2024 : mini-journal de guerre – 24 mai – 24 août
Avec Olga, Pacha, irina, Tola, Valera…
Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril 2022, quelques français de retour dans la zone de Tchernobyl. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.
Mini journal de guerre, février 2022 – février 2024 : Tchernobserv
Mini journal de guerre, février 2024 – mai 2024 : 24/2-24/5 2024
Le texte d’introduction au nouveau format du journal est en bas de page.
La situation radiologique semble normale
Samedi 24/8, 8h30
C’est la fête du drapeau, c’est la fête de l’indépendance, et à cette occasion Pacha a reçu une médaille et un papier « merci ».
Olga, Viber (texte)
Vendredi 23/8, 18h50
Koursk.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été informée aujourd’hui par la Fédération de Russie que les restes d’un drone ont été découverts sur le territoire de la centrale nucléaire de Koursk.
Les fragments du drone auraient été localisés à environ 100 mètres de l’installation de stockage nucléaire de combustible usé de la centrale. L’AIEA a été informée que le drone avait été supprimé tôt le matin du 22 août.
Dans ce contexte, le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a confirmé son intention d’évaluer personnellement la situation sur le site lors de sa visite la semaine prochaine. […]
AIEA, L’AIEA a été informée de la présence d’un drone à la centrale nucléaire de Koursk et le directeur général Grossi va évaluer le site, traduction automatique
Le commandement militaire russe a récemment redéployé des éléments d’au moins un régiment aéroporté russe (VDV) de l’ouest de l’oblast de Zaporizhia en réponse à l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk, peut-être dans le but de stabiliser les lignes et d’améliorer le commandement et le contrôle (C2) des conscrits russes. […]
[…] Le commandement militaire russe aurait lourdement engagé des éléments initialement destinés à l’effort offensif russe dans le nord de l’oblast de Kharkiv pour défendre l’oblast de Koursk. […]
[…] Le rythme des opérations aériennes russes serait en baisse sur la majeure partie du théâtre [Est], bien que cette baisse du rythme puisse être temporaire et sa cause n’est pas claire.
Les porte-parole des brigades ukrainiennes opérant dans les directions de Pokrovsk et de Chasiv Yar ont tous deux signalé une diminution générale du nombre de frappes de bombes planantes et une diminution de l’activité aérienne russe le 22 août. Le porte-parole de la brigade ukrainienne opérant dans la direction de Pokrovsk a suggéré que la pénurie d’avions russes et les capacités de défense aérienne ukrainiennes dans ce secteur du front pourraient inciter l’armée russe à réduire ses activités aériennes. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 22 aout, traduction automatique
Vendredi 23/8, 13h45
Fuku : oups.
A peine commencé jeudi 22 août, l’essai de récupération d’un échantillon du combustible fondu du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fukushima a été interrompu et reporté sine die pour une bête histoire de tuyauterie mal fixée. « Il est préférable de poursuivre les travaux en toute sécurité plutôt que de se précipiter », a euphémisé Tomoaki Kobayakawa, président de la Compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco), propriétaire de la centrale sinistrée lors du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon.
Prévu sur deux semaines, l’essai devait permettre de récupérer jusqu’à 3 grammes du corium accumulé au fond du bâtiment du réacteur 2. Le corium est un mélange de combustible nucléaire, d’éléments de structures du réacteur et du béton des enceintes de confinement, agglomérés au moment de la fusion provoquée par la perte des circuits de refroidissement endommagés par le séisme de magnitude 9 et le tsunami de plus de 10 mètres.
[…] Pour le réaliser, la compagnie d’électricité prévoyait de connecter entre eux cinq éléments de tuyauterie, numérotés de 1 à 5 et mesurant chacun 1,5 mètre de long. Or, les éléments ont été fixés dans le désordre : « [Numéro] 2, 3, 4, 1 et 5 », a admis Tepco, qui a décidé d’interrompre l’essai. « Nous cherchons à comprendre pourquoi il y a eu une erreur dans la mise en place de la canalisation », a expliqué l’entreprise, qui n’a pas indiqué de nouvelle date de reprise de l’essai. Le département de Fukushima, où se trouve la centrale, a fustigé « une erreur de débutant susceptible d’inquiéter la population »,et a demandé à Tepco de prendre des mesures pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. […]
Le Monde, Fukushima : un essai de prélèvement de débris radioactifs tourne court
Vendredi 23/8, 8h20
America, America.
Kamala Harris arrive sur scène afin d’accepter sa nomination comme candidate de son parti à l’élection présidentielle de novembre, au dernier jour de la convention nationale du parti démocrate, à Chicago, le 22 août 2024. CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Soixante-quatorze jours. C’est le temps qu’il reste à Kamala Harris d’ici à l’élection présidentielle du 5 novembre. Un sprint qui va durer une éternité, où tout peut se passer après son triomphe lors de la convention démocrate qui l’a investie avec le traditionnel lâcher de ballons bleu blanc rouge, jeudi 22 août.
[…] Le discours de Mme Harris a marqué une rupture inattendue dans les débats de la convention. Les sujets internationaux avaient été complètement occultés, laissant craindre une Amérique en repli. Elle en a parlé longuement pour mieux endosser l’habit du « commandant en chef » et pour fustiger Donald Trump. L’ancien président républicain a d’abord été jeté au mépris des délégués pour avoir traité les soldats américains enterrés dans les cimetières d’Europe de « losers ».
Mme Harris a ensuite mis en garde contre son retour. « Donald Trump n’est pas un homme sérieux, mais les conséquences de remettre Donald Trump à la Maison Blanche sont extrêmement graves », a-t-elle développé, accusant son adversaire de ne vouloir servir qu’une personne : « lui-même ». Elle a accusé Donald Trump de vouloir abandonner l’OTAN, de « rouler pour les dictateurs, car il veut lui-même être un autocrate » et promis au contraire de renforcer l’alliance atlantique et de soutenir l’Ukraine.
« Montrons au monde ce que nous sommes », a-t-elle lancé vantant une Amérique impliquée dans les affaires internationales, défendant la liberté et ses valeurs. A 22 h 11, Mme Harris a réussi son examen de passage, bientôt noyée sous les ballons bleu blanc rouges et les confettis. […]
Le Monde, Présidentielle américaine : Kamala Harris veut incarner une Amérique réconciliée et optimiste
Vendredi 23/8, 8h10
Sondage.
Quatre-vingt-six pour cent des Ukrainiens souhaitent construire leur vie future en Ukraine, selon un sondage publié le 22 août par la Fondation Ilko Kucheriv pour les initiatives démocratiques.
La fondation a demandé aux Ukrainiens s’ils aimeraient construire leur vie future en Ukraine. Cinquante-neuf pour cent ont déclaré qu’ils étaient « définitivement déterminés » à rester dans le pays, et 27 % ont déclaré qu’ils étaient plus susceptibles de le faire.
L’ enquête a montré que 74 % des jeunes sont déterminés à rester en Ukraine, et ce chiffre augmente avec l’âge des personnes interrogées.
Lorsqu’on leur demande si les événements en Ukraine évoluent dans la bonne ou dans la mauvaise direction, 40 % des Ukrainiens choisissent la première option. En 2023, ce chiffre était plus élevé : 49 %, selon le sondage.
Selon l’enquête , 88 % des Ukrainiens sont fiers de leur citoyenneté. Ce chiffre reste élevé pour la troisième année consécutive : 90,5% des personnes interrogées étaient fières de leur citoyenneté en 2022, et 88,5% en 2023. […]
The Kyiv Independent, Plus de 80 % des Ukrainiens voient leur avenir en Ukraine, selon un sondage, traduction automatique
Vendredi 23/8, 8h05
Les menaces de Poutine d’utiliser des armes nucléaires se sont révélées vaines, comme le démontre la réponse désorganisée de la Russie à l’invasion de l’oblast de Koursk par l’Ukraine.
Les limites américaines quant aux endroits où leurs armes à longue portée peuvent être utilisées par l’Ukraine ont créé des zones de sécurité que la Russie peut utiliser comme sites de lancement et de stockage d’armes.
Vendredi 23/8, 8h00
Il fait très chaud (37 degrés). Ca se calme au potager. Maman est épuisée, par le travail et surtout le travail après le travail. Mais elle dit qu’elle continuera jusqu’à la victoire.
Je suis moins anxieuse. Soit parce que je me suis habituée, soit parce que la moitié de mon âme est morte et que je suis moins sensible… Mais non, rien n’est mort… Je me suis habituée.
J’ai toujours peur des bruits. Ici, quand ils constituent les trains à la gare, les wagons se choquent pour s’accrocher les uns aux autres et c’est violent. Mais je me fie à Fidèle : s’il file à la salle de bain, j’y vais aussi.Pacha nous a acheté une station électrique [une batterie domestique], c’est américain, c’est venu en direct. […]
Olga, Viber (vocal)
Jeudi 22/8, 19h30
Pokrovsk.
Les parents cachent leurs enfants aux autorités locales pour éviter une évacuation obligatoire dans la ville de Pokrovsk, dans l’est du pays, au milieu des avertissements indiquant que les forces russes avancent rapidement.
Les communautés de Pokrovsk et de ses environs, dans l’est de l’Ukraine, sont invitées à fuir dans les deux prochaines semaines alors que les forces russes avancent – et ce malgré la propre incursion de l’Ukraine sur le territoire russe qui a pris Moscou par surprise.
Jeudi, la Russie a insisté sur le fait qu’elle avait contrecarré une autre tentative ukrainienne de pénétrer dans la région frontalière de Briansk, alors que l’Ukraine continue de progresser dans la région de Koursk.
« N’attendez pas. La situation ne s’améliorera pas, elle ne fera qu’empirer. Partir. » C’est l’avertissement sévère du responsable local Yurii Tretiak, chef de l’administration militaire de la ville de Myrnohrad, qui se trouve désormais à moins de 4,8 km de la ligne de front.
[…] Mais Tretiak a déclaré que de nombreuses personnes sont encore réticentes à partir – allant même jusqu’à cacher leurs enfants aux autorités locales, encourageant l’administration militaire à effectuer des visites à domicile.
« Nous avons des cas où des parents cachent leurs enfants. Aujourd’hui (20 août), nous aurons une réunion avec la police pour discuter de la manière dont nous allons travailler avec de telles personnes, comment nous allons rechercher les parents qui cachent leurs enfants et donnent de fausses informations selon lesquelles les enfants sont partis depuis longtemps », a-t-il déclaré, alors que les dangers augmentent, certains quartiers de la ville étant confrontés à des attaques quotidiennes. […]
CNN, Les parents cachent leurs enfants aux évacuations obligatoires alors que l’Ukraine affirme que la Russie avance rapidement vers une ville clé, traduction automatique
Jeudi 22/8, 19h15
Le Kremlin semble avoir lancé une campagne de messagerie complexe visant à justifier auprès de son public national pourquoi la Russie donne la priorité au maintien de l’initiative dans l’est de l’Ukraine plutôt qu’à l’expulsion immédiate des forces ukrainiennes de l’oblast de Koursk.
Des sources gouvernementales russes proches de l’administration présidentielle russe ont déclaré au journal indépendant russe Meduza que le Kremlin tente activement de conditionner la société russe à accepter la présence ukrainienne limitée dans l’oblast de Koursk comme une « nouvelle normalité » et à minimiser l’importance de l’incursion. Les sources ont noté que le Kremlin utiliserait la propagande pour encourager les Russes à attendre que les forces russes reprennent ces territoires après une défaite « inévitable » ukrainienne dans l’est de l’Ukraine. Les sources ont également ajouté que le Kremlin réorientait les inquiétudes des Russes concernant l’oblast de Koursk en préoccupant la société nationale avec des campagnes d’aide humanitaire pour aider les habitants touchés de l’oblast de Koursk et ont noté que le Kremlin avait décidé de ne pas annuler les prochaines élections de gouverneur de l’oblast de Koursk prévues en septembre pour minimiser panique dans la région. […]
ISW, évaluation d ela campagne offensive russe, 21 aout, traduction automatique
Jeudi 22/8, 19h05
Kertch.
Des vidéos d’amateurs montrent jeudi après-midi un imposant nuage de fumée noire au-dessus du port de Kavkaz, dans le kraï de Krasnodar, dans le sud de la Russie. Ce port est situé dans le détroit de Kertch, qui relie la mer Noire à la mer d’Azov, non loin du pont de Crimée, lequel a été bloqué temporairement, selon plusieurs sources.
Si la situation n’est pas encore claire, des médias russes citant des autorités locales affirment qu’« un ferry transportant des réservoirs de carburant dans le port du Caucase » aurait été attaqué par les forces armées ukrainiennes. En juillet, un ferry russe avait déjà été visé par Kiev dans le détroit de Kertch, dans des conditions similaires. […]
Le Monde, Live
La chaîne Crimean Wind Telegram a publié des photos et des vidéos montrant de la fumée s’élevant au-dessus de la péninsule de Taman dans le kraï de Krasnodar , visible près du pont de Kertch en Crimée.
Peu après l’attaque, le ferry a coulé dans un port russe, selon les autorités locales. Il y aurait eu 30 camions-citernes à bord au moment de l’attaque.
Le Kiev Independent n’a pas pu vérifier les affirmations de la Russie. L’armée ukrainienne n’a pas commenté ces informations. […]
The Kyiv Independent, L’Ukraine heurte un ferry-train au port de Kavkaz dans le kraï de Krasnodar, selon la Russie, traduction automatique
Jeudi 22/8, 19h05
Intervention divine.
L’incendie massif d’un dépôt de carburant […] a été déclenché dimanche à Proletarsk dans la région de Rostov (Sud-Ouest) par une attaque de drones ukrainiens. Il n’avait pas encore été éteint mercredi puisque des membres du clergé orthodoxe russe se sont rendus sur place afin d’asperger d’eau bénite les camions des pompiers mobilisés.
[…] Valeri Gornitch, le chef du district de Proletarsk, n’a pas non plus communiqué le nombre de mètres cube de carburant détruits dans l’incendie mais, aux dernières nouvelles, environ 20 des 74 réservoirs de stockage étaient en feu, selon les autorités locales. […]
Le Monde, Live
Des membres du clergé orthodoxe russe bénissent le 21 août 2024 des camions de pompiers en marge de l’incendie du dépôt de carburant de Proletarsk, en Russie. VOLGODONSK EPARCHY / VIA REUTERS
Les services d’urgence, comprenant plus de 500 personnes et des trains spéciaux, luttent pour la cinquième journée consécutive contre un incendie dans un dépôt pétrolier à Proletarsk, une ville de l’oblast russe de Rostov, à la suite d’une frappe de drone le 18 août, selon les médias officiels russes. » a rapporté le média TASS le 22 août.
Le gouvernement de la région de Rostov a déclaré aux médias qu’au matin du 22 août, le nombre de pompiers blessés s’élevait à 49. Quinze ont été transportés à l’hôpital. TASS a rapporté que les services d’urgence avaient réussi à éteindre six des 20 réservoirs de carburant diesel en feu. […]
The Kyiv Independent, L’incendie d’un dépôt pétrolier dans la région de Rostov dure depuis 5 jours, rapportent des responsables russes, traduction automatique
Jeudi 22/8, 19h00
Putler a dit.
Alors que le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit visiter la semaine prochaine la centrale nucléaire de Koursk, le président russe, Vladimir Poutine, a accusé jeudi l’Ukraine d’avoir tenté de frapper le site.
[…] « L’ennemi a essayé de frapper la centrale nucléaire pendant la nuit » de mercredi à jeudi, a affirmé Vladimir Poutine lors d’une réunion diffusée à la télévision russe avec des membres de son gouvernement et les gouverneurs des régions frontalières de l’Ukraine. « L’AIEA a été informée », a-t-il ajouté, sans présenter directement de preuves de ces affirmations. D’après le site d’information ukrainien The Kyiv Independent, elles auraient déjà été démenties par « un haut responsable ukrainien de la lutte contre la désinformation ».
Le Monde, Live
[…] « Le scénario souhaité par la Russie, selon lequel les forces de défense ukrainiennes attaqueraient la centrale nucléaire de Koursk pour les accuser de terrorisme nucléaire, s’est effondré, alors Poutine s’est joint à la propagande », a déclaré Andrii Kovalenko , chef du département de contre-désinformation au Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine.
« Tout indique que la Russie elle-même est capable de commettre cette provocation et qu’elle s’efforcera de la porter au niveau international ». […]
The Kyiv Independent, Un responsable ukrainien rejette les accusations de Poutine concernant une tentative d’attaque contre la centrale nucléaire de Koursk, traduction automatique
Jeudi 22/8, 8h25
Une statue renversée de Vladimir Lénine sur la place principale de Sudzha, dans l'oblast de Koursk, en Russie, en août 2024, environ deux semaines après le début de l'incursion ukrainienne. (Courtoisie)
Note de l’éditeur : Le Kyiv Independent s’est rendu dans l’oblast de Koursk en Russie avec des soldats ukrainiens pendant l’offensive transfrontalière ukrainienne en cours dans la région. Étant donné que le voyage constitue un franchissement non autorisé de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, l’identité de l’auteur du rapport et des soldats n’est pas divulguée pour des raisons de sécurité. L’inclusion de tous les autres détails dans le rapport a été effectuée dans le plus grand respect de la sécurité opérationnelle. […]
The Kyiv Independent, Matinée à Soudja : en Russie occupée par l’Ukraine alors que l’opération de Koursk se poursuit, traduction automatique
Mercredi 21/8, 22h55
Le président russe, Vladimir Poutine, et le chef de la République tchétchène, Ramzan Kadyrov, visitent le centre d’entraînement des forces spéciales Russian Spetsnaz University, à Gudermes, le 20 août 2024. VYACHESLAV PROKOFYEV / AFP
A peine rentré d’une visite officielle de deux jours en Azerbaïdjan, les 18 et 19 août, Vladimir Poutine a débuté, mardi 20 août, avec une tournée dans le Caucase russe. Le chef du Kremlin s’est d’abord rendu en Ossétie du Nord, à l’école de Beslan, siège d’une sanglante prise d’otages il y a vingt ans. Puis il s’est envolé dans la soirée pour la Tchétchénie voisine. Son dernier passage dans cette république ravagée par deux guerres avec la Russie (1994-1996, puis 1999-2000, avec des opérations bien au-delà) remontait à 2011.
A Grozny, où il a été accueilli avec les honneurs par Ramzan Kadyrov, l’autocratique dirigeant tchétchène au pouvoir depuis près de vingt ans grâce au soutien de Moscou, Vladimir Poutine a visité l’un des centres de recrutement de volontaires pour le front en Ukraine.
[…] Quelques heures auparavant, à Beslan, le président avait pareillement commenté de manière indirecte le nouveau front, avec un mot en fil conducteur : « L’ennemi. » Une manière d’expliquer que les combats dans la région de Koursk sont le prolongement d’un conflit devenu presque routinier pour Moscou. « Notre ennemi n’est pas comme nous, même s’il a aussi une tête et des mains. Ce sont des gens qui n’ont ni morale ni éthique. Il n’y a que leurs intérêts », a fustigé Vladimir Poutine.
[…] En dépit de cette humiliante, et inédite, incursion ukrainienne sur le sol russe, le président n’a pas prononcé de grand discours patriotique sur la défense du pays. Le Kremlin et ses relais médiatiques font, au contraire, passer le message : le front « se stabilise ». Les combats dans la région de Koursk dureront plusieurs mois : c’est une « nouvelle normalité ». […]
Le Monde, Vladimir Poutine, en tournée dans le Caucase russe, fustige « l’ennemi »
Mercredi 21/8, 22h25
Guerre écologique.
Comment un concept comme celui de guerre écologique influence-t-il notre compréhension et notre approche de la guerre à l’ère de l’Anthropocène ?
En tant que ministre et membre de l’équipe du président Zelensky, dès le début de l’invasion à grande échelle, notre objectif a été d’adopter de nouvelles approches pour attirer l’attention de la communauté internationale sur cette situation. L’une de nos priorités est la protection de l’environnement, qui est devenu une victime collatérale de la guerre. Malheureusement, il n’existe personne d’autre que nous pour en assurer la protection, mais notre ministère reste impuissant face aux dégâts causés par les chars et les missiles ennemis. Nous avons mis en place un dispositif — Ecozagroza — qui collecte les données de 750 stations de surveillance des radiations en Europe de l’Est et près de 5000 stations de surveillance de l’eau et de l’air afin de partager toutes les informations permettant de sauver des vies et d’alerter sur la menace qu’encourt notre environnement.
Nous avons adopté une approche novatrice pour aborder la question environnementale dans un contexte militaire et l’on peut dire que nous transformons, aujourd’hui, le paradigme global de l’écologie de guerre.
Pour comprendre l’impact environnemental de la guerre, nous avons étudié historiquement les précédents conflits militaires. Je me concentrerai ici sur un exemple tiré du rapport sur l’invasion du Koweït. Dans les premières semaines de l’évaluation, nous avons découvert qu’environ 10 % des sommes versées à la suite de cette crise étaient destinées à des compensations environnementales. Cependant, en approfondissant notre analyse, nous nous sommes rendu compte que ces réparations n’étaient pas réellement liées aux dommages environnementaux, mais représentaient plutôt une compensation pour la perte de ressources naturelles, telles que le gaz naturel et le pétrole. Le fait qu’une guerre ait eu lieu dans un désert n’implique pas l’absence de biodiversité : il y a de la biodiversité partout et tous les éléments naturels, des sols à l’air, peuvent également subir des dommages dus au choc de la guerre. Bien que des tentatives aient été faites pour évaluer les dommages environnementaux, elles n’ont commencé que des années après la fin du conflit. Certains aspects ont par ailleurs été dissimulés, empêchant la pleine prise en compte de ces dommages lors de l’estimation des montants des réparations.Pour éviter cet écueil, dès les premiers jours de cette guerre, notre objectif a été de calculer avec précision le coût de tous les dommages environnementaux. Aujourd’hui, en collaboration avec le bureau du procureur général, nous sommes les premiers dans l’histoire à entreprendre le calcul des dommages environnementaux causés par des opérations militaires.
Nous espérons tous que la guerre prendra bientôt fin, mais nous savons que le processus de recouvrement des réparations sera long et laborieux. C’est pourquoi nous faisons tout notre possible pour que nos successeurs puissent recevoir ces compensations de manière distincte. Il est essentiel qu’au moins une partie des dommages que nous calculons soit recouvrée auprès du pays agresseur, afin de disposer des ressources nécessaires pour restaurer l’environnement — ce qui est beaucoup plus coûteux que de simplement l’exploiter. On cite souvent l’exemple d’un arbre âgé de quatre-vingt ou cent ans : sa valeur marchande est bien inférieure à sa valeur réelle. Lorsqu’il s’agit de restaurer les espèces animales endémiques disparues à la suite de l’explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovka par les forces d’occupation, c’est exactement à cela que nous sommes confrontés : aucune somme ne pourra ramener à la vie par exemple le stylodipus, une espèce disparue dans la région de Kherson en raison des inondations.
[…] Les conséquences écologiques de la guerre sont nombreuses : de la tristement célèbre explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovka aux zones minées et à la disparition d’espèces endémiques. Quel est le coût total des pertes environnementales en Ukraine ?
Les conséquences sont catastrophiques. Actuellement, 156 000 km2 de terres ukrainiennes sont minées. C’est plus que la superficie d’un pays comme la Grèce. En 2023, l’Ukraine est parvenue à en déminer 18 000. Cela a été possible grâce à l’augmentation de notre capacité en matière de déminage humanitaire. La bombturbation— une altération des sols à la suite d’un trop grand nombre d’explosions — est également un problème majeur. Il peut accroître l’érosion et entraîner des modifications de l’écosystème dans les zones de combat et d’exploitation minière. C’est notamment ce qu’on peut constater sur les sols où eut lieu la bataille de Verdun lors de la Première guerre mondiale.
En ce qui concerne le coût de ces dommages environnementaux, nous utilisons actuellement nos méthodes pour les évaluer et travaillons à les améliorer chaque jour. Nous révisons constamment à la hausse le coût estimé de chaque centimètre carré de terre contaminée et de chaque kilogramme de polluants émis. Malheureusement, à ce jour, nous avons déjà recensé plus de 5 300 cas de dommages ou de crimes environnementaux. Le montant total des dommages dépasse 2 500 milliards de hryvnias (UAH) [environ 62 milliards d’euros] dont plus de 1 000 milliards de hryvnias [environ 25 milliards d’euros] concernent les dommages causés par la pollution de l’air due à la guerre. Chaque explosion, chaque incendie, chaque dépôt pétrolier touché entraîne des émissions polluantes qui contaminent l’atmosphère. La pollution des sols représente plus de 1 000 milliards d’UAH, tandis que la pollution de l’eau atteint 84,5 milliards d’UAH [un peu plus de 2 milliards d’euros] . La catastrophe de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a affecté environ 600 000 hectares de terres ukrainiennes, soit l’équivalent de la moitié du territoire du Monténégro — en d’autres termes, la moitié d’un pays européen. […]
[…] Quelles sont les conséquences les plus critiques à ce jour ?
Le réservoir de Kakhovka a perdu plus de 70 % de son volume, soit 18 milliards de mètres cubes d’eau. Cela représente une quantité d’eau suffisante pour approvisionner l’ensemble du monde pendant deux jours. Imaginez l’Afrique, qui souffre souvent de pénuries d’eau ; de nombreux pays ont besoin d’eau douce pour subvenir aux besoins de leur population, et nous avons perdu ce volume en une seule explosion.
Nous considérons cet acte comme un acte terroriste et le plus grand écocide depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour comprendre pourquoi nous employons ce terme, il faut rappeler que l’Ukraine est l’un des pays les plus pauvres en eau d’Europe et du monde. Le gouvernement ukrainien a fait tout son possible pour assurer un accès à l’eau à la population. Des réseaux d’approvisionnement supplémentaires ont été mis en place, et les autorités régionales de Mykolaïv et de Kherson travaillent à garantir un approvisionnement adéquat. De nouveaux puits ont également été forés là où c’était nécessaire. […]
[…] Toutes ces pertes et ces dommages environnementaux soulèvent la question des mécanismes de réparation. Devrait-il inclure l’utilisation des avoirs russes gelés dans l’Union ?
Ces fonds, bien que substantiels, ne suffiront en tout état de cause pas à compenser les dégâts. La biodiversité européenne, dont 35 % est située en Ukraine, a été gravement affectée. Il est donc évident qu’une réparation complète nécessitera bien plus que la simple restitution des avoirs gelés ; elle exigera une restauration significative des écosystèmes ukrainiens. […]
Le Grand Continent, « En Ukraine, nous transformons le paradigme global de l’écologie de guerre », une conversation avec Rouslan Strelets, ministre de l’Environnement de Zelensky
Mercredi 21/8, 20h35
La farandole du nuc.
Le Rwanda vient de signer un protocole d’accord pour la construction de petits réacteurs nucléaires avec Nano Nuclear Energy, une entreprise américaine. Le Rwanda a sollicité ces dernières années plusieurs partenaires étrangers pour développer un programme nucléaire civil. Il est encouragé par le développement récent des technologies de petits réacteurs SMR, moins puissants et moins coûteux.
[…] Le Rwanda, qui souhaite diversifier ses sources d’électricité, pour moitié produite avec des énergies fossiles et pour une autre grâce aux barrages hydro-électriques, veut aujourd’hui être associé à ces technologies de miniaturisation du nucléaire civil.
Kigali a déjà signé un accord avec le Russe Rosatom en 2019. Et l’an dernier, un accord a été signé avec une start-up germano-canadienne, pour construire un réacteur « expérimental ». L’Américain Nano Nuclear Energy promet de son côté « un réacteur test dans les prochaines années ».
RFI, Le Rwanda signe avec une entreprise américaine pour développer des petits réacteurs nucléaires
La Chine s’apprête à devenir le second pays avec le plus de réacteurs nucléaires au monde, derrière les États-Unis (94) et devant la France (56). En 2021, la production d’électricité nucléaire du pays avait déjà dépassé celle de l’Hexagone. Lundi 12 août, ses autorités ont validé la construction de 11 réacteurs nucléaires supplémentaires, ce qui portera à terme le parc chinois à 67 unités en service. Selon le site économique chinois Jiemian, le coût de la commande dépasse les 27 milliards d’euros.
Les futurs réacteurs doivent permettre à la Chine de poursuivre sa décarbonation, alors que la pollution des grandes villes créé des problèmes de plus en plus importants dans le pays, qui vise la neutralité carbone en 2060. Prévue sur une durée de cinq ans, leur construction se fera sur cinq sites différents : dans des régions côtières comme celles du Jiangsu, du Shandong ou du Zhejiang, mais aussi d’autres provinces comme le Guangdong ou le Guangxi seront aussi concernées.
Déjà opératrice de deux EPR réalisés avec EDF et mis en service en 2018 et 2019 à la centrale de Taishan, China National Nuclear Power va construire trois réacteurs. D’autres groupes chinois sont aussi sur les rangs, tels State Power Investment Corp, qui en construira deux, et China General Nuclear Power Corp (CGNPC), autorisé à en réaliser six dans trois centrales distinctes. […]
L’Usine Nouvelle, La Chine commande onze nouveaux réacteurs nucléaires à ses industriels
Le gouvernement chinois a donné le feu vert à la construction de 11 nouveaux réacteurs nucléaires, portant le total en développement à 36. Montant de l’investissement : près de 28 milliards d’euros. Pékin veut répondre à l’explosion de sa demande en électricité et montrer qu’il poursuit ses efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. […]
Les Echos, Moyens gigantesques, délais fulgurants : la Chine dope son programme nucléaire
Mercredi 21/8, 20h25
Doctrine nuc.
Environ tous les quatre ans, l’administration américaine met à jour sa doctrine en matière de dissuasion nucléaire en publiant un document intitulé « Nuclear Posture Review » [NPR]. Et jusqu’à présent, il s’agissait de se concentrer essentiellement sur la Russie, dont l’arsenal nucléaire est quasiment équivalent à celui des États-Unis.
La dernière NPR a été publiée en 2022. Comme les précédentes, elle affirme que le rôle des armes nucléaires américaines est de dissuader toute attaque et de rassurer les alliés des États-Unis. Et d’être prêtes à être utilisées si la dissuasion venait à échouer.
Seulement, la situation a depuis évolué. En février 2023, la Russie a annoncé la suspension de sa participation au traité de désarmement New Start, qu’elle avait conclu avec les États-Unis. Arrivé à échéance en 2021, ce texte avait été prolongé pour une durée de cinq ans, faute d’entente entre Washington et Moscou pour en redéfinir les termes.
Puis, en novembre de la même année, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a décidé d’annuler la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires [TICEN], que les États-Unis s’étaient gardés d’adopter.
Dans le même temps, il est apparu que la Chine développait son arsenal nucléaire à marche forcée, la taille de celui-ci ayant augmenté d’environ 75 % entre 2019 et 2023. Actuellement, elle disposerait de 500 armes nucléaires. Mais selon les estimations du Pentagone, elle serait susceptible d’en disposer de deux fois plus d’ici la fin de la décennie.
Pour compléter le tableau, la Corée du Nord a promis, en janvier 2023, une hausse « exponentielle de son arsenal nucléaire », après avoir laissé entendre qu’elle n’hésiterait pas à l’utiliser de manière préventive pour « anéantir des forces hostiles » en cas de menace imminente.
D’où les nouvelles directives que le président américain, Joe Biden, a secrètement approuvées en mars dernier, d’après des informations du New York Times. Ainsi, cette nouvelle stratégie nucléaire, dont les grandes lignes sont confidentielles, viseraient à préparer les États-Unis à « d’éventuelles confrontations nucléaires coordonnées avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord ». […]
Zone militaire, Les États-Unis ont adopté une nouvelle stratégie nucléaire dont les détails restent confidentiels
Mercredi 21/8, 20h15
Koursk.
Les forces ukrainiennes ont continué leurs attaques sur tout le saillant ukrainien de l’oblast de Koursk le 20 août et ont récemment réalisé de nouvelles avancées.
Les forces ukrainiennes semblent poursuivre leurs efforts pour frapper les ponts flottants russes et les équipements d’ingénierie des pontons à l’ouest du saillant actuel de l’oblast de Koursk au-dessus de la rivière Seim dans le raion de Glushkovo. Des images géolocalisées publiées le 20 août montrent des drones ukrainiens frappant des équipements russes amenant des pontons vers une zone de rassemblement à proximité de la rivière Seim à environ 3 km au nord de Glushkovo. Les images satellite indiquent que les forces ukrainiennes ont détruit au moins un pont flottant sur la Seim le 19 août, qui était visible le 17 août. Certains blogueurs russes ont affirmé que les forces ukrainiennes avaient pris Vishnevka (au sud-ouest de Koronevo et à 14 km de la frontière internationale), ce qui concorde avec le rapport du ministère russe de la Défense (MoD) du 19 août qui reconnaissait tacitement les avancées ukrainiennes dans la région de Vishnevka […]
[…] Les responsables ukrainiens ont continué à clarifier certains des objectifs de l’opération ukrainienne dans l’oblast de Koursk et ont rendu compte de l’ampleur des avancées ukrainiennes supplémentaires.
Le commandant en chef ukrainien, le colonel général Oleksandr Syrskyi, a déclaré le 20 août que les forces ukrainiennes avaient avancé de 28 à 35 kilomètres de profondeur dans l’oblast de Koursk et qu’elles « contrôlaient » 93 villages (1 263 kilomètres carrés). Syrskyi a déclaré que les avancées ukrainiennes dans l’oblast de Koursk font pression sur les forces russes pour qu’elles redéployent des éléments d’unités non spécifiées de la ligne de front en Ukraine vers l’oblast de Koursk, ce qui pourrait avoir un impact sur le rythme et les perspectives des efforts offensifs russes en Ukraine.
[…] Les autorités russes auraient redéployé des unités russes de la direction de Chasiv Yar vers l’oblast de Koursk dans le cadre des efforts visant à faire face à l’incursion ukrainienne en cours dans l’oblast de Koursk avec les forces russes précédemment présentes dans la région et aux redéploiements à partir de secteurs moins prioritaires de la ligne de front en Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20 aout, traduction automatique
Des milliers de soldats russes sont enlisés sur la rive sud de la rivière Seim, dans l’oblast russe de Koursk, parce que l’Ukraine a fait sauter les trois ponts qui la traversent, a déclaré mardi à The War Zone une source ayant une connaissance directe de la situation, au 15e jour de l’invasion. .
« Il y a environ 3 000 soldats russes là-bas », a déclaré la source, s’exprimant sous couvert d’anonymat pour discuter des détails opérationnels. Les Russes ont peu de marge de manœuvre car la rivière Seim serpente autour de cette partie de l’oblast de Koursk jusqu’à la frontière ukrainienne et les troupes ukrainiennes poussent vers l’ouest en direction de Glushkovo. Comme nous l’avons mentionné hier , cela fait partie d’un effort visant à créer une zone tampon frontalière.
« Ils ne se battront pas », a déclaré la source à propos des forces russes présentes à l’extérieur du village frontalier de Tetkino. « La plupart d’entre eux sont inexpérimentés et démotivés. » […]
The War Zone, Des milliers de soldats russes à Koursk sont probablement piégés par des ponts détruits, traduction automatique
Mercredi 21/8, 13h25
Asile politique.
«Apporter un soutien humanitaire aux personnes qui partagent les valeurs spirituelles et morales traditionnelles de la Russie». C’est l’en-tête d’un nouveau décret daté du 9 novembre 2022 et signé par Vladimir Poutine le 19 août 2024.
oncrètement, la Fédération de Russie s’apprête à offrir une assistance aux étrangers vivant dans des pays où règne une «idéologie néolibérale» destructrice «en contradiction avec les valeurs spirituelles et morales traditionnelles de la Russie, comme le prévoient les fondements de la politique d’État pour la préservation et le renforcement des valeurs spirituelles et morales traditionnelles» du pays, assure ainsi le décret.
Ces individus pourront bénéficier d’un titre de séjour d’une durée de trois mois «en dehors du quota approuvé par le gouvernement russe et sans fournir de documents confirmant leur connaissance de la langue russe, de l’histoire russe et des lois fondamentales » contrairement à la procédure habituelle, précise encore le décret, qui prendra effet dès le 1er septembre 2024. Reste encore à publier la liste des États aux valeurs «destructrices» en question, qui doit être établie par le ministère russe des Affaires étrangères, puis approuvée par le gouvernement. […]
Le Figaro, Russie : Vladimir Poutine propose d’accueillir les étrangers fuyant l’idéologie «néolibérale destructrice» de l’Occident
Mardi 20/8, 21h30
Ménage religieux.
Le 20 août, le parlement ukrainien a adopté un projet de loi interdisant les activités des organisations religieuses liées à la Russie.
La législation pourrait effectivement interdire les activités de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou (UPC-MP), qui est légalement subordonnée à l’Église orthodoxe russe. L’UPC-MP a été soupçonné d’avoir des liens et des sympathies avec la Russie tout au long de la guerre à grande échelle. Il ne faut pas la confondre avec l’Église orthodoxe autocéphale (autonome) d’Ukraine, totalement distincte de Moscou.
Un certain nombre d’ecclésiastiques de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou, ont été accusés de collaborer avec la Russie et de justifier l’agression russe notamment des évêques et d’autres membres de haut rang […]
[…] Plus tard, le 20 août, un porte-parole de l’Église orthodoxe russe a condamné le vote comme étant « illégal », ajoutant qu’il constituait « la violation la plus flagrante des principes fondamentaux de la liberté de conscience et des droits de l’homme ». […]
The Kyiv Independent
[…] Le haut clergé de l’UPC MP affirme avoir clairement rompu ses liens avec l’Eglise orthodoxe russe (EOR), le 27 mai 2022, au cours d’un synode durant lequel un changement de statut a précisé « l’autonomie et l’indépendance complète de l’UPC ». Sous la pression de l’opinion publique ukrainienne après trois mois de guerre, le clergé avait quelques jours plus tôt publié un communiqué offrant pour la première fois son soutien aux forces armées ukrainiennes, tout en condamnant l’invasion russe. La loi votée mardi accorde neuf mois aux paroisses affiliées à l’UPC MP pour « couper ses liens avec l’Eglise orthodoxe russe ».
Pour ses très nombreux détracteurs en Ukraine, l’UPC MP n’est pas tant un culte qu’un réseau d’influence et une entreprise politique hostile à l’Ukraine. Pour Roman Lozynskyi, un député indépendant ukrainien qui a voté en faveur de la loi, « aujourd’hui, nous nous sommes engagés sur la voie inévitable du nettoyage de l’intérieur du réseau d’agents du Kremlin, qui s’est caché pendant des décennies derrière le masque d’une organisation religieuse ».
[…] Le christianisme orthodoxe reste la religion la plus pratiquée en Ukraine (72 %), loin devant le catholicisme (9 %), le protestantisme, l’islam et le judaïsme. Autrefois dominant en Ukraine tant par le nombre de ses fidèles que par son influence politique, le clergé UPC MP possédait plus de 10 000 églises et monastères à travers le pays. La branche ukrainienne demeurait cruciale pour le patriarcat de Moscou, en raison de ses racines historiques à Kiev et en Ukraine, et parce que près d’un tiers des 36 000 congrégations du patriarcat de Moscou se trouve en Ukraine.
Mais l’orientation clairement prorusse de l’UPC MP lui a fait perdre de nombreux fidèles ukrainiens depuis l’annexion de la Crimée et de la première phase de l’invasion du Donbass en 2014.
[…] Niant l’évidente porosité entre le politique et le spirituel dans cette affaire, la Russie a dénoncé après le vote de la Rada une tentative de Kiev de « détruire l’orthodoxie canonique ». La décision du Parlement ukrainien vise, selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, à « détruire l’orthodoxie canonique et véritable et d’apporter à sa place un substitut, une fausse Eglise ». […]
Le Monde,
Mardi 20/8, 19h25
L’auto-école qui emploie mon frère Kola a fait le nécessaire pour pouvoir déclarer le personnel à réserver : à la fin du mois il doit remplir des papiers militaires et si ça se passe sans problème, il ne sera pas mobilisé et sa situation sera revue dans six mois. C’est une bonne nouvelle !
La situation était assez stable sur le front où travaille Pacha, c’est pourquoi la hiérarchie a autorisé une permission de quinze jours pour quelqu’un de l’équipe. Pacha s’est déclaré intéressé : c’est un congé sans solde et les collègues n’en voulaient pas forcément.
Olga, Viber (vocal)
Aux dernières nouvelles, il est sur le front jusqu’à fin septembre début octobre. Mais tout change vite, alors…
Vadim, un proche collègue de Pacha, a obtenu, en insistant, cinq jours de permission au moment du décès de sa belle-mère : « ma femme est toute seule avec les enfants dans ce moment difficile, avec les démarches et tout, elle n’a pas de frère ou de proche pour l’aider… » […]
Lundi 19/8, 18h35
Anniversaire.
Le 24 août 1991, les députés ukrainiens se réunissent rapidement après la tentative de putsch du PC à Moscou, dont le Président Eltsine sort vainqueur. Ils proclament alors l’indépendance de l’Ukraine. Elle sera confirmée par référendum à plus de 90 % le 1er décembre 1991, y compris par la Crimée et le Donbass. Cette indépendance sera reconnue par la Russie et la communauté internationale.
Le Mémorandum de Budapest signé en 1994 par la Russie confirme le respect de l’indépendance de l’Ukraine dans les frontières existantes.
Mais, en février 2014, des éléments de l’armée russe occupent la Crimée. L’annexion est prononcée le 18 mars 2014 par Vladimir Poutine. L’assemblée générale de l’ONU, par 100 voix pour et 11 contre, invalide le rattachement de cette péninsule à la Russie.
Les accords de Minsk, signés par la Russie en février 2015, visent à mettre fin à la guerre du Donbass. Mais la reconnaissance par Moscou, le 21 février 2022, des républiques autoproclamées de Louhansk et Donetsk met fin aux accords de Minsk. Le 24 février 2022, Poutine ordonne « une opération spéciale » d’invasion de l’Ukraine.
Les Ukrainiens se sont constamment battus pour affirmer leur identité propre et millénaire, leurs arts et culture, au travers de l’histoire et des frontières fluctuantes. La révolution de Maïdan de 2014, appelée « Révolution de la dignité », marque l’aspiration à la démocratie et la volonté populaire d’appartenir à la culture européenne.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, on peut noter un renforcement de l’identité ukrainienne, notamment sous l’angle linguistique et religieux.
Ce samedi 24 août 2024, jour de la fête nationale de l’indépendance de l’Ukraine, Trégor Solidarité Ukraine invite à se retrouver à 10h30 devant la mairie de Lannion. Nous exprimerons notre soutien à la lutte du peuple ukrainien pour sa souveraineté.
Association Trégor Solidarité Ukraine, mailing
Lundi 19/8, 18h25
La farandole du nuc.
Depuis le 16 août au soir, un mouvement de grève inédit ralentit l’activité de l’usine de retraitement des combustibles nucléaires usés Orano La Hague (Manche). […] Les grévistes protestent contre la dégradation de leur qualité de vie au travail. Ils dénoncent des parkings saturés et des déplacements rendus interminables par la rigidité des horaires, qui provoquent des embouteillages. La construction récente d’un mur supplémentaire de 5 kilomètres pour sécuriser le site et limiter les menaces terroristes et extérieures, à la demande du haut fonctionnaire à la défense et à la sécurité, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « La mise en place de ce mur a eu un gros impact sur les déplacements internes et externes, avec des circuits de transport qui ne sont plus adaptés, déplore le syndicaliste. Aujourd’hui, pour un salarié qui habite à Tourlaville [à 28 km de l’usine], il peut s’écouler 1 h 30 entre le moment où il quitte son domicile et celui où il s’installe à son bureau. » […]
Reporterre, Nucléaire : grève inédite à l’usine Orano La Hague
L’opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima a annoncé ce lundi 19 août qu’il enverrait cette semaine une sonde à l’intérieur d’un réacteur en panne pour un essai d’élimination des débris radioactifs. Équipée d’un bras robotique, elle devrait mettre environ une semaine pour atteindre ces débris à l’intérieur du réacteur et réapparaître avec l’échantillon le mois prochain.
La Tokyo Electric Power Company (Tepco) vise à récupérer un minuscule échantillon des quelque 880 tonnes de débris radioactifs qui se trouveraient à l’intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire touchée par le tsunami. L’échantillon sera étudié afin d’obtenir des indices sur l’état de l’intérieur des réacteurs et leur contenu dangereux, une étape cruciale vers le déclassement de la centrale.
[…] Les débris ont des niveaux de rayonnement si élevés que Tepco a dû développer des robots spécialisés capables d’y résister pour fonctionner à l’intérieur. Leur retrait est considéré comme le défi le plus redoutable du projet de déclassement de la centrale. Les travaux pharaoniques de décontamination et de démantèlement de la centrale doivent durer plusieurs décennies. […]
Le Figaro, Le Japon va tenter d’éliminer des débris nucléaires du réacteur de Fukushima
Fortum Oyj, pilier de l’industrie énergétique en Finlande, a clairement exprimé sa position concernant les nouveaux investissements nucléaires. Selon Markus Rauramo, PDG de Fortum, les prix actuels de l’électricité dans la région nordique ne permettent pas de justifier économiquement le développement de nouvelles infrastructures nucléaires. La chute des prix de l’électricité, qui sont passés de 135,86 euros/MWh en 2022 à une moyenne de 42,01 euros/MWh en 2024, est un facteur déterminant dans cette évaluation.
EnergyNews, Fortum : Les investissements nucléaires jugés non rentables aux prix actuels
Les ambitions suédoises, visant à construire 2 500 MW de nouvelle capacité nucléaire d’ici 2035, semblent ainsi compromises sans un soutien économique renforcé. La Suède a estimé à 400 milliards de couronnes suédoises (38 milliards de dollars) le coût de ces nouveaux réacteurs, mais Fortum insiste sur le fait que les conditions de marché actuelles n’incitent pas à de tels investissements. […]
Lundi 19/8, 14h20
Koursk (suite).
Les forces ukrainiennes ont frappé et endommagé un troisième pont sur la rivière Seïm, près du village de Karyzh, dans la région de Koursk en Russie, selon un membre de la commission d’enquête russe. Cette frappe pourrait sérieusement compliquer la logistique militaire russe alors que Moscou tente de repousser l’incursion ukrainienne dans la région. […]
The Guardian, Guerre russo-ukrainienne en direct, traduction automatique
L’incursion de l’armée ukrainienne dans la région russe de Koursk est d’un culot historique. C’est tout simplement la première fois qu’une puissance non nucléaire occupe une portion du territoire d’un pays doté de bombes atomiques et aux frontières reconnues par le droit international.
De quoi, de prime abord, remettre en question la « grammaire » de la dissuasion nucléaire, cet ensemble sophistiqué de règles implicites et de scénarios empruntant à la théorie des jeux. Elle stipule, depuis que l’URSS a rejoint en 1949 les Etats-Unis dans le club des pays « dotés », que personne n’oserait jamais attaquer le territoire d’un pays disposant d’un arsenal nucléaire. L’offensive ukrainienne violerait de ce fait un tabou, avec des conséquences potentiellement vertigineuses. […]
Les Echos, L’intrusion ukrainienne, un pied de nez à la doctrine nucléaire russe
Lundi 19/8, 9h15
Koursk.
Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs assauts sur tout leur saillant dans l’oblast de Koursk le 18 août et ont légèrement avancé au sud-est de Sudzha.
Des images géolocalisées publiées le 17 août montrent les forces russes frappant un véhicule blindé ukrainien dans le nord de Martynovka (au nord-est de Sudzha), indiquant que les forces ukrainiennes ont récemment avancé dans le nord de Martynovka. Un blogueur militaire russe a affirmé le 18 août que les forces ukrainiennes se sont emparées de Troitskoye (au sud de Korenevo et à environ deux kilomètres de la frontière internationale) et ont avancé jusqu’à Semenovka (au nord de Sudzha et à environ 24 kilomètres de la frontière internationale) […]
L’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk continue de contraindre la Russie à redéployer ses forces depuis d’autres parties du théâtre, et les phases ultérieures de combats en Russie nécessiteront probablement davantage de main-d’œuvre et d’engagements matériels russes dans la région.
Le Wall Street Journal (WSJ) a rapporté le 17 août qu’une source proche de l’opération ukrainienne dans l’oblast de Koursk a déclaré que les forces russes avaient redéployé « plusieurs » brigades en sous-effectif totalisant 5 000 hommes provenant d’ailleurs en Ukraine vers l’oblast de Koursk en milieu de semaine, du 6 au 13 août. a déclaré que les forces russes ont redéployé une brigade en sous-effectif depuis l’oblast de Donetsk […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 18 aout, tradution automatique
[…] En dépit de cette première incursion étrangère armée depuis la seconde guerre mondiale, Moscou semble filer un parfait été, joyeux et insouciant. Mais, loin des terrasses bondées des cafés, une vague d’affiches bleue et verte, à l’entrée des magasins et sur les portes d’immeubles, le rappelle à chaque homme en âge de combattre :ensemble, la mairie de Moscou et le ministère de la défense proposent désormais 5,2 millions de roubles (plus de 50 000 euros) par an à tout volontaire partant au front.
« Ils ne cessent d’augmenter la prime… Mais, bientôt, ils vont peiner à trouver des contractuels et, inévitablement, le gouvernement lancera une nouvelle mobilisation obligatoire, redoute Piotr. Le front à Koursk nous l’a montré, le conflit peut s’étendre. Nos frontières ne sont pas protégées, faute d’hommes et de matériel suffisants, l’armée va avoir besoin de plus en plus de troupes… »
[…] Des sites d’information indépendants, comme Agentstvo, ont commencé à révéler l’ampleur de l’envoi de conscrits depuis plusieurs régions pour suppléer les carences de troupes à Koursk. Mais, face à son téléviseur, le public russe est maintenu dans le flou, entre les spectaculaires images des contre-attaques et les reportages compatissants sur l’aide apportée aux réfugiés. Les journaux télévisésne s’attardent ni sur l’échec initial de la défense de la frontière ni sur la signification de cette incursion étrangère. Les images des combats dans la région de Koursk se trouvent mêlées à la routine de ce que, jour après jour, montrent les chaînes télévisées, deux ans et demi après le lancement de « l’opération militaire spéciale » en Ukraine.
[…] « C’est pourtant un coup dur pour Vladimir Poutine, premier responsable des échecs en tant que chef des armées, confie au Monde un ex-cadre du Kremlin resté proche des cercles du pouvoir. Mais, comme d’habitude, il n’y aura pas de conséquences politiques. Les images vont cacher la vérité, 90 % des Russes vont les croire et la popularité de Poutine ne faiblira pas. » Le chef du Kremlin, qui n’a pas visité les zones touchées, s’est pour le moment contenté d’apparaître lors de réunions télévisées entre officiels pour leur demanderd’« expulser » les forces de Kiev, mais sans intervention plus personnelle ni grand discours patriotique sur la défense du pays.
De facto, les autorités utilisent la situation pour nourrir leur narratif. « Des esclaves ukrainiens bon marché sont utilisés par l’OTAN pour gagner du temps. Mais personne ne peut nier le fait que [l’Alliance atlantique] se prépare à une guerre avec la Russie », assure la chaîne Telegram DvaMajors. Et Kiev est accusé de plus belle d’être un régime fasciste. […]
Le Monde, Après l’irruption de la guerre sur le territoire de la Russie, des citoyens maintenus dans le flou
Lundi 19/8, 9h10
America, America.
[…] « Elle est folle », a dit le milliardaire de 78 ans à propos de sa rivale. Privé de son meilleur ennemi depuis le retrait de M. Biden, Donald Trump multiplie les attaques personnelles contre cette adversaire plus jeune de presque vingt ans. L’équipe du républicain a prévu des meetings dans des Etats-clés chaque jour de la convention démocrate, laquelle se tiendra de lundi à jeudi à Chicago. […]
Le Monde, Etats-Unis : une convention démocrate pleine d’espoir débute à Chicago, où Kamala Harris sera officiellement désignée candidate
Lundi 19/8, 9h00
Tcherno.
17 000 euros d’aide alimentaire et de produits d’hygiène pour 1 200 bénéficiaires
Ce week-end (samedi 17 et dimanche 18 août 2024), s’est déroulée avec succès, sous la responsabilité et la coordination de Nataliia, notre 4ème opération d’aide alimentaire de l’année 2024 en Ukraine.
Comme les précédentes, l’objectif était de livrer à environ 1 200 bénéficiaires (275 familles) qui survivent dans les villages voisins de la zone d’exclusion de Tchernobyl les 17 000 euros d’alimentation et de produits d’hygiène commandés et achetés en gros en Ukraine.
Les articles furent commandés sur la base des besoins et souhaits exprimés par nos 5 responsables locales dans les villages du nord de l’Ukraine concernés.
Quatre raisons principales dictent le choix de l’association de faire des achats en gros en Ukraine : les tarifs, le soutien à l’économie ukrainienne, le faible impact du transport (contrairement à des envois depuis la France) et la connaissance par les villageois bénéficiaires des articles offerts (les informations sont écrites en cyrillique ukrainien).
20 000 euros de fournitures scolaires
En Ukraine, comme dans la majorité des ex-républiques de l’Union soviétique, l’année scolaire débute dans tous les établissements d’enseignement le 1er septembre par une cérémonie symbolique importante intitulée « la première sonnerie » à laquelle participent les élèves, leurs parents, les enseignants et souvent les élus et les leaders d’opinion locaux.
A l’initiative de Nataliia, l’association avait offert le 1er septembre 2023 un pack de fournitures scolaires à 850 écoliers, collégiens et lycéens d’établissements voisins de la zone d’exclusion de Tchernobyl.
Les fournitures sont bien évidemment différentes en fonction de l’âge des élèves bénéficiaires.
La dépense pour ces achats en gros s’était élevée pour cette première opération à 17 000 euros. En 2024, l’opération est élargie avec 1 000 bénéficiaires et une facture d’achat en gros de 20 000 euros.
Nataliia et Slava viennent de faire plusieurs centaines de kilomètres de route mercredi dernier pour apporter les dons des Français aux écoles de Vovchkiv, Marianivka, Maksymovychi, Radynka et Gornostaypil. Le fournisseur (dont le siège se situe à Zhytomir à 150 km à l’ouest de Kyiv) s’est chargé de livrer gracieusement à Narodytchi car c’est dans sa région administrative.
Sans même comptabiliser les frais liés au séjour en France de nos 53 invités ukrainiens en juillet, l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL a commandé, acheté, livré et offert entre le 1er janvier et ce jour pour un total de 118 000 euros d’aides:
Les Enfants de Tchernobyl, mailing
- 68 000 euros d’aides alimentaires et de produits d’hygiène livrés les 17 et 18 février, 13 et 14 avril, 22 et 23 juin et ce week-end des 17 et 18 août
- 30 000 euros de médicaments et de matériel médical offerts aux hôpitaux régionaux d’Ivankiv et de Narodytchi
- 20 000 euros de fournitures scolaires offertes à 1000 élèves des établissements de 6 localités.
L’Association Boudmo ! a contribué à ces opérations à hauteur de 5 000 euros depuis le 1er janvier 2024.
Dimanche 18/8, 22h00
Suisse & OTAN.
Sur le papier, rien n’a changé. La Suisse reste neutre, malgré les bouleversements provoqués par la nouvelle situation sécuritaire sur le continent européen depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Alors que deux Etats européens anciennement neutres, la Finlande et la Suède, on rejoint l’OTAN, Berne s’arc-boute sur une lecture rigoriste de son statut particulier. […] Mais dans les faits, un glissement stratégique est à l’œuvre, et la Confédération helvétique pourrait se rapprocher furtivement de l’Alliance atlantique, consciente de l’isolement de sa position stratégique – ce qui n’est pas le cas des trois derniers Etats européens neutres (Irlande, Autriche, Malte) qui font, eux, partie de l’Union européenne (UE).
Le 29 août, un rapport explosif d’un groupe d’experts des questions de sécurité sera remis à la ministre de la défense helvétique Viola Amherd, également présidente en exercice de la Confédération cette année. […] Composé de députés de tous bords, de diplomates, de hauts fonctionnaires, d’un ancien chef de l’armée suisse, et même d’une personnalité étrangère, l’Allemand Wolfgang Ischinger, ex-directeur de la Conférence de Munich sur la sécurité, le groupe d’experts a travaillé pendant une année dans le plus grand secret.
[…] Les grandes lignes des recommandations qu’il va formuler sont toutefois connues, depuis que le texte a fuité dans le quotidien populaire Blick de Zurich, sans doute afin d’anticiper les critiques qui ne manqueront pas de fuser dans les rangs des ailes gauches et pacifistes du Parti socialiste et des Verts, ainsi que du côté de l’UDC (extrême droite). Champion du souverainisme helvétique, ce dernier considère déjà que la Suisse a abandonné sa neutralité en suivant les sanctions de l’UE contre la Russie.
[…] Les auteurs du rapport, qui ne mâchent pas leurs mots, semblent préférer l’atlantisme à l’attentisme. « L’OTAN reste, dans un avenir prévisible, le garant de la politique de sécurité de l’Europe, mettent-ils ainsi en avant. Il est la référence pour les armées occidentales modernes et définit les standards pour la technologie d’armement. Une coopération avec l’OTAN peut renforcer la capacité de défense de la Suisse. » Celle-ci serait notamment nécessaire dans les domaines du numérique et de la guerre hybride.
[…] La commission d’études mandatée par la ministre Viola Amherd préconise par ailleurs que la Suisse ne se contente pas de renforcer ses forces armées, « mais qu’elle prépare aussi sérieusement la défense commune [du continent], ce qui implique de s’exercer ». Les experts envisagent explicitement que des soldats suisses puissent participer à des manœuvres communes de l’OTAN à l’extérieur des frontières helvétiques, ce qui rendrait de facto caduque la notion de neutralité telle qu’est interprétée aujourd’hui par Berne.
[…] En conclusion, la commission d’experts recommande de réviser de fond en comble la conception de la neutralité suisse pour la rendre compatible face aux menaces actuelles : « La politique de neutralité doit avoir un poids plus important que le droit de la neutralité. » En clair,plus de pragmatisme, moins de dogmatisme. […]
Le Monde, En Suisse, un rapport explosif demande d’adapter la neutralité en se rapprochant de l’OTAN
Dimanche 18/8, 16h25
Vu.
« L’écroulement de cette civilisation n’est pas une vision apocalyptique ; c’est, disons, quelque chose qui me semble hautement souhaitable. Je considère même que c’est notre grande chance qu’il existe, disons, une base biologique de la société humaine qui se refuse à suivre la voie de la civilisation industrielle dominante. Finalement, c’est la crise écologique qui va nous forcer, que nous le voulions ou non, à modifier notre cours et à développer des modes de vie et des modes de production qui soient radicalement différents de ceux en cours dans la civilisation industrielle. »
– Alexandre Grothendieck, mathématicien déserteur
« Quel que soit le type de société qui succédera à la chute du système industriel, la plupart des gens vivront assurément proches de la nature puisque l’absence de technologie avancée ne leur permettra pas de vivre autrement. Pour se nourrir, ils devront se faire paysans, bergers, pêcheurs, chasseurs, etc. Plus généralement, l’autonomie locale aura tendance à se renforcer car l’absence de technologie avancée et de communications rapides limitera la capacité des gouvernements et des grandes organisations à contrôler les communautés locales. »
– Theodore Kaczynski, mathématicien déserteur
[…] Cela dit, une chose reste certaine en ce qui concerne la civilisation industrielle contemporaine : son effondrement se soldera inévitablement par la mort de nombreuses personnes. Plusieurs raisons à cela. À cause de l’industrialisation, la population mondiale est passée de moins de un milliard d’individus à bientôt 8 milliards. Les avancées technologiques ont permis de nourrir toujours plus de personnes et surtout de faire baisser la mortalité naturelle qui régulait la population depuis l’apparition d’Homo sapiens il y a 300 000 ans. La raréfaction des ressources, le chômage et la précarité augmentent le mécontentement et la frustration, incitant les populations à se tourner vers des idéologies de plus en plus extrêmes. La polarisation politique accroît le risque de coup d’État, de révolution violente ou de guerre civile. À l’instabilité locale s’ajoutent l’instabilité géopolitique globale et le spectre d’une nouvelle guerre mondiale entre grandes puissances industrielles. De plus, l’industrialisation a considérablement abîmé les écosystèmes locaux en Europe, en particulier les sols, et il est permis de douter de leur capacité à subvenir aux besoins des centaines de millions de personnes qui habitent ce territoire. Les humains industrialisés ont aussi été dépossédés de toutes les activités de subsistance les plus élémentaires, réduisant leur autonomie à zéro. La plupart des gens sont aujourd’hui incapables de fabriquer des vêtements, des outils, d’élever du bétail, de reconnaître des plantes sauvages comestibles, de chasser, de pêcher ou de cultiver un potager. […]
Green Washing Economy, Effondrement de la civilisation : catastrophe ou libération ?
Dimanche 18/8, 10h20
Le Figaro — Derniers adieux d'un militaire ukrainien à sa famille à la gare ferroviaire de Kramatorsk, non loin de Donetsk, avant de partir en direction de la région russe de Koursk. Ukrinform/ABACA
Dimanche 18/8, 10h15
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
[…] L’opération lancée le 6 août par les Ukrainiens sur la région russe de Koursk n’en finit pas de surprendre… jusqu’aux décideurs politiques et militaires ukrainiens qui ne s’attendaient probablement pas à un tel succès, dans l’espace et dans le temps. […] Le succès d’une opération de ce type repose sur le bénéfice de la surprise et de la mobilité. Or, plus de 10 jours après le lancement de cette opération particulièrement audacieuse, la Russie n’a toujours pas réussi à stopper la force ukrainienne et encore moins à la faire reculer. Avec plus de 1,100 km2 conquis (mais loin d’être pour autant « sous contrôle », ce qui nécessiterait des moyens considérables en particulier dans un territoire hostile), les Ukrainiens « n’en reviennent pas ».
Et la question se posera rapidement de la manière justement d’en revenir, même si les militaires ukrainiens évitent manifestement d’aller trop en profondeur sur le territoire russe pour éviter de se faire trapper par la suite.
L’évolution de la carte de leurs « conquêtes » montre que les Ukrainiens poussent dans tous les sens pour chercher des opportunités bien plus que pour saisir un objectif militaire particulier. Dès lors qu’ils seront stoppés sur l’ensemble de leurs avancées – on dit « fixés » en termes militaires – les Ukrainiens devront craindre la supériorité numérique, notamment en termes de bombardements (terrestres et aériens) des Russes.
[…] L’incapacité du Kremlin à stopper et à refouler rapidement cette « invasion » ukrainienne est assez révélatrice de la fragilité du pouvoir de Poutine, qui cherche encore à qui confier le commandement et la coordination de leur riposte. Poutine ne fait pas confiance à son armée, il avait pensé un temps confier cette affaire au FSB dont il est issu (et dont les connaissances militaires sont limitées) et il semble maintenant vouloir y dédier un de ses fidèles (et ancien garde du corps…), Alexeï Dioumine à qui personne n’osera désobéir.
[…] Jusqu’ici, le commandement russe a maintenu sa priorité sur la concentration de l’effort mené depuis des mois dans le Donbass. Non sans une certaine cohérence et détermination, il n’a pas (encore) dégarni ce front qui se situe à plus de 700 km de Koursk, probablement pour ne pas perdre le bénéfice de ses avancées faites au prix de pertes effroyables et qui sont de l’ordre de 1,500 km2 depuis octobre 2023.
[…] Idéalement, cette opération contre Koursk peut déstabiliser le pouvoir du « maître du Kremlin » ne maîtrisant plus ses propres frontières, une première depuis la seconde guerre mondiale.
Logiquement, cette opération ukrainienne n’est pas durable dans le temps et elle devrait enclencher d’autres opérations contre la Russie, jouant de nouveau sur la surprise et exploitant les failles d’un dispositif russe qui sous-estime ses faiblesses, aveuglé qu’il est par sa puissance, tel Goliath contre David.Une négociation serait d’autant bienvenue qu’elle justifierait l’effort de guerre considérable des États-Unis en pleine campagne électorale et dont le président Biden pourrait ainsi se prévaloir. Le soutien américain apparaîtrait alors particulièrement utile et efficace, et les arguments assénés depuis des mois par Trump comme un total manque de clairvoyance.
C’est probablement dans ce contexte que les États-Unis laissent entendre qu’ils pourraient livrer des armements encore plus redoutables pour la Russie, notamment des missiles JASSM qui sont un cran au-dessus des fameux missiles Taurus que les Allemands n’ont pas voulu livrer par peur des représailles… […]
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Guerres en Ukraine et en Israël, (enfin) des voies de sortie en perspective ?
Dimanche 18/8, 10h00
C’est dimanche.
Le dirigeant de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, s’est vanté d’avoir une camionnette Tesla Cybertruck sur laquelle est montée une mitrailleuse et a personnellement exprimé sa gratitude à Elon Musk.
« Elon, merci ! Venez à Grozny, je vous recevrai comme mon plus cher invité ! Je ne pense pas que notre ministère russe des Affaires étrangères sera contre un tel voyage. Et, bien sûr, nous attendons vos nouveaux développements. contribuera à l’achèvement du SVO », a-t-il noté. […]
Unian, « Elon, merci » : Kadyrov a montré un Cybertruck Tesla avec une mitrailleuse pour la « zone de la Région militaire Nord », traduction automatique
Samedi 17/8, 23h45
Koursk (centrale nuc).
Le ministère russe de la Défense a affirmé le 17 août que l’Ukraine envisageait d’attaquer la centrale nucléaire de Koursk en Russie, ce qui avait été rejeté la veille par le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
La déclaration du ministère russe intervient après que plusieurs médias russes contrôlés par l’État ont affirmé que les forces ukrainiennes prévoyaient d’attaquer la centrale nucléaire de Koursk, ainsi que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, occupée par la Russie, à Enerhodar, dans l’oblast de Zaporizhzhia.
Heorhii Tykhyi, porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, a qualifié ces affirmations de « déferlement de propagande russe insensée ».
Le ministère russe de la Défense menace de « prendre immédiatement des mesures de représailles militaires et militaro-techniques sévères » en cas d’attaque présumée contre la centrale électrique de Koursk, affirmant que Kiev voudrait ensuite rejeter la faute sur la Russie.
[…] La centrale électrique de Koursk est située à près de 80 kilomètres de la ville frontalière de Sudzha, qui a été capturée par les forces ukrainiennes cette semaine lors de l’incursion en cours de Kiev dans l’oblast de Koursk. Les médias russes ont rapporté que la Russie se préparait à défendre l’usine de Koursk à l’approche des troupes ukrainiennes et qu’elle avait commencé à construire des lignes défensives à proximité. […]
The Kyiv Independent, Moscou multiplie les allégations sur le projet présumé de l’Ukraine d’attaquer la centrale nucléaire de Koursk, traduction automatique
Samedi 17/8, 23h40
Les participantes à l'entraînement exclusivement féminin aux armes à feu discutent entre les exercices de combat de tranchées en petits groupes avec des fusils de frappe dans la forêt à l'extérieur de Kiev, en Ukraine, le 30 juin 2024. (Oksana Parafeniuk / The Kyiv Independent)
En Ukraine, la conscription n’est obligatoire que pour les hommes. Malgré cela, plus de 45 000 femmes ont volontairement rejoint les forces armées ukrainiennes et servent actuellement aux côtés d’hommes.
Beaucoup d’autres s’inscrivent à des programmes de formation pour apprendre les bases du service militaire avant de se mobiliser ou pour se préparer au cas où la situation s’aggraverait et devraient prendre les armes. Parmi les organisations proposant de telles formations, il y en a une proposant des cours exclusivement destinés aux femmes, l’ONG ukrainienne Valkyriya (Valkyrie), qui a formé plus de 1 500 femmes depuis le début de l’invasion à grande échelle.
[…] Viktoriia Holovko, 22 ans, styliste vestimentaire de la région de Poltava, a vécu et étudié à Kharkiv . Elle a dû fuir la ville le 26 février 2022, quelques jours seulement après le début de l’invasion à grande échelle. Holovko dit qu’elle s’est intéressée à la vie militaire après que ses deux cousins ont rejoint l’armée – l’un sert actuellement sur la ligne de front et l’autre a été tué à Bakhmut au plus fort de la bataille pour la ville en février de l’année dernière. Sa mort a motivé Holovko à faire du bénévolat auprès d’une fondation caritative appelée « Votre foi, notre force », fondée par son amie. L’organisation soutient les civils et les militaires dans les zones de première ligne et a récemment commencé à évacuer des animaux.
Holovko dit qu’ils se rendent souvent dans le Donbass et à Kherson , où elle a reçu sa première formation militaire dispensée par des soldats en remerciement de l’aide de la fondation. «Je veux acquérir plus de compétences», déclare Viktoria. «C’est ma deuxième séance avec le Valkiriya. J’ai également suivi la formation médicale. Parfois, je pense à rejoindre l’armée, surtout après avoir visité des points chauds. Nous sommes allés à Bakhmut, et récemment nous sommes allés à Koupiansk et Avdiivka.
[…] Valentyna Yarysh, 49 ans, professeur de mathématiques de Borodianka, dans la banlieue de Kiev , et mère de trois enfants, a vécu l’occupation russe de sa ville avec son plus jeune fils. Son fils aîné combat actuellement sur la ligne de front et sa fille a réussi à échapper à l’occupation à la dernière minute avec son fils de trois mois, juste un jour avant qu’une voiture stationnée à un poste de contrôle ne soit attaquée par les forces russes.
En repensant à l’occupation, Yarysh réfléchit : « C’était très inattendu pour nous. Nous étions complètement sans défense et, à tout moment, des personnes entièrement armées auraient pu faire irruption dans la maison et pointer leurs armes sur nous. Nous nous sentions impuissants. »
Yarysh a déclaré qu’il lui avait fallu un an pour se remettre de l’expérience de l’occupation. Elle est partie en Pologne pour aider sa fille à s’occuper de son fils pendant quelques mois avant de retourner en Ukraine.
Quant à sa motivation à suivre une formation, elle déclare : « Je travaille comme professeur de mathématiques à l’école. J’étais convaincu qu’on avait besoin de moi ici, et pendant une année entière, j’ai essayé de travailler et de me sentir utile, en tissant des filets (de camouflage). À un moment donné, lorsque l’attaque de Kharkiv a commencé et qu’il y a eu des informations selon lesquelles il n’y avait pas de fortifications à Soumy, Tchernihiv ou Tchernobyl – (les lieux) d’où l’armée russe est entrée dans Borodianka en 2022 – cela est devenu effrayant. Je ne peux pas imaginer comment je pourrais survivre à une deuxième occupation. C’est pourquoi j’ai décidé que je devrais probablement me préparer, afin qu’en cas d’urgence, je puisse soit me défendre, soit rejoindre les partisans ou la défense territoriale. C’est ma motivation. […]
The Kyiv Independent, Valkyries ukrainiennes : des femmes suivent une formation militaire pour apprendre à défendre leur patrie, traduction automatique
Samedi 17/8, 23h35
Zapo.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a averti samedi que la sécurité à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, la plus grande d’Europe, occupée par les Russes dans le sud du pays, se « détériorait », après une frappe de drone à proximité.
Les experts de l’AIEA présents sur place ont été informés samedi d’une détonation près de l’usine et se sont immédiatement rendus sur place, a fait savoir l’agence de l’ONU basée à Vienne dans un communiqué. Selon eux, les dégâts « semblent avoir été causés par un drone équipé d’une charge explosive », qui a touché la route entre les deux portes principales de l’usine. La Russie en accuse l’Ukraine.
« Une fois de plus, nous constatons une escalade des dangers en matière de sûreté et de sécurité nucléaires auxquels est confrontée la centrale nucléaire de Zaporijia », s’est alarmé le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi. La « situation en matière de sécurité nucléaire » sur le site de la centrale se « détériore », ajoute l’agence. […]
Le Monde, Live
Samedi 17/8, 11h25
Fuku.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été informée que le 9 août 2024, TEPCO a découvert une fuite d’eau dans la tranche 2 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, impliquant environ 25 tonnes d’eau provenant de la salle des pompes du système de refroidissement du combustible usé et de la salle de l’échangeur de chaleur.
AIEA, Déclaration du Directeur général de l’AIEA sur une fuite d’eau à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, 15 aout, traduction automatique
L’eau s’est écoulée dans un drain relié à la fosse de collecte des eaux (puisard au sol) située dans une pièce du premier sous-sol. L’Agence a également été informée que TEPCO n’a constaté à ce stade aucune fuite se propageant à d’autres pièces. […]
Le 9 août, un robot a été déployé à l’intérieur du bâtiment de l’unité de réacteur 2 de Fukushima-1, suite à une baisse anormale du niveau d’eau dans un des réservoirs de contrôle du système de refroidissement du combustible nucléaire. Le robot a révélé que l’eau fuyait du réservoir vers le sous-sol de l’installation, une révélation qui soulève des questions sur la sécurité et l’intégrité des infrastructures de la centrale.
[…] L’inspection a confirmé que l’eau contaminée s’était infiltrée dans les systèmes d’égouts de la centrale, mais sans aucune fuite vers l’extérieur. Cette information est cruciale car elle indique que la contamination reste confinée à l’intérieur des infrastructures de Fukushima, ce qui limite les risques immédiats pour l’environnement alentour. […]
Media24, Une fuite confirmée à la centrale nucléaire de Fukushima ! 25 tonnes d’eau contaminée
Samedi 17/8, 11h20
CPI.
Il aura fallu des années, mais l’Ukraine pourrait bientôt devenir le 125e Etat membre de la Cour pénale internationale (CPI). Le président Volodymyr Zelensky a transmis, jeudi 15 août, à la Rada, le Parlement ukrainien, un projet de loi de ratification du traité de Rome, le texte fondateur de la juridiction créée en 1998 pour poursuivre les auteurs de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et d’agression.
Jusqu’ici, l’armée ukrainienne s’opposait fermement à toute adhésion au traité de cette Cour établie en 2002 à La Haye, aux Pays-Bas,par crainte d’être elle-même visée par des poursuites dans le cadre de la guerre déclenchée par la Russie depuis 2014. Dans le même temps, l’Union européenne, dont tous les membres ont ratifié le traité signé à Rome en juillet 1998, se faisait au contraire de plus en plus pressante. « Toutes les spéculationsselon lesquelles cela nuira d’une manière ou d’une autre à l’Ukraine elle-même ne sont que des spéculations, et rien de plus »,déclarait le ministre des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, dès 2023, préparant le terrain. […]
Le Monde, L’Ukraine prête à rejoindre la Cour pénale internationale
Samedi 17/8, 9h45
Le tournant de Koursk.
Points clefs
- En une semaine, l’Ukraine a capturé davantage de territoire à la Russie que celle-ci ne lui en a pris dans les neuf derniers mois.
- Une « bulle » de drones FPV accompagne l’offensive ukrainienne depuis dix jours et a permis de se passer en phase initiale d’un soutien d’artillerie dont la détection par les Russes aurait été un indice d’offensive fort et qui aurait nécessité une logistique bien plus lourde.
- Le combat de manœuvre que mènent les Ukrainiens en Russie a connu une phase initiale d’autant plus favorable que l’état-major russe n’a pas vu ou pas voulu voir venir l’offensive sur son sol.
- Face à la saignée démographique, jusqu’au 5 août, l’horizon des nouveaux appelés était « retarder la chute du Donbass par leur sacrifice ». Depuis le 6 août, l’Ukraine a reconstruit un « récit de victoire ».
- La logistique et les combats urbains dicteront la loi des suites de l’opération d’incursion toujours en cours dans l’oblast de Koursk.
[…] 7 — La guerre est existentielle pour l’Ukraine — pas pour la Russie
Depuis le début de l’invasion de février 2022 et même depuis l’annexion forcée de la Crimée en 2014, certains gouvernements occidentaux vivent dans la terreur d’une escalade avec la Russie.
Cette crainte n’est pas sans fondement, mais la peur semble souvent inhiber les calculs les plus rationnels. Or les Ukrainiens ont pris le parti pris de s’affranchir petit à petit des restrictions occidentales de manière unilatérale. Pour une raison simple : ils mènent une guerre existentielle, très différente de celle de la Russie. Pour Moscou, la défaite signifierait « être un peu humilié, se retirer, avoir payé un coût exorbitant pour une illusion criminelle ». Pour Kyiv, la défaite signifierait la destruction d’une nation, d’une société et d’un État : la fin de l’Ukraine. Les « périls » de l’escalade sont donc, du point de vue ukrainien, moins dangereux que le statu quo prolongeant les courbes actuelles d’évolution de la guerre. Le long terme, avec toutes les insuffisances de l’aide occidentale, ne garantit pas la victoire de l’Ukraine. Au contraire. Compte tenu de l’usure démographique, il pourrait être porteur d’anéantissement. Depuis le 6 août, le fait de porter la guerre chez l’agresseur ne s’est accompagné d’aucune « escalade » de la part de la Russie. En matière conventionnelle, les Russes ont déjà un peu « tout » fait : du massacre de prisonniers au bombardement délibéré des hôpitaux ou des centres commerciaux. Reste la possibilité d’une escalade nucléaire — à ce stade bien peu crédible, politiquement exorbitant et peu utile militairement. Pour l’heure, le maître du Kremlin minimise d’ailleurs plutôt l’impact de l’invasion, qu’il espère sans doute sans lendemain.
[…] 10 — Quelques leçons pour les Occidentaux
Vu d’Europe, l’offensive ukrainienne sur Koursk présente déjà plusieurs leçons importantes. La première est que malgré son infériorité, malgré le temps, malgré les pertes et les destructions, malgré l’insuffisance et la lenteur de notre soutien, l’Ukraine tient bon. Placée en situation de guerre pour sa survie face à un adversaire bien plus puissant, la nation ukrainienne trouve encore les ressources de porter le fer chez l’agresseur. C’est une leçon de résilience, d’opiniâtreté et d’inventivité : alors qu’il y a quelques mois on envisageait un « collapsus » du front ukrainien, le pays est à l’offensive.
[…] La finalité reste l’arrêt de l’agression russe contre l’Ukraine. Il faut que le prédateur « lâche sa proie » et comme il ne peut pas être vaincu complètement, cet abandon doit passer par l’augmentation du coût de son agression — matériel comme politique et économique — afin que Vladimir Poutine comprenne qu’il ne pourra pas l’emporter et qu’il doit se retirer pour assurer la survie de son régime. Cette offensive participe à cet objectif de long terme. Le seul qui compte vraiment.
Le Grand Continent, Le tournant de Koursk : 10 points sur l’offensive ukrainienne en Russie
Vendredi 16/8, 22h00
Ligne rouge, mon cul (suite).
[…] L’avancée de l’armée ukrainienne en Russie a de profondes implications sur la perception de la guerre. Cela remet directement en question la croyance largement répandue selon laquelle l’invasion russe est dans une impasse et ne peut plus être décidée sur le champ de bataille. Surtout, cela révèle également le vide des lignes rouges de Vladimir Poutine et la folie de l’accent mis par l’Occident sur la gestion de l’escalade.
Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, la réponse internationale a été entravée par la peur d’une escalade. Les dirigeants occidentaux se sont laissés intimider par Poutine, qui a utilisé des menaces nucléaires à peine voilées et des discussions fréquentes sur les lignes rouges russes pour restreindre le flux de l’aide militaire et convaincre les partenaires de l’Ukraine d’imposer des restrictions absurdes sur l’utilisation des armes occidentales en Russie. En conséquence, l’Ukraine a été contrainte de faire la guerre avec une main liée dans le dos.
L’offensive de l’Ukraine soulève aujourd’hui de sérieuses questions quant à la crédibilité des bruits de sabres de la Russie et à la rationalité qui se cache derrière l’excès de prudence de l’Occident. Après tout, l’invasion actuelle de la Russie par l’armée ukrainienne est sûrement la plus rouge de toutes les lignes rouges. Si la Russie envisageait sérieusement une éventuelle escalade nucléaire, ce serait le moment de mettre à exécution ses nombreuses menaces. En fait, Poutine a répondu en cherchant à minimiser l’invasion tout en prétendant que tout se déroulait toujours comme prévu.
Dans sa première déclaration publique après le début de l’invasion de l’Ukraine, Poutine l’a qualifié par euphémisme de « provocation à grande échelle », une expression qui semblait spécialement conçue pour masquer la gravité de la situation. Le Kremlin a alors déclaré « l’ état d’urgence » dans l’oblast de Koursk, qui a ensuite été transformé en « opération antiterroriste ». La différence entre ce langage sobre en matière d’ordre public et les phrases habituelles claironnant une guerre existentielle avec l’OTAN n’aurait guère pu être plus frappante.
[…] Ce à quoi nous assistons actuellement est tout à fait conforme à une tendance bien établie selon laquelle les menaces russes sont présentées comme du bluff par l’audace ukrainienne. Au cours de la première année de la guerre, alors que Poutine se préparait à annoncer l’annexion de la ville ukrainienne occupée de Kherson, il a prévenu que toute tentative de reconquérir cette « terre russe » entraînerait une réponse nucléaire. « Je ne bluffe pas », a-t-il déclaré. Mais lorsque l’Ukraine a libéré Kherson quelques semaines plus tard, Poutine n’a pas appuyé sur le bouton nucléaire. Au lieu de cela, il ordonna à ses troupes battues de se retirer tranquillement.
[…] L’Occident a passé plus de deux ans à ralentir son aide militaire à l’Ukraine, de peur de provoquer Poutine. Et pourtant, à maintes reprises, l’Ukraine a prouvé que chaque fois que le dictateur russe est confronté à la perspective d’une défaite, il est bien plus susceptible de reculer que d’escalader. Maintenant que l’armée ukrainienne a franchi la dernière ligne rouge de Poutine et envahi la Russie sans déclencher une Troisième Guerre mondiale, il n’y a plus d’excuses pour restreindre la capacité de Kiev à se défendre ou pour priver l’Ukraine des armes dont elle a besoin pour gagner la guerre.
Atlantic Council, L’invasion de la Russie par l’Ukraine efface les dernières lignes rouges de Vladimir Poutine, traduction automatique
Vendredi 16/8, 13h15
Le point de vue militaire de Michel Goya.
Nous sommes le 15 septembre 1918. Alors que des combats gigantesques font rage sur le front de France, un coup de tonnerre survient en Macédoine. Après des mois de préparation et en profitant du départ de la plupart des forces allemandes du secteur, le général Franchet d’Espèrey commandant les Armées alliées en Orient lance soldats serbes et français à l’assaut du plateau de Kravitza, du mont Dobropolje et du système fortifié du Sokol. L’opération, qui était très contestée à Paris comme détournant des ressources précieuses du front principal français, est un grand succès immédiatement et brillamment exploité. Il constitue même une des très rares percées de toute la guerre. L’armée bulgare s’effondre et Sofia demande à arrêter les combats le 29 septembre. […]
Lorsqu’au cours d’un conflit le front principal se trouve bloqué, les regards des états-majors se portent toujours vers d’autres possibilités de faire mal à l’ennemi. Le front principal en Ukraine se trouve depuis un peu plus de deux ans maintenant le long d’une ligne longeant les limites des deux provinces de Louhansk et Donetsk puis coupant en deux celle de Zaporijjia jusqu’au fleuve Dniepr.
[…] N’importe quel officier d’état-major exposant à Moscou les possibilités ukrainiennes dans ce sens a dû forcément expliquer à ses chefs que les Ukrainiens pouvaient mener de nombreuses opérations périphériques au front principal : frappes de drones ou de missiles sur le territoire russe, raids et frappes le long des côtes de la mer Noire, raids de franchissement au-delà du Dniepr, attaque de la Transnistrie en accord avec le gouvernement moldave ou encore attaques dans les provinces limitrophes de Belgorod, Koursk et Briansk.
[…] Aussi lorsqu’une de ces attaques ukrainiennes est survenue le 6 août 2024 dans la province de Koursk, cela n’aurait dû surprendre personne. Et pourtant elle a provoqué de profondes secousses en Russie, où on imaginait sans doute cela impossible non pas militairement, mais politiquement. Attaquer le sol de la Russie d’Europe pour la première fois depuis la Grande Guerre patriotique ne pouvait semble-t-il qu’engendrer une escalade importante, c’est-à-dire une déclaration de guerre, la loi martiale, l’envoi des conscrits à la bataille et la mobilisation générale sans même parler de l’emploi éventuel de l’arme nucléaire.
[…] les Ukrainiens ont placé tout le monde devant le fait accompli en lançant un groupement mobile opérationnel dans la province russe de Koursk, avec de l’équipement occidental et en faisant fi de toutes les frileuses restrictions d’emploi des armes, dont on ne voit pas bien par ailleurs comment elles pourraient encore tenir désormais. Les Alliés pris de court ont été obligés de suivre, surtout lorsqu’ils se sont aperçus qu’au contraire de l’escalade attendue, Vladimir Poutine minimisait l’évènement et la traitait comme une grande affaire de police. Poutine a clairement plus peur de la mobilisation guerrière de son pays que les Occidentaux, essentiellement pour des raisons de politique intérieure.
[…] L’audace ukrainienne et l’habileté technique à masquer les préparatifs d’une offensive importante ont totalement surpris les Russes qui n’avaient guère préparé la défense de leur propre territoire…ou ont parfois décidé d’utiliser l’argent prévu à cet effet à des fins plus personnelles.
[…] Le 6 août, le groupe mobile opérationnel (GMO) ukrainien perce la frontière en six endroits avec semble-t-il autant de bataillons interarmes. Les faibles défenses des gardes-frontières sont rapidement débordées, près de 300 hommes, des conscrits pour l’essentiel, sont capturés. Pendant ce temps, les équipes de rangers et de forces spéciales s’infiltrent plusieurs dizaines de kilomètres en avant des forces mécanisées afin de renseigner sur le terrain et l’ennemi, de semer la confusion et de tendre des embuscades, directement ou en liaison avec l’artillerie à longue portée. Les bataillons mécanisés eux-mêmes engagent des sections interarmes de reconnaissance en avant. L’ensemble est survolé par les drones, qui font office d’aviation légère de reconnaissance et d’appui, et suivi de quelques batteries de mortiers (point faible ukrainien) pour l’appui au plus près et évolue sous bulle de protection antiaérienne et d’appui d’artillerie des bataillons de brigade et de brigades autonomes restées en Ukraine. […] Cette phase initiale témoigne déjà de la bonne maitrise ukrainienne des opérations mobiles complexes. Les Ukrainiens restent visiblement supérieurs aux Russes dans le combat de manœuvre, et ont donc tout intérêt à le privilégier.
[…] Au bout d’une semaine de combat, la défense russe se densifie progressivement, avec déjà 7 brigades ou régiments signalés, alors que les brigades ukrainiennes s’éloignent de plus en plus de leurs appuis et soutiens. Il leur sera possible de progresser quelques jours, sans imaginer pouvoir atteindre des objectifs stratégiques comme la ville de Koursk, son aérodrome et sa centrale nucléaire. La ligne de contact est destinée mécaniquement à se cristalliser en ligne de front.
[…] On verra alors seulement si cette opération, pour l’instant un succès opérationnel très clair pour les Ukrainiens, produira des effets stratégiques importants. En clair, on verra si cette opération périphérique valait le coup alors que les choses deviennent critiques sur le front principal.
La voie de l’épée, Michel Goya, Coup à Koursk
Vendredi 16/8, 11h20
Ici ça va. C’est plutôt calme à KR, presque pas d’attaques de drones.
Pacha est toujours dans la même ville à l’Est, là, c’est chaud, les attaques sont tous les jours. Pacha et ses confrères pensent à changer d’appartement, le leur se trouve au centre et dans l’immeuble remarquable de loin — il a 14 étages et peut être visé de partout, c’est une cible facile.Une partie de leur bataillon a changé de spécialité, ils ont commencé à travailler avec les drones. Du coup il reste moins d’opérateurs de mitrailleuses/mortiers, ils passent plus de temps aux positions : 6-7 jours au lieu de 4.
Olga, Viber (texte)
Je lui ai envoyé un colis avec 10 kilos de tomates, 5 kilos de concombres, un peu de poivrons, du café. Les civils partent dans des régions moins dangereuses.
Irina et Kola vont bien, les parents d’Irina sont revenus, sa mère a commencé la chimio, tout se passe bien.
Papa a eu un petit accident de voiture, il a un peu touché la voiture du voisin garée dans la cour, pas de victimes, beaucoup d’inquiétude.
Je vais dans la ville de mon enfance demain pour rencontrer les copains de classe, ça fait 20 ans après l’école.
Vendredi 16/8, 10h00
Koursk.
[…] Les blogueurs militaires russes ont affirmé que les forces ukrainiennes continuaient d’avancer dans certaines zones de l’oblast de Koursk, au milieu d’un rythme généralement plus lent des opérations ukrainiennes dans la région.
Un blogueur russe a affirmé le 14 août que les forces ukrainiennes avaient pris Gordeevka (juste au nord de la frontière internationale et au sud de Korenevo). Les militants russes ont affirmé que les combats se poursuivaient près de Korenevo sans aucun changement significatif sur la ligne de front. Des images géolocalisées publiées le 15 août montrant les forces ukrainiennes opérant à Safonovka (au nord-est de Korenevo et à 28 km de la frontière internationale) indiquent que les forces ukrainiennes ont récemment avancé dans la zone. Le ministère russe de la Défense (MoD) et d’autres sources russes ont affirmé que les forces ukrainiennes avaient continué à attaquer près de Kauchuk (au nord-est de Korenevo et à 27 km de la frontière internationale).
[…] Les forces russes maintiennent un rythme offensif relativement élevé dans l’oblast de Donetsk, démontrant que le commandement militaire russe continue de donner la priorité aux avancées dans l’est de l’Ukraine, même si l’Ukraine fait pression sur les forces russes dans l’oblast de Koursk.
Les forces russes poursuivent leur encerclement tactique des forces ukrainiennes au sud-est de Pokrovsk. Des images géolocalisées publiées les 14 et 15 août indiquent que les forces russes ont récemment avancé à l’est de Pokrovsk dans Hrodivka et au sud-est de Pokrovsk dans Mykolaivka, Zhelanne et Orlivka, et ISW estime que les forces russes ont probablement saisi Orlivka et Zhelanne.
[…] La Russie a commencé à déplacer certains éléments d’Ukraine pour répondre à la situation dans l’oblast de Koursk, mais les types d’unités qui se redéployent et d’où elles se redéployent indiquent clairement que le commandement militaire russe donne toujours la priorité aux opérations offensives en cours dans l’Est de l’Ukraine.
[…] Les responsables ukrainiens prennent des mesures pour consolider et coordonner la gestion des opérations ukrainiennes en cours dans l’oblast de Koursk, tout en continuant de mettre en avant les avancées ukrainiennes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenu une réunion avec la Stavka (haut commandement ukrainien) le 15 août et a entendu les rapports des dirigeants militaires sur la situation dans l’oblast de Koursk. Le commandant en chef ukrainien, le colonel-général Oleksandr Syrskyi, a annoncé à la Stavka que l’Ukraine avait créé un bureau de commandant militaire dans l’oblast de Koursk sous la direction du général de division Eduard Moskalyov pour « maintenir l’ordre public et garantir les besoins prioritaires de la population ». […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15 aout, traduction automatique
Vendredi 16/8, 9h55
Nord Stream (suite).
Pour Mykhailo Podoliak, le conseiller de Volodymyr Zelensky, c’est un « non-sens absolu ». La présidence ukrainienne a réagi, jeudi 15 août, à la mise en cause de l’Ukraine par le Wall Street Journal (WSJ) dans le sabotage en 2022 des gazoducs russes Nord Stream traversant la mer Baltique. « Ces actions n’avaient aucun intérêt pratique pour l’Ukraine », a déclaré à l’Agence France-Presse le conseiller présidentiel. « Un tel acte ne peut être réalisé qu’avec d’importantes ressources techniques et financières… et qui possédait tout cela au moment de l’attentat ? Uniquement la Russie », a déclaré M. Podoliak dans une réponse écrite à l’agence Reuters.
[…] Les médias allemands, qui ont révélé l’avancée récente de l’enquête judiciaire, sont beaucoup plus prudents sur l’implication des hautes autorités ukrainiennes et tendent au contraire à disculper le président Zelensky au moins. L’hebdomadaire Der Spiegel évoque en revanche une possible implication de M. Zaloujny.
Le Monde, Sabotage de Nord Stream : la présidence ukrainienne qualifie de « non-sens absolu » sa mise en cause
Jeudi 15/8, 22h00
Belarus (Loukachenko a dit).
La Russie et l’Ukraine devraient négocier la fin de leur conflit pour éviter que la guerre ne s’étende à la Biélorussie, a déclaré le président Alexandre Loukachenko, un allié clé de Vladimir Poutine, dans une interview à la télévision d’État russe.
Loukachenko s’exprimait dans le contexte de l’incursion ukrainienne en Russie qui a débuté le 6 août, lorsque des milliers de soldats de Kiev ont franchi la frontière occidentale russe, un embarras majeur pour les hauts gradés militaires de Poutine.
Dans une interview de grande envergure, Loukachenko a déclaré que seules « des personnes de haut rang d’origine américaine » souhaitaient que la guerre entre l’Ukraine et la Russie se poursuive.
L’Occident, a-t-il expliqué, encourage Kiev à se battre parce qu’il souhaite que l’Ukraine et la Russie « se détruisent mutuellement », selon des extraits de l’entretien de près de deux heures publié jeudi sur le site Internet présidentiel biélorusse.
[…] Loukachenko a suggéré, sans fournir de preuves, que Kiev pourrait avoir l’intention d’attaquer la Biélorussie et a déclaré que Minsk ne permettrait pas aux troupes ukrainiennes de « piétiner notre pays ».
[…] Loukachenko a accusé l’Occident de parier que la situation déstabilisante à Koursk encouragerait une mobilisation des troupes en Biélorussie et en Russie et « bouleverserait la société de l’intérieur ».
« Nous ne voulons pas d’escalade et nous ne voulons pas d’une guerre contre l’ensemble de l’OTAN. Nous ne voulons pas de cela », a-t-il déclaré. […]
Reuters, Loukachenko en Biélorussie exhorte la Russie et l’Ukraine à mettre fin à la guerre alors que l’incursion de Koursk se poursuit, traduction automatique
Jeudi 15/8, 21h45
Photo fournie par le service de sécurité ukrainien lors de la capture d’une centaine de soldats russes dans la région de Koursk, en Russie, le 14 août 2024. AP
Les forces ukrainiennes annoncent la capture d’un groupe de soldats russes dans la région de Koursk. Selon les médias ukrainiens, il s’agit de la plus importante reddition de soldats russes : ils appartiennent au 488e régiment de fusiliers motorisés de la garde des forces armées russes et de l’unité Akhmat, les « forces spéciales » tchétchènes. […]
Le Monde, Live
Jeudi 15/8, 14h10
Nord Stream (suite).
L’opération de destruction du gazoduc Nord Stream a été approuvée par le président ukrainien Vladimir Zelensky, écrit le Wall Street Journal (WSJ), citant un officier ukrainien qui y a participé, ainsi que trois sources proches des détails.
En mai 2022, l’armée ukrainienne s’est adjoint le soutien d’hommes d’affaires censés financer l’opération. Son conservateur était l’actuel général ukrainien – il relevait directement du commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaluzhny.
En quelques jours, Vladimir Zelensky a approuvé le plan, ont indiqué quatre sources proches des détails.
Cependant, dès le mois suivant, les renseignements militaires néerlandais ont pris connaissance des plans des dirigeants ukrainiens et ont transmis ces informations à la CIA.
Les services de renseignement américains ont exigé que Zelensky abandonne l’opération, ont indiqué des responsables américains à la publication. Cependant, Zaluzhny a poursuivi les préparatifs visant à saper Nord Stream, malgré l’ordre de Zelensky d’arrêter les préparatifs.
[…] « Je ris toujours lorsque je lis dans les médias des spéculations sur une opération à grande échelle impliquant des services secrets, des sous-marins, des drones et des satellites », a déclaré au WSJ un officier ukrainien ayant participé au sabotage. « Toute cette histoire est née d’une nuit de forte beuverie et de la détermination de fer d’une poignée de personnes qui ont eu le courage de risquer leur vie pour leur pays. »
Le coût de l’opération s’élève à 300 000 dollars, ont indiqué les participants à la publication. L’équipe était composée de six personnes, dont quatre plongeurs. Ils ont loué le yacht Andromeda par l’intermédiaire d’une agence de voyages polonaise que les services de renseignement ukrainiens ont créée il y a plus de dix ans pour financer leurs opérations.
Le yacht a quitté le port de Rostock en Allemagne le 7 septembre et, quatre jours plus tard, il se trouvait à proximité du gazoduc Nord Stream. Cependant, en raison du mauvais temps, la plongée n’a pas eu lieu et l’équipe a discuté de l’annulation de l’opération. De plus, l’un des plongeurs a accidentellement laissé tomber un engin explosif dans la mer.
En conséquence, Andromeda s’est arrêté dans le port suédois de Sandhamn pour attendre la fin du mauvais temps. Des témoins oculaires ont déclaré que c’était le seul navire avec un petit drapeau ukrainien sur son mât. La mer s’est rapidement calmée et les plongeurs ont pu poser des explosifs chronométrés.
Le 26 septembre 2022, trois conduites des gazoducs russes Nord Stream et Nord Stream 2 ont explosé. Le yacht était rentré à Rostock trois jours plus tôt.
Selon les journalistes, Zelensky a critiqué Zaloujny pour ne pas avoir respecté l’ordre. Cependant, il n’a pas reconnu son erreur, expliquant qu’à ce moment-là, l’équipe était déjà partie en mission. Tout contact avec elle pourrait donc compromettre l’opération. Trois sources ont rapporté à la publication cette conversation entre le président ukrainien et le commandant en chef des forces armées ukrainiennes.
[…] Les Pays-Bas ont construit un vaste réseau pour collecter des renseignements en Ukraine et en Russie après la destruction du Boeing MH17 malaisien en 2014, ont indiqué des responsables locaux à la publication. Cela a permis aux services de renseignement néerlandais de fournir des informations à d’autres pays.
L’enquête allemande a été facilitée par un accident : l’équipage du yacht a oublié de le laver parce qu’il voulait quitter l’Allemagne en toute hâte. Sur l’Andromeda, les forces de l’ordre ont trouvé des traces d’explosifs, des empreintes digitales et des échantillons d’ADN de l’équipage.
Les enquêteurs ont également identifié les numéros de téléphone des membres de l’équipe et leurs téléphones satellite Iridium. Cela a permis de rétablir la route du yacht.
[…] Il sera impossible de traduire en justice aucun des commandants des forces armées ukrainiennes, selon des responsables ukrainiens connaissant les détails de l’opération. Il n’y a aucune preuve d’une implication militaire dans les explosions, hormis des conversations entre hauts responsables, affirment-ils. « Aucun d’entre eux ne témoignera pour ne pas s’incriminer », a déclaré à la presse l’un des anciens officiers.
iStories, WSJ : Vladimir Zelensky a approuvé le bombardement du gazoduc Nord Stream, traduction automatique
Jeudi 15/8, 14h00
Tcherno.
Les employés de la Réserve ont de nouveau visité le bâtiment de la tour de refroidissement, où un oiseau rare - la chouette commune - niche depuis plusieurs années consécutives. Cette fois, il a été possible de photographier non seulement l'oisillon, qui avait grandi et volait déjà avec confiance à l'intérieur du bâtiment, mais également un oiseau adulte. Le poussin est encore nourri par ses parents.
Mercredi 14/8, 22h15
Cache-cache.
La Russie présente des vulnérabilités que l’Occident n’a tout simplement pas exploitées. Au contraire, l’incrémentalisme américain a aidé le Kremlin à compenser et à masquer ses faiblesses. Les faiblesses du Kremlin incluent son incapacité à pivoter rapidement, sa dépendance à l’égard des autres quant à la capacité de la Russie à soutenir la guerre et des années d’accumulation de risques que le président russe Vladimir Poutine n’a pas encore pris en compte.
[…] La Russie s’adapte si on lui en laisse le temps. La Russie ne pivote cependant pas rapidement, en partie à cause de l’aversion au risque de Poutine.
Il a fallu des mois à Poutine pour s’adapter après l’échec de son invasion de trois jours en 2022. Il a continué à poursuivre ses objectifs maximalistes en Ukraine avec une force insuffisante et n’a ordonné une mobilisation qu’après la déroute des forces russes de la région de Kharkiv en septembre 2022. Il a fallu un an à Poutine pour commencer à mettre l’économie russe sur le pied de guerre. De même, le Kremlin a tardé à réagir à l’offensive ukrainienne de Koursk. Le Kremlin a attendu quelques jours après le début de l’incursion ukrainienne pour annoncer une opération antiterroriste dans les régions frontalières de la Russie. Poutine n’a pas encore appliqué la loi martiale malgré les appels répétés de la communauté nationaliste russe en ce sens. […]
ISW, Poutine est vulnérable : la politique occidentale masque la faiblesse russe, traduction automatique
Mercredi 14/8, 22h10
Drones.
Les forces ukrainiennes ont mené une grande série de frappes de drones contre des bases aériennes russes en Russie dans la nuit du 13 au 14 août, endommageant plusieurs aérodromes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié le 14 août le Service de sécurité ukrainien (SBU), la Direction principale du renseignement militaire (GUR) et l’armée ukrainienne pour avoir mené des frappes de drones contre des bases aériennes russes non précisées. Le média ukrainien Suspilne a rapporté le 14 août que ses sources au sein du SBU ont déclaré que le SBU ukrainien, le GUR, les forces d’opérations spéciales (SSO) et les forces de systèmes sans pilote avaient mené des frappes de drones contre des bases aériennes militaires russes dans les villes de Koursk, de Voronej et de Borisoglebsk dans l’oblast de Voronej et Savasleyka dans l’oblast de Nijni Novgorod, et a qualifié cette frappe de plus grande attaque ukrainienne contre des bases aériennes russes depuis le début de la guerre […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14 aout, traduction automatique
Mardi 13/8, 23h25
Zapo (suite).
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) en Ukraine a examiné aujourd’hui les preuves fournies à l’équipe qui continuent d’indiquer que l’incendie de lundi n’a pas commencé à la base de la tour de refroidissement, a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.
[…] « Les preuves recueillies renforcent notre conclusion selon laquelle l’incendie principal semble peu susceptible de se produire à la base de la tour de refroidissement », a déclaré le directeur général Grossi.
À partir des photos et des images de l’intérieur de la tour de refroidissement, l’équipe a identifié des débris correspondant à un incendie important et a observé des marques de brûlure sombres à l’intérieur des murs en béton s’élevant du niveau de distribution des buses d’eau. Aucun objet ou matériau étranger n’était visible.
Le ZNPP a informé l’équipe que l’impact de l’incendie sur l’intégrité structurelle de la tour de refroidissement 1 doit être évalué et qu’il pourrait être nécessaire de la démanteler.
AIEA, Mise à jour 244, 13 aout, traduction automatique
Mardi 13/8, 13h15
Recrutement.
L’Ukraine a besoin d’au moins 300 000 nouveaux soldats pour stopper l’avance de l’armée russe sur le front. Pour recruter les soldats nécessaires, la nouvelle loi a abaissé l’âge de recrutement de 27 à 25 ans. L’âge moyen des soldats ukrainiens est présentement de 43 ans, alors qu’il était de 33 ans en mars 2022. L’armée ukrainienne a donc renoncé, pour le moment, à démobiliser les soldats qui sont au front depuis deux ans, faute de troupes entrainées disponibles pour les remplacer.
Depuis février 2022, 650 000 hommes susceptibles d’être recrutés par l’armée ont quitté l’Ukraine. En 2023 seulement, 1 300 d’entre eux ont été convoqués devant les tribunaux pour avoir résisté à leur conscription et ne pas avoir répondu à l’appel des autorités militaires pour s’enrôler dans les forces armées. La majorité de ces hommes se trouvent hors du pays.
Dès lors, l’appel aux femmes soldates devient d’autant plus un besoin existentiel pour la défense et la survie de l’Ukraine en tant qu’État souverain.
[…] Elles représentent 15 % de l’armée ukrainienne en 2024. Avant l’offensive de 2022, les femmes pouvaient occuper des positions non combattantes : médecins, opératrices, cuisinières, comptables, ingénieures, etc. Depuis 2022, elles peuvent combattre dans des bataillons volontaires et désormais, occuper des positions combattantes légalement au sein de l’armée.
À l’heure actuelle, selon le ministère de Défense de l’Ukraine, 67 285 femmes servent dans les forces armées ukrainiennes : 47 569 d’entre elles occupent des postes militaires et quelque 5 000 soldates se trouvent sur la ligne de front.
[…] Elles ont toutes joint l’armée volontairement — aucune loi n’oblige les femmes à s’enrôler dans l’armée, la conscription est encore limitée aux hommes — et pour différentes raisons : elles ne s’enrôlent pas parce qu’elles ont envie de prendre part aux combats, mais parce qu’elles voient leurs proches partir pour le front ou s’enrôler ou par ce qu’elles ne souhaitent pas laisser leurs fils vivre dans un climat de guerre pour encore plusieurs années. Elles rejoignent donc les rangs par nécessité, parce que leur pays a besoin d’elles. […]
The Conversation, L’appel aux femmes soldates, un besoin existentiel pour la défense et la survie de l’Ukraine
Lundi 12/8, 22h00
Zapo (suite).
Des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) en Ukraine ont visité aujourd’hui les tours de refroidissement de la centrale pour observer l’impact de l’incendie d’hier .
Suite à sa demande d’évaluer immédiatement l’impact de l’incendie, la Mission de soutien et d’assistance de l’AIEA à Zaporizhzhya (ISAMZ) a accédé ce matin à la zone de la tour de refroidissement. Sur la base de ces observations, l’équipe a estimé qu’il était peu probable que la source principale de l’incendie ait commencé à la base de la tour de refroidissement, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi.
[…] Lors de la visite de la tour de refroidissement impactée, l’équipe a observé des zones brûlées dans les équipements internes situés plus haut, près du niveau de distribution des buses d’eau. Ils ont également observé des gouttelettes de plastique brûlé et des fragments de béton tombé répartis dans le bassin d’eau froide. L’équipe a évalué que ces gouttelettes correspondaient à des mailles de plastique fondues et tombées suite à l’incendie. Des échantillons de débris, notamment du plastique brûlé et fondu, ont été collectés. L’odeur persistante de l’incendie a été évaluée par l’équipe et a déterminé qu’en l’absence d’odeur de soufre, elle était plus probablement due à la combustion de plastique.
Ni les restes de pneus ni de drones n’ont été observés lors de la descente.
L’équipe a confirmé qu’il n’y avait aucun signe significatif de perturbation des débris, cendres ou suies situés à la base de la tour de refroidissement.
La sûreté nucléaire de la centrale n’a pas été affectée, les tours de refroidissement n’étant actuellement pas en service. Les tours de refroidissement ne font pas partie du mécanisme de refroidissement des réacteurs, qui sont tous en arrêt à froid. Aucune matière radioactive n’est présente dans la zone des tours de refroidissement, située à environ 1,5 kilomètre des réacteurs de la ZNPP. […]
AIEA, Mise à jour 243, 12 aout, traduction automatique
Lundi 12/8, 21h30
Putler a dit.
[…] Le président russe Vladimir Poutine continue de se présenter comme un gestionnaire efficace et compétent de la situation le long de la frontière russo-ukrainienne et de transférer la responsabilité des défis actuels liés à la réponse à l’incursion ukrainienne dans la région à d’autres militaires et responsables gouvernementaux russes.
[…] La décision du Kremlin de publier des images montrant Poutine réprimandant de hauts responsables russes est probablement un avertissement aux autres responsables russes pour qu’ils s’abstiennent de commenter l’incursion ukrainienne en Russie.
[…] Poutine a proposé plusieurs évaluations sur les opérations ukrainiennes dans l’oblast de Koursk, dont une qui a sapé une opération d’information de longue date du Kremlin, décrivant faussement l’Ukraine comme peu disposée à s’engager dans des négociations légitimes et de bonne foi et faisant porter la responsabilité des négociations de paix sur l’Ukraine.
Poutine a affirmé que l’Ukraine « frappait sans discernement les civils, [frappait] les infrastructures civiles et menaçait] les installations nucléaires » et a laissé entendre que la Russie ne pouvait pas mener de négociations de bonne foi avec un acteur qui commet de tels actes. Poutine a accusé sans ironie mais hypocritement l’Ukraine de frapper des civils et de mettre en danger les centrales nucléaires – des actions que l’ISW a minutieusement documentées commettant par la Russie en Ukraine avec des frappes contre des cibles civiles depuis le début de l’invasion à grande échelle et la mise en danger de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) depuis son occupation par l’armée russe en mars 2022. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 12 aout, traduction automatique
Lundi 12/8, 20h25
Quarante huit heures après le début de l’incursion ukrainienne à Koursk, un journaliste de Kommersant, journal autorisé dans la Russie de Poutine mais qui n’est pas un simple relais de la propagande du Kremlin, s’est rendu près de Soudja, au cœur de la zone de combat. Sur place, il a recueilli des témoignages de Russes ayant des approches et des points de vue différents sur la situation.
Alexandre Chernykh (Kommersant) — Jeudi matin [deuxième jour de l’incursion ukrainienne à Koursk], Soudja était encore plongée dans le « brouillard de guerre ». Personne n’avait d’informations précises sur qui contrôlait la ville, sur la situation qui y régnait, ni même sur le fait qu’il y restait des habitants. Mon premier chauffeur de taxi a facilement accepté de me conduire de Koursk jusqu’à Soudja : « J’ai pêché dans cette région il y a quelques jours, tout était calme ». Mais le policier au barrage de l’autoroute l’a prévenu d’un air sombre : « À votre place, je n’irais pas plus loin : le ciel est plein de drones ukrainiens ».
La route au-delà du poste de contrôle était pratiquement vide — seules quelques voitures roulaient à grande vitesse en direction de Soudja. Pas une seule voiture ne revenait.
Nous avons vu la première voiture touchée par des drones au tournant du village de Nijnie Gridino, à environ 60 kilomètres de Koursk. C’était une jeep, complètement démantelée. Quelques minutes plus tard, nous avons vu une Niva blanche s’envoler dans un fossé, également touchée par une attaque de drone. Quelques centaines de mètres plus loin, encore une autre jeep accidentée, juste à côté d’une croix. L’asphalte est jonché de débris en tout genre. Enfin, près du village de Bolchoïe Soldatskoïe (70 kilomètres de Koursk, 25 kilomètres de Soudja), nous passons à côté d’une voiture blanche calcinée. Elle vient juste d’être touchée : la carcasse fume encore.
C’est trop pour le chauffeur : il tourne brusquement le volant en direction de Koursk : « Ça suffit, on peut mourir à tout moment ici ». Je ne vais pas mentir, j’étais content de sa décision.
[…] Un groupe de femme de Soudja — Petit à petit, les autres personnes dans la file d’attente se rendent compte que je suis journaliste. Assez vite, je me retrouve entouré d’autres femmes inquiètes. Elles déversent tout ce qu’elles ont accumulé ces derniers jours.
— Je veux comprendre : où est notre État ? où est l’administration ? parlez-nous au moins. Nous ne savons rien du tout. Peut-être qu’ils ne savent pas non plus, mais si au moins ils nous soutenaient ! S’ils nous disaient : « Mes chers, nous aussi, nous sommes avec vous… » Mais il n’y a personne ! Rien !
— Pourquoi n’y a-t-il pas l’adresse de la zone d’hébergement temporaire (ZHT) sur le site web ? Où s’inscrire, où appeler — rien n’est clair !
— Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’évacuation ? Tout le monde s’est enfui comme il a pu, sous les bombardements, sous les drones kamikazes !
— Pourquoi ont-ils menti à la télévision jusqu’à la dernière minute ? Ils ont dit que la situation était stable, qu’il s’agissait seulement d’un petit groupe de reconnaissance et de diversion… Peut-être que les gens auraient eu le temps de partir normalement, avec leurs affaires…
— Dites à l’État que nous voulons les voir. Que l’État nous dise la vérité. À quoi devons-nous nous attendre ? Retournerons-nous dans nos maisons ou pouvons-nous dès à présent leur dire au revoir ? Au moins quelques miettes d’informations honnêtes de la part de l’État !
— Ne mentez plus aux gens. Nous nous débrouillerons sans vous mais ne nous mentez pas !
Une file de résidents évacués des zones frontalières de la région de Koursk, victimes des bombardements, devant l’association « La Maison des bonnes actions ». © Aleksander Chernykh/Kommersant/Sipa USA[…] Une habitante de Soudja, une « Z » (c’est-à-dire une pro-guerre) — « Avez-vous des informations récentes sur ce qui se passe actuellement à Soudja ? » me demande une femme qui attend visiblement son tour pour être interviewée, avant de continuer : « une parente à moi de Zaporijia m’a écrit [une parente ukrainienne] — elle me dit qu’à la télévision, on annonce que les drapeaux ukrainiens flottent au-dessus de Soudja. »
[…] La tante de Dnipropetrovsk nous a reniés. Après 2014, nous étions encore amis, mais en 2022, elle a immédiatement embrayé sur le registre « vous êtes des fascistes, des envahisseurs ! » J’ai tenté de la raisonner : « Mais Masha, quel est le rapport ? Nous sommes une famille… » Elle a cessé de communiquer avec nous. Son mari est un bandériste d’Ukraine occidentale — il lui a certainement lavé le cerveau.
Mon oncle de Pavlograd m’appelle parfois, mais les conversations ne portent que sur le temps et la santé. Il ne dit pas un mot de la guerre — et nous non plus. La sœur de mon mari a même peur d’appeler, car leurs conversations avec la Russie sont placées sur écoute. Elle nous envoyait des cartes de vœux sur WhatsApp. Rien d’autre. La dernière fois que nous nous sommes vus, c’était en 2016, tant d’années se sont écoulées…
La femme se tait, puis glousse nerveusement.
Je pensais que nous allions les prendre — maintenant, ce sont eux qui arrivent !
[…] Qu’en pensez-vous ? — Je pense que nous manquons d’un Joukov ou d’un Rokossovski au ministère de la Défense, dont les couloirs sont surtout peuplés de fous furieux corrompus. Maintenant, ils mettent les généraux en prison les uns après les autres, et les gens ordinaires regardent et pensent : « c’est vraiment avec de telles personnes que vous comptez gagner la guerre ? » Ce n’est pas un jouet, ce n’est pas une course de chars d’assaut ! Les gens ordinaires sont très perplexes.
En 2022, nous avons connu une véritable montée du patriotisme. Tout pour le front, tout pour la victoire. Les gens tissaient des filets de camouflage et faisaient n’importe quoi. Puis ils ont compris que tout ne se passait pas comme prévu. Ils ont commencé à se demander qui avait fait ces plans au départ. Peut-être que nous n’aurions pas dû jeter tous nos gars sur Kiev tout de suite. Peut-être aurions-nous dû commencer par libérer le Donbass ? Et pourquoi les Khokhly ont-ils passé dix ans à se préparer alors que nous avons passé dix ans à négocier avec les Occidentaux ? Ils ont montré leur visage aux Jeux olympiques — des satanistes et des pédés. Pourquoi se plaindre maintenant qu’ils nous ont trompés ? Les gens ordinaires regardent et ne comprennent pas pourquoi ils devraient croire de telles personnes.Aujourd’hui, nous ne comprenons pas non plus pourquoi ils ne nous disent pas la vérité.
L’ennemi est entré sur notre territoire et à la télévision on nous parle d’une « situation d’urgence ». Quelle urgence quand des chars étrangers débarquent sur notre territoire ! C’est déjà la vraie guerre !
Elle se met en colère, parle de plus en plus fort. Je commence à m’inquiéter sérieusement que cette franchise ne se retourne contre elle. En attendant une pause, je fais un signe de tête significatif aux agents du comité d’enquête assis à côté de moi :
— Il vaut mieux rester ici pour parler de ce genre de choses….
La femme me regarde avec surprise :
— Vous pensez que ces gens-là sont différents ? Ils ont les mêmes idées en tête, j’en suis sûre. Tout le monde pense la même chose en ce moment. […]
Le Grand Continent, À Koursk, les Russes découvrent la guerre : six témoignages inédits du front
Lundi 12/8, 21h30
America, America.
