arrestation du président russe Vladimir Poutine en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré un porte-parole du gouvernement mongol à Politico dans un communiqué du 3 septembre.

[…] « La Mongolie importe 95% de ses produits pétroliers et plus de 20% de son électricité de notre voisinage immédiat (la Russie), qui a déjà subi des interruptions pour des raisons techniques. Cet approvisionnement est essentiel pour assurer notre existence et celle de notre peuple », a déclaré le porte-parole mongol […]

The Kyiv Independent, La Mongolie ne parvient pas à arrêter Poutine en raison de sa « dépendance énergétique et de sa neutralité », rapporte Politico, traduction automatique

Mardi 3/9, 20h40

Drone incendiaire.

La vidéo montre le travail d’un opérateur de drone de l’unité de drone d’assaut No Chance, qui appartient à la 108e brigade indépendante des forces de défense territoriale.

Un drone équipé d’un mélange incendiaire a atteint la lisière de la forêt et a commencé à la brûler mètre par mètre pour « enfumer » les envahisseurs russes.

[…] Selon la vidéo, une ogive de thermite a été utilisée pour frapper les positions des troupes russes. Ce mélange de thermite peut atteindre des températures de plusieurs milliers de degrés Celsius lors de la combustion.

Ce n’est pas la première fois que les forces de défense ukrainiennes utilisent des munitions de thermite contre les forces d’occupation russes, mais c’est la première fois qu’elles le font de cette manière, en les larguant progressivement. Les images montrent que le drone contenait suffisamment de mélange incendiaire pour enflammer toute la zone […].

Defense Express,

Mardi 3/9, 19h50

Poltava.

Les conséquences de la frappe de missile russe sur Poltava (Croix-Rouge Ukraine)

Les forces russes ont lancé deux missiles balistiques contre la ville de Poltava [au nord de Dnipro, dans le centre-est du pays] le 3 septembre, tuant au moins 51 personnes et en blessant 219, a rapporté le bureau du procureur général.

L’Institut militaire des communications et un établissement médical voisin ont été touchés lors de l’attaque. Le bâtiment de l’établissement d’enseignement a été partiellement détruit, selon le président Volodymyr Zelensky.

« L’intervalle de temps entre l’alarme et l’arrivée des missiles mortels était si court qu’ils ont attrapé des personnes lorsde leur évacuation vers l’abri anti-aérien », a indiqué le ministère de la Défense. […]

The Kyiv Independent, La Russie frappe Poltava avec des missiles balistiques, tuant au moins 51 personnes et en blessant plus de 200, traduction automatique
Commentaire : "Je pense que l’Occident devrait reconsidérer l’utilisation d’armes à longue portée sur le territoire russe. Un système de « scores » ou de « points » doit être utilisé. Par exemple, tous les 5 civils tués par les Iskanders, etc., l'Ukraine obtient le droit d'utiliser ATACMS ou Storm Shadow en profondeur sur le territoire russe. Vous pourriez l'utiliser immédiatement ou accumuler des « scores » afin de lancer plus tard une attaque massive sur des points clés militaires. [...]"

Mardi 3/9, 12h30

Pologne.

[…] après une nouvelle violation ayant impliqué, cette fois, un missile de croisière russe, la Pologne estime qu’elle devrait avoir la possibilité d’abattre tout « appareil volant » avant qu’il ne pénètre dans son espace aérien. Cette idée avait été émise par Andrzej Szejna, le numéro deux de la diplomatie polonaise, en mars dernier.

De son côté, Kiev ne demanderait sans doute pas mieux. Ainsi, en mai, Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, avait estimé qu’il n’y avait « aucun argument légal, sécuritaire ou moral qui empêcherait nos partenaires d’abattre les missiles russes au-dessus de l’Ukraine depuis leur territoire ». Mais cette proposition est depuis restée lettre morte.

En attendant, la Pologne est revenue à la charge, ce 2 septembre, par la voix de Radoslaw Sikorski, son ministre des Affaires étrangères.

« Être membre de l’Otan ne supplante pas la responsabilité de chaque pays en matière de protection de son propre espace aérien. C’est notre devoir constitutionnel. Je suis personnellement d’avis que, lorsque des missiles hostiles sont sur le point de pénétrer dans notre espace aérien, il serait légitime de se défendre parce qu’une fois qu’ils ont pénétré dans notre espace aérien, le risque que des débris blessent quelqu’un devient important », a en effet déclaré M. Sikorski, dans les pages du Financial Times. […]

Zone militaire, La Pologne voudrait abattre des missiles hostiles en Ukraine pour prévenir toute violation de son espace aérien
Commentaire : "Un objet volant inconnu se dirige vers l’espace aérien polonais en provenance de l’espace aérien ukrainien. Les polonais l’abattent avec l’accord des ukrainiens. Ou est le problème ? Les russes vont venir se plaindre ?"

Mardi 3/9, 9h15

Zapo.

Le 2 septembre 2024, des bombardements russes ont endommagé l’une des deux lignes aériennes externes par lesquelles la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, temporairement occupée, reçoit l’électricité du système électrique ukrainien pour répondre à ses propres besoins.

En cas d’endommagement de la deuxième ligne, une situation d’urgence surviendra en raison de la perte d’alimentation externe des pompes qui refroidissent les zones actives des réacteurs et des piscines de stockage de combustible de la ZNPP.

Les experts ukrainiens ne peuvent pas encore inspecter le site endommagé et commencer à réparer la ligne, car il existe une menace réelle de bombardements répétés du site par les troupes russes. La ligne sera réparée dès que les spécialistes auront garanti la sécurité.

Energoatom, La ZNPP se trouve à nouveau dans la zone de risque accru de danger, traduction automatique

Mardi 3/9, 9h10

Mongolie.

Le président russe a participé à une fastueuse cérémonie d’accueil à Oulan-Bator, mardi. La Mongolie, pays membre de la CPI, a « permis au criminel inculpé d’échapper à la justice », a déploré le ministère des affaires étrangères ukrainien. SOFYA SANDURSKAYA / AP

[…] Officiellement, le chef de la Fédération de Russie vient participer aux célébrations du 85e anniversaire de la victoire soviétique lors de la bataille de Khalkhin-Gol, de mai à septembre 1939, lors de laquelle Russes et Mongols repoussèrent une offensive japonaise dans l’extrême est de la Mongolie. Dans les faits, avec ce déplacement à Oulan-Bator, Vladimir Poutine semble autant vouloir faire la démonstration des faiblesses du droit international face à la puissance russe qu’entraver les efforts de rapprochement du « pays des steppes » avec les Occidentaux.

[…] La Mongolie a « l’obligation de coopérer », a rappelé un porte-parole de la CPI, Fadi El-Abdallah, tandis que le ministère des affaires étrangères ukrainien a exhorté Oulan-Bator à « transférer Poutine » à La Haye. Le malaise est d’autant plus vif que la Mongolie a ratifié les statuts de la CPI, en 2002, gardant en mémoire les purges staliniennes qui, entre 1937 et 1939, firent des dizaines de milliers de morts sur son territoire.

[…] Mais, coincé entre les deux géants autoritaires russe et chinois, le pays constate qu’il ne dispose pas des mêmes marges de manœuvre que l’Afrique du Sud. La Mongolie ne produit que 80 % de son électricité, avec un très polluant charbon, et doit importer les 20 % restants de centrales russes.

[…] Après un déplacement d’Emmanuel Macron en Mongolie, en mai 2023, le président mongol, Ukhnaagiin Khürelsükh, a, à son tour, été reçu à l’Elysée en octobre. Cette visite a été l’occasion pour le groupe Orano de signer un protocole d’accord pour un projet d’envergure, l’exploitation d’une mine d’uranium à Zuuvch Ovoo, dans le sud-ouest du pays. Cette manne doit offrir à la Mongolie une source de revenu alternative et l’aider à préparer l’après-charbon, dont les besoins pourraient baisser à l’avenir, à mesure que Pékin réduit sa dépendance à cette énergie fossile polluante au profit de sources renouvelables qu’il installe massivement.Mais la Russie voit d’un très mauvais œil ces velléités d’émancipation mongoles et la progression des intérêts occidentaux chez ce voisin. « Poutine va probablement dire au gouvernement mongol que les livraisons de carburant seront assurées, à condition que la Mongolie ne s’aligne pas trop sur l’Occident ou ne devienne pas antirusse sur le sujet de la guerre en Ukraine », commente Amar Adiya, fondateur du site d’information Mongolia Weekly. Dès le début de l’invasion russe, en février 2022, Oulan-Bator a pris soin de s’abstenir lors du vote des résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant l’agression.

[…] A peine dix jours après l’annonce de l’accord franco-mongol sur l’uranium, à l’automne, Oulan-Bator avait reçu, le 23 octobre 2023, la visite de la vice-première ministre russe, Victoria Abramchenko, qui faisait miroiter à la Mongolie la construction d’une petite centrale nucléaire qui résoudrait les faiblesses de son réseau électrique. Implicitement, les Mongols comprennent qu’ils devraient en contrepartie renoncer au projet minier français. L’accord précis d’investissement avec Orano, qui était attendu pour la fin de l’année 2023, n’a d’ailleurs toujours pas été annoncé.

[…] « Nous sommes, en fait, toujours sous la dictature russe », a commenté, Zolbayar Enkhbaatar, le rédacteur en chef du site d’information Lemon Press.

Le Monde, La visite de Vladimir Poutine en Mongolie embarrasse le pays

Mardi 3/9, 9h00

Deux salles, deux ambiances.

C’est un nouveau retard pour l’EPR de Flamanville (Manche). Alors que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné, lundi 2 septembre, son accord à EDF pour la production des premiers électrons du site, l’entreprise a annoncé un report de la mise en service commercial du réacteur. La connexion au réseau électrique est désormais prévue d’ici à « la fin de l’automne », alors que l’énergéticien tablait sur la fin de l’été, le 21 septembre au plus tard. […]

Le Monde, EPR de Flamanville : le raccordement de la centrale au réseau retardé de trois mois, annonce EDF

Le moment est historique ! «À l’heure où l’on se parle, les équipes de Flamanville sont sur le point de lancer la divergence (première fission nucléaire, NDLR). EDF a reçu le feu vert de l’ASN à 17 heures ce lundi. Les équipes de nuit, qui commencent à 21 heures, vont engager la réaction nucléaire», a déclaré Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire, peu avant 21 heures ce lundi soir.

[…] Depuis ce lundi 21 heures et pendant plusieurs dizaines d’heures, des opérations vont être lancées pour lancer la fission nucléaire, représentant 1 à 2% de puissance du réacteur. Il faudra plusieurs semaines avant que les conditions de connexion du réacteur au réseau soient atteintes.

Le Figaro, Nucléaire : l’EPR de Flamanville est entré en production ce lundi soir

Lundi 2/9, 16h40

Rentrée scolaire.

Rentrée scolaire à l’école n° 88 de Kharkiv dans le quartier Industrialnyi. Construite avant l’été, elle est la première école entièrement souterraine d’Ukraine. En arrière-plan, la porte d’entrée menant de l’école. Le Monde, Live, photo Guillaume Herbaut

Lundi 2/9, 16h35

Profondeur réciproque.

Dans un message publié lundi, Dmytro Kuleba, le ministre des affaires étrangères ukrainien, demande aux alliés occidentaux l’autorisation de frapper en Russie avec les armes fournies à l’Ukraine. Il évoque l’attaque menée dans la nuit et relève que certains missiles étaient de fabrication nord-coréenne :

« Certains des missiles balistiques tirés sur les civils ukrainiens ce matin étaient des KN-23 de Corée du Nord. Les régimes de Pyongyang et de Moscou n’ont aucune restriction sur les frappes à longue portée contre n’importe quel endroit en Ukraine. Cependant, pour se défendre contre ces deux machines de guerre barbares, l’Ukraine est forcée de combattre les mains liées derrière le dos. N’est-ce pas absurde ? Il est grand temps que les partenaires de l’Ukraine abandonnent les craintes infondées et lèvent les restrictions sur le droit légitime du pays à l’autodéfense en vertu de la Charte des Nations unies, ce qui inclut le droit de frapper toutes les cibles militaires légitimes sur le territoire russe ». […]

Le Monde, Live

Lundi 2/9, 9h05

Allemange (suite).

Cartoon Movement, Stellina Chen, Afd wins election in Thuringia

[…] Sans surprise, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) est le grand vainqueur des élections régionales qui se sont tenues, dimanche 1er septembre, en Thuringe et en Saxe, dans l’est du pays. […] Les grands perdants de ces élections – marquées par une participation de près de 75 %, en hausse de 8 points par rapport à celles de 2019 – sont les partis de la coalition « feu tricolore » au pouvoir à Berlin depuis 2021.

[…] Bien que prévisibles, ces résultats n’en constituent pas moins un coup de tonnerre pour le pays tout entier. Au début de l’année, plus de quatre millions d’Allemands, notamment à l’Est, étaient descendus dans la rue pour manifester après que le site d’investigation Correctiv avait révélé que plusieurs dirigeants de l’AfD avaient participé à une réunion secrète, en présence de néonazis, où fut discuté un projet de « remigration » de millions d’immigrés et d’Allemands d’origine étrangère en Afrique du Nord.

En mai puis en juillet, Björn Höcke, chef de l’AfD en Thuringe et leader de l’aile radicale du parti, fut condamné à deux reprises par la justice pour avoir proféré en public les mots « Alles für Deutschland » (« Tout pour l’Allemagne »), le slogan des SA hitlériennes. Beaucoup espéraient que de telles outrances ralentiraient la progression du parti d’extrême droite, par ailleurs « mis sous surveillance » par l’Office fédéral de protection de la Constitution, le service chargé du renseignement intérieur. Il n’en a rien été : moins de trois mois après être arrivé deuxième aux européennes du 9 juin (15,9 %), derrière les conservateurs de la CDU-CSU (30 %), l’AfD a raflé près d’un tiers des suffrages en Saxe et en Thuringe.

En dépit de leurs différences, l’AfD et le nouveau parti de Mme Wagenknecht, qui à eux deux ont séduit près de la moitié des électeurs, dimanche, ont en commun de réclamer un arrêt du soutien à Kiev, un rapprochement avec Moscou, mais aussi une politique migratoire et sécuritaire beaucoup plus ferme. […]

Le Monde, Elections régionales en Allemagne : les performances de l’extrême droite en Thuringe et en Saxe fragilisent un peu plus la coalition d’Olaf Scholz

Lundi 2/9, 9h00

Gaz russe.

Après les déclarations sur l’amitié éternelle entre la Russie et la Chine, les négociations concrètes, notamment sur l’énergie, reviennent à la dure réalité. Profitant d’un rapport de force qui lui est aujourd’hui très favorable, la Chine exige des prix et des quantités de livraisons de gaz naturel via le gazoduc Power of Siberia-2 qui doit être construit dans les prochaines années que Moscou juge déraisonnable. Le projet pourrait être gelé. D’autant plus que Pékin dispose de solutions alternatives.

C’est une décision qui pourrait avoir un impact considérable sur la géopolitique de l’énergie dans les années et les décennies à venir et est pourtant passée relativement inaperçue. Elle insinue le doute sur la capacité de la Russie à faire de l’Asie et surtout de la Chine le principal débouché de sa production de gaz naturel.

Le nouveau gouvernement de coalition de la Mongolie a adopté le 16 août son programme d’investissement pour son mandat de quatre ans. Il n’y a pas inclus le gazoduc Power of Siberia-2 de 2.594 kilomètres qui devrait relier la Russie à la Chine en passant par son territoire. Si l’essentiel du projet repose évidemment sur un accord entre Pékin et Moscou, la Mongolie est impliquée dans la construction et les négociations sur les coûts et les redevances de transport. […]

Transitions & énergies, La construction du gazoduc Siberia-2 reliant la Russie à la Chine s’éloigne

Lundi 2/9, 1h50

Arménie.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré le 31 août lors d’une conférence de presse que l’Arménie avait suspendu sa participation à l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) « à tous les niveaux », mais que la décision pourrait changer.

[…] Début 2024, l’Arménie a menacé de quitter l’organisation et a refusé, en mai, de la financer malgré l’approbation du budget en novembre dernier.

[…] Pashinyan n’a pas pu nommer le « jour exact » où l’Arménie quitterait l’organisation. Il a ajouté que le gouvernement pourrait reconsidérer sa décision de suspendre son adhésion à l’avenir, mais qu’il ne voyait pas la nécessité de le faire pour l’instant. […]

The Kyiv Independent, L’Arménie suspend sa participation à l’OTSC dirigée par la Russie « à tous les niveaux », a déclaré le Premier ministre arménien, traduction automatique

Dimanche 1/9, 16h30

Librairie.

