2022 : mini journal de guerre – avril
Avec Olga, Pacha, Tanya, Valera, Irina, Tola…
Nous préparions un voyage en Ukraine, trois semaines en avril, quelques français de retour dans la Zone. L’armée russe campait par là.
Nous échangions avec Olga pour préparer ce voyage, nous parlons désormais de la guerre.
2014 – Secteur de Poliské – Rudnia 2.0
Les infos permanentes :
- La carte Live (liveuamap) est ici
- La situation militaire au jour le jour (MilitaryLand) et ici (Michel Goya)
- Trois réseaux fournissent nos informations dosimétriques : GMC, SaveEcoBot et JRC
- La situation des installations nucléaires ukrainiennes est suivie par ces entités : SNRIU, AIEA et CRIIRAD, avec des communiqués plus ou moins réguliers.
La situation radiologique semble normale.
Samedi 30/4, 21h50
Pour l’instant, nous sommes les témoins. Notre monde n’a pas changé. Nous avons les moyens.
Samedi 30/4, 19h30
Les militaires russes estiment que la limitation des objectifs initiaux de la guerre est une grave erreur. Ils affirment désormais que la Russie ne combat pas l’Ukraine, mais l’OTAN. Les officiers supérieurs ont donc conclu que l’alliance occidentale se bat à fond (en fournissant des armes de plus en plus sophistiquées) tandis que ses propres forces opèrent sous des contraintes de temps de paix, comme l’interdiction des frappes aériennes contre certaines zones clés de l’infrastructure ukrainienne. En bref, les militaires exigent désormais une guerre totale, y compris la mobilisation.
CEPA, Vicious Blame Game Erupts Among Putin’s Security Forces, traduction Deepl
La frustration est si intense qu’elle a débordé sur l’espace public. Alexander Arutyunov (alias le blogueur RAZVEDOS), un vétéran bien connu des Spetsnaz de la Garde nationale, a lancé un appel vidéo à Poutine : « Cher Vladimir Vladimirovitch, décidez, s’il vous plaît, si nous faisons la guerre ou si nous nous masturbons. »
Samedi 30/4, 11h45
Pas de nouvelles de la région d’Ivankiv.
Samedi 30/4, 0h25
Vendredi 29/4, 19h00
Dans la série Comment ça marche : l’effet chalumeau sur ta tête. Le truc jetable à 40 000 balles qui restera dans les annales.
Et si on n’a pas bien vu l’effet chalumeau :
Vendredi 29/4, 18h30
Vendredi 29/4, 15h00
L’AIEA a déclaré avoir remis en route une solution de transmission de données pour la dosimétrie du site de Tchernobyl, via notamment une connexion satellitaire. Je ne sais ni si les capteurs concernés sont déjà connectés, ni si le réseau en question recouvre celui de SaveEcoBot ou celui du JRC. Quoi qu’il en soit, ces deux derniers sont toujours off (hormis pour Tchernobyl-ville).
Vendredi 29/4, 3h00
On trouve sur Youtube de gens qui « chassent » la particule chaude autour de Tchernobyl.
Le truc consiste, au sol, à trouver les spots qui font grimper le compteur. Ensuite, petit à petit, en procédant par élimination successive (enlever un peu de terre, mesurer, réduire), les chasseurs finissent par trouver un grain de réacteur.
Dans celle-ci, une particule produit un débit de dose de 800 microsievert par heure ; soit 0,8 mSv/h. Une autre monte à 17 mSv/h.
Dans celle-ci, la particule chaude est quelque part dans un très petit échantillon (le doigt du chasseur donne l’échelle).
Le curie est une unité très grande, bien adaptée aux très fortes radioactivités (ce qui est le cas du radium). Les limites des « zones contaminées » par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl ont été conventionnellement fixées à une activité en césium 137 de 37 kBq/m2, ce qui correspond à un curie par kilomètre carré.
Wikipedia
40 microcuries = 40 millionième de Curie = 1,48 Gigabecquerel. Si je ne me suis pas mélangé les pinceaux, dans cette particule, chaque seconde, se produisent 1 milliard et demi de désintégrations.
Et pour la relation entre activité et exposition :
Sur celle-ci, le compteur affiche plus de 500 µSv/h (soit 0,5 Sv/h) à la semelle d’une chaussure et plus de 2 mSv/h sur une autre chaussure, dans le sous-sol de l’hôpital de Prypiat.
Ces valeurs toutes approximatives (le taux d’erreur de ce type d’appareil est de 20-25%) sont à rapprocher de celles annoncées par l’AIEA pour le camping russe (de 02 à 0,7 mSv/h) et de la limite annuelle des travailleurs du nuc (20 mSv cumulés). Les travailleurs du nuc sont des organismes politiquement modifiés pour supporter sans problème 20 fois la dose annuelle autorisée pour le grand public. Ok, il ne faut le voir comme ça.
Pour celles et ceux qui s’inquièteraient de voir ces micro bouts de réacteur sur de la peau nue : pour l’irradiation, les gants n’arrêtent que le rayonnement alpha. Mais perso, je mettrais des gants pour éviter l’inscrustation d’une particule microscopique sous un ongle et son transfert ultérieur à la bouche.
Vendredi 29/4, 0h30
L’analyse de la situation militaire par Michel Goya (merci) :
[Côté occidental] Notons l’extension de la théorie de la victoire, qui n’est plus seulement de faire renoncer Vladimir Poutine devant le coût faramineux de cette guerre pour la Russie (une stratégie qui n’a jamais fonctionné seule) ou la pression interne (de la part du peuple ou de son oligarchie administrativo-mafieuse, une option très hasardeuse) mais aussi maintenant de vaincre, voire de détruire, l’armée russe sur le terrain.
[Côté russe] Gagner la bataille du Donbass équivaut à s’emparer d’un rectangle de 100 km de front sur 70 de profondeur, soit la superficie d’un département français, dans lequel se trouve les trois grandes villes. […] Les forces russes s’appuient sur leur artillerie et leur capacité de 600 000 obus/jour […!], et les forces ukrainiennes sur la supériorité tactique de leurs unités de manœuvre, un terrain fortifié et surtout sur les grands bastions urbains équivalents à Marioupol. Toutes choses égales par ailleurs, il faudrait au rythme actuel entre deux et trois mois aux forces russes pour s’emparer de ce rectangle.
[…] A Marioupol, les dernières forces ukrainiennes résistent toujours dans le complexe industriel Azov, malgré les bombardements aériens et les attaques qui continuent. Malgré ce bastion de plusieurs kilomètres carrés à l’intérieur de la ville, la victoire – qui sera célébrée par une cérémonie militaire le 9 mai – et le retour à une « vie normale » sont annoncés en Russie.
[…] Les Russes n’ont perdu que 72 pièces d’artillerie en avril contre le double auparavant et 200 camions contre 600. Cette évolution reflète le désastre qu’à pu représenter la bataille de Kiev pour les Russes. […] Les attaques russes actuelles dans le Donbass ou la région de Kherson sont de moindre profondeur et plus larges. On y progresse peu, mais la densité des forces à l’avant est plus importante et la protection des arrières est mieux assurée.
[…] Les forces russes font appel à la puissance de feu et la neutralisation préalable des zones d’origine de tirs possibles ou réelles. L’artillerie conquiert, les forces blindées-mécanisées occupent. Cela donne un combat très lent et ravageur.
On notera qu’outre la résistance des hommes, la poursuite des combats n’est possible que parce que les deux adversaires ont des stocks de matériels majeurs, qui compensent les pertes considérables, mais aussi dans une moindre mesure de munitions. C’est peut-être de ce côté-là que se situe le talon d’Achille des deux adversaires. Les Russes ont besoin de millions d’obus, les Ukrainiens de milliers de projectiles antichars en tout genre.
La voie de l’épée
Jeudi 28/4, 23h30
Dans son rapport de visite en Ukraine, page 10, l’AIEA évoque la dosimétrie des excavations russes :
Measurements were limited to a restricted area with dose rate measurements performed at about 10 cm and 1 meter above the ground. The results ranged from 0.2 mSv/hr to 0.75 mSv/h, which is 3–5 times above the dose rate on the nearby road.
Si l’unité est la bonne (et pas le résultat d’une transformation du micro — symbole µ — en m), il s’agirait de 0,2 à 0,75 milliSievert par heure.
Pour mémoire, la dose admissible pour les travailleurs du nucléaire est de 20 mSv (millisievert), par an. Aux taux annoncés par le rapport de l’AIEA, il faut entre 1 et 4 jours (entre 26 et 100 heures) pour cumuler la dose annuelle de 20 mSv.
Dans ce cas, il me paraît légitime de considérer que les soldats russes ont pris cher. Sans compter qu’il s’agit là de l’irradiation (rayonnement reçu) : il ne faut pas oublier la contamination par inhalation et ingestion de particules chaudes (avec le brassage de la poussière, par exemple), et qui n’est pas quantifiable par l’AIEA, en l’état. Les prélèvements par contre devraient permettre de connaître la composition du mix radioactif.
Ces chiffres me paraissent très élevés. S’ils sont justes, je n’avais pas connaissance de telles doses à cet endroit, et s’ils sont faussés par un bug dans l’unité, 0,2 à 0,75 microSv/h paraitrait bien peu. Par ailleurs, un tableau, tout proche dans le rapport de visite, évoque pour des sites que je ne sais pas identifier des valeurs bel et bien spécifiées en microSv/h.
En conclusion, pour ce soir : si les chiffres annoncés sont bien en millisievert, les Russes ont ramassé. Faut que j’aille chercher d’autres infos.
Jeudi 28/4, 23h00
Grossi a déclaré qu’il n’avait aucune information concernant des rapports indiquant que des soldats russes pourraient « potentiellement mourir dans quelques mois » en raison des radiations subies dans la Forêt Rouge, une zone hautement contaminée près de Tchernobyl.
CNN, traduction automatique
Aujourd’hui, l’autorité de régulation ukrainienne a officiellement informé l’AIEA que le 16 avril 2022, la vidéosurveillance sur site a enregistré le vol d’un missile volant directement au-dessus de la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine. « L’AIEA se penche sur cette affaire qui, si elle était confirmée, serait extrêmement grave. Si un tel missile s’était égaré, il aurait pu avoir un impact grave sur l’intégrité physique de la centrale nucléaire, entraînant potentiellement un accident nucléaire », a déclaré le directeur général Grossi.
AIEA, point du 28 avril, traduction automatique
Jeudi 28/4, 15h30
Il va être temps de prendre son billet pour une planète alternative. Faut que je regarde s’il y a des vols directs depuis Nantes ou Brest.
Jeudi 28/4, 14h00
Pacha va bien ; il creuse.
Les parent se foutent un peu des sirènes ; ils n’ont plus assez peur pour continuer d’avoir peur (tant que les bombes ne tombent pas sur le quartier).
Vania, l’ami de Kyiv est allé à Irpin, voir l’appartement : intact et puant ; il a jeté les produits du frigo et du congelo ; pas d’eau pour laver ; il reviendra.
Olga, par téléphone.
Jeudi 28/4, 13h05
Les parlementaires allemands ont voté, jeudi, une motion de soutien à l’Ukraine en demandant notamment au gouvernement, jusqu’ici prudent sur la question, de livrer davantage d’armes lourdes à Kiev.
« Depuis le 24 février, notre monde a changé : une guerre terrible fait rage au coeur de l’Europe, en violation du droit international, avec des crimes de guerre et une brutalité et une cruauté à peine imaginables », a déclaré en ouverture des débats la cheffe du groupe parlementaire des Verts Britta Hasselmann. Selon elle, l’Ukraine a un « droit illimité à l’autodéfense ».
Le Monde
Jeudi 28/4, 11H30
Je suppose que les décideurs occidentaux ont les informations suffisantes pour juger que l’envoi d’armes lourdes en Ukraine ne nous embarque pas tout droit dans une guerre déclarée.
Alors que, durant la première phase de la guerre, le soutien des Européens et des Américains s’est limité – du moins publiquement – à l’envoi de carburant, d’équipements de protection, de munitions, d’armes antichars et antiaériennes, et ce à cause du risque d’être considérés comme cobelligérants, une bascule s’est opérée ces derniers jours vers des équipements plus offensifs, comme des obusiers, des chars, des véhicules blindés et des hélicoptères.
Le Monde
Mercredi 27/4, 21h45
Rapprochement entre la Russie et l’ONU : la table est plus courte.
Mercredi 27/4, 21h35
Michel Goya relaie l’interview d’un combattant ukrainien sur un fil Twitter (traduction automatique).
Mercredi 27/4, 21h20
La centrale nucléaire la plus au sud de l’Ukraine s’appelle…
La centrale nucléaire sud-ukrainienne est désormais sud-ukrainienne !
L’ordre de la renommer a été signé par le chef d’Energoatom NNEGC Petro Kotin « afin de mettre le nom de la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine en conformité avec les exigences des normes de langue d’État et les règles d’orthographe ukrainienne ».
Le nom abrégé sera désormais PAES (Південно-українська АЕС).
Energoatom, Facebook
Une sorte de baptême en cette période de Pâques et d’anniversaire de Tchernobyl.
Mercredi 27/4, 21h10
L’AIEA est à Tchernobyl. J’attends de voir réapparaître le réseau dosimétrique et qu’ils nous donnent des chiffres à propos des tranchées russes.
AIEA, point du 27 avril
Mercredi 27/4, 17h05
La guerre vous fait peur ? Débarrassez-vous de votre corps.
Dans le métavers, Somnium Space promet la vie éternelle à ses utilisateurs.
Vice
Bon. J’imagine que ce cinéma reste dépendant d’une prise électrique.
Mercredi 27/4, 17h00
Une aimable initiative néo-zélandaise.
Mercredi 27/4, 16h50
Sur le plan militaire, on lit que les Russes connaissent quelques petites gains territoriaux, mais sans parvenir à refermer « la tenaille sur le Dombass ».
Devant la résistance acharnée des militaires ukrainiens, les attaquants procèdent à une destruction méthodique de chaque localité pour des raisons tactiques. « Novotochkivske est aujourd’hui complètement rasée. C’est la méthode russe : bombarder jusqu’à ce que le relief urbain disparaisse et ne puisse plus fournir de protection aux défenseurs, explique au Monde Serhiy Haïdaï, gouverneur de la région de Louhansk.
Le Monde, reportage sur la ligne de front
Mercredi 27/4, 10h00
Plusieurs déclarations et symboles forts montrent que la guerre en Ukraine a franchi une nouvelle étape et que la désescalade n’est pas pour aujourd’hui. Ni pour demain. Alors qu’Américains et Européens apportaient depuis le début de l’invasion russe un soutien armé prudent à l’Ukraine, convaincus que ce conflit était perdu d’avance vu le déséquilibre sur le terrain, les uns et les autres ont soudain passé la vitesse supérieure.
Libération, Rapport de force avec la Russie: le temps de la bascule
Mercredi 27/4, 2h15
Il y a eu un petit pataquès, hier mardi, entre l’AIEA et l’AFP ; les médias ont relayé la dépèche AFP selon laquelle, d’après l’AIEA, la situation radiologique était anormale à Tchernobyl. L’AIEA a fait corriger le tir : la situation est « dans la normale ». L’AFP a mal traduit.
Mercredi 27/4, 1h35
Gazprom cesse les livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie.
Le Monde
Ça veut dire que les Russes peuvent (ou veulent) se permettre de renoncer à l’argent européen.
Et ça veut dire que ce lien bizarre du pétrole et du gaz (nous sommes quasi en guerre, mais vas-y envoie le jus, je t’envoie des paquets d’euros) se rompt ; il était le dernier consentement mutuel au monde contemporain (sous-entendu démocrato-économique).
Mercredi 27/4, 1h30
De temps en temps, ça me réveille, je me dis : « Non mais c’est dingue… Regarde où nous en sommes… »
La Russie affirme que son invasion de l’Ukraine est une « opération militaire spéciale » et a menacé de prison toute personne donnant une version différente des événements. En conséquence, M. Poutine pourrait dire au peuple russe que l’opération lancée en Ukraine a été « une réussite », et qu’elle est « techniquement un succès », a déclaré le premier ministre britannique.
M. Johnson a également insisté sur le fait que l’Occident n’avait pas besoin de faire de concessions malgré la menace nucléaire russe.
Le Monde
Mardi 26/4, 19h50
Les citoyens du monde ne savaient pas alors que cet événement serait considéré comme la pire catastrophe nucléaire au monde. […] Et ils n’auraient probablement pas pu imaginer à quel point l’héritage de Tchernobyl continuerait à évoluer de manière spectaculaire au fil du temps.
Bulletin of the Atomic Scientists, traduction Deepl
L’article mentionne 4 contributions :
- 2011 : Tchernobyl 25 ans après : de nombreuses leçons apprises, par Mikhaïl Gorbatchev | 7 décembre 2020
- Tchernobyl : Un accident nucléaire qui a changé le cours de l’histoire. Puis vint Fukushima, par Mariana Budjeryn | 11 mars 2021
- Ce n’est pas Disneyland radioactif : Visitez Tchernobyl, mais respectez-le, par Margarita Kalinina-Pohl | 26 avril 2021
- Renommer Tchernobyl, par Julien Hayda | 25 août 2021 (à propos du nouveau logo « évolutif » de Tchernobyl, tout blanc en 2064)
Mardi 26/4, 19h35
Il y a 36 ans, en 1986, dans la nuit du 26 avril à 01h23, il y avait un accident à la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Deux explosions thermiques ont eu lieu au quatrième groupe électrogène de la centrale, qui ont complètement détruit le réacteur, entraînant un rejet radioactif. L’incendie, qui a duré plus d’une journée, a provoqué l’éruption de substances radioactives du réacteur détruit.
Dans les premiers jours qui ont suivi l’accident, 31 personnes sont décédées, pour la plupart des sauveteurs. Ceux qui ont sauvé le monde ne pouvaient même pas être enterrés par leurs proches.
Un nombre incroyable de personnes ont été lancées pour éliminer les conséquences – environ 600 000 liquidateurs. Même après des décennies, les gens continuent de souffrir de maladies liées aux rayonnements.
Depuis 36 ans, l’Ukraine fait face avec succès aux terribles conséquences de la catastrophe. Grâce au travail actif du Gouvernement et à l’assistance de la communauté internationale, des progrès significatifs ont été réalisés dans la mise en œuvre des projets internationaux de démantèlement de la centrale nucléaire de Tchernobyl et de transformation du Shelter en un système écologiquement sûr, à savoir :
– la nouvelle installation de confinement sûr au-dessus de l’abri a été mise en service et est en cours d’exploitation ;
– l’installation de stockage de combustible nucléaire usé de la centrale nucléaire de Tchernobyl (SNF-2) a été mise en service et le SNF usé de SNF-1 à SNF-2 ;
– la construction a été achevée et les installations du complexe industriel de gestion des déchets radioactifs solides ont été mises en service ;
– une usine de traitement des déchets radioactifs liquides a été mise en service et est en activité.