«Divertissement garanti.» Dans un tweet publié ce lundi, Elon Musk a annoncé qu’il tiendrait une interview ce mardi 13 août avec l’ancien président des États-Unis et candidat à sa réélection, Donald Trump. L’entretien devait être diffusé en direct sur X (ex-twitter). Ces dernières semaines en effet, le milliardaire a officiellement apporté son soutien au candidat du parti Républicain.
Selon le Wall Street Journal, les deux hommes se sont rencontrés en mars et se parlent depuis régulièrement au téléphone. Un rôle de conseiller pour le magnat de la tech serait même en discussion si l’ancien président retrouvait les clés de la Maison Blanche. «Je respecte beaucoup Elon Musk, et il me respecte», a déclaré Donald Trump lors d’une conférence de presse la semaine dernière. «Comme moi, il pense que ce pays a de gros problèmes et est en grand danger.» […]
Le Figaro, «Divertissement garanti» : Elon Musk affirme son virage politique en interviewant Donald Trump sur X
Dimanche 11/8, 23h00
Zapo.
Les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) en Ukraine ont observé une épaisse fumée noire provenant de la zone nord-ouest de la centrale, après avoir entendu plusieurs explosions tout au long de la soirée. L’équipe a été informée qu’une prétendue attaque de drone contre l’une des tours de refroidissement de l’usine a eu lieu aujourd’hui. Il n’y a aucun impact sur la sûreté nucléaire, a confirmé le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.
L’équipe de l’AIEA a rapporté avoir entendu une explosion aujourd’hui au moment même où le ZNPP les informait qu’un drone aurait frappé l’une des deux tours de refroidissement de la centrale.
Afin de déterminer l’étendue et la cause possible de cet événement, la Mission de soutien et d’assistance de l’AIEA à Zaporizhzhya (ISAMZ) demande un accès immédiat à la tour de refroidissement pour évaluer les dégâts.
[…] La centrale a confirmé à l’équipe qu’il n’y avait aucun risque de niveaux de rayonnement élevés car il n’y avait aucune matière radioactive à proximité de la zone d’attaque présumée. L’équipe a vérifié de manière indépendante les niveaux de rayonnement et a confirmé qu’ils restaient inchangés. […]
AIEA, Mise à jour 242, 11 aout, traduction automatique
Samedi 10/8, 20h15
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
[…] Le général Guerassimov, chef d’état-major des armées russes, déclare publiquement qu’une force d’un millier d’Ukrainiens s’est imprudemment aventurée sur le territoire russe et que leurs vaillants soldats (russes) les ont déjà arrêtés en leur infligeant de lourdes pertes : plus des 2/3 auraient été tués, selon lui…
Pourtant, dès le lendemain mercredi 07 août, le Kremlin est obligé de décréter l’état d’urgence dans cette région de Koursk et « d’organiser » l’évacuation d’une partie de sa population dans un chaos qui ressemble plus à un mouvement de panique qu’à une opération structurée.
Au moment où le pouvoir russe a décidé d’empêcher sa population d’utiliser YouTube, des messages de désespoir se multiplient sur les réseaux sociaux, témoignant du désarroi d’une population russe sidérée de se retrouver en guerre. Certains témoignent même, victimes de la propagande du régime de Poutine, qu’ils ne comprennent pas « pourquoi les Ukrainiens leur font cela alors qu’ils ont envoyé leur armée pour les libérer du nazisme », et mieux encore que « leur armée [russe] ne frappe que des objectifs stratégiques pour épargner la population civile », alors que cette dernière est ciblée au quotidien par les frappes russes…
[…] J’avais écrit deux semaines auparavant que les Ukrainiens tenteraient probablement une opération vers la Crimée, mais c’est à l’opposé qu’ils ont enfoncé le fer (du glaive), tout à fait au Nord de leur frontière avec la Russie et fort à propos dans une région voisine de Belgorod qui sert de base arrière aux Russes pour menacer la région ukrainienne de Kharkiv.
[…] « Normalement », les forces ukrainiennes qui ont pénétré sur le territoire russe auraient dû être très rapidement bombardées par des avions et hélicoptères qui sont évidemment les plus rapides à intervenir dans ce genre de situation. Mais les Ukrainiens ont emporté suffisamment d’artillerie sol-air, dont des missiles portables de type Stinger, pour les empêcher d’approcher immédiatement (leur portée est de l’ordre de 4 km).
De plus, la force d’action ukrainienne s’est entourée d’une « bulle » de drones, agissant en grand nombre et saturant l’espace à plus de 20 km. Ces drones ont ainsi pu atteindre ou faire déclencher des tirs destructeurs contre des unités russes en déplacement vers la zone de combat, mais bien avant que celles-ci ne se déploient puisqu’elles estimaient être encore à distance de leurs cibles ukrainiennes.
Les chars de combat en particulier, ainsi que l’artillerie sur chenilles sont transportés vers le « champ de bataille » par des porte-chars (des camions gros porteurs) pour compenser leur lenteur et leur consommation hallucinante de carburant. Les fantassins sont de même acheminés dans des camions sans blindage pour aller plus vite. Les pertes russes semblent importantes, du fait d’avoir été surpris, et au moins deux hélicoptères de combat ont été neutralisés directement par ces drones, une première dans l’interception d’hélicoptère.
[…] Malgré les annonces officielles russes de « pertes ukrainiennes colossales », la force d’incursion continuait à progresser au cinquième jour de cette opération, ce 10 août, et elle présente toutes les caractéristiques d’un raid, puissant et rapide, à l’intérieur même du territoire russe.
[…] Ce raid ukrainien en « territoire ennemi » n’a pas vocation à durer. Ce n’est pas une tentative d’invasion de la Russie, qui dispose de moyens sans comparaison avec les quelques milliers d’hommes mobilisés pour cette opération, et qu’on imagine mal tenter de conserver un territoire où la population lui sera de plus hostile.
Mais cette incursion ukrainienne est d’abord un formidable miroir de la guerre d’invasion russe déclenchée depuis 2 ans ½ par Poutine et elle donne à cette opération particulièrement audacieuse un rôle beaucoup plus politique que militaire […]
[…] Cette opération dans la région russe de Koursk tord aussi le cou à une contrainte qu’avaient imposée jusqu’ici les pays alliés qui soutiennent l’effort de guerre de l’Ukraine : il n’était pas question dans leur esprit de porter la guerre sur le territoire russe et c’est pourtant exactement ce que viennent de faire les Ukrainiens. Certes, les alliés sont aussi discrets que les officiels ukrainiens sur ce sujet, mais ce n’est pas seulement la frontière de la région de Koursk qui a été « bréchée », mais bien la sanctuarisation du territoire russe qui désormais ressent directement les effets d’une guerre d’invasion comme celle que mène Poutine contre l’Ukraine depuis 30 mois. […]
Ne pas subir, Guillaume Ancel, L’Ukraine frappe là où Poutine ne l’attendait pas et ça fait mal !
Samedi 10/8, 20h00
Surprise..
Le secret a été bien gardé et la surprise totale. Après des mois à reculer face aux assauts de l’armée russe pour s’emparer des territoires de l’est de l’Ukraine, les forces armées de Kiev ont ouvert un nouveau front sur le territoire même de la Fédération de Russie dans ce qui semble être une tentative de bouleverser le cours de la guerre. En quelques jours, les Ukrainiens se sont emparés d’un territoire comparable à ce que la Russie a conquis en Ukraine depuis le début de 2023. Un revers majeur pour le Kremlin, manifestement pris de court. Samedi 10 août à l’aube, cinq jours après le déclenchement de cette incursion audacieuse, les combats faisaient toujours rage dans la région russe de Koursk.
[…] Si un premier rapport de l’état-major russe avait estimé. qu’environ 1 000 soldats avec des dizaines de chars et une vingtaine de blindés avaient pris part à l’assaut, le nombre de combattants impliqués reste difficile à estimer. Deux brigades ukrainiennes aéroportées et deux brigades mécanisées ont été formellement identifiées dans la région de Koursk. Les nombreuses images circulant sur les réseaux sociaux et sur les chaînes Telegram montrent des combats intenses et de nombreuses destructions. Une vidéo diffusée dans la matinée de vendredi, prise par un automobiliste russe, montre une dizaine de véhicules russes de transport de troupes calcinés et des cadavres le long d’une route passant par le village d’Oktiabrskoïe, dans la région de Koursk. Il va être difficile pour le Kremlin de continuer à expliquer aux Russes que « tout se passe comme prévu ». […]
Le Monde, Offensive ukrainienne à hauts risques pour Kiev en Russie
Vendredi 9/8, 21h35
De la retenue, messieurs-dames.
Alors qu’une incursion militaire ukrainienne est en cours dans l’oblast de Koursk, l’Agence internationale de l’énergie atomique en appelle vendredi à la prudence du fait de la présence d’une centrale nucléaire dans la région.
« A ce stade, je voudrais appeler toutes les parties à faire preuve de la retenue maximale afin d’éviter un accident nucléaire susceptible d’avoir de graves conséquences radiologiques », a déclaré le directeur général de l’organisation internationale, Rafael Grossi.
Le Monde, Live
[La centrale de Koursk est à une petite soixantaine de bornes de la frontière, à vol d’oiseau de drone]
Centrale nuc de Koursk et report à peu près à l'échelle du dernier état de l'avancée UKR publié par l'ISW, le 8 aout, 3 PM, sur un fond Google Earth, capture d'écran. La distance en ligne droite entre la centrale et la pointe nord de l'avancée UKR est d'environ 25 kilomètres.
Vendredi 9/8, 9h45
Mali/Niger.
Un partisan du président par intérim malien porte un masque facial du président russe Vladimir Poutine lors d'un rassemblement pro-junte et pro-russe à Bamako le 13 mai 2022. Plusieurs centaines de Maliens se sont rassemblés à Bamako pour soutenir la junte, le coopération militaire avec les Russes, rapportent des journalistes de l'AFP. (Photo d'OUSMANE MAKAVELI / AFP)
La logique des blocs poursuit son œuvre au Sahel. Après le Mali dimanche, le Niger a annoncé mardi rompre «avec effet immédiat» ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Les régimes militaires du Sahel, qui se sont rapprochés de la Russie après leurs coups d’Etat respectifs, reprochent à Kyiv son ingérence dans leurs affaires intérieures.
La bataille de Tin Zaouatine, près de la frontière algérienne, a été le déclencheur de cette crise diplomatique. Fin juillet, les rebelles indépendantistes touaregs du Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP) ont attaqué un convoi de mercenaires russes du groupe Wagner et de soldats maliens. L’affrontement a tourné au carnage pour la force russo-malienne, également prise à partie par les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) : 84 hommes de Wagner et 47 militaires maliens ont été tués, et 7 faits prisonniers, selon les indépendantistes.
Le 29 juillet, Andriy Yusov, porte-parole du renseignement militaire ukrainien (GUR), a sous-entendu, lors d’une émission de télévision locale, que son service était en relation avec les rebelles indépendantistes du nord du Mali. Les combattants du CSP auraient «reçu des informations nécessaires qui leur ont permis de mener une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes», a-t-il indiqué. De quoi provoquer la fureur de Bamako. Le gouvernement malien «a pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs par lesquels Andriy Yusov a avoué l’implication de l’Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d’éléments des Forces de défense et de sécurité maliennes», adénoncé le porte-parole de la junte malienne, le colonel Abdoulaye Maïga. Lundi, Kyiv a regretté la décision «précipitée et à courte vue» de Bamako de rompre les relations diplomatiques.
L’ambassadeur ukrainien au Sénégal, Yuri Pyvovarov, avait relayé la vidéo d’Andriy Yusov, en commentant : «Le travail se poursuivra. Il y aura certainement d’autres résultats. La punition des crimes de guerre et du terrorisme est inévitable. C’est un axiome.» Ce post, supprimé quelques jours plus tard, a eu le temps d’agacer en haut lieu. Dans un texte lu à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement nigérien, le colonel-major Amadou Abdramane, a condamné mardi les propos «indécents de l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, apportant un soutien sans équivoque à la coalition de groupes terroristes auteurs de l’attaque lâche et barbare perpétrée à Tin Zaouatine contre les forces armées maliennes». La veille, l’armée américaine avait fermé sa dernière base au Niger, à Agadez, conformément aux exigences de la junte.
[…] Si la bataille de Tin Zaouatine a été un revers militaire humiliant pour Wagner – le groupe n’avait jamais essuyé de telles pertes sur le continent –, Moscou tente d’utiliser cette crise diplomatique à son avantage. Mercredi, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a accusé «le régime criminel de Zelensky, incapable de vaincre la Russie sur le champ de bataille, d’ouvrir un deuxième front en Afrique en soutenant des groupes terroristes dans des Etats favorables à Moscou».
Libération, Le Mali et le Niger rompent leurs relations avec l’Ukraine
Vendredi 9/8, 9h35
L’armée ukrainienne poursuit vendredi son incursion dans la région russe de Koursk et a lancé dans la nuit des attaques « massives » de drones sur plusieurs autres régions de Russie, dont celle de Lipetsk, distante de près de 300 km de la frontière et située au sud-est de Moscou.
Après avoir dans un premier temps invité ses administrés à ignorer les appels à quitter Lipetsk sur les réseaux sociaux en affirmant qu’ils étaient « diffusés par l’ennemi pour semer la panique », le gouverneur régional de Lipetsk, Igor Artamonov, a décrété l’état d’urgence. Et a finalement ordonné l’évacuation de quatre villages des environs.
Si la situation sur place reste encore confuse, les deux principales agences de presse russes, Tass et Ria Novosti, indiquent, sur la base de sources officielles régionales, qu’un incendie s’est déclaré sur une base aérienne militaire de la région de Lipetsk. Mais ils n’indiquent pas la cause du sinistre. […]
Les Echos, L’Ukraine lance des attaques « massives » de drones en Russie
L’Ukraine a publiquement justifié son attaque sur le territoire russe pour la première fois, au milieu d’informations selon lesquelles ses forces avanceraient vers un village situé à 20 km à l’intérieur de la région de Koursk au troisième jour de son incursion.
Mykhailo Podolyak, conseiller principal du bureau du président, a déclaré que « la cause profonde de toute escalade », y compris à Koursk, était « l’agression sans équivoque » de la part de la Russie , croyant pouvoir envahir l’Ukraine en toute impunité.
Cette déclaration est la première reconnaissance par un haut responsable ukrainien de l’offensive en cours dans un contexte de silence de l’armée du pays sur les événements dans la région russe. « La guerre est une guerre, avec ses propres règles, où l’agresseur récolte inévitablement les conséquences correspondantes », a ajouté Podolyak.
[…] Les incursions précédentes depuis l’Ukraine vers la Russie, près de la ville de Belgorod, ont été menées par des groupes russes anti-Kremlin. Mais cette fois, l’incursion a été menée par les forces ukrainiennes, utilisant une combinaison d’infanterie, de blindés, de drones, de guerre électronique et de défense aérienne.
Les experts sont largement sceptiques quant à l’utilité d’une incursion ukrainienne en Russie, même si ses progrès sur le terrain ont été meilleurs que beaucoup ne l’avaient prédit il y a deux jours, et cela s’est produit à un moment où Kiev subit une pression croissante sur la ligne de front dans le centre du Donbass.
Jade McGlynn, experte en Ukraine et chercheuse au King’s College de Londres, a déclaré : « En termes de stratégie militaire, je reste un peu perplexe, mais en termes de stratégie politique, elle a été très efficace. Cela suggère une fois de plus que les « lignes rouges » de Poutine ne sont que des mots et que la Russie n’est pas aussi forte que certains le prétendent.» […]
The Guardian, L’Ukraine justifie l’attaque de Koursk en reconnaissant pour la première fois une incursion en Russie, traduction automatique
[…] L’absence de réponse cohérente de la Russie à l’incursion ukrainienne dans l’oblast de Koursk et le rythme annoncé de l’avancée ukrainienne indiquent que les forces ukrainiennes ont réussi à réaliser une surprise opérationnelle le long de la frontière avec la Russie.
Les forces russes et ukrainiennes ont eu du mal à créer une surprise opérationnelle au cours de la dernière année et demie de combats en raison du champ de bataille partiellement transparent en Ukraine. La capacité de l’Ukraine à réaliser une surprise opérationnelle montre que la transparence visuelle et sensorielle généralisée que les deux parties ont établie ne se traduit cependant pas par un champ de bataille totalement transparent et que les belligérants en Ukraine peuvent tirer parti de l’ambiguïté autour de l’intention opérationnelle pour réaliser une surprise opérationnelle. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8 aout, traduction automatique
[…] Peut-être qu’il s’agit pour Kiev de contraindre Moscou à revoir son dispositif dans l’oblast de Donetsk et de faire baisser ainsi la pression dans le secteur de Pokrovsk. D’autant plus que la région de Koursk est une base logistique importante pour les forces russes et qu’elle abrite une centrale nucléaire, située à une soixantaine de kilomètres de la frontière.
Autre possibilité : il peut s’agir pour l’état-major ukrainien de mener une opération « médiatique » censée déstabiliser l’opinion publique russe et remobiliser les Occidentaux. À moins que les objectifs soient encore plus ambitieux, l’Ukraine cherchant à s’emparer [et à conserver] des territoires russes pour ensuite les utiliser comme monnaie d’échange lors d’hypothétiques négociations de paix.
La seule chose dont on peut être sûr est que le renseignement militaire russe n’a pas été en mesure de détecter les mouvements de troupes ukrainiens aux abords de la région de Koursk… et donc d’anticiper cette offensive.
Zone militaire, Quels sont les objectifs de l’offensive lancée par l’armée ukrainienne dans la région russe de Koursk ?
Jeudi 8/8, 17h40
Tcherno.
FIRMS signale un point chaud à proximité du sarcophage.
Jeudi 8/8, 13h45
Burkina.
Une délégation du géant russe du nucléaire Rosatom a entamé mardi une visite de quatre jours au Burkina Faso pour évaluer un projet de construction d’une centrale avec le gouvernement de ce pays peu électrifié.
En octobre 2023 à Moscou, le gouvernement du Burkina Faso et la Russie avaient signé un accord pour la construction d’une centrale nucléaire.
Les deux pays se sont rapprochés depuis l’arrivée au pouvoir par un coup d’Etat d’un régime militaire, avec le capitaine Ibrahim Traoré à sa tête, en septembre 2022.
« La délégation de Rosatom est venue échanger sur des aspects techniques permettant de jeter tous les préalables nécessaires pour mettre en oeuvre et démarrer la construction de cette centrale », a déclaré le ministre burkinabè de l’Énergie, des mines et des carrières, Yacouba Zabré Gouba, à l’issue d’une séance de travail.
[…] Le lieu de l’installation de la centrale « en tenant compte de la sécurité », dans ce pays miné par les violences jihadistes, devrait être évoqué au cours du séjour de la délégation qui s’achève vendredi, a ajouté M. Renev.
Fin 2020, seuls 22,5% des Burkinabè (67,4% en zone urbaine, 5,3% en milieu rural) avaient accès à l’électricité, selon la Banque africaine de développement (Bad).
« Nous voulons à travers la solution nucléaire résoudre une bonne fois pour toutes et dans la durée le déficit énergétique que connaît le Burkina », a déclaré le ministre Gouba. […]
Connaissance des énergies, Burkina: visite du groupe russe Rosatom pour le projet de centrale nucléaire
Jeudi 8/8, 13h40
Bim bam boum.
Des photos ont été publiées montrant l’étendue de la destruction de la base aérienne de Morozovsk, dans la région russe de Rostov, après qu’elle a été frappée par les forces ukrainiennes à la fin de la semaine dernière […]. Des images satellite antérieures avaient confirmé que la base avait été touchée et qu’un site de stockage sécurisé dans son coin nord-ouest avait été gravement endommagé. Nous pouvons désormais constater que, comme l’avait suggéré l’état-major des forces armées ukrainiennes, le stockage d’armes de l’aérodrome a bel et bien été détruit.
La série de photos montrant les conséquences de l’attaque de Morozovsk est apparue sur les réseaux sociaux, vraisemblablement divulguée par un ou plusieurs membres du personnel de la base aérienne ou par ceux impliqués dans les efforts de sauvetage par la suite. L’ampleur des dégâts est importante, avec la destruction quasi totale de la zone de stockage d’armes sécurisée, aucune des structures précédentes n’étant laissée debout.
[…] L’état-major général a déclaré que l’attaque avait été menée par la Direction du renseignement de défense ukrainien (GUR), le Service de sécurité ukrainien (SBU) et les forces armées ukrainiennes. […] Située à environ 240 km des lignes de front, la base aérienne de Morozovsk a été la cible d’attaques répétées de drones ukrainiens, avec au moins trois opérations de ce type organisées au cours des trois derniers mois. […]
The War Zone, Les conséquences de l’attaque ukrainienne contre la base arrière russe Su-34 émergent, traduction automatique
Commentaire : "En termes de rapport qualité-prix (hé-oh !), je ne pense pas qu'il existe de meilleures cibles que les bases aériennes. À moins qu’ils n’aient une chance claire contre Poutine, je l’accorde."
Jeudi 8/8, 12h05
Nagazaki.
Les ambassadeurs américain et britannique boycottent une cérémonie commémorant le bombardement atomique de la ville japonaise le 9 août 1945, en raison de l’absence d’invitation pour Israël.
[…] Les deux villes [d’Hiroshima et Nagazaki] ont coutume d’inviter des dignitaires du monde entier à leurs commémorations annuelles respectives. Les représentants de la Russie et de la Biélorussie n’y sont plus les bienvenus depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022.
[…] [Le maire de Nagazaki] Shiro Suzuki a toutefois défendu la volonté de cette ville du sud-ouest du Japon de ne pas inviter Israël, répétant qu’il ne s’agissait pas d’une décision politique, mais d’un moyen d’éviter d’éventuelles protestations liées au conflit à Gaza.
[…] L’ambassade britannique a déclaré que l’exclusion d’Israël créait « une équivalence malheureuse et trompeuse avec la Russie et la Biélorussie, les seuls autres pays qui n’ont pas été invités à la cérémonie de cette année ».
Un porte-parole de l’ambassade de France a qualifié la décision de Suzuki de « regrettable et contestable », tandis que la mission allemande a critiqué le fait de « placer Israël sur le même plan que la Russie et la Biélorussie ». […]
Le Monde, Au Japon, le maire de Nagasaki défend sa décision de ne pas inviter Israël aux commémorations afin d’éviter d’éventuelles protestations liées au conflit à Gaza
Jeudi 8/8, 12h00
[…] Les forces ukrainiennes auraient utilisé un drone à vue à la première personne (FPV) pour abattre un hélicoptère russe Mi-28 au-dessus de l’oblast de Koursk, ce qui indique que les forces ukrainiennes continuent d’adapter avec succès les capacités de leurs drones.
Des sources au sein du Service de sécurité ukrainien (SBU) ont déclaré au journal ukrainien Suspilne dans un article du 6 août que les forces spéciales du SBU avaient abattu pour la première fois un hélicoptère russe Mi-28 au-dessus de l’oblast de Koursk « avec l’aide d’un drone FPV ». Suspilne a publié des images des forces de l’ordre ukrainiennes montrant un drone FPV ukrainien frappant l’hélice arrière de l’hélicoptère Mi-28. […]
[…] La chef de la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations Unies en Ukraine (HRMMU), Danielle Bell, a déclaré que la Russie avait torturé 95 pour cent des prisonniers de guerre ukrainiens en détention russe.
Bell a déclaré dans une interview avec la chaîne de télévision néerlandaise NOS que les autorités russes torturent les prisonniers de guerre ukrainiens dès leurs premiers interrogatoires et a qualifié la pratique russe de torture des prisonniers de guerre ukrainiens de « généralisée et systématique ». […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 aout, traduction automatique
Mercredi 7/8, 20h05
Ouin.
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié les actions de l’armée ukrainienne dans la région de Koursk [au nord de Karkiv] de « provocation à grande échelle » lors d’une réunion avec des membres du gouvernement le 7 août.
Moscou a affirmé que les forces ukrainiennes avaient franchi la frontière avec la région de Koursk le 6 août, provoquant des affrontements sur le sol russe. Kiev n’a pas commenté les combats dans la région. […]
The Kyiv Independent, Poutine qualifie les affrontements dans la région russe de Koursk de « provocation à grande échelle », traduction automatique
Commentaire : "Poutine a déclaré en juin que la Russie avait près de 700 000 soldats combattant en Ukraine. Un lapsus, sûrement, puisque la quasi-totalité d’entre eux doivent se trouver dans les oblasts ukrainiens que la Russie prétend désormais être un territoire souverain russe. Et il qualifie l’envoi de 300 soldats ukrainiens en Russie de provocation à grande échelle ?"
[…] Les chaînes russes pro-guerre Telegram ont affirmé que des combats étaient en cours dans les villes de Sudzha et Korenevo, écrivant que l’armée russe s’était retirée de la station de comptage de gaz de Sudzha, qui fait transiter le gaz vers l’Europe via l’Ukraine.
Les prix du gaz naturel en Europe ont bondi suite aux informations non officielles selon lesquelles les forces ukrainiennes auraient atteint le point de transit clé de Sudzha, a rapporté Bloomberg. […]
The Kyiv Independent, Poutine rencontre de hauts responsables russes sur la situation dans la région de Koursk alors que de nouvelles batailles sont signalées, traduction automatique
Plusieurs comptes influents d’analystes militaires russes ont reproché mercredi au commandement militaire du pays d’échouer à contrer l’incursion ukrainienne lancée la veille dans la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine. « L’ennemi a accumulé des forces depuis deux mois » pour cette attaque, a estimé la chaîne Telegram Rybar, suivie par plus d’un million d’utilisateurs et réputée proche des forces russes.
« Pendant deux mois, toutes les informations complètes ont été remontées vers des états-majors inutiles. Il y avait suffisamment de temps pour prendre une décision appropriée », poursuit Rybar, cité par l’Agence France-Presse (AFP).
Selon cette source, le commandement militaire n’a pas tiré les leçons des tentatives d’incursion menées en mars dernier dans la région de Belgorod, voisine de celle de Koursk.
« Des conscrits ont été faits prisonniers hier », précise Rybar. En Russie, les jeunes conscrits faisant leur service militaire, un sujet sensible dans l’opinion publique, ne sont officiellement pas censés prendre part aux opérations militaires et sont cantonnés à l’arrière. […]
Le Monde, Live
Mercredi 7/8, 18h55
America, America.
CNN - La vice-présidente et candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris et son nouveau colistier à la vice-présidence, le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, organisent un rassemblement électoral à Philadelphie, en Pennsylvanie, le 6 août. Elizabeth Frantz/Reuters
[…] Ni Harris ni Walz ne se sont attardés sur le bilan ou les réalisations de l’administration Biden, se concentrant plutôt sur leurs adversaires et leur vision de l’avenir du pays. Aucune mention de la menace de Donald Trump contre la démocratie ou de son vœu d’agir en dictateur dès le premier jour – thèmes centraux de l’ancienne campagne de Biden.
Ce changement de message n’est guère une surprise pour un candidat qui s’est lancé dans la course avec un mandat implicite de faire les choses différemment de Biden, qui avait du mal à gagner du terrain.
Mais la différence de style et de fond présentée au public américain pour la première fois mardi indique que les démocrates ont pris une direction très différente.
CNN, Live, traduction automatique
[…] Depuis le début de l’invasion à grande échelle, Walz a été un ardent défenseur de l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie, en signant une loi interdisant aux agences d’État de faire des affaires avec des entreprises russes et biélorusses. Son État [le Minnesota] abrite également des fabricants d’armes qui fournissent des armes essentielles à la défense de l’Ukraine.
[…] Jonathan Katz, expert en sécurité nationale à l’Institut Brookings, a déclaré que ce qui est sans doute plus remarquable que la production d’armes est l’accueil par Walz de réfugiés ukrainiens au Minnesota.
Compte tenu de l’hostilité passionnée envers le soutien américain à l’Ukraine manifestée par le futur adversaire de Walz, JD Vance, tout choix de Harris aurait comparativement satisfait les partisans de l’Ukraine. […]
The Kyiv Independent, Le vice-président de Harris choisit le gouverneur Tim Walz, une bonne nouvelle pour l’Ukraine, traduction automatique
Mercredi 7/8, 18h50
Par exemple.
La veille du jour où la dirigeante de longue date, Sheikh Hasina, a fui brusquement le Bangladesh au milieu de manifestations meurtrières, son chef de l’armée a tenu une réunion avec ses généraux et a décidé que les troupes n’ouvriraient pas le feu sur les civils pour faire respecter le couvre-feu. , ont déclaré à Reuters deux officiers militaires en activité connaissant les discussions.
Le général Waker-Uz-Zaman a ensuite contacté le bureau de Hasina, faisant savoir au Premier ministre que ses soldats ne seraient pas en mesure de mettre en œuvre le confinement qu’elle avait réclamé, selon un responsable indien informé du sujet.
Le message était clair, a déclaré le responsable : Hasina n’avait plus le soutien de l’armée.
[…] [Ces informations] aident à expliquer comment les 15 années de règne de Hasina, au cours desquelles elle a toléré peu de dissidence, ont pris fin de manière si chaotique et soudaine lundi, lorsqu’elle a fui le Bangladesh vers l’Inde.
Le couvre-feu national a été imposé après qu’au moins 91 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées lors d’affrontements à l’échelle nationale dimanche, la journée la plus meurtrière depuis le début des manifestations étudiantes contre Hasina en juillet. […]
Reuters, l’armée bangladaise a refusé de réprimer les manifestations, scellant le sort d’Hasina, traduction automatique
Mercredi 7/8, 18h20
Photo.
Le projet Behind Blue Eyes a vu le jour grâce à un collectif implanté dans la région de Tchernihiv. Les bénévoles sont allés à la rencontre des enfants résidant le village de Lukashivka afin de leur distribuer des appareils photos jetables pour qu’ils puissent immortaliser leur quotidien.
Cette initiative a pour but d’éveiller la conscience et la curiosité des plus jeunes et de les aider à envisager des perspectives plus joyeuses. Une manière ludique et touchante de raconter leur propre histoire et de dévoiler leur innocence malgré le chaos qui règne aux alentours. Mis en ligne sur le site theblueyedproject.com, chaque cliché révèle des moments de joie, de tristesse, de routine, en famille offrant un aperçu brut et sincère de leur réalité. […]
Creapils, En Ukraine, cette asso offre des appareils photo jetables aux enfants pour immortaliser leur quotidien
Mercredi 7/8, 9h25
ADN d’espion.
Le président russe, Vladimir Poutine, accueille des compatriotes libérés lors d’un important échange de prisonniers avec l’Occident, à l’aéroport de Vnoukovo, à Moscou, le 1ᵉʳ août 2024. MIKHAIL VOSKRESENSKIY / AFP
Tenant chacun un enfant par la main, un couple descend, jeudi 1er août, de l’avion officiel qui vient de se poser de nuit sur le tarmac de l’aéroport Vnoukovo, à Moscou. En bas de la passerelle, le président russe, Vladimir Poutine, se tient prêt, un énorme bouquet à la main. Il embrasse la femme qui ne peut réprimer un sanglot, lui tapote le dos, baise encore son épaule. A la petite fille de 12 ans et à son frère de 9 ans qui n’ont pas l’air de réaliser, il glisse un surprenant « Buenas noches ». Jamais, le chef du Kremlin n’a témoigné une telle compassion en public, pas même pour les victimes d’actes de terrorisme dans son pays.
Derrière le dirigeant russe, la garde présidentielle, raide comme un piquet, ajoute à la solennité du moment, captée par les caméras de télévision russes. Le plus grand échange de prisonniers, depuis la chute de l’URSS en 1991, vient de s’achever entre la Russie et l’Occident. Contre la libération de seize prisonniers politiques russes et binationaux, opposés à la guerre, le Kremlin récupère huit Russes détenus dans plusieurs pays, escrocs, criminels, et espions. […] Mais le plus important, c’est le couple. Des illégaux. Des espions travaillant sous couverture complète. Des héros, aux yeux de Vladimir Poutine.
[…] En famille,il ne parlait qu’espagnol. « Les enfants des clandestins qui ont pris l’avion hier [1er août] n’ont découvert qu’ils étaient russes que lorsque l’avion a décollé d’Ankara [lieu de transition lors de l’échange]. Ils ne parlent pas russe », a cru bon de préciser Dmitri Peskov [porte-parole du Kremlin].
[…] A leur libération, comme le racontera lui-même Vladimir Poutine, ils entonneront ensemble « Où commence la mère patrie ? », une chanson tirée du feuilleton soviétique Le Glaive et le Bouclier (1968), qui a fasciné le futur dirigeant russe durant son adolescence, avant d’être adoptée comme l’hymne non officiel des services de renseignement soviétiques puis russes. […]
Le Monde, Achat d’une identité, construction d’une légende… ces espions « illégaux » si chers à Poutine
Mercredi 7/8, 9h00
Hiro.
Mardi 6/8, 23h00
HiroNaga.
À la mi-août 1945, quelques semaines après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Américains furent interrogés pour savoir s’ils approuvaient les attaques atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Un pourcentage extrêmement élevé d’Américains – 85 % – ont répondu « oui ». Ce niveau d’approbation a diminué au fil des années, avec (selon la formulation précise de la question) seulement une faible majorité (57 pour cent en 2005 ) ou une large minorité ( 46 pour cent en 2015 ) exprimant son approbation dans des sondages plus récents.
Cette réduction de l’approbation du bombardement atomique au fil du temps a été citée comme la preuve d’un changement normatif progressif dans la conscience éthique du public, de l’acceptation d’un « tabou nucléaire » ou de ce que Nina Tannenwald, chercheuse à l’Université Brown, a appelé « la délégitimation générale des armes nucléaires ». Cette interprétation courante de l’opinion publique américaine est cependant trop simpliste. La désapprobation s’est en effet accrue au fil du temps, mais la plupart des Américains restent favorables aux attentats de 1945, tout en souhaitant que des stratégies alternatives soient explorées. Ces conclusions apparaissent clairement dans les résultats d’une nouvelle enquête d’opinion publique, plus complexe, menée pour cet article, qui interrogeait un échantillon représentatif d’Américains sur leurs opinions sur les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, examinait des stratégies alternatives pour mettre fin à la guerre, et a fourni des questions complémentaires pour déterminer comment le public évalue les coûts et les avantages des différentes stratégies. Si l’on gratte sous la surface, le public américain d’aujourd’hui, comme en 1945, n’affiche pas de tabou éthique contre l’utilisation d’armes nucléaires ou le meurtre de civils ennemis, mais préfère plutôt faire tout ce qui est nécessaire pour gagner la guerre et sauver des vies américaines.
Une mère et son enfant, vêtus de vêtements traditionnels, sont assis par terre au milieu des décombres et des arbres brûlés, Hiroshima, Japon, décembre 1945. [...] (Photo d'Alfred Eisenstaedt/La collection d'images LIFE via Getty Images)[…] À l’été 1945, les décideurs militaires et politiques américains de Los Alamos et de Washington discutèrent de la possibilité d’utiliser la première bombe atomique sur une cible isolée, afin de démontrer sa puissance destructrice aux Japonais sans causer de pertes civiles massives. Mais cette option de « frappe de démonstration » a été rejetée pour diverses raisons, notamment la crainte que des prisonniers américains ne soient placés à proximité de la cible et la crainte que si la bombe ne fonctionnait pas, l’attaque n’augmenterait la réticence des Japonais à se rendre.
Au lieu de cela, la bombe atomique a été ciblée sur Hiroshima, l’une des rares villes japonaises qui n’avait pas déjà été attaquée par des avions américains larguant des « bombes incendiaires ». Le gouvernement japonais ne capitula pas immédiatement. La capitulation n’a eu lieu qu’après la destruction d’Hiroshima et de Nagasaki, et l’entrée en guerre de l’Union soviétique, et l’empereur Hirohito a appris qu’il ne serait pas soumis à des procès pour crimes de guerre.
[…] Le fait que plus de 36 % des Américains aient déclaré aujourd’hui que les que les États-Unis n’auraient pas dû utiliser de bombes atomiques ne peut raisonnablement être être interprété comme l’indication d’un tabou nucléaire généralisé. Il s’agit peut-être d’une tendance positive, mais il ne s’agit pas d’une opinion solide. En effet, moins de la moitié des personnes interrogées ont maintenu cette position après qu’on leur a rappelé (comme ce fut le cas en 1945) que le Japon n’avait pas accepté la reddition avant les attaques à la bombe atomique.
En revanche, notre réplique du sondage Roper de 2024 fournit trois informations précieuses sur l’opinion publique américaine. Premièrement, une grande partie de l’opinion publique américaine soutient toujours la décision de larguer des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. L’addition des réponses aux différentes questions complémentaires révèle que 41,3 % des personnes interrogées étaient finalement disposées à utiliser une bombe nucléaire sur une ou plusieurs villes, et que beaucoup plus d’Américains (plus de 25 % de l’ensemble des personnes interrogées) ont déclaré qu’ils ne savaient pas quelles étaient leurs préférences dans ce scénario de guerre. Ces résultats sont incompatibles avec l’existence d’un tabou nucléaire et soulignent que de larges instincts bellicistes se cachent au sein de la population américaine.
Une deuxième découverte nouvelle concerne la volonté du public d’attaquer les villes et de violer ainsi la loi fondamentale des conflits armés et le principe de guerre juste de l’immunité des non-combattants. Alors que seulement 41,3 % des personnes interrogées étaient finalement prêtes à utiliser des armes nucléaires contre des villes, de nombreux autres sondés étaient favorables à la poursuite des bombardements conventionnels contre le Japon. Les raisons invoquées par les personnes interrogées qui avaient d’abord déclaré qu’elles étaient opposées aux attaques nucléaires, mais étaient ensuite favorables à la poursuite des bombardements conventionnels, rappelaient un jour que le Japon n’avait pas accepté la reddition inconditionnelle, notamment : « Parce que si les tactiques humaines ne fonctionnent pas, alors vous devez faire ce que vous devez faire. » ; « Puisqu’ils refusent de tenir compte de l’avertissement, alors ils méritent la guerre » et « Si le Japon ne se rend pas, il est temps de lui montrer ce que nous pouvons faire. ».
Au total, en ajoutant les partisans des bombardements conventionnels aux partisans des attaques nucléaires, 51,25 pour cent de tous les répondants ont choisi d’attaquer les villes japonaises et de tuer des civils à grande échelle. Cela montre que le principe de l’immunité des non-combattants, contrairement aux affirmations de certains experts, n’a pas un fort « pouvoir d’arrêt », du moins auprès du public.
[…] Le public américain n’a pas de tabou nucléaire fort et, en fait, il pourrait être plus un aiguillon qu’une contrainte pour tout futur président qui envisage d’utiliser des armes nucléaires dans des conditions de guerre difficiles. Même si les lois sur les conflits armés et la doctrine de la guerre juste peuvent encore constituer une contrainte à l’utilisation de l’arme nucléaire, leurs pouvoirs sont plus susceptibles d’être exercés par la boussole morale de dirigeants politiques individuels ou par la formation juridique d’officiers militaires supérieurs, et non par les instincts profondément problématiques de l’opinion publique américaine.
Bulletin of the Atomic Scientists, Que pensent réellement les Américains des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki ?, traduction automatique & Deepl
Mardi 6/8, 21h25
Maria Andreïeva, figure de proue du mouvement [russe] Retour à la maison, a annoncé mardi mettre fin à son combat, après avoir été déclarée « agente de l’étranger » par les autorités et avoir perdu son travail. Ce mouvement était notamment à l’initiative de femmes de soldats russes mobilisés en Ukraine, et réclamant leur retour chez eux. […]
Le Monde, Live
Mardi 6/8, 11h40
Mais bon sang, où ais-je rangé mon sabre laser ?
L’Ukrainienne Olga Kharlan célèbre sa médaille d’or de sabre féminin par équipe lors des JO de Paris 2024, au Grand Palais, à Paris, le 3 août 2024. MAYE-E WONG / REUTERS
[…] Et la piste d’escrime se transforma en piste de danse. Alors que les notes du tube Freed From Desire résonnaient dans le Grand Palais, samedi 3 août, Olga Kharlan se mit à danser sur la piste où, quelques instants plus tôt, elle avait porté la touche décisive, agitant un drapeau ukrainien sous les ovations d’un public gagné par l’émotion. La sabreuse ukrainienne est aujourd’hui plus qu’une escrimeuse : elle est devenue un symbole depuis le 27 juillet 2023, quand elle refusa de serrer la main de l’adversaire russe qu’elle venait de battre aux championnats du monde d’escrime qui se déroulaient, à Milan, en Italie.
Mais Olga Kharlan reste avant tout une sportive d’exception qui vient de réaliser quasiment le même exploit à seize années d’intervalle. On l’avait découverte aux Jeux de Pékin, en 2008 : avec tout le culot de ses 17 ans, elle avait renversé la première finale de sabre féminin par équipes de l’histoire des Jeux olympiques. Quand elle avait pris le dernier relais, l’Ukraine accusait un retard de quatre touches sur la Chine. Avec un sang-froid sidérant, Olga Kharlan avait inversé le cours de la rencontre et offert le titre à son équipe. Samedi, à 33 ans donc, elle a récidivé. Elle a pris le relais de ses coéquipières avec trois touches de retard, contre l’équipe de Corée du Sud cette fois.
[…] Ironie du sort, l’Ukraine succède à la Russie, qui avait remporté le titre olympique de sabre féminin par équipe en 2016 et en 2020 mais dont les représentants ont été – à quelques exceptions près – déclarés indésirables aux Jeux de Paris en raison de l’invasion de l’Ukraine. Le conflit a été bien évidemment évoqué par Olga Kharlan qui a exposé les principes auxquels elle s’est accrochée pour parvenir à ses fins : « Crois, travaille, n’abandonne jamais… comme l’Ukraine. »
« Nous disputons les Jeux olympiques alors que notre pays est en guerre : c’est quelque chose d’inconcevable et, en même temps, c’est toujours dans votre tête, c’est toujours en vous, a-t-elle ajouté. Les combattants sur la ligne de front, ils ne cherchent pas d’excuses, ils se battent, ils meurent pour notre liberté. C’est là que je puise ma motivation. » […]
Le Monde, Escrime aux JO 2024 : le titre olympique des sabreuses ukrainiennes a fait chavirer le Grand Palais
Lundi 5/8, 21h00
Faire chier le monde (pour exister).
[…] On dit souvent : la Russie ne pose pas vraiment de problème car son PIB est le même que celui de l’Italie. C’est une idée fausse très dangereuse. Ce type d’État est capable de générer une puissance militaire à partir d’une base économique beaucoup plus réduite. La Russie démontre depuis des siècles qu’avec un pouvoir aussi fort et centralisé, elle peut extraire de l’économie tout ce dont elle a besoin.
[…] La concurrence directe avec les États-Unis est impossible, mais il est possible, sans conduire à la guerre, d’utiliser toute la puissance nationale pour mettre des bâtons dans les roues des États-Unis et de leurs alliés, pour tenter de les freiner, pour augmenter leurs coûts ( Poutine en a également parlé). Il s’agit d’un élément important de l’approche asymétrique russe : créer des problèmes à moindre coût. Cela se produit déjà, qu’il s’agisse de soutenir les rebelles, d’armer les migrants ou de recourir à des sociétés militaires privées dans les pays africains.
Une fois que vous avez créé un problème, vous pouvez négocier : « Nous pouvons vous aider à résoudre ces problèmes si vous souhaitez nous en parler, mais sinon, nous trouverons des moyens de créer des problèmes pour vous. » Au cours des dix dernières années, l’ingérence russe, de l’Ukraine à la Syrie en passant par la Libye, a eu pour objectif de créer des problèmes économiques, migratoires et politiques qui détournent notre attention et nos ressources. Et même si nous détournons notre attention sur ces problèmes, nous ne pouvons pas nous concentrer entièrement sur la Russie. […]
iStories, La Russie est motivée par la peur, traduction automatique
Lundi 5/8, 18h55
Tcherno.
Depuis sa première visite à Tchernobyl en 2002, le photographe Pierpaolo Mittica est revenu sur place environ 25 fois. Des années avant que la salle de contrôle n°4 de l’usine – « La salle qui a explosé » – ne soit nettoyée pour les touristes, il a obtenu une autorisation spéciale pour y entrer, vêtu d’une combinaison de protection. « Vous êtes dans l’histoire », dit-il. « C’est à cet endroit que le désastre a commencé. Le sentiment était puissant.
[…] Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, la zone d’exclusion est étroitement contrôlée par le ministère ukrainien de la Défense. « C’est une zone frontalière avec la Biélorussie, donc tout accès est interdit », explique Mittica. Les stalkers [qui pénètrent dans la zone illégalement], les pèlerins juifs, les touristes et presque tous les réinstallés sont partis. « Avec la guerre en Ukraine, toutes ces histoires ont changé ou n’existent plus. Mon livre est le dernier témoignage de ce qu’était la zone d’exclusion avant la guerre.»
[…] Le message du livre est que « les humains ne peuvent pas tout contrôler de manière absolue », dit Mittica, qui affirme également que la catastrophe « a démontré au monde que l’énergie nucléaire est trop dangereuse pour l’humanité ». Le projet a également apporté une autre leçon au photographe : la nature est résiliente. « La zone ressemble désormais à une réserve naturelle. Les animaux – renards, loups, ours, sangliers – reculent. Les rues et les places de Pripyat ont des forêts denses. J’ai réalisé que nous ne détruisons pas la nature, nous nous détruisons nous-mêmes. […]
« Lorsque les touristes arrivent à Tchernobyl, il y a un point de contrôle avant de pouvoir entrer dans la zone d'exclusion », explique Mittica. « Il y a là-bas un magasin qui vend des choses pour les touristes : des T-shirts, des drapeaux, des tasses, des badges. Avant le Covid, il y avait environ 60 000 à 70 000 touristes par an. Pour une région économiquement déprimée, c’est vraiment important. Mais j’ai découvert que la plupart des touristes souhaitaient simplement prendre des selfies dans des endroits « dangereux ».« Ania est une petite fille de six ans qui a grandi dans une petite ville en dehors de la zone d'exclusion. Les gens qui ont grandi dans les zones contaminées ont des enfants, et il y a beaucoup de mutations génétiques et de maladies liées aux radiations. Ania souffrait d'une tumeur osseuse maligne. C'était une enfant forte, positive, passionnée d'art et de dessin. Les médecins m'ont dit qu'elle avait peu d'espoir de survie. Je ne sais pas si elle est encore en vie ou non.« Un homme appelé Pacha répare un moteur utilisé pour assurer la ventilation dans les installations de recyclage de ferraille radioactive. Ce travail de recyclage des métaux contaminés rapporte beaucoup d’argent aux habitants de la zone et de ses environs. Un puissant processus de sablage élimine le rayonnement, car la contamination se situe à la surface et non à l’intérieur des métaux. Le problème concerne les travailleurs, car ils respirent chaque jour des particules radioactives, ce qui peut les rendre malades.»[Chernobyl, by Pierpaolo Mittica, Gostbooks]
The Guardian, « Avec la guerre en Ukraine, ces histoires n’existent plus » : les dernières images de Tchernobyl, traduction automatique
Lundi 5/8, 18h45
Orbanovitcheries (suite interminable).
L’UE doit prendre des « mesures urgentes » concernant la décision de la Hongrie d’assouplir les règles en matière de visa pour les citoyens russes et biélorusses, a déclaré un groupe de 69 parlementaires européens dans une lettre publiée le 3 août.
Début juillet, la Hongrie a discrètement modifié les règles de son programme de carte nationale pour permettre aux « travailleurs invités » russes et biélorusses d’entrer dans le pays dans le cadre d’un processus simplifié d’obtention de visa qui supprime les contrôles de sécurité renforcés et autres restrictions.
Dans un appel lancé par Petras Austrevicius de Lituanie et Danuse Nerudova de Tchéquie, les députés ont déclaré que la « décision irresponsable de Budapest constitue une menace importante pour la sécurité de tous les États membres et de tous les citoyens ».
« Si le gouvernement hongrois refuse de changer de politique, la Commission et tous les représentants de l’UE devraient remettre en question la présence hongroise dans l’espace Schengen en introduisant de nouvelles mesures pour protéger les citoyens européens, y compris de nouveaux contrôles aux frontières hongroises si nécessaire », peut-on lire dans la lettre. […]
The Kyiv Independent, L’UE devrait reconsidérer l’adhésion de la Hongrie à Schengen en assouplissant les règles en matière de visa pour la Russie, estiment les députés, traduction automatique
Lundi 5/8, 11h35
F16 — ligne rouge (suite).
Les blogueurs militaires russes ont réagi à l’arrivée des F-16 en essayant de minimiser leurs effets potentiels sur le champ de bataille, sapant directement les opérations d’information russes destinées à présenter la livraison des F-16 et d’autres systèmes d’armes occidentaux comme une « ligne rouge » infranchissable.
Plusieurs blogueurs militaires russes ont affirmé que les médias occidentaux et ukrainiens « exagèrent » l’arrivée des F-16 afin de détourner l’attention des échecs sur le champ de bataille, et de nombreux blogueurs militaires se sont immédiatement tournés vers la discussion sur la manière dont les forces russes commenceraient à cibler et à détruire les avions. Les commentateurs et responsables de l’espace informationnel russe ont souvent affirmé que la livraison d’armes occidentales à l’Ukraine constitue une ligne rouge qui, si elle est franchie, forcera la Russie à une réaction d’escalade. La Russie a cependant prouvé à plusieurs reprises que l’invocation de prétendues « lignes rouges » est une technique de contrôle réflexive destinée à forcer l’Occident à s’auto-dissuader et à ne pas fournir une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 aout, traduction automatique
Dimanche 4/8, 12h00
Libération d’otages (suite).
Le plus frappant dans cet accord est le nombre d’opposants de premier plan libérés, alors que l’échange d’Alexeï Navalny avait échoué au début de l’année. Pour récupérer quelques agents des services spéciaux, Vladimir Poutine a dû accorder la liberté, et la vie, aux démocrates russes les plus déterminés. Il a payé très cher le retour à la mère patrie de ses opérateurs, en priorité l’un d’entre eux, Vadim Krassikov. Il s’agit de comprendre pourquoi.
Cet officier du FSB, le service de renseignement, avait été chargé d’assassiner un ancien dirigeant de Tchétchénie d’origine géorgienne en août 2019 à Berlin. Il s’était fait prendre comme un amateur par la police allemande et avait été condamné à la perpétuité en 2021. Poutine voulait le récupérer, et ne le cachait pas. Mais le gouvernement allemand s’opposait fermement à faire de Krassikov une monnaie d’échange.
Soulignons l’asymétrie de cet échange, qui se révèle étonnamment positif pour les Occidentaux et pour la résistance russe. D’un côté, Moscou avait pris en otage un ancien militaire américain, Paul Whelan, et deux journalistes américains, Evan Gershkovich et Alsou Kourmacheva, jugés et emprisonnés arbitrairement. Pour augmenter la mise, le dictateur biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait arrêté, à la fin de 2023, un jeune Allemand, Rico Kreiger, et fait du zèle en lui infligeant la peine capitale puis en le graciant. Le Kremlin savait donc que, pour obtenir Vadim Krassikov, il devait donner beaucoup plus que les otages américains et allemand.
Vladimir Poutine doit donner des gages au FSB, au GRU (le service de renseignement militaire) et à leurs forces spéciales, dont il a absolument besoin pour continuer la guerre. La bataille d’Ukraine dure, épuise les hommes, et met à rude épreuve les commandements des divers corps d’armée, qui entretiennent des relations très difficiles avec les services de renseignement, de plus en plus puissants dans la gestion de la guerre. Les Russes vivent de facto en régime d’exception et en économie de guerre, sous le contrôle renforcé du FSB.
En février 2022, c’est contre l’avis des chefs des renseignements et des armées que Vladimir Poutine a décidé de lancer l’« opération militaire spéciale », qui devait faire plier Kiev en deux semaines. Il doit aujourd’hui rendre des comptes, car rien ne s’est passé comme il l’imaginait dans son délire d’anéantissement de l’Ukraine.
La première grande crise pour Poutine a été la mutinerie des mercenaires de Wagner en juin 2023. […] Sidéré, Poutine n’a pas condamné les mutins mais a fait éliminer Prigojine dans un accident d’avion deux mois plus tard. Il a ensuite opéré des changements au sein de l’armée, du ministère de la défense, et du FSB. […] Mais son autorité a été sérieusement ébranlée. L’homme fort ne réussit pas à conduire une stratégie guerrière efficace, et ne peut pas non plus négocier un retrait des troupes d’Ukraine, car il ne survivrait pas à la déroute. Il se trouve de plus en plus dépendant des services spéciaux et des militaires.
[…] Le problème Navalny ayant été « résolu », selon le Kremlin, s’ouvrait alors la possibilité d’un échange large, afin de ne pas « personnaliser » les grandes figures de la résistance russe. Les Etats-Unis ont accéléré le tempo et convaincu le chancelier allemand de libérer Krassikov. Certes, les méthodes poutiniennes sont détestables, mais la vie de ces seize prisonniers innocents est inestimable.
Une fois de plus, Poutine commet une erreur s’il se persuade que Kara-Mourza, Ilia Iachine, Oleg Orlov, et les autres ne sont pas aussi dangereux que Navalny. Les opposants libérés sont des personnalités hors du commun, d’une éducation et d’une intelligence exceptionnelles, et qui ont risqué leur vie pour leur pays. Libres, ils vont renforcer les rangs de la résistance à l’étranger et l’organiser. Il est temps qu’une représentation de la résistance russe, reconnue par tous les Etats démocratiques, ouvre des perspectives pour la Russie après Poutine.
Le Monde, Marie Mendras, politiste : « Vladimir Poutine a payé très cher le retour en Russie de ses espions »
Samedi 3/8, 18h00
Guillaume Ancel a consacré son billet du samedi à la situation au Proche-Orient.
Vendredi 2/8, 11h40
Les dernières centaines de mètres pour regagner son domicile.
Les Enfants de Tchernobyl, Facebook
L’accueil en Alsace du 59e groupe d’enfants de la région de Tchernobyl s’achève par le retour des enfants chez eux, dans le nord de l’Ukraine.
Jeudi 1/8, 19h15
Libération d’otages.
Vingt-six prisonniers ont été échangés ce jeudi 1er août entre la Russie et plusieurs pays occidentaux. Le reporter du «Wall Street Journal» Evan Gershkovich et le dissident politique russe Vladimir Kara-Mourza font partie des libérés.
[…] La nouvelle d’une libération d’ampleur bruissait dans la matinée puis commençait à être annoncée par les médias américains. Elle s’est confirmée en milieu d’après midi par la Turquie : «Le MIT [services de renseignement turcs, ndlr] a mené à Ankara l’opération d’échange de prisonniers la plus importante de ces derniers temps, qui a impliqué l’échange de 26 personnes provenant des prisons de sept pays différents (Etats-Unis, Allemagne, Pologne, Slovénie, Norvège, Russie et Biélorussie)», a annoncé la présidence turque dans un communiqué, précisant que sept avions ont participé au transport des prisonniers et que «dix prisonniers, dont deux mineurs, ont été transférés en Russie, treize en Allemagne et trois aux Etats-Unis». […]
Libération, Gershkovich et Kara-Mourza libérés : le plus vaste échange de prisonniers détenus en Russie depuis la guerre froide
[…] Selon le site russe The Insider, la Russie libère quinze personnes : l’Américain Evan Gershkovich, le Russo-Britannique Vladimir Kara-Mourza, Liliia Tchanycheva, Ilia Iachine, Ksenia Fadeïeva, Andreï Pivovarov, l’Américain Paul Whelan, Alsou Kourmacheva, Oleg Orlov,Alexandra Skotchilenko, Demouri Voronine, le Russo-Allemand Kevin Lik, l’Allemand Patrick Shebel, Guermane Moïjes, Vadim Ostanine.
- La Biélorussie libère Rico Krieger.
- Les Etats-Unis libèrent Vladislav Kliouchine, Roman Seleznev et Vadim Konochtchenok.
- La Pologne libère Pavel Roubtsov.
- La Norvège libère Mikhaïl Mikouchine.
- La Slovénie libère Artem et Anna Doultsev et leurs deux enfants, de 8 et 11 ans.
Par ailleurs, selon le magazine allemand Der Spiegel, Vadim Krassikov, identifié par les autorités allemandes comme un colonel du service de renseignement russe FSB et condamné à la prison à perpétuité en Allemagne pour le meurtre d’un Géorgien sur ordre présumé du pouvoir russe, fait partie de l’échange.
Le Monde, Live
Jeudi 1/8, 8h55
Les deux soeurs.
Kyïv, le 25 juillet 2024
Chères lectrices, chers lecteurs,
A la suite de ma dernière lettre, où j’annonçais ma grossesse, j’ai reçu plein de vos messages sur les réseaux sociaux, j’en suis très émue. Depuis presque sept mois, en dépit des circonstances et des perspectives d’avenir, je crée une nouvelle vie. On dirait bien que je suis passée outre la réalité, la guerre, les bombardements, la peur, l’angoisse que mon conjoint soit appelé au front du jour au lendemain…
Mais cette illusion m’a complètement quittée le 8 juillet à 10 heures précisément.
[…] ce jour-là, ça n’était pas un Mig mais des missiles balistiques, qui peuvent arriver très vite et de n’importe où. En général, ils sont lancés depuis le territoire biélorusse et ils mettent environ trois minutes pour arriver à Kyïv. J’ai pris ma tasse de café pour m’installer dans le couloir. Et, là, nous avons ressenti des explosions tellement fortes que l’on a cru que c’était tombé dans notre cour. Dima a sauté dans le couloir avec le chien dans les bras. Une série d’explosions a fait trembler tout notre immeuble, comme dans un séisme. Les alarmes des voitures ont commencé à hurler, mais les sons les plus forts restaient les cris des femmes et des enfants situés dans le parc près de chez nous. J’ai commencé à pleurer, des larmes de choc. On est restés dans le couloir pendant une heure. Il y a eu d’autres explosions, on regardait les actualités pour savoir ce qui avait été touché…
[…] Les huit missiles qui sont tombés sur Kyïv ont ciblé des lieux tout près de chez moi. Un missile s’est écrasé sur l’hôpital Okhmatdyt, le plus grand destiné aux enfants du pays. C’est à 500 mètres. Des images horribles se sont succédé sur nos écrans. Plusieurs voisins ont rejoint les opérations de secours pour dégager les débris.
Au total, quarante missiles ont été lancés sur des villes ukrainiennes ce matin-là : Kyïv, Dnipro, Kryvyï Rig, Donetsk, Zaporijia. […] Et moi, je me suis sentie perdue : comment donner naissance ici ? Et dire que, en appelant les maternités, je n’ai même pas pensé à demander si elles avaient un abri. Désormais, c’est devenu le premier point de ma liste de questions. Des amis me demandent pourquoi je ne pars pas chez Olga, en France, pour nous protéger et accoucher sans danger. Cela m’a fait quelques nœuds au cerveau, mais ma décision est de rester aux côtés de Dima. Si je pars maintenant et que je reste en France plusieurs mois, il ne verra pas les premiers jours de notre fils. Sans penser qu’il pourrait entre-temps être parti au front. Alors, je reste.
Après cette attaque du 8 juillet, on a vu sur les réseaux sociaux beaucoup d’influenceurs et des leaders d’opinion ukrainiens qui ont repris presque mot pour mot les thèses de la propagande russe à propos des négociations pour la paix. Ces opinions déstabilisent notre société déjà si fatiguée. Les russes programment tous ces bombardements pour forcer les gens à vouloir arrêter la guerre à tout prix. Mais ce « prix » signifie céder nos territoires et trahir les milliers d’Ukrainiens qui vivent toujours dans les régions occupées, les milliers d’enfants déportés en russie, les milliers de héros qui ont donné leurs vies pour l’Ukraine et notre liberté.
On ne négocie pas avec l’agresseur, on fait bloc pour s’en protéger, c’est notre seule chance d’en finir avec cette guerre.
Sasha
Le Monde, Les lettres d’Olga et de Sasha : « Pendant deux jours, Kyïv a été en deuil. Et moi, je me suis sentie perdue : comment donner naissance ici ? »
Mercredi 31/7, 23h00
Tcherno.
FIRMS signale un point chaud au-dessus d’Ivankiv.
Mercredi 31/7, 22h30
F16.
Le 30 juillet, une vidéo montant un F-16 censé voler en Ukraine a été diffusée sur les réseaux sociaux. Était-elle authentique ? Toujours est-il que, vingt-quatre heures plus tard, l’agence Bloomberg a révélé que les premiers avions venaient d’être remis à la force aérienne ukrainienne. Cette information a été confirmée par l’Associated Press. A priori, il serait question de seulement six appareils, ce qui, pour le moment, est insuffisant pour permettre à l’Ukraine de contester la supériorité aérienne russe.
[…] lors d’un entretien donné en juin à Radio Svoboda [filiale de Radio Free Europe], le chef de la force aérienne ukrainienne, le général Sergiy Golubtsov, avait expliqué tous les avions promis n’avaient pas forcément vocation à rejoindre l’Ukraine.
« Certains de ces appareils resteront dans les centres où sont formés nos pilotes et notre personnel aéronautique. Ce seront des avions ukrainiens qui serviront à former nos propres pilotes », avait-il confié. D’autres doivent être stockés dans des « bases aériennes sécurisées, hors de l’Ukraine, afin qu’ils ne soient pas ciblés. Ils constitueront une réserve pour remplacer les avions défectueux », avait-il ajouté.
Le principal défi que doit relever la force aérienne ukrainienne pour utiliser ses F-16 sur son sol sera de protéger les bases aériennes où ils seront affectés.
Mercredi 31/7, 21h30
[…] Volodymyr Zelensky évoque la situation sur le front, qu’il juge « difficile », et l’issue possible de la guerre, dans un entretien accordé au Monde, à Libération, à L’Equipe et à l’Agence France-Presse, lors d’un déplacement à Rivne, dans le nord-ouest du pays.
[…] Quinze athlètes russes et dix-huit Biélorusses ont été autorisés par le Comité international olympique à participer sous bannière neutre. Etes-vous satisfait de cette décision ?
[…] Si nous voulons combattre la tyrannie, l’autoritarisme, alors nous devons agir très concrètement. Inutile d’imposer des demi-sanctions. Inutile de jouer au populisme. Excusez-moi, mais les Russes ont tué 488 athlètes et entraîneurs ukrainiens pendant la guerre. Regardez cette bannière neutre. Qu’on y ajoute donc des taches de sang. Et là, ils pourront concourir. Car c’est ce qu’ils méritent.
Les Russes continuent d’avancer dans l’est de l’Ukraine. Pourquoi gagnent-ils du terrain ?
[…] Nous avons préparé quatorze brigades, ce n’est plus un secret. […] Si, sur quatorze brigades, seules trois sont équipées, peut-on arrêter les Russes ? Nous sommes très reconnaissants pour l’aide qui a été votée [par les alliés de l’Ukraine], pour tous ces milliards. Mais comment effectuer une rotation si les brigades sont vides ?
La deuxième raison, et c’est un fait que nous devons accepter, c’est que les Russes ont peur de reculer. S’ils reculent, ils sont tués. C’est la vérité absolue. Nous ne pourrons jamais nous permettre cela, jamais.
[…] La troisième raison, c’est l’impossibilité d’utiliser les armes [livrées par les Occidentaux] de la manière que nous estimons nécessaire. Le fait de ne pouvoir utiliser toutes nos armes pour stopper l’ennemi est un défi de taille. Que feriez-vous à notre place ?
Les forces armées russes déploient actuellement d’importants moyens pour s’emparer de l’ensemble de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine…
C’est difficile sur tout le front de l’Est. Depuis que les Russes ont échoué à prendre Kharkiv – et nous comprenons qu’ils n’y arriveront pas –, leur objectif principal a changé. Le front sur lequel ils concentrent leurs efforts, c’est bien entendu l’Est dans son ensemble, Sloviansk, mais aussi la ville de Pokrovsk. Ils veulent aussi Kostiantynivka, Toretsk, ils espèrent pouvoir prendre Sloviansk, mais, pour l’heure, ce ne sont que des plans.
[…] Pensez-vous que la nouvelle loi sur la mobilisation suffira à stabiliser la situation ?
L’âge minimum a été abaissé. Le commandement militaire me dit que le rythme de la mobilisation s’est accru. Il manque des hommes sur le champ de bataille, car [la relève] est toujours en formation. Nous ne sommes pas des Russes. Chez eux, certains soldats n’ont eu que sept jours de formation avant d’être envoyés au front. Chez nous, les gars doivent rester en formation au moins deux mois.
Nous devons faire preuve d’intelligence et faire tout notre possible pour préserver la vie de nos soldats. Depuis trois ou quatre semaines, ils perdent mille hommes par jour, mille morts et blessés. Ils sont fous. Poutine a perdu la raison. Comment peut-on tuer mille de ses hommes tous les jours ? C’est pourquoi il ne faut pas chercher du côté de la quantité. […]
Vous êtes père d’un jeune garçon, maintenant adolescent. Que diriez-vous à un jeune Ukrainien qui a peur d’être mobilisé, d’aller se battre ?
Nous avons un devoir. Nous devons défendre notre pays. L’objectif de Poutine, c’est de tous nous détruire. Nous vivons un moment décisif de notre histoire. Je ne le dis pas avec pathos, je ne le dis ni pour les livres ni pour la mémoire, je le dis pour que nous puissions survivre. L’Ukraine se bat pour sa survie. Si le monde tout entier pensait comme nous, je suis certain que nous les aurions déjà arrêtés.
Tout le système russe est basé sur les ressources énergétiques, absolument tout. Il ne survivra pas sans. Poutine a peur de son peuple et l’a dit à plusieurs reprises. C’est pourquoi il faut faire en sorte que le peuple comprenne ce qu’est la guerre. Il faut que les Russes soient isolés du reste du monde. Ils doivent comprendre que leur économie s’effondre, que leurs affaires ne se développent pas. Ils mangeront d’abord tout ce qu’il leur restera en Russie, puis ils se mangeront les uns les autres.
[…] Quelles mesures votre administration prend-elle pour se préparer à un éventuel retour de Donald Trump à la Maison Blanche ?
[…] l existe des risques impossibles à prévoir. […] Je pense que nous conserverons une majorité au Congrès en ce qui concerne le soutien à l’Ukraine.
Qu’attendez-vous de la Chine ?
Si la Chine le veut, elle pourra contraindre la Russie à arrêter cette guerre. J’aimerais qu’elle ne fasse pas un travail de médiation. J’aimerais qu’elle fasse pression sur la Russie, pour mettre un terme à cette guerre. Tout comme les Etats-Unis font pression. Tout comme l’Union européenne fait pression. Et plus le pays a de l’influence, plus il doit faire pression sur la Russie. En temps de guerre, quand il y a un agresseur, il ne faut pas se positionner en tant que médiateur.
[…] Réfléchissez-vous à la possibilité de céder des territoires ?
Vous devez comprendre que toute question portant sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine ne peut être résolue par un président, par une seule personne, ou par tous les présidents du monde, sans le peuple ukrainien. C’est impossible. Cela va à l’encontre de la Constitution de l’Ukraine. Et c’est pourquoi cette question nous concerne exclusivement, nous.
[…] l’Ukraine ne renoncera jamais à ses territoires. Le pouvoir n’a pas le droit officiellement de renoncer à ses territoires.Pour cela, il faut que le peuple ukrainien le souhaite. […] Je vais vous le dire en toute franchise, ce n’est pas la meilleure option, car nous avons affaire à Poutine et, pour lui, ce sera bien évidemment une victoire, s’il récupère une partie de nos territoires. Mais même plus tard, si le conflit est gelé, il peut revenir et le faire. C’est pourquoi cette question est très, très, difficile. […]
Le Monde, Thomas d’Istria (Kiev, correspondant), traduit de l’ukrainien par Louise Henry, Volodymyr Zelensky : renoncer à des territoires ukrainiens est « une question très, très difficile »
Mercredi 31/7, 11h20
Comment ça se passe.
Les 24 et 30 juillet, la 79e brigade d’assaut aérienne distincte des forces armées ukrainiennes a publié deux vidéos qui montreraient des attaques russes en direction de Kurakhovsky, dans la région de Donetsk. Dans ces attaques, les Russes ont perdu 33 pièces d’équipement, ainsi qu’environ 150 soldats tués et blessés, affirme l’armée ukrainienne.
Premier assaut. Les Russes ont lancé l’offensive en plusieurs colonnes, utilisant 11 chars, 45 véhicules de combat d’infanterie, 1 véhicule de soutien de char Terminator et 12 motos – que l’armée russe utilise pour atteindre rapidement les positions ukrainiennes, en contournant la zone de bombardement. Selon la 79e brigade des forces armées ukrainiennes, les colonnes ont été attaquées par de l’artillerie, des drones et des équipes antichar, et une partie du matériel a explosé par des mines. Les pertes déclarées des Russes sont de 6 chars, 7 véhicules de combat d’infanterie, les 12 motos, 40 morts et 37 blessés. La vidéo publiée montre sept unités d’équipement concernées. À la suite de la bataille, les Russes se retirèrent.
Les forces armées ukrainiennes ont arrêté l’ennemi près du village de Konstantinovka, au sud de Marinka occupée et à environ 15 km au sud-est de Kurakhovo, a écrit l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW). L’assaut a été mené par un bataillon mécanisé renforcé ; les Russes n’ont plus utilisé de telles ressources dans la région de Donetsk depuis mars de cette année.
Deuxième agression. Elle était tout aussi massive que la première : la 79e brigade affirme que les Russes ont lancé au combat 10 chars, 47 véhicules de combat d’infanterie, 10 motos et 1 buggy. Les forces armées ukrainiennes ont repoussé l’attaque, l’ennemi a perdu 8 chars, 12 véhicules de combat d’infanterie, 9 motos et buggys, ainsi que 36 personnes tuées et 32 blessées.
Le deuxième assaut s’est déroulé au nord du premier, dans la région de Georgievka, écrit l’ancien expert militaire américain Chuck Pfarrer. L’ancien officier et analyste de l’armée israélienne Yigal Levin souligne le grand nombre de chars perdus par les Russes ; il l’attribue au travail efficace des sapeurs ukrainiens. La chaîne Z «Military Informant» a récemment écrit que dans un autre endroit dans la direction de Kurakhovsky, près de Krasnohorivka, les Ukrainiens ont récemment miné à distance les voies d’approche de l’équipement russe et, lorsqu’il a explosé, ils l’ont achevé avec des drones.
[…] La ville de Kurakhovo est une zone de défense clé des forces armées ukrainiennes, a expliqué à Important Stories un analyste militaire russe qui a requis l’anonymat. « Si vous le prenez, dans cette section, les forces armées russes contourneront la ligne des petites villes du sud. Au-delà du réservoir Kurakhovsky se trouve la steppe », dit-il. Ainsi, si les Russes prennent Kurakhovo, ils pourront développer une offensive vers l’ouest ou se tourner vers le nord, vers Pokrovsk. Apparemment, Kurakhovo et Pokrovsk sont désormais les deux principales directions de l’offensive russe, estime l’expert : « Les enjeux sont élevés. Vous pouvez faire tomber tout le front. Dans le même temps, les Russes ne parviendront probablement pas à prendre Kourakhovo rapidement. […]
iStories, La Russie a mené sa plus grande tentative d’assaut depuis mars et a subi de lourdes pertes, traduction automatique
Mercredi 31/7, 11h05
Iran.
Charlie Hebdo : Ça veut dire quoi « deux semaines pour produire la matière fissile », comme l’a dit Blinken au sujet du programme nucléaire iranien ?
Il y a plusieurs étapes nécessaires pour concevoir une arme nucléaire fonctionnelle. Et la première première consiste à accumuler assez de matière « fissile » [de la matière dot le noyau atomique peut subir une fission nucléaire, N.D.L.R.]. On parle de « break out time », c’est-à-dire le temps nécessaire pour acquérir assez d’uranium enrichi à 90% si l’Iran en prenait la décision. Pour l’instant, l’Iran se limite à un uranium enrichi à 60%. Mais s’ils décidaient de passer à 90% [soit l’enrichissement nécessaire à la confection d’une arme nucléaire, N.D.L.R.], il leur faudrait donc deux semaines.
Mais ce n’est pas nouveau. C’est une information qu’on lit déjà dans des rapports de think tanks indépendants, notamment américains, depuis plusieurs années. Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils ont la capacité de fabriquer une arme nucléaire, car ce n’est qu’une des étapes nécessaires.
Pourquoi le gouvernement américain communique-t-il une information qui a plus de deux ans ?
Antony Blinken était interrogé à ce sujet lors d’un forum sur les questions stratégiques à Aspen, aux États-Unis : il n’a pas présenté cette information comme un fait inédit. Cependant, sa parole a plus de poids qu’un rapport de think tank américain. Il peut aussi s’agir d’un moyen de réintéresser la presse et le grand public au nucléaire iranien.
[…] Si les Iraniens entendaient aller jusqu’au bout et obtenir leur arme nucléaire, quelles sont les étapes qui suivent ce « break out time » ?
Le « break out time » est surtout une notion médiatique et pédagogique. Une fois qu’on dispose de la matière fissile il y tout un processus, l’arsenalisation qui s’enclenche, notamment et la miniaturisation de la charge. Une simple accumulation d’uranium enrichi suffit pour concevoir un dispositif explosif, mais du temps et des étapes supplémentaires sont nécessaires pour développer une arme fonctionnelle. Il faut fabriquer des gaz supplémentaires, faire des tests de missiles balistiques… Beaucoup d’étapes qui pourraient être ralenties, notamment par la pression de la communauté internationale.
[…] Au fond, l’Iran cherche-t-elle vraiment à faire aboutir son programme nucléaire ?
Pas pour l’instant. L’Iran a tous les avantages de l’arme nucléaire, mais sans les inconvénients. Le pays joue avec cette possibilité de franchir le seuil nucléaire pour sanctuariser son territoire. Après l’attaque de l’Iran sur Israël le 13 avril dernier, les Israéliens aurait pu répliquer beaucoup plus fort. Ils ont pourtant choisi de frapper une cible iranienne symbolique et précise, sans pénétrer l’espace aérien iranien. Cela démontre bien que l’Iran dispose d’une certaine force de dissuasion, notamment liée à son programme nucléaire à un état avancé, ses missiles balistiques et son influence régionale
Pour autant, si le programme nucléaire aboutit, l’Iran sait qu’elle peut s’attendre à des actions d’Israël et des États Unis. Et ils n’ont pas envie de devenir la nouvelle Corée du Nord. Ils sont donc très satisfaits de l’état actuel de leur programme.
Il y a tout de même des points de bascule qui pourraient provoquer une avancée du programme. Le plus important serait lors de la transition entre Khamenei et son successeur. Le régime, que l’on sait paranoïaque, pourrait se sentir menacé par des ingérences extérieures lors de cette transition et croire qu’un État est à l’origine de manifestations dans le pays. On peut alors imaginer que les gardiens de la révolution les plus extrêmes prennent le pouvoir et accélèrent le processus d’obtention de la bombe atomique. Pour sanctuariser le régime, à l’instar de la Corée du Nord. […]
IFRI, Entretien. « L’Iran a tous les avantages de l’arme nucléaire, mais sans les inconvénients » : Héloïse FAYET, interviewée par Yovan Simovic pour Charlie Hebdo.
[Sanctuariser un régime]
Mercredi 31/7, 11h00
La farandole du nuc (français).
[…] EDF qui croule sous une dette de 54,2 milliards d’euros, a dévoilé ses résultats financiers positifs pour le premier semestre 2024 : +21 % par rapport à 2023, affichant ainsi un bénéfice net de 7 milliards d’euros. Toutefois, comme l’a indiqué Luc Rémont, cette rentabilité risque d’être de courte durée. EDF prévoit en effet des bénéfices moindres pour le second semestre de 2024 en raison de la baisse du prix de l’électricité sur les marchés.
[…] Luc Rémont, PDG d’EDF, a profité de la présentation des résultats du groupe pour révéler sa nouvelle stratégie : Ambition 2035. Cette dernière sera structurée autour de quatre axes : fidélisation des clients, production d’énergie bas-carbone, modernisation des infrastructures et flexibilité du réseau.
[…] EDF ambitionne de réduire le délai de construction de ses réacteurs EPR2 à 70 mois, soit un peu moins de six ans. Initialement, le groupe prévoyait une livraison comprise entre sept et neuf ans pour ses premiers réacteurs, comme le précisent nos confrères d’Euractiv. À titre de comparaison, la Chine a réussi à construire ses cinq derniers réacteurs en cinq à sept ans, rappellent nos confrères.
Pour tenir ses objectifs, EDF a annoncé son intention de simplifier les plans de conception de ses réacteurs EPR2, plans qui devaient initialement être livrés à l’automne 2023 et qui doivent encore être validés avant qu’EDF et le gouvernement ne puissent conclure un plan de financement. Un premier retard qui n’augure rien de bon, même si EDF a assuré que celui-ci ne remettait pas en question la date de lancement de ses chantiers. En témoigne l’EPR de Flamanville, mis en service en mai 2024, soit 17 ans plus tard que sa date de livraison initiale et avec un dépassement budgétaire de 16 milliards d’euros…
L’Energeek, EDF veut construire des EPR2 plus vite que les Chinois.
La canicule a des conséquences directes sur le fonctionnement de la centrale nucléaire de Golfech. En effet, depuis ce lundi 29 juillet au soir, décision a été prise de stopper totalement la production du réacteur n° 2 afin de ne pas augmenter la température de l’eau de la Garonne dont le débit faiblit déjà. Le site nucléaire du Tarn-et-Garonne, qui puise dans le fleuve avant d’y rejeter l’eau en aval, est soumis à une réglementation, datée du 18 septembre 2006, qui prévoit des seuils clairs. […]
La Dépêche, Un réacteur nucléaire de la centrale de Golfech mis à l’arrêt à cause de la chaleur
Des ordinateurs ont été volés le week-end dernier chez un sous-traitant d’EDF à Marseille, spécialisé dans le nucléaire, a indiqué ce mardi 30 juillet l’énergéticien, confirmant des informations de France 3 et du Figaro. Un porte-parole d’EDF a assuré qu’après des «investigations», il était en mesure d’affirmer qu’il «n’y avait pas de données sensibles dans les ordinateurs volés».
Une source proche du dossier a, au contraire, affirmé à l’AFP que ces ordinateurs contenaient bien des «données sensibles», sans préciser lesquelles. Le vol a eu lieu ce week-end, sans effraction, dans des locaux d’Endel, sous-traitant chargé de la maintenance de pièces utilisées dans les centrales nucléaires, dans le VIIIe arrondissement de Marseille. Il n’a pu être constaté que lundi dans la matinée. […]
Libération, Des ordinateurs volés chez un sous-traitant d’EDF
Mardi 30/7, 20h40
Pendant ce temps…
C’est une nouvelle alarmante sur le front du climat. Les puits de carbone terrestres, composés des forêts et des sols, ont massivement chuté en 2023. Ils n’ont que très peu capté de CO2, sous l’effet de gigantesques incendies et de sécheresses longues et répétées. De quoi provoquer un emballement du climat si un tel déclin se poursuivait. Ces résultats, issus des travaux d’une équipe d’une quinzaine de chercheurs, ont été présentés lundi 29 juillet lors d’une conférence internationale sur le cycle du carbone organisée au Brésil. Ilsavaient été publiés le 17 juillet en preprint – c’est-à-dire qu’ils n’ont pas encore été revus par leurs pairs.
Le climatologue Philippe Ciais, l’un des auteurs de l’étude, ne masque pas sa grande inquiétude. « Si cet effondrement se reproduisait dans les prochaines années, nous risquons d’observer une augmentation rapide du CO2 et du changement climatique au-delà de ce que prévoient les modèles », prévient le directeur de recherche au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. […]
Le Monde, Les puits de carbone terrestres se sont effondrés en 2023
Mardi 30/7, 14h20
Le marteleur.
Une vraie saloperie. Développée dans les années 1970 par l’Union soviétique, la NVU Okhota (ou NVU «chasse») est désormais utilisée par la Russie en Ukraine. Elle combine jusqu’à cinq mines antipersonnel, disposées à différents endroits, avec un détecteur central afin de constituer un piège mortel. Jusqu’à récemment, elle était considérée comme impossible à désamorcer. Mais l’Ukraine vient de trouver une solution qui rappelle fortement le «marteleur», un artefact de la saga de science-fiction Dune qui génère des vibrations pour tromper les sens des monstrueux vers des sables, explique le magazine économique américain Forbes.
La NVU Okhota inclut notamment des mines antipersonnel soviétiques «bondissantes» OZM-72 (dites «grenouilles») qui projettent verticalement une grenade à la hauteur de la ceinture d’un soldat, laquelle explose en projetant des shrapnels dans un rayon de 25 mètres. L’attelage peut également inclure des MON-50, imitations made in USSR de la célèbre M18A1 Claymore américaine, et des POMZ-2 posées sur des tiges.
Ces multiples mines sont connectées à un capteur sismique de 4,5 kilos, de la taille d’une «lunch box». Celui-ci déclenche la mine la plus proche lorsqu’il détecte des vibrations correspondant à des mouvements d’humains –qu’ils marchent, courent ou rampent– à moins de 90 mètres. Mais c’est après la première explosion que les choses se corsent vraiment.
«Cette mine peut exploser cinq fois, explique un site internet russe cité par Forbes. Lorsque les premiers soldats sont blessés, leurs camarades et les infirmiers croient qu’il s’agit d’une explosion normale et se précipitent pour les défendre, déclenchant la deuxième mine. Les tentatives des blessés pour se mettre en sécurité déclenchent une troisième mine.» Jusqu’à cinq explosions peuvent ainsi être déclenchées.
La parade ukrainienne se nommerait «Artemida» –translittération ukrainienne de la déesse grecque de la chasse, Artémis. Selon le blogueur militaire russe «Combat Engineer», suivi par 58.000 personnes sur Telegram, il s’agit d’un cylindre métallique terminé par une pointe, largué depuis un drone. Déposé à proximité d’une NVU Okhota, il déclenche des vibrations imitant des déplacements humains, bernant le capteur sismique qui déclenche alors l’explosion des mines les unes après les autres.
[…] Le principe n’est pas sans rappeler le «marteleur» imaginé par Frank Herbert dans l’épopée de science-fiction Dune. Cette machine frappe le sable à intervalles réguliers pour imiter des pas humains et ainsi attirer les gigantesques vers des sables (Shai-Hulud).
[…] La Russie affirme sa mine POM-3 est suffisamment intelligente pour distinguer les pas des civils de ceux des militaires (ce qui reste à démontrer). Et si les capteurs des mines russes deviennent plus difficiles à tromper, l’Artemis pourra utiliser à son tour l’IA pour générer des vibrations plus réalistes. Une énième itération de la bataille entre la masse russe et l’innovation ukrainienne.
Korii, L’Ukraine utilise le marteleur de «Dune» contre des mines russes réputées impossibles à désamorcer
Mardi 30/7, 13h55
Petit rappel (Orbanovitcheries).
La récente décision de la Hongrie d’assouplir ses conditions d’entrée pour les Russes et les Biélorusses augmentera le risque d’espionnage et créera des problèmes de sécurité nationale, a déclaré le Financial Times (FT) le 30 juillet, citant une lettre de Manfred Weber, président du Parti populaire européen. Le Parti populaire européen est le plus grand parti au Parlement européen.
Plus tôt en juillet, diverses sources médiatiques ont rapporté que la Hongrie avait discrètement modifié les règles de son programme de carte nationale pour permettre aux citoyens russes et biélorusses d’entrer dans le pays dans le cadre d’un processus simplifié d’obtention de visa qui supprime les contrôles de sécurité renforcés et autres restrictions.
Le journal Redaktions Netzwerk Deutschland (RND) a rapporté qu’il n’existe pas de processus de contrôle spécial au niveau européen pour les détenteurs de cartes nationales, ce qui a suscité des inquiétudes parmi les pays voisins de la Hongrie. Au printemps, le gouvernement hongrois a annoncé qu’il attendait environ 65 000 travailleurs invités, a rapporté RND.
Selon la lettre de Weber, l’élargissement du programme hongrois d’éligibilité aux visas est « discutable » et pourrait « créer de graves failles pour les activités d’espionnage et permettre potentiellement à un grand nombre de Russes d’entrer en Hongrie avec une supervision minimale, posant ainsi un risque sérieux pour la sécurité nationale ». […]
The Kyiv Independent, La décision de la Hongrie d’assouplir les restrictions de visa pour les Russes augmente le risque d’espionnage, selon le principal parti européen, traduction automatique
Lundi 29/7, 21h10
Lundi 29/7, 21h00
Guerre Froide 2.0
Le président russe, Vladimir Poutine, a menacé dimanche de relancer la production d’armes nucléaires à portée intermédiaire, si les Etats-Unis confirment leur intention de déployer des missiles en Allemagne ou ailleurs en Europe. « Si les Etats-Unis mettent en œuvre de tels plans, nous nous considérerons comme libérés du moratoire unilatéral adopté précédemment sur le déploiement de capacités de frappe à moyenne et courte portée », a-t-il déclaré, lors d’un discours à Saint-Pétersbourg. « Nous prendrons des mesures de réplique pour les déployer, en tenant compte des actions des Etats-Unis, de leurs satellites en Europe et dans d’autres régions du monde », a averti M. Poutine.
Ce type d’armement, d’une portée allant de 500 à 5 500 kilomètres, faisait jadis l’objet d’un traité de limitation entre Washington et Moscou, le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé du temps de l’URSS. La Russie et les Etats-Unis se sont depuis retirés en 2019, chacun accusant l’autre de ne plus en respecter les dispositions.
Les menaces de Moscou n’impressionnent par Berlin : « Pour être clair, on ne se laissera pas intimider par de telles déclarations », a déclaré lors d’une conférence de presse lundi à Berlin un porte-parole du ministère des affaires étrangères, Sebastian Fischer, interrogé sur ces déclarations. « Ce type de missiles, interdits par le traité FNI, ont déjà été développés et déployés depuis longtemps – la Russie a donc violé le traité FNI et ce que nous planifions maintenant est la réponse à cette situation », a assuré M. Fischer. […]
Le Monde, Live
Dimanche 28/7, 21h55
Moldavie.
Le village d’Horodiste, dans le nord du pays des Balkans, organise un camp d’été pour les enfants et leurs mères déplacés par la guerre, qui traversent la frontière pour souffler, avant de retourner en Ukraine.
Alina Nishnik s’était presque habituée aux effets de la guerre sur son quotidien. Aux sirènes d’alarme, aux coupures d’électricité, à «l’angoisse omniprésente» qui règne à Odessa. «Je me suis rendu compte que je n’y prêtais plus attention», confie la jeune ukrainienne. Une accoutumance qu’elle sait néfaste pour sa santé mentale et pour celle de Kira, sa fille de 5 ans. Alors quand elle a eu l’opportunité de venir en Moldavie pour les vacances, Alina a fait ses valises. «Ici, on se sent tranquilles et en sécurité», affirme-t-elle.
L’ancienne école du village d’Horodiste surplombe une colline aux jardins arborés. Pendant dix ans, Thierry Ernst et Tatiana Pagu ont réhabilité le bâtiment avec l’objectif d’y accueillir des enfants dans le besoin. Dès le début de l’invasion russe, leur association, Vent d’Est, s’est impliquée pour venir en aide aux Ukrainiens. «Quand la guerre a éclaté, toute la Moldavie s’est mobilisée pour les aider, raconte Tatiana Pagu, originaire de Chisinau. Beaucoup de gens ont pris leur voiture et sont allés à la frontière pour accueillir les réfugiés, beaucoup ont ouvert les portes de leurs maisons.» Début 2022, plus d’un million d’Ukrainiens se sont réfugiés en Moldavie, petit pays de 2,3 millions d’habitants niché entre l’Ukraine et la Roumanie. «C’était triste et douloureux, mais j’ai été fière de mon peuple, j’ai senti une solidarité», se félicite-t-elle. […]
Libération, En Moldavie, les enfants ukrainiens à la recherche d’un été «normal»
Dimanche 28/7, 21h20
C’est dimanche.
Des chercheurs sont récemment parvenus à produire l’élément 116, baptisé Livermorium, en utilisant un procédé impliquant le titane 50. Pour cela, ils ont créé un faisceau d’atomes de titane chargés qu’ils ont ensuite précipité sur une cible de plutonium afin de l’introduire dans un accélérateur de particules. Cette expérience constitue un grand pas vers l’insaisissable « îlot de stabilité » et la synthèse potentielle de l’élément 120, l’Unbinilium. Ce nouvel atome, comportant 120 protons, deviendrait ainsi l’élément le plus lourd [du tableau périodique]. […]
Trust my science [ou pas], Un nouvel élément (120), l’Unbinilium, pourrait bientôt figurer dans le tableau périodique des éléments
Dimanche 28/7, 21h15
C’est dimanche.
J’ai rêvé que Putler le dévoreur était mort, affamé : dans un coeur ouvert, il n’y a rien à voler.
Samedi 27/7, 13h35
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
[…] L’aide militaire des alliés à l’Ukraine est insuffisante pour renverser le front, et aucun d’entre eux ne passera en « économie de guerre » parce que tout simplement ils ne sont pas en guerre, contrairement à la Russie qui mobilise une partie de son économie pour alimenter ce conflit particulièrement meurtrier et destructeur.
Les États-Unis, nation militairement la plus puissante parmi les alliés de l’Ukraine, sont « restreints » par la perspective des présidentielles. Même si un vent nouveau souffle sur les élections avec l’entrée en lice de Kamala Harris face à une calamité qui se croyait protégé par Dieu, mais qui manifestement ne l’est pas contre une femme.
[…] Les Américains, depuis l’échec de la contre-offensive ukrainienne en 2023, craignent un scénario de type coréen avec un conflit sans fin, qui finirait gelé par une ligne de démarcation sans être réglé pour autant.
[…] Avec un courage indéniable et un esprit de résistance remarquable, les Ukrainiens ne sont pas moins conscients que leur situation est difficile et qu’ils disposent de peu d’issues à ce conflit après l’échec de leur contre-offensive de 2023, il y a tout juste un an.
L’armée russe a repris le « lead » depuis octobre dernier et progresse en particulier dans la région de Donetsk au centre du front. Depuis la « dissolution » par Poutine de l’ancienne équipe du ministère de la défense russe, leur stratégie a évolué vers une « concentration des efforts » (un des principes essentiels de la guerre) sur le Donbass, dont la conquête est manifestement devenue leur objectif prioritaire.
Pour avancer (un peu) dans le Donbass, l’armée russe supporte des pertes disproportionnées, des milliers d’hommes (les services de renseignement britannique ont estimé des pics à plus de 1,000 soldats « russes » tués par jour) et des centaines de véhicules (plus qu’ils ne peuvent en produire) les obligeant à déstocker du matériel hors d’âge (comme des chars T62 qui datent des années 60), voire des véhicules civils qui n’offrent aucune protection dans ces batailles acharnées.
[…] De fait, le « maître du Kremlin », en se concentrant sur le Donbass, semble renoncer à son ambition initiale de soumettre l’Ukraine dans sa globalité. Son armée a échoué à remporter un tel objectif et n’en a plus les moyens aujourd’hui, tout juste peut-elle espérer envahir une partie du Donbass (10% de l’Ukraine) au prix de pertes considérables et difficilement supportables dans la durée.
Contrairement aux apparences, la Russie « souffre » aussi de cette guerre, qui n’a aucune utilité réelle dans l’esprit de sa population, mais dont les répercussions sont sensibles : « l’effort de guerre » se concrétise en pertes considérables, humaines et économiques – notamment l’inflation – dans un pays qui ne brillait déjà pas par sa prospérité.
Pour la Russie, il s’agit clairement de conquérir le Donbass sur lequel elle concentre tous ses efforts. Elle pourrait négocier alors le retrait des autres territoires en contrepartie de la reconnaissance internationale que la Crimée et le Donbass font partie de leur « empire ». Cela permettrait à Poutine de revendiquer une victoire, même si elle était sans comparaison avec son objectif initial et disproportionnée en termes de coût pour son pays. Le maître du Kremlin pourrait aussi en faire une démonstration de son « humanité », en stoppant cette guerre « pour éviter de souffrances supplémentaires », mais à condition d’avoir suffisamment obtenu pour masquer son échec global.
[…] Probablement que le point de fragilité pour la Russie, son talon d’Achille dans cette guerre qu’elle a déclenchée, est constituée par la péninsule de Crimée.
Nul besoin de l’envahir par voie terrestre, il suffirait de la tenir sous la menace de bombardements réguliers – comme la Russie a d’ailleurs procédé avec toute l’Ukraine – pour créer un mouvement de panique, en particulier dans cette saison estivale où de nombreux touristes russes profitent en famille des bords de la mer Noire.
[…] Les avions F16 ont trois avantages importants pour les Ukrainiens.
- […] ils peuvent aveugler la plus grande partie des défenses anti-aériennes que les Russes ont déployé en surdensité pour « protéger » cette péninsule de Crimée qu’ils se sont appropriés. Sans parapluie sol-air, tout le territoire de la Crimée se trouverait exposé à des frappes de destruction meurtrières menées par les Ukrainiens avec l’armement de moyenne portée (ATACMS, SCALP, STORM SHADOW) livré par leurs alliés…
- […] pouvoir multiplier des frappes aériennes de moyenne distance, une fois l’artillerie sol-air russe neutralisée […] En l’absence de ce dôme de protection, des vagues de bombardements contre la Crimée déclencheraient des mouvements de panique de la population et des touristes russes que les réseaux sociaux relaieraient en les démultipliant, sans que le FSB de Poutine ne puisse les en empêcher.
- […] ces chasseurs pourront empêcher les bombardiers russes de s’approcher à moins de 50 km de la ligne de front et de tirer leurs redoutables bombes planantes (de 500 kg à 3 tonnes) qui font des dégâts considérables contre toute position défensive fixe de l’Ukraine, empêchant ces derniers de tenir une ligne « ferme ».
[…] le pont de Kertch (dit pont Poutine) ne présenterait plus qu’un intérêt réduit dans la mesure où il aurait été suffisamment endommagé pour obliger la logistique militaire russe à passer par la route terrestre ou par des ferries, ces derniers constituant des cibles efficaces et sans aspect symbolique. Nul besoin de provoquer Poutine en faisant s’écrouler « son » pont, quand son pouvoir pourrait être ébranlé par une panique non maîtrisée.
[…] Comme nous l’avons déjà souligné, l’élection présidentielle américaine le 4 novembre prochain constitue une échéance clef dans la conduite de cette guerre. Les cartes seront rebattues, en particulier si Trump était définitivement sorti du jeu politique, une impasse supplémentaire pour Poutine (et probablement pour Netanyahou…).
Vladimir Poutine aurait alors intérêt à proposer une négociation qui ne soit plus seulement une capitulation comme il l’a fait jusqu’ici, avec le relais complice de l’extrême-droite dans les pays européens et notamment du R’Haine en France.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sera tenté de négocier aussi, en particulier s’il a pu engranger quelques succès sur le terrain, pour trouver une issue à ce conflit, au moins temporairement. Il deviendrait ainsi le président qui a sorti son pays de la guerre, à condition que le prix en soit supportable pour sa société. […]
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Guerre russe contre l’Ukraine, des négociations en ligne de mire, mais pas de trêve à court terme ?
Samedi 27/7, 12h15
Australie.
L’Australie a annoncé, samedi 27 juillet, interdire l’exploitation de l’un des plus grands gisements de minerai à forte teneur en uranium au monde, invoquant le « lien durable » du site avec les aborigènes. Le gisement de Jabiluka, dans le nord du pays, est entouré par le parc national de Kakadu, une zone tropicale parsemée de gorges et de cascades classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le premier ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré que le périmètre du parc national serait étendu au site de Jabiluka, qui n’a jamais été exploité, afin de respecter les souhaits exprimés depuis plusieurs décennies par les Mirarr, un peuple aborigène. « Ils cherchaient à obtenir la garantie qu’il n’y aurait jamais d’exploitation minière de l’uranium sur leurs terres », a déclaré M. Albanese devant des militants du Parti travailliste à Sydney. Cette mesure signifie qu’« il n’y aura jamais d’exploitation minière à Jabiluka », a-t-il affirmé.
[…] Découvert au début des années 1970, le gisement de Jabiluka fait l’objet depuis des décennies de querelles juridiques entre les peuples autochtones et les compagnies minières. Selon l’Association nucléaire mondiale, il s’agit de l’un des plus grands gisements à forte teneur en uranium inexploités au monde. La société Energy Resources of Australia, contrôlée par le géant minier Rio Tinto, détenait des permis d’exploitation minière pour Jabiluka.
La conservation des sites autochtones a fait l’objet d’un examen approfondi en Australie après que Rio Tinto a dynamité en 2020 la grotte de Juukan Gorge pour exploiter un gisement de fer, déclenchant une vague de protestations. Cette grotte, vieille de quarante-six mille ans, contenait certains des artefacts parmi les plus anciens du pays et était considérée comme sacrée par l’un des peuples autochtones d’Australie.
De son côté, l’opposition conservatrice australienne s’est engagée à construire des centrales nucléaires dans tout le pays si elle remporte les prochaines élections, allant à l’encontre d’une politique d’opposition à l’énergie atomique en vigueur depuis vingt-six ans.
Le Monde, l’Australie interdit l’exploitation d’un gisement d’uranium sur un site aborigène
Samedi 27/7, 12h15
Législatives françaises (suite).
Maya, 13 ans : « Et mais au fait, ça a donné quoi les élections ? Qui a gagné ? »
Son père : « Ben, tu vois, pour l’instant, c’est strictement comme si rien n’avait changé. »
Vendredi 26/7, 8h35
Le Monde, image de couverture - Des athlètes ukrainiennes participant aux compétitions d’aviron, lors de leur préparation aux Jeux olympiques, à Vaires-sur-Marne, le 25 juillet 2024.Ebrahim Noroozi / AP
Le Monde - Une jeune fille passe devant un panneau publicitaire de la Plateforme ukrainienne pour l'intégration des anciens combattants, dans le centre de Kiev, le 25 juillet 2024, au milieu de l'invasion russe en Ukraine. (Photo de Sergueï SUPINSKY / AFP)
Jeudi 25/7, 15h55
Tcherno.
FIRMS signale un feu entre Maryanivka et Maksymovychi.
Jeudi 25/7, 15h50
Economie russe (suite).
Le Kremlin s’est dit jeudi préoccupé par le haut niveau de l’inflation en Russie, accélérée par l’explosion des dépenses publiques destinées à soutenir l’assaut militaire en Ukraine. « Certains processus inflationnistes sont présents, cela suscite l’inquiétude du gouvernement et de la Banque centrale, donc des mesures sont élaborées. Cibler l’inflation est l’une de nos priorités », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
[…] L’inflation annuelle en Russie a atteint 8,59 % en juin sur un an contre 8,3 % en mai, selon l’agence nationale des statistiques Rosstat. C’est le niveau le plus élevé depuis février 2023, largement supérieur à l’objectif officiel de 4 % affiché par les autorités.
Le Monde, Live
Jeudi 25/7, 13h50
Tcherno.
Vous pouvez bien sûr descendre, comme on dit, sur la terre pécheresse et voir sur le visage du loup non pas des expériences émotionnelles, mais des instincts ordinaires – vigilance, attention, reniflement, attente d’une proie…
Réserve de rayonnement de Tchernobyl et de biosphère écologique, Facebook, traduction automatique
Cependant, les loups sont des animaux extrêmement intelligents qui savent certainement ressentir de l’amour et de l’affection. Alors pourquoi ne rêvent-ils pas un peu, en regardant pensivement le ciel nocturne ?
Jeudi 25/7, 11h35
Surveillance aérienne acoustique.
[…] Composé de milliers de capteurs acoustiques à travers l’Ukraine, ce système permet de détecter et de suivre les drones kamikaze russes entrants, d’alerter à l’avance les défenses aériennes traditionnelles et également d’envoyer des équipes ad hoc de chasse aux drones pour les abattre.
« Leur utilisation de capteurs acoustiques s’est répandue à travers le pays au point où ils identifient presque définitivement les drones au loin grâce à cette acoustique et aux équipes de pompiers attachées à cette capacité acoustique à faible coût qu’ils ont développée et [fait] proliférer », a déclaré le lieutenant-général Stephen Gainey [qui dirige le Commandement de la défense spatiale et antimissile de l’armée américaine (SMDC)] lors d’une discussion à l’Hudson Institute. En conséquence, l’Ukraine dispose d’un système de « défaite à faible coût ».
[…] Le réseau a été développé par deux ingénieurs ukrainiens dans un garage qui attachaient des téléphones portables et des microphones à des poteaux de six pieds, a déclaré samedi le général James Hecker aux journalistes du Royal International Air Tattoo. Il s’agit d’une version moderne des différents types de systèmes utilisés par les États-Unis et d’autres pays pendant la Seconde Guerre mondiale, conçus pour détecter les avions entrants en fonction de leurs signatures acoustiques.
Un système de localisation sonore d'avion du US Coast Artillery Corps, à gauche, ainsi qu'un projecteur et un camion de transport, quelque part aux États-Unis en 1932. US Coast Artillery Corps[…] La clé du réseau ukrainien est qu’il capte le son puissant émis par les drones. Bien que relativement petits, les moteurs à pistons des drones kamikaze comme le Shahed-136 produisent une quantité de bruit importante […]
[…] Le déploiement généralisé de ces capteurs a aidé l’Ukraine à se défendre contre les drones, a déclaré samedi Hecker.
« Ils en ont placé environ 9 500 dans leur pays et ils obtiennent désormais des informations très précises qui sont synthétisées dans un ordinateur central et envoyées aux équipes de pompiers mobiles », a déclaré Hecker. « Et sur un iPad, ils obtiennent un itinéraire de vol pour ces drones unidirectionnels qui arrivent, et ils ont un canon triple A [artillerie anti-aérienne] et une personne avec six heures d’entraînement peut les abattre. »
[…] Il y a environ trois mois, le réseau ukrainien a détecté environ 84 drones entrants et a permis à ses forces d’en abattre tous sauf quatre, a déclaré Hecker. Après ce succès, l’équipement de détection acoustique ukrainien a été transporté à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, pour évaluation.
[…] Le réseau développé par l’Ukraine coûte moins de 5 millions de dollars, sur la base de l’estimation par capteur fournie par Hecker [400-500 dollars pièce]. Il souhaite que les pays de l’OTAN produisent des types d’innovation similaires pour les placer « du bon côté de la courbe des coûts » et créer des dilemmes qui placent la Russie « du mauvais côté de la courbe des coûts ». […]
The War Zone, Le réseau ukrainien de détection de drones acoustiques considéré par les États-Unis comme une option de défense aérienne à faible coût, traduction automatique
Jeudi 25/7, 11h20
Point.
Assis sur une pile de caisses de munitions dans une base militaire secrète, le colonel général Oleksandr Syrskyi est resté discret sur la date à laquelle l’Ukraine recevra une livraison tant attendue d’avions de combat F-16. Les Néerlandais et d’autres alliés ont annoncé leur arrivée prochaine. Cette semaine ? Ou peut-être en août ? « Je sais. Mais je ne peux malheureusement pas vous en parler », a-t-il déclaré avec un sourire d’excuse, alors que les mouettes criaient à proximité.
Syrskyi est le nouveau commandant en chef de l’Ukraine. Sa tâche peu enviable est de vaincre une armée russe plus nombreuse. Deux ans et demi après le début de l’attaque à grande échelle de Vladimir Poutine, il reconnaît que les Russes disposent de bien meilleures ressources. Ils ont plus de tout : des chars, des véhicules de combat d’infanterie, des soldats. Leur force d’invasion initiale, forte de 100 000 hommes, est passée à 520 000 hommes, a-t-il déclaré, avec un objectif d’ici fin 2024 de 690 000 hommes. Les chiffres pour l’Ukraine n’ont pas été rendus publics.
« En ce qui concerne l’équipement, il y a un rapport de 1:2 ou 1:3 en leur faveur », a-t-il déclaré. Depuis 2022, le nombre de chars russes a « doublé » – passant de 1 700 à 3 500. Les systèmes d’artillerie ont triplé et le nombre de véhicules blindés de transport de troupes est passé de 4 500 à 8 900. « L’ennemi dispose d’un avantage significatif en termes de force et de ressources », a déclaré Syrskyi. « C’est pourquoi pour nous, la question de l’approvisionnement, la question de la qualité, est vraiment au premier plan. »
[…] Dans une interview exclusive avec le Guardian, sa première avec un journal étranger en tant que chef militaire général, Syrskyi a admis que les choses étaient « très difficiles ». « L’agresseur russe attaque nos positions dans de nombreuses directions », a-t-il déclaré. L’avancée de la Russie pourrait-elle être stoppée ? « Oui bien sûr. Tout d’abord, cela dépend de nos courageux soldats, de nos officiers », a-t-il déclaré. Très souvent, les unités ukrainiennes « résilientes et héroïques » ont vaincu des groupes ennemis plus importants, a-t-il déclaré.
[…] Dans l’ensemble, Syrskyi a cherché à replacer les récents revers dans leur contexte. Il a décrit les victoires rampantes de la Russie comme des victoires « tactiques » – des gains locaux plutôt qu’une percée « opérationnelle », comme la capture d’une grande ville. « En principe, l’ennemi n’a réalisé aucun progrès significatif », a-t-il déclaré. La ligne de front, a-t-il ajouté, était longue de 3 700 kilomètres. Des hostilités actives se déroulaient sur « 977 km », soit « deux fois la longueur de la frontière entre l’Allemagne et la France ».
Les succès de la Russie, quant à eux, ont eu un coût humain énorme. Les pertes du Kremlin sont « trois fois » supérieures à celles de l’Ukraine, et « encore plus » dans certaines directions, a déclaré Syrskyi. « Leur nombre de tués est bien plus important », a-t-il souligné. En février, Volodymyr Zelenskiy a déclaré que 31 000 militaires ukrainiens étaient morts depuis 2022. Syrsky pourrait-il mettre à jour ce chiffre ? Il a refusé, affirmant que les pertes étaient « sensibles » et que Moscou pourrait exploiter un sujet.
Au milieu du scepticisme quant aux chances de l’Ukraine de remporter une victoire totale, Syrskyi a noté divers développements positifs. Les F-16 renforceraient les défenses aériennes de l’Ukraine. Ils permettraient à Kiev de lutter plus efficacement contre les missiles de croisière russes et de toucher avec précision les cibles au sol.
[…] Les forces armées ukrainiennes ont utilisé avec succès des drones kamikazes à longue portée pour frapper profondément à l’intérieur de la Russie , a-t-il déclaré. Jusqu’à présent, ils avaient ciblé « environ 200 sites d’infrastructures critiques ». Tous étaient liés à la « logistique militaire » et comprenaient des usines, des décharges de carburant et des dépôts de munitions. Entre-temps, des drones marins ressemblant à des vedettes rapides ont coulé environ un tiers de la flotte navale russe de la mer Noire . « C’est vraiment devenu un piège pour eux et pour certains [navires] une tombe », a déclaré Sryskyi.
Le Kremlin, a-t-il ajouté, a été contraint de « se retirer complètement » du port de Sébastopol en Crimée, après une série d’attaques ukrainiennes. Les frappes de drones et de missiles ont détruit les installations de radars et de fusées. L’un des principaux objectifs ukrainiens est de détruire la route et le passage ferroviaire de Kertch reliant la péninsule occupée à la Russie. Syrskyi a refusé de dire quand cela pourrait se produire. Deux tentatives antérieures comportaient un camion piégé et une frappe de drone .
Il a déclaré que Kiev avait un plan pour récupérer la Crimée, plus d’une décennie après son annexion illégale par Vladimir Poutine. Était-ce vraiment réalisable ? «C’est réaliste. Bien sûr, c’est un grand secret militaire », a déclaré le général. Il a poursuivi : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour atteindre les frontières internationalement reconnues de 1991 [lorsque l’Ukraine a voté pour son indépendance de l’URSS]. Nous devons gagner… pour libérer nos citoyens qui se trouvent dans les territoires occupés et qui souffrent. »
[…] Agé de 58 ans, Syrskyi est né à Vladimir, une ville à l’extérieur de Moscou, dans ce qui était alors l’Union soviétique. Depuis les années 1990, il sert dans les forces armées ukrainiennes. Les critiques l’accusent d’une pensée militaire soviétique. Ses partisans le décrivent comme un commandant discipliné et talentueux qui – contrairement à son prédécesseur charismatique Zaluzhnyi – est souvent en première ligne. En février 2022, en tant que chef des forces terrestres, il dirige la défense de Kiev. Zelenskiy a fait de lui un héros de l’Ukraine et l’a promu il y a six mois au rang de commandant en chef.
[…] L’un des défis les plus urgents pour Syrsky est de trouver de nouvelles recrues pour remplacer les soldats ukrainiens tués et blessés. Ceux qui combattent dans les tranchées sont épuisés. La ferveur patriotique qui a poussé de nombreuses personnes à faire du bénévolat au printemps 2022 s’est dissipée. Le gouvernement a récemment abaissé l’âge de la conscription de 27 à 25 ans. La semaine dernière, une nouvelle loi est entrée en vigueur obligeant les hommes à enregistrer leurs coordonnées auprès des centres de recrutement militaire. Beaucoup l’ont fait. D’autres se cachent.
Syrskyi a déclaré que sans mobilisation, il ne pourrait pas créer de nouvelles réserves et brigades, nécessaires à mesure que la Russie multiplie ses propres forces terrestres. « Il est très important pour nous que tous les citoyens ukrainiens remplissent leur devoir constitutionnel », a-t-il déclaré. Il a exhorté les Ukrainiens vivant hors de leur pays à y participer également. « J’espère qu’après la victoire, ils pourront dire à leurs enfants où ils se trouvaient. Où étiez-vous lorsque tous les citoyens ukrainiens se livraient à des combats aussi féroces ? Telle est la question. »
[…] La Russie a commencé sa prise de contrôle armée de l’Ukraine en 2014, lorsqu’elle s’est secrètement emparée de certaines parties de la région de Donetsk. Plus d’une décennie plus tard, il semble peu probable que la plus grande guerre en Europe depuis 1945 se termine cette année, ou l’année prochaine, malgré l’engagement de Donald Trump de mettre fin à la guerre en un jour. L’Ukraine pourrait-elle gagner ? Et si oui, combien de temps avant la victoire ? « Je pense qu’il faut être très, très courageux pour dire quand. Nous faisons tout pour que cela se réalise. Il n’y a tout simplement pas de tâche plus importante pour nous », a déclaré Syrskyi en quittant la scène et en se remettant au travail.
The Guardian, « Je sais que nous gagnerons – et comment » : le général ukrainien parle de renverser la situation contre la Russie, traduction automatique
Jeudi 25/7, 10h30
Zapo.
« Nous vivons un moment sans précédent dans l’histoire de l’humanité, à savoir que des combats prennent place dans la vicinité [voisinage] d’une centrale nucléaire, souligne Oleksandr Mashchak, directeur adjoint du Centre régional de contrôle et de prévention des maladies de Zaporijjia. Nous sommes à proximité immédiate de ces réalités et nous aimerions vraiment que le monde civilisé soit plus attentif et plus informé de ce qui se passe ici. »
Rencontré dans son bureau du centre-ville de Zaporijjia, métropole de plus de 700.000 habitants du sud-est de l’Ukraine, Oleksandr Mashchak et son équipe sont chargés de surveiller les niveaux de radiation émanant de la centrale nucléaire située à une cinquantaine de kilomètres de la ville. Cette dernière, la plus puissante d’Europe, est occupée par les forces russes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
[…] Au début du mois d’avril, la centrale a subi des attaques directes pour la première fois en près d’un an et demi. « Les attaques et la déconnexion fréquente des lignes électriques hors site en raison de l’activité militaire créent une situation grave… », alerte Oleksandr Mashchak. Si la situation à l’heure actuelle est « relativement calme », estime-t-il, les équipes du centre, ainsi que les habitants de la ville doivent se préparer à toute éventualité : « la population de la région et nos équipes sont formées à l’utilisation de l’iode en prévention, et préparés au recours aux abris antiradiation et à l’évacuation massive, assure-t-il. Nous ne souhaitons pas avoir à mettre en pratique ces expériences et ces compétences, mais s’il le faut, nous sommes prêts. »
Le travail de surveillance effectué en permanence par les scientifiques du centre est cependant rendu difficile par la poursuite des hostilités dans la région : le 27 juin, une station de contrôle des radiations située à 16 km au sud-ouest de la centrale a ainsi été détruite par un bombardement. Les équipes effectuent désormais l’essentiel de leurs prélèvements grâce à un Ford Transit reconverti en laboratoire d’analyse mobile. Equipé de multiples capteurs et portant les sigles de la région et de la municipalité de Zaporijjia, le laboratoire peut déterminer en temps réel de potentielles contaminations chimiques ou radioactives dans l’air, les sources d’eau potable et les sols de la région.
« Le laboratoire dispose d’un GPS intégré, ce qui nous permet d’enregistrer et de fixer sur la carte le résultat de nos analyses en temps réel, explique Yevhen Touloushev, médecin hygiéniste au sein du centre. Nous pouvons effectuer une batterie de tests et envoyer immédiatement les résultats aux autorités. » Mais en dépit de l’importante superficie couverte par les équipes du centre, ces dernières ne disposent en revanche que d’un seul laboratoire mobile : « L’essentiel de ces équipements est fabriqué au Japon et ils coûtent très cher, déplore Yevhen Touloushev. Désormais, nous effectuons en moyenne deux sorties par jour, nous ne pouvons pas exploiter pleinement notre laboratoire. Nous sommes constamment à la recherche d’aide. »
Les Echos, Zaporijjia vit dans la crainte d’un accident à la centrale nucléaire
Jeudi 25/7, 10h15
La farandole du nuc.
Des questionnements laissés sans réponse. Plusieurs associations opposées « à la mise en service hâtive » du nouveau réacteur nucléaire de l’EPR de Flamanville (Manche) ont déclaré avoir entrepris, mardi 23 juillet, deux actions en justice pour dénoncer le projet.
Les associations ont déposé, lundi 8 juillet, un recours devant le Conseil d’Etat afin de contester la décision de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) du 7 mai autorisant la mise en service du réacteur nucléaire de Flamanville, annoncent dans un communiqué le réseau « Sortir du nucléaire », la CRIIRAD, le CRILAN, Global Chance et l’association Robin des Bois.
Par ailleurs, les associations ont déposé une plainte contre X, le 23 juillet 2024, auprès des parquets de Cherbourg et de Paris afin de « faire toute la lumière sur les irrégularités constatées par l’Autorité de sûreté nucléaire sur des pièces de l’EPR ». […]
France3, Plusieurs associations saisissent la justice pour reporter la mise en service de l’EPR de Flamanville
[…] La mine d’Asse II, site de stockage de déchets nucléaires à scandales en Allemagne, fait à nouveau parler d’elle. Du fait de la structure géologique de la mine, ses parois s’effondrent sur elles-mêmes et l’eau des nappes phréatiques et des fleuves souterrains a commencé à s’y infiltrer dès 1988. Depuis le début de l’année, les infiltrations se sont nettement intensifiées dans cette ancienne mine de sel située en Basse-Saxe. 12 m3 d’eau s’écoulent chaque jour à environ 25 mètres au-dessus de treize chambres creusées à plus de 600 mètres sous terre, selon l’Agence fédérale en charge des déchets nucléaires (BGE). Ces chambres abritent 126 000 fûts de déchets nucléaires de faible et moyenne radioactivité.
Le risque est double. La saumure — mélange de sel et d’eau — générée peut endommager les fûts et faire fuir leur contenu radioactif dans la nature. Cela s’est déjà produit : de 1988 à 2001, de nombreuses analyses de la saumure ont montré des concentrations de tritium supérieures aux valeurs autorisées (jusqu’à 75 fois trop élevées). Idem avec du cobalt 60 et du césium 137, des isotopes radioactifs dangereux.
L’eau peut aussi conduire à l’effondrement des parois de sel et tout bonnement empêcher la récupération prévue des déchets. « Je suis inquiet. Le désastre nucléaire d’Asse se poursuit. Les incidents montrent que la récupération des déchets radioactifs doit être accélérée », a jugé le ministre de l’Environnement de Basse-Saxe, Christian Meyer (Vert), à la télévision publique régionale NDR.
