2022 : mini journal de guerre – oct

Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola…

Nous préparions un nouveau voyage en Ukraine, trois semaines en avril, quelques français de retour dans la Zone. L’armée russe campait par là.

Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.

Vous êtes sur Radio-Tchernobyl, l’endroit où l’on parle du nuc comme d’un sujet normal. Le nuc en France, le nuc dans le monde et, bien sûr, en Ukraine, avec la catastrophe de 86 et aujourd’hui la guerre.

2014 – Secteur de Poliské – Rudnia 2.0


Les infos permanentes :

La situation radiologique semble normale

Lundi 31/10, 23h15

Apportez votre drone dans n’importe quelle succursale de Nova Poshta et dites qu’il s’agit d’une livraison pour les forces armées ukrainiennes à l’armée des drones. Les opérateurs traiteront l’envoi eux-mêmes.

United24, l’armée des drones, traduction automatique

Lundi 31/10, 19h25

Le Bon Coin (jusqu’au bout). Total hors-sujet, mais je ne résiste pas.

Moins cher et écologique : une tombe d’occasion, c’est possible

Après un petit toilettage, Memorio, une jeune entreprise nantaise, met en vente des monuments funéraires de seconde main à prix cassés.

Le Point

Lundi 31/10, 19h10

Pour les céréales, les Russes ont dit aujourd’hui que ça n’allait pas, qu’ils allaient trouver un truc, que ça n’allait se passer comme ça. Mais le ministre de la défense truc, qui discutait avec Choïgou cet aprèm, a déclaré avoir demandé à la Russie de réviser sa révision de la copie.

Il a ajouté que l’application de cet accord devait rester indépendante de l’évolution du conflit en Ukraine en raison de son caractère humanitaire, a précisé le ministère.

Le Monde

Lundi 31/10, 18h45

La minute des fissiophiles.

Société écomoderniste d’Amérique du Nord, Twitter

Quelqu’un lui répond que ce complexe a été implanté à cet endroit précisement parce qu’il était mort, avant.

Il y a quelques perles (le toujours délicieux « la peur de la radiation est bien plus meurtrière que la radiation elle-même »), mais on a dit une minute.

Quand même : le fissiophile se réjouit fort du pas que vient de faire la Pologne vers la construction de réacteurs nuc. Le fissiophile espère que cette signature va en déclencher d’autres et, enfin !, sauver l’Europe des horribles verts !!!

Une chose est sûre : pour du nuc tout neuf en Pologne, ça va plancher sèvère sur la militarisation de la sécurité. Si l’on fait le bilan de festival de conneries all new dont nous a gratifié la Russie, le cahier des charges des futures centrales va s’épaissir. Des militaires à bord ? Ca paraîtrait raisonnable de les mettre dedans avant, vu qu’après ce n’est plus tellement possible.

La minute est passée, mais je dois l’admettre, le point de vue pro-nuc n’est pas représenté honnêtement ici : je m’arrange toujours pour choisir un truc débile. Dieu merci, ça ne manque pas.


Lundi 31/10, 18h20

Humour, disais-je.

Defense of Ukraine, Twitter

Lundi 31/10, 16h05

Cartoon Movement, Olivier Ploux, Hunger crisis by Putin

Lundi 31/10, 14h30

Point chaud à l’est de Bober, dans la poche non contaminée.

Google Earth, capture d’écran, superposition de la carte européenne
des dépôts de césium 137 de Tchernobyl

Lundi 31/10, 14h15

La guerre en Ukraine pourrait donc jouer en faveur de la transition énergétique ?

Cette guerre a mis en place une taxe mondiale sur le carbone bien plus importante que celle que les économistes voulaient instaurer afin de protéger le climat.Bien sûr, ce n’est pas exactement une « taxe », elle n’est pas appliquée de la bonne manière et elle cause beaucoup de difficultés. Mais en tant que « signal prix » [le renchérissement du coût de l’énergie et ses conséquences sur le transport par exemple], elle stimulera grandement le passage à l’efficacité et aux renouvelables.

[…] Vous croyez donc à un développement rapide et massif [du renouvelable] ?

Chaque année, le monde installe des capacités de production électrique et en supprime d’autres. Savez-vous quelle proportion de ces ajouts nets de capacités sont des renouvelables ? 95 %. Dans l’une de ces bonnes années, le nucléaire représente 0,5 % des ajouts nets de capacité. C’est juste une distraction.

[…] Vous êtes un opposant de longue date au nucléaire mais, face à l’urgence climatique, n’est-il pas nécessaire de n’exclure aucune solution bas carbone ?

Je prends simplement les indicateurs économiques et la rationalité du marché au sérieux. […] Les analystes de Bloomberg New Energy Finance disent qu’un nouveau kilowattheure nucléaire coûte cinq à treize fois plus cher qu’un nouveau kilowattheure solaire ou éolien ; d’autres parlent d’un facteur allant de trois à huit. Cela signifie que lorsque vous achetez un kilowattheure nucléaire au lieu d’un kilowattheure solaire ou éolien, vous payez trois fois plus.

[…] Vous dites faire preuve d’un « espoir appliqué », qu’est-ce que cela signifie ?

C’est une pratique quotidienne qui consiste à faire des choses pour essayer de créer un monde valant la peine d’être espéré. Se concentrer sur ce que l’on peut faire, et pas seulement en parler. Comme l’a dit [l’essayiste britannique] Raymond Williams, être vraiment radical, c’est rendre l’espoir possible. Je ne pense pas que l’on puisse pousser les gens à agir en les désespérant.

Le Monde, entretien avec Amory Lovins

Lundi 31/10, 10h05

Laboratoire des drones.

L’invasion russe en Ukraine est l’occasion, on le voit depuis le début, de mettre en oeuvre non seulement des drones conçus pour la guerre, mais aussi de détourner les drones de loisir ou d’en inventer/tester de nouveaux.

Billy Chasse, Twitter

Le concept de contrôle exact de ce bateau drone n’est pas clair. Il semble s’agir d’un concept d’homme dans la boucle au-delà de la ligne de visée (BLOS). Si tel est le cas, cela a d’énormes implications pour quelque chose d’aussi petit et relativement peu sophistiqué. Cela met tant de ports en danger, sur de longues distances, même potentiellement par des acteurs non étatiques. Ils n’ont pas besoin d’avoir un contrôle de proximité/ligne de mire de l’engin pour exécuter des attaques dynamiques, réactives, opportunistes et manœuvrantes. Bien sûr, frapper des cibles statiques serait possible au-delà de la ligne de mire sans aucun homme dans la boucle, ce qui est également effrayant. Mais pas des attaques de manœuvre dynamiques comme celles-ci aujourd’hui.

The War Zone, traduction automatique

Lundi 31/10, 9h35

Si je comprends bien, des bateaux de céréales bougent aujourd’hui sous couverture turque malgré le retrait russe de l’accord.

Le Kremlin a annoncé samedi qu’il suspendait l’application de l’accord de juillet permettant la reprise des exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire, en représailles à un raid de drones sur sa base de Sébastopol. Moscou estimait depuis des semaines que cet accord nuisait en fait à ses intérêts et cherche vraisemblablement à menacer l’Afrique et l’Asie de disette pour faire pression sur les alliés de Kiev.

Les Echos, Moscou reprend les céréales en otage

Aucun navire n’a bougé dimanche. L’ONU a déclaré qu’elle s’était mise d’accord avec la Turquie et l’Ukraine sur un plan de transit pour lundi pour 16 navires pour transporter le grain de la mer Noire – 12 sortants et quatre entrants. Il n’y a pas eu de réponse immédiate de la Russie.

Reuters, La Russie fait pleuvoir des missiles sur Kyiv et d’autres villes après s’être retirée de l’accord sur les céréales, traduction automatique

Deux cargos chargés de céréales ont quitté lundi les ports ukrainiens et emprunté le corridor maritime humanitaire à destination de la Turquie, selon le site spécialisé Marine Traffic. Ces mouvements interviennent en dépit de la suspension samedi par la Russie de l’accord sur le transport de denrées alimentaires, conclu en juillet sous l’égide de l’ONU et de la Turquie.

Le Monde, 8h32, Deux cargos chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens

Douze cargos ont quitté les ports ukrainiens lundi, selon le ministre des infrastructures d’Ukraine. Et ce, malgré la décision de la Russie, samedi, de suspendre l’application de l’accord sur le transport de céréales, conclu sous l’égide des Nations unies (ONU) et de la Turquie. […] Lundi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que son pays était « résolu à poursuivre ses efforts » et à défendre l’accord sur les céréales ukrainiennes, « malgré les hésitations russes ».

Le Monde, 9h48, Douze cargos ont quitté les ports ukrainiens [edit]

Lundi 31/10, 0h45

Attaque navale de Sébastopol.

S’il reste des zones d’ombre, l’attaque est indéniable et démontre que des drones «low-cost» ont au mieux réussi à pénétrer les défenses du principal port russe en mer noir, au pire réussi à endommager de précieux navires de la flotte de Moscou. Une gifle, en particulier face à un pays comme l’Ukraine qui ne dispose pas vraiment d’une marine opérationnelle.

Libération

Dimanche 30/10, 23h35

Exercice de sécurité civile au Belarus. L’animal ne se relève pas, mais il est propre. Moralité ? Le monde est étrange.

Pendant ce temps…

Félicitations sincères à notre héroïne Daria Chultsova pour avoir reçu le prix du journaliste de l’année au festival des médias @PRIXEUROPA. Daria a été récompensée alors qu’elle purgeait une peine de 2 ans en tant que prisonnière politique – avec Katsiaryna Andreeva, qui est toujours détenue par le régime.

Sviatlana Tsikhanouskaya, National leader of Belarus, Twitter, (Prix Europa), traduction automatique

Étrange trophée… (un mot à son sujet ici, inspiré du Minotaure)

La Cabeza del Minotauro
Anthon Hoornweg, bronze
The Portrait Painting Gallery

Dimanche 30/10, 23h20

Marché politique des armes.

Jusqu’à présent, Israël a refusé de fournir de tels systèmes [anti-aériens contre les drones iraniens] à l’Ukraine, apparemment en raison de son souci de maintenir la liberté d’action dans le ciel de la Syrie, contrôlée par la Russie.

[…] Une image satellite prise en septembre révèle que les Émirats arabes unis auraient déployé un système de défense aérienne de fabrication israélienne pour protéger le pays des missiles et des drones iraniens, selon un article publié ce week-end. […]

Times of Israel, Les EAU auraient déployé un système de défense aérienne de fabrication israélienne, traduction automatique

Le ministre ukrainien de la Défense a déclaré qu’Israël devrait s’inquiéter de l’acquisition par les Iraniens d’une expérience opérationnelle dans l’utilisation des drones

The Times of Israel, « Les politiciens israéliens auront honte de ne pas avoir soutenu Kiev », traduction automatique

Dimanche 30/10, 23h10

Ça vient.

La Turquie a bloqué l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, mais sous la pression de la communauté de l’OTAN, les coups de la Turquie commencent à s’épuiser, estiment les experts Anu Leinonen et Matti Pesu [chercheur spécialisé en politique de sécurité au Foreign Policy Institute].

[…] « Les Hongrois ont déjà signalé qu’ils ratifieraient en décembre au plus tard. Alors la Turquie serait le seul procrastinateur, et la pression sur elle augmentera », explique Matti Pesu.

[On en serait au stade de tricoter une sortie honorable à la Turquie] […] Leinonen dit que la solution pourrait être quelque chose de symbolique qui peut être vendu au public turc en tant que profit. [Comme de] limiter les manifestations de soutien en Suède aux [organisations kurdes] YPG et PKK. Des clips vidéo des manifestations ont été diffusés à maintes reprises à la télévision turque », déclare Leinonen.

Helsinkin Sanomat, traduction automatique

Dimanche 30/10, 23h00

Autre corollaire de la guerre.

Varsovie a annoncé en fin de semaine retenir la solution américaine pour construire trois premiers réacteurs et réduire sa dépendance au charbon. Une alliance avec Washington également très politique alors que la Pologne dénonce ardemment l’offensive de Poutine. Un nouveau revers aussi pour l’EPR d’EDF.

[…] La décision polonaise, qui sera entérinée en conseil des ministres mercredi porte pour l’instant sur une première tranche de trois réacteurs, dans un investissement global de 30 à 40 milliards d’euros.

Les Echos

Dimanche 30/10, 22h45

Pression intérieure.

[Le ministre de l’intérieur français,] Gérald Darmanin a dénoncé les méthodes de certains opposants au projet destiné à l’irrigation agricole, estimant qu’elles relèvent de « l’écoterrorisme ». [Il] a annoncé le maintien sur le site de « plus de 1 000 gendarmes » pour éviter l’installation d’une ZAD.

Le Parisien

Dimanche 30/10, 20h05

Petites niouzes nuc. La première est rigolote.

Flash News, Twitter, traduction automatique
Flash News, Twitter, traduction automatique

Dimanche 30/10, 19h45

A Chisinau, en Moldavie, manifestations peut-être pré-insurrectionnelles pour remplacer le gouvernement pro-européen et reprendre les relations avec la Russie.

L’inflation atteindrait 33%. Apparemment, le réseau électrique moldave dépendrait du réseau ukrainien. Les forces armées seraient en alerte. La situation est surtout relayée par des commentaires qui n’ont pas l’air hostiles à la Russie. C’est peut-être plus nuancé, par exemple :

Rouslan Skoliev, Twitter, traduction automatique
l’auteur se déclare journaliste moldave,
sa dernière publication date du 23 octobre

Je ne sais pas trop ce que ça vaut.


Dimanche 30/10, 19h35

On s’approche de l’univers de Bilal.

Nexta, Twitter, traduction automatique

Dimanche 30/10, 19h30

On est passé du temps où Prigozhin ne reconnaissait pas diriger les mercenaires de Wagner à celui où il assume une fonction militaire nationale. Belle promotion.

Nexta, Twitter, traduction automatique

Dimanche 30/10, 15h25

Petits plaisirs sur le tard.

Le Monde – Dessin paru en « une » du « Monde » daté du 19 octobre 2022,
signé par le dessinateur suisse Herrmann. HERRMANN

Samedi 29/10, 18h30

La Russie se plaint auprès du Conseil de sécurité de l’ONU à propos d’une soi-disant implication des Anglais dans l’explosion de Nord Stream et dans les attaques par drones sur Sébastopol cette nuit. Du bruit.

« La partie russe entend attirer l’attention de la communauté internationale, notamment par l’intermédiaire du Conseil de sécurité des Nations unies, sur la série d’attaques terroristes perpétrées contre la Russie en mer Noire et en mer Baltique, y compris avec l’implication du Royaume-Uni », a déclaré sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

Le Monde

Par ailleurs, l’ambassadeur russe auprès de l’ONU s’est plaint de l’emploi de moustiques militarisés, ce qui n’est pas très fair play.

Special Kherson Cat, Twitter, traduction automatique

Radio-Tchernobyl a été informé que les Américains envisageaient de faire jouer leurs relations aliens (avec la complicité de BoJo, qui vient d’une planète assez lointaine en réalité, héhé) : la CIA espère obtenir des forces armées extraterrestre la Rolls des armes vraiment salopes, rien de moins qu’un FPCC-classA (Flash de Pure Connerie Cosmique, mais extra-pure) pointé sur la clique à Poutine et ça, c’est vrai que ça ne pardonne pas. Il faut donc bien l’admettre : c’est pas du jeu.

Ces messages s’adressent à ceux d’entre nous qui peuvent les croire. La Russie est légitime à ratiboiser l’Ukraine car la Russie est attaquée !

Par ce biais, la complotosphère, cet investissement croissant dans les idées délirantes, acquiert une sorte de fonction déstabilisante à l’intérieur des sociétés démocratiques. L’alimentation du chaudron par les Russes vise à accélèrer le mouvement, c’est-à-dire atteindre la masse critique à partir de laquelle la moindre information a d’abord une valeur nulle : plus rien n’est fiable. Et si toutes se valent, ma stricte conviction peut aussi bien faire l’affaire.

Ce n’est pas nouveau, mais internet est peut-être son moment de gloire. On l’a vu avec la fin violente du mandat de Trump et hier avec l’attentat contre Pelosi, l’extrémité de ce cinéma s’appelle la guerre civile. Mon voisin considère qu’il est anormal qu’un drapeau ukrainien flotte dans la cour et comme il est chasseur et qu’il a un fusil, le dialogue est simple.

Pour l’instant, l’Ukraine joue totalement la carte fatale dans ce cas : l’humour. C’est une leçon.

Néanmoins, chez nous, j’ai l’impression que la masse augmente ; j’en ai pris conscience pendant la pandémie, j’ai entendu chez des gens normaux des phrases sortir sans filtre pour exprimer des hypothèses hors-cadre, de celles qui jusque là ne mettaient pas les pieds sur la place publique et restaient en marge du commun.

C’est un mouvement clair, qui traduit la fragmentation de la normalité, en tant que monde commun.


Samedi 29/10, 18h20

Special Kherson Cat, Twitter, traduction automatique

Samedi 29/10, 18h15

MilitaryLand, Twitter, traduction automatique

Samedi 29/10, 2h30

Les Russes semblent compléter chaque jour la liste des conneries qu’ils pourraient faire.

Cette semaine, c’était le recrutement, dans les prisons russes, de types atteints du VIH ou de l’hépatite. Si c’est vrai, mais qu’est-ce que c’est ? La version moderne des couvertures à la vérole de la conquête américaine ? Le viol ++ ? Quelle logique étrange. Elle s’exprimait aussi aujourd’hui dans le témoignage d’un soldat russe, capturé par l’armée ukrainienne, en pleurs parce qu’il était correctement traité.

Cedric Mas, Twitter

Un haut responsable russe a menacé que la Russie pourrait cibler les satellites commerciaux occidentaux soutenant l’Ukraine. Le directeur adjoint du département de la non-prolifération et du contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères, Konstantin Vorontsov, a déclaré aux Nations unies que les États-Unis et leurs alliés essayaient d’utiliser l’espace pour imposer la domination occidentale et que « les infrastructures quasi civiles peuvent être une cible légitime pour une frappe de représailles. » Reuters a rapporté que le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a déclaré que les États-Unis répondraient à toute attaque contre l’infrastructure américaine « avec une réponse ».

ISW, Évaluation de la campagne offensive russe, 27 octobre, traduction automatique

Samedi 29/10, 2h15

On est quand même les champions du monde pour complexifier nos biotopes, les fragiliser avec des trucs pas possibles, mais tellement pratiques, nous rendre dépendants.

Il n’y a pas de doute, même chez un p’tit gars comme moi, que l’aventure intellectuelle qui conduit à provoquer la fission de l’atome, à feu doux ou dans une déflagration, est quelque chose de remarquable. De là à en faire une condition sine qua none de nos modes de vie, bof. Il nous manque trop de cases.