En 2016, la réserve de rayonnement et de biosphère écologique de Tchernobyl a été créée. Pour les visiteurs de la zone d’exclusion, 26 parcours ont été aménagés et mis en place à des fins pédagogiques. La zone de Tchernobyl intéresse le monde entier ! Au stade actuel, le processus de transformation de la zone d’exclusion en zone de renouveau est en cours.
Le 24 février 2022, les envahisseurs russes ont occupé la zone d’exclusion et la centrale nucléaire de Tchernobyl. Pendant près de 36 jours, la zone de Tchernobyl a souffert de pillages et d’actions destructrices. Ils ont détruit un laboratoire radiologique unique, capturé les défenseurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl et forcé le personnel à travailler dans des conditions de rayonnement excessif, la centrale n’a pas reçu l’alimentation électrique externe pendant 5 jours nécessaire au stockage sûr du combustible usé. Ils ont déformé les rues de Tchernobyl, laissé des obus explosifs et des pièges dangereux, pillé des bureaux commerciaux et des véhicules pour transporter des déchets radioactifs. Trente-six ans plus tard, Tchernobyl subit une deuxième catastrophe.
Et aujourd’hui, nous rendons hommage non seulement à ceux qui ont donné leur vie il y a 36 ans, mais nous nous inclinons devant ceux qui n’ont épargné ni effort ni santé pour arrêter les effets dévastateurs de la catastrophe de Tchernobyl.
Nous remercions le personnel de la centrale nucléaire de Tchernobyl, tous les employés des entreprises de la zone qui ont survécu à l’occupation pour leur héroïsme et leur résilience, pour leurs actions confiantes qui ont empêché le terrorisme nucléaire.
Nous sommes convaincus que, pour la deuxième fois, l’Ukraine surmontera avec succès la catastrophe causée par les conséquences de l’occupation russe de la zone de Tchernobyl. La reprise a déjà commencé !
Agence d’État ukrainienne pour la gestion des zones d’exclusion, Facebook
Mardi 26/4, 19h20
La Russie ne conquerra jamais l’Ukraine car ses forces ne disposent pas de la puissance pour faire face à une résistance ukrainienne acharnée et unie, alimentée en armes par les Etats de l’OTAN. Cela aurait dû être une évidence pour le président Vladimir Poutine, bien avant qu’il ne lance sa désastreuse invasion le 24 février. Mais sa capacité d’auto-illusion semble sans rivage.
En outre, il est tout aussi improbable que l’Ukraine puisse défaire la Russie et chasser ses forces du territoire ukrainien, comme certains politiciens le recommandent maintenant comme un but de guerre, quel que soit le nombre de systèmes d’armes qu’elle reçoit de l’Occident.
A l’encontre, Ukraine : une impasse militaire et politique avec des chances limitées d’en sortir
« Mais sa capacité d’auto-illusion semble sans rivage ». C’est beau.
Mardi 26/4, 9h05
On parle depuis quelques jours d’une épidémie de suicides chez les oligarques russes.
Depuis le début du conflit en Ukraine, plusieurs hommes d’affaires russes, et certains membres de leur famille, ont été retrouvés morts. Des décès aux similitudes troublantes qui suscitent des interrogations.
Libération
Mardi 26/4, 9h00
Mardi 26/4, 8h50
Des explosions en Moldavie.
Explosion dans la région sécessionniste de Moldavie en Transnistrie. L’émetteur de Grigoriopol aurait été ciblé.
LiveUaMap, traduction automatique
Explosions signalées à Tiraspol, en Transnistrie, près du bâtiment du comité de sécurité de l’État « MGB ».
LiveUaMap, traduction automatique
Mardi 26/4, 1h30
Pour [le chef de la diplomatie russe] M. Lavrov, les livraisons occidentales d’armes à l’Ukraine signifient que l’OTAN est « en substance engagée dans une guerre avec la Russie, via un intermédiaire, et elle arme cet intermédiaire. Cela signifie la guerre ».
Le Monde
Dans ce contexte de tensions sans précédent entre la Russie et les Occidentaux en raison de l’offensive russe en Ukraine, il a mis en garde contre le danger « réel » d’une troisième guerre mondiale. « Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer », a déclaré M. Lavrov, cité par l’agence Interfax.
Le Parisien
Mardi 26/4, 1h23
Bon anniversaire, réacteur n°4.
Je préfère l’ambiance de la Kalashnikov à ce presque rien du césium…
Anonyme, première visite dans un bois de la zone, 2008
Le site de l’association Boudmo ! est en ligne.
Mardi 26/4, 1h15
Avec la défaite de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle française dimanche, le président russe Vladimir Poutine vient peut-être de perdre sa meilleure chance d’obtenir un partenaire géopolitique majeur en Occident.
CNN, traduction Deepl
Mardi 26/4, 1h05
Le 25 avril, une conférence sur la sécurité nucléaire a été organisée pour marquer le 36e anniversaire de la tragédie de Tchernobyl, la guerre en Ukraine et les séquelles de l’occupation de la zone d’exclusion par les troupes russes. L’événement a réuni des membres du Bundestag, du Cabinet des ministres allemands, des experts de l’AIEA et des représentants d’ONG environnementales d’Ukraine et d’Allemagne.
Agence d’État ukrainienne pour la gestion des zones d’exclusion, Facebook, traduction automatique
Mardi 26/4, 1h00
La page Facebook des Enfants de Tchernobyl relaie la présence d’une borne Starlik à Maximovitchi le 24 avril.
Mardi 26/5, 0h45
L’ennemi amasserait des chars et des troupes dans le nord et tentera de pousser vers Kryvyi Rih dans les prochains jours.
MilitaryLand, point du 25 avril, traduction automatique
C’est la ville où sont les parents.
Lundi 25/4, 21h15
L’équipe arrivera mardi [26 avril, anniversaire de l’accident de 1986] à la centrale nucléaire de Tchernobyl pour livrer l’équipement, effectuer des évaluations radiologiques et rétablir les systèmes de surveillance des garanties.
AIEA, point du 25 avril, traduction automatique
Lundi 25/4, 9h55
La situation militaire (vue par MilitaryLand), après dix jours de changement de stratégie russe et, pour rappel, celle du 20 avril.
Lundi 25/4, 9h50
Des décennies seront sans doute nécessaires pour neutraliser les milliers d’engins explosifs encore actifs qui ont été déversés sur près de la moitié du territoire de l’Ukraine, préviennent les spécialistes deux mois après le début de l’invasion russe.Le Monde
Le Monde
Lundi 25/4, 9h15
Le ministère de la défense russe a proposé que les indemnités versées aux familles des militaires décédés soient contrôlées par des militaires plutôt que par des civils ». Une décision « qui reflète probablement un désir de cacher la véritable ampleur des pertes de la Russie à la population nationale.
UK Ministry of Defense
Lundi 25/4, 9h00
Au lendemain de l’élection présidentielle française.
Avec Marine Le Pen, l’extrême droite atteint dans la France de 2022 un niveau inédit. Alors qu’elle avait obtenu 33,9 % des suffrages en 2017, elle progresse en cinq ans de plus de 7 points et récolte plus de 13, 2 millions de voix (contre 18,7 millions pour Emmanuel Macron et 15,4 millions de votes non exprimés).
Le Monde, Marine Le Pen signe le nouvel échec de sa stratégie à la présidentielle
A l’est du continent, le « groupe de Visegrad » (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) n’est plus que l’ombre de lui-même depuis la guerre en Ukraine : face à la proximité revendiquée de Budapest vis-à-vis de Moscou, ses partenaires ont pris leurs distances.
Le Monde, Emmanuel Macron renforcé sur la scène européenne
Viktor Orban a perdu un nouvel allié en Europe centrale. Dimanche 24 avril, Janez Jansa, le premier ministre ultraconservateur slovène, a perdu lourdement les élections législatives organisées dans ce petit pays des Balkans voisin de la Hongrie.
Le Monde, En Slovénie, le dirigeant populiste proche de Viktor Orban subit une défaite
[…] en 2021, les dépenses militaires ont pour la première fois dépassé 2 000 milliards de dollars dans le monde.
Le Monde, Les dépenses militaires poursuivent leur course en avant
Dimanche 25/4, 15h00
Ambiance de Pâques
Ah, on ne dit pas « resurrectionner » ?
Ressusciter. D’accord.
Je ressuscite, tu ressuscites, il, elle ressuscite, nous ressuscitons, vous ressuscitez…
Les Russes ne ressuscitent pas.
Pacha va bien, c’est calme dans son secteur. Il va essayer d’appeler ce soir.
Les parents vont bien ; ils sont allés à l’église ce matin, et puis repas de famille, ont commencé à trinquer à 8h ; mon père ne boit pas : il travaille à la mine aujourd’hui.
J’ai reçu une image de Pâques de Tatiana Dimitrivna (Ivankiv) ; pas d’autres nouvelles de là-haut.
Olga, par téléphone
Samedi 24/4, 17h55
Romain Huët, ethnographe, part un mois en Ukraine.
La guerre est d’abord une expérience de l’écroulement du monde. C’est la perte de son prochain, l’exil et les destructions.
Peu de choses sont écrites sur les détails pratiques d’un tel voyage. Que met-on dans son sac ? La règle est de voyager léger pour faciliter les déplacements. Mais un mois est une certaine durée. Une dizaine de sous-vêtements, trois tee-shirts, un jeans, un pull, vingt piles pour le dictaphone, un ordinateur, de l’argent en liquide, un gilet par balles (en France, un gilet par balle de troisième catégorie coûte plus de 2000 euros) emprunté à Reporter sans Frontière, un casque, quatre cahiers : un pour écrire mes pensées, trois autres pour noter ce que mes interlocuteurs me confieront.
The conversation, Chroniques d’Ukraine
Samedi 24/4, 17h30
Azov a publié une vidéo d’un abri à Marioupol.
Samedi 24/4, 17h00
Janvier 1994.
Un pas important pour la sécurité en Europe a été franchi : l’Ukraine, 3e puissance nucléaire mondiale, renonce à son arsenal.
[…] Ces premières années qui suivent la chute de l’URSS sont pour l’Ukraine celles de la rupture affichée avec la Russie. Ayant à gérer les velléités sécessionnistes de certaines régions à majorité russophone, comme la Crimée, l’Etat ukrainien se veut désormais résolument indépendant de Moscou. Le président Kravtchouk, « dans l’euphorie, surfe sur la vague nationaliste », comme l’explique le reportage de France 2 en tête d’article et daté du 14 janvier 1994 : il choisit « les symboles de son futur état : création d’une armée, d’une marine nationale, sortie de la zone économique du rouble… » Mais cette séparation entre les deux pays n’est pas du goût de Moscou, qui va utiliser l’arme économique pour affaiblir son voisin : « l’Ukraine, qui importe l’essentiel de son gaz de Russie, va payer en devises fortes », ce qui entraîne un « endettement massif et une paralysie économique ». Résultat, toujours selon le reportage de France 2, « la réforme piétine en Ukraine, entraînant hyperinflation et chute de la production : Kiev est asphyxiée.
INA, 1994 : l’Ukraine accepte d’abandonner son arsenal nucléaire
L’indépendance nucléaire : un coût exorbitant.
Il était estimé à l’époque que la construction d’infrastructures pour une force de dissuasion centrale indépendante [ukrainienne] coûterait 60 à 100 milliards de dollars. En outre, les contraintes de maintenance de l’arsenal furent décisives. Le pays aurait eu à produire de nouvelles ogives pour remplacer celles de fabrication russe, ce qui aurait été impossible en l’absence d’industrie nucléaire. Il fallait aussi assurer le contrôle opérationnel de plus de 170 ICBM. Un argument du débat fit valoir que la maintenance nécessitait 53 opérations annuelles distinctes alors que le pays n’était capable d’en effectuer que 16 dans ses installations. Au début de l’année 1993, les mécanismes de sûreté de nombreuses ogives avaient expiré. Avant même de ratifier le Traité sur la réduction des armes stratégiques (Start), l’Ukraine avait dû démanteler 36 missiles SS-19 pour des raisons de sûreté. Enfin, le pays ne disposait pas d’un système satellitaire pour contrôler le lancement de ses missiles, ni d’aucun site pour effectuer des essais.
La Croix, Comment l’Ukraine a abandonné son arsenal nucléaire
M. Clinton a aussi annoncé que la signature de l’accord de Moscou ouvrirait grandes à l’Ukraine les portes du » partenariat pour la paix « , autrement dit, autoriserait Kiev à développer une coopération militaire avec l’OTAN.
Le Monde, 14 janvier 1994
Samedi 24/4, 12h25
Un missile de croisière aurait survolé la centrale nucléaire du sud (Konstantinovka).
Les missiles de croisière qui ont volé à proximité critique au-dessus de la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine à la mi-avril sont un signal d’alarme non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour l’Europe et le monde.
Energoatom, Facebook
Samedi 24/4, 11h15
Je ne l’avais pas vu passer :
Malgré le fait qu’une intervention non autorisée ou un retrait de matières radioactives des installations de SSE « Chornobyl NPP » par le personnel opérationnel n’a pas été enregistré, pendant l’occupation militaire du 24.02 au 31.03.2022, un inventaire imprévu de l’IRS, inventaire physique spécial des armes nucléaires conditions de stockage des équipements et matériaux contaminés par la radioactivité.
SNRIU, point du 20 avril
La phrase est bizarre, même en anglais. Cette mention d’un inventaire des armes nucléaires pourrait évoquer une procédure générique (qui englobe la surveillance des armes), ici appliquée dans un contexte purement civil. Ou bien je ne sais pas.
Le point de l’IRSN en 2016 sur la décheterie de Tchernobyl et son inventaire.
Samedi 23/4, 2h55
Dans la série Je me souviens.
En octobre 2014 — il gèle —, je me suis mis en tête d’enregistrer les loups qu’un ami de Valera lui a signalés en bordure de zone, dans un village que je ne connais pas. Il faut décider Valera à passer une partie de la nuit dehors.
Au moment d’y aller, on embarque un de ses potes, condition — si je comprends bien — pour qu’il aille se cailler les miches.
Les gars me laissent dans une boucle de rivière avec mon barda : un mannequin sur pied et l’enregistreur. C’est une nuit sèche, claire. Ça pèle. Des castors grignotent sur la rive. A part ça, rien. Des kilomètres de silence. Un vrai studio. Ça sera nickel pour les loups, on ne peut pas espérer mieux. Je démarre mon cinéma.
Assez vite, de cinq-six cent mètres, difficile à dire dans le noir, m’arrive le dialogue enthousiaste des deux loustics, qui ont fait un feu, je l’apprendrai plus tard, et se réchauffent avec des produits locaux.
Deux gaziers contents de la vie dans des kilomètres cubes d’un silence prébiotique.
Au bout de deux heures de cette scène inoubliable de l’anthropocène triomphant, passablement congelé, je me décide à plier les gaules. Le câble du casque est quasiment raide. Pas un loup.
Le retour est intéressant : le chauffage de la voiture est mon ami.
Le lendemain matin, devant la soupe du petit-déj, Valera est un peu étonné, mais sincèrement ravi que je n’aie pas choppé de pneumonie.
Samedi 23/4, 0h20
J’ai fait un rêve.
Avec l’abandon du pétrole et du gaz russes, les déboires du nucléaire français et la fragilité des centrales en cas de conflit, la transition énergétique a fait un bond, inimaginable il y a trois mois.
Vendredi 22/4, 23h59
Alors que les relations entre la Russie et le Japon se détériorent à cause de la guerre en Ukraine, le Japon a, pour la première fois en près de 20 ans, qualifié quatre îles contestées d’« occupées illégalement » par la Russie.
CNN
Vendredi 22/4, 23h55
Je crois qu’Irina commence à comprendre la France mieux que moi ; elle dit que vous avez les montagnes, la mer, l’océan, une bonne gastronomie, elle comprend pourquoi vous n’avez pas besoin d’apprendre une autre langue…
Moi, je voulais visiter Kharkiv… et Marioupol — j’aurais pu aller chez une amie de ma mère —, mais voilà, je n’y suis pas allée.
Pacha m’a demandé de lui envoyer un livre numérique, mais petit parce que le débit avec le téléphone est faible. Il voulait un livre de Konstantinov, tu sais l’écrivain qui vit à Slavoutich, mais on ne l’a pas en numérique.
Olga, par téléphone
Vendredi 22/4, 23h50
L’OTAN doit éviter une confrontation militaire directe avec la Russie qui pourrait conduire à une troisième guerre mondiale, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz dans une interview accordée au journal allemand Der Spiegel, lorsqu’il a été invité à expliquer pourquoi l’Allemagne n’avait pas livré d’armes lourdes à l’Ukraine.
« Il n’y a pas de règlement pour cette situation qui indique à quel moment nous sommes considérés comme une partie à la guerre en Ukraine », a déclaré Scholz dans l’interview, qui a été publiée vendredi, lorsqu’on lui a demandé pourquoi il pensait que la livraison de chars à l’Ukraine pourrait conduire à la guerre nucléaire.
CNN, traduction automatique
Vendredi 22/4, 21h50
Tu sais pourquoi le mouvement des mères russes ne dit rien ? Le Kremlin donne à la famille 7 millions de roubles pour un soldat mort ; ça fait 83 000 euros.
Olga, par téléphone
Je dis à Olga que c’est sûrement pour des raisons politiques que Boris Johnson a déclaré que la guerre pouvait durer jusqu’à la fin de l’année prochaine.
Vendredi 22/4, 21h30
Le site ukrainien Heroes of war présente :
Vendredi 22/4, 21h25
L’armée russe a pour objectif de prendre le contrôle total du Donbass et du sud de l’Ukraine dans le cadre de la deuxième phase de son opération militaire dans ce pays, a déclaré vendredi le commandant adjoint du district militaire central de Russie, cité par l’agence Interfax. Elle veut aussi établir une continuité territoriale sûre jusqu’à la Crimée, que la Russie a annexée en 2014, a-t-il ajouté. L’armée russe affirme que le contrôle du sud de l’Ukraine donnera à la Russie un point d’accès à la Transnistrie, territoire séparatiste de l’est de la Moldavie.
Le Monde
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a jugé probable vendredi que la guerre en Ukraine dure jusqu’à la fin de l’année 2023 en raison de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive « épouvantable ».
Le Monde
Vendredi 22/4, 21h20
Merci, je suis rassuré.
« Les industriels de la filière sont touchés comme les autres industriels du fait de la volatilité des tarifs, par exemple des matières premières, des transports… », a fait savoir Cécile Arbouille, déléguée générale du Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire (GIFEN).
« Mais contrairement à d’autres filières, on n’est pas dépendants de produits spécifiques qui viendraient de la Russie, en tout cas pas à court terme », a-t-elle précisé.
Le Monde
Vendredi 22/4, 21h00
L’AIEA annonce qu’une délégation se rendra la semaine prochaine à Tchernobyl pour remettre en route le réseau dosimétrique et livrer des équipements de radioprotection.