[…] Asse II a commencé à faire les titres de l’actualité en 2008 et 2009, quand la société exploitante de l’époque avait annoncé la fermeture définitive d’un site pourtant connu pour son instabilité géologique grandissante. Suite à cela, l’évacuation des fûts, d’abord prévue à l’horizon 2022, puis 2033, a été inscrite dans la loi qui encadre la gestion des déchets nucléaires (Atomgesetz). Mais depuis, peu de choses se sont passées. Des riverains et l’initiative citoyenne Aufpassen ont d’ailleurs porté plainte en 2023 contre la BGE en l’accusant d’inaction.
Le 10 juillet dernier, la ministre fédérale de l’Environnement Steffi Lemke est venue s’enquérir elle-même de la gravité de la situation, comme en 2023. « Je suis là pour faire accélérer les choses et pour m’occuper de la manière dont nous devons évacuer les “cochonneries” qui ont été faites ici au siècle dernier », a-t-elle assuré, en promettant de tout faire pour clore l’évacuation d’ici à 2033.
[…] La situation des sites allemands n’est pas toujours aussi dramatique que celle d’Asse. Mais elle rappelle que le stockage des déchets nucléaires est un exercice dangereux qui n’a rien de sûr, ni de définitif.
Tel l’exemple de l’ancienne centrale nucléaire est-allemande de Greifswald, en démantèlement depuis trente ans. En l’absence d’un site de stockage final pour les déchets hautement radioactifs, qui doit être officiellement déterminé d’ici à la fin du XXIe siècle, la société exploitante EWN se prépare à y construire un nouveau bâtiment de stockage intermédiaire. Une option de « cellule chaude » y est intégrée, soit une salle spécialement confinée pour pouvoir ouvrir et réparer des conteneurs Castor, réputés indestructibles, mais eux aussi vieillissants et corruptibles. […]
Reporterre, 126 000 fûts de déchets nucléaires menacés d’inondation en Allemagne
Le chef adjoint de la délégation permanente du Vietnam à Genève, Cung Duc Hân, a affirmé la politique constante du Vietnam de soutenir l’anti-prolifération vers un désarmement complet et radical des armes nucléaires, lors de la deuxième session du Comité préparatoire pour la Conférence d’examen de 2026 des parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) qui a lieu du 22 juillet au 2 août 2024 à Genève.
[…] Le Vietnam appelle les pays membres à poursuivre leurs efforts pour renforcer la mise en œuvre et l’universalité du TNP, mettre en œuvre de manière équilibrée et globale les trois piliers du TNP et de réels progrès doivent être réalisés dans le domaine du désarmement, a-t-il souligné, ajoutant que le Vietnam met l’accent sur les efforts visant à assurer la sécurité des pays dépourvus d’armes nucléaires, notamment en créant des zones exemptes d’armes nucléaires et invite les puissances nucléaires à adhérer au Protocole au Traité sur la zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est (SEANWFZ). […]
Le courrier du Vietnam, Le Vietnam présente une proposition importante sur le Traité de non-prolifération nucléaire
Les mini-réacteurs nucléaires, également connus sous le nom de Small Modular Reactors (SMR), suscitent un intérêt croissant dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Considérés comme une alternative prometteuse aux énergies fossiles, ces réacteurs de petite taille pourraient jouer un rôle crucial dans la décarbonation des économies mondiales. Par contre, leur construction restait jusqu’à présent un processus long et coûteux. Une récente innovation dans le domaine du soudage pourrait changer la donne et accélérer considérablement leur production.
Le sidérurgiste britannique Sheffield Forgemasters a récemment fait une percée majeure dans la fabrication des mini-réacteurs nucléaires. L’entreprise a développé une technique de soudage par faisceau d’électrons qui permet de réduire drastiquement le temps de production d’un élément central du réacteur nucléaire.
Cette méthode innovante présente plusieurs avantages :
Futura, Révolution dans le nucléaire : des mini-centrales construites en 24h chrono grâce à cette innovation
- réduction du temps de fabrication : de 5 mois à moins de 24 heures ;
- assemblage de deux pièces de métal sans ajout de matériau extérieur ;
- création d’une petite cuve sous pression nucléaire de haute qualité. […]
[Le soudage par faisceau d’électrons est employé depuis les années 60, d’après quelques rapides recherches sur internet]
Mercredi 24/7, 19h40
America, America.
[…] [Kamala] Harris est un « formidable champion » de la justice climatique et environnementale, a déclaré Tiernan Sittenfeld, vice-président principal des affaires gouvernementales du League of Conservation Voters Action Fund.
L’action climatique traverse la carrière de Harris depuis des décennies. En tant que procureur général de Californie, Harris a poursuivi en justice de grandes sociétés pétrolières comme BP et ConocoPhillips, et a enquêté sur Exxon Mobil pour son rôle dans la désinformation sur le changement climatique. Au Sénat, elle a parrainé la résolution Green New Deal. Et en tant que vice-président, Harris a procédé au vote crucial pour briser l’égalité pour adopter le projet de loi historique des démocrates sur le climat.
[…] Alors que la hausse des températures mondiales rapproche le monde d’un dommage irréparable, les scientifiques et les groupes énergétiques affirment que la seule façon de minimiser les dégâts est de déployer rapidement une énergie propre à grande échelle d’ici la fin de cette décennie.
Les défenseurs affirment que le bilan de Harris en matière de climat ne pourrait pas être plus différent de celui de son adversaire républicain, l’ancien président Donald Trump – un homme qui a juré de retirer les États-Unis de leurs engagements climatiques et de « forer, bébé, forer ».
[…] Une deuxième administration démocrate continuera de mettre en œuvre le projet de loi climatique de Biden et défendra bon nombre des règles climatiques phares de Biden contre les contestations juridiques. Si elle est élue, l’un des plus grands objectifs climatiques que Harris devra élaborer au début de son administration est de savoir dans quelle mesure la planète réduira sa pollution climatique d’ici 2035 – une exigence de l’accord de Paris sur le climat – le même accord que Trump a juré de retirer une fois de plus. […]
CNN, Voici la position de Kamala Harris sur le climat et l’énergie, traduction automatique
Mercredi 24/7, 19h30
Message.
Le président Vladimir Poutine et son régime autoritaire colportent le faux discours selon lequel l’économie russe est forte et que sa machine de guerre est épargnée par les sanctions occidentales. C’est un mensonge qui doit être réfuté. En fait, de nombreux signes indiquent que l’économie de guerre russe se détériore. Les sanctions et autres mesures visant à affaiblir l’économie russe sont efficaces, mais on peut faire encore plus. Nous devons continuer à accroître la pression sur le régime de Poutine et à soutenir l’Ukraine.
[…] Même si le PIB russe est en croissance, l’économie est de plus en plus orientée vers l’industrie de guerre, soutenue par d’importantes mesures de relance budgétaire. Ce n’est pas une source inépuisable de croissance, ni le signe d’une économie stable. Les usines de guerre du Kremlin fonctionnent déjà à leur capacité maximale. Le chômage a chuté à tel point que, selon certaines informations, Vladimir Poutine aurait approuvé le remplacement de l’emprisonnement par le travail forcé . Le marché du travail tendu a exercé une pression à la hausse sur les salaires, tandis que la faiblesse du rouble augmente les prix des importations et contribue à une inflation de plus en plus élevée, malgré les efforts de la banque centrale russe pour la combattre avec des taux d’intérêt élevés.
Pour financer la guerre, le gouvernement russe a puisé dans les liquidités du fonds national de richesse russe. Les estimations de Bloomberg suggèrent que sa taille a presque diminué de moitié depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, le pays sacrifiant sa prospérité future pour faire des ravages à l’étranger. Moscou a également eu recours à plusieurs interventions extrêmes pour contrôler l’économie russe. Des interdictions d’exportation d’essence et de sucre ont été introduites pour garantir l’approvisionnement intérieur. Des contrôles stricts des capitaux ont été mis en place pour empêcher l’exode des fonds privés du pays et empêcher la chute libre du rouble. Malgré tout, des rapports font état de milliards de dollars américains transférés hors du pays.
Pour de nombreux Russes, la politique économique du Kremlin en temps de guerre doit susciter un sentiment de déjà-vu. Les contrôles de capitaux, les interdictions d’exportation et les investissements massifs dans l’industrie de guerre ne sont pas de nouvelles politiques, mais plutôt un retour au modèle soviétique.
[…] Pour couvrir les déficits futurs, Poutine devra recourir au financement monétaire, ce qui alimentera encore davantage l’inflation et épuisera encore davantage les réserves de liquidités russes. Si Poutine reste sur cette voie, les dégâts à long terme sur l’économie russe pourraient être importants et éroder davantage la confiance. Toutefois, cela nécessite également de la patience et de la détermination de la part de l’Occident. Nous devons maintenir et accroître la pression, tout en poursuivant et en renforçant notre soutien à l’Ukraine. La propagande russe ne doit pas rester sans réponse.
Contrairement à l’histoire que la Russie voudrait raconter, les sanctions visant la machine de guerre russe sont efficaces et nécessaires. Ils ont remodelé la géographie du commerce extérieur de la Russie et limité son accès aux produits hautement prioritaires du champ de bataille. Entre 2022 et 2023, les recettes des exportations russes ont diminué d’environ un tiers, selon les informations des douanes russes.
[…] Pendant ce temps, lors du sommet du G7, les dirigeants ont pris de nouvelles mesures pour dissuader la Chine de contribuer au contournement des sanctions et ont convenu de mettre en place un prêt de 50 milliards de dollars à l’Ukraine , dont le service et le remboursement seront assurés par les revenus futurs attendus des actifs immobilisés de la banque centrale russe. . Ce sont des étapes très bienvenues et importantes.
Des mesures supplémentaires sont toutefois nécessaires pour contraindre la Russie et soutenir l’Ukraine. L’Occident devrait assurer une mise en œuvre rapide et efficace de l’accord du G7 sur l’octroi de prêts à l’Ukraine et explorer des options pour des solutions plus ambitieuses, conformément au droit international et européen. Les avoirs doivent rester gelés et les sanctions doivent rester en vigueur jusqu’à ce que la Russie ait payé les dommages qu’elle a causés.
[…] Les pays frontaliers et d’origine devraient continuer à œuvrer pour combler les lacunes qui permettent la livraison de toutes les marchandises qui alimentent la machine de guerre russe, directement ou indirectement. En particulier, le plafonnement des prix du pétrole brut russe doit être mieux appliqué, car nous constatons toujours des échanges au-dessus du plafond, à 60 dollars le baril. Il est également essentiel d’appliquer des sanctions similaires à l’encontre de la Biélorussie et d’exercer davantage de pression sur d’autres acteurs majeurs du contournement des sanctions en Asie de l’Est et au Moyen-Orient.
[…] Soutenir l’Ukraine et saper la capacité de la Russie à mener une guerre à chaque instant devrait être la priorité absolue de tout pays démocratique. En resoviétisant l’économie russe, Poutine l’a mise sur la voie de son propre déclin. Il est désormais temps pour l’Occident d’augmenter encore la pression.
The Guardian, La Russie ment sur sa puissance économique : les sanctions fonctionnent – et il nous en faut davantage — Huit ministres européens des Finances : Elisabeth Svantesson, ministre des Finances, Suède, Stephanie Lose, ministre des Affaires économiques du Danemark, Mart Võrklaev, ministre des Finances, Estonie, Riikka Purra, ministre des Finances, Finlande, Arvils Asheradens, ministre des Finances, Lettonie, Gintarė Skaistė, ministre des Finances, Lituanie, Eelco Heinen, ministre des Finances, Pays-Bas & Andrzej Domański, ministre des Finances de Pologne, traduction automatique
Mercredi 24/7, 13h15
Belarus.
Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko a ordonné le retrait des troupes biélorusses de la frontière avec l’Ukraine lors d’une réunion avec de hauts responsables militaires le 13 juillet, a rapporté le média d’information public BelTA.
Les tensions à la frontière se sont accrues fin juin lorsque la Biélorussie a déployé des troupes et des systèmes de lancement de roquettes multiples (MLRS) et a mis ses gardes-frontières en état d’alerte après une série d’« incidents de sécurité » présumés.
Le Comité national des frontières biélorusses a accusé le 20 juin l’Ukraine de concentrer des armes lourdes à la frontière.
Plus tard, le 28 juin, le colonel Vadim Lukashevich, un haut responsable militaire biélorusse, a accusé l’Ukraine d’avoir installé des explosifs et du matériel militaire près de la frontière en vue de préparer des assauts et des attaques terroristes. Les gardes-frontières biélorusses auraient également reçu des informations sur des combattants russes pro-ukrainiens dans une zone voisine.
Le porte-parole du Service ukrainien des gardes-frontières, Andriy Demchenko, a réfuté ces allégations, affirmant qu’elles faisaient partie d’une « opération d’information » soutenue par la Russie. […]
The Kyiv Independent, Loukachenko revendique le retrait de ses troupes de la frontière entre la Biélorussie et l’Ukraine, traduction automatique
Mercredi 24/7, 12h50
Kertch (suite).
J’ai supposé (je ne sais pas pourquoi) que l’attaque d’hier sur le port de Kavkaz était le fait de drones marins.
[…] Selon l’agence de presse russe TASS, cette attaque a été effectuée à l’aide de drones aériens qui ont frappé à 12 kilomètres à vol d’oiseau du pont de Crimée, un ouvrage russe-clé déjà ciblé à plusieurs reprises par l’Ukraine. […]
Le Monde, Live
Mardi 23/7, 22h00
Zaluzhnyi is back.
Lundi, l’ancien commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valerii Zaluzhnyi, a prononcé son premier discours public depuis qu’il a pris ses nouvelles fonctions d’ambassadeur d’Ukraine au Royaume-Uni. S’exprimant lors de la conférence sur la guerre terrestre du Royal United Services Institute (RUSI) à Londres, Zaluzhnyi a exhorté les pays démocratiques à « se réveiller » […]
[…] S’exprimant lundi au Royal United Services Institute, l’ambassadeur d’Ukraine au Royaume-Uni, Valerii Zaluzhnyi, a déclaré que les leçons tirées de la lutte de l’Ukraine s’avéreront « utiles à tous ceux qui cherchent un chemin vers la paix » et que les pays libres et démocratiques doivent « se réveiller et réfléchir ». sur la manière de protéger leurs citoyens et leurs pays. Il a souligné l’importance d’éviter les guerres, mais a également insisté sur le fait que les sociétés doivent s’y préparer si elles surviennent.
L’élément le plus difficile et le plus important est peut-être la préparation de la société, basée sur une communication honnête et transparente entre le gouvernement et la population. La société doit accepter de renoncer temporairement à toute une série de libertés pour survivre. Les guerres modernes sont malheureusement totales. Ils nécessitent les efforts non seulement de l’armée mais aussi de la société dans son ensemble.
Il a fait valoir qu’il est toujours difficile pour l’armée d’une nation démocratique de combattre les forces d’un régime autoritaire, car ces régimes perçoivent la démocratie comme une faiblesse à exploiter par divers moyens, y compris la désinformation. […]
[…] Selon lui, les changements apportés aux approches tactiques au cours de la guerre russo-ukrainienne définiront « les contours des guerres et de l’art de la guerre au XXIe siècle » et deviendront le « fondement de tout le système de sécurité mondial du futur ».
[…] Zaloujnyi a souligné que les progrès scientifiques et technologiques « ont amené sur le champ de bataille les technologies susceptibles d’être décisives dans cette guerre ». Selon lui, la question est désormais de savoir qui les maîtrisera le plus rapidement : « le monde démocratique ou le monde de la tyrannie ». Dans le même temps, il a admis qu’aucune des deux parties n’était susceptible de « maîtriser » ces technologies « dans un avenir proche » et que la seule solution pourrait être « d’augmenter le nombre de ressources humaines impliquées dans les hostilités ».
[…] Selon Zaluzhnyi, même si l’Ukraine a fait preuve d’innovation dans le développement et la mise en œuvre de diverses technologies, le principal défi consiste à accroître la production. Pendant ce temps, les partenaires de l’Ukraine disposent de ressources mais ne disposent pas du « terrain pratique pour les tester ». Zaluzhnyi a souligné que l’Ukraine et ses alliés occidentaux ne peuvent utiliser efficacement leurs ressources qu’en travaillant ensemble, notant que le temps ne joue plus en faveur de l’Ukraine.
Meduza, ‘Réveillez-vous’ L’ancien commandant en chef Valérii Zaluzhnyi explique comment la guerre russo-ukrainienne redéfinit la guerre moderne, traduction automatique
Mardi 23/7, 12h25
Kertch.
L’Ukraine a frappé ce mardi 23 juillet un ferry russe à l’aide de drones dans un port du détroit de Kertch, qui sépare la Russie de la Crimée, selon les autorités régionales russes. «Les services d’urgence travaillent actuellement sur le site. L’incendie est contenu et ne risque pas de se propager», a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région de Krasnodar, Veniamine Kondratiev. «Malheureusement, il y a des blessés et des morts parmi les membres de l’équipage et les employés du port.» Selon les services de secours cités par l’agence publique russe TASS, l’attaque a fait un mort et cinq blessés. Elle est intervenue à 12 kilomètres à vol d’oiseau du pont de Crimée, une infrastructure russe clé déjà ciblée à plusieurs reprises par l’Ukraine.
Le navire sinistré se trouvait dans le port de Kavkaz, au cœur d’une zone hautement sécurisée qui assure la liaison par ferry entre la Russie continentale et la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Des marchandises transitent également par ce port. Selon des médias russes, la traversée par ferry jusqu’à la Crimée avait été suspendue après la construction à grands frais du pont reliant la péninsule à la Russie. Elle avait repris après l’explosion d’un camion piégé ayant endommagé le pont en 2022, attaque attribuée à l’Ukraine. […]
Libération, Plusieurs morts dans une frappe ukrainienne contre un ferry russe près de la Crimée
Cette information suppose que les drones ukrainiens sont passés sous le pont, lourdement protégé, y compris au niveau de l’eau.
« Ce pont n’a plus d’importance tactique et stratégique », assurait Dmytro Pletentchouk, porte-parole de la marine ukrainienne, dans un entretien publié le 17 juin.
Bien que les autorités russes en aient minimisé l’étendue, les dégâts que lui ont infligés en juillet 2023 les drones navals ukrainiens et les mesures de sécurité adoptées depuis en ont, selon lui, considérablement réduit l’usage à des fins logistiques. Un quart seulement du fret militaire acheminé en Crimée transite désormais par cette voie, estime l’officier. […]
Le Monde, Live
Mardi 23/7, 10h45
Electricité.
[…] L’ingénieur explique, tout en restant volontairement approximatif, que la centrale a subi « presque » dix attaques, avec, à chaque fois, pour commencer, des drones, puis des missiles de croisière et enfin des missiles balistiques : « Ces derniers sont les plus effrayants, car il s’écoule moins de quatre minutes entre le tir et la frappe, nous n’avons même pas le temps de courir aux abris. » Oleg raconte qu’avant le début de l’invasion russe en Ukraine, le psychologue de la centrale s’ennuyait ferme dans son bureau. Ces jours-ci, la liste d’attente est « longue comme celle pour le papier toilette à l’époque soviétique ».
Lors de chaque attaque, le directeur de la production et ses hommes sont les premiers à sortir des abris pour éteindre les incendies : « Les pompiers sont à cinq minutes d’ici, mais il n’y a pas une seconde à perdre si l’on veut limiter les dégâts. » Il faut d’abord éteindre en priorité ce qui est inflammable, comme l’huile lubrifiante, l’hydrogène (utilisé pour le refroidissement du générateur) et les câbles.
[…] Un muret de sacs contenant du sable protège un flanc de la pièce et un tas de gilets pare-balles se trouve à disposition des dirigeants de la centrale. « Les turbines de la centrale ont mon âge », confie-t-il, sans cacher la tristesse de voir quarante ans de son labeur tomber en ruine. « Le drame, c’est que sans électricité, toute agglomération devient invivable : les pompes à eau s’arrêtent. Il n’y a plus d’eau courante, plus d’évacuation des eaux usées. Les épidémies ne tardent pas à arriver », met-il en garde.
[…] Oleg, le directeur de la production, admet que les efforts pour réparer rapidement les dégâts avec des pièces détachées venues de centrales désaffectées de l’ancien bloc soviétique (personne ne produit plus ce genre d’équipements) ne sont qu’une mesure d’urgence. Comme beaucoup d’Ukrainiens, il est certain que la menace russe est là pour durer : « Il faut entièrement changer de concept, c’est-à-dire décentraliser et fragmenter la production d’électricité. Les grosses centrales sont des cibles trop vulnérables. Il faut équiper l’Ukraine de petites unités de production thermique. » Et puisque les alliés occidentaux de l’Ukraine ne sont pas en mesure de protéger le ciel, « il faut enterrer la production, les sous-stations et le réseau de transport d’électricité, même si c’est nettement plus cher, car nous n’avons pas le choix ».
[…] Les destructions de la guerre ont déjà bouleversé le mix énergétique ukrainien. En deux ans et demi, la part de la production nucléaire a grimpé de 54 % à « 60 %, voire 70 % », estime Olena Pavlenko, présidente de Dixi Group, un groupe de réflexion indépendant spécialisé dans l’analyse du marché électrique ukrainien. Et cela en dépit de la perte des six réacteurs (6 GW de capacité) de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, Zaporijia, occupée par l’armée russe. Or, du fait de leur technologie ancienne, les réacteurs ukrainiens de type VVER « offrent très peu de souplesse pour s’adapter aux fluctuations quotidiennes de la demande, tout comme les énergies renouvelables, éolienne et solaire, qui sont sujettes à d’imprévisibles conditions météorologiques », juge la spécialiste.
La production hydroélectrique est de peu de secours en été, alors que les réserves aquifères sont au plus bas. « Au printemps, la part de la production hydroélectrique a atteint 20 % du mix énergétique national, c’est pour cette raison que les Russes ont attaqué la centrale de DniproHES le 22 mars », marquant le départ d’une campagne de destruction systématique, souligne Olena Pavlenko. Elle ajoute sombrement que si la Russie n’a pour l’instant pas visé les trois centrales nucléaires ukrainiennes restant, « ce risque ne doit pas être écarté, car les Russes ont déjà attaqué la sous-station [de la centrale nucléaire d’Ukraine du Sud en octobre 2022] ».
[…] Les experts de Dixi Group ont calculé que l’Ukraine doit s’attendre à des pics de demande d’électricité à 18 GW cet hiver. Rétablir 9 GW en six mois paraît être mission impossible. […] Même en important de l’électricité depuis le réseau européen, auquel l’Ukraine est reliée, on reste loin du compte. « A cause de la limitation du réseau de transport, nous pouvons importer un maximum de 2,5 GW, soit 1,5 GW de plus qu’actuellement », note la présidente de Dixi Group. Et encore, à condition aussi d’augmenter significativement les tarifs, ce qui aura un coût politique et économique important.
Le Monde, En Ukraine, les frappes russes systématiques imposent une révolution dans la production d’électricité
Lundi 22/7, 20h10
Salut la famille ! On est heureux, on est à KR, la chaleur n’est plus mortelle.
Olga, Viber (texte)
Lundi 22/7, 20h05
Ex-prisonniers.
L’année dernière, Volodymyr Prysiazhniuk s’est disputé avec son beau-père Yuriy. Les deux hommes étaient ivres. « J’avais bu un litre de bière », se souvient Prysiazhniuk. La dispute s’est intensifiée et il a frappé Yuriy deux fois à la tête. Le vieil homme est tombé – mort. Au tribunal, Prysiazhuiuk a reconnu sa culpabilité et a déclaré au juge qu’il avait appelé une ambulance. Il a été condamné à huit ans de prison pour homicide involontaire.
Prysiazhniuk s’était réconcilié avec une longue période derrière les barreaux. En juin, cependant, il a quitté la colonie pénitentiaire numéro 67, située dans la ville de Sokyriany, dans l’ouest de l’Ukraine, et est monté dans un bus. Plusieurs autres détenus l’ont rejoint. Ils ont fait leurs adieux à la prison de l’époque soviétique, avec sa tour de garde et ses murs rose saumon, et ont été conduits dans un camp militaire du sud-est du pays.
Le meurtrier reconnu coupable est l’un des 3 800 détenus libérés plus tôt dans le cadre d’un nouveau programme destiné à combler les lacunes des forces armées ukrainiennes. Après deux ans et demi de guerre totale, le gouvernement de Kiev peine à trouver des recrues. En mai, il a adopté une loi autorisant les condamnés à se porter volontaires pour l’armée, après avoir rejeté cette idée.
[…] C’était, dit-il, une bonne décision. « Les gens ont immédiatement commencé à me traiter avec respect. La chaleur était incroyable. Quand tu es en prison, tu n’es rien. Maintenant, je suis à nouveau une personne », a-t-il déclaré. Officiellement, 31 000 soldats ukrainiens ont été tués depuis 2022. Beaucoup pensent que le chiffre réel est plus élevé. Avait-il peur de mourir ? « Personne ne peut prédire ce qui va se passer. Il faut espérer que tout ira bien », a-t-il déclaré.
[…] « Je suis fier de moi. Je ressens une nouvelle confiance », a déclaré Vladyslav Vasyliev. « Si je ne survis pas, mes enfants pourront au moins être fiers de moi. Je veux les défendre ainsi que mon pays. Vasyliev a déclaré qu’il avait rejoint le bataillon trois ans après avoir purgé une peine de cinq ans pour vol. «J’étais jeune et stupide», dit-il. Lui et ses codétenus étaient plus déterminés que les civils respectueux de la loi, dont beaucoup sont réticents à se battre, a-t-il ajouté.
[…] Dans le cadre de ce projet, les peines des condamnés sont effacées au bout d’un an, mais ils doivent continuer à se battre indéfiniment. Ils n’ont pas droit au congé biannuel de 15 jours accordé aux soldats réguliers, même si le bataillon affirme qu’il récompensera leur bonne conduite par des visites matrimoniales. Si les prisonniers désertent, ils écopent de cinq à dix ans de prison supplémentaires, en plus de leur peine initiale. Vasyliev a déclaré que sa femme, Natalia, l’aimait, « pour le meilleur et pour le pire », ajoutant que son ex-sœur l’avait contacté.
Cependant, tous les proches ne sont pas fans. Prysiazhniuk a déclaré que sa femme, Boghdana, avait cessé de lui parler le mois dernier. « Elle est bouleversée et pense que je ne reviendrai pas. Nous avons deux petites filles âgées de trois et un ans », a-t-il déclaré. Ancien distributeur de pommes de terre, il a déclaré qu’il avait tenté de s’enrôler lorsque la Russie a commencé son invasion, mais qu’on lui a dit que ce n’était pas nécessaire. Que pensait-il de Vladimir Poutine ? « C’est un connard. » […]
The Guardian, « Je suis redevenu une personne » : les condamnés ukrainiens recrutés pour faire la guerre, traduction automatique
Lundi 22/7, 19h35
Lundi 22/7, 19h30
La farandole du nuc.
La Commission européenne a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête approfondie pour vérifier si le soutien public de la Belgique à la prolongation du nucléaire est conforme aux règles de l’UE en matière d’aides d’État. L’an dernier, l’Etat belge a conclu un accord avec le groupe français Engie, l’exploitant de ses centrales, pour prolonger de dix ans la durée de vie des réacteurs Doel 4 et Tihange 3, situés respectivement près d’Anvers (nord) et de Liège (est).
Dans le viseur de la Commission figurent les modalités juridiques et financières de cette prolongation d’activité, qui passe notamment par la création d’une entreprise commune détenue à 50/50 par l’Etat belge et Electrabel (filiale d’Engie) et par des prêts ou garanties de trésorerie assurés sur fonds publics.
[…] Initialement, tout le parc nucléaire belge était censé être mis à l’arrêt au plus tard fin 2025, d’après une loi votée en 2003. Mais le contexte de la guerre en Ukraine, de la dépendance au gaz russe et de l’envolée des prix de l’énergie ont complètement rebattu les cartes depuis deux ans. Disant craindre pour l’approvisionnement du pays en électricité, le gouvernement belge dirigé par le libéral flamand Alexander De Croo a obtenu d’Engie la prolongation jusqu’en 2036 de deux réacteurs d’une capacité totale de 2 gigawatts. […]
BFM TV, La Commission européenne ouvre une enquête sur la prolongation du nucléaire en Belgique
On dirait qu’en France et en Suisse le vent ne souffle pas dans la même direction. […] La loi adoptée le 9 juin dernier, accélère la construction de 16 projets hydroélectriques déjà approuvés par la Confédération, les cantons, les associations environnementales et les entreprises de fournitures d’électricité. La Suisse fait partie des pays européens ayant le pourcentage le plus élevé de sources renouvelables, dans la production d’électricité (62 % en 2022), grâce avant tout à l’énergie hydroélectrique. Le reste provient presque exclusivement des centrales nucléaires (36 %).
13 centrales électriques existantes seront agrandies, et trois nouveaux barrages seront construits dans les Alpes, dont l’un dans la commune de Zermatt, en Valais, face au Cervin. En 2017 avec 58 % des voix, la Suisse décidait de ne plus construire de nouvelles centrales nucléaires et de respecter l’accord de Paris sur le climat. La nouvelle loi donne les moyens d’honorer ses engagements. Il y a cinq centrales nucléaires en Suisse : Beznau I et II, Mühleberg (hors-service), Gösgen ainsi que Leibstadt. En plus des centrales nucléaires de Beznau, Gösgen et Leibstadt, un réacteur de recherche est en service. Elle peut désormais envisager de fermer la plus vieille centrale nucléaire encore en activité au niveau mondial, celle de Beznau. 1 500 MW de puissance solaire ont été ajoutés à la production nationale en 2023, dont la croissance annuelle frise les 40 %. Le solaire permettra de couvrir 10 % des besoins en électricité du pays à la fin 2024. Depuis l’arrêt de la centrale de Mühleberg (350 MW) en 2020, sa production d’électricité a été plus que compensée par l’augmentation de la production de courant d’origine solaire.
Les énergies renouvelables, hors hydroélectrique, devront produire au moins 35 térawattheures (TWh) d’électricité par an, d’ici 2035 (et 45 TWh d’ici 2050), soit environ six fois la quantité produite en 2022. Le photovoltaïque fournira l’essentiel de cette électricité verte. Plus de 80 % des projets solaires prévus devraient être construits sur des infrastructures existantes, notamment les toits et les façades des immeubles résidentiels et des centres commerciaux. Toutefois, l’obligation d’installer des panneaux solaires ne sera pas généralisée, et s’appliquera uniquement aux nouveaux bâtiments d’une superficie au sol supérieure à 300 mètres carrés.
Le Faucigny, Nos voisins suisses actent leur sortie du nucléaire
L’époque où EDF remportait « tous les appels d’offres », selon les termes d’Hervé Machenaud, directeur exécutif de la société de 2010 à 2015, et où le groupe « était ultra dominant à l’échelle de la planète », selon ceux de Pierre Gadonneix, PDG de l’entreprise entre 2004 et 2009, paraît bien lointaine. En effet, le dernier véritable appel d’offres décroché par l’entreprise remonte à 1986, en Chine. Et, alors que le groupe français misait énormément sur celui lancé par Prague, en 2022, il lui faut désormais encaisser un sérieux revers : le gouvernement tchèque vient de choisir le coréen KHNP (Korea Hydro & Nuclear Power) pour engager la construction de nouvelles centrales nucléaires dans le pays, écartant ainsi l’offre d’EDF dans la toute dernière ligne droite. […]
La Tribune, Pourquoi EDF peine tant à exporter ses centrales nucléaires
Bill Gates, célèbre cofondateur de Microsoft et philanthrope engagé, s’est lancé dans une nouvelle aventure visant à transformer le secteur de l’énergie. Son projet, Natrium, porté par l’entreprise TerraPower, promet de révolutionner la production d’électricité grâce à un réacteur nucléaire innovant. Natrium se distingue des réacteurs nucléaires traditionnels par l’utilisation de sodium liquide pour le refroidissement, une innovation qui pourrait redéfinir la production d’électricité. Contrairement aux réacteurs classiques utilisant de l’eau, Natrium présente plusieurs avantages significatifs :
- Rendement amélioré : Le sodium liquide peut absorber jusqu’à huit fois plus de chaleur que l’eau, permettant une production d’énergie plus efficace.
- Disponibilité et coût : Le sodium est un élément abondant sur Terre, représentant 2,6 % de la croûte terrestre, ce qui en fait une option économiquement avantageuse.
- Sécurité accrue : Le sodium liquide offre une meilleure protection contre les fuites radioactives, réduisant ainsi les risques d’accidents.
- Stockage d’énergie : Natrium intègre un système de stockage utilisant des sels fondus, capable de conserver l’excès d’électricité pendant plusieurs heures. Cela permet de compenser l’intermittence des énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire, offrant ainsi une solution flexible et fiable.
Selon Bill Gates, le coût de production de Natrium est nettement inférieur à celui des réacteurs nucléaires classiques. CNBC rapporte qu’un réacteur nucléaire conventionnel aux États-Unis coûte environ 25 milliards de dollars, alors qu’un réacteur Natrium ne coûterait qu’un milliard de dollars. Cette réduction de coût est due en partie à la conception simplifiée du réacteur, fonctionnant à une pression plus basse grâce à l’utilisation de sodium liquide. La première centrale Natrium, actuellement en construction dans l’État du Wyoming, devrait être opérationnelle d’ici 2030. […]
L’energeek, Réacteur Natrium : l’avenir énergétique selon Bill Gates
CANBERRA, 22 juillet (Reuters) – Un projet de l’opposition fédérale australienne visant à ralentir le déploiement des énergies renouvelables et à construire un réseau de réacteurs nucléaires a préparé le terrain pour une confrontation controversée sur la politique climatique à l’approche des élections prévues l’année prochaine.
La politique de l’opposition, dévoilée le mois dernier, remplacerait l’accent mis par le gouvernement actuel sur l’accélération de la construction d’énergies solaires, éoliennes et de batteries par une politique qui envisage un rôle plus important pour les combustibles fossiles pendant la construction de sept centrales nucléaires publiques.
Les analystes de l’énergie affirment que cela entraînerait une augmentation significative des émissions pendant au moins deux décennies avant qu’une part significative de l’énergie nucléaire puisse être introduite sur le réseau – une affirmation que l’opposition rejette.
Le parti travailliste au pouvoir affirme que cette idée menace les investissements dans l’éolien et le solaire et constitue un fantasme coûteux et préjudiciable à l’environnement pour un vaste pays peu peuplé et ensoleillé dont les lois interdisent actuellement la production nucléaire.
[…] Le fossé politique grandissant entre les travaillistes et l’opposition fait écho aux soi-disant guerres climatiques des années 2010, lorsque le scepticisme à l’égard du changement climatique, alimenté par certains politiciens de la coalition, est devenu un enjeu électoral clé.
Les travaillistes ont cherché à mettre fin à cette époque depuis leur arrivée au pouvoir en 2022, en positionnant l’Australie comme un leader en matière de climat et en se posant pour accueillir la conférence internationale sur le climat COP en 2026. […]
Reuters, Le joker nucléaire relance les guerres climatiques en Australie, traduction automatique
La centrale à fission nucléaire chinoise de grande envergure est la première au monde à être totalement à l’épreuve des fusions dangereuses, même en cas de panne d’alimentation électrique complète. Ses réacteurs nucléaires, dits « à haute température modulaire et à lit de boulets », sont conçus pour fonctionner aisément à très haute température et se refroidir passivement en cas d’urgence. Les premiers essais de sécurité sur les deux modules de réacteurs ont été réalisés avec succès
[…] les recherches se concentrent actuellement sur le développement de réacteurs à fission nucléaire intrinsèquement sûrs […] Parmi les dispositifs proposés figurent les réacteurs à haute température (HTR). Ce sont des réacteurs refroidis à l’hélium qui utilisent du graphite comme modérateur et matériau de structure. Le combustible consiste en plusieurs milliers de particules enrobées d’un revêtement appelé TRISO (et pouvant empêcher la fuite des produits de fission, même à haute température) et englobées dans une matrice sphérique ou en forme de prisme. La chaleur de désintégration — la principale cause de fusion du cœur des réacteurs à fission — peut être évacuée naturellement dans l’environnement par le biais d’un effet de conduction thermique et ce, même sans systèmes de refroidissement de secours (refroidissement passif).
Les réacteurs à haute température modulaire à lit de boulets (HTR-PM) offriraient davantage de sûreté en utilisant le même principe de refroidissement passif, mais de manière plus fiable. Cependant, l’efficacité et la sécurité de ce type de réacteur n’ont jusqu’à présent été éprouvées qu’à petite échelle. Le HTR-PM développé par l’équipe de l’Université chinoise de Tsinghua est le premier à être déployé à une échelle commerciale. […]
Trust my science, La Chine lance le premier réacteur à fission totalement à l’épreuve des accidents de fusion
Lundi 22/7, 13h55
Boris est ravi.
L’ancien premier ministre britannique, Boris Johnson, a […] expliqué, dans une tribune publiée le 19 juillet dans le Daily Mail, « après avoir parlé avec Donald Trump cette semaine », être « plus convaincu que jamais qu’il a la force et le courage de régler le problème, de sauver l’Ukraine, d’apporter la paix – et de mettre un terme à la contagion désastreuse du conflit ».
Selon Boris Johnson, le candidat républicain « pourrait construire un grand accord pour le monde, dans lequel [le président russe, Vladimir] Poutine serait finalement persuadé que l’avenir de l’Ukraine est celui d’un pays européen libre, souverain et indépendant ». « Sous la direction de Donald Trump, Washington devra démontrer que les frontières internationales doivent être respectées et que l’empire soviétique ne peut être reconstruit par la force », a encore estimé l’ex-premier ministre britannique.
Le Monde, Live
Dimanche 21/7, 23h00
America, America.
Le président américain Joe Biden s'en va après avoir parlé de la vaccination contre le Covid-19 depuis le campus de la Maison Blanche le 21 avril 2021 à Washington, DC. (Photo de Brendan Smialowski / AFP)
Du déni au désistement : les trois semaines qui ont mené Joe Biden à se retirer de la course à la Maison blanche. Affaibli par sa prestation calamiteuse lors du débat télévisé du 27 juin face à Donald Trump, lâché progressivement par le camp démocrate, le président américain a fini par jeter l’éponge, dimanche 21 juillet.
Le Monde
Dimanche 21/7, 10h40
Russia, Russia.
[…] Le Kremlin estime que le retour des soldats russes d’Ukraine constituera le « plus grand facteur de risque politique et social » du pays pendant le mandat actuel de Poutine en tant que président, a déclaré le tsar de la politique intérieure du Kremlin, Sergueï Kirienko, à un groupe de gouverneurs adjoints lors d’une réunion début juillet.
Selon deux personnes présentes et une troisième source proche du Kremlin, Kirienko a souligné que les soldats de retour « s’adaptent mal » à la vie civile. Il a souligné que de nombreux « volontaires » se sont enrôlés dans l’armée pour sortir de prison et que certains d’entre eux ont commis de nouveaux crimes, notamment des meurtres et des viols, à leur retour du front.
« Ils ont clairement indiqué [lors de la réunion] que nous pouvons nous attendre à beaucoup plus de ces personnes. Cela pourrait conduire au mécontentement du public, à la peur ou, à l’inverse, à une agression à l’égard de l’ensemble du personnel militaire, que les gens percevront comme un seul groupe. Une augmentation de la criminalité. C’est un problème », a déclaré l’un des participants.
Mais Kiriyenko est également allé au-delà des anciens détenus et a parlé du retour des soldats en général, selon les sources de Meduza. Une source a déclaré que le chef d’état-major adjoint avait comparé la guerre actuelle à l’invasion soviétique de l’Afghanistan et à la Seconde Guerre mondiale. Il a résumé ainsi ses propos :
En Afghanistan, il n’y a pas eu beaucoup de victimes ni de blessés. Après la Seconde Guerre mondiale, les soldats sont retournés dans un pays qui avait souffert de la guerre et qui savait à quoi ressemblait la guerre. Ils ont participé à la reconstruction du pays et ont été respectés parce que les gens comprenaient ce pour quoi ils s’étaient battus. Aujourd’hui, [les soldats russes] retournent dans un pays où la majorité des gens ne savent pas ce qu’est la guerre et ne l’ont vue qu’à la télévision. Ils ont vécu des situations extrêmes et ont vu à quoi cela ressemble lorsque les lois ne sont pas appliquées. La société n’est pas vraiment prête à les comprendre et à les accepter.
Les sources de Meduza ont noté que lors de conversations privées, les responsables russes ont même commencé à qualifier les soldats revenant d’Ukraine de « nouveaux Afghans » et craignent qu’avec le temps, les anciens militaires ne perdent leurs illusions sur la vie civile et ne forment leurs propres groupes criminels.
Meduza, « La société n’est pas préparée » Le Kremlin craint un « mécontentement du public » et une augmentation de la criminalité alors que les soldats rapatriés ne parviennent pas à s’adapter à la vie civile., traduction automatique
Dimanche 21/7, 10h25
Mer Noire.
"Hunter", un général de brigade du contre-espionnage militaire ukrainien, marche sur un nouveau drone Sea Baby "Avdiivka" lors de la présentation par le service de sécurité ukrainien dans la région de Kiev, en Ukraine, le mardi 5 mars 2024. "Il s'agit d'un drone avec une navigabilité et des capacités nouvelles et considérablement améliorées, qui seront certainement capables de transporter une charge utile de plus d'une tonne à une distance de plus de 1 100 kilomètres », a déclaré un général de brigade du contre-espionnage militaire ukrainien, qui dirigeait l'équipe d'ingénierie qui a créé le nouveau drone, United24, une organisation gouvernementale de financement participatif qui sollicite des dons d'entreprises et de particuliers du monde entier, collecte les fonds. (Photo AP/Evgeniy Maloletka)
[… ) Plusieurs déclarations américaines et ukrainiennes, faites début juillet, laissent même entendre que la flotte russe de mer Noire serait en phase de quitter la Crimée. Les Ukrainiens « ont coulé le dernier navire de guerre équipé de missiles de croisière dans le port de Sébastopol », a ainsi assuré, le 8 juillet, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby. « La flotte russe de la mer Noire a été contrainte de transférer la quasi-totalité de ses navires de guerre prêts au combat vers d’autres sites », a pour sa part déclaré, le 15 juillet, le chef de la marine ukrainienne, le vice-amiral Oleksi Neïjpapa.
Cette adaptation du dispositif naval russe n’a pas été officiellement confirmée par le Kremlin. Selon nos informations, il reste encore quelques bâtiments de combat dans le port de Sébastopol. La très grosse attaqueà laquelle Moscou a riposté, jeudi 18 juillet, en affirmant avoir détruit notamment une dizaine de drones navals, en atteste à sa manière. Il y a toutefois bien une baisse continue du nombre de navires russes dans le port de Sébastopol, selon l’analyse d’images satellitaires réalisée pour Le Monde par l’entreprise Masae Analytics, sur une période allant du 21 mars au 14 juillet.
[…] Depuis plus de deux ans, les Ukrainiens ont déployé en mer Noire des drones de surface navals (unmanned surface vehicle, ou USV dans le jargon), capables de mener des attaques à plusieurs centaines de kilomètres des côtes. Selon l’ONG ukrainienne Black Sea Institute, depuis le début de la guerre, une vingtaine de navires russes ont été détruits par ces engins et une vingtaine d’autres ont été endommagés, soit au total un tiers de la flotte russe en mer Noire. Il s’agit en majorité de petits patrouilleurs et de bateaux de débarquement.
Ces drones de surface de plus en plus perfectionnés sont devenus l’emblème de la capacité d’innovation de l’industrie de défense ukrainienne. Très médiatisé, leur dernier modèle, le Magura V5, était présenté lors du salon de l’armement français, Eurosatory, à Paris. Cette sorte de petit hors-bord, dont la coque dépasse à peine des vagues, a un rayon d’action de 700 à 800 kilomètres, ce qui lui permet en théorie d’atteindre Novorossiïsk à partir d’Odessa. C’est ce qui s’est passé le 3 juillet, lorsqu’un Magura a heurté la jetée de ce port, près de l’endroit où le remorqueur repéré à Otchamtchire était habituellement amarré, pointe M. Sutton.
[…] Face à la multiplication des attaques ukrainiennes, les Russes ont vite mis en place des contre-mesures : « filets, patrouilles, sensibilisation des équipages et de l’infanterie protégeant les bases », comme le décrit Joseph Henrotin, dans un article publié en janvier dans la revue DSI (Défense et sécurité internationale). L’initiative la plus spectaculaire a été la mise en place de barges de protection autour du pont de Kertch, qui relie la Russie à la Crimée. Mais le harcèlement ukrainien a malgré tout fini par contraindre Moscou à déplacer progressivement sa flotte.
[…] L’arrivée possible d’une partie de la flotte russe en Abkhazie est une nouvelle étape qui inquiète, en tout cas, depuis de longs mois les autorités géorgiennes. La création de la base navale russe a été entérinée en octobre 2023, par un accord entre Moscou et les séparatistes d’Abkhazie. De taille relativement modeste, elle ne peut pas, en l’état, accueillir beaucoup de bâtiments. Mais Tbilissi s’inquiète de voir le conflit ukrainien dégénérer sur ses côtes, alors que l’évolution du dispositif naval russe coïncide avec l’arrivée prévue cet été, dans le ciel ukrainien, des premiers avions de chasse américains F-16. Le 30 mai, Washington a par ailleurs annoncé vouloir réviser toute sa coopération bilatérale avec la Géorgie.
[…] Le recul géographique de la flotte russe ne signifie pas l’effondrement de son pouvoir de nuisance en mer Noire. Les bâtiments russes conservent leur capacité de tirer des missiles Kalibr, qui font chaque semaine des ravages en Ukraine. « La flotte russe a été affaiblie et n’a pas été à la hauteur. Mais elle n’est pas hors de combat et elle poursuit de toute façon sa construction », précise H.I. Sutton [analyste britannique, spécialisé dans le renseignement en source ouverte (Osint)]. […]
Le Monde, Les attaques de drones navals ukrainiens obligent la flotte russe à quitter la Crimée
Samedi 20/7, 21h00
La minute sportive de Radio-Tchernobyl.
Samedi 20/7, 1820
France.
Les nobliaux se disputent à l’Assemblée et le roi de la République joue la montre.
Anonyme
Samedi 20/7, 18h15
Iran.
L’Iran a réduit à « une ou deux semaines » le délai nécessaire pour produire des matières fissiles en vue d’une arme nucléaire, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, réitérant l’engagement des Etats-Unis à empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.
« La situation actuelle n’est pas bonne », a confié M. Blinken lors d’un forum sur la sécurité à Aspen, dans le Colorado (ouest).
« L’Iran, en raison de la fin de l’accord nucléaire, au lieu d’être à au moins un an d’avoir la capacité de produire des matières fissiles pour une arme nucléaire, est maintenant probablement à une ou deux semaines de pouvoir le faire », a affirmé le secrétaire d’Etat.
« Ils n’ont pas développé une arme », a cependant indiqué M. Blinken, ce qui prendrait nécessairement plus de temps, « mais c’est quelque chose que nous surveillons de très près, bien sûr ». […]
La Libre, « La situation actuelle n’est pas bonne »: le chef de la diplomatie américaine dévoile des informations de sécurité inquiétantes sur l’Iran
Samedi 20/7, 18h00
America, America.
Une femme tient son fusil de style AR-15 alors que les gens assistent à une cérémonie de bénédiction avec leurs fusils de style AR-15 dans leurs étuis à l'église Sanctuary de Terre-Neuve, Pennsylvanie, États-Unis, le 28 février 2018. REUTERS/ Eduardo Munoz/File Photo
Des politiciens conservateurs posent avec des fusils de type AR pour des portraits de cartes de Noël. Les églises des États rouge foncé les distribuent lors de tirages au sort. Les manifestants des deux côtés du clivage politique les portent lors des manifestations.
[…] « Le romantisme autour des AR-15 vient du marketing », a déclaré Carolyn Gallaher, une professeure d’université américaine dont les recherches se sont en partie concentrées sur la violence des milices et qui a suivi l’essor des armes de type AR. « C’est comme du théâtre. »
« Les fabricants d’armes essaient de vendre un produit et ils l’ont fait d’une manière qui exploite des choses viscérales, comme l’hyper-masculinité, les notions de sécurité et de protection et l’éthos du soldat », a-t-elle déclaré.
[…] L’AR-15 a été développé pour la première fois dans les années 1950 par le fabricant d’armes ArmaLite, d’où provient le « AR » dans le nom. Ce fut un vendeur lent au cours de ses premières décennies d’existence. L’armurier Colt a acheté les droits de fabrication de l’AR-15 en 1959. La plupart des brevets sur l’arme ont expiré dans les années 1970, permettant à d’autres fabricants d’armes de construire leurs versions.
[…] La fin de l’interdiction nationale des armes a coïncidé avec la mentalité militaire croissante de l’Amérique après les attentats du 11 septembre 2001 et les guerres qui ont suivi en Afghanistan et en Irak. La plate-forme AR-15 a pris pied dans la culture civile comme aucune arme auparavant, disent les experts.
[…] Chris Goss, qui vend des armes depuis 35 ans, a montré du doigt un mur de son magasin Foundation Firearms à Loveland, Colorado, où une demi-douzaine d’armes de style AR-15 étaient exposées. Goss a déclaré que la plate-forme présente plusieurs attributs que les acheteurs apprécient : elle a un faible recul, elle est facile à tirer et les acheteurs peuvent la modifier eux-mêmes. Avec des prix commençant désormais en dessous de 500 $, c’est assez bon marché.
Mais Goss a déclaré que l’apparence est également la clé de la popularité de la plateforme auprès des partisans des armes à feu et de sa diabolisation par les opposants aux armes à feu. « C’est effrayant », a-t-il déclaré. « Quand vous regardez les canons AR-15, vous pensez : armée, militaire, guerre, mort. » Goss a déclaré que certaines personnes se tournent vers la plate-forme AR-15 pour des raisons superficielles. « Si je montre à ces mêmes personnes un fusil semi-automatique encore plus puissant avec une crosse en bois qui n’a pas cet aspect militaire, ils n’en voudront pas. » […]
Reuters,
Samedi 20/7, 17h45
Russia, Russia.
Depuis le tout début de la guerre, les sociologues tentent d’évaluer l’attitude des Russes à son égard et de suivre son évolution. Le 8 juillet 2024, le laboratoire public indépendant de sociologie PS Lab a publié sa troisième étude sur l’évolution de la société près de deux ans après le début de l’invasion et sur la manière dont la guerre affecte la vie quotidienne des gens. Afin de répondre à ces questions, les employés du laboratoire ont vécu pendant un mois dans les régions russes et ont communiqué avec leurs résidents dans un cadre informel. Le résultat est une étude intéressante sur la façon dont les opposants et les partisans de la guerre se rapprochent, la méfiance à l’égard des médias et la lassitude face à « l’opération spéciale » grandissent.
À l’automne 2023, trois chercheurs du projet PSLab se sont rendus séparément dans trois régions : la région de Sverdlovsk, la Bouriatie et la région de Krasnodar. La région de Sverdlovsk a été choisie en raison de ses indicateurs « moyens » en termes de nombre de personnes mobilisées et de revenus de la population ; Bouriatie – en tant que l’une des régions les plus endettées et leader en termes de nombre de soldats mobilisés et contractuels (selon Mediazona et le service russe de la BBC, la république se classe au huitième rang en termes de nombre de pertes parmi toutes les régions, malgré le fait que la part de sa population provient de l’ensemble de la population de la Russie – seulement 0,7 %). La région de Krasnodar a été choisie en raison de sa prospérité économique et de sa proximité géographique avec le front.
Outre les grandes villes – Oulan-Oude et Krasnodar – le rapport parle également des petites. Pour des raisons de sécurité, leurs vrais noms ne sont pas mentionnés : dans l’étude, ils apparaissent comme Cheryomushkin (région de Sverdlovsk), Udurg (Bouriatie), Yuzhny Sokol et Novonekrasovsk (territoire de Krasnodar).
Les chercheurs ont préparé une légende pour communiquer avec les résidents locaux et ont déclaré qu’ils étaient venus étudier la vie quotidienne dans les régions et ses changements au cours des dernières années. Ils ont enregistré des entretiens avec leurs interlocuteurs, mais la recherche ne s’est pas limitée à cette méthode. Les chercheurs ont communiqué avec les gens dans une atmosphère informelle et de confiance, par exemple lors de réunions (les noms de tous les interlocuteurs ont également été modifiés). Ils ont enregistré ces conversations dans des journaux ethnographiques détaillés.
Ils ont essayé de parler des changements dans les régions avec les chauffeurs, les vendeurs, les barmans et les manucures, et ont visité des événements culturels publics patriotiques et des centres de bénévolat. Au cours de l’étude, ils ont recueilli 75 entretiens avec des habitants de trois régions et 698 pages de documents ethnographiques. […]
[…] Les Russes en ont assez de la guerre et n’en parlent pas . Les chercheurs des trois régions ont remarqué que le nombre de symboles Z dans les villes avait considérablement diminué depuis le début de la guerre. Elle ne disparaît pas seulement des façades des institutions gouvernementales : les particuliers s’en désintéressent également. Ainsi, Cheremushkina, une habitante de Sverdlovsk, a déclaré qu’au cours de l’année écoulée, les gens avaient retiré les autocollants à thème militaire des voitures.
Ils ne parlent pas de guerre dans les lieux publics , même si la situation y est propice. Ainsi, à Oulan-Oude, la chercheuse s’est retrouvée à un départ pour l’armée, organisé par un groupe de jeunes musiciens pour leur ami. D’après ses observations, l’atmosphère de l’événement régnait dans une ambiance festive, plus proche d’un anniversaire que d’un adieu : les personnes rassemblées louaient les qualités humaines de leur ami et lui souhaitaient de devenir encore meilleur à l’avenir. La guerre n’a été évoquée qu’une seule fois, juste avant la fin de la fête, lorsqu’un des participants a cité une phrase de la chanson « Amara » : « Qui a besoin de la guerre ? Personne, bien sûr !
Le chercheur a appris plus tard que la majorité des personnes rassemblées pour les adieux étaient contre la guerre, mais « ils évitaient de parler et de réfléchir sur ce sujet « lourd » et « déprimant », préférant s’engager dans un art apolitique.
Les habitants des régions s’intéressent de moins en moins à la mort de leurs compatriotes au front. « Au début, on parlait de chaque décès et les gens allaient aux funérailles. Je me souviens que le patron nous avait directement forcés : « Votre diplômé, notre alma mater, est en train d’être enterré. Assurez-vous de venir tous demain. Nous ne connaissions même pas cette personne. Ils nous l’ont dit et nous y sommes allés, sommes restés là et nous avons escorté dehors. <…>. Et maintenant, je ne sais même pas qui est le dernier à y être mort, s’il est mort et combien il y en avait », a déclaré au chercheur un habitant d’Oulan-Oude.
[…] Les opposants à la guerre aident le front pour ne pas se quereller avec des connaissances pro-guerre . Selon l’étude, en Bouriatie, les opposants à la guerre ont peur d’exprimer ouvertement leur position et d’éviter de toutes les manières possibles les conversations sur ce sujet – non pas parce qu’ils craignent des représailles, mais simplement « ils ont peur de se retirer de la majorité, de la norme. »
[…] Mais les opposants à la guerre soutiennent l’armée non seulement par crainte de « se séparer du groupe », mais aussi parce qu’il est important pour eux d’aider leurs compatriotes. Un chercheur qui vivait en Bouriatie est arrivé à la conclusion que pour les habitants locaux « l’armée russe et les habitants mobilisés de la république » ne sont pas la même chose, c’est-à-dire que pour eux, être contre la guerre « ne signifie pas abandonner leurs proches. ou des connaissances qui se sont retrouvées dans cette guerre à leur merci. Un habitant anti-guerre d’Oulan-Oude a même déclaré au chercheur qu’il était lui-même prêt à aller au front « en signe de solidarité avec les autres victimes de cette guerre injuste ».
[…] Les Russes pro-guerre, anti-guerre et apolitiques font de moins en moins confiance aux médias. Si au début de la guerre les Russes recevaient des informations principalement des médias, la situation a changé en deux ans : désormais, les gens apprennent ce qui se passe grâce à ceux qui sont revenus du front et à leurs connaissances. Cela est particulièrement vrai pour les petites villes, car presque tous les habitants connaissent ceux qui sont partis à la guerre.
Ceux qui ont combattu racontent des histoires qui « ne seront pas diffusées à la télévision » : par exemple, sur les échecs du front ou sur le fait que les militaires doivent acheter du matériel avec leur propre argent. De telles informations incitent les citoyens apolitiques à être de plus en plus critiques à l’égard de la guerre et à se poser la question : « Pour quoi la Russie se bat-elle ? » Ils disent que le gouvernement devrait fournir davantage de soutien aux participants à « l’opération spéciale », que l’intégrité et la vie des familles ont plus de valeur que les paiements du gouvernement, que la guerre profite aux élites et non aux citoyens ordinaires. Mais toutes ces critiques ne transforment pas les Russes apolitiques en opposants à part entière à la guerre, car ils ne veulent pas considérer la Russie comme un pays agresseur.
Les arguments selon lesquels c’est la Russie qui aurait attaqué un État voisin sont perçus comme une insulte personnelle. Les citoyens apolitiques commencent à justifier leur pays et expliquent que la guerre a commencé à cause des menaces de l’OTAN et des États-Unis, mais en même temps ils admettent qu’il y a beaucoup d’incompréhension dans ce qui se passe. Ils souhaitent la victoire à la Russie, mais ne comprennent pas exactement en quoi devrait consister cette victoire. A cette question, l’un des interlocuteurs a répondu au chercheur : « Qui diable sait. Nous allons simplement occuper l’Ukraine, c’est tout. »
[…] Les Russes interrogés par les chercheurs admettent que la principale source d’incertitude quant à leur avenir réside dans l’État et ses décisions, sur lesquelles il est impossible d’influencer. Les interlocuteurs tentent de s’adapter à cette réalité et proposent de nouvelles stratégies, par exemple planifier sur une période plus courte ou se convaincre qu’ils peuvent faire face à d’éventuelles difficultés. En même temps, pour certains jeunes hommes, le service militaire devient le garant de cette certitude et de cette stabilité tant désirées. Ils considèrent l’armée comme inévitable et tentent donc de planifier l’avenir en en tenant compte : ils pensent par exemple à une carrière militaire et à une retraite anticipée.
[…] Les opposants à la guerre sont beaucoup plus pessimistes. Ils souhaitent une fin rapide de la guerre et un changement de pouvoir gouvernemental, mais ils ne croient pas que cela soit possible. En outre, les Russes anti-guerre estiment que les conséquences de la guerre sur la société sont irréversibles et qu’il faudra des années pour que la situation dans le pays s’améliore. Par conséquent, ils estiment que vous devez être prêt à changer radicalement votre vie et à ne pas faire de projets à long terme.
[…] Les auteurs ont conclu que […] la guerre est devenue une partie de l’ordre habituel des choses, tandis que les Russes tentent de s’en éloigner et de ne pas s’en apercevoir. Ils « résistent à la fois aux tentatives du Kremlin de faire des citoyens ordinaires ses partisans idéologiques et aux tentatives de l’opposition libérale anti-guerre de forcer la société à se sentir coupable et à se battre ». Mais il est impossible d’ignorer complètement l’impact de la guerre sur la vie quotidienne, et ces changements deviennent pour eux une source de nouvelles menaces, d’anxiétés et de mécontentement.
Lorsque nous préparions ce texte, nous avons demandé à chacun des trois chercheurs qui ont visité trois régions russes de sélectionner dans leurs documents une citation qui reflétait l’aspect le plus important de la réalité qu’ils ont observée.
Holod, Comment les Russes perçoivent la guerre deux ans plus tard, traduction automatique
Un chercheur qui a visité la ville de Cheryomushkin, dans la région de Sverdlovsk, a envoyé : « Sans les funérailles, ils ne se souviendraient même pas de la guerre. »
Un chercheur revenu de la République de Bouriatie a suggéré : « C’est comme si nous n’avions pas de guerre maintenant. »
Un chercheur qui a visité la région de Krasnodar a déclaré : « La guerre ne nous a pas particulièrement touchés, mais la peur est présente. »
Samedi 20/7, 13h10
Krynky (suite).
En octobre 2023, l’armée ukrainienne avait réussi à établir une tête de pont sur la rive Est du Dniepr, autour de la localité de Krynky. Bien que dans une situation précaire, faisant face à des défis permanents en matière de ravitaillement, les unités ukrainiennes avaient réussi à conserver le contrôle d’une zone restreinte.
- Mercredi 17 juillet, des rapports russes faisaient état d’un « retrait » des forces ukrainiennes de leurs positions.
- Hier, jeudi 18, les Forces de défense du sud de l’Ukraine ont reconnu que « la majorité des positions principales des troupes ukrainiennes dans le village de Krynky ont été détruites par des tirs ennemis intenses, combinés et prolongés ».
- Selon des sources militaires ukrainiennes, le retrait a déjà été initié il y a déjà plusieurs semaines. Il semblerait que le retrait du 17 juillet concernait les dernières unités restées sur place.
Le Grand Continent, Après avoir établi une tête de pont pendant neuf mois, l’armée ukrainienne se retire de la rive Est du Dniepr
Samedi 20/7, 11h35
Guerre des bassines (sic & suite).
La manifestation des militants antibassines a été tuée dans l’œuf. Le cortège de milliers de manifestants, qui s’était élancé à travers champs près de Migné-Auxances (Vienne), a été contraint de faire demi-tour, en milieu d’après-midi ce vendredi, quand des champs ont commencé à s’enflammer à proximité. Le feu « s’est déclenché dans un champ suite aux sommations des gendarmes et à l’emploi de grenades lacrymogènes », a indiqué la préfecture de la Vienne, lesdites grenades ayant été lancées depuis l’hélicoptère des militaires qui survolait la zone. En quelques minutes, les blés secs sont partis en fumée et l’incendie a suscité un vent de panique chez les manifestants.
Sous une chaleur accablante, les manifestants ont finalement fait demi-tour. « On vient pour la guerre de l’eau et c’est la guerre du feu », s’amuse l’un d’eux. « C’est l’improvisation totale cette manifestation », s’agace un autre. Alors que, dans le cortège, certains évoquaient une action visant une usine de poulets, l’incendie a tué dans l’œuf la manifestation. […]
Le Figaro, «On vient pour la guerre de l’eau et c’est la guerre du feu»: la manifestation antibassines tourne court, en attendant la manche retour
Au deuxième jour de mobilisation, l’action vise à dénoncer les grands acteurs de la filière céréalière, que les organisateurs associent à la construction des réserves d’eau contestées et à l’« accaparement » de l’eau par l’agro-industrie.
Après une manifestation avortée vendredi 19 juillet dans un champ en feu près de Poitiers (Vienne), plusieurs milliers d’opposants aux réserves d’irrigation ont mis le cap samedi sur le port de La Rochelle, qu’ils comptaient bloquer « symboliquement » pour dénoncer les pratiques de l’agro-industrie. Les organisateurs de la manifestation – dont le collectif Bassines non merci – avaient annoncé un rassemblement « en ville et en bord de mer » dans une ambiance « de fête et de carnaval ».
[…] « Les mégabassines, c’est un système pour quelques privilégiés qui auront droit à l’eau pour irriguer, c’est-à-dire pour produire plus, des produits qui sont ensuite exportés, dans des pays en Afrique où l’on déstabilise leur agriculture », dénonçait Frédéric Boutin, agriculteur bio. « Le but de la manifestation, c’est de nous rejoindre, mais il faut être honnête, on n’était pas persuadés d’arriver jusque-là », a lancé au micro une membre du mouvement Les Soulèvement de la Terre.
[…] Les forces de l’ordre ont repoussé les manifestants qui se trouvaient à l’intérieur du port en utilisant des gaz lacrymogènes, sans heurts, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). Après négociations et sommations, les gendarmes ont évacué quelque 200 manifestants et plusieurs tracteurs d’une rue qu’ils bloquaient devant des bâtiments qualifiés de « sensibles » par la préfecture de Charente-Maritime.
[…] Dans leur viseur, les « silos géants » du port, autant de « gigantesques stocks spéculatifs », où les céréales sont soumises « aux fluctuations boursières ». Un lieu d’autant plus symbolique que le port agro-industriel de La Pallice est le « deuxième port exportateur de céréales du pays », argumentent-ils.
« Les bassines ne sont pas faites pour faire de la culture localement, mais pour nourrir les marchés internationaux », a déclaré vendredi Julien Le Guet, l’un des porte-parole du mouvement, qui « espère » pouvoir bloquer le port « symboliquement ». […]
Le Monde, A La Rochelle, le port de La Pallice brièvement occupé par les opposants aux mégabassines
Vendredi 19/7, 18h15
Centrale nucléaire de Rostov (RU).
L’approvisionnement en électricité, interrompu hier en raison de la chaleur dans le sud de la Russie, a été rétabli. C’est ce qu’a rapporté le ministère de l’Énergie de Moscou. Les techniciens continuent de surveiller la situation du réseau électrique dans les régions où les températures sont particulièrement élevées. Hier, le ministère a ordonné des coupures d’électricité programmées dans le sud du pays en raison d’une panne technique d’un réacteur de la centrale nucléaire de Rostov. Le ministère de l’Energie avait alors expliqué que le dysfonctionnement était dû à « une augmentation des charges sur le réseau électrique » due à la chaleur.
Nova.news, Russie, ministère de l’Énergie : l’électricité rétablie dans le sud du pays
[…] Des informations sont récemment apparues selon lesquelles, à la centrale nucléaire de Rostov, le système de protection automatique avait éteint l’une des unités de puissance. Les autorités du pays terroriste ont déclaré que la raison était un problème avec le turbogénérateur.
« Le rayonnement de fond reste normal, a rapporté Rosatom. En raison d’une panne dans le sud de la Russie, une limite de consommation d’énergie de 1,5 GW a été introduite », rapportent les citoyens locaux.
[…] En outre, les habitants de Sébastopol temporairement occupé se sont retrouvés sans électricité. La ville a introduit des calendriers de coupures de courant « en raison de la surcharge du réseau ».
Par la suite, Sevastopolenergo a déclaré que « jusqu’à ce que la charge soit réduite », Yalta, Alouchta, Feodosia, Kertch, Sudak et d’autres localités de la Crimée occupée seraient également soumises à des coupures de courant.
En raison du manque de lumière à Sébastopol, les feux de circulation ne fonctionnent pas et les trolleybus et autres sont coincés dans les embouteillages au centre. […]
Unian, Panne d’électricité en Russie : des centaines de milliers d’habitants se retrouvent sans électricité, traduction automatique
[…] Comme vous le savez, des informations sur une fuite de radiations due au rejet d’eau radioactive à la centrale nucléaire de Rostov ont commencé à se répandre sur les réseaux sociaux. Il n’y a aucune confirmation. Rosenergoatom a qualifié cette information de fausse.
[…] Andrey Yusov, représentant de la Direction principale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense, a déclaré cela lors d’un téléthon, commentant les informations des chaînes russes concernant une prétendue fuite de radiations dans une centrale nucléaire. «Bien sûr, tous les Ukrainiens, vous et moi, attendons avec impatience la bonne nouvelle selon laquelle il y aura toujours un incendie sur le territoire de la Fédération de Russie. Mais nous vérifions et surveillons […]
Unian, Le réseau écrit sur l’accident à la centrale nucléaire de Rostov : la réaction de la direction est apparue, traduction automatique
Les niveaux de radioactivités sont normaux d’après les capteurs connectés.
Vendredi 19/7, 15h00
America, America.
Un participant portant un écusson du drapeau américain sur l'oreille prie lors d'un sermon du président-directeur général de l'association évangélique Billy Graham, Franklin Graham, le dernier jour de la Convention nationale républicaine de 2024 au Fiserv Forum à Milwaukee, Wisconsin, le 18 juillet. 2024. Donald Trump sera accueilli en héros jeudi en acceptant la nomination du Parti républicain à la présidence des États-Unis, dans un discours clôturant un congrès dominé par la récente tentative d'assassinat. (Photo de Patrick T. Fallon / AFP) - Le Monde
Vendredi 19/7, 11h25
Arménie.
Les États-Unis poursuivent leurs efforts pour établir un partenariat avec l’Arménie, suscitant des réactions critiques de la part des responsables du Kremlin.
Le sous-secrétaire d’État américain chargé de la sécurité civile, de la démocratie et des droits de l’homme, Uzra Zeya, s’est rendu à Erevan, en Arménie, le 13 juillet et a annoncé que les États-Unis avaient alloué environ 16 millions de dollars à la formation d’une force de police de patrouille en Arménie et qu’ils travaillaient avec l’Arménie pour poursuivre les réformes de l’application de la loi. Zeya a également souligné l’exercice militaire conjoint américano-arménien « Eagle Partner », qui a débuté le 16 juillet, et a confirmé qu’un conseiller résident de l’armée américaine sera bientôt attaché au ministère arménien de la Défense.
[…] La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a accusé les États-Unis d’utiliser leurs visites en Arménie pour poursuivre des activités anti-russes dans le Caucase. […] Les relations de l’Arménie avec l’Occident ont été particulièrement névralgiques pour la Russie, car l’Arménie a pris des mesures concrètes pour se distancier du Kremlin au cours des derniers mois.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 18 juillet, traduction automatique
OTAN.
[…] Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a annoncé que l’OTAN ouvrirait un centre de commandement en Allemagne pour superviser et coordonner les projets d’assistance militaire et de formation de l’OTAN qui soutiennent les forces armées ukrainiennes et que le centre de commandement serait opérationnel en septembre 2024. Stoltenberg a déclaré que 700 personnes occuperont le centre de commandement et aideront à coordonner le soutien des États membres de l’OTAN à l’Ukraine.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le 18 juillet qu’elle espérait lancer une « Union européenne de la défense » au cours de son deuxième mandat pour aider à faire face aux menaces transfrontalières au sein de l’Union européenne (UE), en commençant par un nouveau « Bouclier aérien européen » et programmes de cyberdéfense. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 18 juillet, traduction automatique
Lituanie.
Le Parlement lituanien a approuvé jeudi la sortie de ce pays balte de la Convention interdisant les armes à sous-munitions. Le texte voté, qui doit encore être paraphé par le président lituanien pour entrer en vigueur, met fin à l’adhésion de la Lituanie à la convention d’Oslo, qui interdit l’emploi, la production, le transfert et le stockage des armes à sous-munitions.
Ces munitions, qui peuvent être larguées par avion ou tirées par l’artillerie, ont la propriété d’exploser en vol et de disperser des sous-munitions, elles-mêmes explosives, sur une large zone. Elles sont notamment dénoncées en raison du nombre de sous-munitions non explosées qui peuvent constituer un danger ultérieur pour les populations.
« Il n’est pas sage d’adhérer à une convention qui n’est pas respectée par un adversaire géopolitique majeur », a déclaré le ministre de la défense lituanien, Laurynas Kasciunas, dans une allusion à la Russie. « Nous corrigeons cette erreur », a-t-il dit, ajoutant que les armes à sous-munitions étaient « très efficaces au combat » et pouvaient compenser par leur champ d’action un manque de munitions conventionnelles. […]
Le Monde, Live
Vendredi 19/7, 11h10
Electricité.
Ce serait une première. La quantité d’électricité d’origine renouvelable produite à l’échelle mondiale devrait dépasser en 2025 celle issue du charbon, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié ce vendredi.
L’agence observe un bond de la demande en électrique dans le monde, qui « révèle le rôle croissant de l’électricité dans nos économies mais aussi l’impact des canicules sévères », pointe Keisuke Sadamori, directeur Marchés et sécurité énergétiques de l’AIE. Tout en soulignant que l’essor des modes de production décarbonées n’est pas encore assez rapide.
Hydroélectricité, solaire, éolien : les énergies renouvelables devraient fournir globalement 35 % de l’électricité en 2025, contre 30 % en 2023. Le photovoltaïque devrait couvrir pour moitié la croissance de la demande, alors que les investissements portés dans ce secteur n’ont jamais été aussi élevés. En 2024, ils devraient atteindre plus de 500 milliards de dollars, d’après un rapport de l’AIE de juin. A eux deux, le solaire et l’éolien devraient couvrir la demande à hauteur de 75 %.
[…] Globalement, l’AIE observe un retour à une croissance annuelle de la demande à des niveaux jamais vus depuis 2007 (hors rebond post-Covid). Et la tendance devrait se poursuivre : la demande mondiale d’électricité, poussée par l’activité économique et l’électrification des équipements, croîtrait de 4 % en 2024 et de 4 % encore en 2025 (après +2,3 % en 2023).
Aux Etats-Unis, la demande de courant, qui avait reculé l’an dernier pour cause de météo tempérée, devrait croître de 3 % cette année, du fait de l’activité économique, des besoins en climatisation et des besoins – encore mal évalués – des data centers sur fond d’essor de l’intelligence artificielle.
En Inde, en raison des canicules dont le pays est victime, la demande devrait augmenter de 8 %. En Chine, ce serait de 6 %. Plus modérée, la demande électrique en Europe devrait enregistrer une hausse de 1,7 %, après deux ans de repli lié à la crise de l’énergie et la flambée des prix. « Il est encourageant de voir la part des énergies propres grandir, mais cela doit se produire plus rapidement », commente Keisuke Sadamori, appelant à renforcer les réseaux et à de meilleures normes d’efficacité énergétique « pour réduire les impacts d’une demande de climatisation croissante ».
Les Échos, La production mondiale d’électricité renouvelable devrait dépasser le charbon en 2025
[…] Depuis le début de l’année, 90 % des centrales thermiques et hydroélectriques du leader national de l’énergie a été détruit par les missiles russes. Une catastrophe quand la température frôle les 40 degrés l’été et plonge en dessous de zéro l’hiver, un drame pour la vie quotidienne et économique du pays. Les Ukrainiens ont beau faire preuve depuis le début de la guerre d’une résilience hors norme, il devient délicat de réparer les centrales endommagées plusieurs fois de suite et il va finir par être difficile de vivre dans un pays privé d’électricité. […]
Libération, L’Ukraine, privée d’électricité et d’espoir ?
Il y a quelque chose de Gotham City dans l’horizon de Pozniaky. Dans cet immense quartier résidentiel tout en hauteur, des centaines d’immeubles interminables aux flèches parfois fantasmagoriques se sont fichées dans les années 90, des deux côtés de l’autoroute qui mène à l’aéroport international de Kyiv-Boryspil, désormais fermé. A moins que ce soit le soleil qui se réverbère dans les innombrables fenêtres qui joue des tours et provoque des mirages. Depuis plusieurs jours, les températures dans la région flirtent avec les 40 °C à l’ombre, une onde de chaleur remontée d’Afrique, paraît-il. Fuyant l’asphalte brûlant et la cocotte des appartements, les banlieusards promènent leurs enfants dans les nombreux centres commerciaux.
Samedi après-midi, dans River Mall, un des plus gros temples commerciaux de la rive gauche, les ascenseurs sont à l’arrêt, les clients serpentent dans les escaliers de service ou se croisent dans les escalators. Dans les enseignes de sport, plongées dans l’obscurité, les vendeurs sont assis sur les poufs. D’autres magasins se sont mis sur courant alternatif. «Désolé, on n’a plus de glace, les frigos sont éteints», soupire un vendeur de limonades et de cocktails sans alcool. Dans la boutique de chaussures de Nataliia, les clients essaient les sandales en plastique dans l’obscurité, à la lueur de lampes torches. «Le terminal CB ne marche pas, alors je dis aux gens de me transférer l’argent par téléphone, quand ça passe», explique la vendeuse. […]
Libération, En Ukraine, Kyiv débranché dans la chaleur et le noir de l’été : «Je ne sais pas comment on va tenir»
Jeudi 18/7, 20h25
Union Européenne.
Ursula von der Leyen laisse éclater sa joie à l’annonce de sa réélection à la présidence de la Commission, le 18 juillet 2024 au Parlement de Strasbourg. Johanna Geron / REUTERS
L’avenir du pacte vert européen s’écrira dans les prochains mois et rien ne permet, à ce stade, de garantir qu’il permettra aux Européens d’atteindre la neutralité carbone en 2050, comme ils s’y sont engagés dans l’accord de Paris. Jeudi 18 juillet, lors de son discours devant le Parlement européen, qui l’a investie pour être reconduite à la présidence de la Commission, Ursula von der Leyen s’est certes engagée à le mettre en œuvre et à le poursuivre, mais elle est restée floue sur la réalité de son ambition.
[…] La présidente de la Commission s’est surtout attachée à défendre le volet industriel du pacte vert, largement consensuel au sein de l’hémicycle, en annonçant « un nouveau pacte pour une industrie propre », qui doit permettre d’accélérer la décarbonation de l’industrie et de l’énergie. Elle compte aussi, à la grande satisfaction de Berlin, autoriser les constructeurs automobiles à explorer d’autres pistes que la voiture électrique, notamment l’usage des carburants synthétiques […]
[…] Sur l’agriculture, jusqu’ici très peu mise à contribution pour la transition écologique de l’Union, Ursula von der Leyen est restée minimaliste. Les efforts des éleveurs et des céréaliers pour préserver la biodiversité devront être « récompensés », a-t-elle affirmé, excluant ainsi de conditionner les aides de la politique agricole commune à la protection de l’environnement. Sur l’usage des pesticides, elle n’a rien dit. […]
Le Monde, Ursula von der Leyen, réélue à la tête de la Commission européenne, a fait le service minimum sur l’acte II du pacte vert
[…] Une eurodéputée d’extrême droite roumaine a été expulsée de l’hémicycle à Strasbourg, après avoir interrompu par ses cris les débats suivant un discours de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, jeudi 18 juillet.
L’incident s’est produit lors d’une prise de parole de la présidente française du groupe Renew (libéraux), Valérie Hayer, qui demandait à Ursula von der Leyen « de faire tout [son] possible pour inscrire le droit à l’IVG [interruption volontaire de grossesse] dans la Charte européenne des droits fondamentaux ».
[…] Un peu plus tôt, pendant le discours d’Ursula von der Leyen, candidate à un second mandat à la présidence de la Commission européenne, Diana Iovanovici Sosoaca s’était fait remarquer avec une muselière placée devant sa bouche. Cette fervente chrétienne avait par ailleurs proposé de faire venir un prêtre pour « bénir » et « purifier » le Parlement européen, selon des informations de presse. […]
Le Monde, Diana Iovanovici Sosoaca, eurodéputée d’extrême droite et orthodoxe intégriste, expulsée du Parlement européen après des cris
Diana Iovanovici-Sosoaca, députée européenne et politicienne roumaine d'extrême droite, brandit des icônes religieuses, avant un vote pour choisir le prochain président de la Commission européenne, au Parlement européen à Strasbourg, France, le 18 juillet 2024. REUTERS/ Johanna Géron
[…] Après avoir échoué à s’emparer de Matignon, le président du Rassemblement national (RN) continue son rude apprentissage au contact des hautes sphères. Sa suprématie est déjà contestée au sein de son propre groupe, Les Patriotes pour l’Europe, par des alliés exigeants. Et le cordon sanitaire qui prive l’extrême droite de tout pouvoir se révèle en titane. Jordan Bardella espérait le briser en charmant la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, dont il dénonçait, durant la campagne européenne, les positions antiavortement.
Après avoir courtisé les votes de son groupe, que le Français lui a accordés à l’issue d’un entretien bilatéral, la conservatrice maltaise l’a superbement ignoré dans son tour de remerciements. La droite européenne a ensuite empêchéLes Patriotes de décrocher les postes de vice-présidents auxquels il pouvait prétendre, laissant aux membres de ce groupe la désagréable impression de s’être « fait rouler ».
[…] Pour Jordan Bardella, « l’après » a commencé lundi 15 juillet dans la salle Weiss R 3.1 du Parlement européen, moins chargée d’histoire et de dorures que le bureau à l’étage de l’hôtel Matignon. Un cadre froid dans lequel il s’est présenté à ses 83 collègues du groupe Les Patriotes, formé à l’initiative de Viktor Orban, qui en a laissé la présidence au RN, très dominant numériquement. On ne refuse pas une ligne de plus sur le CV lorsqu’on a 28 ans : surprenant son monde au lendemain du second tour des législatives, Jordan Bardella a mis son nom sur le poste.
[…] une partie de son entourage l’encourageait à se réinscrire dans une commission qu’il pourrait facilement sécher – il ne s’était jamais rendu physiquement dans la très accessoire commission des pétitions, entre 2019 et 2024 –, Jordan Bardella a finalement brigué la présidence de groupe et la commission des affaires étrangères.
[…] Le principal fil à la patte que s’est attaché Jordan Bardella est toutefois la présidence du groupe, dont la bonne marche souffrirait mal une gestion à distance. […] La première chausse-trape prend la forme d’un général italien élu un peu trop vite. Mercredi 17 juillet, dans une autre salle du Parlement européen, Jordan Bardella a, enfin, fait la connaissance de son vice-président, l’Italien Roberto Vannacci, dont il demande la démission du bureau… alors même que les eurodéputés RN ont accepté son élection à ce poste par acclamation, une semaine plus tôt. […] l’allié de Jordan Bardella est devenu une célébrité dans son pays à coups de formules homophobes, racistes et de clins d’œil au régime mussolinien. La nomination de Roberto Vannacci a mis Jordan Bardella dans une colère rare, relayée jusqu’en Italie par des cadres du RN.
[…] En quelques jours à Strasbourg, Jordan Bardella a eu un autre aperçu des pièges potentiels d’une cohabitation avec le parti de Viktor Orban, fraîchement revenu d’une tournée qui l’a conduit à rencontrer Recep Tayyip Erdogan, Xi Jinping, Vladimir Poutine, mais aussi Volodomir Zelensky. Avec l’aval de Jordan Bardella, les élus du parti hongrois Fidesz ont été à l’initiative d’une résolution plus loquace sur les imperfections de la démocratie ukrainienne que sur l’aide à apporter à Kiev. […]
Le Monde, Jordan Bardella accumule les contrariétés au Parlement européen après avoir échoué à s’emparer de Matignon
Jeudi 18/7, 11h00
Kherson.
L’armée ukrainienne a affirmé jeudi toujours « tenir » sa tête de pont de Krynky sur la rive occupée du Dniepr, dans le sud de l’Ukraine, sur fond de rumeurs de retraite de cette zone face aux attaques russes répétées. « Les défenseurs ukrainiens continuent de tenir leurs positions et leurs têtes de pont, au pluriel, sur la rive gauche du fleuve Dniepr », a assuré jeudi à la télévision un porte-parole de l’armée ukrainienne, Dmytro Lykhovy.
L’établissement de cette tête de pont à l’automne 2023 était l’un des rares succès de l’armée ukrainienne lors de sa contre-offensive estivale cette année-là, mais elle n’a jamais permis aux forces de Kiev d’avancer vers le sud, son objectif initial. Les forces russes n’ont pour autant pas réussi à déloger les forces ukrainiennes de la zone, selon Kiev, alors que Moscou a assuré que ses hommes l’avaient reprise début 2024.
Le Monde, Live
Jeudi 18/7, 8h55
Prisonniers.
La Russie et l’Ukraine ont échangé chacune 95 prisonniers de guerre (prisonniers de guerre) lors d’un échange individuel le 17 juillet.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenksy a déclaré que 95 prisonniers de guerre ukrainiens étaient retournés sur le territoire détenu par l’Ukraine lors d’un échange négocié par les Émirats arabes unis (Émirats arabes unis) et le ministère russe de la Défense (MoD) ont signalé le retour de 95 prisonniers de guerre russes. Des organisations ukrainiennes et internationales ont enregistré des abus et des actes de torture parmi presque tous les prisonniers de guerre ukrainiens libérés de détention russe, et ISW a largement rapporté des images et des rapports de militaires russes maltraitant et exécutant des prisonniers de guerre ukrainiens. […]
ISW, évaluation de la campagne offensivre russe, 17 juillet, traduction automatique
Mercredi 17/7, 23h35
Neuf ans de prison pour un don de 30 dollars. A Tomsk, en Sibérie, un tribunal régional a tranché : Tatiana Laletina, 21 ans, une artiste et étudiante de l’Université de pédagogie de la ville, a été condamnée à neuf ans de prison pour «haute trahison», selon Mediazona, un média en ligne russe d’opposition, citant le site web du tribunal. Tatiana Laletina a été accusée d’avoir effectué deux transferts d’argent : un premier de 10 dollars (9 euros) à une fondation ukrainienne le premier jour de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février 2022, et le deuxième de 20 dollars en avril 2022. […]
Libération, Une jeune artiste russe condamnée à neuf ans de prison pour avoir donné 30 dollars à l’Ukraine
Mercredi 17/7, 23h30
Allemagne.
L’Allemagne envisage de réduire de moitié son aide militaire à l’Ukraine l’année prochaine, malgré les inquiétudes selon lesquelles le soutien américain à Kiev pourrait diminuer si le candidat républicain Donald Trump revenait à la Maison Blanche.
L’aide allemande à l’Ukraine sera réduite à 4 milliards d’euros (4,35 milliards de dollars) en 2025, contre environ 8 milliards d’euros en 2024, selon un projet de budget 2025 consulté par Reuters.
L’Allemagne espère que l’Ukraine sera en mesure de répondre à l’essentiel de ses besoins militaires grâce aux prêts de 50 milliards de dollars provenant du produit des avoirs russes gelés approuvés par le Groupe des Sept, et que les fonds destinés à l’armement ne seront pas entièrement utilisés.
« Le financement de l’Ukraine est assuré dans un avenir proche grâce aux instruments européens et aux prêts du G7 », a déclaré mercredi le ministre allemand des Finances Christian Lindner lors d’une conférence de presse.
[…] La sonnette d’alarme a sonné dans toute l’Europe cette semaine après que Trump ait choisi comme candidat à la vice-présidence le sénateur JD Vance , qui s’oppose à l’aide militaire à l’Ukraine et a averti que l’Europe devra moins compter sur les États-Unis pour défendre le continent.
[…] Les stocks des forces armées allemandes, déjà épuisés par des décennies de sous-investissement, ont encore été épuisés par les livraisons d’armes à Kiev.
Jusqu’à présent, Berlin a fait don de trois unités de défense aérienne Patriot à Kiev, plus qu’à tout autre pays, ramenant à neuf le nombre de systèmes Patriot en Allemagne.
La coalition allemande composée de sociaux-démocrates de gauche, de libéraux pro-entreprises et de Verts écologistes a eu du mal à respecter l’objectif de dépenses de l’OTAN en raison de règles auto-imposées qui limitent le montant des emprunts d’État qu’ils peuvent contracter.
Même si l’aide militaire à l’Ukraine sera réduite, l’Allemagne respectera l’objectif de l’OTAN de consacrer 2 % de son PIB à la défense en 2025, pour un total de 75,3 milliards d’euros. […]
Reuters, L’Allemagne va réduire de moitié son aide militaire à l’Ukraine malgré un possible Trump à la Maison Blanche
Le premier groupe de défense allemand multiplie les contrats historiques et s’active à transformer l’image de l’industrie de l’armement, longtemps honteuse outre-Rhin. Mais selon CNN, Moscou aurait planifié d’assassiner le dirigeant du groupe.
[…] Le développement du groupe depuis trois ans est sans équivalent : après une progression de son chiffre d’affaires de 12 % en 2023, à 7,2 milliards d’euros, l’entreprise de 34 000 salariés prévoit d’atteindre les 10 milliards d’euros en 2024. Son cours de Bourse a bondi de près de 400 % en cinq ans. Depuis mars 2023, il est coté au DAX, qui regroupe les quarante premières entreprises du pays présentes sur les marchés, une performance spectaculaire pour une entreprise longtemps jugée infréquentable par les investisseurs et les banques.
[…] Le groupe de Düsseldorf profite bien sûr à plein de l’effort de réarmement qu’a déclenché l’agression russe en Ukraine. […] Armin Papperger, entré en 1990 chez Rheinmetall et aux commandes depuis 2013, semble vouloir jouer un rôle moteur dans cette transformation de l’image des industriels de l’armement. Jusqu’à en faire une filière comme les autres ? « L’industrie de l’armement a repris confiance en elle… et Rheinmetall profite de cette vague comme aucune autre entreprise du secteur, analyse Michael Santo, spécialiste de l’industrie de la défense au sein du cabinet de conseil H & Z. M. Papperger est au centre de cette stratégie, il capte toute l’attention. Il est présent dans la presse, dans les débats télévisés, en Ukraine. Cette présence lui permet de créer la confiance, de se présenter comme un partenaire du politique… et d’engranger de très gros contrats. »
[…] selon l’agence Reuters, le dirigeant caresse l’idée de créer un géant européen de la défense, qui puisse se mesurer aux grands groupes américains concurrents… loin des contraintes des politiques publiques européennes ou franco-allemandes. « Nous voulons devenir un acteur mondial et nous pouvons actuellement le faire seuls grâce à notre bonne trésorerie », a déclaré le PDG Armin Papperger début mai, lors d’une réunion de l’association des journalistes économiques à Düsseldorf, rapporte l’agence Reuters. Il a aussi évoqué l’idée de créer un consortium européen de la défense, qui puisse atteindre « 30 à 35 milliards d’euros de chiffre d’affaires », capable d’« agir à hauteur des groupes américains. » […]
Le Monde, Rheinmetall, gagnant de l’effort de réarmement allemand, au risque de se faire des ennemis en Russie
Mercredi 17/7, 22h40
America, America : le point de vue de Michel Goya.
Il s’en est donc fallu de quelques centimètres que l’histoire des États-Unis bifurque et donc par contrecoup aussi un peu celle du reste du monde. A 137 mètres, un tireur moyen armé d’un fusil AR-15 ne peut normalement pas rater une cible de la corpulence de Donald Trump, surtout peu mobile devant un pupitre. Thomas Matthew Crooks est pourtant parvenu à réaliser ce double exploit ce samedi 13 juillet à 18h00 locale à Butler (Pennsylvanie) : parvenir à tirer sur un ancien président des États-Unis à nouveau candidat et parvenir à le rater à aussi courte portée.
[…] Un dispositif de sécurité comprend au moins deux cercles de protection. Le premier est très proche afin d’empêcher les attaques à très courte portée et protéger la cible si ces attaques ont quand même lieu puis procéder à l’évacuation, les soins éventuels, etc. Un deuxième cercle vise à protéger la cible des tireurs à quelques centaines de mètres de portée, mais aussi de possibles attaques de drones. Après reconnaissance des lieux, tous les emplacements de tir possibles sont soit occupés, soit lorsque c’est possible barricadés ou entravés, soit, au minimum, surveillés à vue directe ou par drone. On peut inclure aussi un troisième cercle plus large face aux menaces à plus longue portée, des mortiers par exemple, et surveiller les approches. Ce réseau de surveillance est doublé d’un dispositif de filtrage et de fouilles ou, pour faire simple, plus on s’approche de la cible et plus on doit être léger, à pied et sans moyen de dissimuler des objets lourds.
[…] Si les choses sont bien organisées tout le monde sait ce que font les autres et où. Cela n’a visiblement pas été complètement le cas à Butler où Crooks a pu assez facilement grimper sur un toit non surveillé avec un fusil. Il n’a même pas eu besoin d’actionner à distance l’explosif qu’il avait placé dans sa voiture, sans doute pour attirer l’attention des forces de sécurité. Plusieurs témoins l’ont fatalement vu ramper sur le toit et ont averti des policiers plusieurs minutes avant l’attaque. Il est possible aussi que l’équipe d’antisniping à proximité de Donald Trump l’ait vu également lorsqu’il s’est mis en position de tir, mais c’est là qu’intervient la deuxième faille après le trou dans le dispositif : faute de coordination tout le monde, des policiers dans la foule ou des antisnipers, se demandait probablement s’il ne s’agissait pas de collègues.
Ce flottement a laissé suffisamment de temps à Crooks pour tirer plusieurs coups, et heureusement l’AR-15 vendu dans le commerce ne permet normalement pas de tirer en rafale. Crooks a raté sa cible. Cela tient parfois à peu de choses. Je suis devenu bon tireur seulement après avoir admis qu’étant droitier je devais quand même tirer en gaucher parce que mon œil directeur était le gauche. Peut-être était-ce le cas. Il était en tout cas certainement très stressé parce qu’il voulait tuer, ce qui n’est jamais anodin, et savait qu’il allait probablement mourir à l’issue, ce qui l’est encore moins. […] Crooks s’est apparemment compliqué également la tâche en visant la tête au lieu du corps, cible bien sûr plus petite et par ailleurs plus susceptible de bouger. Une balle de 5,56 mm, 2,6 grammes en 22 LR ou 4,86 en calibre OTAN, parcourt 137 mètres entre 1/3 et 1/6e de seconde. C’est court mais c’est suffisant pour une tête de bouger un peu et voir ainsi la balle frôler une oreille au lieu de toucher le front.
[…] Donald Trump réagit bien à l’attaque, sort vite de sa stupeur et a l’intelligence de parler tout de suite avec un ordre-slogan simple « Fight ! » qui dans ce contexte-là résonne dans une foule qui n’attend que ça et répond avec force « USA ! ». L’exploitation instinctive de l’agression par Trump est, il faut bien l’admettre, remarquable, ce qui donne l’impression qu’il est capable de résister à la pression – une qualité nécessaire, mais non suffisante, à un bon président. Appuyée par l’intelligence de placement du photographe Evan Vucci, la scène donne même naissance à une photo destinée à être iconique, à l’image de celle du mont Suribachi à Iwo Jima en 1945, et inestimable pour la popularité de Trump. Crooks voulait abattre Donald Trump, il l’a renforcé.
[…] Les assassinats ou les tentatives d’assassinats politiques sont donc nombreux dans l’histoire des États-Unis, mais le plus étonnant est peut-être qu’il n’y en ait pas plus dans ce pays qui conjugue le culte de l’action individuelle et plus d’armes à feu que d’habitants. Nous sommes dans un pays qui a, dès sa naissance, mis en avant les Minutemen, ces citoyens capables de prendre les armes dans la minute pour défendre la Patrie et la liberté, alors que l’armée régulière permanente était longtemps interdite, car soupçonnée d’être l’instrument potentiel de la tyrannie. Dans cette conception où on se méfie plus de l’État que d’ennemis extérieurs, le monopole légitime de la force n’est pas attribué au gouvernement mais aux citoyens.
Quand on conjugue le culte du héros individuel et des centaines de millions d’armes à feu – dont au moins 11 millions d’AR-15 (certains parlent de 25 millions) et bien d’autres armes tout aussi dangereuses – on peut s’attendre à ce que certains se sentent investis d’une mission, sacrée ou pas, malgré la mort presque assurée au bout. Il y a en eu ainsi 38 en 2023 à s’être lancé dans des fusillades de masse provoquant 288 morts ou blessés, avec une préférence pour les écoles ou les supermarchés.
[…] Que l’on songe aussi à ce qui se passerait en France, s’il y avait plusieurs millions de Kalachnikovs, même bridées au coup par coup, en circulation presque libre et non en passant par des réseaux criminels. On peut imaginer que beaucoup d’attaques que l’on parvient à maintenir au niveau- incompressible – de l’arme blanche, comme encore avant-hier contre un soldat français Gare de l’Est à Paris, se feraient au fusil d’assaut. […] Pour autant, on peut encore croire qu’il n’y a pas en France un quart de la population considérant la violence mortelle venant des citoyens eux-mêmes comme légitime pour sauver le pays, comme c’est le cas actuellement aux États-Unis selon un sondage du Public Religion Research Institute, avec même une proportion d’un tiers chez les électeurs républicains, ceux-là mêmes qui viennent de la subir à Butler et paradoxalement par un des leurs.
[…] Et c’est là que se situe toute l’ambiguïté de Butler, des gens d’un même camp pouvant simultanément voir en Donald Trump un champion de la liberté et un potentiel dictateur à éliminer, au risque de déclencher une guerre larvée des Minutemen de l’Amérique profonde contre le pouvoir jugé totalitaire d’un État mondialisé. […]
La voie de l’épée, Michel Goya, Civil War
Après avoir affirmé avoir subi plusieurs tentatives d’assassinat, Elon Musk a déclaré qu’il souhaite renforcer sa sécurité en construisant une armure volante inspirée de celle d’Iron Man, le superhéros de Marvel. Cette déclaration fait suite à la fusillade dont l’ancien président américain Donal Trump a été victime samedi dernier, lors d’un rassemblement en Pennsylvanie. […]
Trust my science, Elon Musk envisage de construire une armure comme celle d’Iron Man en réponse à la tentative d’assassinat de Trump
Mercredi 17/7, 22h35
Par les airs.
Les frappes de drones ukrainiens en profondeur en Russie continuent de faire pression sur le système de défense aérienne russe et obligent le commandement militaire russe à accorder la priorité à l’allocation de moyens de défense aérienne limités pour couvrir ce qu’il considère comme des cibles de grande valeur.
Les images satellite collectées le 6 mai indiquent que les forces russes ont concentré au moins sept systèmes de défense aérienne à moyenne portée Pantsir-1 autour de la résidence du président russe Vladimir Poutine à Valdai, dans l’oblast de Léningrad.
[…] Les forces ukrainiennes continuent de cibler les systèmes de défense aérienne russes en Ukraine occupée et dans les zones frontalières de la Russie afin de définir les conditions nécessaires au déploiement des avions de combat F-16 après leur arrivée prévue à l’été et à l’automne 2024 en Ukraine.
Le commandant en chef ukrainien, le colonel général Oleksandr Syrskyi, a rapporté le 16 juillet que les forces ukrainiennes avaient frappé une position S-300 dans l’oblast de Donetsk occupé et que les forces ukrainiennes avaient détruit 20 lanceurs S-300 et 15 stations radar au total dans une période de temps non précisée. 8] Syrskyi a publié des images géolocalisées montrant les forces ukrainiennes utilisant des armes à sous-munitions pour frapper les systèmes de défense aérienne russes situés à l’est de Manhush occupée, dans l’oblast de Donetsk (à l’ouest de Marioupol).
[…] Une enquête menée par le journal d’opposition russe The Bell a révélé qu’environ 650 000 personnes ont quitté la Russie après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine et n’y sont pas revenues.
The Bell a déclaré que les estimations officielles russes sur le nombre de personnes ayant quitté définitivement le pays depuis 2022 sont délibérément fausses et représentatives de l’ampleur réelle et a plutôt analysé les statistiques d’immigration des pays vers lesquels les citoyens russes ont fui. The Bell a constaté que la majorité de ces citoyens russes se sont rendus dans des pays ayant conclu des accords de régime d’exemption de visa avec la Russie, notamment l’Arménie (qui a accueilli 110 000 Russes), le Kazakhstan (qui a accueilli 80 000 Russes) et la Géorgie (qui a accueilli 74 000 Russes). Israël et les États-Unis ont accueilli respectivement 80 000 et 48 000 citoyens russes. Le nombre réel de citoyens russes qui ont quitté la Russie est probablement supérieur à 700 000 étant donné que The Bell a rapporté que des pays comme la Thaïlande, l’Indonésie, l’Azerbaïdjan, la Grèce et Chypre n’ont pas fourni de données sur l’immigration russe […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 16 juillet, traduction automatique
Mercredi 17/7, 22h30
République tchèque.
Le géant sud-coréen de l’énergie KHNP a remporté un appel d’offres de plusieurs milliards de dollars pour la construction de deux unités nucléaires dans une centrale électrique tchèque, a annoncé mercredi le Premier ministre tchèque Petr Fiala.
KHNP (Korea Hydro & Nuclear Power) a battu le français EDF dans cet appel d’offres lancé au départ en 2022 pour la construction d’un nouveau réacteur dans la centrale de Dukovany. Le gouvernement avait toutefois depuis déclaré qu’il souhaitait des offres contraignantes pour construire jusqu’à quatre nouvelles unités dans ses deux centrales de conception soviétique de Temelin et Dukovany.
« L’offre coréenne était meilleure sur tous les critères évalués », a déclaré M. Fiala aux journalistes. […]
Connaissance des énergies, Le sud-coréen KHNP supplante EDF dans l’appel d’offres dans le nucléaire en République tchèque
Mercredi 17/7, 22h15
Europe. Poutler, qui déclare lutter contre les nazis, a des amis d’extrème droite.
Bien que sa session inaugurale était totalement consacrée à des questions d’organisation interne avec la désignation des membres de sa nouvelle présidence, le Parlement européen a aussi décidé, mercredi 17 juillet à Strasbourg, d’adopter une résolution « sur la nécessité d’un soutien continu de l’UE à l’Ukraine », destinée à pointer, dès le début de la nouvelle mandature, la proximité avec la Russie des nombreux eurodéputés d’extrême droite élus le 9 juin. Au total, 495 élus l’ont soutenue, 137 s’y sont opposés et 47 se sont abstenus.
[…] Dans l’hémicycle, M. Bardella a répondu aux attaques en défendant la volonté de son allié hongrois « de maintenir ouverts les canaux de discussion » avec la Russie. Tout en condamnant « l’agresseur russe », il a ainsi répété la position du RN qui s’oppose à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et dans l’UE et refuse la livraison d’armes « permettant de frapper directement le territoire russe », une nuance avec la position de M. Orban qui s’oppose, lui, par principe, à la livraison de toute arme.
[…] Le groupe des « Patriotes » a cependant été dépassé sur sa proximité avec Moscou par un nouveau petit groupe d’extrême droite encore plus radical. Disposant de seulement 25 sièges, le groupe « Europe des nations souveraines » (ENS) réunit autour de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) les plus farouches admirateurs de Vladimir Poutine. Mercredi, il a massivement, à quelques abstentions près, voté contre la résolution de soutien à l’Ukraine.
[…] Pour constituer son groupe, l’AfD, qui a été tenue en dehors du groupe des « Patriotes » par le RN en raison des déclarations jugées trop radicales de plusieurs de ses représentants, est allée chercher des alliés en Europe centrale et orientale chez les partis les plus ouvertement favorables au Kremlin. Il a par exemple attiré les trois eurodéputés du parti nationaliste bulgare Renaissance, qui s’est fait remarquer en février en envoyant plusieurs de ses députés participer à une conférence organisée par le parti Russie unie de Vladimir Poutine à Moscou.
[…] « Tous les problèmes du monde actuel, y compris la guerre en Ukraine, sont dus à l’OTAN », a encore posté sur Facebook, le 10 juillet, Petar Volgin, un ancien journaliste de la télévision nationale bulgare connu pour ses positions prorusses et qui a été élu porte-parole d’« Europe des nations souveraines ».
[…] Dans un Parlement européen qui a fait dans le passé plusieurs fois l’objet de scandales d’espionnage, certains s’inquiètent de voir ces nouveaux venus ainsi que leurs assistants circuler librement au sein de l’institution et accéder à toutes les informations qui y circulent. Les Patriotes et ENS ont toutefois été tenus en dehors de toutes les instances dirigeantes du Parlement en raison du cordon sanitaire appliqué par les autres partis.
[…] « Ce n’est pas au Parlement européen que se décide la politique étrangère de l’Europe », estime toutefois l’eurodéputé sortant LR Arnaud Danjean. Dès lors, ajoute-t-il, même s’il « est gênant d’avoir des élus aussi sensibles à des gouvernements hostiles à l’UE », ils n’ont pas de réel « pouvoir de nuisance », autre que celui qu’ils ont dans le débat public. « Il n’y a rien de confidentiel au Parlement européen, ni dans les débats ni dans les textes législatifs », juge-t-il.
Le Monde, Au Parlement européen, un nouveau groupe d’extrême droite aligné sur le Kremlin
Mardi 16/7, 19h55
Guerre des bassines (mein gott).
Alors qu’un millier de casseurs est attendu dans les Deux-Sèvres, des activistes d’ultragauche sont déjà interceptés et les gendarmes saisissent des armes de fortune.
Déjà accaparées par le défi sécuritaire des Jeux olympiques, le bourbier néo-calédonien, la protection du Tour de France ou encore les festivals estivaux, les forces de l’ordre montent aussi au front de l’ultragauche et de l’écologie radicale. Après trois ans de mobilisation, les activistes ont lancé depuis ce mardi et jusqu’à dimanche la « saison 7 acte 4» d’une «mobilisation internationale stop mégabassines ».
Aussi appelée « Sainte-Soline 3 », elle est portée par une nébuleuse forte de 120 structures, parmi lesquelles se trouvent les Soulèvements de la Terre, des collectifs locaux, la Confédération paysanne, Attac, Extinction Rébellion ou encore Dernière Rénovation. Les plus radicaux ont prévu de former des black blocs pour s’en prendre aux forces de l’ordre. […]
Le Figaro, Comment les forces de l’ordre se préparent à une nouvelle guerre des bassines
Commentaire : ""Alors qu’un millier de casseurs est attendu". Il faut en fait ecrire "Alors qu’un millier de casseurs sont attendus"."
Mardi 16/7, 19h35
Recette traditionnelle [de soupe de poisson]. Normalement on met aussi un verre de vodka, mais cette fois-ci on a préféré la consommer comme boisson.
L’internet est faible, mais parfois les messages passent. Tout va bien. On est encore près du Dnister, demain on va à Kyiv voir Vova et Nadia [le frère et la belle-soeur de Pacha]. Pacha se repose.
Olga, Viber (texte)
Mardi 16/7, 9h10
America, America.
La procureure générale de l'Iowa, Breanna Bird, apparaît sur scène alors que le sénateur américain JD Vance est nommé au poste de vice-président le premier jour de la Convention nationale républicaine à Milwaukee, Wisconsin, le 15 juillet 2024. (Chip Somodevilla/Getty Images)
L’ancien président américain et candidat républicain à la présidence, Donald Trump, a choisi le sénateur de l’Ohio JD Vance comme candidat à la vice-présidence le 15 juillet.
[…] Vance est l’un des partisans les plus virulents de Trump et un critique virulent de l’aide américaine à l’Ukraine.
[…] Vance a déclaré qu’il serait « totalement irresponsable » que l’Ukraine rejoigne l’OTAN. Il a également plaidé pour que les États-Unis se concentrent uniquement sur la prévention de l’expansion chinoise, même si cela signifie sacrifier les terres souveraines ukrainiennes à la Russie.
« Tout accord de paix nécessitera des concessions territoriales significatives de la part de l’Ukraine, et vous obtiendrez un accord de paix, car c’est la seule issue au conflit », a déclaré Vance en février.
[…] Ce n’est pas une nouveauté pour Vance. En tant que métamorphe politique, il est resté constant pendant des années dans son opposition à l’aide à l’Ukraine. « Ce qui se passe en Ukraine ne menace pas notre sécurité nationale », a tweeté Vance en 2022, un jour avant que la Russie ne lance son invasion à grande échelle.
[…] Steve Pifer, ancien ambassadeur des États-Unis en Ukraine, a déclaré que le choix du candidat à la vice-présidence de Trump n’avait finalement pas d’importance pour les Ukrainiens, car aucun candidat ne le contesterait sur la politique ukrainienne.
[…] Peter Rough, ancien directeur de recherche au bureau de George W. Bush, a décrit l’approche de Trump à l’égard de l’Ukraine comme « un exercice d’équilibre ».
« Je m’attends à ce que Trump continue de gérer les factions concurrentes au sein du parti sur l’Ukraine, comme il l’a fait lors du débat supplémentaire sur la sécurité nationale », a déclaré Rough dans une réaction écrite à l’annonce de Trump. […]
The Kyiv Independent, JD Vance s’oppose à l’aide militaire et à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Il est désormais le choix du vice-président de Trump, traduction automatique
Commentaire : "Se détendre. Il fera ce que Trump lui dit et Trump sait comment conclure un accord. Il souhaite simplement que les pays européens de l’OTAN paient leur part du soutien ukrainien et beaucoup d’entre eux se mobilisent et le font déjà."
Mardi 16/7, 9h00
Un récent sondage ukrainien indique que les Ukrainiens rejettent largement les exigences russes d’une capitulation totale de l’Ukraine, soulignant que les conditions du Kremlin pour la fin de la guerre sont totalement déraisonnables et largement impopulaires en Ukraine.
Le média ukrainien Dzerkalo Tyzhnya a commandé un sondage au Centre ukrainien Razumkov et a publié ses résultats le 15 juillet. Le sondage a révélé que 83 % des personnes interrogées ont rejeté la déclaration de Poutine selon laquelle l’Ukraine devait se retirer de tous les oblasts de Donetsk, Luhansk, Kherson et Zaporizhia – y compris les territoires de ces oblasts actuellement sous contrôle ukrainien. Le sondage indique également que 58 pour cent des personnes interrogées ont déclaré que l’Ukraine ne devrait pas accepter d’inscrire un statut de neutralité, de non-alignement et de non-nucléaire dans sa constitution.
[…] L’Ukraine continue de démontrer sa volonté de négocier avec la Russie selon ses propres conditions, et les exigences de l’Ukraine en faveur d’un règlement de paix sont conformes au droit international – en contraste direct avec la réticence de la Russie à s’engager dans des négociations qui aboutissent à autre chose qu’une capitulation totale de l’Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré le 15 juillet que les plans ukrainiens pour un deuxième sommet de paix devraient être prêts d’ici novembre 2024 et a réitéré qu’un représentant russe devrait y assister.
Zelensky a déclaré qu’en préparation, l’Ukraine tiendrait une réunion au Qatar sur la sécurité énergétique fin juillet ou début août 2024, une réunion sur la liberté de navigation en Turquie en août 2024 et une réunion sur les échanges de prisonniers de guerre (POW) et le rapatriement. des enfants ukrainiens expulsés au Canada en septembre 2024 — trois questions sur lesquelles s’est concentré le communiqué du premier Sommet mondial pour la paix lancé par l’Ukraine en Suisse en juin 2024.
Cependant, les récentes déclarations du Kremlin continuent de démontrer que la Russie est inflexible dans les négociations avec l’Ukraine, et les responsables du Kremlin ont directement déclaré que la Russie ne participerait pas à un deuxième sommet de paix parce que ses termes sont voués à l’échec compte tenu des exigences russes.
[…] Les responsables de l’Union européenne (UE) continuent de prendre des mesures pour démontrer le non-alignement de l’UE sur les positions politiques du Premier ministre hongrois Viktor Orban concernant la guerre en Ukraine.
[…] Le porte-parole de la Commission européenne, Eric Mamer, a déclaré le 15 juillet qu’en raison des récentes actions d’Orban, les dirigeants de l’UE, y compris la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’assisteraient pas aux réunions informelles dirigées par la Hongrie.
Politico a rapporté le 15 juillet que trois diplomates européens non précisés ont déclaré que le haut-commissaire européen Josep Borrel tiendrait une réunion « formelle » du conseil des affaires étrangères en même temps que le sommet des affaires étrangères de la Hongrie à Budapest fin août 2024. Une source aurait déclaré que d’autres ministres des Affaires étrangères de l’UE voulaient « envoyer un signal clair indiquant que la Hongrie ne parle pas au nom de l’UE ». […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15 juillet, traduction automatique
Lundi 15/7, 23h25
America, America.
[Les illustrations foisonnent]
Le moment choisi, la radicalité et la faiblesse de l’argumentaire : la décision de la juge Aileen Cannon, en Floride, d’annuler l’enquête fédérale visant Donald Trump pour rétention et dissimulation de documents classifiés représente une immense victoire pour l’ancien président.
Son jugement, qui fera certainement l’objet d’un appel du ministère public, a été publié lundi 15 juillet au matin, alors que les premiers invités se pressaient à la convention républicaine, à Milwaukee (Wisconsin). Cette coïncidence est d’autant plus frappante que, depuis des mois, la magistrate employait tous les détours possibles pour retarder la procédure et empêcher le procès de se tenir avant l’élection présidentielle en novembre.
Le Monde, Live (élections américaines)
[Si j’ai bien tout suivi, les procès qui menaçaient Trump ont donc désormais tous fait flop]
Un faux attentat, avec une oreille en plastique et du faux sang. Un attentat sous fausse bannière, en réalité commandité par le Mossad israélien. Un tireur qui serait un agent du deep state, « l’Etat profond », acquis aux démocrates, possiblement programmé par le programme MK-Ultra de la CIA… Depuis samedi 13 juillet et l’attentat contre Donald Trump lors d’un meeting à Butler (Pennsylvanie) qui a fait un mort, deux blessés grave, et a blessé l’ex-président républicain à l’oreille, des dizaines de théories du complot ont émergé. Que celles-ci aient pour l’objet les motivations ou le profil de l’auteur des tirs, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, abattu par le Secret Service peu après avoir ouvert le feu.
[…] Les spéculations sont aussi fortement alimentées par le profil atypique du tireur : le jeune homme ne semble pas avoir eu de compte sur les réseaux sociaux. Si des premières informations filtrent au compte-goutte à son sujet, de nombreux points demeurent flous, voire contradictoires. Ses anciens camarades de classe décrivent Thomas Matthew Crook alternativement comme plutôt conservateur, ou totalement apolitique […]
Le Monde, Tentative d’assassinat de Donald Trump : sur les réseaux sociaux, le profil insaisissable du tireur nourrit les complotismes
Le président ukrainien a dit lundi ne pas craindre une nouvelle présidence de Donald Trump, en cas de victoire du républicain à la présidentielle américaine de novembre, malgré les incertitudes que son élection entraînerait sur la pérennité du soutien de Washington à Kiev.
« Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse à Kiev, rapporte l’Agence France-Presse.
[…] Volodymyr Zelensky a affirmé lundi avoir le soutien d’une grande partie du camp républicain aux Etats-Unis, où il a récemment rencontré de nombreux élus. « Je tiens à vous dire que la majorité du Parti républicain soutient l’Ukraine et le peuple ukrainien », a-t-il dit aux journalistes.
Le Monde, Live
Lundi 15/7, 23h20
Zapo.
[…] Vendredi dernier, les experts de l’AIEA ont procédé à une inspection approfondie du bassin de refroidissement de la ZNPP et des installations d’eau de refroidissement associées. Avec le temps chaud actuel, le niveau du bassin de refroidissement baisse d’environ 1 centimètre chaque jour et est tombé ces derniers jours en dessous de 15 mètres pour la première fois depuis la destruction du barrage de Kakhovka l’année dernière. Les 11 puits souterrains creusés après la destruction du barrage continuent de fournir toute l’eau des bassins d’arrosage, nécessaire au refroidissement des six tranches de réacteurs en arrêt à froid, ainsi qu’aux systèmes de sécurité. […]
AIEA,
Lundi 15/7, 23h05
Fuku.
Les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont confirmé mardi que la concentration de tritium dans des échantillons d’eau de mer prélevés sur une plage populaire de la ville de Minamisoma, dans la préfecture de Fukushima, est bien inférieure à la limite opérationnelle du Japon.
AIEA, L’AIEA confirme que le niveau de tritium dans l’eau de mer de la plage de Kitaizumi est bien inférieur à la limite japonaise
L’eau de mer de la plage de Kitaizumi à Minamisoma a été échantillonnée le 4 juillet par des experts de l’AIEA en poste dans les bureaux de l’Agence sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (FDNPS), après consultation avec le Gouvernement japonais. L’AIEA a confirmé que la concentration de tritium dans l’eau de mer de la plage de Kitaizumi est bien inférieure à la limite opérationnelle de 1 500 becquerels par litre et est conforme aux normes de sécurité internationales. Le tritium existe naturellement et se trouve dans l’eau de pluie, l’eau de mer, l’eau du robinet et dans le corps humain. […]
[…] l’isotope le plus rare de l’hydrogène et ne se trouve qu’à l’état de trace en comparaison de l’hydrogène « classique » et du deutérium. Son origine naturelle principale vient des réactions se produisant dans la haute atmosphère entre les gaz atmosphériques et les rayonnements cosmiques. Le tritium possède les mêmes propriétés chimiques que l’hydrogène et peut donc être retrouvé dans les même molécules. Formé dans l’atmosphère, il va donc rapidement s’associer à un atome d’hydrogène et d’oxygène et rejoindre ainsi la surface de la Terre sous forme d’eau. […]
IRSN, Qu’est-ce que le tritium ?
[…] Un contrôle spécifique du tritium existe pour les eaux destinées à la consommation afin de vérifier qu’elles ne présentent pas de risque pour la santé des consommateurs. Celui-ci est mis en œuvre par les Agences régionales de santé (ARS) et repose sur les dispositions de l’Union européenne.