Deux conventions principales offrent actuellement une protection limitée aux installations nucléaires en ce qui concerne les menaces directes à la sécurité. Mais ces réglementations n’ont pas fait grand-chose pour contrecarrer les attaques russes contre les centrales nucléaires ukrainiennes. La Convention de l’AIEA sur la protection physique des matières nucléaires et des installations nucléaires criminalise les infractions liées au trafic illicite et au sabotage de matières nucléaires ou d’installations nucléaires. Mais cette convention ne couvre pas les attaques contre les centrales nucléaires par des militaires d’État.

[…] En outre, les Conventions de Genève de 1949 établissent des normes juridiques internationales pour la conduite de la guerre. L’article 56 du Protocole I à ces conventions précise que les « centrales électriques nucléaires » ne doivent pas faire l’objet d’attaques militaires. L’exception est uniquement lorsqu’une centrale nucléaire « fournit de l’énergie électrique dans le cadre d’un soutien régulier, important et direct aux opérations militaires et si de telles attaques sont le seul moyen possible de mettre fin à ce soutien ». Cela soulève des questions sur la protection de la production d’énergie nucléaire dans les installations militaires, même si les attaques contre de tels réacteurs pourraient encore nuire aux civils dans de nombreux pays. […] De plus, les conventions ne protègent pas les installations de stockage et de retraitement du combustible nucléaire usé, qui, si elles étaient attaquées, poseraient également des risques importants et une contamination potentiellement généralisée. Il existe également peu de recours en cas de violation des Conventions de Genève.

[…] L’invasion russe de l’Ukraine n’est pas le premier exemple d’un conflit impliquant deux pays dotés d’installations nucléaires. Mais, malgré les tensions, l’Inde et le Pakistan ont créé des protections juridiques pour leurs installations nucléaires en cas d’éclatement d’un conflit. En 1988, les deux ministres des Affaires étrangères ont signé l’accord de non-attaque indo-pakistanais, qui interdit « d’entreprendre, d’encourager ou de participer, directement ou indirectement, à toute action visant à causer la destruction ou l’endommagement de toute installation ou installation nucléaire dans chaque pays ».

[…] L’établissement de nouvelles règles et normes protégeant les installations nucléaires ne déclenchera pas à elles seules leur application automatique. Mais cela délégitimerait sans ambiguïté ce type d’action. L’inclusion d’une interdiction contre toute attaque – directe ou indirecte – atténuerait certains des problèmes liés aux autorisations des Conventions de Genève pour les dommages collatéraux et soulignerait l’importance d’éviter les accidents nucléaires, même lorsqu’il peut y avoir un avantage militaire en jeu.

Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique

Vendredi 28/10, 23h05

Phosphore.

Originaire du Tennessee, Elvis a combattu en Ukraine parce qu’il était horrifié par l’invasion du pays par la Russie. Pendant son séjour, il a déclaré avoir vu à plusieurs reprises les forces russes utiliser des munitions au phosphore blanc, ce que la Russie avait précédemment nié.

« Il descend extrêmement lentement, mais vous ne pouvez rien faire, et tout ce qu’il touche est simplement incinéré », a déclaré Elvis, décrivant un incident où il a vu entre 20 et 30 combattants ukrainiens « brûler vifs » avant que certains ne se suicident pour mettre fin à leurs souffrances.

« Beaucoup de gars ont des pistolets suicides, et vous les entendiez crier, puis ils disaient au revoir et se faisaient sauter la tête », a-t-il déclaré.

CBS News, traduction automatique

Vendredi 28/10, 22h50

Tandis que l’eau manque toujours par ici, une idée fracassante, ou comment changer une idée légitime en truc débile. Et, accessoirement, se geler les couilles.

Internet, capture d’écran

Détaillons un brin : toilettes sèches = économie totale d’eau (potable) pour ce poste de consommation. N’en voilà une saine pratique.

On fait ses besoins dans un récipient, on couvre la chose de sciure et ça composte gentiment, sans odeurs. Ça se fabrique avec une caisse et une lunette de gogue et voilà. On calibre la taille du récipient collecteur en fonction du nombre de donateurs, de la fréquence de vidage qui va bien et de la force de ses petits bras.

— Ah oui, ben non. Comment tu gagnes du pognon avec ça ?

— Tu peux vendre de la sciure, bio, calibrée pour absorber au dernier degré, blablabla.

— Tu peux vendre la séparation des urines et des matières, avec un pot à pipi exprès, en titane.

 —Tu peux faire la caisse en faïence galbée, comme un vrai WC d’avant, y a pas de raison.

Mais bon, pour te vendre l’idée que ton économie de l’eau doit être une sorte d’investissement (j’imagine) et allez taper dans les trois mille balles, faut inventer un truc !

La congélation.

Un concept osé. Le froid stoppe les processus biologiques, principe qui fonde la congélation alimentaire. Pour la crotte congelée — même si celle du mammouth nous intéresse —, ça paraît plus délicat. S’agit-il de conserver cette production éminemment personnelle, intime — autre extrémité de l’égotisme ?

Ou s’agit-il de lui couper le sifflet ? Il s’exprimera quand je l’aurai sorti de ma consommation électrique, quand il sera dans la poubelle, ailleurs. Dans du compost, si ça lui chante.

Chieuses, chieurs… n’achetez pas ça.


Vendredi 28/10, 19h25

Ksiteurs de tous les pays…

Twitter, traduction automatique

Vendredi 28/10, 19h00

Bravo.

Oksana TK, coordinatrice déléguée de l’association Les Enfants de Tchernobyl pour les opérations d’aide d’urgence en Ukraine, nous fait le récit de la 8ème intervention organisée depuis un semestre.

Les Enfants de Tchernobyl, Facebook
"Hier, nous avons réussi à faire une mission à Narodychi. Alors qu'on pensait déjà à l'annuler.

Nous avons commandé à l’avance la plupart des produits en ligne dans le supermarché... Et ce qui doit être conservé dans le frigo devait être acheté samedi matin. Cependant, l'alarme aérienne nous a empêché le matin. Elle a duré de 7h31 à 10h52. Tout le temps nous attendions sur le parking.
Dès que nous sommes entrés dans le magasin à 11 heures, nous avons commencé à mettre les marchandises dans des chariots, à 11h15, la prochaine alarme aérienne a commencé. Et nous avons dû quitter le magasin à nouveau. Nous ne sommes rentrés au magasin qu'à 12h50.
Après avoir tout acheté et chargé la camionnette de Viktor, nous sommes partis de Kyiv vers 14h00.

Cette fois, nous avons apporté 10 articles de produits d'hygiène personnelle et 21 articles alimentaires à Narodychi pour 60 familles : 13 kg d’aide par famille, soit 780 kg au total ! Nous sommes rentrés tard dans la soirée, mais Viktor et nous avons réussi à rentrer avant le couvre-feu.

Les remerciements de tous à qui l’aide humanitaire de l’association est distinguée. Merci pour votre soutien 💙💛"

Vendredi 28/10, 18h55

Pour aider les Ukrainiens de la région de Tcherno à entrer dans l’hiver, l’association Boudmo ! organise un fest-noz de soutien le 11 novembre.

A ce jour, Boudmo ! a envoyé 3 500 euros aux Enfants de Tcherno. Je n’ai pas idée des budgets de leurs opérations, mais je me dis que ça doit aider.


Vendredi 28/10, 18h55

Narodytchi, à l’ouest de Tcherno.

Chez nos amis de Narodytchi aujourd'hui.
Respectueuse et reconnaissante, la population s'agenouille au passage du convoi funéraire d'un défenseur de l'Ukraine tué sur le front.
La scène est malheureusement fréquente dans de nombreux villages ukrainiens.
Les Enfants de Tchernobyl, Facebbok

Vendredi 28/10, 18h45

Mhouarf…

Il peut négocier tout seul : il lui suffit de rappeler sa viande, de faire chauffer le carnet de chèques et de démissionner. C’est pas compliqué.

Twitter, traduction automatique

Vendredi 28/10, 17h15

C’était sûrement du pain bioquelque chose et ça, c’est grave. Enfin, assez grave pour justifier l’emploi d’un missile S-300, dont je ne retrouve pas le coût.

Twitter, traduction automatique

Vendredi 28/10, 17h10

Afficher son opinion.

Pendant ce temps, la Hongrie n’a pas encore signé pour l’adhésion des p’tits nouveaux à l’OTAN, Suède et Finlande. La Turquie non plus n’a pas signé, mais on sait quel est le marché.

Twitter - Sur le bâtiment du ministère de l'Intérieur à Prague, une affiche avec Poutine dans un sac mortuaire a été accrochée entre les drapeaux de la République tchèque et de l'Ukraine. La photo a été publiée par le ministre de l'Intérieur de la République tchèque, Vit Rakushan. (traduction automatique)

Vendredi 28/10, 9h45

Bois-énergie : l’argumentaire et les éléments de langage de la filière.

Émetteur de carbone, comment l’usage du bois de chauffage (renommé bois-énergie) s’intègre dans le récit sur les énergies renouvelables ?

  • le bois-énergie est indispensable à une gestion forestière durable, dans un contexte où nous devons aider nos forêts à s’adapter au changement climatique et où nous devons les entretenir de façon à limiter au maximum les risques d’incendies. En aucun cas la récolte de bois-énergie en France ne pourrait aboutir à une déforestation ou à une sur-exploitation.
  • le bois est une énergie locale, mobilisée dans des circuits relativement courts (en général inférieurs à 100 km), et dont la récolte ne dépend pas du contexte géopolitique mondial. Il est donc un facteur essentiel à notre indépendance énergétique.
  • dans un contexte de grave crise du pouvoir d’achat, marquée par une explosion des coûts du gaz et de l’électricité, le bois est une énergie qui se caractérise par la relative stabilité de ses prix et par son côté bon marché.
  • le bois-énergie participe à l’économie locale et à la compétitivité de nos industries. La filière bois-énergie emploie aujourd’hui plus de 50 000 personnes, et les perspectives de développement dans les 10 prochaines années conduisent à la création de 20 000 emplois supplémentaires, non délocalisables et bien ancrés dans les territoires.

Le monde de l’énergie, entretien avec Jean-Baptiste Schwebel, président de la Commission bois-énergie du Syndicat des énergies renouvelables (SER)

Rien sur l’émission de carbone. Ça va.

Pour rappel, il existe depuis quelques années un débat sur le problème des émissions de particules fines en Île de France, qui justifierait l’interdiction des foyers ouvert dans cette région.


Vendredi 28/10, 9h20

Tenir le récit : fiable et propre.

Twitter
Plus que jamais, nous avons besoin d’une énergie fiable et propre
Dictionnaire Larousse

Vendredi 28/10, 8h55

ADN british.

Baba i kit, thé noir, Facebook

Vendredi 28/10, 1h25

Bombe sale et chaussures de sport : l’AIEA va vite mener des inspections sur deux sites ukrainiens pour répondre aux gesticulations russes.

« Nous ne pouvons pas commencer à courir de façon hystérique à tous les endroits où on peut trouver une source de Cobalt 60 », utilisé notamment en médecine, a commenté Rafael Grossi.

Le Monde

Jeudi 27/10, 19h15

Dehors, les bombes, les Russes, la guerre ; dedans, ça va.

Par Olga, Viber

Jeudi 27/10, 18h50

L’accident de Goiânia résulte de la récupération par des ferrailleurs brésiliens d’une source médicale de césium. L’activité du petit conteneur de 51 mm de large et 48 mm de long a été évaluée entre 50 et 74 TBq. La lecture de l’article de Wikipedia vaut son pesant de cacahouètes. La conclusion est éloquente :

L’accident a montré qu’il était important d’inventorier et de surveiller les fortes sources de radiations. En 2000, le Centre National de l’Énergie Nucléaire (CNEN) a été condamné à payer 1,3 million de réaux de compensation par la 8e cour fédérale de l’État de Goiás et à garantir le suivi médical et psychologique des victimes directes et indirectes, et à leurs descendants jusqu’à la troisième génération.

Mais je voulais mémoriser le fil suivant : il fait le point sur la réalité d’une bombe sale.

Bombe radiologique « sale » : techniquement difficile et au final peu dangereux – un fil pour tenter d’y voir clair dans l’hystérie collective [article du Congrès]


Jeudi 27/10, 18h40

Héhé.


Jeudi 27/10, 18h25

— Je te braque, je te prends sous mon aile (fétide) et je dis que c’est légitime, parce que tu n’es rien sans moi.

— Dans tes rêves ?

🤡 La meilleure blague de #Poutine au stand-up d'aujourd'hui : "Le seul véritable garant de la souveraineté et de l'intégrité de l'État de l'#Ukraine ne pouvait être que la #Russie, qui a créé l'Ukraine d'aujourd'hui." (traduction Deepl)

Jeudi 27/10, 17h15

On vit dans un récit. La réalité s’en écarte. Il faut s’en rendre compte — souvent, par un choc — pour que le cerveau change de récit.


Jeudi 27/10, 16h30

Vérif.

Twitter, traduction automatique

Jeudi 27/10, 14h35

Doomscrolling.

LVIV, UKRAINE - 8 OCTOBRE : Margaret Atwood, auteur canadienne, lauréate du Booker Prize, participe au 29e Forum du livre de Lviv en ligne le 8 octobre 2022 à Lviv, en Ukraine. Malgré la guerre russo-ukrainienne en cours, le plus grand festival littéraire d'Ukraine se déroule du 6 au 9 octobre. Pour des raisons de sécurité, la plupart des événements se déroulent en ligne en Ukraine. À l'origine, le festival de cette année devait se dérouler sous la devise "Future Reimagined". Après le déclenchement de la guerre, les commissaires du festival se sont concentrés sur le rôle de l'art en temps de guerre, la bonne façon de se souvenir du passé, l'égalité des sexes, la perte, la corruption, l'impérialisme et l'espoir. (Photo : Les Kasyanov/Global Images Ukraine via Getty Images) - Traduction Deepl

The Kyiv Independent : Comment avez-vous suivi l’actualité ?

Margaret Atwood : Beaucoup de Doomscrolling. On voit souvent des choses sur les médias sociaux avant de les voir dans la presse grand public. Si vous les voyez là, vous n’êtes pas sûr qu’elles soient réelles. C’est là le problème. Donc, j’ai quelques mots-clés sur lesquels je suis fixé en ce moment. Il y a quelques semaines, c’était Lyman, avant c’était Izium, maintenant c’est Svatove et Nova Kakhovka. Je les consulte tous les jours, juste pour voir s’il s’est passé quelque chose. Parfois, on se réveille le matin – qu’est-ce qui vient de se passer ? Ils ont fait sauter le pont (de Crimée).

[…] The Kyiv Independent : Dans l’une de vos interviews, vous avez parlé des histoires que racontent les nations. Plus précisément, vous avez comparé le Canada et les États-Unis. Comment voyez-vous les histoires qui viennent de Russie et d’Ukraine en ce moment ?

Margaret Atwood : Le récit russe ne tient pas vraiment la route, le type de « dénazification ». Si vous voulez envahir tous les endroits où il y a des nazis, vous aurez une longue liste. Vous pouvez envahir l’Allemagne, vous pouvez envahir les États-Unis, il y a des nazis dans les deux pays. Vous pouvez envahir le Canada, nous avons aussi des nazis. Donc bien essayé, mais je n’y crois pas. 

Et l’autre, la Russie qui se protège – de quoi ? Personne de sensé n’envahirait jamais la Russie, elle est trop grande. Tous ceux qui ont envahi le pays ont eu une expérience horrible.

[…] The Kyiv Independent : Outre les ouvrages documentaires, il est utile de lire des ouvrages de fiction pour donner un sens aux événements. Avez-vous des recommandations de livres, de dystopies ?

Margaret Atwood : Elles sont sombres. Ne parlons donc pas d’elles maintenant. Parlons plutôt du projet que je mène actuellement et qui s’appelle Utopies pratiques. Il a rassemblé 200 personnes d’environ 138 pays… Nous leur donnons des blocs Lego de nouveaux matériaux, de nouveaux processus dans le but de créer de meilleures possibilités pratiques. 

Je vais dire quelque chose de vraiment très ennuyeux. Ces endroits qui ont été tellement détruits, quand ils les reconstruisent – c’est une sorte d’endroit parfait pour mettre le mieux en pratique. Et je suppose que beaucoup de gens offriront leurs inventions et leurs services, leurs nouveaux trucs pour améliorer les choses à partir de zéro… C’est donc une façon positive de voir les choses. Ce n’est pas ce que vous souhaiteriez, vous ne le souhaiteriez pas. Vous ne souhaiteriez pas que cette opportunité se présente, mais elle pourrait être une opportunité. Cela pourrait être le modèle de l’avenir – c’est ma vision utopique.

The Kyiv Independent, traduction Deepl
Le doomscrolling (ou « défilement morbide ») désigne le fait de passer une quantité excessive de temps d'écran consacré à l'absorption de nouvelles à prédominance négative, majoritairement de nature dystopique. Wikipedia

Jeudi 27/10, 14h20

[…] Nous nous préparions à défendre les aérodromes et les ports maritimes. Pourtant, nous réalisons maintenant que cela ne suffit pas, car nous voyons la Russie attaquer des immeubles d’habitation et des infrastructures civiles. Lorsque nous avons appris que la Russie était disposée à utiliser un missile d’un million de dollars pour cibler et assassiner des civils, nous savons maintenant que les besoins en matière de défense aérienne sont beaucoup plus importants.

[…] Lors de la réunion à Samarcande, la Chine et l’Inde ont clairement indiqué qu’elles refusaient d’aider les Russes dans leur guerre. Poutine a également été averti de ne même pas oser utiliser des armes nucléaires contre l’Ukraine.

De plus, la Chine est mécontente du Kremlin pour avoir même déclenché cette guerre… L’agression russe a réveillé et unifié l’Occident. L’OTAN sera mieux préparée et plus forte. Notre industrie de la défense est en cours de restauration. Maintenant, nous devons continuer à soutenir l’Ukraine et vaincre la Russie. Si nous perdons notre unité et notre détermination, cela peut être considéré comme une faiblesse et encourager la Chine à attaquer, par exemple Taiwan, mettant la sécurité mondiale en danger. L’issue de la guerre en Ukraine a d’énormes implications dans le monde entier.

Wartranslated, entretien avec Ben Hodges, ancien commandant de l’armée américaine en Europe, traduction automatique

Jeudi 27/10, 11h50

Production électrique française en temps réel.

Electricité verte.


Jeudi 27/10, 10h00

Les analystes militaires s’attendent à une entourloupe UKR autour de la bataille annoncée de Kherson, où les Ukrainiens n’ont pas intérêt à engager trop de moyens. De la même manière que l’annonce d’une contre-attaque sur ce front sud avait masqué celle, réussie, dans la région de Kharkiv en septembre, les commentateurs reniflent une autre préparation.


Jeudi 27/10, 9h55

Pacha va très bien. Il a changé de village. Son frère lui a rendu visite !

Irina passe ses journées de travail dans le parking souterrain, à cause des alertes.

Olga, Viber

Jeudi 27/10, 1h00

En équilibre sur le premier degré d’une échelle qui en compte neuf.