Durant sa première mission de ce type à Tchornobyl, l’AIEA fournira à l’exploitant divers types de matériel de surveillance radiologique, notamment des dispositifs d’identification des radionucléides et des débitmètres de dose gamma. Des équipements de protection individuelle seront également livrés à l’usine.
En outre, les experts en garanties de l’AIEA répareront les systèmes de télésurveillance des garanties installés au site, qui ont cessé de transmettre des données au Siège de l’Agence à Vienne au début du conflit.
AIEA, annonce du 22 avril (en français)
Je trouve que l’AIEA communique comme s’il y avait une crise en cours à Tchernobyl. A priori, ce n’est pas le cas.
Vendredi 22/4, 2h00
La Russie a revendiqué le contrôle total de Marioupol aujourd’hui [jeudi], mais c’est faux et les troupes ukrainiennes restent assiégées à Azovstal. Le président russe Poutine a ordonné d’arrêter l’opération de capture de l’usine pour sauver la vie de soldats russes. Les premières unités russes auraient commencé à se retirer de Marioupol.
MilitaryLand, point du 21 avril, jour d’invasion 57
Jeudi 21/4, 22h40
Pas d’armes chimiques apparemment, jusque là.
La stratégie informationelle des renseignements occidentaux consiste à crier sur les toits certaines intentions probables de l’adversaire. Or il ne semble pas que les Russes aient déployé d’armes chimiques (au-delà de l’épisode bizarre à Azovstal). Une relation de cause à effet ? Un contre-pied ?
Jeudi 21/4, 22h20
Au téléphone avec Olga.
Aujourd’hui, c’était le jeudi propre : normalement, nettoyer la maison, aller au sauna, se récurer, avant Pâques. Demain, vendredi, on ne fait rien. Le vendredi avant Pâques, (même) l’oiseau ne fait pas son nid. Non, je ne me sens pas orthodoxe, mais j’apprécie quelques traditions, la bénédiction du repas, ça peut être chouette, ça dépend du prêtre. Si on n’a pas de prêtre, on peut faire soi-même.
Pacha, tout va bien. Il avait la voix un peu fatiguée. Il va trouver un moyen pour qu’un pote de Kyiv aille à l’appartement récupérer les patates à planter et les choses à manger.
Les parents d’une copine sont revenus à Irpin, mais ils ne sont pas sûrs de rester (pas de bois de chauffage, terrain miné, pas d’eau, pas d’électricité). Oui, il a neigé encore aujourd’hui, il a gelé à… tu sais. Les gens prennent l’habitude de ne pas dire où ils sont. Comme la Covid avec le lavage des mains.
Grâce à la chaîne Youtube d’un inspecteur fiscal, j’ai pu régler mes impôts. Oui, le site fiscal ukrainien est fonctionnel. J’étais fière de moi !
Pacha est très content que l’association s’appelle Boudmo !
Irina a dit qu’elle n’aurait jamais eu envie d’apprendre le français, mais ça rentre : si elle revient vite en Ukraine, elle voudra continuer à apprendre cette langue.
Le corps commande : je dors bien, sans cauchemar, sans cachet.
Olga, extraits téléphoniques
Jeudi 21/4, 20h00
Un très bel article, éclairant, sur la perception biélorusse de la situation par la voix de l’écrivain Sacha Filipenko, en exil.
« On ne sait pas si nous, Biélorusses, sommes encore indépendants »
[…] J’ai été élevé là-dedans, moi aussi. Petit garçon, j’étais fier d’avoir libéré l’Europe avec nos amis russes. C’est bien plus tard que j’ai découvert les mensonges, les omissions, la réécriture du passé. Mon arrière-grand-père était un général d’aviation. Il parlait tout le temps de la seconde guerre mondiale, des victoires, mais jamais de ce qu’il avait fait en 1956 à Budapest [quand l’Armée rouge est intervenue pour mettre fin à l’insurrection hongroise]. Et cette guerre-là, cette guerre mythique, ce que raconte la propagande, c’est qu’elle ne s’est pas terminée en 1945 et qu’on n’a jamais cessé de combattre les nazis. C’est aussi ce que Poutine est en train de nous dire à propos de l’Ukraine.
[…] Poutine veut recréer l’URSS. Loukachenko veut nous faire croire que nous y vivons encore. Tout, chez nous, est hors du temps, et c’est ça le coma dans lequel on veut sans cesse nous faire retomber : vous ne savez pas si vous êtes en 2022, en 1984 ou en 1945. Ils font des discours du passé. Ils font des défilés du passé. Il y a des tracteurs dans les rues, des statues de Lénine… Tout est fait pour nous entraîner vers le passé. Et, donc, ils finiront par perdre. Si ce n’est pas contre nous, ce sera contre le temps.
Le Monde, Florent Georgesco
Jeudi 21/4, 19h40
Aujourd’hui, M. Poutine considère qu’il a libéré Marioupol.
« La fin du travail de libération de Marioupol, c’est un succès », a affirmé Vladimir Poutine à son ministre de la défense, Sergueï Choïgou, lors d’une rencontre diffusée à la télévision.
Le Monde
Plutôt que de consommer des troupes et du matos à essayer de déloger les petites gens qui se planquent dans les labyrinthes d’Azovstal, il a donné l’ordre de verrouiller la zone (et d’attendre qu’ils remontent, on imagine, un peu comme des noyés).
« Je considère que l’assaut proposé de la zone industrielle n’est pas approprié. J’ordonne de l’annuler », a dit M. Poutine
Le Monde
Il a dit qu’il ne voulait pas qu’une mouche passe.
A-t-il les moyens de son ambition ?
J’espère que le siège d’Azovstal, dernière poche ukrainienne de Marioupol, aura l’obligeance de stopper les bombardements, histoire qu’ils puissent un peu dormir en dessous.
En attendant, ça libère des brigades. Qui vont s’ajouter à celles qui arrivent de Russie. La concentration de Russes au mètre carré augmente sur le front.
Jeudi 21/4, 19h35
Le personnel « rotationne » à nouveau normalement à Tchernobyl, nous dit l’AIEA dans son point du 21 avril.
Jeudi 21/4, 14h20
Destinations des réfugiés ukrainiens.
Au 18 avril, d’après les données de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), 57 000 Ukrainiens [en gros, 1% du mouvement] percevaient l’allocation de subsistance accordée par l’Etat, ce qui donne une idée assez fine du nombre d’Ukrainiens ayant demandé la protection temporaire en France, ainsi que des enfants qui les accompagnent. Un chiffre qui amène à relativiser le pouvoir d’attraction du pays, à un moment où la thématique de la submersion migratoire ou de la trop forte générosité des prestations sociales est agitée à l’extrême droite.
Le Monde
Jeudi 21/4, 14h15
L’installation centralisée de stockage du combustible usé (SNFSF) dans la zone d’exclusion de Tchernobyl est prête à fonctionner ! Le 16 avril, l’alimentation électrique constante a été rétablie, tous les équipements et appareils ont été vérifiés – tout fonctionne normalement.
Energoatom, Facebook
Jeudi 21/4, 11h15
Pendant ce temps, chez EDF…
La France doit-elle redouter un problème générique pour l’ensemble de son parc nucléaire, principale source d’électricité du pays ? Un phénomène de corrosion – dite « sous contrainte » – préoccupe le secteur depuis plusieurs mois déjà. En cause, des fissures sur des tuyauteries de réacteurs, en particulier sur leur système d’injection de sécurité. Une pièce importante : grâce à de l’eau borée, ce système de sauvegarde a vocation à refroidir le circuit primaire en cas d’accident.
La question pourrait donc aussi, avec Chinon, s’étendre à la catégorie des réacteurs de 900 MW. Soit celle la plus ancienne et la plus répandue, puisque 32 des 56 réacteurs du parc nucléaire relèvent de cette puissance-là.
Le Monde
Jeudi 21/4, 1h25
(C’est pas le printemps ?)
Une idée de la presse russe avec le quotidien économique Kommersant, en « liberté surveillée » selon le topo de l’INA et propriété de l’homme d’affaire Alisher Ousmanov, proche du Kremlin.
Alisher Ousmanov n’a pas apprécié la publication d’une photographie représentant un bulletin de vote portant l’inscription « Poutine, va te faire foutre ». Dans le journal, la photo était accompagnée de la légende suivante « un bulletin correctement rempli, mais jugé non valable ». D’après la loi russe, si le bulletin ne comporte qu’une seule croix dans l’une des cases prévues, et peu importes les inscriptions annexes, il doit être considéré comme valable et comptabilisé.
INA, La revue des médias
Jeudi 21/4, 0h25
L’état du pont d’Ivankiv.
Jeudi 21/4, 0h10
La situation militaire (vue par MilitaryLand) et, pour rappel, celle du 15 avril. Les spécialistes parlent d’avancée lente. L’état-major ukrainien a l’air de considérer que la grosse offensive n’a pas encore vraiment démarré.
Jeudi 21/4, 0h05
L’Ukraine a informé aujourd’hui l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que la situation générale dans la zone autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl « restait difficile » en raison des ponts détruits et des activités de déminage.
AIEA, point du 20 avril
Mercredi 20/4, 23h50
Pacha va bien.
Le téléphone devient aléatoire.
Il entend les combats, sans doute à une trentaine de kilomètres. Il dit qu’il y a de la peur, que c’est normal et qu’il s’agit de la transformer en colère et en audace.
Mercredi 20/4, 19h35
L’effet sur un camion porteur de bois d’une mine russe posée en forêt au nord de Kiev.
Mercredi 20/4, 18h45
On est content d’apprendre que la précision de ce vecteur thermo-nucléaire est inférieure à 10 mètres. Ca devrait éviter les bavures.
L’armée russe a annoncé, mercredi, le premier tir d’essai réussi du missile balistique intercontinental Sarmat, une arme de nouvelle génération de très longue portée. « C’est véritablement une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive », a déclaré Vladimir Poutine, lors d’une annonce diffusée à la télévision.
Le Monde, 17h08
Dans une note d’avril 2018, la Fondation pour la recherche stratégique écrivait que, du fait du système de guidage que le Sarmat est censé utilisé, « la précision du missile devrait être très importante (inférieure à 10 mètres) s’il est bien associé à des têtes manœuvrantes ».
Le Monde, 18h26
Moscou a « convenablement informé » Washington de la réalisation de ce test, conformément à ses obligations relevant des traités sur le nucléaire, et il ne s’agissait donc pas d’une « surprise » pour le ministère américain de la défense, a ajouté son porte-parole John Kirby.
Le Monde, 18h42
Mercredi 20/4, 12h25
Valera a appelé ce matin !
Les filles vont bien, je vais bien ! Tout va bien et tout ira bien !
Valera, par téléphone
Ah mais quelle foutue bonne journée !
Mercredi 20/4, 8h40
Les centrales nucléaires ne sont pas conçues pour résister aux projectiles militaires et les analystes de la sûreté nucléaire n’ont aucune expérience de la prise en compte des incertitudes qui caractérisent les conflits militaires.
Bulletin of the Atomic Scientists, traduction automatique
Mardi 19/4, 22h50
Téléphone rétabli entre Tchernobyl et le SNRIU.
Une communication fiable avec le régulateur est l’un des sept piliers indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaires définis au début du conflit en Ukraine.
AIEA, point du 19 avril
Nan, c’est tout bête : une centrale nucléaire, ben ça repose sur sept pilotis, voilà. Et un des pilotis, ben, c’est un fil téléphonique, ou sans fil d’ailleurs.
Anonyme (local)
Mardi 19/4, 21h45
Tout ça pour dire que cette offensive dans le Dombass, heu, en réalité, elle démarre assez mal et y a pas de raison, en réalité, que ça marche beaucoup mieux dans le Dombass que dans la région de Kiev et sensiblement pour les mêmes raisons.
BFMTV, Michel Goya, vers 1’35
Mardi 19/4, 21h30
Poutine aux Russes : hypothèses de discours pour le 9 mai.
Mardi 19/4, 21h20
Fonction militaire de l’économie
[En Russie] la panique financière des premiers jours est enrayée et ce, grâce à trois actions et à la dépendance européenne aux hydrocarbures nationaux. Chaque jour, la Russie vend pour près de 1 milliard de dollars (924 millions d’euros) de gaz et de pétrole. Cette rentrée régulière de devises stabilise le rouble et aide la banque centrale à se reconstituer des réserves.
[…] Comme le conflit armé, le régime des sanctions semble donc entrer dans une nouvelle phase. Après le choc initial se profile la guerre d’usure. Avec ses mots choisis, Elvira Nabioullina le confirme : « La période où l’économie peut vivre sur ses réserves est limitée. Dès le deuxième trimestre et au début du troisième trimestre, nous allons entrer dans une période de transformation structurelle. »
Le Monde, la panique financière russe des premiers jours de conflit est enrayée
Mardi 19/4, 21h00
Dans la série Moskva, aujourd’hui ce sont des parents de marins russes qui témoignent, réclament des nouvelles, ne comprennent pas que des conscrits se soient trouvés sur une zones de combat.
Dmitry Shkrebets, le père d’un conscrit à bord du navire, a écrit un message sur le réseau social russe Vkontakte affirmant que son fils, Yegor Shkrebets, avait été sur le navire et avait servi comme cuisinier de navire.
« Dans la nuit du 13 au 14 avril, un drame s’est produit, dont nous n’avons pas encore découvert la vérité, le rapport officiel du ministère de la Défense indique qu’un incendie s’est déclaré sur le navire et que les munitions ont explosé », a déclaré le a écrit l’ancien Shkrebets.
« Il a été rapporté que tout l’équipage avait été évacué. C’est un mensonge ! Un mensonge flagrant et cynique ! »
Il a déclaré avoir été informé que son fils ne figurait pas parmi les morts et les blessés et figurait sur une liste de marins disparus.
« Après mes tentatives pour clarifier les données sur l’incident, le commandant du croiseur et son adjoint ont cessé de communiquer », a déclaré Shkrebets. « J’ai demandé directement pourquoi vous, les officiers, êtes en vie, et mon fils, un soldat conscrit, est mort ? »
Interrogé sur le message de Shkrebets sur Vkontakte, un porte-parole du Kremlin a renvoyé toutes les questions à ce sujet à l’armée russe.
CNN
La thèse de l’incendie accidentel sert à dénier l’humiliation militaire et à dire aux parents russes que leurs fils n’ont pas eu de bol.
Mardi 19/4, 21h00
Désordre, désordre…
À court terme, les États-Unis considèrent que le transfert de centaines de millions de dollars d’équipements est vital pour la capacité des Ukrainiens à repousser l’invasion de Moscou. Un haut responsable de la défense a déclaré mardi qu’il s’agissait « certainement de l’approvisionnement récent le plus important d’un pays partenaire dans un conflit ». Mais le risque, selon les responsables américains actuels et les analystes de la défense, est qu’à long terme, certaines de ces armes se retrouvent entre les mains d’autres armées et milices que les États-Unis n’avaient pas l’intention d’armer.
CNN
Mardi 19/4, 19h00
Déjà culte
Oleg Tinkov, fondateur de Tinkoff Bank, visée par les sanctions. Traduction automatique
Mardi 19/4, 14h45
будьмо !
Les statuts de l’association BOUDMO ! viennent d’être déposés.
Mot ukrainien, “Boudmo” est l’impératif du verbe être à la première personne du pluriel : “Soyons”. C’est à la fois un mot courant et un vœu de réalisation, utilisé lors des toasts.
Cette association à vocation humanitaire a pour objet l’aide et le soutien aux victimes de la guerre en Ukraine et plus particulièrement aux populations du secteur de Tchernobyl (districts de Ivankiv, Poliské, Narodichi et Slavoutich)Statuts – Article 2 – Objet
Mardi 19/4, 11h45
Sauvez-vous pour ne pas devenir une main-d’œuvre bon marché ou être mobilisé dans les troupes d’occupation. Ceux qui ne sont pas d’accord ont été tués sur place par les Russes. Evacuez vers les régions sûres de l’Ukraine. Vous serez relogés, vous obtiendrez une aide financière de l’Etat et des partenaires internationaux. Les bus attendent.
Message du gouverneur de la région de Louhansk, cité par Le Monde
Mardi 19/4, 0h45
On voit passer de tout.
Les Anglais s’attendent à une action de Poutine contre leurs livraisons d’armes ; ils disent qu’ils répliqueront sans attendre le go de l’OTAN s’il le juge nécéssaire.
Le Ministre de la défense russe, qui pique-nique d’habitude avec Poutine en Sibérie, torse nu sur les photos, n’aurait pas été revu depuis sa brève réapparition du 29 mars ; un oligarque en exil aurait déclaré que le maître du Kremlin avait récuré les casiers de l’état-major.
Le croiseur Moskva est au fond de l’eau, il ne sait même pas lui-même pourquoi : clope ou missile Neptune. La mère d’un marin du Moskva aurait reçu un coup de fil de l’état-major pour lui annoncer la mort de son fils. Mais pas de corps et pas d’enterrement.
L’AIEA nous assure de ses bons soins et nous redit combien elle se sent concernée (un peu par l’avenir de son business, faut bien le dire). Mais rien de neuf. Le réseau dosimètrique de la zone est toujours off.
La durée du processus d’adhésion à l’Union Européenne s’est considérablement réduit : quelques semaines. Je me demande si je ne vais pas déposer une demande pour notre petit village : si jamais Marine passe, j’aurai pris un peu d’avance.
Live du Monde : « Les actions habiles et décisives de tout le personnel lors de l’opération militaire spéciale en Ukraine sont un modèle d’exécution du devoir militaire, de courage, de détermination et de grand professionnalisme » écrit Vladimir Poutine à l’adresse de la brigade que Kyiv accuse des horreurs de Boutcha. La brigade est décorée du titre de « Garde ». Félicitations.
D’étranges papillons veillent sur les morts :
Les Turcs bloquent la Mer Noire (le Moskva ne sera pas remplacé) et livrent leurs TB2 (Bayraktar !). Leur industrie de l’armement va faire un bond sur le marché international, ça doit piailler dans les bureaux d’étude occidentaux. L’industrie russe n’aurait plus trop la cote par contre.
Emmanuel Macron, touché par la grâce, est devenu écolo dans la nuit de vendredi à samedi en allant faire pipi, peut-être, ce n’est pas clair.
Qu’est-ce qu’il y eu comme condamnation aujourd’hui ?… L’UE condamne les bombardements aveugles contre des civils menés par la Russie.
Hausse de sprix de 17% en Russie. Vladimir explique que les sanctions ont conduit à une détérioration de l’économie en Occident.
C’est pas pour cafter, mais dix-neuf entreprises sont restées en Russie et continuent d’y opérer normalement, dont EDF, Auchan, Lacoste, Jean-Louis David, La Redoute, ou Leroy Merlin. C’était pas un truc plus ou moins national ça, EDF ?
Des ambassades rouvrent à Kyiv.
Marioupol.
Nous n’avons pas de nouvelles du nord. J’espère que Tola plante des patates et j’espère que Valera récupère de la ferraille russe. C’est cool, elle n’est pas contaminée.