Un militaire ukrainien choisit des livres sur l'un des stands lors du 12e Festival international de l'Arsenal du livre, le 30 mai 2024, à Kiev, en Ukraine. « La vie à la limite » est le thème central et la métaphore principale du 12e livre Arsenal. Le festival a lieu depuis 2011 et est devenu l'un des événements littéraires et artistiques les plus influents d'Europe de l'Est. En 2019, il a remporté le prix du festival littéraire des International Excellence Awards. (Yurii Stefanyak/Global Images Ukraine via Getty Images)

Dans le centre-ville de Kiev, les cafés-librairies branchés regorgent de gens qui prennent un café, lisent, travaillent sur un ordinateur portable ou socialisent. Il est remarquable que bon nombre de ces établissements, comme la librairie Sens de 1 500 mètres carrés située dans la rue principale de Kiev, Khreshchatyk, n’aient vu le jour que récemment – ​​malgré l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.

Oleksii Erinchak, le propriétaire de Sens, explique qu’après avoir rouvert sa première librairie suite au choc initial de l’invasion, il a décidé d’en lancer une plus grande. Son objectif était d’offrir une sélection plus large de livres et de démontrer que « la culture et les livres sont d’actualité et importants ».

De nombreux Ukrainiens sont du même avis et se tournent vers les livres pour tenter de comprendre les raisons de la guerre en Russie ou pour se distraire de ses horreurs quotidiennes. Selon une enquête réalisée en août 2023 par la société de sondage Info Sapiens, 16 % des Ukrainiens vivant dans les zones contrôlées par l’Ukraine lisent ou écoutent des livres quotidiennement, soit le double du chiffre de 2020.

[…] L’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine le 24 février 2022 a initialement paralysé l’industrie ukrainienne du livre, alors que les gens donnaient la priorité à leur survie.

Mais au bout d’un mois, les ventes de livres ont repris. Et pas n’importe quels livres : à mesure que les Ukrainiens réalisaient que leur pays continuerait à se battre et que la guerre continuerait, les livres sur l’histoire ukrainienne et mondiale, ainsi que les classiques ukrainiens, sont devenus extrêmement populaires, ont déclaré plusieurs maisons d’édition et librairies au Kyiv Independent.

Natalka Kuzmenko, fondatrice d’une librairie de non-fiction à Kiev , pense que l’augmentation des ventes de livres est motivée par une recherche de compréhension : « Je pense que les gens cherchent des réponses », dit-elle. « Pourquoi la guerre a-t-elle commencé ? Qu’est-ce que l’Ukraine ? Quelle est son histoire, son art et sa culture ? Pourquoi sommes-nous tous arrivés là où nous sommes aujourd’hui, et que devons-nous faire ensuite ? » […]

Valeriia (40 ans) lit un livre à son fils Pacha (11 ans) dans une station de métro utilisée comme abri anti-bombes dans le quartier de Saltivka à Kharkiv, en Ukraine, le 25 avril 2022. (Narciso Contreras/Agence Anadolu via Getty Images)

« Malgré la hausse du prix des livres et les contraintes financières, les gens se sont tournés vers les livres pour prendre soin de eux-mêmes », explique Bohdana Neborak, journaliste ukrainienne et ancienne directrice du département de littérature traduite de l’Institut ukrainien du livre.

Elle a déclaré au Kyiv Independent que les livres et la lecture sont également importants pour conserver un sentiment de dignité. « Ils vous permettent de consacrer du temps à vous-même et à votre imagination, de passer du temps avec vous-même, puis de discuter de ce que vous lisez avec vos proches », explique Neborak.

Pendant ce temps, les Ukrainiens qui ont fui à l’étranger continuent de commander des livres ukrainiens pour maintenir des liens avec leur pays, même si ces commandes ont diminué l’année dernière à mesure que les réfugiés ukrainiens, y compris les enfants, ont commencé à s’assimiler et à lire dans des langues étrangères, explique Oleksandr Krasovytskyi, directeur de la maison d’édition Folio.

[…] Les longues coupures d’électricité dans les villes ukrainiennes de l’automne et de l’hiver 2022-2023 en raison des attaques russes contre le réseau énergétique ont encore encouragé la lecture en raison de l’accès limité à la télévision et à Internet.

L’un des principaux catalyseurs de la hausse des ventes de livres ukrainiens a été la disparition des livres russes, qui dominaient autrefois le marché.

Ce changement a stimulé la demande de publications locales, ont déclaré des experts au Kyiv Independent. Cela a été facilité par les restrictions imposées aux livres russes en 2016, qui ont été suivies d’une interdiction totale après l’invasion russe à grande échelle.

« Pour chaque livre ukrainien, neuf livres russes, voire plus, étaient vendus en Ukraine, et l’argent qui en était tiré allait à la Russie », explique Illia Stronhovskyi, co-fondateur de la maison d’édition ukrainienne de niche Vydavnytstvo, décrivant la précédente « occupation russe ». du marché du livre ukrainien.

Des pages imprimées de livres sont brûlées dans le bâtiment de l'imprimerie Faktor-Druk touché par un missile russe S-300 à Kharkiv, en Ukraine, le 23 mai 2024. (Ivan Samoilov/Gwara Media/Global Images Ukraine via Getty Images)

[…] Dans les petites villes proches des lignes de front, les habitants comptent sur les bibliothèques locales pour obtenir des livres. Mais les collections de ces bibliothèques ne sont pas reconstituées en raison de la réorientation du budget de l’État vers les dépenses militaires, explique Sofia Cheliak, directrice du programme du Lviv BookForum. De plus, des centaines de bibliothèques ukrainiennes ont été détruites ou endommagées par les attaques russes.

Néanmoins, « les gens lisent toujours », affirme M. Cheliak, qui s’est rendu dans un village de la ligne de front dans l’oblast de Zaporizhzhia l’été 2023 avec PEN Ukraine pour livrer des livres à la bibliothèque locale. Le bibliothécaire m’a dit : « Les gens ont peur de sortir, alors j’enfourche mon vélo, ils m’écrivent les livres qu’ils veulent et je leur apporte les livres ».

Au milieu de l’intention de la Russie d’effacer l’identité et la culture ukrainiennes, la lecture est devenue une forme de résistance à l’agresseur. […] « Tôt ou tard, les Russes reviendront et tenteront d’influencer notre sphère culturelle », estime Erinchak. « Plus nous renforçons la culture ukrainienne, les livres ukrainiens et l’identité ukrainienne, mieux nous serons préparés aux (futures) confrontations. » […]

The Kyiv Independent, Les Ukrainiens trouvent réconfort et identité dans les livres au milieu de la guerre en Russie, traduction automatique

Dimanche 1/9, 13h15

Air Strike.

Il y a un peu plus d’une semaine maintenant, le général Oleksandr Syrsky, chef d’état-major des armées, présentait un très intéressant bilan de la campagne de frappes en profondeur qu’a subi l’Ukraine depuis le 24 février 2022 […] avec deux chiffres chocs : presque 10 000 missiles et 14 000 drones Shahed ont été lancés par les Russes sur le sol ukrainien depuis le début de la guerre.

Rappelons d’abord quelques principes. En premier lieu, toute la puissance de feu indirecte, celle qui passe par le ciel, sert à réaliser deux missions : modeler le champ de bataille ou modeler la société de l’ennemi. […] Dans le second cas, […] on s’efforcera de frapper l’économie du pays ennemi – son industrie de guerre en premier lieu – le réseau énergétique, les centres politiques, etc. On peut même frapper directement la population comme à la gare de Kramatorsk en avril 2022.

[…] Il y a aussi une question de portée. Dans la guerre en Ukraine, plus de 99 % des projectiles indirects de tout type – obus, roquettes, drones, missiles à courte portée, bombes planantes ou non -tombent dans une bande de 60 km au-delà de la ligne de contact. Logiquement, cette bordure reçoit donc aussi l’immense majorité du tonnage lancé et pour plus de 90 % du fait de l’artillerie et des 15 à 20 millions d’obus et roquettes à plusieurs kilos ou dizaines de kilos d’explosif. Les bombes planantes utilisées depuis bientôt un an représentent cependant aussi entre 3 000 et 4 000 tonnes d’explosifs, concentrés sur des points beaucoup plus précis que les salves d’artillerie. À titre de comparaison, le modèle de bombe aérienne atomique américaine B-61 le moins puissant représentait l’équivalent de 300 tonnes d’explosif. Les défenseurs d’Avdiivka, où ces bombes planantes ont été utilisées massivement pour la première fois, ont donc reçu l’équivalent d’une très petite bombe A.

Pas besoin d’utiliser des armes nucléaires de petite puissance, la force de frappe conventionnelle russe a déjà l’équivalent, et c’est bien cette puissance de feu supérieure à celle des Ukrainiens qui permet à leurs forces de manœuvre d’avancer dans les défenses du Donbass et pas l’inverse.

[…] le réseau de défense aérienne ukrainienne, que les Russes n’ont pas réussi à détruire d’emblée, est trop dense et donc trop dangereux pour […] l’aviation russe […] Comme la campagne allemande des V1 et V2 en 1944-1945, la campagne de frappes russe en Ukraine (et inversement d’ailleurs) est une campagne par défaut. On utilise des machines parce qu’on ne veut ou ne peut pas y engager des engins avec des hommes à bord.

[…] Au début du mois d’octobre 2022, […] missiles de tout type et drones sont réunis en salves quasi hebdomadaires de 100 à 200 projectiles destinés à saturer le système de défense aérien ukrainien et produire un effet de masse tant matériel que psychologique. Les attaques sont également concentrées sur le réseau énergétique, électrique en particulier, et secondairement sur les grandes villes, Kiev en premier lieu. Cette campagne dure six mois avant de se réduire en régularité et en volume de munitions disponibles. Si son objectif était de paralyser la société ukrainienne et de faire chuter le moral de la population, l’échec est patent, comme de fait toutes les campagnes visant cet objectif dans l’histoire.

[…] La campagne de frappes en profondeur s’est poursuivie de la même façon à moindre rythme jusqu’à la fin de l’année 2023, maintenant le réseau électrique ukrainien sous pression, avant d’être relancée par le renfort nord-coréen. On savait que la Corée du Nord avait alors fourni des missiles balistiques KN23 à la Russie à partir de la fin 2023 mais pas en aussi grand nombre (1300) […] Avec en plus, et surtout, la fourniture de millions d’obus d’artillerie, la Russie doit beaucoup à la Corée du Nord, dont personne ne dit au passage qu’elle serait « cobelligérante ».

En résumé, l’exposé honnête, semble-t-il, du général Syrsky souligne à la fois le volume de cette campagne de frappes par les machines, mais aussi ses limites. Il souligne aussi la difficulté que l’on éprouve encore à intercepter des missiles très rapides, qu’ils soient balistiques ou de croisière, et la nécessité d’une défense adaptée que pour l’instant nous n’avons pas encore à un niveau suffisant. Confrontée à 10 000 missiles conventionnels et 13 000 drones, la France serait de toute façon en grande difficulté. Dernier point : le chiffre final de 25 % seulement d’interception de missiles interceptés n’a pas manqué d’attirer les commentateurs sur le thème : « les Ukrainiens, qui annoncent régulièrement plus de 80 % d’interceptions mentent donc ». On l’a vu les choses sont plus compliquées que cela, puisqu’il s’agit d’une moyenne sur deux ans et demi avec des évolutions majeures de la défense aérienne ukrainienne en capacités et en compétences. […]

La voie de l’épée, Michel Goya, Des missiles et des hommes

Dimanche 1/9, 12h30

Allemagne.

A la veille d’élections en Saxe et en Thuringe, les partis extrémistes font campagne sur le thème de la paix. Consciente des attentes des électeurs, la droite locale affiche une position différente de celle de la CDU à l’échelon national.

« La paix, c’est tout », annonce l’affiche de l’extrême droite en Thuringe. « Nous redonnons un foyer à la paix », réplique l’Alliance Sarah Wagenknecht, un parti populiste de gauche pro-russe. « La paix nécessite du courage », martèle Die Linke, le parti d’extrême gauche au pouvoir en Thuringe.

Alors que les habitants de Saxe et de Thuringe élisent leurs représentants aux parlements locaux ce dimanche, la paix s’est installée comme l’un des principaux thèmes de la campagne dans les deux Länder d’Allemagne de l’Est. Le thème revient souvent lors des échanges des candidats avec la population.

Si 45 % des Allemands soutiennent l’idée de participer à une intervention militaire si un membre de l’Otan est attaqué, le chiffre tombe à 30 % en Allemagne de l’Est. Dans cette partie du pays, 49 % des personnes interrogées préfèrent que le pays se tienne à l’écart d’un conflit, indique le dernier rapport de l’Institut Allensbach sur les peurs des Allemands. Les 21 % restant se déclarent indécis.

Comment expliquer cette attitude ? « Ici, dès le départ, le soutien à l’Ukraine a été jugé de façon très critique, car on y voyait le risque d’être entraîné dans la guerre », explique Maik Fielitz, de l’Institut pour la démocratie et la société civile d’Iéna. « Comme Berlin a exprimé très vite et très clairement son soutien à l’Ukraine, c’est aussi vu comme un moyen d’exprimer des critiques à l’égard du gouvernement. »

Quand on a connu la dictature, on remet aussi beaucoup plus facilement en question l’Etat. Les Allemands de l’Est ne croyaient pas les médias du temps de la RDA. Ils ne les croient pas beaucoup plus aujourd’hui. Dans les Länder de l’Est, on entend souvent dire que les médias parlaient beaucoup de la corruption en Ukraine auparavant, mais plus trop aujourd’hui…

« Il y a aussi l’idée que l’Otan a provoqué la Russie et qu’avant ce conflit, l’économie allait bien et le pays disposait d’une énergie bon marché », analyse Hans Vorländer, professeur à l’Institut des sciences politiques de Dresde. Et puis un antiaméricanisme latent, qui perdure. Seuls 26 % des Allemands de l’Est estiment que les Etats-Unis sont un partenaire fiable, contre 50 % à l’Ouest, indique l’étude Allensbach.

« En RDA, on a répété pendant des années que les Américains sont, pour ainsi dire, l’ennemi par nature. Dans les familles, on continue à véhiculer l’idée qu’on ne veut rien avoir à faire avec eux, ce qui conduit à ce paradoxe étonnant d’une certaine sympathie pour la Russie », explique Tilman Mayer, politologue à l’université de Bonn. […]

Les Echos, En Allemagne de l’Est, la paix en Ukraine s’impose dans la campagne électorale

Dimanche 1/9, 12h25

Lu.

[…] Je ne prétends pas qu’il faille, en faisant l’histoire, accuser, juger et condamner Christophe Colomb par contumace [pour le génocide amérindien]. Il est trop tard pour cette leçon de morale, aussi scolaire qu’inutile. Ce qu’il faut en revanche condamner, c’est la facilité avec laquelle on assume ces atrocités comme étant le prix, certes
regrettable mais nécessaire, à payer pour assurer le progrès de l’humanité : Hiroshima et le Vietnam pour sauver la civilisation occidentale, Kronstadt et la Hongrie pour sauver le socialisme, la prolifération nucléaire pour sauver tout le monde. Nous avons appris à fondre ces atrocités dans la masse des faits
comme nous enfouissons dans le sol nos containers de déchets radioactifs. Bref, nous avons appris à leur accorder exactement autant de place que celle qu’ils occupent dans les cours et les manuels d’histoire prescrits et écrits par les professeurs. Appliqué avec une apparente objectivité par les universitaires, ce relativisme moral nous paraît plus acceptable que s’il l’était par des politiciens au cours de conférences de presse. C’est pourquoi il est d’autant plus dangereux. […]

Howard Zinn, Une histoire popoulaire des Etats-unis, page 23

Dimanche 1/9, 9h35

Bim Bam Boum.

Une raffinerie et une zone résidentielle visée dans l’agglomération moscovite, des centrales électriques endommagées… De nombreuses images circulant sur les réseaux sociaux font état de destruction à la suite de l’attaque de drones ukrainiens lancée sur le sol russe dans la nuit de samedi à dimanche.

Plusieurs centrales électriques ont pris feu, notamment dans la région de Tver, au nord-est de Moscou, selon Vladimir Rogov, sur Telegram. Les informations signalées par le gouverneur, installé par Moscou de l’oblast de Zaporijia, territoire annexé par la Russie en septembre 2022, sont également relayées par le média Mash.

Par ailleurs, selon Mash, un drone a visé la centrale hydroélectrique de Konakovo, située au nord-ouest de Moscou., citant le gouverneur de la région, Igor Rudenya. Toujours selon ce média, un drone s’est écrasé dans une zone résidentielle de la périphérie de Moscou.

Enfin, un incendie s’est déclaré dans une raffinerie du district de Kapotnya, situé dans l’agglomération moscovite, selon média d’investigation indépendant Agentsvo, citant l’agence russe officielle TASS. […]

Le Monde, Live

Dimanche 1/9, 9h10

Vu.

Une femme passe devant des pigeons dans le centre-ville d’Odessa.

[…] Le voyage de Smith a commencé dans le sud-est de la Pologne, quelques jours seulement après l’invasion à grande échelle de la Russie, où il a commencé à documenter l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine vers l’ouest. Le photographe a rapidement traversé la frontière et s’est rendu à Kiev, via Lviv.