[…] Dans la mesure où les sources accessibles au public nous permettent de juger, jusqu’à présent, Poutine s’est limité à la première de ces neuf étapes. C’est moins – considérablement moins – que d’autres l’ont fait avant lui.

[…] Près de huit décennies se sont écoulées depuis que la première arme nucléaire a été larguée sur Hiroshima (sans aucun avertissement, nota bene). Depuis lors, il y a eu de nombreuses occasions où des pays, des hommes d’État et des politiciens ont menacé d’utiliser les armes nucléaires à leur disposition : Eisenhower en 1953 en relation avec la guerre du Coran, Khrouchtchev en 1956 en relation avec la crise de Suez, Kennedy en 1962 en relation avec la crise des missiles de Cuba, Nixon en 1973 en relation avec la guerre israélo-arabe de cette année-là, l’Inde et le Pakistan en 1998 en relation avec la guerre de Kargil, et ainsi de suite jusqu’à Poutine aujourd’hui. […]

Martin Van Cleveld, En cas d’escalade, 14 octobre 2022, traduction automatique
  1. Faire des menaces verbales.
  2. [Retirer les armes du stockage, les exposer.]
  3. [Augmenter l’état d’alerte, avec des contradictions entre rapidité de mise en oeuvre et fiabilité : s’assurer que les armes peuvent être lancées et s’assurer qu’elles ne peuvent pas être lancées, par accident, par trahison, par pétage de câble.]
  4. Tester les armes.
  5. Lancer une frappe nucléaire limitée sur une cible ennemie moins importante comme des espaces périphériques, plus ou moins peuplés, ou encore un navire en mer.
  6. Lancer une frappe nucléaire limitée sur les forces nucléaires ou, s’il n’en a pas, sur les forces conventionnelles de l’ennemi.
  7. Lancer une frappe nucléaire limitée sur l’infrastructure industrielle de l’ennemi.
  8. Lancer une frappe nucléaire sur toutes les cibles mentionnées aux points 5 à 7.
  9. Lancer une frappe nucléaire à grande échelle sur les principaux centres démographiques de l’ennemi.

Mercredi 26/10, 23h35

Image indicative, bruit pour occuper le terrain médiatique.

Twitter, traduction automatique

Mercredi 26/10, 21h15

Le premier ministre suédois s’entretient avec Erdogan sur l’adhésion à l’OTAN.

Le nouveau premier ministre suédois, Ulf Kristersson, s’est entretenu au téléphone mercredi avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, au moment où la Suède s’efforce de convaincre Ankara de valider son entrée dans l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). M. Kristersson a décrit sur Twitter un entretien « constructif » et a ajouté qu’il avait l’intention désormais de se rendre à Ankara « bientôt » […]

Le Monde

Mercredi 26/10, 19h10

La guerre a des frontières les radiations n'en ont pas.

Mercredi 26/10, 17h45

Débat en vue.

Pendant quatre mois, du 27 octobre au 27 février, les citoyens sont appelés à participer à un débat public sur la relance de la filière nucléaire française. Ancien président de l’Autorité environnementale, Michel Badré est à la tête de la commission particulière chargée d’animer ces échanges.

[…] Nous ne savons pas si le débat sera utile, mais, pour une fois, le calendrier est favorable. Si le gouvernement voulait autoriser demain matin EDF à construire des réacteurs à Penly, il ne le pourrait pas. Car la législation actuelle, traduite dans la programmation pluriannuelle de l’énergie [PPE], ne le prévoit pas : concernant le nucléaire, elle prévoit seulement un plafonnement en puissance installée et même la fermeture d’un certain nombre de réacteurs.

Mais une nouvelle loi de programmation énergie-climat doit être votée en 2023 : celle-ci se traduira par une révision de la PPE dans laquelle pourra être fixé un calendrier de réalisation de nouveaux réacteurs, si c’est ce que le Parlement décide. C’est dans le cadre de cette PPE que le gouvernement peut ensuite, par décret, prendre des décisions d’autorisation de création d’installations nucléaires.

[…] Le nucléaire est un sujet majeur pour la société, qui l’engage pour très longtemps. Il faut au minimum douze ans pour construire une centrale, l’exploitation dure une soixantaine d’années et le démantèlement prend trente ou quarante ans. Même sans parler de la gestion des déchets, quand on lance un programme comme celui d’EDF, on part pour plus d’un siècle.

[…] L’enjeu, c’est de ne pas avoir un pur débat d’experts avec, d’un côté, EDF ou Orano et, de l’autre, des militants de Greenpeace et de négaWatt. Le débat d’experts est légitime et nécessaire, mais il doit permettre d’alimenter le débat de la société en général. Mais nous avons beaucoup de mal à ce que le public s’empare de ce genre de questions, l’aspect technique faisant un peu peur.

Le Monde, Entretien avec Michel Badré préside la commission chargée de consulter la population sur la construction de six nouveaux réacteurs par EDF

Mercredi 26/10, 17h40

Les États-Unis affirment que la Russie ferait face à des conséquences pour l’utilisation d’une « bombe sale » ou d’une autre bombe nucléaire.

La réaction des États-Unis d’Amérique à l’un de ces « scénarios » sera aussi dure que possible – l’agresseur le ressentira certainement, a déclaré le représentant du département d’État américain, Ned Price.

Reuter, traduction automatique

Mercredi 26/10, 17h25

CNN, traduction automatique

October 25, 2022

Vilnius, Lituanie – Alors que ses filles s’assoupissaient sur le siège arrière, sa femme l’a filmé en train de conduire, les yeux plissés, concentré sur la route sombre devant lui. Andrei, un médecin, préparait leur évasion de Biélorussie depuis 2020, lorsque le régime soutenu par le Kremlin a réprimé un soulèvement populaire, envoyant le pays s’enfoncer davantage dans un régime autoritaire et l’engloutir dans un climat de peur.

Lorsque la Russie a lancé son assaut contre l’Ukraine depuis le seuil sud de la Biélorussie, il a soudainement semblé plus urgent de sortir. Sa famille a regardé depuis les fenêtres de leur immeuble les hélicoptères et les missiles tonner dans le ciel. En quelques jours, Andrei – dont le nom a été changé pour sa sécurité – a déclaré qu’il s’était retrouvé contraint de soigner des soldats russes blessés lors de l’assaut bâclé de Moscou contre la capitale ukrainienne, Kyiv. Puis, fin mars, il a été emprisonné pour de fausses accusations de corruption. Après sa libération en mai, et après avoir soigneusement pesé les risques, il a décidé qu’il était temps de partir. […]


Mercredi 26/10, 17h20

Twitter, traduction automatique

Mercredi 26/10, 9h30

Les soldats machine à laver sont entrés dans l’histoire. Bravo.

Twitter, traduction automatique

Les ambassadeurs russes et biélorusses n’ont pas été invité à la cérémonie des Nobel.

Twitter, traduction automatique

Résilience.


Mardi 25/10, 20h35

Zéro nouvelle de l’AIEA sur la zone de protection de Zapo.

Mais l’agence est requise pour aller vérifier que le pet russe à propos d’une soi-disant bombe crade n’est rien d’autre.

En gros, un membre de l’AIEA, la Russie, bafoue toutes les règles de sureté et de sécurité nuc, tout y passe, tant sur le matériel que sur l’humain et quoi ? Le chien de garde de l’ONU (comme disent les Américains) fait des kilomètres pour arrondir les angles et sauver son business.

AIEA, Mais oui, qu’est-ce donc, un isotope ? Et un accélérateur de tarpicules ?, traduction automatique

Mardi 25/10, 20h29

Ah voilà, c’est du niveau de Louka, déclarant aux patates : « Poussez plus gros, sans délai ».

Le 20 octobre, Poutine a créé le Conseil de coordination, dirigé par le Premier ministre du pays, Mikhail Mishustin, pour répondre aux besoins de la campagne militaire russe en Ukraine.

Le dirigeant russe a averti que si l’opération de Moscou est menée dans le cadre des « procédures bureaucratiques standard », il n’y aura « aucun résultat ».

Poutine a également souligné que l’équipement des soldats russes devait être « efficace et moderne ».

Il a déclaré que l’opération en Ukraine ne peut pas être basée uniquement sur des normes précédemment établies car elles pourraient être obsolètes, ajoutant qu’il est nécessaire de se concentrer sur « la situation réelle, les besoins réels ».

Mishustin a déclaré lors de la réunion qu’il était nécessaire d’augmenter la production de vêtements et d’équipements de protection pour les soldats mobilisés.

CNN, traduction automatique

Mardi 25/10, 18h20

Bilan du 24


Mardi 25/10, 17h25

Ré-pa-ra-tions

Twitter, traduction automatique

Mardi 25/10, 0h05

Cartoon Movement, Maarten Wolterink, Strategy change
Now that he is losing, everything in Ukraine becomes a legitimate military target.

Lundi 24/10, 23h45

Je suis Nemirophile et Poutinophobe, voilà.

Morgane

Lundi 24/10, 23h40

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a confirmé, lundi soir, une visite « dans les prochains jours », après la demande du chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kuleba d’« envoyer d’urgence des experts » dans les deux structures où la Russie « prétend trompeusement » que l’Ukraine développe une « bombe sale ».

Dans son communiqué, M. Grossi précise qu’un des deux lieux a été inspecté « il y a un mois » et qu’« aucune activité nucléaire non déclarée n’y avait été trouvée ».

Le Monde

Lundi 24/10, 21h15

Boudmo ! ouvre une campagne de dons pour aider les Ukrainiens du secteur de Tchernobyl à entrer dans l’hiver.


Lundi 24/10, 20h45

[…] Face à la contre-offensive ukrainienne en cours depuis mi-septembre, l’armée russe recule et se retrouve aujourd’hui contrainte d’évacuer progressivement la rive droite du Dniepr – soit la zone occupée qui s’étend de Mikolaïv à la partie de ville Kherson située sur le flanc ouest du fleuve. Ce recul de son armée dans cette zone est un véritable échec stratégique pour la Russie, alors qu’elle offre un accès primordial pour Moscou à la mer Noire.

Les allégations visant l’Ukraine sur la préparation d’une attaque à la « bombe sale » n’ont donc rien d’anodin : elles lui permettent de communiquer abondamment sur ce sujet pendant plusieurs jours, afin de mieux masquer le retrait en catimini de ses troupes. […]

Le Monde, entretien avec le général Dominique Trinquand, expert militaire en géostratégie

Lundi 24/10, 20h40

Drapeau de l’opposition biélorusse : blanc, rouge, blanc. Au menu, une mine.

Baba i kit, Facebook

L’opposition à Loukachenko défile sous les couleurs du premier drapeau de la République populaire biélorusse de 1918, que les soviétiques et le Président ont fait disparaître.

Libération, 17 août 2020

Lundi 24/10, 19h00

« Combien de chocs le monde peut-il supporter ? »

Ah, mais punaise, je veux jouir d’une retraite !

Et c’est là que ça coince. Car la retraite est un besoin secondaire quand des foules un minimum plus jeunes ont la dalle.

Bon.

Le contrat social prévoyait tout un tas de sécurités en échange, en gros, de mener sa vie en bon consommateur. Je simplifie, mais on n’est pas loin. La génération de mes parents en bénéficie. Tant que l’Etat est crédible sur les marchés, ça tient. C’est ce que je comprends. Mais raisonnablement, pourquoi faudrait-il s’y fier ? On voit bien que ça peut riper vite et sévère. Mais ce sera facile à mesurer pendant ma retraite. Pour les gosses, je ne sais pas. Quand je vois qu’il faut trois mois pour un rendez-vous chez le dentiste, je dois bien constater que le contrat n’est pas rempli.

On est quoi quand l’Etat n’est plus l’Etat et qu’on n’est plus consommateur ?

Le consommateur est une personne par laquelle transite du pouvoir d’achat. Il reçoit un peu d’argent et le renvoie par les tuyaux qu’il veut. S’il n’en reçoit pas assez, il a faim, froid, mal, il s’ennuie. Et si les tuyaux de sortie manquent, ben, pareil.

On voit bien que si l’on n’est plus consommateur parce que le circuit de l’argent flapotte, faut quitter le poste.

Ce qui me trouble aujourd’hui, c’est la peur tenace que nous traversons une série de perturbations qui submergent notre capacité collective à réagir. La politique mondiale n’est jamais complètement statique, bien sûr, mais nous n’avons pas vu une séquence de chocs aussi grave depuis longtemps. Nous sommes habitués à penser que l’ingéniosité humaine finira par fournir des solutions, mais comme l’a averti le politologue Thomas Homer-Dixon il y a de nombreuses années, cette hypothèse rassurante peut ne pas s’appliquer lorsque le nombre de problèmes à résoudre devient trop important et complexe.

[…] Je n’ai pas de fin heureuse pour cette histoire, juste une dernière pensée. Nous vivons à une époque où « avancer vite et casser des choses » était le mantra, et pas seulement dans le monde en évolution rapide de la technologie numérique. Compte tenu des chocs que nous avons subis ces dernières années, une meilleure devise pour le moment pourrait être « ralentissez et réparez les choses ». J’espère que nous aurons l’occasion, et j’espère que nous ne la gâcherons pas.

Foreign Policy, How Many Shocks Can the World Take ?, traduction automatique

Lundi 24/10, 18h40

Allez hop.

C’est l’un des relais politiques les plus influents de la Russie en France qui se trouve aujourd’hui dans le viseur de la justice française. Selon les informations du Monde, Dialogue franco-russe est au centre de deux enquêtes préliminaires ouvertes le 29 septembre 2021 par la Junalco, la division du parquet de Paris chargée de la lutte contre la criminalité organisée. Cette association, créée en 2004 sous le patronage de Jacques Chirac et de Vladimir Poutine, réunit des responsables politiques et hommes d’affaires français et russes dans le but affiché de développer la coopération entre les deux pays.

Ces deux enquêtes visent notamment Thierry Mariani et Yves Pozzo di Borgo, deux des membres les plus actifs de l’association, connus pour leurs prises de position publiques favorables au Kremlin. M. Mariani, député européen et conseiller régional Rassemblement national (RN), copréside depuis 2012 Dialogue franco-russe et défend ouvertement les intérêts économiques français en Russie. M. Pozzo di Borgo, ancien sénateur et conseiller de Paris, ex-membre du parti centriste Union des démocrates et indépendants (UDI), est lui aussi un fervent soutien de la politique étrangère de Vladimir Poutine.

[…]De son côté, Yves Pozzo di Borgo a refusé de répondre. « Je n’ai plus de contact avec la presse (…) C’est un principe chez moi pour ma tranquillité », fait-il savoir. Cette discrétion ne s’applique toutefois pas aux réseaux sociaux, sur lesquels l’ancien sénateur se montre disert sur son admiration pour le régime poutinien. En témoignent ces récentes publications sur Twitter, comme ce 21 septembre, où il écrit : « Le narratif de l’OTAN relayé par Macron qui veut nous faire croire que la guerre en Ukraine c’est le peuple ukrainien qui réagit à la Russie alors qu’il s’agit d’une guerre civile dans laquelle de nombreux Ukrainiens veulent intégrer la Russie ! Laissons faire la démocratie ! »

Le Monde

Lundi 24/10, 12h45

Et aux toutes dernières nouvelles, un cadeau d’Olga : joie et nostalgie.


Lundi 24/10, 12h00

Aux dernières nouvelles :


Lundi 24/10, 10h45

Twitter, traduction automatique

Lundi 24/10, 0h10

[…] Une réponse conventionnelle à l’utilisation de l’arme nucléaire russe devrait être si dévastatrice qu’elle risquerait de provoquer d’autres utilisations de l’arme nucléaire. Cela est particulièrement vrai si cette réponse impliquait, comme l’a suggéré le général Petraeus dans une interview du 2 octobre,  » [avec les États-Unis] à la tête d’une OTAN, un effort collectif, qui détruirait toutes les forces conventionnelles russes que nous pouvons voir et identifier sur le champ de bataille en Ukraine et aussi en Crimée, ainsi que tous les navires en mer Noire.  » Une telle deuxième utilisation nucléaire en réponse viserait probablement ceux qui ont détruit ses forces conventionnelles – l’OTAN – plutôt que de se limiter à l’Ukraine.

En effet, s’il n’y avait pas de réponse nucléaire, toute la tapisserie de la dissuasion nucléaire à travers le monde pourrait s’effilocher dangereusement. Ce dilemme – comment répondre à une utilisation limitée du nucléaire – a poursuivi tous les jeux de rôle secrets depuis le début du millénaire. Il a permis de maintenir la possession d’armes nucléaires tactiques et les mentalités bien au-delà de leur date de péremption de la guerre froide. Ces récits ont inventé une utilisation « plus acceptable » des armes nucléaires sous la forme d’une brève excursion nucléaire dans une guerre conventionnelle. Cette mentalité a engendré une génération d’officiers et de responsables qui ont accepté cette notion et ont intégré l’utilisation limitée du nucléaire et les « sorties » dans leur rhétorique et leurs plans de guerre.

Mais ce dilemme repose sur de fausses prémisses. La façon de dissuader la transition vers une escalade nucléaire probablement incontrôlée est d’indiquer clairement qu’une réponse dévastatrice s’ensuivrait à tout emploi d’une arme nucléaire. Il faut rétablir et maintenir une ligne de démarcation claire entre les conflits conventionnels et toute attaque à l’arme nucléaire.

Bulletin of the Atomic Scientists, La rhétorique en Ukraine a renforcé le sophisme des échanges nucléaires limités, traduction Deepl

Dimanche 23/10, 23h55

Après les Small reactors, voici les Micro-. J’en veux un.


Dimanche 23/10, 23h50

Parapluie.

Le Monde – A local resident walks at a backyard of a residential building heavily damaged by a Russian missile attack in Mykolaiv, Ukraine October 23, 2022. REUTERS/Valentyn Ogirenko

Dimanche 23/10, 23h50

[En France] La grève pour les salaires dans le nucléaire entraîne des retards dans le calendrier de redémarrage des réacteurs d’EDF où des négociations ont, selon la direction et la CGT, commencé jeudi matin.

Mercredi, le parc nucléaire, d’une capacité théorique de près de 61 GW, avait une capacité disponible estimée de 45,71% (28 GW) contre 56,20 % (34 GW), tel que le prévoyait précédemment EDF il y a 4 semaines, selon des chiffres du groupe analysés par l’AFP.

Le monde de l’énergie

Dimanche 23/10, 23h15

Twitter, traduction automatique

Samedi 22/10, 21h40

Pacha, quelquepart

Samedi 22/10, 21h35

Loup, Zone de Tcherno, photo Serhiy Domashevsky, Facebook

Samedi 22/10, 21h10

Nouveau dosimètre en ligne au sud-ouest de Tcherno.

GMC Map, capture d’écran

Samedi 22/10, 0h00

De retour à la maison.

Longue conversation avec Olga. Impossible à résumer.