Mardi 19/4, 0h30
Pacha va bien.
Dimanche, il patrouillait quelque part dans l’est avec sa Kalashnikov et son optimisme.
Le téléphone marche.
Son frère Vova a fait un paquet de bornes pour passer voir les parents.
Une banalité qui n’en est plus une.
(Si les tapis à motifs militaires vous plaisent)
Lundi 18/4, 19h55
Ukr.net fait état aujourd’hui d’un début de bataille générale dans le Dombas (traduction automatique)
Lundi 18/4, 17h45
Plus de quatre-vingts écrivains et universitaires de pays dont la population est plutôt favorable à Vladimir Poutine, demandent à « tous ceux et celles qui réclament pour eux la liberté » de « se tenir aux côtés des Ukrainiens ».
[…] Nous mesurons l’écrasante responsabilité des puissances occidentales petites et grandes dans la dévastation de notre monde. Nous avons dénoncé les guerres qu’elles ont menées pour assurer la pérennité de leur domination sur de vastes régions, dont les nôtres, et condamné leur défense de dictatures indéfendables pour protéger leurs intérêts. Nous savons leur usage sélectif des valeurs dont elles se réclament, laissant mourir à leurs portes les réfugiés venant des Suds et accueillant « les leurs » à bras ouverts. Mais ne nous trompons pas de combat. Tous ceux et celles qui réclament pour eux la liberté, qui croient dans le droit des citoyens à choisir leurs dirigeants et à refuser la tyrannie doivent se tenir aujourd’hui aux côtés des Ukrainiens.
Le Monde
Lundi 18/4, 15h30
Photo du Moskva publiée sur les réseaux sociaux, reprise par The Guardian et analysée sur Covert shores.
Lundi 18/4, 15h00
La tentative des dirigeants russe et chinois d’imposer un néototalitarisme pour contrôler les sociétés et les individus ne peut que se solder par un échec
[…] La raison du présent revers, et même d’un très probable échec final de Poutine, est à chercher ailleurs. Elle se trouve dans sa tentative d’imposer sa vision totalitaire à la nation ukrainienne en construction. Depuis des années, il met en place une politique totalitaire dans sa propre société russe, et l’applique maintenant aux Ukrainiens.
Cette vision totalitaire poutinienne consiste à dire qu’il n’y a pas d’autre possibilité qu’accepter d’être des sujets subordonnés au nouveau tsar du XXIe siècle. Il n’existe aucune différence identitaire entre Russes et Ukrainiens. Alors, quand ces derniers s’opposent, la solution est de mener une « opération spéciale » pour les ramener dans la case préconstruite, comme une opération chirurgicale. A la différence des actions coercitives similaires menées par l’ex-URSS à l’encontre des pays satellites désobéissants, elle ne se fait plus au nom d’un paradis terrestre à venir, mais d’un empire passé.
Le Monde
Lundi 18/4, 13h30
La dangereuse fascination de Marine Le Pen pour Poutine
Comment face au retour de la barbarie à ses portes, la France pourrait-elle choisir une candidate qui se refuse à envisager de se passer du gaz russe et qui considère que l’Europe en a déjà trop fait pour les Ukrainiens ?
Que sont les diktats bureaucratiques de Bruxelles ou les pressions de Washington face à la menace constituée par Moscou ? Il y a un seul acteur qui représente aujourd’hui un danger immédiat pour notre liberté, nos valeurs, notre essence en tant que pays respectueux de l’état de droit et des différences qui existent entre ses concitoyens : c’est la Russie de Poutine. Comment vouloir comme allié un pays au moment où il apparaît plus que jamais comme un anti-modèle ? Un Etat que les meilleurs de ses citoyens quittent par centaines de milliers , parce qu’ils ne peuvent plus respirer l’air insoutenable qui a gagné le pays depuis le 24 Février ? Pourquoi délibérément choisir le camp du mal ? C’est non seulement une faute morale, c’est aussi un non-sens économique, stratégique, politique et culturel.
Les Echos
Lundi 18/4, 11h20
Vivre à côté d’un silo de Minuteman en attendant la fin du monde.
« Je parie qu’il volerait juste au-dessus de notre salon », a déclaré Ed. « Je me demande si nous le verrions même. »
« Nous l’entendrions. Nous le sentirions », a déclaré Pam. « Toute la maison tremblerait. »The Washington Post
Dimanche 17/4, 20h30
Pour le pouce, je ne sais pas.
Qu’est-ce que les Russes s’imaginent ? Ils continuent à envoyer aux défenseurs de Mariupol plus de nourriture sous forme de soldats russes.
BARBARIC EMBRACE
Un approvisionnement presque illimité en protéines.
Dimanche 17/4, 20h00
A l’époque (2017), M. Poutine serrait encore des mains.
AFP/Sputnik/Mikhail KLIMENTYEV
On voit bien qu’il a changé de tête… OU ALORS C’EST UN FAUX !
Anonyme
Dimanche 17/4, 18h35
Nukemap permet de se faire gentiment peur. Son créateur annonce 260 millions de détonations depuis 2012.
Ami lecteur, si tu joues à ça, ne vise pas de villes ukrainiennes : on ne connaît jamais assez son pouvoir auto-réalisateur. Ne vise aucune ville d’ailleurs. Fais pèter dans l’eau.
Renseigne le point d’impact, détermine la puissance et… visualise les dégats !
Début février 2022, comme les lecteurs l’auront constaté, j’ai célébré le dixième anniversaire du NUKEMAP. En privé, j’avais réfléchi à la baisse des statistiques d’utilisation depuis la fin de la présidence de Trump. Mes sentiments à l’égard des statistiques d’utilisation de la NUKEMAP sont toujours un peu contradictoires, car les modèles d’utilisation ont tendance à être plus faibles lorsque les gens sont moins inquiets des détonations nucléaires, et si je pense que les gens devraient en général être plus inquiets des détonations nucléaires en dehors des périodes de crise qu’ils ne le sont (parce que la possibilité est toujours là), je ne souhaite pas de périodes de crise. Je dois admettre que j’ai pensé, ah, peut-être qu’en tant qu’outil, les jours de gloire de NUKEMAP sont passés ?
Mais ensuite, la Russie a envahi l’Ukraine…
Alex Wellerstein, créateur de Nukemap, traduction Deepl
Dimanche 17/4, 14h15
Point nuc.
Je suppose que l’absence d’accident nucléaire, à ce stade, signale une certaine forme de conscience du risque, côté russe.
Quant à la prise de conscience, en Europe, du changement de statut des équipements nucléaires (ce que Reporterre traduit par la formule « le nucléaire «civil» n’existe pas »), vu le niveau des débats sur la question écologique à l’occasion de la présidentielle française, ben, on ne parlera pas de révolution.
La question de la reprise « manu militari » de la centrale de Zaporijia par les Ukrainiens reste évidemment épineuse (et chirurgicale pour le coup).
La désactivation du réseau de surveillance de la zone de Tchernobyl ne me paraît pas grave dans le contexte : les vidéo tournées après le départ des Russes montrent des employés équipés de leur dosimètre personnel et se déplaçant sans protection. On suppose que les taux sont standard, du moins dans le périmètre de la centrale. Les vidéos tournées autour des campements russes ne montrent pas de chiffres intelligibles : difficile de se faire une idée du risque encouru par les soldats.
L’éventuel recours à une arme nucléaire dite « tactique » (dont la puissance serait inférieure à celle d’Hiroshima, mais suffisante pour « sidérer » la résistance ukrainienne et ses alliés) est revenu sur le tapis cette semaine.
Initié cette fois par la CIA, reprise par Zelenski, on ne sait plus si ce genre d’alerte émane d’une nouveauté factuelle, issue du renseignement, s’il s’agit d’une autre expression de cette doctrine qui consiste à annoncer publiquement les intentions de Moscou, ou s’il s’agit simplement de relancer l’attention, après plus de 50 jours de guerre.
Reste une hypothèse, que je n’avais pas vue jusque là :
Il existe au moins un autre scénario qui n’a pas été largement discuté – une utilisation qui ne ferait de mal à personne et ne détruirait rien, mais qui démontrerait néanmoins le sérieux et la détermination de la Russie. La Russie dispose de plusieurs milliers d’armes nucléaires – plus qu’il n’en faut pour « gaspiller » une arme nucléaire de faible puissance dans une explosion au-dessus de la mer Noire ou de l’Atlantique Nord qui ne tuerait que des poissons et libérerait une radioactivité minimale dans l’environnement.
L’explosion réelle d’un engin nucléaire, même non létal, serait rapportée dans le monde entier et on pourrait s’attendre (non sans raison) à ce qu’elle suscite une inquiétude et une anxiété considérables au sein de la population. Dans ces circonstances, il est tout à fait concevable qu’une grande partie des citoyens occidentaux commence à se demander si la solidarité et le soutien à l’Ukraine valent les risques supplémentaires d’une guerre nucléaire. D’autres insisteraient sur une réponse musclée, peut-être avec des armes nucléaires américaines, ce qui déclencherait des pressions en faveur d’une nouvelle escalade. Dans un cas comme dans l’autre, ces pressions pourraient bien faire dérailler ce qui a été une réponse régulière et cohérente des alliés.
Bulletin of the atomic scientists, Herbert Lin, traduction Deepl
On peut lire ici quelques points de vue complémentaire.
A titre personnel, pour ma famille et compte tenu de mon niveau d’information, je considère que le niveau de risque nucléaire est indéchiffrable. Poutine a intérêt, me semble-t-il, à ce que la population occidentale le croit capable d’utiliser l’arme nucléaire. L’efficacité politique de cette « ambiance » n’empêche pas l’usage d’une bombe.
Le risque est indéchiffrable ? Comment se comporter ?
C’est le printemps. En profiter.
C’est bientôt l’élection. Voter.
Placer ses économies dans l’industrie de l’armement.
Dimanche 17/4, 10h30
J’aurais du être en Ukraine à cette date, chez Valera, pour trois semaines, avec Olga, Valérie, Cathy. Après deux ans de pandémie, il était temps d’y retourner.
En écho au traitement médiatique de la guerre du Golfe, Nicolas Santolaria décode celui de l’invasion russe :
Pour la propagande russe, la guerre d’Ukraine n’a pas lieu. D’un point de vue sémantique tout d’abord, puisqu’elle est présentée comme une opération de « libération ». D’un point de vue factuel ensuite, toutes les atrocités commises se voyant ravalées au rang d’hallucinations produites par l’Occident ; une simple mise en scène. Boutcha, lieu d’un horrible massacre de civils ukrainiens ? Un « plateau de tournage », avancent les autorités russes, jamais avares d’un écœurement.
Le Monde
Samedi 16/4, 14h00
La situation militaire et, pour rappel, celle du 12 avril. Le jeu des 7 erreurs…
Samedi 16/4, 13h45
De la pertinence de construire de nouvelles centrales nuc en Europe. L’article fait le point sur les changements de stratégie énergétique induits par la guerre en Ukraine.
[…] Certains experts nucléaires se demandent si un bâtiment conçu pour contenir des radiations à l’intérieur peut résister à un missile de l’extérieur.
« Le simple fait de l’attaque russe contre l’Ukraine et leur importante infrastructure nucléaire montre la vulnérabilité de ces installations dans un conflit », a déclaré Daryl G. Kimball, directeur exécutif de l’Arms Control Association.
[…] La Société nucléaire européenne et la Société nucléaire américaine soutiennent que les dangers posés par les combats autour des sites nucléaires ukrainiens ont été gonflés, et elles mettent en garde contre les actions qui « manipulent la peur publique des radiations ».
The Washington Post, traduction automatique
Samedi 16/4, 1h30
Envoyer des graines.
On sait l’importance du potager pour nos amis ukrainiens. Cette initiative se propose de distribuer des graines en Ukraine via un relais en Pologne, la préparation de kits familiaux et leur distribution par la poste ukrainienne.
La liste des graines attendues et les détails sont ici. L’objectif est de livrer 100 000 kits (2 millions de sachets de graines) avant le 20 mai.
Je me souviens de la variété des tomates de Viera à Voldarka. Et je me demande quel sera l’impact d’un afflux de semences aux « normes européennes » sur le patrimoine génétique du légume ukrainien.
Et hop : à mettre sur la liste des dommages de guerre.
Samedi 16/4, 1h20
Dans la série Message codé
Pour compliquer l’affaire, la Russie a aussi théorisé une doctrine dite ‘escalade désescalade’ qui consisterait à faire usage en premier d’une arme nucléaire tactique sur le champ de bataille pour terroriser l’adversaire et reprendre l’avantage en cas de conflit conventionnel
[…] Brandir cette menace dans ce contexte, comme le Kremlin l’a fait de manière allusive juste après le début de l’invasion, constituerait une révolution dans la « grammaire » internationale de la dissuasion : il ne s’agit plus de dissuader un autre pays de vous envahir mais d’empêcher un voisin et ses alliés de résister à votre propre invasion. La dissuasion instaurée par l’arme nucléaire n’est dès lors plus défensive mais offensive. La dissuasion nucléaire russe a en tout cas déjà convaincu l’OTAN de ne pas envoyer ses soldats combattre en Ukraine.
[…] Le discours du patron de la CIA semble en conséquence dessiner une étroite ligne de crête pour les Occidentaux : aider l’Ukraine à repousser l’armée russe sans pousser à bout le Kremlin par une défaite en bonne et due forme…
Les Echos
Vendredi 15/4, 22h00
De la perte du croiseur Moskva au naufrage de la Russie en Ukraine ?
[…] La combinaison de l’héritage militaire soviétique et de la modernisation poutinienne des forces ne suffit pas à emporter une victoire militaire, décisive, nette et incontestable.
[…] Dans le cas de la perte du Moskva, la communication officielle russe s’illustre par son archaïsme : puisant sa matrice dans la propagande officielle issue de l’URSS, retrempée au culte de la personnalité télévisé du président russe, elle répète des thèmes si classiques qu’ils paraissent rabâchés et peinent à mobiliser. Tout entière structurée par la «verticale du pouvoir» qui, comme à l’ère soviétique, fait apparaître le chef seul au sommet du pouvoir et de la maîtrise, elle martèle à l’envi que la Russie fait l’objet d’un complot médiatique occidental qui déforme à dessein la réalité, comme dans le «simple» incendie accidentel sur le Moskva. En somme, une communication issue du XXe siècle équipée des technologies du XXIe siècle… exactement comme le Moskva, modernisé avec des équipements des années 2000.
[…] Dans la sphère médiatique comme dans les villes ukrainiennes, le gouvernement ukrainien mène une guerre de partisans qui privilégie le mouvement, l’esquive et les équipements légers, a l’instar des missiles anti-navires et anti-chars… et des vidéos auto-réalisées du président ukrainien.
The Conversation, Cyrille Bret Géopoliticien, Sciences Po
Vendredi 15/4, 21h10
Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. L’AIEA n’a rien dit ces deux derniers jours.
J’attends que l’agence mette en route ces fameuses missions et documente la situation autour de Tchernobyl. Le réseau de surveillance de la zone est tombé avec le saccage et le vol par les Russes du serveur. Il a été annoncé qu’il serait remis en route.
Le patron d’Energoatom a expliqué que les mesures de protection des centrales allaient être revues, notamment avec de la défense anti-aérienne.
Dans une interview avec Interfax-Ukraine, [Petro Kotin] le chef de NNEGC Energoatom a déclaré qu’afin d’augmenter les capacités de défense des installations nucléaires ukrainiennes, la société développera un nouveau programme pour les protéger, en tenant compte de l’expérience de l’agression militaire à grande échelle par La fédération Russe. Parmi les mesures visant à améliorer la protection physique de ces installations, [il y a] notamment l’ajout de la défense aérienne.
Energoatom
Je crois qu’en France des systèmes anti-aériens protègent les centrales depuis l’attaque du 11 septembre. Je ne sais plus comment je crois le savoir.
Vendredi 15/4, 20h15
Un nouveau venu dans le réseau GMC au sud-ouest de Rennes : priviet ! [salut !]
Vendredi 15/4, 20h05
Il y a une heure, j’inventais une contre-proposition à base de cigarette au lit, le truc le plus absurde qui pouvait me passer par la tête, eh bien, nom d’une pipe en bois :
Rappelons que les médias de propagande [russes] ont proposé une justification absurde de la mort du croiseur lance-missiles Moskva : une publication est apparue selon laquelle la cause de l’incendie du croiseur, puis de sa mort, était censée être un mégot de cigarette.
Apostrof, traduction automatique
Appelez-moi NostradaRus.
Vendredi 15/4, 19h30
Nouveau jeu de déclarations aujourd’hui à propos de la possibilité que Poutine, acculé, désespéré par les revers, se décide à utiliser de la bombinette nuc. C’est la CIA qui le dit et Zelenski surenchérit ce soir.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé vendredi que « le monde entier » devait être « inquiet » du risque que son homologue russe, Vladimir Poutine, acculé par ses revers militaires en Ukraine, ait recours à une arme nucléaire tactique, faisant ainsi écho à l’avertissement du directeur de la CIA.
Le patron du renseignement extérieur américain, William Burns, avait estimé jeudi qu’il ne fallait pas « prendre à la légère la menace que représente le recours potentiel à des armes nucléaires tactiques » ou « de faible puissance » par Vladimir Poutine s’il devait « sombrer dans le désespoir » face aux échecs de son armée.
Le Monde
Vendredi 15/4, 19h00
Dans la série Suspens :
Un haut responsable du Pentagone a déclaré, vendredi, que le croiseur russe Moskva avait bien été coulé par deux missiles ukrainiens, soulignant qu’il s’agit d’« un gros coup dur » pour la Russie. « Nous estimons qu’ils l’ont touché avec deux [missiles] Neptune », a précisé à quelques journalistes ce haut responsable sous le couvert de l’anonymat, démentant ainsi la version de Moscou qui affirme que son navire amiral a été « gravement endommagé » par un incendie.
Le Monde
Un haut responsable russe me dirait, sous couvert de l’anonymat : « je peux vous confier que l’incendie initial est lié à la combustion d’un matelas et à un usage illicite de la cigarette au lit », ben, c’est vrai, j’aurais du mal à le croire.
Plus sérieusement, le sort des marins est pris dans la même valse : les Russes les ont sauvés, les Ukrainiens disent que non.
L’équipage du croiseur Moskva, qui a fait naufrage en mer Noire jeudi, n’a pas pu être sauvé, a affirmé vendredi une responsable militaire ukrainienne.
« Nous avons observé les bateaux qui essayaient de lui venir en aide, mais même les forces de la nature ont été du côté de l’Ukraine », car « une tempête a empêché de sauver le bateau et d’évacuer l’équipage », a estimé Natalia Goumeniouk, porte-parole du commandement militaire de la région sud de l’Ukraine, lors d’un briefing. Elle a dit ne pas pouvoir donner de détails pour l’instant sur le sort de l’équipage, faute de « données fiables ».