IRSN, Infographie Qu’est-ce que le tritium ?
Au delà de 100 Bq/L de tritium, une investigation d’identification et de quantification de radionucléides
artificiels est lancée pour trouver et supprimer les causes de la contamination.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande une valeur guide de concentration dans l’eau à ne pas dépasser de 10 000 Bq/L.
La concentration annuelle moyenne de tritium la plus élevée dans l’eau potable à proximité des installations nucléaires canadiennes s’élève à environ 18 becquerels par litre (Bq/L), ce qui est bien inférieur à la limite recommandée par Santé Canada de 7 000 Bq/L.
CNSC (Commission Canadienne de de Sûreté Nucléaire), Comprendre le tritium
Lundi 15/7, 17h35
Un cercle parfait (suite).
Le Monde, Live - Les résidents locaux regardent une voiture endommagée sur le site d'une frappe de missile russe, dans le cadre de l'attaque russe contre l'Ukraine, dans le village de Budy, région de Kharkiv, Ukraine le 13 juillet 2024. REUTERS/Vitalii Hnidyi
Dans le film Le cercle parfait, d’Ademir Kenović, je me souviens avoir été saisi par un effet de réalité lorsque dans un moment dramatique une 205 Peugeot à la vitre arrière défoncée a jeté un pont instantané entre Sarajevo assiégée et le petit monde ordinaire qui était le mien. La voiture familière se jetait dans des images de guerre, ancrées dans le passé, forcément datées.
Dans cette image d’en-tête du Live du Monde, on peut voir un couple caucasien en tenue d’été, un sac en plastique, un smartphone, des débris, une maison défoncée, un poteau et des fils électriques, une voiture moderne démolie, des arbres en feuilles, un ciel bleu. La voiture étant inidentifiable, le smartphone confirme que nous sommes au 21e siècle. Un cyclone est passé. La légende nous dit qu’il est d’origine russe.
Maintenant que j’y pense, je me demande si je n’ai pas déjà évoqué Le cercle parfait depuis le début de l’invasion russe. Si : le 24 mars 2022.
Lundi 15/7, 10h05
La zone où travaille Pacha.
Les forces russes ont poursuivi leurs opérations offensives près de Chasiv Yar le 14 juillet, mais aucun changement n’a été confirmé sur la ligne de front. Un commandant de bataillon ukrainien opérant près de Chasiv Yar a rapporté que les forces russes ne mènent pas de grands assauts menés par l’infanterie et opèrent plutôt en petits groupes d’infanterie avec le soutien de l’artillerie et des drones dans la direction de Chasiv Yar.
ISW, évaluation de la campagne offensie russe, 14 juillet, traduction automatique
Le commandant du bataillon a également déclaré que les forces russes exploitaient un grand nombre de drones de type aéronautique dans la région. Les combats se sont poursuivis près de Chasiv Yar ; au nord de Chasiv Yar près de Hryhorivka ; à l’est de Chasiv Yar près d’Ivanivske ; et au sud-est de Chasiv Yar, près de Klishchiivka et Andriivka, les 13 et 14 juillet.[33] Des éléments de la 98e division aéroportée russe (VDV) continueraient d’opérer près de Chasiv Yar.[…]
Lundi 15/7, 0h35
La farandole du nuc : Voynet a travaillé pour les Allemands, la preuve par le p’tit veau.
La composition du groupe NFP ne finit pas de faire polémique. Entre les nouveaux entrants comme le fiché S Raphaël Arnault, le soutien à l’imam Iquioussen Aly Diouara et les vieux briscards de retour comme François Hollande, il y en a pour tous les goûts… Dans cette catégorie, on assiste au grand retour de Dominique Voynet !
[…] La solidarité européenne est un mythe, l’opposition franco-allemande sur le dossier du nucléaire le démontre bien. L’école de guerre économique avait publié plusieurs rapports sur le sujet. On apprend notamment dans l’un d’eux le rôle de la fondation Heinrich Böll, un lobby anti-nucléaire radical sous perfusion de subventions du gouvernement fédéral allemand et proche… des écologistes français. Le vice-président de la fondation avait été invité par EELV plusieurs fois afin de s’exprimer contre l’industrie nucléaire française. Le rapport résumait ainsi la chose : « Il est ici particulièrement intéressant de constater que la fondation Heinrich Böll, une structure financée par une puissance étrangère, est considérée, par le principal parti écologiste français, comme le fer de lance de l’opposition au nucléaire ».
Mais pourquoi l’Allemagne voudrait-elle nuire au nucléaire français ? Là-dessus, Henri Proglio, ancien patron d’EDF, pense avoir la réponse. Le nucléaire français permet à notre pays d’avoir une énergie peu onéreuse et donc à notre industrie d’être compétitive. Chose que l’Allemagne ne saurait tolérer, elle dont l’économie est profondément industrielle et qui a fait le choix de sortir du nucléaire et de le remplacer par le renouvelable. Il expliquait ainsi en commission parlementaire : « Les Allemands ne pouvaient pas supporter l’idée de garder à leur porte un pays, un concurrent, qui disposait d’un atout compétitif tel qu’EDF. Depuis vingt-cinq ou trente ans, l’obsession allemande est de détruire EDF. Ils ont réussi ».
EDF étant principalement un fournisseur d’électricité d’origine nucléaire, détruire l’entreprise signifie essentiellement détruire sa filiale nucléaire… Dans ce jeu de dupe, on comprend mieux l’intérêt que Superphénix représentait pour notre pays. Dans ce contexte, quel est le vrai rôle de Dominique Voynet ? Est-elle volontairement complice ? Rien ne permet de l’affirmer. Fut-elle simplement l’idiote utile d’une puissance étrangère, hostile à certains égards ? Là encore, rien ne permet de le dire. Il semble certain en revanche que son retour à l’Assemblée risque de donner lieu à quelques savoureuses passes d’armes avec le jeune Maxime Amblard, ingénieur nucléaire de formation et souverainiste, récemment élu pour la première fois sous l’étiquette du RN.
Boulevard Voltaire [site d’actus d’extrême-droite], Dominique Voynet élue députée : la fossoyeuse du nucléaire est de retour !
Il a ouvert les yeux il y a quelques jours. Il est d’origine écossaise mais il est né dans la pointe des Ardennes, sur un site plutôt original.
Alpha est un veau Highland, une race écossaise rustique au long pelage, né au cœur de la centrale nucléaire de Chooz, tout près du sentier de la Loutre. Il est surtout le premier animal à voir le jour au sein du site nucléaire.
C’est la directrice de la centrale, Solène Gourion, qui a prénommé le nouveau-né. « Un nom symbolique pour marquer le début de sa vie. Alpha n’est pas seulement un nouveau membre de notre troupeau à Chooz. Il est aussi le symbole de la capacité de la nature à trouver sa place et à prospérer, dans un environnement industriel respectueux de la biodiversité », explique EDF. […]
L’Ardennais, Grande première : un veau est né au cœur de la centrale nucléaire de Chooz
Dimanche 14/7, 19h10
C’est dimanche.
Imbroglio autour d’un trois-mâts. Le navire russe Shtandart, interdit d’accès dans les ports du Finistère, veut quand même tenter d’entrer dans le port de Brest où il devait participer aux Fêtes maritimes qui débutent ce vendredi 12 juillet, a déclaré son capitaine Vladimir Martus à l’AFP.
[…] Dimanche soir, la préfecture du Finistère avait annoncé que le navire était interdit d’accès au port de Brest, en application des sanctions européennes contre la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques ».
[…] Le navire, dont le pavillon russe fait polémique depuis des mois, avait dû en changer au printemps pour celui des Îles Cook, à la demande des autorités françaises. Il devait participer aux Fêtes maritimes de Brest, l’un des plus grands rassemblements maritimes au monde qui se déroule du 12 au 17 juillet.
[…] Si la capitaine décidait d’outrepasser l’arrêté préfectoral, il encourerait un an de prison et 150.000 euros d’amende ainsi que la confiscation du navire.
BFM TV, « Nous allons entrer à Brest »: le capitaine d’une frégate russe veut accoster en France malgré l’interdiction
Dimanche 14/7, 19h00
Le 14 juillet, Olga et Pacha se baignent dans le Dnister (dans l’ouest du pays).
Tout se passe bien, on est bien arrivé à Vinnytsia, on a beaucoup rigolé avec Nastia (que vous connaissez) et Vika (que vous ne connaissez pas personnellement, mais vous l’avez vue sur les photos de Kyiv en mars.
On a bien fêté les 3 ans de la fille de mon amie universitaire, je n’ai pas de photo, mais je garderai les souvenirs de babysitting de 4 enfants entre 1,5 et 8,5 ans. On a aussi bien rigolé, on écoutait les insectes, on contait les fourmis, on mesurait le trou des souris (ou fée, ou transformers, comment savoir ?).On est maintenant sur le fleuve Dnister, on a rencontré Vadim (c’est l’ami qui avait hébergé Pacha après mon départ en France en 2022), ils ne se sont pas vus depuis 2 ans. Tous va bien, on nage, on plonge, on boit, on mange. Demain on va pêcher à la ligne, même moi (je suis bien déterminée, mais je verrai demain matin).
La normalité est retrouvée, le bonheur est là.P.S. On a visité la ville de Nemyriv, celle qui a dans son cœur l’usine de Nemiroff ! Les photos sont interdites, bien entendu. Mais ça fait du bien de voir la ville pleine de vie et de camions remplis de vodka.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 14/7, 11h25
America, America.
L’ancien président Donald Trump a été blessé samedi soir lors de son rassemblement à Butler, en Pennsylvanie, dans ce que le FBI qualifie de tentative d’assassinat. Le tireur et au moins un membre du public sont morts, ont indiqué les services secrets, et deux autres participants sont grièvement blessés. […]
CNN, La fusillade était une tentative d’assassinat contre Trump, selon le FBI, traduction automatique
La Russie a encouragé dimanche les Etats-Unis à faire « l’inventaire » de leurs « politiques d’incitation à la haine contre les opposants politiques, les pays et les peuples », se servant de la tentative d’assassinat contre l’ancien président Donald Trump pour dénoncer le soutien américain à Kiev. S’adressant à « ceux qui votent aux Etats-Unis pour la fourniture d’armes [au président ukrainien Volodymyr] Zelensky », la porte-parole du ministère des affaires étrangères russes, Maria Zakharova, a dénoncé le soutien américain à l’Ukraine, qu’elle accuse de fomenter « des attentats contre le président russe ». « Peut-être vaut-il mieux utiliser cet argent pour financer la police américaine et d’autres services censés assurer la loi et l’ordre aux Etats-Unis ? », écrit-elle sur Telegram. […]
Le Monde, Live
Le sommet de l’Otan devait être l’occasion pour Joe Biden de prouver qu’il était encore le démocrate le plus compétent pour mener la campagne présidentielle. Avec deux nouveaux lapsus, il inquiète encore un peu plus son camp.
[…] Une occasion manquée, malgré une bonne maîtrise des sujets abordés, le président américain s’est rendu coupable de deux lapsus maladroits. D’abord, lors de l’introduction de son homologue ukrainien, il confond le nom de Volodymyr Zelensky avec celui de Vladimir Poutine : « Et maintenant, je veux passer la parole au président de l’Ukraine, qui a autant de courage que de détermination. Mesdames et Messieurs, le président Poutine. »
[…] Puis, lors de la conférence de presse et alors qu’il réaffirmait qu’il était « le plus compétent » pour battre Donald Trump aux prochaines présidentielles, il a confondu le nom de Kamala Harris, sa vice-présidente depuis 2021, avec celui de son adversaire républicain : « Je n’aurais pas choisi la vice-présidente Trump pour être vice-présidente si elle n’était pas qualifiée pour être présidente. » […]
Les Echos
Dimanche 14/7, 11h20
Y avait pas un truc, le 14 juillet ?
Anonyme
Samedi 13/7, 11h45
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
[…] Pour ceux qui en doutaient encore, dès le lendemain des législatives, le RN s’est empressé de rejoindre au Parlement européen le groupe formé par Viktor Orban pour contribuer autant que possible à neutraliser toute initiative ou sanction qui gênerait le maître du Kremlin. Viktor Orban, chef du gouvernement hongrois et président pour 6 mois du conseil européen, s’est même permis d’aller à Moscou discuter avec son ami Poutine sans avoir consulté aucun des pays membres de l’Union. Et puis, dans la même veine, il file chez Donald Trump, pour lui rapporter ?
[…] Contrairement aux apparences et à ce qu’il voudrait laisser penser, le président russe Vladimir Poutine est littéralement enlisé en Ukraine. Son armée, qu’il oblige à attaquer plus que ses moyens ne lui permettent, subit des pertes colossales que seul un dictateur de son espèce peut « supporter » sans être remis en question. Son niveau de pertes étant largement supérieur à sa capacité de renouvellement, l’armée de Poutine ne peut pas soutenir un tel « effort de guerre » sans obtenir à terme une pause pour souffler, un accord de paix (bien temporaire) le temps de se refaire.
[…] En face, du côté ukrainien, on prépare des unités de combat grâce aux livraisons militaires importantes des Etats-Unis et de l’Union européenne, tandis que les F16 s’apprêtent à « rentrer en service ». Les deux combinés apporteront un « nouveau souffle » à une armée ukrainienne qui a souffert pendant des mois de la diminution de l’aide américaine, mais qui a réussi dans une posture défensive à empêcher l’armée russe de percer, sur 1,100 km de front sans compter l’extension de ce celui-ci au Nord dans la région de Kharkiv.
[…] Les bases sont cruciales pour des avions sophistiqués comme les F16, car c’est là que se joue l’essentiel de leur maintenance (le ratio est de l’ordre de 20 heures de maintenance pour 1 heure de vol, par des techniciens de très bon niveau) et de leur préparation opérationnelle. Autrement dit, on ne peut pas les déménager tous les « quatre matins » d’une base vers une autre. […] consacrer des moyens importants [à leur protection] comme une batterie de missiles Patriot oblige à démunir une métropole alors que l’Ukraine manque cruellement de systèmes de défense aérienne.
Se pose enfin la question du rayon d’action, qui est de l’ordre de 600 km pour un F16 alors que le front est plutôt éloigné de 900 km de la frontière polonaise et 700 de la Roumanie. Plus ces avions seront positionnés à l’ouest de l’Ukraine et plus ils seront obligés d’emporter des « bidons » supplémentaires de kérosène (aucun ravitaillement en vol n’étant envisageable actuellement), soit autant de munitions emportées en moins. […] Mais faire décoller ces F16 directement des pays de l’OTAN pour une mission opérationnelle en Ukraine serait nettement plus sensible, les Russes disposant des moyens de tracer la route de ces avions et de montrer qu’ils viennent de pays qu’ils accuseraient aussitôt de rentrer en guerre contre elle.
En sens inverse, si les F16 décollent d’Ukraine avec des équipages ukrainiens, il serait particulièrement irrationnel de les empêcher de frapper en Russie des objectifs militaires. Le cas semble réglé pour la Crimée que les pays alliés de l’Ukraine (le groupe de Ramstein) considèrent comme un territoire ukrainien, mais cette question est toujours en discussion pour les bases russes, notamment celles d’où décollent les bombardiers qui terrorisent au quotidien la population ukrainienne (comme la frappe du 8 juillet sur un hôpital de Kiev).
[…] En opération, ces intercepteurs et plus encore les avions qui voudront mener des frappes au sol devront se débarrasser des défenses sol-air russes, qui sont nombreuses et denses. Les F16 utiliseront pour ce faire les missiles HARM anti-radars déjà fournis par les Américains mais emportés jusqu’ici par de vieux Mig 29 qui ne pouvaient pas les utiliser de manière optimale. Sans radar, les missiles de défense sol-air russes seront quasiment aveugles et l’aviation renouvelée de l’Ukraine pourra agir efficacement, de même que les missiles dont disposent les Ukrainiens comme les ATACMS. En effet, sur les sites les plus protégés, comme en Crimée et notamment le pont de Kertch, les Russes arrivent à intercepter une partie non négligeable des missiles qui les visent. Sans radars, ils seraient autrement exposés…
La Crimée constituerait alors un point de grande fragilité pour le pouvoir de Poutine. L’arrivée des F16 et la destruction des systèmes sol-air russes pourraient rendre invivable ce territoire volé et offrir en spectacle aux Russes un exode de la population si elle se sentait menacée, illustration de l’échec de Poutine dans son « opération militaire spéciale » pour laquelle il a sacrifié sans compter la vie des autres.
[…] Ces sujets ont probablement été débattus au sein de l’OTAN lors du sommet de Washington du 9 au 11 juillet dernier, auquel le président ukrainien a été invité. La partie émergée de l’iceberg est le statut accordé à l’Ukraine, pour lequel les pays membres se sont accordés pour dire que celle-ci avait vocation à rejoindre ce club de défense… une fois la guerre terminée. Il faut se souvenir en effet que l’OTAN ne « peut » pas accueillir un nouveau membre qui serait en situation de guerre sans impliquer (à défaut d’obliger) ses 32 membres actuels à le défendre collectivement, ce qui les entraînerait de fait dans un conflit militaire contre la Russie.
[…] Même si Poutine se sert de l’argument de la menace de l’OTAN pour justifier ses pires actions, l’Alliance atlantique a toujours montré une très grande prudence et elle a tout fait jusqu’ici pour éviter cette confrontation. Mais désormais, les pays de l’OTAN partagent le fait que Vladimir Poutine – à défaut de la Russie – doit être arrêté, pour empêcher tout empire actuel ou à venir (comme la Chine) de menacer ce bloc occidental.
Sur le terrain, ce dont les Ukrainiens souffrent le plus aujourd’hui, ce sont les bombardements russes sur l’ensemble de leur territoire quand les pays alliés discutent encore de l’opportunité de leur permettre de riposter et de neutraliser cette menace permanente. […] Certes, la défense anti-aérienne ukrainienne sera encore renforcée (par un quasi doublement des moyens Patriot et SAMP-T au détriment de l’équipement de pays membres), mais cette défense ne sera jamais suffisante pour constituer un parapluie efficace : le territoire ukrainien à protéger est beaucoup trop vaste (encore plus grand que la France) et la Russie dispose d’une gamme trop étendue de moyens de bombardements […] De fait, tant que Poutine sera au pouvoir, aucune paix durable ne sera envisageable, contrairement à ce qu’essaient de nous faire avaler ses chers et admirables amis…
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Poutine contrarié, l’Ukraine continue à résister et compte désormais sur l’arrivée des F16
Vendredi 12/7, 23h50
Manga nuc.
Frappé par deux bombes nucléaires et touché par un accident grave, le Japon est aussi l’un de plus avancés sur la planète en matière de technologie atomique civile. Cette histoire paradoxale et complexe s’exprime à travers un art majeur de l’archipel : le manga.
Comment a-t-il été possible d’obtenir un consensus politique quasi total sur le développement d’un programme nucléaire comprenant 54 réacteurs dans un pays qui a souffert de deux bombardements atomiques en 1945 ? Comment expliquer que les populations locales aient pu accueillir des réacteurs nucléaires dans leur voisinage avec enthousiasme ? Plus généralement, comment s’est opérée la bascule depuis une « allergie au nucléaire » (genpatsu arerugî), héritée des catastrophes atomiques, à une tolérance et, dans certains cas, à un « enthousiasme vigoureux » pour l’atome ?
La culture manga, véritable miroir de la société japonaise, a largement contribué à la diffusion à grande échelle du discours de domestication de l’énergie nucléaire à des fins de développement économique et social ainsi qu’à l’assentiment de la population et l’ancrage positif durable du nucléaire civil dans l’imaginaire japonais.
[…] Godzilla, son incarnation fictionnelle, renvoie évidemment au pouvoir destructeur de l’usage militaire du nucléaire. Sa mort, à la fin du film de 1954, agit symboliquement comme une purge des souffrances passées.
[…] À l’inverse, Astro Boy (ou, dans sa traduction directe « Atome aux bras de fer ») incarne le versant positif du nucléaire pourvoyeur d’une énergie – physique et sociale – nécessaire pour une société japonaise en reconstruction au lendemain de la guerre. Dans un monde où se côtoient monstres, aliens, robots et humains, Astro Boy, créé par le prolifique mangaka Tezuka Osamu en 1952, est un robot conscient fonctionnant à l’énergie nucléaire, ce qui le dote de pouvoirs extraordinaires. Au fil de ses aventures, il lutte pour la justice, la démocratie et l’harmonie entre humains et robots tout en cherchant à comprendre son identité et sa place dans le monde.
Doraemon est un robot-chat bleu dépourvu d'oreilles venu du futur afin d'aider Nobita Nobi (野比のび太, nobi nobita), un petit garçon japonais timoré, et l'empêcher d'accumuler par incompétence tellement de dettes que ses descendants doivent encore payer plusieurs générations plus tard. Doraemon possède une poche à quatre dimensions, de laquelle il sort (parfois à contre-cœur) d'innombrables gadgets futuristes pour aider Nobita à se défendre, arranger ses problèmes, rendre jaloux d'autres enfants, etc. Cependant, bien souvent, la situation dégénère quand Nobita essaye de jouer l'apprenti sorcier avec les gadgets de Doraemon. Wikipedia[…] Dans l’univers des mangas, impossible de ne pas mentionner le personnage de Doraemon, le robot-chat bleu venu du futur pour aider Nobita Nobi, un jeune Japonais victime d’intimidation et en difficulté à l’école. Pour fonctionner, Doraemon dispose d’un réacteur nucléaire logé dans sa poitrine. Peut-être plus encore qu’Astro Boy, le personnage créé par le mangaka Fujiko F. Fujio en 1969 est devenu un membre à part entière de la société japonaise contemporaine.
En 1995, après le tremblement de terre de Kobe, Doraemon fait son apparition dans un dessin animé pour aider les enfants à supporter le traumatisme. Pendant la pandémie de Covid-19, c’est lui qui invite les Japonais à rester chez eux.
[…] Au lendemain du triple accident de Fukushima, en apprenant que les éditeurs voulaient faire disparaître la source d’énergie d’origine nucléaire du chat-robot Doraemon, les fans réagissent : « cette suppression n’est pas nécessaire ». […] il n’est pas si facile de dénouer l’ambivalence […]
[…] Ce succès culturel conduit même certains acteurs institutionnels à investir le champ du manga en passant cette fois des commandes explicites à certains créateurs. De nombreux produits éditoriaux ouvertement pronucléaires ont ainsi été diligentés par le gouvernement et l’industrie pour lutter contre la montée des sentiments antinucléaires auprès de mangakas consacrés comme Toriyama Akira, l’auteur de Dragon Ball.
[…] Mais même chez les acteurs institutionnels, l’ambivalence vis-à-vis du nucléaire peut persister. Ainsi dans la commande passée par l’énergéticien Tepco (en charge de la centrale de Fukushima) auprès du mangaka Hirokane Kenshi. Ce dernier a mis en scène, dans une série manga audiovisuelle, un scientifique pronucléaire inspiré de son personnage à succès Kōsaku Shima, un salarié cadre de l’industrie typiquement japonais.
La série, démarrée en 2007, s’est brutalement arrêtée en 2011, peu de temps après l’accident de Fukushima. Dans les derniers épisodes peu après l’accident nucléaire, le poids de la réalité produit ses effets sur la trame narrative puisque le personnage finit par se détourner de son engagement en faveur de l’énergie nucléaire.
[…] La culture manga, forte de sa richesse narrative et visuelle, s’est imposée comme un vecteur essentiel de l’imaginaire japonais à propos du nucléaire. Elle reflète les craintes et les aspirations d’une nation. Si des oeuvres pronucléaires ou antinucléaires jalonnent l’histoire du manga des titres mondialement connus témoignent au contraire d’un rapport contrasté au nucléaire dans le prolongement de la dichotomie usage civil/usage militaire ou, plus récemment, en promouvant l’importance de la sûreté pour bénéficier d’une énergie propre et disponible. Croiser la trajectoire du personnage d’Hirokane Kenshi (commandé par Tepco) avec la réaction des fans de Doreamon à la censure de son approvisionnement nucléaire atteste de la complexité et des contradictions des mécanismes culturels en jeu.
SFEN, De la destruction au pacifisme : le nucléaire dans la culture manga
Vendredi 12/7, 11h15
Orbanovitcheries (suite).
Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a rencontré jeudi l’ancien président américain Donald Trump en Floride, à l’issue du sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) qui est déroulé à Washington. Au cours de la semaine précédente, il s’était rendu à Kiev, à Moscou et à Pékin dans le cadre de ce qu’il a qualifié de « mission de paix ».
« Nous avons discuté des moyens de faire la paix », écrit M. Orban dans un message publié jeudi soir sur X, accompagné d’une photo de sa rencontre avec Donald Trump à Mar-a-Lago. « La bonne nouvelle du jour : il va résoudre le problème ! », ajoute-t-il, sans plus de précisions. […]
Le Monde, Live
Les dirigeants de l’Union européenne (UE) envisageraient de restreindre le pouvoir de la Hongrie en tant que président du Conseil de l’UE à la suite de la rencontre du Premier ministre hongrois Viktor Orban avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou et de ses efforts pour se présenter comme un médiateur potentiel entre la Russie et l’Ukraine.
POLITICO Europe, European Pravda et le journal ukrainien Suspilne ont rapporté les 8, 9 et 11 juillet avoir obtenu une copie d’une lettre d’Orban au président du Conseil européen Charles Michel détaillant la réunion d’Orban le 5 juillet avec le président russe Vladimir Poutine et diverses positions russes revendiquées. sur les négociations et la situation de première ligne en Ukraine.[15] Orban aurait plaidé en faveur de négociations de paix immédiates dans sa lettre et aurait affirmé qu’il n’avait présenté aucune opinion ou proposition politique à Poutine au nom de l’UE ou du Conseil de l’UE lors de sa visite à Moscou.[16] Orban a affirmé dans la lettre qu’il poursuivrait ses efforts pour faciliter les négociations et « clarifier les possibilités de parvenir à la paix » dans les semaines à venir. Le Financial Times (FT) a rapporté le 10 juillet que, selon trois sources proches du dossier, le service juridique de l’UE aurait déclaré aux États membres que le voyage d’Orban à Moscou pourrait avoir violé une série de traités de l’UE qui interdisent toute « mesure susceptible de mettre en péril le atteindre les objectifs de l’Union. Président du Conseil de l’UE. La présidente du groupe politique pro-européen Renew Europe, Valerie Hayer, a appelé le Conseil européen à mettre fin prématurément à la présidence hongroise du Conseil de l’UE après la visite d’Orban à Moscou. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 11 juillet, traduction automatique
Vendredi 12/7, 11h00
Zapo. Exigence non contraignante.
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté jeudi soir une résolution exigeant le retrait « d’urgence » des militaires et du personnel russes présents à la centrale nucléaire de Zaporijia ainsi que son retour immédiatsous le contrôledes autorités ukrainiennes, afin d’en garantir la sûreté et la sécurité.
Le texte non contraignant a été adopté par 99 voix contre 9 (Biélorussie, Burundi, Cuba, Erythrée, Russie, Mali, Nicaragua, Corée du Nord et Syrie) et 60 abstentions.
Présenté par l’Ukraine, il demande en outre à la Russie de fournir à la Mission d’appui et d’assistance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) un accès rapide et complet à toutes les zones de la centrale et d’en déminer le périmètre.
Le Monde, Live
Vendredi 12/7, 11h00
La Russie réprime durement la langue ukrainienne dans les régions occupées de l’Ukraine.
Jeudi 11/7, 23h10
Moralité.
Après un an d’isolement, les quatre membres de l’équipage de la simulation de mission sur Mars ont émergé de leur habitat simulé, samedi dernier. Il s’agit de la première d’une série de missions consistant à rassembler des données sur la santé et les performances humaines dans un contexte de ressources limitées au sein de l’environnement martien.
[…] L’équipage a effectué plusieurs opérations incluant des « marches sur Mars », une culture et une récolte de légumes pour compléter leurs provisions ainsi que l’entretien de leurs équipements et de leur habitat. « Je suis reconnaissant d’avoir la chance de vivre l’idée selon laquelle nous ne devons pas utiliser les ressources plus vite qu’elles ne peuvent être renouvelées et produire des déchets plus vite qu’ils ne peuvent être transformés en ressources », a déclaré Ross Brockwell en faisant référence à l’importance d’une bonne gestion des ressources. […]
Trust my science, La première mission de simulation de vie sur Mars prend fin après un an d’isolement pour l’équipage
Jeudi 11/7, 19h20
Pacha est à la maison !!!!!
Il est venu il y a une heure, sans me prévenir, sans dire rien à personne !
La première pensée : il a déserté. La deuxième : il n’est quand même pas fou ?
C’est une permission de 15 jours !!! Boudmo ou quoi ?Fidèle en a pissé de joie.
Olga, Viber (texte)
Jeudi 11/7, 10h45
Tcherno : livraison.
L’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL vient d’acheter, de livrer et d’offrir pour 30 000 euros de médicaments et de matériel médical (1 509 kg) aux deux hôpitaux régionaux voisins de la Zone d’exclusion de Tchernobyl : Ivankiv et Narodychi. Ces établissements de santé ukrainiens soignent actuellement en moyenne 3 000 patients par mois.
Les médicaments et le matériel médical offerts sont choisis par les personnels de santé de ces hôpitaux puis achetés par l’association à des prix de gros, voire parfois à prix coûtant, directement auprès des producteurs.[…] Dans le cadre de notre partenariat, ACTION MEDEOR vient de financer les 3 300 euros de frais de livraison en Ukraine et de dédouanement des médicaments achetés et offerts par notre association à deux hôpitaux ukrainiens.
Les Enfants de Tchernobyl, Facebook
En 2023, la fondation allemande avait déjà pris à sa charge un total de 5 281 euros pour des projets identiques pour ces mêmes bénéficiaires. Le slogan d’ACTION MEDEOR est : « La pharmacie d’urgence du monde ». Une nouvelle fois, nos collègues humanitaires allemands viennent de justifier leur surnom.
L’association Boudmo ! contribue à ces livraisons par des dons réguliers. Depuis le début de la guerre, l’association a versé 15 500 euros aux Enfants de Tchernobyl pour l’achat de nourriture et de fournitures médicales destinées aux populations du secteur de Tchernobyl.
Jeudi 11/7, 10h15
[…] Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a réaffirmé que la Russie n’accepterait ni ne soutiendrait aucun accord de paix négocié avec Kiev sans une capitulation de l’Ukraine, la destruction de l’ensemble de l’État ukrainien et l’occupation totale de l’Ukraine.
Medvedev a déclaré le 10 juillet que même si Kiev accepte les conditions de paix les plus récentes du président russe Vladimir Poutine – à savoir la reconnaissance des revendications territoriales de la Russie sur l’est et le sud de l’Ukraine, y compris les territoires que la Russie n’occupe pas actuellement, et l’engagement de ne pas adhérer à l’OTAN – et signe des documents entraînant la capitulation de l’Ukraine, ces actions ne constitueront pas la » fin de l’opération militaire russe » en Ukraine.
Medvedev a déclaré que même si l’Ukraine se rend, la Russie devra détruire les « radicaux » ukrainiens restants et ramener « les terres [ukrainiennes] restantes dans le giron de la terre russe ». Medvedev a également laissé entendre que les négociations russo-ukrainiennes n’auraient probablement lieu qu’après un changement radical au sein du gouvernement ukrainien et que cela ne pourrait se produire qu’après que la société ukrainienne ait organisé une « troisième révolution sanglante de Maïdan » en réponse à un accord de cessez-le-feu et à la volonté de l’Ukraine d’abandonner ses perspectives d’adhésion à l’OTAN. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 10 juillet, traduction Deepl
Jeudi 11/7, 8h10
Législatives françaises : toi aussi, fais mumuse.
Construisez votre majorité absolue à l’Assemblée nationale avec notre simulateur de coalition
Le Monde
Jeudi 11/7, 7h45
[…] Il y a des photographes qui voyagent à travers le monde à la recherche de conflits armés ; je ne comprendrai jamais cela. Je prends des photos pour exprimer ma haine de la guerre.
Avant l’invasion, j’avais une vision romancée de la guerre, comme beaucoup de gens qui lisaient et relisaient Hemingway. Mais en 2014, cette dynamique s’est rapidement transformée en un rejet total de tout ce qui a trait à la guerre. J’ai passé tout mon temps avec les forces armées ukrainiennes (AFU). J’ai pris des photos pendant l’encerclement d’Ilovaisk – et c’est là que j’ai vu pour la première fois les corps de décomposition des soldats russes. Gonflés et pourris. Et j’ai réalisé que c’était tout ce qu’ils avaient accompli – que leurs mères ne seraient même pas en mesure de les enterrer. Je n’oublierai jamais cette odeur.
Puis et là, je suis devenu farouchement anti-guerre. Je crois que chaque jour du conflit est la pire chose qui puisse se produire dans la vie.
[…] Quand nous voyons des brancards tachés de sang plutôt que des visages humains, il est plus facile pour nous d’imaginer que nos propres parents blessés, par exemple, auraient pu poser sur la même civière. Notre conscience et notre subconscient comblent les lacunes de ce qui s’est passé, et ce sens s’incruse dans nos esprits, dans notre mémoire. À travers des paysages, j’essaie de connecter le spectateur à l’événement. […]
Les paysages, en particulier les paysages blancs, sont associés pour moi à la vacuité interne que les gens ressentent lorsqu’ils reviennent de l’avant. Quand vous revenez à la vie civile, mais il y a un vide complet à l’intérieur de vous. Beaucoup des structures que je photographie étaient importantes lors d’un combat actif, mais maintenant elles sont abandonnées et inutiles. La même chose se produit avec les soldats qui reviennent sans jambes, sans bras, mentalement traumatisés – même leurs épouses ne les comprennent pas.
Quand je couvre les nouvelles dans les zones de guerre, mon appareil photo est mon arme contre la propagande russe. Mais dans mon travail documentaire, je préfère une approche méditative, et je reviens toujours à la photographie de paysage comme une forme de méditation. J’ai besoin de vide – surtout après avoir photographié dans des zones de conflit.
J’ai passé les deux derniers hivers dans le Donbass : j’ai pris une voiture et j’ai parcouru seul les champs de mines. J’ai photographié des endroits où des batailles avaient été livrées [après le début de l’invasion à grande échelle. En hiver, c’est un vide absolu là-bas – des chars complètement gelés, des tranchées, des points de contrôle abandonnés et des maisons détruites. J’ai attendu que tout soit couvert de neige et de givre, et puis j’ai capturé ces paysages blancs. Parce qu’après la guerre, si l’humanité ne s’arrête pas, c’est tout ce qui nous restera. […]
Meduza, « Je prends des photos pour exprimer ma haine de la guerre » Maxim Dondyuk a photographié Zelensky et intégré les troupes ukrainiennes. Aujourd’hui, la censure militaire de Kiev empêche ce photographe d’accéder au front, traduction automatique
Jeudi 11/7, 7h25
[…] Au cours de votre travail en Ukraine, vous avez visité plusieurs fois des cliniques psychiatriques.
C’était une expérience étrange. Je veux dire, tout d’abord parce que le New York Times m’a envoyé [à Pavlivka, où les soldats ukrainiens avec le TSPT étaient traités sans journaliste, donc j’étais seul avec un traducteur. Mais en gros, ce qui était frappant, c’était que c’était très non-spectaculaire. Ce n’était rien, juste des gens assis à une table, des cartes à jouer, regardant à travers la fenêtre, fumer. Je veux dire, des cendriers avec des montagnes de cigarettes.
Mais une fois que vous commencez à parler avec les gens, ils commencent à s’ouvrir et vous comprenez. Je veux dire, ils vous disent ce qu’ils ont traversé. Parfois, des histoires très non spectaculaires aussi. Je me souviens de ce type qui attendait quelque part depuis six mois. Rien ne se passait. Mais après six mois de rien, attendant et étant effrayé et nerveux, son cerveau est tombé en panne. Attendre peut suffire à rendre quelqu’un fou.
[…] [Légende d’une photo] Andriy, un soldat ukrainien de 27 ans, a travaillé comme spécialiste de la logistique dans un supermarché avant la guerre. Après avoir servi à l’avant, il s’est retrouvé à Pavlivka. « Vous savez, j’ai beaucoup de choses à faire dans ma tête », a déclaré Andriy. « C’est comme quand on va pêcher, et que votre ligne s’emmêle. Pendant la défense de Klishchiivka, un obus a frappé ma tranchée, et j’ai eu une commotion. Ma vision a empiré, et je m’en suis inquiétée. Quand ma vie reviendra-t-elle à la normale ? Je pense beaucoup ces jours-ci. Je prends très personnellement tous les problèmes. Je suis très heureux quand ma famille et ma fiancée visitent, mais j’ai l’impression de ne pas vraiment les fréquenter. Ils posent des questions et plaisantent, mais je reste retiré. J’étais un mec si gai. Maintenant, je me sens surtout triste et je préfère être seul ». Février 2023.
[…] [Légende d’une photo] Un soldat des forces armées ukrainiennes qui est devenu patient à l’hôpital psychiatrique de Pavlivka. Il a assisté à la mort de toute son unité de combat. Selon son psychiatre, il n’est pas en mesure d’en parler et « se retire en lui-même ». Kiev, février 2023.
Meduza, «De la normalité à la folie», le photographe français Antoine d’Agata sur la capture de la douleur invisible de la guerre en Ukraine […], traduction automatique
Mercredi 10/7, 11h45
Ici c’est intéressant : on ne sait jamais de quoi on sera privé, de l’eau ou de l’électricité ? Ou des deux? Aujourd’hui on a tout, mais la journée n’est pas terminée.
Olga, Viber (texte)
La maman d’Irina a été opérée lundi, tout s’est bien passé. On attend l’histologie de la tumeur pour savoir la suite.
Irina m’a appelée hier, elle a mal vécu lundi, les bombardements, les nouvelles de Kyiv, les explosions à KR, l’opération de maman. Je veux aller la voir au travail aujourd’hui, lui apporter des fleurs ou je ne sais pas quoi. Il faut qu’elle sente qu’elle n’est pas toute seule.
Pacha va bien, il lit beaucoup, je lui ferai un colis avec des livres.
Mercredi 10/7, 11h15
Belarus.
Des soldats chinois participent à des manœuvres en Biélorussie, ajoutant une nouvelle dynamique à la situation sécuritaire en Europe de l’Est, dominée par la guerre russe en Ukraine et ses retombées. Si la Biélorussie est un allié fidèle de la Russie, elle a récemment fait des ouvertures à l’égard de la Chine, dans le but de nouer des relations plus étroites avec elle, notamment dans le domaine militaire.
L’exercice Eagle Assault 2024, d’une durée de 11 jours, a débuté hier dans la région de Brest en Biélorussie, à moins de 5 km de la frontière avec la Pologne, membre de l’OTAN et fidèle allié de l’Ukraine. C’est la première fois que les troupes chinoises et biélorusses participent ensemble à des exercices de ce type […]
The War Zone, Les troupes chinoises commencent des exercices le long de la frontière polonaise avec la Biélorussie, traduction automatique
[…] En août dernier, le ministre chinois de la Défense, qui était alors Li Shangfu [tombé depuis en disgrâce], fit un déplacement à Minsk pour participer à des réunions avec des « dirigeants militaires » et « visiter » des unités des forces armées biélorusses. Puis, deux mois plus tard, la Chine et la Biélorussie convinrent de renforcer leur coopération militaire pour répondre « aux nouveaux défis mondiaux ».
[…] alors que l’Otan s’apprête à fêter son 75e anniversaire à Washington, ce déploiement de l’APL en Biélorussie est une façon pour Pékin de faire la démonstration de ses capacités de projection vers des théâtres extérieurs […]
Zone militaire, La Biélorussie et la Chine ont lancé des manœuvres militaires inédites près de la Pologne
Mercredi 10/7, 11h00
Orbanovitcheries (suite).
Viktor Orban a surpris tout le monde en se rendant, de sa propre initiative, dès les premiers jours de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne (UE), en « mission de paix » à Kiev, puis à Moscou, puis à Pékin – avec un détour par l’Azerbaïdjan. Coup de maître de la diplomatie magyare ? Eclair de génie de l’enfant terrible de la famille européenne ? Médiation secrète, peut-être, entre autocrates qui se comprennent ?
Rien de tout cela, malheureusement. La « Peace Mission 3.0 », comme l’appellent pompeusement les vidéos façon Top Gun que Viktor Orban poste sur les réseaux sociaux après chaque étape, s’est fracassée, lundi 8 juillet, sur un immeuble de Kiev qui abritait le plus grand hôpital pédiatrique d’Ukraine [« l’équivalent de l’hôpital Necker à Paris »], et Top Gun s’est transformé en « idiot utile ».
[…] A Bruxelles, comme souvent, on a réagi mollement à ce nouvel écart de conduite hongrois, tout en soulignant que M. Orban n’était pourvu d’aucun mandat européen. Lui-même joue les modestes – « Je ne suis qu’à la tête d’un pays de dix millions d’habitants » –, comme s’il ignorait que bien des pays européens en comptent moins de cinq millions et comme si ses vidéos « Peace Mission 3.0 » ne s’achevaient pas sur le logo de la présidence de l’UE.
Mais, pour les Polonais, la coupe est pleine. Moins flegmatiques que leurs collègues des vieux Etats membres de l’UE, leurs responsables regrettent ouvertement de ne pas avoir fait obstacle à la présidence hongroise, dont ils doivent prendre la succession en 2025. Le ton monte avec l’irritation à Varsovie, qui a convoqué une réunion des vingt-sept ambassadeurs auprès de l’UE, mercredi 10 juillet, pour parler du cas hongrois.
[…] Mais le Hongrois a plus d’un tour dans son sac : Viktor Orban vient de créer avec les élus de son parti, le Fidesz, un groupe au Parlement européen, Patriotes pour l’Europe ; les députés du Rassemblement national (RN) l’ont rejoint dès le soir du second tour des législatives françaises et il sera présidé par Jordan Bardella. Ce nouveau groupe d’extrême droite devient ainsi la troisième formation au Parlement de Strasbourg, reléguant les centristes de Renew Europe à la cinquième place, derrière l’autre groupe d’extrême droite, celui dans lequel siègent les troupes de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni.
Ainsi, même si l’Europe a échappé au séisme qu’aurait constitué l’accession au pouvoir du RN à Paris, l’extrême droite sous ses diverses formes fait son chemin dans une UE qu’elle ne lâchera pour rien au monde. Elle cherche à la saper à l’extérieur, en affichant ses divisions à Moscou ou à Pékin ; elle cherche à la saper à l’intérieur, en tentant d’affaiblir sa cohésion.
Un tel acharnement est sans doute un hommage à la résilience de l’UE, avec laquelle les Britanniques se prennent à rêver de renouer, ayant retrouvé le chemin de la raison sous la houlette d’un Labour assagi. Mais il manque à cette résilience l’énergie de leaders enthousiastes et constructifs, si importants pour le projet européen. Aucun de ceux des trois plus grands pays fondateurs, l’Allemagne, la France et l’Italie, ne peut remplir ce rôle ; frileux, le chancelier allemand, Olaf Scholz, est empêtré dans sa propre complexité interne ; le président français, Emmanuel Macron, tente à grand-peine de maîtriser la tempête qu’il a lui-même soulevée ; quant à la première ministre italienne, on lui tresse des lauriers pour ne pas avoir rejoint l’entreprise de démolition européenne de ses amis politiques. C’est ainsi qu’il revient à la Pologne […] de prendre les devants et de dénoncer le double jeu de la Hongrie. […]
Le Monde, Sylvie Kaufmann, « Les manœuvres de Viktor Orban, tant sur la scène européenne qu’internationale, sont le symptôme d’une désorganisation générale du leadership occidental »
Mercredi 10/7, 10h50
A l’Est.
Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi ont publié le 9 juillet une déclaration commune sur le renforcement de la coopération politique, économique, énergétique et militaro-technique mutuellement bénéfique entre la Russie et l’Inde.
Modi a rencontré Poutine à Moscou les 8 et 9 juillet pour discuter du renforcement des relations russo-indiennes, que Poutine a qualifiées de « partenariat stratégique particulièrement privilégié ».
[…] Modi a également déclaré que l’Inde était prête à aider la Russie à établir la paix dès que possible. Modi n’a notamment pas présenté l’Inde comme un médiateur potentiel entre la Russie et l’Ukraine, et le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré à la presse à la suite des négociations russo-indiennes que Modi ne prétendait pas être un médiateur dans la guerre
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9 juillet, traduction automatique
Le président iranien nouvellement élu Massoud Pezeshkian a réitéré la volonté constante de l’Iran de conclure un partenariat stratégique global avec la Russie, soulignant la continuité du soutien de l’Iran à la Russie, même sous une nouvelle administration présidentielle.
Pezeshkian s’est entretenu au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine le 8 juillet et aurait exprimé la volonté de l’Iran de signer un accord de partenariat stratégique global avec la Russie lors du prochain sommet des BRICS d’octobre 2024.
[…] L’ISW a précédemment estimé qu’il est peu probable que la présidence de Pezeshkian crée des changements significatifs dans le régime iranien, dans la mesure où le guide suprême iranien Ali Khamenei continuera à dicter les objectifs de politique étrangère de l’Iran. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 9 juillet, traduction automatique
Mercredi 10/7, 10h45
OTAN.
Les chefs d'État et de gouvernement de l'OTAN se réunissent à Washington, à l'occasion du 75e anniversaire de l'OTAN.
Mercredi 10/7, 10h25
La farandole du nuc.
Pour un retour discret à l’Assemblée, c’est raté. Dès le premier tour des législatives, le bon score de Dominique Voynet dans le Doubs avait déjà créé des réactions épidermiques sur les réseaux sociaux. Depuis le second, qui consacre son élection en tant que députée, les critiques pleuvent. « Elle devrait être jugée pour trahison », s’écrient les uns. « On prend les fossoyeurs du nucléaire et on recommence », s’épanchent d’autres. Certains tentent bien de relativiser : « C’était ça ou le RN ». Il n’empêche, le retour de Dominique Voynet fait ressurgir l’une des pages les plus douloureuses de l’histoire du nucléaire français : la fermeture de Superphénix.
« Ni oubli, ni pardon », résument nombre d’internautes dont certains affirment être désormais bloqués sur X par l’ancienne ministre. L’histoire est connue : mis en service en 1985, le réacteur Superphénix devait fournir une avance considérable à la France en lui permettant de produire de l’énergie tout en consommant une partie de ses déchets nucléaires. Las, en 1997 au moment même où il commençait à fonctionner de façon tout à fait satisfaisante, Superphénix est définitivement arrêté par le Premier ministre Lionel Jospin, en application d’un accord passé avec les Verts quelques mois plus tôt.
[…] Dans un documentaire tourné en 2004, qui refait surface aujourd’hui, l’ancienne ministre raconte fièrement comment elle a privé le nucléaire français d’un soutien financier européen tout en bluffant avec Matignon : « Je suis rentrée à Paris très contente que le nucléaire ne [puisse] pas faire partie des technologies retenues au titre des mécanismes de développement propre », explique-t-elle à l’écran. Et d’ajouter : « Je n’ai pas pu m’en vanter en rentrant, il fallait que j’aie l’air désolée ».
[…] Bien sûr, en tant que simple députée, l’élue du Doubs ne décidera pas à elle seule de la politique nucléaire française. […] « Dans la configuration politique actuelle, les dossiers techniques – comme le nucléaire – peuvent encore trouver un petit espace et avancer à l’Assemblée avec plusieurs groupes de sensibilités très différentes », confiait récemment un expert à L’Express. Le risque, c’est que des positions caricaturales prennent le pas sur les débats de fond. […]
L’Express, Dominique Voynet à l’Assemblée, le retour qui hérisse les défenseurs du nucléaire
L’EPR de Flamanville s’apprête à démarrer alors que le couvercle de la cuve du réacteur présente une anomalie. Celui-ci devra donc être changé à la fin d’un seul et unique cycle de fonctionnement, soit 18 mois tout au plus. A l’issue de cette très courte période, il deviendra le plus gros déchet radioactif de type FMA-VC [déchets de faible et moyenne activité à vie courte]. Elaborer la stratégie précise de son stockage et construire les outils ad hoc prendra plusieurs années. […]
La Tribune, Dans quelques mois, le couvercle défectueux de l’EPR de Flamanville deviendra le plus gros et lourd déchet nucléaire
Rares sont les opportunités de voyager dans le temps profond. Sauf quand on traverse les couches géologiques qui doivent accueillir des déchets de l’industrie nucléaire. C’est à Bure, dans la Meuse, que doit être construit le futur site d’enfouissement des déchets radioactifs, baptisé Cigéo. Reporterre a pu se rendre dans cet endroit ultrasécurisé, qui ne contient aucun déchet à ce jour. L’occasion de faire le point sur l’avancée de ce projet qui pose énormément de questions techniques ainsi qu’éthiques, voire philosophiques. Et sur les (faibles) freins qu’activent encore les associations antinucléaires. Il y a urgence : la descente des premiers colis radioactifs — au moins 83 000 m3 de déchets doivent y être enfouis — aura lieu à partir de 2035-2040.
[…] C’est à 490 mètres sous terre, dans le ventre d’une roche sédimentée depuis 160 millions d’années, que les recherches se poursuivent pour savoir si la zone pourra contenir la toxicité de nos déchets les plus radioactifs pendant des milliers d’années.
[…] Pour l’essentiel, on mène ici quantité d’analyses poussées de la roche, sur ses propriétés mécaniques suite à un échauffement ou son comportement après percement. À travers des milliers de sondes, les chercheurs récoltent 3 millions de données par jour — température, pression, composition de l’atmosphère. Ils testent aussi la migration de traceurs radioactifs dans la roche.
[…] le projet d’enfouissement des déchets radioactifs Cigéo a été déclaré d’intérêt national et d’utilité publique. Le site devrait donc à terme recevoir les pires déchets créés depuis les débuts du nucléaire et inventoriés par l’Andra, soit 10 000 m3 de déchets de haute activité (HA) et au moins 73 000 m3 de moyenne activité à vie longue (MA-VL), ainsi que des milliers de m3 de déchets bitumés.
Pour l’heure, l’Andra ne dispose pas encore d’une autorisation de création de Cigéo. Cette demande, la DAC, est en cours d’instruction. […] Fort de 12 000 pages réparties en 41 volumes, ce dossier de DAC est ardu, presque « illisible » selon les associations qui l’ont consulté.
[…] D’après Maxime Paquin, de France Nature Environnement, de nombreuses inconnues demeurent. « L’IRSN s’interroge encore sur les méthodes de creusement des puits, sur le scellement des alvéoles. L’Autorité environnementale demande explicitement la poursuite des analyses de risques en cas d’incendie, de chute d’un emballage ouvert ou de l’inflammation d’un colis de déchets bitumés. Des doutes subsistent aussi sur le cadencement des trains qui apporteront les déchets. »
L’ingénieur polytechnicien Bernard Laponche, de l’association Global Chance, note pour sa part que « le dimensionnement du projet ne prend pas en compte les situations extrêmes provoquées par les bouleversements climatiques à venir ».
[…] Le projet est le seul au monde à convoquer à ce point la vigilance des générations futures, en raison de la toxicité spécifique des déchets les plus radioactifs du parc nucléaire qui peut s’étendre sur plusieurs centaines de milliers, voire millions d’années.
L’Andra est censée conserver la mémoire du lieu pour environ cinq siècles et garantir la sûreté de la zone pour 100 000 ans. Dans son avis, l’AE « comprend que la réflexion sur la mémoire et le futur n’est pas encore aboutie ». Elle réitère donc sa recommandation de présenter dès maintenant la « surveillance à long terme prévue et la manière dont sera perpétuée la mémoire du site pour prévenir les risques d’intrusion par forage après fermeture ».
Par ailleurs, l’Andra doit garantir le confinement de la radioactivité dans la poche d’argilite. L’Andra le reconnaît, à très long terme, à cause de la chaleur et des radioéléments, les conteneurs sont amenés à se dégrader et la radioactivité à s’échapper dans la roche. […]
Reporterre, le dossier Cigéo « illisible » selon les associations
Mardi 9/7, 20h10
Attaque russe contre l’hôpital pédiatrique de Kyiv (suite).
Une réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) aura lieu vendredi à la demande de Kiev, après l’attaque contre un hôpital pédiatrique, selon un document confidentiel consulté mardi par l’Agence France-Presse.
[…] le ministre de l’énergie ukrainien German Galushchenko a sollicité une réunion « au regard de la situation en Ukraine et de l’attaque brutale par la Fédération de Russie d’un hôpital pour enfants de Kiev bénéficiaire d’équipements et d’une assistance technique de l’AIEA ». Dans sa lettre, l’Ukraine précise que l’établissement dispose de « 27 sources de rayonnement ionisant » en lien notamment avec le traitement du cancer.
L’attaque « ne met pas seulement en danger des vies, elle constitue aussi une violation flagrante des principes et des valeurs de l’AIEA, sapant les fondements de la sécurité nucléaire internationale », estime M. Galushchenko.
Le Monde, Live
Mardi 9/7, 13h30
Géorgie.
Bruxelles a gelé 30 millions d’euros (32 millions de dollars) de financement du secteur de la défense de la Géorgie après avoir interrompu son processus d’adhésion à l’UE en juin, a déclaré l’ambassadeur de l’UE en Géorgie Pawel Herczynski le 9 juillet.
L’UE a accordé le statut de candidat à la Géorgie fin 2023, mais les relations avec Tbilissi se sont détériorées après que le parlement géorgien a adopté une loi sur les « agents étrangers », malgré des protestations massives et le veto de la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili.
[…] Le Conseil européen a déclaré le 27 juin que cette loi constitue un retour en arrière par rapport aux étapes prévues pour l’obtention du statut de candidat de la Géorgie, « conduisant de facto à l’arrêt du processus d’adhésion ».
[…] Le ministère américain de la Défense a déclaré le 5 juillet qu’il avait reporté sine die les exercices militaires conjoints avec la Géorgie dans le cadre d’une évaluation approfondie de ses relations bilatérales avec Tbilissi. […]
The Kyiv Independent, L’UE gèle 32 millions de dollars de fonds de défense pour la Géorgie et interrompt le processus d’adhésion au milieu du « point bas » des relations, traduction automatique
Mardi 9/7, 10h05
Résumé.
Monsieur le président, Mesdames, Messieurs les députés,
En ce jour des résultats du bac, une des portes d’entrée vers le monde professionnel, nous vous interpellons. Le monde que vous construisez aujourd’hui sera le nôtre demain, mais ce n’est pas celui dont nous voulons.
Nous refusons. Nous refusons que le modèle économique dominant nous oblige à faire l’impasse sur tout débat à l’heure du dérèglement climatique. Nous refusons un modèle énergétique nucléaire fondé sur le risque. Le risque de ne plus disposer d’assez d’eau dans nos rivières pour refroidir les réacteurs. Le risque d’enfouir des déchets qui, dans 150 000 ans, seront peut-être redécouverts par des êtres humains ou non humains, malgré tous les signes affichant « danger » qui ne seront alors pas forcément compris.
Nous refusons, enfin, le risque d’une catastrophe, si inconcevable semble-t-on vouloir croire. Une catastrophe qui, au vu de l’état des centrales nucléaires françaises, au vu de la situation géopolitique mondiale et de l’ampleur grandissante des catastrophes climatiques, n’est pas irréaliste, loin de là.
Nous refusons un modèle colonialiste : le Niger a contribué au développement de la puissance nucléaire française, mais 85 % des Nigériens n’ont toujours pas accès à l’électricité.
Nous refusons cette novlangue qui nous dit que le nucléaire est bon pour le climat. La construction d’une centrale est de toute façon 1 000 fois trop lente en comparaison de la vitesse et de l’ampleur du dérèglement climatique.
[…] Ce qui serait bon pour le climat, ce serait de financer la transition énergétique avec l’argent récolté par l’arrêt du projet des EPR. Rappelons que le nucléaire a un coût monstrueux : 50 milliards pour le prolongement de vie des centrales! A minima 67 milliards d’euros pour le développement des EPR2! 25 milliards pour la gestion des déchets, 20 à 30 pour le retraitement des combustibles. C’est autant d’argent qui n’est pas investi ailleurs et que nous demandons au gouvernement de réemployer dans la recherche sur les énergies nouvelles, dans le développement des transports en commun et dans les économies d’énergie.
[…] Nous invitons donc le gouvernement à cesser de commercer avec des pays peu démocratiques pour se fournir en uranium. À stopper les projets de construction des EPR nouvelle génération, afin de développer d’autres modes de production d’énergie. À financer la transition énergétique avec l’argent récolté par l’arrêt du projet des EPR. À ne pas sacrifier les normes de sécurité pour des intérêts économiques court-termistes, c’est-à-dire à ne pas faire appel à des sous-traitants dans les centrales.
Nous invitons donc le gouvernement à mener une réflexion sur les effets du nucléaire dans la vie civile — notamment à nommer une commission d’experts indépendante chargée d’évaluer les bénéfices et les coûts des centrales, qu’ils soient économiques, écologiques et éthiques. À cesser de repousser sans cesse les échéances concernant la part des énergies renouvelables, et à plafonner les énergies nucléaires à 50% dans la production électrique d’ici à 2035.
[…] Mesdames, Messieurs les députés, seriez-vous prêts à organiser un débat au sujet de la sobriété? À nous donner un avis concerné? Nous attendons votre copie avec impatience.
Reporterre, « Lycéens, nous refusons le nucléaire »
[...] des élèves de première et de terminale du lycée Bernard-Palissy de Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne [...] ont écrit un discours au sujet de la sortie du nucléaire civil [...]
Et contrepoint.
Après six mois de travaux, la commission d’enquête du Sénat sur l’électricité a rendu son rapport ce 4 juillet. Parmi les conclusions de leurs travaux, le sénateur centriste Vincent Delahaye et les socialiste Franck Montaugé affirment qu’une « relance ambitieuse et durable de la filière nucléaire est incontournable ».
Alors que la commission d’enquête estime que les besoins en électricité devraient croître pour atteindre 700 térawattheures d’ici 2050, les sénateurs envisagent que 52 à 61 % de la production soit assurée par le nucléaire.
Alignée sur les objectifs gouvernementaux de relance du nucléaire, la commission d’enquête appelle de ses vœux à la construction de 14 réacteurs de type EPR supplémentaires d’ici 2050, mais fixe ce nombre comme un maximum à atteindre. « Honnêtement, avant de débuter la commission d’enquête, je pensais que 14 réacteurs était un chiffre minimum. Mais toutes les auditions que nous avons menées confirment que cet objectif est déjà très ambitieux », confie Vincent Delahaye.
Au fil de leurs auditions, les sénateurs ont en effet conclu que le prochain EPR 2, après celui de Flamanville dont le chantier a connu plus de dix ans de retard, ne verrait le jour qu’en « 2037 ou 2038 », contrairement à l’objectif affiché par l’État d’une mise en service d’ici 2035. Après cette date, pour tenir les délais de construction des 13 autres réacteurs d’ici 2050, « il faudrait presque construire un réacteur par an, si on y arrive on ne sera pas loin du miracle », estime Vincent Delahaye.
Pour ne pas faire reposer la relance du nucléaire uniquement sur cette construction de nouveaux EPR, les sénateurs proposent également de « prolonger au-delà de 60 ans, dans le respect strict des normes de sûreté, un maximum de réacteurs du parc nucléaire actuel ». Il y a un an, l’autorité de sûreté nucléaire a déjà donné son accord pour la prolongation de la durée de vie d’un réacteur au Tricastin, dans la Drôme, de 40 à 50 ans. Depuis 2014, EDF mène également un vaste programme appelé « grand carénage », pour moderniser ses centrales et prolonger leur durée de vie au-delà de 50 ans.
Enfin, la commission d’enquête demande de « relancer d’urgence la quatrième génération de réacteurs nucléaires ». Ces réacteurs, moins consommateurs en uranium, permettraient de faire face à une raréfaction de la ressource. « À l’échelle mondiale, il a été prévu de tripler la production nucléaire d’ici 2050, les réserves d’uranium viendraient à manquer d’ici 2070 », explique Vincent Delahaye. En investissant dans cette nouvelle génération de réacteurs moins consommateurs, la France « aurait du combustible pour des centaines d’années », ajoute le sénateur.
Ces mesures défendues par le Sénat demandent toutefois « des investissements colossaux qui doivent être amortis sur la durée », alerte Vincent Delahaye, « on ne peut donc pas faire du stop and go permanent ». Alors qu’une période d’instabilité politique et parlementaire s’est ouverte depuis la dissolution, la pérennité de ces investissements semble incertaine. Le rapporteur et le président de la commission d’enquête se veulent toutefois confiants, leur rapport a été adopté à la quasi-unanimité et fait donc l’objet d’un consensus entre les forces politiques du Sénat.
Public Sénat, Nucléaire : le Sénat recommande la prolongation de la durée de vie des centrales « au-delà de 60 ans » et la construction de 14 EPR
Mardi 9/7, 10h00
Au lendemain du deuxième tour des élections législatives en France, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a déclaré à l’agence officielle TASS que « la Russie ne nourri[ssai]t pas d’illusions ni d’espoirs particuliers concernant les élections en France ». Il explique : « Pour la Russie, le mieux serait de voir gagner les forces politiques en France qui souhaiteraient rétablir les relations avec elle, mais pour l’instant de telles nettes volontées politiques n’apparaissent pas clairement ». […]
Le Monde, Live
Mardi 9/7, 9h45
Yobana rousnia.
[…] Des images prises par un passant dans la ville de Kiev montrent la seconde avant qu’un missile russe ne frappe l’hôpital pour enfants d’Okhmatdyt, le plus grand hôpital pédiatrique d’Ukraine qui traite quotidiennement des milliers de patients, y compris des cas de cancer.[4] Les images montrent clairement un seul missile volant selon une trajectoire descendante abrupte avant d’entrer en contact avec le bâtiment de l’hôpital. Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a mené une enquête préliminaire sur le site de l’explosion à Okhmatdyt et a conclu que les forces russes avaient utilisé un missile Kh-101 pour frapper l’hôpital.
[…] Les responsables russes et les acteurs de l’espace d’information [russe] tentent de détourner la responsabilité de l’attaque contre l’hôpital pour enfants d’Okhmatdyt en faisant de fausses déclarations sur les missiles impliqués et sur l’état de l’hôpital – tout cela contrairement aux preuves disponibles.
Le Centre ukrainien de lutte contre la désinformation a averti le 9 juillet que diverses sources de propagande russe amplifiaient une grande variété d’opérations d’information détournant la responsabilité de l’attaque de la Russie, y compris de fausses affirmations selon lesquelles l’Ukraine utilisait une partie ou la totalité de l’hôpital pour soigner des soldats ukrainiens blessés, que l’Ukraine stockait des missiles à l’hôpital et que ce sont des missiles de défense aérienne ukrainiens et non russes qui ont touché l’hôpital.
[…] Bon nombre de ces fausses opérations d’information russes ne dégageraient pas les forces russes de leur responsabilité juridique ou morale pour les impacts de leurs frappes contre l’Ukraine, même si elles étaient vraies.
Les opérations d’information russes présentant à tort l’hôpital pour enfants d’Okhmatdyt comme partiellement ou totalement un hôpital militaire suggèrent à tort qu’un tel hôpital est par nature une cible militaire légitime. L’hôpital pour enfants d’Okhmatdyt n’est notamment pas un hôpital militaire : c’est le plus grand hôpital multidisciplinaire pour enfants d’Ukraine et traite jusqu’à 18 000 enfants par an.
L’article 19 de la Convention de Genève, dont la Russie est signataire, relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, stipule que la protection juridique internationale des hôpitaux civils ne prend fin que si l’hôpital entreprend « des actes nuisibles à l’ennemi ». L’article 19 exclut explicitement la présence de militaires malades ou blessés comme un acte « nuisible à l’ennemi ».
L’article 19 stipule également que « l’ennemi » doit donner un avertissement avant d’attaquer un hôpital censé contenir un militaire « nuisible », et aucune source russe n’affirme que les autorités russes ont émis un tel avertissement, et aucune n’a non plus apporté la preuve qu’un hôpital rempli d’enfants malades représentait une menace imminente pour les forces russes.
L’affirmation du ministère de la Défense russe selon laquelle un intercepteur de défense aérienne ukrainien a touché des biens civils et celle d’un blogueur russe selon laquelle un missile russe a accidentellement touché l’hôpital n’exonèrent pas non plus les forces russes de la responsabilité de ces conséquences, car la Russie est l’État agresseur dans cette guerre […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 8 juillet, traduction automatique
Lundi 8/7, 21h40
Je n’y connais rien, mais j’imagine que quelqu’un, chez les Russes, a validé la cible. Quelqu’un qui, probablement, pourra dire qu’il a reçu un ordre et qu’il l’a appliqué.
Volker Türk, haut-commissaire aux droits de l’homme, s’est à son tour indigné lundi du bombardement de l’hôpital pédiatrique Okhmatdyt de Kiev.
« Il est choquant de constater que l’une des frappes a gravement endommagé les services de soins intensifs, de chirurgie et d’oncologie d’Okhmatdyt, le plus grand hôpital de référence pour enfants d’Ukraine, et a détruit son service de toxicologie pour enfants, où les enfants reçoivent des dialyses », écrit-il dans un communiqué.
« Parmi les victimes se trouvaient les enfants les plus malades d’Ukraine. Mon équipe s’est rendue sur place peu après l’attaque et a observé des enfants recevant un traitement contre le cancer dans des lits d’hôpitaux installés dans des parcs et dans les rues, où le personnel médical avait rapidement établi des zones de triage, au milieu du chaos, de la poussière et des débris », poursuit le haut-commissaire. […]
Le Monde, Live
Plus de 100 millions de hryvnias, soit 2,3 millions d’euros, ont été collectés en trois heures pour reconstruire l’hôpital pédiatrique Okhmatdyt de Kiev et venir en aide aux patients, dans le cadre d’une initiative lancée par la plate-forme ukrainienne de dons United24.
L’établissement, où 20 000 enfants sont soignés chaque année, est le plus grand hôpital pour enfants d’Ukraine. Les salles d’opération, l’ensemble de l’aile de toxicologie et du matériel indispensable à la survie de certains patients ont été détruits, selon United24.
Le Monde, Live
Lundi 8/7, 15h20
Mobilité des lignes rouges.
L’accord de sécurité signé lundi à Varsovie autorise l’armée polonaise à abattre des missiles et de drones russes lancés en direction de la Pologne dans l’espace aérien ukrainien, précise le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur Telegram. […]
Le Monde, Live
Lundi 8/7, 13h05
Bonne nouvelle : on en veut !
Juste avant le vote des Français aux élections européennes, France renouvelables, l’association porte-parole des énergies renouvelables électriques, a interrogé plus de 2000 Français sur leur rapport aux énergies renouvelables. 79% souhaitent voir les énergies renouvelables se développer en France et à l’affirmation « Votre région devrait être plus ambitieuse dans le développement des énergies renouvelables », seuls 8% des Français répondent « non ». L’enquête révèle que les Français attendent de leur région une dynamique plus forte dans le développement des énergies renouvelables notamment en Grand Est, en Provence-Alpes- Côtes d’Azur ou en Normandie.
Huit Français sur dix sont favorables au développement des énergies renouvelables en France (79%). Ils sont même 36% à souhaiter que ce développement se fasse « de manière prioritaire et urgente ». Enfin les Français ne sont que 6% à estimer que « ce n’est pas urgent », et une part très faible (3%) estime qu’il ne faut pas les développer – un chiffre à mettre en regard avec les 12% qui n’ont pas d’avis sur la question.
[…] « Dans un moment où les perceptions sont parfois brouillées, et où les déclarations ne reposent sur aucun fait, les Français disent clairement qu’ils soutiennent le développement des énergies renouvelables dans notre pays » souligne Michel Gioria, délégué général de France renouvelables. […] « L’opposition des Français au développement des ENR électriques, à savoir l’éolien et le solaire, est tout simplement un fantasme que certains cherchent à déguiser en fait : la très grande majorité des Français attend de leur territoire qu’il aille plus loin et plus vite » complète Michel Gioria. […]
France Renouvelables, Enquête : 8 français sur 10 sont favorables au développement des énergies renouvelables sur leur territoire.
Enquête en ligne menée auprès d’un échantillon de 2011 personnes, représentatif de la population française par YouGov le 6 juin 2024.
Lundi 8/7, 13h00
Bonne nouvelle : pas la fin du monde.
Ce sont des chiffres surprenants qui ne devraient pas nous surprendre.
- L’air que nous respirons, en France comme en Chine, est moins pollué que celui qui noircissait les poumons de nos parents.
- La déforestation mondiale recule.
- Jamais le nombre d’enfants morts en bas âge n’a été aussi bas. L’extrême pauvreté s’effondre sur la planète.
- Notre empreinte carbone individuelle, dans les pays riches, se réduit, depuis des années voire des décennies. Le monde a commencé à dire adieu aux voitures à essence, et pourrait le dire bientôt au charbon.
Ces faits, et bien d’autres, figurent dans « Not the end of the world », le premier livre d’Hannah Ritchie, « data scientist » écossaise, chercheuse à Oxford et cheville ouvrière du site Our World In Data (le livre n’a pas encore été traduit). Il évoque parfois l’oeuvre du Canadien Steven Pinker, qui a écrit sur la réduction historique de la violence chez les humains.
« On ne se rend pas compte à quel point notre passé était difficile », explique à l’AFP Hannah Ritchie, 30 ans, depuis Edimbourg. « La moitié des enfants mouraient, les maladies étaient courantes, la plupart des gens étaient pauvres, le monde avait faim. »
[…] Nos intuitions sur l’état du monde sont souvent mauvaises. On se trompe aussi souvent sur la meilleure manière de réduire son impact environnemental individuel.
Hannah Ritchie expose cruellement comment les Occidentaux s’achètent une bonne conscience climatique avec des comportements sans grand effet, comme recycler un emballage ou ne pas laisser des appareils en veille, et effectuent des actions proportionnellement plus nocives pour la planète, comme manger de la viande, rouler en voiture ou prendre l’avion.
[…] La découverte des statistiques égrenées par Hannah Ritchie peut faire le même effet qu’au myope essayant ses premières lunettes.
La chercheuse secoue les convictions du camp écologiste. « C’est vrai, je suis pro-viande synthétique, pro-nucléaire, pro-OGM » (organismes génétiquement modifiés), dit-elle. « Je ne prends aucun plaisir à être provocatrice. C’est la vérité qui m’importe. »
Et ses conclusions peuvent étonner. « Si tous les Européens arrêtaient d’utiliser du plastique demain, les océans ne verraient presque aucune différence », écrit-elle, expliquant que le système de gestion des déchets est relativement efficace en Europe.
Ou saviez-vous que l’huile de palme, ennemie déclarée de nombreuses ONG et marques en raison de la déforestation liée, est « une plante incroyablement productive » ? Les palmiers produisent 10 fois plus d’huile par hectare que des alternatives comme l’huile de coco. « Si on boycottait l’huile de palme et qu’on la remplaçait par ces alternatives, nous aurions besoin de beaucoup plus de surfaces agricoles », écrit l’autrice.
Quant aux engrais, elle estime que « le monde ne peut pas passer au bio. Nous sommes trop nombreux à dépendre des engrais pour survivre ». Sans s’attarder sur l’impact sur les sols. […]
Connaissance des énergies, « Pas la fin du monde » : le livre qui explique que tout ne va pas si mal sur Terre
Lundi 8/7, 12h55
Orbanovitcheries.
Dimanche soir, Jordan Bardella a confirmé dans son allocution que le Rassemblement national (RN) rejoignait les « Patriotes pour l’Europe », le nouveau groupe parlementaire créé par le premier ministre hongrois, Viktor Orban. Le porte-parole du gouvernement hongrois l’a confirmé lundi. Le RN n’avait pas voulu l’annoncer avant le second tour, de peur de relancer le soupçon de sympathies prorusses. […]
Le Monde, Live
Lundi 8/7, 11h05
Le Monde, Live - Les sauveteurs travaillent à l'hôpital pour enfants d'Ohmatdyt qui a été endommagé lors d'une frappe de missile russe, dans le cadre de l'attaque russe contre l'Ukraine, à Kiev, en Ukraine, le 8 juillet 2024. REUTERS/Gleb Garanich
Putain, c’est le meilleur hôpital pour les enfants en Ukraine, les enfants avec le cancer viennent (venaient) de toute l’Ukraine. Les médecins sont magiciens, ils sauvaient des petits et donnaient l’espoir aux parents. Je hurle.
Je suis paralysée, je devrais profiter de l’électricité pour travailler, mais je n’arrive pas à penser à autre chose que ces enfants.
Il est temps de créer quelques nouveaux insultes pour yobana rousnia [putains de russes].
Olga, Viber (texte)
Lundi 8/7, 10h45
[L’alerte] n’était même pas annoncée.
Pas ici en tout cas.
Elle est terminée, mais je l’ai lu dans les messageries.[…] Il y a des morts et beaucoup de blessés à Kryvyi Rih. C’est tout ce qu’on a comme information. Dans certains quartiers les gens écrivent dans les réseaux sociaux que les ambulances passent depuis une heure sans arrêt.
L’hôpital pour les enfants à Kyiv, il y a les enfants et les médecins sous les ruines. [Un gosse] qui lutte contre une maladie et visiblement contre les putain de russes.
À KR il y a 10 morts et 31 blessés, dont 10 dans l’état grave. Les chiffres peuvent changer, évidemment, les travaux sont en cours.
Olga, Viber (texte)
Les forces russes ont tiré « plus de 40 missiles » lundi sur plusieurs villes d’Ukraine, dont la capitale Kiev, a dénoncé le président Ukrainien Volodymyr Zelensky. Outre Kiev, « Dnipro, Kryvyï Rih, Sloviansk, Kramatorsk » ont été touchés, a-t-il annoncé sur Telegram, ajoutant que des immeubles d’habitations, des infrastructures et un hôpital pour enfants avaient été touchés. « Tous les services sont mobilisés pour sauver le plus de monde possible », a-t-il ajouté.
Le Monde, Live
Lundi 8/7, 10h40
Les forces ukrainiennes ont mené une frappe de drone contre un dépôt de munitions russe à Sergueïevka, dans la région de Voronej, dans la nuit du 6 au 7 juillet.
Le média ukrainien Suspilne a rapporté que ses sources ont déclaré que le Service de sécurité ukrainien (SBU) avait mené la frappe et que le dépôt de munitions contenait des missiles sol-sol, des missiles sol-air, des munitions pour chars et artillerie et des cartouches pour armes légères.
Des images géolocalisées publiées le 7 juillet et prises près de Morozovka, dans l’oblast de Voronej (juste au nord-est de Sergeevka, le long de l’autoroute M2), montrent un panache de fumée et des explosions avec des détonations secondaires visibles au loin. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 juillet, traduction automatique
Lundi 8/7, 10h35
6 explosions à KR durant 1 heure, les ambulances passent encore. On est vivant. L’attaque massive sur toute l’Ukraine, Kyiv, Dnipro, Kryvyi Rih, Kramatorsk, Kropyvnytskyi…
Olga, Viber (texte)
J’ai vu les résultats hier [des élections législatives fançaises], je suis contente et reconnaissante.
Pacha va chez le dentiste aujourd’hui, il va bien (un peu inquiet, j’espère qu’il ne perdra pas conscience sans moi).
Lundi 8/7, 10h30
Dimanche 7/7, 22h20
Législatives françaises.
En terminant derrière le Nouveau Front populaire et le camp présidentiel, avec seulement 130 à 150 sièges selon une estimation OpinionWay à 22 heures, le parti d’extrême droite est confronté à une défaite majeure.
[…] Après un premier tour, dimanche dernier, qui le plaçait en tête avec près de 33 % des voix – un record – ce second tour consacre l’incapacité du RN à percer le barrage républicain. Pire, il consacre sa relégation à la troisième place derrière le camp présidentiel. Une défaite cinglante pour un parti qui prétendait encore à la majorité absolue (289) dans cette campagne d’entre deux tours.
C’était sans compter une participation historique (67 %) qui aura vu les Français se mobiliser contre l’extrême droite dans ce second tour, confirmant que le barrage républicain, avec plus de 220 désistements, s’est révélé redoutablement efficace face au RN.
[…] les révélations sur ses candidats, dont certains propos se sont révélés antisémites, racistes ou homophobes, ont joué contre un parti qui n’a cessé de mettre en avant sa normalisation supposée. Les polémiques à répétition sur le statut de binationaux ont aussi rappelé la nature de son programme fondé sur la priorité nationale. Dans la dernière ligne droite, les déclarations de Marine Le Pen sur les prérogatives du chef de l’Etat en matière de politique étrangère ont laissé présager d’une cohabitation dure en cas d’accession à Matignon.
Quant aux propositions économiques du RN, elles se sont avérées particulièrement floues, peinant à convaincre après une série de revirements et d’abandons, sur les retraites notamment, et renforçant le doute sur sa capacité réelle à gouverner. […]
Les Echos, le RN essuie un revers cinglant dans les urnes
Le résultat du second tour des élections législatives de dimanche est une énorme surprise, la France semblant être à l’aube d’un changement politique majeur – mais pas celui que tout le monde attendait.
Aucun institut d’enquête n’avait prédit avant dimanche qu’une alliance de gauche gagnerait et que l’extrême droite arriverait en troisième position. Il s’agit d’un renversement choquant du résultat du premier tour de scrutin, si les résultats de ce soir correspondent aux projections. […]
CNN, Live
Dimanche 7/7, 17h00
Tcherno.
FIRMS signale un point chaud entre les deux langues ouest de Tcherno.
Dimanche 7/7, 13h05
C’est dimanche (suite) : quand on vous dit que le monde a changé…
Dans un communiqué diffusé le 4 juillet, le ministère néerlandais de la Défense a fait le point sur des recherches archéologiques concernant deux sous-marins de la Marine royale des Pays-Bas [Koninklijke Marine] qui furent coulés au large de la Malaisie durant la Seconde Guerre Mondiale.
[…] L’épave du K XVI fut découverte en octobre 2011 par des plongeurs amateurs australiens et singapouriens. Mais sa position aurait dû rester confidentielle… car elle a depuis été pillée.
« Malheureusement, le KXVI n’a pas été trouvé à l’endroit où il a coulé. Les plongeurs n’ont trouvé que quelques restes. Il y avait aussi d’autres objets indiquant qu’il y a eu des activités de récupération. Ce sous-marin a donc été récupéré illégalement. La tombre des membres d’équipage tués a été profanée », a dénoncé le ministère néerlandais de la Défense.
« L’acier des sous-marins coulés est précieux car il est d’une qualité exceptionnelle pour avoir été produit avant les premières explosions nucléaires dans l’atmosphère », a-t-il expliqué.
[…] La Chine est régulièrement accusée de se livrer au pillage des épaves de bateaux coulés lors de la Seconde Guerre Mondiale. Le navire de sauvetage Chuan Hong 68, exploité par Fujian Ya Rui Marine, est connu pour ce mener ce type d’activité. L’an passé, il a été accusé d’avoir « enlevé » les épaves du cuirassé HMS Prince of Wales et du croiseur HMS Repulse, coulés au large de la Malaisie. […]
Zone militaire, L’épave d’un sous-marin néerlandais coulé en 1941 au large de la Malaisie a été pillée
Dimanche 7/7, 12h15
Négo en solo.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban continue de se présenter comme un médiateur potentiel pour mettre fin à la guerre en Ukraine, malgré le refus du président russe Vladimir Poutine d’une médiation ou de négociations sérieuses. Orban vise probablement à déplacer l’attention occidentale vers d’éventuelles négociations de paix dans le cadre de son effort global visant à saper le soutien européen à l’Ukraine.
Orban a publié un article dans Newsweek le 5 juillet dans lequel Orban accusait l’OTAN de choisir le conflit plutôt que la paix et déclarait que l’OTAN avait été créée pour maintenir la paix. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 6 juillet, tradcution automatique
Dimanche 7/7, 11h20
(Re)vu en passant (ben quoi, c’est dimanche).
#1
Nos militaires abattent les drones — n’en doutez pas —, mais la gravité terrestre — que voulez-vous — et la nature — fondamentalement fragmentaire — des assemblages complexes créent des débris pas évident-évident à attraper.
« Plusieurs drones ont été détectés et détruits […] La chute de leurs débris a provoqué un incendie dans un dépôt » […] où « des explosifs ont commencé à détoner ». […]
Le Monde, Live
#2
La richesse et la puissance n’échappent pas (encore) à la décrépitude et la mort (in fine) — c’est cool —, mais l’on s’agacera que Mickey retire ses billes du sommet de l’Etat.
Non seulement je fais campagne, mais je dirige le monde», a déclaré [Biden] le démocrate de 81 ans. […] La petite-fille de Walt Disney, Abigail, a également annoncé retirer son soutien au président américain. « J’ai l’intention de cesser toute contribution au parti jusqu’à ce qu’ils remplacent Biden à la tête du ticket. C’est du réalisme, pas du manque de respect. […]
Le Figaro, Biden maintient sa candidature, plusieurs donateurs lui retirent leur soutien
#3
Oscillez, oscillez, il en restera toujours quelque chose : en matière de gouvernance, le courant alternatif dégomme le courant continu.
Au premier abord, la France et le Royaume-Uni semblent suivre des trajectoires opposées. […] le Parti travailliste [de gauche] a bénéficié, si l’on peut dire, du bilan désastreux du gouvernement sortant […]
Le Monde, Pauline Schnapper, professeure de civilisation britanique à l’université Sorbonne-Nouvelle : « Le mécontentement de l’électorat britannique n’est pas si différent de celui que nous connaissons en France »
#4
Pas si mal pour un vieux déocrate.
Sans jamais citer un pays, le pape a mis en garde contre les « tentations idéologiques et populistes », le jour même où la France vote pour le second tour de législatives historiques
Le Monde, Le pape François fustige la « culture du rejet » et les « tentations populistes » lors d’un discours à Trieste
#5
A titre tout à fait personnel (et avec toute l’humilité qui s’impose), pas plus tard qu’hier soir j’ai tiré des bières (je n’en bois pas, quelle horreur) parce que Boudmo ! tenait buvette pour collecter des sous destinés à l’Ukraine : grâce à Poutine, j’ai bougé de mes lignes.
Pour les niaiseux : tirer de la bière consiste à remplir des verres en plastique consignés avec 90% d’urine froide et 10% d’amère chantilly, à l’aide d’une machine électro-gazéo-réfrigérée. Apparemment, les gens aiment bien.
Comme quoi.
Dimanche 7/7, 1h40
Guillaume Ancel est vénère.
[…] Si le RN a recruté quelques pointures intellectuelles probablement égarées, je suis effaré par la médiocrité de ses dirigeants. Marine Le Pen arriverait à peine à diriger un élevage de chats et Jordan Bardella à aller jusqu’au bout d’un raisonnement (ou d’une année de formation). Ils ont en réalité très peu travaillé (Bardella jamais) mais ils vivent largement au-dessus de leurs moyens grâce à la politique et surtout au détournement du système de représentation démocratique, comme ils pratiquent avec les mandats européens : abuser du système tout en affichant vouloir le fuir. On peut compter sur eux, s’ils arrivaient au pouvoir, pour capter un maximum de ressources publiques à leur profit personnel et pour leurs clans mafieux, qui constituent l’essence de leur « organisation », tout en nous expliquant que les ressources de l’Etat ne permettent pas de financer les promesses dont ils n’ont rien à faire, sauf de leur permettre d’arriver au pouvoir.
[…] Pour ceux qui s’intéressent au rôle de la France et au sort des pays qui nous entourent, le RN nous emmène tout droit dans le giron d’un « nouvel ordre mondial » dont Vladimir Poutine est le principal « inspirateur ». Cela consiste principalement à disloquer le pouvoir des puissances qui ont le plus de moyens (les États-Unis et l’Union européenne) au profit de dirigeants assoiffés de pouvoir et de richesse (Marine Le Pen est millionnaire, Poutine est milliardaire) qui se moquent bien des affres de ceux qui peinent à joindre les deux bouts, de ce « peuple » qu’ils aiment citer mais dont ils se moquent éperdument.
Le RN parle de patriotisme mais en réalité il n’est qu’une succursale sans scrupules de l’idéologie poutinienne qui est son modèle et sa référence. Leurs liens avec la Russie, à commencer par son très proche député européen Thierry Mariani qui affiche ouvertement son obédience à Poutine, font que la France sera exclue de fait de tous les cercles de partage des informations confidentielles, notamment pour le soutien à l’Ukraine.
[…] On peut s’attendre avec le RN à des comportements similaires à ceux de Viktor Orban en Hongrie dont Marine Le Pen est une proche. Alors que la Hongrie vient de prendre la présidence de l’Union européenne (pour 6 mois), Orban vient de se précipiter à Moscou – sans avoir consulté ni prévenu aucun des 26 autres membres de l’UE – pour dire à Vladimir Poutine qu’il voulait « faire la paix », en réalité qu’il est prêt à livrer l’Ukraine à cet ogre.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Mensonge, médiocrité, compromission, haine, le « Rassemblement » national menace la France de dislocation
Commentaire : "Merci ! Après toutes les conneries qu’il faut se bouffer sur la pseudo normalisation de ce parti, ça fait du bien de lire ça !"
Dimanche 7/7, 1h35
Grande-Bretagne.
Vingt-quatre heures après avoir obtenu un nette majorité à l’issue d’élections législatives anticipées, le nouveau Premier ministre britannique, le travailliste Keir Starmer a déjà formé son gouvernement. Sans surprise puisqu’il s’est occupé des affaires militaires au sein du « cabinet fantôme » de son parti durant quatre ans, John Healey, 64 ans, a été désigné pour remplacer le conservateur Grant Shapps à la tête du ministère de la Défense [MoD].
La politique qu’entend mener le nouveau gouvernement travailliste en matière de défense devrait s’inscrire dans la continuité de celle conduite par son prédécesseur. Du moins dans les grandes lignes. Ainsi, il n’est pas question de remettre en cause la dissuasion nucléaire [ce qui a pu être le cas par le passé], l’engagement du Royaume-Uni à l’égard de l’Otan ainsi que le soutien militaire à l’Ukraine.
[…] s’il n’est pas question, a priori, de revenir sur la pacte AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis], l’intérêt britannique pour la zone Indo-Pacifique pourrait être moins marqué à l’avenir, le programme du Parti travailliste ayant insisté sur de « nouveaux accords de défense » avec la France, l’Allemagne et, plus largement, avec l’Union européenne [UE]. […]
Zone militaire, Royaume-Uni : John Healey a été nommé ministre de la Défense
Samedi 6/7, 16h55
Tcherno.
FIRMS signale un point de feu à la centrale.
Samedi 6/7, 10h45
Iran.
Arrivé en tête du premier tour le 28 juin, ce chirurgien de profession et ministre de la Santé de 2001 à 2005 dans le gouvernement réformateur de Mohammad Khatami a recueilli plus de 16 millions de voix hier, contre plus de 13 millions à son adversaire, l’ultraconservateur Saïd Jalili, selon les premiers résultats officiels divulgués ce matin.
Nul n’aurait pourtant parié sur ce député de Tabriz, la grande ville du nord-ouest de l’Iran, lorsque sa candidature a été acceptée par le Conseil des gardiens avec cinq autres candidats, tous conservateurs, pour cette présidentielle avancée en raison du décès accidentel du président Ebrahim Raïssi. Massoud Pezeshkian n’est, en effet, pas l’une des figures de proue des camps réformateur et modéré, qui ont nettement perdu en influence face aux conservateurs ces dernières années.
« Nous tendrons la main de l’amitié à tout le monde », a déclaré Massoud Pezeshkian lors de sa première prise de parole depuis sa victoire, en remerciant ses sympathisants. Depuis le début de la campagne, il prône un réchauffement des relations entre l’Iran et les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, afin d’obtenir la levée des sanctions qui affectent durement l’économie.
Les Echos, Le réformateur Massoud Pezeshkian élu président en Iran
Samedi 6/7, 0h25
Onkalo and co.
Le premier dépôt permanent au monde de déchets de combustible nucléaire ouvrira ses portes plus tard cette année à Olkiluoto, une île peu peuplée et richement boisée située dans la mer Baltique, à trois heures au nord d’Helsinki.
Onkalo — dont le nom signifie « cavité » ou « grotte » en finnois — fait partie des installations les plus avancées de ce type, conçues pour une tâche urgente et sans précédent : stocker en toute sécurité certaines des matières les plus toxiques sur Terre à près de 1 500 pieds sous terre dans ce qu’on appelle un dépôt géologique miné en profondeur.
[…] Rien d’assemblé par des mains humaines ne représente plus qu’une fraction de cela. La plus ancienne structure connue au monde, Gobekli Tepe en Turquie, a un peu plus de 11 000 ans. […] les matières laissées par la fission nucléaire restent radioactives pendant des millénaires. Pour s’en débarrasser en toute sécurité, il faut le cacher pour l’éternité. De cette façon, rien – qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, de futures périodes glaciaires ou même de la fin de l’humanité elle-même – n’exposerait quiconque ou quoi que ce soit à ses dangers.
« Le plan est qu’il n’y ait aucun signe [de l’installation] », a déclaré Pasi Tuohimaa, responsable des communications de Posiva, l’agence qui gère les déchets nucléaires finlandais. « Personne ne saurait même qu’il existe, qu’il s’agisse des générations futures, des futurs extraterrestres ou autre. »
[…] « L’un des principes du stockage géologique est l’idée selon laquelle les générations qui bénéficient des avantages de l’énergie nucléaire devraient également payer et participer à la solution », a déclaré Rodney Ewing, minéralogiste et scientifique des matériaux à l’Université de Stanford et codirecteur du Centre pour la sécurité et la coopération internationales de l’université.
[…] Le long processus permettant d’obtenir un tel soutien est appelé sélection d’un site basé sur le consentement, une entreprise que de nombreux acteurs du secteur de l’énergie nucléaire considèrent comme vitale à l’heure où le monde abandonne les combustibles fossiles. […] Les États-Unis ont l’intention de tripler leur capacité nucléaire d’ici 2050. Pourtant, les experts affirment qu’il n’y a pas suffisamment de débat public sur la manière de gérer l’augmentation correspondante des déchets radioactifs, ce qui ne fera qu’aggraver un problème que le pays a reporté depuis le début de l’ère nucléaire. […] les décideurs politiques, les experts en énergie et les dirigeants communautaires affirment que la gestion des déchets inévitables n’est pas un problème technique, mais un problème social.
[…] Les États-Unis savaient, avant même que la première centrale nucléaire commerciale au monde ne soit mise en service en Pennsylvanie en 1957, comment éliminer au mieux les effluves générés par la division des atomes pour produire de l’électricité. Plus tôt cette année-là, des géologues et des géophysiciens ont rédigé un rapport de l’Académie nationale des sciences proposant de l’enterrer. […] « Il n’y a vraiment pas d’alternative. »
Pourtant, ces déchets, provenant pour la plupart des 54 réacteurs commerciaux du pays, restent dans ce qui équivaut à un entrepôt frigorifique. Les barres de combustible épuisées sont conservées sur place dans des réservoirs d’eau pendant environ une demi-décennie, puis déplacées vers des conteneurs en acier et en béton appelés fûts secs et conservées pendant encore 40 ans dans ce que l’on appelle un stockage provisoire. Ce n’est qu’à ce moment-là que le matériau est suffisamment refroidi pour pouvoir être caché sous terre. Cette dernière étape n’a cependant jamais eu lieu. Les 85 sites de stockage provisoire du pays contiennent plus de 86 000 tonnes de déchets, une situation qui revient à laisser indéfiniment vos déchets derrière le garage. La situation pourrait s’aggraver à mesure que le pays investit dans de petits réacteurs modulaires avancés.
[L’article compare ensuite les approches américaines, canadiennes et finlandaises pour choisir un site d’enfouissement et le faire accepter localement]
Grist, Comment convaincre quelqu’un d’habiter à côté d’une décharge nucléaire ?, traduction automatique
Vendredi 5/7, 22h20
Marine Le Pen, figure de proue du parti d’extrême droite français Rassemblement national (RN), a promis qu’un Premier ministre de son parti empêcherait Kiev d’utiliser des armes à longue portée fournies par la France pour frapper à l’intérieur de la Russie et contrecarrerait la suggestion du président français Emmanuel Macron selon laquelle il pourrait mettre des bottes françaises sur le sol ukrainien.
[…] Alors que les sondages indiquent que le Rassemblement national détiendra la plus grande part des 577 sièges de l’Assemblée nationale lundi matin, même s’il n’obtiendra potentiellement pas la majorité absolue, Macron leur offrira probablement la possibilité de choisir le prochain Premier ministre du pays. Le jeune disciple et chef du parti de Le Pen, Jordan Bardella, a déjà déclaré qu’il n’accepterait le poste de Premier ministre que si le Rassemblement national l’emportait avec une marge suffisamment large.
Même sans Premier ministre RN, toute action législative au Parlement français devra naviguer autour d’un centre de gravité d’extrême droite. […] Cohabiter avec Emmanuel Macron, résolument pro-européen, aura ses complications pour le Rassemblement national farouchement anti-Bruxelles.
En tête de liste des sensibilités figurera probablement la politique étrangère, où Le Pen et Macron sont rarement d’accord. Un gouvernement d’extrême droite serait cependant une bonne nouvelle pour le président russe Vladimir Poutine.
Beaucoup avaient des soupçons similaires avant l’élection de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, guerrière de la culture d’extrême droite, en 2022. Mais au pouvoir, elle s’est révélée être une joueuse d’équipe dans le soutien de l’Europe à Kiev. Cependant, une telle absolution n’a pas encore été obtenue pour Le Pen. […]
CNN, Marine Le Pen promet que l’extrême droite française limitera son aide à l’Ukraine, entretien, traduction automatique
Quelles sont les réactions en Ukraine face au risque d’avoir un gouvernement Rassemblement national (RN) en France ?
La dissolution a fait beaucoup de bruit en Ukraine. Elle a aussitôt entraîné de nombreuses publications dans les principaux médias du pays. Nous, Ukrainiens, sommes inquiets. Pour autant, cette inquiétude est tempérée par notre connaissance du système français : la politique étrangère, nous le savons, est avant tout une prérogative du président de la République. Même en cas de cohabitation, nous espérons qu’il y aura un minimum de continuité. La présidentielle française de 2027 effraie bien davantage. Et, bien sûr, si Emmanuel Macron venait à démissionner après les législatives, l’angoisse ukrainienne serait décuplée. Mais nous n’y croyons pas.
Nous avons bien conscience que la dissolution et les législatives se jouent d’abord sur des questions de politique intérieure. D’évidence, la guerre en Ukraine n’est pas centrale pour les électeurs français. Pourtant, nous aussi, nous sommes concernés. Dans un scénario de cohabitation, on s’interroge sur la capacité d’un RN majoritaire à faire obstacle à l’aide militaire, en particulier en bloquant ses financements. Et ce, dans un contexte où les élections américaines obscurcissaient déjà les perspectives.
Quelle image a Emmanuel Macron en Ukraine ?
Son image est très positive. Il est perçu comme un allié courageux, comme une locomotive pro-ukrainienne au sein de l’Union européenne (UE). Cela n’a pas toujours été le cas. Au début de la guerre, l’image du président était plus ambiguë, en raison de ses conversations téléphoniques répétées avec Vladimir Poutine. A cause aussi de ses déclarations d’avril 2022, lorsqu’il avait qualifié les Ukrainiens et les Russes de « peuples frères » et refusé d’employer le terme « génocide » pour désigner le conflit. A cause encore de sa volonté de ne « pas humilier la Russie », affirmée en juin 2022.
Depuis un an, la stratégie ukrainienne d’Emmanuel Macron s’est affinée. C’est le premier président français à défendre une vision de long terme pour le pays […]
Comment sont perçus le RN et ses principaux représentants, Marine Le Pen et Jordan Bardella, en Ukraine ?
Le RN inquiète. Chez nous, la priorité c’est la survie : préserver notre Etat-nation. L’aide de nos partenaires européens est vitale. Les résultats des législatives françaises peuvent-ils nous menacer ? En quoi pourrait consister la politique d’un nouveau gouvernement mené par Marine Le Pen et Jordan Bardella ? Ces questions, nous nous les posons, bien sûr. Y répondre est une entreprise périlleuse : faire des prédictions politiques est une chose ingrate. Giorgia Meloni, la cheffe du gouvernement italien et du parti d’extrême droite national conservateur Fratelli d’Italia, soutient activement l’Ukraine. Au contraire, Viktor Orban, le leader du Fidesz, parti national conservateur hongrois, bloque l’aide au pays de toutes les manières possibles.
Il faut le reconnaître, certaines déclarations des dirigeants du RN sont encourageantes. Dès le début du conflit, Marine Le Pen a insisté pour que les réfugiés ukrainiens soient bien accueillis. De son côté, Jordan Bardella a annoncé, en mars 2022, que le chef de l’Etat ukrainien était un « modèle de résistance », avant de l’applaudir à Bruxelles en février 2023.
Si quelques signaux sont positifs, les positions du RN restent globalement alarmantes. Et ce, sans même aborder le problème épineux des liens du parti avec la Russie. Jordan Bardella défend une position dure sur l’aide militaire. […] En somme, une conclusion s’impose : il souhaite, au moins, restreindre l’aide française.
Autre source d’inquiétude : l’opposition manifestée par le RN à tout élargissement de l’UE pourrait miner l’objectif principal de la politique étrangère ukrainienne. Pour le parti de Bardella, l’adhésion de l’Ukraine équivaudrait à une mise à mort de l’agriculture française. Mais prenons un peu de recul historique : les jeunes Français ont-ils entendu parler du « plombier polonais », qui n’est plus un problème aujourd’hui ?
Le Monde, entretien avec Oksana Mitrofanova, Législatives 2024 : « Les positions du RN sur l’Ukraine sont globalement alarmantes »
Oksana Mitrofanova est une politiste ukrainienne réfugiée en France. Chercheuse senior à l’institut d’histoire mondiale de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine à Kiev, enseignante-chercheuse à l’Institut national des langues et civilisations orientales.
Vendredi 5/7, 18h50
Mon pétrole, ma forêt.
Le Sud global ne veut pas se laisser imposer le rythme de la transition énergétique par les pays occidentaux. Il rejette des leçons de morale jugées « hypocrites ». À cela, une raison simple et majeure : la richesse matérielle d’un pays et de ses habitants est étroitement liée à leur niveau de consommation d’énergie.
[…] Un exemple frappant vient d’être donné lors d’une interview devenue virale, réalisée le 29 mars dernier par la BBC du président du Guyana Mohamed Irfaan Ali. Le Guyana, petit pays pauvre de 800 000 habitants, vient en quelques années d’être propulsé au rang de producteur important de pétrole et de gaz après la découverte de gisements considérables au large de ses côtes. Les experts et le gouvernement de Georgetown estiment que le Guyana pourrait produire 1,2 million de barils de pétrole brut par jour d’ici 2027.
Depuis les découvertes et le début de l’exploitation, le Guyana est devenu le pays qui connaît la plus forte croissance économique de la planète : +62 % en 2022 et encore + 26 % en 2023. Au point d’ailleurs de susciter les envies d’invasion de son voisin le Venezuela qui aimerait bien mettre la main sur ses richesses. Le Venezuela est bien à la tête des premières réserves mondiales de pétrole mais son économie a été torpillée depuis deux décennies par la dictature d’inspiration communiste à la sauce latino-américaine, chère à Jean-Luc Mélenchon, de Hugo Chávez d’abord et Nicolás Maduro ensuite.
Pour en revenir à l’interview de la BBC, elle a pris un ton inattendu quand le journaliste de la BBC a abordé la question de l’impact sur les émissions de gaz à effet de serre de l’exploitation des ressources en hydrocarbures du pays. « Au cours des deux prochaines décennies, il est prévu que pour 150 milliards de dollars de pétrole et de gaz seront extraits du sous-sol de vos côtes. C’est un chiffre extraordinaire. Mais cela signifie aussi, selon de nombreux experts, que 2 milliards de tonnes de CO2 provenant de ses réserves seront émises dans l’atmosphère ? »
La réponse a été immédiate et cinglante. « Je vous arrête tout de suite, a répondu Mohamed Irfaan Ali. Savez-vous que nous avons une forêt éternelle qui est de la taille du Royaume-Uni et de l’Irlande combinée et absorbe bien plus de carbone que ce que nous allons émettre. Elle représente 19,5 gigatonnes de carbone ! Une forêt que nous avons préservée avec l’aide de personne et sans la moindre compensation. Au nom de quoi avez-vous le droit de nous donner des leçons sur le changement climatique… Tout cela, c’est l’hypocrisie qui existe dans le monde. » […]
Transitions & énergies, Le rejet grandissant du « colonialisme décarboné »
Vendredi 5/7, 18h45
Solaire.
Les sept plus grands fabricants de panneaux solaires, tous chinois, fournissent désormais plus d’énergie que les sept plus grandes compagnies pétrolières occidentales. Un signe des temps. L’énergie solaire va dominer le monde. Elle le doit avant tout à la chute spectaculaire et continue de ses coûts, sa simplicité d’installation et d’utilisation et son efficacité energétique.
Si une source d’énergie doit un jour supplanter les hydrocarbures, c’est très clairement le solaire. Et cela est déjà en train de se produire sous nos yeux. Le solaire photovoltaïque le doit à la chute spectaculaire et continue de ses coûts, sa simplicité d’installation et d’utilisation, son efficacité énergétique et sa longévité. L’agence Bloomberg fait ainsi la démonstration assez inattendue que les sept plus grands groupes producteurs de panneaux solaires – évidemment tous chinois – fournissent en fait déjà plus d’énergie au monde que les sept plus grandes compagnies pétrolières privées occidentales. […]
Transitions & énergies, Les géants du solaire chinois dépassent les groupes pétroliers occidentaux
Vendredi 5/7, 18h35
Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a jugé vendredi qu’il y avait encore « de nombreuses étapes à franchir » pour « mettre fin à la guerre » en Ukraine, après une rencontre avec Vladimir Poutine, lors d’une visite controversée à Moscou.
« J’ai constaté que les positions sont très éloignées », a-t-il déclaré à la presse aux côtés du président russe. « Mais, pour le rétablissement du dialogue, le premier pas important a été accompli aujourd’hui et je poursuivrai ce travail », a ajouté Viktor Orban. […]
Le Monde, Live
Vendredi 5/7, 8h15
La farandole du nuc.
Avant même le résultat du second tour des législatives, les experts de l’énergie s’interrogent. Et si, à la suite du scrutin, la France retombait dans ses travers et ne prenait aucune direction claire en matière de politique énergétique ? Certes, il est encore prématuré de tirer ce genre de conclusions. Cependant, l’hypothèse vraisemblable d’une majorité introuvable à l’Assemblée risque bien de conduire à une absence de décision.
« Les grands acteurs de la filière s’inquiètent, confirme une source. Mettons-nous à leur place. Pour embaucher et former du personnel, investir dans des usines et des machines, il faut que derrière, il y ait une relative certitude que tout cela servira à quelque chose, et que les dépenses engagées ne deviendront pas impossibles à amortir ». En d’autres termes, les entreprises de la filière ont besoin de lisibilité. Or les programmes électoraux, à gauche comme à droite, soulèvent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses. Nombre d’observateurs se demandent comment le RN pourrait appliquer son programme, qu’il s’agisse du calendrier serré de livraison des futures centrales ou de la mise en place d’un prix français de l’électricité. Côté Nouveau Front populaire, le fait d’avoir mis la question du nucléaire sous le tapis le temps du vote crée également de l’incertitude. […]
L’Express, Une France ingouvernable, le scénario du pire pour la filière nucléaire
Un important membre de l’opposition [israélienne] a appelé mercredi le gouvernement à utiliser « tous les outils » à sa disposition pour faire face à la menace du programme nucléaire iranien, suggérant apparemment qu’Israël devrait utiliser une arme nucléaire contre la République islamique.
Le président du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, ancien ministre de la Défense, a écrit sur le réseau social X que « dans cette confrontation entre Israël et l’axe du mal, nous devons gagner – et sans vaincre l’Iran et sans détruire son programme nucléaire, nous ne pourrons battre ni le [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah ni le [groupe terroriste palestinien du] Hamas ». […]
The Times of Israel, Liberman préconiserait une action pour un arrêt du programme nucléaire iranien
Installé dans le sud de la France, à Cadarache (Bouches-du-Rhône), le réacteur de fusion nucléaire ITER réunit aujourd’hui l’Union européenne, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l’Inde. Sa construction débute en 2007 et doit durer dix ans pour une phase de production d’énergie en 2025, le tout pour un coût estimé à 10 milliards d’euros sur quarante ans. Mercredi 3 juillet, les dirigeants d’ITER ont présenté leur nouvelle feuille de route. Après dix-sept ans de chantier, le réacteur est loin d’être opérationnel. La production du premier plasma, chauffé à 150 millions de degrés pour répliquer la fournaise solaire, est repoussée de huit ans, vers 2034. En conséquence, la facture s’allongera de 5 milliards d’euros pour atteindre 25 milliards.
Depuis le début, nombre de voix scientifiques s’élèvent pour critiquer un objet aussi onéreux pour un résultat aussi incertain. En effet, ce n’est qu’à partir de la production du plasma que les hypothèses théoriques pourront être validées, alors que l’on n’est pas encore certain de la tenue des matériaux à de telles températures.être opérationnel. La production du premier plasma, chauffé à 150 millions de degrés pour répliquer la fournaise solaire, est repoussée de huit ans, vers 2034. En conséquence, la facture s’allongera de 5 milliards d’euros pour atteindre 25 milliards.
[…] Ce qui est certain, c’est que la situation géopolitique actuelle rend impossible la reproduction d’une telle coopération internationale. Le paradoxe est qu’en dépit des difficultés à répétition d’ITER, le secteur privé de la fusion nucléaire est en pleine ébullition. Une trentaine de start-up dans le monde prétendent pouvoir faire plus vite et bien moins cher. Des sociétés américaines comme Commonwealth Fusion ou TAE Technologies ont reçu plusieurs milliards de dollars de la part de poches profondes comme Google, Bill Gates, Chevron ou ENI pour tenter de trouver la technologie de rupture qui, dans les dix ans, démodera la démesure d’ITER.
[…] Dans une interview au Financial Times, Steven Chu, Prix Nobel de physique et ancien secrétaire à l’énergie de Barack Obama, ne voit pas de production industrielle d’électricité par la fusion avant quarante ans. […]
Le Monde, « ITER ou le rêve prométhéen, et exorbitant, de la domestication du Soleil »
Dans la 1re circonscription de la Meuse, l’ingénieur Maxime Amblard, inconnu au bataillon, est parvenu à remporter 47,95% des voix. Son cheval de bataille : une défense forcenée du nucléaire. […]
Reporterre, À Bure, le RN parachute un ingénieur nucléaire
Vendredi 5/7, 8h00
Cessez-le-feu.
Le président russe Vladimir Poutine a explicitement rejeté la participation russe à toute négociation significative sur un accord de cessez-le-feu, exigeant à la place la « démilitarisation » « irréversible » de l’Ukraine comme condition préalable à tout accord de cessez-le-feu. Poutine exige ainsi que l’Ukraine se rende effectivement avant tout cessez-le-feu.
Poutine a commenté les perspectives d’un cessez-le-feu négocié en Ukraine lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Astana, au Kazakhstan, le 4 juillet, mais au lieu d’exprimer son intérêt feint typique pour de telles négociations, il a catégoriquement rejeté tout processus de négociation de cessez-le-feu.
Poutine a présenté à plusieurs reprises l’Occident comme son partenaire de négociation envisagé dans un accord de cessez-le-feu afin d’inciter l’Occident à faire des concessions sur la souveraineté ukrainienne, mais Poutine a notamment rejeté toutes les parties intermédiaires comme médiateurs possibles pour un accord entre l’Ukraine et la Russie. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 juillet, traduction automatique
Vendredi 5/7, 7h55
Avions.
En trois jours, les Russes ont revendiqué avoir touché trois bases aériennes ukrainiennes, des succès préoccupants pour la capacité antiaérienne de l’Ukraine. Selon les communiqués russes, cinq Su-27 ont été détruits sur la base de Myrhorod, à 150 kilomètres de la frontière russe, un hélicoptère Mi-24 a été détruit à Poltava, à une centaine de kilomètres de la Russie, et un Mig-29 a été détruit sur la base de Dolhintsevo, à quelque 80 kilomètres du front.
Dans les trois cas, les Russes ont publié des vidéos tournées par un drone, qui signifient que l’appareil a pu s’enfoncer profondément en territoire ukrainien sans se faire abattre ou repérer, avant de transmettre les coordonnées au système Iskander pour qu’il tire ses missiles balistiques.
[…] Les Ukrainiens pourraient frapper le missile avec leurs systèmes Patriot ou Iris-T SLM ou SAMP/T donnés par les Occidentaux. Mais ils font face au problème de la rareté de ces ressources.
[…] A elles seules, « ces frappes ne vont pas changer le cours de la guerre, mais ce sont des signaux inquiétants qui soulignent que la Russie se prépare à contrer le déploiement des F-16 » que les Occidentaux ont promis aux Ukrainiens, estime Alessandro Marrone, le directeur du programme défense du centre de recherche italien IAI. Plusieurs dizaines de ces avions multirôles de fabrication américaine ont été promis à Kiev par les Occidentaux pour cet été.
Le Monde, Live
Vendredi 5/7, 0h30
Du côté d’Orban.
Viktor Orbán se rendra vendredi à Moscou pour des entretiens avec Vladimir Poutine, ont indiqué des sources, quelques jours après que le Premier ministre hongrois ait effectué sa première visite en Ukraine depuis le début de l’invasion à grande échelle du pays par la Russie.
Deux sources à Budapest ont parlé de ce voyage au Guardian, affirmant qu’il était prévu dans le cadre d’une visite en Ukraine après que la Hongrie a pris la présidence tournante de l’UE cette semaine. Une source européenne de haut niveau a confirmé avoir été informée de cette visite prévue, qui risque de provoquer la fureur à Bruxelles.
Il n’y a pour l’instant aucune confirmation officielle du voyage, ni de Budapest ni de Moscou, et les porte-parole du gouvernement hongrois n’ont pas répondu aux demandes de commentaires. Orbán doit participer plus tard dans la journée à un sommet turc en Azerbaïdjan.
Faisant apparemment référence à la visite prévue, le président du Conseil européen, Charles Michel, a écrit sur X jeudi soir : « La présidence tournante de l’UE n’a pas pour mandat de dialoguer avec la Russie au nom de l’UE. Le Conseil européen est clair : la Russie est l’agresseur, l’Ukraine est la victime. Aucune discussion sur l’Ukraine ne peut avoir lieu sans l’Ukraine.»
[…] Le seul autre dirigeant d’un pays de l’UE à s’être rendu à Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine est le chancelier autrichien Karl Nehammer, qui s’y est rendu en avril 2022, quelques semaines après le début de l’invasion. […]
The Guardian, Orbán rencontrera Poutine à Moscou, ce qui pourrait provoquer la colère de l’UE, traduction automatique
Vendredi 5/7, 0h25
Grande-Bretagne.
Keir Starmer, chef du Parti travailliste de l'opposition britannique, s'exprime lors d'une campagne électorale générale travailliste, à Redditch, en Grande-Bretagne, le 3 juillet 2024. REUTERS/Phil Noble
C’est la fin d’une succession de quatorze années de gouvernements conservateurs au Royaume-Uni. D’après les premières estimations à la clôture des bureaux de vote, les travaillistes britanniques ont largement gagné les élections générales, jeudi 4 juillet, en remportant, selon les premières estimations, 410 sièges sur les 650 qui étaient à renouveler à la Chambre des communes, contre 131 sièges pour leurs rivaux, emmenés par l’actuel premier ministre, Rishi Sunak.
[…] Dès la semaine prochaine, Keir Starmer devrait faire ses premiers pas sur la scène internationale à l’occasion du sommet des 75 ans de l’OTAN à Washington. Il devrait dans l’ensemble poursuivre la politique étrangère britannique actuelle. Lors de son dernier déplacement de campagne mercredi, il a assuré que son gouvernement se mettrait immédiatement au travail, reconnaissant : « Nous ne bénéficierons d’aucune période de grâce. »
Le Monde, Législatives au Royaume-Uni : les travaillistes largement vainqueurs mettent fin à quatorze ans de pouvoir conservateur
Jeudi 4/7, 22h10
Radio Micronina #05 : Donbass.
J’ai dit que je décrirais mon voyage chez Pacha après avoir peigné mes émotions. 4 jours plus tard les flashback dépassent de ma coiffure, les coupures d’électricité et les problèmes du réseau n’aident pas non plus. Alors voilà mes réflexions et les histoires partagées de Pacha.
La langue russe prédomine dans la ville. Il n’y a que les militaires (une partie, pas 100%) qui parlent ukrainien. Ça choque, c’est désagréable, ça bouleverse et provoque seulement l’envie de résister en parlant ukrainien avec tous les standards de prononciation respectés. Mais ça n’impressionne personne, au contraire, les vendeuses au supermarché ne répondent pas, ne te regardent pas, font des grimaces. C’est un peu mieux dans de petites épiceries, les gens sont gentils et souriants, mais continuent de parler russe.
Pacha a confirmé ma conclusion : la ville est pleine de « jdounes ». Ce sont des gens qui attendent, soit l’arrivée du monde russe, soit l’arrivée d’un magicien qui remonterait le temps en arrière. Ils sont passifs. En tout cas, j’espère qu’il sont passifs et ne sont pas en contact avec les adversaires.…Donbass, c’est le pays des tournesols, je vous l’ai déjà dit. Mais aussi, c’est le pays des roses. Elles sont dans chaque ville et chaque village, des grandes, des petites, les rouges, les roses, les oranges. Je comprends de quoi parlent les Dakh Daughters dans « Rozy/Donbas ».
L’appartement que Pacha avait loué pour nous est au centre de la ville, on voyait les allées de roses et les femmes qui les nettoyaient tous les matins. D’où vient cet amour ? Je n’ai pas posé cette question aux locaux, dommage.
Je n’ai pas fait de photos non plus. De peur que ça soit considéré comme espionnage.Le résultat d'une des arrivées quand j'étais dans la ville ; la photo était déjà publiée dans une des messageries : tu peux la montrer.J’ai remarqué que les prix pour l’alimentation sont presque les mêmes qu’à KR. Pacha achète souvent les plats à emporter, déjà faits — pour ne pas crever dans la cuisine. De toute façon, la cuisine c’est le royaume d’un des confrères/collocs, Génia. C’est le chef de l’équipe, un homme dans la quarantaine, originaire de cette région des roses et des tournesols, gardien de frontières depuis 20 ans. Il m’a plu, il a l’air honnête, correct. Par contre il m’a fait peur quand il a tiré au pistolet sportif — « Juste pour te faire marrer, c’est rigolo, tu vois ? ». Ce n’était pas rigolo, j’avais mal aux oreilles et j’avais peur. Une grande surprise : les voisins n’ont pas appelé la police. Une évidence : les voisins ne sont pas venus voir ce qui se passe ou calmer les militaires.
Pacha a pris le pistolet et l’a caché. Trop tard, chéri.
Roman, un autre confrère, coproprio de la voiture, le plus jeune de l’équipe, m’a plu aussi. Il est le plus calme, le plus silencieux, le plus réservé. Il m’a expliqué comment distinguer les arrivées et les départs. Malheureusement, j’ai eu assez de cours pratiques et à la fin de mon séjour je pouvais dire où est l’arrivée, où est le départ.
Et moi, j’ai appris à Pacha à reconnaître le début et la fin des alertes. C’est utile quand il est dans la ville, il y en a souvent. Si ça vous intéresse, le son du début de l’alerte est plus long et en tout petit peu plus aigu.Pacha a parlé de ses chefs (pas Génia).
Ils sont jeunes, et on peut croire que c’est bien : ils sont plus motivés, plus actifs, plus patriotiques. Pacha dit qu’ils jouent à la guerre, les ordres ne sont pas toujours sages, ils ne gardent pas la ressource humaine.
Il y a un commandant qui a fait toute une carrière « sur le sang des soldats ». Ça veut dire qu’il ordonnait de tenir une position sans compter les pertes. Il est honoré d’une médaille, il est maintenant un héros. Pour les généraux, pas pour les soldats.