Quand j’évoque l’idée d’organiser une interview pour fixer son récit, elle dit qu’elle n’est pas sûre de vouloir le conserver. Elle a brûlé les notes prises à son arrivée en France, quand elle ne pouvait plus parler. Elle hoquette en le disant.

J’ai reçu un prix : le prix Sakharov du Parlement Européen, attribué au courageux peuple ukrainien.

Olga, téléphone

Vendredi 21/10, 16h45

Climat : Emmanuel Macron annonce que la France se retire du traité sur la charte de l’énergie

Cette convention, très décriée par les militants pour le climat, permet aux géants de l’énergie de se retourner contre les États signataires qui mèneraient des politiques climatiques défavorables à leurs investissements.

[…] Le traité sur la charte de l’énergie a été signé en 1994, au sortir de la guerre froide, pour offrir des garanties aux investisseurs dans les pays d’Europe de l’Est et de l’ex-URSS. Réunissant l’UE et cinquante-deux pays, il permet à des entreprises de réclamer, devant un tribunal d’arbitrage privé, des dédommagements à un Etat dont les décisions affectent la rentabilité de leurs investissements, même lorsqu’il s’agit de politiques favorables à l’environnement.

Le Monde

Jeudi 20/10, 3h00

mi_esperas, 19 octobre 2022 à 19:36
Général Mark Hertling : « Tuer des civils est l’unique compétence de l’armée de Poutine ». Consultant vedette sur CNN, l’ex-commandant de l’US Army en Europe ne cache pas son mépris pour le général Sourovikine, le « boucher de Syrie », qui dirige l’armée russe en Ukraine. Article de L’Express.

La voie de l’épée, commentaire

Jeudi 20/10, 20h25

Oh, il a reçu trois colis avec des choses utiles et délicieuses. Je l’ai fait rire quand je me suis trompée d’une lettre : j’ai écrit « Fidèle a chié sous toutes les couvertures » au lieu de « Fidèle a dormi sous toutes les couvertures »

Il pleut, mais il n’a pas froid.

[…] J’ai regardé ses mains pour décoder. Je dirais qu’il est concentré et fait confiance au photographe.

[…] Non, il dit de rester [dans les Ardennes]

Olga, Viber

Mercredi 19/10

Pacha va bien. [il va pleuvoir, mais il n’aura pas froid]


Mardi 18/10

Coucou la famille ! Ca va ici et chez les miens, j’ai parlé avec maman ce matin, il y avait une arrivée [un missile ou un drone] pas loin de chez eux, mais tout va bien. Papa est au travail.

Olga, Viber

Lundi 17/10, 18h50


Lundi 17/10, 15h25

Zapo déconnecté à nouveau.


Dimanche 16/10, 8h40

Je relis des bouts de la Fin de l’homme rouge. Tout est là, dirait-on. Les oligarques se sont servis, mais Poutine a voulu revenir à l’ancien emballage.
Par exemple :


Dimanche 16/10, 4h10

Peut-être Svetlana Alexievitch aura-t-elle le temps et la force d’écrire les chroniques de la bulle poutinienne.


Samedi 15/10

Héhé.

Nucléaire : EDF repousse le redémarrage de cinq réacteurs, sur fond de crise énergétique et de mouvement social.

Les retards s’étendent d’un jour à près de trois semaines, selon les réacteurs. Reconduit pour le week-end, le mouvement de grève des salariés pour obtenir des hausses de salaire touche samedi neuf centrales, selon la CGT.

Le Monde

Vendredi 14/10, 8h45

« Pourquoi nos hommes sont-ils là-bas ? » : plongée dans les groupes Telegram des femmes de soldats russes

Sur le réseau social, les épouses des hommes nouvellement mobilisés partagent leurs doutes, mais aussi des conseils pour pallier les carences de l’armée.

La plupart cherchent seulement un peu de réconfort – partager son angoisse et se savoir comprise, même d’une parfaite inconnue. « Mon mari est parti aujourd’hui, je ne sais pas quoi faire ! » ; « Ce matin, ma fille pleurait parce que son papa n’est plus là. Mon cœur est en sang. » Savoir que leurs hommes sont ensemble suffit parfois à calmer le désarroi : « Les filles, il y en a parmi vous qui sont du quartier “xxx” ? Vous savez où ils les ont emmenés ? » Certaines accompagnent leur message d’une prière, d’un poème. Ou d’une question, la plus simple, la plus évidente qui soit : « Vous savez pour combien de temps ils partent ? » […]

Le Monde, Par Benoît Vitkine(Moscou, correspondant)

Jeudi 13/10, 17h40

Gréta T, une jeune fille qui n’a pas trop le sens des conventions sociales et s’adresse aux adultes comme s’ils étaient, en général, ses débiteurs, a déclaré qu’elle préfère le nuc au charbon.

Maya se baigne avec son chapeau de paille en pétrole (en fil synthétique) pour éviter l’insolation du cerveau dont elle vient de découvrir l’existence.

Ma fille, dans le monde il y a grosso modo deux systèmes pour faire marcher les trucs.
Le premier est en général aux mains d’un vieux type increvable dont le pouvoir est soutenu par un salmigondis historico-religieux (dans des proportions variables) et toute une hiérarchie pyramidale d’affiliés qui en tirent un bénéfice proportionnel à leur position dans l’édifice.
Le second système t’offre la liberté de commander des trucs sur Amazon, livrés le lendemain, pour permettre à quelques types d’aller prouter dans l’espace (c’est trop rigolo). Les p’tits plaisirs terrestres, c’est quand même un peu dépassé.
Les deux systèmes s’interpénètrent et se concurrencent.

Je suppose, ma fille, qu’il faut se glisser par les interstices où ils n’appuient pas trop l’un sur l’autre. Ca me paraît forcement instable.

CNN - Turkish President, Recep Tayyip Erdogan (L) meets Russian President Vladimir Putin (R) on the sidelines of the Conference on Interaction and Confidence Building Measures in Asia (CICA) in Astana, Kazakhstan on October 13, 2022. (Photo by TUR Presidency/Murat Cetinmuhurdar/Anadolu Agency via Getty Images)
Exemple de vieux types (68 et 70 balais)

Les commentateurs du Point disent que c’est n’importe quoi.

Un sondage OpinionWay montre qu’une majorité de Français envisagent de façon positive les changements de comportement induits. Et les mettent déjà en œuvre.

Le Point

Jeudi 13/10, 13h40

Macron l’a dit, l’OTAN le répète : une attaque nucléaire russe sur l’Ukraine ne déclenchera pas de riposte nucléaire, mais une puissante réponse militaire.

J’espère que c’est le plus malin, sous entendu « une intervention militaire de l’OTAN est le pire que les Russes peuvent craindre aujourd’hui. »
Sinon, je ne vois pas pourquoi le dire.


Mercredi 12/10, 22h15

Zapo est a nouveau connecté.
Grossi est revenu à Kyiv après sa visite chez Poutine : il dit qu’il continue le travail. J’imagine qu’il s’est lavé les mains.


Grève à la centrale nuc de Graveline en soutien aux grévistes du pétrole… ben oui, c’est le moment…

À Tricastin (Drôme), Cruas (Ardèche), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), ainsi qu’à Gravelines, les grévistes réclament une revalorisation des salaires liée à l’inflation. Ces grèves pourraient entraîner « des coupures » dans les entreprises.

Le Parisien

Une grève affecte les travaux de maintenance de plusieurs réacteurs nucléaires. Les grévistes ont indiqué leur soutien au mouvement dans les raffineries.

Le Point (les commentateurs sont furax)

Moins visibles que les grèves qui paralysent les raffineries ou les centres de dépôt de carburant , celles qui frappent les centrales nucléaires d’EDF depuis plusieurs semaines, sur fond là encore de grogne sur les salaires, jouent également les prolongations.

Les Echos

Le point de Michel Goya.

En résumé, avec les annexions des territoires conquis, la mobilisation partielle, l’implication biélorusse accrue, la campagne accrue de destruction de l’économie ukrainienne et les frappes de vengeance, Vladimir Poutine tente de compenser une dynamique militaire défavorable dans la guerre en cours. Avec la pression énergétique, avec l’aide de l’OPEP qui augmente le prix du pétrole, la campagne d’influence, peut-être la réalisation ou la menace de sabotages [du chemin de fer allemand] et d’autres surprises qui viendront sans doute, il tente également de reprendre l’initiative dans la confrontation avec l’Occident tout en restant sous le seuil de la guerre. C’est au moins autant d’espoirs pour lui et tant qu’il y a de l’espoir, on ne pense pas à utiliser d’armes nucléaires.

La voie de l’épée, Michel Goya, point de situation du 11 octobre

Holly shit ?

Twitter
"Si une guerre nucléaire commence, il faut être plus près de l'épicentre, ainsi tout se terminera plus vite", l'Église orthodoxe russe a appelé à une "mobilisation spirituelle", et à ce que ceux "qui condamnent, se taisent." Traduction Deepl

Mercredi 12/10, 18h00

Même cinema qu’à Fuku avec le relèvement des doses admissibles.

L’eau de millions de personnes en France redevient conforme aux normes de qualité après le relèvement des seuils réglementaires.

L’association Générations futures dénonce un « tour de passe-passe » après le changement de statut réglementaire pour les eaux de surface et souterraines.

Le Monde

Mercredi 12/10, 12h20

Zapo est à nouveau déconnecté de ses alimentations électriques.

Dans la crique où nous allons, il y a trois arbres et les deux plus petits sont plantés dans la pente. Seul le troisième déploie son ombre tamisée au ras de la plage de cailloux.
A peu près tous les jours, le même très vieux couple germanophone accapare cette ombre. Avec la légitimité d’être arrivés les premiers et quelques barrières symboliques (bambou entre deux rochers, matelas, vêtements mis à sécher), ils annexent l’espace pour deux familles. A l’heure de la sieste, il arrive qu’ils se plaignent du bruit des gosses. Se caser en bordure de leur périmètre les fait chuchoter, comme des propriétaires lésés. Ils s’approprient la ressource de l’ombre. Leur faiblesse physique est patente, mais leur confort bénéficie de la paix social.
L’autre source d’ombre est un surplomb rocheux, où les éboulis sont fréquents dans ce pays de tremblements de terre. Un panneau met en garde les baigneurs. Au fil de la journée, l’ombre s’y rétracte. A mesure que le soleil se déplace vers l’ouest, il faut s’enfoncer davantage sous l’abri.
Quelques uns transportent un parasol. Quelques uns s’enduisent de crème. D’autres rougeoient.

Je regarde évidemment ce microcosme comme une métaphore de notre chère humanité.


Mardi 11/10, 18h45

Pavel Gubarev, figure de la "RPD" russe à Donetsk, affirme [ses] intention envers les Ukrainiens : "Nous ne venons pas pour vous tuer, mais pour vous convaincre. Mais si vous ne voulez pas être convaincus, nous vous tuerons. Nous en tuerons autant qu'il le faudra : 1 million, 5 millions, ou vous exterminer tous." Traduction Deepl


Sauf qu’en l’absence de progrès sur le front ou de chaos logistique majeur en Ukraine, cette approche [le bombardement de civils] se transformera en un nouveau cul-de-sac. Il ne restera au président russe qu’à brandir une fois de plus la menace nucléaire ou à tenter de tordre le bras à son homologue biélorusse pour qu’il fasse intervenir sa troupe. Lundi, Alexandre Loukachenko a annoncé la mise en place d’un « groupement militaire commun » avec Moscou et assuré que les tensions actuelles justifiaient son utilisation contre l’Ukraine. Aucun acte n’a suivi cette nouvelle menace.

Le Monde, Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)


Vladimir Poutine ne peut plus l’emporter : ses troupes reculent, ses ressources s’amenuisent. Mais pour que les armes se taisent, il faut accélérer sa défaite tout en proposant à la Russie un avenir de paix, en sept points essentiels.

Libération, Bernard Guetta
  • La première est qu’ils devront verser des indemnités de guerre à l’Ukraine pour la vie de chacun de ses fils et chacun de ses biens détruits et qu’ils le devront d’autant plus que leurs ressources naturelles le leur permettront.
  • La deuxième est que nous les considérons comme Européens car ils le sont par leur géographie et plus encore par leur culture, leur histoire et leur séculaire appartenance au concert des nations européennes.
  • La troisième est qu’aucun des pays occidentaux n’occupe ou n’entend annexer un seul centimètre carré du territoire russe et que si l’Alliance atlantique s’est étendue à l’Est, c’est parce que les anciens satellites et ex-terres de l’Empire aspiraient à la protection de l’Otan contre une Russie qui n’a jamais rien fait pour les rassurer.
  • La quatrième est que les affinités électives de la Russie sont européennes et non pas chinoises et que la vassalisation de la Russie par la Chine serait tout aussi dommageable aux Russes qu’à l’Union européenne.
  • La cinquième est que plus durera l’agression contre l’Ukraine, plus la Fédération de Russie ira à un fractionnement auquel l’Union européenne n’aurait pas plus intérêt que les Russes tant l’apparition de micro-Etats théocratico-mafieux dans le Caucase et l’instauration d’un protectorat chinois sur la Sibérie nuiraient à tout notre continent.
  • La sixième est que nos économies, nos ressources et nos capacités sont complémentaires mais que nous ne pourrions fonder une coopération que sur la pleine et entière reconnaissance des frontières internationales ; le respect de la souveraineté des nations ; la liberté de leurs alliances politiques et militaires et des garanties de sécurité réciproques.
  • Quant à la septième chose à dès maintenant dire aux Russes, elle est que nous les savons muselés par la répression mais aspirant à la liberté car il n’y a pas de peuple pour préférer l’arbitraire du pouvoir à la sécurité du droit.

Rencontre Poutine-Grossi pour évoquer le statut de la centrale de Zaporijia.

Le Monde – Russian President Vladimir Putin meets with Rafael Grossi, director of the UN’s International Atomic Energy Agency (IAEA), in Saint Petersburg on October 11, 2022. (Photo by Pavel BEDNYAKOV / SPUTNIK / AFP)

La Russie se dit prête à des discussions avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur la centrale nucléaire de Zaporijia. « Nous allons parler avec plaisir de toutes les questions de notre intérêt mutuel ou qui suscitent peut-être une préoccupation, par exemple ce qui concerne la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijia », a déclaré M. Poutine, en recevant le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, à Saint-Pétersbourg. « En tout cas, nous sommes ouverts à ce dialogue », a-t-il souligné.


Trust my Science, Un évent artificiel produit de l’électricité à partir des vagues

Lundi 10/10, 23h50

CNN – Firefighters work at the site of damaged infrastructure after a Russian missile strike in Kyiv, Ukraine, on October 10. (State Emergency Service of Ukraine/Reuters)

La Pologne demande à ses ressortissants présents sur le territoire biélorusse de le quitter par tous les moyens. Les politiques occidentaux s’accordent à dire que la guerre a franchi un nouveau pas.

La leçon est claire pour les Européens : une diplomatie active ne saurait se contenter du droit ni se passer de la puissance.

The Conversation, Quand la force tord le bras du droit

Lundi 10/10, 18h15

Les Russes attaquent des villes. Poutine a remplacé son commandant de guerre par un type qui s’est distingué en Syrie. Au moins, comme dit Jean, ce n’est pas encore du nuc.

Les services ukrainiens disent que les attaques de ce matin étaient planifiées pour le début octobre : tu parles d’une réponse au trou dans le pont…
Louka n’a plus le choix, Poutine le presse, il invente donc une menace, recette russe.

Les parents d’Olga vont bien.

A midi, j’ai prévenu qu’il faudrait peut-être avancer le retour : ça empire tous les jours et nous sommes sur une île. Plus d’avion ou plus d’essence pour rentrer chez soi : à quel moment disparaît la normalité ?

J’arrive à dormir une nuit sur deux. Pas si mal.


Dimanche 9/10, 8h45

Le Monde - This handout satellite image taken and released by Maxar Technologies on October 8, 2022, shows smoke billowing from a fire on the Crimea Bridge (also known as the Kerch Bridge) that links Crimea to Russia, after a truck exploded, near Kerch. - Moscow announced on October 8, 2022 that a truck exploded igniting a huge fire and damaging the key Kerch bridge, built as Russia's sole land link with annexed Crimea, and vowed to find the perpetrators, without immediately blaming Ukraine. (Photo by Handout / Satellite image ©2019 Maxar Technologies / AFP)

Zapo reconnecté. On nous dira l’extraordinaire résilience du nuc dans ces circonstances dramatiques. On parie ?

Poutine a finalement décidé que les services ukrainiens étaient responsables (les bandits) du trou sur son pont.

Allons-nous enfin devenir réalistes et comprendre à qui nous faisons face dans cette guerre ? Pour comprendre Vladimir Poutine, il faut l’écouter. Son discours du vendredi 30 septembre le montre : le tyran russe est en guerre contre nos cités, nos principes et nos intérêts. Il ne parle presque plus de l’Ukraine et de son gouvernement « nazi », devenus de simples prétextes à la grande guerre qui l’oppose à « l’Occident collectif ». Etant la cible du guerrier, pouvons-nous toujours dire que « nous ne sommes pas en guerre » comme l’assènent nos dirigeants depuis le 24 février ? Nos soldats ne sont certes pas engagés directement sur le front, mais sommes-nous pour autant encore en paix ?

Le Monde, Raphaël Glucksmann

Samedi 8/10, 16h15

J’avais l’ambition de dormir.
Quand je n’ai pas confiance, Poutine n’a plus qu’une carte et il la joue.

Les Ukrainiens poussent à l’Est et au sud, l’armée de Poutine patine, les généraux valsent, on parle de dissensions dans l’entourage de Poutine, entre ceux qui veulent récupérer leurs avoirs à l’Ouest et les va-t’en-guerre (Prigogine et Kadyrov).

Le pont de Kertch est interrompu. Il fume encore que déjà la poste ukrainienne annonce un timbre.

Zapo n’est plus alimentée. Grossi dit qu’il s’inquiète.


Samedi 8/10, 8h45

Un blindé russe orné d’un drapeau blanc se rend à un groupe de soldats ukrainiens. Cette video montre un rendez-vous de reddition russe. Le Monde en parle dans un article consacré au programme Je veux vivre. L’Ukraine paye pour les armes livrées.


Samedi 8/10, 3h35

Les lois de la physique ne changent pas pendant la guerre.

Cette année, pour la première fois, les auteurs ont également inclus un chapitre sur « l’énergie nucléaire et la guerre » dans leur rapport. Ce chapitre explique pourquoi il est pratiquement impossible de protéger une installation aussi complexe qu’une centrale nucléaire contre des attaques militaires intentionnelles ou accidentelles. Aucune centrale nucléaire au monde n’a été conçue pour fonctionner pendant une guerre à grande échelle qui comprend des bombardements, une occupation par les forces ennemies et des menaces physiques contre les employés qui exploitent la centrale, indique le rapport. « Les centrales nucléaires sont immédiatement vulnérables dans les situations de guerre. Ceci est directement dû au besoin constant et permanent de refroidissement.