[…] Dans le nouveau livre de photographies de Byron Smith, les Ukrainiens sont représentés fuyant par tous les moyens possibles : entassés dans des voitures avec des chiens de compagnie, attendant de monter à bord d’un train pour la Pologne ou simplement descendant dans les rues de banlieue avec des bébés et des sacs à dos à la main. En tant que photojournaliste dont le travail se concentre souvent sur le sort des migrants (une mission qui l’a conduit des camps de réfugiés grecs à la bataille pour Mossoul, contrôlée par l’Etat islamique, en Irak, en 2016 et 2017), son instinct était tout à fait opposé : courir vers le danger. […]

CNN, Un photographe a parcouru 16 000 kilomètres à travers l’Ukraine. C’est ce qu’il a vu, traduction automatique

Dimanche 1/9, 8h55

C’est donc dimanche.

Imaginez recevoir une contravention par la poste parce que vous rouliez à grande vitesse sur une route russe à Koursk avec un drone d’attaque ukrainien à vos trousses. C’est la réalité à laquelle sont confrontés certains Russes vivant près des lignes de front après la prise surprise par l’Ukraine du territoire russe dans l’oblast de Koursk. Et ils s’en plaignent sur Telegram.

Rob Lee, un analyste bien connu de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, commente sur X que « des caméras de circulation fonctionnent toujours à Koursk et que les gens reçoivent des amendes pour excès de vitesse lorsqu’ils tentent de distancer les FPV [drones d’attaque à vue à la première personne]. ont décidé de couvrir leurs plaques d’immatriculation, mais la police de la circulation les oblige à les retirer. »

[…] [Le média russe] Mash affirme que la police de la circulation est sympathique et que compte tenu de la situation des drones, « les excès de vitesse peuvent être considérés comme commis en état d’extrême nécessité ». Mais ceux qui reçoivent une contravention pour excès de vitesse devront la contester devant les tribunaux pour ce motif. […]

Ars Technica,

Samedi 31/8, 20h55

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

Après 30 mois de guerre, la situation en Ukraine a atteint une forme de maturité en termes de prise de conscience : en l’état, l’Ukraine n’a pas les moyens de chasser l’intégralité des armées russes de Poutine qui ont envahi 18 % de son territoire… et « l’opération militaire spéciale » de Poutine n’a plus les moyens d’aller au-delà du Donbass !

[…] Le sujet le plus important aujourd’hui n’est sans doute pas l’opération audacieuse de l’Ukraine contre la région russe de Koursk, ni la conquête lente et inexorable d’une partie du Donbass par la Russie, mais la capacité des deux adversaires à bombarder des installations critiques sur le territoire de l’autre.

Depuis deux ans et demi, la Russie de Poutine n’a pas hésité à bombarder massivement l’ensemble du territoire ukrainien pour attaquer en particulier ses installations énergétiques, en plus des cibles militaires… tout en faisant volontiers de nombreuses victimes civiles.

[…] Mais Poutine avait sous-estimé la capacité des Ukrainiens à lui rendre « coup pour coup » et à attaquer des installations sensibles en Russie même, à des centaines de kilomètres de la frontière ukrainienne. Il semble qu’une des cibles qui a le plus d’effet sur la population russe soit aujourd’hui les dépôts pétroliers : outre le fait que ces frappes ukrainiennes perturbent la logistique militaire russe, elles ont surtout pour effet d’augmenter le prix du carburant à la pompe, ce qui agace la population russe bien plus que les pires exactions de leurs soldats en Ukraine…

Les Ukrainiens se sont en effet fabriqués, avec des drones et quelques missiles de leur propre production, la possibilité de frapper à plus de 1000 km des cibles que l’immensité du territoire russe rend globalement indéfendables. Mais pour passer à un stade supérieur et être capable de frapper des cibles militaires ou d’infrastructure « durcies », il faudrait que les Ukrainiens puissent utiliser les armements adaptés qui ont été livrés par leurs alliés… avec l’interdiction de les utiliser en profondeur sur le territoire russe.

Ce sont pourtant ces frappes en profondeur qui mettent aujourd’hui le plus en difficulté un régime russe dont la crainte est d’être remis en cause par sa propre société et de perdre ainsi son emprise mafieuse sur l’ensemble du pays… Jusqu’ici, Poutine n’a appliqué aucune restriction à des frappes tout azimut sur l’Ukraine, jusqu’au frontières même des pays de l’OTAN, la Pologne et la Roumanie en particulier.

[…] La discussion est d’autant plus cruciale que les Etats-Unis disposent d’un veto de fait : même les missiles livrés par la France et la Grande-Bretagne (Storm Shadow et Scalp) ne sont pas utilisables en réalité sans l’aide des États-Unis pour le ciblage (détermination de la cible) et le calcul des trajectoires les plus adaptées pour déjouer les systèmes de guerre électronique russes. Autrement dit, sans l’aval et l’appui des Américains, l’utilisation de ces armes performantes est inopérante.

Historiquement, les États-Unis craignent d’être impliqués dans un conflit qui les opposerait frontalement à la Russie. […] Probablement que cette réticence est augmentée encore par le contexte d’élections présidentielles aux États-Unis où tout argument nouveau peut peser sur la candidature de l’un ou de l’autre.

[…] Koursk contre Donbass, destructions de dépôts pétroliers contre destructions d’installations électriques, frappes dans la profondeur contre frappes dans la profondeur, l’Ukraine a besoin de contreparties pour négocier efficacement avec la Russie de Poutine.

Le président Zelensky annonce déjà qu’une telle négociation devrait se tenir dans un pays du « sud global » tandis que le Premier ministre indien est (enfin) venu montrer aux Ukrainiens que son pays ne pouvait se contenter d’une trop facile neutralité quand la Russie se vante de son rapprochement avec la Chine. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, Bras de fer en enfer, comment l’Ukraine se prépare à négocier une issue à la guerre

Samedi 31/8, 20h50

Zapo. Energoatom communique les doses gamma à la centrale — strictement normales.

Le niveau de rayonnement à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est dans les limites des normes en vigueur.

Du 26 au 30 août 2024, la puissance de la dose d’exposition aux rayonnements gamma dans la zone où se trouve la centrale nucléaire de Zaporizhzhya dans les territoires temporairement occupés de l’Ukraine répondait aux normes en vigueur.

Les données sur les conditions de rayonnement sur les sites industriels et dans les zones d’observation d’autres centrales nucléaires de JSC NAEK Energoatom sont disponibles sur le lien ici.

Energoatom, Telegram

Samedi 31/8, 8h35

Ciel.

Pendant qu’elles continuent leur incursion dans la région de Koursk, voire dans celle de Belgorod, les forces ukrainiennes sont en grande difficulté dans l’oblast de Donetsk, où l’armée russe semble progresser inexorablement vers la ville de Prokrovsk. Constituant un noeud ferroviaire et routier, sa conquête permettrait à la Russie de perturber les approvisionnements logistiques ukrainiens sur une grande partie de la ligne de front. En outre, Kiev perdrait sa seule mine de charbon à « coke » de haute qualité, nécessaire pour produire de l’acier.

Le 28 août, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reconnu que la situation de ses troupes dans le secteur de Prokrovsk était « extrêmement difficile ». Qui plus est, les forces russes ont accentué, ces derniers jours, leurs attaques contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, en lançant des centaines de drones « kamikazes » Shahed-136 [ou Geran-2] et de missiles.

Dans ces conditions, la stratégie de Kiev interroge, notamment depuis qu’elle s’est écartée de l’objectif de défendre son territoire, voire de reconquérir ses régions passées sous contrôle russe, en lançant une offensive dans les secteurs de Koursk et de Belgorod. Aussi audacieuse soit-elle, cette opération mobilise des moyens qui, sans doute, auraient été plus utiles pour défendre Prokrovsk. D’autant plus que l’objectif de contraindre Moscou à retirer des troupes du Donbass n’a pas été atteint.

[…] Quoi qu’il en soit, les forces ukrainiennes se battent avec les mains liées dans le dos, faute de pouvoir utiliser comme elles l’entendent les armes et munitions cédées par leurs partenaires occidentaux. Ainsi, elles ne sont pas autorisées à recourir aux missiles de longue portée Storm Shadow ou ATACMS pour frapper le territoire russe dans la profondeur. En réalité, elles ne l’ont été qu’en mai dernier, uniquement pour assurer la défense de la région de Karkhiv, alors objet d’une offensive russe.

[…] Ce 30 août, à Bruxelles, lors d’une réunion informationnelle avec ses homologues de l’Union européenne [UE], le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a mis les pieds dans le plat en critiquant vertement la pusillanimité de certains soutiens de Kiev au sujet des frappes sur le territoire russe.

« Même si cela sonne comme une plaisanterie, nous protégeons le ciel russe. Les avions russes sont mieux protégés par les garanties occidentales que les Ukrainiens », a ainsi lâché M. Landsbergis, dont le grand-père a été l’une des figures de l’indépendance de la Lituanie.

[…] « Pendant nos discussions avec nos amis ukrainiens, nous avons découvert que certains équipements promis l’an dernier ne seront livrés qu’en 2027. Malgré les annonces et les gros titres des journaux », s’est offusqué le ministre lituanien, avant de souligner que, dans le même temps, « [le président russe] Poutine a des amis sur qui il peut compter », comme la Corée du Nord et l’Iran.

« Nous créons une belle histoire pour dire à nos compatriotes que nous sommes des combattants pour le bien. Mais quand nous arrivons au moment où il faut livrer les armes, l’histoire parfois est totalement différente », a déploré M. Landsbergis. Et de conclure : « Il y a un autre message que nous envoyons : l’Europe est prête à perdre. Et j’espère vraiment que ceux qui prennent des décisions de ne pas fournir à l’Ukraine ce qui a été promis sont prêts pour la prochaine étape de la guerre. Parce qu’elle viendra ».

Zone militaire, Pour la Lituanie, en ne donnant pas l’aide militaire dont l’Ukraine a besoin, l’Europe montre qu’elle est « prête à perdre »

Samedi 31/8, 8h30

Suisse.

Chappatte, Retour de flamme pour le nucléaire

Vendredi 30/8, 20h50

F16 (suite).

Le président Volodymyr Zelensky a limogé le commandant de l’armée de l’air ukrainienne Mykola Oleshchuk ce 30 août.

[…] La destitution d’Olechtchouk est intervenue un jour après que l’armée ukrainienne a confirmé qu’un avion de combat F-16, récemment livré au pays et piloté par le meilleur pilote ukrainien, Oleksii Mes, indicatif d’appel « Moonfish », s’était écrasé alors qu’il se défendait contre un drone et un missile russes lors de l’attaque le 26 août. Mes a été tué dans l’accident.

Le ministère ukrainien de la Défense a créé une commission spéciale chargée d’enquêter sur les causes de l’accident. Oleshchuk a indiqué que l’Ukraine avait reçu un rapport préliminaire des États-Unis, qui fait désormais partie de l’enquête.

Un responsable américain anonyme de la défense a déclaré à Reuters que l’accident  » ne semblait pas être le résultat de tirs russes  » et a déclaré que d’autres causes, notamment « une erreur de pilotage » et une « panne mécanique », faisaient l’objet d’une enquête.

The Kyiv Independent, Zelensky limoge le commandant de l’armée de l’air Mykola Oleshchuk, traduction automatique

Vendredi 30/8, 20h30

La farandole du nuc.

La société finlandaise de gestion des déchets Posiva a annoncé avoir lancé un essai visant à placer des conteneurs de stockage dans le dépôt de combustible nucléaire irradié d’Onkalo. Aucun combustible nucléaire réel n’est utilisé lors de l’essai.

Au dépôt, le combustible irradié sera placé dans le substrat rocheux, à une profondeur d’environ 430 mètres. Le système de stockage se compose d’un conteneur en fer et cuivre hermétiquement fermé, d’un tampon de bentonite entourant le conteneur, d’un matériau de remblayage du tunnel en argile gonflable, des structures d’étanchéité des tunnels et des locaux et de la roche enveloppante.

Lors de l’essai, qui devrait durer plusieurs mois, le fonctionnement de l’installation de stockage définitif sera testé de manière exhaustive, mais toujours sans combustible usé. Quatre conteneurs seront déposés dans des trous de huit mètres de profondeur situés dans un tunnel de stockage final de 70 mètres de long. Le tunnel de stockage final sera ensuite rempli d’argile bentonite et obturé par un bouchon en béton. L’essai couvre également la récupération d’une cartouche endommagée à la surface. […]

World Nuclear News, Début de l’essai au dépôt finlandais, traduction automatique

En Suisse, le nucléaire fait un retour en grâce. Échaudé par les catastrophes de Tchernobyl (Russie) et de Fukushima (Japon), le peuple avait voté la fin du nucléaire en 2017. Plus question de construire de nouvelles centrales. À Berne (Suisse), le Conseil fédéral vient de faire un revirement complet. « Il y a vraiment eu un changement. Nous sommes dans une tout autre situation qu’à l’époque », a déclaré Albert Rösti, conseiller fédéral suisse. Les incertitudes géopolitiques, le bilan carbone et des besoins en hausse ont changé la donne au grand dam des écologistes. Ils pensaient pouvoir en finir avec cette énergie. Les quatre centrales du pays produisent toujours un tiers de l’électricité consommée en Suisse.

France Info, Eurozapping : la Suisse envisage un retour vers le nucléaire

L’Iran a accru ces derniers mois ses stocks d’uranium hautement enrichi, poursuivant l’expansion de son programme nucléaire même s’il nie vouloir se doter de la bombe, selon un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) consulté ce jeudi 29 août par l’AFP.

Les réserves de matière enrichie à 60%, proche des 90% nécessaires pour élaborer une arme atomique, se situaient au 17 août à 164,7 kg (contre 142,1 kilos en mai), soit suffisamment pour produire plus de trois bombes d’après la définition de l’instance onusienne.

Le Figaro, Nucléaire : l’Iran accroît à nouveau ses stocks d’uranium hautement enrichi

Après moult tergiversations et pépins estivaux inattendus pour la mise en route de son EPR, EDF a transmis à l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN) sa demande de divergence. La première réaction nucléaire pourrait intervenir la semaine prochaine dans le réacteur.

C’est fait. Alors que l’EPR de Flamanville (Manche) était programmé par EDF pour démarrer en juillet 2024, et qu’une cascade d’incidents inattendus a retardé la mise en route, EDF a transmis ce vendredi 30 août 2024 sa demande d’autorisation de divergence à l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire). […]

Ouest France, EPR de Flamanville : EDF demande l’autorisation de procéder à la première réaction nucléaire à l’ASN

La start-up nucléaire californienne Deep Fission, qui propose de placer des microréacteurs en profondeur sous terre, a annoncé sa sortie du mode furtif et un cycle d’investissement de pré-amorçage de 4 millions de dollars.

Deep Fission : Our Solution

Deep Fission vise à localiser des réacteurs à eau sous pression (REP) de 15 MWe à environ 1,6 km sous terre dans un forage de 30 pouces. Le réacteur fonctionne à la même pression (160 atmosphères) qu’un REP standard, et aux mêmes températures de cœur (environ 315°C). Comme avec un REP standard, la chaleur est transférée à un générateur de vapeur en profondeur pour faire bouillir l’eau, et la vapeur non radioactive remonte rapidement à la surface où une turbine à vapeur standard convertit l’énergie en électricité.

L’entreprise affirme que son concept élimine le besoin de grands récipients sous pression et de structures de confinement, réduisant ainsi considérablement les coûts tout en améliorant la sécurité, la durabilité et l’efficacité opérationnelle. Il affirme que cela peut être réalisé en utilisant du combustible conventionnel à base d’uranium faiblement enrichi et une chaîne d’approvisionnement existante, « évitant ainsi une source importante de retards et d’inquiétudes pour d’autres conceptions de réacteurs avancés ». […]

World Nuclear News, Deep Fission dévoile son concept de réacteur souterrain, traduction automatique

Vendredi 30/8, 16h35

Chère Hongrie.

[…] « Sans le gaz russe, la sécurité énergétique de la Hongrie ne peut être garantie. Ce n’est pas une question d’idéologie, mais de physique et de mathématiques », a déclaré le chef de la diplomatie hongroise sur Facebook. « Il faut du courage en Europe aujourd’hui pour le dire, mais la Hongrie est satisfaite de la coopération énergétique russe », a-t-il ajouté dans un message accompagné d’une photo le montrant à Saint-Pétersbourg avec le patron du géant russe, Alexeï Miller. […]

Le Monde, Live

Vendredi 30/8, 8h45

Mongolie.

Le président russe Vladimir Poutine prévoit de se rendre en Mongolie le 3 septembre, a annoncé le Kremlin le 29 août.

La Mongolie est membre de la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre Poutine en mars 2023 pour le transfert forcé d’enfants depuis les régions d’Ukraine occupées par la Russie.