C’est à cause d’une bêtise du chef se trouvant à l’abri que Dima est mort. C’était le cinquième confrère.
Voilà cette histoire racontée par Pacha. Si vous êtes très sensibles, si votre imagination est très vive, si vous n’êtes pas prêts à faire face à la réalité de la guerre, ne lisez pas cette partie.Les obus de mortier sont mal faits parfois. C’est-à-dire qu’ils ne s’envolent pas ou n’explosent pas au moment donné. Ce n’est pas de notre faute, c’est la mauvaise qualité ou le manque du contrôle de l’usine.
[En février] on était à la position et on devait tirer, mais quatre obus n’ont pas marché. Notre chef était en colère et pour nous punir il nous a ordonné de creuser des tranchées. On a travaillé toute la journée, jusqu’à la nuit tombée. Le soir le chef nous a dit de faire la photo du travail effectué. On était contre, il était impossible de faire la photo sans dévoiler notre présence, parce qu’il fallait utiliser la lumière. Mais le chef était décidé : faites la photo et arrêtez de discuter. On a fait ce qui était ordonné. Une demi-heure plus tard une bombe est arrivée.
Dima était à côté de la tranchée, aux toilettes. Nous étions tous dans l’abri, l’autre Dima est venu en courant juste à temps pour nous prévenir, la vague d’air de l’explosion nous a jetés au fond du blindage, tout est tombé, on était sous le choc.
Je me suis rendu compte que Dima n’était pas là, j’ai demandé où il est allé chier, l’autre Dima a montré la direction du trou de la bombe. J’ai vu le corps, on est allé le voir, il respirait encore. On le transportait et la deuxième bombe est tombée, les KAB (bombe guidée) tombent toujours par deux, s’il y en a une, il y aura la deuxième.
On était déjà à l’abri. On essayait de sauver Dima, Génia et moi. L’autre Dima était trop choqué. On n’avait rien d’utile dans nos kits de secours, on tamponnait avec les bouts de tissus et scotch. On a demandé l’évacuation. Dima est mort dans nos bras presque tout de suite. L’évacuation est venue une heure plus tard, les médecins ont constaté la mort. Il y a eu une une expertise après, on nous a dit que son poumon avait explosé à l’intérieur, presque tous ses organes étaient en compote. Dima n’avait aucune chances de survivre, on ne pouvait rien faire pour lui. Avant j’avais peur de l’artillerie, maintenant j’ai peur des bombes guidées.
Le chef est venu chez nous après, dans l’appart. On a commémoré Dima. Le chef a tout de suite posé la question à propos du bus que les volontaires avaient envoyé spécialement pour Dima. Il voulait l’avoir, c’était un bon bus. Il ne savait pas encore qu’il fallait investir un peu [pour le faire fonctionner], du coup il a pris les clés et l’a garé devant chez lui. Le bus est là depuis février, toujours pas réparé. La sœur de Dima pense que son bus nous aide, je n’ai jamais osé lui dire que le chef qui avait donné un ordre bête et était responsable de la mort de Dima, avait volé le bus.
Je sais que les nôtres attendent une rotation pour battre le chef, pour Dima. Je le claquerai une paire de fois, je te jure.J’avoue que je n’étais pas prête à entendre cette histoire, regarder Pacha sans détourner les yeux ou sans boucher les oreilles. C’était difficile de ne pas imaginer Pacha à la place de Dima.
Pacha me connait bien (et il lit couramment mon visage anti poker). Il m’a dit qu’il serait évacué du champ de bataille, s’il était mort ou blessé, parce qu’il n’est pas gros. C’est une autre vérité que je ne pouvais pas m’imaginer. Les soldats costauds, morts, restent là où ils sont tombés, l’évacuation des corps est importante, mais pas prioritaire.L’autre Dima est dans une autre équipe maintenant. Ils ne sont plus que trois.
Je n’en ai pas parlé aux parents, rien que l’écrire maintenant et ici, en sécurité, me donne des larmes aux yeux et le sentiment du désespoir total. Je retourne dans ma tente, je vous parlerai de belles choses.
Pacha aime regarder par la fenêtre. Comme un gros chat qui ne sort pas de la maison, mais qui est curieux de tout ce qui se passe dehors. Je le captais plusieurs fois collé à la fenêtre, calme, détendu.On a joué aux narde (enfin !!!), j’ai perdu, puis j’ai gagné (parce que les dés m’aiment et m’offrent des doubles).
Pacha était très ému de tous les cadeaux, il a adoré la cuillère et le briquet, le chocolat de Raymond et Danielle (mes parents de Louvergny), la tisane et le café (qui se dissout dans l’eau, Olga, tu vois ? Il se dissout !).
On a beaucoup parlé, vraiment beaucoup (heureusement les langues n’ont pas d’os, c’est une expression ukrainienne pour dire que parler ce n’est pas fatigant, c’est facile).Pacha veut vendre l’appartement à Irpin et acheter une maison dans le même coin.
Par contre, si la russie existe encore, il y aura toujours la possibilité d’une nouvelle guerre, dans ce cas il sera à nouveau convoqué — il a de l’expérience, il est un soldat parfait. Et Pacha ne veut plus de cette carrière, il dit qu’il faut réfléchir à déménager plus loin, pourquoi pas en France ? On a même regardé des maisons sur le boncoin.
Alors, il faut vendre l’appartement à Irpin. Pacha veut que je m’en occupe. Je lui ai dit que ça serait difficile pour moi. Si Pacha est moulu par la guerre, s’il disparaît, s’il est mort, je voudrais avoir l’appart comme un souvenir de notre vie ensemble. On a un peu pleuré, et Pacha m’a raconté une autre petite histoire. Restez avec moi, elle n’est pas horrible.Tu sais, j’adore les couteaux, j’en achète tout le temps. Une fois, j’étais à la position, j’ai trouvé un couteau magnifique [sur internet], j’ai contacté la vendeuse pour avoir les détails et négocier le prix.
La femme à l’autre bout du fil avait une voix grave et lente, elle a répondu à toutes mes questions. Et puis elle a dit — Pavlo, vous êtes à la guerre ? — Oui, je suis militaire. — N’ayez pas peur, j’ai à vous dire que je suis clairvoyante. Je vois que vous reviendrez de la guerre. Vous resterez vivant.
Elle n’a pas voulu accepter l’argent pour le couteau, je lui ai quand-même envoyé la somme correcte.Pour finir, je dirais que c’était pas facile, ce séjour chez Pacha.
Olga, Viber (texte)
La peur, les bruits des explosions, les jdounes, l’absence de réseau, l’absence de nouvelles après les bruits les plus horribles…
Mais il y avait aussi des conversations honnêtes, la joie pure, la normalité et la routine de la vie à deux. Pacha m’attend, il veut que je vienne encore. Je viendrai, pas tout de suite, mais je viendrai parce qu’il a besoin de moi.
Ah, mince, j’ai oublié ! Pacha a reçu un remerciement officiel des grands chefs pour son travail. Ce merci a un prix exact — 780 grivnias [environ 20 euros]. C’est une prime. Je préférerais qu’il obtienne un carton avec des tampons et signatures, comme preuves concrètes de son bon travail.
Olga, Viber (texte)
Jeudi 4/7, 20h55
53 jeunes Ukrainiens sont en route pour l’Alsace.
Mariana nous transmet les photos prises lors du premier repas en commun des 53 Ukrainiens [en route pour leur séjour d’été], sur le parking de l’hypermarché de Lviv.
Les Enfants de Tchernobyl, Facebook
Depuis 30 années, nous observons que la banane reste le premier choix de la majorité des jeunes Ukrainiens. […]
Jeudi 4/7, 19h00
Zapo. Air connu.
Des drones auraient frappé les environs de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia occupée par la Russie, a rapporté l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) le 3 juillet, citant l’administration de l’installation occupée.
« Il est extrêmement préoccupant que ces attaques de drones se poursuivent, malgré les dangers très évidents qu’elles présentent pour les habitants d’Enerhodar ainsi que pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia. Elles doivent cesser immédiatement », a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi.
L’agence ukrainienne de l’énergie nucléaire, Energoatom, n’a pas commenté les affirmations fournies à l’AIEA par l’administration de la centrale occupée. Il a rejeté les allégations antérieures d’attaques ukrainiennes à proximité de l’installation, les qualifiant de propagande russe. […]
The Kyiv Independent, L’AIEA informée d’une frappe présumée de drone sur la zone occupée de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia et une sous-station hors service, traduction automatique
Jeudi 4/7, 18h55
Belarus.
La Biélorussie, principale alliée de Moscou dans sa guerre en Ukraine, est devenue officiellement jeudi le 10e membre de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), rejoignant la Russie, la Chine et d’autres pays aux relations tendues avec l’Occident.
La décision a été annoncée par l’OCS sur son canal Telegram, à l’occasion de son sommet qui se tient ce jeudi à Astana. Les autres pays membres de l’OCS sont l’Inde, le Pakistan, l’Iran, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan. […]
Le Monde, Live
Jeudi 4/7, 18h50
Jeudi 4/7, 8h10
Fusion.
Il vise à « révolutionner » la production d’énergie. Installé dans le sud-est de la France, le projet Iter devrait étudier la réalité de la fusion nucléaire, alternative à la fission nucléaire. Ce mercredi 3 juillet 2024, le directeur général Pietro Barabaschi a annoncé que son projet aura un retard d’au moins huit ans pour sa première étape, causant un alourdissement de sa facture de « milliards » d’euros.
[…] Iter, pour « International Thermonuclear Experimental Reactor », est le résultat d’une collaboration entre 7 membres : la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, l’Inde, le Japon, la Russie, et l’Union européenne. Son objectif est de tester la faisabilité de la fusion nucléaire. Différente de la fission utilisée dans les centrales actuelles, celle-ci vise à reproduire la réaction physique à l’œuvre dans le Soleil, et à fournir ainsi une source d’énergie présentée comme sûre et sans déchets.
[…] Pour autant « nous ne devrions pas compter sur la fusion nucléaire pour résoudre les problèmes » climatiques affirme Pietro Barabasci. « Il est important de trouver des sources (d’énergie) alternatives, et à un moment la fusion jouera un rôle important. Mais ce retard ne va pas dans la bonne direction ». […] le directeur général a précisé avoir demandé une rallonge de « cinq milliards » d’euros au Conseil d’administration.
[…] Les déboires d’Iter interviennent alors que des laboratoires universitaires, mais aussi des start-up, se sont lancés dans la course à la fusion. Des avancées « significatives » ont par ailleurs été annoncées ces derniers mois. Pietro Barabaschi reste optimiste, et affirme qu’Iter a toujours toute sa place. […]
Ouest-France, Huit ans de retard pour le projet Iter et sa fusion nucléaire
Jeudi 4/7, 8h05
Zapo. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ?
Kiev envisage de soumettre à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution sur la sûreté nucléaire et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes, a déclaré le président Volodymyr Zelensky le 3 juillet sur X. Le document portera principalement sur la centrale nucléaire de Zaporizhzhia.
[…] Zelensky a rencontré Dennis Francis, président de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. La visite à Kiev marquait la première visite en Ukraine du chef de l’Assemblée générale depuis près de 30 ans. « Je l’ai remercié pour son soutien au premier sommet de paix et à son communiqué final. L’un des résultats concrets du sommet pourrait être une nouvelle résolution sur la sûreté nucléaire et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes, en particulier la centrale nucléaire de Zaporizhzhia », a déclaré Zelensky. […]
The Kyiv Independent
Mercredi 3/7, 20h10
Avant-goût.
Dans un message sur X accompagnant une photographie de Marine Le Pen, le ministère des affaires étrangères russe a apporté son soutien au Rassemblement national et à ses orientations en matière de politique étrangère. « Le peuple de France demande une politique étrangère souveraine qui serve ses intérêts nationaux, et une rupture avec le diktat de Washington et de Bruxelles », écrit le ministère, qui ajoute que « les responsables français ne pourront pas ignorer ces mutations profondes dans les prises de position de la grande majorité des citoyens ». […]
Le Monde, Live (législatives françaises)
Le procureur de la République a été saisi mercredi après des propos jugés racistes du député du Rassemblement national (RN) sortant de l’Yonne, Daniel Grenon. « Des Maghrébins sont arrivés au pouvoir en 2016, ces gens-là n’ont pas leur place dans les hauts lieux », a déclaré M. Grenon, en tête au premier tour des législatives, avec 40,4 % des voix, dans la 2e circonscription du département. […]
Le Monde, Live (législatives françaises)
A Avignon, une boulangerie a été incendiée et ses murs ont été tagués des mots « nègre », « PD », « dégage », visant le jeune apprenti de 17 ans, d’origine ivoirienne, travaillant sur place. […]
Le Monde, Live (législatives françaises)
Jean-Yves Le Boulanger, candidat Rassemblement national dans la 5e circonscription des Côtes-d’Armor, qui se défendait d’être « facho » car il n’avait « pas écrasé » un « curé de couleur », a présenté mercredi ses « sincères excuses ». Ces propos tenus sur la radio Bretagne 5 « sont extrêmement maladroits et déplacés », a écrit le candidat dans un communiqué de presse transmis par la secrétaire départementale du Rassemblement national. « La direction du RN m’a fait part d’une condamnation sans réserve et m’a informé d’une convocation devant la commission nationale des conflits du mouvement. Je me plierai à sa décision et regrette ma déclaration », est-il précisé. […]
Le Monde, Live (législatives françaises)
Fondé en 1972 autour de l’ancien député poujadiste Jean-Marie Le Pen, avec notamment Pierre Bousquet (ancien Waffen-SS) et Roger Holeindre (militant de l’Algérie française), le Front national (FN) rassemble divers courants de l’extrême droite.
Jean-Marie Le Pen prend la présidence du parti et choisit pour numéro deux l’écrivain néofasciste et négationniste François Duprat. Pierre Bousquet est nommé trésorier. Deux ans plus tard, à l’élection présidentielle de 1974, Jean-Marie Le Pen obtient moins de 1 % des voix. […]
Le Monde, De la marginalité aux portes du pouvoir, le lepénisme à la conquête du territoire
Mercredi 3/7, 20h00
Olga parle d’Olga.
Paris, le 27 juin 2024
Chères lectrices, chers lecteurs,
Je me réveille aujourd’hui en lisant le message d’une autre Olga que moi, une fille que j’ai connue quand j’étais à la fac de français à Kyïv [Kiev, en ukrainien]. Elle m’écrit alors qu’elle est en route vers la ville du Donbass où se trouve son mari, Pavlo [Pacha]. Il s’est engagé dans l’armée. Avant la grande guerre, il était maître d’œuvre dans le bâtiment. Elle ne l’a pas vu depuis six mois et dix-neuf jours.
Voici ce qu’elle me dit : « Partout, les fleurs, les champs de tournesol et de blé se mélangent aux trous de bombes. Partout, des bâtiments aux fenêtres brisées par les explosions et, d’un coup, un balcon luxuriant avec des boucles de fleurs, comme s’il disait aux russes [Olga et Sasha ont choisi de ne pas mettre de majuscule à “russe” et” russie”] : ‘‘Allez vous faire foutre !’’ Je suis littéralement tombée amoureuse du Donbass. Si je pouvais prendre une photo, je l’aurais fait. Mais c’est interdit. »
J’avais revu Olga il y a quelques semaines à Paris, on ne s’était pas croisées depuis quinze ans. Elle était en France pour assister au baptême de l’enfant d’une amie commune. Notre rencontre m’a beaucoup émue. Quand elle a aperçu mon bébé, j’ai vu dans ces yeux qu’elle était très triste. Elle m’a confié que les derniers mois avaient été compliqués. « Je perds la tête. Mon homme est au front depuis presque trois ans. J’aimerais tellement avoir des enfants. » On a gardé le contact et, à son retour en Ukraine, je l’ai appelée pour qu’elle me raconte leur histoire.
Le 23 février 2022, la nuit de l’attaque des rachistes [contraction de « russes » et de « fascistes »], Olga écrivait à un ami français : « Nous ne partirons pas d’Ukraine, c’est décidé. » Mais le 25 février, avec Pavlo, ils fuyaient Irpine, cette banlieue de Kyïv que les russes occuperont plusieurs semaines et où ils commettront des crimes de guerre. Grâce à sa passion pour la pêche, son mari connaissait des petits chemins par lesquels ils ont pu se sauver.
Dans sa valise, elle n’avait pris qu’un recueil d’articles de l’écrivaine militante Oksana Zaboujko (« Et encore une fois j’entre dans un tank », non traduit), un jeans, un pull et un peu de maquillage. Elle ne pouvait pas imaginer que l’attaque durerait si longtemps. Elle me raconte que sa maman, une femme si douce, avait aux premiers jours de la guerre « tout pour faire des cocktails Molotov ». Avec son mari, ils se sont réfugiés dix jours à Berdytchiv, à 180 kilomètres à l’ouest de Kyïv. Après l’explosion d’une bombe non loin, Pavlo a insisté pour qu’elle parte en France chez des amis. Il l’a accompagnée à la frontière dans leur Renault. Au dernier check-point, des soldats lui ont donné une convocation à l’armée. Il a décidé d’aller se battre.
Depuis le 16 mars 2022, il est soldat mitrailleur. Il était à Sievierodonetsk, au sud de Bakhmout, dès le 8 avril, mais pendant longtemps il l’a caché à Olga. Depuis, à part quelques jours de repos et un mois de formation en Angleterre, il n’a pas été en rotation. Ma copine, elle, est arrivée en France, dans les Ardennes, au début du mois de mars 2022. Elle ne garde aucun souvenir de ces semaines-là tant son état psychique était au plus bas. Elle se souvient juste qu’un jour son mari l’a appelée pour lui dire au revoir et qu’il fallait qu’elle vive sa vie. Elle a répondu en rigolant et en disant qu’elle se laissait le droit de rester sa femme et de l’attendre. Par miracle, il a survécu aux combats à Sievierodonetsk.
Ils se sont revus le 11 novembre 2022. C’était leur anniversaire de mariage. Elle avait fait quarante heures de route pour passer quarante-trois heures avec lui, elle a compté. Après ça, elle est retournée en France. Puis le 23 août 2023, après cinq cent trente et un jours dans les Ardennes, elle a décidé de retourner en Ukraine, la peur au ventre. Elle m’a dit qu’elle s’accrochait beaucoup aux dates et aux chiffres, ça lui permet de mettre de l’ordre dans sa tête et de rester dans la réalité.
Je me sens si mal pour elle, pour eux. Tous ces trentenaires en âge de fonder une famille ont leur existence entière mise sur pause. Tous les événements de la vie normale sont suspendus. Comment ne pas devenir fou ? Je ne sais pas. J’essaie de prendre régulièrement des nouvelles de mon ami de collège O. Il est sur le front, je vous en ai déjà parlé. Cela faisait dix jours que je n’en avais pas, je le croyais mort. Mais il a fini par m’envoyer un : « Comment vas-tu ? » Puis il m’a écrit : « Mon meilleur ami a été tué. Moi, je ne vais pas bien. » […]
Le Monde, Les lettres d’Olga et de Sasha : « On dit que, pendant une guerre, les femmes accouchent de garçons plus que de filles pour équilibrer les pertes. J’en suis la preuve »
Mercredi 3/7, 19h50
On a un gros problème de connexion Internet et de téléphonie aujourd’hui, on n’a pas d’électricité, je serai en retard avec l’émission Micronina.
Olga, Viber (texte)
L’aéroport de KR était attaqué aujourd’hui, j’étais avec les enfants, mes élèves. On a eu des leçons dans le couloir.
La tente a bien marché. Pacha va bien, il souffre de la chaleur aussi. C’est 38 [degrés] aujourd’hui chez nous.
A bientôt.
Mercredi 3/7, 7h15
La farandole du nuc.
Un peu moins de 2 000 personnes de Tahiti et des îles ont participé à la marche organisée par l’association Moruroa e Tatou main dans la main avec l’église protestante Maohi, pour commémorer la date du premier essai nucléaire, le 02 juillet 1966. […]
Polynésie 1, 2 juillet, date du premier tir nucléaire : « Une marche de justice et de vérité »
En pleine campagne électorale pour les législatives anticipées, le fait nucléaire est au cœur de tous les débats et souvent un argument de campagne. L’élue issue du Tavini Huiraatira qui siège à l’Assemblée de Polynésie surfe sur cette vague et défend, ce mardi 2 juillet, sa proposition de résolution demandant à l’Etat français de modifier l’article 6-1, section 2 de la loi organique régissant le statut d’autonomie de la Polynésie française.
[…] Elle espère cette fois que la commission des institutions soit favorable à sa proposition de résolution. Au-delà du clivage autonomiste / indépendantiste, le soutien du Tavini Huiraatira, du Gouvernement et de l’opposition, est essentiel pour faire avancer les choses. […]
Polynésie 1, Nucléaire en Polynésie : Hinamoeura Morgant-Cross veut apporter des précisions aux textes en vigueur
Ce mardi, la commission des institutions de l’Assemblée devait examiner une proposition de résolution visant à renforcer, noir sur blanc, la reconnaissance par l’Etat français des conséquences des essais nucléaires dans la loi organique du Pays. Le texte de l’élue Hinamoeura Morgant-Cross a été purement et simplement retiré de l’ordre du jour de la commission par son groupe politique. […]
TNTV News, Nucléaire : le projet de résolution de Hinamoeura Morgant-Cross retiré sans être examiné
Mercredi 3/7, 6h45
America, America.
Le juge au procès pénal de Donald Trump pour paiements dissimulés a reporté mardi l’annonce de sa peine, prévue dans neuf jours, au 18 septembre prochain, au lendemain de la décision de la Cour suprême américaine qui a étendu l’immunité de l’ancien président des États-Unis [pour son implication dans l’assaut contre le Capitole].
«La date de sentence du 11 juillet est donc annulée», et «ajournée au 18 septembre si cela est toujours nécessaire», soit environ six semaines avant la date de la présidentielle américaine, le 5 novembre 2024, a écrit le magistrat de New York. […]
Le Figaro, Le juge au procès pénal de Trump reporte l’annonce de sa sentence au 18 septembre
Donald Trump vit une période de félicité. Quelques jours après le naufrage de Joe Biden, lors de leur débat télévisé, l’ancien président a reçu, lundi 1er juillet, une autre nouvelle réjouissante. Sans surprise, la Cour suprême dominée par les juges conservateurs a porté un coup sévère à l’enquête fédérale sur la tentative de coup d’Etat ayant conduit à l’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole.
Invitée à se prononcer sur l’immunité présidentielle totale que réclamait Donald Trump dans le cadre de ses fonctions passées, la cour n’a pas consenti à cette demande, extravagante aux yeux des juristes. Mais, derrière les subtilités de la décision, la victoire n’en est pas moins spectaculaire pour le candidat républicain, qui voit s’éloigner la menace d’un procès dans cette affaire. […]
Le Monde, La Cour suprême offre une large victoire à Donald Trump sur la question de l’immunité présidentielle
Et, au cas où…
[…] Pour les conspirationnistes, l’âge et l’état de santé du candidat [Biden] à sa propre succession sont loin d’être les seuls facteurs expliquant ce four médiatique [durant le dabt sur CNN contre Trump]. Selon eux, comme le raconte le média en ligne Gizmodo, Joe Biden aurait été frappé par une arme à énergie dirigée, avec l’objectif de lui inoculer le syndrome de La Havane. […]
Korii, Pour les complotistes, Joe Biden a été attaqué par une arme à énergie dirigée pendant le débat
Le président Joe Biden mène une politique nucléaire épouvantable. La situation d’un président Donald Trump réélu serait bien pire.
Biden a autorisé les budgets d’armes nucléaires les plus importants depuis la guerre froide, a retardé puis gaspillé sa chance de contenir le programme nucléaire iranien et n’a apparemment aucune politique pour contenir les missiles et les armes de la Corée du Nord. Mais un Trump réélu mettrait les programmes d’armes nucléaires sous stéroïdes, ruinerait ce qui reste du régime mondial de contrôle des armements et déclencherait probablement de nouveaux programmes d’armes nucléaires dans plus d’autres pays que nous n’en avons vu à aucun moment depuis le début des années 1960.
La politique nucléaire de Trump est entièrement exposée dans un nouveau manifeste conservateur du Projet 2025, une coalition de plus de 100 groupes d’extrême droite dirigée par la Heritage Foundation, qui est largement considérée comme le modèle d’une éventuelle administration Trump 2.0. Si les lecteurs du Bulletin ont entendu parler du Projet 2025, il est probable qu’ils n’aient pas lu son livre de 900 pages « Mandat de leadership ». Ils devraient. Ce programme politique, surnommé la « Promesse conservatrice », est un modèle pour la prise de contrôle et la transformation la plus spectaculaire de la démocratie américaine dans l’histoire.
[…] Les membres de la coalition Projet 2025 sont composés de plus de 200 anciens responsables de la première administration Trump. Ces agents sophistiqués du MAGA, le mouvement Trump, savent désormais comment actionner les leviers du gouvernement et ont tiré les leçons de ce qu’ils considèrent comme leur principale erreur lors du premier mandat de Trump : laisser intact « l’État profond ».
Dans le domaine nucléaire, « prendre le contrôle » signifierait mettre en œuvre l’accumulation d’armes nucléaires la plus spectaculaire depuis le début de l’administration Reagan, il y a environ quatre décennies. Si cette coalition politique belliciste obtient ses résultats en novembre, la portée, le rythme et le coût des programmes d’armes nucléaires américains augmenteront d’un seul coup. Leur plan, qui vise à augmenter considérablement les budgets et les déploiements d’armes nucléaires et de programmes connexes et à détruire les accords de contrôle des armements restants, augmenterait considérablement les risques de confrontation nucléaire. […]
Bulletin of the Atomic Scientists, Trump a un plan stratégique pour le pays : se préparer à la guerre nucléaire, traduction automatique
Mardi 2/7, 22h15
Législatives françaises.
On a le choix entre un banquier hors-sol, des pré-fachos et tout un tas de prétendants. Sauvons le monde !
Anonyme local
Mardi 2/7, 21h55
Comme un poison.
Kateryna Tabashnyk, vue en compétition à Nairobi l'année dernière, espérait faire partie de l'équipe olympique ukrainienne. Yasuyoshi Chiba/AFP/Getty Images
Kateryna Tabashnyk n’a pas pu retenir ses larmes – pas nécessairement parce que sa tentative de se qualifier pour ses premiers Jeux olympiques n’a pas abouti, mais parce qu’elle réfléchit maintenant à toute la peine et la douleur des deux ans et demi passés.
La sauteuse en hauteur de 30 ans a franchi 1,89 m lors des championnats d’athlétisme ukrainiens dimanche, ce qui ne lui a pas permis de se qualifier pour les Jeux olympiques de cette année. Mais le fait qu’elle soit passée si près du but témoigne de sa remarquable volonté et de sa persévérance.La mère de Tabashnyk a été tuée lors d’une frappe aérienne russe sur Kharkiv il y a deux ans. Elle était restée dans cette ville de l’est du pays pour aider son jeune neveu, qui avait été gravement blessé lors d’une précédente attaque des forces russes. Tabashnyk a décidé de reprendre la compétition un mois plus tard. Le sport est pour elle un moyen d’honorer la vie de sa mère, même au plus profond de son chagrin. « Bien sûr, cela affecte les gens et, bien sûr, moi – la perte de ma maison, la perte de ma famille, la perte de mes amis, la perte de ma famille, la perte de mes amis » a-t-elle déclaré à CNN. « Tout cela prend de la force, de l’énergie. C’est comme un poison pour le corps ».
« Nous devons nous préparer à concourir et à montrer des résultats dans ce contexte. Bien sûr, c’est très dur, c’est très difficile, mais pour être honnête, je ne sais pas d’où je puise cette énergie, cette force depuis deux ans. C’est quelque chose d’incroyable, même pour moi.
[…] « Vous ne pouvez pas imaginer combien de fois j’ai voulu tout abandonner, abandonner le sport, le saut », a déclaré Tabashnyk. « Mais à chaque fois, je me ressaisit et je dis : ‘Non, maintenant je dois me battre comme jamais auparavant.’ Et c’est ainsi à chaque fois, quel que soit l’obstacle qui se dresse sur mon chemin. […]
CNN, « Comme un poison pour le corps » : au milieu de la guerre et du chagrin, les athlètes ukrainiens luttent pour une place dans l’équipe olympique, traduction automatique & Deepl
Mardi 2/7, 19h20
Front sud.
Mardi 2/7, 19h15
Orbanovitch a dit.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban est arrivé à Kiev le 2 juillet et a exhorté le président Volodymyr Zelensky à envisager un cessez-le-feu afin « d’accélérer les pourparlers de paix ».
« J’ai demandé au président de réfléchir à la possibilité d’inverser l’ordre et d’accélérer les pourparlers de paix en concluant d’abord un cessez-le-feu », a déclaré Orban dans une déclaration aux journalistes après la rencontre des deux dirigeants.
[…] Kiev avait précédemment rejeté une interruption temporaire des hostilités, affirmant que cela ne ferait que fournir à la Russie une opportunité de regrouper ses forces.
[…] La première visite d’Orban en Ukraine depuis le début de l’invasion à grande échelle intervient alors que la Hongrie prend la présidence tournante du Conseil de l’UE. […]
The Kyiv Independent, Orban exhorte Zelensky à envisager un cessez-le-feu lors de sa visite à Kiev, traduction automatique
Commentaire : "Il semble qu’Orban et ses partisans aient oublié l’invasion russe de la Hongrie en 1956. Ils couchent désormais avec leurs propres envahisseurs. Pourquoi ont-ils alors rejoint l’OTAN ? Je ne comprends tout simplement pas. Je comprends que chaque nation ait des gens comme Orban, Trump et autres, Fico etc., mais pourquoi les autres votent-ils pour eux ?"
Mardi 2/7, 19h05
Civilisation mercantile (suite) : encore un franc succès.
L’UE pensait qu’elle pourrait apporter la démocratie aux autocraties par le biais du commerce.
Mardi 2/7, 13h35
J’ai parlé hier avec Karine. J’ai réparé ma tente de protection [symbolique]. En fait non, j’en ai changé. La nouvelle est plus grande, comme un… hangar.
J’ai mis à jour mon échelle des risques. Quand j’ai quitté Pacha, le bus roulait sur les petites routes pour éviter les tirs russes (ils visent les voitures comme j’ai déjà dit). Avant je paniquais quand un avion passait pas loin, mais j’ai compris que c’était ridicule quand un avion militaire est passé vraiment au-dessus du bus.Pacha m’a raconté beaucoup de chose – j’écrirai à ce sujet, j’en aurai besoin -, mais toutes ne sont pas pour le blog.
Hier, à 6h30, nous avons ramassé l’ail au jardin. A 8 heures, il faisait dans les 35 degrés. Je pense qu’il fait encore plus chaud chez Pacha.
Olga, Viber (vocal)
Il travaille, ça va.
Mardi 2/7, 7h55
SMR.
Coup de théâtre chez l’énergéticien : trop complexe techniquement, son projet de mini-centrale va être suspendu. Un projet plus simple devrait lui succéder.
L’Informé, EDF met un coup d’arrêt à son projet phare Nuward
Changement de braquet pour EDF. Confirmant une information de L’Informé, l’énergéticien français a indiqué, lundi 1er juillet, avoir fait le choix de recourir à des technologies existantes pour le design de ses petits réacteurs nucléaires (SMR). «Cette orientation consiste à développer un design construit exclusivement à partir de briques technologiques éprouvées. Elle offrira de meilleures conditions de réussite en facilitant la faisabilité technique», a indiqué l’entreprise, qui n’a pas donné de planning pour la nouvelle version de ses SMR.
Jusqu’alors, EDF avait décidé de créer son propre modèle de réacteur, l’un des plus compacts avec une hauteur inférieure à 15 mètres, s’appuyant sur la technologie de réacteur à eau pressurisée (REP) déjà utilisée dans le parc nucléaire français, tout en lançant des innovations telles que des générateurs de vapeur intégrés dans la cuve. Pour réaliser ce projet, mené en partenariat avec le CEA, TechnicAtome, Naval Group, Framatome et Tractebel, EDF avait choisi en 2023 de créer une filiale dédiée, baptisée Nuward. Nuward en était à la phase d’avant-projet détaillé. […]
L’Usine Nouvelle, EDF s’appuiera sur des technologies existantes pour Nuward, son projet de SMR
Mardi 2/7, 7h50
OTAN.
Le Parlement finlandais a adopté ce lundi un accord de défense avec les Etats-Unis, qui permettra à ce pays d’accéder à quinze bases militaires en Finlande et autorisera la présence et la formation de soldats américains, ainsi que le stockage de matériel militaire sur le territoire finlandais.
[…] Cet accord est encadré par l’obligation de respecter la souveraineté de la Finlande, ses lois nationales ainsi que le droit international, ont souligné le gouvernement et la commission des affaires étrangères. Les législateurs ont veillé à ce que l’obligation de respecter les lois nationales s’applique aux armes nucléaires, dont l’importation et le transit sont interdits sur le territoire finlandais. […]
Le Monde, Live
Mardi 2/7, 7h50
Orbanovitch a dit.
Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, dont le pays a pris la tête de la présidence tournante de l’Union européenne, a exprimé lundi 1ᵉʳ juillet son « optimisme » après le score obtenu par le Rassemblement national (RN) au premier tour des élections législatives françaises.
« Les choses ne peuvent pas continuer ainsi à Bruxelles, elles doivent changer. C’est pourquoi le premier ministre belge est tombé, c’est pourquoi le gouvernement français est tombé », a déclaré M. Orban lors d’une interview accordée à la télévision publique hongroise. « La première source de notre optimisme est que les gens veulent du changement. Mais les bureaucrates de Bruxelles pensent autrement, ils ne veulent pas de changement », a-t-il ajouté. […]
Le Monde, Live
Mardi 2/7, 7h30
Dix ans.
Un milicien soutenu par la Russie monte la garde devant le bâtiment gouvernemental saisi à Donetsk. 15 avril 2014. Pierre Crom / Getty Images
La fonctionnaire internationale Andrea Cellino a dirigé la première équipe d’observateurs civils déployés dans la ville de Louhansk en avril 2014, dans le cadre de la mission spéciale d’observation de l’OSCE en Ukraine . Chargés de rendre compte de la détérioration de la situation sécuritaire et de promouvoir le dialogue entre les autorités ukrainiennes et les groupes armés « séparatistes », Cellino et son équipe se sont rapidement retrouvés à travailler dans une zone de guerre. Mais même alors, la prise de contrôle du Donbass par la Russie ne semblait pas inévitable, dit-il. Alors que cette année marque le dixième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Cellino est revenu sur ses rapports originaux pour l’OSCE afin de reconstituer son expérience sur le terrain. Même si nous savons désormais que des termes comme « séparatiste » ne décrivent pas avec précision les forces mandatées par la Russie dans l’est de l’Ukraine, nous avons conservé le langage utilisé à l’époque. Ce qui suit n’est pas censé être un compte rendu exhaustif des origines de la guerre. Au lieu de cela, il offre une fenêtre sur la perspective granulaire mais souvent limitée d’une personne au cœur d’une crise échappant à tout contrôle.
Tôt un matin d’avril 2014, j’ai pris un vol de Kiev à Donetsk, puis un train local pour Luhansk pour rejoindre l’équipe d’observateurs de l’OSCE que j’avais été chargé de diriger. Mes premières semaines au sein de la Mission spéciale d’observation (SMM) de l’OSCE en Ukraine seraient tout simplement dramatiques, coïncidant avec l’émergence de mouvements « séparatistes » soutenus par la Russie dans les deux régions les plus orientales de l’Ukraine, Louhansk et Donetsk, et le début de la campagne militaire de Kiev contre eux.
[…] Le 6 avril, sous la direction de mon adjoint Gaël Guichard , spécialiste expérimenté de la Russie et de l’Ukraine, l’équipe a vu une foule allant jusqu’à 5 000 personnes envahir le bureau local du Service de sécurité d’Ukraine (SBU). Cela s’est produit malgré la présence de quelque 400 policiers, dont des unités anti-émeutes qui gardaient l’entrée du bâtiment.
[…] Au cours de ces premières semaines, plusieurs groupes militants étaient actifs à Louhansk, notamment des milices anti-Maidan ou « fédéralistes » opposées au gouvernement de Kiev et des partisans pro-Maidan ou « syndicaux ». Ces derniers comprenaient des militants pro-occidentaux modérés ainsi que des groupes d’extrême droite affiliés au mouvement Secteur droit, une coalition qui allait bientôt devenir un parti politique. L’administration régionale était toujours fidèle à Kiev, même si les membres du Parti des régions – le parti pro-russe du président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch – conservaient la majorité des sièges au conseil régional.
Le 12 avril, un groupe armé dirigé par Igor Girkin – un colonel du renseignement à la retraite du FSB connu sous le nom de « Strelkov » – a attaqué Sloviansk, une ville de la région de Donetsk, et occupé des bâtiments administratifs clés, dont le bureau local du SBU. Le lendemain, le président ukrainien par intérim, Alexandre Tourtchinov, a annoncé le début d’une « opération antiterroriste » contre les séparatistes pro-russes. Ces événements sont largement considérés comme le début de la guerre dans le Donbass. […]
Meduza, Il y a dix ans, le Donbass : un observateur de l’OSCE reconstitue son expérience sur le terrain à Louhansk au début de la guerre en Russie, traduction automatique
Mardi 2/7, 7h00
Un piédestal en l'honneur de ceux qui ont survécu aux bombardements. Chaque jour, la population civile d'Ukraine subit les bombardements de l'armée de la Fédération de Russie. (traduction Deepl)
Lundi 1/7, 23h00
Législatives françaises.
Dans une tribune au « Monde », un collectif de plus d’un millier d’universitaires et de chercheurs d’horizons politiques différents, dont Patrick Boucheron, Antoine Lilti, Pierre Nora, Mona Ozouf et Michelle Perrot, appelle la France à ne pas tourner le dos à son passé et à faire battre le Rassemblement national au second tour.
[…] Malgré le changement de façade, le Rassemblement national [RN] reste bien l’héritier du Front national, fondé en 1972 par des nostalgiques de Vichy et de l’Algérie française. Il en a repris le programme, les obsessions et le personnel. Il s’inscrit ainsi dans l’histoire de l’extrême droite française, façonnée par le nationalisme xénophobe et raciste, par l’antisémitisme, la violence et le mépris à l’égard de la démocratie parlementaire. Ne soyons pas dupes des prudences rhétoriques et tactiques grâce auxquelles le RN prépare sa prise du pouvoir. Ce parti ne représente pas la droite conservatrice ou nationale, mais la plus grande des menaces pour la République et la démocratie.
[…] le programme du RN comporte une surenchère de mesures sécuritaires et liberticides. Inutile de recourir à un passé lointain pour prendre conscience de la menace. Partout, lorsque l’extrême droite arrive au pouvoir par les urnes, elle s’empresse de mettre au pas la justice, les médias, l’éducation et la recherche. Les gouvernements que Marine Le Pen et Jordan Bardella admirent ouvertement, comme celui de Viktor Orban en Hongrie, nous donnent une idée de leur projet : un populisme autoritaire, où les contre-pouvoirs sont affaiblis, les oppositions muselées, et la liberté de la presse restreinte.
[…] le RN n’a jamais caché sa fascination à l’égard de Vladimir Poutine allant jusqu’à s’afficher ostensiblement à ses côtés, au Kremlin, en 2017. Au moment même où le président russe présente un danger mortel pour l’Europe et ne cesse d’affirmer son hostilité virulente aux sociétés démocratiques occidentales, pouvons-nous permettre l’arrivée au pouvoir d’un parti qu’il a financé et adoubé ? Comment peut-on envisager d’affaiblir ainsi l’Europe au moment où celle-ci a tant besoin, au contraire, d’affirmer son unité et sa détermination ?
La France ne doit pas tourner le dos à son histoire. Jusqu’à ce jour, l’extrême droite n’est arrivée au pouvoir que dans la tourmente d’une défaite militaire et d’une occupation étrangère, en 1940. Nous ne nous résignons pas à une nouvelle défaite, celle des valeurs qui, depuis 1789, fondent le pacte politique français et la solidarité nationale.
Le Monde, Collectif, « Nous, historiennes et historiens, ne nous résignons pas à une nouvelle défaite, celle des valeurs qui, depuis 1789, fondent le pacte politique français »
Lundi 1/7, 11h50
La farandole du nuc.
L’incarnation à gauche du nucléaire est sans contexte Frédéric Joliot, gendre de Marie et Pierre Curie, physicien lauréat avec sa femme Irène Curie, du prix Nobel de Chimie de 1935 et engagé par ailleurs dans les rangs du Parti communiste.
Avec son équipe du Collège de France, il dépose en 1939 trois brevets : la réalisation d’un réacteur, les moyens de le stabiliser, et enfin un explosif révolutionnaire prélude à la bombe atomique.
Après-guerre, il défend auprès du président du gouvernement provisoire, Charles de Gaulle, la relance des recherches nucléaires françaises, ce qui aboutit à la signature de l’ordonnance du 18 octobre 1945 créant le commissariat à l’énergie atomique (CEA) dont il devient le premier haut-commissaire.
S’ouvre alors un premier apparent « consensus » nucléaire en France, puisque toutes les forces politiques s’entendent pour soutenir des recherches purement civiles. Par patriotisme et par espoir d’une énergie émancipatrice pour les travailleurs, les communistes sont enthousiastes face aux espoirs que suscite l’atome, et expriment ainsi leur confiance dans le progrès scientifique.
Toutefois, le déclenchement de la guerre froide à partir de 1947, et surtout l’engagement de Joliot dans le mouvement de la paix sous influence soviétique, notamment l’appel de Stockholm demandant en 1950 l’interdiction de l’arme nucléaire, aboutissent à son renvoi et à celui des autres chercheurs communistes du CEA.
[L’article déroule les phases d’un soutien de fait de la gauche française au nucléaire]
[…] Après la catastrophe japonaise, l’émotion est forte et des voix s’expriment jusqu’à l’extrême droite pour limiter le nucléaire. François Hollande promet alors en 2012 l’arrêt de la plus ancienne centrale, Fessenheim, et l’objectif de 50 % d’électricité nucléaire au lieu de 75 % environ.
Mais le rejet de plus en plus important de la transition énergétique et notamment des déploiements d’éoliennes ainsi que la crise consécutive à l’invasion de l’Ukraine ont balayé tous ces projets, le PS ne parlant plus que de promotion des énergies renouvelables. Les Verts restent fidèles à leur histoire quant à la France insoumise créée pour porter Jean-Luc Mélenchon à la présidence de la République en 2017, elle promet dès ses origines la sortie du nucléaire. Héritière des contestations d’extrême gauche à l’heure de l’inquiétude climatique, elle souhaite attirer l’électorat écologiste, ce qui peut expliquer ce positionnement alors qu’il n’est pas question d’abandonner la dissuasion nucléaire.
Qualifier la gauche française de foncièrement antinucléaire est dès lors une négation de son histoire post-1945. […] Selon un sondage réalisé auprès de plus de mille personnes en 2022, 66 % des électeurs de gauche sont favorables à l’énergie nucléaire. Dans le détail, ils sont 56 % parmi les sympathisants de La France insoumise, 83 % chez les électeurs socialistes, et 53 % du côté des Verts.
[…] Ce qui a en fait surtout changé, ces dernières années c’est que l’atome est devenu un argument, voire un étendard, de droite et d’extrême droite dans leur choix de séduire l’électorat rural et populaire par un discours anti-écologiste.
The Conversation, Yannick Pincé, Chercheur associé CIENS ENS-Ulm et ICEE Université Sorbonne Nouvelle, École normale supérieure (ENS) – PSL, La gauche française est-elle antinucléaire ?
la Société française d’énergie nucléaire (Sfen) revient sur les déclarations et les programmes des principaux partis (présentés par ordre alphabétique).
SFEN (Société Française de l’Energie Nucléaire), Élections législatives : Quelle place pour le nucléaire dans les différents programmes ?
- Ensemble : continuer le plan pour 14 EPR2 […]
- Nouveau Front populaire : aucune décision immédiate […]
- Rassemblement national (RN) : 10 EPR et 10 EPR2 […]
- Les Républicains : un soutien au nouveau nucléaire […]
Lundi 1/7, 11h45
[…] Pointant un « vote bazooka », le quotidien Le Soir écrit que « par un renversement total des valeurs et des idéaux, des jeunes, des ouvriers, des diplômes, des femmes comme des hommes ont décidé que l’espoir, aujourd’hui en France, est incarné par un parti raciste. (…) Ce discrédit a le visage d’Emmanuel Macron, un président qui loin de protéger, pour de bon, son pays contre l’extrême droite, l’a légitimée en lui abandonnant les urnes ». Même diagnostic dans les colonnes de La Libre Belgique, qui titre sur une « chute vertigineuse dans l’inconnu » et pointe la responsabilité du chef de l’Etat, qui « rêvait d’un sursaut » et « s’est mué en marchepied de l’extrême droite ».
[…] Le Washington Post de son côté s’alarme de l’impact que pourrait avoir le basculement à l’extrême droite de la France, « l’un des fondateurs de l’Union européenne, sa deuxième plus importante économie et une force motrice dans les affaires européennes ». Le journal évoque notamment le risque que le RN « sape le soutien de l’Europe à l’Ukraine », en rappelant que Marine Le Pen a récemment déclaré que le titre de « chef des armées » dévolu au président, est « honorifique ».
[…] « La France n’est pas un îlot », souligne le quotidien francophone libanais L’Orient-le Jour, pour qui la raison essentielle du vote RN réside dans une dynamique qui va bien va bien au-delà des frontières de l’Hexagone. « L’Occident a du mal à admettre qu’il n’est plus le centre du monde et que certaines choses qu’il considère être des acquis sont en réalité des privilèges. (…) L’Occident vit mal le fait d’être de moins en moins “blanc” alors même qu’il fut longtemps le principal moteur et promoteur de la mondialisation. L’extrême droite surfe sur ces deux ressentiments. Elle se positionne comme un rempart, un refuge, voire une Eglise, pour des populations en mal de repères et de sens et dont le premier réflexe est d’essayer de préserver un monde qu’elles voient disparaître. » […]
Le Monde, La presse étrangère acte « la fin de l’ère Macron » et anticipe un « tremblement de terre »
Lundi 1/7, 10h00
GPS.
[…] Les vols militaires et civils continuent de subir des interférences GPS au-dessus de l’Europe et du Moyen-Orient, soulignant le rôle du brouillage GPS à long terme dans les conflits en cours et futurs.
Le Telegraph , citant des données de suivi des vols, a rapporté le 30 juin que des centaines de vols de transport et de surveillance de la Royal Air Force (RAF) du Royaume-Uni (Royaume-Uni) entre janvier et avril 2024 ont subi des interférences GPS. Le Telegraph a rapporté qu’environ 28 % (142 sur 504) des vols de transport et de surveillance de la RAF au-dessus de l’Europe de l’Est, 16 % des vols au-dessus de l’Europe du nord-ouest et 45 % des vols au-dessus du Moyen-Orient ont subi un brouillage GPS au cours des quatre premiers mois de 2024.
Le secrétaire britannique à la Défense, Grant Shapps, et une source anonyme de la défense ont attribué le brouillage du GPS à des acteurs russes, mais The Telegraph a noté que certains des signaux de brouillage du GPS au Moyen-Orient pourraient provenir d’Israël en plus des installations militaires russes en Syrie. ISW a observé des niveaux élevés de brouillage GPS au-dessus de la Pologne et de la région baltique depuis fin 2023, que certains analystes et experts ont attribués à l’activité de guerre électronique (GE) russe près de Kaliningrad et de Saint-Pétersbourg. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 30 juin, traduction automatique
Lundi 1/7, 9h55
Blabla.
Le chef d’état-major biélorusse, Pavel Muraveiko, a déclaré que son pays utiliserait les armes nucléaires tactiques que la Russie a déployées sur son territoire si la souveraineté ou l’indépendance de la Biélorussie était menacée, a rapporté le 30 juin le média d’État biélorusse Belta.
« Nous avons appris à manier ces armes. Nous savons comment les utiliser avec confiance. Nous sommes capables de le faire. Et vous pouvez en être sûr : nous le ferons si la souveraineté et l’indépendance de notre pays sont menacées », a déclaré Pavel Muraveiko. a déclaré lors d’une émission télévisée, selon Belta.
Un jour plus tôt, l’armée biélorusse avait affirmé que l’Ukraine aurait déployé ses forces à la frontière commune de l’État pour d’éventuels « actes de sabotage et de terrorisme », a rapporté le journal d’information d’État Belta.
Le Kyiv Independent n’a pas pu vérifier l’affirmation selon laquelle l’Ukraine rapprochait ses forces de la frontière biélorusse, tandis que les médias d’État biélorusses ont une longue histoire d’affirmations non fondées. […]
The Kyiv Independent, le chef d’état-major biélorusse menace d’utiliser des armes nucléaires tactiques « si la souveraineté est menacée », traduction automatique
Pour rappel, personne n’est tout à fait sûr que des armes nucs russes sont bien opérationnelles en Biélorussie et, si c’était le cas, personne ne croit que Moscou ait pu laissé les clés à Loukachenko.
Dimanche 30/6, 22h35
Beauté du geste.
Dimanche 30/6, 17h25
Chapeau.
[…] EDF prévoit une première divergence (le premier démarrage de la réaction nucléaire, qui devra être autorisée par l’ASN) pour la première quinzaine de ce mois de juillet 2024. Comprenez qu’une toute première réaction de fission nucléaire se produira alors au cœur du réacteur EPR de Flamanville. Il faudra ensuite attendre que le réacteur atteigne une puissance de 25 % pour le connecter au réseau. Cela devrait encore se produire cet été. Les 100 %, quant à eux, sont attendus pour la fin 2024. Le tout après plusieurs points d’arrêt qui devront, une fois de plus, être levés par l’ASN. Le cycle des essais de démarrage de l’EPR de Flamanville sera alors achevé.
Notez que le remplacement du couvercle de la cuve du réacteur demandé par l’ASN sera réalisé au premier arrêt de tranche, vers la fin de l’année 2025. En attendant, le nouveau couvercle est en cours d’achèvement dans les usines de Framatome. […]
Révolution énergétique, la première divergence de l’EPR de Flamanville est imminente
Dimanche 30/6, 17h15
C’est dimanche (chez les Yankees).
À la suite du débat présidentiel de jeudi, de nombreux titres de l’actualité se sont concentrés sur la performance du président Biden – que le New York Times a qualifiée de « fragile » et « hésitante » – et sur le penchant de l’ancien président Trump pour le mensonge et le vitriol. En général, la panique totale dans de nombreux cercles démocrates face au comportement vieillissant de Biden a submergé les reportages sur toutes les questions de politique publique « abordées » dans le débat. Et les discussions sur les menaces existentielles étaient minces, quand elles existaient.
L’histoire principale qui a émergé était simple et unidimensionnelle : Biden devrait-il quitter la course à la présidentielle ?
[…] Le Bulletin, bien entendu, se concentre beaucoup moins sur la politique que sur le fond et, en particulier, sur les efforts de fond visant à réduire les menaces mondiales qui pourraient, si elles ne sont pas correctement gérées, paralyser, voire mettre fin à la civilisation humaine. Jeudi soir, les discussions sur ces menaces – guerre nucléaire, changement climatique et diverses technologies de rupture allant de la biologie synthétique à l’intelligence artificielle – étaient minimes, voire inexistantes.
[…] En fait, au cours de ce débat, deux hommes qui ont été président des États-Unis ont engagé autant, sinon plus, de conversations sur leurs prétendues capacités de golfeur qu’ils n’en ont mené concernant les principales menaces mondiales incluses dans notre tableau de bord du débat, que nous avons marqué ci-dessous avec notre bilan, pour votre (dés)plaisir de lecture.
Bulletin of the Atomic Scientists, Pas de débat : sur les menaces existentielles, Biden, Trump et CNN ont tous largement échoué, traduction automatique
Dimanche 30/6, 17h00
C’est dimanche (chez les Frenchies).
[…] [Cette] vodka est conçue à partir de blé biologique d’origine locale et a connu trois distillations à reflux lent de façon à lui donner une saveur unique. Une fois distillée, elle est ensuite réduite pendant un mois avec l’eau de source du puits situé à 150 mètres en dessous de la distillerie. Enfin, elle vieillit pendant une période minimale d’un an dans une amphore en terre cuite d’Italie dans laquelle est suspendue une météorite, ce qui lui assurera une saveur inégalée.
Une initiative marketing audacieuse qui vise à captiver les consommateurs en leur proposant de vivre une expérience insolite et authentique à chaque gorgée grâce à un savoir-faire singulier. Proposée en édition limitée, la vodka Shooting Star n’est pas seulement une boisson, mais un véritable voyage dans l’espace ! […]
Creapils, Cette distillerie française propose une vodka unique infusée avec… une météorite
Dimanche 30/6, 16h50
Je suis à la gare de KR [chez elle], tout va bien.
Olga, Viber (texte)
[Pour aller à la maison], j’essaierai le bus. Et les parents de Pacha veulent bien m’emmener chez moi. Je suis contre, je ne sais pas encore comment leur parler et quoi raconter. J’ai des restrictions de Pacha (ne pas dire qu’il picole, qu’il est triste, qu’il y a des arrivées, que j’avais une peur bleue).
Dimanche 30/6, 16h45
Dimanche 30/6, 16h40
Alliés objectifs.
Un taux de croissance de plus de 3 %, des opposants morts ou emprisonnés, une alliance avec la Corée du Nord, des provocations nucléaires… En apparence, Vladimir Poutine semble plus fort que jamais en dépit de la guerre en Ukraine et des sanctions occidentales. Une illusion, selon Maksim Samorukov. Pour le chercheur au centre Carnegie Russie-Eurasie, à Berlin, l’ultra-concentration du pouvoir entre les mains d’une seule personne et le goût grandissant pour le « micromanagement » d’un Poutine de plus en plus coupé de la réalité rend le régime très vulnérable à une erreur fatale ou à une incapacité à s’adapter à de nouveaux problèmes. D’autant plus que l’obsession monomaniaque du maître du Kremlin pour l’Ukraine lui fait oublier la surchauffe de l’économie russe ou la menace islamiste qui s’est encore manifestée dans le Caucase.
Maksim Samorukov : La nature même du régime russe le rend vulnérable, car il est totalement dépendant de la décision d’une seule personne. Cette concentration du pouvoir s’est encore renforcée avec la guerre en Ukraine. A tel point que, face à tout nouveau problème, le régime ne réagit qu’en fonction du point de vue – et des biais personnels – d’un autocrate. Avec un tel fonctionnement, impossible de ne pas commettre d’erreurs. D’autant plus que cet homme, Vladimir Poutine, vieillit et se montre de plus en plus détaché de la réalité. Son obsession pour l’Ukraine lui fait ignorer tous les autres sujets.
La menace islamiste en Russie n’a rien de nouveau, elle remonte à la guerre de Tchétchénie, dans les années 1990. Les services de sécurité étaient expérimentés en la matière. Mais du fait de l’obsession de Poutine pour l’Ukraine – et de sa conviction que le principal ennemi de la Russie, c’est l’Occident – personne n’ose le remettre en question et lui rappeler la réalité. Toutes les compétences accumulées en matière d’antiterrorisme contre la menace islamiste ne sont plus valorisées. Au sein de l’appareil de sécurité, vous n’êtes pas promu, vous ne recevez pas de médailles si vous enquêtez sur des groupes religieux extrémistes. […]
L’Express, Maksim Samorukov : « Le régime de Poutine est en permanence au bord de l’effondrement »
Deux éminents responsables russes semblent emprunter des voies divergentes pour lutter contre l’extrémisme religieux en Russie, alors que les tensions ethniques et religieuses continuent de croître en Russie.
Le chef de la commission d’enquête russe, Alexandre Bastrykine, a commenté les attentats terroristes du 23 juin dans la République du Daghestan et a affirmé le 29 juin que les terroristes islamistes étaient « capables de porter l’étendard de la terreur islamique » en Russie et que la Douma d’État devait répondre à la menace de Terroristes islamiques en Russie.[1] L’inculpation des islamistes par Bastrykin a provoqué une réaction de la part du chef de la République tchétchène, Ramzan Kadyrov, qui a exhorté Bastrykin et d’autres responsables russes à choisir leurs mots avec soin et à éviter de qualifier tous les musulmans de terroristes. Kadyrov a averti que de telles déclarations menacent l’unité et la stabilité de la situation sociopolitique de la Russie.
[…] Bastrykin s’est auparavant positionné comme une figure éminente du mouvement ultranationaliste russe et se met en désaccord avec Kadyrov, qui se présente souvent comme un représentant de la minorité musulmane de Russie.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 29 juin, traduction automatique
Dimanche 30/6, 16h15
Une femme de Magdalynivka et une femme de Malynivka.
Je me retrouve dans le bus entre deux femmes plus âgées, je vais les appeler Magda et Malyna, selon leurs villages, je ne connais pas leurs vrais prénoms.
Je n’avais pas d’intention d’écouter les gens ou collecter l’info pour le reportage de Micronina. Mais j’etais émue par ce que j’ai entendu.Magda est à ma droite, je vois qu’elle veut parler, mais je fais un visage en béton et en fer, elle n’ose pas.
Magda a un petit sac à main, 3 ou 4 vieux sacs en plastique (je l’ai vue les poser dans le coffre), les cheveux en désordre, une grosse montre en or faux, les ongles courts, peints violet.
Son portable sonne, la mélodie me fait sourire : c’est Miley Syrus, « Flowers », très à la mode il y a un an, une chanson qui encourage les femmes d’aimer elles-mêmes et ne pas dépendre des hommes.
Magda répond et j’entends une voix féminine souffler du soulagement — Tu as répondu, tu es vivante !
Magda raconte qu’elle vient tout juste de partir. Les russes sont déjà dans le village, les nôtres ont du mal à les virer, l’évacuation des civils est difficile, voire impossible. Dans son village, une partie des gens sont déjà emballés par les russes et envoyés à Horlivka. Les russes laissent quand-même récupérer les documents. (Pour une filtration, j’imagine)
Magda va à Dnipro, Oksana (une amie ?) va à Kryvyi Rih. Magda viendra la voir dès qu’Oksana aura loué l’appartement, et en attendant elle dormira, beaucoup. Elle a déjà demandé à Arthur (?) qu’il achète des somnifères. Il n’y avait pas d’électricité pendant 12 jours, tout était déchargé, c’est pourquoi cette copine au téléphone n’avait pas de nouvelles de Magda. Elle cuisinait sur le feu, elle ne dormait pas. La voisine chargeait le portable dans la voiture, mais la voiture a été bombardée.
Magda a détaché son chien, Graf, il était content de courir. Elle ne l’a pas emmené avec elle. Elle espère que les volontaires qui sauvent les animaux des régions bombardées viendront le chercher. Mais au fond elle sait qu’il est peu probable qu’ils viennent. Graf pleurait.La femme de Malynivka a une jambe bandée et a honte de me déranger lorsqu’elle veut prendre une position plus confortable. Je lui dis que c’est ok, elle doit prendre soin d’elle, je ne suis pas dérangée. Une faute tactique : j’ai commencé à parler, je serai obligée d’écouter.
Olga, Viber (texte)
J’apprends que Malyna va de Slovyansk (région de Donetsk )à Nikopol (région de Dnipro, constamment bombardée), parce que sa fille fête ses 35 ans, Malyna veut voir les petits-enfants.
Je lui pose la question, pourquoi elle n’aime pas les villes sans danger mortel. Elle sourit, je m’excuse pour cette blague inappropriée et mal placée.
Elle dit qu’elle ne quittera pas la maison, en plus elle n’est pas encore complètement détruite. 12 km entre elle et le front. Elle vient de temps en temps voir la fille, mais elle retourne toujours chez elle. Elle a encore son « chez elle », elle l’a construit durant toute sa vie. Elle demande pourquoi on doit vivre cette guerre, pour quels péchés ?
Je n’ai pas eu de réponses, j’ai eu beaucoup de larmes, mais je n’ai pas pleuré devant ces femmes. Plus tard.
Dimanche 30/6, 12h50
Je suis en route pour KR.
Olga, Viber (texte)
Hier c’était horrible, 2 arrivées dans la ville. Je suis en compote. Demain j’ai une visio avec Karine [la psychologue].
J’aurai besoin du temps pour peigner (digérer ) mes émotions, le reportage de Micronina sera fait pour mercredi.
Samedi 29/6, 18h15
La farandole du nuc.
Dans cette lettre datée du 2 août 1939, soit un mois avant l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie et le début de la Seconde Guerre mondiale, le célèbre physicien [Albert Einstein] prévient Franklin Roosevelt de l’intérêt du régime d’Adolf Hitler pour les recherches sur le nucléaire. Il pointe ainsi le risque que les nazis finissent par mettre au point une bombe d’une puissance sans commune mesure avec l’arsenal alors à la disposition des grandes puissances.
[…] Le message finira par être entendu par Franklin Roosevelt et son administration. En 1942, le gouvernement américain mettra sur pied le « projet Manhattan » sous la houlette scientifique de Robert Oppenheimer.
[…] Le régime nazi, lui, n’aura pas le temps de développer la bombe atomique avant sa capitulation. « Si j’avais su que les Allemands ne réussiraient pas à fabriquer une bombe atomique, je n’aurais pas levé le petit doigt », regrettera Albert Einstein en 1947 dans un article de Newsweek intitulé « L’homme par qui tout a commencé ».
BFM TV, La célèbre lettre d’Albert Einstein qui alertait sur la bombe nucléaire mise aux enchères
J’ai bien réfléchi : pour sauver l’Ukraine, le seul moyen est de lui fournir la bombe atomique. Depuis le temps qu’on l’a et qu’on ne s’en sert pas. Les frais d’entretien doivent coûter bonbon au contribuable. On ne fait même plus d’essais nucléaires en Polynésie. Franchement, garder pour nous cette arme décisive et ne pas l’utiliser, c’est presque scandaleux. Quand on pense à tous les pays qui en auraient besoin, au premier rang desquels il y a bien sûr l’Ukraine, on se dit que l’Histoire ne marche pas tout le temps dans le bon sens. Avec l’arme nucléaire, la guerre russo-ukrainienne serait pliée en quelques jours. Une bombe sur Moscou, une autre sur Saint-Pétersbourg : ça ferait réfléchir M. Poutine. […]
Le Point, Patrick Besson, Pourquoi il faut doter l’Ukraine de l’arme nucléaire [j’magine que le propos est ironique, le reste de l’article est réservé aux abonnés]
Malgré l’opposition des pêcheurs locaux, des résidents et de la communauté internationale, Tokyo Electric Power Company (TEPCO), l’exploitant de la centrale, a commencé [ce vendredi 28 juin] à rejeter les eaux usées radioactives dans la matinée. Il s’agit de la 3e série de rejets pour l’année fiscale 2024.
Comme pour les cycles précédents, environ 7.800 tonnes d’eaux usées seront déversées à environ un kilomètre des côtes de la préfecture de Fukushima par le biais d’un tunnel sous-marin jusqu’au 16 juillet.
[…] La centrale de Fukushima compte environ 1.000 réservoirs de stockage en raison de sa production continue d’eaux usées. TEPCO prévoit de démanteler 21 de ces réservoirs sur une période d’environ un an à partir de janvier prochain, ce qui libérera un espace d’environ 2.400 m². […]
Le courrier du Vietnam, Le Japon entame son 7e rejet en mer d’eaux contaminées par le nucléaire de Fukushima
Le programme énergétique du RN vise à assurer la souveraineté énergétique de la France en réduisant la dépendance aux énergies fossiles, en renforçant le nucléaire et en réindustrialisant le pays assure Maxime Amblard, candidat aux législatives dans la première circonscription de la Meuse et ingénieur nucléaire.
L’énergie est le cœur battant de notre économie et de nos sociétés. Bien qu’elle soit souvent invisible, ses effets sont partout et son importance est capitale pour notre existence.
De la maîtrise du feu à la domestication des animaux, des moulins aux machines à vapeur, du pétrole à l’électricité, de la fission à la fusion, l’humanité n’a cessé d’étendre la puissance énergétique dont elle dispose pour vivre mieux.Notre approvisionnement énergétique conditionne notre modèle de société, nos modes de vie et notre rapport au monde. C’est dans cette perspective que le Général de Gaulle a fait le choix, après-guerre, de la souveraineté énergétique, pour arracher la France à sa dépendance aux ressources fossiles et aux matières premières. Une souveraineté énergétique nécessaire, passant par un mix essentiellement hydraulique et nucléaire, bas carbone, pilotable et durable.
La France avait pour ambition de poursuivre cette transition énergétique souveraine avec des programmes révolutionnaires comme Superphénix, assurant à la France une avance technologique de 20 à 30 ans sur le reste du monde et une abondance énergétique nucléaire. Mais tout fut brutalement stoppé par la « gauche plurielle » du gouvernement Jospin, avec la complicité des « écologistes ». Une « gauche plurielle » que nous rappelle aujourd’hui le Nouveau Front Populaire, dont les dogmes environnementaux assombrissent notre avenir énergétique.
Synthèse de tous les maux qui ont frappé le nucléaire français, Emmanuel Macron a joué un rôle considérable dans l’affaiblissement du nucléaire français dans chacune des fonctions politiques qu’il a occupées. La « relance » du nucléaire, que le président a amorcée après 5 ans de sabordage, est insuffisante pour recréer une vraie filière. On assiste en réalité à un saupoudrage d’argent public sur pas moins de 6 filières électriques, ce qui mènera la France à n’en maîtriser aucune ! Le parti présidentiel a perdu toute crédibilité pour donner une souveraineté énergétique au pays.
[…] La France n’a pas le luxe de gaspiller son argent dans une source d’électricité intermittente et inefficace. Les subventions à l’éolien ainsi que tous les projets éoliens en mer ou terrestres, sauf ceux déjà en cours, seront alors stoppés. Plus aucune éolienne ne sera installée sur le territoire, et toutes celles créant des nuisances objectivées seront démantelées. Toutes les autres termineront leur durée de fonctionnement sans être remplacées.
S’agissant des barrages hydroélectriques, un programme de rénovation et d’augmentation de la puissance du parc hydroélectrique sera engagé. En cohérence avec le scénario TerraWater proposé par l’association « Les Voix du Nucléaire », des chantiers de construction de STEP seront lancés dès 2025 pour exploiter au moins un quart de la capacité de stockage d’électricité du territoire métropolitain et ainsi offrir à la production électrique une plus grande flexibilité. […]
Le Journal du Dimanche, Maxime Amblard : « Seul le RN parvient à véritablement comprendre les enjeux énergétiques »
[…] Il n’en reste pas moins que les analyses des pro-nucléaires, uniquement basées sur les avantages en termes d’indépendance énergétique et de réduction des émissions de CO2, sont partielles. Ces atouts, indéniables, semblent suffisants pour impliquer l’enthousiasme quoi qu’il en coûte. Les analyses des anti-nucléaires, tout aussi péremptoires, mettent en avant les coûts élevés. Ces derniers à eux seuls justifieraient l’arrêt du nucléaire et si, de surcroît, on les assortit de risques, mêlant des accidents graves à la Fukushima et des incidents relatifs à la maintenance, la conclusion devient sans appel.
Bien sûr, la taxonomie verte européenne, qui admet le nucléaire, rend plus difficile de combattre le nucléaire uniquement pour des motifs écologiques. Mais les progrès en matière de sûreté ont indéniablement accru les coûts. Les retards accumulés de Flamanville contribuent aussi à rendre cette technologie plus onéreuse. Quoi qu’il en soit, les opposants au nucléaire se contentent, tout comme ses partisans, d’une analyse partielle, avançant des arguments tout aussi valables mais qui ne suffisent pas davantage à prendre une décision éclairée.
Il nous manque donc une analyse coût-bénéfice exhaustive du nucléaire, consistant à mettre ensemble tous les gains et coûts pertinents. Ainsi, les bénéfices en termes de réduction de CO2 (qui peuvent être valorisés à la Valeur de l’Action pour le Climat officielle) devraient-ils certainement être pris en compte. Il en est de même pour la valeur accordée à l’indépendance énergétique, encore plus compliquée à évaluer.
Par ailleurs, les coûts du nucléaire devraient être calculés de façon transparente, en incluant ceux des déchets créés pour une très longue durée, avec donc une attention particulière portée à l’actualisation. Enfin, les risques lors de l’opération des centrales, y compris ceux de devoir arrêter les installations pour réaliser la maintenance, devraient eux-aussi être intégrés à l’analyse.
Si la tâche paraît ardue, elle ne constitue que la première étape pour se prononcer sur la désirabilité du nucléaire. […]
L’Opinion, Tous pronucléaires ? La réponse d’Aude Pommeret, professeur d’économie, Université Savoie Mont Blanc
Samedi 29/6, 18h05
Tête nuc (suite).
[…] En France, le président « règne » sur la dissuasion. Il approuve les caractéristiques des moyens nucléaires, qui lui sont proposées par le directeur des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique (armes) et le délégué général pour l’armement (sous-marins, avions, missiles). Il valide les plans de frappes élaborés par le chef d’état-major des armées selon ses directives, avec la possibilité de les modifier à tout moment, y compris en temps de crise. Il décide des niveaux d’alerte. C’est enfin lui qui engage les forces en personne, même s’il ne manquerait pas de consulter ses proches conseillers quant à l’opportunité de procéder ainsi. Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand en ont témoigné.
L’arme nucléaire est à la fois le symbole et la clé de l’autorité du président de la République sur les institutions. Quelles que soient les crises que traverse le pays, quels que soient les aléas de sa vie publique et de l’adhésion populaire à la personne du chef de l’État, détenteur du feu nucléaire et chef des armées, la prééminence de ce dernier demeure assurée. Même quand l’hôte de l’Élysée s’est trouvé politiquement et durablement affaibli, jamais sa présence ou sa prééminence à la tête de l’État n’ont été sérieusement contestées.
La fonction présidentielle est sacralisée par la capacité à appuyer sur le « bouton rouge ». Toute l’organisation de l’État se trouve fixée par cette fonction exclusive. La Bombe impose le respect envers celui qui en est le maître. La dissuasion est le cœur même du régime politique français.
[…] Le président de la République tire sa qualité de décideur nucléaire suprême à la fois de la nécessité, de la légalité et de la légitimité. La nécessité du décideur unique est peu contestable. Elle découle d’abord de la crédibilité de la dissuasion : il ne faut pas laisser croire que la décision pourrait être prise « par comité ». Mais aussi de la rapidité avec laquelle il faut pouvoir prendre certaines décisions : ce pourrait être une question de secondes si les forces nucléaires ou le gouvernement se trouvaient visés. L’argument est moins pertinent aujourd’hui, mais il avait été utilisé par François Mitterrand pour justifier sa prééminence dans ce domaine en temps de cohabitation.
La légalité de la dissuasion est d’abord assurée par la Constitution. aux termes de l’article 15 : « Le président de la République est le chef des armées. Il préside lesconseils et les comités supérieurs de la défense nationale ». On peut également mentionner l’article 5, qui fait du président le garant notamment de « l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics ». La prise en mains présidentielle de la force de dissuasion résulte également d’une série de décrets. Celui du 18 juillet 1962 portant sur l’organisation de la défense nationale dessaisit, dans les faits, le Premier ministre d’une partie de ses prérogatives constitutionnelles antérieures. Le pouvoir d’engager les forces nucléaires est explicitement attribué au président de la République par le décret du 14 janvier 1964.
[…] Ce soubassement légal est-il suffisant ? Tel n’est pas l’avis de tous les constitutionnalistes. Certains d’entre eux estiment que la loi fondamentale ne fait pas du président le décideur militaire suprême et qu’à la lettre ce serait plutôt le Premier ministre… C’est là qu’intervient un troisième élément : la légitimité. Celle-ci découle de la réforme de 1962. On ne le remarque pas assez : la France est le seul grand pays occidental dans lequel un chef d’État directement élu par le peuple est le chef des armées. Aux États-Unis, il faut, pour être élu, conquérir des États, et non séduire la majorité de la population. Au Royaume-Uni, ce rôle échoit au roi. En Allemagne, c’est le ministre de la Défense qui se trouve à leur tête — sauf en cas de guerre, où ce pouvoir revient alors au chancelier investi par le Bundestag.
[…] L’autorité présidentielle sur la dissuasion ne peut souffrir de contestation. C’est aussi une question de crédibilité du système. Le « jeu » nucléaire est avant tout un « je » nucléaire, pour reprendre la formule de Jean Lacouture. Dans ce domaine, le Premier ministre est l’obligé naturel du président — mais aussi son successeur potentiel. Une fois nommé, dans une salle protégée au sous-sol de l’hôtel de Matignon, il se voit présenter la posture des forces et la planification, ainsi que les dispositions à prendre au cas où il aurait à se substituer au président.
Son rôle propre est davantage celui d’un exécutant que d’un décideur, même s’il exerce des responsabilités de coordination interministérielle (programmes nucléaires, « contrôle gouvernemental », etc.).
[…] Un Premier ministre a-t-il vraiment intérêt à pousser très loin l’affrontement avec le détenteur du pouvoir nucléaire ? Chirac, Balladur et Jospin ont tout de même dû se souvenir, à un moment ou à un autre, qu’ils n’avaient que de très minces capacités et pas davantage d’intérêt à créer un précédent, au cas où eux-mêmes accéderaient un jour à la magistrature suprême…
Le Grand Continent, Cohabitation nucléaire : le Premier ministre aurait-il le pouvoir sur la bombe ?
Samedi 29/6, 1625
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel : tête nuc.
En Ukraine, la situation sur le front est tendue, avec des combats intenses toujours menés par l’armée russe de Poutine qui cherche à percer sans en avoir les moyens, tandis que les Ukrainiens se renforcent progressivement notamment grâce à l’aide européenne mais aussi à la mise en service imminente des avions F16. Les Ukrainiens concentrent leurs frappes sur la Crimée, point faible pour la Russie qui n’a pas hésité à inciter ses citoyens à prendre des vacances dans cette péninsule qui ne leur appartient pas… Les images de vacanciers affolés par des tirs de missiles ukrainiens et russes viennent en collision avec la volonté du Maître du Kremlin de faire croire qu’il maîtrise la situation.
Dans ce contexte critique, même s’il est probable qu’un résultat incertain émerge du scrutin législatif en France des 30 juin et 7 juillet, il est intéressant de se pencher dans le domaine militaire sur la relation entre le gouvernement et le président de la République si ceux-ci se retrouvaient diamétralement opposés. […] Le président de la République est le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire (article 5 de la Constitution). […] Le chef de l’État décide de l’emploi des forces et qu’il lui revient donc, dans le contexte des conflits évoqués plus haut, de l’engagement ou pas de la France et des moyens dont elle dispose.
[…] Et c’est bien sûr le président de la République qui décide de l’engagement de la France dans la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine : coopération militaire, formation de soldats ukrainiens, livraison de matériels, transmission d’informations, implication de soldats français (ou « d’agents secrets ») sur ce théâtre et autour (des militaires français sont notamment déployés en Roumanie et en Estonie).
[…] Malgré les dénégations actuelles des dirigeants du Rassemblement national, leurs votes à Bruxelles se sont systématiquement opposés à la politique d’aide à l’Ukraine, y compris aux sanctions demandées contre la Russie de Poutine pour l’affaiblir.
S’ils arrivaient au gouvernement, ils pourront faire de même et limiter voire empêcher les aides militaires, financières et économiques fournies jusqu’ici par la France, tout en nous assurant du contraire. Le mensonge et la dissimulation sont un art chez les extrémistes, comme nous avons pu le constater avec l’élection du général Christophe Gomart sur une liste européenne des Républicains qu’il a trahis, aussitôt élu, pour rejoindre le RN.
L’influence de ces extrémistes, s’ils arrivaient au pouvoir, ne se limitera pas au niveau français mais trouvera un écho amplifié au sein de l’Union européenne qui avait réussi jusqu’ici à neutraliser le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, qui ne cherche même pas à camoufler sa proximité avec la Russie de Poutine.
Certes, c’est le président de la République qui siégera au conseil européen, mais il se trouvera très affaibli si les ministres d’un gouvernement qui s’oppose à lui siègent dans les différentes instances européennes qui les rassemblent régulièrement. Imaginons ce que serait un conseil des ministres de la défense où le représentant de la France tiendrait une position diamétralement opposée à celle du président de la République…
[…] Et comment s’assurer que des informations confidentielles ne parviennent pas à la Russie sur ordre de ce gouvernement qui voudrait renouer avec cette dernière un « partenariat » qu’elle affichait encore récemment ?
[…] Peut-être que le contexte politique actuel en France accélère notre myopie, cependant le sujet de l’Ukraine dépasse largement son propre territoire et la défense de son intégrité. L’issue de cette guerre menée par la Russie de Poutine engage toute la sécurité et donc la prospérité de notre société. Ces élections législatives, précipitées par la décision du président Macron, nous placent au bord d’un gouffre : lui redonner notre adhésion, sans conviction, ou sombrer dans un chaos.
PS : je n’ai volontairement pas traité le cas où le nouveau front populaire obtiendrait une majorité, car cette alliance de circonstance ne résisterait pas à l’exercice du pouvoir tant les positions (notamment) sur les engagements militaires sont irréconciliables.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Comment un gouvernement d’extrême-droite pourra faire chuter la politique « militaire » du président de la République ?
Samedi 29/6, 16h15
Pisser moins loin (aussi).
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné le 28 juin la production et le déploiement de missiles à capacité nucléaire à courte et moyenne portée suite au retrait américain du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) en 2019, probablement dans le cadre de la campagne de contrôle réflexif en cours du Kremlin, visant à influencer les décisions occidentales en faveur de la Russie.
Poutine a assisté à une réunion du Conseil de sécurité russe au cours de laquelle il a affirmé que la Russie s’était engagée à respecter les dispositions de l’INF interdisant la production ou le déploiement de missiles terrestres à portée intermédiaire jusqu’à ce que les États-Unis violent ces dispositions et que la Russie devait désormais également produire et déployer de tels systèmes.
Les États-Unis ont suspendu leur participation à l’INF le 1er février 2019 et se sont retirés du traité le 2 août 2019, en raison de violations du traité par la Russie lors du développement, des tests et du déploiement du missiles 9M729 (SSC-8) à portée intermédiaire, et la Russie a suspendu sa participation à l’INF en réponse le 2 février 2019. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 28 juin, traduction automatique
Vendredi 28/6, 10h10
America, America.
Si Joe Biden perd les élections de novembre, l’histoire retiendra qu’il n’aura fallu que dix minutes pour détruire une présidence. Il était clair qu’un désastre politique était sur le point de se produire dès que le commandant en chef, âgé de 81 ans, est monté sur scène à Atlanta pour se tenir à deux mètres de l’ex-président Donald Trump lors de ce qui pourrait devenir le débat présidentiel le plus fatidique de l’histoire.
Quelques minutes après le début de la confrontation, organisée par CNN, les démocrates ont commencé à paniquer à l’idée d’aborder l’élection avec une figure aussi réduite en tête de liste.
[…] Aucun signe public n’indique que M. Biden est incapable de remplir les devoirs de la présidence, qui comprennent des décisions difficiles en matière de sécurité nationale. Il vient d’ailleurs de rentrer de deux voyages exténuants à l’étranger. Mais les faits de jeudi montrent que sa capacité à communiquer avec le pays – et même à vendre sa propre vision d’un second mandat – est gravement compromise. […]
CNN, Le débat désastreux de Biden plonge sa candidature à la réélection dans la crise, traduction Deepl
A la seconde où le débat Trump-Biden s’est achevé sur CNN, jeudi 27 juin, les commentateurs de la chaîne d’information ont pris le relais. Le sentiment général était la consternation, avec un diagnostic sans appel, asséné par le spécialiste politique John King : « un désastre » pour Joe Biden. Le vétéran de la politiquen’a jamais autant reçu de messages accablés pendant un débat de la campagne présidentielle. Sur le plateau de CNN, aucun journaliste n’a tenté de défendre le président démocrate. Tous réfléchissaient à la manière de remplacer un candidat trop vieux, conforté dans sa candidature par sa femme, Jill, et son entourage à la Maison Blanche.
[…] Le New York Times commence immédiatement à en tirer les conséquences politiques. « Le président Biden espérait donner un nouvel élan à sa campagne de réélection en acceptant de débattre deux mois avant sa nomination officielle. Au lieu de cela, sa performance hésitante et décousue de jeudi soir a provoqué une vague de panique parmi les démocrates et a relancé le débat sur la question de savoir s’il devrait ou non être le candidat », analyse le journaliste Peter Baker. […]
Le Monde, Aux Etats-Unis, les médias s’interrogent sur le maintien de la candidature Biden
Vendredi 28/6, 16h05
Précision.
Il n’existe actuellement aucune preuve à l’appui des récentes informations selon lesquelles la Corée du Nord pourrait envoyer des forces de génie dans les zones arrière de l’Ukraine occupée, et ISW n’a pas été en mesure de localiser la confirmation nord-coréenne que certains amplificateurs occidentaux prétendent avoir faite.
Les médias occidentaux ont fait circuler des informations selon lesquelles la Corée du Nord prévoyait d’envoyer des forces de génie en Ukraine occupée, en citant principalement une déclaration du 25 juin du porte-parole du Pentagone, le général de division Pat Ryder, qui a déclaré qu’il remettait en question une hypothétique décision de la Corée du Nord d’envoyer des » forces pour servir de chair à canon » dans la guerre de la Russie en Ukraine, et les rapports ont laissé entendre que la déclaration de Ryder confirmait que la Corée du Nord envoyait des forces de génie en Ukraine.
Ryder n’a cependant pas confirmé ces rapports ; Ryder répondait à une question affirmant que la Commission militaire centrale nord-coréenne « confirmait » le rapport, et Ryder lui-même a couvert sa réponse en déclarant que « c’est quelque chose à surveiller ». […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 27 juin, traduction Deepl
Vendredi 28/6, 16h00
Caillasse.
[…] Selon une source au sein de l’état-major de l’armée ukrainienne, l’écart entre le nombre de tirs ukrainiens et russes s’est considérablement réduit au profit de Kiev, grâce à l’arrivée de nouvelles fournitures occidentales. « A ce jour, le ratio d’utilisation de munitions est de 1 à 3 » pour l’Ukraine et la Russie respectivement, contre « 1 à 7 » auparavant, a assuré cette source. « Les approvisionnements ont augmenté chez nous et diminué chez les Russes. »
Le Monde, Live
Vendredi 28/6, 8h40
Tcherno.
Nouvelle distribution organisée par les Enfants de Tchernobyl.
Budget : 17 000 Є
279 familles destinataires, soit environ 1200 personnes : Marianivka (82), Radynka (82), Gornostaypil (49) et Narodytchi (66)
Poids des produits offerts : près de 6 tonnes (11 718 articles offerts)On a battu le record avec 47 articles: pâte, spaghetti, sarasin, riz, bulgur ,couscous, farine, ketchup, petits pois en conserve, maïs en conserve, ananas en conserve, thon en conserve, sel, sucre, huile, vinaigre ,pâte à tartiner, céréales, barres de céréales, pains d’épice, biscuits, bonbons, lait condensé, cacahuète au chocolat, popcorn, thé noir, tisane, halva, lessive en poudre, détergent liquide vaisselle, shampooing, savon, lingettes de nettoyage humide, feuilles de laurier, poivre, couvercles de bocaux (c’est la période de faire des conserves de légumes et de fruits).Les sélectionneuses ont eu du boulot!… » Nataliia le 27 juin 2024
Association Les Enfants de Tchernobyl, mailing
Vendredi 28/6, 8h30
Zapo.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été informée par la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP) qu’une station externe de surveillance des radiations a été détruite par des bombardements et des incendies cette semaine, réduisant encore davantage l’efficacité de sa capacité hors site à détecter et mesurer tout rejet radioactif lors d’une situation d’urgence, a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi.
Le ZNPP a informé l’équipe d’experts de l’AIEA présente sur place qu’elle avait perdu la connexion avec cette station de surveillance – située à environ 16 kilomètres au sud-ouest de la centrale – lundi après-midi. En raison de la situation sécuritaire, l’équipe n’a pas pu accéder aux lieux pour confirmer les dégâts.
[…]Depuis début 2022, plusieurs stations de surveillance des rayonnements situées dans une zone de 30 kilomètres autour de la ZNPP sont hors service pendant des périodes variables en raison des dommages subis du fait du conflit. Quatre stations, soit plus d’un quart du total de 14 avant le conflit, sont actuellement indisponibles.
[…] « La perte d’une station de surveillance des radiations n’a pas d’impact direct sur la sécurité de la ZNPP, mais elle fait partie d’une érosion continue d’une série de mesures de sécurité pendant la guerre qui reste une profonde source de préoccupation », [a déclaré le directeur général Grossi]. […]
AIEA, mise à jour 235, 27 juin, traduction automatique
Vendredi 28/6, 8h25
Tout un symbole.
Croyez-le ou non, mais les campagnes de prévention pour sauver les rhinocéros et les mesures pour rendre illégal le trafic de leurs cornes ne freinent pas le braconnage. […]
Le projet Rhisotope, mené par le professeur James Larkin et ses collaborateurs de l’université du Witwatersrand, située à Johannesbourg (Afrique du Sud), consiste à introduire de faibles doses de radioisotopes (radioactifs, donc), dans les cornes de rhinocéros vivants. L’objectif de cette expérience, décrite dans un communiqué de presse de l’université du Witwatersrand publié le 25 juin, est de rendre détectable le rayonnement radioactif des cornes volées par les équipements de sécurité, notamment dans les aéroports et les postes-frontières. Cette méthode présente un autre avantage : elle rend les cornes impropres à la consommation, notamment en Asie où elles sont très prisées pour leurs soi-disant vertus thérapeutiques et aphrodisiaques.
[…] Un petit trou dans chaque corne pour y introduire une toute petite quantité de radioisotope suffit à faire réagir les détecteurs du monde entier sans avoir à déployer un dispositif de sécurité dédié.
[…] Dans le cadre de cette expérimentation, les animaux seront étroitement surveillés pendant six mois pour s’assurer que cette opération n’a aucune influence sur leur comportement ou sur leur santé. Si cet essai s’avère concluant, ce dispositif pourrait être étendu à d’autres espèces menacées, telles que les éléphants ou les pangolins, mais aussi à la flore pour lutter contre la déforestation. […]
Korii, Pour empêcher le braconnage, un produit radioactif est injecté directement dans les cornes des rhinocéros
Jeudi 27/6, 23h10
[…] Ça va je pense, je n’ai rien remarqué du côté des oreilles quand je lui parle. C’est plutôt les yeux : il voit double le matin quand il se réveille et puis ça se normalise. C’est à cause des explosions, qui bougent le cerveau.
Moi j’entends tout, j’ai très peur. J’aurai besoin de parler à Karine [la psychologue] la semaine prochaine : il y a des trous dans ma tente de protection… […] Pour lui, c’est normal, c’est calme. Pour moi, pas du tout.
Olga & Pacha, Viber (visio)
Pacha s’est mis hors champs ; Olga nous parle, s’arrête, s’inquiète d’un bruit que la visio ne nous transmet pas, regarde Pacha, attend qu’il identifie la nature du son : un départ, les nôtres, il répète les nôtres pour la rassurer, une arrivée…
La visio se fige, revient, on perd le son, la communication est coupée.
Les Ukrainiens bloquent le signal.
Olga, Viber (texte)
Ça va aller, il faut pas s’inquiéter.
Je le dis à vous et à moi même.
Je vous écrirai ou appellerai demain matin.
Jeudi 27/6, 20h55
La Cour pénale internationale de La Haye a émis un mandat d'arrêt contre l'ancien chef de l'armée russe Sergueï Choïgu pour crimes de guerre en Ukraine.
Jeudi 27/6, 20h50
Prisonniers.
La Russie et l’Ukraine ont échangé chacune 90 prisonniers de guerre (prisonniers de guerre) lors d’un échange individuel de prisonniers de guerre le 25 juin, au milieu des rapports des Nations Unies (ONU) faisant état des abus continus de la Russie à l’égard des prisonniers de guerre.
Le médiateur ukrainien des droits de l’homme de la Verkhovna Rada, Dmytro Lubinets, a déclaré le 25 juin que 90 prisonniers de guerre ukrainiens étaient rentrés en Ukraine lors du 53e échange de prisonniers de guerre jusqu’à présent pendant la guerre.
Le ministère russe de la Défense (MoD) a également signalé que 90 prisonniers de guerre russes étaient retournés en Russie, et le ministère de la Défense a affirmé que les prisonniers de guerre russes étaient en « danger de mort » pendant leur détention en Ukraine. Les Émirats arabes unis (EAU) ont servi de médiateur dans l’échange.
Le 26 juin, Krzysztof Janowski, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), a déclaré que le HCDH avait interrogé plus de 600 civils et prisonniers de guerre ukrainiens libérés depuis 2022, qui ont tous déclaré avoir subi ou observé des actes de torture, des passages à tabac graves, une exposition prolongée à des positions stressantes et avoir été malmenés par des chiens. Les prisonniers de guerre ont également rapporté que les gardes russes les avaient torturés psychologiquement et les avaient forcés à chanter quotidiennement des chants patriotiques russes et ont déclaré avoir souffert d’une faim constante et de soins médicaux médiocres pendant de longues périodes.
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26 juin, traduction automatique & Deepl
Jeudi 27/6, 19h50
Welcome.
Le président du Comité d’enquête de la Fédération de Russie, Alexandre Bastrykine, a déclaré lors d’un discours au Forum juridique international de Saint-Pétersbourg que plus de 30 000 personnes ayant récemment obtenu la citoyenneté russe ont été identifiées mais ne se sont pas enregistrées auprès de l’armée, rapporte l’agence russe Interfax. « Nous les avons inscrits et environ 10 000 ont déjà été envoyés dans la zone de l’opération militaire spéciale », où ils creusent des tranchées et créent des fortifications, a-t-il déclaré. Il a ajouté que les forces de l’ordre « ont commencé à mettre en œuvre les dispositions de la Constitution et de nos lois ». […]
Le Monde, Live
Jeudi 27/6, 6h50
Satellite du peuple.
Plus de 1 500 cibles russes d’une valeur de plusieurs milliards de dollars ont été détruites au cours des deux dernières années grâce aux images d’un satellite financé par le financement participatif, a annoncé mercredi la Direction du renseignement de défense ukrainien (GUR).
[…] Le satellite et plus d’une vingtaine d’autres auxquels l’Ukraine a accès ont permis à ses forces d’observer et de frapper un large éventail de cibles qu’elles n’auraient pas pu voir autrement. « Pendant la période d’utilisation du ‘satellite populaire’ et d’accès à la constellation de satellites ICEYE, nos spécialistes ont pris un total de 4 173 photos d’objets ennemis », a déclaré GUR. Cela comprend 370 aérodromes, 238 positions de défense aérienne et de renseignement technique radio, 153 dépôts pétroliers et entrepôts de carburant, 147 entrepôts de missiles, d’armes et de munitions d’aviation et 17 bases navales.
[…] ICEYE a accepté de « transférer toutes les capacités de l’un de ses satellites SAR [radar à synthèse d’ouverture] déjà en orbite pour une utilisation par le gouvernement ukrainien au-dessus de la région », a déclaré la société dans son communiqué de presse de l’époque. «Le satellite SAR sera exploité par ICEYE. En outre, ICEYE donnera accès à sa constellation de satellites SAR, permettant aux forces armées ukrainiennes de recevoir des images satellite radar sur des emplacements critiques avec une fréquence de revisite élevée.
[…] Contrairement aux satellites optiques qui dépendent des conditions de lumière naturelle, les systèmes SAR peuvent capturer des images malgré la couverture nuageuse, la fumée ou la poussière susceptibles de bloquer la vue, et ce également la nuit. Les objets métalliques en particulier ressortent dans les images créées par le capteur radar actif, ce qui peut contrecarrer les efforts de camouflage. […]
The War Zone, Le « satellite du peuple » a aidé l’Ukraine à atteindre plus de 1 000 cibles, selon une agence d’espionnage, traduction automatique
Jeudi 27/6, 6h40
America, America.
Les discussions médiatiques à l’approche du tout premier débat sur l’élection présidentielle de jeudi entre Joe Biden et Donald Trump ont largement tourné vers les questions de style et d’âge. Biden sera-t-il suffisamment convaincant et vif pour dissiper les inquiétudes concernant son âge ? Trump affichera-t-il ses propres problèmes de présentation, se transformant en un émetteur décousu de salades de mots incompréhensibles qui foule aux pieds les règles du débat (comme il l’a fait lors du débat présidentiel de 2020) ?
[…] lorsqu’il s’agit de questions de politique publique, une grande partie des opinions des médias avant le débat s’est concentrée sur les suspects habituels : l’économie et l’immigration, avec un côté sur l’avortement.
Aussi importants que puissent être ces trois sujets, ils sont, par définition, subordonnés aux préoccupations du Bulletin : les menaces mondiales qui, si elles ne sont pas correctement gérées, pourraient gravement paralyser, voire mettre fin à la civilisation humaine. Les débats présidentiels les plus récents ont évité beaucoup de discussions sur ces menaces existentielles – la guerre nucléaire, le changement climatique et une variété de technologies perturbatrices allant de la biologie synthétique à l’intelligence artificielle – traitant souvent plutôt de conflits politiques concoctés et de questions « pièges ».
Notre tableau de bord pratique des menaces existentielles (ci-dessous) vous aidera à suivre la fréquence à laquelle les candidats à la présidentielle et les modérateurs des débats abordent les menaces technologiques complexes que tout président doit gérer s’il veut prévenir une catastrophe mondiale. Compte tenu des guerres en Ukraine et à Gaza – ainsi que des tensions géopolitiques accrues qui sont parfois assimilées à une nouvelle guerre froide – espérons que nous serons tous surpris et que votre tableau de bord sera rempli de « x » à la fin du débat.
Bulletin of the Atomic Scientists, Y a-t-il un débat ? Tableau de bord des menaces existentielles dont vous avez besoin pour évaluer l’affrontement entre Biden et Trump, traduction automatique
Mercredi 26/6, 23h45
Corée du Nord.
Dans le cadre de son accord d’aide mutuelle récemment signé avec la Russie, la Corée du Nord prévoit d’envoyer des forces en Ukraine dès le mois prochain, selon Reuters.
L’accord prévoit que Pyongyang envoie des forces de construction et d’ingénierie dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie pour des travaux de reconstruction. Le média a cité un responsable du gouvernement sud-coréen cité par le réseau câblé sud-coréen TV Chosun. Aucune indication n’a été donnée sur le nombre de personnes impliquées ni sur la nature exacte de leur travail. […]
The War Zone, la Corée du Nord pourrait envoyer des forces dans les territoires occupés, traduction automatique
Mercredi 26/6, 23h20
Un petit bilan du premier jour dans la ville.
La ville est habitée, on voit beaucoup d’enfants, d’adolescents, de femmes. Il y a énormément de militaires, les sirènes sont nombreuses mais personne ne réagit. On s’est baladé un peu dans la ville, Pacha a trouvé quelques arbustes de cassis et un abricotier derrière la barrière (c’est-à-dire dans la propriété commune), il a ramassé une dizaine de cassis et une vingtaine d’abricots.On était au marché quand un avion est passé au dessus. J’ai flippé comme une chienne. Pacha a calmé la moitié de femmes au marché : c’est le nôtre, c’est bien, il est allé faire chier les russes. Ça ne m’a pas vraiment calmée, mais j’ai apprécié le ton de Pacha.
Pacha dit que c’est calme ici, mais je ne suis pas tranquille.Il m’a raconté toute l’histoire de la mort de Dima. Je te raconterai plus tard si tu veux.
Olga, Viber (texte)
Il m’a raconté vraiment tout, parfois j’avais envie de lui dire stop, arrête, je ne veux plus savoir. Je ne l’ai pas dit.
Mercredi 26/6, 23h20
Sanctions.
Le dictateur russe Vladimir Poutine (à droite) et le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko (à gauche) visitent la cathédrale navale de Saint-Nicolas à Cronstadt, à l'extérieur de Saint-Pétersbourg, le 23 juillet 2023. (Photo d'Alexander Demyanchuk/ Spoutnik/AFP via Getty Images)
Les ambassadeurs de l’Union européenne se sont mis d’accord sur un nouveau paquet de sanctions visant la Biélorussie, a annoncé le 26 juin la présidence belge du Conseil de l’Union européenne.
« Ce paquet renforcera nos mesures en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, y compris la lutte contre le contournement des sanctions », indique le communiqué.
Le Conseil de l’UE a adopté le 24 juin la 14e série de sanctions contre la Russie , visant à lutter contre le contournement des mesures existantes et à restreindre davantage les bénéfices du secteur énergétique russe. […]
The Kyiv Independent, Les États de l’UE conviennent d’un nouveau paquet de sanctions contre la Biélorussie pour « renforcer les mesures » en réponse à la guerre russe, traduction automatique
Mercredi 26/6, 8h20
UA en Europe.
L’Union européenne a officiellement lancé, mardi 25 juin, des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, une étape qualifiée d’« historique » tant à Bruxelles qu’à Kiev. « Une Ukraine forte n’est pas possible sans l’UE, et une UE forte n’est pas non plus possible sans l’Ukraine », a déclaré le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, à l’ouverture des négociations au Luxembourg dans le cadre d’une Conférence intergouvernementale (CIG).
[…] L’ouverture de ces pourparlers est le résultat d’un accord obtenu de haute lutte par vingt-six pays de l’UE, qui ont été contraints de rivaliser d’ingéniosité pour convaincre le 27e, la Hongrie de Viktor Orban, opposé à toute discussion d’adhésion avec l’Ukraine. Il a fallu que le dirigeant hongrois quitte physiquement la table du sommet des dirigeants des Vingt-Sept, en décembre, pour que les autres dirigeants approuvent l’ouverture des négociations avec l’Ukraine et la Moldavie.
[…] « L’Ukraine sera un membre de l’Union européenne, et nous serons capables de tout achever avant 2030 », assure quand même [la vice-première ministre ukrainienne] Olga Stefanishyna. […]
Le Monde, Adhésion de l’Ukraine à l’UE : les négociations d’adhésion sont officiellement ouvertes
Mercredi 26/6, 8h10
La farandole du nuc.
« Même si la France perdait la totalité de l’approvisionnement du Niger – elle exploite encore un site dans la région d’Arlit – on pourrait facilement compenser en faisant venir davantage de combustible depuis l’Ouzbékistan ou le Canada », détaille l’expert [Teva Meyer, géographe et spécialiste en géopolitique du nucléaire].
En apparence donc, la France garde le contrôle et les déboires d’Orano au Niger ne créeront pas beaucoup de vagues. En coulisses pourtant, certains spécialistes tirent la sonnette d’alarme. Car une vraie inquiétude pèse sur les prochaines décennies. Comme l’indique Claire Kerboul, docteur spécialisée en physique nucléaire et auteur de L’Urgence du nucléaire durable (De Boeck supérieur), « de plus en plus de pays vont se tourner vers l’énergie nucléaire. Avec des conséquences concrètes sur l’approvisionnement. Si on prend les engagements de la dernière COP au pied de la lettre et que 20 pays parviennent à tripler rapidement la puissance mondiale, on touchera le « plafond » des ressources identifiées récupérables dès 2040-2050. Dans cette hypothèse, qui prendra le risque de démarrer un EPR dont la durée de vie est d’au moins soixante ans ? »
[…] La Chine se positionne déjà pour rafler l’uranium du Kazakhstan et d’autres pays producteurs, devenus stratégiques. Avis au futur ministre de l’Energie : Il est temps pour la France de regarder au-delà du Niger et de se pencher sérieusement sur les réacteurs à neutrons rapides, capables de fonctionner avec nos déchets radioactifs.
L’Express, Uranium : Orano perd son énorme gisement au Niger, mais le vrai problème n’est pas là
Des armes nucléaires au Sud face à l’arsenal nord-coréen ? Depuis la visite officielle du président russe à Pyongyang les 18 et 19 juin, la tension monte dans la péninsule et au-delà. John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, déchu dès 2019, a déclaré ce mardi 25 juin que le redéploiement d’armes nucléaires américaines en Corée du Sud pourrait dissuader la Corée du Nord et renforcer la stabilité de la région indo-pacifique.
Comme le rapporte le journal sud coréen The Korea times, Bolton considère qu’il faudrait renforcer le parapluie nucléaire à court terme en ramenant des armes nucléaires tactiques dans la péninsule. Cela permettrait d’envoyer un message à Kim Jong-un : «Nous sommes là et prêts si vous tentez quoi que ce soit». Mais l’ancien conseiller à la sécurité nationale, connu pour son interventionnisme virulent, s’oppose à un programme d’armement nucléaire de la Corée du Sud. Comme il l’a affirmé mardi, lors d’un événement organisé à Séoul par la Korea Finance for Construction (FINCO), le fait qu’« un plus grand nombre de pays se dotent d’armes nucléaires, même s’il s’agit d’amis fiables, rend plus risqué un échange nucléaire déclenché par quelqu’un, quelque part». […]
Le Figaro, Corée du Sud : le faucon John Bolton favorable au redéploiement d’armes nucléaires tactiques américaines
[…] Derrière le Premier ministre en campagne, une diapositive sur laquelle on peut lire : «Avec la Nupes : moratoire sur le nucléaire = hausse des prix et dépendance à l’étranger.» Et Attal d’expliquer : «Pour la Nupes, de son côté, le jour d’après tient en deux piliers. Une écologie brutale, faite de contraintes, d’interdits, de sanctions, de taxes, et la fin du nucléaire. […] Dès le jour d’après, la Nupes l’a dit, La France insoumise l’a dit, elle enclencherait la sortie du nucléaire […] C’est nous condamner, comme l’Allemagne, à rouvrir nos centrales à charbon […], c’est détruire des milliers d’emplois, c’est renoncer à notre souveraineté énergétique et nous mettre entre les mains de nations étrangères.»
r, le programme commun du Nouveau Front populaire ne formule pas de proposition autour de la fermeture des centrales nucléaires. Et pour cause : comme récemment détaillé dans les pages de Libération, le nucléaire reste un sujet de division au sein de la gauche, entre un Parti communiste (PCF) pro atome, un Parti socialiste qui voit dans le nucléaire est «une énergie de transition», et LFI et Les Ecologistes qui affichent l’ambition du 100% d’énergies renouvelables en 2045. […]
Libération, Non, le Nouveau Front populaire ne prévoit pas «la fin du nucléaire», comme l’affirme Gabriel Attal
Généralement oubliée dans la campagne, l’écologie a donné lieu à quelques passes d’armes entre les trois débatteurs mardi soir à l’occasion du premier débat organisé sur TF1. Qui se sont limités à l’opposition de toujours entre nucléaire et énergies renouvelables
On parle climat, on s’étripe entre partisans du nucléaire et des énergies renouvelables et on ne prononce pas un mot sur la protection de la nature. […]
Sud Ouest, Débat entre Bardella, Attal et Bompard : de l’électricité dans l’air sur le nucléaire et les éoliennes
Mardi 25/6, 20h05
Allez, c’est presque dimanche et ça va chier.
Un couple allemand, confronté à une catastrophe nucléaire imminente, s'inquiète d'une pénurie de papier toilette.
Mardi 25/6, 20h00
Le chef d’état-major de l’armée russe, Valeri Guerassimov, et l’ex-ministre de la défense, Sergueï Choïgou, sont désormais dans la ligne de mire de la Cour pénale internationale (CPI). Les juges ont émis, lundi 24 juin, des mandats d’arrêt contre les deux hommes, suspectés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis entre le 10 octobre 2022 et le 9 mars 2023 en Ukraine. Des crimes perpétrés « dans le contexte des actes d’agression commis par les forces militaires russes contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, qui a commencé en 2014 », a précisé le procureur Karim Khan dans un communiqué. […]
Le Monde, Live
Mardi 25/6, 16h00
Mardi 25/6, 15h00
Un dernier détail.
C’est ma première visite dans la région de Donetsk depuis 20 ans. Qu’est-ce que c’est beau !
Olga, Viber (texte)
C’est le pays des tournesols.
Et les champs sont énormes ! C’est comme la mer, mais jaune ou vert, ou brun. C’est luxe !
On passe par de petites routes, car la grande route est sous le feu, les russes chassent les voitures.
Deux tiers des fenêtres sont couvertes de bois. C’est dépressif. Et puis d’un coup tu vois un balcon, pas brisé, avec de vraies fenêtres, avec des fleurs dans les pots, on dirait un café à Paris, mais non, c’est Drujkivka, centre ville.
Mardi 25/6, 13h15
Un rapport intermédiaire.
Je suis dans le deuxième bus qui ira chez Pacha. Le bus est plein de militaires, dont une femme. On les devine même sans uniforme. Je les écoute, ils observent les policiers devant la gare à Dnipro qui attrapent des hommes, vérifient les papiers. Mes militaires admirent les gilets pare-balles des policiers : ils sont de classe 6 (les meilleurs, les plus costauds). La femme militaire parle très fort (parce qu’elle est sourde après une blessure ? Parce qu’elle veut être entendue ? Parce que c’est tout simplement son habitude ?), elle dit que les policiers à Dnipro sont chanceux d’avoir la 6e classe, nous, au zéro, avons les gilets de 3e classe ! Les priorités quoi ! Niveau du danger incomparable ! Un de ses confrères rétorque : La 6e classe te cassera les côtes au cas où, calme-toi, sois contente.
Ils parlent des « éviteurs » — les hommes qui se cachent de la guerre, qui prétendent d’être malades, qui partent. « On a 300 députés qui servent à rien, des éviteurs ! Et la police doit attraper les gens dans les rues ! Tyshenko (un des députés) est pédé en botox !..
On regarde ensemble comment les deux beaux policiers emmènent deux hommes civils quelque part.Une autre observation. On est encore à la gare [de Dnipro], le bus se remplit, les gens posent les affaires sur les sièges et sortent pour fumer, téléphoner, picoler. Je remarque une maman et un fils, on voit tout de suite qu’ils partagent les gènes, on peut pas se tromper.
Le fils est tout jeune, 22 ans max, la mère est jeune aussi, à peine 40 ans. Ils sont dehors, je ne les entends pas, j’observe. Maman sourit, raconte quelque chose, essaie de toucher le bras du fils, redresse les plis invisibles sur son T-shirt, jette un coup d’œil dans le bus pour vérifier si son siège est confortable. Une maman, quoi. Le fils est tout sérieux, silencieux, il ne regarde presque pas sa maman.
Le conducteur fait signe qu’on monte, il y a tout un bazar avec deux jeunes femmes avec des bébés (On se met là-bas ? Non, c’est trop loin, Nina, sors. Où mettre la poussette ? On va la laisser entre les sièges. Comment régler les sièges ?).
Le fils est déjà dans le bus, maman détourne le visage, se mord les lèvres, enferme l’horreur dans la gorge, couvre la bouche d’une veste, se retourne vers le fils qui ne la regarde pas. Je pense qu’elle est contente en ce moment. Elle sourit pour la dernière fois, le fils lui fait signe « Paka », le conducteur ferme la porte.Tu imagines, notre conducteur c’est un clone de Valera. Mais il est russophone. Il parle avec des intonations pareilles, il parle fort, sans gêne, tout le monde écoute ses histoires personnelles. Oh, il m’a fait flipper : on est sorti de la gare, il appelle quelqu’un et dit « Est-ce que le bus arrivera jusqu’à X ? Je n’aurai pas de problèmes ? » Les 3 secondes horribles passent, le bus est muet, puis Valera #2 dit : Oui, je mettrai du gazoil à X ». Soulagement total. Mais les intonations sont les mêmes.
Olga, Viber (texte)
Mardi 25/6, 8h00
Repli sur la mer d’Azov.
La Russie a commencé vendredi soir à lancer Kalibr des missiles de croisière à longue portée depuis la mer d’Azov. C’était la première fois que cela se produisait. La marine russe avait auparavant tiré des missiles d’attaque terrestres Kalibr sur l’Ukraine depuis la mer Noire, mais cela est devenu plus dangereux pour elle en raison des attaques répétées des missiles ukrainiens et des tirs aériens et maritimes.
« Cela marque un tournant important car les Russes considèrent qu’il s’agit d’une zone plus sûre que la mer Noire », a déclaré le porte-parole de la marine ukrainienne, Dmytro Pletenchuk, à la télévision nationale le 22 juin.
[…] Le porte-parole de la Marine a noté qu’il y avait désormais trois navires russes dans la mer d’Azov capables de transporter un total de 20 missiles et un sous-marin en mer Noire qui transportait jusqu’à quatre missiles de croisière. Il n’a pas nommé ces navires. Il serait logique que les sous-marins continuent à être lancés depuis la mer Noire, car les bateaux russes de la classe Kilo sont beaucoup moins vulnérables que leurs homologues de guerre de surface lorsqu’ils sont en mer. […]
The War Zone, la Russie lance désormais des missiles de croisière Kalibr depuis la mer d’Azov, traduction automatique
Mardi 25/6, 7h40
Législatives françaises (suite).
Dans les deux blocs dominant les débats, le Nouveau Front populaire et l’extrême droite rassemblée autour du Rassemblement national (RN), le même constat s’impose : la question de l’Ukraine, et partant celle des relations avec la Russie, est quasiment oubliée, cachée sous un unanimisme de façade ou tout simplement mise sous le tapis. […]
Le Monde, Live
[…] C’est à gauche que le revirement est le plus stupéfiant, alors que le désaccord au sujet de l’Ukraine a fait figure, tout au long de la campagne des européennes, de fracture béante. Raphaël Glucksmann et ses soutiens, arrivés en tête à gauche (13,8 %), n’ont cessé de renvoyer le camp de Jean-Luc Mélenchon à ses prises de position passées. Soutien plus ou moins assumé à Bachar Al-Assad, attaques contre l’OTAN, rendue responsable de la guerre en Ukraine, dénigrement des opposants russes morts ou vivants, reprise des thèses russes sur les « néonazis » influençant le pouvoir à Kiev… l’acte d’accusation est connu et ancien.
En face, les « insoumis », et le Rassemblement national avec lui, ont tenté de jeter le soupçon sur les engagements de M. Glucksmann, en faisant de sa collaboration passée avec l’ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, aujourd’hui emprisonné par un pouvoir autoritaire prorusse, un épisode trouble. Le candidat de Place publique a aussi été dépeint en « va-t-en-guerre ».
Ces divisions ont été comblées en un temps record avec l’élaboration d’un programme commun au Nouveau Front populaire, qui, sur le sujet ukrainien, s’aligne sur les positions de Place publique, du Parti socialiste et des écologistes.
[…] Si les divergences sont, pour l’heure, mises de côté, le compromis programmatique trouvé ne suffit pas à écarter le soupçon de duplicité qui plane sur les candidats venus de La France insoumise (LFI). Ceux-ci ne se bousculent d’ailleurs pas pour défendre ce point du programme, quand les références à Gaza restent omniprésentes dans les discours et manifestations. Surtout, la législature écoulée laisse un goût amer à ceux qui font du soutien à l’Ukraine un thème central pour la sécurité européenne et un marqueur politique.
Le programme de LFI pour les législatives de 2022 évoquait déjà bien « la défense de la souveraineté et de la liberté de l’Ukraine », « l’intégrité de ses frontières » ou « les crimes de guerre décidés par Vladimir Poutine ». Ces formulations n’ont pas empêché Jean-Luc Mélenchon et les siens de continuer à relativiser l’agression russe, en attribuant une responsabilité dans le déclenchement de la guerre à l’OTAN ou en affirmant que la Crimée a été « offerte » à l’Ukraine, ou de critiquer les sanctions prises contre Moscou.
Au nom du refus d’une « escalade », les élus LFI se sont aussi abstenus ou ont voté contre plusieurs textes de soutien à l’Ukraine soumis au Parlement. Ce fut notamment le cas le 12 mars, deux mois avant les élections européennes : les « insoumis » ont rejeté l’accord bilatéral de sécurité entre Paris et Kiev, un vote décrit comme « contre la guerre » et « contre l’élargissement de l’OTAN et de l’Union européenne ».
Lors de ce même vote du 12 mars, les députés du RN, eux, se sont abstenus, énième rappel de l’embarras que le sujet provoque à l’extrême droite. « Soit on est pro-Macron, soit on est accusés d’être pro-Poutine », s’est plainte, lors du débat, Marine Le Pen, la dirigeante du groupe à l’Assemblée.
Reste que c’est bien l’ambiguïté qui caractérise les positions du RN, résultat d’une volonté d’effacer plus de quinze années d’engagement en faveur du Kremlin. […] même après le déclenchement de la guerre à grande échelle, les votes de son parti à l’Assemblée nationale et au Parlement européen sont systématiquement favorables à Moscou, à l’exception du vote d’une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine, le 1er mars 2022, auquel se joignent les élus RN (un eurodéputé s’abstiendra toutefois, Thierry Mariani).
Qui plus est, le spectre du prêt de 9,4 millions d’euros contracté par le parti en 2014 auprès de la First Czech Russian Bank plane toujours sur ces engagements. La commission d’enquête de l’Assemblée sur les ingérences étrangères dans la vie politique française, réclamée par le RN lui-même, a conclu que ce prêt constituait un « traitement de faveur » de la part des créanciers russes et a désigné le parti comme une « courroie de transmission efficace » du Kremlin en France.
Le déclenchement de l’« opération militaire spéciale » en Ukraine, qui a largement choqué l’opinion française, a dès lors constitué une menace pour un RN obsédé par sa quête de respectabilité. La plupart de ses responsables ont condamné l’invasion, et Jordan Bardella, son président, a été jusqu’à déplorer, dans un entretien accordé en février 2023 à L’Opinion, une « naïveté collective » passée à l’égard de la Russie.
A l’approche des législatives, le même a tenté d’imposer une ligne d’équilibre. Le 19 juin, en marge du salon de la défense Eurosatory à Villepinte (Seine-Saint-Denis), il a assuré vouloir « ne pas remettre en cause les engagements pris par la France sur la scène internationale » (ce qui semble indiquer un abandon de la promesse de quitter le commandement intégré de l’OTAN). […] Hors cette clarification, l’essentiel de la stratégie de la formation d’extrême droite consiste à privilégier la discrétion au sujet de l’Ukraine et de la Russie. Exemple significatif : le livret thématique de son programme consacré à la défense pour l’élection présidentielle de 2022 a disparu récemment du site du RN. La candidate Marine Le Pen y écrivait vouloir « une alliance avec la Russie sur certains sujets de fond », tels que la sécurité européenne.
Un autre signe de cette ambivalence : Thierry Mariani, numéro neuf sur la liste du RN aux européennes, mais aussi l’homme le plus identifié au sein du parti pour ses liens avec Moscou, a reçu des consignes de discrétion et se garde bien de s’exprimer au sujet du conflit ukrainien.
[…] Cette attitude des deux autres blocs rend la situation difficile pour le camp d’Emmanuel Macron, privé d’angle d’attaque sur un sujet qu’il avait tenté de placer en haut de l’agenda. Si le sujet a perdu de sa centralité, il reste pourtant important dans l’opinion : selon un sondage Elabe pour Les Echos et l’Institut Montaigne publié le 13 juin, les trois quarts des Français restent préoccupés par une extension du conflit à d’autres pays. Si le principe d’un soutien militaire à Kiev recule, il reste toutefois majoritaire (55 % des sondés). Avec une nuance : 52 % des sympathisants LFI et 69 % des sympathisants RN estiment que la France doit arrêter ou réduire ses livraisons d’armes.
Le Monde, Benoït Vitkine, Législatives 2024 : la guerre en Ukraine, l’oubliée de la campagne ?
Mardi 25/6, 7h30
Géographie.
Le lieutenant-général Kyrylo Budanov de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR) […] a déclaré dans une interview au Philadelphia Inquirer réalisée les 12 ou 13 juin et publiée le 23 juin que les livraisons d’armes américaines et européennes, y compris des munitions d’artillerie, arrivent en Ukraine à un rythme plus rapide qu’il y a plusieurs mois, […] mais que la situation sur la ligne de front restera difficile pendant au moins un mois.
[…] Boudanov a déclaré qu’une quantité suffisante de missiles ATACMS à longue portée fournis par les États-Unis pourrait permettre aux forces ukrainiennes de frapper le pont du détroit de Kertch, construit par les Russes, en Crimée occupée et de couper une importante ligne de communication terrestre russe (GLOC) entre la Crimée occupée et la Russie.