Bulletin of the Atomic Scientists, citant World Nuclear Industry Status Report 2022, traduction automatique

Vendredi 7/10, 15h10

On est quelque part entre le ciel, la mer et la caillasse.

Je m’efforce de ne rien faire, de ne penser à rien. Ce n’est pas vraiment possible. Mon corps croit que je veux m’endormir.

Une analyse de la menace nuc, la semaine dernière, osait s’interroger sur l’état de fonctionnement des armes russes : les vecteurs sont testés régulièrement, mais pas les têtes.

Je m’étais dit : ok, je ne suivrai pas les nouvelles, mais j’écrirai les bribes d’une réalité parallèle et rendez-vous dans quinze jours.
Mais je n’ai pas l’esprit assez tordu finalement pour égaler les tours de con de la politique de guerre. Et pas du tout envie de jouer avec des hypothèses de meurtres de masse.
Un petit nuage très blanc passe au dessus de la mer éternelle.

Peut-être qu’un hiver nuc est l’option qui permettrait au monde de se débarrasser de notre espèce, malfaisante à au moins 51%. Une option infiniment coûteuse, d’immenses dégâts collatéraux, mais préférables en somme à la catastrophe exponentielle que nous lui mijotons.

Le regard cherche une grotte et le corps veut nager.
L’eau est verte, souple, tiède.
Je vais nager

C’est l’anniversaire de Poutine (70 ans). Le tiers du prix Nobel de la Paix est remis à la structure russe qui documente ses exactions, Memorial.


Vendredi 7/10, 13h30

Biden dit qu’il faut prendre Poutine au sérieux et que l’apocalypse nuc est une hypothèse réaliste.

Dans le journal des deux sœurs (Le Monde), Sasha a préparé sa valise nuc : des masques FFP3, du scotch, des imperméables, des bouteilles d’eau, que sais-je encore. Les pilules d’iodure se vendent 8 dollars l’unité.


Jeudi 6/10, 23h45

Attaque depuis le Belarus, à nouveau.


Jeudi 6/10, 23h35

La peinture la plus blanche du monde est désormais suffisamment fine pour recouvrir et refroidir les voitures, les trains et les avions.

Gurumed

Jeudi 6/10, 22H30

A l’arrivée, le vent du nord se lâche, il est tiède, et l’épicier vend les figues de son jardin.


Jeudi 6/10, 14h35

Les Russes ne sont pas en guerre, ils ne bombardent pas les civils, ils n’abattent pas les gens par dépit, ils n’utilisent pas de drones iraniens, ils protègent les centrales nuc.

Avec un tel discours officiel, si demain une bombe nuc se réalise, comment pourrait-elle être russe ?


Jeudi 6/10, 8h10

On part quinze jours. Un caleçon de bain, trois fringues, mon vieux Rimbaud de poche. Je crois que nous avons le temps de revenir. Mais j’emmène un dosimètre et l’iode de la gamine.


Jeudi 6/10, 0h00

Changement d’espace-temps pour 15 jours.


Mercredi 5/10, 24h40

L’analyse de Michel Goya sur les récents changements.

[Front Est] La prise de Rubizhne ouvrirait la porte, d’une part à la reconquête de Lysychansk et Severodonetsk qui pourraient être abordées par le nord et d’autre part à la saisie 60 km au nord-est de la petite ville Starobilsk, nœud de communication de tout le nord de la province de Louhansk.  Les forces ukrainiennes seront alors en plein cœur des provinces annexées par la Russie et dont elle avertissait qu’elles seraient défendues par tous les moyens.

[…] En résumé, forts de leur nombre et de leur supériorité tactique, les Ukrainiens avancent un peu partout où ils attaquent, en conservant l’initiative face à un commandement russe dont on ne comprend pas bien le fonctionnement.

[…] Les choses semblent aller trop vite pour les Russes dont on sent la centralisation jusqu’au plus haut niveau ou au moins le souci de ne pas fâcher ce plus haut niveau. Une rumeur insistante prétend que les forces de Lyman n’auraient pas été repliées le 30 septembre pour ne pas gâcher la « fête de l’annexion », ce qui a eu des conséquences graves et souvent mortelles pour de nombreux soldats russes.

[…] Rappelons cette anomalie qui voulait qu’une guerre majeure, de haute intensité pour employer le vocable actuel, c’est-à-dire un conflit essentiel dans ses enjeux – ici la vie ou la mort de nations – et important dans l’ampleur des moyens déployés et de la violence déployés, soit engagée sans même la déclarer et sans procéder à une mobilisation de la nation.

[…] Vladimir Poutine a donc essayé de conjurer le sort en soulevant une première boîte de Pandore, l’appel à la nation, tout en menaçant d’en soulever une deuxième, l’emploi du nucléaire. C’est la raison première de cette précipitation à annexer les territoires conquis, un projet de longue date mais qui était envisagé en position de force et non pas sur le reculoir.

[…] Personne n’a osé planifier l’organisation d’une mobilisation dans le dos du Tsar dès lors que celui-ci avait dit qu’elle n’aurait jamais lieu.

[…] On trouve une autre touche stalinienne dans la loi sur le durcissement des sanctions pour les réfractaires et même désormais pour les prisonniers, qui viennent d’apprendre qu’ils iront en prison russe dès qu’ils seront libérés par les Ukrainiens, qui s’ajoute à un élément plus moderne comme le « stop-loss » qui transforme les CDD des soldats qui s’étaient portés volontaires pour servir un temps en Ukraine en CDI non dénonçables.

[…] Pas grand-chose là-dedans, hormis le devoir de défendre la « Patrie étendue », qui donne de bonnes raisons de combattre, et encore moins de confiance dans ses capacités, faibles, ses moyens, inexistants, et ses amis, inconnus. Quant aux victoires, elles ne risquent pas de survenir avec des soldats de vrac face à une armée ukrainienne devenue la meilleure d’Europe avec l’aide occidentale […]

[…] Tous les mois, un dirigeant russe rappelle qu’elle existe et un autre rappelle le lendemain que l’on n’y posera la main qu’en cas de menace existentielle pour la Russie. C’est un jeu, dangereux, auquel on jouait pratiquement tous les quatre ou cinq ans durant la guerre froide et que l’on avait oublié depuis 1989 sauf dans le sous-continent indien. Jamais personne n’a osé y jouer jusqu’au bout.

[…] Deux éléments ont changé cependant depuis le 30 septembre. Le premier est le passage le plus inquiétant du discours surréaliste de Vladimir Poutine le 30 septembre pour rappeler justement l’exemple des frappes atomiques américaines sur le Japon mais pas pour souligner que cela marquait une fin avec la création d’un tabou, mais au contraire pour expliquer que cela constituait un précédent qui pouvait justifier tous les autres. C’est un subtil changement de ton par rapport à un discours finalement très orthodoxe. Le second, plus évident et trop sans doute, est le déplacement de la frontière russe, qui permet de déclarer que tout est possible dès lors qu’il s’agît de la Patrie.

[…] Ces deux éléments et l’effet de nombre des déclarations diverses, de Medvedev à Kadyrov, rendent l’affaire plus sérieuse sinon plus probable. […] Les Russes vont-ils accepter de devenir un État paria de toute la communauté internationale, y compris la Chine parce que Mélitopol a été reconquise par les Ukrainiens ? Vont-ils accepter de subir des frappes conventionnelles dévastatrices sur les forces russes, la base de Sébastopol, le pont de Kerch ou autre, parce qu’il est inconcevable d’accepter la banalisation de l’emploi nucléaire ?

La voie de l’épée, Michel Goya, Les nus et les mots – La guerre, point de situation du 5 octobre

Mercredi 5/10, 24h30

Tpyxa News, Twitter

Mercredi 5/10, 23h50

Les images de la guerre, celles que je regarde, sont tournées par des soldats. Mise à part la qualité de l’image, ce sont des scènes de cinéma. Je veux dire que sous cet angle-là, en caméra subjective souvent, je ne connais ces plans qu’au cinéma. Bien sûr ici, les scènes sont réelles.

Dans celle-ci, l’attente créé de la proximité avec les protagonistes. Un groupe de soldats ukrainiens s’apprête à capturer un blindé russe dans le canon arbore un drapeau blanc. On ne le voit pas tout de suite.

On a le temps de réfléchir en même temps que les gars. Chacun veut survivre à la scène.


Mercredi 5/10, 23h30

En Ukraine, si je n’écrivais pas à propos de tout, si je ne tenais pas le journal, si je ne maintenais pas fermement cette intention de saisir le détail de cent trucs parlants chaque jour, je savais que mes séjours seraient un brouillard après le retour dans l’espace-temps domestique.

Le cerveau galope. Le fait de ne pas comprendre la langue (ou si peu) gomme une grande part de foutaises des relations humaines. Je le ressens comme ça. J’utilise un autre logiciel cérébral dans ma relation aux gens du fait que la langue ne réglera probablement pas grand chose. Il faut une traduction et c’est une personne extérieure qui a la charge de ramener l’échange dans le domaine de la langue.


Mercredi 5/10, 23h15

Superviser les opérations.

A part ça, Grossi a dit « qu’il engagerait des consultations avec les autorités compétentes à la suite d’informations publiées aujourd’hui selon lesquelles la Russie envisageait de superviser les opérations de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP). »

AIEA, point du 5 octobre, traduction automatique

Je trouve que Grossi se moque du monde en ne gardant que le côté techno de la chose. Il ne m’est pas sympathique, mais j’entends bien que sa mission doit être compliquée. Pour autant, là, toute l’ambiguïté du problème est patente. Je l’ai déjà noté : « M’en fous un peu qu’un drapeau russe flotte sur la centrale de Zapo, tout ce que je veux, c’est qu’elle ne pète pas. » Dans un monde instable, où l’on sent bien que les conflits ne manqueront pas, avant de s’engager dans le nuc les clients réclament que Zapo finisse bien.

Il commence à faire froid dans ce coin-là.

[…] Séparément aujourd’hui, les experts de l’AIEA sur le site ont appris que le ZNPP prévoyait de redémarrer l’un de ses six réacteurs qui sont actuellement tous en arrêt à froid. Le personnel d’exploitation ukrainien a informé les experts de l’AIEA présents au ZNPP que des préparatifs sont en cours pour démarrer l’unité 5 à puissance réduite afin de produire de la vapeur et de la chaleur pour les besoins de la centrale. Il faudra un certain temps pour achever tous les préparatifs, y compris ceux liés aux systèmes et équipements nécessaires, avant que l’exploitation du réacteur puisse reprendre.

Op. Cit.

Mercredi 5/10, 21h00

Schibboleth.

Timbre ukrainien en 2013 représentant une palianytsia.

La palianytsia (en ukrainien : паляниця) est un type de pain ukrainien composé principalement de farine de blé cuit dans un four domestique. Ce pain au levain ou à la levure a une entaille semi-circulaire sur le tiers supérieur.

[…] Le mot « palianytsia » est utilisé comme schibboleth en ukrainien, pour identifier les personnes dont l’ukrainien n’est pas la langue maternelle. Les Russes ont tendance à prononcer « palianytsia » en remplaçant le son ukrainien [ɪ] (noté ‹ и › et translittéré ‹ y ›) par [i], et parfois l’ukrainien я (ia) par а (a), ressemblant davantage à palianitsa ([pɐlʲɪˈnʲit͡sə]). Lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, le mot est devenu l’un de ceux proposés pour identifier les groupes de reconnaissance ennemis subversifs

Wikipedia

Mercredi 5/10, 20h45

1/ Je ne le savais pas 2/ On parle d’un département breton.

Alerte majeure sur l’alimentation en eau potable du département des Côtes-d’Armor

Depuis le 10 août 2022, le département des Côtes d’Armor est placé en « CRISE sécheresse » qui est le niveau le plus élevé des mesures de restriction.

L’analyse de la situation, présentée le 23 septembre au comité de gestion de la ressource en eau, montre qu’un risque sérieux de rupture de l’alimentation en eau potable se dessine pour les dernières semaines d’octobre.

Préfecture des Côtes d’Armor

Mercredi 5/10, 19h20

M’en fous un peu qu’un drapeau russe flotte sur la centrale de Zapo, tout ce que je veux, c’est qu’elle ne pète pas.

Nexta, Twitter, Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, se rend à Kyiv pour discuter de Zapo
Rafael Grossi, Twitter - En route pour Kyiv pour des rendez-vous importants. La nécessité d'une zone de sûreté et de protection de la sécurité nucléaire (NSSPZ) autour de la centrale nucléaire de #Zaporizhzhya est maintenant plus urgente que jamais. (traduction automatique)

Mercredi 5/10, 19h15

Pacha, autoportrait en soldat, transmis par Olga, Viber

Mercredi 5/10, 18h10

Sarah Ashton-Cirillo, Twitter

Mercredi 5/10, 18h05

Enfin une annexion qui marche.

Glasnost Gone, Twitter, traduction automatique

Ça chipote, ça chipote…

Glasnost Gone, Twitter, traduction automatique

Mercredi 5/10, 18h05

Si j’avais du nuc, je déclarais l’indépendance autour de chez moi. Vivement que je puisse acheter un mini réacteur tout mignon.

Dr Kerry McElroy, Twitter, traduction automatique

Mercredi 5/10, 17h35

La deuxième armée du monde se prend une branlée. Pour compenser, le patron de la deuxième armée du monde fait notaire. Il fait signer des papiers, en signe lui-même, discute transferts et ratifie. Il ne s’encombre pas de la réalité du terrain, il travaille dans la sphère de l’esprit, il agit dans le monde symbolique.

Pendant ce temps, les Américains envoie des Himars et les Iraniens des drones kamikazes. Les Américains sur l’armée russe et les Iraniens sur les civils ukrainiens.

J’ai lu quelque part que les banques de sperme russes étaient confrontées à un afflux de mobilisés.

Ceux qui avaient la structure mentale adéquate (et les moyens) sont partis, les pauvres types se bricolent des chaussettes (en attendant les collectes), les trains déplacent du matériel qu’ils vont chercher de plus en plus loin dans le 20e siècle. Les annonces occidentales parlent toutes d’aller à la victoire.

L’autre jour, Laurent racontait qu’une émission de France Culture avait donné la parole à une psy à propos du cas Poutine : « C’est un parano typique, il claquera, à un moment donné, sa bulle claquera. Il faut seulement maintenir la pression. C’est la seule technique ».

Nexta, Twitter

Mercredi 5/10, 17h30

Parenthèse.

Le slogan sur le pupitre dit à peu près : « La Grande-Bretagne est à l’arrêt ». On pourra le rapprocher du mot d’ordre de Donald Trump : « Make America Great Again » (MAGA), qui peut se traduire par « Quand on se sent petit » (QOSSP).

Flash News, Twitter, Getting Britain Moving

Mercredi 5/10,17h25

On ne va pas vers du moindre. La Pologne a les dents.

Flash News, Twitter, traduction automatique

Mercredi 5/10, 17h15

Poutine signe un décret qui acte le vol d’une centrale nuc.


Mercredi 5/10, 1h25

Un fissiophile compile les discours anti. Par l’acte magique de l’identification, il pense les vider.

La confusion volontaire entre nucléaire militaire et nucléaire civil, reste toujours efficace bien que passablement surannée, et trouve avec la guerre en Ukraine un nouveau champ de validation, grâce à sa variante inédite qui met le nucléaire civil sous le feu, ou la pression, des militaires. Un sujet qu’on ne peut escamoter, car pour robustes qu’ils soient, les réacteurs et leurs auxiliaires ne sont pas des bunkers « missile-proof » et leur exploitation demande une grande sérénité. La situation ukrainienne est directement transposée à la France, pays riche en réacteurs, sans plus de réserves, à chacun de calibrer sa peur.

[L’auteur s’inquiète du débat public qui devra présider à la relance du nuc en France] Est-on bien sérieux quand on souhaite, conformément à une trame élaborée dans le cadre de la PPE [Programmation Pluriannuelle de l’Energie], questionner le public sur des thèmes aussi complexes et aussi vastes [?].

Le Monde de l’Energie, Gérard Petit, ingénieur retraité du secteur de l’énergie nucléaire

Mercredi 5/10, 1h00

Un journal anglais a mentionné le déplacement d’un train russe affecté à un régiment d’armes nuc. Migration d’automne a répondu quelqu’un. Des soldats ukrainiens ont trouvé, dans un lieu de torture du côté de Kharkiv, quelques centaines d’implants dentaires dans une boîte en plastique. Les mémés embrassent les soldats ukrainiens et leur donnent des pommes. Le directeur général Grossi se rendra à Kyiv puis à Moscou plus tard cette semaine pour poursuivre ses consultations visant à convenir et à mettre en œuvre dès que possible une zone de protection et de sûreté nucléaire autour du ZNPP (AIEA, point du 4 octobre).

Lent mouvement rassembleur.

Gurumeditation - Amasia : des simulations révèlent qu’un supercontinent se formera dans le Pacifique d’ici 200 à 300 millions d’années

Mercredi 5/10, 0h00

On me demande de baisser mon chauffage, mais on organise des jeux au Qatar… On va le passer, cet hiver, mais le suivant ?

Iris, personne pondérée, 21 ans

Alors même que de nombreuses villes, personnalités et structures s’engagent contre la Coupe du monde de football qui se déroulera au Qatar le mois prochain, une nouvelle information vient secouer les défenseurs et défenseuses de l’environnement et des droits humains : l’Arabie saoudite vient d’être désignée pour l’organisation des Jeux asiatiques d’hiver de 2029, a annoncé l’AFP ce mardi 4 octobre. Pour l’occasion, le pays construira “des infrastructures adéquates pour créer une atmosphère hivernale au cœur du désert”, a déclaré le directeur du projet Neom, Nadhmi al-Nasr.

Positivr

Mardi 4/10, 23h55

Contraction russe.

MiltaryLand, jour d’invasion 223, front de Kherson
MiltaryLand, jour d’invasion 194, front de Kherson

Mardi 4/10, 23h35

La bombe nuc est le chapeau préféré des dictateurs d’un certain niveau.

Comment évaluez-vous l’importance de ce tir ?

Antoine Bondaz : Il faut la relativiser. C’est le huitième essai du Hwasong-12, un missile de portée intermédiaire, qui vient de démontrer une portée de 4 600 kilomètres. C’est une arme balistique assez classique, et ce n’est pas la première fois que ce type de projectile survole le Japon. […]

Quel ennemi de Pyongyang est visé par ce lancement ?

Beaucoup ont parlé, à la hâte, de provocation envers le Japon. Mais quand la Corée du Nord teste un missile de longue portée à sa capacité maximale, elle est bien obligée d’aller vers le Pacifique. Les Nord-Coréens « font attention », ils survolent à des centaines de kilomètres d’altitude, bien au-dessus de la Station spatiale internationale, à l’endroit le moins problématique, le détroit de Tsugaru, où se trouvent peu d’habitants. En comparaison, quand la Chine survole Taïwan, elle le fait au-dessus de Taipei, de manière délibérée. Si les Nord-Coréens voulaient provoquer le Japon, ils le feraient au-dessus de Tokyo. Bien sûr, du point de vue japonais, ça reste un problème.