Le Monde
Vendredi 15/4, 18h20
Frappes chirurgicales.
Ukraine : 95 % des victimes de Boutcha tuées par balle, selon la police de la région de Kiev
La quasi-totalité des personnes retrouvées mortes à Boutcha, près de la capitale ukrainienne, ont été tuées par balle « avec des fusils de haute précision ou d’autres armes légères », a déclaré vendredi le chef de la police de la région de Kiev, Andrii Nebitov, ajoutant :
« Pendant l’occupation (russe), les gens étaient abattus dans les rues (…) Au XXIe siècle, il est impossible de cacher de tels crimes. Non seulement des témoins ont vu cela, mais cela a également été enregistré en vidéo. »
Le Monde
Vendredi 15/4, 14h30
Petit plaisir de la vie.
Vendredi 15/4, 14h25
Je me demandais qui payait les livraisons d’armes ; réponse pour la France :
Les approvisionnements se répartissent en deux catégories. Une partie d’entre eux relèvent de la coopération bilatérale entre la France et l’Ukraine et sont des cessions d’équipements aux frais de la France, pour un montant actuellement planifié d’environ 100 millions d’euros. La deuxième partie relève d’un mécanisme budgétaire européen appelé la « facilité européenne de paix » (FEP), activé dès la première semaine des combats par les Vingt-Sept, afin de cofinancer les livraisons.
Ce dispositif permet à la France de se faire rembourser la valeur des équipements envoyés. D’un montant initial de 500 millions d’euros, cette FEP atteint aujourd’hui le milliard d’euros, et devrait prochainement passer à 1,5 milliard. La France y contribue à hauteur de 18 %. La FEP pourrait aussi venir, à terme, rembourser une partie de l’aide bilatérale fournit aujourd’hui par Paris à Kiev.
Le Monde
Vendredi 15/4, 14h25
Plus de cinq millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février, selon les chiffres du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) publiés vendredi.
Le HCR recensait exactement 4 796 245 réfugiés vendredi. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 215.000 non-Ukrainiens ont également fui l’Ukraine.
Le Monde
Vendredi 15/4, 14h20
Nomination d’un nouveau ministre à l’environnement :
Aujourd’hui, 14 avril, la Verkhovna Rada d’Ukraine a nommé Ruslan Strelts Ministre de l’environnement et des ressources naturelles de l’Ukraine.
Agence d’État ukrainienne pour la gestion des zones d’exclusion
Un commentaire sur le fil Facebook :
Vendredi 15/4, 12h55
Du poids des mots :
Le président français a réaffirmé la solidarité de la France face aux crimes épouvantables commis à l’encontre des populations ukrainiennes. Il s’était expliqué jeudi sur radio France Bleue : « Le mot de génocide a un sens » et « doit être qualifié par des juristes, pas par des politiques ». Selon lui, « les États qui considèrent que c’est un génocide se doivent par les conventions internationales d’intervenir. Est-ce que c’est ce que les gens souhaitent ? Je ne crois pas » car ce serait « devenir cobelligérant » du conflit.
Les Échos
Vendredi 15/4, 12h45
Le ministère des affaires étrangères russe a mis en garde, vendredi, contre une adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de la Suède et de la Finlande, qu aurait des conséquences pour ces pays et la sécurité européenne, selon lui.
Ces pays « doivent comprendre les conséquences d’une telle mesure pour nos relations bilatérales et pour l’architecture sécuritaire européenne dans son ensemble », a déclaré la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, dans un communiqué. « Être membre de l’OTAN ne peut renforcer leur sécurité nationale. De facto, (la Finlande et la Suède) seront la première ligne de l’OTAN », a-t-elle encore dit.
Le Monde
Vendredi 15/4, 12h30
Relique.
Mis en service du temps de l’Union soviétique, en 1983, construit dans la ville ukrainienne de Mykolaïv, l’une des principales cibles de l’offensive russe, « le Moskva était un bâtiment lourdement armé, vieillissant, mais d’une grande valeur symbolique », résume Hugo Decis, chercheur à l’International Institute for Strategic Studies (IISS), basé à Londres, et spécialiste des questions navales. Le navire était même réputé détenir à son bord, dans une chapelle, une relique chrétienne précieuse, un morceau de la croix sur laquelle le Christ aurait été crucifié.
Le Monde
Vendredi 15/4, 1h20
Pas de nuc à bord ?
Selon l’Agence France-Presse, le croiseur Mokva était armé de 16 missiles antinavires Bazalt/Voulkan, de missiles Fort, la version marine des missiles S-300 de longue portée, et de missiles de courtes portées Ossa. Il disposait aussi de lance-roquettes, de canons et de torpilles, mais il n’est pas fait mention de têtes nucléaires.
Le Monde
Jeudi 14/4, 22h30
Des alertes un peu partout sur territoire ukrainien.
Red Alert : aerial threat. Sirens sounding. Take cover now !
LiveUaMap
Le croiseur Moskva aurait coulé ; le ministère russe de la défense l’annonce ; en cause, côté russe, un incendie ayant atteint des munitions, et côté ukrainien, une attaque réussi de missiles anti-navire. Bon, s’il est au fond, le potentiel est tombé. Reste l’impact psychologique. Accident ou coup au but ?
Jeudi 14/4, 17h00
Pacha va bien. Olga a pu lui parlé. Ses camarades ont maintenant le même âge que lui et un minimum d’expérience militaire. Il a accès à un abri. On ne peut pas dire grand-chose de plus.
Cathy rejoint Irina et Olga demain. Karine-psy revient demain aussi. Olga passe une partie de ses nuits sur les articles qu’elle écrit pour SuperProf et donne des leçons de français en ligne.
Jeudi 14/4, 12h30
Accroissement du territoire de la Fédération de Russie.
Jeudi 14/4, 11h00
De l’usage des drones de loisir dans la guerre et du leadership de Dji, entreprise chinoise, techniquement capable d’établir une « no fly zone » pour ses drones.
Jeudi 14/4, 10h20
Pour la pensée post 20e siècle, l’Ukraine survivra dans un Metavers ?
Backup Ukraine FAQ – Foire aux questions sur le projet
Jeudi 14/4, 10h00
La conception et l’usage des mines traduit parfaitement toute l’ambiguité de l’ingéniosité humaine.
La Russie affirme que ses mines antipersonnel intelligentes sont sans danger pour les civils.
Selon les spécificités de ces mines récemment développées, elles sont déployables à distance, par voie terrestre (via des lance-roquettes) ou aérienne — une fois lancées, un parachute permet de les orienter. Une fois arrivées au sol, elles s’y ancrent fermement au moyen de six « pieds » ; un capteur sismique enfoncé dans le sol permet de détecter toute présence à moins de 12 mètres. Elles seraient en outre équipées d’un dispositif d’autodestruction, qui peut s’activer sous 8 ou 24 heures. La Russie affirme qu’elles sont capables de faire la distinction entre les soldats et les civils et qu’elles seraient donc conformes aux exigences de la Convention de Genève.
[…] Le capteur sismique serait en effet équipé d’une intelligence artificielle capable de distinguer les humains des animaux ou de tout autre objet en mouvement. Sergey Bachurin, chef du bureau d’études qui a produit les POM-3, a déclaré en 2017 dans une interview que ces mines étaient suffisamment sélectives pour faire la différence entre la démarche d’un civil et celle d’un soldat.
TrustMyScience
La mine à fragmentation anti-personnel POM-3 est un développement nouveau et innovant dans le segment des munitions d’ingénierie anti-personnel. Contrairement aux produits précédents, cette mine est dépourvue de capteurs de contact, qui ont un effet indiscriminé et, surtout, qui dévalorisent la munition. La nouvelle mine utilise un capteur sismique sélectif sans contact qui peut détecter et, en fait, identifier un objet jusqu’à 12 mètres de distance.
La précédente modification de la mine tirait une « toile d’araignée » – de minces brins de fil presque invisibles qui, lorsqu’ils étaient attrapés par l’objet, provoquaient une explosion. […] Un combattant expérimenté peut remarquer [les fils de] la mine et réagir en conséquence, pour la contourner, par exemple.
La nouvelle modification ne fournit aucune indication sur la mine, car il n’y a pas de fils et la cible est détectée par les capteurs de la fusée. Lorsque l’ennemi entre dans la zone d’opération, la fusée active la mine à partir du mode veille et au bon moment, elle frappe la cible.
tvzvezda.ru, traduction Deepl
Jeudi 14/4, 2h50
Jusque là, je pouvais consulter les pages Facebook sans compte ; là, c’est terminé, faut s’inscrire.
Ou pas.
Jeudi 14/4, 2h45
Le croiseur russe Moskva entièrement évacué suite à « un incendie », annonce le ministère de la défense russe.
Il s’agit du même navire qui avait intimé l’ordre à une petite garnison ukrainienne d’évacuer l’île des Serpents, au début de l’invasion russe, et « de rendre les armes et de capituler pour éviter que le sang de victimes inutiles ne coule », injonction à laquelle les soldats ukrainiens avaient répondu : « Navire russe, va te faire foutre ».
Le Monde
Bon, ben, c’est fait, on dirait.
Il y avait déjà un timbre pour commémorer la réponse ukrainienne.
La page Wikipedia est à jour, ça ne traîne pas.
Le Moskva (russe : Москва — « Moscou », anciennement Slava (russe : Слава — « Gloire »)) était un croiseur lance-missiles, navire de tête de sa classe en service dans la marine russe.
Il est abattu par les forces ukrainiennes durant la nuit du 14 avril 2022.
Wikipedia
Un peu plus tôt Auparavant, le chef de l’administration militaire régionale d’Odessa, Masim Marchenko , avait déclaré que le croiseur avait été attaqué avec succès par des missiles anti-navires ukrainiens « Neptune ». Cela a été confirmé à Ukrayinska Pravda par des sources anonymes des services de renseignement du pays.
Kolo News
Mercredi 13/4, 23h30
Au 48e jour de l’invasion russe, l’armée ukrainienne et ses alliés occidentaux s’attendent toujours à une offensive majeure des troupes russe dans l’Est pour prendre le contrôle du Donbass.
Le Monde
Allié : organisation ou personne qui a rejoint une alliance (Wikitionnaire) ; uni par un traité d’alliance (Le Petit Robert)
Ah bon, ça y est.
Mercredi 13/4, 21h15
Dans le cadre des préparatifs des missions [des prochaines semaines], l’AIEA et ses homologues ukrainiens discutent du type d’équipements liés à la sûreté – y compris les pièces de rechange et les composants – nécessaires sur les différents sites nucléaires. À Tchernobyl, le site de l’accident de 1986, les experts de l’AIEA effectueront également des évaluations radiologiques et répareront l’équipement de contrôle à distance des garanties.
L’Ukraine a informé séparément l’AIEA aujourd’hui qu’il n’y avait pas eu de nouveaux développements significatifs liés à la sûreté et à la sécurité nucléaires au cours des dernières 24 heures.
AIEA, point du 13 avril
Mercredi 13/4, 19h30
Et dans la série « Pronostics » :
Selon [Agil Rustamzadeh], la Fédération de Russie n’a actuellement aucun scénario positif dans cette guerre, qui permettrait au Kremlin de présenter la victoire aux citoyens zombies.
« Je suis convaincu que tout sera réglé d’ici le début de l’été. Mais il convient de clarifier ce à quoi les Ukrainiens doivent s’attendre au front d’ici le 9 mai. Je souligne que mes scénarios sont conditionnels, basés sur des sources ouvertes :
1 – La Russie ne pourra pas rassembler suffisamment de forces pour avancer sur toute la ligne de front, alors il y aura une guerre de position, au cours de laquelle l’Ukraine pourra obtenir et maîtriser de nouvelles armes de l’Occident. La possibilité de mise en œuvre au niveau de 30-40%.
2 – La Russie rassemblera suffisamment de forces, se regroupera et passera à l’offensive avec une armada organisée, mais sera vaincue et commencera à être chassée d’Ukraine par ses défenseurs. Ici, la possibilité atteint 50-60%.
3 – La Russie pourra briser la résistance dans le Donbass, puis elle tentera d’atteindre le Dniepr et Zaporozhye, même s’il sera difficile de tenir une zone immense. Par conséquent, il échoue et reviendra à la ligne d’ici les 23 et 24 février. La possibilité de cela varie entre 10 et 20 %.UkrLive TV, interview de Agil Rustamzadeh, « analyste militaire azerbaïdjanais expérimenté »
UkrLive TV, interview de Agil Rustamzadeh, « analyste militaire azerbaïdjanais expérimenté »
Voilà.
Mercredi 13/4, 19h15
Dans la série « Radio-Tchernobyl est une annexe du Monde » :
Les Etats-Unis ne réinventent pas la communication de guerre, mais ils bouleversent un certain nombre de codes du secret-défense. Une façon de faire à laquelle s’est déjà rallié le Royaume-Uni et considérée aujourd’hui comme un possible « game changer » par une source militaire française dans un contexte de changement de cycle stratégique. « La force d’un régime autoritaire, c’est la capacité à unifier le discours et à ne pas rendre de comptes. La force des démocraties, c’est la transparence », abonde-t-elle.
[…] L’anticipation des intentions de Vladimir Poutine relevait, elle, surtout de la DGSE. Mais « on savait que très peu de personnes accèdent à Vladimir Poutine car il décide seul », relativise à nouveau l’observateur sus-cité. « Même le FSB chargé du renseignement intérieur et de l’étranger proche, donc de l’Ukraine, et le GRU, le renseignement militaire, n’auraient pas été prévenus par Vladimir Poutine de ses intentions alors qu’ils l’alimentaient en informations… », souligne-t-il. Des doutes demeurent enfin, chez d’autres sources, sur la sincérité des éléments de renseignements diffusés par les Américains alors qu’un débat a pris corps ces derniers mois sur leur potentiel auto-réalisateur.
Le Monde (donc)
Mercredi 13/4, 18h30
Il est un peu con, Macron : c’qui compte en c’moment, c’est de rassurer… Il a pas vu comm’ elle s’la joue bonne maman, la Marine ?
Anonyme local
Mercredi 13/4, 18h10
La Suède discute aussi de son intégration dans l’OTAN.
Un article du Monde du 5 avril. Les volontaires affluent pour s’engager dans la défense territoriale.
Mercredi 13/4, 18h00
Mercredi 13/4, 12h00
Avant l’invasion de l’Ukraine, voir la Finlande rompre avec sa ligne historique de non-alliance militaire n’était qu’une option rhétorique qui dormait dans un carton, faute de soutien suffisant. En quelques semaines, tout a basculé : le soutien à l’adhésion, qui végétait à 20-30 % depuis des décennies, a plus que doublé au-delà des 60 %. Le dernier sondage publié lundi le crédite même de 68 % pour seulement 12 % d’opinions défavorables.
Le Monde
Mercredi 13/4, 10h30
Guerre européenne.
En réalité, le niveau d’aide militaire des Occidentaux est lui aussi entré dans une autre phase, même si tout n’est pas public : chars et systèmes de défense antiaérienne, notamment, sont à présent livrés aux forces ukrainiennes. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, veut accélérer la procédure d’adhésion de l’Ukraine à l’UE et est allée à Kiev pour le dire. Boris Johnson, le premier ministre britannique, l’y a suivie. La guerre d’Ukraine est bien, désormais, une guerre européenne.
Le Monde, Sylvie Kauffmann, conclusion de sa chronique
Mercredi 13/4, 2h30
Les gardes-frontières ukrainiens ont renforcé la sécurité à la frontière avec la soi-disant Transnistrie et la Biélorussie.
LiveUaMap
Selon nos informations, l’ennemi a presque terminé sa préparation pour un assaut sur l’Est. L’attaque aura lieu très prochainement », a averti le ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianik.
[…] La perspective de cet assaut certainement décisif sur le cours de la la guerre pousse les pays occidentaux à accélérer les livraisons d’armes à l’Ukraine, ou du moins à envisager sérieusement un changement de braquet. Le Royaume-Uni a donné l’exemple ce week-end en annonçant la fourniture de 120 blindés et de missiles antinavires harpoon, alors que jusqu’ici les Occidentaux rechignaient à fournir des armes lourdes de peur que cela ne conduise Vladimir Poutine à les considérer comme belligérants. Des kremlinologues estiment toutefois que le président russe considère déjà être en guerre avec l’Occident tout entier.
Les Echos
Mercredi 13/4, 2h20
La situation militaire et, pour rappel, celle du 7 avril.
Mercredi 13/4, 0h00
A propos des soldats russes qui refuseraient d’aller combattre en Ukraine et d’une vidéo qui rapporterait une conversation à ce sujet, captée par les Ukrainiens.
Et comment le rasha [?] peut-il punir ceux qui refusent de se battre ? ! Après tout, officiellement, ils n’ont pas de guerre. Et toutes sortes d’opérations ne font pas partie de l’obligation de combattre. Tout ce dont vous avez besoin est le consentement. Et ils ont beau imposer des contraintes à ceux qui démissionnent, en droit du temps de paix, personne ne peut les punir pour avoir refusé d’aller à l’abattoir. Ce n’est pas une guerre, c’est un bain de foule. Donc on peut arrêter sans risque.
taja j, commentaire sur Youtube, traduction Deepl
Mardi 12/4, 23h45
Au total, ce sont presque douze millions de personnes, soit plus d’un quart de la population de l’Ukraine, qui ont dû quitter leurs foyers, soit en traversant la frontière pour gagner les pays limitrophes, soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine, selon l’ONU.
Le Monde
Et M. Poutine a des « objectifs clairs et nobles« .
Mardi 12/4, 23h35
Pacha va bien.
Dans des circonstances improbables, il a pu passer 3 minutes avec ses parents, avant de filer vers sa destination non mentionnée.
Mardi 12/4, 0h00
Ukr.net relaie des informations d’attaque chimique à Marioupol (traduction automatique).
The Kyiv Independent reprend l’information.
Lundi 11/4, 23h55
L’élection de Marine Le Pen à la présidence de la République constituerait une agression contre l’Etat de droit, une régression de la prise en compte de la catastrophe climatique, une révision de nos alliances extérieures au pire moment, alors que l’atroce guerre imposée par Vladimir Poutine à l’Ukraine achève de dévoiler la vraie nature d’un régime avec lequel la candidate a été si complaisante. En bonne logique, la seule manière efficace d’œuvrer pour sa défaite est d’appeler à voter pour Emmanuel Macron.
[…] Si Emmanuel Macron parvient à faire évoluer les méthodes et l’attitude qui ont plombé son début de campagne : ne plus miser sur les reniements et les ralliements individuels, sur les manœuvres d’appareil, sur son statut de sortant, sur les détournements de slogan, sur l’esquive du débat, sur les circonstances inédites dans lesquelles a lieu cette élection. Et, de nouveau, chercher à convaincre, avec des mesures qui peuvent concilier sanctions maximales envers la Russie, adaptation rapide au changement climatique et prise en compte des difficultés d’existence des catégories de populations les plus exposées à la montée des prix. Relier les crises exceptionnelles qui frappent le pays peut constituer un moyen de les surmonter ensemble, et de placer les électeurs, à leur tour, devant leur propre responsabilité historique.