[…] La politique américaine actuelle concernant l’utilisation par l’Ukraine d’armes fournies par l’Occident permet à l’Ukraine de frapper n’importe où dans l’Ukraine occupée par la Russie, ce qui inclut vraisemblablement l’utilisation d’ATACMS à longue portée pour frapper la partie du pont du détroit de Kertch située à l’intérieur des frontières terrestres et maritimes internationalement reconnues de l’Ukraine.
[…] ISW estime que 13 kilomètres du pont du détroit de Kertch – que les autorités russes ont construit sans l’approbation de l’Ukraine après l’occupation illégale de la péninsule par la Russie en 2014 – se trouvent dans les eaux territoriales ukrainiennes internationalement reconnues. La politique américaine concernant l’utilisation de l’ATACMS ukrainien devrait donc techniquement permettre aux forces ukrainiennes de frapper au moins une section du pont, voire la totalité du pont. Le major Charlie Dietz, porte-parole du Pentagone, a également déclaré le 24 juin que « l’Ukraine prend ses propres décisions de ciblage et mène ses propres opérations militaires. » […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 24 juin, traduction automatique
Détroit de Kertch ; en rouge, la frontière entre l'Ukraine et la Russie telle qu'elle apparaît sur Google Erath, capture d'écran
Mardi 25/6, 7h25
Vu d’en face.
A une semaine du premier tour d’un scrutin dont les conséquences vont se répercuter dans toute l’Europe, [le] pari imprudent [d’Emmanuel Macron] ne montre aucun signe de réussite. Plutôt l’inverse. Selon une enquête, le RN pourrait porter sa part des voix à 36%, soit quelques points de plus que son plus haut historique du 9 juin. Le mouvement centriste Ensemble de M. Macron croupit à une troisième place, loin derrière le Nouveau Front populaire (NPF), une alliance de partis de gauche et progressistes qui devrait être le principal challenger de Mme Le Pen dans de nombreuses élections.
Il reste à voir comment cette dynamique se déroulera. Mais choisir de donner à Mme Le Pen la possibilité immédiate de tirer parti de la dynamique des élections européennes a été une grave erreur. Bien que le RN soit encore en deçà du nombre requis pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale, il semble être à portée de main. C’est en soi remarquable. Lors d’élections équivalentes en 2017, au début du premier mandat présidentiel de M. Macron, le parti de Mme Le Pen avait terminé avec seulement huit députés. Après s’être engagé à stopper la montée de l’extrême droite en politique, la confiance en soi invincible de M. Macron et son penchant pour la prise de risque agressive ont déstabilisé la France.
[…] Une issue plus probable serait une impasse chaotique dans laquelle M. Bardella dirigerait le plus grand parti, mais aucun gouvernement cohérent ne pourrait être formé. Pour Mme Le Pen, qui a les yeux rivés sur le prix des prochaines élections présidentielles, plus la politique française dominante est dysfonctionnelle, mieux c’est. […]
The Guardian, Le point de vue du Guardian sur les élections anticipées de Macron : la France au bord du gouffre, traduction automatique
Mardi 25/6, 7h15
Tunes.
L’UE va bientôt verser à l’Ukraine les premiers intérêts sur les avoirs russes gelés, soit quelque 1,4 milliard d’euros, a annoncé lundi à Luxembourg le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
« Les profits exceptionnels générés par les avoirs russes gelés en Europe, et non les avoirs eux-mêmes, vont être utilisés le plus rapidement possible au bénéfice de l’Ukraine », a promis Josep Borrell à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept.
Quelque « 1,4 milliard d’euros sera disponible le mois prochain, et un autre milliard avant la fin de l’année » afin d’aider l’Ukraine à acheter des armes , a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
La Hongrie a fait part de sa colère après cette décision, estimant qu’elle aurait dû être prise à l’unanimité. Josep Borrell a toutefois expliqué que Budapest ayant choisi de s’abstenir lors des discussions préalables sur l’utilisation de ces avoirs gelés, il ne pouvait s’y opposer.
[…] Quelque 300 milliards d’euros d’avoirs russes ont été gelés dans le monde après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, dont l’essentiel, soit près de 190 milliards d’euros, se trouvent en Belgique.
Les Echos,
Lundi 24/6, 23h00
Je suis en train de faire la valise. Il y a beaucoup de choses à mettre dans la glacière et un sac à dos.
Un bocal de confiture d’abricots, tisane, 26 paquets de cigarettes, le cadeau de Stéphane, une cuillère de Pascal, du comté de France. Beaucoup de chocolat, encore de la tisane, du café soluble, une bouteille de cassis avec du sucre (une sorte de confiture), un ordinateur pour l’armée, deux bouteilles d’anti-moustiques (anti-insectes, en vrai). Et des boules de viande (un peu ovales) qui rentreront demain matin. Et des cornichons (hé hé hé) du jardin.
Olga, Viber (texte)
Lundi 24/6, 22h35
Olesia pose pour une photo dans une couronne qu'elle a confectionnée avec ses amis alors qu'ils célèbrent Ivana Kupala au Musée national de l'architecture populaire et de la vie d'Ukraine à Kiev le 23 juin 2024. (Yurii Stefanyak/ The Kyiv Independent)
Contrairement à la sombre réalité des sirènes de raid aérien et des coupures de courant au milieu de l’invasion à grande échelle de la Russie, les Ukrainiens se sont rassemblés pour célébrer l’un des rituels les plus magiques et les plus anciens de leurs ancêtres qui remonte à l’époque païenne.
Ivana Kupala tombe le 24 juin, lors du solstice d’été, la nuit la plus courte de l’année. Pendant la célébration, les gens portent des vêtements traditionnels ukrainiens , confectionnent et portent des couronnes, sautent par-dessus des feux de joie et se baignent dans les rivières et les lacs. Les rituels honorent le feu, l’eau et la végétation, dans l’espoir de purification, de protection, de santé, de fertilité et de récoltes abondantes.
Cette année, des centaines de personnes se sont rassemblées dans la banlieue de Kiev, sur le territoire du Musée national de l’architecture et de la vie populaires d’Ukraine, pour célébrer Ivana Kupala.
Comme le festival n’a pas pu avoir lieu du jour au lendemain en raison des restrictions du couvre-feu, les rituels ont été célébrés la veille d’Ivana Kupala, le 23 juin.
Avec les efforts continus de la Russie pour effacer la culture ukrainienne lors de son invasion à grande échelle, chérir et préserver les traditions ukrainiennes est devenu de la plus haute importance, incitant de nombreux Ukrainiens à redécouvrir leur héritage culturel et leur histoire.
The Kyiv Independent, Ivana Kupala : Les Ukrainiens célèbrent le solstice d’été en pleine guerre, traduction automatique
À la fin du mois de juin, lorsque la journée commence, les gens cueillent des fleurs et des herbes dans les prairies et les berges des rivières et les façonnent en couronnes. Ils fabriquent des effigies en saule et en paille des anciennes divinités Kupalo et Mara, ouvrant la voie à un rituel nocturne qui honore les forces élémentaires du feu et de l’eau.
À la tombée de la nuit, un grand feu de joie est allumé près de la berge de la rivière. Des couples ou des petits groupes sautent par-dessus ses flammes, les mains jointes. Les effigies sont cérémonieusement brûlées ou noyées, et des couronnes éclairées par des bougies flottent sur la rivière. La nuit culmine avec la recherche de la mythique fleur de fougère alors que les couples s’aventurent ensemble pour explorer les mystères de la nuit.
[…] Kupalo, le dieu païen des fruits terrestres, est associé à la fertilité, aux récoltes et au solstice d’été dans la mythologie slave. La célébration d’Ivana Kupala, enracinée dans d’anciennes traditions païennes, honore le feu, l’eau et la végétation à travers des rituels recherchant la purification, la protection, la santé, la fertilité et une récolte abondante. Le nom « Kupala », dérivé de « kupaty » (se baigner), reflète les rituels de purification de l’eau au cœur de la fête. […]
The Kyiv Independent, Ivana Kupala, la fête de la Saint-Jean en Ukraine, traduction automatique
Lundi 24/6, 22h30
Arménie-Bélarus.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré le 13 juin qu’aucun responsable arménien, y compris lui-même, ne se rendrait en Biélorussie tant que le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko resterait au pouvoir.
Loukachenko dirige la Biélorussie depuis plus de 30 ans.
Le même jour, Minsk et Erevan ont rappelé leurs ambassadeurs pour des consultations, attisant ainsi la crise diplomatique entre la Biélorussie et l’Arménie.
La crise a été déclenchée après que Loukachenko a exprimé son soutien à l’Azerbaïdjan lors de l’offensive azerbaïdjanaise de 2023 au Haut-Karabakh et aurait fourni des armes au rival de l’Arménie. La Biélorussie est officiellement l’alliée de l’Arménie, dans le cadre de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie.
[…] « L’un des dirigeants de l’OTSC a déclaré qu’il avait participé à la préparation de la guerre, encouragé, cru et souhaité la victoire de l’Azerbaïdjan », a déclaré Pashinyan. « Et après cela, je suis censé discuter de quelque chose avec le chef de la Biélorussie dans le cadre de l’OTSC ? » […]
The Kyiv Independent, Belarus Weekly : le Premier ministre arménien déclare qu’aucun responsable arménien ne se rendra en Biélorussie tant que Loukachenko restera au pouvoir, traduction automatique
Lundi 24/6, 22h30
Daghestan.
La Russie est sous le choc d’une autre attaque terroriste majeure, avec au moins 19 personnes tuées et 25 blessées dans ce qui semble être des fusillades coordonnées contre divers lieux de culte dans la république du Daghestan, l’extrême sud de la Russie.
L’attaque est la deuxième au cours des trois derniers mois après que plus de 130 personnes ont été tuées dans une salle de concert près de Moscou lors d’une attaque terroriste revendiquée par ISIS-K en mars, et remet en question la réputation autoproclamée du président Vladimir Poutine en tant que leader capable de garantir l’ordre dans ce vaste pays turbulent.
[…] Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur plusieurs lieux de culte et sur un contrôle routier dans deux villes du Daghestan à majorité musulmane, tuant dimanche au moins 15 policiers et quatre civils, dont un prêtre.
Deux synagogues – une dans la ville de Derbent et une dans la ville de Makhachkala – ont été attaquées, selon un communiqué du Congrès juif russe (RJC). Les assaillants « ont incendié le bâtiment à l’aide de cocktails Molotov » à la synagogue de Derbent tandis que des policiers et des agents de sécurité ont été tués à l’extérieur lors de l’attaque, a indiqué le RJC. […]
CNN, La Russie a connu deux attentats terroristes majeurs en seulement trois mois, traduction automatique
Lundi 24/6, 22h20
Lundi 24/6, 14h35
Je vais chez Pacha demain [ils ne sont pas vus depuis début décembre].
Je dois faire une paire de kilos de boules de viande pour Pacha et organiser une valise. Cette fois je prends une valise-frigo (c’est plus rigolo que glacière).
J’ai pris tous les billets, tout est confirmé. J’ai un peu peur parce que les russes ont avancé dans le coin, mais pas assez pour tout annuler.
Olga, Viber (texte)
Lundi 24/6, 14h15
Législatives françaises.
Interrogé sur le rapport à la Russie, en cas d’arrivée à Matignon, M. Bardella a réaffirmé qu’il n’entendait « pas remettre en cause les engagements qui sont aujourd’hui ceux de la France », notamment vis-à-vis de l’Ukraine. Le président du RN fixe néanmoins une « ligne rouge très claire » dans ce conflit : « l’envoi de troupes sur le sol ukrainien ».
S’il s’est dit « favorable » à ce que le « soutien logistique et en matériel de défense à l’Ukraine se poursuive », M. Bardella trace une autre « ligne rouge », celle de « l’envoi de missiles longue portée ou de matériel militaire qui pourrait avoir les conséquences d’une escalade ». M. Bardella évoque là « du matériel qui pourrait frapper directement les villes russes », alors que M. Macron a donné son accord à Kiev pour bombarder la Russie dans des zones où les Russes ont attaqué les Ukrainiens. « Je crois que cela créerait les conditions d’abord d’une ingérence de la France et les conditions d’une escalade face à une puissance qui est une puissance nucléaire », a déclaré l’eurodéputé d’extrême droite.
Le Monde, Live
Lundi 24/6, 14h00
Des soldats ukrainiens tirent sur une cible avec une photo du président russe Vladimir Poutine lors d'un exercice dans la région de Zaporizhzhya, dans le sud-est de l'Ukraine, le 18 juin 2024 - Photo : Andriy Andrijenko/AP/MTI
Il n’y a pas de changements spectaculaires sur le front de plus de 700 kilomètres à l’intérieur de l’Ukraine – et sur la section frontalière russo-ukrainienne qui s’étend au nord, qui a presque la même taille – et beaucoup comparent encore la situation à la guerre de tranchées de la Première Guerre mondiale.
[…] Mais désormais, les Russes ont sans aucun doute l’avantage en termes de nombre et de puissance de feu. Ils veulent profiter du laps de temps qui s’écoule avant que la prochaine grande livraison militaire occidentale n’arrive aux Ukrainiens et avant que l’Ukraine ne procède à une nouvelle mobilisation – il est vrai que les ressources humaines constituent l’élément le plus sensible du soutien des forces ukrainiennes. […]
Telex, L’attaque russe, qui a perdu de son élan, se fatigue, l’Ukraine attend avec impatience les munitions occidentales, traduction automatique
Lundi 24/6, 11h10
Corée(s).
[…] La Corée du Sud a adopté une approche ferme à l’égard de la Russie à la suite d’une coopération russo-nord-coréenne récemment intensifiée, ce qui suggère que les efforts russes visant à menacer Séoul de suspendre son aide à l’Ukraine ont échoué.
Le directeur de la sécurité nationale sud-coréenne, Chang Ho-jin, a réitéré le 23 juin que le type de soutien militaire que la Corée du Sud apportera à l’Ukraine dépend de la profondeur et de l’évolution de la coopération militaire russe avec la Corée du Nord. Chang avait précédemment déclaré le 20 juin que l’accord de partenariat stratégique entre la Russie et la Corée du Nord du 19 juin avait encouragé la Corée du Sud à modifier sa politique de longue date interdisant le transfert d’armes vers l’Ukraine, et l’agence de presse sud-coréenne Yonhap a rapporté le 21 juin que la Corée du Sud envisage maintenant d’envoyer des obus d’artillerie de 155 mm et des systèmes de défense aérienne non spécifiés en Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campgane offensive russe, 23 juin, traduction automatique
Dimanche 23/6, 15h50
Svitlana Kopyshchyk, 24 ans, tient dans ses bras le nouveau-né Marko quelques instants après sa naissance à la maternité de Lutsk, en Ukraine, le 9 août 2023. (Paula Bronstein /Getty Images)
Mon enfant n’avait que quelques jours lorsqu’il a entendu pour la première fois la sirène du raid aérien. Nous étions toujours à la maternité et je profitais d’un moment de repos bien mérité. J’ai jeté un coup d’œil nerveux dans son berceau pour voir si le son allait le réveiller, mais il ne l’a même pas enregistré. Il a dormi pendant toute cette période.
Nous vivons dans l’ouest de l’Ukraine, qui est beaucoup plus sûr que d’autres régions du pays. Notre oblast, comme tous les autres, est confronté à des pannes d’électricité constantes et programmées en raison des attaques russes contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine. Heureusement, on peut compter sur une seule main le nombre de fois où notre région a été la cible d’ attaques de missiles et de drones au cours des deux dernières années et demie. Ici, la sirène des raids aériens est plus gênante qu’autre chose. Pourtant, aucun enfant ne devrait avoir à l’entendre, même sans les bruits d’explosions qui l’accompagnent.
J’ai dû signer une renonciation lors de mon admission à l’hôpital, reconnaissant que je n’étais pas obligé de me rendre au refuge pendant une sirène de raid aérien si je ne le voulais pas et que je comprenais tous les risques potentiels de ne pas le faire.
[…] Le procureur général d’Ukraine a rapporté début juin que plus de 800 enfants avaient été tués depuis le début de la guerre de la Russie contre l’Ukraine en 2014, dont au moins 551 depuis le début de la guerre à grande échelle. Plus de 19 000 enfants ukrainiens auraient été enlevés par la Russie, selon une base de données gouvernementale. Lorsque la guerre prendra fin, ces chiffres risquent de devenir beaucoup plus élevés.
Le poids de cette réalité pèse sur chaque nouveau parent en Ukraine. Dans combien de temps et dans quelle mesure y exposer votre enfant ? De telles décisions feront-elles la différence entre la vie et la mort ?
[…] Le pire sentiment au monde est de regarder votre enfant et de craindre qu’une enfance normale ne soit pour lui un luxe. C’est la peur constante de ne jamais pouvoir vraiment les protéger, quoi que vous fassiez. La peur de perdre l’un ou les deux parents. La peur qu’un jour ils reconnaissent les bruits de la défense aérienne et se mettent à pleurer. La peur que de tels sons deviennent si banals que vous vous surprenez à leur rappeler avec colère la menace qu’ils représentent. La peur que la vie quotidienne devienne si dangereusement invivable que vous deviez fuir le pays…
Il y a trop de peurs à énumérer et il faut les ignorer pour ne pas s’y noyer. Malgré toutes ces peurs, il faut continuer à vivre. Vous devez continuer à vivre en sachant que cette guerre façonnera la vie entière de votre famille d’une manière ou d’une autre.
[…] L’éducation de mon enfant comprendra probablement un jour des cours sur le fonctionnement des drones ou les premiers secours. Le service militaire obligatoire sera probablement également beaucoup plus normalisé – il s’agira autant d’un droit de passage que d’étudier pour obtenir son permis de conduire. Il est impossible de penser autrement, de se consoler de l’illusion qu’une fois la guerre terminée, la vie civile ressemblera à ce qu’elle était avant le début de l’invasion à grande échelle.
[…] L’avenir de l’Ukraine est encore plus incertain en raison de la guerre menée par la Russie. Même s’il y a de nombreuses raisons d’être reconnaissants et de nombreuses raisons d’attendre avec impatience, il y a aussi de nombreuses raisons de s’inquiéter. Beaucoup de choses à pleurer.
[…] Tout cela rend le fait d’avoir un enfant en temps de guerre quelque peu terrifiant, sans parler d’une décision très individuelle. Mais pour moi et pour tant d’autres, ça vaut quand même le coup.
Savoir que les liens familiaux vous guideront à travers un monde qui a toujours été impitoyable et cruel. Savoir que vous laissez derrière vous un héritage. Savoir que malgré les efforts de la Russie pour semer la mort, vous choisissez de répandre la compassion et l’espoir.
The Kyiv Independent, Kate Tsurkan, Avoir un enfant en temps de guerre est terrifiant, mais ça vaut quand même le coup, traduction automatique
Dimanche 23/6, 15h35
Iran.
[…] Une enquête récente suggère […] que les citoyens iraniens sont de plus en plus réceptifs aux armes nucléaires.
L’enquête, menée entre le 20 février et le 26 mai, a été conçue et réalisée par l’auteur en collaboration avec l’entreprise torontoise IranPoll. Il a utilisé un panel en ligne de 2 280 citoyens iraniens qui reflète étroitement la structure démographique de la population nationale, avec des quotas ciblés en fonction de la région, de l’âge, du revenu et du sexe.
L’enquête comprenait deux questions sur le programme nucléaire iranien. Premièrement, dans quelle mesure les participants étaient d’accord ou en désaccord avec l’affirmation selon laquelle « l’Iran devrait pouvoir utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques », quatre options leur étant proposées : « tout à fait d’accord », « plutôt d’accord », « plutôt en désaccord ». » et « fortement en désaccord ». Une écrasante majorité des personnes interrogées (92 %) sont fortement ou plutôt d’accord avec cette affirmation, ce qui correspond aux enquêtes précédentes sur le soutien au programme nucléaire civil de l’Iran : 87 % étaient d’accord avec cette affirmation dans une enquête de 2011, et un nombre similaire (90 %) étaient d’accord. en 2020.
Il a ensuite été demandé aux personnes interrogées dans quelle mesure elles étaient d’accord ou non avec l’affirmation selon laquelle « l’Iran devrait posséder des armes nucléaires » et les mêmes options de réponse ont été proposées. Plus de 69 pour cent d’entre eux ont répondu qu’ils soutenaient la poursuite de l’arme nucléaire par l’Iran. Cela marque une rupture avec les sondages d’opinion précédents dans lesquels la plupart des Iraniens rejetaient systématiquement la militarisation du programme nucléaire du pays. Cela contraste également fortement avec la position de l’élite iranienne, notamment avec la fatwa du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei (une décision juridique sur un point de droit islamique) contre le développement et l’utilisation d’armes nucléaires.
[…] même si les résultats de l’enquête suggèrent une certaine influence [des événements récents du conflit Iran-Israël], l’impact semble limité : le soutien moyen aux armes nucléaires s’élevait déjà à 67 % avant l’attaque du 1er avril et a augmenté à 71 % après l’attaque. …une augmentation modérée de quatre points de pourcentage. […] La genèse de l’idée selon laquelle l’Iran devrait acquérir l’arme nucléaire découle principalement de l’échec de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global commun (JCPOA). La désillusion qui a suivi le retrait américain du JCPOA en 2018 et la nouvelle série de sanctions qui a suivi ont conduit les Iraniens à repenser leur politique, même parmi ceux qui soutenaient auparavant l’accord nucléaire, dont le but était de limiter efficacement le programme nucléaire iranien. Un nombre croissant de voix en Iran remettent en question la sagesse de supporter le poids des sanctions économiques sans l’avantage stratégique de posséder des armes nucléaires.
[…] En 2022, un législateur iranien et professeur de sciences politiques a fait remarquer : « il est tout simplement illogique que [les Iraniens] subissent des politiques de pression maximale alors que [leurs] capacités nucléaires ne peuvent même pas produire d’électricité…
[…] Le soutien public à l’armement nucléaire contraste fortement avec la politique nucléaire officielle de l’Iran, qui rejette fermement le développement et l’utilisation d’armes de destruction massive. Ces derniers mois, le guide suprême iranien Khamenei — ainsi que divers hauts responsables du nucléaire et de la sécurité — ont réitéré que les armes nucléaires ne faisaient pas partie de la stratégie de défense de l’Iran. Cependant, malgré ces positions officielles, le concept d’armement nucléaire est en train de passer d’une idée autrefois lointaine à une option viable dans les débats publics.
[…] Les responsables iraniens ont récemment averti que si les installations nucléaires iraniennes étaient attaquées ou si leur existence était menacée, le pays serait contraint de modifier sa stratégie nucléaire. […]
Bulletin of the Atomic Scientists, Une majorité d’Iraniens sont désormais favorables à la possession d’armes nucléaires. Leurs dirigeants en prennent note, traduction automatique
Dimanche 23/6, 12h55
Commerce.
[…] Les pays occidentaux auraient fourni à l’Ukraine environ 800 millions d’euros (855,4 millions de dollars) de munitions produites par la Serbie, malgré les efforts continus du président serbe Aleksandar Vučić pour équilibrer les faveurs entre la Russie et l’Occident.
Le Financial Times (FT) a rapporté le 22 juin avoir obtenu des estimations d’une source non précisée selon lesquelles des pays tiers auraient envoyé en Ukraine pour environ 800 millions d’euros de munitions produites par la Serbie depuis février 2022 et que Vučić avait confirmé que ce chiffre était « dans la bonne fourchette » lors d’un entretien avec FT. Vučić a précisé que la Serbie n’exporte pas de munitions vers l’Ukraine ou la Russie et que les clients de la Serbie aux États-Unis, en Espagne et en Tchéquie peuvent attribuer les munitions comme bon leur semble. Des diplomates et des analystes anonymes ont déclaré au FT que les données officielles du gouvernement serbe dissimulent délibérément le flux de munitions vers l’Ukraine via des pays tiers. […]
ISW, évaluation de la campagne ofensive russe, 22 juin, traduction automatique
Dimanche 23/6, 12h40
Dimanche 23/6, 12h35
Législatives françaises.
Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a affirmé samedi 22 juin qu’il était « bien évidemment » prêt à devenir premier ministre si l’alliance de gauche l’emportait aux législatives, malgré les réticences de plusieurs voix dans son camp. […]
Le Monde, « J’ai l’intention de gouverner ce pays », réaffirme Jean-Luc Mélenchon, faisant le miel des opposants de la gauche
Il faudra bien gouverner Mars. Est-ce qu’on n’aurait pas intérêt à fourrer nos autocrates dans la première fusée ?
Anonyme
Dimanche 23/6, 12h05
La farandole du nuc.
L'uranium est une ressource vitale pour l'industrie nucléaire, sur laquelle s'appuie de nombreux pays dans le monde, dont la France, pour produire leur électricité. Si l'on trouve des gisements d'uranium sur tous les continents, la plupart des réserves découvertes et de la production de ce combustible nucléaire se concentrent dans quelques pays. Comme le montre notre graphique, basé sur le dernier rapport annuel de l'Institut fédéral allemand de géosciences et de ressources naturelles (BGR), dix pays détiennent actuellement plus de 80 % des réserves mondiales d'uranium identifiées et exploitables à un coût d'extraction inférieur à 260 dollars par kilogramme (près de 7 millions de tonnes au total en 2022).
[…] La France, pays le plus nucléarisé par habitant au monde, a des besoins importants de combustible pour alimenter son parc de 56 réacteurs. Elle figurait en 2023 au 3e rang des plus grands consommateurs, avec plus de 13% des besoins mondiaux, derrière les Etats-Unis et la Chine, selon Cyclope. Mais en matière de stocks, « on a de quoi se retourner », assure un expert du secteur.
Le stock actuel d’uranium naturel en France « correspond à deux ans de production d’électricité nucléaire », selon Orano. A cela s’ajoute le stock d’uranium appauvri, propriété du groupe, qui représente plus de 320.000 tonnes d’uranium appauvri, équivalent à environ 60.000 tonnes d’uranium enrichi, « soit sept à huit ans d’approvisionnement pour le fonctionnement du parc nucléaire français », selon Orano.
[…] Les tensions au Niger joueront « probablement sur le marché de l’uranium à court terme, parce que ça fait une source d’uranium en moins, mais ça ne devrait pas jouer sur le prix de l’électricité », a estimé Maxence Cordiez, ingénieur au CEA et expert associé à l’Institut Montaigne. « L’approvisionnement en uranium naturel seul représente de l’ordre de 5% du coût de production » de l’électricité nucléaire, « soit un faible pourcentage », souligne la Société française de l’énergie nucléaire (Sfen), une des structures représentant la filière en France. « Ceci rend le coût de l’électronucléaire quasiment insensible aux fluctuations des cours des matières énergétiques dans le monde », indique-t-elle, contrairement à certaines énergies fossiles.
En outre, « avec l’augmentation du prix de l’uranium, de nombreux projets » d’exploitation de nouveaux gisements « sont en train de voir le jour, aux Etat-Unis, en Australie », notamment, souligne Maxence Cordiez. De quoi permettre à l’avenir à la France d’accentuer la diversification de ses approvisionnements. […]
BFM TV, Niger: le retrait du permis d’exploiter d’Orano aura des conséquences limitées pour la filière nucléaire française
[En Polynésie], comme à chaque scrutin, le nucléaire reste un argument de campagne. Ces deux dernières années, une seule avancée et pas des moindres : celle de la création d’une commission d’enquête parlementaire initiée par Mereana Reid-Arbelot. Mais la dissolution du parlement a stoppé les travaux débutés il y a plus d’un mois. Les associations locales espèrent que les futurs élus poursuivront le travail initié. […]
Polynésie 1, Législatives 2024 : le nucléaire dans les préoccupations locales
La victoire du RN aux élections européennes et la décision du Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale, ont créé un vif émoi dans la partie de la population française qui refuse d’être gouvernée par l’extrême droite. Le sursaut unitaire des partis de gauche et écologistes doit être salué et soutenu. Mais on ne doit pas pour autant mettre sous le tapis nos exigences démocratiques notamment sur un choix très lourd de conséquences à tous points de vue : la poursuite ou l’arrêt de l’industrie nucléaire civile et militaire.
[…] Que serait en effet un Nouveau Front populaire qui déciderait de poursuivre la « relance » du nucléaire, à laquelle s’est engagé le Président Macron ? Où seraient la rupture, la bifurcation, la transformation ?
Les entorses à la démocratie, les déficits publics, les dégâts écologiques et sanitaires, la dépendance énergétique, les risques de conflits et de catastrophes, ne feraient que s’aggraver. Et la crise économique, sociale et écologique avec. […]
Médiapart, Billet de blog, François Vallet (ingénieur en génie climatique), Pour un Nouveau Front populaire sans nucléaire
[…] Comme chaque année depuis 40 ans, le cabinet Bisconti Research Inc. réalise une enquête d’opinion portant sur le thème de l’énergie nucléaire aux États-Unis. Selon cette enquête annuelle, pour la quatrième année consécutive, le nucléaire bat des records d’opinion favorable avec près de 77 % des Américains en faveur de l’utilisation de l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité dans le pays. D’une manière plus générale, on constate que, malgré des baisses d’opinions ponctuelles, en particulier entre 2011 et 2020, la population américaine s’est peu à peu tournée du côté de l’énergie atomique au fil des décennies. À l’époque du premier sondage, en 1983, on comptait plus d’opposants au nucléaire (49 %) que de personnes favorables (46 %).
[…] En France, la tendance sur les dernières années est assez proche de celle des États-Unis. Selon un sondage commandé par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en 2022, l’opinion favorable est passée de 26 % à 46 % en l’espace de 4 ans, entre 2018 et 2022. À l’inverse, le pourcentage d’opposants a chuté, passant de 27 % à seulement 12 % sur la même période, tandis que la part des personnes hésitantes a peu diminué. Selon les données de l’ASN, on note d’ailleurs que les riverains des centrales nucléaires ont globalement un avis plus favorable sur le nucléaire que la population générale. […]
Révolution énergétique, Le nucléaire n’a jamais été aussi populaire aux États-Unis
« La centrale nous inquiète-t-elle ? Non. De toute façon, si ca pète, on ne sera plus là à des kilomètres à la ronde. » Fathia et Thierry Bernadini habitent à Neuvy-sur-Loire. Ils sont photographiés devant leur maison, située à environ 700 m de la centrale nucléaire de Belleville. Photo © Ed Alcock / MYOP / Grande Commande Photojournalisme 14/6/2022.
En lien avec l’exposition La France sous leurs yeux. 200 regards de photographes sur les années 2020, la BnF propose un cycle de dialogues entre des photographes lauréats de la grande commande et des chercheurs. Au cours de cette séance, Ed Alcock, auteur d’un reportage photo sur les « zones à risque», revient sur les enjeux de ces territoires et le quotidien de leurs habitants. […]
BNF, Habiter le nucléaire
Samedi 22/6, 11h30
Samedi 22/6, 11h25
Vue russe.
Chez les élites russes, les élections européennes ont suscité un réel intérêt, les experts de politique étrangère étant bien conscients des enjeux de court et long terme liés au nouveau visage du Parlement européen. Pour la première fois en français, nous vous proposons la retranscription d’une table ronde organisée dès le lendemain des élections par RIA Novosti, l’agence de presse officielle russe.
Si les panélistes y notent la stabilité du PPE et du centre en général, ils prennent également acte de la montée en puissance des forces d’extrême droite mais tendent à relativiser celle-ci. Les droites radicales européennes n’auraient pas assez de pouvoir pour influencer le cours des choses ou bien seraient trop modérées et partageraient le mainstream sur de nombreux aspects. À les lire, on ne peut donc pas parler d’un soutien exalté aux leaders d’extrême droite — y compris à ceux réputés pour partager beaucoup des positions russes.
Car par rapport aux années clefs de la « lune de miel » — lorsque les voix russes étaient dithyrambiques sur les extrêmes droites européennes — le ton, à Moscou, a changé. Depuis 2022,une plus grande distance s’est installée, fondée sur l’idée que peu de forces en Europe auraient de fait la capacité réelle à s’opposer au conflit entre l’Occident et la Russie — un motif que l’on retrouve dans l’expertise russe sur les élections américaines et la capacité jugée limitée de Trump à potentiellement changer la donne.
Les experts russes notent également que « l’eurosceptisme » s’exprime désormais differemment, non plus par des discours de sortie de l’Union mais par un investissement dans le projet europeen sous une forme plus nationaliste et protectionniste. […]
[Transcription à lire sur le site]
Le Grand Continent, Les élections européennes vues de Russie
Samedi 22/6, 0h05
On verra.
[…] le terme nucléaire ne figue nulle part dans le programme de l’alliance des gauches [pour les législatives françaises]. Celui-ci indique juste, sans en faire une priorité, le vote d’une loi énergie-climat. Une façon de renvoyer le débat sur l’avenir du nucléaire au Parlement, sachant que la dernière loi en vigueur, la loi Climat et énergie de 2019, avait acté la fermeture de 12 réacteurs, les plus vieux ou difficiles à prolonger au-delà de 50 ans, en plus des deux de Fessenheim (Haut-Rhin) arrêtés en 2021 et en cours de démantèlement. Cette même loi prévoyait d’ailleurs qu’une loi de programmation énergie climat soit votéé à l’été 2023.
Or, sous prétexte d’une absence de majorité à l’Assemblée nationale, les gouvernements d’Elisabeth Borne puis de Gabriel Attal ont repoussé le vote de la loi, jusqu’à en abandonner l’idée en février 2024. Lançant EDF dans la construction de six EPR2 en France, et lui en promettant huit supplémentaires, sur décision politique de l’Élysée, sans aucune validation du Parlement.
Après avoir attendu la loi et parlé au conditionnel lors du lancement des travaux préparatoires à la construction de la première paire d’EPR2 à Penly (Seine-Maritime), EDF, confiant dans la décision de l’État, a finalement passé de premières commandes à Framatome pour les plus grosses pièces. Ce dernier avait d’ailleurs déjà commencé à les forger.
Mais aujourd’hui la filière nucléaire tout entière retient son souffle. Les syndicats craignent que tout soit remis en question. D’autant que la promesse de campagne du Rassemblement national (RN) – la construction de 20 réacteurs nucléaires, avec dix nouveaux réacteurs dès 2031 et dix autres à partir de 2036, selon son « plan Marie Curie » – est intenable en l’état des forces industrielles françaises. Pour y parvenir, il faudrait faire appel à des constructeurs étrangers. Un comble ! […]
L’usine Nouvelle, Elections législatives : les non-dits sur le nucléaire, les renouvelables et le prix de l’énergie
Vendredi 21/6, 7h00
Corée(s).
[…] Le président russe Vladimir Poutine a simultanément tenté de minimiser certains aspects de l’accord Russie-Corée du Nord, potentiellement en réponse aux préoccupations de la Corée du Sud, lors d’une conférence de presse le 20 juin au Vietnam.
Poutine a réitéré à plusieurs reprises lors de la conférence de presse que l’accord russo-nord-coréen reflétait le langage d’un précédent accord de sécurité que les deux pays avaient signé en 1961 et que l’accord n’était qu’une « reproduction » des termes de l’accord de 1961.
Poutine a déclaré que la Corée du Sud n’avait « rien à craindre » concernant le nouvel accord tant que la Corée du Sud ne commettrait pas d’actes d’agression contre la Corée du Nord. Poutine a toutefois menacé que ce serait une « très grave erreur » de la part de la Corée du Sud de fournir des armes meurtrières à l’Ukraine et que la Russie prendrait des mesures non précisées en réponse à une telle politique.
Poutine a affirmé que la clause du nouvel accord sur la fourniture d’une assistance mutuelle en matière de sécurité ne s’applique pas à la guerre en Ukraine parce que l’Ukraine a commis des actes d’agression contre les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk (DNR/LNR) avant que la Russie n’annexe illégalement ces territoires et que la Russie espère que cela cet accord constituera un « facteur restrictif » qui empêchera une aggravation de la situation dans la péninsule coréenne.
Poutine a également affirmé que la Russie n’avait demandé à personne « d’utiliser [ses] capacités » en Ukraine et que personne n’avait proposé d’aider la Russie de cette manière, insinuant qu’il n’y avait aucune menace d’implication militaire de tiers en Ukraine. Poutine a peut-être tempéré sa rhétorique sur l’accord du 19 juin avec la Corée du Nord afin d’apaiser les inquiétudes sud-coréennes concernant l’accord et de rassurer la Corée du Sud et de l’empêcher de reconsidérer sa politique d’aide à l’Ukraine. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20 juin, traduction automatique
Vendredi 21/6, 6h50
Du pointillé des lignes rouges.
Les troupes ukrainiennes peuvent utiliser des armes américaines pour frapper des cibles en Russie partout où les forces russes lancent des attaques transfrontalières sur le territoire ukrainien, et pas seulement près de la frontière de l’oblast de Kharkiv, ont confirmé des responsables américains à Politico le 20 juin.
Les responsables ont nié qu’il s’agisse d’un changement politique substantiel par rapport à la déclaration du président américain Joe Biden autorisant l’Ukraine à utiliser des armes américaines en Russie « uniquement à proximité de la région de Kharkiv ».
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré à PBS News le 17 juin que l’Ukraine était autorisée à frapper « partout où les forces russes traversent la frontière, du côté russe vers le côté ukrainien, pour tenter de s’emparer de territoires ukrainiens supplémentaires ». […]
The Kyiv Independent, Kiev peut frapper en Russie au-delà de la région de Kharkiv si nécessaire, selon les États-Unis, traduction automatique
[…] Ce rapport ne signifie pas un changement dans la politique américaine.
Il précise les contours de la politique américaine actuelle : les forces ukrainiennes peuvent utiliser des HIMARS armés de GMLRS pour frapper les forces russes qui se préparent à attaquer l’Ukraine ou qui l’attaquent activement, mais elles ne peuvent probablement pas frapper toutes les cibles militaires russes légitimes qui se trouvent à portée de tir des HIMARS ukrainiens utilisant des GMLRS dans les oblasts de Belgorod, Koursk et Briansk. […][…] Les États-Unis ont modifié leur politique en donnant la priorité à la livraison d’intercepteurs de défense aérienne Patriot à l’Ukraine, dans un contexte de menace croissante d’utilisation de bombes planantes guidées russes en Ukraine.
Le porte-parole américain en matière de sécurité nationale, John Kirby, a déclaré le 20 juin que les États-Unis allaient « redéfinir les priorités » de l’exportation des missiles Patriot afin que les missiles « sortant de la chaîne de production » soient envoyés directement en Ukraine.[29] Kirby a qualifié la décision de « difficile mais nécessaire » pour garantir que des centaines de munitions Patriot et NASAM produites au cours des 16 prochains mois iront en Ukraine, quel que soit le pays qui les a commandées. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 20 juin, traduction automatique
Vendredi 21/6, 6h20
OTAN.
Le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe à Sarajevo, en Bosnie, le mardi 23 janvier 2024. (Photo AP/Armin Durgut, dossier)
L’actuel premier ministre néerlandais, qui doit très rapidement céder son fauteuil à La Haye, sera adoubé officiellement la semaine prochaine par les trente-deux alliés.
[…] Très atlantiste, M. Rutte a comme principale différence avec M. Stoltenberg, sa très bonne connaissance de l’Union européenne (UE), dont il a été pendant quatorze ans l’un des dirigeants les plus expérimentés. En pleine guerre en Ukraine, cela peut faciliter la coopération entre les deux institutions, qui se sont longtemps regardées en chien de faïence sur les sujets de défense. Ces prochaines années, l’UE entend investir d’avantage dans le secteur.
[…] Si en interne, un secrétaire général de l’OTAN doit ménager les attentes de tous les alliés et orienter les débats, tout en gardant un sang froid à toute épreuve, face au grand public, il doit également incarner toute la puissance d’une alliance de défense militaire. Avec son air martial et sa faculté à répéter, en boucle, son soutien à l’Ukraine et son engagement à défendre chaque centimètre du sol européen, M. Stoltenberg s’est largement imposé ces dernières années comme la principale figure médiatique de la défense sur le Vieux Continent.
[…] Les Pays-Bas de Mark Rutte ont activement participé à la coalition internationale pour doter Kiev d’avions de combats occidentaux. Lors du sommet de Washington, du 9 au 11 juillet, les trente-deux alliés devraient réitérer leur intention d’accueillir, un jour, Kiev au sein de l’organisation.
Le Monde, Mark Rutte sera le prochain secrétaire général de l’OTAN
Jeudi 20/6, 22h25
Une nouvelle menace de la part du Kremlin. En visite au Vietnam, le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que la Russie envisageait de changer sa doctrine concernant l’utilisation de ses armes nucléaires, lors d’un point presse. «De nouveaux éléments ont été mis au jour, sur le développement de nouveaux engins nucléaires, et nous savons qu’en Occident, certains experts pensent à les utiliser. Nous devons prendre en compte ces informations, et c’est pour cela que nous envisageons de changer notre doctrine», a-t-il dit. […]
Le Figaro, Vladimir Poutine envisage un changement de doctrine sur l’utilisation des armes nucléaires
Jeudi 20/6, 22h15
Les nouvelles du jour : c’est l’anniversaire d’Irina, 40 ans. En Ukraine il y a une superstition qu’il ne faut pas fêter 40 ans parce que c’est un mauvais signe (le nombre 40 a un sens sacré pour notre culture). Alors Irina n’a invité personne, les parents voulaient venir avec des fleurs, de l’argent et un gâteau, mais elle a coupé court : non !
Olga, Viber (texte)
Elle a un temps difficile, sa mère a des problèmes de santé, demain elle va au centre oncologique pour une consultation et des analyses supplémentaires. Pas facile.
Il y a des changements du côté de Pacha aussi. Il sera déplacé dans quelques jours, sûrement au long de la ligne du front. Alors je vais le voir le 25 juin, pas le 7 juillet. Je travaille de tous mes doigts pour finir le travail avant le 25.
Le moral est comme ci comme ça, mais je reste à 63% optimiste.
Jeudi 20/6, 22h10
Ah, merde, mon… Comment dit-on déjà ?… Ah oui, mon indépendance énergétique.
Coup dur pour Orano. Jeudi 20 juin, le groupe détenu à 90% par l’Etat français a annoncé, par voie de communiqué de presse, «prendre acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement, et ce malgré la reprise des activités sur site». Depuis le coup d’État du général Abdourahamane Tiani, en juillet dernier, Orano a des difficultés à opérer dans le pays d’Afrique de l’ouest et avait notamment mis son usine de la Somaïr, près de la ville d’Arlit et à quelque 80km d’Imouraren, à l’arrêt.
[…] Doté de réserves considérables, Imouraren a été découvert en 1966 par le CEA et est régulièrement présenté comme l’un des plus grands gisements d’uranium du monde avec près de 200000 tonnes en réserves. Il avait été repris par Areva en 2006 et mis sous cocon par Orano en 2015, avant d’être relancé en mai 2023 suite à la remontée des cours du combustible nucléaire. Le champion français avait à l’époque annoncé la signature d’un accord avec l’État et le lancement d’un projet pilote à 85 millions d’euros pour tester une technologie d’extraction par pompage in situ (ISL), avant une prise de décision pour 2028.
[…] Manifestement, le gouvernement au pouvoir, qui affiche publiquement sa volonté de reprendre la main sur l’exploitation des matières premières du pays, n’a pas été convaincue. Cette décision intervient par ailleurs dans un contexte de rapprochement entre l’équipe du général Abdourahamane Tiani et la Russie […]
L’Usine Nouvelle, Orano perd l’énorme gisement d’uranium d’Imouraren au Niger
Jeudi 20/6, 18h40
Lors de sa présidence du Conseil de l’Union européenne, la Hongrie a choisi le slogan « Make Europe Great Again ». Ainsi, le pays a fait une analogie avec l’ancien président américain Donald Trump. Orbán et Trump en Amérique ont aujourd’hui de nombreux adeptes dans le monde entier, dans des pays dotés d’un fort mouvement national conservateur : l’Italie, la France, Israël, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne. Au sein de l’UE, cela s’applique toutefois à davantage de pays comme la Bulgarie, l’Autriche, la Slovaquie, la Grèce et la Flandre voisine. Les partis de droite radicale considèrent Poutine beaucoup moins comme une menace. Et c’est chose faite, avec davantage de tâches et de pouvoirs pour l’Europe. (traduction automatique)
Jeudi 20/6, 18h35
Corée.
Après la signature d’un accord de défense entre la Corée du Nord et la Russie mercredi, la Corée du Sud va reconsidérer « la question de la fourniture d’armes à l’Ukraine », a déclaré jeudi à la presse le conseiller à la sécurité nationale du président Yoon Suk Yeol, Chang Ho-jin.
Séoul applique une politique de longue date qui lui interdit de vendre des armes dans des zones de conflit actif, qu’elle respectait à la lettre jusqu’à aujourd’hui, malgré les demandes de Washington et de Kiev de la reconsidérer. Un important contrat d’armement portant sur des chars K2, des obusiers K9 et des avions avait été signé en juillet 2022, cinq mois après l’invasion russe, mais avec la Pologne. […]
Le Monde, Live
Le président russe Vladimir Poutine a averti jeudi que l’envoi direct d’armements par la Corée du Sud à l’Ukraine serait une « très grave erreur », menaçant Séoul de mesures de représailles en cas de décision en ce sens.
« J’espère que cela ne se produira pas. Si c’est le cas, nous devrons alors prendre une décision appropriée, qui ne plaira probablement pas aux dirigeants sud-coréens », a déclaré M. Poutine au cours d’une visite au Vietnam. […]
Le Monde, Live
Jeudi 20/6, 8h30
L’équipe de Pacha est réduite, ils ont perdu un collègue en février. La bombe a explosé à l’entrée de l’abri juste au moment où Pacha s’apprêtait à sortir, juste au moment où Dima rentrait les prévenir. Son corps a protégé Pacha. Je l’ai appris l’autre soir. Il n’avait rien dit. […]
Olga, Viber (vocal)
Jeudi 20/6, 8h20
Drone contre drone.
Capture d'écran de la rencontre entre un drone FPV (First Person-View) de l'unité Signum et un drone russe Lancet.Pour contrer l’omniprésence des drones qui rendent très difficile la manœuvre des troupes, la mise en place de lignes de défense et de systèmes de défense aérienne, l’Ukraine a intensifié ses attaques contre les drones aériens russes en utilisant ses propres drones FPV (First Person-View), rapides et très maniables.
[…] Le dernier exemple de ces attaques a été présenté mardi, lorsque l’unité « Signum » de la 93e brigade mécanisée séparée d’Ukraine a publié une vidéo d’un drone FPV qu’elle utilisait pour repérer puis se rapprocher d’une munition russe Lancet qui rôdait.
[…] la meilleure façon d’abattre un drone est parfois d’en utiliser un autre. Depuis que nous avons discuté pour la première fois de ce concept, un marché pour de tels systèmes a non seulement émergé, mais il est désormais en plein essor. L’idée selon laquelle l’Ukraine recherche ce type de capacité est tout à fait logique et son besoin est extrêmement urgent, d’autant plus qu’aucun drone anti-drone ne lui a été fourni par les pays alliés pour l’instant, du moins à notre connaissance. […]
The War Zone, accélération des engagements aériens drone sur drone, traduction Deepl
Jeudi 20/6, 8h10
Nuc, nuc, nuc.
« Aujourd’hui, on s’est mis en ordre de bataille pour construire de nouveaux réacteurs, pour mener à bien tout un tas de projets et ce serait absolument dévastateur pour l’entreprise que de refaire machine arrière », explique Amélie Henri, secrétaire nationale de la CFE-CGC, le premier syndicat de l’électricien national, qui évoque « l’inquiétude » des salariés.
Si Emmanuel Macron a décidé la construction de six réacteurs de nouvelle génération EPR2, assortis de huit autres par la suite, Amélie Henri souligne que « toutes les décisions structurantes » pour le secteur de l’énergie n’ont aujourd’hui « pas formellement été actées par le gouvernement » dans la loi.
Il en va ainsi de la future programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) : cette feuille de route énergétique du pays, qui doit fixer le cadre pour sortir à terme des énergies fossiles, est censée être adoptée par décret d’ici la fin de l’année. Or, la PPE actuellement en vigueur, adoptée en avril 2020, est un texte qui « annonce toujours la fermeture de 12 réacteurs d’ici 2035 » en plus des deux de la centrale de Fessenheim, déjà mis à l’arrêt, déplore Mme Henri. […]
Sud Ouest, EDF et le programme de nouveaux EPR dans l’inconnu avant les élections législatives
[…] L’Italie veut renouer avec l’atome une fois pour toutes. « Nous sommes convaincus que, compte tenu de la demande et dans l’optique de la décarbonation, nous ne pouvons pas faire à l’avenir sans une part de nucléaire dans notre production d’énergie », expliqueau Monde le ministre italien de l’environnement et de la sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin. Après avoir été à l’avant-garde du nucléaire, l’Italie l’a abandonné à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986.
[…] Pour Rome, il s’agit de retrouver un héritage mis de côté pendant quatre décennies. La patrie du physicien Enrico Fermi (1901-1954), pionnier de l’atome, a construit sa première centrale en 1963 et a été un temps le troisième producteur d’énergie nucléaire derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
[…] Le désastre de Tchernobyl a eu, par la suite, raison de la filière, avec la tenue, en 1987, d’un référendum abrogatif au cours duquel 80,6 % des votants se sont exprimés contre la poursuite de la production d’énergie nucléaire. A la fin des années 2000, les ambitions déjà abouties d’un gouvernement mené par Silvio Berlusconi, très favorable à une réintroduction du nucléaire, se sont brisées sur les effets dans l’opinion d’une nouvelle catastrophe, celle de Fukushima, au Japon. Un deuxième référendum, en 2011, a alors confirmé l’issue du précédent et la renonciation de l’Italie à l’atome. […]
Le Monde, Dans l’Italie de Giorgia Meloni, la tentation du nucléaire
Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s’est rendu en Arabie saoudite ce week-end pour des entretiens qui devraient porter sur un accord de coopération nucléaire civile, l’un des éléments d’un dispositif plus large dont Washington espère qu’il conduira à la normalisation des relations israélo-saoudiennes.
[…] En vertu de l’article 123 de la loi américaine sur l’énergie atomique de 1954, les États-Unis peuvent négocier des accords de coopération nucléaire civile significative avec d’autres nations.
[…] Premier exportateur mondial de pétrole, l’Arabie saoudite n’est pas, à première vue, un candidat évident à un pacte nucléaire visant généralement à construire des centrales pour produire de l’électricité.
Il y a deux raisons pour lesquelles Ryad pourrait souhaiter le faire.
La première est que, dans le cadre de l’ambitieux plan de réforme Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane, le royaume vise à produire une quantité importante d’énergie renouvelable et à réduire les émissions. Une partie au moins de ces énergies devrait provenir de l’énergie nucléaire.
Les critiques citent une deuxième raison potentielle : Ryad pourrait vouloir développer une expertise nucléaire au cas où il souhaiterait un jour acquérir des armes nucléaires, malgré les garanties inscrites dans tout accord avec Washington pour empêcher cela.
Le prince héritier saoudien affirme depuis longtemps que si l’Iran mettait au point une arme nucléaire, l’Arabie saoudite ferait de même, une position qui a suscité de vives inquiétudes parmi les défenseurs du contrôle des armements et certains législateurs américains au sujet d’un éventuel accord nucléaire civil entre les États-Unis et l’Arabie saoudite. […]
The Times of Israel, Quels seraient les enjeux d’un accord américano-saoudien sur le nucléaire civil ?
La phase d’instruction technique du projet d’enfouissement technologique Cigéo, structurée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été programmée sur 30 mois. La première phase, qui concernait les « données d’entrée pour la conception et l’évaluation de sûreté » de Cigéo (Centre industriel de stockage géologique), vient de s’achever. Les conclusions des avis de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et du groupe permanent, sollicités par l’ASN, soulignent que toutes les données de base expertisées étaient robustes et suffisantes pour évaluer la sûreté de Cigéo. […]
[Il reste des questions ; exemple :]
[…] Quelles sont les précisions attendues concernant les méthodes de scellement des colis de déchets ?
Cigéo est conçu pour être fermé à la fin de son exploitation. Cela se matérialise par la mise en place notamment de scellements en certains points des galeries, des puits et des descenderies. Les caractéristiques retenues pour le scellement des galeries doivent remplir, entre autres, deux fonctions principales. La première est de limiter les flux d’eau au sein de l’installation grâce à la bentonite (une argile), reconnue pour ses qualités exceptionnelles en tant que bouchon hydraulique. La seconde est de permettre de laisser passer suffisamment les gaz, notamment l’hydrogène issu de la corrosion anoxique des métaux présents dans le stockage après la fermeture de l’installation, pour limiter la pression. […]
SFEN (Société Française pour l’Energie Nucléaire), Déchets nucléaires : la première phase d’instruction technique de Cigéo est achevée, entretien avec Frédéric Plas, directeur du programme Cigéo à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra)
Mercredi 19/6, 21h55
OTAN.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, jusqu’ici opposé à la nomination à la tête de l’Otan de son homologue néerlandais Mark Rutte, a finalement décidé mardi de se rallier à sa candidature après avoir obtenu les garanties nécessaires.
[…] M. Rutte est largement favori pour remplacer le Norvégien Jens Stoltenberg aux fonctions de secrétaire général de cette organisation d’ici à la fin de l’année, après avoir reçu le soutien de la plupart de ses membres, y compris celui des Etats-Unis.
Mais il s’était heurté jusqu’à présent à l’opposition de M. Orban, qui soutenait le seul autre candidat, le président roumain Klaus Iohannis.
Mark Rutte « a confirmé » que s’il obtenait ce poste, la Hongrie ne serait pas obligée de participer aux activités de l’Alliance atlantique en Ukraine et, « au regard de cet engagement, la Hongrie est prête à le soutenir », a déclaré Viktor Orban sur X.
Ce feu vert de Budapest ouvre la voie à Mark Rutte pour succéder à Jens Stoltenberg, dont le mandat s’achève le 1er octobre. La Slovaquie, qui ne s’est pas encore prononcée, devrait également sauter le pas en échange d’une aide des Néerlandais à la sécurisation de sa défense antiaérienne, ont rapporté mardi les médias de ce pays. […]
La Libre, Nomination à la tête de l’Otan: la Hongrie et Viktor Orban font volte-face et apportent leur « soutien » à Mark Rutte
Mercredi 19/6, 21h10
« Aujourd’hui, nous luttons ensemble contre les pratiques hégémoniques et néocolonialistes des Etats-Unis et de leurs satellites », a dit M. Poutine, selon les médias russes, lors du gala organisé en son honneur à l’occasion de sa visite à Pyongyang. […]
Le Monde, Live
Les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU visant la Corée du Nord pour son programme nucléaire doivent être « réexaminées », a plaidé mercredi le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une visite exceptionnelle à Pyongyang. […]
Le Monde, Live
« Le traité pour un partenariat global signé aujourd’hui prévoit, entre autres, une assistance mutuelle en cas d’agression contre une partie du traité », a déclaré Vladimir Poutine à Pyongyang, ajoutant que cet accord était « un document véritablement révolutionnaire » et que la Russie « n’excluait pas une coopération militaro-technique » avec la Corée du Nord. […]
Le Monde, Live
Mardi 18/6, 22h45
Je ne vais pas trop bien parce que Pacha ne va pas trop bien. Mais on en parlera plus tard.
Olga, Viber (texte)
Mardi 18/6, 22h45
Dette ukrainienne.
C’est non. Le premier round de négociations entre l’Ukraine et ses créanciers privés s’est achevé lundi sans qu’un accord n’ait été trouvé. Pour le groupe de porteurs d’obligations, qui détient environ 20 % des 20 milliards de dollars de dette ukrainienne, les sacrifices exigés par Kiev sont beaucoup trop importants. La restructuration proposée leur imposait une réduction de 60 % de la valeur de leurs titres, très au-delà des 20 % qu’ils envisageaient.
Pour le pays, le temps presse. Au lendemain du déclenchement de l’offensive russe, les créanciers avaient consenti à Kiev un moratoire sur le paiement des intérêts et le remboursement des obligations. Celui-ci expirera en août prochain. Plus largement, l’Ukraine a besoin de réduire son endettement pour financer son effort de guerre, préparer sa reconstruction, et dans l’immédiat, bénéficier d’une aide apportée par le Fonds monétaire international. Le FMI devrait préciser ses conditions d’ici à la fin du mois. […]
Les Echos, Kiev et ses créanciers achoppent sur les modalités de restructuration de la dette ukrainienne
Mardi 18/6, 22h30
Main d’oeuvre féminine.
Une ukrainienne participe à une session de formation pour conduite de poids lourds, à Kalynivka, dans la région de Kiev, Ukraine, le 14 juin 2024.
Des secteurs traditionnellement masculins comme la sidérurgie ou les transports tentent de remédier à l’absence de leurs employés, mobilisés dans l’armée ou craignant de l’être, en formant davantage de femmes.
[…] Les effets se ressentent déjà dans certains secteurs. La compagnie publique des transports de la capitale a fini par se résoudre à annoncer, fin mai, des intervalles plus longs entre les métros, en raison d’une « pénurie » de conducteurs de trains électriques et d’électromécaniciens. Même chose à Mykolaïv, ville du Sud, où la circulation des bus et tramways a été réduite pour cause de mobilisation de certains salariés.
« Etre en mesure de conserver et retenir notre personnel est le problème numéro un de toutes les entreprises ukrainiennes », affirme au téléphone Hakan Jyde, directeur général de la branche ukrainienne du constructeur suédois de poids lourds Scania. Aux difficultés liées à la mobilisation pour l’effort de guerre s’ajoute le départ de plusieurs millions d’hommes et de femmes – « la force vive du pays », selon la directrice du magasin Silpo – ayant fui le conflit pour trouver refuge à travers le monde. Selon une étude du ministère ukrainien de l’économie publiée en 2023, le pays manquerait de 4,5 millions de personnes pour reconstruire et faire fonctionner l’économie dans les dix prochaines années.
[…] Les entreprises n’ont d’autre choix que de s’adapter et recruter plus largement. Rien que dans l’un des entrepôts de Fozzy Group, un des grands groupes commerciaux et industriels d’Ukraine, la chargée des ressources humaines, Anastasia Melnikova, décompte deux cent cinq anciens employés devenus soldats sur huit cent vingt salariés. Une grande partie d’entre eux ont été remplacés par des femmes, comme Janna Sedorenko, 32 ans, et Olya Yatsouk, 34 ans. Toutes deux ont quitté leurs emplois respectifs de vendeuse et de comptable dans des entreprises privées pour travailler dans l’entrepôt, où elles préparent des palettes de marchandises à destination des magasins du pays. Elles ont été attirées par les conditions de travail, la flexibilité de l’emploi du temps et de meilleurs salaires.
[…] Les sociétés qui répondent à certains critères économiques et sont considérées comme essentielles peuvent théoriquement demander à « réserver » jusqu’à 50 % de leurs salariés. Mais dans les faits, selon Nastya Liesnick, la chargée des ressources humaines de Silpo, « il arrive que des gens qu’on souhaite “réserver” soient quand même mobilisés ».
[…] « Les gens paniquent », assure encore Hakan Jyde [le patron de Scania]. « Ils ont peur d’aller travailler, ils ont peur de sortir dans la rue », de crainte d’être arrêtés par des officiers recruteurs.« Dans ce contexte, poursuit le patron de Scania, il est extrêmement difficile pour nous, en tant qu’entreprise européenne transparente, de faire travailler qui que ce soit. » D’autant plus que les sociétés sont obligées de déclarer l’ensemble de leurs salariés aux autorités. Résultat, « de nombreuses personnes refusent de venir travailler chez nous et dans des entreprises de notre type parce qu’elles considèrent qu’il vaut mieux aller travailler dans un petit garage quelque part où ils ne paient pas d’impôts et où ils ne se présentent certainement pas aux autorités militaires. L’économie est donc poussée dans une zone grise ou noire, ce qui est vraiment regrettable pour l’Ukraine. »
[…] Dans le même temps, l’économie du pays a besoin de fonds pour financer l’effort de guerre, toujours plus important. Les députés ukrainiens ont donc présenté, mercredi 12 juin, un projet de loi qui permettrait aux entreprises de payer une redevance militaire de 20 000 hryvnias (environ 450 euros) par mois et par employé afin de pouvoir exempter leurs travailleurs de la mobilisation. Le pourcentage de salariés qui pourraient en bénéficier restera à préciser par les ministères. Mais ces mesures, discutées depuis des mois, provoquent de vives tensions au sein de la population, qui accuse les autorités de n’envoyer que les pauvres à la guerre, tandis que les salariés plus aisés et plus généralement les élites en seraient préservés.
Un autre modèle présenté par le chef adjoint du cabinet du président, Rostyslav Shurma, propose d’ailleurs d’éviter la mobilisation aux conscrits dont le salaire mensuel dépasse 35 000 hryvnias. Une telle mesure est justifiée par les impôts et taxes élevés que ces personnes paient. « Nous cherchons une sorte d’équilibre, car il n’y a pas de front sans arrière et il n’y aura pas d’arrière sans front. Sans notre économie, sans impôts, il n’y aura rien pour financer le front », a déclaré Oleksandr Zavitnevych, président du comité parlementaire pour la sécurité nationale, la défense et le renseignement, interrogé par la branche Ukraine de la BBC.
En attendant, et puisque la guerre risque de durer, les entreprises tentent de former de nouveaux salariés le plus vite possible afin de maintenir leur activité. En collaboration avec l’organisation suédoise Reskilling Ukraine, la branche ukrainienne de Scania propose par exemple des formations accélérées à des femmes désireuses de devenir conductrices de poids lourds. Le 14 juin, elles étaient huit à finir une session d’une semaine de pratique, à l’instar d’Olesya Yatsenko, une artiste de 35 ans. « L’Ukraine a besoin de travailleurs comme nous aujourd’hui », explique-t-elle en assurant avoir déjà reçu des offres d’embauche de plusieurs entreprises.
Le Monde, Thomas d’Istria, En Ukraine, les femmes remplacent les hommes pour faire tourner l’économie
Mardi 18/6, 20h35
« Vladimir Poutine a atterri dans la capitale de la Corée du Nord, Pyongyang », a fait savoir la présidence russe dans un message sur Telegram, mardi soirée. La précédente visite officielle du président russe dans ce pays remonte à l’an 2000.
Durant cette visite d’Etat, la Russie envisage de signer un traité de « partenariat stratégique » avec Pyongyang, a fait savoir plus tôt le Kremlin. Avant même son arrivée, le président russe a remercié Pyongyang pour son « ferme soutien » enUkraine, et a assuré en retour que Moscou « soutiendra[it] indéfectiblement » la Corée du Nord dans le futur, dans une tribune publiée par les médias officiels nord-coréens.
Le Monde, Live
Mardi 18/6, 20h10
La faribole du nuc.
C’était « le fait du prince »: le parquet a requis mardi deux ans de prison avec sursis et 200.000 euros d’amende contre Henri Proglio, PDG d’EDF de 2009 à 2014, jugé à Paris pour « favoritisme », pour avoir recruté des consultants en dehors des règles de mise en concurrence.[…]
Le magistrat a également requis un million d’euros d’amende contre EDF, poursuivie en tant que personne morale. Un montant raisonnable, qui ne risque pas de « couler » le géant public, a souligné le procureur. En défense, Me Jean Reinhart, avocat de l’entreprise, a plaidé la relaxe, soulignant qu’une condamnation, même non inscrite au casier judiciaire, empêcherait le groupe industriel de se porter candidat à certains marchés internationaux.
[…] Ce procès porte sur 44 contrats litigieux conclus pour environ 36 millions d’euros au total, avec des communicants, anciens dirigeants d’entreprises, magistrats, avocats ou journalistes. Les consultants, rémunérés chacun de 40.000 à quatre millions d’euros sur plusieurs années, avaient été recrutés pour des missions de « lobbying », « renseignement », « conseil stratégique », en « communication » ou « gestion des risques ». Seuls sont poursuivis – pour « recel de favoritisme » – ceux ayant touché plus de 400.000 euros.
[…] Le magistrat a ainsi ironisé, entre autre exemples, sur le recrutement du physicien et ancien ministre Claude Allègre, payé 336.000 euros (hors taxe) pour exercer du lobbying pro-nucléaire. « Il avait une réputation, une crédibilité et je n’en connaissais pas d’autres », avait expliqué à son propos M. Proglio lors de l’audience, en mai.
[…] Les peines requises à leur encontre – pour chacun, une amende, une peine de prison et une interdiction de candidater à des marchés publics – ont été modulées en fonction du montant des contrats litigieux.
Elles s’étalent ainsi de six mois à 18 mois de prison avec sursis et de 121.000 à un million d’euros d’amende. Seul l’ancien dirigeant de Gaz de France et de la SNCF, Loïk Le Floch-Prigent, a vu le parquet requérir contre lui une peine de prison ferme (un an), en raison de son passé judiciaire – il a été condamné en 2003 dans l’affaire Elf. […]
Connaissance des énergies, Soupçons de favoritisme: deux ans de prison avec sursis requis contre l’ex-PDG d’EDF Henri Proglio
Noyé parmi la quarantaine de listes aux élections européennes, le très récent parti politique Equinoxe part en force pour les législatives anticipées avec 41 candidats un peu partout en France. Entre écologie partisane du nucléaire, économie de la sobriété et encadrement de l’immigration, c’est quoi ce parti d’inspiration Jancovicienne ?
Si vous ne connaissez pas Equinoxe, c’est normal, parce que ce n’est qu’en 2021 qu’une poignée d’ingénieurs « bifurqueurs » ont fondé ce parti. Leur programme a été étrenné une première fois aux législatives de 2022 puis aux dernières européennes sans que cela n’aboutisse, faute de candidats en nombre suffisant et faute de visibilité. Pour le prochain scrutin, Equinoxe va présenter 41 candidats, essentiellement en région parisienne mais aussi, entre autres, dans le Bas-Rhin, la Haute-Garonne, la Manche, le Finistère ou dans les Bouches-du-Rhône.
Le programme, justement, suit une ligne écologiste et de sobriété que les fondateurs assument être inspirée de Jean-Marc Jancovici, le médiatique ingénieur adepte de la décroissance et défenseur du nucléaire.
« Nous rejetons l’idolâtrie de l’argent et du consumérisme, […] la sobriété sépare ce qui nourrit de ce qui pollue », explique le parti sur Internet. Et cette sobriété commence par l’énergie en général, la « sortie des énergies fossiles » et le « développement du nucléaire et des énergies renouvelables ». On note aussi la création d’un « compte carbone individuel » limitant les rejets de CO2 à 10 tonnes par an et par personne. […]
20 minutes, Elections législatives 2024 : Equinoxe, le parti écolo et pro nucléaire qui monte
D&S Groupe, qui accompagne les entreprises dans la maîtrise du risque nucléaire notamment, diversifie et consolide son pôle formation avec deux opérations de croissance externe. […] L’onde de choc provoquée par les résultats des élections européennes suivies de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale remet en question le devenir d’au moins une quarantaine de projets de loi, dont ceux touchant à l’énergie. Le projet portant sur la souveraineté énergétique avait pourtant dessiné une trajectoire ambitieuse pour l’avenir du nucléaire français […]
La Tribune, Pourquoi D&S Groupe se diversifie hors nucléaire
[…] Que reste-t-il de la variété et du nombre des savoir-faire de pointe qui léguèrent au pays un outil industriel parmi les plus sophistiqués du monde, dont on réalise aujourd’hui qu’ils sont vitaux après avoir livré ce dernier aux chiens, 30 années durant ?
Laissons le soin à l’ancien PDG de PSA, Jean-Martin Folz, de répondre à cette question dans son analyse des moyens et des compétences déployées sur le chantier EPR de Flamanville, résumant, à elle seule, ce qu’il nous reste des uns et des autres.
Avec l’extrait suivant du préambule, cette analyse commence fort : « … En 1997 et 1998 interviennent des changements de majorités politiques amenant au pouvoir des gouvernements, l’un très réticent au développement de l’énergie nucléaire en France, l’autre résolument hostile à celle-ci en Allemagne… »
Passant ensuite en revue les motifs de la dérive abyssale du coût d’un chantier qui n’en finit pas, J.M Foltz n’épargne personne, quant aux responsabilités en la matière et surtout pas l’intouchable, inédite et souvent hors sol ASN : « Les impacts réglementaires correspondant à des impositions qui n’étaient pas connues ou ne pouvaient être estimées au moment du lancement du projet et ayant conduit à d’importantes modifications durant sa réalisation (interprétations de l’arrêté ESPN dont l’histoire du couvercle de cuve est une bonne illustration , traitement des agressions externes…) ont eu un coût de l’ordre de 12 % des surcoûts, aggravés par celui de la dérive des dépenses d’ingénierie de l’ordre de 20 %… »
Viennent ensuite les études insuffisamment avancées au lancement du chantier : « Si le basic design de l’EPR était bien achevé en 2006 au lancement du projet, les travaux d’ingénierie de détail étaient à peine entamés et les études de sûreté, d’incendie, d’agressions, de qualification des matériels peu engagées […] l’avancement progressif des études de sûreté et les aléas de chantier ont généré un nombre de modifications qui n’a cessé de croître pour atteindre quelque 4500 !… »
[…] Conclusion sans appel : « Force est de constater que c’est une bonne part du tissu industriel de la filière nucléaire qui a montré de réelles insuffisances au cours de la construction de l’EPR de Flamanville, et un effort de reconstitution et de maintien de ses compétences doit être engagé ; celui-ci doit faire l’objet d’une véritable politique industrielle que seul peut conduire le groupe EDF… »
[…] On apprend que Luc Rémont s’est vu confié le sauvetage du nucléaire français et la mission de l’amener à construire de 6 à 14 EPR. Comment imaginer qu’un tel challenge ait la moindre chance de succès sans commencer par s’atteler à la reconstruction des écoystèmes industriel et intellectuel anéantis par des décennies de clientélisme électoral et de nihilisme idéologique et, surtout, sans jeter les bases d’un nouveau plan Messmer incluant la reconfiguration idoine d’EDF ?
Hélas, on ne l’imagine pas, car les considérables capitaux requis par un projet de cette dimension ont déjà été engloutis dans l’éolien, faisant que les Français n’auront guère à attendre pour constater que, du gouvernement Bérégovoy à celui d’Élisabeth Borne, des politiciens malhonnêtes et incompétents ont financé à prix d’or deux promesses intenables : la transition énergétique verte et la prétention de faire d’un nucléaire très abîmé le nucléaire que les fossoyeurs ne savent pas faire. En définitive, cette double promesse n’est que celle de notre ruine…
Contrepoints, Nucléaire : promettre l’intenable
Mardi 18/6, 9h05
Mardi 18/6, 9h00
Zapo.
[…] Un média d’État russe a manipulé une interview du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, pour accuser l’Ukraine des frappes contre la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) occupée par la Russie, dans le but de légitimer l’occupation illégale de l’Ukraine par la Russie.
Grossi a déclaré le 15 juin qu’il ne participerait pas au Sommet mondial pour la paix des 16 et 17 juin en Suisse afin de ne pas « mélanger des considérations politiques avec le travail technique [de l’AIEA] », mais a accordé une interview au média du Kremlin Izvestia , publié en juin. 17. Grossi a déclaré à Izvestia que des acteurs non précisés ont attaqué des inspecteurs et des experts de l’AIEA à la ZNPP et ont violé ou compromis les piliers de l’AIEA visant à garantir le fonctionnement sûr de la centrale.
Grossi a déclaré qu’il y a eu des frappes de drones non attribuées contre le ZNPP et que l’AIEA est incapable d’identifier les auteurs car il est difficile d’identifier les points de départ des drones ou de déduire l’origine des drones à partir des débris. Grossi a parlé des frappes contre la ZNPP le 7 avril mais n’a notamment pas précisé si l’AIEA avait estimé qu’il s’agissait de frappes ukrainiennes ou russes. Les Izvestia ont cependant inséré une note éditoriale affirmant que les forces ukrainiennes ont mené des frappes « sans précédent » contre le ZNPP le 7 avril pour affirmer directement que Grossi discutait des frappes ukrainiennes contre le ZNPP. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17 juin, traduction automatique
Mardi 18/6, 8h55
Exercices nucs.
[…] Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que l’OTAN pourrait prendre des mesures pour renforcer sa dissuasion nucléaire, suscitant diverses réactions de la part des hauts responsables du Kremlin.
Le Telegraph a rapporté le 16 juin que Stoltenberg avait déclaré que les États de l’OTAN envisageaient de retirer du stockage un nombre indéterminé de missiles nucléaires et de les placer à des niveaux de préparation accrus en raison de la menace croissante de la Russie et de la République populaire de Chine (RPC). Stoltenberg a déclaré que « la transparence aide à communiquer le message direct selon lequel… [l’OTAN] est une alliance nucléaire ».
Le directeur du Service russe de renseignement extérieur (SVR), Sergueï Narychkine, a réagi de manière pondérée et a qualifié les déclarations de Stoltenberg sur le retrait des missiles nucléaires du stockage d’« exercices », déclarant qu’il comprend que la déclaration de Stoltenberg vise à effrayer la Russie, mais « d’un autre côté , les exercices sont effectués régulièrement et devraient être effectués régulièrement. Narychkine a déclaré qu’il n’y avait pas de « signification particulière » à la déclaration de Stoltenberg et que la Russie « devait la prendre avec calme ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a quant à lui affirmé que la déclaration de Stoltenberg n’était « rien de plus qu’une nouvelle escalade des tensions ». […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 17 juin, traduction automatique
Lundi 17/6, 18h35
Lundi 17/6, 18h30
Naturlich…
Il aura fallu un dernier coup de théâtre et le déclenchement d’une crise gouvernementale en Autriche pour que la loi sur la restauration de la nature soit sauvée in extremis. A l’issue de l’un des parcours « les plus tumultueux de l’histoire de la législation européenne » – selon les mots d’organisations de protection de la nature –, ce texte majeur du pacte vert a été définitivement adopté, lundi 17 juin, grâce au changement de pied de dernière minute de la ministre autrichienne de l’environnement, Leonore Gewessler (Die Grünen, les Verts).
[…] La ministre écologiste autrichienne a rebattu les cartes en annonçant dimanche, à la surprise générale, qu’elle soutiendrait la loi après avoir précédemment annoncé s’abstenir. Lundi matin, vingt Etats sur vingt-sept, représentant 66,07 % de la population de l’UE, ont voté en faveur du texte – la majorité qualifiée étant d’au moins 15 Etats représentant au moins 65 % de la population. La Suède, la Finlande, la Pologne, les Pays-Bas, l’Italie et la Hongrie s’y sont opposés et la Belgique s’est abstenue.
[…] Les organisations de défense de la nature se sont également réjouies de l’adoption de cette loi, qui marque selon elles un « tournant ». « C’est la première fois depuis des décennies que l’UE adopte un texte avec des objectifs contraignants et ambitieux en faveur de la nature, estime Anouk Puymartin, responsable du plaidoyer de Birdlife Europe. En tant que règlement, il n’a pas à être transposé et doit être appliqué comme tel. » Le vote au conseil de l’environnement était la toute dernière étape avant la publication du texte au Journal officiel et son entrée en vigueur. Les Etats auront ensuite deux ans pour soumettre leurs plans nationaux de restauration.
Alors que plus de 80 % des habitats et 70 % des sols européens sont en mauvais état de conservation, la loi prévoit la restauration d’au moins 20 % des terres et des mers de l’UE d’ici à 2030, et de tous les écosystèmes dégradés d’ici à 2050. Si des mesures devront être prises en priorité dans les zones Natura 2000, l’ensemble des écosystèmes sont concernés. Les Etats devront remettre progressivement en eau les tourbières, améliorer la biodiversité des écosystèmes forestiers en laissant par exemple davantage de bois mort, éviter toute perte d’espaces verts urbains ou encore restaurer l’écoulement naturel de 25 000 kilomètres de rivières.
[…] En décidant de voter pour la loi sur la restauration de la nature, la ministre de l’environnement autrichienne a de son côté provoqué la colère de ses alliés de gouvernement conservateurs. Dénonçant un « abus de pouvoir », le Parti populaire d’Autriche (ÖVP, conservateur) a annoncé vouloir porter plainte contre Leonore Gewessler devant la justice européenne. « Le vote de la ministre ne correspond pas à la volonté nationale et n’était donc pas conforme à la Constitution », a dénoncé une porte-parole du chancelier conservateur Karl Nehammer.
[…] Au niveau international, la France a rappelé, lors du conseil, qu’un rejet du texte aurait été « un signal très négatif » concernant le leadership de l’UE à quelques mois de la prochaine conférence mondiale sur la biodiversité (COP16), prévue fin octobre en Colombie. […]
Le Monde, La loi sur la restauration de la nature adoptée in extremis après le revirement de l’Autriche
Lundi 17/6, 10h25
Au concert des nations nucs, rentrer dans le rang.
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, indique ce lundi 17 juin 2024, dans une interview publiée par le journal russe Izvestia, souhaiter reprendre contact avec la Corée du Nord pour veiller à la sécurité de ses installations nucléaires.
[…] Les experts de l’AIEA, qui se rendaient régulièrement en Corée du Nord depuis 1992, avaient été expulsés du pays en avril 2009. Le même mois, Pyongyang s’était retiré des négociations internationales entamées en 2003 sur son programme nucléaire, avant de réaliser son deuxième essai de bombe atomique le mois suivant.
« Il est impossible de récrire l’histoire. Les choses ont tourné comme elles ont tourné. Mais j’espère que nous pourrons renouer les liens avec la RPDC, par exemple dans le domaine de la sécurité nucléaire », a déclaré le directeur de l’agence onusienne.
« Le pays a un programme nucléaire très ambitieux qui comprend la production de combustible, le traitement de l’uranium, la régénération et les réacteurs nucléaires. Et je ne parle pas d’armes nucléaires, mais d’un très grand nombre d’installations nucléaires, les seules au monde à ne pas être surveillées », a poursuivi le patron de l’AIEA.
« Et donc personne – ni nous à l’AIEA, ni les pays voisins, y compris la Russie et la Chine – personne ne sait si les normes minimales de sécurité sont respectées », s’est inquiété Rafael Grossi.
[…] Rafael Grossi a aussi appelé à ne pas répéter, dans le dossier du nucléaire iranien, les mêmes erreurs qu’avec la Corée du Nord.
« Nous ne devons pas répéter le scénario avec la RPDC, où tous les efforts et les négociations depuis des décennies ont été vains », a-t-il plaidé. […]
Ouest-France, Le chef de l’AEIA veut « renouer les liens » avec la Corée du Nord
Lundi 17/6, 10h20
Abondance ne peut pas nuire.
Refaire de la France le « paradis énergétique » qu’elle était jadis, avec plus de nucléaire et moins de renouvelables… Le programme énergétique du Rassemblement national (RN) est un vaste pari sur l’avenir de la France, mais surtout un vœu pieux, au dire des experts interrogés sur la question.
A la lecture du programme de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle en 2022, et de celui de Jordan Bardella, le président du RN, pour les élections européennes, c’est un avenir énergétique fait de pénurie et de volatilité du prix de l’électricité qui se dessine. Le parti, qui entendait mettre en place un moratoire sur les énergies renouvelables, compte sur le nucléaire pour assurer la production électrique en France. Quitte à en faire trop. « Le positionnement politique du RN sur le nucléaire a été fluctuant mais ces derniers temps ils veulent montrer qu’ils en font plus que tout le monde », relève Nicolas Goldberg, spécialiste énergie chez Colombus Consulting. […]
L’Express, Nucléaire : pourquoi le programme du Rassemblement national est irréaliste
Lundi 17/6, 10h00
Armes nucs (suite).
[…] Selon un autre rapport publié ce lundi par la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), les dépenses mondiales en matière d’armement nucléaire ont augmenté de 10,8 milliards de dollars en 2023 sur un an, les Etats-Unis représentant 80 % de cette augmentation. […]
Les Echos, Les dépenses en armements nucléaires s’envolent à mesure que le monde s’enfonce dans la guerre
Les puissances nucléaires ont dans leur ensemble dépensé 2898 dollars par seconde l’an dernier pour financer ces armes, selon le rapport. Les sommes consacrées aux armes nucléaires ont bondi de 33% depuis 2018 (qui s’élevaient alors à 68,2 milliards de dollars) lorsque l’ICAN a commencé à collecter ces données. Ces pays ont dépensé pendant toutes ces années quelque 387 milliards pour ces armes, selon le rapport.
[La directrice de l’ICAN,] Melissa Parke a dénoncé une utilisation «inacceptable des fonds publics», qualifiant les montants dépensés d’«obscènes». Elle a souligné que ces fonds représentaient plus que ce que le Programme alimentaire mondial estime nécessaire pour mettre un terme à la faim dans le monde. «Et l’on pourrait planter un million d’arbres pour chaque minute de dépenses consacrées aux armes nucléaires», a-t-elle ajouté. […]
Le Figaro, Les dépenses en armements nucléaires s’envolent depuis cinq ans
[…] De son côté, même si le Pakistan n’a pas augmenté son potentiel nucléaire au cours de l’année écoulée, l’Inde pourrait être tentée de revoir le sien nettement à la hausse, en raison de l’évolution de l’arsenal chinois. Selon le Sipri, les forces indiennes disposeraient de 172 ogives nucléaires actuellement, soit 8 de plus qu’en janvier 2023.
« Même si le Pakistan reste le principal objectif de la dissuasion nucléaire indienne, l’Inde semble mettre de plus en plus l’accent sur les armes à plus longue portée, notamment celles capables d’atteindre des cibles dans toute la Chine », a constaté le SIPRI. […]
Zone militaire, La Chine continue de moderniser et de renforcer son arsenal nucléaire à marche forcée
Lundi 17/6, 1h30
Armes nucs.
L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) lance aujourd’hui son évaluation annuelle de l’état des armements, du désarmement et de la sécurité internationale. Les principales conclusions de l’Annuaire SIPRI 2024 sont que le nombre et les types d’armes nucléaires en cours de développement ont augmenté à mesure que les États s’appuient davantage sur la dissuasion nucléaire.
Les neuf États dotés de l’arme nucléaire – les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Chine, l’Inde, le Pakistan, la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord) et Israël – ont continué à moderniser leurs arsenaux nucléaires et plusieurs ont déployé de nouvelles armes nucléaires. systèmes d’armes armés ou à capacité nucléaire en 2023.
Sur l’inventaire mondial total d’environ 12 121 ogives nucléaires en janvier 2024, environ 9 585 se trouvaient dans les stocks militaires en vue d’une utilisation potentielle […] Environ 2 100 ogives déployées ont été maintenues en état d’alerte opérationnelle élevée sur les missiles balistiques. Presque toutes ces ogives appartenaient à la Russie ou aux États-Unis, mais pour la première fois, la Chine disposerait de certaines ogives en état d’alerte opérationnelle élevée.
[…] La Russie et les États-Unis possèdent ensemble près de 90 pour cent de toutes les armes nucléaires. […] La transparence concernant les forces nucléaires a diminué dans les deux pays en à la suite de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, et les débats autour des accords de partage nucléaire ont pris de l’importance. Notamment, plusieurs affirmations publiques ont été faites en 2023 selon lesquelles la Russie avait déployé des armes nucléaires sur le territoire biélorusse, bien qu’il n’existe aucune preuve visuelle concluante que le déploiement réel d’ogives nucléaires a eu lieu.
[…] L’estimation du SIPRI de la taille de l’arsenal nucléaire chinois est passée de 410 ogives nucléaires en janvier 2023 à 500 en janvier 2024, et elle devrait continuer de croître. Pour la première fois, la Chine pourrait également déployer un petit nombre d’ogives nucléaires sur des missiles en temps de paix.
[…] « La Chine développe son arsenal nucléaire plus rapidement que tout autre pays », a déclaré Hans M. Kristensen, chercheur associé au programme d’armes de destruction massive du SIPRI et directeur du projet d’information nucléaire à la Fédération des scientifiques américains (FAS). « Mais dans presque tous les États dotés de l’arme nucléaire, il existe soit des plans, soit une volonté significative d’augmenter les forces nucléaires. »
[…] « Nous n’avons pas vu les armes nucléaires jouer un rôle aussi important dans les relations internationales depuis la guerre froide », a déclaré Wilfred Wan, directeur du programme sur les armes de destruction massive du SIPRI. « Il est difficile de croire que deux ans à peine se sont écoulés depuis que les dirigeants des cinq plus grands États dotés de l’arme nucléaire ont réaffirmé conjointement qu’« une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ».
[…] La 55e édition de l’Annuaire SIPRI analyse la détérioration continue de la sécurité mondiale au cours de l’année écoulée. Les impacts des guerres en Ukraine et à Gaza sont visibles dans presque tous les aspects des questions liées à l’armement, au désarmement et à la sécurité internationale examinées dans l’Annuaire.
[…] « Nous vivons actuellement l’une des périodes les plus dangereuses de l’histoire de l’humanité », a déclaré Dan Smith, directeur du SIPRI. « Il existe de nombreuses sources d’instabilité : rivalités politiques, inégalités économiques, perturbations écologiques, course aux armements qui s’accélère. L’abîme nous fait signe et il est temps pour les grandes puissances de prendre du recul et de réfléchir. De préférence ensemble. […]
SIPRI, Le rôle des armes nucléaires augmente à mesure que les relations géopolitiques se détériorent, traduction automatique
Dimanche 16/6, 22h30
Radio Micronina #04
Micronina, 6 minutes dans le bus.
Je suis allée donner un cours d’anglais aux enfants, pour la première fois. Je me suis fait un maquillage léger, j’ai mis une belle chemise noire avec beaucoup de petits cygnes (merci Morgan) pour me sentir professionnelle. J’ai pris un bus.
J’ai payé le conducteur et j’ai trouvé une place près de la fenêtre presque au milieu du bus.
Un homme d’une quarantaine d’années, qui était déjà dans le bus, est resté collé au conducteur. Il m’a passé la monnaie, avec le sourire et un message bizarre « Vous avez le bonjour du bourdon« . J’ai souri et j’ai dit merci, mais vous connaissez mon visage anti poker face, alors ce monsieur s’est chargé des explications :
« Vous ne comprenez pas ? C’est pas grave. Mais en fait je suis pour la première fois dans cette ville, 2 ans et demi sans rotation, vous imaginez ? (Je fais de grands yeux, ça me choque) Oui-oui, 2 ans et demi. En fait, Bourdon, c’est moi, c’est mon surnom militaire. Parce que je pique et je me barre – frrrrrrr (il sourit avec tout son visage). Je ne prends pas de prisonniers, même s’ils se rendent, je les pique directement (il devient tout sérieux d’un coup, il regarde le fond du bus et s’adresse aux gens là-bas) : Ne détournez pas les yeux ! Je me bats pour vous ! 2 ans et demi, c’est pas facile. Pour que vous puissiez vivre, ici, en tranquillité !Il me regarde à nouveau, je me rends compte que mon sourire est toujours là, sur mon visage anti poker, peut-être un peu tendu, mais je regarde cet homme de tous mes yeux, et je lui dis merci, je le dis fort et il m’entend. Et il continue de parler.
« Et ma femme m’a quitté. Vous imaginez ? Elle concubine déjà avec quelqu’un. C’est pas grave. Elle croyait que j’étais mort, et moi, je suis vivant, à Kryvyi Rih. Et je me bats pour elle, pour vous, et les russes ne pourront pas se rendre à moi, non (il montre le doigt majeur, ça ne plaît pas aux femmes qui sont assises derrière moi, j’entends leurs respirations et chuchotements. Mes yeux sont collés à cet homme, et je dis : Ah non, pas après Irpin et Boutcha ! Il répond tout de suite) Pas après tous les enfants morts et les femmes violées, ah non ! J’ai des yeux vides, vous remarquez ? Avant j’avais des yeux verts brillants, et maintenant ils sont vides. (Je lui dis qu’il a toujours de beaux yeux et qu’ il saura les remplir avec toutes les couleurs. Son sourire est amère, il continue de parler) C’est pourquoi je m’appelle Bourdon, je fais du mal. Mais en réalité je m’appelle Sergueï. Et je suis toujours vivant ! (Une vieille dame devant moi lui dit : « Et restez vivant ! On prie le dieu pour vous ! Vous nous protégez, et nous vous protégeons par nos prières. » Sergueï embrasse sa main et la remercie). Et je vais voir mes confrères, on s’est donné un rendez-vous à l’arrêt « … » Qu’est-ce qu’on va picoler ! (Il fait le geste sur son cou pour nous montrer sa définition. Il sourit normalement).La vieille lui dit de se protéger quand-même, et de prendre soin de lui, et qu’on n’arrêtera pas de prier pour tous les soldats. Sergueï lui serre la main et demande son prénom. C’est son arrêt, il dit au revoir et il descend, je le vois partir et je me dis que rien dans son apparence ne me ferait penser que cet homme tout à fait normal, presque ordinaire, est un titan, un militaire, un homme psychologiquement blessé. Je me dis aussi qu’il nous faut beaucoup de psychologues pour travailler avec les vétérans – pour les soigner, et avec la société — pour nous apprendre à écouter les militaires sans cacher le regard, à leur parler et à réagir sans les trahir. Je suis ravie d’avoir pris ce bus-là. Merci Sergueï.
Tout s’est bien passé avec mes nouveaux enfants. Et Pacha va bien aussi.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 16/6, 22h10
Pacha va bien, il va à la position demain soir.
J’ai eu une leçon avec deux nouveaux élèves et puis on a travaillé des tonnes (ressenti comme des tonnes, mais en réalité il y avait une dizaine de kilos) de cerises et d’abricots. Maman est inlassable, je n’ai plus de dos, on a fait des confitures et des boissons. Dieu merci pour la pluie.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 16/6, 22h05
Dimanche 16/6, 20h00
Pérennité de l’investissement dans un monde changeant.
Les chars, canons et missiles russes sont fabriqués à partir de machines importées. […] Cependant, pour que les machines fonctionnent, il faut non seulement des couteaux, mais aussi des cerveaux, et il s’agit également d’un produit importé. Sans clé du fabricant, la machine ne s’allumera pas et sans logiciel elle ne fonctionnera pas normalement. D’où vient tout cela si les importations sont interdites ?
La machine est allumée à l’aide d’une clé d’activation, qui est délivrée par le fabricant après la vente et la livraison. En raison des sanctions, les entreprises occidentales ne travaillent plus avec des clients russes, de sorte que les usines ne peuvent légalement obtenir ni une machine ni une clé. Dans le même temps, certaines machines disposent d’un système GPS intégré, c’est-à-dire que le fabricant sait où se trouvent ses marchandises. Comment contourner les sanctions dans de telles conditions ? C’est possible si vous choisissez des machines sans GPS (ou désactivez le GPS), et selon les documents, lancez la machine, par exemple en Chine.
Une journaliste de « iStories » a appelé un employé de la société russe « Dalkos », qui a fait de la publicité sur les réseaux sociaux pour des services de fourniture de machines-outils importées, et s’est présentée comme cliente.
Le vendeur a déclaré que son entreprise déclarait une vente d’équipements du fabricant [occidental] à un « pays voisin » : « Nous fournissons le dossier au fabricant. Il vérifie tout et nous donne un retour d’information. Soit ils y croient et nous aidons notre client [russe] à résoudre les problèmes [de mise en route]… soit le fabricant n’y croit pas, et nous [laissons tomber].
Lorsqu’une entreprise d’un « pays voisin » contacte un fabricant occidental, ce dernier lui envoie les spécifications de la machine, qui indiquent si le GPS est intégré ou non. « Si nous savons qu’un GPS a été installé, qu’ils auront la confirmation que la machine entrera dans la Fédération de Russie et que nous ne l’expédiront pas [dans le pays voisin], nous vous dirons simplement que nous ne pouvons pas fournir cet équipement », a expliqué le fournisseur. Et si tout va bien, la machine, ainsi que les clés, seront achetées par la société intermédiaire, puis Dalkos l’importera en Russie et la fera fonctionner sur le site du client.
En cas de problème avec l’ordinateur de la machine, le client le signalera à Dalcos, qui transmettra l’information à l’intermédiaire pour lequel la machine a été commandée, qui contactera le fabricant. Bien entendu, une entreprise russe possédant une machine importée ne doit pas contacter directement le fabricant pour obtenir une assistance technique : « Vous remplacerez simplement notre entité juridique, qui agit comme une organisation qui n’a aucun contact avec la Fédération de Russie. »L’employé de Dalcos affirme que l’entreprise a des « gars sérieux » et qu’elle a réussi à contourner les sanctions : « D’une manière ou d’une autre, nous devons importer et aider les entreprises [russes] dans des moments aussi difficiles ».
[…] Que faire si vous avez besoin d’une machine, mais qu’elle est équipée d’un GPS ? Selon un employé de Dalcos, les clients « multimilliardaires » de l’entreprise ont trouvé des techniciens qui ont éteint le GPS. Ce sujet est abordé sur les forums sur les machines. Un journaliste de « Important Stories » a découvert une entreprise qui propose des services de modernisation des machines ; elle a promis de désactiver le GPS pour un demi-million à un million de roubles [entre 5 et 10 k€].
[…] [Les logiciels de gestion de la machine sont installés dans un] environnement appelé PLM – Product Lifecycle Management, traduit littéralement par « gestion du cycle de vie des produits » – de la conception et de la production jusqu’au démantèlement. Aujourd’hui, rien ne peut se faire correctement sans PLM. En Russie, le marché du PLM est dominé par Siemens (Allemagne), PTC (États-Unis) et Dassault (France). Bien entendu, tous étaient associés au complexe militaro-industriel […]. Bien entendu, tous respectent formellement les sanctions.
Un employé de la société PLM Ural , basée à Ekaterinbourg , qui commercialise PLM Siemens depuis de nombreuses années, a déclaré qu’ils disposaient encore de licences gratuites : « Nous disposons d’un pool de licences perpétuelles que nous sommes prêts à vendre. La seule chose est qu’ils ne seront pas mis à jour vers les versions officielles. […] Selon lui, la fonctionnalité de ces versions durera encore 10 à 15 ans et, en cas de problèmes, l’entreprise dispose de ses propres spécialistes qui les résoudront. « Ils [les employés de Siemens] ne peuvent pas désactiver [PLM], car le fichier fonctionne de manière totalement autonome. Ils ne peuvent pas y avoir accès. De telles solutions PLM en boucle fermée sont installées dans de nombreuses entreprises de défense », a déclaré un employé de PLM Ural. De plus, […] les distributeurs de PLM peuvent utiliser illégalement la même licence pour plusieurs usines si ces usines ne sont pas connectées les unes aux autres dans le processus de production.[…] « Nous pouvons toujours écrire au support technique occidental sur beaucoup de choses, et ils nous répondent […] », a déclaré un employé d’AIG Technologies [associée à Dassault]. Cependant, selon lui, ce n’est pas très demandé, car le PLM fonctionne sur des serveurs sans problème et il est peu probable qu’une mise à jour soit nécessaire : « Le système est si fonctionnel que l’ensemble de Roscosmos peut être automatisé pendant dix ans sans s’arrêter. » […]
iStories, « On peut toujours écrire au support technique occidental », traduction automatique & Deepl
Dimanche 16/6, 19h50
C’est ballot.
Un étrange phénomène s’est produit au cours du mois de mai sur le Vieux Continent. Les parcs solaires espagnols et les éoliennes norvégiennes ont généré tellement d’électricité que l’offre a parfois dépassé la demande, ce qui a amené le prix du marché européen de l’électricité à passer à de multiples reprises en dessous de zéro, rapporte l’agence de presse américaine Bloomberg.
«Les prix négatifs vont ralentir le déploiement de capacités renouvelables pour la plupart des acteurs,s’inquiète Axel Thiemann, directeur général du producteur international d’énergie solaire Sonnedix. Cela affecte la capacité à investir à des niveaux raisonnables.»
Ce n’est pas la première fois que le solaire et l’éolien conduisent à un prix négatif du kilowatt-heure. Mais avec l’accélération de leur développement, le phénomène est de plus en plus fréquent. En 2023, le nombre d’occurrences a été multiplié par douze (!) par rapport à l’année précédente, notamment dans les pays nordiques, selon un rapport publié en mars par l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) de l’Union européenne.
[…] «L’ironie est que la construction de parcs solaires et éoliens favorise des conditions qui peuvent décourager la construction de nouveaux parcs; c’est ce que l’on appelle la cannibalisation des prix de l’électricité, analyse Bloomberg. Les opérateurs peuvent être réticents à réaliser de futurs investissements parce qu’ils ne sont pas suffisamment payés pour l’énergie propre qu’ils produisent actuellement.» […]
Korii, Grâce aux énergies renouvelables, l’électricité est gratuite de plus en plus souvent
Dimanche 16/6, 18h00
Paix en Suisse (suite).
L’immense majorité des quelque 90 pays représentés à la conférence de Bürgenstock, en Suisse, ont apporté leur soutien à la déclaration finale, qui n’a toutefois pas été approuvée par l’Inde, l’Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis. En voici les principaux points :
« La guerre en cours de la Fédération de Russie contre l’Ukraine continue de provoquer des souffrances humaines et des destructions à grande échelle, ainsi qu’à entraîner des risques et des crises aux répercussions globales », disent les signataires.
Ils « réaffirment leur soutien aux principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les Etats, y compris l’Ukraine, dans leurs frontières internationalement reconnues ».
[…] « Les centrales et sites nucléaires ukrainiens, y compris la centrale nucléaire de Zaporijia, doivent fonctionner de manière sûre sous le plein contrôle de l’Ukraine. Toute menace et tout recours à l’arme nucléaire dans le contexte de la guerre en cours contre l’Ukraine sont inadmissibles. » […]
Le Monde, Live
Dimanche 16/6, 11h00
C’est long.
Le premier vice-ministre ukrainien de la défense, le général de corps d’armée Ivan Havrylyuk, a indiqué que l’aide militaire occidentale a commencé à arriver en Ukraine, mais qu’elle n’arrivera probablement pas à grande échelle et n’aura pas d’impact significatif sur la situation de la ligne de front avant plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Dans un article publié le 15 juin, Ivan Havrylyuk a déclaré à l’Associated Press (AP) que les forces ukrainiennes attendent toujours que la majeure partie de l’aide militaire américaine annoncée fin avril 2024 arrive en Ukraine, mais que la quantité limitée d’aide qui est arrivée réduit déjà les pénuries d’artillerie de l’Ukraine. Ivan Havrylyuk a déclaré que l’avantage des forces russes en matière d’artillerie est récemment passé de sept contre un à cinq contre un en raison de l’arrivée de l’aide américaine. M. Havrylyuk a exprimé l’espoir que l’Ukraine soit en mesure de mieux défendre son espace aérien à l’avenir, suite à l’arrivée d’avions de chasse F-16 et d’autres moyens de défense aérienne fournis par l’Occident. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 15 juin, traduction automatique
Dimanche 16/6, 10h55
Pacha a rencontré un ancien ami de l’université militaire dans la ville, ils ont passé 90 minutes en bavardant. Cet ami, Maksym, est psychologue militaire, il a proposé à Pacha de joindre son équipe. Pacha a dit oui tout de suite (évidemment) mais c’est au chef de Maksym de jouer sa carte. Pacha n’y croit pas trop, mais c’est une chance à ne pas rater. [Pacha a une formation de psychologue militaire, mais il n’a pas passé le diplôme, raison pour laquelle il est soldat]
[…] Bon, je respire, je travaille, je fais du yoga, je tremble pour évacuer les émotions.
[…] Les parents vont bien, mais ils sont déjà épuisés. Il pleut, ils peuvent se reposer un peu du jardin.
Olga, Viber (texte)
J’ai entendu une preuve que Kryvyi Rih est une ville près du front : les petites filles qui finissent leurs écoles maternelles ne peuvent pas s’acheter de belles robes de princesse – la direction du réseau très populaire des produits pour enfants (jouets, habits, chaussures etc) a refusé de livrer de belles robes près du front. Les parents doivent aller à Kyiv ou à Dnipro (mais il y a plus de chances à Kyiv).
Samedi 15/6, 21h35
Le point de vue (assez peu militaire) de Guillaume Ancel.
Les élections législatives nous arrivent en pleine figure, comme un séisme politique que personne n’aurait vu venir et elles provoquent une forme de panique face au risque de voir arriver au pouvoir en France des extrémistes qui nous plongeront dans le chaos. Stratégie délibérée d’un président Macron qui sait surtout se faire détester ou crise d’une République où le pouvoir est resté monarchique ?
Évidemment que ces extrémistes – de gauche comme de droite – ne vont pas nous le dire, mais moi qui ai eu la « mauvaise chance » de participer à 4 guerres et d’en observer de nombreuses depuis ces temps maudits, j’ai vu ces ultras s’emparer du pouvoir et apporter irrémédiablement la guerre, civile la plupart du temps, parce qu’ils n’ont aucune solution crédible aux problèmes qu’ils dénoncent si ce n’est la haine et la revanche.
[…] Des khmers rouges aux nationalistes serbes, des Hutu-Power aux djihadistes qui se servent d’une religion pour justifier leur haine et la guerre, des patriotes russes de Poutine aux milices que ce dernier essaime en Afrique, ces extrémistes n’ont aucune solution à apporter, ils sont même une large partie des problèmes auxquels nous sommes confrontés.
[…] En France, l’extrême-droite nous fait croire que l’immigration est LE problème alors que celle-ci fait vivre notre société (vieillissante) depuis des décennies : nous devrions investir sur eux et les remercier, mais nous les fustigeons et les dissuadons.
Cette même extrême-droite, héritière des collabos et de l’antisémitisme nazi, se sent aujourd’hui solidaire de la violence extrême d’un Benyamin Netanyahou et pire encore, elle est fascinée par le fascisme du régime de Poutine, cette Russie gouvernée par la mafia du KGB devenue FSB. Le Rassemblement national aime afficher son patriotisme, mais il oublie de préciser de quelle « patrie » il s’agit, car aujourd’hui le RN est le principal relais, la « Route Nationale » de la Russie de Poutine en France.
[…] Depuis plus de 2 ans maintenant, aux portes de l’Europe, l’Ukraine résiste avec un courage éblouissant à la tentative de soumission de la Russie de Poutine. Depuis plus de 2 ans maintenant, les pays européens essaient de soutenir l’Ukraine, et la France, dans cette mobilisation, a joué un rôle clef pour convaincre nos partenaires européens de s’engager à la hauteur de la menace qu’exerce Poutine contre notre sécurité. Et depuis plus de 2 ans maintenant, le RN mobilise à Bruxelles les pro-poutiniens de chaque pays européen pour torpiller notre aide à l’Ukraine, pour éviter de faire obstacle à Poutine qui est leur maître et leur modèle.
En cela, l’extrême-droite en France converge avec l’extrême-gauche que représente en particulier Jean-Luc Mélenchon, le Fidel Castro version française. Comme Le Pen, comme Bardella, comme Zemmour, Mélenchon n’hésitera pas à livrer l’Ukraine au tyran russe qu’au fond d’eux ils admirent et craignent. S’ils arrivaient au pouvoir en France, ils s’empresseront de réaliser le vœu de Vladimir Poutine : empocher les gains d’une guerre infâme et lui donner du temps pour remonter l’armée russe très abîmée par une opération militaire spéciale qui s’est transformée en une boucherie et dont l’échec pourrait au contraire coûter son pouvoir à Poutine.
Aussi bien au niveau français, qui n’est qu’une puissance moyenne aux possibilités limitées mais à l’expérience militaire développée, qu’au plan de l’Union européenne où son rôle d’entraînement est crucial pour nos voisins dont la culture militaire s’est effacée, ces extrémistes joueront un rôle actif pour abandonner l’Ukraine, la laisser être dépecée par la Russie de Poutine. Et ils se vanteront même d’une paix honteuse, aussi illusoire que provisoire dont le précédent est celle de Munich.
[…] Certes, les troupes de Poutine essayent toujours d’appuyer dans la région de Donetsk, mais elles réduisent l’intensité de leurs combats car elles consomment beaucoup trop de moyens, bien plus que la Russie ne peut en produire actuellement.
En face, les militaires ukrainiens fourbissent leurs armes et intensifient leurs opérations contre la Crimée, probablement le territoire le plus difficile à défendre et à approvisionner pour les Russes, celui dont la mise en insécurité pourrait déstabiliser le pouvoir de Poutine sans même que son armée n’ait été chassée des 18% du territoire ukrainien qu’elle a péniblement envahis jusqu’ici.
[…] En fait, les Américains ont pris des décisions structurantes pour la suite du conflit en Ukraine : ils ont signé un accord bilatéral de défense avec l’Ukraine qui inscrit leur soutien dans un temps long [10 ans], pris des sanctions économiques sévères contre les entreprises russes qui fournissent de l’armement, conclu avec le G7 un accord pour apporter 50 milliards d’aide supplémentaire à l’Ukraine financée par les revenus des avoirs russes gelés. Les livraisons américaines de matériels militaires et de munitions tournent à plein régime et se voient complétées par un effort européen, tardif mais concret, de mobilisation. […]
Ne pas subir, Guillaume Ancel, 15 juin, Le Pen, Bardella ou Melenchon : comment les extrémistes trahiront l’Ukraine et nous trahiront aussi
Commentaire : "Oui mais… Entre la peste et le choléra, on fait quoi ?"
Commentaire : "[...] LFI n’est officiellement pas classée à l’extrême, alors que le RN, si ! (Conseil d’état de mars 2024)"
Même le Conseil d’Etat trouve que le RN est d’extrême droite. La plus haute juridiction administrative du pays a rejeté, ce lundi 11 mars, une requête du Rassemblement national, qui contestait son rattachement à ce camp politique par la classification du ministère de l’Intérieur lors des dernières élections sénatoriales. La haute juridiction, qui se prononçait sur le fond, a confirmé une première décision rendue en référé en septembre.
Le parti présidé par Jordan Bardella, fondé en 1972 par d’anciens Waffen-SS et collaborationnistes français, estimait que la circulaire du ministère de l’Intérieur qui classait les candidats de son parti dans le bloc «extrême droite» portait atteinte à la «sincérité du scrutin». Selon le parti à la flamme, le texte méconnaissait par ailleurs le principe d’égalité «en ce qu’il opère une différence de traitement injustifiée» avec le PCF et LFI, classés dans le bloc «gauche» – Lutte ouvrière ou le NPA étant pour leur part classés à l’«extrême gauche».
[…] Si les candidats peuvent choisir librement leur nuance, en l’occurrence «Rassemblement national», l’attribution des blocs («extrême gauche», «gauche», «autres», «centre», «droite» ou «extrême droite») relève des préfectures, à des fins d’«analyse électorale» et de «lisibilité des résultats des élections pour les citoyens», rappelait le ministère dans sa circulaire. […]
Libération, 19 février 2024, Le Conseil d’Etat est formel : le Rassemblement national est bien d’extrême droite
[Décision du Conseil d’État du 11 mars 2024]
Samedi 15/6, 21h30
Samedi 15/6, 12h25
Élections européennes.
[…] Regardons ces deux tableaux de plus près. Du côté du Parlement européen, pas de vraies surprises. Certes, les partis nationalistes auront environ un quart des élus. Mais malgré cette percée pressentie, ils peinent depuis longtemps à former un bloc solide au niveau européen. Des différends historiques et des méfiances mutuelles – par exemple entre les Polonais nationalistes, résolument anti-russes, et les Hongrois du Fidesz, proches du Kremlin – les ont empêchés de dépasser le stade des déclarations d’intention, au moins jusqu’à présent.
Le centre politique, lui, tient bon. Dans le nouveau Parlement, les trois familles politiques que sont les démocrates-chrétiens (PPE), les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux (Renew) conservent leur majorité actuelle (environ 400 sièges sur 720). C’est le fait décisif du scrutin, qui va déterminer le fonctionnement du nouveau Parlement ainsi que la présidence et le programme de la prochaine Commission européenne d’ici à 2029.
[…] on voit une différence-clé entre les dynamiques politiques de Bruxelles ou de Berlin et celles de Paris. A mesure que l’extrême droite étend sa base électorale en Europe, rendant de plus en plus difficile l’alternance entre les blocs traditionnels de gauche et de droite, un paysage ternaire se dessine dans de nombreux pays. A gauche, un bloc qui va du rouge écarlate au rose pâle en passant par le vert, un nouveau bloc central qui s’étend des libéraux aux conservateurs et aux chrétiens-démocrates, et enfin les droites nationalistes, radicales et populistes.
Face à cette situation inédite, plusieurs scénarios se présentent. En Allemagne, toute entente avec les nationalistes de l’AfD restant taboue, les majorités parlementaires depuis 2005 supposent des grandes coalitions entre partis du centre gauche, du centre droit et/ou les libéraux. En revanche, dans un Etat comme les Pays-Bas, les digues ont cédé et des partis de centre droit peaufinent, pour la deuxième fois depuis 2010, une coalition avec la droite populiste de Geert Wilders.
Autre dynamique en France, où le scrutin majoritaire à deux tours permet aux trois grands courants d’aspirer, seuls, au pouvoir. Ce modèle suscite dans le paysage ternaire d’aujourd’hui un fort sentiment d’illégitimité au sein de l’électorat. D’autant plus que depuis 2017, les majorités dépendent d’un passage en force au nom de la République pour faire barrage au RN, transformé par Emmanuel Macron en véritable levier d’accès à l’Elysée.
Le système européen – avec son scrutin proportionnel – fonctionne sur le modèle de grande coalition à l’allemande, ce qui explique que l’extrême droite y soit tenue à l’écart. Toutefois, pour voir cette grande coalition à l’œuvre dès à présent, ça n’est pas sur l’hémicycle strasbourgeois mais sur la table des dirigeants européens qu’il faut mettre le projecteur. En effet, c’est lors d’un dîner informel, lundi 17 juin, réunissant les vingt-sept chefs d’Etat ou de gouvernement que sera, de fait, inauguré le nouveau cycle politique post-scrutin. Au menu, la distribution des postes de direction de l’UE.
[…] Dans ce contexte incertain et changeant, tous les esprits seront occupés par une crainte pour la plupart, un souhait pour certains (à commencer par le Hongrois Viktor Orban) : tout d’abord, le bénéfice que la droite populiste chez eux pourrait tirer d’un succès du parti de Marine Le Pen aux législatives françaises. Mais aussi et surtout, l’impact européen qu’aurait un potentiel gouvernement RN sur le travail dans les conseils des ministres à Bruxelles, pour des sujets tels que le budget, l’Ukraine ou la politique d’asile.
En somme, même si, dans un premier temps, le scrutin européen ferme la porte au pouvoir pour la droite radicale, c’est par le truchement de la politique nationale que la famille de Le Pen, Wilders et Salvini risque de forcer l’entrée.
Le Monde, Luuk van Middelaar (historien) & Sébastien Lumet (géopolitiste), « Au Parlement européen, l’extrême droite n’accédera pas au pouvoir même si un rapprochement avec certains partis de droite conservatrice peut avoir lieu »
Samedi 15/6, 12h05
Vu.
Comment les partis et l’idéologie d’extrême droite ont évolué pour devenir plus attrayants et plus populaires en France. (De Jean-Marie Le Pen, à Marine Le Pen, à Jordan Bardella)
Samedi 15/6, 12h00
Lu.
Le président russe Vladimir Poutine a présenté ses exigences intransigeantes en faveur de la capitulation de l’Ukraine comme condition préalable aux négociations de « paix » en Ukraine, y compris la reconnaissance de l’annexion illégale par la Russie des territoires occupés et contrôlés par l’Ukraine dans l’est et le sud de l’Ukraine, dans le but de saper l’accord du 15 juin. -16 Sommet mondial de la paix en Suisse.
[…] Poutine a également réitéré ses conditions antérieures pour la « paix », à savoir que l’Ukraine doit accepter une démilitarisation et une « dénazification » complètes (le renversement de l’actuel gouvernement ukrainien et son remplacement par des mandataires pro-russes) et abandonner ses aspirations à rejoindre tout bloc de sécurité extérieur. Poutine a affirmé que l’Ukraine devait prendre ces décisions de manière indépendante et non sur les ordres de ses « maîtres occidentaux » et a réitéré une série d’affirmations insinuant que l’Occident contrôle l’Ukraine et que l’Ukraine n’est pas un pays souverain. Poutine a affirmé qu’il serait « impossible » de résoudre la guerre en Ukraine sans la participation de la Russie, et que les politiques occidentales et ukrainiennes contre toute négociation avec la Russie sont « idiotes ».
Les exigences de Poutine continuent de refléter ses ultimatums de longue date, fondés sur des présupposés qui nient l’existence d’une Ukraine indépendante et souveraine et qui cherchent à inciter l’Occident à faire des compromis de manière préventive sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
[…] La Russie tente également de saboter le sommet de paix en Suisse par des cyberattaques. Les agences de presse suisses, citant les données du Centre national suisse de cybersécurité, ont signalé une augmentation des cyberattaques le 13 juin contre plusieurs sites Web et organisations du gouvernement suisse qui participeront au sommet de la paix.
[…] Poutine a proposé d’établir un système de sécurité eurasien et mondial alternatif avec le soutien du président de la République populaire de Chine (RPC), Xi Jinping, susceptible de saper l’OTAN.
Poutine a affirmé que le monde assistait à « l’effondrement du système de sécurité euro-atlantique » et que les « projets occidentaux pour la sécurité et la prospérité en Europe » ne fonctionnaient pas. Poutine a présenté une proposition en cinq étapes visant à instituer un nouveau « système de garanties bilatérales et multilatérales de sécurité collective en Eurasie » et a affirmé qu’il avait déjà chargé le ministère russe des Affaires étrangères d’établir un dialogue avec tous les participants potentiels russes à ce nouvel ordre de sécurité. […]
[…] Le président russe Vladimir Poutine et le vice-président du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev ont continué à dénoncer le colonialisme occidental tout en ignorant l’histoire impériale de la Russie et les aspirations impérialistes russes contemporaines à dominer les voisins de la Russie en Europe de l’Est, dans le Caucase et en Asie centrale.
Poutine a affirmé lors de son discours au ministère russe des Affaires étrangères (MAE) le 14 juin que les États-Unis s’efforçaient de propager l’idéologie américaine et de « maintenir leur statut impérial » par tous les moyens nécessaires. Medvedev a affirmé dans un éditorial publié dans le journal officiel du gouvernement russe Rossiyskaya Gazeta le 14 juin que le parti au pouvoir en Russie, Russie unie, avait fondé le mouvement anti-néocolonial « Pour la liberté des nations » pour aider à débarrasser le monde du néocolonialisme occidental. Medvedev a affirmé que les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Italie perpétuent activement l’héritage du colonialisme, y compris dans les pays situés le long des frontières de la Russie, et que les Nations Unies (ONU) devraient créer une base de données sur les crimes coloniaux et néocoloniaux pour poursuivre les puissances coloniales.
[…] Medvedev a également encouragé les opérations d’information du Kremlin visant à exploiter la politique identitaire moldave afin de perturber l’adhésion de la Moldavie à l’Union européenne (UE) en déstabilisant la société moldave.
Medvedev a affirmé que les efforts de la présidente moldave Maia Sandu pour amener la Moldavie vers l’adhésion à l’UE conduisaient la Moldavie à « l’esclavage néocolonial », insinuant que l’adhésion à l’UE aurait un impact négatif sur les Moldaves et serait impopulaire parmi les Moldaves. Des sondages récents indiquent toutefois qu’une majorité d’environ 56 à 64 pour cent des Moldaves soutiennent l’intégration de la Moldavie à l’UE. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 14 juin, traduction automatique
Les ambassadeurs des vingt-sept pays de l’Union européenne ont donné leur « accord de principe » vendredi à l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie, qui débuteront le 25 juin, a annoncé la présidence belge du Conseil de l’UE. « Les ambassadeurs ont donné leur accord de principe sur le cadre pour les négociations d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie. La présidence belge convoquera les premières conférences intergouvernementales le 25 juin », a-t-elle rapporté. Cette décision doit être validée formellement lors d’une réunion ministérielle le 21 juin. […]
Le Monde, Live
Vendredi 14/6, 19h10
Héhé.
[…] L’Ukraine doit retirer ses troupes de quatre de ses régions et renoncer à adhérer à l’OTAN, a déclaré Vladimir Poutine, en évoquant de possibles négociations à ces conditions.