Par contre, c’est un message aux Etats-Unis. Une portée de 4 600 kilomètres ne permet pas d’atteindre le continent américain, mais c’est assez pour l’île de Guam, extrêmement importante pour Washington, où les Etats-Unis ont une base qui représente leur système de défense avancée dans la région.

[…] Les Occidentaux scrutent les progrès de Pyongyang à la fois en ce qui concerne les bombes atomiques et en ce qui concerne les missiles qui les emportent. Ses technologies sont-elles matures dans ces deux domaines ?

Il s’agit de savoir si la Corée du Nord a des armes nucléaires suffisamment miniaturisées et fiables pour équiper des missiles qui soient également opérationnels et fiables. Il y a de fortes probabilités qu’elle puisse déjà frapper la Corée du Sud ou le Japon. La question se pose pour les Etats-Unis. On considère qu’il n’est pas impossible qu’elle puisse déjà le faire ; en tout cas, dire qu’elle ne le peut pas, c’est prendre des risques. Par ailleurs, il n’y a pas forcément besoin d’un missile : imaginez un mini-sous-marin avec une arme qui explose à l’entrée du fleuve Han, devant Séoul, ou à côté de l’aéroport.

Pourquoi ce pouvoir autoritaire a-t-il jugé nécessaire de passer par une loi, début septembre, pour réviser sa doctrine d’emploi de l’arme nucléaire ?

La loi de 2022 annule celle de 2013, en installant davantage d’ambiguïté quant aux scénarios d’utilisation. Elle dit que la Corée du Nord n’utilisera pas d’arme nucléaire contre une puissance qui n’en dispose pas, sauf en cas de « collusion » avec une puissance nucléaire. Ce cas, c’est celui de la Corée du Sud. C’est parce qu’elle a de nouvelles capacités que la Corée du Nord peut faire évoluer sa doctrine, de manière à disposer d’un éventail d’options plus large dans la gestion d’une escalade militaire, avec un niveau de dissuasion encore plus important.

Le Monde, entretien avec Antoine Bondaz, de la Fondation pour la recherche stratégique

Le Monde – Cette photo distribuée par le gouvernement nord-coréen montre ce qui a été dit être le lancement d’essai d’un missile à portée intermédiaire Hwasong-12 à Pyongyang, en Corée du Nord, le 29 août 2017. (Korean Central News Agency/Korea News Service via AP, File) / traduction Deepl


Mardi 4/10, 22h05

Belarus.

1/ Si je comprends bien : il participe, mais gentiment.

MINSK, 4 octobre (BelTA) – La Biélorussie participe à l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a fait cette déclaration lors d’une conférence tenue le 4 octobre pour discuter de la sécurité militaire, a appris BelTA.

Alexandre Loukachenko a déclaré : « En ce qui concerne notre participation à l’opération militaire spéciale en Ukraine, nous y participons. Nous ne le cachons pas. Mais nous ne tuons personne. Nous n’envoyons nos militaires nulle part. Nous ne violons pas nos engagements.

« Notre participation se limite à empêcher la propagation de ce conflit sur le territoire biélorusse. Deuxièmement, pour empêcher une frappe contre la Biélorussie depuis la Pologne, la Lituanie et la Lettonie sous le couvert d’une opération militaire spéciale. Comme je l’ai dit, personne ne tirera dans le dos des Russes depuis le territoire biélorusse. C’est notre participation », a-t-il déclaré.

Alexandre Loukachenko a poursuivi en disant : « Oui, nous offrons une aide médicale aux gens. Nous avons soigné des personnes si nécessaire. Oui, nous nourrissons les gens. Et pas seulement les Russes. Surtout, nous nourrissons ces réfugiés, ces mendiants, ces pauvres gens, qui viennent d’Ukraine en Biélorussie 400 à 500 personnes par jour. Comment ne pas les nourrir ou les soigner ? C’est notre participation à cette opération militaire. Il n’y en aura pas d’autre. »

Belta, traduction automatique

Sviatlana Tsikhanouskaya, Twitter
Sur les photos de Loukachenko et Poutine, Loukachenko est toujours actif du doigt ou de la main. De plus, il est souvent montré plus grand, par la perspective ou le cadrage.

2/ Le ministre de la Défense, Viktor Khrenin, a renchéri.

Le ministre de la Défense a déclaré que, sous couvert d’une « menace imaginaire de l’Est », les pays de l’OTAN et les voisins de la Biélorussie ne se contentent pas de militariser. Ils préparent la guerre. « Ils préparent leurs infrastructures, leurs troupes. Nous avons des données précises. Nous surveillons la situation, nous voyons ce qu’ils font. À partir de là, nous élaborons des mesures de réponse concrètes et adéquates », a-t-il ajouté.

Belta, traduction automatique
Ce ministre pratique la renverse rhétorique, comme Poutine.

3/ Pendant ce temps, la vague suivante se déclare.

Sviatlana Tsikhanouskaya, Twitter, traduction automatique
Svetlana Guéorguievna Tikhanovskaïa, née [en] 1982, est une traductrice, enseignante et femme politique biélorusse. Elle fonde et dirige depuis 2020 le Conseil de coordination, qui entend mettre fin à la persécution politique des citoyens, faire libérer tous les prisonniers politiques et organiser de nouvelles élections démocratiques respectant les standards internationaux.
[Candidate à l'élection présidentielle de 2020,] Svetlana Tikhanovskaïa obtient 10,09 % des voix, en deuxième place mais loin derrière le président sortant, qui recueille 80,08 % des suffrages. Alors que plusieurs manifestations violemment réprimées éclatent dans le pays pour protester contre la réélection de Loukachenko, Svetlana Tikhanovskaïa refuse de reconnaître ces résultats, affirmant devant la presse : « Le pouvoir doit réfléchir à comment nous céder le pouvoir. Je me considère vainqueur de ces élections ». [...] Le 11 août 2020, le ministre lituanien des Affaires étrangères, Linas Linkevičius, annonce à la presse que Svetlana Tikhanovskaïa a fui la Biélorussie pour se réfugier en Lituanie, où se trouvaient déjà ses enfants.
Wikipedia

4/ Via cette autre version, je vois les choses autrement :

Lors de la réunion, Loukachenka a admis l’évidence – il participe à la guerre russo-ukrainienne. Dans le même temps, selon lui, l’armée biélorusse n’est pas envoyée pour tuer. Il voit son rôle dans la prévention d’un coup porté à notre pays et à l’armée russe par la Pologne, la Lituanie et la Lettonie.

Reform, traduction automatique
Donc, si je comprends bien, Loukachenko doit reconnaître son allégeance à Poutine, il s'attend à une aggravation des choses et à une intervention des pays baltes. Le Belarus est sur le chemin.

Si l'on prête attention au fait qu'en cas d'usage de l'arme nuc en Ukraine par la Russie, les pays riverains (y compris OTAN) risquent d'être contaminés, ce qui serait pris pour une attaque contre l'OTAN — ça a été dit aujourd'hui —, la conférence de Loukachenko en habit vert aujourd'hui est peut-être un signal d'escalade militaire. Il annoncerait qu'il assume un rôle de bouclier.

Mardi 4/10, 21h50

Pilotage des priorités.

Pour éviter des coupures, Enedis prévoit de réduire les plages horaires d’heures creuses, où l’électricité est moins chère, afin d’éviter un surplus de consommation à certains moments de la journée. La filiale d’EDF pourra envoyer des consignes directement aux compteurs Linky installés dans les foyers.

[…] À partir du 15 octobre prochain, et jusqu’au 15 avril 2023, une partie des 4,3 millions de clients particuliers, mais également petits professionnels et collectivités locales, ayant souscrit à un abonnement heures pleines/heures creuses, ne pourront plus chauffer leur eau entre midi et 14 heures.

[…] Pour mener à bien ce qu’elle appelle pudiquement un « décalage des usages », la filiale d’EDF pourra directement opérer à distance grâce aux nouveaux compteurs communicants Linky.

[…] Les autres usages, comme la télévision ou les plaques électriques, ne sont pas concernés.

Le Parisien

Ouf.


Mardi 4/10, 20h00

La réalité est infiniment taquine.

L’#Iran a déclaré qu’il ne reconnaissait pas les soi-disant « référendums » organisés par la #Russie dans les territoires temporairement occupés de l’#Ukraine .

Nexta, Twitter, traduction automatique

Imagine : Poutine se réfugie en Corée du Nord, dont le climat convient à sa santé fragile, et pour son petit chapeau nuc.


Mardi 4/10, 20h00

Le jaune enlève le noir.

Nexta, Twitter
En #Finlande , le dernier monument public restant à #Lénine a été démantelé. Le buste se tenait dans la ville de Kotka.

Mardi 4/10, 19h55

Zelenski dit aux Russes : « Vous voulez perdre longtemps ? ».

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé mardi un décret formalisant l’impossibilité de négocier avec le président russe actuel, Vladimir Poutine, tout en laissant la porte ouverte à des pourparlers avec Moscou.

Le Monde

Mardi 4/10, 19h35

Quand j’ai confiance, je vois se profiler le dégonflement de la bulle mentale de Poutine.

En toute logique, immanquablement, le déploiement tridimensionnel du petit univers, avec ses gens, ses réseaux, ses mots-clés, son flouze, se recroqueville, se contracte, se compacte, se flasque.

Et c’est fini.


Mardi 4/10, 8h10

Le matin, les premières nouvelles font le compte des attaques russes contre des cibles civiles.


Mardi 4/10, 7h55

Sirènes dans la région nord d’Hokkaido, Japon.

Alerte évacuation dans le nord du pays, programmes télévisés suspendus, transports interrompus… Le Japon s’est réveillé, mardi 4 octobre au matin, avec une menace au-dessus de sa tête. La Corée du Nord a lancé un missile balistique non identifié qui a survolé le nord de l’Archipel, a annoncé l’armée sud-coréenne.

Le Monde

Mardi 4/10, 2h20

Le résumé du 222e jour de l’invasion russe en Ukraine, de 22h00 au 3 octobre 2022 (heure de Kyiv).

Résumé de la journée :

L’armée ukrainienne a lancé une contre-offensive dans la partie nord de l’oblast de Kherson et a réussi à percer les lignes défensives russes. Ils ont avancé de 20 km de profondeur dans les parties occupées de l’oblast et ont libéré un certain nombre de colonies. Les forces ukrainiennes progressent également à Kharkiv et dans la partie nord de l’oblast de Donetsk.

Les forces russes en Ukraine semblent être en plein désarroi. Ils sont incapables d’arrêter l’avancée en cours de l’Ukraine vers l’oblast de Louhansk, continuent illogiquement d’attaquer près de Bakhmut et ont maintenant également des problèmes dans l’oblast de Kherson.

Remarque : Nous disons au revoir au front de Kharkiv. Bienvenue au Front Sloboda.

MilitaryLand, traduction automatique
LiveUaMap, capture d’écran, au dessus du Dnipro, le nord de l’occupation russe recule

Mardi 4/10, 2h00

Pacha va bien ; il est dans une maison, le feu marche, il y a du bois et quelqu’un va apporter un grand sac de patates.

Papa ne travaille plus : la production est arrêtée depuis l’attaque du drone, vendredi, qui a touché un moulin industriel, à quelques arrêts de bus de chez eux. Maman se prépare pour l’hiver, elle a acheté un costume de sport, pantalon noir et veste vert olive et des bottes avec la fourrure artificielle. Ils travaillent au jardin.

J’ai acheté les bottes d’automne, à Reims.
Je dois travailler jusqu’au 14. Après on verra. Quand j’ai le temps de réfléchir, je ne me demande pas si je pars, mais comment je pars, quel bus, tout ça.

Il y a la chasse maintenant et Fidèle a voulu rentrer au pas de course.

J’ai appris aux voisins à boire la vodka…

Souffler. Boire cul sec.
Respirer, pour sentir le goût de la vodka
Croquer un cornichon mariné.
Ou une tomate, une pastèque fermentée, ou le lard.

Olga, par téléphone

[Salut les voisins].


Mardi 4/10, 1h50

Ihor Murashov, directeur général du ZNPP, a été libéré de captivité et se trouve sur le territoire contrôlé par l’Ukraine.

Energoatom, Facebook, traduction automatique

Je n’avais pas capté qu’il était sorti du côté ukrainien. Il ne dirigera donc plus Zapo. On va vers l’hypothèse d’une prise en main technique par Rosatom. Flèche vers le bas.


Mardi 4/10, 1h45

Enfin un !

La Corée du Nord soutient l’annexion par la Russie de territoires ukrainiens.

La Corée du Nord a exprimé mardi 4 octobre son soutien à l’annexion par la Russie de territoires ukrainiens occupés par ses troupes, et dénoncé les démarches auprès de l’ONU lancées contre Moscou par les Etats-Unis et leurs alliés. La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou avait annexé quatre régions de l’Ukraine qui ont tenu des référendums organisés par le Kremlin sur des terres occupées par l’armée russe.

[…] le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Jo Chol Su, a défendu ces référendums comme étant parfaitement légitimes et « organisés conformément à la Charte des Nations unies établissant les principes de l’égalité des peuples », a indiqué l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. « Une majorité écrasante des électeurs a soutenu l’intégration à la Russie », a déclaré M. Jo dans un communiqué, selon KCNA.

Le Monde
Nexta, Twitter

Mardi 4/10, 1h20

Petit tour en Biélorussie.

Au Belarus, version Belta, ça baigne. Louka a nommé de nouveaux ministres, l’industrie est invitée à devancer la concurrence, le pays a l’intention d’intensifier ses liens économiques avec le Turkménistan (hier, c’était la Chine, je crois bien, et le 30 septembre, l’Azerbaïdjan). Rien sur l’annexion.

C’est une autre chanson sur Zerkalo.

« Parmi les voies de la paix, la plus réaliste est l’option jusqu’à récemment inimaginable d’un changement de pouvoir en Russie. » L’avis d’Artem Shraibman

Dès le début de la guerre, l’Occident a été divisé en un « parti de la victoire » conditionnel et un « parti de la paix ». Les premiers croient qu’il est impossible de négocier avec la Russie, qu’elle trompera de toute façon, et qu’elle doit donc être vaincue. Les seconds pensent qu’il est impossible de vaincre la Russie, ils devront donc négocier avec elle.

[…] les idéologues du « parti de la paix » ne pourront pas le dire à haute voix, mais ils n’ont rien à offrir maintenant, et à la fin ils deviendront simplement beaucoup plus silencieux. En faisant monter les enchères au maximum, Poutine s’est privé d’alliés potentiels en Occident parce qu’il ne leur a laissé aucun argument.

Dans une telle situation, ni le gaz, ni, très probablement, même le chantage nucléaire ne peuvent fonctionner. Il n’y aura personne pour dire « ralentissez, les gars, il faut céder à Poutine », car il n’a laissé de place à personne pour le compromis. Maintenant, la guerre continuera jusqu’à ce que quelqu’un gagne, mais la Russie a disproportionnellement moins de ressources que l’Ukraine et ses alliés.

La prochaine étape est la pénétration de l’idée qu’un accord ne fonctionnera pas dans l’esprit de l’élite dirigeante russe. Ce qu’elle fera de cette connaissance, je ne sais pas. Mais quelque chose nous dit que tous les gens là-bas ne se sont pas résignés à la nécessité de s’enterrer eux-mêmes, leur pays et le monde entier au nom de la mission historique que Poutine a vue dans son existence dans sa vieillesse.

Zerkalo

Pour terminer sur une note plus légère, Reform rapporte que le président a exigé de mobiliser tout le monde, pour les travaux des champs, même les étudiants.

Lukashenka a noté que dans certains établissements d’enseignement, il est interdit d’impliquer les écoliers dans les travaux agricoles. Il ne comprend pas alors comment élever des enfants s’ils ne travaillent pas dans les champs.

« Si une personne va travailler pendant 5-6 heures, les deux parents seront heureux et l’enfant aura une bonne préparation physique. »

Reform

C’est le bon sens d’un président profondément terrien qui se souvient des recettes qui marchaient.


Mardi 4/10, 0h55

Enlève à Poutine ses ogives nuc et ce qu’il reste de l’armée russe peut gentiment couler vers ses casernes natales.

Twitter, traduction automatique

L’équation qui préside à la relation entre les humains et la fission nuc n’en finit pas de déployer ses petits bras compliqués.

Twitter, traduction automatique

Mardi 4/10, 0h30

On en est déjà là ?

Un changement intéressant se produit dans le discours européen sur l’aide à l’Ukraine. Il y a quelques mois, on entendait le vieux canard selon lequel l’Europe allait se désintéresser de la question. Heureusement, ce n’est plus le cas. Maintenant, avec la victoire de l’Ukraine, le langage est « ne pas être laissé derrière ». (traduction Deepl)

Philips P. Obrien, Twitter

Et un extrait de l’article de la BBC.

Oui, les statistiques sur l’aide ne sont pas flatteuses, mais il y a d’autres facteurs à l’œuvre.

Premièrement, les responsables de la défense disent que la véritable mesure de l’aide militaire est la qualité et non la quantité. Certains pays livrent des masses d’équipements obsolètes. La France a donné 18 unités d’artillerie automotrices à César, qui sont maintenant célébrées le long de la ligne de front ukrainienne.

La France, ajoutent-ils, est comme les autres pays occidentaux en ce qu’elle a épuisé ses stocks militaires dans le cadre du dividende de la paix de l’après-guerre froide.

BBC, questions sur l’approvisionnement en armes de la France à Kyiv, traduction automatique

« Dividende de la paix ». Je ne l’avais pas celle-là dans la mixtouille langagière des Forces de vente.


Mardi 4/10, 0h10

Pendant ce temps, la frontière arménienne attend les casques rouges.

Google Earth, capture d’écran, village de Makenis dans l’est de l’Arménie

Mardi 4/10, 0h00

Voilà, et on va clore le sujet.

Cher @elonmusk
Quand quelqu’un essaie de voler les roues de votre Tesla, cela ne fait pas de lui le propriétaire légal de la voiture ou des roues. Même s’il prétend que les deux ont voté en sa faveur. Je dis ça comme ça.

Gitanas Nauseda, président de la république de Lithuanie, Twitter, traduction Deepl

Lundi 3/10, 21h00

Cédric Mas, Twitter

Lundi 3/10, 20h50

Nos députés débattaient de la situation en Ukraine : ça va.

La première ministre, Elisabeth Borne, en a profité pour souligner les « accointances » du Rassemblement national et de La France insoumise avec la Russie de Vladimir Poutine.

Le Monde

« Nos alliés polonais et baltes ne nous font plus confiance », et « les initiatives diplomatiques sont désormais sous-traitées à la Turquie et à la Chine », a critiqué Jérôme Buisson, quand son collègue du groupe RN Alexis Jolly a appelé à ce que la France « retrouve sa spécificité » pour retrouver sa place. Au nom du groupe communiste, Jean-Paul Lecoq a plaidé pour que la France ne soit « plus ce pays qui vend des armes aux tortionnaires et aux belligérants pour des milliards d’euros par an ».