Cette visite marquera le premier voyage de Poutine dans un pays membre de la CPI qui a ratifié le Statut de Rome. L’accord appelle les pays membres à arrêter Poutine s’il entre sur leur territoire.

La Mongolie s’est abstenue de soutenir activement la guerre à grande échelle menée par la Russie contre l’Ukraine, mais n’a pas voté pour la condamner à l’ONU. Le pays reste presque entièrement dépendant du carburant russe. […]

The Kyiv Independent, Poutine se rendra la semaine prochaine en Mongolie, membre de la CPI

[…] Membre de la CPI depuis avril 2002, la Mongolie a l’obligation de coopérer avec elle, notamment dans l’arrestation des personnes inculpées. En théorie, elle devrait donc livrer le président russe à l’instance sise à La Haye. Néanmoins, plusieurs Etats ont, dans le passé, contesté cette obligation, invoquant d’autres obligations. Le président russe, comme tous les chefs d’Etat, est couvert par l’immunité diplomatique. Si la CPI ne reconnaît pas ces immunités diplomatiques, et peut donc à ce titre émettre des mandats d’arrêt, certains Etats estiment qu’ils ne peuvent procéder à l’arrestation des personnes inculpées sans violer les règles diplomatiques, notamment lorsque le déplacement est effectué dans le cadre des fonctions de chef d’Etat. Or, Vladimir Poutine ne voyage pas à titre privé en Mongolie, mais se rendra sur place à l’invitation du président mongol, Ukhnaagiin Khürelsükh, annonce le Kremlin dans son communiqué, pour des cérémonies de commémorations liées à la seconde guerre mondiale. […]

Le Monde, Live

Vendredi 30/8, 8h30

Serbie : arrimage techno.

La Serbie a fait les choses en grand et dans sa plus pure tradition diplomatique. C’est dans une capitale couverte de drapeaux français et au son des coups de canon qu’Emmanuel Macron a été reçu, jeudi 29 août, pour signer ce qu’il a appelé « un accord historique » avec ce pays des Balkans resté proche de Moscou pour lui vendre douze avions de combat Rafale.

[…] M. Macron a ainsi estimé que l’achat de Rafale marque un « changement stratégique » et une « vraie démonstration d’esprit européen » d’un pays qui était jusqu’ici uniquement équipé d’avions de combat Mig-29 de technologie russe.

« Pour la première fois, nous allons avoir des avions fabriqués par l’Occident et je pense que c’est une bonne voie à suivre », a également célébré son homologue serbe, Aleksandar Vucic, assurant que « le Rafale est le meilleur avion au monde ». La Serbie s’est engagée à débourser 2,7 milliards d’euros pour neuf monosièges et trois biplaces qui devraient être livrés entre 2028 et 2029, quand ses vieux Mig-29 arriveront en fin de vie.

[…] La Serbie est le huitième pays du monde à opter pour le Rafale après l’Egypte, l’Inde ou les Emirats arabes unis, mais c’est probablement le client le plus sensible en raison de sa proximité historique avec Moscou, associée à sa position géographique en plein cœur de l’Europe et à la persistance de conflits gelés avec plusieurs de ses voisins, à commencer par le Kosovo.

[…] [Emmanuel Macron] a toutefois refusé de préciser s’il s’agit du F3R ou du F4.1, alors que la Croatie voisine a récemment acquis des F3R d’occasion et regarde avec inquiétude ce contrat conclu avec son ennemi historique. Si la Serbie va pouvoir équiper ses Rafale avec des missiles MICA, la France a toutefois pour l’instant refusé de lui donner accès au Meteor, un missile plus récent et qui a une plus grande portée.

[…] Le président français a par ailleurs évacué les craintes d’espionnage ou de transfert technologique vers la Russie. « Toutes les garanties sont toujours prises pour préserver notre propriété intellectuelle et notre savoir-faire », a-t-il défendu. Ni M. Trappier, ni l’Elysée n’étaient toutefois en mesure de détailler les dispositifs techniques qui auraient été pris spécifiquement pour éviter que le client serbe fasse fuiter les technologies vers Moscou.

La vente de Rafale à la Serbie correspond en réalité à un pari de la part de la diplomatie française qui assure que cela peut permettre « d’arrimer » ce pays de 6,6 millions d’habitants à l’Union européenne (UE) alors que les négociations d’adhésion patinent depuis des années. Vendre un équipement aussi symbolique et compliqué techniquement que le Rafale est censé forcer Belgrade à prendre ses distances avec Moscou pour longtemps.

[…] « On m’a dit pourquoi n’achetez-vous pas des avions russes ? Mais je réponds : comment les faire venir en Serbie ? », a juste plaidé M. Vucic lors de la conférence de presse en réponse aux critiques venant de la partie la plus prorusse de son opinion publique. Depuis le début de la guerre en Ukraine, il est effet devenu quasiment impossible pour la Serbie de s’approvisionner en Russie, alors qu’elle est entourée de pays membres de l’Alliance atlantique.

« Nous avons acheté beaucoup d’armements russes qui ne peuvent pas être livrés en raison de cette fermeture de l’espace aérien », constate ainsi Vuk Vuksanovic, spécialiste des questions de défense au Centre de Belgrade pour les politiques de sécurité. Dans ce contexte, le Rafale était le choix le plus évident pour un chef d’Etat qui adore jouer avec les intérêts de la Russie, de l’Occident ou de la Chine au gré de ce que ces grandes puissances peuvent lui offrir.

Bien qu’il ait été décoré en 2019 de l’ordre d’Alexandre Nevski de la main de Vladimir Poutine, M. Vucic a été forcé de prendre ses distances avec le Kremlin depuis le début de la guerre en Ukraine, tant Moscou n’est plus en mesure d’assurer son rôle de parrain dans les Balkans. La Serbie a ainsi voté plusieurs résolutions de l’ONU condamnant l’invasion russe et laisse opportunément ses usines d’armement produire des munitions pour Kiev. Les troupes serbes participent aussi de plus en plus à des exercices de l’OTAN.

En revanche, M. Vucic laisse toujours les nombreux médias contrôlés par le pouvoir diffuser la propagande prorusse et n’essaye pas vraiment de convaincre son opinion qu’il faut rompre avec Moscou. […]

Le Monde, En vendant des avions Rafale à la Serbie, Emmanuel Macron espère faire rompre Belgrade avec Moscou

Vendredi 30/8, 0h20

Telegram (suite).

Au cours d’une conférence de presse à Belgrade, le chef de l’Etat a reconnu qu’il avait accordé la nationalité à M. Durov en 2021. Ce dernier a été mis en examen en France pour douze infractions notamment pour des faits de « complicité » de blanchiment ou de diffusion d’images pédopornographiques.

[…] Pour le président français, cette décision de naturalisation − qui a été faite dans le cadre de la procédure dite de « l’étranger émérite » −, « a été prise dans une stratégie totalement assumée, de permettre à des femmes et des hommes, (…) lorsqu’ils font l’effort d’apprendre la langue française et qu’ils développent de la richesse, de l’innovation, qu’ils rayonnent dans le monde, quand ils le demandent, de leur donner la nationalité française », a-t-il expliqué.

[…] Par ailleurs, au cours de cette même conférence de presse, M. Macron a démenti avoir procédé à « quelque invitation que ce soit », de M. Durov en affirmant qu’il ignorait la venue du milliardaire franco-russe en France. […]

Le Monde, Emmanuel Macron « assume totalement » l’octroi de la nationalité française au PDG de Telegram, Pavel Durov

Jeudi 29/8, 22h55

L'ancien militaire ukrainien Yevhenii Korinets et les autres membres de l'équipe paralympique de volley-ball assis s'entraînent dans une salle de sport à Reshetylivka, Ukraine le 7 août 2024. Photo REUTERS / Thomas Peter

Lorsqu’il a été blessé lors de violents combats près de la ville orientale de Bakhmut en mars de l’année dernière, le soldat ukrainien Yevhenii Korinets a cru qu’il allait mourir. « J’avais presque dit adieu à la vie », a-t-il déclaré à Reuters dans la ville de Reshetylivka. « J’avais une pensée en tête : ‘J’ai 25 ans, je ne suis allé nulle part, je n’ai voyagé nulle part, je n’ai pas vu le monde et maintenant je meurs’. »

Dix-sept mois plus tard, la vie de Korinets a changé. L’ancien ambulancier militaire, dont la jambe gauche a été amputée à la hanche, s’est qualifié pour l’équipe nationale de volley-ball assis et s’est entretenu pendant une pause de l’entraînement avec d’autres athlètes avant les Jeux paralympiques de Paris qui se sont ouverts mercredi.

Il est l’un des quelque 140 athlètes ukrainiens participant aux Jeux paralympiques de 2024, une compétition qui a pris une importance accrue après l’invasion à grande échelle de la Russie qui a laissé des milliers de soldats et de civils blessés. Les athlètes russes et biélorusses ne peuvent concourir qu’en tant que neutres, sans drapeau, après que leur participation aux événements sportifs mondiaux ait été sévèrement réduite à la suite de l’invasion.

Pour Korinets, le sport a été d’une grande aide dans sa guérison après avoir perdu un membre, et il a encouragé d’autres vétérans à l’essayer. Leur réinsertion dans la société constitue un énorme défi pour les autorités, après deux ans et demi de conflit caractérisé par d’intenses tirs d’artillerie et des champs de bataille lourdement minés.

[…] Korinets, originaire de la ville centrale de Jytomyr, a déclaré qu’il s’était rendu directement au bureau de conscription le jour où les Russes ont envoyé des troupes en Ukraine, en février 2022. Il a d’abord rejoint un escadron de défense chargé de protéger les infrastructures critiques, avant de rejoindre la 30e brigade mécanisée séparée en tant qu’ambulancier stationné près de Bakhmut. […]

Reuters, Un Ukrainien amputé de guerre se fraye un chemin vers les Jeux de Paris, traduction automatique
Cette histoire a été filmée par le journaliste de Reuters Ivan Lyubysh-Kirdey les 7, 19 et 20 août. C'était l'une des dernières histoires qu'il a filmées avant qu'une frappe de missile n'atteigne un hôtel dans lequel lui et une équipe de Reuters séjournaient à Kramatorsk. Ivan reste dans un état critique à l'hôpital. Le conseiller à la sécurité de Reuters, Ryan Evans, a été tué dans l'attaque.

Jeudi 29/8, 22h10

Koursk.

Plusieurs blogueurs russes ont affirmé le 28 août que le rythme des attaques ukrainiennes dans l’oblast de Koursk avait ralenti et que les forces ukrainiennes tentaient désormais de se retrancher et de tenir certaines zones qu’elles avaient récemment saisies.

Ces blogueurs militaires ont affirmé que l’intensité des attaques ukrainiennes dans l’oblast de Koursk avait diminué et que les forces ukrainiennes tentaient de tenir et de fortifier certaines zones, dans le cadre de la poursuite des opérations offensives ukrainiennes dans le saillant de l’oblast de Koursk […]

[…] Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a démenti les informations du 28 août selon lesquelles des conscrits russes combattraient dans l’oblast de Koursk et a qualifié ces informations de « déformation de la réalité », malgré une pléthore de preuves, y compris des preuves et des aveux russes, démontrant le contraire.

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28 août, traduction automatique

Les forces ukrainiennes ciblant une partie de l’ autoroute clé E-38 à Koursk avec des drones à vue à la première personne (FPV) suscitent de nouvelles inquiétudes parmi certains dirigeants russes locaux et blogueurs militaires. L’Ukraine frappe cette zone pour stopper la logistique russe.

Le pont de Rylsk, en particulier, est un point chaud. Une image est apparue sur les réseaux sociaux d’un véhicule en feu sur cette travée, affirmant avoir été touché lors d’une frappe de drone FPV.

L’autoroute traverse le centre de Koursk vers l’est, juste au-delà de la frontière ukrainienne. Il s’agit d’une route d’approvisionnement logistique majeure pour les forces russes, située à environ 24 kilomètres au nord de la pointe de l’avancée ukrainienne dans cette partie de Koursk. […]

The War Zone, L’Ukraine encadre l’autoroute clé de Koursk avec des drones pour ralentir la logistique russe, traduction automatique
Autoroute E38, Google Earth, capture d’écran

Jeudi 29/8, 22h05

Un Russe rentable est un Russe mort.

[…] Un étrange modèle économique est ainsi apparu, selon lequel un Russe mort rapporte davantage à sa famille qu’un Russe vivant. De fait, si un homme décide de partir à la guerre et meurt entre 30 et 35 ans, sa mort sera plus « rentable » économiquement que son avenir.Signer un contrat avec l’armée lui assure de gagner dix fois le salaire minimum et permet surtout à ses proches, s’il meurt au combat, de toucher une prime de décès, grobovye en russe, d’un montant pouvant aller jusqu’à 11 millions de roubles, selon les régions.

« C’est inédit car, depuis toujours, les Russes étaient envoyés à l’armée sous la contrainte ou par patriotisme. Vladimir Poutine a créé une réalité complètement nouvelle », explique l’économiste russe Vladislav Inozemtsev, aujourd’hui installé aux Etats-unis, qui parle d’une « économie de la mort » érigée en système. De fait, pour un citoyen russe payé l’équivalent de 200 à 400 euros dans le civil, la tentation de s’engager est grande, malgré le risque.

La mort est pourtant une issue probable, surtout sur le front du Donbass, où les forces russes perdent jusqu’à 1 000 soldats chaque jour, selon les analystes militaires occidentaux. L’Etat la compense à lacondition que la dépouille ait été récupérée, ce qui est loin d’être toujours le cas. « Environ un tiers des morts ne sont pas identifiés, par conséquent, aucun paiement n’est effectué pour eux », rappelle Vladislav Inozemtsev. […]

Le Monde, « Un Russe mort rapporte davantage à sa famille qu’un Russe vivant » : comment l’« économie de la mort » dope la croissance en Russie

Mercredi 28/8, 20h40

Un quartet s’appelle Boudmo.

Oui, les musiciens sont venus à Kalush pour y donner un concert le 21 août dans le cadre d’une tournée caritative. Cependant, contre toute attente, les projets de représentations futures ont dû être immédiatement annulés, car ce soir-là, les quatre membres du groupe ont été convoqués. Après cela, les artistes ont été envoyés à la commission médicale militaire de l’hôpital clinique régional d’Ivano-Frankivsk, ouvert 24 heures sur 24, écrit le « Correspondant d’Halytskyi ».

En outre, Rostyslav Koval, le leader du groupe Budmo, a annoncé sur sa page Facebook le recrutement définitif des forces armées et le début de l’entraînement, en ajoutant une photo des quatre membres du groupe en uniforme militaire. Actuellement, les garçons rejoindront le 102 OBrTrO et espèrent revenir à la musique plus tard. […]

TSN, Les membres du groupe ukrainien ont reçu leur convocation en plein concert, traduction automatique [transmis par Olga]

Mercredi 28/8, 19h30

L’EPR ! L’EPR !

C’est un événement qui est scruté de toutes parts : la divergence de l’EPR de Flamanville qui marquera le démarrage officiel du 57e réacteur nucléaire français. Très attendu, le moment promet d’être historique, la dernière opération du genre dans l’Hexagone ayant eu lieu il y a vingt-cinq ans, dans la Vienne, avec le démarrage du second réacteur de la centrale de Civaux. Mais il faut s’armer d’encore un peu de patience…

Prévu initialement en juillet, à Flamanville dans la Manche, le passage de cette étape clé au cours de laquelle la première réaction en chaîne se concrétise dans le coeur du réacteur a dû être ajourné, à cause, selon nos informations, d’un certain nombre d’aléas techniques rencontrés par EDF.

« Lorsque Luc Rémont [le PDG d’EDF NDLR] a indiqué que la divergence était imminente, début juillet, elle l’était mais le réacteur a dû être replié à cause d’un certain nombre d’aléas techniques », indique une source au fait des tests réalisés sur place, à Flamanville. « Des problèmes de capteurs ont été identifiés ainsi que des difficultés sur un doigt de gant du circuit primaire », indique une autre source qui pointe également un aléa rencontré sur les bobines de mesure de position des grappes de commande du réacteur.

[…] Une nouvelle fenêtre pour engager la première réaction en chaîne du réacteur pourrait néanmoins s’ouvrir pour EDF qui finalise actuellement ses tests sur son réacteur. Selon nos informations, les équipes de l’énergéticien public achèvent la rédaction de la demande d’autorisation de divergence qui doit être formellement adressée à l’ASN dans les prochains jours. Une fois cette demande reçue, l’Autorité de sûreté aura, a minima, quatre jours pour y répondre et déclencher l’accélération des neutrons dans la cuve de l’EPR pour enfin ouvrira la voie à la production d’électricité.