« Dès que Kiev (…) entamera le retrait effectif des troupes [des régions de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia] et qu’elle annoncera l’abandon de son projet d’adhésion à l’OTAN, nous donnerons immédiatement, à la minute même, l’ordre de cesser le feu et d’entamer des négociations », a dit le président russe, s’adressant aux cadres du ministère des affaires étrangères russe.
Ces revendications constituent de facto une demande de reddition de l’Ukraine. Le président russe a proclamé en septembre 2022 l’annexion des quatre régions de l’est et du sud de l’Ukraine, que l’armée russe n’occupe que partiellement. […]
Le Monde, Live
Vendredi 14/6, 19h05
Ah, faut voir…
Dans son programme, l’union de gauche ne détaille pas la place qu’elle souhaite donner aux futurs réacteurs EPR dans la production d’électricité. Et pour cause : le nucléaire est un sujet de division entre un PS pas très au clair, un PCF fervent partisan de l’atome, et LFI et les Verts qui priorisent toujours l’objectif 100 % renouvelables.
C’est ce qui s’appelle éviter un sujet qui fâche entre « amis », alors que le pays est confronté à de grands choix énergétiques pour sécuriser son approvisionnement en énergie décarbonée dans les décennies à venir et atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Emmanuel Macron, lui, a déjà tranché en faveur de la construction de six nouveaux réacteurs EPR qui doivent entrer en service à l’horizon 2035-2040. Mercredi lors de sa conférence de presse, le chef de l’Etat a même promis d’annoncer «dès l’été les grands axes pour les huit prochains». Mais le programme du Nouveau Front populaire ne fait aucune référence à l’énergie nucléaire, hormis «revenir sur la fusion entre l’ASN et l’IRSN» jugée dangereuse pour la sûreté des centrales françaises. Il se contente de promettre «une loi énergie climat» qui «permettra de jeter les bases de la planification écologique» sans en dire plus, à ce stade, de la place de l’atome dans le futur mix énergétique. Rien d’étonnant à cela : les lignes de fracture restent très vives sur le sujet entre les différentes composantes de la gauche.
D’un côté, le Parti socialiste (PS) n’en est plus à vouloir fermer de nouveaux réacteurs après l’arrêt de la centrale de Fessenheim décidée par François Hollande. A l’occasion du vote de la loi de relance du nucléaire, le 16 mai 2023, les députés socialistes, qui s’étaient opposés au texte en première lecture, se sont prudemment abstenus, après avoir décrit l’atome comme une «énergie de transition» vers les renouvelables. De l’autre côté, La France insoumise et les Verts, qui militent toujours pour une sortie de l’atome et le passage à 100 % d’énergies renouvelables à partir de 2045, ont voté contre. Ils ont même demandé sans succès la censure du texte par le Conseil constitutionnel en pointant notamment «la suppression de l’objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2035». Seuls les communistes, dont le parti est historiquement pro-nucléaire, ont voté pour.
Depuis, on a rarement entendu le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur ce sujet qui divise les socialistes. Raphaël Glucksmann s’est montré beaucoup plus clair : «La rationalité nous oblige à accepter une part de nucléaire dans le mix énergétique. On ne peut pas aller aujourd’hui au 100 % renouvelable», a-t-il déclaré dans une interview à Reporterre […]
[…] Si la gauche unie emportait une majorité aux législatives, le futur chef de gouvernement aurait bien du mal pour arriver à une synthèse. En revanche, toute la gauche s’accorde sans surprise sur l’objectif de contraindre les banques au «zéro financement pour les énergies fossiles» avecles nouveaux projets pétroliers de TotalEnergies dans le collimateur. Et le soutien aux énergies renouvelables rassemble : le Front populaire veut «faire de la France le leader européen des énergies marines avec l’éolien en mer et le développement des énergies hydroliennes» et «renforcer la structuration de filières françaises et européennes de production d’énergies renouvelables». […]
Libération, Nouveau Front Populaire : les gauches évitent la fission sur le nucléaire
[…] Dans tous les cas, l’accent semble bel et bien mis sur les énergies renouvelables puisque le volet dédié à la planification écologique prévoit de « renforcer la structuration de filières françaises et européennes de production d’énergies renouvelables » ou encore de « faire de la France le leader européen des énergies marines avec l’éolien en mer et le développement des énergies hydroliennes.
Invitée sur le plateau de BFMTV en début d’après-midi, la patronne des Ecologistes Marine Tondelier a semblé affirmer que la filière nucléaire ne ferait l’objet d’aucune mesure concrète en cas de victoire du Nouveau Front populaire lors des élections législatives. « On s’est mis d’accord sur un programme de gouvernement pour 100 jours, a-t-elle insisté. On ouvre et ne ferme pas de centrales nucléaires ni en 100 jours ni en deux ans. L’argent qu’on ne va pas mettre dans ces EPR qui sont une faillite financière, on va le mettre ailleurs. » […]
BFM TV, Législatives: le nucléaire, grand absent du programme du Nouveau Front populaire
Vendredi 14/6, 19h00
Vendredi 14/6, 7h50
Économie de cerveau.
Cela fait maintenant des décennies que les scientifiques cherchent à reproduire le fonctionnement du cerveau humain afin d’en exploiter les formidables capacités. Toutefois, les systèmes d’IA complexes qui imitent le fonctionnement des neurones humains sont énergivores et relativement limités, par rapport à ce dernier. C’est pourquoi FinalSpark, une start-up basée en Suisse, a adopté une approche différente et vient de dévoiler un processeur innovant constitué de 16 organoïdes cérébraux. Ce bioprocesseur, composé de neurones vivants capables d’apprendre et de traiter l’information comme le font les neurones du cerveau, consomme un million de fois moins d’énergie que les processeurs numériques conventionnels.
Cette nouvelle approche, baptisée Wetware computing, exploite des organoïdes cérébraux développés en laboratoire pour traiter l’information. Le Wetware fait ainsi référence à un mélange de logiciels, de matériel et de dispositifs biologiques pour parvenir à cette fin. […] La start-up de bio-informatique a expliqué que plutôt que de simplement intégrer des concepts biologiques à l’informatique, cette plateforme « exploite » des organoïdes issus des cultures de tissus tridimensionnels dérivées de cellules souches neuronales. Au total, 16 organoïdes sont hébergés dans quatre réseaux connectés chacun à huit électrodes et à un système microfluidique qui fournit de l’eau et des nutriments aux cellules.
[…] D’après FinalSpark, former un grand modèle de langage de ce genre nécessite des dizaines de gigawatts-heures, ce qui équivaut à 6000 fois l’énergie consommée par un citoyen européen en un an. Sans compter que les tendances technologiques actuelles suggèrent que l’industrie de l’IA consommera d’ici 2030 environ 3,5 % de l’électricité mondiale.
L’approche de FinalSpark se présente ainsi comme une solution évidente pour réduire de manière considérable la consommation énergétique. En effet, d’après les chercheurs de la start-up, le cerveau humain fait fonctionner ses 86 milliards de neurones en utilisant seulement une fraction de l’énergie que les LLM utilisent (seulement 0,3 kilowattheure par jour [300 wattheure]). […]
Trust my science, Un bio-ordinateur composé de 16 mini-cerveaux humains à faible consommation d’énergie créé par une start-up suisse
Vendredi 14/6, 7h40
En vrac.
Les États-Unis ont finalement sanctionné la Bourse de Moscou, d’autres institutions financières russes importantes et les fabricants russes de défense, 839 jours après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.
Le Département du Trésor américain a annoncé le 12 juin des sanctions contre plus de 300 individus et entités soutenant l’économie de guerre de la Russie, notamment la Bourse de Moscou et ses filiales ; les grandes banques VTB Bank, Sberbank et Tochka Bank ; et les principales entités de la base industrielle de défense russe (DIB), notamment le conglomérat de défense public Rostec, la société publique d’aérospatiale et de défense United Aircraft Corporation, le fabricant de véhicules et de composants de véhicules Kamaz, le principal fabricant de chars russe Uralvagonzavod et la société de conception et de fabrication d’hélicoptères Russian Helicopters. [dix] Le Royaume-Uni a également annoncé des sanctions similaires visant les institutions financières russes, les entités soutenant le DIB russe et la flotte fantôme de pétroliers russes. […]
[…] Les frappes ukrainiennes soutenues contre des cibles militaires russes en Crimée occupée semblent contraindre l’armée russe à engager des moyens de défense aérienne supplémentaires en Crimée afin de défendre les bases et les infrastructures logistiques existantes, et de nouvelles frappes ukrainiennes contre ces moyens de défense aérienne pourraient rendre la péninsule intenable […].
Le lieutenant-général Kyrylo Budanov, de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR), a rapporté le 12 juin que les forces russes avaient placé un système de défense aérienne S-500 (essentiellement une version modernisée du S-300) en Crimée dans le cadre de leurs efforts visant à renforcer le système de défense aérienne russe. parapluie de défense sur la Crimée. Budanov a déclaré que les forces russes n’avaient jamais utilisé de système de défense aérienne S-500 au combat et a qualifié ce système d' »expérimental ». Forbes a rapporté le 12 juin que l’aérodrome de Belbek, en Crimée occupée, est en train de devenir un « piège d’usure » pour les défenses aériennes russes après plusieurs frappes ukrainiennes réussies sur les défenses aériennes à proximité de l’aérodrome. Forbes a déclaré qu’il est possible que les forces ukrainiennes aient détruit des éléments de quatre ou cinq batteries S-400 lors de récentes frappes, mais a noté que l’armée russe possède plus de 50 batteries S-400. […]
[…] Les États-Unis, le Royaume-Uni (Royaume-Uni) et le Canada ont publié le 13 juillet une déclaration commune reconnaissant et condamnant les activités subversives de la Russie et les efforts d’ingérence électorale en Moldavie, ce qui est cohérent avec l’évaluation de longue date de l’ISW sur la campagne hybride en cours du Kremlin pour déstabiliser la Moldavie. démocratie.
La déclaration note que les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada partagent les inquiétudes de la présidente moldave Maia Sandu selon lesquelles le Kremlin cherche à saper les institutions et les pratiques démocratiques moldaves à l’approche de l’élection présidentielle moldave d’octobre 2024 et du référendum d’adhésion à l’Union européenne (UE) […]
ISW, évaluation de la campgne offensive russe, 13 juin, traduction automatique
Vendredi 14/6, 7h30
Avoirs russes.
[…] les dirigeants du G7 ont trouvé un accord de principe pour mettre en place, d’ici à la fin de l’année, un prêt de 50 milliards de dollars (46,56 milliards d’euros) accordé à Kiev. […] L’idée est d’activer cette nouvelle ligne de crédit avant le retour éventuel de Donald Trump à la Maison Blanche, en janvier 2025. […] De façon inédite, ce prêt serait remboursé au fil des années grâce aux intérêts générés par les actifs russes immobilisés à l’étranger.
[…] Sans attendre les détails, Joe Biden a parlé, aux côtés de Volodymyr Zelensky, d’un « accord historique ». « Il est juste que ce soit la Russie qui paye », a souligné le président ukrainien, invité au sommet, tout en demandant à ses alliés d’accélérer leurs livraisons d’armes. « C’est le signal que l’aide financière à l’Ukraine ne coûtera rien aux contribuables européens, puisqu’elle sera financée par les intérêts générés par les avoirs russes », s’est félicitée la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
[…] l’assistance financière est cruciale, non seulement pour soutenir l’effort de guerre mais aussi pour maintenir l’économie à flot et aider à la reconstruction d’un pays où la moitié des infrastructures énergétiques ont été détruites depuis l’hiver dernier.
[…] L’aide a aussi ses contreparties. D’abord, une lutte sans merci contre la corruption. En avril, le ministre de l’agriculture, Mykola Solskyi, a démissionné, accusé d’avoir mis la main sur des terres appartenant à l’Etat d’une valeur de 6,9 millions d’euros. En janvier 2023, les vice-ministres des infrastructures et de la défense, Vasyl Lozinskyi et Vyacheslav Shapovalov, eux aussi soupçonnés de corruption, ont quitté leur poste.
[…] L’Ukraine doit aussi répondre aux exigences des bailleurs de fonds et mener des réformes dans des domaines aussi variés que la fonction publique ou le droit du travail. Elle en a répertorié plus de 400 sur le site « reform matrix », destiné aux bailleurs de fonds.
[…] Ravagée par la guerre, l’économie ukrainienne surprend justement par sa résilience. La hausse du PIB devrait atteindre 3,5 % en 2024, contre 4,6 % prévus initialement, malgré les coupures de courant et une pénurie de main-d’œuvre à cause de la mobilisation sur le front.
La bonne santé de l’agriculture, qui représente 9 % du PIB et la moitié des exportations ukrainiennes, illustre bien cette résilience. En dépit de la destruction des surfaces cultivables et du blocus maritime en mer Noire, le transport des denrées agricoles s’est poursuivi grâce à un corridor le long des côtes ukrainiennes et par les voies terrestres.
[…] Grâce au dynamisme de l’économie, le montant des impôts collectés est revenu à son niveau d’avant-guerre, selon le ministère ukrainien des finances, mais ces ressources sont encore largement insuffisantes pour faire face aux besoins de la guerre.
Le Monde, Les pays du G7 s’accordent sur un renforcement du soutien à l’Ukraine grâce aux avoirs russes gelés
Vendredi 14/6, 7h25
Paix en Suisse (comme disait Brigitte, pas Macron, Fontaine).
C’est sur le papier un premier pas vers la paix, quoique timide, qui sera au menu du sommet diplomatique consacré à l’Ukraine ce week-end en Suisse. Près de 90 Etats et organisations internationales seront représentés lors de la conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine au Bürgenstock Resort, une station de luxe dans le canton de Nidwald, au centre de la Suisse, sécurisé par 4.000 militaires.
Aux côtés du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, seront présents certains des principaux dirigeants de la planète, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, ou le Premier ministre japonais Fumio Kishida, mais pas Joe Biden, qui s’est contenté d’envoyer sa vice-présidente, Kamala Harris.
La Chine ne sera pas présente, sauf coup de théâtre de dernière minute, au motif officiel que la Russie n’a pas été conviée. L’Ukraine, comme ses alliés occidentaux, jugeait néfaste que soit représenté l’auteur de l’invasion déclenchée le 24 février 2022, qui aurait perturbé la conférence, à grand renfort de provocations et de fake news.
Cette position de Kiev peut se comprendre, mais force est d’admettre qu’une conférence sur la paix sans la participation d’un des deux belligérants a peu de chance de permettre de dessiner la fin de la guerre.
Tel n’est d’ailleurs pas l’ambition de la conférence qui, en séances plénières, comme dans des discussions thématiques en format réduit, abordera des thèmes annexes, la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la sécurité alimentaire et la liberté de navigation en mer Noire. « Des sujets relativement importants qui concernent en fait tout le monde, bien au-delà des belligérants et leurs alliés », estime Anne de Tinguy, spécialiste de la Russie et de l’Ukraine au Centre d’études des relations internationales (CERI) et auteur du « Géant empêtré » (Perrin, 2022).
Berne plaide néanmoins pour une déclaration finale rappelant la nécessité de parvenir à une « paix juste et durable » s’appuyant sur le plan en dix points de Kiev et fondée sur la Charte de l’ONU. Une position de principe estimable, mais qui ne modifiera sans doute pas substantiellement les perspectives d’issue d’un conflit qui risque fort de dépendre encore longtemps des rapports de force militaire. Comme disait le Prussien, puis Allemand, Otto von Bismarck au XIXe siècle, « la diplomatie sans les armes, c’est la musique sans les instruments ».
L’enjeu principal de la conférence reste néanmoins de « montrer que Kiev dispose d’un soutien élargi, pas seulement les Occidentaux mais aussi les pays du Sud », note Anne de Tinguy. Force sera de constater que ce soutien sera mitigé, puisque parmi ses poids lourds seule l’Inde a confirmé sa participation. Le Brésil sera juste représenté par son ambassadeur et la présence de l’Afrique du Sud, ou de l’Arabie saoudite, malgré une visite mardi du président ukrainien à Riyad, est incertaine.
En revanche, la Turquie, médiatrice entre Kiev et Moscou, sera présente. Berne n’a pas publié la liste des participants, se bornant à affirmer que 90 pays sur 160 invités seront représentés, généralement au niveau du chef d’Etat ou de gouvernement, dont presque tous les pays européens et la moitié du reste du monde.
Certes, la plupart des pays du Sud désapprouvent l’atteinte à l’intégrité territoriale d’un pays par un voisin, et ont donc condamné Moscou à l’Assemblée générale de l’ONU à trois reprises en 2022 et 2023, avec près de 145 voix pour et à peine 5 contre. En revanche, la quasi-totalité a refusé de prendre des sanctions contre la Russie et se montre souvent critique des Occidentaux dans cette affaire.
[…] Surtout, Joe Biden et le président ukrainien signeront vendredi un « accord bilatéral de sécurité », comme l’Ukraine en a déjà obtenu d’une quinzaine de ses alliés, dont la France. Une manière d’inscrire dans le marbre l’engagement américain à fournir une assistance militaire à Kiev sans engager de soldats pour autant. Un geste politique fort, sans doute plus important pour Kiev que la déclaration finale du sommet de Bürgenstock.
Les Echos, Ukraine : un sommet minimaliste sur la paix organisé en Suisse
Vendredi 14/6, 7h15
Iran.
L’Iran continue d’accroître ses capacités nucléaires, a déclaré jeudi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), une semaine après que le conseil des gouverneurs de l’agence a adopté une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran.
L’AIEA a informé ses membres jeudi que Téhéran lui avait dit qu’il installait davantage de cascades dans les installations d’enrichissement de Natanz et de Fordow, selon un communiqué transmis à l’AFP. Une source diplomatique a jugé cette évolution «modérée». […]
Tribune de Genève, L’Iran accroît encore ses capacités nucléaires
Vendredi 14/6, 7h05
Zapo.
Même si les occupants russes ont fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya [le 6 juin 2023], la situation reste stable et sous contrôle. Actuellement, le niveau d'eau dans le bassin de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya est de 15,19 m. Le niveau d'eau dans le canal « chaud » de la TPP de Zaporizhzhya, à partir duquel l'étang de la ZNPP est alimenté si nécessaire, est de 16,40 m. Dans le canal « froid » du ZaTES, le niveau d'eau atteint 10,60 m. (traduction automatique)
L’Agence internationale de l’énergie atomique a procédé aujourd’hui à une rotation de ses équipes à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (ZNPP), en Ukraine. Depuis que l’Agence a établi une présence continue sur le site en septembre 2022, 20 équipes d’experts ont traversé la ligne de front du conflit en Ukraine pour atteindre l’usine, a déclaré le directeur général Rafael Mariano Grossi.
[…] Sur le terrain, l’équipe de l’AIEA au ZNPP a signalé avoir entendu des explosions, notamment à proximité de la centrale, plusieurs jours au cours de la semaine dernière. Ils ont confirmé à l’usine que l’une des mines situées à côté de la zone du bassin de refroidissement de la ZNPP avait explosé le 11 juin. L’explosion n’a causé aucun dommage physique ni aucune victime et la cause de l’explosion n’a pas été partagée avec l’équipe de l’AIEA. […]
[La mise à jour détaille les visites et contrôles opérés récemment par l’équipe de l’AIEA : « une des sous-stations électriques situées dans la ville voisine d’Enerhodar », « un des trains de sécurité de l’unité 2 de la centrale », « la station de pompage de l’unité 4 », « le système de surveillance en temps réel des emballages de stockage contenant le combustible usé des six réacteurs »]
AIEA, mise à jour 232, 13 juin, traduction automatique
Jeudi 13/6, 22h15
Lu.
Le commandant du bataillon Dmytro Kukharchuk parle doucement mais fermement. Tenant ses mains tatouées derrière son dos, il raconte aux hommes – tous des condamnés – son expérience de combat pour l’Ukraine à Bakhmut et Avdiivka .
Kukharchuk, 34 ans, est détenu dans une prison du centre de l’Ukraine et tente de recruter des prisonniers physiquement forts, en bonne santé et motivés dans son unité, la 3e brigade d’assaut séparée.
Plus de deux ans après l’invasion à grande échelle de la Russie, l’Ukraine peine à reconstituer ses rangs militaires épuisés. Pour remédier à ce problème, le gouvernement a introduit le mois dernier une nouvelle loi autorisant le recrutement de condamnés. Il permet aux personnes qui remplissent certaines conditions d’obtenir une libération anticipée conditionnelle si elles signent un contrat pour servir dans l’armée.
Kukharchuk ne promet pas grand-chose aux prisonniers. « Ce ne sera pas facile. Mais quand vous venez chez nous, vous venez dans une famille », explique-t-il aux hommes, expliquant que la brigade ne disposera pas d’unités « pénales » spéciales. Au lieu de cela, dit-il, les prisonniers recrutés seront intégrés dans les bataillons existants.
Certains hommes écoutent attentivement, d’autres sourient.
Mais même ceux qui sourient commencent à prêter attention lorsque le collègue de Kukharchuk commence à parler. L’homme, qui a demandé à CNN de l’identifier uniquement par son indicatif d’appel « Dato » pour des raisons de confidentialité, est l’un d’entre eux.
Il a passé une grande partie de sa vie derrière les barreaux. Reconnu coupable de divers crimes, il s’est évadé de prison à trois reprises et a obtenu une libération conditionnelle en février 2022 après avoir purgé 31 ans. Il a rejoint l’armée ukrainienne quelques heures seulement après que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine le 24 février 2022.
Dato, 58 ans, impose le respect de son public. Sa voix traverse la cour et lorsqu’il s’arrête, le silence est pesant. Des dizaines de prisonniers s’accrochent à chacun de ses mots. Certains se tiennent dehors, dans la cour ; d’autres se penchent aux fenêtres de leur cellule. Son discours est parsemé d’argot carcéral. Il parle d’honneur, de devoir et de réputation. « C’est votre chance de vous réhabiliter aux yeux de vos enfants », leur dit-il.
Des recruteurs de plusieurs brigades ont déjà visité cette prison de 700 hommes, et une centaine de détenus ont déjà signé des contrats avec différentes unités.
La nouvelle loi n’autorise pas le recrutement de personnes reconnues coupables de crimes contre les fondements de la sécurité nationale de l’Ukraine ou de délits de corruption particulièrement graves. Ceux qui ont commis les infractions les plus violentes sont également exclus. Les personnes reconnues coupables de deux ou plusieurs meurtres avec préméditation, de crimes commis avec cruauté ou de meurtres combinés à un viol ou à des violences sexuelles n’ont pas le droit de s’inscrire. […]
CNN, De la prison aux tranchées : dans les coulisses de la tentative ukrainienne de transformer les détenus en soldats, traduction automatique, traduction automatique
Des membres de la 3e brigade d'assaut séparée cherchent à recruter des détenus dans une prison du centre de l'Ukraine. Daria Tarasova-Markina/CNN
Jeudi 13/6, 19h05
Vu.
« Nous sommes parvenus à un accord politique pour apporter un soutien financier supplémentaire à l’Ukraine, d’environ 50 milliards de dollars, d’ici la fin de l’année avec un système de prêts : ce n’est pas une confiscation mais des bénéfices qui arrivent à échéance », a annoncé Giorgia Meloni lors d’un point presse. […]
Le Monde, Live
Jamais la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) n’avait infligé une amende aussi lourde à un Etat membre. Jeudi 13 juin, la Hongrie du premier ministre nationaliste Viktor Orban a été condamnée à verser 200 millions d’euros d’amende à la Commission européenne et un million d’euros d’astreinte supplémentaire par jour tant qu’elle refusera d’appliquer un arrêt précédent prononcé en 2020 par la même Cour, et qui appelait ce pays d’Europe centrale à restaurer un droit d’asile effectif sur son territoire.
[…] Dans le collimateur des juges figure notamment une loi hongroise de 2016 qui interdit aux migrants de déposer une demande d’asile s’ils n’ont pas obtenu d’abord l’autorisation des ambassades en Serbie ou en Ukraine avant de pouvoir rentrer sur le territoire hongrois.
[…] A un moment où les solutions migratoires prônées par l’extrême droite ont le vent en poupe dans l’UE, la CJUE rappelle qu’elles ne sont souvent pas conformes au droit européen. Le fait d’imposer aux migrants de déposer leur demande d’asile depuis l’étranger est une revendication de longue date du Rassemblement national de Marine Le Pen.
Le Monde, La Hongrie condamnée par la justice européenne à une amende historique pour sa politique migratoire
L’OTAN peut désormais compter sur la mobilisation rapide de 300 000 militaires mis à disposition par ses membres, au moment où elle doit face à la menace russe en Europe, a assuré jeudi un haut responsable de l’Alliance. […]
Le Monde, Live
Raphaël Glucksmann, tête de liste Parti socialiste-Place publique est […] silencieux depuis sa prise de parole au « 20 heures » de France 2, lundi soir. […] Au cours de son intervention télévisée, l’eurodéputé avait défini cinq points, selon lui incontournables, pour qu’une alliance puisse se faire entre les partis de gauche : un soutien indéfectible à la construction européenne, un soutien indéfectible à la résistance ukrainienne, un rejet ou l’abrogation de la réforme des retraites, de l’assurance-chômage et de la loi « immigration », une accélération de la transition écologique et un rejet de la brutalisation de la vie politique.
Ces éléments n’ont, à ce stade, pas été repris dans les éléments d’accords du « front populaire » en cours de négociation. […]
Le Monde, Live (législatives françaises)
Jeudi 13/6, 8h00
Exercices nucs.
La Russie a entamé la deuxième phase de ses exercices d’utilisation d’armes nucléaires tactiques, manœuvres annoncées le mois dernier en réponse à ce que Moscou considère comme des menaces provocatrices de la part de l’Occident. Ces exercices font également suite aux avertissements antérieurs du Kremlin concernant un risque accru de confrontation nucléaire alors que les alliés occidentaux continuent de soutenir militairement l’Ukraine.
[…] « L’exercice vise à maintenir l’état de préparation du personnel et de l’équipement des unités pour l’utilisation au combat des armes nucléaires non stratégiques de la Russie et de la Biélorussie afin de garantir sans condition la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’État de l’Union », a indiqué le ministère. […]
The War Zone, la Russie reprend ses exercices nucléaires tactiques, traduction automatique
Jeudi 13/6, 7h35
La farandule du noc.
« Nous sommes de ceux qui n’opposent jamais science et écologie ou économie et écologie ». Défendant son projet à un peu plus de deux semaines du premier tour des législatives anticipées, Emmanuel Macron a confirmé ce mercredi vouloir « huit nouveaux réacteurs nucléaires » EPR2. […]
BFM TV, Nucléaire: Emmanuel Macron confirme vouloir « huit nouveaux réacteurs »
[…] «Le programme du gouvernement à venir devra acter des décisions fortes comme, par exemple, huit nouveaux réacteurs nucléaires, indispensables à la transition (écologique)», a-t-il déclaré. D’après lui, il y aurait une sorte d’«écologie à la française»dont la spécificité serait de marier environnement et nucléaire. Ce qui permettrait à la fois de «créer des richesses» et «de réduire les émissions de gaz à effet de serre», tout en accompagnant «les plus vulnérables qui sont légitimement inquiets face à la transition». […]
Capital, Nucléaire : quand Emmanuel Macron nous refait le coup des 8 nouveaux EPR
Dans un mois et demi, l’entreprise Hashlabs devrait lancer un nouveau projet : chauffer « plusieurs bâtiments » avec la chaleur produite par des mines de bitcoins. Concrètement, il s’agit d’un entrepôt remplis de cartes informatiques spécialisées dans cette tâche (des ASICs) refroidit avec un système hydraulique qui permettra lui-même de chauffer le réseau urbain. « Avec l’aide de consommateurs industriels comme les mineurs de bitcoins, la Finlande peut accroître l’utilisation de sa centrale nucléaire massive pour produire de la chaleur », se félicite Jaran Mellerud, co-fondateur et PDG de Hashlabs, sur le réseau social X. […]
Les Échos Investir, Centrale nucléaire et minage de Bitcoin : la Finlande essaie un chauffage d’un nouveau genre
Ce mardi, le lycée Pasteur d’Hénin-Beaumont et l’université des métiers du nucléaire ont signé une convention pour « colorer les diplômes », du BTP notamment, au secteur du nucléaire, qui embauche 10 000 personnes par an.
L’UMN, pour les connaisseurs (université des métiers du nucléaire), n’a d’université que le nom. C’est en fait une association créée en 2021 par plusieurs acteurs du nucléaire français « pour être au rendez-vous des emplois », précise Jean-Claude Quatennens, délégué régional dans les Hauts-de-France. L’objectif est d’attirer, de former et de recruter pour relancer la filière qui a un besoin vital d’emploi.
[…] Le but de cette convention est de renforcer l’employabilité des élèves dans le nucléaire et de leur permettre d’avoir un contact avec le monde économique en faisant des stages où en visitant des chantiers. « Si on est hors sol, ça ne marche pas », estime Jacques Melerowicz.
[…] L’UMN propose aussi des bourses, 200 au niveau national cette année et 400 à la rentrée prochaine. Quatre établissements sont concernés dans les Hauts-de-France, dont le lycée Henri Senez à Hénin-Beaumont. « On a organisé une visite de la centrale de Gravelines avec les parents pour démythifier les choses », explique le proviseur Marc Telliez. « Car il y a des craintes pour les familles de faire un stage là-dedans. »
La Voix du Nord, La filière du nucléaire en opération séduction au lycée Pasteur d’Hénin-Beaumont
Avantages du nucléaire : ce qu’il faut retenir.
Orano (ex-Areva), Avantages du nucléaire : ce qu’il faut retenir
- L’énergie nucléaire : une solution bas carbone ; […] la part importante du nucléaire permet à la France d’avoir l’un des mix électriques les plus décarbonés d’Europe ;
- Nucléaire et souveraineté énergétique ; le nucléaire contribue à l’indépendance énergétique de la France en produisant l’électricité sur le sol national. Elle renforce donc la sécurité énergétique du pays à plus de 50 %. Un atout majeur pour la souveraineté de l’Hexagone ;
- Une électricité constante et pilotable ; le fait d’obtenir un éclairage instantané quand on appuie sur un interrupteur illustre l’électricité en continu d’origine nucléaire ;
- L’uranium : une forte densité énergétique ; parce que l’uranium a une densité énergétique bien supérieure aux hydrocarbures (100 g d’uranium produisent autant d’énergie qu’une tonne de pétrole), il se stocke plus facilement. En France on dispose de plusieurs années de stock avec la réserve d’uranium appauvri ;
- Le nucléaire : une source d’énergie économe en matières premières ; en France, une ampoule sur 10 alimentées par le nucléaire fonctionne grâce à du combustible nucléaire recyclé, le MOX ;
- L’énergie nucléaire, indispensable au mix électrique ; les énergies renouvelables (solaire, éolien) sont par nature intermittentes et ne peuvent répondre seules aux besoins énergétiques, existants et futurs, de 8 milliards de terriens ; Le charbon était l’énergie du 19ème siècle. Le pétrole celle du 20ème siècle. L’électricité bas carbone sera celle du 21ème siècle ;
- Une ressource pour le futur ; La filière nucléaire développe depuis 50 ans des expertises et des technologies uniques au monde permettant non seulement de produire l’énergie de demain mais aussi de faire avancer d’autres secteurs d’activité comme la santé (thérapies contre le cancer), l’économie des ressources (recyclage des métaux/matières stratégiques), la recherche spatiale, etc.
La société californienne Infinity Power affirme avoir développé avec succès une batterie nucléaire très puissante et durable qui utilise la conversion électrochimique de l’énergie.
[…] Les batteries nucléaires – également connues sous le nom de batteries radio-isotopiques – fonctionnent sur le principe de l’utilisation de l’énergie libérée par la désintégration des isotopes nucléaires et de sa conversion en énergie électrique via des convertisseurs à semi-conducteurs. Contrairement aux autres convertisseurs classiques, Infinity Power affirme que sa batterie utilise une nouvelle conversion d’énergie électrochimique.
La société affirme que son « petit appareil de type pile bouton peut fournir des dizaines de milliwatts de puissance pendant plus de 100 ans ». […]
World Nuclear News, Une entreprise américaine revendique une percée dans les batteries nucléaires, traduction automatique
Jeudi 13/6, 7h30
Mercredi 12/6, 19h10
Hongrie.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en visite mercredi à Budapest, a annoncé avoir trouvé un accord avec la Hongrie pour qu’elle n’entrave pas les efforts de l’Alliance atlantique afin de consolider l’aide à l’Ukraine.
[…] En échange de sa non-obstruction, la Hongrie a « obtenu la garantie qu’elle ne serait pas obligée de participer » aux efforts, a précisé M. Orban. Le pays « ne peut pas changer les décisions des 31 autres Etats membres » mais il « ne contribuera pas financièrement et n’enverra aucun homme à cette guerre », a-t-il insisté.
Le Monde, Live
Mercredi 12/6, 19h05
Une arrivée d’un missile à Kryvyi Rih, un immeuble habité, il y a des blessés, peu de détails. Mon statut : 4.5.0, tout va bien. On était dans la salle de bain avec Fidèle, l’explosion était forte. Papa faisait une sieste, tranquillou.
Olga, Viber (texte)
Mercredi 12/6, 8h15
Narratif russe : revoir le passé.
Le Kremlin a eu beau reléguer l’exclusion de la Russie de la commémoration du Débarquement au rang de non-événement, en soulignant que seule comptait la future célébration du 80e anniversaire de la Victoire, cette nouvelle mise au ban symbolique, amplifiée par un accueil chaleureux réservé au président ukrainien en Normandie le 6 juin 2024, n’est pas passée inaperçue à Moscou.
En témoigne un échange entre Vladimir Poutine et les journalistes étrangers, organisé à l’occasion du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, lors duquel le président russe est longuement revenu sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et sur ses commémorations1. La teneur de ses propos et le fait même de se lancer dans des digressions historiques n’avait a priori rien de surprenant. Depuis longtemps déjà et tout particulièrement depuis le début de son agression à grande échelle contre l’Ukraine, le Kremlin n’a de cesse d’instrumentaliser la mémoire du second conflit mondial pour en faire à la fois un outil de mobilisation des populations à l’intérieur du pays, un argument-clé pour légitimer ses ambitions sur la scène internationale et une source inépuisable de dénigrements et d’attaques contre Kiev2. Cette fois-ci cependant, outre l’habituelle affirmation du rôle décisif joué par l’URSS dans la victoire contre l’Allemagne — affirmation érigée en norme légale en Russie — et les invectives contre les « néonazis ukrainiens », Poutine a introduit une idée qui, si elle devait s’affirmer, constituerait une évolution significative de la rhétorique officielle russe. Il a en effet entrepris une mise en équivalence entre l’Union soviétique et la Russie, pour insinuer que c’est à cette dernière que reviendrait la « contribution essentielle à l’écrasement du nazisme » et nier ainsi toute légitimité à la participation ukrainienne aux commémorations. […]
Le Grand Continent, Poutine veut gagner la Deuxième guerre mondiale
Mardi 11/6, 8h30
Enfouissement profond : les toilettes sont peut-être un peu petites.
L’IRSN a publié un premier avis positif sur le projet de stockage en sous-terrain Cigéo. En l’état, ce centre de stockage n’est toutefois pas conçu pour accueillir les déchets issus d’une relance du nucléaire encore plus massive que celle déjà engagée par le gouvernement, rappelle l’institut. […]
Les Echos, Déchets nucléaires : l’IRSN met en garde sur les capacités de stockage de Bure
Pour les annonces déjà actées (allongement de la durée de fonctionnement du parc actuel à 60 ans et mise en service de six EPR2), l’IRSN ne formule pas d’objection à ce stade. En revanche, d’autres questions se poseront si la relance du nucléaire va au-delà, avec la construction des huit EPR2 supplémentaires ou de petits réacteurs (SMR), tels que l’État l’envisage sans l’avoir acté officiellement. Dans cette hypothèse, « la capacité de l’installation à stocker davantage de déchets devra être évaluée sur la base de nouvelles études d’adaptabilité à des horizons temporels qui pourront être définis lorsque les décisions sur le futur parc auront été prises », note l’IRSN. […]
Le Figaro, Nucléaire: des «incertitudes» sur le site de stockage de déchets radioactifs
Lundi 10/6, 18h40
Entendu.
— Si l’extrême-droite gouverne la France, Poutine viendra nous libérer, non ?
Anonyme
— Mais non, y sont amis !
— J’comprends plus rien, moi !
Les résultats des élections européennes ont confirmé la poussée annoncée des partis d’extrême droite. Si beaucoup de ces partis enregistrent des scores à la hausse, cette vague ne constitue pas pour autant une lame de fond. Et elle est d’ampleur variable selon les pays.
Au total, tous groupes confondus, les formations d’extrême droite réunissent désormais 174 sièges, soit 24 % des 720 sièges du Parlement. En 2019, elles avaient totalisé 165 élus, soit un peu plus d’un cinquième de l’ensemble – en tenant compte des 29 sièges du Brexit Party au Royaume-Uni.
Cette nouvelle distribution en sièges ne doit pas masquer d’importants effets de distorsion dus au poids relatif des représentations nationales.
Les gros contingents en sièges de l’extrême droite viennent essentiellement du RN (30 sièges) en France, des Fratelli d’Italia (24), du PiS polonais (20), de l’AfD allemande (15) et du Fidesz de Viktor Orban en Hongrie (11). À eux seuls, ces cinq partis réunissent plus de 57 % de l’ensemble des élus d’extrême droite.
Ces résultats attestent néanmoins de la consolidation des partis d’extrême droite et de leur présence dans la quasi-totalité des États membres de l’UE. Pas moins d’une cinquantaine de partis sont assimilables à cette famille politique et, à ce jour, seules l’Irlande et Malte restent encore épargnées par le phénomène.
[…] Partout en Europe, la popularité des mouvements d’extrême droite prend racine dans la « polycrise » à laquelle les citoyennes et citoyens européens sont exposés depuis 2008, sous forme de couches successives de ressentiment accumulées depuis la crise financière jusqu’à la guerre actuelle en Ukraine, passant par la crise des réfugiés en 2015 et la pandémie de Covid-19. Un mix d’enjeux parfaitement résumé par le slogan électoral du FPÖ autrichien à l’approche du scrutin :
« Stop au chaos européen, à la crise de l’asile, à la terreur climatique, au bellicisme et au chaos du Corona »…
[…] Cette nouvelle vague reflète, enfin, la normalisation croissante de ces partis, parfaitement illustrée par la « dédiabolisation » version Marine Le Pen ou le pragmatisme politique de Giorgia Meloni en Italie. À l’occasion du scrutin européen, la plupart des partis d’extrême droite, à l’image du PVV de Geert Wilders ou du RN en France, ont stratégiquement modéré leurs positions vis-à-vis de l’Europe, délaissant les thématiques les plus radicales autour de leurs projets de sortie de l’UE ou de création d’une nouvelle Europe des nations libres et indépendantes, vieille antienne lepéniste toujours au cœur du projet européen des RN et consorts.
Surtout, l’extrême droite bénéficie dans nombre de cas de l’attitude des grands partis de droite traditionnelle qui, à l’image des Républicains en France ou des libéraux néerlandais du VVD, tentent de reprendre à leur compte les thématiques de l’extrême droite et, ce faisant, donnent une plus grande légitimité à ces formations.
[…] S’il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’impact du scrutin, la consolidation de l’extrême droite dans un grand nombre d’États membres devait représenter un défi majeur pour l’Union européenne dans les mois et les années à venir, en particulier sur les dossiers clés de l’immigration, de la transition énergétique ou du soutien à l’Ukraine. […]
The Conversation, Aux élections européennes, l’extrême droite progresse moins fortement qu’attendu
Lundi 10/6, 15h25
Je suis chez moi.
Olga, Viber (texte)
Lundi 10/6, 15h25
Élections européennes.
Ces dernières années, rien ne semblait pouvoir arrêter les succès de l’extrême droite en Europe du Nord. En octobre 2022, les Démocrates de Suède, arrivés deuxièmes aux législatives un mois plus tôt, avec 20,5 % des voix, signaient un accord de coalition avec la droite libérale conservatrice. Huit mois plus tard, en juin 2023, les Vrais Finlandais entraient au gouvernement à Helsinki, tandis qu’au Danemark le Parti du peuple a réussi à imposer sa politique migratoire, adoptée jusque par les sociaux-démocrates.
Dimanche soir 9 juin, cet élan s’est interrompu. Alors qu’ailleurs en Europe les formations nationalistes triomphaient, elles ont été mises en échec dans les pays nordiques, balayées par la gauche, qui sort grande gagnante du scrutin en Suède, en Finlande et au Danemark. Un résultat salué par la tête de liste du Parti de gauche suédois, Jonas Sjöstedt, qui veut y voir « une lueur d’espoir » pour l’Europe, tandis que la dirigeante des sociaux-démocrates, Magdalena Andersson, dont le parti remporte l’élection, se réjouissait qu’un « vent de gauche souffle sur la Suède ». […]
Le Monde, Elections européennes : recul de l’extrême droite dans les pays nordiques
Lundi 10/6, 10h20
Lu.
C’est un paradoxe qui passionnera sûrement, un jour, les politistes et les historiens. Pourquoi, alors qu’à peu près tout ce que le mouvement écologiste annonce depuis un demi-siècle est en train d’advenir, l’écologie politique est-elle à ce point en déclin ? En France, il est de bon ton de moquer l’incapacité des Verts à convaincre, mais force est de constater que c’est en réalité toute la thématique environnementale qui a presque disparu de la conversation publique en vue des élections européennes du 9 juin.
Plusieurs facteurs conjoncturels expliquent cet effondrement : le retour de la guerre et l’exigence renouvelée de puissance des Etats, l’inflation, la capture de certains grands médias et leur mise au service d’intérêts idéologiques et-ou industriels, etc.
Une autre cause, plus profonde, est aussi, à l’évidence, la criminalisation du mouvement environnementaliste. Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies (ONU) sur les défenseurs de l’environnement, s’en est ému à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Toute l’Europe est touchée, mais, dans un entretien accordé début juin à Reporterre, M. Forst estime que, en termes de gestion policière des actions écologistes, la France fait figure d’exception – le Royaume-Uni se distinguant par l’extravagante sévérité de sa réponse judiciaire. « La France est le pire pays d’Europe concernant la répression policière des militants environnementaux, dit le rapporteur spécial de l’ONU. La violence des forces de l’ordre est hors catégorie. Leurs homologues à l’étranger ne comprennent pas la manière dont les Français répondent aux manifestations, ne comprennent pas qu’on puisse user d’une telle violence. »
[…] Les formes de répression qu’il dénonce sont non seulement une menace pour la démocratie elle-même, comme il le dit en substance, mais elles ont aussi à n’en pas douter un effet politique. De fait, les actions de l’Etat ont sur l’esprit de ses administrés un pouvoir normatif, et la spectaculaire brutalité du traitement réservé aux militants écologistes agit comme une remise en cause « officielle » de la légitimité de leur cause, une relativisation de la gravité des questions qu’ils soulèvent.
[…] Ce stigmate, les militants d’extrême droite, ou ceux de l’agriculture productiviste, y échappent largement. On s’en souvient : le 30 janvier, au moment même où le premier ministre Gabriel Attal prononçait son discours de politique générale assorti d’un martial « Tu casses ? Tu répares ! Tu salis ? Tu nettoies ! » (adressé à la jeunesse), les forces de l’ordre ouvraient poliment le passage aux engins agricoles un peu partout en France, afin que ceux-ci puissent procéder au déversement de dizaines de tonnes de lisier et de déchets sur les bâtiments de l’Etat – avec des perspectives limitées de réparation ou de nettoyage.
[…] Ces asymétries, dont il faut reconnaître qu’elles confinent parfois à l’absurde, sont légion. La journée du 1er juin en offre un remarquable précipité. Ce jour-là, à moins d’une semaine des commémorations du Débarquement, la préfète du Morbihan annonce avoir porté plainte contre Les Soulèvements de la Terre, pour des « dégradations » commises sur le monument aux anciens combattants de Sérent (Morbihan). Curieusement, son communiqué n’apporte aucun détail sur ces « dégradations ». Il faut se reporter aux images de revendication de l’action pour constater que celles-ci consistent essentiellement en un collage aux dimensions de deux rangées de feuilles A4, non sur le monument lui-même, mais sur son parvis, formant la phrase : « Le vivant en résistance. »
[…] Mais le même jour et dans la même région, à Rosporden (Finistère), France Bleu Breizh Izel rapporte qu’un ancien candidat du Rassemblement national se lève au cours d’une réunion publique pour faire le salut nazi, prononçant distinctement « Heil, Hitler ! » Rien, manifestement, qui salisse la mémoire des soldats du 6 juin 1944 : aucun communiqué de la préfecture du Finistère sur une éventuelle plainte – elle sera déposée par la Ligue des droits de l’homme –, aucune déclaration ou émotion particulière du côté du gouvernement. […]
Le Monde, Stéphane Foucart, « Une des raisons du déclin de l’écologie politique est, à l’évidence, la criminalisation du mouvement environnementaliste »
Lundi 10/6, 10h15
Je suis à Dnipro, j’attends le dernier bus. Tout va bien.
Je suis dans le bus, je serai à la maison dans 2h30. Je prendrai un taxi de la gare.
C’est chaud dans tous les sens. Il y avait une alerte quand j’attendais le bus, je ne suis pas descendue car c’était loin et le bus devait arriver bientôt. Je me cachais sous les arbres, je rigolais avec moi-même – ce n’est pas un bon abri.
J’ai vu beaucoup de militaires, partout : à Lviv, dans le train, à Dnipro, dans les rues. Ça ne fait pas peur, ça provoque la fierté. Qu’est-ce qu’ils sont beaux !
Olga, Viber (texte)
Lundi 10/6, 0h10
Élections européennes.
Les premières estimations des résultats ont confirmé une nette progression des droites nationalistes et radicales dans l’Union européenne (UE), et un revers cuisant pour les dirigeants des deux premières puissances, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron, qui a annoncé une dissolution de l’Assemblée. […]
Le Monde, Le premier ministre polonais évoque « la terrible tristesse » à Paris après les résultats des élections
Selon des résultats provisoires représentant 40 % des bulletins dépouillés en Hongrie, Viktor Orban devrait essuyer un revers aux élections européennes, avec 43,8 % des voix, soit près de dix points de moins qu’en 2019 et son score le plus bas jamais obtenu à un tel scrutin depuis qu’il est au pouvoir, en 2010.
Le Monde, En Hongrie, vers un revers du parti de Viktor Orban
Face à lui, le parti Tisza fondé par Peter Magyar, un ancien cadre du pouvoir qui a fait défection en février, obtiendrait 31 % des voix, un niveau record pour un parti d’opposition sous Orban. […] Le Fidesz conserverait onze sièges, contre treize dans le Parlement sortant.
Le parti libéral slovaque d’opposition a créé la surprise dimanche en remportant les élections européennes face à la formation Smer-SD du premier ministre Robert Fico aux penchants pro-Poutine, gravement blessé récemment dans un attentat. […]
Le Monde, En Slovaquie, le parti du premier ministre Robert Fico défait par les libéraux
Dimanche 9/6, 14h40
J’ai passé 2 heures dans la salle d’attente/abri, puis je suis allée voir la ville de Lviv. À 10h j’ai appelé mon oncle, on s’est chaleureusement rencontrés et on s’est baladé dans la ville.
C’est l’oncle qui se battait à Bakhmut, il a été blessé et maintenant il n’est plus bon pour l’armée. Ça le gêne de n’être plus à l’armée. Il a perdu beaucoup de confrères, il va à tous les enterrements. Il a une carte de militaire pour prendre les transports en communs gratuitement, mais ça le gêne de l’utiliser.
On a un peu bu, beaucoup rigolé et assez parlé. J’espère qu’il vient à Kryvyi Rih bientôt, je l’aime beaucoup.
Je suis déjà dans le train, on décolle dans 5 minutes.Pacha va bien, il est emporté par un livre écrit par un des voisins de notre quartier à Irpin. Ce voisin s’appelle Mykola, il est dans l’armée depuis 2014. Il a écrit des mémoires du militaire non-professionnel. Pacha aime bien le style et le contenu. En plus c’est intéressant de connaître l’auteur et de pouvoir lui poser plein de questions.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 9/6, 14h00
Dimanche 9/6, 13h55
Je suis en Ukraine, tout va bien.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 9/6, 13h50
Entendu.
— Depuis que je suis en âge de voter, il est question de faire barrage à l’extrême-droite…
Anonymes
— Bah, on se lave bien les dents tous les jours.
Samedi 8/6, 13h40
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
Le premier lien évident entre le débarquement en Normandie de 1944, dont on on commémore les 80 ans, la guerre en Ukraine et le conflit qui ravage Gaza au Proche-Orient est le rôle clef des États-Unis face à la persistance d’empires aussi monstrueux que menaçants.
A se demander si le nazisme a vraiment disparu tellement ses descendants – à l’origine des partis d’extrême-droite – défendent aujourd’hui la Russie de Poutine qui – dans un revers de l’histoire que seule la collusion des extrêmes permet – ose se prétendre « pourfendeur du nazisme » tout en lui empruntant ses méthodes et en vénérant l’URSS…
[…] Le débarquement a servi de référence lors de la contre-offensive ukrainienne de l’été 2023. Et lorsque les pays alliés qui soutenaient l’Ukraine la conseillaient dans cette opération périlleuse, les Ukrainiens ont répondu à plusieurs reprises que leur situation était quelque peu différente, en posant et reposant cette cruelle question : si les soldats américains (et canadiens) n’avaient pas débarqué en Normandie, mais s’étaient contentés de livrer du matériel et des conseils aux Européens, est-ce que vous auriez pu percer le « mur de l’Atlantique » et mettre en déroute les armées nazies ? Sans leur implication directe, est-ce que vous ne seriez pas encore sur les plages de Normandie ?
Cette contre-offensive ukrainienne a d’ailleurs échoué et elle nous interroge sur notre manque de détermination : pouvons-nous sérieusement espérer gagner cette guerre en Ukraine par procuration ? S’impliquer plus directement est l’objet même des débats actuels et des déclarations politiques au cours de cette commémoration du débarquement, qui marque à la fois la libération par la force armée du nazisme et l’émergence d’une menace grandissante représentée aujourd’hui par Vladimir Poutine.
[…] Le point crucial, sur lequel les relais de Poutine essaient de nous faire dériver, est qu’il n’a jamais été question d’agresser ou d’envahir la Russie, mais de virer ses soldats du sol ukrainien, et de fixer (enfin) des limites que la Russie de Poutine ne pourra pas franchir : cela s’appelle l’arrêter.
Lorsque le président américain accepte enfin que les armes livrées à l’Ukraine puissent être utilisées contre toute cible militaire en Russie qui attaque les Ukrainiens, cela s’appelle de la « légitime défense » et ne constitue pas une agression contre la Russie, d’autant moins que cette dernière bombarde quotidiennement l’Ukraine et pour l’essentiel contre des cibles civiles.
[…] Les commémorations du débarquement en Normandie nous rappellent combien il est nécessaire de s’engager lorsque notre avenir est en jeu, comme ces générations du siècle dernier l’ont fait.
A nous aussi de faire preuve de clairvoyance, quand la propagande cherche à nous aveugler : la guerre est nécessaire quand il s’agit de défendre nos intérêts vitaux et notre sécurité, mais la guerre ne se gagne pas par procuration, ni d’ailleurs par des opérations criminelles comme le fait Netanyahou aujourd’hui à Gaza et en Cisjordanie.
Nous n’avons jamais eu autant besoin de lutter contre les extrémistes, quelle que soit la couleur ou la religion derrière laquelle ils cherchent à se camoufler. Et dans ce contexte, les élections européennes représentent un enjeu majeur pour l’avenir et la sécurité de l’Europe, parce que seule l’Europe a la taille nécessaire pour se défendre efficacement de ces empires menaçants.
Ne pas subir, Débarquement, Ukraine, Gaza, comment ces événements sont reliés
Samedi 8/6, 13h35
Élections européennes.
[…] Quel est […] le socle commun qui pousse les Allemands, les Français, les Néerlandais ou les Italiens à voter pour l’extrême droite ?
Il y a des schémas qu’on retrouve. A l’évidence, bien des électeurs en Europe partagent le sentiment que le risque de déclassement personnel et le déclassement de sa nation ne font qu’un. La lassitude aussi envers la démocratie libérale et ses garde-fous juridiques nourrit une tentation dite « illibérale » que l’on retrouve dans les démocraties ailleurs dans le monde (Etats-Unis, Inde, Israël…).
C’est-à-dire ?
Ce qui lie souvent ces opinions publiques, c’est l’idée que l’Etat libéral n’est plus assez fort pour protéger le groupe ethnique majoritaire de la société. La demande d’autorité s’exprime clairement contre les migrants, mais pas seulement : les polémiques contre les personnes LGBT ou le droit à l’IVG témoignent qu’il y a une vision globale de la nécessité de contrôler les corps par un ordre moral, social, démographique.
Qu’est-ce qui, au niveau européen, rapproche ces formations d’extrême droite, aux histoires différentes ?
Tous ces partis se présentent comme des élites de rechange contre celles qui ont échoué. Pour eux, il s’agit de régénérer la société en lui assurant une forme homogène et unitaire. Cette unité organique qu’ils recherchent n’est possible qu’en révisant les relations internationales qui, à leurs yeux, participent à la désintégration de la nation.
[…] Aujourd’hui, même à l’extrême droite, plus personne ne veut quitter l’UE. Le mot d’ordre, si l’on en croit Viktor Orban et Giorgia Meloni, est en revanche de la changer de l’intérieur. Comment expliquez-vous cette évolution ?
C’est une question de position. Pour un parti en ascension, critiquer l’UE, c’est rassembler les mécontents pour assurer son décollage.S’il est installé, sur la ligne d’arrivée vers le pouvoir – c’est le cas du RN en France – , vouloir quitter l’UE, c’est s’assurer de perdre le second tour des élections – même les seconds tours des départementales et des régionales, comme on l’a vu en 2015. Giorgia Meloni aussi a ajusté son discours sur l’Europe pour se crédibiliser. Plutôt qu’un « Italexit », elle s’est concentrée sur les migrants illégaux, les personnes LGBT, la natalité. Maintenant qu’elle est au pouvoir, elle compose, en compensant l’affaiblissement de son souverainisme par des marqueurs identitaires et sociétaux.
Diriez-vous que l’extrême droite a déjà changé l’UE ?
L’UE lui résiste. Il y a beaucoup de rodomontades. Viktor Orban a ainsi parlé durant la campagne de « marcher sur Bruxelles » dans une métaphore militaire, mais l’impossibilité des extrêmes droites à s’organiser au Parlement européen l’empêche d’avoir la politique de ses ambitions. […]
Vous ne croyez donc pas à l’alliance des extrêmes droites, à laquelle appellent Viktor Orban et Marine Le Pen, au sein du Parlement européen ? Ni à une alliance de la droite à l’extrême droite, comme le souhaite Giorgia Meloni ?
Aujourd’hui cela paraît être une chimère : l’essentiel des forces représentées refuse la construction d’une majorité. Même à l’intérieur d’ECR [Conservateurs et réformistes européens], il y a débat : Jorge Buxadé, tête de liste des Espagnols de Vox, a dit qu’il envisageait plutôt des convergences de votes au cas par cas.
Le Monde, Pour l’historien Nicolas Lebourg, une alliance des extrêmes droites au Parlement européen « paraît une chimère ». Le chercheur, spécialiste de l’extrême droite, revient sur la dynamique de ces partis nationalistes et souverainistes sur le Vieux Continent. Il évoque les racines de la « tentation illibérale » qui touche de plus en plus de citoyens européens.
La recomposition se fera selon ce qui sortira des urnes, mais chacun suivra son intérêt et sa tactique propres, et non une vision et une stratégie communes. Mais c’est la taille de l’assiette de ces alliances opportunistes qui leur permettront ou non de peser réellement. […]
Samedi 8/6, 10h15
La Russie avait l’intention de remplir le Parlement de législateurs sympathiques lors des prochaines élections à l’échelle du bloc en juin. L’objectif est de contribuer à élire davantage de candidats pro-russes au Parlement européen et de renforcer un certain discours pro-russe au sein de cette institution.
Samedi 8/6, 10h05
Dissuadons, dissuadons, il en restera toujours quelque chose.
[…] Pranay Vaddi, directeur principal du Conseil de sécurité nationale des États-Unis pour le contrôle des armements, le désarmement et la non-prolifération, a déclaré que les États-Unis avaient préparé une nouvelle politique en matière d’armes nucléaires spécifiquement pour dissuader la Russie, la République populaire de Chine (RPC), la Corée du Nord et l’Iran.
Vaddi a déclaré lors de la réunion de 2024 de l’Arms Control Association que les États-Unis pourraient devoir déployer davantage d’armes nucléaires stratégiques dans les années à venir et que les États-Unis devraient être prêts si le président américain prenait une telle décision.[54] Vaddi a déclaré que les États-Unis restent attachés aux valeurs et aux accords internationaux de contrôle des armements et de non-prolifération. Vaddi a déclaré que la Russie avait rejeté à plusieurs reprises les négociations avec les États-Unis pour négocier un successeur au pacte de limitation des armements stratégiques New START, qui expire en 2026, et que la RPC avait refusé de discuter de l’expansion de son arsenal nucléaire avec les États-Unis. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 juin, traduction Deepl
Samedi 8/6, 9h45
Zapo.
En avril, le Wall Street Journal a rapporté que la Russie pourrait envisager de redémarrer au moins un des six réacteurs de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia (ZNPP), que la Russie occupe depuis mars 2022. Ces informations ont suscité des inquiétudes quant à la sécurité de la centrale, si une telle décision devait être prise. Le 28 mai, Aleksey Likhachev, directeur de l’entreprise nucléaire publique russe Rosatom, a déclaré que le redémarrage de la centrale nucléaire de Zaporizhia serait subordonné à des garanties de sécurité, ajoutant que « le temps nous dira » comment les conditions de sécurité requises seront remplies et qu’elles pourraient être atteintes par le retrait de la ligne de front « aussi loin que possible » de la centrale nucléaire de Zaporizhia.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a depuis confirmé qu’un accord avait été trouvé pour que les six réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia « restent en arrêt à froid pour le moment ».
Cependant, tant que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia reste sous occupation russe, Moscou pourra continuer à l’utiliser comme source de chantage afin d’empêcher tout effort futur de l’Ukraine pour en reprendre le contrôle. Pour contrer le chantage nucléaire de la Russie, les pays occidentaux doivent intensifier leur soutien à l’Ukraine sur le plan militaire, de la sûreté nucléaire et des interventions d’urgence, et lutter contre la désinformation russe concernant l’état d’exploitation de la centrale et les attaques dont elle fait l’objet. De telles mesures peuvent contribuer à minimiser la valeur coercitive que Moscou peut penser tirer de nouvelles menaces sur la sécurité de la centrale.
La Russie a fait preuve d’un mépris évident pour la sécurité nucléaire depuis le début de son invasion massive de l’Ukraine. Par conséquent, les commentaires de M. Likhachev sur la nécessité de garantir la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia avant de la redémarrer doivent être pris avec des pincettes, et certainement pas comme une quelconque assurance que les réacteurs ne seront pas redémarrés tant que la centrale restera dans une zone de guerre. En outre, tant que la Russie gardera le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, les opérateurs et régulateurs russes voudront dicter le moment où ils considèrent que l’installation peut être exploitée en toute sécurité, même si la sûreté de la centrale reste très précaire.
Bien que la centrale nucléaire de Zaporizhzhia ne se trouve pas actuellement à proximité des combats les plus violents, elle reste proche de la ligne de front, le personnel de l’AIEA posté sur place signalant régulièrement des bruits d’explosion. Les récentes attaques de drones sur l’installation ne semblent pas avoir causé de dommages significatifs, mais elles rappellent le risque persistant qu’une frappe militaire – intentionnelle ou non – puisse déclencher une situation d’urgence en matière de sécurité.
[…] Si les risques sont évidents, il ne semble pas y avoir actuellement d’avantages évidents à ce que la Russie redémarre la production d’électricité à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, du moins du point de vue de la production d’énergie. La Russie n’a pas réussi à raccorder la centrale aux réseaux électriques alimentant le Donbas et la Crimée occupés. On ne sait donc pas où l’électricité produite par la centrale aurait été acheminée si la décision avait été prise de redémarrer le réacteur.
[…] L’usine de Zaporizhzhia ne se trouve actuellement à proximité d’aucune avancée militaire ukrainienne ou russe majeure, et la Russie ne montre aucun signe de préparation pour quitter l’usine. Toutefois, si cela devait changer, la Russie pourrait chercher à exacerber les risques pour la sécurité de la centrale afin de générer une valeur coercitive. Il est peu probable que Moscou s’engage dans des négociations explicites sur la sécurité de la centrale, car toute menace articulée de provoquer intentionnellement un incident de sécurité nucléaire entraînerait une condamnation internationale, probablement même de la part de pays qui se sont par ailleurs abstenus de critiquer l’agression russe en Ukraine. Au lieu de cela, la Russie pourrait calculer que le fait de dissimuler les activités risquées de la centrale derrière des justifications à peine crédibles et des garanties de sécurité tout aussi douteuses pourrait lui donner l’effet de levier qu’elle recherche.
[…] En fin de compte, tant que la centrale nucléaire ZNPP reste sous le contrôle de la Russie et près de la ligne de front du conflit, l’Ukraine et ses partenaires ne peuvent pas faire grand-chose pour empêcher totalement un incident de sécurité nucléaire dans la centrale. Moscou reste la partie responsable en dernier ressort de la mise en danger de la sécurité de la centrale depuis mars 2022. Les pays occidentaux peuvent contrer la désinformation russe, souligner l’importance de l’engagement de l’AIEA pour garantir la sûreté de la centrale et communiquer clairement leur soutien continu à l’Ukraine en matière de sûreté nucléaire afin de minimiser la valeur coercitive perçue par la Russie pour la centrale nucléaire de Zaporizhzhia.
Bulletin of the Atomic Scientists, Malgré les risques, la Russie continue d’utiliser la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia comme levier, traduction Deepl
Samedi 8/6, 9h40
Tout va bien, on est en Allemagne. J’ai dormi toute la nuit.
Olga, Viber (texte)
Samedi 8/6, 9h40
A prendre avec des pincettes, comme d’hab.
« Nous voyons ce qu’est le caractère russe. Nous comptons dessus. Et nous n’avons donc pas besoin de l’arme nucléaire… ». Devant l’élite politique et d’affaires russe toute acquise à sa cause, Vladimir Poutine a ce vendredi une nouvelle fois promis la victoire en Ukraine. « Sans brandir l’arme nucléaire », a insisté le chef du Kremlin. Habitué à inverser le narratif dans son bras de fer avec l’ouest, il a assuré ne jamais avoir agité cette menace malgré pourtant ses nombreuses déclarations provocatrices en plus de deux ans d’ « opération militaire spéciale » en Ukraine.
Au forum économique de Saint-Pétersbourg, au contraire, Vladimir Poutine a été clair, une première depuis le début du conflit : « Le recours au nucléaire est possible en cas exceptionnel – menace sur la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Je ne pense pas que ce soit le cas. »
Mais, il a aussi prévenu : « les armes nucléaires tactiques russes sont quatre fois plus puissantes aujourd’hui » que celles lancées par les Etats-Unis sur le Japon à la fin de la seconde guerre mondiale. Une manière d’entretenir toute de même la menace après une heure de discours à la tribune puis près de trois heures de conversation avec Sergueï Karaganov. Cet influent politologue pro-Kremlin, l’an passé, avait suggéré une frappe nucléaire limitée pour forcer l’Occident à reculer en Ukraine et éviter une troisième guerre mondiale. […]
Les Échos, Poutine écarte l’option nucléaire dans le conflit en Ukraine
Poutine a indirectement indiqué que les frappes ukrainiennes sur le territoire russe avec des armes fournies par l’Occident ne franchissent pas une supposée « ligne rouge » russe qui entraînerait une escalade nucléaire de la part de la Russie. Poutine a déclaré que la doctrine nucléaire russe prévoit que la Russie n’utilise les armes nucléaires que dans des « cas exceptionnels » de menaces à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Russie. Poutine a déclaré qu’il ne pense pas qu’un tel cas « exceptionnel » se soit produit et qu’il n’est donc « pas nécessaire » pour la Russie d’utiliser des armes nucléaires.
[…] La déclaration de Poutine du 7 juin constitue un revirement rhétorique significatif, étant donné que Poutine et d’autres responsables du Kremlin avaient précédemment menacé d’utiliser l’arme nucléaire russe si les États occidentaux autorisaient l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des armes fournies par l’Occident. Les politiques et les actions occidentales et ukrainiennes ont franchi les prétendues « lignes rouges » de la Russie à plusieurs reprises au cours de la guerre sans susciter de réaction russe significative, ce qui indique que bon nombre des « lignes rouges » de la Russie sont très probablement des opérations d’information conçues pour pousser l’Occident à l’autodestruction. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 7 juin, traduction Deepl
Vendredi 7/6, 19h30
Pacha est à la position depuis hier soir, il va bien, il cuisinait de la soupe ce matin. Il a mal vécu la nouvelle qu’il resterait à l’Est jusqu’en novembre, donc il a picolé. Mais il m’a dit qu’il avait fini par accepter la nouvelle […]
J’ai à dire que les Ardennes sont un peu trop collantes et ne me laissent pas partir en tranquillité. Le premier TER est tombé en panne, j’ai raté mon train pour Paris. J’irai quand même, j’ai déjà échangé le billet, mais ça me fait attendre pendant 2 heures au milieu de nulle part. J’ai assez de temps pour arriver tranquillement, refaire la valise et prendre le bus Bourak. Mais qu’est-ce que c’est chiant !
Olga, Viber (texte)
Vendredi 7/6, 19h25
Élections européennes.
Si 80 ans plus tard, ils votent nazi ?
Vendredi 7/6, 18h45
Tralala nuc.
Le ministre de l’Économie s’est montré très prudent ce mercredi quant aux objectifs en matière de construction de nouveaux réacteurs nucléaires français. Pour Bruno Le Maire, EDF doit d’abord « apporter la preuve » qu’il est capable de réaliser « dans de bonnes conditions, dans les délais et dans les coûts » les six premiers EPR2 inscrits dans le programme de relance de l’atome, avant d’envisager les huit supplémentaires. […]
La Tribune, Bruno Le Maire s’affiche prudent sur le projet des huit EPR2 supplémentaires
Du 12 au 17 juin 2024, quatre navires de guerre Russe effectueront une visite officielle au port de La Havane à Cuba. Le détachement naval est composé du Kazan, un sous-marin à propulsion nucléaire, de la frégate de la marine russe Gorshkov, du pétrolier Pashin et du remorqueur de sauvetage Nikolay Checker.
Dans un communiqué en date du 6 juin, le ministère cubain des Affaires étrangères précise
Ouest-France, Le Marin, La Russie envoie trois navires de guerre et un sous-marin nucléaire à Cubaqu’aucun de ces navires ne transporte d’armes nucléaires. Leur escale dans notre pays ne représente pas une menace pour la région. Cette visite correspond aux relations amicales historiques entre Cuba et la fédération de Russie et respecte strictement les réglementations internationales. […]
Avec une production électrique de 22 TWh, le pays est le huitième plus gros producteur d’électricité de tout le continent africain bien que loin derrière l’Égypte (n°2) avec une production de 209 TWh et l’Afrique du Sud (n°1) avec 244 TWh en 2021. Cette production de 22 TWh est à destination des 33 millions de Ghanéens, mais aussi des pays voisins interconnectés par le Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain.
[…] La construction de nouvelles capacités pilotables devrait servir une politique d’export et d’industrialisation du pays. Selon Reuters, le Ghana souhaite construire jusqu’à 1 GW de nucléaire d’ici à 2034 et envisage un large panel de partenaires : EDF, le chinois CNNC, l’américain NuScale, ainsi que le russe Rosatom et le coréen Kepco. L’annonce doit intervenir avant la fin de l’année.
[…] Le Ghana s’est intéressé au nucléaire dès les années 1950 avec l’utilisation de radioisotopes dans les secteurs de la recherche et de la défense. C’est en 1963 que le pays créé la Ghana Atomic Energy Commission mais seulement en 1994 que le pays se dote d’un réacteur de recherche : le GHARR-1. Le réacteur de recherche chinois est utilisé pour former des étudiants. Le pays souhaite mettre à profit ses compétences et devenir « le hub africain de l’énergie nucléaire », selon les propos de Samuel Boakye Dampare, directeur général de la Ghana Atomic Energy Commission.
Ces dernières années, le Ghana a accéléré avec la mise en place de son Autorité de sûreté nucléaire en 2016 et l’approbation du président Akufo-Addo, de l’inclusion du nucléaire dans le mix électrique du pays.
Sfen (Société Française d’Energie Nucléaire), Avec qui le Ghana construira-t-il sa première centrale nucléaire ?
Un ancien appelé militaire haut-rhinois poursuivait l’État pour préjudice d’anxiété causé par son exposition aux rayonnements ionisants en 1962 sur le site d’essai nucléaire du Sahara. Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté la demande au motif de la prescription.
Sur la base d’un préjudice d’anxiété – reconnu en janvier 2021 par la cour d’appel de Douai pour plus de 700 mineurs des Charbonnages de Lorraine qui avaient été exposés à des substances toxiques – Guy Sinniger, ancien appelé au Centre d’expérimentation militaire des oasis (Cemo) en Algérie, a engagé des poursuites contre le ministère des Armées pour avoir été « exposé à des rayonnements ionisants sans équipement de protection ». […]
L’Alsace, Essais nucléaires et préjudice d’anxiété : le militaire haut-rhinois débouté
[…] Selon l’AIEA, l’Iran est le seul pays à enrichir de l’uranium jusqu’à 60 % et à accumuler des quantités significatives d’uranium hautement enrichi (UHE). L’Institut pour la science et la sécurité internationale basé à Londres écrit dans une analyse des conclusions de l’agence sur la véracité du projet atomique de l’Iran : « La capacité totale des centrifugeuses pour produire de l’uranium de qualité militaire (UQM) est suffisante, avec 25 kilogrammes (kg) d’UQM, pour environ huit armes nucléaires en un mois, dix en deux mois, douze en trois mois et treize en quatre mois. »
L’institut avertit qu’avec la capacité croissante de l’Iran à enrichir de l’uranium, même en utilisant seulement une partie de son stock d’uranium hautement enrichi, l’Iran pourrait produire ses premiers 25 kg d’uranium de qualité militaire en environ une semaine. Si l’Iran retarde l’accès des inspecteurs, la détection rapide de cette diversion d’uranium pourrait être difficile.
[…] Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), principal mouvement d’opposition qui appelle au renversement du régime islamique, a révélé en 2008 l’existence d’une organisation appelée SPND. Pour rappel, le CNRI était le premier à divulguer, en 2002, l’existence d’un projet nucléaire secret iranien. Tout récemment, le CNRI a révélé que pendant la présidence d’Ebrahim Raïssi, des changements spécifiques ont été apportés au sein de SPND, qui gère la production d’armes nucléaires pour détourner l’attention et empêcher que les véritables objectifs du SPND ne soient exposés à l’Agence internationale de l’énergie atomique.
[…] Dans son dernier discours daté de 1er mai 2024, Ali Khamenei a déclaré que la guerre de Gaza devait rester la nouvelle principale dans le monde. Il ne fait aucun doute que le régime iranien a besoin de crises pour survivre, mais il pourrait aussi utiliser la situation de Gaza comme couverture pour faire le dernier pas vers la fabrication d’une bombe nucléaire.
[…] Le monde ne devrait pas permettre que des négociations nucléaires sans fin soient la réponse de Téhéran à la pression internationale en raison de ses abus des droits de l’homme et de sa politique belliciste. Il ne devrait pas non plus permettre à un tel régime de se doter d’arme nucléaire – l’outil ultime pour les futures tentatives d’extorsion des mollahs.
La Dépêche, Hamid Enayat, Peut-on neutraliser la menace nucléaire de l’Iran ? Les révélations de la résistance iranienne. Hamid Enayat, politologue, spécialiste de l’Iran, collabore avec l’opposition démocratique iranienne (CNRI)
[…] 3. Echange de lettres entre Paris et Kiev visant à reprendre la coopération entre les deux pays pour le développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire. […]
Le Monde, Live, Quatre textes signés par la France et l’Ukraine
Vendredi 7/6, 18h40
Mettez-en moi une douzaine.
Jeudi 6/6, 22h25
On commence une petite dernière soirée de Boudmo ! dans les Ardennes.
Olga, Viber (texte)
Jeudi 6/6, 13h40
Karkhiv.
L’offensive lancée par la Russie le 10 mai dans la région de Kharkov est dans une impasse. Les experts militaires estiment que l’armée russe s’est fixé pour objectif de détourner les troupes ukrainiennes de la direction de Donetsk et de former une zone tampon près de la frontière. La Russie n’a réussi à capturer que de petits villages dont la population totale, même avant la guerre, était inférieure à cinq mille personnes. Trois semaines plus tard, l’offensive s’est arrêtée dans des localités légèrement plus grandes : le village de Liptsy et la ville de Volchansk. L’Ukraine a eu recours aux attaques russes dans le cadre de négociations avec ses alliés occidentaux pour obtenir l’autorisation de frapper le territoire russe.
[…] Selon Leviev [fondateur de Conflict Intelligence Team (CIT)], l’attaque dans la région de Kharkov n’a apporté aucun résultat réel : la Russie n’a ni détourné les ressources ukrainiennes d’autres directions ni créé de zone tampon. «En fin de compte, ils se sont distraits et maintenant ils essaient de s’asseoir sur deux chaises. Ils doivent faire quelque chose [dans le contexte d’un manque de ressources] en direction de Donetsk et tenter de poursuivre l’attaque dans la région de Kharkov. Mais ça ne marche ni ici ni là-bas», estime l’expert.
[…] L’Ukraine a pu bénéficier de l’attaque russe contre la région de Kharkov : les autorités du pays ont intensifié les négociations sur la fourniture d’armes et l’autorisation de les utiliser pour des attaques sur le territoire russe. Au cours du mois de mai, ils ont réussi à obtenir un succès significatif. […]
Holod, L’offensive russe près de Kharkiv a échoué
Jeudi 6/6, 13h25
6 juin.
Depuis deux ans, l’Ukraine écrase toutes les réunions internationales. Les commémorations du 80e anniversaire du Débarquementsur les côtes normandes n’ont pas échappé à la règle. Alors qu’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus en Normandie, les cérémonies seront aussi l’occasion de transformer la fin de semaine en grand rendez-vous géopolitique. Avec deux invités stars à l’Élysée, Joe Biden et Volodymyr Zelensky. Au menu des entretiens bilatéraux avec Emmanuel Macron, l’Ukraine bien sûr. À quelques jours des élections européennes, le président français veut afficher la poursuite de son soutien à Kiev et l’unité des alliés. Avec Joe Biden, il abordera aussi les autres grandes crises internationales, notamment la guerre à Gaza et l’instabilité en Afrique.
[…] En 2014, pour les 70 ans du Débarquement, Vladimir Poutine avait été accueilli sur les plages de Normandie, alors même qu’il avait annexé la Crimée quelques semaines plus tôt et allumé l’étincelle de la guerre dans le Donbass. Il avait même été entraîné par François Hollande et Angela Merkel dans une rencontre avec le président ukrainien, Petro Porochenko, tout juste élu après la révolution pro-européenne de Maïdan. Le processus de Normandie, qui avait débouché sur les accords de Minsk, aujourd’hui caducs, n’avait pas empêché l’invasion de février 2022…
[…] Depuis, les eaux de la relation franco-russe sont devenues rouge sang. Après une année vaine passée à essayer d’amadouer Vladimir Poutine et à le ramener « dans le droit chemin », Emmanuel Macron a abandonné ses illusions et durci sa position. Il s’est rangé du côté des plus fervents soutiens de l’Ukraine, ce qui lui vaut l’amitié et la reconnaissance non seulement de Kiev, mais aussi des pays d’Europe de l’Est, dont la parole et la vision géopolitique avaient été longtemps méprisées.
Depuis le « format Normandie », l’Europe s’est aussi unie pour défendre la cause et les valeurs démocratiques du président Volodymyr Zelensky. Vladimir Poutine a fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale et ses troupes se sont rendues coupables de crimes et de massacres contre des civils ukrainiens. Le président russe a déclaré une guerre hybride à plusieurs pays européens, dont la France, et multiplié les menaces, y compris nucléaires, contre l’Occident.
Le Figaro, 80 ans du Débarquement : l’Ukraine et son président s’imposent sur les plages de Normandie aux côtés des leaders occidentaux
Commentaire :"Le gouvernement russe n’est pas invité à juste titre, reproduisant actuellement toute la barbarie et l’expansionnisme façon 20 eme siècle que l’on pensait derrière nous. Par contre, nous aurions dû inviter des vétérans, cela aurait eu du sens même politiquement. La présence de Zelensky à la place de Poutine est bien évidemment une réponse de politique internationale à l’intention de ce dernier. Cependant, elle est également justifiée : l’Ukraine fut des républiques de l’URSS le deuxième état le plus touché en nombre de soldats morts à la guerre contre l’Allemagne vs la taille de sa population. Le premier étant la Biélorussie. La Russie, état des élites, arrivera loin derrière. Pour ceux émettant des réserves sur la duplicité du peuple ukrainien pendant cette guerre, merci dans un premier temps de ne pas oublier nos propres forfaitures et dans un second temps l’histoire particulière de l’Ukraine vis à vis de l’URSS. Effectivement une partie, minime, d’ukrainiens accueilleront et se battront avec les allemands principalement dans une optique de libération de leur oppresseur qui étaient à ce moment là l’URSS."
Jeudi 6/6, 9h00
Gaz.
[…] La société gazière publique russe Gazprom estimerait qu’il est peu probable qu’elle récupère les ventes de gaz perdues après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, illustrant comment les sanctions occidentales ont des effets à long terme sur les flux de revenus russes soutenant l’effort de guerre de la Russie.
Le Financial Times (FT) a rapporté le 5 juin que les dirigeants de Gazprom avaient commandé fin 2023 un rapport sur les perspectives à long terme des ventes de gaz, selon lequel les exportations annuelles de Gazprom vers l’Europe d’ici 2035 atteindraient en moyenne 50 à 75 milliards de mètres cubes. – environ un tiers de ses exportations annuelles vers l’Europe avant l’invasion à grande échelle. Gazprom aurait indiqué qu’un nouveau gazoduc vers la République populaire de Chine (RPC) vise à compenser la perte de volume d’exportation vers l’Europe, mais n’aura la capacité de transporter que 50 milliards de mètres cubes de gaz par an. La Russie s’est appuyée sur les revenus pétroliers pour soutenir les budgets fédéraux dans un contexte d’augmentation des dépenses consacrées à la guerre en Ukraine, et les contraintes à long terme sur d’autres exportations énergétiques limiteront probablement d’autres sources de financement importantes pour le Kremlin. […]
ISW, évaluation de la campagne russe, 5 juin, traduction automatique
On a beaucoup entendu que, puisque les pays occidentaux n’achètent quasiment plus de gaz russe en conséquence de l’invasion de l’Ukraine, la Russie n’aurait qu’à le vendre à quelqu’un d’autre. Mais depuis quelques années, avant même le début de la guerre, le pays de Vladimir Poutine s’est tourné vers la Chine. Or, le projet de gazoduc Power of Siberia 2 (ou «Force de Sibérie» en français), nécessaire pour acheminer le gaz russe vers le marché chinois, a désormais du plomb dans l’aile, dévoile le quotidien britannique Financial Times.
Power of Siberia 2 permettrait de relier les champs de gaz russes, qui quadrillent la moitié ouest de la Russie et qui alimentaient jadis l’Europe, à la Chine en passant par la Mongolie. Mais le président chinois Xi Jinping, en position de force, entend dicter ses conditions. D’une part, il veut payer le gaz russe à un tarif réduit. D’autre part, il n’achèterait qu’une petite partie des 50 milliards de mètres cubes annuels que pourrait livrer le gazoduc.
Ces conditions chinoises seraient inacceptables pour le Kremlin. Les observateurs avisés ont d’ailleurs remarqué l’absence du patron du géant russe Gazprom, Alexeï Miller, dans la délégation présidentielle russe qui s’est rendue en Chine pour une visite officielle, les 15 et 16 mai. Ce signe ne trompe pas. Alors que Power of Siberia 2 était au menu des discussions, rien n’aurait pu être négocié sans lui, ce qui indique que Russes et Chinois n’ont, à ce jour, pas trouvé de terrain d’entente concernant le gazoduc reliant leurs deux pays. […]
Korii, Affaiblie par la guerre, la Russie sera-t-elle contrainte de brader son gaz à la Chine ?
Jeudi 6/6, 8h30
Oulala.
Dans un sévère avertissement adressé à Berlin, le président russe Vladimir Poutine a présenté aujourd’hui d’éventuelles options de représailles si des armes fournies par l’Allemagne étaient utilisées par l’Ukraine contre des cibles en Russie. Si cela se produisait, la Russie pourrait fournir des armes à longue portée à des « régions » du monde où elles pourraient être utilisées pour des frappes contre des cibles occidentales, a-t-il menacé.
[…] Jusqu’à présent, les responsables russes ont critiqué à plusieurs reprises l’utilisation d’armes membres de l’OTAN contre des cibles russes, mais n’ont pris aucune mesure concrète. En tant que tel, il reste incertain dans quelle mesure les commentaires les plus récents de Poutine ne sont que des tactiques de sabre ou représentent une menace plus sérieuse.
The War Zone, Poutine menace de fournir des armes aux « régions » pour des frappes de représailles contre des cibles occidentales, traduction automatique
Commentaire : "L’Allemagne sait qu’elle n’a aucune menace par procuration. Poutine sait que l’Allemagne n’a aucune menace par procuration. Les Allemands savent que Poutine sait qu’ils ne représentent aucune menace par procuration. Il menace quand même."
Commentaire :"En quoi cela peut-il être qualifié de menace ? Depuis la nuit des temps, ils fournissent ouvertement des armes à longue portée aux « régions » du monde où elles pourraient être utilisées pour des frappes contre des cibles occidentales. Honnêtement, je ne comprends pas ce qu'ils essaient de sous-entendre ici."
Commentaire :"Consommation intérieure."
Jeudi 6/6, 8h15
Vu.
Des enfants du village de Bohdanivka, près de Kiev, dans la carcasse calcinée de leur bus scolaire qui a été pris pour cible par l’artillerie russe, comme leur école, juin 2022. MARK NEVILLE
Des enfants de Bohdanivka à l’intérieur de leur bus scolaire incendié ciblé par l’artillerie russe, région de Kiev, juin 2022. Emilia, Ariana, Polina et Vlad ont étudié à l’école secondaire de Bogdanovka, un petit village à quarante kilomètres de Kiev. Bogdanovka fut occupée pendant plus d’un mois. Au cours de ce premier mois du projet Postcode Ukraine, j’ai été témoin du manque de soutien pour les personnes qui avaient tout perdu. On s’est vite rendu compte que de nombreuses personnes ne survivraient pas sans l’aide humanitaire. L’Occident a souvent du mal à utiliser le terme de génocide – non pas parce qu’il est inapproprié lorsqu’il est appliqué à l’invasion russe de l’Ukraine – mais parce qu’il implique l’obligation d’agir. À l’école de Bogdanovka, les enfants sont apparus comme des fantômes, flottant dans les ruines d’une des écoles que l’armée russe a d’abord fait sauter puis minée lors de sa retraite. Les familles m’ont demandé si je reviendrais les photographier lorsqu’elles auront reconstruit leur école. […]
Le Monde, Le photographe Mark Neville dans le tourbillon de la guerre en Ukraine
Basé à Kiev, le Britannique a créé une ONG pour distribuer de l’aide au plus près du front. Avec son livre « Journal d’un travailleur humanitaire », il veut encourager les Ukrainiens à prendre soin de leur santé mentale, mise à rude épreuve par plus de deux ans de guerre.
Jeudi 6/6, 8h05
Inde.
[…] En dix ans, Narendra Modi a certes transformé l’Inde et fait de son pays un incontournable acteur international, mais il a aussi fait souffler un vent nauséabond sur cette nation continent née après l’indépendance, en 1947, sur la promesse de faire vivre ensemble et de traiter également tous les citoyens sans distinction de race, de religion et de caste. Le premier ministre a trahi le vœu des pères fondateurs, dans son obsession d’imposer une suprématie hindoue aux dépens des minorités religieuses, musulmane et chrétienne, devenues les épouvantails du pouvoir.
Narendra Modi espérait que le triomphe électoral auquel il s’attendait lui permette d’aller encore plus loin et de transformer l’Inde laïque en nation hindoue, comme le Pakistan voisin, né d’une partition douloureuse, est devenu une république islamique. Le candidat avait demandé à ces concitoyens de lui offrir quatre cents sièges, afin d’être en mesure de modifier la Constitution, un texte sacré pour une grande partie des Indiens. Leur refus, signifié par leurs bulletins de vote, est sans ambiguïté : il n’en a obtenu qu’un peu plus de la moitié. […]
Le Monde, En Inde, la victoire étriquée de Narendra Modi
Mercredi 5/6, 20h40
Iran.
Le deuxième essai aura été le bon. Depuis mars dernier, la France tentait de mobiliser les énergies pour sanctionner le programme nucléaire iranien, qui ne cesse de se développer alors que les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont devenus de plus en plus difficiles à réaliser.
C’est un succès diplomatique pour Paris, qui est l’auteur de la résolution avec l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les Français n’étaient pas parvenus à déposer un texte lors du précédent conseil des gouverneurs, le 4 mars. Ils se sont finalement décidés avec leurs deux alliés lors de ce nouveau conseil, tard dans la soirée de lundi, alors que les chances de passer étaient très incertaines.
Le travail de lobbying des dernières semaines a payé puisque 20 pays sur les 35 membres de l’AIEA ont voté en sa faveur, obtenant ainsi le nombre de votes suffisants pour faire passer la résolution. Surtout, les Etats-Unis ont accepté de se joindre au vote alors qu’on les disait réticents vu les difficultés géopolitiques du Moyen-Orient. Le texte aurait été très âprement négocié avec les Américains, rapportent les agences.
La dernière résolution sur le nucléaire iranien date de novembre 2022 et avait été votée par 22 voix sur 35. Cette fois-ci, la Russie et la Chine, ainsi que douze autres pays, se sont abstenus. Un pays membre était absent, rapporte l’AFP. […]
Les Échos, Nucléaire : l’Iran rappelé à l’ordre
Cette résolution, la première depuis novembre 2022, élargit les griefs faits à l’Iran. Elle déplore une nouvelle fois l’absence de « réponses techniques crédibles » concernant la présence de traces d’uranium inexpliquées sur deux sites non déclarés. « Il est essentiel et urgent » que Téhéran clarifie la situation et fournisse l’accès aux lieux en question, insiste le texte confidentiel obtenu par l’Agence France-Presse. A ce sujet, « un rapport complet » pourrait être demandé au directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi.
[…] D’une portée symbolique à ce stade, [la résolution] vise à accroître la pression sur l’Iran, qui a fortement restreint sa coopération avec l’instance onusienne, mais elle peut être le prélude à une transmission du litige au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, habilité à sanctionner. En théorie seulement, car deux de ses membres, Moscou et Pékin, se sont nettement rapprochés de Téhéran ces deux dernières années.
[…] Selon l’AIEA, l’Iran est le seul pays non doté de l’arme atomique à enrichir l’uranium au niveau de 60 %, proche des 90 % nécessaires pour élaborer une bombe, et à accumuler des stocks toujours plus importants. « Cette escalade nuit considérablement à la sécurité internationale et compromet l’architecture mondiale de non-prolifération », a noté l’E3 dans une déclaration.
[…] la République islamique s’est affranchie progressivement des engagements pris dans le cadre de l’accord international de 2015 conclu avec les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Ce pacte connu sous l’acronyme JCPOA était censé encadrer ses activités atomiques en échange d’une levée des sanctions internationales. Mais il a volé en éclats après le retrait américain décidé en 2018 par le président d’alors, Donald Trump. Des discussions menées à Vienne pour le ranimer ont échoué à l’été 2022.
Dans une déclaration commune citée mercredi par l’agence iranienne IRNA, Téhéran, Moscou et Pékin ont appelé « les pays occidentaux à faire preuve de volonté politique et à prendre des mesures » pour permettre un retour au JCPOA.
Le Monde, L’Iran frappé d’une résolution à l’AIEA pour son escalade nucléaire
Mercredi 5/6, 20h30
Comparatif.
Mercredi 5/6, 8h20
Héhé.
La Corée du Sud va mettre fin à une longue pause dans ses exercices près de la zone démilitarisée après des incursions de ballons de merde […]
The War Zone, traduction automatique
Mercredi 5/6, 8h15
De la consécration des petits drones.
[…] Un blogueur militaire russe, ancien instructeur de l’unité « Storm-Z », a publié le 4 juin une liste de plaintes détaillant les défis auxquels les forces russes sont confrontées pour repousser les drones ukrainiens et a affirmé que l’utilisation efficace et omniprésente des drones ukrainiens est désormais le « facteur principal ». dans la capacité de l’Ukraine à repousser les actions offensives russes. Le blogueur militaire a souligné six points concernant la disparité entre la Russie et l’Ukraine en matière de drones, affirmant avant tout que les troupes ukrainiennes disposent d’un avantage numérique important en matière de drones à vue à la première personne (FPV) et d’opérateurs de drones FPV. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 4 juin, traduction automatique
Un effort multinational visant à fournir à Kiev des drones supplémentaires avec vue à la première personne (FPV) a officiellement commencé, grâce au lancement d’un concours industriel. Mené par le Royaume-Uni, le concours distribuera des fonds aux soumissionnaires retenus dans l’espoir de livrer des quantités importantes de drones FPV à l’Ukraine. Ces types de munitions sont devenus essentiels des deux côtés des lignes de front dans la guerre en Ukraine ; à tel point que cela a déclenché une course aux armements pour eux. […]
The War Zone, La concurrence pour fournir à l’Ukraine des drones FPV démarre, traduction automatique
Mardi 4/6, 23h55
Enfants.
Les Ukrainiens se sont recueillis, mardi 4 juin, Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression, à la mémoire des centaines d’enfants tués en deux ans de guerre en Ukraine, quelques heures après une nouvelle attaque qui en a blessé deux à Dnipro, ville située dans le centre-est de l’Ukraine.
Plus de 600 enfants sont morts et 1 420 autres ont été blessés dans le conflit en Ukraine depuis le début de l’invasion de grande ampleur, en février 2022, a assuré la coordinatrice humanitaire des Nations unies en Ukraine, Denise Brown, dans un communiqué. Il ne s’agit que des cas que l’Organisation des Nations unies (ONU) a pu vérifier. Le chiffre réel des victimes de ce conflit armé, le plus important en Europe depuis la seconde guerre mondiale, est probablement beaucoup plus élevé, selon cette même organisation.
[…] Le bilan des enfants tués ne cesse d’augmenter en Ukraine, où mêmes des zones éloignées de la ligne de front sont régulièrement touchées par des bombardements russes. Lundi, une attaque aérienne russe a tué un garçon de 12 ans dans l’oblast de Donetsk. Un enfant d’un mois et un autre de 17 ans ont été blessés par dans une frappe de missiles russes sur Dnipro, grande ville du centre-est du pays, a rapporté l’administration régionale.
« L’invasion russe inflige d’immenses dommages physiques, psychologiques et émotionnels aux enfants, perturbant leur vie et compromettant leur avenir », a dénoncé Mme Brown. La Russie « ne respecte pas de manière flagrante » ses engagements au titre de la convention relative aux droits de l’enfant, a-t-elle accusé.
Le Kremlin s’est défendu, à plusieurs reprises, de cibler les civils, tout en affirmant que la fourniture d’armes occidentales à l’Ukraine ne ferait que prolonger les souffrances de sa population. […]
Le Monde,
Mardi 4/6, 21h15
Zapo.
Rien de neuf : j’agite mon chapeau (souvenez-vous que j’agitais mon chapeau).
« La situation sur le site nucléaire de Zaporijjia demeure précaire », a affirmé le directeur général lors du conseil des gouverneurs de l’AIEA. « Les sept piliers de la sûreté et de la sécurité nucléaires ont été partiellement ou entièrement compromis », a-t-il avancé.
D’après M. Grossi, les attaques et la déconnexion régulière des lignes électriques hors du site dans le cadre d’une « activité militaire » ont causé une situation problématique au sein de la centrale nucléaire.
Les questions liées au personnel, aux inspections de routine et à la maintenance des systèmes de sécurité ou des dispositifs d’urgence sur le site constituent des problèmes qui continuent de poser des risques de sécurité et de sûreté au sein de la centrale nucléaire, estime le directeur général.
La Libre, Guerre en Ukraine : les piliers de la sûreté nucléaire de Zaporijjia sont compromis, indique le chef de l’AIEA
Mardi 4/6, 19h30
Un son de cloche bizarre dans l’ambiance du moment.
Malgré ses faibles émissions de gaz à effet de serre, l’énergie nucléaire doit surmonter d’importants obstacles techniques et financiers pour jouer un rôle significatif dans l’atténuation du réchauffement climatique.
Bien que l’énergie nucléaire soit reconnue pour ses faibles émissions de gaz à effet de serre, elle ne représente actuellement qu’une fraction mineure du mix énergétique mondial. Selon les données disponibles, les centrales nucléaires ne contribuent qu’à hauteur de 10% à la production globale d’électricité et seulement 4% de l’ensemble de la production énergétique. Ce constat souligne les défis auxquels cette filière est confrontée pour jouer un rôle significatif dans l’atténuation du changement climatique.
L’expansion de l’industrie nucléaire se heurte à des obstacles techniques et financiers de taille. La construction d’une centrale nucléaire nécessite un savoir-faire industriel et des capacités de gestion des risques que la majorité des pays ne possèdent pas. De plus, les investissements requis sont colossaux, limitant ainsi l’accessibilité de cette technologie pour de nombreuses nations.
Malgré les projets en cours, principalement en Chine où 22 réacteurs sont actuellement en construction, le rythme de déploiement reste lent. En effet, il faut compter entre 5 et 10 ans en moyenne pour mettre un nouveau réacteur en service. Parallèlement, plus d’une centaine de centrales existantes approchent de leur fin de vie, atténuant l’impact des nouveaux projets.
Face à ces contraintes, les experts de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estiment que, même en accélérant considérablement les constructions, le nucléaire ne pourra au mieux que maintenir sa part actuelle dans le mix énergétique d’ici 2050. Selon les scénarios de l’AIE, l’essentiel de la production électrique à l’horizon 2050 proviendra des énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien. […]
Le Big Data, Le nucléaire : une source d’énergie limitée dans la lutte contre le changement climatique
Dans le débat actuel à sur les élections européennes, c’est un son de cloche qu’on entend parfois : il suffirait de faire énormément de nucléaire pour régler le problème des émissions de gaz à effet de serre. Malheureusement, pour plusieurs raisons, dire cela est un peu court. Actuellement, le nucléaire représente, à l’échelle planétaire, 10% de la production électrique. L’électricité représente quant à elle environ 20% de l’énergie que mangent toutes nos machines qui servent notre civilisation industrielle.
10% de 20%, cela fait donc 2%. Le nucléaire, aujourd’hui, c’est donc 2% de l’énergie mangée par les camions, les bateaux, les avions, les usines, les machines à laver … Ce n’est pas inintéressant, mais on voit quand même mal comment il pourrait passer de 2% à 100% en l’espace de quelques dizaines d’années.
En France, le nucléaire représente une proportion plus importante. L’enjeu est donc de garder l’actif. Il y existe un certain nombre de choses pour lesquelles faire du nucléaire, cela n’est utile qu’à partir du moment où on électrifie les usages. Nous sommes en train de le faire avec, par exemple, les voitures électriques ou encore les pompes à chaleur.
Le nucléaire est ainsi un enjeu important dans le débat énergétique mais il n’est pas le seul. Il n’est d’ailleurs pas la seule manière de faire de l’électricité décarbonée, il y a aussi les énergies renouvelables, les barrages, et, de nos jours, les éoliennes et les panneaux solaires. Il faut donc arbitrer entre ces différents moyens de production, en fonction du contexte. Il est ainsi logique que le Norvège ait fait plus de barrages que de centrales nucléaires ou alors que les barrages en Belgique soient plus compliqués.
Le nucléaire est une marge de manoeuvre dont il ne faut surtout pas se passer dans un monde qui va chercher à se décarboner. Mais c’est une marge de manoeuvre parmi d’autres. Et on ne doit surtout pas occulter que l’on va devoir devenir beaucoup plus sobres, même si on fait beaucoup de nucléaire. Les réacteurs ne vont pas suffire pour que le monde continue comme aujourd’hui. […]
RTL, Suffit-il de tout miser sur le nucléaire pour sauver la planète ? La réponse de Jean-Marc Jancovici
Mardi 4/6, 19h25
Hongrie.
Alors que Budapest occupera la présidence tournante du Conseil de l’UE à partir du 1er juillet, la ministre des Affaires étrangères belge a demandé la suspension du droit de vote du pays, prévue par l’article 7 du traité sur l’Union européenne. Cette procédure contre Budapest avait été amorcée en 2018. Les médias magyars s’interrogent sur cette menace.
En 2018, en réponse aux dérives antidémocratiques de la Hongrie, le Parlement européen déclenchait la procédure de l’article 7 du traité sur l’Union européenne (TUE) susceptible de priver un État membre de son droit de vote à Bruxelles. À l’aube de la présidence hongroise de l’UE,la ministre des Affaires étrangères belge, Hadja Lahbib, dont le pays cédera la présidence à Budapest le 1er juillet, s’est exprimée dans Politico, dans un article publié le dimanche 2 juin. Elle a sommé les Vingt-Sept de mener le processus à terme compte tenu des nombreuses obstructions magyares.
Souvent surnommée “option nucléaire”, cette sanction “prise à l’encontre d’un pays accusé d’enfreindre les valeurs fondamentales de l’Union” est “également soutenue par l’Autriche”, indique 24.hu, précisant que la procédure prévue par l’article 7 “s’est enlisée” depuis son adoption. […]
Courrier International, L’“option nucléaire” : la Hongrie peut-elle perdre son droit de vote européen ?
Mardi 4/6, 19h20
Pacha a dit qu’il resterait à l’Est jusqu’en novembre.
Olga, Viber (texte)
Mardi 4/6, 0h30
Cartographies alternatives.
Commentaire : "Chérie, j'ai vendu l'empire russe"
L’achat de l’Alaska, en anglais Alaska Purchase, en russe : продажа Аляски, prodaja Aliaski, « vente de l’Alaska », est le traité international par lequel l’Empire russe céda ses territoires nord-américains aux États-Unis en 1867 contre le paiement de sept millions de dollars. Cet achat fut mené par le secrétaire d’État américain William Seward. Le territoire acheté avait une superficie d’environ 1 600 000 km2 (600 000 miles2) et constitue pour l’essentiel l’actuel État américain de l’Alaska.
Wikipedia, Achat de l’Alaska
Mardi 4/6, 0h15
Bim, bam, boum.
Des vidéos et des images sont apparues sur les réseaux sociaux, affirmant montrer la destruction d’un -400 ou S-300 système sol-air (SAM) à Belgorod, en Russie, par un système de roquettes d’artillerie à haute mobilité M142, ou HIMARS. L’attaque contre le SAM, situé à environ 30 miles au nord de la frontière, intervient quelques jours seulement après que l’administration Biden a approuvé l’utilisation d’armes données par les États-Unis, comme le HIMARS, sur le sol russe pour perturber l’offensive en cours vers Kharkiv.
[…] La vidéo et les images ne sont pas datées, mais Spy Dossier a déclaré que l’attaque avait eu lieu dimanche.
[…] « Mes amis, nous avons reçu de mauvaises nouvelles de la région de Belgorod », a rapporté lundi la chaîne russe Kremlin Secrets Telegram. « Il y a un coup ennemi. Deux systèmes de défense aérienne S-400 ont été gravement endommagés. La frappe a été menée avec des armes de type occidental.
[…] Avec l’arrivée prochaine des F-16 en Ukraine, une campagne intégrée encore plus intense de suppression et de destruction des défenses aériennes ennemies sera probablement menée afin que ces avions puissent être aussi efficaces que possible dans le conflit. […]
The War Zone, L’Ukraine frappe un système SAM à longue portée en Russie avec une arme américaine, traduction automatique
Mardi 4/6, 0h05
Guerre des ballons.
[…] Le régime nord-coréen le qualifie d’«ennemi zéro». Il a même été ciblé par deux tentatives d’assassinat, notamment en 2011 quand un faux transfuge a voulu le tuer avec des stylos empoisonnés. Mais après toutes ces années, Park Sang-hak, Coréen du Nord réfugié au Sud depuis plus de 25 ans, poursuit sa guerre particulière contre Pyongyang.
L’activiste de 56 ans et leader des «Combattants pour une Corée du Nord libre» est en effet devenu un spécialiste de la «guerre des ballons». Celle-ci consiste à envoyer en l’air et en direction du Nord, quand le vent est favorable, des tracts contre le régime de Pyongyang, mais aussi du riz, de l’argent ou des clés USB contenant de la K-Pop et des films interdits en Corée du Nord.
[…] En réponse à de nouveaux envois, selon elle, la Corée du Nord a expédié quant à elle cette semaine près de 900 ballons remplis de déchets, allant des mégots de cigarettes à du plastique, qualifiés ironiquement de «cadeaux sincères» par le régime de Kim Jong-un.
[…] Cette «guerre des ballons», véritable bataille psychologique qui a succédé à la guerre de Corée (1950-1953), connaît depuis le siècle dernier des épisodes d’accalmie et de regain de tension. Ces largages sont «l’un des outils de changement les plus efficaces en Corée du Nord, où les informations sur le monde extérieur sont très restreintes», a déjà eu l’occasion d’expliquer dans plusieurs médias Park Sang-hak.
[…] Aujourd’hui, l’activiste poursuit ses actions, notamment avec les nombreux transfuges qui s’engagent depuis la Corée du Sud contre le régime communiste «ermite». Et si l’envoi de ballons peut paraître bien dérisoire face aux provocations nucléaires récurrentes de Kim Jong-un, ces actions ont le mérite d’ulcérer le régime nord-coréen qui a déjà répliqué par le passé en envoyant des missiles au-dessus de la frontière. […]
Le Figaro, Qui est Park Sang-hak, ce transfuge nord-coréen qui mène la «guerre des ballons» contre Pyongyang ?
Lundi 3/6, 23h55
Zapo.
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré le 3 juin qu’il était « difficile d’envisager » le redémarrage de la centrale nucléaire russe de Zaporizhzhia alors que les combats entre la Russie et l’Ukraine se poursuivent.
S’exprimant lors d’une conférence de presse lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA , composé de 35 pays, Rafael Grossi a déclaré que Moscou n’envisageait pas de démanteler l’installation et que « l’idée, bien sûr, est de la redémarrer à un moment donné ».
[…] Grossi a déclaré qu’il était « nécessaire d’avoir une discussion » sur le redémarrage de l’usine, mais a souligné qu’il y avait plusieurs étapes importantes à franchir avant que cela ne soit possible.
« En ce qui concerne ce qui doit se produire… il ne devrait y avoir aucun bombardement ni aucune activité de ce type », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par Reuters .
« Ensuite, il devrait y avoir une garantie plus stable de l’approvisionnement en énergie externe. Cela nécessite des réparations, des réparations importantes sur les lignes existantes, qui sont actuellement très difficiles à envisager en raison de l’activité militaire. » […]
The Kyiv Independent, Le redémarrage de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia est « difficile à envisager » en temps de guerre, selon le chef de l’AIEA, traduction automatique
Lundi 3/6, 9h50
Concentrations.
Lundi 3/6, 7h55
La farandole du nuc.
N’étant pas intermittente, contrairement au solaire et à l’éolien, et n’émettant pas de gaz à effet de serre, l’énergie nucléaire paraît être une option séduisante pour l’Afrique, où 600 millions d’habitants n’ont pas encore accès à l’électricité. « L’énergie nucléaire offre l’opportunité de construire un monde plus propre et plus équitable, dans lequel chacun a accès à une énergie propre, abondante et abordable, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et à une qualité de vie élevée. Une énergie nucléaire propre, abordable et fiable peut constituer un élément crucial du mix énergétique de l’Afrique », estime auprès de Jeune Afrique l’Association nucléaire mondiale (World nuclear association, WNA).
[…] Depuis dix ans, de nombreux pays africains ont ainsi fait part de leur souhait de produire de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire. Parmi eux : l’Algérie, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Maroc, le Niger, le Nigeria, la Namibie, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, le Soudan, la Tanzanie, la Tunisie, ou encore la Zambie. Tous, au gré de leurs alliances – et mésalliances –, ont jeté leur dévolu sur le russe Rosatom et, à très moindre échelle, sur la China National Nuclear Corporation (CNNC).
Sur la foi des « plans » annoncés par ces États, l’Association nucléaire mondiale estime que l’Afrique pourrait disposer de 18 gigawatts électriques (GWe) d’énergie nucléaire d’ici « à 2040 ». Mais, à ce jour, à l’exception de l’Afrique du Sud, où deux réacteurs sont en service à la centrale de Koeberg, et de l’Égypte, où quatre réacteurs sont en construction par Rosatom à la centrale d’El Dabaa, aucun projet n’a encore abouti.
Autorité de régulation, taille et qualité du réseau de transport et de distribution électrique, capacité de financement… Il faut dire que de nombreux obstacles – dont certains structurels – se dressent encore devant la réalisation d’un tel projet. En attendant, Moscou – surveillé du coin de l’œil par Pékin – continue d’avancer ses pions pour tenter de remporter cette bataille du futur.
Dans cette série en deux épisodes, Jeune Afrique met le projecteur sur les enjeux autour de ces annonces et leur degré de crédibilité :
Jeune Afrique, L’énergie nucléaire en Afrique, un bluff russe ?
- Nucléaire russe : pourquoi l’atome africain n’est pas pour demain
- Russie et Chine, les deux camps de la bataille du nucléaire africain
Après dix-huit mois d’escalade nucléaire, les Européens ont décidé malgré les réticences américaines de soumettre une résolution condamnant le manque de coopération de l’Iran au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui s’ouvre aujourd’hui à Vienne. Des diplomates interrogés par l’AFP invoquent « l’urgence à réagir devant la gravité de la situation ».
Si officiellement les Etats-Unis nient freiner les efforts de leurs alliés européens, ils craignent qu’une telle action n’envenime les tensions géopolitiques actuelles au Moyen-Orient, qui plus est à l’approche de la présidentielle de novembre. Une politique qui n’est plus tenable au vu de l’escalade, estiment les mêmes sources diplomatiques, ajoutant que « la position américaine pourrait évoluer » d’ici au vote prévu plus tard dans la semaine.
Les Échos, Nucléaire iranien : les Européens vont déposer une résolution au conseil de l’AIEA
Sur le bord de la route, à mi-chemin entre Falmouth à Middletown, dans l’Etat de Pennsylvanie, un panneau rappelle le traumatisme survenu il y a quarante-cinq ans : « Le 28 mars 1979, et pendant plusieurs jours, à la suite de dysfonctionnements techniques et d’erreurs humaines, l’unité 2 de la centrale nucléaire de Three Mile Island a été le théâtre du pire accident nucléaire commercial du pays », est-il indiqué en lettres d’or. Installé en 2009 par les autorités locales, le message réveille la fibre écolo des touristes de passage. Mais, dans les environs, seule une fraction de la population s’oppose encore à l’énergie de l’atome. La plupart des habitants ont tourné la page. Ils se montrent même favorables à un redémarrage des activités sur place.
« Il faut savoir qu’à la fin des années 1970, la centrale de Three Mile Island comptait deux réacteurs, confie Mark Nelson, fondateur et directeur général de Radiant Energy, une société de conseil promouvant l’énergie nucléaire. Celui de l’unité 2 a définitivement fermé après l’accident. L’unité 1, elle, a continué de fonctionner pendant près de quarante ans, après un renforcement de son niveau de sûreté. » Son activité s’est interrompue en 2019 pour des raisons économiques. Mais, aujourd’hui, la question d’une éventuelle remise en service est sur toutes les lèvres. […]
L’Express, Nucléaire : 45 ans après l’accident, le surprenant retour en grâce de Three Mile Island
C’est la fin d’un feuilleton de deux ans.
En février 2022, à l’approche de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron promet qu’EDF, sous contrôle de l’État, va racheter GE Steam Power, la filiale nucléaire du groupe américain General Electric. La cession vient d’être officialisée. Dans un entretien au Dauphiné libéré jeudi 30 mai, le président de la République a en effet annoncé que « ce 31 mai, EDF reprend officiellement les activités nucléaires de General Electric et notamment les activités de maintenance et de fabrication des turbines Arabelle ». Ces dernières sont un maillon essentiel dans la conception des centrales nucléaires.« Cette transaction va nous permettre de reprendre en main la production des turbines, et elle pourra être rentabilisée car nous produirons pour nous-mêmes et pour les autres », a avancé le président. La branche énergie d’Alstom avait été acquise en 2015 par General Electric, alors qu’Emmanuel Macron était ministre de l’Économie. […]
Le Point, Nucléaire : Macron confirme le rachat des turbines Arabelle de General Electric par EDF
Commentaire :"En même temps, je ferme Fessenheim puis je promets de relancer le nucléaire, je mets fin à la recherche prometteuse Astrid et je relance un programme ambitieux du nucléaire, je vends nos turbines puis je les rachète bien plus cher. Ah, ce "en même temps"..."
Lundi 3/6, 7h15
Quand Prigo refait surface.
La destitution d’un ministre de la Défense de longue date n’a rien d’extraordinaire. Cependant, l’arrestation de cinq de ses collaborateurs supérieurs est clairement plus qu’une simple recherche de sang frais – en particulier dans la Russie de Vladimir Poutine.
Après l’éviction surprise, il y a deux semaines, de Sergueï Choïgou de son poste de ministre de la Défense , une vague d’arrestations a vidé les hauts gradés du ministère de la Défense, sous couvert d’une campagne anti-corruption.
[…] Les analystes interrogés par CNN ont décrit le ministère de la Défense comme l’un des plus corrompus du pays. Les médias d’État russes ont divulgué des contrats militaires d’une valeur faramineuse et ont publiquement humilié les hauts fonctionnaires du ministère et leur style de vie somptueux. Mais comme l’a déclaré un analyste à CNN, nous assistons à un « jeu polycentrique très complexe », lié au timing et à la recherche existentielle de victoire de Poutine contre l’Occident.
[…] Au-dessus de ce bouleversement se trouve le fantôme d’Evgueni Prigojine, patron du groupe de mercenaires Wagner, autrefois surnommé « le chef de Poutine ».
Avant sa mort, il avait exprimé sa haine envers Choïgou et le général russe Valery Gerasimov, à travers des tirades chargées de grossièretés, les accusant ainsi que le ministère de corruption et d’incompétence.
[…] Poutine a gardé hors de la vue du public les inefficacités du ministère en matière d’achat d’armes, ainsi que ses erreurs d’invasion de l’Ukraine et ses allégations de corruption, désireux de montrer qu’il ne réagirait pas de manière instinctive à la suite de la mutinerie. Cela pourrait remettre en question son autorité et sa force auprès du peuple russe.
[…] Tatiyana Stanovaya, chercheuse principale au Carnegie Russia Eurasia Center, a déclaré à CNN que ce n’est pas important que Prigozhin ait eu raison au sujet de la corruption des fonctionnaires. En Russie, a-t-elle déclaré, « le bien et le mal n’existent pas en politique – seuls les intérêts comptent ».
CNN, Avec le bouleversement au ministère de la Défense, le « chef de Poutine » réalise son vœu d’outre-tombe, traduction automatique
Des dizaines de sympathisants de l’ancien milliardaire ont été aperçus se rendant devant l’imposante statue de Prigojine, qui le représente debout, certains y déposant des bouquets de fleurs, a constaté une journaliste de l’AFP.
[…] Evguéni Prigojine, qui avait fait fortune au début des années 2000 grâce à des contrats pour les cantines de l’armée russe, avait fondé en 2014 le groupe Wagner, initialement chargé des basses oeuvres du Kremlin en Afrique et au Moyen-Orient avant d’être ensuite mobilisé sur le front en Ukraine à partir de début 2022.
Autrefois considéré comme proche de Vladimir Poutine, Evguéni Prigojine était tombé en disgrâce aux yeux du président russe après avoir ordonné à ses hommes de marcher vers Moscou en juin 2023, prenant notamment sans résistance le contrôle du QG de l’armée à Rostov, dans le Sud.
M. Prigojine accusait le commandement de l’armée russe d’incompétence en Ukraine et de corruption, ainsi que de cacher à Vladimir Poutine la réalité du terrain.
Bien que lui et ses hommes aient finalement renoncé à atteindre la capitale russe après plusieurs heures indécises, cet épisode reste le moment le plus dangereux du quart de siècle de Vladimir Poutine au pouvoir.
Deux mois plus tard, en août 2023, Evguéni Prigojine est décédé lors d’un crash d’avion entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Le Kremlin a nié être responsable de l’accident. […]
La Libre, Russie : une statue en bronze de Prigojine dévoilée sur sa tombe à Saint-Pétersbourg
Lundi 3/6, 0h05
Dimanche 2/6, 14h25
C’est dimanche. Un peu de cynisme, que diable.
Vous vous réveillez d’un long coma. Vos proches ont un peu vieilli, mais vous êtes plutôt contents de vous retrouver. Votre état de santé est jugé staisfaisant et le surlendemain vous commencez à éprouver le besoin de savoir un peu ce qui s’est passé pendant tout ce temps. Vos proches restent flous : « La routine… ». Le médecin leur a conseillé de vous ménager.
Par on ne sait quel hasard, vous tombez sur Radio-Tchernobyl, qui a pensé aux personnes dans votre cas, bien plus nombreuses qu’il n’y paraît.
Tout d’abord, sachez que votre absence n’a pas changé grand-chose. Vous vous en doutiez, c’est confirmé. L’empathie de vos proches n’a pas modifié le taux global d’inquiétude au sein de l’espèce, qui reste très en-deçà des besoins. A vrai dire, ce n’est tant le taux d’inquiétude qui pose question (il est élevé) que ce que l’on en fait.
Ceux qui le peuvent achètent de l’or, tandis que les gros nantis visent Mars et/ou plantent des bunkers de luxe sur des territoires lointains. La fiabilité sur le long terme du personnel à leur service leur procure des insomnies (de légères à modérées). Ceux qui ne peuvent pas s’énervent dans les stades, comme avant. Les glaciers fondent plus vite que prévu. Ici, il a plu plus ou moins toute la semaine. Mais maintenant, il fait beau et c’est déjà oublié.
Le concept de démocratie commerciale reste fonctionnel, mais les fuites augmentent, en quantité et en pression. Il est heureux que vous vous soyez réveillé : votre assistance médicale coûte un bras et l’euthanasie devient une option. Bien entendu, si votre pays est pauvre, ce petit bémol n’est probablement pas pertinent.
Néanmoins, les humains continuent de manger, de boire, de faire des enfants et de vouloir des trucs. Le vieillissement reste la dynamique générale.
Passons à la politique maintenant. Au moins deux types de concurrents s’activent autour des fuites (de la démocratie commerciale) : ceux qui en ont bien profité, mais qui en voudraient plus et ceux qui sont restés un peu sur le bord et voudraient renverser la table. Ces deux espèces peuvent s’allier. En ce moment, le russe Poutine tente un coup de force en Europe centrale et de rebattre les cartes, par la même occasion (ou l’inverse, ce n’est pas clair).
La section Recherche & Développement (de la démocratie commerciale) essaye de voir comment gagner du flouze avec des boites noires logicielles, capables de remâcher des kilotonnes d’infos pour en tirer tout un tas de trucs pratiques. Il suffit de demander. Vous pouvez toutefois opter pour un peu de spiritualité ou de développement personnel.
Voilà. Malgré son dévouement, Radio-Tchernobyl ne voit pas bien comment détailler davantage sans une décharge signée de votre main, mais vous souhaite un excellent rétablissement. D’autant que vous pouvez toujours vous en foutre (après tout, rien ne dit que vous n’avez pas quelques séquelles favorables) et vivre tranquille.