[…] Les députés ont par ailleurs unanimement condamné les déclarations d’annexions de quatre régions de la part de Moscou.

Le Monde

Lundi 3/10, 20H00

Les gars d’Azvovstal ont retrouvé leur famille et ça c’est bon.

Glasnost Gone, Twitter

Lundi 3/10, 19h50

Aujourd’hui, l’homme d’argent Elon Musk a fait caca. On espère que ça s’est bien passé.

Elon Musk, Twitter, traduction automatique

Quelqu’un devrait mettre son data à jour : pour neutraliser l’Ukraine, va falloir se lever tôt désormais. Quant au reste… Il a une guerre de retard, non ?

Elon, continue d’envoyer des antennes StarLink et ce sera nickel.


Lundi 3/10, 19h15

Je ne connais pas Konstantin Sonin, mais j’aime bien sa liste.

Son analyse du discours de Poutine est citée dans un article d’iStories, intitulé : « La principale question est de savoir combien de vies supplémentaires Poutine emportera-t-il avec lui dans la tombe ».

iStories compile une série de réactions au dernier discours de Poutine. Par exemple :

iStories, Yulia Galyamina, traduction automatique

Pour info :

Twitter, traduction automatique

Voici la liste de Konstantin Sonin :

1. Rien ne change en ce qui concerne l’Ukraine. Les déclarations et décrets de Poutine concernant l’annexion de Zaporozhye, Kherson, Donetsk, Lougansk ne sont reconnus par personne et ne le seront pas. L’armée ukrainienne continuera à libérer le territoire de son pays.

2. L’idée que le soutien américain s’arrêtera un jour est exactement de la même série que « Kyiv dans trois jours » et « Les Ukrainiens rencontreront Poutine avec des fleurs ». Ce n’est pas un hasard si les mêmes idiots préparent ces « analytiques » pour le président et les temniks [?] pour les présentateurs de télévision. [L’aide américaine] est sécurisée, politiquement, économiquement pour les décennies à venir, quel que soit le parti au pouvoir. Si Trump gagne en 2024, ce qui est possible, le soutien ne fera que croître.

Il en va de même pour le Royaume-Uni. Il y a moins de certitude sur l’ensemble de l’Union européenne, mais le soutien pendant des décennies est garanti par les pays de l’Est / du Nord de l’OTAN – la Pologne, la Suède, la Finlande, les pays baltes, et c’est ce qui est important.

En bref, une entrée en guerre de l’OTAN aux côtés de l’Ukraine – par exemple, en déclarant une zone d’exclusion aérienne ou même en frappant les troupes russes (par exemple, en réponse à une frappe nucléaire tactique sur l’Ukraine) est plus probable qu’un retrait de son soutien à grande échelle.

3. Tout répit, « gel », etc. [est] bénéfique pour l’Ukraine, pas pour la Russie. L’Ukraine a la possibilité de renforcer et d’augmenter son armée, d’intégrer de nouveaux systèmes d’armes, etc. beaucoup plus vite que la croissance de la Russie. Chaque jour, l’avantage de l’armée ukrainienne augmentera.

4. La Russie n’a pas la possibilité, dans le contexte de la crise économique croissante, de restaurer et d’entretenir sérieusement d’une manière ou d’une autre les territoires nouvellement occupés. Les territoires occupés des régions de Donetsk et Louhansk n’ont pas été restaurés et intégrés en huit ans dans de bonnes conditions, de sorte que les territoires nouvellement occupés n’ont aucune chance non plus. Le peu d’argent qui leur est alloué sera pillé – il n’y a rien de plus rentable que de construire quelque chose sur le territoire des batailles futures.

5. Poutine a toujours un certain soutien en Russie, mais, évidemment, pas près de la majorité. La fuite de centaines de milliers de Russes – pas du tout « créatifs » et pas « informaticiens » dans le flux de septembre – n’est qu’un signe évident. Dans l’élite, le désir de se débarrasser de lui est très fort, mais comme la sélection pour l’élite actuelle a été effectuée sur le principe « soit un lâche, soit un imbécile », il n’y a pas de menace directe du « scénario Khrouchtchev » [?] encore. Mais étant donné l’habitude d’arranger « Khodynka avec Tsushima dans une bouteille » [?] – comme aujourd’hui, lorsque des milliers de soldats russes sont morts à Liman pendant le discours de Poutine – peut-être que sa fin viendra plus tôt que beaucoup ne le pensent.

6. La situation économique en Russie va s’aggraver régulièrement – la crise ne fait que commencer. Le fait que la croissance et le développement (ou du moins la reprise au niveau de 2021) soient possibles sans le commerce international est une « histoire pour les enfants handicapés ». De tels exemples dans l’histoire mondiale – dans le contexte de l’aggravation de la crise du marché du travail – n’ont pas été et ne peuvent pas être. Le fait que tous les économistes compétents aient été expulsés du pays permet de créer l’illusion qu’il peut en être autrement – mais non, ce n’est pas possible.

7. En Russie, outre la crise, toutes les bases d’une guerre de tous contre tous ont déjà été posées – des milliers de criminels ont été libérés du châtiment et armés, des centaines de milliers de personnes ont reçu des armes (et des promesses non tenues [dans] leurs têtes), des centaines de milliers de personnes ont été détruites [?], le système de gestion des forces de l’ordre a été détruit – il existe maintenant diverses structures quasi militaires subordonnées à qui sait qui, tant au niveau fédéral (Wagner, les Kadyrovites) qu’au niveau le niveau local (en fait, des « milices »).

Pour résumer, comment la guerre russo-ukrainienne déclenchée par Poutine se terminera, il n’y avait aucun doute et il n’y en a pas. Bien sûr, les territoires nouvellement occupés seront restitués à l’Ukraine. En mars dernier, je pensais que la Russie pourrait peut-être sauver une partie de Donetsk-Lougansk et de la Crimée, mais tout cela est passé, cela ne réussira pas. La principale question est de savoir combien de vies supplémentaires, à la fois innocentes et coupables, Poutine emportera avec lui dans la tombe.

Texte publié sur Facebook ; la page de l’auteur, Konstantin Sonin, professeur à The University of Chicago

Je demanderai à Olga pour les références que je n’ai pas.

Khodynka est le nom d’un champ près de Moscou où, à l’occasion du couronnement de Nicolas II en 1896, plusieurs milliers de personnes furent piétinées, ensevelies, noyées dans une cohue populaire.

Tsushima est le nom d’une défaite de l’empire russe contre le Japon en 1905 : la quasi-totalité de la flotte de la Baltique russe fut perdue, nous dit Wikipedia.

Fourrer tout ça dans une bouteille : on voit l’idée.


Lundi 3/10, 18h30

Héhé.

Glasnost Gone, Twitter, traduction automatique

Lundi 3/10, 18h20

Zapo, flèche vers le haut.

Le directeur général de la centrale nucléaire de Zaporijia, arrêté vendredi par la Russie qui contrôle le site, a été libéré, a annoncé lundi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui dispose d’experts sur place.

« Je salue la libération d’Ihor Mourachov », a tweeté le directeur général de l’instance onusienne, Rafael Grossi. « J’ai reçu la confirmation qu’il est rentré chez lui sain et sauf. »

Le Monde

Lundi 3/10, 16h40

Bonne chance… (sans ironie).

Nexta, Twitter, traduction automatique

Lundi 3/10, 16h35

Héhé.

Le ministre de la défense, Sergueï Choïgou, et le chef d’état-major, Valéri Guerassimov, sont de plus en plus ouvertement critiqués après les revers essuyés par les forces russes.

[…] Premier à dégainer, Ramzan Kadyrov s’en est pris avec virulence au colonel général Alexandre Lapine, maître des opérations dans cette ville de la région de Donetsk tout juste annexée par la Russie.

[…] L’ancien général Andreï Gourouliev, député du parti Russie unie, a lui aussi souligné la responsabilité de l’état-major et la mauvaise qualité des informations remontant à chaque niveau – ce qu’il nomme le « mensonge généralisé ».

[…] Plus remarqué encore, le soutien d’un homme à la parole publique rare : « Bien dit, Ramzan, beau gosse ! Il faut envoyer ces ratés au front avec juste une mitraillette », a écrit l’homme d’affaires Evgueni Prigojine, fondateur du groupe de mercenaires Wagner, sur le site de sa société, Concord.

Ce grand déballage témoigne en premier lieu de la fébrilité qui s’est emparée du commandement russe depuis les revers militaires essuyés en septembre. « Les failles ne vont que grandir, prédit le politologue Abbas Galliamov. Poutine estime que l’armée l’a trompé en se prétendant plus forte qu’elle ne l’était ; les militaires, eux, vont accuser Poutine et les tchékistes [le FSB] d’avoir mal analysé la situation en Ukraine avant de lancer les hostilités. »

Le Monde

Lundi 3/10, 16h15

Les Tchèques se cotisent pour acheter un tank et l’envoyer à l’armée UKR : « cadeau pour Poutine ».

Aussi, [la république tchèque est] le premier pays au monde où les gens se sont entassés sur un tank pour l'envoyer contre Poutine. Tomáš part en guerre ! 33 millions de couronnes [1,3 million de dollars] ont été récoltées par 11 288 personnes de cœur. Merci ! Et quelle est la prochaine ? Munitions ! Munitions pour chars, lance-roquettes, obusiers et canons. Munition !
Un cadeau pour Poutine, Twitter, traduction automatique

Petit miracle de la civilisation mercantile (« PMCM »).

Twitter, traduction automatique

Lundi 3/10, 16h00

[…] Désormais, « les principales routes d’accès vers la conurbation Roubijné/Lyssytchansk/Sievierodonetsk sont à portée de l’artillerie ukrainienne, de ses plus récents systèmes mais aussi du 152 mm – dont elle a récupéré d’importants stocks de munitions dans la poche de Koupiansk ou à Lyman », note Joseph Henrotin, chercheur à l’Institut de stratégie comparée (ISC) et rédacteur en chef de la revue spécialisée DSI.

Le Monde

Lundi 3/10, 12h50

ISW: L’espace d’information russe change fondamentalement après la défaite dans l’oblast de Kharkiv, Lyman.

L’Institut pour l’étude de la guerre a déclaré dans sa dernière évaluation que la perte par la Russie de Lyman dans l’oblast de Donetsk, combinée à l’incapacité du Kremlin à mener une mobilisation partielle efficace, « modifie fondamentalement l’espace d’information russe ». Les experts soulignent que les médias parrainés par le Kremlin et les blogueurs militaires russes critiquent les échecs bureaucratiques de la mobilisation partielle et attribuent la défaite autour de Lyman et de l’oblast de Kharkiv aux échecs militaires russes à approvisionner et à renforcer correctement les forces russes dans le nord du Donbass.

The Kyiv Independent, citant le point du 2 octobre de l’ISW, traduction automatique

Lundi 3/10, 11h25

L’armée ukrainienne avance sur le front sud.


Dimanche 2/10, 22/05

Pour mémoire.


Dimanche 2/10, 21h45

Efficacité des réseaux sociaux ?

War Monitor, Twitter, traduction automatique

Dimanche 2/10, 21h40

Efficacité de la civilisation mercantile ?

Nexta, Twitter, traduction automatique

Dimanche 2/10, 19h45

Efficacité des services secrets étrangers ?

Flash News, Twitter, traduction automatique

Dimanche 2/10, 19h00

Dans ma tête, comme tout le monde, il y a des bulles mentales. L’un d’elle se prénomme : Tchernobyl et la tentation de sapiens de détruire sa bulle terrestre (que l’on peut raccourcir en tentasadébuterre).

Depuis la guerre, la bulle mentale dans laquelle je pense Tcherno et la tentasadébuterre écoute évidemment beaucoup plus de voix qu’avant.

Une partie de ce chœur agrandi parle militaire, région de l’homme qui me semblait, mis à part pour les pays pauvres, pauvres pays, obsolète. J’étais bête.

Une autre aile chante des airs politiques, démocratie mercantile versus autocratie populo-tagada.

La crise climatique alimente le haut du chœur. Et notre appétit terrible pour la puissance de travail que procure l’énergie raffinée.

Les parties s’interpénètrent.

J’écoute tout un tas de trucs, je vois passer tout un tas de choses.

Jusque là, je me faisais mon idée à partir de lectures du débat pro-anti nuc, de la doc techno et de mon expérience de terrain dans le secteur de Poliské.

La France était la fille aînée de l’atome et je suivais du coin de l’œil la grossesse compliquée de Flammanville et l’entourloupe de Bure. J’étais content que les Allemands moulinent du vent. L’appétit de la Corée du Nord pour les ogives me semblait mi gras mi religieux.

Pete Kreiner, 1 juillet 2019, Câlin nucléaire. De beaux câlins chauds de l'oncle Kim.

A l’automne 2022, s’il est facile de taper sur la politique énergétique allemande et de lui imputer notre désamour du nuc (c’est la faute aux Allemands si on est mauvais, disent les fissiophiles français), le programme allemand (tel que je le comprends) tient debout. S’il n’était pas préparé à la guerre, lequel l’était ?

  • fermer le nuc après Fukushima (= message reçu)
  • passer au renouvelable (= le nuc n’en faisant pas partie ; = infrastructure ; = délai)
  • acheter du gaz pas cher en attendant (= Poutine est limite, mais le gaz n’a pas de couleur)
  • ajuster la balance gaz russe / renouvelable allemand (= aussi vite que possible)

Le plan n’avait pas prévu la case pétage de câble. On voit le résultat. C’était une voix raisonnable. Je parle au passé, parce que le plan est rebattu.

Pour la question du délai avant décarbonation (combien de temps pour se passer du gaz), si les Allemands avaient choisi de construire du nuc, la période transitoire aurait-elle été plus courte ? Les dix ans qui nous attendent vont bousculer nos structures et le périmètre du normal.

Collectifission, Twitter

Les fissiophiles disent que le mix solaire-éolien nécessite toujours une énergie pilotable et que les batteries, c’est mal.

Je vois passer tout un tas de trucs à propos de l’intermittence des productions éoliennes et solaires, à propos des ressources que consomment ces nouveautés, des pollutions qu’elles génèrent, des équilibres géopolitiques qu’elles bousculent.

Ce n’est pas le cas du nuc ? Intermittente, consommatrice, polluante, bousculante ?

Mais chiche : construisons un système de production d’énergie véritablement propre (pas d’impact avant, pendant, après) et organisons nos sociétés pour ne consommer que sa substantifique capacité.

Pouf-pouf.

Quand on marche dans les forêts contaminées de Tchernobyl (le niveau de rayonnement reste inférieur à la puissance symbolique), quelque chose d’assez simple frappe l’esprit : nous n’y sommes plus.

Nous y sommes encore un petit peu, le césium est à nous, mais l’on sent bien que la vie n’a pas desséché le reste du vivant par désespoir de nous avoir perdu. Les fourmis s’en foutent totalement.

C’était ma leçon de Tchernobyl jusqu’à Fukushima. En 2011, le diligent sapiens pouvait encore incorporer quatre accidents de cœur. « Ce n’est pas une ligne rouge, pas du tout, nous pouvons filtrer ici et là et mettre un peu du derme japonais dans des sacs en plastique et les enterrer. »

L’industrie nuc française battait quand même de l’aile (de plomb), à cause de l’incurie citoyenne qui n’est pas foutue d’élire des gens capables (De Gaulle, revient !), on fermait Fessenheim, on vendait EDF et puis on le rachetait. L’uranium africain semblait quand même français. La Corée du Nord et l’Iran voulaient faire comme les grands, compter des ogives, mais dans l’ensemble, ça allait. C’était la belle époque.

Gatis Sluka, Nuclear duck ; Vladimir Putin has secretly dispatched two nuclear-capable warships to the Baltic Sea. 27 October 2016

Au chapitre des crises nucs, si l’on ne compte pas les trucs plus ou moins sournois (Sellafield), les fuites plus ou moins explosives (Kychtym), il y a eu les accidents de Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima. Je dirais donc que Poutine est le quatrième accident nucléaire.

Il n’a pas cassé Zapo (ou pas encore, on ne sait pas). Il a simplement cassé la barrière de confinement qui sépare le nuc civil du militaire.

La paroi que l’AIEA garde étanche (avec des mots bien machouillés) entre le nuc civil (énergie, santé, agro, recherche) et l’usage militaire a désormais l’épaisseur d’un papier de l’ONU et la porosité du papier toilette. La réalité l’énonce sobrement : « 1/ les centrales sont des cibles prioritaires et indéfendables et 2/ les pays sans bombes nuc se font niquer. » On appréciera la métaphore phallique.

L’usage civil du nuc travaille à la paix. L’accident nucléaire de Poutine (2022) enterre peut-être ce paradigme. C’était celui (pour la perception que j’en ai) de la voie privilégiée vers une acceptation sociale. Après l’acte de naissance foudroyant d’Hiroshima, l’industrie nuc sentirait le soufre à jamais, comment y remédier ? Par une bonne distance de sécurité.

Mais apparemment, une bonne grosse crise de l’approvisionnement en énergie y remédie très bien. Le nuc est fréquentable. On lit un peu partout qu’il reprend des couleurs. Il va manquer de bras !

L’industrie a les coudées franches et fourmille d’idées, les partenariats sont francs, ça pétille dans les yeux. Des petits réacteurs, des gros nouveaux-nouveaux, en veux-tu en voilà : du flottant, du sous-marin, du modulaire, du réactif, de l’économe en eau, vas-y.

J’économise un peu et j’en achète un petit tout mignon pour mettre à côté des pommiers.


Dimanche 2/10, 14h45

Louka est gentil.

Il a concédé aux Russes des bases aériennes nationales : que les Russes s’en servent contre l’Ukraine n’est pas de son ressort.

« Les Biélorusses n’ont jamais attaqué personne dans leur histoire. Nous n’avons été une source de menace pour personne. Il continuera d’en être ainsi. J’insiste sur le fait que ce sera comme ça ! Nous restons attachés à une solution pacifique de tous les problèmes internationaux », a souligné le dirigeant biélorusse.

Belta, traduction automatique

Dimanche 2/10, 14h40

L’annexion comme victoire ?

L’option logique de Poutine, dit Kortunov [qui dirige le Conseil des affaires internationales russes soutenu par le Kremlin], est de déclarer la victoire et de partir selon ses propres conditions. Mais pour cela, il a besoin d’une réalisation significative sur le terrain. « La Russie ne peut pas simplement arriver là où elle était, le 24 février de cette année, dire, d’accord, vous savez, ça va. Notre mission est accomplie. Alors on rentre à la maison… … Il devrait y avoir quelque chose qui puisse être présenté au public comme une victoire.

Et c’est la logique que Poutine semble suivre, en entérinant les simulacres de référendums dans les régions ukrainiennes de Luhansk, Donetsk, Zaporizhzhia et Kherson, et en les déclarant faisant partie de la Russie .

CNN, Putin has his back to the wall with the clock ticking ever louder, traduction automatique

Dimanche 2/10, 13h45

Hop.