Les Échos, Pourquoi EDF a repoussé le lancement de l’EPR de Flamanville

[« Replier le réacteur » et « doigt de gant » : c’est presque poétique]


Mercredi 28/8, 19h15

[On attend des nouvelles de Kola, le frère d’Olga, qui devait passer cet après-midi au bureau des affaires militaires pour valider la démarche d’exemption sollicitée pour lui par son employeur]

Ah, ça y est. Il est encore au travail. Tout s’est bien passé au bureau, il doit y repasser dans trois semaines pour récupérer ses papiers avec tampons et tout. De toute façon toute l’info est déjà dans le système. Il est soulagé, moi aussi.

Olga, Viber (texte)

Normalement, il est tranquille pour six mois.


Mercredi 28/8, 19h10

Vu.

Reuters, la Russie organise des frappes aériennes majeures sur l’Ukraine
Les résidents locaux collectent des objets dans leur bâtiment détruit touché par une frappe de missile russe à Zaporizhzhia, en Ukraine, le 27 août. REUTERS/Stringer

Mercredi 28/8, 19h05

Hongrie.

L’Espagne déploie son arsenal défensif pour protéger sa souveraineté économique. C’est en invoquant la sécurité nationale que Madrid s’oppose à ce que son unique constructeur de trains à grande vitesse, Talgo, passe sous bannière hongroise. Le gouvernement espagnol a en effet annoncé mardi mettre son veto, prévu par la loi en cas d’opérations sur des entreprises stratégiques, à l’OPA du groupe Ganz-Mavag Europe. Ce consortium est détenu à 55 % par la Compagnie nationale des chemins de fer hongroise, et à 45 % par le fonds d’investissement public, qui dépend du ministère de l’Économie hongrois. Les motifs concrets de l’inquiétude n’ont pas été rendus publics, car l’information a été classée secret. Mais, selon des informations qui ont circulé mercredi, une enquête des services secrets espagnols a alimenté la décision. Les espions espagnols soupçonnent le groupe hongrois d’être soumis à des influences russes. […]

Le Figaro, Madrid invoque les liens de la Hongrie avec le Kremlin pour bloquer une OPA sur ses trains Talgo

Mercredi 28/8, 13h45

Koursk (suite).

Au lendemain de la visite du chef de l’agence onusienne à la centrale nucléaire de Koursk, proche de la zone de combats avec l’Ukraine, la Russie a demandé mercredi à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’adopter une position « plus objective et plus claire » en matière de sécurité nucléaire, selon l’agence de presse russe RIA.

Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a mis en garde contre le risque d’un grave accident nucléaire à Koursk lors de sa visite, mais il n’a pas accusé Kiev d’être responsable des dégâts provoqués par une frappe de drone dans le périmètre de la centrale, imputée par Moscou à l’Ukraine. La centrale est située à une quarantaine de kilomètres du territoire occupé par les forces ukrainiennes depuis leur incursion dans la région de Koursk au début du mois.

L’Ukraine n’a pas répondu aux accusations de Moscou selon lesquelles elle aurait attaqué la centrale nucléaire de Koursk, dont la Russie a fait retentir les sirènes d’alerte aérienne pendant la visite de M. Grossi. Le directeur de l’AIEA a pour sa part rappelé la vulnérabilité de cette structure datant de l’époque soviétique, qui ne dispose pas d’un dôme de confinement comme les centrales plus modernes. […]

Le Monde, Live

Mercredi 28/8, 6h35

Koursk.

[…] Grossi aurait déclaré que le KNPP [la centrale de Koursk] est particulièrement vulnérable parce que ses réacteurs n’ont pas de cuve de confinement et sont situés dans un « bâtiment ordinaire », ce qui les rend vulnérables aux bombardements ou aux frappes de drones.

Les médias affiliés au gouvernement russe ont affirmé que Grossi avait déclaré avoir vu des preuves d’opérations de combat « à proximité », notamment des drones et des débris de drones. Alexei Likhachev, PDG de la société d’État russe de l’énergie atomique Rosatom, a affirmé que les autorités russes avaient présenté des preuves de frappes ukrainiennes contre le KNPP et a affirmé qu’« il ne peut y avoir aucune ambiguïté sur qui a mené ces frappes ». Le fil de presse du Kremlin TASS a également délibérément déformé la déclaration précédente de Grossi concernant ses projets de visiter le KNPP, affirmant que Grossi avait déclaré que les actions des forces ukrainiennes mettaient en danger le KNPP.

L’AIEA a reconnu que la Russie avait informé l’AIEA qu’elle avait trouvé des débris de drones au KNPP, mais l’AIEA n’a fourni aucune évaluation de l’origine du drone ni aucune vérification de l’affirmation de la Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27 août, traduction automatique

[…] « Une centrale nucléaire de ce type si proche du point de contact ou d’un front militaire est un fait extrêmement grave », a-t-il déclaré, tout en estimant que la responsabilité de Moscou eût été d’en suspendre le fonctionnement. Il a affirmé avoir pu visiter « les parties les plus importantes » de la centrale, qui se trouve à moins de 50 kilomètres des combats. L’AIEA dit avoir été informée par la Russie de la découverte de fragments de drones à une centaine de mètres d’une infrastructure de stockage de combustible usagé de la centrale, sans confirmer ni démentir qu’il s’agissait de débris de drones ukrainiens.

La centrale dispose de quatre réacteurs complets, dont deux à l’arrêt, les deux autres utilisant la même technologie dite RBMK (sigle en russe de Réacteur de grande puissance à tubes de force) que ceux de Tchernobyl impliqués dans la plus grande catastrophe du nucléaire civil de l’Histoire, en 1986. A l’inverse de ceux de la centrale de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, dont les troupes russes se sont emparées en mars 2022, à technologie dite VVER, à eau pressurisée, qui ne peuvent pas exploser et brûler, les réacteurs de Koursk sont assortis d’un risque théorique d’explosion, mais ont fait l’objet selon l’AIEA d’« améliorations significatives en matière de sécurité ».

Rafael Grossi, lors de sa visite mardi, a jugé qu’il était « exagéré » de comparer Koursk à Tchernobyl. « Mais c’est le même type de réacteurs, et il n’y a pas de protection spécifique », a-t-il admis. Pour Robert Kelley, ancien directeur des inspections pour l’agence, « la possibilité d’un incident de type Tchernobyl avec un réacteur qui explose et brûle pendant des jours est de zéro ». Un danger demeure toutefois, selon lui, si un missile touchait les infrastructures de stockage de combustible usagé, ce qui libérerait des gaz et particules radioactifs dans une zone limitée aux alentours.

La centrale nucléaire de Zaporijia était la première au monde à se trouver à proximité d’une guerre. Celle de Koursk est donc la deuxième.

Les Échos, L’AIEA au chevet de la centrale nucléaire russe à l’orée des combats

Le lac de refroidissement de la centrale n’a jamais été aussi calme. Et pour cause, depuis trois jours, pour des raisons de sécurité, toutes les activités de loisir qui y avaient cours sont interdites. Jusqu’ici, ce réservoir servait aussi pour les habitants à la pêche au surf ou au jetski.

[…] Dans cette ville coquette de Kourchatov, bien entretenue, tout particulièrement dans le quartier dédié aux travailleurs de la centrale, on vit visiblement confortablement : immeubles bien entretenus et nombreuses voitures neuves.

Reste que trois semaines après l’entrée surprise de l’armée ukrainienne sur le sol de la région, entre les sirènes d’alerte aux missiles et la guerre soudainement entrée sur un territoire qu’on pensait jusqu’ici protégé, ici, les habitants sont nombreux à dire être encore sous le choc. Leur vie autrefois paisible et confortable est devenue peuplée d’inquiétude et de peur.

Igor Vladimirovich Korpunkov, maire de Kourchatov, ville qui avait été spécialement construite en 1968 pour la centrale, a organisé des cours de gestes d’urgence, « des cours de premiers secours pour tous ceux qui souhaitent participer ». « Pas seulement les employés municipaux, mais tous les salariés du privé, les retraités. Tout le monde est bienvenu et c’est gratuit. ». « Nous allons commencer l’année scolaire à distance, pour éviter tout événement indésirable aux enfants. Parce que nous sommes bien conscients qu’il y a des tirs réguliers et qu’il est assez difficile d’assurer la sécurité des enfants dans un tel environnement. Nous avons interdit tous les rassemblements, tous les événements sportifs et culturels. »

[…] Pour Anastasia, une médecin déchargeant les courses du coffre de sa voiture avec sa fille, « tout ça est terrifiant, terrifiant, surtout pour les enfants. Ça bombarde, ça tire… Les gens se cachent… On voudrait la paix. On a tellement peur que ce soit la guerre jusque chez nous. »

[…] De génération Tchernobyl, la centrale de Koursk est une vieille dame, dotée d’un toit sans protection particulière. Son fonctionnement est décrit par Rafael Grossi comme « quasi normal », mais avec des combats à une distance estimée à 30 kilomètres à vol d’oiseau, l’installation est particulièrement vulnérable à l’artillerie, aux drones et aux missiles. Alors, il répète son message, cette fois en anglais : « Encore une fois, cela semble du bon sens et vraiment basique. N’attaquez pas de centrale nucléaire ! » […]

RFI, Le directeur de l’AIEA en Russie pour inspecter la centrale nucléaire de Koursk

Le centre de presse de l’AIEA n’a pas encore publié de communiqué après la visite de Grossi.


Mercredi 28/8, 6h20

Tcherno.

Ça crame toujours du côté de Poliské (qui n’a plus de nom sur la carte).


Mardi 27/8, 18h50

Tcherno and Co.

Selon Serhii Plokhy, il n’y a pas beaucoup d’histoires amusantes à tirer de la guerre entre la Russie et son Ukraine natale. Mais il ne put s’empêcher d’avoir un rire des plus sombres à la suite d’une nouvelle de la semaine dernière.

Cette décision a été motivée par une déclaration du ministère russe des Affaires étrangères. Face à la perspective d’une avancée des forces ukrainiennes de l’autre côté de la frontière vers une centrale nucléaire russe à Koursk, le ministère a appelé à une intervention urgente de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Compte tenu du comportement de la Russie au cours des deux dernières années – bombardant et s’emparant par la force de la centrale électrique ukrainienne de Zaporizhzhia et occupant pendant un certain temps le site contaminé de Tchernobyl au mépris total des risques encourus, l’ironie était trop brutale, même pour lui.

Plokhy, le célèbre historien de Harvard, est l’auteur du récit définitif non seulement de la genèse de la guerre actuelle , mais aussi de la catastrophe de Tchernobyl de 1986 (pour laquelle il a remporté le prix Baillie Gifford de non-fiction en 2018, et qui a été l’une des sources de le fabuleux drame HBO de la catastrophe l’année suivante). Son nouveau livre, Chernobyl Roulette , publié de toute urgence le mois prochain, est un récit intime de la façon dont les installations nucléaires sont devenues un élément terrifiant du champ de bataille actuel.

Extrait d'une vidéo publiée par le service de presse présidentiel ukrainien le 11 août 2024, montrant un incendie dans une tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, sous contrôle russe, en Ukraine. Photographie : Service de presse présidentiel ukrainien/AFP/Getty Images

[…] Le livre de Plokhy détaille comment jusqu’à présent l’AIEA a été impuissante à atténuer ces menaces – et avance l’argument selon lequel « tant que nous n’aurons pas trouvé comment protéger les centrales nucléaires existantes, nous n’avons aucune raison d’en construire de nouvelles ». Contre-intuitivement, il estime que la menace actuelle à Koursk offre une petite fenêtre d’espoir.

« Maintenant que même la Russie pointe du doigt l’AIEA, il y a peut-être une opportunité », dit-il, « de constater à quel point nous sommes fondamentalement mal préparés à faire face à une crise nucléaire dans le cadre d’une guerre, lorsque des installations qui ont été conçues comme des atomes pour la paix devenir des atomes pour la guerre. […]

The Guardian, La guerre de Poutine augmente le risque d’un nouveau Tchernobyl, selon l’historien qui a inspiré l’émission télévisée à succès, traduction automatique

Mardi 27/8, 18h40

C’est juste pour dire qu’on va bien, on est vivant. Hier un missile a détruit un hôtel au centre de KR, près du travail de maman. On a bien entendu l’explosion, comme si c’était tout près de chez nous, mais en réalité c’est à 30-40 km. Je n’ai plus peur, je suis en colère. Nadia, la belle sœur, dit qu’elle est aussi terrorisée qu’au début de la guerre en 2022. Tous les nôtres sont intacts, il y a des problèmes avec l’électricité et l’eau courante, mais c’est pas grave.
Chez Pacha, les cloches de l’église sonnent toute la journée, il ne sait pas ce que ça veut dire. Il a mangé des pêches et s’est lavé. La rotation aura lieu le 26 septembre, on croise les doigts.

Olga, Viber (texte)

Mardi 27/8, 16h50

Missile national.

L’Ukraine a procédé avec succès à un test du premier missile balistique de fabrication nationale, a déclaré le président Volodymyr Zelensky le 27 août.

« Il est peut-être trop tôt pour en parler mais je souhaite le partager avec vous », a déclaré le président lors du forum sur l’indépendance Ukraine 2024 à Kiev.

Zelensky a félicité l’industrie de défense ukrainienne pour ce projet mais n’a pas fourni plus de détails sur l’armement.

Un jour plus tôt, le ministre de la Défense Rustem Umerov avait déclaré que l’Ukraine préparait une réponse aux frappes aériennes russes avec des armes de sa propre production. […]

The Kyiv Independent, L’Ukraine teste son premier missile balistique, selon Zelensky, traduction automatique

Mardi 27/8, 16h45

Tcherno.

FIRMS signale encore aujourd’hui de nombreux points chauds au nord de Poliské.

FIRMS, zone de Poliské, UA

Mardi 27/8, 16h45

Doctrine nuc.

La doctrine nucléaire russe est en cours de clarification, a annoncé mardi le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, selon l’agence de presse TASS.

« Il est très important de comprendre que nous avons notre propre doctrine, y compris en ce qui concerne l’utilisation des armes nucléaires, qui est d’ailleurs en train d’être clarifiée et dont les responsables américains sont très conscients », a-t-il déclaré sans plus de précisions, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’un entretien avec son homologue yéménite, Shaya Mohsin Zindani. […]

Le Monde, Live

Mardi 27/8, 16h40

Koursk.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, à Kourtchatov, près de la ville de Koursk, le 27 août 2024. TATYANA MAKEYEVA / AFP

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé « extrêmement grave » que des combats entre les armées ukrainienne et russe se déroulent à proximité de la centrale nucléaire de Koursk.

[…] Rafael Grossi a dit avoir pu visiter « les parties les plus importantes » de la centrale, qui se trouve à moins de 50 kilomètres des combats. L’infrastructure fonctionne, selon lui, dans « des conditions très proches de la normale », mais c’est précisément parce qu’elle fonctionne que les conséquences d’un impact pourraient être « sérieuses ». « Cela peut sembler simple et relever du bon sens : n’attaquez pas une centrale nucléaire », a-t-il plaidé. […]

Le Monde, Live

Mardi 27/8, 13h35

L’armée russe a utilisé pour la première fois des armes à sous-munitions pour bombarder des installations électriques, lors de la vaste offensive aérienne de la nuit de dimanche à lundi, a annoncé le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal. […]

Le Monde, Live

[…] Les blogueurs militaires russes ont largement réagi avec joie aux frappes du 26 août, les présentant comme des « représailles » russes à l’offensive ukrainienne dans l’oblast de Koursk.
Un blogueur militaire a toutefois souligné que de telles frappes massives et dévastatrices ne devraient pas être ponctuelles, appelant les commandants militaires russes à mener de telles frappes sur une base régulière afin d’obtenir des impacts stratégiques et systémiques sur l’Ukraine – faisant écho aux appels d’un blogueur militaire similaire en faveur d’une série de frappes soutenues […]

La Russie n’a probablement pas la capacité industrielle de défense pour mener régulièrement des frappes aussi massives, à une échelle similaire, mais les responsables ukrainiens ont souligné que cette série de frappes montre le besoin urgent pour l’Ukraine de recevoir davantage de systèmes de défense aérienne de la part de ses partenaires, et pour les partenaires de l’Ukraine de retirer les limitations de la capacité de l’Ukraine à mener des frappes à longue portée en Russie avec des armes fournies par l’Occident.
ISW a récemment évalué qu’il y avait au moins 250 objets militaires et paramilitaires en Russie à portée des missiles ATACMS fournis par les États-Unis, que la politique américaine empêche l’Ukraine d’utiliser pour frapper à l’intérieur de la Russie. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26 août, traduction automatique

Lundi 26/8, 23h50

Tcherno.

FIRMS a signalé hier et aujourd’hui dix-sept points chauds au-dessus de Poliské.

FIRMS, secteur de Poliské, dépôts de césium 137 (Atlas européen) sur fond Google Earth

Lundi 26/8, 22h30

Pokrovsk.