Jérôme Fenoglio, directeur du « Monde »
Lundi 11/4, 23h45
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, et le premier ministre indien, Narendra Modi, ont eu, lundi, un échange qui ne semble pas avoir permis de rapprocher les positions face à la guerre en Ukraine. Une haute responsable de la Maison Blanche a utilisé à plusieurs reprises le mot « franche » pour qualifier la discussion – un adjectif qui, en langage diplomatique, traduit une certaine tension.
[…] La Russie demeure le premier fournisseur d’armes de l’Inde, mais New Delhi importe aussi, outre du pétrole, des engrais et des diamants bruts russes. L’Inde exporte vers le marché russe des produits pharmaceutiques, du thé et du café.
Le Monde
Lundi 11/4, 22h45
Nostalgie.
Sur cette page de l’Agence d’état pour la gestion des zones d’exlusion, mise à jour le 17 janvier, on trouve les relevés dosimétriques des voies ouvertes aux déplacements des visiteurs. Les niveaux varient de 0,15 à 0,33, mais je n’arrive pas à lire l’unité.
C’était le temps, paisaible, où l’on pouvait faire du tourisme dans la zone.
C’est là aussi que l’on trouve les jolies cartes colorées de la contamination (qui n’ont rien à voir avec le déploiement variable des forces d’invasion, mais dont l’intensité vénéneuse est inversement proportionnelle à la définition — médiocre).
Celles-ci sont plus précises. Je ne sais plus d’où elles viennent, sinon du dossier « cartes » de nos voyages. On voit bien que le camping des Russes, dans l’ouest de la centrale, était quand même un des bons endroits où s’installer.
Le curie (symbole Ci) est l’ancienne unité de radioactivité. Il correspond à 3,7 × 1010 désintégrations par seconde, 1 ce qui est approximativement l’activité de 1 g de l’isotope du radium 226Ra (ou 15 g de l’isotope du plutonium 239Pu).
Les limites des « zones contaminées » par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl ont été conventionnellement fixées à une activité en césium 137 de 37 kBq/m2, ce qui correspond à un curie par kilomètre carré.Wikipedia
Wikipedia
Lundi 11/4, 20h45
Le chancelier autrichien, Karl Nehammer, a rencontré Vladimir Poutine dans la résidence Novo-Ogarevo, près de Moscou, cet après-midi. Dans un communiqué diffusé par ses services à l’issue de la rencontre, le chancelier a qualifié son échange avec le président russe de « très direct, ouvert et dur ». « Ça n’a pas été un entretien amical », résume le communiqué, selon lequel le principal message de M. Nehammer était que « cette guerre doit prendre fin, car, dans une guerre, les deux parties ne peuvent que perdre ».
Le Monde
« Très direct, ouvert et dur » : où est mon dictionnaire Diplomatic-Français ?
« Il ne faut pas se faire d’illusions. Le président Poutine est entré massivement dans une logique de guerre et il agit en conséquence » dans l’espoir d’enregistrer « un succès militaire » rapide, a-t-il ajouté. « Il y a peu d’intérêt du côté russe pour une rencontre directe » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon le chancelier.
[…] Par ailleurs, Karl Nehammer a défendu sa rencontre « en tête-à-tête » en Russie, soulignant « l’importance d’avoir un contact personnel pour confronter le président aux réalités de la guerre et transmettre directement le point des Européens ».
Le Monde, conférence de presse à l’Ambassade d’Autriche à Moscou
Autrement dit, le Chancelier est allé renseigner M. Poutine sur des réalités dont il ne reçoit pas l’écho — ou qu’il ne veut pas recevoir.
Lundi 11/4, 18h30
Message d’amis russes basés à Berlin
Merci pour votre message ! Nous allons bien, et nous n’avons vu aucune discrimination – du moins, pas encore. Mais Berlin est très libéral, également à cet égard – tous ceux que nous connaissons font quelque chose pour soutenir l’Ukraine, quelle que soit leur nationalité. Nous avons une deuxième famille d’Ukraine (une mère et trois enfants) qui reste chez nous, donc il se passe beaucoup de choses tout le temps
Alexey, traduction Deepl
Lundi 11/4, 18h05
Lundi 11/4, 18h00
Lundi 11/4, 17h50
Le dosimètre de Tchernobyl-ville est réapparu sur les écrans. Je parle du dernier de SaveEcoBot qui fonctionnait jusque là (et qui se confond peut-être avec celui de JRC, je ne sais pas) et qui s’est éteint hier. Le taux est standard, à 0,18 microSv/h (pour rappel, Volodarka, non touché par le nuage, est à 0,11).
Energoatom annonce le montant de la facture.
Lundi 11/4, 17h45
La Hongrie prévoit de modifier son contrat d’approvisionnement de gaz passé avec la société russe Gazprom afin de satisfaire la demande du président Vladimir Poutine, qui souhaite que le gaz russe soit payé en roubles.
Le Monde
Les Ukrainiens annoncent qu’ils ne croient plus trop possible de sauver leurs ultimes positions à Marioupol.
« Aujourd’hui sera probablement l’ultime bataille » à Marioupol « car nos munitions s’épuisent », a aussi écrit sur Facebook la 36e brigade de la marine nationale des forces armées ukrainiennes, qui combat dans la ville. « Ce sera la mort pour certains d’entre nous et la captivité pour les autres. Nous ne savons pas ce qu’il va se passer, mais nous vous demandons vraiment de vous souvenir [de nous] avec un mot gentil », a demandé la 36e brigade aux Ukrainiens.
Le Monde
Lundi 11/4, 10h35
Nous continuons à informer sur le terrorisme nucléaire et les conséquences du séjour des occupants russes dans la zone de Tchernobyl. Nouveaux nominés pour le prix Darwin.
Un système automatisé de surveillance des rayonnements exploité sur le territoire de la zone d’exclusion. Ce système surveillait la puissance de la dose équivalente de rayonnement gamma dans toute la zone d’exclusion en 39 points fixes en temps réel. À la suite de l’agression armée de la Fédération de Russie, le DSP « Ecocenter » a été pillé et les locaux du serveur, qui servaient à la maintenance et au traitement de ces informations, ont été confisqués par les occupants. Le système est actuellement en panne et doit être restauré.
Agence ukrainienne pour la gestion des zones d’exclusion (relayée par Les Enfants de Tchernobyl)
Raison pour laquelle le réseau SaveEcoBot est off, si je comprends bien.
Lundi 11/4, 0h45
La Banque Mondiale prévoit une dégradation du PIB de l’Ukraine de 45 % en 2022.
L’augmentation de la pauvreté est également une source d’inquiétude. La proportion de la population vivant avec 5,50 dollars par jour devrait passer de 1,8 % en 2021 à 19,8 % cette année, selon les calculs de la Banque mondiale.
Le Monde
Dans le même temps, la plateforme Duolingo mentionne que l’apprentissage de la langue ukrainienne grimpe en flèche avec une augmentation de 2 677 % du nombre d’utilisateur en Pologne et de 577 % globalement. Les revenus publicitaires seront versés à l’UNHCR et à l’IRC.
L’association italienne Mondi in Cammino signale sur sa page Facebook qu’elle a pu transférer de l’argent vers Ivankiv.
Lundi 11/4, 0h40
Le père d’Olga est descendu travailler (il bosse à la mine). Il embauche un jour sur trois, donc le salaire diminue. Il va toucher autour de 8 000 UAH, environ 250 euros.
A Irpin, un propriétaire de l’immeuble vient fréquemment. Il y a un groupe électrogène, de l’essence. Sur le toit, il y a seulement deux trous minimes, faciles à boucher. Un tchat permet aux habitants (partis) de prendre des nouvelles et les décisions.
Olga évoque des collectes organisées par les enfants pour doter les soldats de petits drones.
Dimanche 10/4, 21h30
Pacha a reçu un bon gilet pare-balle. Olga est contente.
Dimanche 10/4, 18h40
Le fait que les personnes participant à la rotation du personnel de samedi aient dû être transportées vers et depuis le site [de Tchernobyl] par bateau sur la rivière Pripyat – comme l’a publiquement rapporté l’opérateur national Energoatom – a souligné que la situation à la centrale nucléaire et dans la zone d’exclusion qui l’entoure est resté loin de la normale.
AIEA, point du 10 avril
Dimanche 10/4, 16h10
Le Monde est le seul journal pour lequel je paye un abonnement annuel.
Il m’est arrivé de mettre un peu d’argent dans Le Monde Diplomatique, mais finalement, je ne le lisais pas. Et un peu dans Les Jours, mais le côté série a fini par me laisser une mauvaise impression.
Pour les sites français (et à part Le Monde que je consulte en tant que connecté), Les Echos est le seul à me laisser réellement refuser les cookies.
Les signets Actus du moment. Sinon, je pioche à droite, à gauche en fonction d’une actu qui passe : des infos militaires, nuc, sociales, économiques.
Les deux sites de culture et d’ambiance russe (un soft power quand même assez souvent loufdingue) ne disent pas un mot de la guerre en Ukraine. Comme s’ils étaient sur une réalité parallèle, sur une autre branche de l’espace-temps. C’est un drôle de truc, cette étanchéité. Peut-être qu’un jour, on pourra chacun vivre dans une réalité conforme à ses attentes simplement en ne se connectant qu’à une seule chaîne. Un peu comme moi avec Le Monde en ce moment, mais parce que je suis un peu précurseur (ahaha).
Russia Beyond FR / English-Russia
La presse ukrainienne de base est nettement orientée. La traduction automatique n’arrange pas le côté brut de décoffrage. Un exemple avec l’agrégateur ukr.net
Dimanche 10/4, 16h00
Des Ukrainiens en âge de combattre tentant de fuir le pays arrêtés aux frontières
L’agence des gardes-frontières ukrainiens annonce qu’environ 2 200 Ukrainiens en âge de combattre ont été arrêtés à ce jour alors qu’ils tentaient de quitter le pays, en violation de la loi martiale. L’agence explique que certains d’entre eux ont utilisé de faux documents et que d’autres ont tenté de corrompre les gardes-frontières pour sortir du pays. D’autres – dont le nombre n’est pas précisé – ont trouvé la mort en tentant de traverser les Carpates par mauvais temps. En vertu de la loi martiale, les hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans n’ont pas le droit de quitter le pays, afin de rester disponibles pour combattre.
Le Monde
Dimanche 10/4, 15h00
C’est dimanche, on vote en France pour le 1er tour de la présidentielle. Il fait beau, on attend sous peu la naissance des blaireautins et des renardeaux de l’année. On mangeait dehors tout à l’heure, un petit rapace tournait au-dessus du bois.
Olga a fait du pain.
Dimanche 10/4, 14h30
Le patriarche orthodoxe Kirill Ier, l’un des piliers du régime de Vladimir Poutine, a lui appelé à se rallier autour du pouvoir pour combattre les « ennemis extérieurs et intérieurs » de la Russie.
Le chef de l’Eglise orthodoxe russe, qui revendique environ 150 millions de fidèles dans le monde, principalement en Russie, a multiplié les sermons soutenant l’offensive du Kremlin en Ukraine.
Le Monde
Récemment, nous avions des soucis avec les extrémistes (armés) de religion islamique et nous n’étions pas ravis de la frange radicale chrétienne. Quelle engeance infernale !
Dimanche 10/4, 14h00
En 1940, Joseph Staline, comme Vladimir Poutine aujourd’hui, refuse déjà de parler d’une guerre : ses troupes mènent une opération de « libération » des Finlandais contre « les fascistes », victorieux des « rouges » pendant la guerre civile de 1918, un an après l’indépendance de la Finlande. Staline compte sur les divisions au sein de la population pour décrocher une victoire expresse. Il se trompe : l’offensive soviétique va cimenter l’unité nationale.
Le Monde, En Finlande, l’invasion de l’Ukraine ravive le souvenir de la « guerre d’hiver »
Dimanche 10/4, 00h00
Une petite visite des locaux de la centrale après le départ des Russes.
Samedi 9/4, 23h30
Le chef d’Energoatom Petro Kotin et les spécialistes de la société ont visité l’une des zones de la forêt rouge dans la zone d’exclusion, où l’armée russe a creusé des tranchées et tenté de construire des fortifications. Des niveaux de rayonnement anormalement élevés ont été enregistrés à cet endroit. L’exposition externe est 10 à 15 fois supérieure à la normale.
Telegram
10 à 15 fois la normale, ça ne paraît pas suffisant pour provoquer un syndrome d’irradiation. Sauf si l’on parle de la « normale » de cet endroit, c’est-à-dire d’une normale de zone contaminée à quelques centaines de mètres du réacteur.
Pour du rayonnement gamma, je ne sais pas trop quel débit de dose provoquerait des symptômes nets après un mois de séjour.
Une dose de 1 sievert est un bon ordre de grandeur pour qualifier une irradiation de dangereuse pour la victime, justifiant un suivi médical particulier par la suite.
Wikipedia, Sievert
1 000 divisé par 30,5×24. ll faut donc un débit de dose de 1,35 milliSv par heure pour cumuler 1 sievert en un mois. Pour rappel, à Volodarka, il fait 0,11 microSv par heure, dix mille fois moins donc. Je me souviens vaguement de Brice parlant d’un débit de 600 micro en bordure de forêt rousse. Au final, un débit de dose supérieur à 1 milliSv/h en forêt rousse est peut-être plausible.
Quoi qu’il en soit, on peut s’attendre à trouver dans ces sols des radioéléments lourds, du plutonium notamment, facile à inhaler ou ingérer dans des remuements de terre. Et là, c’est pas la même limonade (comme dit Maya).
Un autre facteur d’irradiation interne est la pollution alpha, qui se forme à la suite de fragments de combustible nucléaire irradié, de maçonnerie en graphite, etc. dispersés dans cette partie de la Forêt Rouge. Ces fragments sont maintenant situés à une profondeur de 40 à 80 cm, les occupants ont creusé plus profondément.
Telegram
Pour rappel, le plutonium est réputé cancérigène au dixième de milligramme.
L’apparition de tumeurs pulmonaires a été mise en évidence chez le chien et le rat après inhalation de composés peu solubles tels que les oxydes de plutonium : la relation dose-effet mise en évidence comporte un seuil d’apparition des tumeurs pour une dose au poumon autour de 1 Gy. Ce seuil d’apparition des tumeurs correspondrait chez l’homme à un dépôt pulmonaire d’environ 200 kBq, soit 87 µg) de 239PuO2.
Le facteur de dose varie peu selon l’isotope, si je comprends bien, autour de 0,25 microSv par Becquerel.
Conclusion : sans unité lisible, hypothèses, hypothèses !
Samedi 9/4, 22h00
L’AIEA est consciente des récents reportages des médias sur la situation à la centrale nucléaire de Tchernobyl et dans la zone d’exclusion mise en place après l’accident, mais ses experts ne peuvent effectuer une évaluation radiologique sur le site et livrer les équipements de sécurité nécessaires à la centrale que lorsqu’ils s’y rendent, a déclaré le directeur général.AIEA, point du 9 avril, traduction Deepl
Une évidence d’une grande clarté. Comme quoi, il y a un minimum de pression autour de cette histoire. J’ai vu passer le chapeau d’un article en anglais évoquant 70 soldats russes fortement contaminés, mais l’article n’était pas accessible sans abonnement.
Les balises de la zone sont off, hormis celle de Tchernobyl-ville, ranimée le 28 mars.
Samedi 9/4, 20h00
Les Enfants de Tchernobyl relaient une photo prise à Ivankiv autour d’une antenne Starlink.
Les habitants d’Ivankiv, qui manquent également d’électricité, de communications mobiles et d’Internet, contactent leurs proches pour la première fois grâce à Starlink et aux bénévoles qui l’ont amené dans la ville.
Kristina Berdynskykh, Facebook
Je passe commande pour poser une antenne Starlink à Ivankiv.
Je choisis l’adresse de l’hôpital où travaille Bandajevski ; l’image Google date de 2018 ; en 2019, il y avait une plaque de l’Union européenne à l’entrée.
Elon doit dire à son webmaster que ça marche déjà.
J’essaye pour Valera, je rentre le nom du bled… Ca ne marche pas, il faut un nom de rue, je ne le connais pas.
Olga, on connaît le nom de la rue ? Lénine ? (y a toujours au moins une rue Lénine)
Si j’essaye chez nous (on n’est pas sponsorisé, cela va de soi) : c’est bon, ça marche.
Samedi 9/4, 18h55
Petite revue militaire ; où l’on voit que les Russes n’ont pu bouger qu’au sud et à l’est.
Samedi 9/4, 17h45
Pacha est à l’entraînement jusqu’à dimanche soir. Ils ont testé leur masque à gaz.
Olga, par SMS
Samedi 9/4, 16h25
Retour sur la situation militaire, vue du 15 mars.
Parmi les spécialistes anticipant l’attaque russe ou suivant son déroulement, bien peu auraient pensé initialement à une telle perspective mais il devient désormais plausible que l’armée russe ne parvienne pas à une victoire militaire en Ukraine dans la configuration actuelle de son engagement.
Fondation pour la recherche stratégique, 15 mars 2022
Samedi 9/4, 15h30
Sarajevo marque cette semaine le 30e anniversaire du début de son siège, le 5 avril 1992. Pendant 44 mois, ses quelque 360 000 habitants avaient été exposés aux bombardements de l’artillerie des forces serbes bosniennes. Plus de 11 500 personnes, dont 1 600 enfants et adolescents, y ont été tuées et plus de 50 000 personnes ont été blessées.
La maire de Sarajevo, Benjamina Karic, a déploré pour sa part « la souffrance terrible du peuple courageux de l’Ukraine qui est en train de vivre quelque chose que nous connaissons si bien ».
Le Monde
Samedi 9/4, 13h45
Tous les paramètres sont ainsi réunis pour que cette guerre d’invasion d’un pays indépendant dure des mois, voire se transforme en une guerre totale débordant du seul cadre ukrainien. Car depuis le 24 février, de nombreux textes et discours de dirigeants russes ou de proches du pouvoir décrivent les vrais enjeux de ce conflit.
Médiapart, François Bonnet
L’article cite un texte de Timofeï Sergueïtsev, idéologue russe, publié par RIA Novosti et repris en français par Les Humanités.org
[…] La tribune de Timofeï Sergueïtsev exprime pour la première fois, d’une façon on ne peut plus claire, que la guerre menée par Poutine ne s’attaque pas seulement à l’Ukraine, mais à l’ensemble des valeurs européennes et occidentales.
Les Humanités
Samedi 9/4, 13h30
Le personnel de jour et de réparation, ainsi que le personnel des sous-traitants, sont toujours absents sur le site du ChNPP. […] Cette situation a déjà rendu impossible le rétablissement du fonctionnement des capteurs de flux neutronique individuels, du débit de dose de rayonnement gamma et des capteurs de contamination de l’air, et peut en outre entraîner la défaillance d’autres systèmes et composants importants pour la sûreté. L’inopérabilité des équipements complique la réalisation d’un suivi complet de la criticité et d’un certain nombre de paramètres de rayonnement dans l’un des locaux du Shelter.