En Lettonie, le parti centriste remporte les législatives, les partis représentant les russophones quasi rayés du paysage politique.

Le premier ministre, Arturs Krisjanis Karins, devrait être reconduit à l’issue de l’élection alors que la formation historique Union russe de Lettonie, proche du Kremlin, ne sera plus représentée au Parlement.

Le Monde

Dimanche 2/10, 13h40

C’est con.

Le lendemain de l’annonce par Poutine de son incorporation à la Fédération de Russie, Lyman est repris par les forces ukrainiennes.

La bannière accrochée près de la Place Rouge était triomphante. Elle disait : « Donetsk, Lugansk, Zaporizhzhia, Kherson, Russie ! Ensemble pour toujours! » […]

Pour toujours signifiait moins de 24 heures. Alors que les ouvriers démontaient la scène, installée sur la place pavée à l’extérieur du Kremlin, les troupes ukrainiennes ont marché dans la ville orientale de Lyman, d’où l’armée de Poutine venait de faire une retraite sans gloire.

The Guardian, traduction automatique

Dimanche 2/10, 12h30

Le Grand Continent publie la traduction intégrale du discours de Poutine.

Le discours de Vladimir Poutine du vendredi 30 septembre inaugure une nouvelle phase du conflit. Fidèle à sa stratégie de la « désescalade par l’escalade », la Russie annexe des territoires, étend le domaine de la guerre et précise les termes de sa menace. Il faut le lire attentivement pour comprendre comment Poutine entend transformer la guerre régionale qu’il a déclenchée en conflit mondial.

[…] Après les annonces de Vladimir Poutine, l’horizon qui se découvre est celui d’une nouvelle escalade, dont le seul résultat certain est l’incertitude.

[…] Pour sortir de [l’]impasse, le pouvoir russe s’est, semble-t-il, inspiré des réflexions des stratèges soviétiques et russes qui, depuis les années 1980, ont développé une véritable doctrine de la dissuasion. Cette doctrine conçue pour lutter contre un ennemi plus puissant et mieux armé a acquis une actualité renouvelée désormais que la Russie se considère en conflit, non avec la seule Ukraine, mais avec les États-Unis et l’OTAN. Dans un contexte militaire de ce type, cette logique prescrit de cibler moins la capacité militaire de l’ennemi que sa volonté même de poursuivre le combat. Sachant que les forces russes ne vaincront pas sur le terrain, il ne leur reste qu’à passer l’envie à l’adversaire de continuer la lutte, afin d’arracher, sinon la victoire, du moins une paix dans des conditions favorables. 

Le Grand Continent, Guillaume Lancereau, la guerre mondiale de Poutine
Cartoon Movement, Emad Hajjaj, Putin’s Chess

Dimanche 2/10, 12h20

Au boulot les p’tits loups !

La filière nucléaire française va devoir recruter en masse pour mener à bien le chantier du siècle, avec la construction programmée de six – voire 14 – nouveaux EPR. Si le nucléaire est redevenu fréquentable face à l’urgence de la lutte contre le réchauffement climatique, il peine encore à remplir les salles de formations. Le compte à rebours est lancé.

C’est l’un des principaux dossiers que le futur PDG d’EDF Luc Rémont va trouver sur son bureau. Aux yeux de certains, ce sera même son principal défi : trouver suffisamment de personnels formés et expérimentés pour mener à bien la relance du nucléaire français après la débâcle de Flamanville qui a exposé au grand jour une perte généralisée des compétences au sein de la filière.

Les Échos

Dimanche 2/10, 12h15

Changement de propriétaire à Zapo ?

Les autorités russes ont arrêté le directeur général du ZNPP, Ihor Murashov, le 30 septembre. Un blogueur russe a affirmé que la détention de Murashov n’aura aucun impact tangible sur le fonctionnement de la centrale puisque les centrales électriques sont déjà arrêtées et a déclaré que les autorités entreprenaient actuellement un travail juridique « de routine » pour transférer le contrôle de la centrale à la société d’énergie nucléaire d’État russe, Rosatom et créer une nouvelle entité juridique pour le ZNPP.

ISW, Évaluation de la campagne offensive russe, 1er octobre

Dimanche 2/10, 3h30

Tremblez.

Arrivée à Downing Street il y a juste trois semaines, la nouvelle première ministre conservatrice Liz Truss a annoncé une série de mesures considérées par les militants, ONG et partis d’opposition, comme des attaques sans précédent contre la nature au Royaume-Uni. Reprise des essais de fracturation hydraulique, suppression programmée de lois protectrices de l’environnement héritées de l’Union européenne, reprise massive de l’exploration gazière et pétrolière en mer du Nord…

[…] La dirigeante voudrait aussi que le pays devienne exportateur net d’énergie d’ici à 2040. Jacob Rees Mogg, son ministre de l’énergie, a même estimé que l’intensité maximale des tremblements autorisée lors des essais de fracturation était « trop faible » (ils sont actuellement limités à une magnitude de 0,5).

[…] Depuis 1970, les populations de plus de 40 % des espèces animales ont décliné dans le pays, rappelle son ONG, et 26 % des mammifères sont en risque de disparition. Sans compter une pollution des eaux alarmante : seuls 16 % des rivières et des lacs anglais sont en bonne santé écologique, contre 53 % en moyenne dans l’Union européenne.

Le Monde

Dimanche 2/10, 2h40

L’annexion progresse… dans le bon sens.

La situation sur le front de Kharkiv aujourd’hui et, pour rappel, la situation au 3 septembre.


Dimanche 2/10, 2h20

Thorium.

L’Institut de physique appliquée de Shanghai (SINAP) – qui fait partie de l’Académie chinoise des sciences (CAS) – a reçu l’approbation du ministère de l’Ecologie et de l’Environnement pour mettre en service un réacteur expérimental à sels fondus alimenté au thorium, dont la construction a commencé à Wuwei ville, province du Gansu, en septembre 2018.

World Nuclear News, traduction automatique

Je lis la page sur les réacteurs à sels fondus (RSF).

Le RSF est le seul système permettant d’utiliser efficacement le cycle de combustible nucléaire fondé sur le thorium. Ce combustible est disponible en quantités 500 fois supérieures à l’uranium 235 issu des réserves conventionnelles. Les réserves estimées de thorium sont suffisantes pour assurer la totalité des besoins énergétiques de l’humanité avec un niveau de consommation comparable aux États-Unis pendant au moins 500 ans. 500 t de thorium suffiraient à alimenter les États-Unis pendant une année. Des gisements existent sur la Lune, détectés par la sonde Lunar Prospector. […]

Les RSF en spectre rapide sont aussi très efficaces pour utiliser le plutonium et pourraient fonctionner en surgénérateur U238/P239. Dans ce cas, les réserves se chiffrent en milliers d’années rien qu’avec les stocks d’uranium appauvri accumulés depuis 50 ans. En mobilisant les réserves non conventionnelles (uranium marin) les réserves sont de plusieurs millions d’années (quatre milliards d’années réacteurs).

Wikipedia

Héhé.


Dimanche 2/10, 1h10

J’en ajoute une.

  • Pourquoi dit-on que les Chinois lâcheront Poutine s’il utilise du nuc ?

Dimanche 2/10, 1h05

Je disais que je ne comprenais pas trois trucs :

  • Pourquoi les Russes ont-ils quitté Tcherno ?
  • Pourquoi Poutine a-t-il cédé sur les céréales ?
  • Pourquoi Poutine a relâché les gars d’Azovstal ?
Flash News, Twitter, traduction automatique

Si c’est vrai, que veut-il faire de Medvedchuk — foutrement son obligé désormais ?


Samedi 1/10, 23h20

Repères.

[…] Le leader totalitariste, qu’il soit d’extrême droite ou d’extrême gauche, se positionne comme celui étant le seul capable de connaitre ce qui trouble la classe « prolétaire » ou « populaire », c’est-à-dire celle qui aurait du accéder au même confort matériel et social que celui de la petite bourgeoisie, mais dont le mouvement d’ascension a été contraint et ralenti, voire stoppé par le contexte, créant ainsi une véritable frustration.

Ce même leader est capable de désigner le Mal de la société, pour y apporter la réponse ultime. Il a LA réponse puisque c’est LE héros. Et souvent, cette réponse se matérialise sous la forme d’un « intrus » qu’il convient d’éradiquer le plus efficacement possible, sous peine de voir s’éloigner « un Âge d’or » pourtant accessible.

[…] Ces intrus sont souvent représentés comme opposants au traditionalisme. Dans un monde totalitaire, il ne peut y avoir d’avancées du savoir : la vérité a déjà été énoncée une fois pour toutes.

The Conversation, Albin Wagener & Élodie Laye Mielczareck, À quoi reconnait-on un discours totalitaire ou fasciste ?

Samedi 1/10, 23h05

Bronzer à Tcherno.

[…] En 2016, à proximité du réacteur nucléaire endommagé, les biologistes Pablo Burracon et Germán Orizaola de l’Université d’Uppsala en Suède ont trouvé plusieurs rainettes orientales (Hyla orientalis) présentant une teinte noire inhabituelle, certaines étaient d’un noir absolu. Entre 2017 et 2019, les chercheurs ont examiné plus en détail la coloration des grenouilles arboricoles orientales dans différentes régions du nord de l’Ukraine.

[…] La mélanine est responsable de la couleur sombre de nombreux organismes. Ce que l’on sait moins, c’est que cette classe de pigments peut également réduire les effets négatifs des rayons ultraviolets. Et son rôle protecteur peut également s’étendre aux rayonnements ionisants, comme cela a été démontré chez les champignons. La mélanine absorbe et dissipe une partie de l’énergie du rayonnement. En outre, elle peut piéger et neutraliser les molécules ionisées à l’intérieur de la cellule, comme les espèces réactives de l’oxygène. Ces actions réduisent la probabilité que les individus exposés aux rayonnements subissent des dommages cellulaires et augmentent leurs chances de survie.

[…] Les grenouilles foncées auraient mieux survécu aux radiations et se seraient ainsi reproduites avec plus de succès. Plus de dix générations de grenouilles se sont écoulées depuis l’accident et un processus classique, bien que très rapide, de sélection naturelle peut expliquer pourquoi ces grenouilles foncées constituent aujourd’hui le type dominant de l’espèce dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.

Gurumeditation, Sur la coloration étrangement noire des grenouilles dans la zone d’exclusion de Tchernobyl
Gradient de coloration de la rainettes orientales (Hyla orientalis) dans le nord de l’Ukraine. (Germán Orizaola/ Pablo Burraco)

Samedi 1/10, 22h50

Depuis que ça a commencé, je voudrais que tout redevienne comme avant.

Je sais bien que ce n’est pas vraiment possible.

Faut que je sois joyeuse pour ne pas tomber dedans.

Maya

Samedi 1/10, 22h50

Dark Poutine, Twitter, traduction automatique

Samedi 1/10, 22h30

J’ai dû commencer une liste des fragilités du nuc civil en zone de guerre, mais je ne sais plus quand.

On y ajoute :

  • enlèvement du directeur du site
  • minage du territoire de la centrale

L’AIEA en prend bonne note.

Après avoir reçu des informations sur la détention d’Ihor Murashov, directeur général de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP), l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a pris contact avec les autorités compétentes et a été informée que M. Murashov est en détention provisoire, a déclaré aujourd’hui le directeur général Rafael Mariano Grossi.

[…] des experts de l’AIEA présents au ZNPP ont rapporté que plusieurs explosions ont de nouveau été entendues à proximité de la centrale. Comme pour les explosions précédentes signalées par l’AIEA cette semaine, on pense qu’elles ont été causées par des mines terrestres. Les explosions n’ont eu aucun impact direct sur les systèmes de sûreté ou de sécurité du ZNPP.

AIEA, point du 1er octobre, traduction automatique

Samedi 1/10, 18h30

Toujours rien chez Belta à propos de l’annexion. Est-ce qu’un pays a reconnu l’annexion ?

Belta, organe de presse officiel du Belarus

Samedi 1/10, 18h20

Quelqu’un lui a dit de ne pas filmer l’explosion sans lunettes noires ?

Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a appelé samedi l’armée russe à utiliser « des armes nucléaires de faible puissance » en Ukraine, où les troupes de Moscou sont en difficulté dans certaines régions. « A mon avis, des mesures plus drastiques doivent être prises, jusqu’à la déclaration de la loi martiale dans les zones frontalières », a déclaré M. Kadyrov dans un message posté sur Telegram, dans lequel il condamne « le népotisme » au sein de l’armée russe.

Le Monde

Samedi 1/10, 18h15

Dans la réalité à l’envers que Poutine a créée, il prétendra maintenant que les Ukrainiens, en défendant leur propre terre et leur propre peuple, attaquent d’une manière ou d’une autre la Russie. Il augmentera même les enchères, tentera d’effrayer l’Ukraine et l’Occident en qualifiant l’autodéfense de l’Ukraine de menace existentielle pour la Russie qui nécessite une réponse extraordinaire – peut-être même une réponse nucléaire.

[…] Avec l’annonce d’aujourd’hui, il ne fait plus semblant ni ne joue à des jeux. Cette farce délibérée se moque de l’idée même de référendum, de vote, d’opinion populaire. Rien dans cet acte n’a de légitimité, et c’est aussi une partie du problème. Dans son monde, la légitimité n’existe pas. Seule la brutalité compte.

[…] Mais rien ne dure éternellement : « Votre temps passera », a déclaré Navalny à ses geôliers la semaine dernière. Kara-Murza, dans une interview en prison publiée cette semaine , a dit la même chose : « Aucun de nous ne sait exactement comment et quand le régime de Poutine prendra fin, mais nous savons que ce sera le cas.

Et ils ont raison. Nous ne savons pas comment et quand cela se terminera. Nous ne savons pas non plus quel type de régime suivra. Mais il n’y a rien de prédestiné dans le poutinisme ou sa forme d’autocratie kleptocratique. Il n’y a rien de « pour toujours » dans l’annexion de territoires qui ne sont même pas entièrement sous contrôle russe, et aucune des personnes qui étaient à la cérémonie d’annexion aujourd’hui ne vivra éternellement non plus. L’annexion factice de la terre ukrainienne par la Russie prendra fin, quels que soient les faux mots prononcés cette semaine.

The Atlantic, Anne Applebaum, traduction automatique

Quelle quantité de destruction d’ici là ?


Samedi 1/10, 17h30

Les commentateurs, hier soir, relevaient que le discours qu’a prononcé Poutine au sujet de l’annexion portait essentiellement sur son opposition à l’Occident, dont sa Russie se dit victime.

Le Monde - Pour célébrer l’annexion de nouvelles régions ukrainiennes, Vladimir Poutine offre un discours messianique et violemment anti-occidental, par Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)

Le président russe Vladimir Poutine est vu sur un écran installé sur la Place Rouge alors qu'il s'adresse à un rassemblement et à un concert marquant l'annexion de quatre régions d'Ukraine que les troupes russes occupent - Lugansk, Donetsk, Kherson et Zaporizhzhia, dans le centre de Moscou le 30 septembre 2022. (Photo d'Alexander NEMENOV / AFP)

Je réfléchis à voix haute : et si finalement Poutine avait bien en tête une guerre du domaine mercantile avec l’Occident ? Le genre de guerre qui se pratique dans la civilisation mercantile, la guerre économique.

L’annexion des territoires ukrainiens serait un second rôle. Les morts, les réfugiés et le gâchis militaire n’auraient qu’une importance relative. Le rapt des territoires n’aurait dû être qu’une formalité. La guerre comme écran de fumée, coûteux, dégueulasse, et certes une grosse perte de prestige pour le secteur militaro-indus (un sous-domaine du mercantile), mais pas l’essentiel pour gagner la guerre contre l’Occident (qui a cassé la coquille soviétique paraît-il).

Peu importe qu’il faille renoncer au mythe d’une puissance militaire de premier rang, si la barbarie guerrière sur le front ukrainien permet de coincer l’Europe dans le combat qui compte vraiment. Dans cette hypothèse de guerre à l’Occident, l’arme principale est volatil : le gaz. Et le jeu de dominos qu’il actionne. Poutine n’a jamais officiellement coupé l’approvisionnement européen (me semble-t-il) : la fermeture était technique. Aujourd’hui, les tuyaux sont crevés.

Peut-être que ce sont les Ukrainiens qui ont pétè les gazoducs, pour interdire à l’Allemagne de faire marche arrière cet hiver…

Une amie

Les nouvelles de l’économie anglaise sont mauvaises. L’argent bizarre de la civilisation mercantile dit : « Vous n’êtes peut-être plus tellement solvables. »

La puissance économique du paradis européen est-elle un bien commun, au service des besoins du moment ?

Mais cette hypothèse d’une guerre de Poutine avant tout européenne est opportuniste : elle s’appuie trop sur le revers militaires russe pour lui préexister, même si le gaz russe rendait bel et bien l’Europe vulnérable.

Je vais m’en tenir à l’idée que Poutine a raté son opération de trois jours et qu’il n’a pas d’autres outils dans la tête que la surenchère. Les dégâts ne sont pas son problème.


Samedi 1/10, 17h20

Les Russes admettent avoir quitté Lyman. Le ministère russe de l’Attaque l’a confirmé.


Samedi 1/10, 12h30

Les version audio de L’île de T. et de l’Examen Moyak sont disponibles à l’écoute sur Audible.

Autant dire que l’Examen Moyak est de plus en plus dans l’air du temps.


Samedi 1/10, 11h15

L’armée ukrainienne encercle la ville stratégique de Lyman. Le Kremlin déclare avoir annexé quatre régions.

Le président russe a reconnu, jeudi soir, par décret l’indépendance des régions ukrainiennes de Zaporijia et Kherson, une étape préalable à leur annexion dont l’officialisation est prévue vendredi avec celles de Donetsk et de Louhansk.

Le Monde

L’Occident dit qu’il ne reconnaîtra pas l’annexion des territoires ukrainiens. L’ONU est bloqué via le droit de veto russe au Conseil de sécurité.

Le gaz russe n’arrivera plus en Europe, les tuyaux sont crevés. Le directeur ukrainien de la centrale de Zapo a été enlevé par les Russes.

Igor Murachov a été interpellé par les forces russes alors qu’il se rendait à Enerhodar, la ville satellite de la centrale, vendredi vers 16 heures (15 heures, heure française), a précisé le président du groupe, Petro Kotine, dans un communiqué. « Il a été sorti de la voiture, on lui a bandé les yeux et il a été emmené en voiture pour une destination inconnue », a-t-il expliqué sur la messagerie Telegram, ajoutant n’avoir dans l’immédiat aucune information sur son sort.

Le Monde

Pacha est à nouveau sur le terrain.

Le Monde – Des habitants traversent le fleuve Donets près d’un pont détruit à Staryi Saltiv, à l’est de Kharkiv, le 30 septembre 2022, en pleine invasion russe de l’Ukraine. (Photo by SERGEY BOBOK / AFP)

Mini journal de guerre de septembre