Une femme de la région de Pokrovsk monte à bord d'un train d'évacuation au milieu de l'avancée russe vers la ville. Ivana Kottasova/CNN

Les cartons vides s’entassent sur le sol tandis qu’Halyna fouille dans sa trousse médicale, en sort les plaquettes de pilules et jette tout emballage inutile. Elle ne peut pas se permettre de perdre de l’espace. Elle s’enfuit et le voyage qui l’attend est long et risqué.

Halyna, 59 ans, et son mari Olexey, 61 ans, sont originaires de Selydove, une ville juste au sud de Pokrovsk , proche de l’épicentre actuel de la guerre dans l’est de l’Ukraine . Ils ont retardé leur départ aussi longtemps qu’ils le pouvaient, restant même après le départ de tous leurs amis, espérant que les choses s’amélioreraient.

Mais depuis quelques jours, tout a changé.

« Les bombardements étaient partout autour de nous, toute la nuit. Notre maison est toujours intacte, mais ce ne sera pas pour longtemps. Tout le reste a été endommagé », a déclaré Halyna à CNN. « Nos soldats sont venus et nous ont emmenés », a-t-elle ajouté.

Infirmier et mineur, le couple fait partie des dizaines de milliers d’Ukrainiens fuyant Pokrovsk et les villes environnantes alors qu’il devient de plus en plus probable que la ville devienne le prochain champ de bataille clé de la guerre en Ukraine.

[…] Pokrovsk est une cible stratégique pour Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a clairement indiqué que son objectif était de s’emparer de toutes les régions de l’est de l’Ukraine, Donetsk et Luhansk. Pokrovsk se trouve sur une route d’approvisionnement clé qui la relie à d’autres centres militaires et constitue l’épine dorsale des défenses ukrainiennes dans la partie de la région de Donetsk qui est toujours sous le contrôle de Kiev.

La ligne de front est désormais si proche que les combats sont audibles dans le centre-ville. Les bruits sourds et profonds des explosions peuvent être entendus en provenance des banlieues. De temps en temps, on entend le sifflement des contre-attaques ukrainiennes, tirées depuis plus à l’intérieur des terres, traversant la ville pour tenter de frapper les positions russes à l’est.

[…] Assis sur un banc entourés de sacs et de valises, Halyna et Olexey ont déclaré qu’ils n’avaient pas le choix. Ne pas partir n’était pas une option.

« Il n’y a ni électricité, ni eau, le gaz a été coupé il y a longtemps. Il y a eu des explosions partout, tout a été détruit », a déclaré Olexeï, attendant qu’une voiture vienne les chercher, lui et Halyna.

Ils sont déterminés à revenir. Ils partent en Italie pour rejoindre leur fille, qui y vit depuis 2022. Ils n’ont pas vu leur petite-fille depuis plus de deux ans et ont peur qu’elle ne les comprenne pas, car elle fréquente désormais une école italienne. Halyna a déclaré qu’elle avait hâte de revoir sa fille et sa petite-fille, bien sûr, mais qu’elle était catégoriquement opposée à l’idée de vivre éternellement en Italie.

« Je ne veux pas vivre en Italie. Je veux vivre dans le pays dans lequel je suis née. Je veux vivre ici, chez moi, en Ukraine », a déclaré Halyna. « Je ne connais pas l’italien, je ne connais pas l’anglais, quand nous y arriverons, je ne pourrai aller nulle part sans ma fille. Je ne veux pas de ça », a ajouté Olexey. […]

CNN, Les forces russes se rapprochent de la ville clé ukrainienne de Pokrovsk. Mais fuir est difficile, même pour ceux qui en ont les moyens., traduction automatique

Lundi 26/8, 22h20

Le 26 août 2024, la Russie a tiré massivement des missiles et des drones sur l’Ukraine.

Les explosions ont retenti un peu partout sur le territoire, de l’est à l’ouest, y compris dans des zones relativement épargnées par la guerre, à Kharkiv, Kropyvnytsky, Dnipro, Lviv, Loutsk, Kiev. L’Ukraine a été la cible, lundi 26 août au matin, de la plus importante attaque de missiles et de drones russes depuis le début de l’invasion, en février 2022.

[…] Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé, sur sa chaîne Telegram, que les forces russes avaient lancé « plus de cent missiles de types divers et une centaine de [drones] Shahed » kamikazes. Cent vingt-sept missiles et 109 drones d’attaque, a précisé en fin de journée l’état-major ukrainien.

[…] De son côté, le ministère russe de la défense a indiqué avoir mené une « frappe massive » contre des sites énergétiques « permettant le fonctionnement du complexe militaro-industriel de l’Ukraine » ainsi que sur des « sous-stations électriques » dans neuf régions du pays. Des « stations de compression » du réseau gazier ont également été touchées dans les régions de Lviv et de Kharkiv, affirme un communiqué.

[…] Les Ukrainiens peinent à arrêter les frappes combinées de missiles et de drones russes lancées sur le territoire en raison d’un manque de moyens au niveau de la défense antiaérienne du pays. Mardi 20 août, le commandant en chef des forces armées, Oleksandr Syrsky, a d’ailleurs donné un aperçu des taux d’interception de missiles et de drones depuis le début de l’invasion. Ainsi, sur les 9 627 missiles et 13 997 drones russes lancés sur le territoire ukrainien, respectivement 2 429 et 9 272 ont été interceptés par les forces armées. […]

Le Monde, L’Ukraine touchée par la plus importante campagne de frappes russes

Lundi 26/8, 22h15

Koursk.

Compte tenu de la gravité de la situation, je dirige personnellement la mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la centrale nucléaire de Koursk (KNPP), en Fédération de Russie.

La sûreté et la sécurité de toutes les centrales nucléaires sont une préoccupation centrale et fondamentale pour l’AIEA.

Depuis les nouveaux développements et l’intensification des activités militaires à proximité du KNPP, j’ai suivi de près les développements sur le terrain, notamment en ce qui concerne l’usine. Il est important que nous soyons présents lorsque l’Agence est appelée à remplir son mandat consistant à garantir que le nucléaire soit utilisé de manière pacifique. […]

AIEA, Déclaration du Directeur général de l’AIEA sur la centrale nucléaire de Koursk, traduction automatique

Lundi 26/8, 8h15

La farandole du nuc.

Pékin a donné mardi le feu vert à 11 nouveaux réacteurs, pour un investissement de moins de 28 milliards d’euros, selon le média chinois Jiemian. En comparaison, le coût prévisionnel du programme de construction des six nouveaux réacteurs (EPR) commandés par l’Etat français est de 67,4 milliards d’euros, selon les Echos.

Ramenés à leur puissance – 1,1 gigawatt (GW) pour la plupart d’entre eux, des Hualong One et des CAP1000 selon WNN, organe de la World Nuclear Association – les 11 réacteurs chinois ont un coût environ trois fois inférieur aux futurs EPR, sans prendre en compte le coût du financement.

Un écart de prix d’abord dû aux économies d’échelle que réalise la Chine, où 27 réacteurs sont actuellement en construction, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique.

[…] Au-delà du coût de construction, la Chine profite également d’un accès privilégié au capital. […] Or pour les investisseurs, financer une centrale est considéré comme « risqué », en raison « du risque régulatoire » et du « risque politique » que comporte ce type de chantier, explique François Lévêque, professeur d’économie à Mines ParisTech. […] « Les prêteurs demandent donc un taux relativement élevé », indique François Lévêque, là où en Chine, les projets nucléaires « ne sont pas plombés par tout cela: le coût du capital est très faible. C’est l’Etat chinois qui paie ».

[…] Mais les garanties d’Etat n’empêchent pas l’atome de coûter extrêmement cher en cas de gros retards de livraison, à l’instar de l’EPR de Flamanville, dont la facture s’élève après 12 ans de retard à plus de 19 milliards d’euros, dont 3 milliards d’euros de « surcoût de financement », selon la Cour des Comptes.

De son côté, la Chine, qui déclare construire ses centrales en 56 mois, ambitionne de les exporter bon marché. L’un de ses réacteurs, le Hualong-1, est déjà commercialisé à l’étranger (Pakistan, Argentine), sans jamais, pour l’instant, avoir trouvé preneur en Europe. Mais « si la Chine commence à proposer du nucléaire à prix très compétitif, certains pays de l’Est, qui n’ont pas une industrie nucléaire propre et veulent se défaire du russe Rosatom, pourraient être tentés », estime Nicolas Goldberg.

Connaissance des énergies, Pourquoi les réacteurs nucléaires chinois coûtent moins cher que les français

Selon le premier secrétaire du cabinet, Musalia Mudavadi, le Kenya prévoit de construire la centrale nucléaire d’ici à 2034, tandis qu’un réacteur de recherche devrait être mis en service au début des années 2030.

La centrale, qui devrait être située sur la côte de l’océan Indien, suscite déjà des objections de la part de militants et d’habitants qui s’inquiètent pour la sécurité et la protection de l’environnement. « Au lieu de poursuivre un programme nucléaire qui met en danger la vie et les moyens de subsistance de notre peuple, nous demandons instamment au gouvernement d’investir dans des sources d’énergie renouvelables plus sûres, plus propres et plus durables », a déclaré l’Alliance antinucléaire kényane.

Les médias kényans estiment le coût de la centrale de 1 000 mégawatts à 500 milliards de shillings kenyans (3,5 milliards d’euros). Le projet vise à accroître la capacité énergétique du Kenya, à réduire les émissions de CO2 et à créer de nouvelles opportunités d’emploi, a expliqué Mudavadi. […]

Jeune Afrique, À son tour, le Kenya entre dans la course au nucléaire

Il y a 7 ans, la population suisse adoubait la nouvelle loi sur l’énergie, confirmant dans les urnes la décision du Conseil fédéral de sortir du nucléaire après la catastrophe de Fukushima. Mais les temps changent vite: alors que le conseiller fédéral UDC Albert Rösti souhaite aujourd’hui lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales, les partisans de l’atome œuvrent en coulisses pour trouver de quoi financer des réacteurs, selon la NZZ am Sonntag.

Et ils ne vont pas chercher trop loin: selon eux, le fonds pour les énergies renouvelables, qui soutient l’énergie éolienne, hydraulique et solaire, devrait également alimenter le nucléaire. «Le Conseil fédéral devrait promouvoir toutes les formes d’énergie de manière égale», assure le président de l’UDC Marcel Dettling, interrogé par l’hebdomadaire alémanique. Selon lui, «si le gouvernement fédéral place l’énergie nucléaire sur le même plan que l’énergie solaire et éolienne, il y aura aussi des investisseurs qui voudront construire une nouvelle centrale.»

[…] S’il ne se dit pas surpris par cet appel des partisans du nucléaire à des subventions, étant donné que «l’énergie nucléaire n’est pas compétitive», le président du parti vert’libéral Jürg Grossen réagit fortement dans la NZZ am Sonntag: «Ce que la droite prévoit ici est une attaque très culottée contre les énergies renouvelables.» Après avoir rappelé que le peuple suisse a adopté en juin une nouvelle loi fixant des objectifs contraignants en matière d’énergies renouvelables, Jürg Grossen ajoute: «Voulons-nous vraiment subventionner une technologie du dernier millénaire qui laisse derrière elle des déchets radioactifs pour des milliers de générations ?» […]

Le Temps, Les pro-nucléaires veulent puiser dans le fonds pour les énergies renouvelables
Jozef Síkela, ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce. [Union européenne]

Officiellement candidat de la République tchèque pour un poste de commissaire européen, le ministre de l’Industrie et du Commerce Jozef Síkela se verrait bien reprendre le portefeuille de l’énergie. Ses positions en faveur du nucléaire notamment, trouvent déjà une oreille attentive à Paris.

Après avoir été désigné par la République tchèque pour un poste de commissaire européen, Jozef Síkela a présenté sur X ses priorités mercredi 21 août. Ce dernier veut s’engager pour la sécurité énergétique, l’énergie bas carbone et le renforcement des liaisons électriques à l’intérieur de l’Union européenne (UE).

[…] Mais le point fort de Jozef Síkela est sans doute sa capacité à se faire bien voir à Paris, puisque le Tchèque a ces dernières années travaillé à la promotion de l’énergie nucléaire au sein des cercles européens.

[…] Les États membres ont jusqu’au 30 août pour désigner leurs candidats aux postes de commissaires européens. La présidente de la Commission s’entretiendra ensuite avec les candidats et leur attribuera des portefeuilles, puis le Parlement interrogera publiquement chaque candidat avant de décider d’approuver ou non le Collège des commissaires.

Euractiv, Un ministre tchèque pro-nucléaire vise le poste de commissaire à l’Énergie

Lundi 26/8, 8h05

Telegram (suite).

Les autorités françaises ont arrêté le fondateur de Telegram, Pavel Durov, le 24 août, suscitant l’inquiétude des blogueurs ultranationalistes russes quant à leur capacité à rendre compte librement de la guerre en Ukraine. ISW n’a cependant observé aucune preuve directe indiquant que l’arrestation de Durov affecterait les opérations de Telegram à court terme.

[…] Le Kremlin cherche depuis longtemps à contraindre Durov et Telegram à se conformer aux efforts de censure russe et à renforcer son contrôle sur les blogueurs ultranationalistes russes. Le président russe Vladimir Poutine et Durov étaient tous deux à Bakou, en Azerbaïdjan, le 20 août, et Poutine aurait refusé une invitation à rencontrer Durov pour des raisons non précisées. L’arrestation de Durov ne présage pas nécessairement de changements significatifs dans la modération du contenu de Telegram ou dans l’accès à Telegram en Russie et en Ukraine, et ISW n’a pas encore observé de changement dans la façon dont les sources russes utilisent Telegram pour rendre compte de la guerre en Ukraine après l’arrestation de Durov. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 25 août, traduction automatique

Lundi 26/8, 8h00

Législatives françaises (en passant).

Chappatte, En attendant un gouvernement

Dimanche 25/8, 21h35

Belarus.

Les forces armées biélorusses « concentrent un nombre important de personnel » ainsi que des armes le long de la frontière nord de l’Ukraine avec la Biélorussie « sous couvert d’exercices », a averti le ministère ukrainien des Affaires étrangères le 25 août, citant des informations recueillies par les sources des renseignements du pays.

Minsk concentre des forces d’opérations spéciales, ainsi que des armes, notamment des chars, de l’artillerie, des systèmes de fusées à lancement multiple (MLRS), des systèmes de défense aérienne et des équipements d’ingénierie près de la ville biélorusse de Gomel, indique un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères. La ville se situe à environ 30 kilomètres de la frontière biélorusse-ukrainienne.

[…] « Nous avertissons qu’en cas de violation de la frontière ukrainienne par la Biélorussie, notre État prendra toutes les mesures nécessaires pour exercer le droit de légitime défense garanti par la Charte des Nations Unies », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.

[…] Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a en outre averti que les troupes biélorusses menant des exercices à proximité de la centrale nucléaire de Tchernobyl constitueraient « une menace pour la sécurité nationale de l’Ukraine et la sécurité mondiale ». […]

The Kyiv Independent, La Biélorussie rassemble un nombre important de troupes et d’armes le long de la frontière ukrainienne « sous couvert d’exercices », selon l’Ukraine, traduction automatique
Gomel (BY) à 130 km à vol de drone de Tcherno (UA), Google Earth, capture d’écran

Dimanche 25/8, 21h20

Telegram.

Pavel Durov, le fondateur et PDG de l’application de messagerie Telegram, a été arrêté à son arrivée en France samedi 24 août, dans le cadre d’une procédure accusant Telegram de complicité dans de nombreux dossiers liés aussi bien au trafic de drogues, à l’apologie du terrorisme et au cyberharcèlement.

[…] Au cœur du dossier se trouvent des accusations récurrentes sur l’absence de modération de la plateforme gérée par M. Durov. Avec près d’un milliard d’utilisateurs dans le monde, dont une large partie dans les anciennes républiques socialistes dont la Russie et l’Ukraine, Telegram est devenu, avec WhatsApp, l’une des plus importantes messageries au monde. Un succès lié à ses fonctionnalités de groupes de discussion, mais aussi à sa large absence de modération.

Libertarien revendiqué, M. Durov se dit en effet opposé à toute « censure », et son application ne collabore que très marginalement avec les réquisitions judiciaires et les demandes de fermeture de comptes ou de groupes de discussion. Une situation mise à profit par de nombreux utilisateurs : quelques minutes de recherche dans Telegram suffisent pour y trouver des groupes de vente de drogue ou de faux papiers, faisant l’apologie du terrorisme ou promouvant des escroqueries aux cryptomonnaies.

[…] L’arrestation de M. Durov est d’autant plus surprenante qu’il y a trois ans, il avait discrètement obtenu la nationalité française, vraisemblablement à l’issue d’une procédure rare – et très politique – dite de « l’étranger émérite », qui permet au gouvernement d’accorder un passeport français à un étranger qui contribue au « rayonnement international de la France ». Cette procédure, à l’initiative du ministère des affaires étrangères, est généralement utilisée au bénéfice d’artistes ou de célébrités francophones et francophiles : elle a aussi, ces dernières années, bénéficié à une poignée d’entrepreneurs.