PS. L’alcool est toujours en vente libre ; pour le cannabis, ça vient.
PS (suite). Si, une bonne nouvelle : le nucléaire est voie de disparition. D’ici 100 000 ans, on ne devrait plus en entendre parler.
Commentaire : "Des robots armés, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?"
Dimanche 2/6, 0h35
On est tombé sur un russe aujourd’hui avec Nastia. Il nous a crié « Vive les soldats de Wagner » dans la gueule. Je l’ai maudit.
Sinon tout va bien.
Olga, Viber (texte)
Dimanche 2/6, 0h20
— Fils, tu fais un excellent travail.
— Que faisons-nous : tuer des civils, des enfants ?
— Non, vous tuez des fascistes.C’est l’une des dizaines de conversations étonnantes entre des soldats russes et leurs proches. Les enregistrements interceptés de leurs appels ont constitué la base du documentaire « Peaceful People », l’un des rares films sur la guerre dans lequel les Russes parlent pour eux-mêmes. Ils parlent tous les jours des pires crimes de guerre.
[…] La réalisatrice et photographe Oksana Karpovych est revenue en Ukraine après 9 ans de vie et d’études au Canada, trois semaines avant l’invasion à grande échelle. En mars 2022, en tant que productrice, elle aide les journalistes internationaux à couvrir la guerre.
Le jour, elle enregistrait les conséquences des attaques, et la nuit, elle écoutait les appels des soldats russes chez eux interceptés par les services spéciaux ukrainiens. L’écart entre ce qu’elle a entendu et la réalité qu’elle a vue est finalement devenu l’idée du film, qui a duré près de deux ans.
[…] Le film est vraiment profondément impressionnant – il semble être une façon complètement nouvelle de voir et de parler de la guerre.
Je ne suis pas sûr de la nouvelle méthode. C’est en fait ma première méthode. Avant cela, je n’avais pas fait de films sur la guerre.
Ce film est une sorte de réaction ou de réponse à la représentation de la guerre russo-ukrainienne dans l’actualité. Je voulais montrer une toute autre dimension de la guerre, pour éviter les images directes de violence. Et peut-être prêter attention à d’autres aspects.
[…] Après avoir passé deux ans seul avec l’interception des conversations brutales des Russes, était-il moralement difficile de supporter le montage ? Au total, combien de ces conversations avez-vous dû écouter et quelle partie d’entre elles a été incluse dans le film ?
Il y avait environ 31 heures de matériel audio dans le travail. En fait, nous avons reçu toutes ces conversations en libre accès, depuis les chaînes YouTube des services spéciaux ukrainiens. À l’exception d’une heure d’audio qui nous a été fournie par le GUR [Golovne upravlinnya rozvidky, le renseignement militaire ukrainien]. J’ai écouté environ 930 conversations distinctes… 76 ont été incluses dans le film.
Pendant que je travaillais, je regardais tout cela en tant que chercheur, je gardais une certaine distance entre moi et cette matière. Dans quelle mesure est-ce possible ? C’est très difficile. Garder ses distances est la tâche la plus difficile dans ce travail. Parce que vous êtes constamment confronté au fait que vous perdez cette distance. Autrement dit, le matériau vous fera toujours du mal. Et c’est une recherche constante d’une distance de sécurité.
[…] Revenons aux conversations des Russes : qu’y avait-il de plus impressionnant ou de plus choquant dans ces interceptions ?
Le niveau de banalité de cette violence, de ce mal, était choquant. Il était choquant de constater que, pour la plupart, le seul intérêt des soldats russes entendu dans ces interceptions était économique. Ils y voient un travail pour lequel ils reçoivent de l’argent, ni plus ni moins.
Et, bien sûr, les femmes russes étaient impressionnantes. Le sentiment qui se dégage de ces conversations est que les épouses et les mères qui sont restées à la maison sont bien supérieures à leurs fils et à leurs maris en termes de haine et d’agressivité.
[…] La plupart des interceptions n’étaient pas incluses dans le film. Mais je sais qu’ils sont devenus un domaine de recherche plus approfondi — ils ont été transférés au projet « Dictionnaire russe ». De quel genre de travail s’agit-il ?
Lorsque je travaillais sur l’audio, j’ai compris que toutes ces dizaines d’heures de conversations ne pouvaient pas être intégrées dans le film. Par conséquent, beaucoup de choses intéressantes sont restées en dehors de lui. Mon projet parallèle « Dictionnaire russe » est ma propre réinterprétation de la langue russe. Sur la façon dont des mots ordinaires – tels que « mère », « terre », « maison », « beauté » – chargés pour la plupart de sens positifs, sont devenus des mots de violence dans le contexte de la propagande russe pendant la guerre. Et ils perdent leur sens premier.
La maison n’est plus une maison où l’on se sent en sécurité. Pour un soldat russe, la maison est un endroit où il peut gagner sa vie, où il peut chier dans le lit de quelqu’un. La beauté n’est pas le fait d’observer la belle nature ; c’est à ce moment-là que vous voyez le phosphore le détruire. Et ainsi de suite… […]
Hromadske, Oksana Ivanytska, Pour entendre les Russes tels qu’ils sont. La réalisatrice de « Peaceful People » Oksana Karpovich sur la banalité du mal russe, traduction automatique & Deepl
Dimanche 2/6, 0h05
À propos des Dakh Daughters.
Solomiya Melnyk est la coach vocale des Dakh Daughters. Elle apporte toujours des corrections musicales et enseigne des chansons. Solia est le commandant. Anna Nikitina est médiatrice. Elle joue de la guitare. Ruslana Khazipova est un grand cœur. Sexe rythmique et tambour. Natalia Zo Zozul est un cosmos à part. Nous sommes tous des univers, et elle est un univers à part. Mais à un moment donné, elle apporte des paroles justes que nous utilisons. Elle écrit beaucoup. Elle est le Sphinx mystérieux.
Natalya Galanevich est notre puissant cœur poétique et chaleureux. Quand Dakh Daughters a commencé, elle nous poussait vraiment à déterrer nos vieux poètes sympas. Elle se noie en nous pour cette histoire, et c’est son super pouvoir. Et elle pleure très bien. Quand c’est nécessaire et quand ce n’est pas nécessaire. Elle a juste ces larmes, elles coulent de manière si esthétique, comme dans un film. Vous vous purifiez avec elle, communiez avec ces larmes.
[…] Il y a un certain sentiment de détachement par rapport à la vie réelle lorsque l’on voit des soldats, en particulier ceux qui ont des membres amputés. Nous n’avons pas encore trouvé d’instructions sur la manière de communiquer avec eux, sur ce qu’il faut dire et ne pas dire. Remercier, ne pas remercier. Si vous les remerciez, vous devez les remercier pour quoi, parce que c’est différent pour chaque personne.
Le choc a été terrible lorsque nous sommes arrivés à Lviv et que de nombreux soldats sont venus nous voir, presque tous en rééducation. Après le concert, nous sommes allés prendre des photos avec eux et signer leurs T-shirts. Ils souriaient, les larmes aux yeux : « Les filles, merci, vous nous avez donné tant de bonheur. Et nous : « Non, nous vous remercions ». Et elles : « Non, nous vous remercions. »
Et nous… Vous vous rendez compte que vous étreignez ce type, et qu’il vous étreint d’un seul bras. Et vous vous perdez, même si vous lui donnez de l’amour. Cette adaptation à de nouvelles réalités est très difficile, mais nous devons tous passer par ce chemin. Nous devons faire de gros efforts pour créer de grandes organisations qui s’occuperont de cette question – de l’adaptation de ces soldats et de l’adaptation des civils, de la manière de la percevoir, de la manière de vivre avec elle. C’est l’une des choses les plus importantes auxquelles nous devons prêter attention aujourd’hui.
[…] Nous avons eu une histoire à Bordeaux. Une Espagnole est venue en France pour se promener et a assisté par hasard à notre concert. Tout au long du concert, nous avons gardé une direction spécifique – le thème de la guerre. Après le concert, nous avons eu une conversation avec le public, et cette jeune fille a pris le micro et a dit : « Je tiens à vous remercier, vous m’avez fait changer d’avis, je suis pacifiste et je n’aurais jamais pensé donner de l’argent pour des armes, mais maintenant je vous en donne ». […]
Hromadske, Dakh Daughters : argent des armes, diplomatie culturelle, féminisme et concerts pour les militaires, traduction automatique & Deepl
Samedi 1/6, 21h40
Le point de vue militaire hebdomadaire de Guillaume Ancel.
[…] Les troupes russes attaquant dans le Nord ne sont pas assez puissantes à ce stade pour tenter de prendre la ville de Kharkiv, deuxième cité la plus importante d’Ukraine. Cependant, ces troupes bénéficient d’un avantage comparatif : elles ne peuvent pas être attaquées par les Ukrainiens avec les armes livrées par ses alliés dès lors qu’elles se trouvent de l’autre côté de la frontière, c’est-à-dire sur le sol Russe, ce dernier devenant ainsi une forme de sanctuaire où l’impunité prévaut.
La question soulevée par cette situation dissymétrique est celle de la capacité donnée à l’Ukraine de se défendre, alors qu’elle fait l’objet depuis février 2022 de cette guerre d’agression par la Russie de Poutine. L’Ukraine est quatre fois moins importante en taille de population, elle résiste courageusement depuis plus de deux ans à un agresseur qui ne respecte aucune règle et elle est bombardée quotidiennement par la Russie, alignant chaque jour plusieurs morts et des dizaines de blessés.
Après des discussions intenses au sein des alliés, qui cherchent une forme de cohérence pour que les Ukrainiens ne se voient pas contraints par des règles qui seraient différentes selon la provenance de chaque armement, le président Joe Biden a enfin décidé (avec application immédiate) que les Ukrainiens pouvaient utiliser les armes américaines contre des cibles militaires en Russie à condition qu’elles menacent directement l’Ukraine (ce qui veut dire qu’elles sont à proximité de la zone de combat frontalière).
La plupart des autres pays se calent sur cette nouvelle « norme » même si certains comme la Grande-Bretagne ou la France laissent entendre qu’ils seraient moins restrictifs que les États-Unis, en oubliant de mentionner que leurs livraisons d’armes sont marginales par rapport aux Américains qui, de fait, donnent le « la ».
[…] La question se pose aussi pour intercepter les bombardiers russes qui tirent à plus de 20 km de la ligne de front leurs bombes planantes – redoutables bombes classiques équipées d’ailerons et d’un kit de guidage – sans pouvoir être interceptés dès lors que les avions volent au-dessus du territoire russe. Les missiles Patriot pourraient le faire ainsi que les F16 qui arrivent en Ukraine avec un armement américain capable d’intercepter à plusieurs dizaines de kilomètres. Ces armes pourraient faire reculer cette menace de bombardement à condition de pouvoir intercepter dans l’espace aérien russe, qui constitue aussi une forme de sanctuaire.
[…] Le président dictateur de la Russie, Vladimir Poutine, menace évidemment tous les alliés de l’Ukraine et en premier lieu ceux qui sont frontaliers comme les pays baltes, tout en évitant de trop nommer les États-Unis… exercices avec des armes nucléaires tactiques (bien trop dévastatrices pour pouvoir être utilisées sans provoquer une réaction équivalente) et menaces de bombarder des « zones très peuplées de petits pays ».
Poutine agite aussi et encore le spectre d’une troisième guerre mondiale que la Russie ne peut que craindre vu son échec contre la seule Ukraine : tout cela manifeste surtout une forme de faiblesse et de crainte de la Russie dans une guerre dont elle est seule responsable et qu’elle ne peut pas perdre sans que Poutine ne perde le pouvoir.
[…] La réaction dans le « monde » politique est très intéressante, surtout à quelques jours des élections européennes. Tandis que le dirigeant d’extrême-droite de la Hongrie, Viktor Orban, essaye à nouveau de bloquer l’aide de l’Union européenne à l’Ukraine, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (au patriotisme dévoué à Poutine), relaie consciencieusement les arguments de son soutien et modèle, le maître du Kremlin.
Cela interroge bien évidemment sur leur soi-disante condamnation de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, et plus encore sur les objectifs réels que poursuivront les députés du RN, comme Jordan Bardella, au parlement européen.
Le Pen-Bardella, c’est le monde à l’envers : pour eux, l’armée française devrait se battre dans les banlieues, mais pas pour faire la guerre. Poutine peut librement tirer sur l’Ukraine, mais il ne faut pas que l’Ukraine puisse se défendre… sinon nous « risquerions la guerre », le problème étant que nous l’avons déjà.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, 1er juin, Ukraine, le droit de se défendre au grand dam de Poutine et du Rassemblement national…
La question se pose dès lors de savoir si le problème du RN n’est pas plutôt que Vladimir Poutine soit mis en échec ?
Samedi 1/6, 21h45
Cette semaine, la Corée du Nord a envoyé des ballons au dessus de la Corée du Sud, porteurs de sacs de déchets et d'excréments.
Samedi 1/6, 21h35
Dons.
[…] Nina va à l’hôpital. Elle sera opérée des yeux, elle était donc très émue et a même pleuré, vous transmettant des mots de gratitude.
Tola, Viber (texte), suite à un virement de l’association Boudmo ! vers des familles en difficulté dans la région de Tchernobyl
Tanya a également demandé de vous faire savoir que votre aide financière est très nécessaire pour le traitement et les soins de sa fille, elle vous en est très reconnaissante.
Valera, Larisa, Vika, Galya et Katya ont dit qu’elles écriraient à Olga.
Au nom de ma famille, je tiens à vous remercier de prendre soin de nous, cette aide est une aide importante pour notre famille, merci beaucoup ainsi qu’à toutes les personnes qui ont participé à la collecte de ces fonds.
Pour les associations et fondations, c’est la saison des assemblées générales et de la finalisation des comptes 2023. A l’heure du bilan, on pousse globalement un « ouf ! » de soulagement dans les structures recourant aux dons des particuliers : la collecte, hors urgences et libéralités (legs, assurances-vie), a progressé en moyenne de 2,1 %, selon le Baromètre de la générosité 2023 Novos-France Générosités publié le 31 mai.
En comptabilisant les urgences médiatisées (guerre en Ukraine en 2022, séismes en Turquie, en Syrie et au Maroc en 2023), la croissance se limite à 1,8 %. L’étude repose sur les chiffres de 56 des 148 organisations d’intérêt général membres de France Générosités, bénéficiaires de plus de 1 milliard d’euros de dons en 2023.
« La générosité a résisté, on s’attendait à des chiffres bien plus mauvais », réagit Laurence Lepetit, déléguée générale de ce syndicat. Autre bonne nouvelle pour le secteur : la part des dons réguliers par prélèvement automatique – Graal des associations – continue à se renforcer. Ils représentent 45 % de la collecte, contre 16 % en 2004.
[…] Le soulagement du secteur est globalement teinté de craintes pour l’avenir. « Les pressions s’accentuent sur le modèle économique associatif », s’inquiète France Générosités, qui alerte sur l’« effet ciseau » pour nombre de structures. La petite croissance « ne compense pas l’inflation, les besoins exponentiels et la baisse des financements publics. Les Français font que les associations et les fondations tiennent le coup mais pour combien de temps ? », s’interroge Nadège Rodrigues, directrice des études du syndicat. […]
Le Monde, Les dons aux associations sont en hausse de 2,1 % en 2023, en dépit de la conjoncture
Samedi 1/6, 14h40
Fuku.
Treize ans après la catastrophe de Fukushima, le site de la centrale nucléaire est loin d’être inactif. Depuis 2014, le démantèlement du site a débuté. Rendu inopérable après un tsunami ayant provoqué la fonte des cœurs de plusieurs réacteurs, de grandes quantités de combustible irradié doivent être extraites des lieux.
C’est dans ce but que le chantier va accueillir un nouvel outil. À compter du mois d’octobre, un bras robotisé va investir la centrale nucléaire, indique Interesting Engineering. Opéré par l’exploitant de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), il doit extraire le combustible au sein des réacteurs.
Lors d’une démonstration réalisée fin mai, le bras robotique a été en mesure de récolter une pincée de roche sur un chantier naval de Kobe. Cette manœuvre devra désormais être réalisée à l’avenir au sein d’un réacteur fortement irradié de Fukushima. Mais à la place de la roche, il s’agira de capturer un morceau de combustible et de le remonter à la surface de manière sécurisée.
Si, avec seulement quelques grammes récupérés, l’utilité du bras peut paraître minime, il s’agit en réalité d’une étape cruciale. Car pour poursuivre ses travaux de démantèlement, Tepco doit disposer d’informations précises de l’état de la centrale et des débris de combustible. Cela passe donc par des photographies, mais aussi par une analyse d’échantillons.
Mais la trentaine d’années prévues pour ce chantier a déjà pris deux ans de retard, pointe Associated Press. Cela est notamment dû à une série de panne qui a frappé les différents modèles de robots devant intervenir sur le site. Des pannes causées par l’environnement particulièrement rude au sein duquel ils doivent opérer. […] La centrale de Fukushima emprisonne encore 800 tonnes de combustible irradié fondu.
[…] La mise en place de ce bras robot intervient alors que le Japon pourrait redonner une chance à l’énergie nucléaire. Afin de remplir ses objectifs annoncés de mix énergétique, mais surtout de moins dépendre des importations, plusieurs centrales seraient sur le point de redémarrer leur activité.
Geo, Dans la centrale nucléaire détruite de Fukushima, un robot va extraire le combustible irradié des réacteurs
À Namie, à moins de 10 kilomètres de la catastrophe, cet ancien employé de la centrale, Takashi Ando, 60 ans, a pu passer chez lui prier devant l'autel dédié aux ancêtres. Son quartier est en cours de décontamination et les habitants peuvent y revenir en journée. Le reste du temps, Takashi, qui fait partie des 160 000 réfugiés de Fukushima, vit dans un village de préfabriqués.
A Iitate, mille ouvriers ont été déployés pour gratter, laver, poncer les toits, les portes, les jardins. L'entreprise Taisei a embauché des ouvriers de tout le pays pour décontaminer terrains et habitations. Ils sont payés entre 85 et 100 euros par jour.
Les yakuzas, mafieux japonais, oeuvrent activement à la décontamination. Certains des hommes réunis ici, dans un bureau de leur entreprise à Soma, sont des yakuzas ou ex-yakuzas. Comme eux, de nombreux ouvriers qui travaillent dans la zone interdite ont été recrutés par la mafia japonaise selon un système pyramidal financé au sommet... par l'Etat.
Extrait d’un diaporama de Jérémie Souteyrat
Samedi 1/6, 11h50
Olga et Nastia sont parties.
Un jour, c’est avec Pacha que je viendrai chercher Olga à la gare. Il ira à la pêche et boire des bières sur le port. Ou n’importe quoi d’autre, comme il lui plaira.
Samedi 1/6, 11h45
Radar, suite.
[…] Les forces ukrainiennes ont mené une série de frappes de drones et de missiles contre un système radar russe à longue portée en Crimée occupée et un dépôt pétrolier dans le kraï de Krasnodar le 31 mai, à la suite de la frappe ukrainienne du 30 mai contre le ferry du détroit de Kertch.
Les médias ukrainiens, citant des sources non précisées, ont rapporté le 31 mai que le Service de sécurité ukrainien (SBU) avait mené avec succès une frappe de drone contre un système radar russe à longue portée « Nebo-IED » près d’Armiansk occupée, en Crimée, et a estimé que le système valait 100 millions de dollars. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 31 mai, traduction automatique
Samedi 1/6, 11h40
Valera a donné des nouvelles. Il craint le recrutement. S’il est incorporé, qui s’occupera de sa dernière fille ? La maman est partie. S’il doit quitter la maison, elle sera pillée, c’est sûr, dit-il. Il en sait sûrement quelque chose, lui qui, plus jeune, a longtemps parcouru la zone interdite pour en tirer du métal et le revendre. Nous sommes ensemble, dit-il, il n’y a pas de frontières. Tak.
Rappelons que dans les environs de la zone, l’économie restait sinistrée, avant la guerre.
Vendredi 31/5, 13h10
Soleil aujourd’hui. Un petit avion passe. Olga se tend. « Ça va, je suis seulement à l’écoute. Le stress, c’est seulement si l’avion descend trop bas ».
Vendredi 31/5, 13h00
75 autres prisonniers ukrainiens ont été ramenés en Ukraine de la captivité russe, a déclaré le président Volodymyr Zelensky le 31 mai. Cela comprend du personnel militaire des Forces armées et de la Garde nationale, des gardes-frontières et quatre civils. Les anciens prisonniers ont été échangés contre 75 soldats russes, rapporte RIA Novosti, citant le ministère de la Défense du pays.
[…] Le dernier échange de prisonniers signalé a eu lieu le 8 février, avec le retour de 100 prisonniers de guerre ukrainiens de captivité russe.
The Kyiv Independent, 75 prisonniers ukrainiens ramenés de captivité russe [31 mai], traduction automatique
Dans le même temps, Le Monde publie un article qui fait état d’un blocage des échanges.
Des soldats russes capturés font la queue vers une salle à manger du centre de détention des prisonniers de guerre dans la région ukrainienne de Lviv, le jeudi 25 avril 2024. AP a visité le centre en tant que membre d'un petit groupe de journalistes à condition que son emplacement exact ne soit pas divulgué. (Photo AP/Evgeniy Maloletka)
[…] Le processus d’échange de prisonniers de guerre entre l’Ukraine et la Russie, qui concerne des milliers de soldats des deux côtés, est au point mort. Le 29 mai, la commissaire aux droits de l’homme de la Fédération de Russie, Tatiana Moskalkova, a révélé que les échanges sont « suspendus depuis plusieurs mois ». S’exprimant lors d’une réunion du comité de la Douma d’Etat sur le développement de la société civile, elle a fait porter la responsabilité du blocage à l’Ukraine, qui aurait, selon elle, formulé des « demandes farfelues », sans donner davantage de détails.
[…] Une source indépendante non ukrainienne ayant connaissance du dossier confirme au Monde que la partie russe « bloque la commission indépendante chargée d’identifier les blessés graves et les malades à rapatrier. Par ailleurs, aucune visite de prisonnier de guerre ukrainien n’a été autorisée depuis au moins dix mois. Ces derniers sont dispersés dans le système carcéral russe et mêlés aux droit-commun, ce qui est une violation flagrante de la convention de Genève ».
[…] Kiev joue la carte de la transparence en regroupant les prisonniers de guerre russes dans deux prisons dans l’ouest du pays, auxquelles le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a régulièrement accès. Le 29 mai, un troisième camp récemment aménagé « pour faire face à l’afflux de prisonniers russes » a été présenté aux médias, ce qui paraît également être la conséquence du blocage des échanges. […]
Le Monde, La Russie et l’Ukraine ont suspendu les échanges de prisonniers de guerre
Vendredi 31/5, 12h50
Kertch.
Les ferries qui assurent une partie du transit en parallèle du pont de Kertch visés par des frappes ukrainiennes.
L’état-major général ukrainien a publié des images satellite de ce qu’il dit être une frappe du système de missiles tactiques de l’armée (ATACMS) fourni par les États-Unis contre des ferries russes à Kertch. Cette ville abrite le pont reliant la Crimée au continent russe et qui a déjà été pris pour cible à plusieurs reprises . Les ferries ont joué un rôle essentiel dans le transport des troupes et du matériel russes vers les lignes de front, notamment lors des interruptions de la circulation sur le pont.
[…] Le pont est vital pour le flux de logistique et de matériel militaire entre la Russie continentale et la Crimée, d’où ils approvisionnent les forces russes combattant dans le sud de l’Ukraine. […] Le mettre hors service obligerait la Russie à transporter des fournitures militaires par route à travers le sud de l’Ukraine occupée ou par ferry, même si ce dernier est désormais également clairement visé. […]
The War Zone, les allégations tournent autour d’une frappe de missile sur les ferries de Kertch, traduction automatique
Vendredi 31/5, 12h25
Finir par dire oui.
[…] L’Allemagne autorise l’Ukraine à utiliser des armes allemandes contre des cibles militaires en Russie pour se défendre des attaques lancées par Moscou notamment dans la région de Kharkiv, a annoncé vendredi le porte-parole du chancelier Olaf Scholz. «L’Ukraine a le droit, garanti par la législation internationale, de se défendre contre ces attaques. Pour ce faire, elle peut également utiliser les armes fournies à cet effet», «y compris celles que nous avons livrées», a déclaré Steffen Hebestreit dans un communiqué.
La veille, Joe Biden a également donné son feu vert pour que l’Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, dans la région de Kharkiv, a indiqué un responsable américain. «Le président a donné pour mission à son équipe de faire en sorte que l’Ukraine puisse utiliser des armes américaines afin de contre-attaquer dans la région de Kharkiv, de manière à riposter lorsque les forces russes les attaquent ou se préparent à les attaquer», a affirmé cette source. Ce responsable, qui a requis l’anonymat, a toutefois ajouté que les États-Unis continuaient à s’opposer à des frappes ukrainiennes en profondeur sur le territoire russe. «Notre position d’interdiction de l’utilisation d’ATACMS ou de frappes en profondeur à l’intérieur de la Russie n’a pas changé», a-t-il dit. […]
Le Figaro, Guerre en Ukraine: après les États-Unis et la France, l’Allemagne autorise Kiev à frapper la Russie sur son territoire
[…] Le président américain Joe Biden aurait approuvé un changement de politique qui permettrait à l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par les États-Unis, notamment des roquettes GMLRS – mais pas des missiles ATACMS à plus longue portée – pour frapper sur le territoire russe, près de la frontière avec l’oblast de Kharkiv.
Des responsables américains et des personnes familiarisées avec cette politique ont déclaré aux médias occidentaux le 30 mai que l’administration Biden avait discrètement autorisé l’Ukraine à utiliser des armes fournies par les États-Unis à des « fins de contre-feu » contre les forces russes menant des assauts dans le nord de l’oblast de Kharkiv. Un responsable américain anonyme a précisé que l’administration Biden n’avait pas modifié sa politique interdisant à l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par les États-Unis pour mener des frappes à longue portée, telles que l’ATACMS, ailleurs en Russie. Plusieurs conseillers de Biden ont déclaré au New York Times (NYT) dans un article publié le 29 mai qu’un renversement limité de la politique américaine restreignant les grèves en Russie était « inévitable » et ont évalué à juste titre que ce renversement de politique s’accompagnerait probablement de restrictions sur la manière dont l’Ukraine pourrait utiliser des armes fournies par les États-Unis contre des cibles et des forces militaires situées juste à l’intérieur des frontières russes et activement impliquées dans des attaques et des frappes contre l’Ukraine. […]
[…] Les responsables français pourraient bientôt annoncer que la France envoie des formateurs militaires en Ukraine.
Reuters a rapporté le 30 mai que trois sources diplomatiques non précisées ont déclaré que la France pourrait annoncer cette mesure lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky en France le 6 juin. Deux diplomates auraient déclaré que la France enverrait un nombre limité de personnels en Ukraine pour évaluer la situation avant d’envoyer plusieurs centaines de formateurs, selon la proposition actuelle. Les sources diplomatiques de Reuters ont ajouté que le personnel français offrirait une formation axée sur le déminage et l’entretien des équipements occidentaux et que la France envisageait également de financer, d’armer et de former une nouvelle brigade mécanisée ukrainienne. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 30 mai, traduction automatique
Vendredi 31/5, 12h20
Lu aujourd’hui.
Le physicien américain Robert OPPENHEIMER, Directeur scientifique du Projet Manhattan et le Général Leslie GROVE, Directeur militaire du Projet Manhattan, dans le désert Jornada del Muerto près de Alamogordo au Nouveau-Mexique, après l'explosion de la première bombe de l'histoire au plutonium (Trinity). KEYSTONE-FRANCE
Récompensé par plusieurs Oscars en mars 2024, le film Oppenheimer, de Christopher Nolan, a remis sur le devant de la scène l’histoire du projet Manhattan. Le 16 juillet 1945, l’équipe de J. Robert Oppenheimer mène à bien le confidentiel essai Trinity, développé dans les laboratoires de Los Alamos. A 5 h 29, une bombe atomique explose à White Sands, à 300 kilomètres au sud de Los Alamos, dans une région du Nouveau-Mexique dépeinte par les autorités comme isolée et inhabitée.
La réalité est tout autre. Des milliers de personnes, majoritairement hispaniques et amérindiennes, ont été affectées par les cendres et les particules radioactives. Soixante-dix-neuf ans plus tard, ceux qu’on nomme les « downwinders » n’ont toujours pas été reconnus comme victimes ni éligibles à une compensation financière. Mais cela pourrait être sur le point de changer.
Le 7 juin, la loi sur l’indemnisation de l’exposition aux radiations (RECA), adoptée en 1990, qui prévoyait jusqu’à présent une indemnisation des personnes exposées aux radiations issues des essais d’armes nucléaires et de l’exploitation minière de l’uranium, pourrait être reconduite et surtout étendue, pour la première fois, aux downwinders du Nouveau-Mexique, mais aussi de l’Idaho, du Montana, du Colorado, de l’île de Guam et inclure également de nouvelles zones du Nevada, de l’Utah et de l’Arizona. Des régions qui avaient été mystérieusement exclues de la première version de la loi.
C’est peu dire que Tina Cordova attend ce moment avec impatience. Fondatrice en 2006 de l’association Tularosa Basin Downwinders Consortium, cette militante de 64 ans se bat pour réussir à mettre en lumière l’impact de l’explosion de la bombe de Trinity sur la santé mentale et physique des habitants de la région. Dans sa famille, le cancer a frappé avec la régularité d’un métronome.
[…] Jusqu’à présent, aucune étude officielle n’a prouvé le lien de causalité entre les radiations du test Trinity et les cancers. Le registre des tumeurs du Nouveau-Mexique n’a commencé la collecte partielle de données qu’en 1966. Qu’importe, Tina Cordova mène inlassablement sa propre enquête et estime avoir déjà récolté plus de mille témoignages de familles de victimes endettées par les frais médicaux et décimées par les maladies.
[…] Fascinée par la figure de Robert Oppenheimer, elle s’était ruée au cinéma le jour de la sortie du film de Christopher Nolan. Son verdict est sans appel : trop long, mais surtout mensonger. Elle déplore que les communautés autochtones et hispaniques aient été, de nouveau, totalement invisibilisées. « On ne voit pas les hommes qui ont construit les routes, les ponts, les installations. Ni les femmes qui nettoyaient les maisons et préparaient les repas. On ne les a même pas prévenus de l’explosion et on leur a menti, plus tard, en disant que c’était une explosion de munitions. Ils ont pourtant bien été témoins des cendres qui sont tombées du ciel pendant des jours, contaminant les citernes, les cultures, le bétail et eux-mêmes. C’est du pur racisme environnemental », dénonce-t-elle.
[…] « Oppenheimer, pour nous, ce n’est pas une fiction hollywoodienne, c’est notre réalité. C’est notre passé, notre présent et notre futur. C’est ce jour de 1945 qui continue de ruiner nos vies », conclut Tina Cordova en regardant son téléphone. L’écran indique un appel manqué de sa nièce de 24 ans. Un cancer lui a récemment été détecté.
Le Monde, L’espoir de justice des irradiés d’Oppenheimer : « A force, on ne se demande pas qui va avoir un cancer, mais quand ce sera notre tour »
Jeudi 30/5, 20h40
Le nucléaire, ma fille, eh bien, c’est à la fois une grande fierté et une belle merde : tout nous quoi. Mais tu as raison, il y a bien d’autres exemples de cette dualité.
Des équipements importants pour la sûreté sont mal fixés sur les centrales nucléaires de Cruas et Tricastin. C’est ce que révèle l’Autorité de Sûreté Nucléaire dans une note publiée ce mercredi 29 mai.
Des tuyauteries, des moteurs, des pompes ou des matériels électriques ne sont pas ancrés dans les normes à la structure des bâtiments réacteurs. Le nombre, le diamètre ou l’implantation des chevilles ne sont pas conformes. Cela concerne les quatre réacteurs à Tricastin, et deux à Cruas (les réacteurs 1 et 2). Vingt autres réacteurs sont concernés partout en France. Soit au total, 26 réacteurs sur les 56 que compte la France. Ces défauts de fixation datent de leur construction. Des fragilités qui pourraient être problématiques en cas de séisme, souligne l’Autorité de Sureté Nucléaire.
Ces défauts sont corrigés progressivement par EDF depuis le début des contrôles en septembre 2021. C’est un incident de niveau 1 sur l’échelle INES qui en compte 7. « Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement » note l’ASN dans sa note.
France Bleu, Des équipements importants mal fixés sur les centrales nucléaires de Cruas et Tricastin
« Et un, et deux… » Jean-Pierre Finot jette son filet. Petit, de forme conique, il présente à son extrémité un compteur et un collecteur grâce auxquels le sauveteur va pouvoir effectuer des prélèvements d’eau de mer. Le produit de la pêche du jour à bord de la vedette de la SNSM : quelques dizaines de gramme de groseilles de mer.
Si leur vocation est l’assistance aux personnes, les bénévoles de Gravelines-Grand-Fort-Philippe (Nord) mènent effectivement une autre mission depuis sept ans : la surveillance de ce plancton au large de la centrale nucléaire. Une collecte effectuée tous les jours au printemps. « Les groseilles de mer sont présentes, à peu près, entre le 15 et le 31 mai », explique Jean-Pierre Finot. « Après, ça disparaît. »
[…] Ces billes gélatineuses peuvent atteindre jusqu’à trois centimètres de diamètre. Présentes en trop grand nombre, cette taille est suffisante pour perturber le fonctionnement de la centrale qui puise de l’eau de mer pour son circuit de refroidissement. « Les groseilles pourraient venir colmater partiellement nos circuits de filtrations, souligne Matthieu Ruiz, c’est ce qui est arrivé dans les années 1980.«
France3, Les groseilles de mer sous surveillance, au large de la centrale nucléaire de Gravelines
[…] L’EPR Taishan 2 entré en service en Chine en 2019. L’an dernier, il a produit 12,8 térawattheures (TWh), battant son record de 2020. Logique, avec 1 660 mégawattheures de puissance, comme son jumeau Taishan 1, c’est le réacteur le plus puissant du monde. Et son facteur de charge, 88,6 % en 2023, fut très bon. L’EPR d’Olkiluoto, en Finlande, n’est pas loin avec 10,3 TWh.
L’EPR Flamanville 3 sera-t-il capable, ou non, de tenir sa promesse d’une telle production d’électricité bas carbone durant les soixante années à venir ? Nous le saurons… dans soixante ans. Gageons qu’en 2084, si ce réacteur produit d’ici là ce pour quoi il a été construit, les difficultés de son chantier auront l’allure de péripéties initiales.
[…] Rions un peu : il y a des fiascos utiles. Celui du chantier de Flamanville 3 a souligné que l’industrie lourde et les grands chantiers ne supportent pas les oukases politiques. […]
L’Humanité, Nucléaire : l’EPR champion du monde ?
La Chine a ajouté 1 gigawatt à sa capacité de production d’énergie nucléaire, samedi 25 mai, en démarrant la quatrième et dernière unité du projet Fangchenggang, situé dans la région du Guangxi, au sud du pays. Avec ce réacteur supplémentaire, elle rivalise avec la France : 56 unités de production chacune.
Mais l’atome tricolore devrait être rapidement dépassé. C’est déjà le cas si l’on compte en térawattheure (TWh), en quantité d’énergie effectivement produite. Le jeune parc nucléaire chinois, avec ses seize nouveaux réacteurs entrés en service entre 2017 et 2021, affichait 435 TWh à la fin 2023, contre 361 TWh pour le parc français.
Seuls les États-Unis font mieux, avec 772 TWh, mais tirés de 93 réacteurs encore plus vieillissants et moins performants que leurs concurrents. À l’image de l’EPR numéro 2 de la centrale chinoise de Taishan (de conception française), qui a battu l’an dernier le record mondial de production d’électricité en une année avec 12, 884 TWh. […]
Ouest-France, La Chine a autant de réacteurs que la France et va vite dominer le nucléaire civil
Jeudi 30/5, 20h35
Iran.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) espérait débloquer le dossier nucléaire iranien après le récent voyage en Iran de son chef. Mais la mort du président Ebrahim Raïssi a suspendu les discussions, au moment même où «l’inquiétude s’accroît» quant aux intentions de la République islamique, souligne le directeur général de cette instance de l’ONU, dans un document confidentiel consulté lundi par l’AFP.
Rafael Grossi évoque ainsi «de nouvelles déclarations publiques en Iran sur les capacités techniques du pays à produire des armes nucléaires, et de possibles changements de la doctrine nucléaire».
Téhéran a toujours nié vouloir se doter de la bombe mais dispose désormais d’assez de matière pour en fabriquer trois, dans un contexte de conflit au Moyen-Orient. «La situation actuelle n’est pas satisfaisante. Nous sommes quasi dans une impasse (…) et cela doit changer», avait déclaré Rafael Grossi, espérant des avancées d’ici au Conseil des gouverneurs prévu la semaine prochaine au siège de Vienne, en Autriche.
[…] Dans ce contexte «sans précédent», le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne poussent pour une résolution condamnant cette escalade lors du Conseil des gouverneurs. Mais les États-Unis se montrent réticents, par peur d’envenimer les tensions géopolitiques actuelles au Moyen-Orient.
«Il est grand temps d’agir», réagit Kelsey Davenport, experte de l’Arms Control Association. Attendre ne fera «qu’exacerber les défis actuels» et envoyer «le signal que Téhéran peut bafouer ses obligations internationales en toute impunité», dit-elle. Selon cette spécialiste du dossier, les États-Unis devraient «mettre sur la table une offre» incluant un allègement des sanctions «pour désamorcer les tensions» et écarter «la menace d’un Iran doté de l’arme nucléaire».
Le Matin, L’Iran a de quoi fabriquer trois bombes nucléaires
Jeudi 30/5, 15h45
On est descendu au moulin. Olga y était venue avec Pacha l’année de notre mariage. Le meunier est mort maintenant. L’endroit est tranquille, à la fois beau et encore un peu banal. Se superpose l’idée de Pacha dans son trou parce qu’un humain de mauvaise qualité a décidé que l’Ukraine n’était pas un pays. La vie ordinaire est suspendue. Le travail est désormais du domaine du meurtre. Pacha envoie une photo de son repas à sa femme : trois assiettes en inox, une soupe à la viande, un couteau pliant, l’éclairage d’une ampoule électrique.
On est descendu à vélo. « Ah, j’ai retrouvé mon enfant intérieur… » a dit Olga.
Jeudi 30/5, 10h45
Héhé.
Le ministre biélorusse de l’Energie Viktor Karankevich et le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto ont eu des entretiens et se sont mis d’accord sur les prochaines étapes de la coopération concernant leurs centrales nucléaires.
Selon le ministère de l’Energie de Biélorussie, la feuille de route couvre une coopération approfondie concernant les centrales nucléaires de construction russe dotées d’unités VVER-1200 dans les deux pays ainsi que des questions énergétiques plus larges.
[…] Selon le ministre des Affaires étrangères de Biélorussie, l’un des sujets abordés était d’attirer les personnes qui ont travaillé sur le projet de construction nucléaire en Biélorussie pour travailler sur le projet hongrois. L’agence de presse Reuters a rapporté que Szijjarto a déclaré lors d’une conférence de presse : « L’accord signé ici aujourd’hui sur la coopération en matière d’énergie nucléaire est d’une grande importance, car il nous permet d’utiliser les expériences acquises ici par la Biélorussie lors de la construction de réacteurs dotés d’une technologie similaire. »
World Nuclear News, La Hongrie et la Biélorussie signent une feuille de route pour la coopération dans l’énergie nucléaire, traduction automatique
[…] Le projet, d’un montant de 12,5 milliards d’euros, a été longtemps retardé bien que l’énergie nucléaire ne soit pas soumise aux sanctions de l’UE contre la Russie. La Hongrie, qui tire l’essentiel de son électricité de la Fédération de Russie, s’oppose à l’extension des sanctions. […]
Unian, La Biélorussie va aider à construire une centrale nucléaire en Europe : qui est le fou ?, traduction automatique
Jeudi 30/05, 10h40
Radar russe à longue portée, suite : n’empêchez pas mon ennemi de me dissuader.
Washington a fait part à Kiev de ses inquiétudes concernant deux attaques contre la station radar la semaine dernière. Au moins une frappe à Armavir a causé des dégâts.
« Ces sites n’ont pas été impliqués dans le soutien à la guerre russe contre l’Ukraine. Mais ce sont des endroits sensibles parce que la Russie peut avoir le sentiment que ses capacités de dissuasion stratégique sont ciblées, ce qui pourrait compromettre sa capacité à maintenir une dissuasion nucléaire contre les États-Unis », a déclaré le responsable.
Cependant, un responsable ukrainien proche du dossier a déclaré que la Russie utilisait le radar pour surveiller les activités de l’armée ukrainienne, en particulier l’utilisation par Kiev d’armes aériennes telles que des drones et des missiles. Le responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confirmé que la Direction générale des renseignements était responsable des frappes. […]
Unian, Les États-Unis s’inquiètent des frappes ukrainiennes contre les radars nucléaires russes, traduction automatique
Jeudi 30/5, 10h15
Marre de Poutine ?
Une électricité propre et fiable n’est pas seulement nécessaire sur Terre !
C'est ainsi que l'intelligence artificielle voit la centrale nucléaire de la planète naine Gaumea.
Le plan initial derrière SpaceX est de faciliter et multiplier des vols d’astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS), mais Elon Musk a un plan B, nous apprend le magazine Forbes. Il entend implanter sur Mars les prémisses d’une nouvelle civilisation humaine, pacifique, bien loin des tragédies terrestres.
Il a évoqué ce sanctuaire lors d’une présentation donnée au début du mois d’avril au centre lancement de SpaceX, Starbase (sud du Texas), en expliquant que les perspectives d’une guerre totale menaçaient l’avenir de la vie sur notre planète. Une inquiétude résumée ainsi: «Il y a une urgence élevée à rendre la vie multiplanétaire.»
«Le but global de cette opération est d’étendre la vie de manière durable à une autre planète –Mars est vraiment la seule option– et de le faire idéalement avant la “Troisième Guerre mondiale”, a également déclaré Elon Musk. Évidemment, je ne parle pas d’abandonner la Terre ou quoi que ce soit de ce genre et nous voulons que la Terre soit aussi bonne que possible aussi longtemps que possible. Mais il y a certaines choses qui peuvent être hors de notre contrôle.»
[…] Et s’il vous venait l’idée de proposer notre bonne vieille Lune plutôt que Mars comme refuge de l’humanité, ça ne marcherait pas selon Elon Musk. «Même une colonie lunaire avancée pourrait ne pas survivre comme refuge pour l’humanité, a-t-il avancé. Car les belligérants nucléaires sur Terre lanceraient probablement quelques bombes nucléaires sur la Lune.»
[…] Le plan d’Elon Musk est ambitieux puisqu’il se donne vingt ans pour envoyer des flottes de vaisseaux Starship (au rythme d’un départ tous les deux ans), avec à leur bord cent colons. Mais le patron de SpaceX a oublié de préciser s’il accueillerait également deux représentants de chaque espèce animale dans sa mission de colonisation martienne. […]
Korii, Elon Musk veut construire une «arche de l’espace» pour sauver l’humanité en cas de guerre nucléaire
Jeudi 30/5, 10h05
Lu.
Le président russe Vladimir Poutine poursuit ses efforts pour préparer la population russe à un effort de guerre prolongé.
Poutine a déclaré lors d’une réunion du Conseil russe pour le développement stratégique et les projets nationaux et de la commission du Conseil d’État pour le développement socio-économique le 29 mai que tous les Russes doivent comprendre qu’ils vivent un moment unique et historique et doivent « travailler comme s’ils sont] en première ligne » et « se sentent mobilisés » pour que la Russie atteigne ses objectifs. Les responsables du Kremlin invoquent souvent le mythe de la Grande Guerre patriotique (Seconde Guerre mondiale) pour inspirer soutien et confiance dans l’effort de guerre de la Russie. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 29 mai, traduction automatique
« Ces élections sont historiques. Dans dix ans, elles seront probablement vues comme celles qui ont décidé de la paix ou de la guerre en Europe », a déclaré le premier ministre hongrois, Viktor Orban, dans une interview publiée mercredi par Le Point, à propos des élections européennes du 9 juin. « Outre le nombre de sièges qu’obtiendra tel ou tel parti, la chose à mon sens la plus importante sera le nombre de députés disposés à aller plus loin dans la guerre en Ukraine et le nombre de ceux qui seront pour y mettre un terme », a-t-il ajouté.
[…] Interrogé sur l’ouverture effective des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, le président hongrois a affirmé que cela était « prématuré »,arguant qu’il « faut d’abord clarifier ses frontières et sa population ». « La première question est de savoir si l’Ukraine existera encore comme Etat viable à l’avenir, vu les destructions de la guerre », a-t-il précisé.
Le Monde, Live
Jeudi 30/5, 0h55
A dix jours des élections européennes, des perquisitions ont été menées au Parlement européen, à Bruxelles et à Strasbourg, dans les bureaux et au domicile bruxellois d’un collaborateur parlementaire
Ces perquisitions s’inscrivent dans le cadre de l’enquête sur des soupçons d’ingérence russe et de corruption via le site d’information financé par Moscou Voice of Europe. Selon une source proche du dossier auprès de l’Agence France-Presse (AFP), la personne visée est Guillaume Pradoura, ancien assistant parlementaire de l’eurodéputé allemand Maximilian Krah, tête de liste du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) pour le prochain scrutin. M. Pradoura est désormais assistant parlementaire de l’eurodéputé néerlandais Marcel de Graaff, membre du Forum pour la démocratie, un parti eurosceptique et conservateur néerlandais.
Le Monde, Live
Jeudi 30/5, 0h45
L’Ukraine prépare le ciel.
Le 28 mai, le ministre suédois de la Défense, Pål Jonson, a fait savoir que Stockholm allait finalement suspendre son projet de transférer des avions de combat JAS-39 Gripen C/D à l’Ukraine en expliquant que, la priorité ayant été donnée à la cession de F-16, la force aérienne ukrainienne n’aurait pas les ressources matérielles et humaines pour mettre en service deux nouveaux types d’appareils en même temps.
Pour autant, Kiev n’aura pas perdu au change. En effet, le gouvernement suédois vient de donner le détail d’une nouvelle aide militaire, la 16e et la plus importante depuis février 2022. D’un montant de 1,16 milliard d’euros, celle-ci prévoit la cession à l’Ukraine des deux derniers avions de commandement aéroporté et de détection avancée Saab 340 AW&C actuellement en service au sein de sa force aérienne [Svenska flygvapnet].
« La capacité de l’Ukraine à identifier et à engager des cibles à longue portée sera renforcée. Le programme d’aide comprend également la formation, la fourniture d’équipements techniques et un soutien pour la surveillance aérienne ainsi que pour le commandement et le contrôle [C2] », a souligné le gouvernement suédois. […]
Zone militaire, La Suède va donner ses avions de détection avancée Saab 340 AW&C à l’Ukraine
Les images satellite montrent qu’une frappe ukrainienne hier soir sur un aérodrome près de la capitale de la région de Louhansk, à l’est de l’Ukraine, semble avoir visé un système radar russe avancé à longue portée. La perte potentielle d’éléments du système radar Nebo-M pourrait avoir des impacts importants sur la capacité des forces russes à détecter, suivre et tenter d’intercepter diverses menaces aériennes, notamment les missiles balistiques.
[…] Nebo-M, le premier exemplaire entré en service en Russie seulement en 2017, est un système radar polyvalent à longue portée. Le fabricant affirme qu’il peut détecter des cibles jusqu’à une portée maximale de près de 373 miles (600 kilomètres) et affirme avoir au moins une certaine capacité à repérer et à suivre les menaces balistiques et même les avions furtifs. […]
The War Zone, Un précieux système radar russe à longue portée attaqué dans l’est de l’Ukraine, traduction automatique
Mercredi 29/5, 23h50
Nous sommes allés voir la mer (la Manche).
Dans la voiture, Pacha téléphone. Il appelle maintenant, parce que ce soir il ne pourra pas, il travaille (comprendre : il y aura des Russes en face). Il dit à Olga qu’il a acheté sur internet une scie circulaire, qu’il envoie les photos pour qu’elle me les montre. Arrivent trois photos d’une scie sur table Makita. Plus tard il aimerait bien retravailler le bois.
Mercredi 29/5, 10h05
Comment ça se passe, la guerre.
L’expression a fait son chemin dans le discours des responsables occidentaux depuis le 24 février 2022 : la guerre que livre la Russie à l’Ukraine est « existentielle ». La menace que représente cette Russie qui modifie les frontières et réécrit l’histoire est « existentielle ». Mais comment se mesure le caractère existentiel d’un conflit ? Cette guerre est-elle un peu existentielle ? Beaucoup ? Et pour qui, à part l’Ukraine ? Pour les voisins immédiats de la Russie ? Pour le reste de l’Europe ? Pour les États-Unis ?
La question n’est pas que philosophique. Elle a des implications pratiques et stratégiques dont l’Ukraine ressent actuellement tout le poids. Lorsqu’une menace est réellement existentielle, on fait tout pour la conjurer.
[…] C’est l’une des grandes critiques adressées aux Etats-Unis en ce moment : pourquoi retenir le bras des Ukrainiens et les empêcher d’attaquer des cibles militaires de l’ennemi en territoire russe avec les armes à longue portée fournies à Kiev, alors que l’armée russe, elle, n’a aucun scrupule à cibler des civils et à détruire les infrastructures vitales pour la population ukrainienne ? Plus l’armée russe est offensive et meurtrière, moins ce combat inégal est justifiable. Les réticences américaines, après sept mois d’atermoiements au Congrès sur le vote des 60 milliards de dollars (environ 55 milliards d’euros) d’aide promis à l’Ukraine, jettent un discrédit croissant sur l’équipe de Joe Biden parmi certains pays du nord et de l’est de l’Europe, pourtant traditionnellement les plus atlantistes.
[…] Washington reste le premier fournisseur d’aide à l’Ukraine mais évite de s’engager plus avant, refuse à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de jouer un rôle plus important et freine la perspective d’adhésion de l’Ukraine. En trahissant ainsi leur crainte de l’escalade et en laissant penser que la menace nucléaire brandie par le Kremlin les dissuade d’aller plus loin, les États-Unis ébranlent la confiance de certains de leurs alliés dans leur fiabilité.
[…] Un responsable est-européen offre la métaphore suivante : « Notre maison est en feu, avec un pyromane qui jette de l’essence dedans. Les pompiers arrivent, mais tard, certains camions n’ont pas d’eau, d’autres arrosent la maison d’à côté. A l’intérieur, des enfants sont déjà morts, des Ukrainiens. Leurs parents luttent contre l’incendie et demandent plus de camions et d’eau à leurs voisins. Et la plus grande caserne de pompiers voisine répond : vous devriez déjà être reconnaissants de ceux qu’on vous a envoyés ! Alors oui, ils aident, mais la vraie question c’est : est-ce qu’on va arriver à éteindre le feu ou non ? »
Ce qui complique encore les choses, poursuit ce responsable, c’est que la caserne principale, la plus importante, n’a pas vraiment décidé : veut-elle tout faire pour éteindre l’incendie ou pas ? « Certaines choses laissent penser que ses chefs sont prêts à laisser la porte arrière ouverte pour faire un deal avec le pyromane et lui dire O.K., on te laisse brûler quelques pièces si tu promets de ne pas mettre le feu à toute la maison. Et nous, on n’ose pas protester parce qu’on a trop peur qu’ils disent à tous les camions de pompiers de rebrousser chemin. »
On l’aura compris : la caserne voisine, c’est l’Allemagne, et la caserne principale ce sont les Etats-Unis. La métaphore en dit long sur l’état d’esprit qui règne parmi certains dirigeants des pays les plus exposés à la menace russe.
Ils ne sont pas les seuls à s’inquiéter : lundi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a pris position en leur faveur dans le débat : « Le moment est venu de reconsidérer les restrictions à l’utilisation d’armes occidentales à des fins militaires en Russie », a-t-il dit devant l’assemblée parlementaire de l’OTAN réunie à Sofia. Celle-ci a d’ailleurs adopté, à une très large majorité, une déclaration en ce sens.
[…] Le vrai problème, s’impatientent les dirigeants baltes, c’est que les alliés de Kiev ne sont toujours pas d’accord sur ce que veut dire « assurer la victoire de l’Ukraine » – ni sur comment éteindre le feu.
Le Monde, Sylvie Kauffmann, « Aujourd’hui, de nombreux experts occidentaux sont prêts à l’admettre : pour Washington, la guerre en Ukraine n’est pas existentielle »
Mercredi 29/5, 9h55
On dîne. Je leur fais des crêpes. Les téléphones ne sont pas loin. Dès que ça vibre, elles regardent. Nastia change de tête. Son ami Ioura est mobilisé. Ils étaient à l’université ensemble. Il est allé faire le point au bureau de recrutement, ça n’a pas traîné. Il a de l’expérience dans la sécurité (il travaillait à l’aéroport, au contrôle). Il aura un petit grade et dirigera une unité. Son meilleur ami est incorporé avec lui et ils seront ensemble dans ce petit groupe.
Pacha est à sa position de combat.
Comme Olga lui a envoyé des photos des objets que je fabrique en bois, il voudrait voir les outils que j’utilise. Elle photographie le rabot manuel, la scie japonaise, les gouges, les accessoires de ponçage, les racloirs. Il réagit en ligne. Quand il ne connaît pas, il demande des détails. Comment j’affute les gouges ?
Mardi 28/5, 22h20
Olga kiffe le comté que lui a envoyé mon frère. "Comtois, rends-toi ! Nenni, ma foi !"
Mardi 28/5, 18h10
Géorgie.
Le Parlement géorgien a adopté, mardi 28 mai, un texte permettant de surmonter le veto de la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili à la loi controversée sur « l’influence étrangère ». Le texte est donc considéré comme définitivement adopté malgré les craintes de l’opposition et de l’Union européenne, qui redoutent qu’elle serve à réprimer toute opposition, comme cela a été le cas avec une loi russe similaire.
La loi, inspirée d’une législation répressive russe, a été adopté par 84 voix pour et 4 voix contre, selon l’Agence France-Presse. La plupart des députés de l’opposition ont quitté l’hémicycle au moment du vote.
Les détracteurs de cette loi, qui ont manifesté par dizaines de milliers depuis début avril, qualifient le texte de « loi russe », en raison de sa similitude avec une législation sur les « agents de l’étranger » utilisée en Russie depuis 2012 pour réprimer toute voix dissidente. […]
Le Monde, En Géorgie, la loi sur l’« influence étrangère » définitivement adoptée après un vote annulant le veto présidentiel
Mardi 28/5, 15h10
Lu aujourd’hui.
En Ukraine, l’armée européenne la plus éprouvée au combat s’invente, s’adapte et se transforme pour faire face à l’armée russe de Poutine — elle a désormais acquis une expérience qui bénéficie aussi à ses alliés. Écrivain, financier et capitaine au sein des Forces armées de l’Ukraine, Pavlo Matyusha propose une plongée unique au cœur des ressorts de la formation et de la tactique militaires ukrainiennes.
Vous êtes un vétéran des années de guerre 2022 et 2023. Quels points de comparaisons identifiez-vous qui pourraient nous aider à saisir les différences entre l’armée ukrainienne contemporaine et l’armée russe ?
Tout d’abord, la guerre ne concerne pas seulement le corps militaire mais la société toute entière. Chaque individu a sa propre expérience du conflit, ayant servi sur divers fronts et accomplissant diverses missions — des tranchées aux quartiers généraux, en passant par la ligne de front. Personnellement, j’étais chargé des entraînements de combat dans l’armée. C’est ce qui m’a permis de comprendre le fonctionnement de l’armée ukrainienne moderne, notamment dans le cadre de la coopération avec nos alliés.
Concernant l’armée russe, je n’ai pas d’expérience directe à partager — si ce n’est les résultats des opérations de combat et les données accessibles au public. Mais je dirais que trois caractéristiques principales qui nous distinguent de notre adversaire :
Premièrement, la réflexivité. Cette transformation découle probablement des tâches plus complexes auxquelles elle est confrontée, nécessitant créativité et réflexion. À partir de 2022, notre armée a connu l’arrivée de nouveaux membres dans nos rangs, apportant avec eux un potentiel de créativité pour résoudre les défis, même sans expérience militaire préalable.
Deuxièmement, la capacité à interagir avec nos partenaires — notamment au sein de l’OTAN. Nous sommes sans doute l’armée la plus éprouvée au combat du continent européen et nous sommes désormais parfaitement capables d’interagir avec les pays de l’OTAN. Nous pouvons partager des compétences et des tactiques de guerre moderne — comme l’utilisation de drones — qui ont considérablement modifié le champ de bataille. Nos adversaires russes, quant à eux, sont refermés sur eux-mêmes. Bien sûr ils apprennent aussi, mais ils continuent d’opérer selon leurs propres règles : ils peuvent apprendre et changer de tactique, mais notre capacité d’adaptation est manifestement supérieure.
[…] Troisièmement, la motivation. Elle était particulièrement palpable en 2022, lors des premiers mois de la guerre, lorsque les bureaux de recrutement étaient débordés par des personnes désireuses de s’engager. Il n’y avait même pas assez de places dans les forces armées, la garde nationale ou la force de la défense territoriale.
Bien sûr, cette motivation a pu diminuer par la suite, mais c’est au fond un processus naturel : de même qu’après une menace ou un fort sentiment de patriotisme, il est normal que le niveau de motivation augmente, de même il est compréhensible que cette ferveur diminue avec le temps et que la situation revienne à la normale. C’est notre nouvelle réalité. Il reste que nos ennemis sont loin d’être aussi motivés que nous.
Quels exemples illustrent selon vous cette réflexivité et la nécessité d’une pensée créative dans l’armée ?
On peut s’arrêter par exemple sur notre sortie de l’« armée de papier ». Une armée nécessite une organisation complexe et un système bureaucratique particulièrement performant pour fonctionner efficacement. Or notre armée utilisait un système de rapports et de registres qui remonte probablement à l’après-Seconde Guerre mondiale — voire même avant. Mais grâce à l’implication d’experts en informatique et d’industriels du secteur privé, de nombreux processus ont pu être numérisés en peu de temps. Nous avons adopté la création de documents électroniques et l’automatisation des processus avec un simple clic dans la mesure du possible. Cela engendre certaines exigences : les mécanismes réglementaires peuvent entraver la volonté des individus cherchant à simplifier ces processus. Mais c’est un bon exemple de cette dynamique d’adaptation au sein de notre armée.
[…] En ce qui concerne l’interaction avec les partenaires de l’Ukraine, comment ce transfert de l’expérience ukrainienne se passe-t-il concrètement ?
[…] L’aide par l’entraînement a toujours été et reste importante. Mais le manque de volonté au niveau des dirigeants militaires et politiques des pays alliés nous pénalise alors qu’un fort engagement se ressent au niveau des sous-officiers et des officiers qui ont assuré la formation. Tous disaient, fraternellement : « Si je pouvais, je me battrais avec vous, côte à côte, comme des frères ». Mais il aurait fallu une formation plus complète, autour d’une gamme plus large d’équipements. Il fallait former les pilotes de chasse et livrer les HIMARS dès le début de 2022 plutôt qu’à la fin.
En d’autres termes, il y a toujours eu un retard par rapport aux besoins réels de l’armée ukrainienne — et, malheureusement, cette situation persiste. En analysant clairement le déroulement des combats, en comprenant les réalités de l’utilisation de l’équipement militaire, les armées des pays de l’OTAN ont pris conscience qu’elles n’étaient pas préparées à un conflit de ce type. C’est à ce moment-là qu’il est devenu évident que nous pouvions déjà leur transmettre nos connaissances et expériences.
À quel moment cette prise de conscience a-t-elle eu lieu ?
Je pense qu’elle s’est produite entre 2022 et 2023, surtout pendant la contre-offensive, lorsque nous avons compris que les choses ne se passaient pas comme prévu. La contre-offensive est le résultat intellectuel de nombreuses parties. L’état-major général a consulté ses partenaires, dont certains ont, je l’espère, démontré leurs capacités en matière de planification. Cependant, il est devenu évident que le niveau de compréhension de la guerre à cette époque a été bouleversé par la réalité. Cette réalité a dû être une douche froide pour de nombreux praticiens et théoriciens militaires occidentaux et de l’OTAN.
Nous sommes confrontés à une vérité très simple — et l’armée russe apprend elle aussi. Bien qu’elle soit bornée, qu’elle avance en ne comptant pas ses hommes, elle dispose d’innombrables ressources humaines et matérielles.
D’un autre côté, l’armée ukrainienne apprend également, mais elle s’épuise et elle est moins nombreuse. Si nous projetons cette situation de guerre dans le futur, à un moment donné — Dieu nous en préserve — l’Ukraine pourrait tomber. Or sans cette expérience accumulée par les Ukrainiens, toute la machine militaire occidentale serait confrontée à une tâche très difficile. Elle devrait acquérir cette expérience pendant la guerre, comme nous l’avons fait.
La différence réside dans le fait que la Russie sera alors très expérimentée et ne commettra pas les mêmes erreurs. Si elle ne les avait pas commises début 2022, les résultats auraient pu être différents. Cette prise de conscience amène nos partenaires à comprendre qu’ils doivent apprendre ici et maintenant.
Quels pourraient être les moyens de partager l’expérience ukrainienne ?
Il pourrait s’agir de sessions conjointes avec des officiers ukrainiens, voire de l’envoi de conseillers. Ces conseillers ne donneraient pas tant de conseils qu’ils ne collecteraient l’expérience : il pourrait s’agir d’un examen interne de leurs capacités et de leurs ressources, modélisant un certain type de menace. Il est indéniable que nous sommes la seule armée occidentale avec laquelle ils peuvent améliorer leur niveau de compétences.
[…] Revenons à la troisième caractéristique que vous avez soulevée : la motivation. C’est en 2022 que le pic de l’affluence au bureau d’enrôlement militaire a été atteint. Aujourd’hui, tant l’armée que la société civile semblent s’épuiser progressivement, comme le révèlent les discussions compliquées sur la mobilisation et la démobilisation en cours. Comment percevez-vous l’état actuel de l’armée ukrainienne ?
La fatigue est clairement ressentie au sein de l’armée. Bien sûr, nos militaires sont des super-héros — mais même les super-héros se fatiguent.
Après presque trois ans de guerre, cette fatigue est très palpable pour tous ceux qui étaient présents dès le début de l’invasion à la grande échelle. C’est un lourd fardeau à porter, que ce soit sur le front ou pendant les périodes d’entraînement, de repos ou de rétablissement : la tension reste toujours perceptible. Ces personnes sont loin de chez elles, séparées de leur vie habituelle, confrontés aux défis de guerre, et cette situation engendre un stress constant.
Les gens ont besoin de repos et de récupération, c’est-à-dire de rotation. La mobilisation sans rotation, comme on dit, est un aller simple. Elle ne résout qu’une partie du problème, celle de renforcer les effectifs de l’armée pour remplacer ceux qui sont irrémédiablement ou temporairement perdus.
Ceux qui sont épuisés pourraient aussi être considérés comme perdus, même si ces pertes ne sont pas officiellement comptabilisées. Tous ceux qui sont actuellement en service, ainsi que ceux qui ne le sont pas, comprennent qu’ils risquent de se retrouver dans le même état tôt ou tard. Cela ne sert certainement pas de moteur de motivation.
Un soldat ukrainien lève un tapis qui recouvrait les munitions russes à Izium, dans la région de Kharkiv, en Ukraine, le mardi 13 septembre 2022 [...] (Photo AP/Kostiantyn Liberov)Comment voyez-vous l’issue de cette situation ?
À mon avis, il est important de suivre au moins trois principes :
Premièrement, il est essentiel de mettre en place un système de rotation du personnel. Les individus encore en vie et non blessés doivent être remplacés afin de pouvoir se rétablir.
Deuxièmement, il est primordial de définir la durée de la conscription : cette période doit être suffisante pour former des mobilisés et leur permettre de mettre en pratique ces connaissances avant leur relève par une nouvelle vague de personnel.
Troisièmement, il est impératif que les soldats déployés sur le front aient suivi une formation complète et ciblée. Cela n’a rien d’une formalité : cette phase, préalable à leur immersion dans l’armée, devrait leur inspirer confiance dans leurs compétences, ce qui contribue à réduire l’anxiété et le stress. Il est crucial par exemple d’affecter des informaticiens qualifiés à des tâches informatiques spécifiques. Pour nos pilotes de drone, qui sont très recherchés, il serait idéal qu’ils possèdent une expérience antérieure.
En relation avec ces trois facteurs, quel rôle pensez-vous que les partenaires occidentaux pourraient jouer ?
Tout d’abord, je pense qu’il serait bénéfique pour l’Ukraine et pour les armées de l’OTAN d’avoir des contingents militaires en Ukraine. La France dispose d’une unité appropriée à cette fin : la Légion étrangère. En tant qu’unité expéditionnaire, elle peut accomplir des tâches significatives et contribuer à l’entraînement des forces locales. Cela représente un processus mutuellement bénéfique qui renforcerait la coopération entre l’Ukraine et l’OTAN.
L’entrée des forces armées occidentales en Ukraine aurait dû se produire plus tôt : c’est une nécessité autant pour les pays occidentaux que pour l’Ukraine elle-même. Il est important de souligner que cela ne signifie pas remplacer les troupes ukrainiennes par des forces étrangères, mais plutôt renforcer les capacités déjà présentes sur le terrain.
Il est également nécessaire de coordonner la formation avec la fourniture des équipements correspondants. Cela garantira une utilisation efficace et appropriée de ces systèmes une fois qu’ils sont déployés sur le terrain. C’est une évidence mais il faut la rappeler : lorsque les Ukrainiens apprennent à déployer certains systèmes, il est essentiel que ces systèmes leur soient effectivement fournis.
Il faut également considérer la nature de la guerre elle-même. Au combat, les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu. Ce n’est pas comparable à l’achat d’une voiture avec une garantie d’usine où l’on peut anticiper les pannes et les réparations. Dans le contexte militaire, l’amortissement peut se produire en un seul vol, ou avec une perte totale de 100 % en une seule fois. C’est pourquoi le remplacement rapide du matériel militaire est également vital.
Dans ce contexte, les déclarations qui mettent en avant des « lignes rouges » me rappellent les années précédant la Seconde Guerre mondiale, où l’on tentait de maintenir un équilibre fragile pour éviter de provoquer des réactions hostiles. Aujourd’hui, la situation est encore plus claire. […]
Le Grand Continent, « Transformer des civils en soldats » : dans les secrets de la machine de guerre ukrainienne
Mardi 28/5, 12h40
Olga est à la maison.
Nous avons pu parler quelques minutes avec Pacha, qui remercie pour l’aide, les pensées, le soutien des amis français. Le moral est aussi bon que possible, dit-il.
Mardi 28/5, 12h25
La farandole du nuc : hors zone nuc, disponibilité de l’énergie, des déchets à la sécu, pas plus dangereux qu’un bout de bois.
Mardi 28 mai, vers 1h50, un feu s’est déclaré à la centrale nucléaire de Paluel, au niveau d’un transformateur de l’unité de production numéro 3, situé hors zone nucléaire, selon EDF. Ce transformateur a vocation à évacuer l’énergie produite par une unité de production sur le réseau électrique national.
[…] L’unité de production n°3 s’est arrêtée automatiquement, conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur. Elle ne sera remise en route seulement après qu’un diagnostic ait été établi sur les raisons du déclenchement de ce feu et ses conséquences sur la structure. […]
FR3, Incendie à la centrale nucléaire de Paluel : une unité de production à l’arrêt
L’Ukraine a remis en service une centrale nucléaire plus tôt que prévu après des réparations, ce qui a permis d’éviter les restrictions sur l’approvisionnement en énergie des consommateurs mardi, a déclaré l’opérateur du réseau national d’électricité Ukrenergo.
« Aujourd’hui, les limites de consommation d’électricité pour les consommateurs industriels et domestiques dans toutes les régions de l’Ukraine ne sont pas prévues », a déclaré Ukrenergo sur l’application de messagerie Telegram.
[…] Actuellement, l’Ukraine ne peut importer des États membres de l’UE plus de 1 700 Mwh d’électricité simultanément.
Zone Bourse, L’Ukraine remet en service une centrale nucléaire et n’impose pas de restrictions à la fourniture d’électricité
L’encre de la réforme qui va fusionner l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avec l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) est à peine sèche, que l’Élysée entreprend de nommer un patron à la tête de la future entité. Le président de la République « envisage, sur proposition du premier ministre, de nommer Pierre-Marie Abadie en qualité de président de l’Autorité de sûreté nucléaire (…) à l’issue du mandat de Bernard Doroszczuk », indique l’Élysée dans un communiqué.
[…] Ce haut fonctionnaire, passé par le Trésor à Bercy, le ministère des Armées et celui de la Transition écologique, est actuellement le directeur général de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) depuis neuf ans. […]
Le Figaro, Qui est le patron de l’Autorité de sûreté nucléaire nouvelle formule ?
[…] En revanche les opposants au projet Cigéo ont dénoncé mardi un « mauvais jeu de chaises musicales » et « un parfum de conflit d’intérêt », relevant que « le projet Cigéo, dont la demande de création a été déposée (à l’ASN) par l’Andra début 2023, pourrait bien se voir avantagé ».
Dans un communiqué, la Coordination Stop Cigéo/Bure « s’insurge contre ces méthodes de gouvernance d’un autre âge, indignes d’une véritable démocratie, et demande un sérieux regard parlementaire sur cette annonce ». […]
Connaissance des énergies, Sûreté nucléaire: l’IRSN salue la désignation proposée pour le patron de la future autorité unique
« On nous disait que ce n’était pas plus dangereux que le granit »: anciens ouvriers d’État, ils ont manipulé des ogives nucléaires sur la base sous-marine de l’Ile Longue (Finistère). Trente ans après, ils se battent toujours pour faire reconnaître la faute de l’État.
Ancien mécano, Henri Letty, 73 ans, a travaillé 11 ans sur cette presqu’île interdite d’accès, de la rade de Brest. Il était chargé de lire les instructions pendant l’embarquement et le débarquement des missiles sur les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).
A un mètre du missile, il n’était équipé ni de protection, ni de dosimètre. « Dès la première manipulation, j’ai demandé aux militaires », raconte-t-il. « On m’a dit que c’était comme un morceau de bois, qu’il n’y avait pas de danger. Ils disaient que le granit breton rayonnait plus que le missile. »
Pourtant, à 55 ans, alors tout jeune retraité, M. Letty se sent « fatigué ». On lui diagnostique une leucémie aigüe, suivie en 2022 d’une tumeur cancéreuse à l’intestin grêle. Déjà opéré quatre fois, il attend une cinquième opération, se déplace avec difficulté et doit en permanence porter une ceinture de contention. […]
TV5 monde, A l’Ile longue, les victimes oubliées de la dissuasion nucléaire
Lundi 27/5, 18h15
Lu aujourd’hui : les quatre R.
[…] Au cours de l’année écoulée, les températures terrestres et océaniques ont grimpé en flèche, bien au-delà de ce qui était prévu pour une année El Niño. Les températures moyennes mondiales ont franchi la barre des 1,5 °C, ce qui indique que la transition climatique a été déclenchée. Qu’il s’agisse d’incendies de forêt record sur les continents ou d’inondations catastrophiques menaçant de submerger de grandes villes, les phénomènes climatiques extrêmes sont devenus la nouvelle norme, causant des pertes humaines et des dommages économiques considérables dans le monde entier.
Pourtant, malgré les preuves de plus en plus nombreuses et les appels urgents, les actions significatives se font attendre. Historiquement, la prospérité mondiale est née des combustibles fossiles. Mais la mainmise des géants des combustibles fossiles, généreusement subventionnés par les gouvernements et soutenus financièrement par les banques, fait passer les profits à court terme avant la survie de la planète. Cette dépendance bien ancrée entrave les efforts de transition vers un avenir durable, malgré l’urgence du changement. La croissance du PIB reste sacrée, alors que le climat, la biodiversité, la santé et l’équité sociale sont sacrifiés, condamnant les générations futures à hériter d’une planète ravagée.
Je dis cela en étant parfaitement conscient que de telles déclarations peuvent apparaître comme des signes de vertu, en particulier pour les pays du Sud, où le développement est toujours en cours. Il ne s’agit pas en premier lieu de leur refuser leur chemin, mais de changer la situation de ceux d’entre nous qui appartiennent au monde développé – et peut-être notre destination finale.
Si nous continuons sur notre lancée, la civilisation telle que nous la connaissons disparaîtra. Si nous nous contentons de respecter les engagements actuels – zéro émission nette d’ici à 2050 -, l’humanité survivra peut-être sous une forme ou une autre, en gérant les défis que représentent la persistance des phénomènes météorologiques extrêmes, la perte de glace et l’élévation du niveau de la mer et de la température. Mais nous avons une agence pour changer cela, et un avenir prospère est encore sur la table. Pour y parvenir, nous devons nous engager dans une démarche radicale qui englobe une voie essentielle, celle des « 4R de la planète ».
Cela signifie : réduire les émissions, éliminer l’excès de gaz à effet de serre (GES) déjà présent dans l’atmosphère, réparer les écosystèmes et renforcer la résilience locale et mondiale contre les impacts climatiques inévitables [reducing, removing, repairing & resilience].
Il est absurde de penser, comme le prétendent certains dirigeants influents du secteur des combustibles fossiles, que nous pouvons maintenir nos économies basées sur la combustion de combustibles fossiles parce que les scientifiques trouvent des moyens de capturer les émissions résultant de leur utilisation continue. Une analyse récente montre que les coûts annuels du PIB mondial dus aux phénomènes météorologiques extrêmes pourraient atteindre 100 % du PIB mondial vers la fin du siècle.
Entre-temps, la transition vers l’abandon des combustibles fossiles est déjà en cours, les énergies renouvelables, l’hydroélectricité, l’énergie géothermique, le stockage distribué de l’énergie, le transport électrique et l’énergie nucléaire fonctionnant déjà à des niveaux économiques compétitifs. Par exemple, le Kenya a déjà atteint plus de 90 % de production d’électricité à partir de sources renouvelables, ce qui représente un avantage énorme pour son économie. Le rythme de la transition mondiale, correctement mené par les réglementations gouvernementales et la suppression des subventions pour la récupération des combustibles fossiles, pourrait et devrait être décuplé. La mise en œuvre des quatre R doit être considérée comme un coût de gestion des risques approprié, compensant les très importantes pertes financières prévues.
Aujourd’hui, le monde émet plus de 50 milliards de tonnes de GES par an dans l’atmosphère, exprimés en équivalent CO2. Comme il est peu probable que nous parvenions à un taux d’élimination supérieur à 10 milliards de tonnes par an, il ne peut y avoir d’avenir sans une réduction des émissions à un chiffre très faible.
Aujourd’hui, le niveau de GES dans l’atmosphère dépasse 500 parties par million (ppm), alors que le niveau préindustriel était de 275 ppm. Un niveau sûr pour l’humanité est d’environ 350 ppm, et nous devons donc éliminer les GES excédentaires déjà présents dans l’atmosphère. À raison de 10 à 20 milliards de tonnes par an, j’estime qu’il faudra attendre la fin du siècle. Nous devons entamer ce processus immédiatement.
[…] Nous entendons souvent dire qu’en réponse à la crise climatique, nous devons faire des sacrifices. Mais ce raisonnement est erroné. Nous devons trouver la joie de nourrir ce qui nous entoure, qu’il s’agisse de la nature ou des objets que nous possédons. L’épanouissement doit venir de la qualité, et non de la quantité, et de la nature, et non de la nouveauté.
Nous faisons partie du monde naturel et nous en dépendons. Nous pouvons choisir de faire entrer nos sociétés dans une période durable de civilisation écologique. Au cours des prochaines décennies, alors que nous serons confrontés à une série de défis mondiaux que nous nous infligerons nous-mêmes, la nécessité d’une telle transformation culturelle nous poussera à agir. Ce processus doit commencer maintenant.
The Guardian, La survie de l’humanité est encore à notre portée – tout juste. Mais seulement si nous prenons ces mesures radicales, David King est président du groupe consultatif mondial sur la crise climatique. Traduction Deepl
Lundi 27/5, 18h00
Tcherno : la cigogne noire. Un cadeau d’Olga.
La banque nationale ukrainienne frappe des monnaies de toutes sortes (armées, villes détruites, borchtch...). Celle-ci est consacrée à la cigogne noire, rare dans la réserve de Tchernobyl.
Pacha nous a envoyé une pièce consacrée aux gardes-frontières.
Lundi 27/5, 14h25
Radar longue portée #2.
D’après les informations d’Ukraïnska Pravda, se fondant sur une source de la direction générale du renseignement du ministère de la défense ukrainien, un drone a attaqué la station radar de détection de cibles à longue portée Voronej-M, située dans la ville d’Orsk (📍), dans l’oblast russe d’Orenbourg, hier dimanche.
« Un drone ukrainien a parcouru une distance de plus de 1 800 kilomètres jusqu’aux installations de l’ennemi, établissant ainsi un nouveau record de portée de destruction pour les drones-kamikazes. »
[…] RIA Novosti, agence de presse russe, citant le gouvernement de l’oblast d’Orenbourg, a confirmé qu’« un drone s’[était] écrasé près d’Orsk [et qu’]aucun bien civil n’a[vait] été endommagé », ne mentionnant pas la station radar Voronej-M.
Le Monde, Live
Lundi 27/5, 9h50
Le point de vue militaire de Guillaume Ancel.
[…] Du côté de la Russie de Poutine, après deux années et trois mois de guerre contre un pays voisin qu’elle croyait avaler par simple décapitation, la situation réelle de l’armée russe est un échec qui se manifeste concrètement par une purge de grande ampleur de son commandement.
[…] Cette purge, sans équivalent en Russie depuis le début de son opération militaire spéciale contre l’Ukraine, est moins la manifestation d’une volonté de changement que la traduction d’un échec caractérisé : l’offensive à tout crin de l’armée russe depuis octobre 2023 n’a pas réussi, elle a repoussé de quelques kilomètres la ligne de front sans jamais percer, au prix de pertes exorbitantes.
[…] Bien sûr que le maître du Kremlin affiche exactement le contraire, mais la réalité est qu’il s’inquiète de la situation de son armée, très abîmée par ces plus de deux années de guerre et par son incapacité à défaire la résistance ukrainienne.
La démonstration renouvelée fin mai – pour la énième fois – de sa capacité à utiliser des armes nucléaires tactiques sur le terrain (des armes nucléaires dites de faible puissance, mais des milliers de fois plus destructrices que toutes les armes utilisées sur le champ de bataille, et donc inutilisables) est aussi la manifestation d’une faiblesse chronique de l’armée de Poutine, qui ne débouche pas dans son attaque « conventionnelle » malgré l’ampleur des moyens dédiés et des pertes consenties, en centaines de milliers d’hommes.
La crainte par Poutine de la suite des évènements en Ukraine est liée au retournement de situation qui se déroule actuellement et qui sera probablement effectif pour le mois de juin : une aide militaire américaine massive a repris depuis fin avril et permet de réarmer des unités ukrainiennes, qui sont pour l’instant gardées en réserve. L’Ukraine bénéficie aussi de l’arrivée sur le terrain des armements que l’Union européenne est enfin capable de livrer, combinaison d’achats de matériels classiques sur le marché international (comme des obus d’artillerie) et de la prise de conscience de l’importance de ce conflit pour sa propre sécurité…
Pour compléter le tableau du renforcement de l’Ukraine, il faut rajouter la mise en service opérationnel des F16 à partir du mois de juin. Ces avions de combat ne sont pas réellement importants en soi – ils ne constituent pas des armes de domination –, mais ils sont d’abord des plates-formes d’emport d’armements qui eux sont fournis principalement par les États-Unis.
Le fait que les F16 puissent enfin mener des interceptions à moyenne distance contre les bombardiers russes qui lâchent, en grand nombre, des bombes planantes à une cinquantaine de kilomètres de la ligne de front change la donne. Par ailleurs, ces F16 pourront aussi mener des frappes aériennes nombreuses, avec des bombes guidées beaucoup moins sophistiquées et coûteuses que les missiles de type Scalp. Pour donner un ordre d’idée, les frappes pourront être multipliées par 10 à 20 fois, en plus du fait qu’elles pourront être conduites sur des espaces beaucoup plus étendus que ne peuvent le faire des lanceurs terrestres qu’il faut déplacer à chaque fois.
[…] De juin aux élections américaines en novembre, les Ukrainiens disposent de 5 mois pour déstabiliser le front alors qu’ils ont parfaitement conscience qu’ils n’ont pas les moyens de chasser totalement l’armée russe qui a envahi 20% de leur territoire. Cette échéance est d’autant plus importante qu’un succès ukrainien serait un argument majeur dans la campagne électorale de Joe Biden aux États-Unis, qui a échoué par ailleurs à stopper la guerre de Netanyahou contre Gaza.
[…] Les Ukrainiens peuvent donc viser, pour déstabiliser le pouvoir de Poutine, une « percée » qui remette en cause sa maîtrise de la situation, une percée physique ou symbolique qui fasse douter au sein même du pouvoir russe de l’issue de ce conflit.
[…] « Percer » en termes militaires veut dire passer de l’autre côté des « lignes ennemies » et donc pouvoir provoquer un mouvement de désorganisation, voire de panique dans un dispositif russe qui ne brille pas par sa souplesse. C’est l’effet « débâcle » que recherchait la contre-offensive ukrainienne de l’été 2023, mais sans avoir suffisamment concentré ses moyens pour obtenir autre chose que faire reculer la ligne de défense russe.
[…] Une autre « percée » possible pour les Ukrainiens serait de rendre invivable la péninsule de Crimée et de provoquer un exode massif et voyant de sa population, paniquée à l’idée d’être bombardée ou simplement menacée de l’être. La destruction du pont de Kertch – dit « pont Poutine » – serait probablement du même effet.
Il est notable que les Ukrainiens concentrent leurs tirs dans la profondeur, notamment avec leurs missiles ATACMS, sur les infrastructures militaires en Crimée. Une percée en Crimée serait probablement fatale à Poutine, même sans invasion de la péninsule, tant le pouvoir de ce dernier repose sur la peur qu’il inspire. L’été sera donc crucial en Ukraine, et la Crimée pourrait jouer un rôle clef.
Ne pas subir, Guillaume Ancel, Loin des apparences, l’Ukraine pourrait renverser la situation…
Commentaire :"« guerre contre un pays voisin qu’elle croyait avaler par simple décapitation » Belle formule parfaitement adaptée à l’opération initiale sur Kyiv. Par contre, pour le scénario esquissé d’un renversement de Poutine suite à une percée ukrainienne, je crains que cela soit du wishful thinking [voeu pieu] ne tenant pas compte du conditionnement psychologique des russes par le Régime. A l’image de l’effondrement de l’armée russe annoncé par nombre d’analystes occidentaux se basant sur l’opinion des élites moscovites progressistes, et ignorant la large adhésion du peuple russe au dessein impérial de Poutine."
Lundi 27/5, 9h25
Céder sans en donner le signal.
— Qu'est-ce qui vient après le pouvoir ?
— Le cynisme
Les responsables occidentaux continuent de débattre publiquement du droit de l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par l’Occident pour frapper des cibles militaires en Russie, alors que la Russie tente de persuader l’Occident de maintenir les limitations qu’elle s’est elle-même imposées et de diviser l’alliance de l’OTAN. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 26/5, traduction automatique
L’Italie reste opposée à l’utilisation des armes fournies à l’Ukraine contre des cibles situées sur le territoire russe, a déclaré dimanche la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, réagissant aux propos du secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, qui avait invité la veille les alliés de Kiev à renoncer à cette condition.
« Je ne sais pas pourquoi M. Stoltenberg a dit une chose pareille. Je pense qu’il faut être très prudent. Je suis d’accord que l’OTAN doit rester ferme, ne pas donner le signal qu’elle cède », a-t-elle déclaré lors d’une émission télévisée.
Matteo Salvini, vice-président du conseil et chef de file de la Ligue, a réagi vivement aux déclarations de M. Stoltenberg. « Ce monsieur, soit il demande pardon, soit il rectifie ses propos, soit il démissionne », a-t-il lancé lors d’une manifestation électorale à Naples. […]
Le Monde, Live
Lundi 27/5, 9h05
La farandole du nuc.
Au Ghana, cinq candidats ont été retenus pour construire la première centrale nucléaire du pays. L’annonce a été faite la semaine dernière par le ministère de l’Énergie. En lice, on retrouve la France, les États-Unis, la Chine, la Russie et la Corée. La sélection définitive sera annoncée avant la fin de l’année.
[…] Mille mégawatts : c’est la quantité d’électricité que le Ghana espère obtenir grâce à sa future et première centrale nucléaire. Un objectif que le pays d’Afrique de l’Ouest atteindra en 2034, d’après la déclaration faite par Robert Sogbadji, en charge de l’énergie nucléaire au sein du ministère de l’Énergie, dans un entretien accordé à Reuters la semaine dernière.
[…] La liste de seize pays au départ [en charge de la construction de cette centrale] s’est réduite à cinq. On y retrouve la France avec EDF, mais aussi les États-Unis, la Corée du Sud ainsi que le géant russe Rosatom et la China National Nuclear Corporation. Ces deux derniers sont d’ailleurs déjà engagés sur le continent : la Russie et la Chine ayant signé des accords pour construire des centrales nucléaires au Burkina Faso et en Ouganda.
RFI, Le Ghana avance dans son projet de construction d’une centrale nucléaire
Selon une feuille de route ayant fuité, la Banque européenne d’investissement (BEI) pourrait soutenir la recherche dans le secteur « des petits réacteurs modulaires », une nouvelle qui suscite l’enthousiasme des acteurs du nucléaire. Rien de bien nouveau cependant, alors qu’aucun financement ne semble être fléché pour construire de nouveaux réacteurs.
[…] Plusieurs observateurs du secteur ont confié à Euractiv que le soutien accordé au nucléaire dans le document n’était pas plus significatif, si l’on s’en tient aux termes utilisés, que celui qui figure dans l’actuelle feuille de route (2021-2025), qui fait déjà part d’un soutien à apporter à la R&D pour « la fission et la fusion nucléaires ».
[…] La banque de développement est le bras armé des investissements de l’UE. D’ici 2025, elle compte flécher 1000 milliards d’euros dans des projets liés à l’écologie et à l’énergie qui seront mis en place d’ici 2030.
Dans ce cadre, la banque adopte une approche technologiquement neutre et soutient donc le nucléaire. En témoigne un prêt de 145 millions d’euros accordé en décembre 2023 pour des opérations de sûreté dans une centrale roumaine. Force est de constater toutefois que les investissements dans le nucléaire ne sont plus prioritaires.
Ces 24 dernières années, seul un milliard d’euros ont été fléchés vers le nucléaire, et pour des activités parallèles comme la R&D, la sureté, etc. Il faut remonter à 1987 pour recenser des investissements dans la production d’électricité nucléaire, en soutien notamment des réacteurs de le centrale de Flamanville en France, dont le troisième va bientôt démarrer après 12 ans de retards. Or, c’est bien pour soutenir la production d’électricité que l’argent manque, alors que la puissance nucléaire installée en Europe est appelée à tripler d’ici à 2050, grands et petits réacteurs confondus.
Dans la perspective de la BEI, la construction de nouveaux réacteurs se heurte toutefois à un problème cruciale, celui de la rentabilité. […]
Euractiv, le financement de la BEI pour la construction de réacteurs n’est pas à l’ordre du jour
Les ressources humaines vont être bien occupées, cette année, chez EDF. Le groupe a annoncé ce jeudi qu’il allait recruter 10.000 personnes en CDI en France en 2024, ainsi que 4.500 alternants et 5.000 stagiaires. Ces « alternants et stagiaires accueillis chez EDF seront considérés à l’issue de leur formation comme des candidats prioritaires pour les recrutements en CDI dans les domaines techniques », précise le groupe. […]
Les Échos, EDF recrute massivement dans le nucléaire
Partout dans le monde, l’industrie nucléaire a un problème de pyramides des âges. Selon le Global Energy Talent Index 2022, un salarié sur quatre aurait plus de 55 ans, un sur dix plus de 65 ans.
Ce vieillissement des effectifs est la conséquence de politiques publiques changeantes. Après la catastrophe de Tchernobyl, plusieurs pays ont mis leurs programmes et recrutements en pause. Résultat : un déficit marqué de salariés de la Génération X (45-55 ans), qui ne représentent aujourd’hui que 9% des effectifs. Le départ à la retraite de leurs aînés représente donc un risque significatif de perte d’expérience.
Pour y faire face, les acteurs de la filière ont trouvé une parade temporaire : rappeler les salariés partis à la retraite. Le cabinet spécialisé Experconnect affirme ainsi placer 3 000 seniors chez les différents acteurs de la filière. […]
Entreprendre, Rappeler les retraités du nucléaire, solution de fortune à la crise des vocations
Dimanche 26/5, 22h30
Je vais bien. Pacha va bien, on a parlé avec visio, il a une bonne voix.
Olga, Viber (texte)
C’était l’arrêt RER. La fête était organisée en banlieue. [Olga était invitée à un baptême aujourd’hui]
Dimanche 26/5, 16h15
Frontière nord-est de l’OTAN : histoire de situer.
Contrairement à d’autres régions du monde, notamment en Europe occidentale, les frontières délimitant les territoires des ex-républiques soviétiques ont fait l’objet d’accords relativement récemment, à partir de la chute de l’URSS en 1991. Si l’âge des traités sur la délimitation des frontières n’immunise pas les parties contre le risque de contestations ou de disputes territoriales, il en réduit généralement le risque.
Dans la nuit du 22 au 23 mai, des garde-côtes russes ont discrètement retiré des bouées estoniennes placées pour délimiter la frontière entre les deux pays. Quelques jours auparavant, le ministère de la Défense russe proposait de « réévaluer » ses frontières maritimes dans la Baltique et le golfe de Finlande — avant de se rétracter. […]
Le Grand Continent, Dans le nord-est de l’Europe, la Russie teste les frontières de l’OTAN
Dimanche 26/5, 15h30
Tcherno.
FIRMS signale un incendie au niveau du sarcophage de Tcherno. On ne voit pas bien comment ce pourrait être un brûlis, comme c’est le cas la plupart du temps au printemps dans le secteur.
Dimanche 26/5, 12h45
Boom.
La vidéo, prise depuis un drone ukrainien opérant à proximité, détaille les derniers instants du système S-300/S-400 [russe] avant qu’il ne soit attaqué. Même si le drone surveille évidemment la zone cible et enregistre les résultats de la frappe, il n’est pas nécessairement responsable de l’acquisition de la cible. Le site de défense aérienne russe pourrait bien avoir été localisé par satellite, ou même par ses propres émissions radar, via des mesures de soutien électronique (ESM), ce à quoi les États-Unis pourraient également apporter leur aide.
Bien qu’apparemment inconscient de la présence du drone à proximité, le système de défense aérienne russe a certainement été alerté de l’arrivée de l’ATACMS. Au moins une source ukrainienne affirme que cinq missiles ATACMS ont été utilisés, mais une attaque impliquant un seul missile est également une possibilité.
Cependant, en termes de riposte, au moins six missiles sont tirés par le S-300/S-400, dans un ultime effort pour le protéger, ainsi que les ressources environnantes, de l’ATACMS entrant. Le dernier missile de défense aérienne est tiré par le S-300/S-400 quelques secondes seulement avant l’impact de l’ATACMS.
Une fois le missile arrivé, nous voyons la détonation révélatrice sur une vaste zone de sous-munitions provenant de l’ogive à fragmentation. Cela entraîne rapidement des explosions secondaires provenant des propres missiles du système de défense aérienne, ceux qui n’ont pas encore été épuisés. […]
The War Zone, L’ATACMS anéantit le système de défense aérienne russe alors qu’il tente désespérément de se défendre, traduction automatique
Dimanche 26/5, 12h05
L’Ukraine est allée cogner un radar du système stratégique russe.
Située dans le Kraï de Krasnodar, près d’Amavir [soit à plus de 600 km de la ligne de front en Ukraine], la base de Baronovsky abrite deux radars à ultra haute fréquence [UHF] Voronej DM qui, capables de suivre jusqu’à 500 cibles à plus de 6000 km de distance, font partie d’un réseau d’alerte avancée, censé prévenir toute attaque de missiles balistiques contre la Russie.
Or, le 23 mai, des sources russes ont rapporté que ce site venait d’être visé par des munitions téléopérées ukrainiennes. Peu après, des photographies montrant des dégâts importants sur l’un des deux radars ont été diffusées via les réseaux sociaux. En outre, moins de vingt-quatre heures plus tard, le centre de communications par satellite d’Alouchta [Crimée] a été atteint par plusieurs missiles balistiques tactiques MGM-140 ATACMS [Army TACtical Missile System] fournis par les États-Unis à l’Ukraine. […]
Zone militaire, Un site stratégique de radars d’alerte avancée Voronej DM a été attaqué dans le sud-ouest de la Russie
Une image satellite prise le 23 mai. Des dommages importants au radar d'alerte précoce Voronezh-DM orienté au sud-ouest sur le site et les débris associés sont clairement visibles. PHOTO © 2024 PLANET LABS INC
Les images satellite confirment qu’un site radar stratégique d’alerte précoce russe situé à l’extrémité sud-ouest du pays a été considérablement endommagé lors d’une attaque de drone ukrainienne en début de semaine. Il s’agit de la première attaque du genre contre un site lié à la défense stratégique générale de la Russie. En tant que tel, cela révèle une dimension nouvelle et inquiétante du conflit, notamment en ce qui concerne l’utilisation potentielle d’armes nucléaires.
[…] Il y a eu des spéculations selon lesquelles les forces ukrainiennes auraient pu cibler Armavir en raison d’inquiétudes quant à la capacité du site à contribuer à fournir une alerte préalable en cas de frappes impliquant des missiles balistiques à courte portée du système de missiles tactiques de l’armée (ATACMS) fournis par les États-Unis.
Depuis qu’elles ont reçu une nouvelle tranche d’ATACMS en secret plus tôt cette année , les forces armées ukrainiennes ont utilisé ces armes à bon escient contre les bases aériennes russes, les nœuds de défense aérienne et d’autres cibles . Le dernier lot d’ATACMS comprend également des versions à plus longue portée que celles livrées précédemment à l’armée ukrainienne, ce qui lui a permis de détenir davantage de cibles à risque.
[…] Indépendamment de la pertinence directe d’Armavir pour le conflit en Ukraine ou des objectifs précis de l’attaque sur le site, elle a des ramifications beaucoup plus larges. Les deux Voronezh-DM de l’installation constituent un élément clé du plus vaste réseau stratégique d’alerte précoce de la Russie et leur perte, même temporaire, ne pourrait que dégrader la capacité du pays à détecter les menaces nucléaires imminentes. Des inquiétudes existent également quant à l’impact que cela pourrait avoir sur la capacité du réseau d’alerte stratégique global de la Russie à évaluer les menaces potentielles et à éliminer les faux positifs dus à une éventuelle perte de couverture qui se chevauche dans certaines zones.
Au-delà de cela, il a été souligné que l’attaque contre Armavir pourrait remplir les conditions que le gouvernement russe a énoncées publiquement en 2020 pour des actions susceptibles de déclencher une frappe de représailles nucléaires. Le réseau d’alerte précoce de la Russie s’inscrit dans le cadre plus large de la dissuasion nucléaire du pays.
« Les conditions spécifiant la possibilité d’utilisation d’armes nucléaires par la Fédération de Russie » incluent toute « attaque par [un] adversaire contre des sites gouvernementaux ou militaires critiques de la Fédération de Russie, dont la perturbation compromettrait les actions de réponse des forces nucléaires », selon le Basic. Les principes de la politique d’État de la Fédération de Russie en matière de dissuasion nucléaire ont été publiés il y a deux ans par le Kremlin.
[…] Il s’agit également de la dernière attaque ukrainienne sur le territoire russe qui met en évidence les vulnérabilités du réseau de défense aérienne du pays , même autour d’actifs stratégiques très prisés. […]
The War Zone, La frappe contre le site radar stratégique d’alerte précoce russe est une grosse affaire, traduction automatique
Samedi 25/5, 23h00
Les Russes n’aiment pas bricoler.
Le Monde, Live - Des pompiers ukrainiens en intervention dans le centre commercial touché par un bombardement russe à Kharkiv, le 25 mai 2024. VALENTYN OGIRENKO / REUTERS
Dans un communiqué, la société Epicentr K dont le magasin de bricolage a été détruit à Kharkiv explique « qu’après le déclenchement de l’alerte aérienne, le personnel a fait tout son possible pour évacuer les visiteurs et les employés dès que possible. Cependant, deux projectiles ont atteint la partie centrale du bâtiment quelques minutes après l’alerte. Après les deux frappes, un incendie à grande échelle a commencé ». Selon l’entreprise, « deux employés du centre commercial ont été tués et 11 autres sont injoignables ». L’entreprise exprime sa tristesse et ses profondes condoléances aux familles des morts et des blessés. Les familles d’employés recevront tout le soutien nécessaire.
Le maire de Kharkiv, Ihor Terekhov, a déclaré qu’un grand nombre de personnes manquaient toujours à l’appel et que jusqu’à 200 clients auraient pu se trouver dans les rayons du magasin au moment des frappes. […]
Le Monde, Live
Samedi 25/5, 12h55
Lu : peut largement mieux faire sans prendre beaucoup de risques
Avec une aide matérielle intermittente, graduelle et dosée, l’interdiction d’employer les armes fournies sur le sol de l’ennemi agresseur et la peur d’engager le moindre humain sur le sol de l’allié, le soutien occidental à l’Ukraine depuis 2022 est peut-être le plus prudent, sinon le plus pusillanime, de l’histoire des soutiens à des pays en guerre. Il faut sans doute revenir à l’attitude des démocraties face à la guerre civile à en Espagne de 1936 à 1939 pour trouver pire. A l’époque, lorsqu’il faut choisir entre le soutien à la République espagnole ou aux rebelles franquistes, les démocraties préfèrent proposer un « pacte de non-intervention » qui interdit toute aide matérielle aux belligérants par peur d’une extension du conflit à l’Europe. L’Allemagne et l’Italie bafouent allègrement ce pacte et vendent ou fournissent très vite des équipements aux nationalistes dont ils sont proches idéologiquement, sans que cela suscite la moindre rétorsion par peur de « provoquer ».
[…] Le cas des hommes est plus délicat. Dans une situation de « confrontation froide » où aucun des deux camps opposés ne veut franchir le seuil de la guerre, il est toujours délicat de s’engager militairement sur le même terrain que son adversaire. Il y a donc une prime au premier qui s’engage puisqu’il empêche l’autre de le faire. Allemagne et Italie envoient très tôt dans la guerre des unités de combat, respectivement la Légion Condor et le Corps de troupes volontaires, qui pèsent évidemment très lourd dans les combats. Cette contradiction on ne peut plus flagrante du Pacte de non-intervention est masquée par le label du « volontariat ». Ces unités constituées ne sont donc pas officiellement des instruments étatiques mais des organisations non gouvernementales combattantes. Personne n’est dupe, évidemment, mais cela sert d’excuse pour ne rien faire. Il est vrai aussi qu’il y a également des volontaires individuels qui viennent aussi combattre par conviction dans les rangs nationalistes.
[…] Les démocraties occidentales sont beaucoup plus audacieuses fin 1939 pour aider la Finlande agressée par l’Union soviétique, qui vient d’envahir une partie de la Pologne alliée et soutient massivement économiquement l’ennemi allemand. Cette fois le soutien matériel franco-britannique, et même italien, est franc et massif. La France propose par exemple de fournir 200 avions. On renoue avec les unités de volontaires, qui viennent de partout mais principalement de Suède. La nouveauté est que la France et le Royaume-Uni envisagent d’engager des unités régulières en Laponie face à l’Union soviétique et même de bombarder Bakou. On ne sait pas trop ce qui serait passé si ces projets fumeux avaient été mis en œuvre. Ils n’auraient pas fait grand mal de toute façon à l’URSS et peut-être en serait-on resté au stade des accrochages, ces petits franchissements du seuil de la guerre que l’on peut ignorer et oublier si on en reste là. La défaite de la Finlande en mars 1940 coupe court à toutes ces ambitions.
[…] Avant l’entrée en guerre en décembre 1941 l’aide américaine est d’abord matérielle, mais on assiste à une initiative originale. Claire Lee Chennault, ancien officier de l’US Army Air Force devenu conseiller militaire de Tchang Kaï-chek en pleine guerre contre le Japon, obtient de faire bénéficier la Chine d’une centaine d’avions de combat américain mais aussi de pouvoir recruter une centaine de pilotes et de 200 techniciens américains rémunérés par une société militaire privée (la CAMCO). On les baptisera les « Tigres volants ». La SMP est un moyen pratique « d’agir sans agir officiellement ».
La guerre froide, cette confrontation à l’échelle du monde, est l’occasion de nombreuses aides à des pays en guerre y compris contre des rivaux directs « dotées » de l’arme nucléaire. Dans les faits, cela ne change pas grand-chose aux pratiques sinon que les nouveaux rivaux sont encore plus réticents que les anciens. L’Union soviétique aide ainsi successivement la Corée du Nord et la Chine pendant la guerre de Corée puis la République du Nord-Vietnam, contre les États-Unis, directement engagés, et leurs alliés. Elle aide aussi plus tard l’Égypte et la Syrie face à Israël, la Somalie face à l’Éthiopie puis l’inverse, l’Irak face à l’Iran ou encore l’Angola face à l’Afrique du Sud. La méthode soviétique est toujours la même. L’aide matérielle est rapide, massive et complète (même si les Chinois se plaignent d’avoir été insuffisamment soutenu en Corée) et d’une valeur de plusieurs milliards d’euros par an. Cette aide matérielle s’accompagne toujours d’une aide humaine, si les troupes américaines ne sont pas là, avec l’envoi de milliers de conseillers, techniciens, servants d’armes complexes.
[…] L’URSS n’exclut pas l’engagement d’unités de combat, en mode masqué, mixte et fondu dans des forces locales si on veut rester discret comme les pilotes soviétiques engagés au combat contre les Américains en Corée ou au Vietnam. Elles peuvent aussi être engagées plus ouvertement mais en mission d’interdiction, c’est-à-dire sans chercher le combat. En 1970 en effet, en pleine guerre entre l’Égypte et Israël, les Soviétiques engagent une division complète de défense aérienne, au sol et en l’air, sur le Nil puis sur le canal de Suez. Cela conduit à des accrochages entre Soviétiques et Israéliens sans pour autant déboucher sur une guerre ouverte que personne ne veut.
[…] Les pays occidentaux, de fait les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, pratiquent sensiblement les mêmes méthodes et respectent les mêmes principes. L’aide matérielle est normalement sans restriction surtout si elle est financée, comme en Irak dans les années 1980 (où Soviétiques et Occidentaux se retrouvent dans le même camp) avec quasiment toujours les techniciens nécessaires et une structure de formation. On applique ensuite le principe du « premier arrivé interdit le concurrent » et quand les Soviétiques sont là, on n’y est pas ou le plus discrètement possible. Quand les Soviétiques ne sont pas là en revanche on peut se lâcher. La France envoie, à son échelle, des soldats fantômes, des conseillers-instructeurs, des forces d’appui ou même des unités en interdiction, comme en 1983 au Tchad face à la Libye où, malgré les accrochages, on reste au stade de la confrontation avec la Libye sans franchir le seuil de la guerre.
[…] Il faut retenir de tout cela que quand deux nations qui ne veulent pas entrer en guerre – et le fait d’être deux puissances nucléaires est une bonne raison pour cela – n’entreront pas en guerre, même si l’une aide une nation contre laquelle l’autre se bat directement. Le fait que cette aide dans son volet matériel soit graduelle ou massive n’a jamais rien changé à l’affaire, donc autant qu’elle soit massive, car c’est évidemment plus efficace. Que des armes livrées servent à frapper le sol de son adversaire n’a jamais eu non plus la moindre incidence. L’engagement humain est plus délicat. Il est souvent indispensable pour rendre l’aide matérielle beaucoup plus efficace et le risque d’escalade avec l’adversaire est faible.
[…] Le vrai risque d’escalade entre deux rivaux survient avec les rencontres de combattants. Un premier procédé pour en diminuer les conséquences politiques est de diluer ses combattants dans les unités locales sous forme de « volontaires », ce qu’ils peuvent d’ailleurs parfaitement et tout à fait légalement être. Le second procédé consiste à « privatiser » les unités dont on sait qu’elles vont entrer en contact avec l’adversaire, sous forme de compagnies de « Tigres volants » (aux manches d’avions F-16 pourquoi pas ?) ou de brigades politiques. L’État peut dès lors nier toute responsabilité directe. Cela n’abuse personne mais donne le prétexte à l’adversaire de ne pas escalader contre son gré. Le troisième procédé, plus risqué, consiste à engager de vraies unités de combat régulières mais en mission d’interdiction loin de la ligne de contact. Les exemples (rares) cités, en Égypte ou au Tchad, ont plutôt réussi mais au prix de l’acceptation d’accrochages et donc de l’approche du seuil de la guerre, mais encore une fois si les deux adversaires ne veulent pas franchir ce seuil, celui-ci n’est pas franchi. Il n’est pas dit que cela soit toujours le cas mais il en été toujours été ainsi entre puissances nucléaires.
En résumé, si on revient sur la copie des alliés de l’Ukraine au regard de l’histoire, on pourrait inscrire un « trop timide, peut largement mieux faire sans prendre beaucoup de risques ».
La voie de l’épée, Michel Goya, Le soutien militaire à l’Ukraine au regard de l’histoire
[…] Dans une interview accordée au quotidien britannique The Guardian, Radoslaw Sikorski, le ministre des affaires étrangères polonais, déclare que la Pologne soutient le droit de l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Russie, estimant que l’Occident doit cesser de se limiter constamment dans ce qu’il fait pour soutenir l’Ukraine : « Les Russes frappent le réseau électrique ukrainien, ses terminaux céréaliers, sa capacité de stockage de gaz et ses infrastructures civiles. L’opération russe est menée depuis le quartier général de Rostov-sur-le-Don. Hormis le fait de ne pas utiliser l’arme nucléaire, la Russie ne se limite pas beaucoup. »
Il fait aussi part de son scepticisme quant aux menaces russes d’utiliser des armes nucléaires : « Les Américains ont dit aux Russes que s’ils font exploser une bombe nucléaire, même si elle ne tue personne, [les Américains] atteindront toutes les [positions russes] en Ukraine avec des armes conventionnelles, les détruirons toutes. »
Pour lui, l’Europe doit apprendre à jouer le jeu de l’escalade avec la Russie, en laissant Vladimir Poutine dans l’incertitude quant aux intentions de l’UE : « Toujours déclarer quelles sont nos lignes rouges ne fait qu’inviter Moscou à adapter ses actions hostiles aux limites que nous nous imposons. » […]
Le Monde, Live
Samedi 25/5, 10h25
[…] Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré le 24 mai que les États membres de l’OTAN devraient envisager de lever les restrictions sur l’utilisation par l’Ukraine d’armes fournies par l’Occident pour frapper des cibles militaires en Russie.
Stoltenberg a déclaré que ces restrictions rendent difficile la défense des forces ukrainiennes contre l’opération offensive russe dans le nord de l’oblast de Kharkiv. ISW continue d’évaluer que les limitations occidentales de la capacité de l’Ukraine à frapper des cibles militaires en Russie ont créé un sanctuaire dans la zone frontalière de la Russie à partir duquel les avions russes peuvent mener des frappes de bombes planées et de missiles contre les positions ukrainiennes et où les forces et équipements russes peuvent se rassembler librement avant d’entrer en combat. […]
ISW, évaluation de la campagne offensive russe, 24 mai, traduction automatique
Alouchta, Perevalne, Saky, Simferopol… La nuit du jeudi 23 au vendredi 24 mai a été marquée par de nouveaux bombardements en Crimée, un territoire occupé par les forces russes depuis 2014, mais que l’Ukraine n’entend pas laisser dans les mains de Moscou. Selon plusieurs messages et images diffusés sur les réseaux pro-ukrainiens, des missiles ATACMS à longue portée ont atteint plusieurs localités, situées dans le sud de la péninsule, frappant ici une station radar, là un centre de télécommunications… […] Ces frappes ciblées sur la Crimée sont quasi quotidiennes, depuis le début du printemps. Chaque nuit ou presque, des missiles et des drones, aériens mais aussi navals, sont lancés par les Ukrainiens sur des installations militaires russes.
[…] Si l’essentiel des combats se déroule sur le continent, la Crimée reste aussi une importante plate-forme logistique pour alimenter l’armée russe sur le front sud. Des convois ferroviaires continuent de passer par le pont de Kertch, même si les dommages causés à l’ouvrage, en 2022 et en 2023, limitent le tonnage transporté, et de nombreuses navettes traversent la mer d’Azov jusqu’à la côte est de la péninsule, afin de ravitailler les troupes de Moscou.
[…] Pour les militaires occidentaux, cibler les radars et les défenses antiaériennes russes en Crimée a enfin pour objectif de préparer l’arrivée des avions de combat occidentaux en Ukraine. Une soixantaine de F-16 ont été promis par le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas et la Belgique, et les premiers exemplaires sont attendus au début de l’été. « Les Russes utilisent leurs moyens de détection en Crimée pour savoir ce qui se passe dans l’ouest de l’Ukraine. Il est impératif de casser ces moyens pour que les Russes ne puissent pas voir arriver en temps réel les F-16, ce qui leur permettrait de réagir », explique Stéphane Audrand [consultant en risques internationaux]. […]
Le Monde, Guerre en Ukraine : pourquoi la Crimée reste la priorité de Kiev
Samedi 25/5, 10h20
Pacha va bien, on a parlé. Il embrasse tout le monde. Il commence le travail [ce] soir.
Olga, Viber (texte)
Samedi 24/2/24, deux ans plus tard
Après deux ans d’une observation ininterrompue des effets de l’invasion russe en Ukraine, le mini journal de guerre publié par Radio-Tchernobyl va changer d’angle.
La guerre n’est certes pas terminée, mais ces deux années détaillent assez, maintenant, ce qui me semble une persistance du 20e siècle dans le 21e.
1. Conflit temporel
L’effondrement de l’Union soviétique, la fin de la Guerre Froide, les dividendes de la paix, le commerce global, la traîne de la dissuasion nuc semblaient les marches du nouveau siècle — sur une planète malade de la croissance humaine.
A peine avait-on commencé à penser à relever les manches qu’un vieil espion tirait sur la marche arrière pour déployer sa nostalgie d’un espace-temps périmé dans l’Ukraine d’aujourd’hui. C’est peut-être la seule manière de comprendre l’expression russe officielle « d’opération militaire spéciale » : un conflit temporel.
La résistance ukrainienne a claqué la suffisance russe. Aujourd’hui que l’Ukraine est dans le dur, on oublie que les parieurs la donnaient d’emblée vaincue. Pacha et ses camarades souffrent sur le front et toute la société civile vit dans la crainte des attaques, mais l’Ukraine a résisté et interdit la Mer Noire. L’aspiration ukrainienne à se tenir au-dessus du diktat russe résiste.
2. Retour au nuc
Outre la résurgence d’une guerre d’agression, justifiée par un salmigondis idéologique ultra carnivore, dans un espace européen qui s’en pensait débarrassé, la course à une disponibilité massive de l’énergie (à l’encontre de toute autre alternative) s’accouple à la guerre dans un retour au nuc, comme au bon vieux temps de la crise pétrolière des années 1970.
Ce que l’on reprochait au paradigme de la filière nuc du siècle dernier n’a pas changé (c’est toujours complexe, long, cher, sale pour longtemps, dangereux et pas souverain pour deux sous), mais l’on tartine ces écueils d’un pur beurre startup, petit, modulaire, CO2 free et de milliards sans cesse renouvelables. C’est magique.
Cette course au nuc n’est pas seulement française, la guerre est l’occasion de rebattre les cartes.
Il est intéressant de se souvenir que la Russie, qui fait l’essentiel de son gras en vendant des hydrocarbures, n’a jamais lâché son industrie nuc, lucrative et précieuse à l’international sur le plan politique. La guerre de Putler pousse tout le monde (les acteurs historiques comme les petits nouveaux) dans ce sens-là.
3. Union de l’Europe
Sur un plan politique, la guerre a mis l’Europe au pied du mur.
Si le mélodrame hongrois a pu illustrer la faiblesse du jeu démocratique, là où les autocrates ne s’embarrassent de rien, l’Union s’est montrée unie et solidaire avec l’Ukraine. Jamais assez vite, mais tout de même : rien de commun avec les conflits précédents (lointains, lointains). Ce n’était pas gagné.
Le cinéma du Premier ministre hongrois, sous un prétexte d’alternative au militarisme de l’Union, n’est en réalité que la pointe d’un opportunisme maison (l’accès au gaz russe) et de règlements de compte avec l’esprit communautaire (les pressions de l’UE sur le népotisme du Premier ministre hongrois). Bref : du nationalo-perso qui doit nous tenir aux aguets.
Globalement, si la vitalité des nationalismes et de l’extrême-droite tend à péricliter dans l’exercice du pouvoir (Bolsonaro au Brésil), la tentation de s’enfermer dans ce que l’on a encore reste une réponse « spontanée » à la crise. Le caractère increvable d’un Trump laisse penser que le volume de l’enflure impressionne toujours.
A contrario, nous avons vu le remarquable accueil réservé aux réfugiés ukrainiens, partout en Europe.
4. Ondes de choc
Durant ces deux ans, nous avons vu que les centrales nucs, les barrages, les écoles, les gares, etc. faisaient des cibles potables pour l’obsession crasse de Putler.
Nous avons vu l’envol des drones.
Nous avons vu que les instances internationales produisaient des phrases, des visites et des injonctions.
L’OTAN s’est agrandie, la Corée du Nord aboie plus aigu, les marges de l’ex-URSS tirent sur leurs ancres.
La Chine regarde comment s’y prendre à Taïwan. Les États-Unis, dont l’interventionnisme s’est fatigué en Irak et en Afghanistan, n’ont plus tant la main.
5. Quelle suite ?
Ce résumé lapidaire est la sorte de synthèse que m’inspirent 24 mois de nourriture médiatique (ce n’était pas du tout mon régime) sans indigestion (curieusement). Ce fut ma manière d’être avec les Ukrainiens.
Durant ces deux années, éplucher les flux d’informations est devenu une activité de premier plan. Sans compétence particulière, avec des attentions variables, aussi bien que j’ai pu, j’ai posé sur le fil de ce mini-journal de guerre les exemples, les signaux, les indices, les flagrances du courant rétrograde qu’induit Putler, dans l’attente de son rencard avec la mort. Je l’ai fait pour en garder la trace précise, tant l’actualité s’enterre elle-même.
Je me souviens que Putler voulait prendre Kyiv en trois jours.
Pourquoi ne pas continuer jusqu’à… la fin de la guerre ? J’ai suffisamment relayé la parade des salopards.
J’en ai parlé à Olga, qui ne voit pas pourquoi je devrais m’interdire d’arrêter. Au motif que les Ukrainiens ne le peuvent pas ?
J’ai commencé ce journal le 23 février 2022, pour transmettre des nouvelles d’Olga et c’est devenu une revue de presse. Mais en effet, la composante unique du journal reste la voix d’Olga, de sa famille, de nos amis là-bas et du moins loquace d’entre eux (et pour cause), Pacha, sous la caillasse.
C’est essentiellement sous cet angle désormais que je noterai, dans cette nouvelle version du mini journal, la trace du coup de main de Putler sur notre 21e siècle. Olga devient notre correspondante de guerre officielle.
Un mot de remerciement à « traduction automatique & Deepl », aux journalistes et informateurs divers, aux photographes et illustrateurs, remarquables, dont j’ai collé les phrases et les images sur mon fil durant ces deux ans.
Et un clin d’œil aux quelques lecteurs qui s’en iront parcourir eux-mêmes le Live ininterrompu du Monde, les articles du Kyiv Independent ou de Meduza, les annonces rigolotes de World Nuclear News, les mises en garde du Bulletin of the Atomic Scientists, les avis de l’ISW. Il ne me paraît pas nécessaire de surveiller les mises à jour de l’AIEA : elles se valent toutes.
Slava Ukraïny !