SNRIU, point du 8 avril, traduction automatique
Plus de 4,4 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies. Le HCR recensait exactement 4 441 663 réfugiés ukrainiens samedi. Ce sont 59 347 de plus que lors du précédent pointage vendredi. L’Europe n’a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la deuxième guerre mondiale.
Le Monde
Samedi 9/4, 10h55
Peut-on mettre sur le même plan les cas de désinformation ukrainienne avec la désinformation russe ?
Je parlerais plutôt côté ukrainien de mésinformation, c’est-à-dire d’informations erronées, mais qui ont été vraies ou partiellement vraies à un moment donné. En ce moment, on est dans une situation fluide, où ce que l’on peut savoir évolue vite. On peut citer l’épisode de l’île aux serpents [les autorités ukrainiennes avaient annoncé la mort de treize soldats, avant de faire marche arrière], des dérapages comme le fantôme de Kiev [une légende urbaine attribuant des exploits hors normes à un pilote d’avion ukrainien probablement imaginaire], et des tentatives d’étouffement de crimes de guerre, comme des soldats ukrainiens torturant des soldats russes. Mais même sur ces histoires, il y a finalement eu reconnaissance du besoin d’enquête. Il y a aussi la probabilité que des chiffres de pertes des troupes aient été minorés.
Mais, dans le fond, on ne parle pas de la même chose. La Russie agresse l’Ukraine, et retourne la situation d’agresseur-agressé, par différentes tactiques d’armes sémantiques, pour modifier la perception d’un certain public, faire passer la Russie comme victime et justifier la violence.
Vous parlez de « stratégie du grain de sable », de quoi s’agit-il ?
C’est l’hypercaptation de l’attention sur des détails minimes, alors que la commission des violences est beaucoup plus large que ça. Par exemple, dans le cas de Boutcha, obliger à focaliser sur l’état de décomposition des corps, ce qui demande un investissement d’attention et d’émotion très fort. Quand on se focalise sur un tel détail, on ne voit plus le reste. Cela fait oublier que ce grain de sable est posé sur une plage constituée de milliers de grains de sable. C’est une forme de diversion, de manipulation de l’attention avant tout. On en oublie le cadre large, le fait que la Russie attaque l’Ukraine, ce qui est un crime, et qu’il y a des milliers de victimes.
Certains faux paraissent grotesques. Est-ce un signe d’amateurisme ou qu’il n’y a pas besoin de faux très élaborés pour pervertir l’information ?
Le problème, c’est que quand on a un cadre de lecture « vrai ou faux », on en oublie que ces campagnes ont pour but de divertir l’attention. Le simple fait d’en discuter le montre. Cela n’a pas besoin d’être fin. Cela doit juste capter. Et de ce point de vue, peu importe que le faux soit grossier, l’objectif est atteint.
Le Monde, extrait de l’interview de Stephanie Lamy
Samedi 9/4, 2h35
Les parents d’Olga ont planté les patates. La patate, c’est la vie. Ils sont dans le cercle jaune.
Samedi 9/4, 1h00
Qu’est-ce que c’est cette histoire ?
Poutine viserait une victoire russe pour les défilés du 9 mai…
Associer la victoire de 45 sur Hitler à celle, toute hypothétique, de 2022 (victoire d’Ubu sur les gens). Si ce n’est pas la quintessence de cette ressurgence du 20e siècle qui envoie des bombinettes de 500 kilos dans le petit-déjeuner et des missiles à la gare, mais qu’est-ce que c’est ?
(Y a pas quelqu’un, au Kremlin, pour se souvenir que les gares sont conçues pour recevoir les véhicules que l’on appelle des trains ? Et quelqu’un d’autre pour se rappeler qu’il faut garder les missiles pour les défilés ?)
Samedi 9/4, 00h40
Greepeace a compilé dans une carte animée les étapes de l’invasion avec l’impact sur les centrales et les zones de populations concernées.
Greenpeace is an independent campaigning organisation, which uses non-violent, creative confrontation to expose global environmental problems, and to force the solutions which are essential to a green and peaceful future.
Greenpeace.org, en-tête de la page consacrée aux cartes, repérée par Arnaud
Vendredi 8/4, 21h30
La Russie est menacée de « décomposition économique, financière et technologique » en raison de sanctions toujours plus sévères, tandis que l’Ukraine a un « avenir européen », a déclaré vendredi Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, à l’occasion d’une conférence de presse commune avec le chef de l’Etat ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev.
Le Monde
(Pour s’en souvenir)
Vendredi 8/4, 19h30
Le directeur général Grossi a déclaré que la priorité de l’AIEA était d’envoyer du personnel de sûreté, de sécurité et de garanties à la centrale nucléaire de Tchernobyl dès que possible. Ils effectueraient une évaluation radiologique, fourniraient des équipements liés à la sécurité et rétabliraient le système de surveillance des garanties en ligne sur le site.
AIEA, point du 8 avril, traduction automatique
Les autorités ukrainiennes ont publié cette semaine des images qui, selon elles, montrent des fortifications creusées par les forces russes dans la zone d’exclusion lors de leur présence sur le site. L’AIEA a examiné les images mais ne peut entreprendre une évaluation radiologique indépendante qu’une fois que ses experts sont sur le site.
AIEA, point du 7 avril, traduction automatique
Vendredi 8/4, 1h35
Chernobyl Tour diffuse une vidéo d’une virée au camp russe à l’ouest de la centrale. Les dosimètres bipent, on ne voit aucune valeur, aucune n’est verbalisée.
Les Enfants de Tchernobyl relaient qu’il y a des distributions de subsides à Ivankiv.
Jeudi 7/4, 23h30
Les Européens commencent à se bouffer le nez : « gaz, pas gaz, discuter, pas discuter avec Poutine, envoyer de l’armement lourd ou bien des protestations ? »
On ne va pas parler de ça.
Au téléphone avec Olga ce soir, on est parti à discuter de ce qui se passe dans la tête au moment de choisir si l’on reste ou pas. Toutes les stratégies se valent dans un contexte aussi bancale. Cette femme file dès le premier jour avec ses deux enfants, l’autre ne quittera ni son mari ni son fils, une telle se réfugie en Allemagne et laisse son père, qui meurt deux jours plus tard, tel autre distribue du pain.
La femme du frère de Pacha [on se souvient qu’ils étaient ensemble au sud de Jytomyr après le départ d’Irpin] reste avec lui, tout le temps ; ils ont posé leur petite fille à Lviv, à l’ouest, et ils font des allers-retours jusqu’à Kyiv, pour l’armée. Une fois, elle a lâché qu’il leur a fallu quitter la voiture et se planquer dans le bois parce que les Russes tiraient.
Chez les parents d’Olga, il y a eu quelques missiles, le Maire a conseillé l’évacuation des femmes et des enfants. Chez les parents, il y a un cellier dehors, pour les bocaux et les patates, c’est un peu blindé, il y a une réserve d’eau et les couettes restent près de la porte dans l’appartement, s’il faut partir se réfugier chez les bocaux.
Olga se souvient :
Tu te souviens ? Dans la zone, quand on croisait des samosiols [les gens revenus d’eux-mêmes après l’accident], Pietro, Nadia (qui n’étaient pas partis), je me disais ça : à leur place, t’aurais fait quoi ? Je serais partie, je serais revenue ? J’ai eu la réponse quand j’ai eu mon appartement : pas question, je resterais. Mais le 25, au matin, quand l’info non officielle courait, les Tchétchènes, les bombes et la destruction du pont d’Irpin m’ont fait bouger. Et aussi parce qu’un ami avait dit : « Qu’est-ce que vous foutez ? Quittez Irpin ! ». A ce moment-là, il n’était déjà plus possible d’aller chercher un abri dans le métro de Kyiv, on ne passait plus. On a bougé.
Olga, par téléphone
Jeudi 7/4, 14h25
Pacha a reçu son ordre de mission mardi soir, pour une ville de l’Est. On ne sait pas qu’elle sera sa mission, son niveau d’équipement, son temps de route et si téléphoner restera possible. Il est en route. Il était optimiste, a dit Olga.
Irina et Olva avaient rendez-vous ce matin à Charleville pour récupérer les cartes de retrait fournies par l’Etat. L’aide est de 420 euros par mois. Ce sera fonctionnel dans un mois (à partir du 5/5). C’est le maire du village qui les emmenées.
Karine est venue hier avec un casque de réalité virtuelle et des ambiances pour la détente. Irina s’est endormie sur une plage tropicale.
Après l’excitation de découvrir l’appartement intact et la reconnexion avec les amis du nord-ouest, les images d’Irpin, de Butcha leur ont fichu un coup. Dormir est plus difficile.
Jeudi 7/4, 13h30
Où certaines conventions perdurent.
Un premier avion transportant du combustible nucléaire en provenance de Russie est arrivé en Hongrie. Cette source d’énergie fait exception au régime de sanctions, a expliqué jeudi sur Facebook Peter Szijjarto, le ministre des affaires étrangères hongrois. L’avion a « traversé la Biélorussie, la Pologne et la Slovaquie, a précisé le ministre. Jusqu’à présent, le transport s’effectuait par voie ferrée en Ukraine mais, en raison de la guerre, c’est désormais impossible ». « L’énergie nucléaire fait exception au régime de sanctions de l’Union européenne (UE) » visant Moscou et adopté à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a ajouté le ministre de ce pays membre de l’UE et de l’OTAN.
Le Monde
Jeudi 7/4, 9h50
La carte s’est simplifiée.
Mercredi 6/4, 23h00
Pacha est envoyé à l’Est.
C’est la nouvelle qui a pourri la journée d’Olga.
Immédiatement, nos services spéciaux ont créé une bulle de protection indestructible, invisible autour de la personne de Pacha et diffusé des informations à la fois bénignes et remarquables, histoire de tromper l’ennemi, comme celle-ci par exemple :
L’étude a révélé qu’en général, les personnes de tous les groupes avaient tendance à classer les odeurs dans un ordre similaire. L’odeur la plus populaire était celle de la vanilline, tandis que l’acide isovalérique [qui sent la sueur des pieds] arrivait en dernière position. Ces résultats suggèrent que la préférence olfactive pourrait être universelle chez l’humain, plutôt que d’être façonnée par des différences culturelles.
Gurumeditation
Ou bien cette autre étude, qui réjouira bien des filles et des gars :
Pour la première fois, nous avons pu montrer, sans l’ombre d’un doute, que des primates sauvages, sans aucune intervention humaine, consomment des fruits contenant de l’éthanol. Ce n’est qu’une étude, et d’autres doivent être menées, mais il semble qu’il y ait une part de vérité dans l’hypothèse du « singe ivre », que la propension des humains à consommer de l’alcool découle d’une affinité profondément enracinée des primates frugivores (mangeurs de fruits) pour l’éthanol naturellement présent dans les fruits mûrs.
Gurumeditation
Mercredi 6/4, 20h45
Un avant-après tout simple. On peut couper le son si on ne veut pas en rajouter. La vidéo compare les quartiers propres-sur-eux d’Irpin, Boutcha et Hostomel (qui pourraient tout à fait passer pour des quartiers polonais) avec leur version revue par M. Poutine (dont je ne vois pas bien l’intérêt de conserver l’ADN — conserver le niveau 0 de la performance humaine ?)
Mercredi 6/4, 20h30
Qu’est-ce que je m’en tape du gaz ?
De toutes façons, il faut passer à autre chose.
Qu’est-ce que l’on veut s’épargner ? Se battre nous-mêmes, ok. De l’inflation, on veut éviter que les prix grimpent, on ne veut pas payer le vrai prix de l’énergie. Ok.
Mais va bien falloir y aller, demain, ou après-demain. Préfère-t-on y aller à coups de pied dans le cul ou avec un minimum de maîtrise (ce dont on est parfaitement capables par ailleurs) ?
Mercredi 6/4, 19h40
Une analyse de l’attaque russe sur la la centrale de Zaporijia le 3 mars, à partir des caméras de surveillance.
Mercredi 6/4, 19h30
Une autre carte de compilation, avec des images du nord-ouest.
Vidéo – Un camp russe à l’entrée de Poliské // Capture d’écran de Google Earth, 2020
Vidéo – Le passage de Tchétchènes devant l’oeuf d’Ivankiv // La capsule temporelle en forme d’oeuf, en 2019
Mercredi 6/4, 12h45
Une autre carte du site de Tchernobyl avec l’emplacement de la forêt rousse.
Mercredi 6/4, 11h45
Mercredi 6/4, 10h30
Un drone aurait filmé le camping russe en forêt rousse. La video est également visible ici.
Mardi 5/4, 19h30
Pour résumer :
- Olga, Irina et Fidèles sont installées dans les Ardennes, à côté de chez Brice ; elles vont bien
- Karine la psychologue les voit régulièrement ; Karine aura un diplôme de 1e classe
- Les démarches en préfecture sont faites : elles ont le statut de réfugiés, dans les termes définis par l’Europe (6 mois au lieu de 3 avec le visa touristique, une couverture sociale, un pécule — on ne sait pas encore combien —, le droit de travailler)
- Pacha va bien ; il est incorporé dans une unité de garde-frontières, quelque part à l’ouest ; le téléphone fonctionne
- Kola (le mari d’Irina) va bien, les parents vont bien ; ça a un peu bombardé là où ils sont
- Irpin est dévasté, mais l’immeuble où vivent Olga et Pacha semble indemne (quelques vitres) et l’appartement n’aurait pas été pillé ; une milice est en train de s’organiser pour veiller autour d’un groupe électrogène (où charger les téléphones et mettre un peu de lumière — svitlo)
- On manque de détails pour les nouvelles de là-haut, mais les premières arrivent
- Tola, sa femme Aliona, ses enfants (j’ai oublié leur prénom), sa mère sont vivants ; Tola pense quitter Ivankiv et revenir à la maison, planter les patates
- Tola sait que la mère d’Aliona s’est sauvée, mais que le père a été tué
- Valera est vivant ; il a pu parler vite fait avec sa fille aînée, Yula, a priori après le départ des Russes ; aucune idée de ses conditions de vie pour l’instant (sinon qu’il a eu le moyen de parler avec sa fille)
- Yula est chez une amie quelque part dans le centre de l’Ukraine, poursuit ses études (ça la soulage) ; elle sait qu’elle peut venir ici si elle veut
- Les envois d’argent fonctionnent : de compte UA à compte UA ; les virements SWIFT seraient gratuits ; on espère pouvoir aider là-haut dès que le minimum des services sera fonctionnel (électricité et début de réseau) ; on imagine que Tola pourrait servir de relais pour employer de l’argent
- On avance sur les stauts de l’asso, AG autour du 15 avril
Mardi 5/4, 15h45
Grande journée les amis ! Boudma !
Valera est vivant aussi. Yula [sa fille aînée] lui a parlé il y a trois jours, elle vient de m’écrire.
Olga, par SMS
Mardi 5/4, 14h30
Le capteur JRC de Tchernobyl-ville est à nouveau connecté.
Celui de SaveEcoBot aussi. Il donne une valeur toutes les heures.
Mardi 5/4, 13h40
Enfin ! Merci Olga !
Bonjour ! Bonne nouvelle de Tola. Il est vivant, sa famille aussi.
[Quand il s’est connecté] il allait à Kasiatichi [où il habite] : tout est calme.
Il y avait des Russes à Zalichany, c’est le village où habitent les parents d’Aliona [la femme de Tola]. Les Russes ont commencé à tirer partout, la mère d’Aliona s’est enfuie dans la forêt, son père a été tué. Tola n’a pas [plus] de détails.
Dans le district, il n’y a pas de réseau et d’électricité. Il y a l’internet d’Elon Musk, Starlink, Tola peut se connecter de temps en temps. Il pense déjà à planter les patates…
J’ai demandé des nouvelles de Viera, de Valera, mais il s’est déconnecté.
Olga, par SMS
Mardi 5/4, 12h45
Où je découvre qu’il existe une :
[…] Résolution de la Conférence générale de l’AIEA sur l’interdiction des attaques militaires contre les infrastructures nucléaires pacifiques
SNRIU, point du 5 avril, traduction automatique
Mardi 5/4, 2h45
Le Monde note que l’ambassadeur russe à l’ONU a utilisé le mot.
L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia, a accusé l’Ukraine de « mettre en scène » les corps des civils morts à Boutcha, qualifiant les images et les vidéos de ces derniers de « faux grossiers ».
[…] Répondant à un journaliste, il a par ailleurs affirmé qu’ « on ne peut pas exclure que des civils meurent lors d’une guerre ». L’utilisation du mot « guerre » est une inflexion sémantique notable dans la mesure où Moscou s’est toujours contenté d’évoquer « une opération militaire spéciale » en Ukraine.
Le Monde
Mardi 5/4, 2h20
Les satellites regardent.
Satellite images refute Russia’s claim that the killing of civilians in Bucha, a suburb of Ukraine’s capital, occurred after its soldiers had left town, a New York Times analysis found.
[Les images satellite réfutent l’affirmation de la Russie selon laquelle le massacre de civils à Bucha, dans la banlieue de la capitale ukrainienne, a eu lieu après le départ de ses soldats, selon une analyse du New York Times.]
LiveUaMap, traduction Deepl
Lundi 4/4, 20h15
Le point de l’AIEA (trompettes).
L’Ukraine a informé aujourd’hui l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que « le moral et l’état émotionnel » du personnel travaillant à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya (NPP) étaient « très bas » un mois après que les forces militaires russes se sont emparées du site, a déclaré le directeur général. a déclaré Rafael Mariano Grossi.
Cette situation sans précédent en matière d’effectifs des centrales nucléaires a gravement compromis l’un des sept piliers indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaires selon lequel « le personnel d’exploitation doit être en mesure de remplir ses fonctions de sûreté et de sécurité et avoir la capacité de prendre des décisions sans pression indue ».
Il est inacceptable et insoutenable que le personnel travaille dans des circonstances qui pourraient gravement affecter leur bien-être et avoir ainsi un impact négatif sur le fonctionnement sûr et sécurisé de ces installations nucléaires.A
IEA, point du 4 avril, traduction automatique
Je me demandais si la guerre était compatible avec le nucléaire, eh bien, la question suivante est encore plus nette : l’humain est-il compatible avec le nucléaire ?
Rien à propos des travaux de jardinage dans la forêt rousse.
Lundi 4/4, 19h35
Si vous devez affronter un char T-72 dans Armored Warfare ou SteelBeasts (et que les chars sont modélisés de manière assez précise), les points suivants du char doivent être ciblés :
– la zone directement sous les blocs de vision du conducteur (épaisseur de blindage réduite pour faire de la place au conducteur)
– la plaque avant inférieure (pas d’armure composite)
– le masque du canon et la zone qui l’entoure directement
– les côtés et l’arrière du réservoir, tant que vous êtes en dehors de l’arc frontal
The armor protection of the T-72 tank, traduction automatique
Lundi 4/4, 19h00
Où est le bouchon de cette résurgence dégueulasse [euphémisme pour gerbe] du 20e siècle ?