[…] Après son départ [de Russie], il avait installé le siège social de Telegram à Dubaï, où il réside principalement. Il a affirmé à de multiples reprises que sa société n’avait plus aucun lien avec la Russie. Ce qui n’a pas empêché la diplomatie russe de s’emparer de son arrestation : tout en reconnaissant ne pas avoir été saisi d’une quelconque demande par Telegram ou son PDG, le ministère des affaires étrangères a annoncé dimanche qu’il avait « pris toutes les mesures pour tenter de clarifier la situation » de Pavel Durov, décrit par la diplomatie russe comme un « citoyen russe » […]

[…] Dès samedi soir, la machine à propagande du Kremlin s’est mise en branle. Les autorités russes et leurs relais médiatiques dénoncent depuis l’arrestation de Pavel Durov et, selon une stratégie désormais bien rodée, accusent la France d’être un pays liberticide.

[…] Pour l’entreprise, l’arrestation de M. Durov pourrait avoir de lourdes conséquences. Si Pavel Durov a affirmé à plusieurs reprises avoir prévu un plan de secours pour assurer la continuité du service en cas d’arrestation, il est jusqu’à présent très directement impliqué dans sa gestion au quotidien, prenant des décisions concernant des éléments techniques ou des points de détail d’évolution de l’interface. […]

Le Monde, L’arrestation en France de Pavel Durov, le PDG de Telegram, une première mondiale
Pavel Durov, PDG et co-fondateur de Telegram, s'exprime sur scène lors de la première journée de TechCrunch Disrupt SF 2015 au Pier 70 le 21 septembre 2015 à San Francisco, en Californie. (Photo de Steve JENNINGS / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / AFP)

[…] Au-delà des effets de propagande orchestrés sur cette vaste plateforme de « blogs » personnels, il y a une réalité : en deux ans et demi d’ « opération spéciale » du Kremlin en Ukraine, Telegram est devenu un puissant canal utilisé par les réseaux militaires russes, y compris sur le terrain. Incontrôlable a priori par les services de renseignement occidentaux mais aussi russes, Telegram est l’une des bases des communications militaires sur le front et d’échanges d’informations sur l’arrière-front.

L’an passé, Evgueni Prigojine, le chef de la milice Wagner, en avait fait son principal réseau de communication pour critiquer le haut commandement et appeler au soutien dans l’opinion publique. Pour les Russes – y compris parmi les soldats – en quête d’informations au-delà des messages officiels des télévisions du Kremlin, Telegram fait donc partie du quotidien. Or, depuis 24 heures, des consignes ont été passées dans l’état-major russe pour leur demander de cesser d’utiliser l’application. En parallèle, la propagandiste Margarita Simonyan a appelé les utilisateurs à supprimer tous leurs messages sensibles. D’où un début de vent de panique : si l’arrestation de Pavel Durov mène à l’interdiction, pour ses soldats, d’utiliser Telegram, comment faire pour continuer à échanger ?

Pour les blogueurs militaires en tout genre, c’est une évidence : l’arrestation de Pavel Durov s’inscrit dans la guerre menée par l’Occident contre la Russie. « Telegram est actuellement la base de nos communications militaires. Désormais, tout est en péril », prévient Alexeï Soukonkine, l’un de ces « commentateurs » militaires, sur sa chaîne Telegram. D’autres, tel le blogueur Roman Alekhine, commencent à s’inquiéter des effets pratiques de cette arrestation : « Dès que Durov rendra les clés de Telegram, et ce n’est qu’une question de temps, et en l’absence [d’outils de communication efficaces], notre armée deviendra encore plus vulnérable », redoute Roman Alekhine. Rybar, la chaîne Telegram proche du ministère russe de la Défense, résume le problème : « La police française a arrêté le chef du principal moyen d’échange d’informations au sein des forces armées russes. Ils nous enlèvent notre seule communication plus ou moins normale ! ».

[…] Sur ces chaînes militaires, ils sont du coup désormais nombreux à exprimer une vieille demande : la création d’une messagerie proprement russe, pour ne plus dépendre de Telegram. […] « Ce serait triste et drôle tout à la fois si l’arrestation de Pavel Durov servait de catalyseur aux changements », ironise Rybar, rappelant « les problèmes accumulés depuis deux ans et sur lesquels, pour une raison quelconque, les départements concernés ont préféré fermer les yeux ». Une voix critique parmi d’autres, encore aujourd’hui possible sur Telegram.

Le Monde, Après l’arrestation de Pavel Durov, vent de panique dans les chaînes Telegram russes pro guerre

Dimanche 25/8, 13h00

C’est dimanche, le pape a dit.

« On ne touche pas aux Églises » : le pape François a condamné l’interdiction par Kiev de l’Église orthodoxe ukrainienne liée à Moscou. « En pensant aux lois récemment adoptées en Ukraine, je crains pour la liberté de ceux qui prient », a déclaré le pape au lendemain de la promulgation, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, d’une loi interdisant l’Église orthodoxe liée à Moscou, une décision dénoncée par la Russie comme une « persécution ». […]

Le Monde, Live

Dimanche 25/8, 8h50

Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.

[…] alors que l’offensive surprise lancée le 6 août dernier par l’armée ukrainienne contre la région russe de Koursk appelait « normalement » une réponse rapide, massive et brutale de la Russie, Poutine a choisi une toute autre stratégie : le déni.

Refusant probablement d’aller dans ce qu’il craint être un piège tendu par l’Ukraine, le président russe n’a surtout pas diminué son offensive contre le Donbass au centre du front, où se concentrent les meilleures unités militaires du Kremlin.

Situation générale en Ukraine au 22 août 2024 par War Mapper

Et pourtant, avec déjà trois semaines d’occupation et plus de 1000 km² de territoire russe occupés dans la région de Koursk, l’échec de la riposte russe est patent et la confusion règne sur son propre territoire. La ligne de contact est en continuelle évolution dans un espace où chaque faille est exploitée par des unités ukrainiennes rapides et mobiles, ce qui perturbe toute réponse coordonnée et cohérente de l’armée russe.

Alors que Poutine aurait dû logiquement se rendre dans la région pour montrer l’importance qu’il accorde à une riposte efficace, il a tout au contraire décidé d’aller visiter des républiques « périphériques », comme la Tchétchénie où il n’avait pas mis les pieds depuis 13 ans, comme s’il voulait montrer à sa population le peu d’intérêt qu’il portait au sujet, et à l’Ukraine qu’il partait exactement en sens inverse du piège qui lui était tendu.

[…] Poutine cherche probablement à transformer cette provocation de l’Ukraine – la première incursion d’une puissance étrangère sur le territoire russe depuis la seconde Guerre mondiale – en une forme de normalité dont il ne faut pas s’inquiéter. Une situation à laquelle il convient de s’habituer, simple épiphénomène de son opération de « libération des nazis » en Ukraine.

[…] Pour autant, l’Ukraine multiplie les attaques surprises sur le territoire russe […] L’Ukraine a même envoyé une vague de drones contre la capitale Moscou, que le maire a bien essayé de présenter comme un échec, mais en reconnaissant de fait que des bombes ukrainiennes volent au-dessus de la tête de ses concitoyens…

[…] Il est compliqué de mesurer les effets réels de ces opérations ukrainiennes sur l’opinion publique russe. Même si personne ne doute que la population ne se révoltera pas contre le maître du Kremlin, il est de plus en plus difficile pour Poutine de faire croire à sa puissance quand les faits mettent en lumière sa fragilité et ses faiblesses : Il est dans les faits incapable de défendre la frontière russe, alors qu’il prétendait soumettre un pays voisin en quelques semaines.

[…] Les semaines qui viennent devraient voir logiquement se multiplier des coups d’éclat de l’Ukraine, conformément à cette stratégie de « David contre Goliath », pour ne surtout pas s’opposer frontalement à la puissance de destruction russe, mais pour utiliser au mieux toutes les faiblesses de son régime autocratique aussi puissant en apparence qu’il est fragile en réalité. […]

Ne pas subir, Guillaume Ancel, […] Ukraine : face aux défis de Zelensky, Poutine s’inscrit dans le déni

Samedi 24/8, 23h15

Inde.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a réaffirmé le soutien de l’Inde à la paix en Ukraine sur la base de la participation de l’Inde au sommet de paix de juillet 2024 en Ukraine et a signé plusieurs accords de coopération bilatéraux lors d’une visite en Ukraine.

Modi est arrivé à Kiev le 23 août après sa visite en Pologne le 21 août, marquant la première fois qu’un Premier ministre indien se rend en Ukraine depuis l’établissement des relations bilatérales en 1992.[39] Modi et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont publié une déclaration commune soulignant leur engagement à garantir une « paix juste et durable en Ukraine » fondée sur les principes du droit international tels que « le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des États ». Cette déclaration contraste avec Les appels précédents et plus généraux de Modi à la paix et à la diplomatie lors de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou en juillet 2024.

[…] La visite de Modi en Ukraine marque une inflexion politique significative dans la politique étrangère de l’Inde à l’égard de l’Ukraine et pourrait indiquer un effort indien pour adopter une position pro-ukrainienne plus forte que New Delhi ne l’a fait auparavant, malgré les relations historiques étroites et de longue date entre l’Inde et Moscou. […]

ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 23 août, traduction automatique

Samedi 24/8, 17h45

Le point de vue militaire de Michel Goya.

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion avec des responsables de la sécurité et des gouverneurs régionaux pour discuter de la situation dans le sud du pays à la suite d'une incursion des troupes ukrainiennes le 12 août 2024. Spoutnik/Gavriil Grigorov /Kremlin via REUTERS

[…] On en sait maintenant un peu plus sur les intentions ukrainiennes dans leur offensive dans la province russe de Koursk. Une telle opération pouvait consister en un grand raid, visant à détruire et ébranler autant que possible les forces et le pouvoir russe avant de revenir en Ukraine, ou en une opération de conquête de territoire. L’ampleur des moyens déployés, le temps passé, le plan de cloisonnement du district de Glushkovo par la destruction des ponts précédant très probablement une nouvelle attaque ukrainienne de ce côté, semblent indiquer le choix de la seconde option.

Pour être plus précis, on s’oriente visiblement vers une opération de conquête limitée visant à prendre une zone suffisamment pour être significative stratégiquement, il faut alors compter en milliers de km 2 , et défendable opérationnellement, c’est-à-dire s’appuyant sur des défenses naturelles, comme la rivière Seym, et des retranchements, tout en étant, comme les Égyptiens en octobre 1973, dans la bulle de protection et d’appui de la défense aérienne et de l’artillerie à longue portée avec par ailleurs des lignes logistiques relativement courtes et protégées. La poche actuellement tenue, plus celle à venir du district de Glushkovo entre la frontière et la Seym, correspond déjà à ces critères. Elle peut encore être étendue, mais sans doute pas beaucoup plus, la phase fluide du combat de manœuvre commençant à faire place à la création d’une ligne de front avec l’engagement des renforts russes.

Il est ainsi très peu probable, et sans doute pas souhaitable, que les Ukrainiens aillent très au-delà de la zone actuelle en direction de Koursk par exemple ou même de la centrale nucléaire de la province. En stratégie comme dans beaucoup d’autres choses, il faut savoir où s’arrête ce qui suffit. […] La plupart [des] gains stratégiques ont déjà été obtenus et contrôler 4 000 ou 6 000 km2 au lieu des 2 000 qui peuvent être espérés à court terme ne les multiplierait pas par deux ou trois.

Ceux-ci sont déjà considérables et d’abord politiques. On les a déjà évoqués dans le dernier billet, ils n’ont pas changé. Comme un gros chat de Schrödinger, considéré comme à la fois vivant et mort avant qu’on découvre son état réel en ouvrant sa boîte, Poutine pouvait être considéré à la fois comme extrémiste et timoré face à la perspective de déclarer la guerre. Après quelques jours de sidération, comme chaque fois qu’il est surpris, Vladimir Poutine a finalement montré qu’il avait finalement plus peur des réactions internes à une mobilisation guerrière que des Ukrainiens.

Il n’y a que deux emplois possibles de la force légitime, la guerre et la police. Poutine a choisi de qualifier l’opération ukrainienne d’« attaque terroriste » et d’en confier la gestion a des siloviki – les hommes des services de renseignement et de police – plutôt qu’à de vrais généraux. Ce sont pourtant les régiments et brigades déployés en urgence à Koursk qui colmatent vraiment la brèche et s’efforcent de cristalliser une nouvelle ligne de front en défendant toutes les localités.

[…] Pas de surprise non plus pour les Ukrainiens du côté des Alliés occidentaux placés devant le fait accompli d’emploi de leurs armes et équipements sur le sol russe. Cet emploi n’a pas, comme c’était prévisible, provoqué la foudre russe sur le territoire des pays fournisseurs, et ceux-ci sont obligés de suivre. On n’imagine pas en effet de se ridiculiser en demandant le retour immédiat des véhicules Marder allemands ou Stryker américain, voire VAB français, sur le sol ukrainien ou d’interdire d’utiliser les lance-roquettes HIMARS ou les bombes AASM après leur démonstration d’efficacité contre les forces ennemies sur le sol russe. C’est une autre évolution considérable qui peut, en liaison avec la décision américaine de fournir également des missiles air-sol à longue portée, peut doper la campagne de frappes ukrainienne.

Au regard de cette impuissance russe de matamore, on ne peut au passage n’avoir que des regrets sur la faiblesse de notre attitude face à la Russie depuis des années et particulièrement juste avant la guerre en 2022. On ne parlait que de « dialogue » comme attitude possible face à la Russie dans nos documents possibles, affublé parfois de « ferme », mais timidement parce qu’on avait supprimé tous les moyens qui permettaient de l’être. Nous avons cru la Russie forte et nous nous savions faibles, nous avons donc été lâches et longtemps encore après que la guerre a commencé. Pour paraphraser Péguy, nous avons expliqué que nous voulions conserver nos mains pures pour cacher que nous n’avions plus de mains.

[…] En attendant, la guerre de corsaires à l’ukrainienne a de beaux jours devant elle, multipliant les coups afin d’user l’adversaire et de remonter le moral de tous à coups de communiqués de victoires. Pour autant, pour gagner vraiment une guerre il faut livrer des batailles et planter des drapeaux sur des villes et on attend les Ukrainiens surtout dans le Donbass. Il y a peut-être à cet égard un espoir même si les dernières nouvelles dans la région de Toretsk et de Pokrovsk ne sont pas bonnes.

Il faut se rappeler du sentiment dominant à l’été 2022 alors que les villes de Severodonetsk et de Lysychansk venaient d’être prises par les Russes après des mois de combats acharnés. Tous les pro-russes de France et de Navarre (re)chantaient victoire ou demandaient la reddition des Ukrainiens « pour abréger leurs souffrances (et nos dépenses) ». Les choses paraissaient en effet inéluctables devant les multiples et inexorables attaques de grignotage russes. Et puis, les Russes se sont arrêtés d’un coup, victimes d’épuisement alors que de l’autre côté les forces ukrainiennes montaient rapidement en puissance grâce à un effort particulier de mobilisation et l’apport occidental, avec à l’époque l’apport d’une artillerie occidentale. On avait alors assisté à un croisement des courbes stratégiques chères au général Svetchine, l’idole du sacro-saint art opératif soviétique, qui a duré jusqu’aux victoires spectaculaires dans les provinces de Kharkiv et de Kherson jusqu’à la fin du mois de novembre, jusqu’à ce que survienne un nouvel équilibre du fait des adaptations russes dans l’urgence.

J’ai le sentiment, mais peut-être s’agit-il simplement d’un biais optimiste, qu’à force d’efforts à l’avant et d’usure à l’arrière les Russes commencent un peu à atteindre leur point culminant face à la réorganisation des forces ukrainiennes aidées à nouveau puissamment par les Occidentaux, les Américains en premier lieu. […]

La voie de l’épée, Michel Goya, Des coups et des douleurs

Samedi 24/8, 17h30

Libération.

Le président Volodymyr Zelensky a confirmé le 24 août que 115 soldats ukrainiens avaient été ramenés de captivité russe.

Des soldats de la Garde nationale, de l’armée, de la marine et du service national des gardes-frontières figuraient parmi les personnes rapatriées. Le médiateur Dmytro Lubinets a déclaré que parmi les prisonniers de guerre figuraient des défenseurs d’Azovstal , les soldats qui ont défendu le dernier bastion de l’Ukraine à Marioupol occupé, et des gardes nationaux stationnés à la centrale nucléaire de Tchernobyl. D’autres militaires qui défendaient les oblasts de Kiev, Donetsk, Louhansk et Kherson ont également été ramenés.

[…] C’est le 55ème échange de prisonniers de ce type , a déclaré Lubinets [le médiateur chargé des droits humains ukrainien]. Au total, 3 520 prisonniers de guerre ukrainiens ont été rapatriés depuis le début de la guerre à grande échelle, a-t-il ajouté. […]

The Kyiv Independent, 115 soldats ukrainiens sont revenus de captivité russe, confirme Zelensky, traduction automatique

Samedi 24/8, 9h05

Indépendance.

Natalia Gumenyuk : Après une année difficile, les Ukrainiens voient de l’espoir et un réel changement dans l’offensive de Koursk — […] Comme l’a dit l’artiste et soldat ukrainien Yuri Stetskyk, aujourd’hui porté disparu : « La guerre n’est pas la fin de la vie , mais un travail long et dur ». Les Ukrainiens considèrent la guerre comme un travail dur et nécessaire, tout comme un pompier ou un chirurgien n’arrêterait pas une opération de sauvetage ou une opération chirurgicale simplement parce qu’ils sont fatigués. Au-delà des gains militaires stratégiques, l’offensive de Koursk est considérée comme une réalisation importante qui aide les Ukrainiens à continuer de respirer, à profiter de l’occasion pour redistribuer les ressources et à faire peser au moins une partie du fardeau de la guerre sur les épaules des troupes russes.

Andrey Kurkov : Toute action décisive semble impossible, mais il n’y a pas de désespoir — Un nouveau retard dans la livraison de l’aide militaire de nos alliés m’amène à me demander si certains de ces retards sont délibérés. La guerre s’éternise. Pour la troisième fois, l’Ukraine doit célébrer sa fête d’indépendance sous le feu des roquettes et des drones, scotché aux rapports des premières lignes de la guerre russo-ukrainienne. Il y a un fort sentiment de ralentissement total. Il semble impossible d’imaginer une quelconque action dynamique – quoi que ce soit qui puisse soudainement mettre un terme à cette guerre ou changer radicalement son cours pour le mieux. L’espace d’un bref instant, l’éclatement de l’opération Koursk a redonné vie à la société ukrainienne, mais déjà nous sommes à nouveau figés dans l’observation tendue de l’avancée de l’armée russe à l’Est.

Le moral reste néanmoins ferme. Il n’y a ni dépression ni désespoir. Les Ukrainiens qui ont choisi de rester dans leur pays espèrent une issue positive à la guerre. Ils se méfient peut-être du concept de « victoire » et de « libération complète des territoires occupés », et pourtant, si on le leur demande, l’autocensure patriotique étouffera tout doute quant à une éventuelle victoire de l’Ukraine. […] Avant la guerre, le jour de l’indépendance semblait être pour beaucoup – moi y compris – un événement beaucoup plus formel organisé par l’État pour les médias plus que pour le peuple. Même si chaque fois qu’il y avait des événements majeurs et politiquement difficiles, comme la révolution orange, l’importance de cette journée devenait de plus en plus grande. C’est désormais définitivement le moment où tous les Ukrainiens doivent réfléchir et s’inquiéter.

Olga Chyzh : Poutine est sous pression et ses options diminuent — L’opération Koursk a révélé à quel point la stratégie de défense russe dépend de la peur d’une escalade de la part de l’Occident. Chaque brèche dans les soi-disant « lignes rouges » russes – qu’il s’agisse de chars, d’avions ou de missiles – révèle que les menaces de Moscou sont creuses. Même Poutine semble reconnaître que ses bruits de sabre nucléaire ont perdu de leur mordant. Sur le plan intérieur, Poutine peut paraître invulnérable. Ses opposants politiques sont morts, exilés ou emprisonnés. Pourtant, alors que les chars donnés par l’Occident arrivent en Russie, Poutine vit son cauchemar. Autrefois vénéré comme le maître stratège qui a reconquis la Crimée avec à peine un coup de feu, il risque désormais de réduire son héritage à un bourbier sanglant. Ses lieutenants du FSB le soutiennent peut-être , leurs destins étant liés, mais en termes de stratégie militaire, il est à court d’options.

De nouvelles mobilisations donnent des résultats décroissants. Il est peu probable que le transfert du commandement à des confidents de confiance et les purges militaires en cours améliorent la position de la Russie sur le champ de bataille. Après tout, les truands font de mauvais généraux. À la manière russe classique, le dernier espoir de Poutine est peut-être la chance, mais le destin favorise ceux qui sont préparés. Et l’Ukraine a pris cette leçon à cœur.

The Guardian, À l’occasion du troisième « jour de l’indépendance » de l’Ukraine, quel avenir pour son peuple ?

Samedi 24/8, 9h00

RIP.

Il y a les «lieux à voir avant de mourir», mais également les «lieux à voir avant qu’ils ne meurent». La beauté ne dure pas et voit parfois sa longévité réduite par l’activité humaine. Certains sites touristiques, nous dit un article publié par l’université du Kansas, doivent désormais composer avec ce qu’on peut appeler l’«éco-nécrotourisme», cette peur de la fin qui motive les visites.

[…] ce phénomène se traduit donc dans les rubriques des guides touristiques: le thème «les lieux à voir avant qu’il ne disparaissent» étant souvent mis en avant. C’est l’illustration du développement d’un genre nouveau d’écotourisme, celui qui va au chevet des sites menacés ou condamnés. Les glaciers, la forêt amazonienne, la Grande Barrière de corail ou la cité de Venise attirent les curieux inquiets de ne plus avoir l’opportunité de voir ces lieux dans quelques décennies. Un «tourisme de la dernière chance», dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde.

[…] Les auteurs de l’étude notent une autre motivation, plus récente, à cette forme de tourisme, une forme de deuil écologique portés par des touristes éco-engagés. Ce phénomène prend parfois des formes aussi concrètes que des funérailles organisées en Islande pour commémorer la disparition d’un glacier en août 2019 ou les émojis «triste» sous une publication Facebook du ministère de l’Environnement équatorien, qui annonçait en mai 2021 l’effondrement de l’arche de Darwin dans l’archipel des Galápagos (à l’ouest de l’Équateur), à cause de l’érosion naturelle.

[…] Les auteurs de l’étude préconisent de prendre en compte cette tristesse et d’accompagner les derniers visiteurs. Ces ultimes touristes doivent être informés, préparés et conscients du caractère éphémère de ce qu’ils voient. «Il y a le défi de la transmission de la mémoire, les nouvelles générations ne verront pas les sites de la même manière que les générations précédentes et ne s’en souviendront pas de la même manière, prédit Robin Kundis Craig. Mais nous devons commencer à nous pencher sur ces questions et à anticiper l’évolution des visites.»

Si vous vous préparez à aller rendre un dernier hommage à un site agonisant — un glacier, une île abritant des espèces animales uniques ou une plage pas encore bétonnée sur la côte bretonne —, demandez-vous si c’est pertinent d’y aller en avion. Est-ce que ce site l’aurait voulu? Peut-être qu’un simple «RIP le glacier» sur Insta sera suffisant.

Korii, L’«éco-nécrotourisme», l’encombrant hommage à des sites voués à disparaître

Samedi 24/8, 8h50

America, America.

Depuis le retrait de Joe Biden de la course à la présidence, le renouveau du Parti démocrate a défié pratiquement toutes les attentes. La vice-présidente Kamala Harris a rapidement et habilement rassemblé les démocrates derrière elle, évitant ainsi une lutte intestine lors de la convention et écartant l’idée d’un « coup d’État » contre le président en exercice. Son choix de Tim Walz comme candidat à la vice-présidence a été populaire, surtout en comparaison de la décision de Donald Trump de se présenter aux côtés du « guerrier culturel » maussade et hypocrite notoire J.D. Vance (qui, il n’y a pas si longtemps, qualifiait son nouveau patron d’« Hitler de l’Amérique »). Les craintes que des manifestations anti-guerre ne viennent entacher la convention démocrate de Chicago, comme cela s’était produit en 1968, se sont révélées infondées. Les manifestations prévues n’ont pas eu lieu.

La convention elle-même a été un succès remarquable, les orateurs ayant fortement insisté sur les thèmes de la « joie » et de la « liberté », soulignant la nécessité d’améliorer le quotidien des Américains ordinaires et de tenir le gouvernement à l’écart du corps des femmes après l’annulation de Roe v. Wade par la Cour suprême conservatrice, qui garantissait le droit à l’avortement. Joe Biden avait entièrement axé sa campagne de réélection sur le thème du « sauvetage de la démocratie », ce qui n’était guère attrayant pour ceux qui n’étaient pas déjà dans son camp. Dans son discours de remerciement, Kamala Harris a clairement et vigoureusement souligné la menace que Trump fait peser sur la démocratie américaine. Même si « Donald Trump n’est pas un homme sérieux », a-t-elle souligné, le péril qu’il incarne doit être pris au sérieux.

Mais cette mise en garde est intervenue entre une description émouvante de sa propre éducation et des ferventes expressions de patriotisme. Oui, le discours était décousu et peu précis, à l’instar de la plupart des discours oratoires américains contemporains. Il n’a pas eu la puissance, que ce soit dans son contenu ou dans sa prononciation, des performances incandescentes réalisées deux soirs plus tôt par Michelle et Barack Obama (Barack, soit dit en passant, ne doit plus être considéré que comme le deuxième meilleur orateur américain portant le nom Obama). Mais, d’un point de vue purement politique, cela n’a guère d’importance. Harris sait très bien que la plupart des électeurs ne voient pas les discours politiques en direct, dans leur intégralité, mais plutôt sous forme de courts extraits à la télévision ou sur les médias sociaux. Le discours a été rédigé en conséquence, avec des extraits sonores qui soulignent efficacement les liens de Kamala Harris avec les Américains ordinaires, sa force personnelle et son amour du pays. Dans l’ensemble, la convention devrait lui donner un nouveau coup de pouce dans les sondages.

[…] Pendant ce temps, la campagne de Trump semble battre de l’aile. Lors des rassemblements et des conférences de presse, le candidat semble être sous sédatif. Ses monologues décousus, répétitifs et souvent incohérents, composés essentiellement d’insultes grossières (il traite Harris de « tricheuse », de « communiste », de « folle », « d’idiote » et de « pro-crime ») laissent son public visiblement ennuyé. Trump continue de se plaindre de manière idiote du « coup d’État » de Harris, comme si les délégués à la convention nationale d’un parti ne pouvaient pas choisir le candidat qu’ils veulent. […]

Le Grand Continent, Élections américaines 2024 : journal d’une résistible ascension

Samedi 24/8, 8h30

C’est la fête du drapeau, c’est la fête de l’indépendance, et à cette occasion Pacha a reçu une médaille et un papier « merci ».

Olga, Viber (texte)

Samedi 24/2/24, deux ans plus tard

Après deux ans d’une observation ininterrompue des effets de l’invasion russe en Ukraine, le mini journal de guerre publié par Radio-Tchernobyl va changer d’angle.
La guerre n’est certes pas terminée, mais ces deux années détaillent assez, maintenant, ce qui me semble une persistance du 20e siècle dans le 21e.

1. Conflit temporel

L’effondrement de l’Union soviétique, la fin de la Guerre Froide, les dividendes de la paix, le commerce global, la traîne de la dissuasion nuc semblaient les marches du nouveau siècle — sur une planète malade de la croissance humaine.
A peine avait-on commencé à penser à relever les manches qu’un vieil espion tirait sur la marche arrière pour déployer sa nostalgie d’un espace-temps périmé dans l’Ukraine d’aujourd’hui. C’est peut-être la seule manière de comprendre l’expression russe officielle « d’opération militaire spéciale » : un conflit temporel.

La résistance ukrainienne a claqué la suffisance russe. Aujourd’hui que l’Ukraine est dans le dur, on oublie que les parieurs la donnaient d’emblée vaincue. Pacha et ses camarades souffrent sur le front et toute la société civile vit dans la crainte des attaques, mais l’Ukraine a résisté et interdit la Mer Noire. L’aspiration ukrainienne à se tenir au-dessus du diktat russe résiste.

2. Retour au nuc

Outre la résurgence d’une guerre d’agression, justifiée par un salmigondis idéologique ultra carnivore, dans un espace européen qui s’en pensait débarrassé, la course à une disponibilité massive de l’énergie (à l’encontre de toute autre alternative) s’accouple à la guerre dans un retour au nuc, comme au bon vieux temps de la crise pétrolière des années 1970.

Ce que l’on reprochait au paradigme de la filière nuc du siècle dernier n’a pas changé (c’est toujours complexe, long, cher, sale pour longtemps, dangereux et pas souverain pour deux sous), mais l’on tartine ces écueils d’un pur beurre startup, petit, modulaire, CO2 free et de milliards sans cesse renouvelables. C’est magique.
Cette course au nuc n’est pas seulement française, la guerre est l’occasion de rebattre les cartes.

Il est intéressant de se souvenir que la Russie, qui fait l’essentiel de son gras en vendant des hydrocarbures, n’a jamais lâché son industrie nuc, lucrative et précieuse à l’international sur le plan politique. La guerre de Putler pousse tout le monde (les acteurs historiques comme les petits nouveaux) dans ce sens-là.

3. Union de l’Europe

Sur un plan politique, la guerre a mis l’Europe au pied du mur.
Si le mélodrame hongrois a pu illustrer la faiblesse du jeu démocratique, là où les autocrates ne s’embarrassent de rien, l’Union s’est montrée unie et solidaire avec l’Ukraine. Jamais assez vite, mais tout de même : rien de commun avec les conflits précédents (lointains, lointains). Ce n’était pas gagné.

Le cinéma du Premier ministre hongrois, sous un prétexte d’alternative au militarisme de l’Union, n’est en réalité que la pointe d’un opportunisme maison (l’accès au gaz russe) et de règlements de compte avec l’esprit communautaire (les pressions de l’UE sur le népotisme du Premier ministre hongrois). Bref : du nationalo-perso qui doit nous tenir aux aguets.
Globalement, si la vitalité des nationalismes et de l’extrême-droite tend à péricliter dans l’exercice du pouvoir (Bolsonaro au Brésil), la tentation de s’enfermer dans ce que l’on a encore reste une réponse « spontanée » à la crise. Le caractère increvable d’un Trump laisse penser que le volume de l’enflure impressionne toujours.

A contrario, nous avons vu le remarquable accueil réservé aux réfugiés ukrainiens, partout en Europe.

4. Ondes de choc

Durant ces deux ans, nous avons vu que les centrales nucs, les barrages, les écoles, les gares, etc. faisaient des cibles potables pour l’obsession crasse de Putler.
Nous avons vu l’envol des drones.
Nous avons vu que les instances internationales produisaient des phrases, des visites et des injonctions.
L’OTAN s’est agrandie, la Corée du Nord aboie plus aigu, les marges de l’ex-URSS tirent sur leurs ancres.
La Chine regarde comment s’y prendre à Taïwan. Les États-Unis, dont l’interventionnisme s’est fatigué en Irak et en Afghanistan, n’ont plus tant la main.

5. Quelle suite ?

Ce résumé lapidaire est la sorte de synthèse que m’inspirent 24 mois de nourriture médiatique (ce n’était pas du tout mon régime) sans indigestion (curieusement). Ce fut ma manière d’être avec les Ukrainiens.

Durant ces deux années, éplucher les flux d’informations est devenu une activité de premier plan. Sans compétence particulière, avec des attentions variables, aussi bien que j’ai pu, j’ai posé sur le fil de ce mini-journal de guerre les exemples, les signaux, les indices, les flagrances du courant rétrograde qu’induit Putler, dans l’attente de son rencard avec la mort. Je l’ai fait pour en garder la trace précise, tant l’actualité s’enterre elle-même.

Je me souviens que Putler voulait prendre Kyiv en trois jours.
Pourquoi ne pas continuer jusqu’à… la fin de la guerre ? J’ai suffisamment relayé la parade des salopards.

J’en ai parlé à Olga, qui ne voit pas pourquoi je devrais m’interdire d’arrêter. Au motif que les Ukrainiens ne le peuvent pas ?

J’ai commencé ce journal le 23 février 2022, pour transmettre des nouvelles d’Olga et c’est devenu une revue de presse. Mais en effet, la composante unique du journal reste la voix d’Olga, de sa famille, de nos amis là-bas et du moins loquace d’entre eux (et pour cause), Pacha, sous la caillasse.
C’est essentiellement sous cet angle désormais que je noterai, dans cette nouvelle version du mini journal, la trace du coup de main de Putler sur notre 21e siècle. Olga devient notre correspondante de guerre officielle.

Un mot de remerciement à « traduction automatique & Deepl », aux journalistes et informateurs divers, aux photographes et illustrateurs, remarquables, dont j’ai collé les phrases et les images sur mon fil durant ces deux ans.

Et un clin d’œil aux quelques lecteurs qui s’en iront parcourir eux-mêmes le Live ininterrompu du Monde, les articles du Kyiv Independent ou de Meduza, les annonces rigolotes de World Nuclear News, les mises en garde du Bulletin of the Atomic Scientists, les avis de l’ISW. Il ne me paraît pas nécessaire de surveiller les mises à jour de l’AIEA : elles se valent toutes.

Slava Ukraïny !

Lituanie, pièce de 2 euros de 2023 [sur une page blanche], « Slava Ukraïny »