Lundi 4/4, 18h30
Le HCR recensait exactement 4 215 047 réfugiés ukrainiens, lundi. Ce sont 38 646 de plus que lors du précédent pointage, dimanche. L’Europe n’a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la seconde guerre mondiale.
Le Monde
Lundi 4/4, 15h50
Moi aussi je me posais la question.
Ce char souffre de nombreux défauts traditionnels aux chars russes :
– incapacité de pointer le canon assez en dépression pour tirer en position défilé à contre pente ;
– exiguïté du compartiment de combat et fatigue excessive des équipages ;
– stockage des munitions dans la tourelle sans protection adéquate, provoquant la destruction de celle-ci et la mort de l’équipage en cas de pénétration.
Wikipedia
Je ne vois pas du tout l’attrait du métier de tankiste.
L’article du magazine Forbes est ici.
Lundi 4/4, 15h15
Depuis bientôt quarante jours, les images de civils terrés dans les caves, d’hôpitaux bombardés et de soldats tués au combat font partie du quotidien médiatique des Européens, témoins virtuels de la guerre que la Russie mène à l’Ukraine, sur leur propre continent. Celles qui sont apparues sur leurs écrans dimanche ont fait franchir à cette guerre un nouveau palier, celui de la barbarie : images de civils exécutés d’une balle dans la nuque, parfois les mains liées dans le dos, ou abattus sur leur bicyclette, images de corps calcinés après avoir été criblés de balles, images de fosses communes débordant de cadavres. Images de carnage et de dévastation.
[…] L’Union européenne va examiner cette semaine, en réaction aux macabres découvertes de dimanche, un cinquième volet de sanctions. Elles porteront probablement sur les importations de charbon et de pétrole. Faudra-t-il attendre la découverte de nouveaux charniers à Marioupol pour passer à celles du gaz ?Le Monde, éditorial du 4 avril
Lundi 4/4, 1h55
Le Nord n’est plus rouge sur LiveUaMap.
Lundi 4/4, 1h35
Usage russe de l’aviation, guerilla urbaine, résistance ukrainienne, terrain, climat… La chaîne Youtube de Xavier Tytelman détaille les conditions sur le terrain. Quelques vidéos pour mieux comprendre la situation militaire, plutôt favorable aux Ukrainiens actuellement.
Au-delà de l’usage des Manpads (armes anti-aériennes d’épaules, très médiatisées), l’Ukraine dispose toujours d’une défense anti-aérienne, d’avions capables de voler, bénéficie du renseignement direct occidental, oblige les Russes au combat urbain.
Les équipements Russes et Ukrainiens détruits sont comptabilisés ici.
Dimanche 3/4, 19h25
Bonjour ! Je suis en Ukraine, nous avons une guerre terrible en cours et je vous demande votre aide les larmes aux yeux. J’ai eu plus de chagrin. Je suis une mère de deux enfants et notre maison a été détruite par des missiles russes, tout ce que nous avions gagné a été brûlé. Nous avons perdu nos maisons, nous n’avons nulle part où vivre. Nous nous cachons dans les sous-sols pour échapper aux bombardements et prions pour rester en vie, nous mangeons ce que nous pouvons. Nous n’avons que ce que nous portons. Je demande de l’aide. Je ne demanderais jamais, mais je suis dans une situation désespérée. Mes enfants sont gelés, il n’y a rien à manger et nulle part où vivre. S’il y a un moyen – je serais reconnaissante pour tout soutien financier. Lors du transfert, veuillez écrire au moins le mot aide et votre nom. Merci pour votre aide et votre compréhension, que Dieu vous donne la santé et la paix dans votre foyer !
Message reçu de LerаasyncAC Lerаasync (avec une adresse Paypal et un Bitcoin wallet), traduction automatique de l’anglais
Dimanche 3/4, 18h32
On s’en fout, c’est bleu à la frontière…
Je voyais déjà les Russes installés là pour des décennies.
Dimanche 3/4, 18h28
J’attends que l’AIEA dise quelque chose des soldats russes (irradiés-contaminés ou non ou peu). Rien dans le point d’aujourd’hui.
Dimanche 3/4, 18h26
Et une petite pensée pour les photographes, qui sont nos yeux sur pattes (pattes en viande, dont la fragilité intrinsèque doit être assez standard, y a pas de raison). J’espère qu’ils sont bien payés.
Je publie l’image ici, je la crédite du nom de son auteur, ça ne me coûte rien. Je note que je trouve le prix de mon abonnement au journal tout à fait raisonnable à 27 centimes par jour.
Dimanche 3/4, 18h00
Bien content pour Olga et Pacha.
C’est dimanche. Je cherche sur internet un adaptateur pour alimenter la caméra à blaireaux avec une balèze de batterie. En gros je cherche une batterie factice, au format de celle de la caméra, qui contiendrait un transformateur pour passer des 14 V de la grosse batterie aux 7,3 V de la caméra. Il y en a plein, made in China, mais pas pour ce modèle.
Là-dessus, je garde un oeil sur le fil du Monde, je tombe sur cette image.
Et je suis frappé du décalage entre le temps de faire et celui de casser.
Le temps de faire pousser des humains et celui de les éteindre.
Dimanche 3/4, 14h45
Bonjour les amis, j’espère que vous avez une bonne journée, la mienne est merveilleuse. Pacha vient de m’envoyer quelques photos de notre immeuble qui paraît presque intact. Beh, pas vraiment, mais il est là, il n’y a pas de trous de bombes et il n’est pas brûlé. Notre voisin et ami qui est militaire est venu à Irpin et a pu faire les photos, vite fait. Il a même vérifié les appartements au rez-de-chaussée et au premier étage : les portes sont bien fermées, les serrures ne sont pas cassées. Voilà ces photos. Malheureusement, on ne voit pas nos fenêtres, mais je saute de joie quand-même. Et quelques images de Pacha qu’on peut publier sur le blog. Je vous aime et on vous embrasse fort.
Olga et Iryna. Et Fidèle.
Dimanche 3/4, 11h55
Reprise de la frontière Biélorusse au nord de Kiev.
Dimanche 3/4, 11h35
Le 5 mars, RBC-Ukraine signalait le rétablissement du courant électrique dans le secteur de Krasyatichi.
Dans le district de Polessky de la région de Kiev, il a été possible de rendre la lumière à 1 000 familles des colonies: Septembre [?], Volchkov, Volodarka, Gorodeshchina, Oak, Zalishany, Krasyatichi, Lesnoye, Mikhlivshchina, Stovpov, Shkneva
.RBC.ua, traduction automatique
Rien ne dit que le jus a tenu ensuite.
Dimanche 3/4, 11h30
Le point sur un mois de guerre (article du 23 mars).
Guerre en Ukraine : de l’offensive ratée au carnage, un mois de guerre de l’armée russe
Le Monde
Dimanche 3/4, 10h45
Le nord-ouest de Kiev n’est plus rouge.
Samedi 2/4, 22h30
L’Ukraine a déclaré jeudi à l’AIEA que les forces russes quittaient la centrale nucléaire de Tchernobyl après avoir contrôlé le site pendant cinq semaines. Le retrait a été confirmé par de hauts responsables russes lors d’une réunion avec le directeur général Grossi dans la ville russe de Kaliningrad vendredi matin. L’Ukraine a déclaré plus tard à l’AIEA que si toutes les forces russes avaient quitté le site de la centrale nucléaire, la situation dans la zone d’exclusion autour de la centrale n’était pas claire.
AIEA, point du 2 avril
J’attends une information officielle au sujet de la contamination de soldats russes.
Samedi 2/4, 22h15
Samedi 2/4, 21h30
Pacha attend ses bottes spéciales. Il pleut et il fait froid, la sirène sonne, mais ça va. Il a eu accès à un sauna.
Tola (à Ivankiv) est toujours hors réseau.
Irpin est libérée des Russes, mais pas de la désolation. Irpin est minée, des corps sont minés, il y a beaucoup de pillards. Plus de 300 personnes tuées, une cinquantaine de femmes violées. Le maire d’Irpin le répète chaque jour : ne revenez pas, c’est encore dangereux. Il faudra au moins un mois avant de penser revenir à Irpin.
Il paraît que le bâtiment de l’appartement est toujours là. Mais personne n’est entré.
Olga, par téléphone
Samedi 2/4, 20h00
Dans certaines rues, on voit quinze à vingt cadavres sur le sol », mais « je ne peux pas dire combien il y en a encore dans des cours, derrière les palissades », témoigne le maire de Boutcha. « Tant que les démineurs ne sont pas passés pour les vérifier, il est déconseillé de les ramasser », car ils peuvent être piégés, a-t-il encore dit.
Le Monde
C’est difficile à concevoir.
Tout à l’heure, avec le voisin, nous regardions le robot tondeur brouter gentiment et réfléchir à son exitence dépendante de l’électricité.
Samedi 2/4, 19h40
Ruski mir ! (la paix russe !)
Commentaire de celui qui filme
Samedi 2/4, 18h45
Aujourd’hui, le 2 avril, à 11 heures, le drapeau ukrainien a été hissé sur la centrale nucléaire de Tchernobyl et l’hymne ukrainien a été entonné », a déclaré Energoatom dans un communiqué publié sur Telegram.
Le Monde
La dernière fameuse fois où un drapeau a été hissé sur Tchernobyl, c’était pour célébrer la victoire soviétique sur l’atome récalcitrant. Il y en a peut-être eu d’autres.
Samedi 2/4, 17h45
Alors voilà. C’est le printemps, un type mal informé se lève du pied gauche et envoie taper sur la tronche de gens comme vous et moi, qui attendent de la vie des trucs raisonnables.
Par ailleurs, d’autre part, dans le même temps :
- un dosimètre est allumé sur le bureau,
- une quantité peu vraisemblable de gens a dit au revoir à sa maison, l’endroit où chacun conforte ses trucs raisonnables,
- nous tâchons de suivre le fil de notre pensée familière, travailler, manger, parler, rentrer du bois,
- une entreprise de démolition pas légale tape à qui mieux mieux sur un pays
- c’est bizarre, qui ne m’est pas étranger, au point, dans ma géographie, que l’Ukraine est la région Est
- et Rudnia Ossochnia, quartier de Tchernobyl, le point culminant (au ras du sol)
- avec par là des gens que je ne suis pas prêt d’oublier.
On peut voir les choses de différentes manières.
On peut voir la perspective de changement, la carte de la future Europe. Les cartes un tantinet rebattues des sources d’énergie, des alliances, des priorités. Le Covid s’enfonce, le climat se met sur pause.
On peut voir le coût de l’opération, les morts, les blessés à la tête, le bâti à la petite cuillère. Le coût faramineux des déplacements. 4 millions d’Ukrainiens en camping forcé.
On peut voir le sursaut vindicatif du 20e siècle, de la mentalité massive du 20e siècle. Car oui, 75 ans sans guerre nous a changé la mentalité. Même si bien sûr on ne discute pas de savoir laquelle est la mieux pour les petits. C’est vrai que l’on s’était bien habitué au style start-up over the world, micro truc chic et délires posthumanistes.
Le Pape voit les choses un peu de cette manière :
Quelque puissant, tristement enfermé dans ses prétentions anachroniques d’intérêts nationalistes » qui fomente « les invasions d’autres pays, les violents combats urbains et les menaces atomiques ».
Le Monde
On peut voir le gaspillage de force, d’argent, de confiance, des gosses dans l’avenir et la version adulte de leur espèce.
On peut changer l’ordre de ces façons de voir. Ca ne manque pas d’ailleurs, au fil des nouvelles.
Samedi 2/4, 15h00
Poutine est en enfer. Au cours d’une permission sur Terre, il se rend dans un bar à Moscou, commande une vodka et s’enquiert avec insistance si la Crimée, le Donbass, Kiev et toute l’Ukraine sont toujours « à nous ». Rassuré par les réponses affirmatives du barman, il demande l’addition. « Cinq euros », lui répond le serveur.
Le Monde, à propos du retour de l’humour noir soviétique
Samedi 2/4, 0h10
Selon les propos de Yaroslav Yemelianenko, un employé du Conseil public de l’Agence d’État ukrainienne pour la gestion des zones d’exclusion, plusieurs soldats auraient été amenés ces derniers jours à un centre médical spécialisé dans le traitement des radiations, à Gomel en Biélorussie. Le Daily Beast rapporte par ailleurs que des « bus fantômes » transportant des corps de soldats décédés de la Biélorussie vers la Russie auraient été aperçus.
À noter que ces allégations n’ont pas été officiellement confirmées. Toujours est-il que cela pourrait expliquer pourquoi les troupes russes ont rapidement quitté les lieux hier soir : la Russie a officiellement transféré le contrôle de la centrale au personnel ukrainien. Energoatom — l’entreprise nationale de production d’énergie nucléaire, qui exploite l’ensemble des centrales ukrainiennes — a déclaré que les troupes « avaient paniqué au premier signe de maladie » qui « s’est manifestée très rapidement » et ont commencé à se préparer à partir, rapporte The Guardian.
Trust my science
Vendredi 1/4, 21h40
Des lexiques franco-ukrainien et des ressources pédagogiques :
Vendredi 1/4, 21h30
Dans la boulangerie qui nourrit les soldats ukrainiens de Kharkiv assiégée.
La boulangerie est assistée par des bénévoles qui livrent le pain dans toute la ville. Denis, 32 ans, est l’un d’entre eux. Ayant grandi à Kharkiv, il est furieux de voir sa ville natale détruite. Au début de la guerre, il a escorté sa propre famille hors de la ville et a ensuite voulu se rendre utile. Il a donc cherché des groupes sur internet qui avaient besoin de volontaires et est tombé sur une annonce de chauffeurs-livreurs.
Vice
Sabotage ferroviaire, collecte de fonds, bataillons militaires… Les opposants au régime d’Alexandre Loukachenko organisent le soutien aux Ukrainiens face à l’offensive russe.
S’il est difficile de confirmer l’efficacité de telles actions, la répression mise en place par les autorités biélorusses donne une idée de l’importance qu’elle revêt à leurs yeux. Ces derniers jours, plus d’une trentaine de fonctionnaires du système ferroviaire ont été arrêtés par les autorités. Les vidéos de leurs aveux – une pratique devenue classique dans le pays – ont été diffusées sur les chaînes de communication favorable au régime.
Le Monde
Vendredi 1/4, 21h15
Je n’avais pas vu.
Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, s’est rendue à Kiev, où elle a affirmé que l’Europe se tenait aux côtés de l’Ukraine. Dans une déclaration aux côtés de Rouslan Stefantchouk, président de la Rada, le Parlement monocaméral ukrainien, elle a formulé trois promesses. « Premièrement, l’invasion criminelle de l’Ukraine par [le président russe Vladimir] Poutine place la Russie en confrontation directe avec l’Europe, la communauté internationale et un ordre mondial fondé sur des règles. Ce n’est pas quelque chose que nous le laisserons faire sans nous y opposer », a-t-elle dit.
« Deuxièmement, l’Union européenne reconnaît vos ambitions européennes et votre aspiration à être un pays candidat à l’adhésion. Et vous pouvez compter sur le plein soutien du Parlement européen pour atteindre cet objectif », a-t-elle poursuivi.
« Troisièmement, nous vous aiderons à reconstruire vos villes et vos villages lorsque cette guerre illégale, non provoquée et inutile sera terminée. Nous avons déjà fourni une aide financière, militaire et humanitaire. Cela continuera et elle augmentera. »
Le Monde
Vendredi 1/4, 21h00
Quelque 4 102 876 réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion de l’Ukraine, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés.
Le Monde
L’AIEA n’a toujours pas été en mesure de confirmer les informations selon lesquelles les forces russes auraient reçu de fortes doses de rayonnement alors qu’elles se trouvaient dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.
AIEA, point du 1er avril
Poisson d’avril à la russe
Anonyme inspiré
Vendredi 1/4, 20h00
Irina et Olga sont enregistrées et bénéficient du statut de réfugiées.
Vendredi 1/4, 19h15
La ville d’Ivankiv est libérée !
Tout l’équipement de la centrale de Tchernobyl fonctionne. Tous les systèmes de contrôle et de monitoring des radiations fonctionnent dans leur régime habituel, a déclaré le directeur de la centrale Valery Seïda, cité dans un communiqué de l’agence ukrainienne pour l’énergie atomique EnergoAtom. « La centrale fonctionne normalement », tant concernant le sarcophage qui recouvre le réacteur n° 4 accidenté, que les stockages de matière radioactive.
Le Point
Le capteur JRC de Tchernobyl-ville est toujours off-line. Le départ des Russes devraient permettre la reconnexion des capteurs de la zone.
Vendredi 1/4, 9h00
Morale de l’histoire : avoir d’abord réussi à faire croire que les séquelles de Tchernobyl étaient vraiment peu de chose et cultivé assidûment « l’ignorance et l’incertitude » sur les questions atomiques, vertus prônées par l’OMS dans son rapport 151 de mai 1958, on aboutit très logiquement à l’oubli (qui n’est pas une vertu) qui noie l’incertitude dans le brouillard du passé.
Dernier point : il va falloir reboucher tout ça. Je ne pense pas que beaucoup de radioéléments soient dispersés. En revanche, oui, vu que le niveau de contamination de ces sols excède de loin les 4 MBq/m2 en Cs 137, 1 MBq en Sr90 et plus de 5000 Bq/m2 de Plutonium, il est très probable que ces soldats soient sérieusement contaminés.
C’est la contamination qu’il faut craindre, plus que l’irradiation externe accumulée – sauf celle par la poussière déposée sur les vêtements, les cheveux et la peau – car mis à part le Pu qui s’infiltre peu mais irradie peu, le césium est irradiant mais s’est infiltré de plusieurs dizaines de cm et son rayonnement direct est donc en grande partie absorbé par la terre qui le contient.
Le Sr90 n’émet pas de rayonnement gamma mais est très toxique avec des effets à long terme (ostéosarcomes et leucémies). Il y a sans doute aussi de l’américium 141 dans le cocktail (je ne sais pas s’il s’infiltre rapidement ou non).
Ces soldats doivent être sérieusement décontaminés : frottés jusqu’au sang avec des détergents et gavés de chélateurs oraux et par injection. Pas très joyeuse pour eux la retraite stratégique…
Yves Lenoir, Les Enfants de Tchernobyl, à propos des tranchées creusées dans la forêt rousse par les soldats Russes
Vendredi 1/4, 00h00
La collecte pour l’atterissage d’Olga, Irina et Fidèle est terminée. Nous espérions 4 500, vous avez donné 5 247 euros, qui leur seront remis en votre nom dès que les papiers seront en ordre. Un grand merci, en attendant de pouvoir boire quelques vodkas ensemble. Nul doute que nous retournerons là-haut, avec Olga.